Plans D'experiences
Plans D'experiences
Plans D'experiences
→ On distingue 2 opérations :
- L'étalonnage en laboratoire où toutes les mesures de variables doivent être
réalisées et où le modèle est calculé.
1
→ Parmi les méthodes ou outils mathématiques utilisées, on retrouve
la méthodologie des plans d’expériences qui a pour objectif :
D’organiser mathématiquement les conditions expérimentales pour choisir les
plus informatives, ce qui permet de minimiser le nombre d'expériences tout en
maximisant l'information obtenue.
Ou encore
• la construction.
→ Intérêt de la méthodologie
- Définir la région du domaine expérimental où la réponse satisfait une
contrainte.
- Optimiser l’organisation des essais en déterminant les facteurs influents à
partir d’un modèle.
- Obtenir la meilleure précision possible sur la modélisation des résultats.
2
• Comment minimiser le nombre de points de mesure du processus pour
obtenir le maximum d'informations ?
→ Soit pour l’industrie cette nouvelle définition : Un plan d'expériences est une
suite d’essais rigoureusement organisés, afin de déterminer avec un minimum
d’essais et un maximum de précision, l’influence respective des différents
paramètres de conception ou de fabrication d’un produit, afin d’en optimiser les
performances.
→ On itère alors cette méthode pour chacune des variables. Ainsi, par exemple,
si nous avons 4 variables et si l'on décide de donner 5 valeurs expérimentales à
chacune d'elles, nous sommes conduits à effectuer 54 = 625 expériences. Ce
nombre élevé dépasse les limites de faisabilité tant en temps qu'en coût.
→ Il faut donc réduire le nombre d'expériences à effectuer sans pour autant perdre
sur la qualité des résultats recherchés. L'utilisation d'un << plan d'expérience>>
donne alors une stratégie dans le choix des méthodes d'expérimentation.
Xk.
→ Les k variables Xi, i = 1, ..., k peuvent être soit aléatoires, soit contrôlées c'est-
à-dire qu'elles sont connues sans erreur. Nous supposerons dans la suite que les
variables Xi, i = 1, ..., k sont contrôlées. Nous nous intéressons au modèle dit
linéaires, c'est-à-dire aux modèles du type :
dans lequel 0, 1, ...,k sont des réels appelés coefficients du modèle (c'est, ici,
un modèle sans interaction).
→ Montrons que ce modèle est insuffisant pour décrire la réalité. En effet, dans
la pratique, on effectue n expériences donc on dispose de n résultats de mesures.
4
dans lequel 0, 1, 2, ... , k sont, en réalité, des variables aléatoires et une
variable aléatoire prenant le nom de facteur d'erreur.
dans laquelle :
a) yi, xi1, ...,xik sont les valeurs observées lors de la réalisation des expériences.
b) ei sont les résidus d'ordre i observés lors de la réalisation des expériences. Ils
sont définis par :
ei = yi - akxik
c) a0, a1, ... ,ak les estimateurs des variables aléatoires 0, 1, 2, ... , k
→L'<<ajustement des moindres carrés>> est celui qui fournit les estimateurs
a0, ...,ak conduisant au minimum de la somme des carrés des résidus, autrement
dit :
X1 X2 Xn Réponse : Y
2.2. Définitions
2.2.1. Facteurs. Plan 2k
→ On appelle facteurs, les paramètres supposés influencer la réponse qui
caractérise le comportement du phénomène étudié. Il est important de pouvoir
attribuer à chacun des facteurs deux niveaux, l'un sera qualifié de << niveau
bas>> l'autre de << niveau haut>>.
→ Ainsi par exemple, si dans l'étude d'un process la température doit intervenir,
on peut décider de ne travailler qu'avec une température de 20 oC puis de 60oC. On
dira alors que le niveau bas du facteur température est 20oC et le niveau haut est
60oC ; le domaine expérimental de la température sera 20oC-60oC. Si le facteur
est qualitatif, le niveau bas et le niveau haut correspondront à deux modalités du
facteur, par exemple deux types de solvant.
→ Dans la pratique, le niveau bas sera codé à l'aide du nombre -1 et le niveau haut
à l'aide du nombre +1. Un plan pour lequel chacun des k facteurs ne possède que
2 niveaux est appelé plan 2k.
6
réaliser les expériences. Ce tableau est donc composé de +1 et de -1. Soit, par
exemple, la matrice d'expériences suivante :
Exp X1 X2
1 -1 -1
2 +1 -1
3 -1 +1
4 +1 +1
A. Un seul facteur.
→ Supposons qu'il n'y ait qu'un seul facteur X1 à deux niveaux. Notons y2 la
réponse (résultat de l'expérience) lorsque X1 est au niveau +1 et y1 la réponse
lorsque X1 est au niveau -1. La matrice d'expérience et des réponses est :
1 -1 y1
2 +1 y2
7
la variation de la réponse quand le facteur passe du niveau -1 au niveau +1.
y2 - y1
a1 =
2
y2 + y1
a0 =
2
Remarque : bien que les deux points expérimentaux soient reliés par un segment
de droite, il n'y a pas pour le moment d'hypothèse de "linéarité" faite.
B. Deux facteurs.
1 -1 -1 y1
8
2 +1 -1 y2
3 -1 +1 y3
4 +1 +1 y4
y1 + y3
2
y2 + y4
2
y2 + y4 - y1 + y3
a1 = 2 2
4
- y1 + y2 - y3 + y4
a1 =
4
- y1 - y2 + y3 + y4
a2 =
4
9
Comme dans le cas à un seul facteur, on calcule a0 ou "réponse théorique" pour
X1 = 0 (au centre de son domaine de variation) comme la moyenne des réponses
observées aux niveaux -1 et +1.
y3 + y4 + y1 + y2
a0 = 2 2
2
y1 + y2 + y3 + y4
a0 =
4
(calcul de l'effet moyen d'un facteur dans le cas d'un plan 23 et au-delà à faire)
Exp X1 X2 Rep(Y)
1 -1 -1 60
2 +1 -1 85
3 -1 +1 75
4 +1 +1 90
10
Ces deux nombres étant différents, il y a donc interaction entre les facteurs X1 et
X2.
Exp X1 X2 Rep(Y)
1 -1 -1 y1
2 +1 -1 y2
3 -1 +1 y3
4 +1 +1 y4
y4 - y2
2
y3 - y1
2
y4 - y2 - y3 - y1
a12 = 2 2
2
11
y1 - y2 - y3 + y4
a12 =
4
→ On peut montrer que la meilleure précision sur les coefficients de chacun des
facteurs dans la régression linéaire multiple est obtenue si l'on fait varier les
niveaux de tous les facteurs à chaque expérience et si toutes les expériences
concourent à l'estimation de chaque coefficient.
Définition
→ La matrice X des effets, servant au calcul des coefficients du modèle, s'obtient
en ajoutant à gauche de la matrice d'expérience une colonne ne contenant que des
1.
12
t
XX = nIn
Y = a0 + a1 X1 + ... + akXk
Exp X1 X2
1 -1 -1
2 +1 -1
3 -1 +1
4 +1 +1
13
→ On réalisera donc, dans la pratique 22 = 4 expériences. La colonne de gauche
de la matrice d'expérience indique le numéro de l'expérience (ou de l'essai).
Essai X1 X2 X3
1 -1 -1 -1
2 +1 -1 -1
3 -1 +1 -1
4 +1 +1 -1
5 -1 -1 +1
6 +1 -1 +1
7 -1 +1 +1
8 +1 +1 +1
14
X=
15
→ Montrons, par exemple, que pour un plan 22 construit avec l'algorithme de
Yates, les coefficients du modèle sont, en fait, les effets des facteurs.
Exp Moy X1 X2 Y
1 +1 -1 -1 y1
2 +1 +1 -1 y2
3 +1 -1 +1 y3
4 +1 +1 +1 y4
Diviseur 4 4 4
a0 = y1 + y2 + y3 + y4
4
a1 = -y1 + y2 - y3 + y4
4
a2 = - y1 - y2 + y3 + y4
4
Exemple numérique.
16
→ Envisageons un plan 23 construit avec l'algorithme de Yates. Un test
d'arrachement lors de l'utilisation d'une colle met en jeu 3 facteurs : X 1 : la
température de pressage. X2 : la pression lors du pressage. X3 : le temps de
pressage.
X1 .. ..
X2 .. ..
X3 .. ..
→ Pour des raisons de confidentialité évidente, les niveaux haut et bas ne sont
pas reproduits ici.
1 +1 -1 -1 -1 18,1
2 +1 +1 -1 -1 16,0
3 +1 -1 +1 -1 17,1
4 +1 +1 +1 -1 17,0
5 +1 -1 -1 +1 17,8
6 +1 +1 -1 +1 17,2
17
7 +1 -1 +1 +1 18,1
8 +1 +1 +1 +1 17,0
Diviseur 8 8 8 8
Par exemple :
Le modèle s'écrit :
18
→ Le calcul des coefficients du modèle se fait toujours à l'aide de la règle
énoncée au paragraphe 3.2.2.
Exemple numérique :
→ Envisageons un plan 22 complet construit avec l'algorithme de Yates. On
considère une réaction chimique dont le rendement dépend de deux facteurs, la
température et la pression. Le technicien décide d'effectuer un plan d'expérience
avec le domaine expérimental suivant :
Exp T P Y (Rend)
1 -1 -1 60
2 +1 -1 65
3 -1 +1 75
4 +1 +1 85
19
L'estimation ponctuelle de chacun des effets est :
+60 + 65 + 75 + 85
a0 = = 71,25
2
-60 + 65 - 75 + 85
a1 = = 3,75
2
-60 - 65 + 75 + 85
a2 = = 8, 75
2
+60 - 65 - 75 + 85
a12 = = 1,25
2
le modèle s'écrit :
T P
Niveau - 1 60 + 75 60 + 65
= 67,5 = 62,5
2 2
Niveau + 1 65 + 85 75 + 85
= 75 = 80
2 2
20
→ On constate que les deux segments de droite ne sont pas parallèles donc que
l'interaction n'est pas, à priori, négligeable.
→ Les calculs statistiques qui permettent de savoir si les effets sont significatifs,
de calculer les intervalles de confiance ou de valider la linéarité du modèle font
intervenir d'une part les résidus ei, c'est-à-dire la différence entre la valeur
expérimentale et la valeur prédite par le modèle et, d'autre part un estimateur sans
biais de la variance commune des résidus. Cet estimateur est donné par :
1
s² = ei ²
n-p
21
où n est le nombre d'expériences réalisées et p le nombre de coefficients du
modèle. Dans ces conditions, on peut montrer que tous les effets ont la même
variance donnée par :
s²
s i² =
n
ATTENTION
Si l'on réalise un plan complet et que l'on calcule tous les effets, le calcul de s 2 est
impossible puisque alors n = p (un plan complet 23 conduit à 8 expériences et 8 effets : 3
effets pour les facteurs, 3 effets pour les interactions d'ordre 2 et enfin 1 effet pour
l'interaction d'ordre 3). C'est pour cela que, dans la pratique, il est d'usage de négliger les
interactions d'ordre élevé (3 ou plus). C'est souvent le contexte et la connaissance de lois
régissant le phénomène étudié qui permet de négliger certaines interactions et donc de
pouvoir conduire des calculs statistiques.
→ Si néanmoins on veut travailler avec tous les effets, une méthode efficace pour
déterminer s2 est la méthode dite des << mesures au centre>>. On effectue alors
plusieurs mesures au centre du domaine (tous les facteurs sont réglés à 0) et on
détermine s2 à partir des résultats sur ces << points au centre>>.
H0 = << ai = 0>>
contre l'hypothèse :
H1 = << ai /= 0>>
|ai|
ti =
si
22
On utilise alors une table de Student à = n - p degrés de liberté (n est le nombre
d'expériences réalisées et p le nombre d'effets y compris la constante).On choisit
un risque de première espèce (le plus souvent 5% ou 1%) et on lit dans cette
table de Student la valeur tcrit(, ), en utilisant la partie de la table relative à un
test bilatéral. La règle du test est alors la suivante :
→ Si l'hypothèse H0 est acceptée, cela veut dire que l'effet en question n'est pas,
au risque significativement différent de 0 et donc que la variable qui lui est
associée n'a pas d'influence sur la réponse.
5.1.2 Exemple.
→ On considère une réaction chimique dont le rendement dépend de deux
facteurs, la température et la pression. Le technicien décide d'effectuer un plan
d'expérience avec le domaine expérimental suivant :
Exp T P Y (Rend)
1 -1 -1 60
2 +1 -1 65
3 -1 +1 75
4 +1 +1 85
23
Exp Moy T P Y (%)
1 +1 -1 -1 60
2 +1 +1 -1 65
3 +1 -1 +1 75
4 +1 +1 +1 85
Diviseur 4 4 4
Effets a0 = 71,25 a1 = 3,75 a2 = 8,75
le modèle s'écrit :
1
s² = ei² = 6,25
4-3
s² 6,25
s i² = = = 1,5625
n 2
24
|ai|
ti =
si
tcrit(0,05 ; 1) = 12,71
→ La conclusion de cette étude est que l'on doit rejeter un modèle linéaire pour
expliquer le rendement de cette réaction chimique. Il faudrait refaire une étude
avec un modèle polynomial du second degré, ce qui sort du cadre de ce cours.
→ Rappelons que si l'on détermine tous les effets, on ne pas calculer la variance
commune des résidus (voir paragraphe 5.1). On supposera donc, dans la suite, que
l'on a négligé au moins un effet.
25
→ On calcule alors s², variance commune des résidus avec = n- p degrés de
liberté puis on en déduit
s²
s i² =
n
Exemple.
→ Considérons le plan d'expérience 23suivant dans lequel on néglige
l'interaction d'ordre 3.
→Le calcul des effets se faisant comme il a été dit plus haut, on obtient le modèle
:
26
5,2 5,1875 + 0,0125 0,000156
4,7 4,7125 - 0,0125 0,000156
5,1 5,1125 - 0,0125 0,000156
5,5 5,4875 + 0,0125 0,000156
4,9 4,9125 - 0,0125 0,000156
4,6 4,5875 + 0,0125 0,000156
4,8 4,7875 + 0,0125 0,000156
5,3 5,3125 - 0,0125 0,000156
s² 8*0,000156
=0,00125
= 8-7
si² s²
=0,000156
= 8
|ai|
ti =
si
t1 0,1625
=13
= 0,0125
→Un effet sera donc significatif au risque de 5% s'il son "ti" et supérieur à 12,71.
On obtient le tableau suivant.
27
X2 a2 = 0,1625 t2 = 13>12,71 significatif
X3 a3 = - 0,1125 t3 = 9<12,71 non significatif
X1X2 a12 = 0,2125 t12 = 17>12,71 significatif
X1X3 a13 = 0,0375 t13 = 3<12,71 non significatif
X2X3 a23 = - 0,0125 t23 = 1<12,71 non significatif
Remarque importante.
→On constate que 0 est dans cet intervalle de confiance, ce qui montre bien que
le coefficient n'est pas significativement différent de 0 au risque de 5%.
2- La variation résiduelle :
3- La variation totale :
On définit de plus un "carré moyen" qui est le quotient d'une somme de carrés
par son degré de liberté.
En outre, on note CML le carré moyen associé à SCEL, et CMR le carré moyen
associé à SCER.
29
→ Le test F permet alors de comparer pour un risque fixé à l'avance le Fobs que
l'on a calculé dans le tableau précédent avec un F(critique) lu dans la table de
Fisher-Snedecor avec (p-1) et (n - p) degrés de liberté.
Hypothèse H0 : " les deux carrés moyens sont de même grandeur" et donc la
régression n'est pas significative
Reprenons l'exemple du paragraphe 5.2.2 en considérant tous les effets, ceux des
variables et ceux des interactions d'ordre 2. On obtient le tableau d'analyse de
variance suivant :
30
on a cette fois n = 8, mais p = 3 (3coefficients estimés).
6. Plans fractionnaires
6.1 Introduction
→ Lors de la réalisation d'un plan d'expérience à deux niveaux, le nombre
d'expériences à réaliser augmente d'une manière significative avec le nombre de
variables prises en compte. Pour k variables, le plan comporte 2 k expériences à
réaliser. Un plan 25 nécessite 32 expérimentations.
31
6.2 Loi de composition interne dans l'ensemble des
colonnes des matrices d'expériences
→ Nous avons déjà vu au chapitre précédent que les colonnes des interactions de
plusieurs variables se fabriquaient par produit ligne à ligne de ces colonnes.
→ Nous allons développer cette notion en remarquant que la matrice des effets,
pour un plan d'expériences, a des colonnes qui ne sont constituées que de +1 et de
-1.
→ Soit E le sous ensemble de IRn composé de vecteurs dont les composantes dans
la base canonique ne sont que des +1 ou des -1. L'égalité des vecteurs de IRn induit
l'égalité des vecteurs de E.
→ Nous désirons n'en réaliser que quatre et donc pour cela nous ne pouvons
utiliser qu'une matrice d'expériences d'un plan 22. La matrice des effets d'un tel
plan est :
Exp I = Moy A B AB
1 +1 -1 -1 +1
2 +1 +1 -1 -1
32
3 +1 -1 +1 -1
4 +1 +1 -1 +1
Exp A B C
1 -1 -1 +1
2 +1 -1 -1
3 -1 +1 -1
4 +1 -1 +1
→ C'est cette matrice qui servira, une fois les quatre expériences réalisées, à
calculer les effets de A, B, C et de leurs interactions éventuelles. Le plan réalisé
avec la matrice précédente est appelé plan fractionnaire 23-1.
C = AB donc CC = I = CAB
→Ainsi, non seulement le facteur C est aliasé avec l'interaction AB mais le facteur
A est aliasé avec l'interaction CB et le facteur B est aliasé avec l'interaction CA.
→ Autrement dit les effets obtenus avec le plan fractionnaire ne sont pas des effets
purs. Avant de préciser cette notion, constatons que l'égalité I = CAB nous a
fourni tous les aliases, on dit que I = CAB est un générateur d'aliase.
→Précisons maintenant le fait que la notion d'aliase ne nous donne pas des effets
purs. Supposons que nous ayons réalisé d'une part le plan fractionnaire 2 3-1 dont
33
il vient d'être question mais aussi le plan complet 23 correspondant. Nous aurions
successivement les matrices des effets suivantes.
Exp I A B C Yexp
ABC CB CA AB
1 +1 -1 -1 +1 y1
2 +1 +1 -1 -1 y2
3 +1 -1 +1 -1 y3
4 +1 +1 -1 +1 y4
effets a0 a1 a2 a3
-y1+y2-y3+y4
a1 =
4
→Calculons les effets de A (soit a'1), puis l'effet de l'interaction CB (soit a'23)
pour le plan complet 23.
a'1 = -a+y2-y3+b-y1+c-d+y4
34
8
a+y2-y3-b-y1-c+d+y4
a'23 =
8
→ Nous constatons que : a1 = a' 1 + a' 23 ceci montre bien que l'effet a
1,
obtenu avec le plan fractionnaire n'est pas un effet pur. On montrerait de la
même manière que :
→Nous allons voir dans le paragraphe suivant, que pour obtenir les effets
principaux de 4 facteurs il est possible de ne faire que 8 expériences au lieu de 16
nécessaires pour un plan complet 24.
D = ABC I = DABC
35
→ Nous constatons que si, comme il est d'usage, on néglige les interactions
d'ordre 3, on obtient bien les effets principaux.
Exemple
→ On veut étudier l'influence de 4 facteurs sur la pureté d'un précipité. Les
variables retenues et leurs niveaux sont donnés dans le tableau suivant :
Moy A B C ABC AB AC BC Y
DBC DAC DAB D DC DB AD
+1 -1 -1 -1 -1 +1 +1 +1 3, 1
+1 +1 -1 -1 +1 -1 -1 +1 4, 1
+1 -1 +1 -1 +1 -1 +1 -1 2, 2
+1 +1 -1 -1 +1 -1 -1 1, 3
+1
+1 -1 -1 +1 +1 +1 +1 -1 4, 0
+1 +1 -1 +1 -1 -1 -1 -1 4, 1
+1 -1 +1 +1 -1 -1 -1 +1 -0, 1
+1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 +1 0, 6
Cst A B C ABC AB AC BC
DBC DAC DAB D DC DB AD
36
2, 41 0, 11 -1, 41 -0, 26 0, 31 -0, 16 0, 06 -0, 49
→ Pour pouvoir effectuer des tests statistiques, le plan d'expérience a été suivi de
deux expériences au centre du domaine expérimental. Les résultats obtenus sont
les suivants :
y01 = 2, 2 et y02 = 2, 1
0
2,2+2,1
= 2,15
= 2
→La variance expérimentale est alors déterminée avec un degré de liberté par :
(2,2-2,15)²+(2,1-2,15)²
s02 = = 0,05
2-1
s0 0,007
si = = 0,025
→Ainsi, un coefficient sera significatif s'il est tel que > 0, 318 Nous
constatons donc que,
37
→Étudions l'aliase (BC, AD) en nous demandant laquelle des deux interactions à
le plus de chance d'être réelle. Pour cela, examinons séparément l'influence sur la
pureté de chacune de ces interactions.
Étude de l'interaction AC
C = -1 C = +1
A = -1 P =(3,1+2,2)/2 = 2, 65 P = (4-0,1)/2 = 1, 95
A = +1 P = (4,1+1,3)/2 = 2, 70 P = (4,1+0,6)/2 = 2, 35
Étude de l'interaction DB
D = -1 D = +1
B = -1 P =(4,1+4,1)/2 = 4, 1 P =(4,1+4,0)/2 = 4, 05
B = +1 P =(1,3-0,1)/2 = 0, 6 P =(2,2+0,6)/2 = 1, 4
38
39