019 Kouakou
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Cet article est une interrogation sur l’organisation syntaxique de l’énoncé proverbial Mots-clés
baoulé1. A terme, il sera question de proposer une analyse de ces constructions Parémiologie
proverbiales, en comparaison aux énoncés libres de la langue baoulé. En effet, Proverbe.
plusieurs sont les parémiologues qui ont défini le proverbe comme étant une expression Syntaxe.
Résumé
figée. Pourtant, les multiples manipulations que les baoulés font de ces unités plaident Baoulé.
bien en faveur d’une thèse contraire. Ainsi, même s’il est claire que les divers emplois
proverbiaux en baoulé ne font pas abstraction des contraintes grammaticales de notre
langue d’étude, il faut néanmoins noter que des particularités à différents niveaux
(niveaux syntaxiques, et même morpho-phonologiques) président à leur
fonctionnement dans la langue. Ainsi, la préférence de certaines structures à d’autres,
les troncations à certains niveaux, les suppressions ou substitutions prépositionnelles,
etc., sont autant de réalités qui organisent la production des unités proverbiales en
baoulé.
manipulaciones por parte de los refranes en baoulé confirma lo contrario. Aunque es Sintaxis.
evidente que el empleo de refranes en baoulé no logra abstraerse de los obstáculos Baoulé.
gramaticales de nuestra lengua de estudio, debemos señalar que sus particularidades en
diferentes niveles (sintáctico e incluso morfofonológico) rigen su funcionamiento en la
lengua. Así, la preferencia de ciertas estructuras a otras, las modificaciones en diversos
niveles, las supresiones o sustituciones preposicionales, etc., constituyen unas
realidades que estructuran la producción de refranes en baoulé.
Syntaxe.
even if it’s obvious that the grammatical constraint of this language limits the proverbs Baoulé.
in Baoulé, we have to point out that his particularities in the different levels (syntactic
or even morphological and phonological) regulate its functioning. So, the preference
for some structures versus others, the changes in the different levels, the prepositional
elimination or substitution, etc., are evidences that structure the production of proverbs
in Baoulé.
1
Langue Kwa de Côte-d’Ivoire.
Paremia, 26: 2017, pp. 211-227. ISSN 1132-8940. ISSN electrónico 2172-1068.
212 Koffi Joël Kouakou
INTRODUCTION
2
Communauté au centre de la Côte-d’Ivoire
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(2) kófì ɔ̀
Koffi Pn
« C’est Koffi. »
Elle peut également comporter deux groupes nominaux ayant pour structure, N1 +Pn + N2. Il
n’y a qu’un seul prédicat qui entre dans une telle structure : « jɛ́lɛ̀ » à valeur identificatrice.
- N(s) +V (p) ;
(4) kófì sū bá
Koffi Prog Arriver
« Koffi arrive. »
De manière générale, la rection du verbe baoulé est limitée à deux expansions maximum.
Lorsqu’un verbe est suivi de deux expansions, celles-ci ne portent aucune marque signalant leur
fonction respective, mais occupent l’une par rapport à l’autre, une place fixe en liaison avec
cette fonction. Ainsi, pour les verbes à deux expansions dont l’une présente sémantiquement un
‘’objet’’ et l’autre un ‘’destinataire’’, le destinataire précède systématiquement l’objet comme
indiqué dans l’exemple ci-dessus. Toutefois, précisons que cette construction de schème
SVE1E2 n’est pas la seule à pouvoir décrire une situation mettant en jeu agent, objet et
destinataire. Il y a même des cas où, en présence d’une telle situation, elle s’avère
syntaxiquement impossible. Il convient donc de poser le problème de la concurrence qui existe
entre cette construction et les séries verbales qui entretiennent en réalité un large phénomène de
synonymie.
Dans les énoncés où la fonction prédicative est remplie par une série verbale, chacun des
termes de la série peut être suivie d’une expansion et nous pouvons avoir chacune des structures
suivantes :
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1.2. Prédication
En baoulé, l’expression grammaticale du mode (impératif, constatatif ou indicatif,
intentionnel et injonctif) est manifeste par des tons et celle de l’aspect (progressif, continuatif,
accompli, résultatif et futur) met en jeu, des affixes.
1.2.1 Le mode
L’impératif : Le lexème verbal non précédé de sujet a valeur d’ordre adressé à un
interlocuteur. Le ton du radical verbal à l’impératif est haut lorsque ce verbe n’est pas suivi
d’expansion (10.a) ; et d’un ton bas quand c’est le cas (10.b).
(10.a) fá
prendre+Imp
« Prends ! »
(10.b) fà
prendre+Imp
« Prends l’igname ! »
Le constatatif ou indicatif : C’est une forme verbale dont la valeur est la simple constatation
d’un fait ou d’un état. Le radical verbal a le même ton qu’à l’impératif et est particulièrement
affecté d’un préfixe tonal bas.
(11) ɔ̀ bá
3SG arriver+Const
« Il arrive. »
L’intentionnel : Ce terme désigne des formes qui expriment de manière générale une
intention du sujet. Ces formes peuvent prendre selon le contexte, une valeur très proche du
futur. L’intentionnel diffère de l’indicatif par l’usage d’un préfixe tonal haut.
(12) ɔ́ lá
3SG se coucher+Int
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« Il veut se coucher. »
1.2.2. L’aspect
Le progressif : (Préfixe sú). L’aspect progressif souligne le déroulement d’un processus. La
valeur la plus fréquente de cet aspect est « le présent actuel ».
Le continuatif : (Préfixe té). Ce préfixe de l’aspect continuatif correspond par son sens au
français continuer, encore.
Le résultatif : (préfixe à) il est sémantiquement une forme accomplie, saisit en quelque sorte
le processus au moment même de son aboutissement. Il peut être rendu en français par « venir
de + infinitif ».
(17) ɔ̀ à wú
3SG Rés Mourir
« Il vient de mourir. »
Suite à la présentation des différentes structures observables en baoulé, nous proposons ci-
dessous, une typologie syntaxique des proverbes baoulé.
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Sur la base des contraintes grammaticales régissant la construction des énoncés du baoulé,
les proverbes de ce parler se distinguent en deux catégories de phrase : les phrases simples
d’une part, et les phrases complexes d’autre part. Comment ces phrases sont-elles organisées ?
2.1.1.1. Le sujet
Le sujet de la phrase nominale est à la forme personnelle, c'est-à-dire qu’il renvoie à un être
ou à une chose bien spécifiée. Ainsi, il est possible d’avoir comme sujet de la phrase nominale,
un syntagme génitival, un syntagme possessif, un syntagme nominal.
Le sujet de la phrase nominale peut être aussi une proposition complète introduite par le
morphème hypothétique « sɛ̀ ».
2.1.1.2. Le prédicat
La position prédicative de la phrase nominale est remplie par le prédicat nominal à valeur
identificatrice « jɛ́lɛ̀ » correspondant à la copule dans ces types de phrase. Observons-le dans le
proverbe (20).
Dans très peu de cas, ce Pn est réduit à « jɛ̌ » En de telles circonstances, « jɛ̌ » est précédé du
préfixe négatif ″nâ̰ ″ ainsi que ses variantes.
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2.1.1.3. L’expansion
Les expansions dans la phrase nominale sont des groupes nominaux remplissant les
fonctions d’objet direct et de circonstanciel de lieu (23),
2.1.2.1. Le sujet
Les sujets de la phrase verbale sont deux types que sont la phrase simple à sujet
impersonnelle et la phrase simple à sujet personnelle :
- La phrase simple à sujet impersonnelle est un groupe d’énoncés pour lesquels, le sujet
du prédicat ne réfère pas à un être ou à une chose spécifique mais exprime une généralité. Ce
type d’énoncé renvoie à une vérité connue de tous. Pour cette raison, ces énoncés impersonnels
sont en nombre important dans les proverbes baoulé. Ils correspondent aux phrases en « ON »
en français.
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Par ailleurs, il arrive aussi que le sujet de la phrase verbale soit une proposition assertive ou
impérative. Observons-le dans les exemples qui suivent :
2.1.2.2. Le prédicat
La position prédicative de la phrase verbale est remplie par un verbe entretenant une fonction
primaire avec son sujet et ses expansions. Et comme les proverbes énoncent le plus souvent, des
faits avérés et connus du peuple baoulé, leurs prédicats sont essentiellement marqués par les
modes habituel ou constatatif afin de marquer leur intemporalité.
Outre le verbe qui occupe la position prédicative dans les énoncés proverbiaux en forme de
phrase verbale, nous relevons des cas où cette tâche est remplie par la série verbale. Dans ces
constructions sérielles, nous observons les structures ci-après :
- N(s)+ [V+V](p)+N(e) ;
Cette dernière structure n’est attestée que dans les phrases à sujet impersonnel, le
deuxième verbe pouvant être précédé du pronom de rappel « bè ». Ainsi, nous pouvons
avoir les réalisations suivantes pour le même proverbe :
(30.a) bè [nɔ̄ má n̄zwě miǹ dɛ̄ má ] wā wà
3SG boire+Hab Nég eau attendre+Hab Nég saison sèche
« On ne boit pas d’eau pour attendre la saison sèche. »
(30.b) bè nɔ̄ má n̄zwě [bē] miǹ dɛ̄ má wā wà
3SG boire+Hab Nég eau 3SG attendre+Hab Nég saison sèche
« On ne boit pas d’eau pour attendre la saison sèche. »
Suite à ces différentes observations, il ressort que les schèmes syntaxiques observables dans
les énoncés proverbiaux en forme de phrase verbale sont les suivants :
- N(s)+ V(p).
- N(s)+ V(p) +N(e).
- N(s)+ [V+V] (p) +N(e).
- N(s)+ [V+N(e) V] (p) +N(e).
La construction N(s) +V(p) dû à l’utilisation d’un verbe intransitif a une très faible occurrence
au sein des énoncés proverbiaux du baoulé (seuls deux proverbes de notre corpus attestent cette
structure). Nous justifierons cela par le fait que ces énoncés sont essentiellement construits avec
des verbes transitifs.
Pour cette même raison, les structures sérielles N(s) + [V +N(e) + V] (p) et N(s) + [V +V] (p) ne
sont aucunement attestées dans les ɲadra3.
Le lexème verbal est essentiellement marqué par les modes habituel et constatatif.
Les expansions quant à elles, assument les fonctions d’objet direct, de circonstanciel de lieu
et de circonstanciel de manière. Celles en fonction d’objet indirect sont immédiatement suivies
d’un objet direct.
Qu’en est-il alors de la structure des proverbes en forme de phrase complexe ?
3
Proverbe en baoulé.
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De façon formelle, nous sommes en face de deux entités autonomes (35.a) et (35.b).
Question : Pourquoi Y ?
Réponse : Y parce que X.
Essayons-nous à cet exercice avec notre proverbe.
Question :
A cette question, l’on pourra répondre par l’intermédiaire du subordonnant causatif [tí] « à
cause de… »
Réponse :
Ce subordonnant causatif permet donc de comprendre que le lien entre les deux
propositions du proverbe est de nature causale. Outre la relation causale, les proverbes de ce
type manifestent bien d’autres relations : conséquence, analogie, opposition, etc.
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Les deux propositions de cette catégorie d’énoncés complexes sont indissociables parce que
n’étant pas elles-mêmes autonomes. La subordonnée est alors introduite par une locution de
subordination4. L’union de ces propositions (36.a et 36.b) donne le proverbe (36) suivant :
Cette structure syntaxique est fortement répandue dans les énoncés proverbiaux en forme de
phrase complexe. Selon la fonction remplie par la subordonnée, nous dénombrons quatre types
de phrases proverbiales à subordination. Ce sont :
- Valeur conditionnelle : cette subordonnée admet une apodose et une protase, condition
nécessaire à la production de l’apodose. La finalité de ces proverbes est énoncée par l’apodose
et est déterminée par la protase, condition sine qua non à la réalisation de l’apodose. Elle est
introduite par le subordonnant hypothétique « sɛ̀ » :
- Valeur restrictive : elle énonce une objection face à un acte que l’on veut poser ou un
projet qu’il désire conduire. Etant donné que cette entreprise ne jouit d’aucune considération
humaine, du fait de son caractère irrationnel, il est préférable de s’en abstenir. Cette classe de
4
Comme kɛ̰̄ dans l’exemple (21).
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Si l’on peut être tenté de confondre cet introducteur au kɛ́ circonstanciel, il convient de noter
qu’il diffère de celui-ci pour trois raisons.
D’abord du point de vue syntaxique, il s’emploie après le verbe de la proposition comme
mentionner ci-dessus pendant que le kɛ́ circonstanciel apparait en début d’énoncé.
Ensuite, du point de vue sémantique, alors qu’en français il correspond à que, le kɛ́
circonstanciel lui, renvoie à quand.
Enfin, la conjonction kɛ́ introduisant la subordonnée en fonction d’expansion est
indispensable à la phrase et ne saurait être implicite comme le kɛ́ circonstanciel.
Lorsque la proposition principale de ce type d’énoncés proverbiaux comporte un verbe de
parole, le cas de sé « dire », la conjonction kɛ́ introduit le discours direct.
L’occurrence de ŋɡa implique que le verbe soit précédé d’un pronom de rappel, le cas de
« ɔ » avant le verbe nwa « éteindre » dans les exemples ci-dessus.
Kà nzù permet au locuteur de ce proverbe d’opposer i klòfwɛ̌ (son ami) et i kpɔ̀fwɛ̌ (son
ennemi). Il met ainsi en exergue les attentes de àɟwě (la noix de graine) vis-à-vis de jòbwɛ̌ (la
pierre); elle a aimé jòbwɛ̌ et l’a voulue comme amie. Cependant, à son grand désarroi, elle
constate que celle-ci est une grande menace pour elle. Pour cette raison, telle que la noix de
palme qui s’est faite d’énormes illusions en voyant la pierre, il faut se méfier des apparences car
elles sont souvent trompeuses.
Devrait-on parler de soif quand on a de l’eau à sa portée et surtout, quand on a les deux pieds
dans un étang d’eau ? A cette question, nous répondrons par la négative. Pourtant, ″La
calebasse est dans l’eau″ et paradoxalement, ″elle stipule qu’elle aurait soif″. N’est-ce-pas là un
contraste ?
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Pour le baoulé, cet instrument de musique qu’est le balafon est celui que les génies
apprécieraient le plus. Ces derniers, inspirant la crainte, il est important d’éviter leur éventuelle
présence au village. Cela risquerait de provoquer un malheur. Pour cette raison, le ɟómló (le
balafon) a beau être intéressant, son usage sera toujours formellement déconseillé dans les
localités baoulé pour les conséquences qu’il pourrait occasionner. En outre, soulignons que dans
un énoncé, les coordonnants kúsú, kà nzù et sà ŋgɛ̀ peuvent permuter l’un avec l’autre sans
incident sémantico-syntaxique comme en témoigne l’exemple suivant :
La proposition (49.b) constitue l’aboutissement d’un évènement qui aura été amorcé depuis
la proposition (49.a).
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L’utilisation de la conjonction « jɛ́ » qui exige elle-même que la phrase se termine par « ɔ »
permet donc au locuteur de faire une description chronologique des différentes étapes
composant le proverbe. En définitive, retenons que les énoncés complexes en baoulé sont
obtenus soit par juxtaposition, par subordination, ou par coordination.
Toutes ces adjonctions de propositions en vue de composer des phrases complexes sont
envisageables dans la composition du ɲadra puisque ces différents procédés de constructions
phrastiques sont observés au sein des phrases proverbiales baoulé. Toutefois, il convient de
souligner que la proposition relative du ɲadra est particulièrement de type déterminatif.
CONCLUSION
Ce travail avait pour ambition d’examiner l’organisation syntaxique des proverbes baoulé.
De cet examen, il en ressort que ces unités se répartissent en deux grandes catégories
phrastiques : les phrases simples, d’une part et les phrases complexes, d’autre part.
Pour les premières, six (6) des neuf (9) structures attestées en baoulé permettent la
construction de proverbes, seul le schème N1+ P(n) + N2 sert à produire des proverbes baoulé en
forme de phrase nominale ; les structures observables à l’intérieur de ceux en forme de phrase
verbale sont les suivantes :
N(s) +V (p).
N(s) +V (p) +N (e).
N(s) +V(p) + N(e) + N(e).
N(s) + [V +N(e) + V] (p) +N(e)
N(s) + [V +V] (p) +N(e).
Aussi, justifierons-nous la faible occurrence de N(s) +V (p) et le non usage des structures N(s) +
P(n), N(s) + [V +N(e) + V] (p) et N(s) + [V +V] (p) par le fait qu’au cours de leur construction, ces
formules procèdent essentiellement par saturation des différentes positions syntaxiques pouvant
concéder une unité notionnelle. Si donc N(s) + P(n), N(s) + [V +N(e) + V] (p) et N(s) + [V +V] (p)
sont inexistants au sein des proverbes baoulé, ce serait parce qu’elles sont dépourvues de noms
en fonction d’expansion. En revanche, N(s) +V (p) ayant une faible occurrence, serait, elle, due
à l’utilisation de verbes intransitifs.
Pour les secondes, tous les procédés de constructions de phrases complexes permettent de
produire des proverbes. Cependant, pour la proposition relative, nous ne notons que la présence
de phrase de type déterminatif.
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