Item 331 - Coma Non Traumatique
Item 331 - Coma Non Traumatique
Item 331 - Coma Non Traumatique
- Déshabiller le malade et rechercher tout indication externe d’une étiologie évidente : traumatisme, purpura…
- Obtenir le maximum de renseignements (famille, médecin, pompiers, voisins…) : antécédents, circonstances, prise de
toxique, installation progressif ou brutal, signes d’accompagnement, crise convulsive, traumatisme
er
- Aucune 1
= Pression du sternum (sans friction), pression du lit unguéal, pincement du mamelon, pression du nerf
sus-orbitaire, compression du nerf facial derrière les mandibules (manœuvre de Pierre-Marie-Foix)
Réaction d’éveil - Ouverture des yeux, réaction d’orientation, réaction mimique (hors paralysie faciale)
- Absence de réponse d’un côté : en faveur d’une hémiplégie
Réactivité
- Réponse appropriée dirigée vers la stimulation : coma léger
à la
- Réponse inappropriée sans finalité : souffrance des structures hémisphériques
Evaluation neurologique
- Déviation conjuguée des yeux dans le plan horizontal homolatéral à la lésion (dirigé vers
l’hémicorps sain) : lésion hémisphérique
Position des
- Déviation conjuguée des yeux controlatérale à la lésion (dirigé vers l’hémicorps
globes
hémiplégique): lésion protubérantielle
oculaires - Strabisme horizontal : atteinte d’un nerf oculomoteur (III, VI)
- Skew deviation (déviation oblique : un vers le haut et un vers le bas) : lésion du tronc cérébral
- Mouvements d’errance oculaire conjugués horizontaux avec mouvements réflexes préservés :
intégrité du tronc cérébral et des nerf VI et III
Mouvement - Nystagmus retractorius (secousses provoquant une rétraction des globes oculaires dans les
spontané orbites) : lésions mésencéphalique périaqueducale
- Bobbing oculaire (déplacement successif des yeux vers le bas, suivi d’une pause et d’une
réascension plus lente : mouvement de « révérence ») : lésion protubérantielle
= Mouvements passifs de rotation, d’extension et de flexion de la tête : recherche d’une
déviation conjuguée des globes oculaires dans le sens opposé au mouvement passif
Oculaire Mouvement - Réflexe oculo-céphalique : intégrité fonctionnelle d’une grande partie du tronc cérébral
réflexe - Absence de réponse : souffrance sévère du tronc cérébral
- Les réflexes oculo-céphaliques verticaux s’abolissent avant les réflexes horizontaux
Toute suspicion de lésion du rachis cervical interdit la recherche des mouvements réflexes
= Dans l’ordre de disparition : Score de Glasgow-Liège
- Cilio-spinal : dilatation pupillaire après stimulation sus-claviculaire
- Fronto-orbiculaire : fermeture des yeux à la percussion glabellaire Additionner au score de
- Oculo-céphalique vertical Glasgow : de 3 à 20
Réflexes
- Photomoteur : contraction pupillaire à la stimulation lumineuse - Fronto-orbiculaire +5
du tronc - Cornéen : fermeture de la paupière à la stimulation cornéenne - Oculo-céphalique vertical +4
cérébral - Massétérin : contraction du masséter par percussion mentonnière - Photomoteur +3
Evaluation neurologique
Eveil variable
Errance oculaire ROH +
ø Clignement à la Myosis Cheynes-
Niveau du coma
Engagement - Stade avancé : troubles de vigilance par lésions irréversibles du tronc cérébral
temporal Suspecté devant toute modification de vigilance en cas lésion focale sus-tentorielle
= En cas de signe clinique (mydriase unilatérale) ou à l’écho-Doppler trans-crânien
TTT - Osmothérapie IV : - Mannitol 20% : risque d’hypotension et d’hypokaliémie
- Sérum salé hypertonique
= Engagement des amygdales cérébelleuses dans le trou occipital (foramen magnum)
Engagement - Torticolis
des amygdales - Crises motrices postérieures avec attitude en opisthotonos, spontanée ou déclenchée par des
cérébelleuses stimuli nociceptifs
Complique une lésion focale sous-tentorielle (fosse postérieure)
- Aréactivité psychogène : état catatonique (psychose), hystérie (opposition à l’ouverture des yeux)
- Aphasie globale ou de Broca
- Mutisme akinétique : syndrome frontal bilatéral, négligence motrice et sensitive, inattention, absence de déficit
moteur, réflexes et tonus normaux
DD
- Syndrome de désafférentation motrice = locked-in syndrome (infarctus protubérantiel bilatéral) : quadriplégie ave
diplégie faciale, paralysie labio-glosso-laryngo-pharyngée et de la latéralité du regard, conservation des mouvements de
verticalité (respect de la partie haute du tronc cérébral), vigilance et conscience normales, EEG normal
- Paralysie périphérique : polyradiculonévrite, botulisme, curarisation prolongée, polyneuropathie de réanimation
= Cause la plus fréquente : à évoquer devant tout coma inexpliqué
Une participation toxique doit être formellement exclut devant un coma dépassé
- Barbituriques : coma calme, profond, hypotonique, avec dépression respiratoire
- Antidépresseurs tricycliques (souvent associé aux benzodiazépines) : coma avec
convulsion, mydriase, risque élevé de troubles du rythme
Iatrogène
- Surdosage morphinique : myosis serré, dépression respiratoire, traces de piqûres
Coma toxique - Benzodiazépines
- Neuroleptiques
- Intoxication oxycarbonée : teinte « cochenille », syndrome pyramidal et hypertonie
généralisée, convulsions fréquentes
Exogène - Intoxication éthylique aiguë
- Produits organophosphorés (insecticide) : paralysie des muscles respiratoires,
fasciculations, myosis serré antidote = atropine
= Coma d’apparition rapidement progressive, souvent précédé d’un état confusionnel
- Anoxie cérébrale : arrêt cardiaque, choc cardiogénique, septique ou hémorragique
Etiologie
- Hypoglycémie
- Encéphalopathie hypo-osmolaire (grande hyponatrémie) ou hyper-osmolaire (hyperglycémie…)
- Hypothermie (< 32°C) ou hyperthermie (> 42°C)
Coma
- Encéphalopathie de Gayet-Wernicke (carence en vitamine B1)
métabolique - Encéphalopathie hépatique
- Encéphalopathie de l’insuffisance rénale
- Hypercalcémie
- Hypophosphorémie sévère (< 0,3 mmol/L) ou hypermagnésémie
- Syndrome de Reye (chez l’enfant)
- Coma myxoedémateux (hypothyroïdie sévère)
Coma - Thyréotoxicose (hyperthyroïdie)
endocrinien - Insuffisance surrénale aiguë
- Pan-hypopituitarisme
- Méningo-encéphalite : bactérienne, herpétique…
Coma - Abcès cérébral ou empyème sous-dural
infectieux - Encéphalopathie sur sepsis grave/choc septique
- Accès pernicieux palustre
- Coma post-critique : durée < 20-30 minutes
Epileptique
- Etat de mal épileptique : possiblement non convulsivant, visible à l’EEG
- Hémorragie méningée : coma par HTIC, vasospasme, hématome et/ou hydrocéphalie
- Hémorragie cérébrale sus- ou sous-tentorielle
- AVC ischémique : - Coma souvent retardé (délai de quelques heures), conséquence de l’œdème
- Infarctus du tronc cérébral : coma d’emblée par lésion de la formation réticulée
Cause
Etiologie
ndr
- Infarctus du cervelet : coma 2 par compression du tronc cérébral ou
vasculaire engagement des amygdales cérébelleuses
- Thrombophlébite cérébrale
- Embolie gazeuse ou graisseuse
- Encéphalopathie hypertensive
Tumorale - Tumeur cérébrale : par HTIC, compression du tronc cérébral et/ou épilepsie
- Maladie neuro-dégénérative : Alzheimer, Creutzfeld-Jacob…
Autre
- Maladie inflammatoire du SNC au stade terminal
- Ionogramme (natrémie, calcémie, magnésémie ++), glycémie, urée, créatininémie, bilan hépatique
- GDS avec lactates
Bilan initial
- RP, ECG
systématique
- Dosage de toxique en l’absence d’autre étiologie certaine : benzodiazépine, antidépresseur
ère
tricyclique, alcool, HbCO en 1 intention
= Quasi-systématique devant tout coma (même d’étiologie évidente)
TDM - Sans injection : hémorragie intra-crânienne, tumeur cérébrale, ischémie cérébrale,
Bilan paraclinique
- Séquelles neurologiques : récupération maximale en 3 mois, considérées comme fixes après 12 à 18 mois d’évolution
= Déterminés sur de grandes cohortes : faible VPP mais VPN proche de 100%
Facteurs
- Etat de mal épileptique myoclonique (confirmé à l’EEG)
pronostiques
- Abolition bilatérale des potentiels évoqués somesthésiques après J1
du coma post-
- Abolition des réflexes pupillaires ou cornéens
anoxique
- Glasgow moteur < 3 après J3
= Etapes intermédiaires de retour à la conscience (si suffisamment lent)
Retour à une conscience normale
Sédation
aggravation neurologique
- Curarisation parfois indiquée de manière ponctuelle (jamais prolongée : masque les crises
d’épilepsie ou signes d’aggravation neurologique)
- Hématome cérébral ou de la fosse postérieur évacuation par craniotomie
Urgence neuro- - Hémorragie méningée clippage ou embolisation d’un anévrisme intracrânien
Traitement étiologique