Memoire Romain PDF
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THEME :
Présenté par :
Romain Agossou OUSSOU
12e promotion
Dédicaces
A l’endroit de ma famille et de mes proches, je voudrais en toute humilité leur dire merci
pour l’éducation et les valeurs inculquées. A ma sœur Romaine, merci d’exister. A mes pa-
rents, Samuel et Cécile. Trouvez ici, par ces mots bons et justes, le témoignage d’un fils
comblé et reconnaissant, pour les nombreux sacrifices déployés, pour m’élever dignement
et assurer mon éducation dans les meilleurs conditions. A la mémoire de mes grands pa-
rents, que Dieu le miséricordieux, vous accueille dans son éternel paradis. Merci infiniment
pour tous.
i
Remerciements
La rigueur scientifique et les exigences d’un mémoire de fin de formation sont souvent
au-delà des seules capacités de l’étudiant. Il serait ingrat de notre part d’entrer dans le vif
du sujet sans nous acquitter d’une dette de reconnaissance auprès des personnes qui ont
contribué à la réalisation de ce modeste travail.
Je remercie en premier, l’Éternel Dieu pour sa protection dans ma vie. Je souhaite après,
remercier le Directeur de l’EPAC et son adjoint : le Professeur Guy Alain ALITONOU et
le Professeur François-Xavier FIFATIN. Mes remerciements vont ensuite au Dr. Théophile
HOUNGAN, chef du département de Génie électrique et à tous mes enseignants.
Je ne sais pas si des remerciements, même les plus sincères et les plus profonds, suffi-
ront pour exprimer ma reconnaissance au Dr. Arouna OLOULADE sans qui ce mémoire ne
serait une réalité. Au delà d’un simple encadreur, vous avez été comme un père. De même
je remercie très chaleureusement le Dr. Ramanou BADAROU, mon maître de mémoire qui
n’a ménagé aucun effort pour que ce travail soit bien réalisé.
Je m’en voudrais de ne pas exprimer ma gratitude à l’endroit de mes aînés Ingénieurs,
qui m’ont toujours prodigué de nombreux conseils, pour le bon déroulement de mes tra-
vaux. Nély, Madeleine, Amédée, Charles ; merci d’être pour moi des précurseurs acadé-
miques. Merci également à M. Kévin SONON pour ses données si précieuses. Un merci
particulier à M. Arnaud MONTCHO pour ses conseils tant dans le fond que la forme de ce
manuscrit. Je n’oublie pas tous les camarades et amis que j’ai côtoyé et sur qui j’ai pu comp-
ter pendant ces cinq dernières années : Léonnel, Richard M., Maurice, Ghislain, Rémus, Ro-
mulus, Gisèle, Abdel, Richard D., Auriole, Prince, feu Sanni BANI...La liste est longue pour
tous les citer.
Je tiens à remercier tout particulièrement M. Augustin E. FOLLY, M. Miguel DEAKPO,
M. Symphorien DJIDENOU et M. Maurice HOUESSOU pour leur soutien respectif. Je tiens
également à remercier M. Calixte ADIKPETO et Mme Geneviève DJOGBENOU pour leurs
conseils tant sur le plan humain que professionnel.
Je remercie aussi M. Antoine KPADONOU, mon cousin Edouard, ma cousine Hélène
puis ma nièce Christiane pour leur amour et leur soutien : ce travail est le vôtre. Un merci
particulier à Nathalie. Que tous ceux qui de près et de loin ont contribué à l’aboutissement
de ce travail reçoivent ici mes sincères reconnaissances. Merci vraiment à tous.
ii
Sommaire
Dédicaces i
Remerciements ii
Sommaire iv
Résumé x
Abstract xi
Introduction générale 1
3 Méthodes d’optimisation 35
Conclusion générale 93
Bibliographie 95
Annexes 100
iii
SOMMAIRE
v
LISTE DES FIGURES
vii
LISTE DES TABLEAUX
AG : Algorithme Génétique
hydro : hydroélectrique
PV : Photovoltaïque
ix
Résumé
L’insertion optimale des centrales photovoltaïques (PV) dans les réseaux de distribution
constitue de nos jours un défi majeur pour les compagnies d’énergie Électrique. Ce travail
a consisté à dimensionner et positionner de façon optimale une centrale PV dans un sys-
tème hybride constitué d’une centrale hydroélectrique, d’une centrale thermique et d’un
réseau de distribution. Les outils et les méthodes utilisés dans le cadre de ce travail sont
inspirés des algorithmes génétiques du type NSGA II et du logiciel HOMER. Les critères
d’optimisation sont relatifs à la minimisation des pertes actives, des pertes réactives, de
la déviation de tension, du coût actualisé de l’énergie et des gaz à effet de serre. De cette
étude, il ressort que le système hybride constitué de 2,11 MW photovoltaïque, 1 MW hy-
droélectricité, 4 MW Diesel et 1 MW Réseau est celui qui réduit mieux les pertes actives et
réactives sur le réseau. En effet, l’insertion multi-GED de type PV (1,71 MW au noeud 169
et 0,4 MW au noeud 110) dans ce réseau a permis de réduire les pertes actives de 407,1 kW
à 79,5 kW, soit une réduction de 80,47 %. Les pertes réactives ont été réduites aussi de 351,4
kVar à 67,2 kVar, soit une réduction de 80,88 %. Quant à la déviation de tension, elle a été
réduite de 78,65 % faisant passer la tension minimale de 0,8378 p.u à 0,9637 p.u. Ensuite,
l’étude menée sur HOMER a démontré que le coût actualisé de l’énergie, pour le système
PV-hydro-Diesel-Réseau est inférieur à celui du système Diesel unique (soit 120 FCFA/kWh
contre 166 FCFA/KWh). De plus, les résultats de simulation ont montré que le système hy-
bride optimal émet une quantité de 20.464.022 Kg de dioxyde de carbone soit 5.426.394 Kg
de moins que le système Diesel unique, ce qui fait une réduction des émissions de gaz à
effet de serre de 20,96 %.
Mots clés : Optimisation, NSGA II, HOMER, Photovoltaïque, Diesel, Hydroélectricité, Ré-
seau.
x
Abstract
The optimal integration of photovoltaic (PV) power plants in the distribution networks is
today a major challenge for electric power companies. This work consisted in optimally
dimensioning and positioning a PV power plant in a hybrid system made up of a hydroe-
lectric power plant, a thermal power plant and a distribution network. The tools and me-
thods used in the work are inspired by genetic algorithms of the NSGA II type and HO-
MER software. The optimization criteria relate to the minimization of active losses, reactive
losses, voltage deviation, discounted cost of energy and greenhouse gases. From this study,
it emerges that the hybrid system consisting of 2.11 MW photovoltaic, 1 MW hydroelec-
tricity, 4 MW Diesel and 1 MW Grid is the one that best reduces active and reactive losses
on the grid. Indeed, the multi-GED PV type insertion (1.71 MW at node 169 and 0.4 MW
at node 110) in this network has enabled active losses to be reduced from 407.1 kW to 79.5
kW, a reduction of 80.47%. Reactive losses were also reduced from 351.4 kVar to 67.2 kVar,
a reduction of 80.88 %. As for the voltage deviation, it was reduced by 78.65 % bringing the
minimum tension from 0.8378 p.u to 0.9637 p.u. Then, the study carried out on HOMER
caused the updated cost of energy, for the PV-hydro-Diesel-Network system is lower than
that of the single Diesel system (ie 120 FCFA / kWh against 166 FCFA / KWh). In addition,
the simulation results have shown that the optimal hybrid system emits 20,464,022 Kg of
carbon dioxide, which is 5,426,394 Kg less than the single Diesel system, which reduces
greenhouse gas emissions of 20.96%.
keys words : Optimization, NSGA II, HOMER, Photovoltaic, Diesel, Hydroelectricity, Grid.
xi
Introduction générale
1
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Au regard de tout ce qui précède, la commune de Natitingou grâce à son potentiel hydrau-
lique et solaire (un ensoleillement moyen annuel de 7,50 kWh/m2 /j) [6], occupe une place
de choix dans le processus de développement du secteur de l’énergie au Bénin. Actuel-
lement desservie par la centrale thermique de Bérécingou et la centrale hydroélectrique
de Yéripao (actuellement en panne), l’insertion d’une centrale PV dans le mix énergétique
de Natitingou participera certainement à une réduction des émissions de gaz à effet de
serre engendrées par la centrale thermique. Cette intégration participera aussi à enrichir
un tant soit peu les infrastructures de production d’électricité du Bénin et par ricochet une
diminution de la dépendance du pays aux sources d’énergies externes. Cependant le rac-
cordement des systèmes PV au réseau nécessite une optimisation afin de ne pas perturber
les performances du réseau.
C’est dans ce cadre qu’intervient ce travail qui porte sur "l’optimisation technico-économique
de l’insertion d’un système hybride de production d’électricité sur le réseau de distribution
HTA (Haute Tension Catégorie A) de Natitingou". Il s’agit d’une part de faire l’optimisation
de la taille et de la position d’une centrale PV sur le réseau de distribution HTA de Nati-
tingou. D’autre part, nous utiliserons le logiciel HOMER pour effectuer une analyse sur la
viabilité technico-économique du système hybride PV-Diesel-hydroélectricité dont la pro-
duction sera injectée sur le réseau de distribution HTA de Natitingou.
• Dans le second chapitre, nous ferons l’étude diagnostique du départ HTA de Nati-
tingou
Sommaire
1.1 Introduction partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2 Les sources d’approvisionnement en énergie électrique du département
de l’Atacora . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Description du réseau HTA de Natitingou et ses problèmes d’exploitation 7
1.4 Conclusion partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
4
C HAPITRE 1 : Approvisionnement en énergie électrique du département de l’Atacora
L’Atacora est un département situé au nord-ouest du Bénin. Il est constitué de neuf com-
munes dont la commune de Natitingou. Cette dernière abrite la centrale thermique de
Bérécingou et la centrale hydroélectrique de Yéripao. L’énergie électrique est rendue dis-
ponible dans le département de l’Atacora grâce à ces deux centrales et la sous-station de
la CEB (Communauté Électrique du Bénin). Cette énergie est ensuite distribuée dans les
communes de Natitingou, Tanguiéta, Boukoumbé, Cobly, Matéri, Pehunko, Kouandé, Ké-
rou et Touncountouna grâce au réseau de distribution HTA de Natitingou. Dans ce cha-
pitre, nous présenterons les sources d’approvisionnement en énergie électrique du dépar-
tement de l’Atacora. Ensuite nous présenterons la description du réseau de distribution
HTA et ses problèmes d’exploitation.
A. Données hydrologiques
B. Retenue
C. Barrage
1. Hauteur du barrage 7m
2. Volume du barrage (en terre) 2 Mm3
D. Centrale
1. Puissance potentielle 1 MW
2. Puissance installée 500 kW
3. Productible annuel 1,7 GWh
4. Turbine Pelton 500 kW
5. Énergie produite 14,7 GWh sur 10 ans
6. Chute 130 m
La centrale tourne sur une durée de 3 à 16h/jour en saison sèche et 24h/24 en saison plu-
vieuse. Il faut toutefois mentionner que cette centrale est actuellement à l’arrêt pour une
panne, faute de maintenance. Le tableau 1.1 présente la production hydroélectrique à Yé-
ripao entre 2005 et 2013.
On remarque que cette mini-centrale est pour la plupart du temps à l’arrêt pour faute de
maintenance. Le département de l’Atacora est donc le plus souvent alimenté par la sous
station de la CEB et la centrale thermique de Bérécingou. Mise en service en 2005 puis
réhabilitée en 2019, la centrale thermique de Bérécingou a actuellement une puissance
installée de 8 MW. Cependant l’évolution de la demande de charge a entrainé une évolution
de la demande de pointe ces dernières années. L’augmentation de la demande globale dans
la région, pourrait s’expliquer par le fait que la région soit un centre touristique mais aussi
par les nouvelles connexions des consommateurs [8].
La figure 1.1 présente la prévision de l’évolution de la demande de pointe au niveau de la
sous-station de Natitingou entre 2018 et 2025.
On remarque une croissance de la demande de pointe (9,303 MWh en 2018) à (15,944 MWh
en 2025), soit une augmentation de 41,65 %. De nouvelles sources d’approvisionnement
s’avèrent donc nécessaires pour couvrir la demande de charge de Natitingou.
Les départs HTA alimentent les postes de distribution HTA/BT qui sont soit en cabine (H
59) ou sur poteaux et parfois pour des contraintes d’exploitation exceptionnelle sur châssis
(H 61) [9]. En effet, le départ HTA de Natitingou est l’un des départs du poste de répartition
de Bérécingou (figure 1.2). Ce départ possède deux arrivées :
• l’arrivée 33 kV de la sous-station de la CEB ( le niveau de tension est ensuite abaissé
à 11 kV grâce à un transformateur (33/11 kV) ) ;
• l’arrivée 11 kV des groupes diesel de la centrale thermique de Bérécingou.
Le départ est ensuite alimenté en 15 kV via un transformateur (11/15 kV).
Le réseau de distribution HTA de Natitingou est constitué de deux lignes aériennes : une
ligne de 15 kV et une autre de 20 kV. D’une topologie radiale ce réseau est constitué des
câbles de section 34 mm2 , 54,6 mm2 , 75,5 mm2 et 117 mm2 . Il comporte 2 types de postes
de transformation HTA/BT (un transformateur abaisseur 15/5,5 kV et un transformateur
élévateur 5,5/20 kV) puis 111 postes de transformation HTA/BT (15/0.41 kV).
Les postes de transformations HTA/BT (15/0.41 kV) sont réparties en deux catégories :
• Les postes H 61 montés sur poteaux ou sur châssis dont les puissances des transfor-
mateurs sont respectivement : 50, 65, 100, 160 kVA.
• Les postes en cabine H 59 de puissance respectives : 250, 350, 400 et 630 kVA.
Parmi ces postes de transformation, on distingue : les postes publics et les postes privés.
Les tableaux 1.2 et 1.3 présentent respectivement le détail des puissances installées au ni-
veau des différents postes puis le bilan de puissance.
Le réseau de distribution de Natitingou est protégé par trois types d’équipements de pro-
tection : 90 Interrupteurs A Commande Manuelle (IACM) ; 25 éclateurs et 94 parafoudres.
Des accidents de véhicule et des actes de vandalisme sont également à l’origine des per-
turbations du réseau de distribution.
La figure 1.3 présente le récapitulatif du nombre de défauts par région.
Avec :
DRL1 : Direction Régionale du Littoral 1
DRL2 : Direction Régionale du Littoral 2
DRA : Direction Régionale de l’Atlantique
DROP : Direction Régionale de l’Ouémé – Plateau
On remarque que la DRATAD fait partie des trois régions les plus touchées par des incidents
en 2018 avec un pourcentage de 13% derrière la DRBA (18%) et la DRA (21%).
Les proportions des déclenchements survenus sur les départs de la DRATAD sont présen-
tées par la figure 1.5.
On remarque que le départ HTA de Natitingou fait partie des départs les plus impactés
par le phénomène de déclenchement avec un pourcentage de 16% derrière le départ de
Djougou 21% et celui de 2KP 36%.
Tous ces incidents ont entrainé des interruptions dans la fourniture d’énergie électrique.
Dans ces conditions, l’énergie étant bien disponible, ne parvient pas aux consommateurs :
on parle d’énergie non distribuée (END). Il s’agit en effet des kilowattheures (kWh) qui
auraient pu être distribués s’il n’y avait pas eu de coupure à cause des incidents.
Le tableau 1.4 présente la répartition des énergies non distribuées par région :
Régions END
DRL1 1 120 582
DRL2 1 227 472
DRA 1 623 615
DROP 246 159
Régions END
DRMC 116 891
DRZC 840 304
DRBA 455 487
DRATAD 428 855
On remarque que la DRATAD fait partie des régions ayant le plus faible taux d’END (428855
kWh) en 2018. Néanmoins cette END aurait pu rapporter à la SBEE une somme non négli-
geable de 47 602 905 FCFA.
La proportion d’END par région est représentée sur la figure 1.6 avec un pourcentage de
9% pour la DRATAD
Dans ce chapitre, nous avons présenté les sources d’approvisionnement en énergie élec-
trique du département de l’Atacora. Ensuite, nous avons présenté le réseau de distribu-
tion HTA de Natitingou et ses problèmes d’exploitation. Nous remarquons que la demande
de pointe à la sous-station de Natitingou connaîtra une forte croissance à l’horizon 2025.
D’où la nécessité de disposer de nouvelles sources d’approvisionnement. Par conséquent,
l’étude diagnostique du réseau s’avère nécessaire car elle joue un rôle clé dans la planifica-
tion des extensions du réseau existant.
Sommaire
2.1 Introduction partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.2 Formulation du problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.3 Modélisation des éléments du réseau électrique . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.4 Équations de l’écoulement de puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.5 Les types de nœuds dans les réseaux électriques . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.6 Méthodes numériques de résolution d’un problème d’écoulement de
puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.7 Simulation du réseau HTA de Natitingou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.8 Conclusion partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
16
C HAPITRE 2 : Étude diagnostique du départ HTA de Natitingou
et charges) sont établis. Les modèles des différents éléments qui participent à l’étude diag-
nostique du réseau HTA de Natitingou sont présentés dans cette section.
Un générateur est modélisé comme une injection de puissance complexe sur un nœud
spécifique. Pour le générateur i, l’injection est modélisé par l’équation 2.1 et la figure 2.1 :
Avec :
SGi la puissance apparente complexe ;
Vi le module de la tension au nœud i ;
δi la phase de la tension au nœud i.
Les limites de production des générateurs sont définies par [13] :
Dans les calculs de transit de puissance, la puissance PGi est prise constante et la tension
peut être maintenue en module à une valeur de consigne constante. La puissance réactive
quant à elle dépend de l’état du réseau. Lorsque QGi dépasse une de ces limites, sa valeur
est fixée à cette valeur limite et la tension ne peut plus être contrôlée. Le nœud n’est plus
considéré comme générateur mais comme une charge [13].
Les lignes et les câbles peuvent être modélisés par un schéma équivalent électrique en Π.
Le modèle en Π est l’un des plus répandus pour les éléments passifs. Il donne des caracté-
ristiques symétriques (quel que soit le sens de parcours de la puissance, l’impédance vue
du nœud i est la même que celle vue du nœud j) [14].
Avec :
R la résistance de la ligne ;
X la réactance de la ligne ;
C la capacitance de la ligne.
La capacité peut être ignorée sans beaucoup d’erreur si les lignes aériennes sont moins de
80 kilomètres de long ou si le niveau de tension ne dépasse pas 66 kV [15].
Selon la norme UTE C18-510, les lignes HTA sont des lignes pour lesquelles les tensions
sont comprises entre 1 kV et 50 kV. De plus la plupart des lignes du réseau HTA de Natitin-
gou ont leur longueur en dessous de 80 km. Il s’agit ainsi des lignes courtes. On peut donc
négliger l’effet capacitance pour avoir le modèle de la figure 2.3.
Avec :
Rij la résistance de ligne ;
Xij la réactance de ligne.
Une charge est modélisée par une impédance qui consomme une puissance active constante
Pi et une puissance réactive constante Qi [10].
La puissance apparente complexe d’une charge branchée au nœud i est donnée par l’ex-
pression 2.5.
S i = Pi + jQi (2.5)
Avec :
S i la puissance apparente complexe de la charge ;
Pi la puissance active de la charge ;
Qi la puissance réactive de la charge.
Le système p.u est un système de grandeurs réduites, qui permet d’avoir constamment
à l’esprit, des ordres de grandeurs relatifs de certains paramètres indépendamment des
niveaux de tension et de puissance. Il permet d’exprimer toutes les grandeurs des éléments
du réseau, dans un système unique de référence, donnant lieu à des grandeurs réduites. Il
est utilisé pour faciliter les calculs, et détecter rapidement les valeurs de calcul erronées
[16] [17].
Une grandeur réelle quelconque gr (tension, courant, impédance, admittance, etc) peut
être exprimée en p.u (gpu ) par rapport à la grandeur de base correspondante (gb ) par la
relation 2.6 [17] :
gr
gpu = [Sans dimension] (2.6)
gb
UB2
Zb = (2.7)
SB
Avec
• UB la tension de base en kV du réseau ;
• SB la puissance de base en kVA ;
• Zb l’impédance de base en Ω.
La matrice d’admittance est un ensemble de données qui représente les relations d’admit-
tance dans un réseau électrique. Autrement dit, dans un réseau électrique on peut repré-
senter le lien existant entre les courants injectés aux nœuds et leur tension par la matrice
d’admittance [10]. Soit le réseau à trois nœuds de la Figure 2.5 tiré de [11] :
De la figure 2.5, on a :
I 1 = I 11 + I 12 + I 13 (2.8)
I 1 = V 1 y 11 + (V 1 − V 2 )y 12 + (V 1 − V 3 )y 13 (2.9)
I 1 = V 1 (y 11 + y 12 + y 13 ) − V 2 y 12 − V 3 y 13 (2.10)
Y 11 = y 11 + y 12 + y 13 , Y 12 = −y 12 et Y 13 = −y 13
I 1 = V 1 Y 11 + V 2 Y 12 + V 3 Y 13 (2.11)
I 2 = V 1 Y 21 + V 2 Y 22 + V 3 Y 23 (2.12)
I 3 = V 1 Y 31 + V 2 Y 32 + V 3 Y 33 (2.13)
3
X
Ii = Y ik V k (2.14)
k=1
n
X
Ii = Y ik V k (2.15)
k=1 i=1,....,n
I1 Y 11 Y 12 · · · Y 1n V1
I 2 Y 21 Y 22 · · · Y 2n V 2
=
.. .. .. .. .. ..
. . . . . .
In Y n1 Y n2 · · · Y nn Vn
Les puissances apparentes injectées dans chaque nœud sont données par les équations
2.16 à 2.18 :
∗
S 1 = P1 + jQ1 = V 1 I 1 (2.16)
∗
S 2 = P2 + jQ2 = V 2 I 2 (2.17)
..
.
∗
S n = Pn + jQn = V n I n (2.18)
n
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ X ∗
V 1I 1 =V 1 (y 11 V 1 + y ∗12 V 2 + ··· + y ∗1n V n ) =V1 y ∗1k V k (2.19)
k=1
n
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ X ∗
V 2I 2 =V 2 (y 21 V 2 + y ∗22 V 2 + ··· + y ∗2n V n ) =V2 y ∗2k V k (2.20)
k=1
..
.
n
∗ ∗ ∗ ∗ X ∗
V n I n = V n (y ∗n1 V 1 + y ∗n2 V 2 + · · · + y ∗nn V n ) = V n y ∗nk V k (2.21)
k=1
V i = Vi ejδi (2.23)
V k = Vk ejδk (2.24)
n
X
Pi + jQi = yik Vi Vk ej(δi −δk −θik ) (2.25)
k=1 i=1,n
Ainsi les équations non linéaires qui décrivent un réseau à n nœuds sont :
n
X
Pi = yik Vi Vk cos(δi − δk − θik ) (2.26)
k=1 i=1,n
n
X
Qi = yik Vi Vk sin(δi − δk − θik ) (2.27)
k=1 i=1,n
n
X
Pi = Vi Vk [Gik cos(δik ) + Bik sin(δik )] (2.28)
k=1 i=1,n
n
X
Qi = Vi Vk [Gik sin(δik ) − Bik cos(δik )] (2.29)
k=1 i=1,n
Pour un nœud i donné, deux des quatre variables qui sont : le module de la tension Vi ,
la phase ou l’argument de la tension δi , la puissance active Pi et la puissance réactive Qi ,
doivent être spécifiées, les deux autres variables seront calculées par l’analyse de l’écoule-
ment de puissance. A cet effet, on distingue [10] :
— Les nœuds PV : Ce sont les nœuds de génération, la puissance active est contrôlée par
la vitesse de la turbine et la puissance réactive est contrôlée par le courant d’excita-
tion, ces deux grandeurs sont donc connues, l’analyse de l’écoulement de puissance
Types de nœuds P Q V δ
PV connue inconnue connue inconnue
PQ connue connue inconnue inconnue
Slack bus inconnue inconnue connue connue
On utilise des valeurs estimées des tensions des jeux de barres pour calculer un ensemble
de nouvelles valeurs. Les nouvelles valeurs sont fonctions des valeurs estimées des ten-
sions, des puissances actives et réactives spécifiées et des admittances du réseau. Chaque
fois qu’un ensemble de valeurs de tensions est obtenu, le nombre d’itérations augmente
d’une unité, jusqu’au point où au niveau de tous les jeux de barres, la différence entre deux
tensions appartenant à deux itérations successives est inférieur à une certaine valeur qu’on
spécifie et qu’on appelle tolérance ou précision. Pour un réseau de N jeux de barres, la ten-
sion calculée à n’importe quel jeu de barres k est donnée par [19] :
a) Méthode de Gauss
" N
#
(l) 1 Pk − jQk X
Vk = ∗(l−1)
− Ykn Vn(l−1) (2.30)
Ykk Vk n=1
b) Méthode de Gauss-Seidel
" k−1 n
#
(l) 1 Pk − jQk X (l)
X (l−1)
Vk = ∗(l−1)
− Yki Vi − Yki Vi (2.31)
Ykk Vk i=1 i=k+1
Où :
• l indique l’itération en cours. Tandis que l − 1 indique l’itération précédente ;
• Vi le module de la tension au jeu de barres i ;
• Yij le module de l’admittance de la branche ij ;
• Pi la puissance active du jeu de barres i ;
• Qi la puissance réactive du jeu de barres i.
La méthode de Gauss-Seidel avec accélération utilise le même processus que celle de Gauss-
Seidel sans accélération sauf que la valeur calculée sera accélérée avant d’être introduite
dans le calcul de la valeur suivante. La valeur accélérée est calculée à partir de l’expression
suivante [17] :
(k+1)
On calcule ∆Vi après chaque itération en utilisant l’expression suivante :
(k+1)
|∆Vi |≤ (2.34)
Cette méthode est la plus utilisée pour résoudre les équations non linéaires. Dans les ré-
seaux électriques, elle a été aussi la méthode préférée pour la plupart des logiciels com-
merciaux d’analyse de réseaux électriques. La forte convergence et la simplicité de cette
méthode la rendent très efficace [10].
Une fois la modélisation des éléments réalisée et la formulation de l’ensemble des équa-
tions complétée, on utilise une méthode itérative afin d’obtenir les valeurs inconnues des
nœuds selon leur type.
Typiquement, un système d’équations non linéaires peut-être représenté par l’équation
suivante :
f (x) = 0 (2.35)
En appliquant les séries de Taylor, il est possible d’approcher une solution pour le système
d’équations 2.35 comme suit :
Les itérations sont faites jusqu’au moment où la différence entre x(k) et x(k+1) est inférieure
à l’erreur ou à une précision définie à l’avance. Dans ce cas, la solution est dite conver-
gente. Pour les réseaux électriques, les équations qui déterminent les puissances actives et
réactives sous forme rectangulaire sont données par les expressions suivantes :
n
X
Pi (x) = Vi Vk (Gik cos(δi − δk ) + Bik sin(δi − δk )) (2.37)
k=1 i=1,n
n
X
Qi (x) = Vi Vk (Gik sin(δi − δk ) + Bik cos(δi − δk )) (2.38)
k=1 i=1,n
Soit Pi et Qi la puissance active et réactive au nœud i. Alors, la formule de base 2.35 qui
caractérise l’écoulement de puissance devient :
(
Pi (x) − Pi = ∆Pi = 0
f (x) = (2.39)
Qi (x) − Qi = ∆Qi = 0
Il est important aussi de souligner que la complexité de cette méthode appliquée dans les
réseaux électriques est de calculer efficacement la matrice Jacobienne, c’est-à-dire, les dé-
rivées de la puissance active et réactive par rapport aux angles et aux modules de la tension.
La matrice Jacobienne dans l’écoulement de puissance est présentée en quatre sous-matrices
(équation 2.40) :
" # " #
∂∆Pi ∂∆Pi
J11 J12 ∂δi ∂Vi
J= = ∂∆Q ∂∆Qi
(2.40)
J21 J22 ∂δi
i
∂Vi
" # " #
∆δ ∆Pi
= [J]−1 (2.42)
∆V ∆Qi
Pour une petite variation dans le module de la tension au JdB (Jeu de barres), la puissance
active au JdB ne varie pas d’une façon appréciable. Même aussi pour une petite variation
de l’angle de phase de la tension au JdB, la puissance réactive ne subit pas une variation
appréciable. Donc on suppose que les éléments J12 et J21 de la matrice Jacobienne sont
nuls [17] :
Si on observe la valeur numérique des éléments de la matrice jacobienne utilisée dans plu-
sieurs systèmes, on découvre que les éléments de J11 et J22 sont invariablement beaucoup
plus grands que ceux de J12 et J21 . Et en se basant sur les découplés P δ et QV , on peut sup-
poser J12 = 0 et J21 = 0. A partir de cela, on peut avoir deux systèmes d’équations linéaires
indépendantes pour chaque itération. Ce qui réduit l’expression 2.43.
(
∆Pi = J11 .∆δ
(2.44)
∆Qi = J22 .∆V
Commentaire : La méthode de découplée rapide (FDL) effectue les mêmes temps d’exécu-
tion que celle de Newton-Raphson pour les petits réseaux [17]. Cependant, elle est moins
convergente que la méthode de Newton-Raphson. De plus, elle requiert plus d’itérations
que le Newton-Raphson et le nombre d’itérations augmente avec la taille du système [11].
La section précédente a été consacrée à une revue de littérature sur les différentes mé-
thodes numériques de résolution d’un problème d’écoulement de puissance. Dans cha-
cune de ces méthodes, on procède généralement de la manière suivante [11] :
• une solution initiale des variables est supposée ;
• cette solution est utilisée conjointement avec les relations 2.28 et 2.29 pour obtenir
une deuxième et meilleure solution ;
• cette deuxième solution estimée est ensuite utilisée pour trouver une troisième, etc
La procédure continue de façon répétitive jusqu’à la convergence vers une solution ac-
ceptable proche de la solution finale. Bien que ces différentes méthodes présentent une
similitude dans leurs manières de procéder, elles se différencient sur plusieurs points.
Après une étude comparative des différentes méthodes dans la section précédente, nous
choisissons la méthode de Newton-Raphson pour l’appliquer au problème d’écoulement
de puissance du réseau HTA de Natitingou. En effet, cette méthode ne dépend pas de la
taille du système et converge rapidement en peu d’itérations. De plus, dans la plupart des
travaux abordant l’étude de l’écoulement de puissance dans un réseau de distribution [12]
[20], la méthode de Newton-Raphson s’est avérée particulièrement efficace en raison de
ses caractéristiques de forte convergence.
Les différentes étapes du calcul de l’écoulement de puissance par la méthode de Newton-
Raphson sont détaillées dans l’algorithme 1 [11].
Cet algorithme a été implémenté sous le logiciel de calcul numérique Matlab. Développé
par la société Mathworks en 1984, nous avons choisi ce logiciel parce-qu’il s’agit d’un des
langages de programmation scientifique les plus populaires et les plus efficaces. Matlab
est un langage pour le calcul scientifique, l’analyse de données, leur visualisation, le dé-
veloppement d’algorithmes. Son interface propose un environnement de développement
intégré (IDE) pour la programmation d’applications. La particularité de Matlab est de ma-
nipuler uniquement des variables numériques (pas de calcul formel). Par défaut ces va-
riables sont codées sur 64 bits (double précision) et peuvent contenir jusqu’à 16 chiffres
significatifs [21].
V k+1 = V k + ∆V k (2.45)
δ k+1 = δ k + ∆δ k (2.46)
k ←k+1
fin
fin
La zone délimitée par les deux traits en rouge est la plage spécifiée par la norme NF EN
50160, et dans laquelle les tensions doivent se situer.
A l’examen de la figure 2.6, nous remarquons que 107 nœuds sur les 211, soit environ 50,71
% des nœuds ne sont pas dans la plage spécifiée par la norme NF EN 50160. La tension la
plus faible est celle du nœud 211 et sa valeur est de 0,8378 p.u soit 16,756 kV (au lieu de 20
kV). Les chutes de tensions sont comprises entre 1 % et 16,22 % de la tension nominale,
ce qui est non conforme aux spécifications de la norme NF EN 50160. En effet, la norme
NF EN 50160 stipule que les tensions doivent se situer dans les proportions de ±5 % de la
tension nominale [20]. Cela signifie que le profil de tension du réseau de distribution HTA
de Natitingou ne respecte pas les exigences.
Le bilan de l’écoulement de puissance de base est résumé dans le tableau 2.3 :
Les chutes de tension sont très élevées surtout dans les zones éloignées du poste source en
raison de la longueur du réseau qui est très élevée. Ceci justifie la nécessité de décentrali-
ser la production d’énergie pour réduire les pertes en ligne. D’où l’intérêt de la construction
d’une centrale solaire photovoltaïque, à injecter sur le réseau de distribution de Natitingou,
dans le cadre du projet MCA II.
Le choix de la construction d’une centrale photovoltaïque à injecter sur le réseau de Nati-
tingou, pourrait se justifier également par les raisons suivantes [6][13] :
• Contribuer à la réduction de l’émission des gaz à effet de serre comme le CO2 ;
• Les systèmes PV nécessitent un coût d’exploitation et d’entretien très réduit ;
• La commune de Natitingou, dispose d’un fort potentiel solaire (7,50 kWh/m2 /j) pour
faire fonctionner les systèmes PV ;
• Le coût des systèmes photovoltaïques est actuellement en baisse progressive.
Méthodes d’optimisation
Sommaire
3.1 Introduction partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.2 Méthodes de dimensionnement et d’optimisation des systèmes hybrides . 36
3.3 L’optimisation multi-objectif par l’algorithme NSGA-II . . . . . . . . . . . 45
3.4 Formulation mathématique du problème d’optimisation du positionne-
ment de la centrale PV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.5 Algorithme d’optimisation du positionnement du GED avec le NSGA II . . 52
3.6 Conclusion partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
35
C HAPITRE 3 : Méthodes d’optimisation
Plusieurs techniques d’optimisation ont été appliquées par de nombreux chercheurs pour
le dimensionnement et l’optimisation des systèmes hybrides de production d’électricité.
La manière la plus simple pour les classer pourrait être selon leur niveau de complexité et
d’efficacité [23].
• Méthodes de construction graphique
• Méthodes itératives
• Méthodes probabilistes
• Méthodes hybrides
• Méthodes analytiques
• Méthodes d’intelligence artificielle
Dans ce travail, nous allons nous intéresser aux deux dernières méthodes qui sont plus
utilisées et efficaces :
Ce sont des méthodes dans lesquelles les systèmes énergétiques hybrides sont représentés
au moyen de modèles de calcul qui décrivent la taille du système hybride en fonction de
sa faisabilité [23]. La plupart des logiciels disponibles pour l’optimisation se basent sur les
modèles analytiques pour le calcul des puissances nécessaires des générateurs (générateur
PV, aérogénérateurs, etc.) [24]. (Deepak Kumar Lal et al., 2011 ; J. B. Fulzele et Subroto Dutt,
2012 ; Ileberi R. Gbalimene et al., 2016 ; Mohammed BOUSSETTA et al., 2017) ont utilisé le
logiciel HOMER pour l’optimisation de différentes configurations de systèmes hybrides de
production d’électricité [25][26][27][28].
La méthode d’intelligence artificielle utilisée dans ce travail est la méthode des algorithmes
génétiques. En effet, les algorithmes génétiques (AG) sont basés sur des phénomènes bio-
logiques. Avec l’utilisation des AG, la reproduction et le recueil de meilleurs individus se ré-
pètent autant de fois qu’il y a besoin de générations (itérations de l’algorithme génétique)
pour satisfaire un critère d’arrêt. Les critères d’arrêt les plus utilisés sont [29] :
— l’arrêt après un certain nombre de générations ;
— l’arrêt lorsque le meilleur individu n’a pas été amélioré depuis un certain nombre de
générations ;
— l’arrêt lorsqu’il y a une perte de diversité génétique.
Pour atteindre la solution optimale, les algorithmes génétiques présentent l’avantage de
pouvoir appliquer des opérateurs génétiques à savoir la sélection, le croisement et la mu-
tation permettant ainsi de régénérer la population initiale en assurant une bonne diversité
de la population et d’atteindre l’optimum global [29].
La solution obtenue est alors représentée par le meilleur individu de la dernière généra-
tion. L’utilisation des algorithmes génétiques permet d’optimiser des problèmes aussi bien
mono-objectif que des problèmes multi-objectifs.
Les données d’entrée de la méthodologie basée sur l’AG (Algorithme Génétique) peuvent
être les conditions météorologiques et les prix unitaires des composants projetés pour
le système hybride, y compris les coûts d’installation et de maintenance. En effet, l’algo-
rithme génétique présente plus d’avantages comparé aux autres méthodes [24].
• Il permet de sortir de l’optimum local et de retrouver l’optimum global ;
• Il permet de considérer plusieurs variables, codées sous forme des «chromosomes
» rendant ainsi le problème adapté à l’optimisation. Cet avantage n’existe pas dans
la plupart des techniques d’optimisation proposées telle que l’optimisation par es-
saims de particules qui est moins adaptée aux problèmes d’optimisation quand le
nombre de variables dépassent trois
Dans le cadre de ce travail, la technique d’optimisation par algorithme génétique est utili-
sée pour faire le dimensionnement et l’optimisation du positionnement d’une centrale PV
sur le réseau de Natitingou.
Les programmes de simulation sont les outils les plus courants pour l’évaluation des per-
formances des systèmes hybrides. À l’heure actuelle, il existe de nombreux programmes
de logiciels qui peuvent être téléchargés à partir des sites Web de plusieurs laboratoires
de recherche et des universités. En utilisant ces programmes de simulation, la configura-
tion optimale peut être trouvée en comparant la performance et le coût de production de
l’énergie des différentes configurations du système. Parmi les outils de logiciel disponible,
on peut citer : HOMER, HYBRID2, HOGA et HYBRIDES [22].
3.2.2.1 HOMER
HOMER (Hybrid Optimization Model for Electric Renewables) est un outil développé par le
NREL « National Renewable Energy Laboratory » en 1993. Tout d’abord, ce logiciel permet
de faire des simulations pour ensuite optimiser les systèmes et pour finalement terminer
avec des analyses de sensibilité sur ces systèmes optimisés. La solution obtenue par HO-
MER est la solution la moins coûteuse parmi différentes combinaisons de systèmes d’éner-
gies renouvelables, d’énergies fossiles ou de systèmes hybrides comprenant deux sources
d’énergie ou plus [31].
En effet une seule optimisation consiste à faire plusieurs simulations. De même une ana-
lyse de sensibilité unique consiste en plusieurs optimisations [32].
En ce qui concerne les composants, des fonctions de coût linéaires sont adoptées et les di-
mensions des composants à prendre en considération doivent être préalablement prévues
afin de réaliser l’optimisation. Le nombre de tailles multiplié par le nombre de composants
donne le nombre de configurations de systèmes simulés par le programme [33].
Dans un premier temps, HOMER peut simuler le fonctionnement d’un ou plusieurs sys-
tèmes à la fois. Pour chaque configuration, Il établit le bilan énergétique avec un pas allant
d’une minute à une heure pour une période d’une année. Ainsi, pour chaque pas, HOMER
compare la demande d’électricité dans cet intervalle de temps à l’énergie que le système
peut fournir. C’est ainsi qu’il détermine la faisabilité technique du système. Aussi, suivant
les données techniques et de coût de chaque composant du système, HOMER calcule le
rendement énergétique, le cout du système et le pourcentage d’émission de gaz à effet de
serre pour chaque configuration [34].
Dans un deuxième temps, HOMER optimise le(s) système(s) déjà simulé(s). En effet, selon
les critères que nous définissons, il trie et filtre les systèmes, déjà simulés, de sorte que
nous pouvons voir les meilleurs ajustements possibles. Par défaut, il trie les systèmes en
fonction du coût actuel net du système [34].
Ensuite, HOMER peut modéliser l’impact des variables qui sont hors de contrôle, tel que
le vent, la vitesse, les coûts de carburant. . . etc., et de voir comment le système optimal
change avec ces variations : C’est l’analyse de sensibilité [34].
Enfin, une analyse de contrainte peut également être effectuée au moyen d’un facteur de
capacité annuelle limitée à une valeur maximale : si ce paramètre est fixé à 0%, alors le sys-
tème doit satisfaire les charges tout le temps, alors que s’il est fixé à des valeurs de 1% à
5% des économies considérables en puissance crête et des différences entre les scénarios
optimisés sont obtenues [33].
3.2.2.2 HYBRID2
3.2.2.3 HOGA
3.2.2.4 HYBRIDES
HYBRIDES est une application disponible dans le commerce produite par Solaris Homes.
Elle évalue le potentiel technique du système d’énergie renouvelable pour une configura-
tion donnée, déterminant la fraction renouvelable potentielle et évaluant la viabilité éco-
nomique basée sur le coût actuel net. HYBRIDES est un outil Microsoft Excel basé sur
le bilan d’application et de conception d’évaluation du système d’énergie renouvelable,
exigeant la charge quotidiennement moyenne et les conditions ambiantes estimées pour
chaque mois de l’année. À la différence de HOMER, les HYBRIDES peuvent seulement si-
muler une configuration à la fois, et ne sont pas conçus pour fournir une configuration op-
timisée. HYBRIDES est complet en termes de variables de système d’énergie renouvelable
et niveau de détail exigé et rend nécessaire un niveau plus élevé de la connaissance des
configurations de système d’énergie renouvelable que HOMER. Il est conçu de sorte que
l’utilisateur améliore leurs qualifications de conception de système d’énergie renouvelable
par son application [22].
Un groupe diesel est caractérisé par sa consommation du carburant et son rendement [35].
Ainsi si le générateur fonctionne pendant une heure donnée, HOMER calcule la consom-
mation de carburant pour cette heure en utilisant l’équation 3.1 :
Avec
• F la quantité de carburant consommée pour produire de l’électricité en [L/hr] ;
• Pg la puissance générée en [kW ] ;
• Png la puissance nominale du générateur en [kW ] ;
• A et B, les coefficients de la courbe de consommation en [L/hr/kW ].
Pour notre étude, les valeurs de A et B ont été prises respectivement égales à 0,0169 L/hr/kW
et 0,2486 L/hr/kW [35].
Le rendement d’un générateur diesel peut être calculé à partir de l’équation 3.2 :
3600.Png
η= (3.2)
ρ.F.Pc
Avec
• η le rendement électrique ;
• ρ la densité du carburant en [kg/m3 ] ;
• Pc le pouvoir calorifique du carburant en [M J/kg].
Pour notre étude, les valeurs respectives de la densité et du pouvoir calorifique du diesel
sont : 820 kg/m3 et 43,2 MJ/kg.
Les équations 3.1 et 3.2 ont été utilisées pour la modélisation des générateurs diesel dans
le cas du système hybride étudié. Ces équations sont intégrées dans le support HOMER
utilisé pour les simulations.
Avec :
• PM HP (t) la puissance électrique générée à la sortie de la turbine en [kW ] ;
• ηHydro le rendement de la turbine en [%] ;
• Q le débit en [m3 /s] ;
• ρW ater la densité de l’eau [1000 kg/m3 ] ;
• hnette la hauteur de chute nette en [m].
La turbine utilisée dans le cadre de cette étude est la turbine Pelton. Elle s’utilise pour les
centrales hydroélectriques de hautes chutes et son rendement maximum varie entre 84%
et 90% [1]. Dans cette étude, nous avons travaillé avec 84 %.
Quant au débit, nous avons utilisé le débit moyen annuel de la rivière de Kiatiko qui est de
0,481 m3 /s.
Avec :
• h la hauteur brute ;
• fh les pertes de charges.
Dans le cadre d’une étude préliminaire de petite centrale hydraulique les pertes de charges
à considérer représentent environ 10% à 15% de la hauteur de chute brute [1]. Alors nous
avons choisi 15% pour se mettre dans le cas extrême.
Les modules PV représentent la composante essentielle d’une centrale PV. En effet, un mo-
dule photovoltaïque est un assemblage de plusieurs cellules connectées entre elles et l’as-
semblage de plusieurs modules entre elles aboutissent à un panneau photovoltaïque. Et
enfin l’ensemble de ces modules et panneaux constituent le champ photovoltaïque.
HOMER calcule la puissance électrique générée par une centrale PV en utilisant l’équation
3.5 :
GT
Psolaire = PST C fP V ( )[1 + αP (TC − TC,ST P )] (3.5)
GST C
Avec :
• PST C la puissance électrique générée par les panneaux dans les conditions de test
standard ;
• fP V le facteur de déclassement (80 %) ;
• GT le rayonnement incident ;
• GST C le rayonnement dans les conditions de test standard (1000 W/m2 ) ;
• αP le coefficient de température de puissance en [%/◦ C], sa valeur varie entre 0,4
et 0,5 %/◦ C pour le cas des cellules silicium cristallines [27]. Pour cette étude, nous
avons utilisé 0,5 %/◦ C pour se mettre dans le cas extrême ;
• T C la température à laquelle les cellules PV sont soumises en [◦ C]. La température
moyenne annuelle à Natitingou est égale à 26,8 ◦ C. Le détail des températures men-
suelles est présenté dans l’annexe B ;
• T ,C,ST C la température à laquelle les cellules PV sont soumises dans des conditions
d’essai standard [25 ◦ C].
Le coût actuel net (CN P C ) représente le coût de cycle de vie du système. Le calcul évalue
tous les coûts se produisant dans la vie de projet, y compris des coûts initiaux d’installa-
tion, les coûts de remplacement, les coûts de fonctionnement et d’entretien, les coûts de
carburant. HOMER calcule (CN P C ) selon l’équation 3.6.
Cann,tot
CN P C = (3.6)
CRF
Avec :
• Cann,tot le coût total annualisé du système ;
• CRF le facteur d’actualisation du capital.
Le coût actuel net total est le principal produit économique de HOMER. Il classe tous les
systèmes en fonction du coût total actuel net .
Le facteur d’actualisation
Le facteur d’actualisation du capital est un ratio utilisé pour calculer la valeur actuelle
d’une annuité (une série de flux de trésorerie annuels égaux). Le facteur d’actualisation
du capital est donnée par la formule 3.7 :
i(1 + i)N
CRF (i, N ) = (3.7)
(1 + i)N − 1
Avec :
• i le taux d’intérêt réel ;
• N le nombre d’années (la durée de vie du projet est de 20 ans).
Pour cette étude, nous avons retenu un taux d’intérêt réel de 8%.
i0 − f
i= (3.8)
i0 + f
Avec :
• i0 le taux d’intérêt nominal ;
• f le taux d’inflation annuel.
Le coût de l’électricité
HOMER définit le coût normalisé de l’énergie électrique (LCOE) comme le coût moyen par
kWh d’énergie électrique utile produite par le système.
Le LCOE (Levelized Cost of Energy) d’une technologie est obtenu en divisant le coût total de
cycle de vie du projet par l’énergie totale générée par l’installation au cours de la durée du
projet. Le coût total de l’opération inclut tous les coûts du projet partant de la construction
à l’exploitation et en incorporant tous les coûts annexes tels que les coûts d’impôts, la TVA
(Taxe sur la Valeur Ajoutée) etc. C’est une valeur constante exprimée en devise/kWh ou en
devise/MWh. [36]
Le LCOE est équivalent au revenu minimum qui est attendu par kWh d’énergie généré par
le système et qui égalise les revenus de la vente aux dépenses faites dans le système. Le
LCOE est basé sur la méthodologie de la valeur actuelle nette économique dans un scénario
pluriannuel. [36]
Cann,tot
LCOE = (3.9)
E
Avec :
• Cann,tot le coût total annualisé ;
• E la quantité totale d’énergie fournie par le système.
La valeur résiduelle
La valeur résiduelle S est évaluée par le rapport de la durée de vie restante d0 d’un compo-
sant à la fin du projet et la durée de vie réelle du composant d . Elle s’exprime par la relation
3.10 :
d0
S = CR × (3.10)
d
Avec :
CR le coût de remplacement du composant.
Basée sur la méthode non-élitiste NSGA (Srinivas et Deb, 1994), le NSGA II (Deb et al. 2002),
corrige les principales failles de la première version qui sont : la complexité, l’approche non-
élitiste et la fonction de sharing qui nécessite l’intervention humaine pour fixer certains
paramètres. Nous allons dans cette partie, expliquer d’une manière détaillée le fonction-
nement, les avantages et les failles de cette méthode [37].
3.3.1 Définitions
Fitness sharing : C’est une technique de partage qui modifie l’espace de recherche en ré-
duisant le rendement dans les régions relativement peuplées, elle diminue les fitness des
éléments semblables de la population afin d’assurer une diversité [37].
Crowding distance : Pour une solution i on appelle « crowding distance » la distance moyenne
entre les deux points (i −1) et (i +1) encastrant le plus large cuboïde contenant uniquement
la solution i . La figure 3.1 illustre la notion du crowding distance [37].
Le NSGA I à son époque était l’un des plus performants de sa catégorie, mais après l’im-
portante avancée dans le domaine de l’optimisation multi-objectif par algorithmes évolu-
tionnaires, cette méthode a montré ses limites dont les principales critiques sont [37] :
• La complexité de calcul, le tri des solutions non-dominées est d’ordre O(mN 3 ) avec
m le nombre d’objectifs et N la taille de la population, dans le cas d’une popula-
tion assez large, le temps d’exécution devient un sérieux problème sachant que la
population est triée à chaque génération.
• L’approche non-élitiste de cette méthode augmente le risque de perdre des solu-
tions potentiellement bonnes et par conséquent la convergence prématurée vers un
optimum local se produit fréquemment.
• La technique du sharing qui nécessite la spécification du paramètre du sharing σs ,
et donc une intervention supplémentaire afin d’assurer la diversité.
Deb et al. (2002) ont alors travaillé sur une version (NSGA II) qui intègre de nouvelles fonc-
tionnalités afin de corriger les défauts qui faisaient sujets de critiques. Les nouveautés ap-
portées sont les suivantes [37] :
• Une méthode de tri rapide : Le degré de complexité est réduit à O(mN 2 ) .
• La distance du crowding : Afin de décider quelles sont les meilleures solutions dans
un front, le NSGA II les distingue à base de distances de crowding (que nous avons
défini en haut).
• Elitisme : Le NSGA II est fait de telle façon à intégrer les fronts obtenus dans les
populations qui suivent, la distance du crowding et la sélection par tournoi contri-
buent à l’obtention des populations diverses sans pour autant perdre des bonnes
solutions.
Une population P0 aléatoire de taille N est générée, elle est tirée à base de non dominance,
chaque solution se fait attribuer une fitness égale à son niveau de non-dominance. Après
l’application des opérations génétiques sur P0 , une population enfant Q0 de taille N est
créée. Après, cette première procédure, une boucle commence. Tant que le critère d’arrêt
n’est pas vérifié, les populations, parents et enfants sont mélangées (Rt = Pt ∪ Qt ), puis ti-
rées à base de non dominance, Rt est une population de taille 2N . Ensuite, une nouvelle po-
pulation de parents de taille N est créée à bases de fronts non-dominés (F1 , F2 , F3 , ...Fn ). Les
individus du premier front sont meilleurs que ceux du second qui sont à leur tour meilleurs
que ceux du troisième ainsi de suite. Les N meilleurs individus sont gardés dans une ar-
chive et sont donc sélectionnés pour la prochaine population Pt+1 . Si tous les membres
d’un front ne peuvent entrer dans la population sans un dépassement de la taille N , alors
les membres de ce front sont classés suivant une mesure de diversité qui détermine la po-
pulation autour de chaque individu pris séparément. Lorsque la taille de Pt+1 atteint N ,
tous les autres individus sont rejetés [13].
L’organigramme présenté sur la figure 3.2 illustre le fonctionnement du NSGA II :
Avec :
• N la position de la centrale PV ;
• P la puissance active du GED de type PV.
3.4.1 Modèle du PV
Pour un générateur de type PV, la puissance réactive n’est pas considérée. Dans l’écoule-
ment de puissance, la puissance active injectée au nœud i où est connecté un GED de type
PV est définie selon l’expression 3.11 [13] :
Avec :
Pour des raisons économiques, l’un des objectifs principal est de minimiser les pertes en
ligne. La fonction à minimiser pour la réduction des pertes est :
nb
X
f1 = Ploss = Rj Ij2 (3.12)
j=1
Avec :
Rj la résistance de la branche j ;
Ij le courant dans la branche j ;
nb le nombre de branche.
n
X
f2 = |Viref − Vi | (3.13)
i=1
Avec :
Vi la tension au nœud i ;
Viref = 1 p.u la tension de référence ;
n le nombre de nœuds.
Avec :
CP V le coût de la centrale PV en $/kW ;
PP V la puissance totale fournie par la centrale PV en MW.
Nous avons utilisé une méthode agrégée (la méthode de moyenne pondérée) décrite pré-
cédemment à la section 3.4.1.1 pour combiner certaines fonctions objectifs. Ainsi les pertes
actives et la déviation de tension sont les fonctions à pondérer pour avoir une seule fonc-
tion objectif F1 définie par l’équation 3.15.
Nous prenons ω1 = ω2 = 0, 5.
Les fonctions objectifs finalement retenues pour l’algorithme NSGA-II sont F1 (équation
3.15) et F2 = f3 (équation 3.14).
L’optimisation des fonctions énumérées ci-dessus a été effectuée sous les contraintes sui-
vantes :
n
X
Pslack + Pthermiq + Phydro = PD + Ploss (3.16)
i=2
n
X
Qslack = QD + Qloss (3.17)
i=2
Où :
• Pslack , Qslack désignent respectivement les puissances active et réactive fournie par le
nœud balancier ;
• Pthermiq et Phydro désignent respectivement la puissance active injectée par la cen-
trale thermique et la centrale hydroélectrique sur le réseau de distribution HTA de
Natitingou ;
• Ploss , Qloss désignent respectivement les pertes actives et réactives totales ;
Il n’est pas question de faire le procès des systèmes photovoltaïques mais bien de com-
prendre les nouvelles problématiques posées par l’arrivée de ces générateurs sur les ré-
seaux publics de distribution afin de pouvoir y apporter les réponses pertinentes [39].
Au nombre des principaux impacts générés par les installations photovoltaïques , on a
l’élévation locale du niveau de tension. Ces élévations de tension seront d’autant plus no-
tables qu’il y aura beaucoup de PV et peu de charges. Ce phénomène peut-être limité en
limitant la puissance totale d’injection afin de conserver en tout point du réseau une ten-
sion inférieure à la tension admissible.
En effet, le taux de pénétration T est le rapport de la puissance active du GED de type PV
sur la demande totale du réseau. Elle est donnée par l’expression [13] :
PP V
T = Pn (3.18)
i=2 PD (i)
Ce taux de pénétration du GED de type PV dans un réseau de distribution ne doit pas dé-
passer 30% de la demande totale afin de ne pas perturber les équipements de protection
du réseau. Cette contrainte est formulée comme suit [13] :
n
X
PP V ≤ 0, 3 ∗ PD (i) (3.19)
i=2
P0 = [x1 , x2 , ...., xN ]
Dans ce chapitre, nous avons présenté les différentes méthodes d’optimisation utilisées
pour résoudre notre problème d’étude. Dans un premier temps, nous avons présenté les
méthodes de dimensionnement et d’optimisation des systèmes hybrides dont le logiciel
HOMER. Ensuite nous avons présenté une description détaillée de l’algorithme NSGA II
Sommaire
4.1 Introduction partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
4.2 Optimisation du dimensionnement et du positionnement de la centrale
Photovoltaïque (PV) à l’aide du NSGA II . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
4.3 Optimisation du système hybride Photovoltaïque-Hydro-Diesel-Réseau
avec le logiciel HOMER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
4.4 Étude financière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
4.5 Conclusion partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
54
C HAPITRE 4 : Simulation du système hybride PV-Hydro-Diesel-Réseau
Dans ce dernier chapitre nous avons présenté les résultats de simulation du système hy-
bride PV-Hydroélectrique-Diesel connecté au réseau de distribution de Natitingou. D’une
part nous présenterons les résultats de l’optimisation de la taille et du positionnement de la
centrale PV dans le réseau de distribution de Natitingou par l’algorithme génétique NSGA
II. D’autre part, nous déterminerons comment les différentes sources d’énergies (le Photo-
voltaïque, l’hydroélectricité et le diesel) peuvent être intégrées de manière optimale sur le
réseau par le logiciel HOMER.
Paramètres Valeur
Taille de la population 50
Nombre de générations 150
Probabilité de croisement 0,9
Probabilité de mutation 0,2
Nombre de fonctions objectifs 02
Nombre de variables 02
Nombre de contraintes 03
Paramètre Valeur
Puissance minimale 0 MW
Puissance maximale 7 MW
Coût d’investissement 1350 $/kW
Paramètre Valeur
Taille 2,11 MW
Nœud 169
La solution choisie indique qu’il faut positionner une centrale PV de taille 2,11 MW au
nœud 169 du réseau de distribution de Natitingou pour un apport efficace en puissance
active et la réduction des pertes actives et réactives.
Les valeurs prises par les fonctions-objectif après optimisation sont reportées dans le ta-
bleau 4.4. Les pertes actives sont de 149,1 kW, la déviation de tension de 3,4093 p.u et le
coût d’investissement de 2.851.190 $ soit un milliard six cent quatre vingt dix millions neuf
cent trente huit mille sept cent soixante cinq francs CFA (1.690.938.765 FCFA ).
Les résultats obtenus avant et après le positionnement optimal de la centrale PV sont pré-
sentés dans le tableau 4.5 :
Les pertes actives sont passées de 407,1 kW à 149,1 kW après l’insertion de la centrale PV
dans le réseau de distribution de Natitingou, ce qui correspond à une réduction de 63,37
%. Les pertes réactives quant à elles sont passées de 351,4 kVar à 125,9 kVar soit une réduc-
tion de 64,17 %. Ainsi, la centrale PV fournira une partie de la puissance active à satisfaire
au niveau des consommateurs. Les conducteurs seront alors préservés de certaines condi-
tions d’exploitation pouvant conduire à leur usure précoce. Par conséquent, le départ HTA
de Natitngou sera moins perturbé et les déclenchements enregistrés sur le départ subiront
une tendance baissière. Tout ceci a pour effet de réduire l’END qui constitue une perte
importante pour la SBEE. Réduire l’END implique d’une manière ou d’une autre une plus
grande disponibilité de l’énergie au niveau des abonnés. De plus, ce tableau nous montre
que la plus faible tension après optimisation est de 0,8991 p.u ce qui signifie une augmen-
tation de 6,82 % par rapport au cas de base qui était de 0,8378 p.u. Ceci n’est d’ailleurs pas
sans conséquence sur la déviation de tension. Celle-ci a connu une réduction de 78,43%
passant ainsi de 15,8098 p.u à 3,4093 p.u. La figure 4.3 présente le profil de tension du dé-
part de Natitingou avant et après optimisation du positionnement de la centrale PV.
F IGURE 4.3 – Graphe comparant le profil de tension avant et après insertion optimale de la centrale PV
La figure 4.3 montre une différence significative entre le profil de tension avant le position-
nement de la centrale PV et celui d’après optimisation. La courbe en bleue représente le
profil de tension initial du réseau tandis que celle en noir représente le profil de tension
après positionnement de la centrale PV sur lé réseau. En effet, les nœuds 101 à 119 puis 128
à 211 n’ont pas leur tension dans les plages normatives de (1 ± 0,05)p.u pour le cas de base.
Mais après le positionnement optimal de la centrale PV sur le réseau, le profil de tension a
subi une augmentation conséquente. Tous les nœuds ont eu leurs tensions dans les limites
admissibles sauf les nœuds 101 à 119. Néanmoins la tension de ces nœuds (101 à 119) a
connu une légère augmentation.
Afin de corriger le profil de tension des nœuds 101 à 119, on pourrait diminuer la puissance
photovoltaïque à insérer au nœud 169 et insérer la puissance extraite au nœud 110. En pro-
cédant par essai et par erreur, on remarque que l’insertion d’une puissance photovoltaïque
de 1,71 MW au nœud 169 et d’une puissance de 0,4 MW au nœud 110, permet de réduire les
pertes actives de 407,1 kW à 100,2 kW, soit une réduction de 75,95 %. Les pertes réactives
quant à elles sont passées de 351,4 kVar à 83,6 kVar, soit une réduction de 76,21 %. Tous les
nœuds ont désormais leurs tensions dans les plages normatives de (1 ± 0,05 p.u).
Les résultats sont présentés dans le tableau 4.6.
La figure 4.4 présente le graphe comparant le profil de tension initial du réseau, le profil
obtenu après l’optimisation 1 et celui après l’optimisation 2.
F IGURE 4.4 – Graphe comparant le profil de tension initial à ceux après optimisation 1 et 2
Dans cette partie, nous avons simulé le fonctionnement du réseau initial d’une part puis
d’autre part le fonctionnent du réseau en présence de la centrale thermique uniquement.
En effet, les sources présentes sur le réseau initial sont : la centrale thermique et la micro-
centrale hydroélectrique. Le but de cette simulation est d’étudier l’impact de l’absence de
la micro-centrale hydroélectrique sur le réseau. Les résultats de simulation sont présentés
dans le tableau 4.8
En cas de panne de la centrale hydroélectrique, le fonctionnement de la centrale thermique
uniquement entraine une augmentation des pertes actives de 17,86 % et une augmentation
des pertes réactives de 17,26 %.
La figure 4.5 présente les différents profils de tension pour les différents cas.
F IGURE 4.5 – Graphe comparant les positionnements optimaux multi-GED et l’option MCA II
Les détails de la charge sont les entrées des simulations exécutées par le logiciel HOMER.
La charge en entrée correspond à la demande en électricité auquel le système doit ré-
pondre. En effet, la demande en électricité au poste de Natitngou de 2017 à 2018 est pré-
senté dans le tableau 4.10. Cette charge prend en compte les villes de Natitingou, Kouandé,
Kérou, Péhounco, Banikoara, Tanguiéta, Boukoumbé, Cobly, Matéri, Porga et environs
PP
PP Années
P PP 2017 2018 Moyenne
Mois P PP
P
Janvier 4,236 3,9 4,068
Février 4,49 4,4 4,445
Mars 4,34 4,8 4,57
Avril 4,23 4,6 4,415
Mai 4,44 4,48 4,46
Juin 4,47 4,63 4,55
Juillet 3,94 4,2 4,07
Août 3,84 3,43 3,635
Septembre 3,85 4,47 4,16
Octobre 3,7 4,22 3,96
Novembre 3,69 4,17 3,93
Décembre 3,74 4 3,87
Source : SBEE
9,08 kWh/m2 .j avec une moyenne annuelle estimée à 7,50 kWh/m2 .j. Le maximum étant
observé en février et le minimum en août. La figure 4.6 présente les données d’irradiation
globale. Les données sur le rayonnement solaire sont visibles sur l’axe gauche.
La centrale thermique de Natitingou (qui fait l’objet de notre étude) a été construite en
2005. Hors service à partir de 2015 pour cause de pannes, elle a été entièrement réhabili-
tée et mise en service à nouveau en février 2019. Cette infrastructure d’une puissance de
huit Mégawatt (8 MW) est constituée de quatre groupes électrogènes réhabilités pour un
coût global de près de deux milliards de francs CFA. Chacun des groupes a été entière-
ment désossé et totalement rénové avec des pièces dernières génération certifiées maison
"Wartsila" [41].
En nous basant sur le coût global de réhabilitation de la centrale ainsi que la revue de lit-
térature, le générateur diesel proposé dans le système hybride pour notre simulation coû-
terait initialement 421 $/kW, le coût de remplacement coûterait 421 $/kW, puis le coût de
fonctionnement et d’entretien couterait 0,015 $/h. La durée de vie moyenne de la centrale
a été prise égale à 20 ans [1].
En outre, les études de marché et la revue de littérature nous ont permis de constater que le
prix du gasoil au Bénin varie le plus souvent entre 0,90 $/L (535 FCFA) et 1 $/L (594 FCFA).
La valeur considérée dans cette simulation est donc le prix moyen (0,95 $/L soit 565 FCFA).
La taille de la centrale diesel considérée dans cette simulation varie entre 0 MW et 8 MW
avec un pas de 1 MW ;
Le tableau 4.11 résume les spécifications techniques et économiques des groupes diesel
[1][41].
Description Détails
Capacité nominale 1 kW
Coût d’installation 421 $ (250 000 FCFA)
Coût de remplacement 421 $ (250 000 FCFA)
Coût d’opération et de maintenance 0,015 $/h (8,91 FCFA)
Durée de vie 20 ans
4.3.2.2 Hydroélectricité
La micro-centrale hydroélectrique étudiée dans ce travail est celle de Yéripao dans la ville
de Natitingou. Actuellement en panne, l’activité de production électrique du projet MCA II
vise à réhabiliter cette centrale de 0,5 MW puis renforcer sa capacité par l’installation d’une
deuxième turbine qui portera la puissance de 0,5 MW à 1 MW.
L’AIE (Agence International de l’Énergie) estime un coût d’investissement pour l’hydro-
électricité compris entre 1900 et 2600 $/kW [42].
En effet, pour avoir un ordre d’idée, les travaux de génie civil représentent la majeure partie
des coûts d’investissement (60-70%), ensuite vient le coût de la centrale hydraulique (25-
35%) puis les études nécessaires à la réalisation de l’ensemble (5-10%) [42]. Notre étude
étant une réhabilitation, nous prendrons uniquement en compte le coût de la centrale hy-
draulique ainsi que les études nécessaires à sa réalisation.
Le tableau 4.12 présente les spécifications techniques et économiques d’une micro-centrale
hydroélectrique [42].
Description Détails
Capacité nominale 1 kW
Coût d’installation 910 $ (540 540 FCFA)
Coût de remplacement 910 $ (540 540 FCFA)
Coût d’opération et de maintenance 52 $/an (30 888 FCFA)
Durée de vie 25 ans
Les modules PV représentent la composante essentielle d’une centrale PV. En effet, un mo-
dule photovoltaïque est un assemblage de plusieurs de cellules connectées entre elles et
l’assemblage de plusieurs modules entre elles aboutissent à un panneau photovoltaïque.
Et enfin l’ensemble de ces modules et panneaux constituent le champ photovoltaïque.
Par ailleurs, Bloomberg New Energy Finance (BNEF) évalue la baisse des technologies so-
laires de 60 % d’ici 2040 [43].
Le tableau 4.13 présente les spécifications techniques et économiques des modules PV
[1][43].
Description Détails
Capacité nominale 1 kW
Coût d’installation 809,49 $ (480 837 FCFA)
Coût de remplacement 323,80 $ (192 340 FCFA)
Coût d’opération et de maintenance 8,09 $/an (481 FCFA)
Durée de vie 20 ans
4.3.2.4 L’onduleur
l’onduleur est présenté dans le tableau 4.14 [27][43]. La durée de vie de l’onduleur est de
20 ans.
Description Détails
Capacité nominale 1 kW
Coût d’installation 518 $ (307 692 FCFA)
Coût de remplacement 207,2 $ (123 077 FCFA)
Coût d’opération et de maintenance 5,18 $/an (308 FCFA)
Durée de vie 20 ans
Le stockage d’énergie est un facteur clé dans un système d’énergie hybride à base d’éner-
gies renouvelables. Cette solution est retenue pour combler le déficit de fluctuation des
énergies renouvelables (hydro et PV) et celui de la centrale thermique.
Le stockage sert à stocker le surplus de production PV pendant la journée et décharger cette
énergie pendant la nuit pour compenser la production hydro et thermique afin d’assurer
la pointe nocturne. Ainsi, en cas de panne de la centrale thermique, les batteries pourront
également fournir l’énergie nécessaire pendant la nuit.
Le tableau 4.15 fournit les spécifications techniques et économiques de la batterie retenue
[43][46].
Description Détails
Quantité 1
Coût d’installation 1815 $ (1 078 110 FCFA)
Coût de remplacement 726 $ (431 244 FCFA)
Coût d’opération et de maintenance 2 $/an (1200 FCFA)
Durée de vie 20 ans
Après simulation, nous obtenons plusieurs résultats optimisés sur deux options de l’on-
glet Optimization Results à savoir l’option « Categorized » qui donne les différentes archi-
tectures optimales possibles et l’option « Overall » qui donne un choix multiple détaillant
chaque architecture. Ces résultats présentent plusieurs paramètres tels que :
— la taille optimale de chaque composante ;
— le coût initial d’investissement ;
— les coûts d’opération et maintenance ;
— le coût du kilowattheure (kWh), etc.
Le diagramme du système hybride PV-hydro-Diesel simulé sous le logiciel HOMER est pré-
senté à la figure 4.7.
Le classement est fait sur la base du coût du kWh, c’est-à-dire l’architecture la plus optimale
placée en première position représente le coût du kWh le plus faible.
Nous pouvons voir les meilleures solutions obtenues par type de configuration dans l’on-
glet Optimization Results. La figure 4.8 présente les résultats selon l’option categorized
On distingue quatre scénarios différents pour ce système. Ainsi pour répondre à la de-
mande d’énergie de la ville de Natitingou et de ses environs la SBEE pourrait se pencher
sur les quatre scénarios suivants, ceci pourrait permettre de ne plus avoir à importer de
l’énergie et être ainsi autonome.
• Photovoltaïque - Diesel - Hydroélectricité
• Photovoltaïque - Diesel
• Hydroélectricité - Diesel
• Diesel
Suivant les résultats obtenus, ce système est classée en première en ligne comme l’indique
la figure 4.8.
Avec différentes puissances : 2,11 MW Photovoltaïque, 1 MW hydroélectricité, 2000 kW on-
duleur et 4,5 MW diesel, la réalisation de ce système nécessiterait un montant initial total
de 5.547.490 $. Le coût actuel net (CN P C ) et le coût de l’électricité sont respectivement
égales à 85.955.704 $ et 0,239 $/kW.
La production annuelle totale de ce système est de 36.979.220 kWh en dépit de la demande
qui est de 36 571 896 kWh.
Le Diesel est la source principale de ce système avec une part de 79% de la production an-
nuelle totale soit 29.178.200 kWh contre 11 % pour le photovoltaïque soit 4.078.166 kWh et
10 % pour l’hydroélectricité soit 3.722.853 kWh. La fraction d’énergie renouvelable résul-
tant de l’insertion du PV et de l’hydroélectricité dans ce mix est de 21 %.
L’analyse des émissions de gaz à effet de serre révèle un chiffre de 20.854.724 kg/an
I Scénario 4 : Diesel
HOMER énumère les résultats dans l’ordre du haut en bas du plus rentable au moins ren-
table. Le rapport coût efficacité d’un système est donné par son coût net actuel. Ainsi le
résultat nous montre que le système PV/hydro/Diesel est le plus rentable par rapport aux
autres systèmes pour un coût de 0,239 $/kWh (142 FCFA), Ce qui justifie le choix du sys-
tème.
Après l’analyse des résultats des quatre configurations, il est certain que le recours au sys-
tème PV/hydro/Diesel présente un choix stratégique et justifié sur le plan économique. Le
tableau 4.17 présente le détail de coût du système optimal.
En examinant de plus près la répartition des coûts sur le tableau 4.17, on peut remarquer
que pour la plupart des équipements le cout d’investissement est plus important par rap-
port aux autres coûts d’exploitation (remplacement de maintenance etc.). Cependant le
coût d’exploitation de la centrale thermique est très important par rapport à son coût d’in-
vestissement, ceci est dû au prix élevé du carburant et au prix d’entretien et de la main-
tenance. Le prix du carburant représente à lui seul 85,94 % du coût total du projet sur sa
durée de vie.
La figure 4.9 présente la répartition de coût du système 1
Le tableau 4.18 présente la comparaison en émission des gaz polluants des diffèrent sys-
tèmes.
Avec
Système 1 : PV-Diesel-hydro
Système 2 : hydro-Diesel
Système 3 : PV-Diesel
Système 4 : Diesel
Les résultats du tableau 4.18 montre que le système 1 émet une quantité de 20.854.724
kg de CO2 soit 5.035.692 kg de moins que le système 4. Ces résultats peuvent contribué au
choix du système 1 par rapport au système 4. On peut ainsi conclure qu’un mix-énergétique
éco-responsable contribue à une réduction significative des émissions de gaz à effet de
serre.
TABLEAU 4.18 – Comparaison en émission des gaz polluants des différents systèmes
Émissions [kg/an]
```
``` Configuration
Système 1 Système 2 Système 3 Système 4
```
```
Polluant ```
```
Dioxyde de carbone 20.854.724 23.256.810 23.486.774 25.890.416
Monoxyde de carbone 51.477 57.406 57.974 63.907
Hydrocarbure non brûlé 5.702 6.359 6.422 7.079
Particule 3.881 4.328 4.370 4.818
Dioxyde de soufre 41.880 46.704 47.166 51.992
Oxydes de nitrogènes 459.333 512.239 517.304 570.246
De l’analyse des différentes scénarios, il ressort que le système PV-Diesel-hydro est la confi-
guration la plus optimale possible que la SBEE pourrait adopter pour déservir Natitingou
et ses environs. Ce système diminue de 19,45 % les émissions de gaz à effet de serre par
rapport au système constitué du Diesel seul.
Le coût de production de kWh le plus attrayant est également observé dans ce système
(142 FCFA/kW). L’insertion des sources d’énergies renouvelables dans le mix permet ainsi
de réduire le coût de production. En outre une analyse de sensibilité effectué sur le coût du
gasoil nous a permis de remarquer que le coût de production diminue au fur et à mesure
que le prix du gasoil diminue (figure 4.10). Ainsi une diminution du coût du gasoil pourrait
contribuer de manière significative à une réduction de la valeur actuelle nette du système
optimal choisi puis une réduction du coût de production. Pour le prix du gasoil égal à 0,85
$/L (505 FCFA) par exemple, le coût de production de l’énergie pourrait chuter de 142 FCFA
à 130 FCFA/kWh.
La figure 4.11 permet d’observer une production prévisionnelle de des différentes sources
du système à partir du logiciel Homer.
La production et la consommation d’énergie électrique sur une année sont détaillées res-
pectivement dans les tableaux 4.19 et 4.20.
Production kWh/an %
Champ PV 4.078.166 11
Hydro 3.722.853 10
Diesel 29.178.200 78
Total 36.979.220 100
Production kWh/an %
Charge AC 36.571.896 100
Total 36.571.896 100
Notons que 1,10 % (407.324 kWh) de la production totale d’électricité est excédentaire,
cette production peut-être utilisée en cas d’extension de la demande.
La figure 4.12 permet d’observer une production annuelle prévisionnelle du système pho-
tovoltaïque.
La couleur rouge de la figure 4.12 représente selon l’échelle à droite le pic de production
tandis que la couleur noire montre les périodes d’arrêt ou de faible production.
Les paramètres de fonctionnement du champ PV sont présenté dans le tableau 4.21 :
Après l’analyse des résultats obtenus pour les puissances moyennes mensuelles du PV, on
remarque que la période de fonctionnement du PV est plus étroite pendant la période al-
lant du mois de Juillet au mois de Septembre. Ceci s’explique par le fait que les plus faibles
irradiations de l’année sont connues au cours de cette période.
La figure 4.13 permet d’observer une production annuelle prévisionnelle de la centrale
thermique.
La couleur rouge de la figure 4.13 représente selon l’échelle à droite le pic de production
tandis que la couleur noire montre les périodes d’arrêt ou de faible production.
Avec l’injection d’une production photovoltaïque sur le réseau de distribution de Natitin-
gou, la centrale Thermique ne tourne que pour compléter la demande de puissance non
couverte par la centrale photovoltaïque et hydroélectrique.
Les paramètres de fonctionnement de la centrale thermique issus de la simulation sous
HOMER sont présentés dans le tableau 4.22 :
Le départ HTA de Natitingou est souvent alimenté par : la centrale thermique de Bérécin-
gou et/ou la sous station de la CEB puis la centrale hydroélectrique de Yéripao.
Dans la section précédente, nous avons simulé le fonctionnement du système PV-hydro-
Diesel pour couvrir la demande de charge de Natitingou. Dans la présente section, nous
insérons le réseau dans le mix. En effet, le réseau représente ici l’énergie venant de la sous-
station de la CEB. Étant donné que la SBEE achète le kWh chez la CEB à 58 FCFA, l’objectif
de cette analyse est d’étudier l’impact de l’insertion de la sous-station de la SBEE dans le
mix.
Pour cette analyse, nous fixons la puissance du réseau à 1 MW
Le diagramme du système PV-Hydro-Diesel-Réseau simulé sous le logiciel HOMER se pré-
sente à la figure 4.14.
De cette simulation, il ressort que l’achat de l’énergie chez la CEB permet de réduire le
coût spécifique de l’énergie qui passe de 0,239 $/kWh (142 FCFA/kWh) à 0,202 $/kWh (120
FCFA/kWh). Ce système permet de réduire également les émissions de gaz à effet de serre
qui passent de 20.854.724 kg/an à 20.464.022 kg/an, soit une réduction de 1,87 %
HOMER utilise les détails de charge que nous avons entrés pour calculer le besoin journa-
lier moyen Bj en énergie électrique.
Pour le pré-dimensionnement du système, le mois le plus défavorable correspondant au
mois d’Août a été retenu compte tenu du fait que la centrale doit produire toute l’année.
La puissance à installer afin de satisfaire la charge est déterminée par l’expression 4.1 :
Bj
PP V = (4.1)
Rond × Rbat × H
Avec :
Bj = 100 MWh ;
Rond le rendement de l’onduleur estimé à (90 %) ;
Rbat le rendement du parc de stockage estimé à (86 %) ;
H l’irradiation solaire du mois le plus défavorable [kWh/m2 ].
La puissance du système PV à installer est donc égale à 28 MWc.
Bj
Cbat = .Jraut (4.2)
Vsyst × Rbat × DM
Avec :
Cbat
Nstr = (4.3)
Cnom
Vsyst
Nser = (4.4)
Vnom
De cette étude, le système optimal avec stockage obtenu est constitué de 11,5 MW de
champ PV, 1 MW d’hydroélectricité, 4 MW de diesel, 2400 batteries et 5 MW d’onduleur.
Le coût du kWh pour ce système est égal à 0,202 $ (120 FCFA). Ce coût paraît plus attrayant
que le coût du kWh du système optimal étudié dans la section 4.3.4. Cependant, le coût
d’investissement initial et le coût actuel net d’un système avec stockage sont plus impor-
tants.
Mis à part le coût réduit du kWh, ce système ne produit que 13.137.441 kg de gaz à effet
de serre contre 25.890.416 kg pour un système 100% diesel. Soit une réduction de 49,26%.
Ainsi la centrale thermique est moins sollicité dans cette configuration (fig 4.18) que le cas
étudié à la section 4.3.4. Ceci s’explique par la taille plus importante du champ PV et l’in-
sertion d’un parc de stockage dans le système. La centrale thermique ne tourne donc que
pour combler la demande d’énergie non couverte par la centrale photovoltaïque et hydro-
électrique.
Des résultats de l’optimisation présentés à la figure 4.17, il ressort que le système opti-
mal est constitué de 12 MW de photovoltaïque, 1 MW d’hydroélectricité et 4,5 MW de
Diesel. Quant au système optimal avec stockage, il est constitué de 11,5 MW de photovol-
taïque, 1 MW d’hydroélectricité, 4 MW de Diesel et 2400 batteries. Ces deux systèmes pré-
sentent des coûts d’électricité respectifs de 0,198 $/kWh (118 FCFA/kWh) et 0,202 $/kWh
(120 FCFA/kWh). Ces deux coûts sont plus intéressants (inférieurs) au coût du kWh du sys-
tème étudié à la section 4.3.4.
Dans cette section, nous insérons le réseau dans le mix étudié à la section 4.3.6. L’objectif
de cette analyse est d’étudier l’impact de l’achat de l’énergie chez la CEB, sur le système.
La figure 4.19 présente les résultats optimaux obtenus.
De cette simulation, il ressort que l’achat de l’énergie chez la CEB permet de réduire le
coût spécifique de l’énergie qui passe de 0,198 $/kWh (118 FCFA/kWh) à 0,168 $/kWh (100
FCFA/kWh). La taille de la centrale PV est également réduite dans cette configuration.
Le système optimal obtenu à l’issu de cette optimisation est constitué de 9 MW Photovol-
taïque, 1 MW d’hydro, 4 MW Diesel et 1 MW Réseau. Quant au système avec stockage, il
est constitué de 10 MW Photovoltaïque, 1 MW Hydro, 3 MW Diesel, 2400 batteries et 1 MW
Réseau.
Cependant, bien que la taille du PV dans ces deux systèmes soient respectivement de 9 MW
et 10 MW, la puissance disponible à la sortie de la centrale PV est de 4 MW (taille de l’ondu-
leur). On pourrait expliquer cette taille de l’onduleur par le profil de charge qui varie entre
3 MW et 4,5 MW.
En utilisant l’algorithme NSGA II, nous rechercherons la position optimale de cette pro-
duction photovoltaïque (4 MW), qui minimise les pertes actives et la déviation de tension
sur le réseau de distribution HTA de Natitingou.
La solution obtenue indique qu’il faut injecter cette production photovoltaïque au nœud
134 du réseau.
La figure 4.20 présente les différents profils de tension pour les différents cas.
La courbe en bleue indique le profil de tension du réseau avant positionnement de la cen-
trale PV.
La courbe en noir indique le profil de tension du réseau après le positionnement optimal
d’une centrale PV de 2,11 MW au nœud 169 du réseau.
La courbe en vert indique le profil de tension du réseau après positionnement d’une cen-
trale PV qui injecte 4 MW au nœud 134 du réseau.
La courbe en rouge indique le profil de tension du réseau après positionnements optimaux
multi-GED d’une puissance photovoltaïque de 1,71 MW au nœud 169 et 0,4 MW au nœud
110.
De l’analyse des résultats du tableau 4.24 et de la figure 4.20, il ressort que l’insertion d’une
centrale PV qui injecte 2,11 MW (au nœud 169) ou 4 MW (au nœud 134) sur le réseau de
distribution de Natitingou peut contribuer à minimiser de façon significative les pertes ac-
tives, réactives et les gaz à effet de serre.
L’option 1 (2,11 MW) minimise mieux les pertes actives et réactives que l’option 2 (4 MW).
Par contre l’option 2 (4 MW) minimise mieux les gaz à effet de serre que l’option 1. Cepen-
dant aucun de ces deux options ne conduit à un profil de tension respectant entièrement
la norme NF EN 50160.
L’option multi-GED (1,71 MW au nœud 169 et 0,4 MW au nœud 110) est celle qui minimise
de façon optimale les pertes actives et réactives. Cette option conduit également à un profil
de tension respectant entièrement la norme NF EN 50160.
Dans cette section, nous procèderons au choix du module à utiliser pour constituer le
champ PV. A cet effet le module mono-cristallin (Trinasolar) de puissance crête 300 Wc
a été choisi. La fiche technique de ce module se trouve en annexe D de ce document.
Le nombre total de module à utiliser peut être déterminé par la formule 4.5 :
Pc
Np = (4.5)
Pcmod
Avec :
Np le nombre de modules PV à utiliser ;
Pcmod la puissance crête d’un module ;
Pc la puissance crête de la centrale.
Pour produire 1 MW d’énergie solaire photovoltaïque, il faut installer des panneaux sur 2
ha environ [40].
L’espace occupé par le champ PV peut-être exprimé par la formule 4.6 :
E P V = 2 × PP V (4.6)
Avec :
EP V l’espace occupée par le champ PV ;
PP V le nombre total de modules PV.
XX
XXX Systèmes
XXX
XXX Système 1 Système 2 Système 3
Paramètres XXX
X
Nombre total de modules 7034 30.000 33.334
Surface du champ PV (ha) 4,22 18 20
On calcule les recettes annuelles Rann (en FCFA/an) en multipliant le nombre de kWh pro-
duits en une année par le prix d’un kWh.
Le coût des recettes annuelles est donné par l’expression 4.7 :
Avec :
Rann la recette annuelle réalisée ;
Cvente le coût moyen du kWh ;
En effet, les études menées par la SBEE à propos de l’amélioration du sous-secteur de
l’électricité ont conclu à une revue à la hausse du prix de l’électricité afin de garantir l’équi-
libre financier. Ce réajustement est jugé nécessaire du fait de la situation financière de la-
dite société. La société s’est donc engagée à mettre en œuvre un plan tarifaire qui se traduit
par le maintien du statut quo en 2018, une augmentation de 5% à opérer en 2019-2020
d’une part, et une autre de 10% en 2020-2021 [44]. Ainsi le coût moyen du kWh qui était à
109 FCFA pourrait passé à 125 FCFA.
Ea l’énergie annuelle produite par le système.
En supposant que les recettes annuelles générées par le système et la demande en énergie
garderont la même valeur chaque année, la VAN est donnée par la formule 4.8 :
Avec :
CRF le taux d’actualisation (10,18 %) ;
CN P C le coût actuel net.
L’investissement est rentable lorsque la VAN est positive.
Pour calculer la « période de Retour sur Investissement (PRI) », on divise le coût actuel net
CN P C par les recettes annuelles. Cependant le PRI n’est pas un indicateur adéquat pour dé-
cider de la rentabilité (surtout les projets à long terme) en ce sens qu’il ne tient pas compte
du taux d’actualisation.
CN P C
P RI = (4.9)
Rann
Le tableau 4.26 présente l’évaluation des paramètres économiques des différents systèmes :
XXX
XXX Paramètres
XXX Rann (FCFA) VAN (FCFA) PRI
Systèmes XXX
XX
X
Système A 4.622.402.500 -4.001.630.726
Système A’ 4.622.319.000 3.947.914.620 9 ans, 3 mois, 28 jours
Système B 5.844.952.000 17.421.848.272 7 ans, 2 mois, 8 jours
Système B’ 5.216.535.000 17.391.330.828 6 ans, 10 mois, 4 jours
Système C 5.677.437.000 14.838.770.388 7 ans, 6 mois, 24 jours
Système C’ 5.389.317.000 18.493.211.556 6 ans, 9 mois
Système D 4.565.937.000 -7.787.090.796
Système E 4.565.917.500 -13.012.540.986
l’énergie. Ceci pourrait expliquer la revue à la hausse du prix de l’électricité par la SBEE afin
de garantir l’équilibre financier
Des différentes analyses, il ressort les conclusions suivantes :
• Pour que le système hybride PV-hydro-Diesel-stockage soit rentable, le coût de vente
du kWh doit être supérieur au coût marginal de production de la centrale thermique
• L’insertion des sources d’énergies renouvelables au sein d’un système hybride PV-
hydro-Diesel-stockage a un impact positif sur la rentabilité du système à cause de
leur faible coûts marginaux de production d’énergie.
Dans ce chapitre, nous avons présenté les différents résultats de simulation. De ce travail,
il ressort que l’option multi-GED photovoltaïque (1,71 MW au nœud 169 et 0,4 MW au
nœud 110) est celle qui minimise de façon optimale les pertes actives et réactives. Ces po-
sitionnements optimaux multi-GED photovoltaïque et l’ajout d’une deuxième turbine de
0,5 MW sur la micro-centrale hydroélectrique de Yéripao a permis d’obtenir une réduc-
tion des pertes actives globales de 407,1 kW à 79,5 kW. Ce qui fait une réduction d’environ
80,47 %. Les pertes réactives quant à elles sont passées de 351,4 kVar à 67,2 kVar, soit une
réduction de 80,88 %. De plus, le profil de tension a été entièrement amélioré, la plus faible
tension après optimisation étant de 0,9637 p.u, ce qui signifie une augmentation de 13,06
% par rapport au cas de base qui était de 0,8378 p.u. La déviation de tension quant à elle
a connu une réduction de 78,65 % passant de 15,8098 à 3,3755. Par ailleurs, la simulation
avec le logiciel HOMER nous a permis d’évaluer le coût du kWh produit par le système hy-
bride étudié en fonction de la meilleure configuration du système de production en com-
paraison avec la centrale thermique uniquement. Les résultats ont révélé que la meilleure
configuration était le système hybride PV-Hydro-Diesel-Réseau.
93
CONCLUSION GÉNÉRALE
bine de 0,5 MW permettent de réduire les pertes actives globales de 80,47 % passant de
407,1 kW à 79,5 kW. Quant aux pertes réactives, elles passent de 351,4 kVar à 67,2 kVar, soit
une réduction de 80,88 %. L’insertion du système PV sur le réseau pourrait permettre de ré-
duire les émissions de gaz à effet de serre de 20,96 % par rapport aux polluants en dioxyde
de carbone rejetés par la centrale thermique uniquement.
De ce travail, se dégagent quelques perspectives à savoir :
• Contribution à l’étude de la stabilité en tension de l’injection de 10 MW d’une ins-
tallation photovoltaïque sur un réseau de distribution : Application au départ HTA
de Natitingou.
• Optimisation du dimensionnement et du positionnement optimal d’un GED de type
PV en présence de FACTS dans un réseau de distribution : Application au départ HTA
de Natitingou.
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95
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centrale thermique à mi-temps par injection solaire photovoltaïque : cas de Tamaya au
99
Annexe A:
100
A NNEXE A : Données du réseau HTA de Natitingou
Mois Températures (◦ C)
Janvier 26,4
Février 28,7
Mars 30
Avril 29,4
Mai 27,6
Juin 26,3
Juillet 25,2
Août 24,4
Septembre 25,1
Octobre 26,3
Novembre 26,2
Décembre 26,4
Moyenne 26,8
Source : [47]
106
Annexe C:
Polluants Valeurs
Dioxyde de carbone (g/L) 6,5
Hydrocarbure non brûlé (g/L) 0,72
Particule 0,49
Dioxyde de souffre (%) 2,2
Oxyde de nitrogènes 58
107
Annexe D:
108
Table des matières
Dédicaces i
Remerciements ii
Sommaire iv
Résumé x
Abstract xi
Introduction générale 1
109
TABLE DES MATIÈRES
3 Méthodes d’optimisation 35
3.1 Introduction partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.2 Méthodes de dimensionnement et d’optimisation des systèmes hybrides . . 36
3.2.1 Méthodes de dimensionnement utilisant des techniques d’optimisa-
tion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.2.2 Méthodes de dimensionnement utilisant des logiciels . . . . . . . . . 38
3.2.3 Modélisation du système hybride PV-Diesel-hydro . . . . . . . . . . . 41
3.3 L’optimisation multi-objectif par l’algorithme NSGA-II . . . . . . . . . . . . 45
3.3.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
3.3.2 Les nouvelles caractéristiques du NSGA II . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.3.3 Fonctionnement de l’algorithme NSGA II . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3.3.4 Adaptation de l’algorithme NSGA II au problème d’étude . . . . . . . 48
3.4 Formulation mathématique du problème d’optimisation du positionnement
de la centrale PV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.4.1 Modèle du PV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.4.2 Critères d’optimisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.4.3 Les contraintes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3.5 Algorithme d’optimisation du positionnement du GED avec le NSGA II . . . 52
3.6 Conclusion partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Conclusion générale 93
Bibliographie 95
Annexes 100