Incendie Milieu Confine Web
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2. ELÉMENTS D'ACCIDENTOLOGIE................................................................11
2.1 Quelques accidents remarquables ..............................................................11
2.1.1 Les espaces sans ventilation forcée ........................................................ 11
2.1.1.1 Incendies d’entrepôts ........................................................................ 11
2.1.1.2 Les immeubles et ERP ...................................................................... 12
2.1.2 Les espaces avec ventilation forcée ........................................................ 14
2.1.2.1 Le métro ............................................................................................ 14
2.1.2.2 Les tunnels ........................................................................................ 16
2.2 Analyse de l’accidentologie .........................................................................22
2.2.1 Les Causes.............................................................................................. 22
2.2.2 Les conséquences................................................................................... 22
6. BIBLIOGRAPHIE........................................................................................... 99
Le feu s'est alors propagé à trois autres véhicules, dont un autocar de la Sitaf
(société Italienne exploitante). Les pompiers ont retrouvé deux corps sans vie. Le
premier, un Slovène de 23 ans, a été découvert dans l'abri numéro 6 du tunnel,
côté français de l'ouvrage. Il s'agissait probablement du conducteur de l'un des
camions en feu. Un autre chauffeur slovaque, de 24 ans, à été retrouvé à
proximité. Plusieurs autres personnes ont été intoxiquées par la fumée, mais sans
gravité. Cinq personnes ont été hospitalisées à Turin, mais leur état n'inspirait pas
d'inquiétude. Du côté italien, 19 voitures, un autobus, un camping car et neuf
chauffeurs de poids lourds ont réussi à sortir du tunnel après le début de
l'incendie. La fumée et la chaleur dégagée par l'incendie a considérablement gêné
la progression des pompiers.
Temps
3.1 LES PHENOMENES LIES AUX INCENDIES DANS LES INFRASTRUCTURES NON
VENTILEES
Les paragraphes 3.1.1 et 3.1.2 s’appliquent également au cas des infrastructures
ventilées.
Temps
Dans tous les cas, l’initiation est issue d’un dégagement suffisant d’énergie pour
permettre l’échauffement d’un élément combustible jusqu’à une température telle
qu’une réaction de combustion s’amorce. Ce mécanisme constitue le processus
d’inflammation. Il est à noter que la réaction de combustion se produira toujours
entre l’oxygène de l’air et le combustible sous forme gazeuse.
En fonction de la nature du combustible (gaz, liquide ou solide), le processus
d’inflammation sera alors différent.
Pour les gaz, l’initiation se produit dans un mélange combustible comburant dont
les proportions sont comprises entre la limite inférieure d’inflammabilité (LII) et la
limite supérieure d’inflammabilité (LSI), l’énergie apportée pour initier la
combustion du mélange est souvent très faible. Cette énergie est communément
mesurée dans les proportions stœchiométriques de la réaction de combustion.
Elle est alors appelée Energie Minimale d’Inflammabilité (EMI) Cette énergie est
souvent de l’ordre de quelques mJ, ce qui explique pourquoi une étincelle peut
suffire à enflammer le mélange.
Pour les liquides, la combustion se produit sur la partie évaporée à condition que
le produit émette suffisamment de vapeur pour créer un mélange inflammable
avec l’air ambiant. La température du liquide doit alors être supérieure à sa
température de point éclair.
Pour les combustibles solides, le phénomène d’initiation est plus complexe car il
est régi par le transfert de chaleur au sein du matériau. L’énergie reçue par le
F(KW/m²)
traité
25
Non traité
20
15
10 20 30 40 T(min)
3.1.2 LA PROPAGATION
Cette phase correspond à la montée en puissance de l’incendie liée à la
combustion de proche en proche des éléments inflammables contenus dans le
local en feu. Elle se traduit par une accélération de la montée en température
dans le local (cf. Figure 4)
Température
Temps
Temps
≈ 50-100 Pa
Plan neutre
Q
Dp = pa
Vρ a CvTa
Dp : élévation de pression
Q : Energie libérée
V : volume
ρa, Ta, pa : masse volumique, température
et pression initiales de l ’air ambiant
Rayonnement
AIR FRAIS
Conduction
Etape 1 (Figure 8) :
L’inflammation du combustible initiateur de l’incendie est à l’origine d’une flamme
localisée. Cette flamme est source de rayonnement infrarouge dont l’intensité peut
atteindre des valeurs de l’ordre de 200 kW/m² au contact de la flamme. Les
matériaux combustibles situés à proximité subissent alors une sollicitation
thermique importante capable d’engendrer à leur tour leur combustion.
Extraction
Flamme
Porte
fermée
Entraînement
d'air
Source de feu
après pyrolyse
et allumage
Convection Convection
+ +
Rayonnement Rayonnement
Porte
fermée
Flamme
Couche
thermique
Suies
Extraction
Pyrolyse Pyrolyse
Porte
fermée
Flamme
Couche
thermique
Suies
Temps
Si la première condition n’est pas établie, le feu risque de manquer d’air assez
rapidement ce qui va engendrer l’apparition d’un feu couvant et une diminution
des températures dans la pièce (cf. Figure 13). Cette phase est en générale à
l’origine d’une production importante de gaz imbrûlés et de substances
dangereuses. Dans la suite du document, il sera indiqué que ce type de feu peut
être à l’origine du phénomène de backdraft.
Temps
Temps
Cette étape suit l’étape d’embrasement généralisé. Elle est caractérisée par une
température de l’ordre de 800-900°C. Elle suppose que l’apport d’air frais dans le
local est suffisant pour assurer la combustion de l’ensemble des matériaux
inflammables contenus dans l’enceinte en feu. C’est au cours de cette phase que
le risque de propagation d’un local à un autre est le plus important. En effet, en
cas de communication entre les locaux, la convection des fumées transporte une
quantité d’énergie importante capable d’aller enflammer les combustibles
contenus dans la pièce voisine. D’autre part, la conduction à travers les parois du
local en feu peut conduire à l’échauffement de la face opposée des parois et être
ainsi à l’origine de l’inflammation de produits situés à proximité des murs dans la
pièce voisine.
Temps
Déficience en oxygène
Chute de la température
⇒
⇐
Apport d ’air frais
ré inflammation possible
Figure 16 : Effets de pression à l’origine du phénomène de pulsation
Température
Temps
Temps
3 canton : dans le cas d’un tunnel long, celui-ci est découpé en plusieurs tronçon de ventilation.
Chaque tronçon, appelé canton, est géré par un ventilateur et une gaine indépendants des autres
cantons.
V> Vc
Maintien de la stratification
4.1.1 PRINCIPE
Ces modèles reposent sur des équations algébriques ou des approches
analytiques simples et proviennent souvent de corrélations établies à partir de
données expérimentales. Ils ont en général été conçus pour un usage spécifique
comme par exemple l’estimation de la montée en puissance d’un incendie ou de la
température de la couche chaude dans la pièce où a lieu l’incendie.
Ces modèles peuvent être utilisés seuls ou bien être incorporés à des modèles
plus complexes tels que ceux décrits après, c’est-à-dire les modèles à zone et les
modèles de champs communément appelés CFD (Computational Fluid Dynamic).
Par exemple, des modèles empiriques décrivant l’évolution de la chaleur dégagée
par l’incendie au cours du temps peuvent être employés dans un modèle CFD
pour prescrire le comportement de l’incendie. Le modèle CFD prédit alors les
températures, vitesses et concentrations en fumées dans le reste de la pièce et du
bâtiment.
Sont présentés tout d’abord les modèles relatifs aux phénomènes se produisant
pendant la phase de croissance d’un incendie : les modèles décrivant le taux de
dégagement de la chaleur, la propagation des flammes, la pyrolyse des
combustibles, le panache thermique et la couche chaude. Ensuite, des modèles
s’intéressant aux phénomènes de flashover et de backdraft sont décrits. Enfin, des
modèles regardant plus spécifiquement les moyens de détection et suppression
des incendies sont présentés.
m& est le débit de masse perdu (en kg/s) et m& ′′ est le débit de masse perdue par
unité de surface horizontale (en kg/m2/s). A f est la surface horizontale du
combustible. ΔH c est la chaleur de combustion complète (en kJ/kg). χ est le taux
d’efficacité de la réaction de combustion.
Les valeurs de chaleur de combustion complète sont connues pour de nombreux
produits et sont disponibles dans la littérature. Les valeurs moyennes de débits de
masse perdues peuvent se trouver dans la littérature pour certains produits, par
exemple Babrauskas (2002).
L’efficacité de la combustion χ dépend :
− De la nature du combustible :
Les substances dont la combustion produit une flamme peu visible,
c’est-à-dire qui produit peu de fumées telles que les alcools ont une
efficacité proche de 1.
− Des conditions de ventilation :
L’efficacité de la combustion diminue de façon notable avec le manque
en oxygène, ce qui peut se produire dans des pièces de petite taille.
Il n’est donc pas toujours facile de déterminer χ .
Aussi, les valeurs obtenues pour les débits d’énergie seront d’autant plus fiables
que les valeurs des débits de masse perdue proviennent de tests réalisés dans
des conditions expérimentales proches du scénario étudié, c’est-à-dire de tests à
grande échelle et dans un confinement ayant les mêmes caractéristiques que
celles du scénario étudié.
L’extrapolation des résultats de tests à plus petite échelle, ou même à grande
échelle mais réalisés dans des conditions de confinement différentes, est plus
délicate. Le mieux consiste à utiliser des modèles incluant les principaux
phénomènes physiques, comme par exemple des modèles de pyrolyse décrits
plus loin, pour extrapoler les mesures faites à petite échelle. Ces modèles restent
malgré tout assez complexe sans toutefois inclure tous les phénomènes
physiques. Sinon, il existe des lois empiriques pour obtenir les débits d ‘énergie de
La phase stationnaire
La période de croissance est suivie soit par une phase où un taux de combustion
maximum est atteint (l’incendie est dit alors contrôlé par le combustible), soit par
une phase où il n’y a pas suffisamment d’oxygène pour entretenir la combustion.
(l’incendie est alors dit contrôlé par la ventilation). Ce dernier cas peut conduire à
un backdraft si le combustible non brûlé dans la pièce s’enflamme dans la pièce
voisine ou au niveau des ouvertures lorsqu’il rencontre de l’oxygène.
Dans tous les cas, il faut faire des hypothèses pour déterminer le débit d’énergie
maximum et le temps de durée de la phase stationnaire.
Les panaches qui proviennent de l’incendie de racks dans les entrepôts sont en
fait plus étroits, plus chauds et ont une vitesse plus élevée que les panaches
axisymmétriques qui sont décris par les relations plus haut. En effet, dans le cas
des panaches axisymmétriques, l’air entraîné par celui-ci provient de toutes les
directions sur toute la hauteur du panache alors que dans le cas de racks, l’air ne
peut passer qu’au niveau des espaces entre les marchandises stockées. Ceci
limite donc la quantité d’air ambiant qui peut être entraînée, donc le débit de
masse entraîné, et par conséquent le panache est moins refroidi. Les vitesses
seront plus élevées du fait de la plus faible masse d’air dans le panache. Il se crée
en fait un effet cheminée entre les racks.
4.1.4 FLASHOVER
Lorsque la température s ‘élève jusqu’à atteindre la température d’auto-
inflammation des combustibles présents dans la pièce, il se produit un flashover :
le feu jusqu’alors localisé s’étend à toutes les surfaces combustibles de la pièce.
q&loss
m& g C p ( Tg − T∞ )
Q&
Couche chaude
q&loss
4.2.1 PRINCIPE
Les modèles à zones consistent à décomposer le système en sous-éléments ou
zones. Pour chacune des zones, des lois globales et semi-empiriques sont
utilisées pour décrire ce qui s’y passe, y compris les échanges de masse et
chaleur avec les zones voisines. Les propriétés physiques et quantités calculées,
telles la température, concentration des fumées, sont supposées uniformes dans
une zone.
Pour la plupart des modèles, une zone correspond à une pièce d’un bâtiment, un
bureau ou un hall industriel. Toutefois, certains modèles décomposent une pièce
en zones dont les frontières ne correspondent à aucune barrière réelle mais
essaient de prendre en compte les phénomènes physiques de façon à ce que
chaque zone ait des propriétés homogènes. La Figure 30 montre l’exemple d’un
modèle employant deux zones pour prédire les conséquences d’un incendie dans
une pièce ventilée : la zone 1 comprend le panache thermique au-dessus de la
source incendie et la couche horizontale d’air chaud sous le plafond ; la zone 2
comprend le reste de la pièce.
Zone 1
Zone 2
Figure 30 : Modèle à deux zones (incendie dans une pièce ventilée, reproduit de
Chow et al. (2006) avec la permission d’Elsevier)
La Figure 31 montre un modèle à six zones appliqué à un incendie dans un
tunnel : la zone 1 comprend comme pour le modèle précédent le panache
thermique au-dessus de la source incendie et la couche sous le plafond mais
seulement sur une longueur de 50 mètres ; la zone 2 représente le reste du tunnel
sur la longueur de 50 mètres ; les zones 3 et 4 représentent respectivement les
couches supérieure et inférieure sur une longueur de 50 mètres en aval des zones
Réf. : INERIS-DRA-2006-46055-C70050 Incendies en milieu confiné
Zone 3 Zone 5
Zone 1
Zone 2
Zone 4 Zone 6
4.3.1 PRINCIPE
Les modèles Computational Fluid Dynamics, dits aussi modèles à champs,
permettent d’obtenir une solution approchée des équations tridimensionnelles,
stationnaires ou transitoires, de Navier-Stokes qui régissent le comportement des
fluides. Comme ces dernières ne peuvent pas être résolues directement car ce
sont des équations différentielles non linéaires et couplées, elles sont tout d’abord
discrétisées. Pour ce faire, le volume du domaine de calcul est subdivisé en un
nombre d’éléments de volume beaucoup plus petit. Le nombre de ces éléments
dépend du scénario et des modèles physiques et numériques utilisés mais son
ordre de grandeur est de quelques dizaines de milliers pour une pièce de 10 m3.
Les équations sont discrétisées pour chacun de ces éléments. Ainsi est obtenu un
large système d’équations algébriques fortement couplées. Une solution est
calculée grâce à l’emploi de méthodes numériques itératives.
La solution obtenue consiste en la valeur des variables sélectionnées pour chacun
des éléments. Pour les incendies, les variables qui sont considérées sont la
température de l’air, les composantes de la vitesse de l’air et les concentrations
des produits toxiques émis lors de la combustion. La visibilité à travers les fumées
peut aussi être déduite de la concentration des fumées (voir Figure 33).
Les modèles CFD permettent donc de prédire en détail ce qui se passe dans une
enceinte, y compris lorsque celle-ci a une géométrie compliquée, et de prendre en
compte les effets tridimensionnels. Par contre, ils nécessitent beaucoup plus de
puissance de calculs que les modèles à zones. Il est donc souvent nécessaire de
trouver un compromis quant au degré de sophistication de la modélisation des
phénomènes physiques afin d’avoir des temps de calcul qui restent raisonnables.
4Ordre d’un schéma numérique : dans un modèle numérique, les paramètres sont calculés en un
nombre limité de point (ex : centre des mailles). Pour la résolution numérique des équations, il est
nécessaire de connaître les paramètres sur des points géométriques non calculés (ex : à la surface
des mailles). L’estimation des paramètres est alors évaluée par une fonction d’interpolation
géométrique discrétisée dont le degré constitue l’ordre du schéma numérique.
4.4.1 PRINCIPE
Une technique relativement récente consiste à combiner pour un même problème
les deux méthodes précédentes : CFD et modèles à zones. Ceci permet de
bénéficier des avantages respectifs des techniques (voir détails Section 5): en
bref, un calcul précis avec la CFD et un calcul rapide avec le modèle à zone.
Ainsi, le modèle CFD est appliqué dans une région proche de l’incendie, là où il
peut s’avérer difficile avec un modèle à zones de prédire l’interaction du panache
thermique avec les éléments de la pièce : meubles, parois, plafond, etc… Le reste
du domaine est modélisé par un modèle à zones qui permet un calcul rapide. Le
choix des régions modélisé par l’une ou l’autre technique doit se faire en fonction
du problème et de l’objectif de la simulation, en particulier en prenant en compte la
précision nécessaire et souhaitée des prédictions.
La Figure 36 présente un exemple où la pièce dans laquelle l’incendie se produit
est modélisée par CFD et la pièce voisine, dans laquelle on s’attend à ce que
l’écoulement soit stratifié, par un modèle à deux zones.
Zone 1
Modèle CFD
Pièce 1 Modèle à 2 zones
Porte Pièce 2
Zone 2
4.5.1 PRINCIPES
Les infrastructures disposant d’un système de ventilation mécanique utilisé dans
le cadre de stratégies de désenfumage peuvent avoir un rôle important dans la
dispersion des fumées qu’il est nécessaire de prendre en compte dans la
modélisation. Ces réseaux peuvent être parfois complexes à modéliser dans la
mesure le nombre de paramètres qui intervient peut être important. Parmi ces
paramètres, on peut en citer quelques uns tels que :
- le nombre, la forme et la longueur des conduites,
- les ventilateurs,
- la présence du trafic et les effets atmosphériques dans le cas des tunnels…
4.5.2 METHODE
4.5.2.1 EQUILIBRAGE DU RESEAU
Un réseau de ventilation peut être décrit comme un ensemble de B branches et de
N nœuds, une branche étant un élément de conduite reliant deux nœuds
successifs du réseau (cf. Figure 37). Le réseau peut être alors décrit par un
ensemble de mailles indépendantes correspondant à un contour fermé de
branches. Le maillage est réalisé grâce à la construction d’un arbre orienté par la
méthode de Kruskal ou de Sollin (Industrie Minérale, 1976).
Branche Nœud
Maille
Cet ensemble d’équations peut être résolu par la méthode de Hardy-Cross qui est
une méthode itérative basée sur l’application d’un terme correctif sur le débit
Détection Incendie
Analyse Evacuation /
Prévention Alerte action des
des dangers
secours
Protection
5.2 LA PREVENTION
La prévention des incendies en milieu confiné porte principalement sur :
- la limitation ou la séparation des charges combustibles. Par exemple, dans le
cas des entrepôts, la séparation des charges est réalisée par décomposition
de l’installation en cellules de stockage. Il est également recommandé de
séparer les produits pouvant réagir chimiquement entre eux.
- la réduction ou la maîtrise des sources d’inflammation possibles. Cette mesure
s’applique en particulier aux installations électrique : disjoncteur simple ou
différentiel, systèmes d’extinction automatique dans les armoires
électriques…Des mesures organisationnelles sont également prises telles que
l’interdiction de fumer, l’habilitation du personnel amené à travailler par points
chauds…
5.3 LA DETECTION
La détection peut faire appel à la surveillance humaine et conduire par exemple au
déclenchement de l'alarme en manuel (commande manuelle, bris de glace,
déclencheur coup de poing) mais on a de plus en plus recours aux installations
automatiques qui complètent ou remplacent en partie la surveillance humaine et
qui présentent le gros avantage de la "permanence". On notera que dans des
sinistres récents comme l’aéroport de Düsseldorf (ANPI Magazine (1996)) et le
Tunnel sous la Manche (La voix du nord (1996)), l'homme a vu le feu ou les
fumées avant la détection automatique. Par ailleurs, dans des milieux de travail
difficiles (chaleur, humidité, poussières, bruit, ...) la solution détection automatique
peut être difficile à mettre en œuvre et la détection par l'homme reste
particulièrement essentielle. Dans ce qui suit nous ne parlerons plus que de
détection automatique mais il est évident qu'en activité industrielle les détections
humaine et automatique sont à gérer de front et qu'il est primordial de prévoir pour
chacune d'elles, entre autres, le bon relais de transmission pour les actions à
engager pour l'extinction, le désenfumage, l'alarme et l'évacuation.
5.4 LA PROTECTION
5.4.3 LA VENTILATION
Son rôle est de garantir des espaces sains pour l’évacuation et l’intervention des
secours en contrôlant la dispersion des fumées. Deux types de systèmes sont
rencontrés :
- Les systèmes d’extraction des fumées (ex. : ventilation transversale en tunnel),
- Les systèmes de soufflage permettant de canaliser les fumées vers un lieu
exempt de personnel (ex. : ventilation longitudinale en tunnel).
Qualité de l'alarme
L'alarme doit être perçue par toutes les personnes en danger ou susceptibles de
l'être rapidement : on se rappellera que dans certaines situations industrielles le
signal lumineux, le signal sonore ... peuvent ne pas être perçus !
L'alarme perçue doit être correctement interprétée, décodée par tous :
avertissements écrits, oraux, formations, exercices sont conseillés ou nécessaires
selon les situations.
Quand l'alarme est perçue et décodée par une personne, celle-ci doit savoir ce
qu'elle doit faire : souvent, en activité bâtimentaire, le personnel, formé, prend en
charge les gens de passage ; il est indispensable en activité industrielle que
chacun sache les opérations élémentaires qu'il a à exécuter, dans la mesure du
possible, avant de quitter son poste de travail.
Qualité du chemin d'évacuation et organisation de l'évacuation
Le chemin d'évacuation doit permettre aux personnes de rejoindre un refuge sûr
(un endroit sain où elles ne subiront plus les effets de l'incendie, ni en terme de
température, ni en terme de fumées) dans les meilleures conditions. Tant en
situation bâtimentaire qu'en situation industrielle ces lieux doivent être prévus et
aménagés en conséquence et le chemin d'accès également. Parmi les outils
privilégiés pour assurer la qualité du chemin d'évacuation au regard des dangers
de l'incendie on citera le désenfumage et le balisage (éclairage de sécurité,
panneaux réfléchissants, ...) :
• le désenfumage assuré par le système de ventilation a pour objet le contrôle
des fumées :
- en assurant le balayage de l'espace, en protégeant par de l'air frais et en
extrayant les fumées,
- en établissant une hiérarchie des pressions entre "local" sinistré et "locaux"
adjacents de façon à réaliser un équilibre s'opposant à la propagation des
fumées,
• Le balisage a pour objet d'indiquer la route à suivre : signaux lumineux,
réfléchissant, sonores, ou cordage-guide. Rappelons qu'un sinistre important
conduit souvent à des pannes électriques.
Ces dispositions doivent être mises en œuvre avec soin et avec des matériels
appropriés (installations de désenfumage résistantes au feu, alimentations
électriques de ces dispositifs de sécurité protégées, ...).
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