Le Fonctionnement Juridique Et
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Décembre 2017
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Partie 1
Organisation statutaire........................................................................................5
La loi 1901 commentée.........................................................................................................................7
Organisation associative : faites votre choix...................................................................13
Mettre à jour ses statuts..................................................................................................................19
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Le règlement intérieur........................................................................................................................25
Adhésion, démission, radiation : lettres types................................................................31
Rédiger une délégation de pouvoirs........................................................................................37
Tenir son fichier d’adhérents........................................................................................................41
Partie 2
Réunions statutaires................................................................................................45
L’assemblée générale de A à Z...................................................................................................47
Réussir ses rapports moral et d’activité..............................................................................51
Rendre son rapport financier lisible par tous...................................................................57
Procès-verbaux : un formalisme nécessaire.....................................................................61
Les démarches à effectuer après l’AG..................................................................................69
Animer un conseil d’administration en ligne...................................................................71
Partie 3
Fonctionnement..................................................................................................................75
L’association à domicile en dix questions..........................................................................77
Rémunération des dirigeants associatifs : les règles à respecter...................83
Prise illégale d’intérêt, gestion de fait, conflit d’intérêts :
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comment s’y retrouver ?....................................................................................................................87
Contrat d’assurance : les bonnes questions à se poser...........................................91
Réseaux associatifs : comment choisir le plus adapté à vos besoins ?.......97
Associations : qui juge quoi ?....................................................................................................103
Comment faire un diagnostic de votre association ?...............................................109
Renouvellement des instances : comment préparer la relève ?........................113
Sommaire 3
Dissoudre son association : pourquoi ? comment ?..................................................119
Fusion entre associations : les étapes à respecter....................................................125
Quelles archives doit-on conserver ?...................................................................................129
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4 Sommaire
Organisation statutaire
Partie 1
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La loi relative au contrat d’association a été promulguée le 1er juillet 1901 (décret d’appli-
cation du 16 août 1901). Si toutes les associations en connaissent plus ou moins la date,
beaucoup ne l’ont jamais lue, si bien que certains points restent obscurs, mal interprétés
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Nota
Le commentaire ci-après a été fait à partir de sa version consolidée du 29 janvier
2017. Ne sont commentés ici que les neuf premiers articles qui s’appliquent au
« régime commun » associatif. Nous n’aborderons ni les articles du titre II qui concernent
les associations reconnues d’utilité publique, ni ceux du titre III qui traitent du régime des
congrégations religieuses.
Article 1er
« L’association est la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent
en commun, d’une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un
but autre que de partager des bénéfices. Elle est régie, quant à sa validité, par les principes
généraux du droit applicables aux contrats et obligations. »
Commentaire :
- « Deux personnes » et non trois, comme le laisse supposer le modèle de statuts disponible
en préfecture. Le sacro-saint triumvirat président-trésorier-secrétaire général n’est pas
du tout obligatoire sauf dans les statuts imposés par le législateur à certains types
d’associations.
- Pas de partage des bénéfices. C’est le sens de « à but non lucratif » ou de « gestion désintéres-
sée », des termes que l’on ne retrouve pas dans la loi, mais qui font la spécificité du statut
associatif et le distinguent de celui de société commerciale. Cet article implique que les
membres de l’association y agissent bénévolement, qu’ils ne tirent aucun intérêt, direct ou
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indirect, des activités de l’association. Cette indication n’est pas anodine ; une association
qui procurerait des avantages financiers à ses membres pourrait être soumise aux impôts
commerciaux. Compte tenu du temps passé par certains dirigeants dans leur structure,
les services fiscaux ont toutefois admis qu’un dédommagement qui ne peut dépasser les
trois quarts du Smic brut mensuel puisse leur être versé sans remettre en cause le caractère
désintéressé de la gestion. La loi de finances pour 2002 a également introduit la possibi-
lité pour les associations d’une certaine taille de rémunérer de 1 à 3 dirigeants selon des
modalités précises (cf. « Rémunérations des dirigeants associatifs », p. 83).
Article 2
« Les associations de personnes pourront se former librement sans autorisation ni
déclaration préalable, mais elles ne jouiront de la capacité juridique que si elles se
sont conformées aux dispositions de l’article 5. »
Commentaire :
- C ’est l’article qui consacre vraiment la liberté sans aucune restriction d’association. Ceci
étant, pour recevoir des subventions, conclure des partenariats avec des collectivités
publiques, ester en justice, embaucher des salariés, ouvrir un compte en banque, etc.,
l’association doit être déclarée. Dans le cas contraire, on parle d’une association de fait.
- Acquérir la personnalité morale signifie pour l’association acquérir une personnalité
juridique autonome, indépendante de celle de ses membres, ce qui n’exonère pas ses
dirigeants de toute poursuite. L’association peut être poursuivie pour des manquements
à des règles élémentaires de sécurité, mais ses dirigeants peuvent l’être par ailleurs. Si
l’association n’est pas déclarée, ce sont chacun de ses membres pris individuellement
qui seront poursuivis.
Article 2 bis
« Tout mineur peut librement devenir membre d’une association dans les condi-
tions définies par la présente loi.
Tout mineur âgé de moins de seize ans, sous réserve d’un accord écrit préalable de son repré-
sentant légal, peut participer à la constitution d’une association et être chargé de son admi-
nistration dans les conditions prévues à l’article 1990 du Code civil. Il peut également accom-
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plir, sous réserve d’un accord écrit préalable de son représentant légal, tous les actes utiles à
l’administration de l’association, à l’exception des actes de disposition.
Tout mineur âgé de seize ans révolus peut librement participer à la constitution d’une asso-
ciation et être chargé de son administration dans les conditions prévues à l’article 1990 du
Code civil. Les représentants légaux du mineur en sont informés sans délai par l’association,
dans des conditions fixées par décret. Sauf opposition expresse du représentant légal, le mi-
neur peut accomplir seul tous les actes utiles à l’administration de l’association, à l’excep-
tion des actes de disposition. »
Article 3
« Toute association fondée sur une cause ou en vue d’un objet illicite, contraire aux
lois, aux bonnes mœurs, ou qui aurait pour but de porter atteinte à l’intégrité du
territoire national et à la forme républicaine du gouvernement, est nulle et de nul effet. »
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Commentaire :
Sont considérés comme illicites tous les objets qui vont à l’encontre de la loi civile et de
la loi pénale (qui appelleraient à la haine raciale ou à une discrimination quelconque, qui
porteraient atteinte à l’intégrité physique, etc.). Les bonnes mœurs sont plus difficiles à
cerner. Elles dépendent de l’époque (une association de transsexuels aurait eu du mal à
être autorisée en 1901…). Cet article est le seul à encadrer les objets associatifs.
Attention, ce n’est pas la préfecture qui juge de la licité de l’objet. Elle ne peut donc refuser
une déclaration. En revanche, elle peut saisir le tribunal d’instance pour faire rejeter la
demande de déclaration.
Article 4
« Tout membre d’une association qui n’est pas formée pour un temps déterminé
peut s’en retirer en tout temps, après paiement des cotisations échues et de l’année
courante, nonobstant toute clause contraire. »
Commentaire :
Cet article fait référence à la liberté d’association. On ne peut soumettre une personne à
une obligation quelconque en la matière. Certains tribunaux ont jugé abusive l’obligation
faite à des commerçants de rejoindre l’association de commerçants du quartier à partir
du moment où ils s’y installaient.
Article 5
« Toute association qui voudra obtenir la capacité juridique prévue par l’article 6
devra être rendue publique par les soins de ses fondateurs. La déclaration préalable
en sera faite au représentant de l’État dans le département où l’association aura son siège
social. »
Commentaire :
- Le décret du 16 août précise ici qu’il revient à au moins deux personnes (le pluriel est
employé) ayant en charge la direction de l’association de faire cette déclaration en pré-
Article 5 (suite)
« Elle fera connaître le titre et l’objet de l’association, le siège de ses établissements
et les noms, professions et domiciles et nationalités de ceux qui, à un titre quel-
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conque, sont chargés de son administration. Un exemplaire des statuts est joint à la déclara-
tion. Il sera donné récépissé de celle-ci dans le délai de cinq jours. »
Commentaire :
- Si une association souhaite développer des activités économiques, elle doit l’inscrire
dans son objet. Des sanctions sont prévues en cas de manquement.
- Comme dans l’article 1, ni la loi ni le décret ne rendent obligatoire la structure pyramidale
bureau (composé du président, d’un trésorier, d’un secrétaire général), conseil d’admi-
nistration, assemblée générale. Il revient aux membres de l’association de déterminer la
structure sous laquelle ils entendent fonctionner. Il peut très bien s’agir d’une présidence
collégiale, auquel cas il faudra décliner l’identité de tous les membres lors de la déclara-
tion à la préfecture.
Article 5 (suite)
« […] L’association n’est rendue publique que par une insertion au Journal officiel,
sur production de ce récépissé. »
Commentaire :
- « Rendue publique » : elle devient alors une personne morale ; ce statut implique le prin-
cipe de spécialité : une association ne peut intervenir que dans le domaine délimité par
son objet social. D’où l’attention à lui accorder au moment de la rédaction des statuts.
- L’insertion au JO fait office de publicité à l’égard des tiers. Le défaut de publicité n’entraîne
aucune sanction mais empêche l’association d’acquérir la capacité juridique.
- On n’insistera jamais assez sur l’importance de ce récépissé, d’autant qu’on vous en
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Commentaire :
- Il revient aux personnes ayant en charge la gestion et l’administration de l’association
de faire les déclarations modificatives.
- Attention : tous les changements qui n’auront pas fait l’objet de publicité ne sont pas
opposables au tiers en cas de conflit. En outre, cela peut avoir des conséquences néfastes
pour votre association.
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Par exemple, si vous n’avez pas enregistré le changement de bureau, ce sont les derniers
dirigeants enregistrés en préfecture qui pourront être jugés responsables (et poursuivis…).
Article 6
« Toute association régulièrement déclarée peut, sans aucune autorisation spé-
ciale, ester en justice, recevoir des dons manuels ainsi que des dons d’établisse-
ments d’utilité publique, acquérir à titre onéreux, posséder et administrer, en dehors des
subventions de l’État, des régions, des départements, des communes et de leurs établisse-
ments publics :
1° Les cotisations de ses membres ;
2° Le local destiné à l’administration de l’association et à la réunion de ses membres ;
3° Les immeubles strictement nécessaires à l’accomplissement du but qu’elle se propose.
Les associations déclarées depuis trois ans au moins et dont l’ensemble des activités est
mentionné au b du 1 de l’article 200 du Code général des impôts peuvent en outre :
a) Accepter les libéralités entre vifs ou testamentaires, dans des conditions fixées à l’article
910 du Code civil ;
b) Posséder et administrer tous immeubles acquis à titre gratuit. (14)
Les cinquième à septième alinéas du présent article s’appliquent sans condition d’ancien-
neté aux associations ayant pour but exclusif l’assistance, la bienfaisance ou la recherche
scientifique ou médicale déclarées avant la date de promulgation de la loi n° 2014-856 du
31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire et qui avaient, à cette même date, ac-
cepté une libéralité ou obtenu une réponse favorable à une demande faite sur le fondement du
V de l’article 111 de la loi n° 2009-526 du 12 mai 2009 de simplification et de clarification du
droit et d’allégement des procédures. »
Commentaire :
- En se déclarant, l’association acquiert la personnalité morale qui lui permet toutes les
fonctions listées ci-avant. Si elle peut « ester en justice », elle doit toutefois être représen-
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tée par une personne physique, un collège (les membres de son bureau par exemple), ou
toute personne prévue par les statuts. Cette possibilité ne veut pas forcément dire qu’elle
peut intenter n’importe quel procès. Si elle entend agir en justice au nom d’intérêts
collectifs, encore faut-il que cette action judiciaire soit prévue dans ses statuts comme
moyen de réaliser son objet social et qu’elle ait reçu l’agrément d’un ministère.
- On comprend par « don manuel » des dons qui peuvent se faire de la main à la main, en
espèces, en chèque ou en nature, sans acte notarié.
manuel quand il est de faible valeur et qu’il n’implique pas un acte devant notaire, contrai-
rement aux libéralités – article 931 du Code civil – et il doit être fait du vivant du donateur).
En faisant désormais bénéficier de cette possibilité les associations d’intérêt général,
c’est-à-dire celles visées par l’article 200 du Code général des impôts, la loi ESS vient
clarifier l’univers du mécénat français et a pour effet de favoriser le renforcement des
fonds propres d’un éventail plus large d’associations.
Article 7
« En cas de nullité prévue par l’article 3, la dissolution de l’association est pronon-
cée par le tribunal de grande instance, soit à la requête de tout intéressé, soit à la
diligence du ministère public. Celui-ci peut assigner à jour fixe et le tribunal, sous les sanc-
tions prévues à l’article 8, ordonner par provision et nonobstant toute voie de recours, la fer-
meture des locaux et l’interdiction de toute réunion des membres de l’association. »
Article 8
« Seront punis d’une amende prévue par le 5° de l’article 131-13 du Code pénal pour les contra-
ventions de 5e classe en première infraction, et, en cas de récidive, ceux qui auront contre-
venu aux dispositions de l’article 5.
Seront punis de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende, les fondateurs,
directeurs ou administrateurs de l’association qui se serait maintenue ou reconstituée illéga-
lement après le jugement de dissolution.
Seront punies de la même peine toutes les personnes qui auront favorisé la réunion des
membres de l’association dissoute, en consentant l’usage d’un local dont elles disposent. »
Article 9
« En cas de dissolution volontaire, statutaire ou prononcée par justice, les biens de l’associa-
tion seront dévolus conformément aux statuts ou, à défaut de disposition statutaire, suivant
les règles déterminées en assemblée générale. »
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Si la loi de 1901 prévoit que les statuts d’une association doivent contenir les règles
d’organisation et de fonctionnement de l’association, ainsi que la détermination des
pouvoirs des membres chargés de l’administration et de la direction, elle laisse une totale
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liberté sur le contenu de ces règles et l’organisation des pouvoirs. Ainsi en est-il de la
répartition des rôles et attributions des instances.
Au cas près des statuts types imposés aux associations reconnues d’utilité publique et
aux associations qui doivent se plier à certaines règles organisationnelles en vue de l’obten-
tion d’un agrément ou d’une habilitation spécifique, les seules contraintes sont celles que
se fixent contractuellement les membres de l’association. Ce sont en effet eux qui, dans
services préfectoraux s’arrogent le droit de refuser des statuts non conformes aux statuts
types. Ceci est parfaitement illégal puisqu’ils ne peuvent pas refuser l’enregistrement d’une
association. Courage et ténacité peuvent donc être requis.
Lire Associations mode d’emploi n° 68, rubrique « Alerte », « Que faire en cas de refus
d’enregistrement en préfecture ? »
■ Pyramidale ou collégiale ?
Les formes d’organisations ne sont jamais totalement neutres. À moins d’y être obligée
par des contraintes extérieures, rien n’impose à l’association de choisir entre un modèle
traditionnel, qui a pour le moins fait ses preuves, et un modèle collégial, plus marginal,
mais qui a l’avantage de l’égalitarisme.
> Pyramidale
L’organisation classique dite « pyramidale » peut convenir dans la plupart des situations.
Doté d’un conseil d’administration, parfois même d’un bureau, voire de commissions et
de sections, ce modèle est largement généralisé. Pour autant, le souci constant est alors,
selon la taille et l’activité de l’association, de favoriser et garder le lien entre la base (AG)
et le sommet (bureau). En effet, un des défauts de ce système peut résider en son centra-
lisme, son formalisme, son dirigisme sans contre-pouvoir. Commissions, sections sont
toujours envisageables.
> Collégiale
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La fonction n’est soumise à aucune condition d’accès a priori. Ainsi, sauf dispositions
spécifiques et/ou contraires dans vos statuts, un président n’est pas tenu d’être membre
de l’association, d’être français, d’avoir des droits civiques, d’être majeur… À vous de
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décider. Toutefois, une personne pour laquelle une interdiction de gérer a été prononcée
n’aura pas le droit de diriger une association, de même qu’une personne ayant fait l’objet
d’une faillite personnelle (dans le cas d’une association ayant une activité économique),
sous peine d’amende, voire d’emprisonnement.
■ Quelles instances ?
> L’assemblée générale : le parlement de l’association
Elle est la structure de base de toute association. Instance souveraine, l’assemblée générale
a des pouvoirs très étendus puisque c’est elle qui fait la « loi interne » de l’association et
que c’est d’elle qu’émane le pouvoir de décision des personnes qui agissent au nom ou au
sein de l’association. Ces personnes doivent du reste rendre compte de leur mandat auprès
d’elle. S’il n’existe pas plus de précisions sur ses compétences dans les statuts, les tribunaux
considèrent qu’elle est plénipotentiaire sur tous les actes de l’association (au-delà de
l’administration de l’association, par exemple : décision d’agir en justice, nomination et
révocation des dirigeants, modifications statutaires, dissolution). Si son importance est
capitale, ce n’est pas toujours l’instance la mieux comprise (et fréquentée !) des membres.
Des pratiques trop formalistes peuvent en effet déconsidérer à terme sa souveraineté.
Organe exécutif, comme son nom l’indique, le CA est chargé de l’administration de l’asso-
ciation. Dans la limite de son objet et des pouvoirs de l’assemblée générale tels que prévus
dans les statuts, le CA a souvent pour compétence d’arrêter le budget et les comptes
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Généralement, il est composé d’un président, d’un trésorier et d’un secrétaire, qui ne sont
pas nécessairement membres du CA. Il est parfaitement possible de prévoir un vice-pré-
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Voici trois exemples de quelques mentions à faire figurer dans les articles de vos
statuts concernant l’organisation des instances suivant le modèle de gouvernance
souhaité (à adapter et compléter suivant chaque cas particulier).
Les statuts ne sont pas seulement un document administratif nécessaire aux formalités
de déclaration d’une association. Ils sont surtout la loi interne de l’association et, même
anciens, ils s’imposent à tous les membres. Bien souvent rédigés dans l’urgence à partir
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de modèles types pas toujours adaptés aux spécificités de votre association, les statuts
peuvent ne pas refléter le fonctionnement réel de l’association et être source de blocages,
voire de conflits. Après quelque temps de fonctionnement, il est donc plus qu’utile de les
mettre à jour. Petit tour des différents points sensibles de vos statuts.
■L
a révision des statuts : l’occasion de repenser
les buts et le fonctionnement de l’association
D’après la loi 1901, l’association est libre de se doter des statuts qui lui conviennent. Cette
liberté peut être encadrée pour les associations qui souhaitent faire partie d’une fédération
ou être agréées par l’État (voir Créer et gérer son association, Territorial Éditions, GPA n° 12).
Règle commune s’imposant à tous les membres sans exception, les statuts posent vos
objectifs, l’esprit de votre méthode et définissent vos actions. Ils édictent les règles de
fonctionnement interne et, en cas de désaccord, c’est à eux qu’un juge se reportera pour
trancher. Il est donc essentiel qu’ils correspondent à votre pratique. La révision des statuts
doit donc être régulière. Elle est l’occasion d’une réflexion sur votre projet associatif, les
moyens que vous utilisez et votre mode d’organisation collective.
dans la version précédente de vos statuts. Si ceux-ci ne prévoient pas de procédure par-
ticulière, nous vous recommandons d’appliquer le principe de l’expression majoritaire des
adhérents dans le cadre d’une assemblée générale au cours de laquelle seraient soumis au
vote les différents changements statutaires.
Dans un délai de trois mois après le vote, il est obligatoire d’informer de la révision des
statuts la préfecture ou la sous-préfecture du siège de l’association, en fournissant :
- un courrier de déclaration de modification des statuts sur papier libre, signé du président
et d’un membre du bureau ou du conseil d’administration de l’association ;
- un exemplaire des statuts modifiés, signés du président et d’un membre du bureau ou
du conseil d’administration de l’association ;
- un exemplaire du compte rendu de la réunion de l’instance qui a décidé la ou les modi-
fications des statuts, signé du président et d’un membre du bureau ou du conseil d’admi-
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nistration de l’association ;
- un imprimé de modification d’association pour le Journal officiel en cas de modification
du titre, de l’objet ou du siège de l’association (tarif de publication : 26,50 euros) ;
- en cas de désignation de nouveaux dirigeants, un document précisant leurs nom, prénom,
date et lieu de naissance, profession et domicile.
Il est important de réaliser cette démarche, car elle permet de faire respecter le droit des
citoyens à consulter un état civil des associations à jour. Le non-respect de la déclaration
à la préfecture dans les délais peut donner lieu à des sanctions pénales.
■G
uide de relecture de vos statuts :
10 questions à résoudre
> Faut-il changer le nom de l’association ?
cation. La notoriété de votre nom est donc précieuse. Son changement doit donc avoir
un caractère exceptionnel. Différents cas peuvent justifier ce changement :
- le nom est déjà utilisé par une autre association ou est déposé comme marque par une
société qui vous demande de ne plus utiliser cette dénomination ;
- votre intitulé ne correspond plus à l’objet, ni aux activités de l’association ;
- votre nom est trop compliqué ou trop long pour être mémorisé par le public.
Il est préférable de définir largement l’objet de son association afin de pouvoir diversifier
ses actions sans être obligé de procéder à une nouvelle modification statutaire à chaque
fois que l’association développe une nouvelle activité. La révision des statuts est aussi
l’occasion de reposer collectivement les buts de l’association et ses modalités d’interven-
tion. N’hésitez pas à en débattre. Vous aurez certainement la surprise de constater que
les choses auront évolué depuis les débuts de l’association et il faudra en tenir compte
dans vos statuts.
Si vous avez choisi dans vos statuts de fixer le siège social de l’association chez le président,
chaque changement de président vous oblige à déclarer cette modification au Journal
officiel et à payer les frais d’insertion. Pour vous l’éviter, vous pouvez choisir un siège
social fixe qui peut être différent de l’endroit où vous vous réunissez habituellement.
Souvent négligée dans la première version des statuts, la procédure d’admission de nou-
veaux membres peut se révéler, à l’usage, insuffisamment précisée ou au contraire trop
restrictive. Selon que vous souhaitez une plus ou moins grande ouverture de l’association,
il pourra être utile de prévoir un contrôle ou non des admissions par le CA. N’oubliez pas
non plus de préciser qu’il faut être à jour de ses cotisations pour être membre. Si vous
avez créé des « collèges » et que trouver des membres pour siéger dans l’un d’entre eux
s’avère difficile, il est peut-être temps de simplifier.
> Les droits des adhérents sont-ils garantis en cas de menace de sanction ?
Vos statuts doivent organiser les pouvoirs, responsabilités, procédures de vote, modes de
convocation et la circulation de l’information au sein des différentes instances (AG, CA,
bureau) de l’association.
saires pour faire face à ses responsabilités. Les statuts peuvent donc donner au président
un mandat démocratique sur des points qui auraient pu être oubliés :
- le président représente l’association dans tous les actes de la vie civile (signature de
contrats, conventions) ;
- le président représente l’association en justice après accord du CA ;
« pour la mise en œuvre de son projet, l’association peut vendre des produits ou des services ».
Cette formulation est large quant à ce qui peut être vendu et situe ces actes de commerce
dans le cadre du but de l’association.
S’il vous reste des questions, consultez Bien rédiger les statuts de votre associa-
tion, Territorial Éditions, GPA n° 8.
Il n’est pas obligatoire d’établir un règlement intérieur de l’association mais nous vous y
encourageons fortement. Si les statuts définissent l’objet et les principes de fonctionne-
ment de l’association, le règlement intérieur vient en préciser les modalités pratiques. Il
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■C
e qu’il faut savoir
Le règlement intérieur est un excellent outil pour fixer les règles internes de l’association
et responsabiliser ses membres. L’association peut même décider d’en établir plusieurs,
en fonction de ses activités ou des problèmes traités. À condition toutefois de l’avoir prévu
dans les statuts.
À l’égard des membres de l’association, il a force de loi et s’impose aux membres. Toute
infraction est une faute pouvant justifier des sanctions. S’il régit l’organisation et le fonc-
tionnement d’une mission de service public confiée à une association, il devient un acte
administratif opposable aux usagers de ce service.
■Q
ui doit le rédiger ?
Les statuts doivent prévoir la ou les personnes en charge de rédiger le règlement intérieur.
Il est d’usage que cette tâche revienne au conseil d’administration et/ou au bureau. Il peut
être amendé sur simple décision du conseil d’administration (CA) ou de l’assemblée
générale (AG).
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■Q
ui doit l’approuver ?
Le règlement intérieur ne peut pas être applicable à ceux qui n’en ont pas connaissance.
Pour qu’il puisse avoir force de loi pour les adhérents, le règlement doit être approuvé et
connu par tous. C’est pourquoi il est préférable que le règlement intérieur soit approuvé
par l’assemblée générale puis distribué à tous les membres de l’association et affiché dans
ses locaux. Sachez que les associations reconnues d’utilité publique doivent le déposer en
préfecture.
Relisez-le chaque année afin de vérifier qu’il est toujours bien adapté à l’évolution de
l’association. En cas de conflit, par exemple sur le déroulement d’une assemblée générale
ou sur des tarifs d’activité, le règlement intérieur ne pourra aider à résoudre le litige que
s’il correspond à la pratique et aux usages de l’association. À la demande d’un adhérent,
un juge pourra sanctionner l’association pour non-respect de la règle qu’elle s’est elle-même
donnée. Pour éviter d’avoir à appliquer un règlement intérieur devenu inadapté, relisez-le
et n’hésitez pas à le modifier.
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■Q
uelle est la valeur juridique du règlement intérieur ?
La loi fondamentale de l’association reste ses statuts. Le règlement intérieur en est seu-
lement la déclinaison pratique. Si certaines de ses modalités ne sont pas évoquées dans
les statuts, elles ne pourront être invoquées devant un juge. L’inscription dans le seul
règlement intérieur d’une règle importante de fonctionnement (radiation de membre par
exemple) n’a donc pas de valeur juridique.
En tout état de cause, le règlement intérieur ne pourra s’imposer qu’aux membres de
l’association et non aux tiers. C’est cependant un outil très utile pour clarifier et régler
son fonctionnement.
■R
édiger le règlement intérieur :
la check-list en 10 articles
Le règlement intérieur ne peut contredire les dispositions des statuts. Nous vous conseil-
lons d’y consigner tous les aspects du fonctionnement associatif susceptibles de modifi-
cations régulières (noms, adresses, dates, montants).
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Évitez cependant de tout réglementer. L’inscription d’une décision en procès-verbal d’un
conseil d’administration est souvent suffisante. À vous de trouver l’équilibre et de décider
de ce qui ressort du principe fondamental à discuter collectivement (pour les statuts), et
de ce qui relève de l’organisation pratique, qui peut donc être laissée à l’appréciation de
quelques-uns (pour rédiger le règlement intérieur), en n’oubliant pas dans vos statuts de
renvoyer au règlement intérieur pour la mise en œuvre pratique d’un principe.
Sont précisées ici les conditions pratiques dans lesquelles on adhère à l’association :
- définition des éventuelles différentes catégories de membres (membres actifs, membres
honoraires, simple adhérent, etc.). Attention : cela relève aussi des statuts ;
- conditions respectives d’adhésion (demande à l’assemblée générale, décision du CA, ou
simple paiement de la cotisation annuelle, etc.) ;
-m ontant annuel des cotisations et conditions de paiement ;
- éventuelles conditions de refus d’adhésion (limite d’âge ou géographique par exemple).
Attention : cela relève aussi des statuts.
Exemple : « Pour être membre actif de l’association, le postulant devra adresser une demande
d’adhésion au président de l’association, datée et signée, et précisant l’engagement de
respecter les statuts et le règlement intérieur. L’adhésion ne pourra être refusée que si le
postulant n’est pas majeur ou ne réside pas dans la commune du siège social de l’association. »
Article 2 - Assemblée générale
Cet article doit déterminer les modalités concrètes de convocation de l’assemblée générale
(AG) :
-d ésignation du pouvoir de convocation (président, bureau, CA) et périodicité des AG ;
- définition de l’ordre du jour (les adhérents peuvent-ils inscrire des points à l’ordre du jour ?) ;
-m ode (collective ou individuelle) et délai (minimum quinze jours) de convocation ;
-o rganisation du mode de scrutin (vote à main levée ou à bulletin secret, par procuration) ;
-m ajorité requise (simple, absolue ou qualifiée). Attention : cela relève aussi des statuts ;
- nécessité ou non d’un quorum (par exemple obligation de présence d’un quart des membres
pour valider le vote). Attention : cela relève aussi des statuts.
Exemple : « La convocation à l’assemblée générale doit être expédiée aux membres de
l’association au moins quinze jours avant la date fixée pour l’assemblée générale. Cette
convocation comprendra l’ordre du jour de l’assemblée générale.
L’ordre du jour de l’assemblée générale est fixé par le CA. Celui-ci doit tenir compte des
questions qui lui sont soumises par les membres actifs au moins 20 jours avant la date de
l’assemblée. L’AG délibère et se prononce sur les questions figurant à son ordre du jour. Le
vote par procuration est autorisé si la procuration est présentée à l’ouverture de l’assemblée
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générale. »
Article 3 - Conseil d’administration et bureau
Y sont consignées les modalités pratiques de désignation des membres du CA et du bureau :
-d élais d’appel à candidature ;
-é ventuelle désignation nominative d’un président, d’un trésorier et d’un secrétaire ;
- r ythme de tenue des réunions de ces instances ;
- organisation interne (rôles respectifs). Attention : cela relève aussi des statuts ;
-m odalités de vote. Attention : cela relève aussi des statuts.
Une association est un contrat qui lie ses membres autour d’un objet social et d’activités
mises en place pour le réaliser. Le contrat associatif régit les relations entre deux parties :
l’adhérent, ou membre, et l’association. Si les statuts ou le règlement intérieur doivent
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
■A
dhésion : une liberté à double sens
L’adhésion d’un membre à une association doit être faite sur la base du consentement
mutuel ; la liberté d’adhésion est un des piliers de la loi de 1901, mais elle vaut dans les
deux sens : une personne peut refuser d’adhérer à une association, quand bien même elle
aurait été désignée comme membre de droit, mais une association peut refuser l’adhésion
de quelqu’un. Dans ce cas, elle n’a pas à motiver son refus et une personne « éconduite »
n’aura aucun recours pour contester cette décision de l’association, à moins que celle-ci
n’ait utilisé des propos diffamatoires pour justifier son action. Certaines associations
prévoient néanmoins des procédures d’adhésion : rencontres avec les autres membres,
présentation en AG, période probatoire, signature d’une carte de membre, etc. Dans ce
cas, veillez à les respecter sous peine de voir cette adhésion remise en cause…
■D
émission : évitez les équivoques
Tout membre peut démissionner quand bon lui semble. Il n’a pas besoin pour cela d’obte-
nir le consentement de l’association. Une fois que l’association a pris connaissance de son
intention de « renoncer à sa qualité de membre », celui-ci ne peut se rétracter. La démis-
sion doit être signifiée clairement et ne laisser aucun doute sur l’intention du membre.
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Les tribunaux ont jugé que le simple fait de ne pas siéger en AG, de ne pas payer ses
cotisations ou de démissionner d’un des organes de l’association ne constituait pas des
preuves de la volonté d’un membre de ne plus faire partie de l’association. Mieux vaut
donc être clair dans les termes employés dans sa lettre de démission.
Les statuts de l’association peuvent prévoir des sanctions à l’encontre des adhérents qui
n’auraient pas respecté ses principes, auraient commis des fautes impardonnables au
regard de la déontologie de l’association, etc. Mais, pour que ces sanctions puissent être
prises, et surtout pour qu’elles ne puissent pas être contestées par la suite, elles doivent
être inscrites dans les statuts. La procédure doit prévoir que le membre incriminé puisse
se défendre et contester sa radiation. Et si le conflit qui a mené à la radiation ne peut être
désamorcé en interne et en petit comité, les statuts peuvent prévoir de porter l’affaire
devant l’assemblée générale. S’il perdure, il est possible de recourir au tribunal de grande
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
instance. Dans tous ces cas, on ne saurait que conseiller aux deux parties de respecter très
strictement la procédure, son non-respect remettant en cause sa validité.
La suspension possible
Certaines associations ont recours à la suspension comme sanction disciplinaire temporaire,
ce qui permet, dans certains cas, d’éviter la radiation. Comme dans ce dernier cas, cette
procédure doit être prévue dans les statuts et les organes compétents désignés. Suspendre
un membre signifie l’empêcher de participer à la vie de l’association et a deux corollaires : le
membre ne peut voter aux AG, demander leur convocation, etc. ; s’il est dirigeant, il doit céder
sa place si les statuts prévoient que seuls les membres peuvent être dirigeants.
■L
’adhésion : un engagement mutuel
> Le bulletin : une preuve de l’adhésion
À noter que pour l’association, il peut être utile de conserver les bulletins d’adhé-
sion de ses membres (même si leur émission n’a rien d’obligatoire) pour le cas où
elle aurait à apporter la preuve d’un certain nombre d’adhérents.
Bulletin d’adhésion
M. (nom, prénom) : …
Adresse : …
Date d’adhésion : …
Montant de l’adhésion (le cas échéant) : …
En qualité de (si les statuts prévoient plusieurs qualités de membres) : …
L’adhésion implique le respect des statuts et du règlement intérieur à la disposition de
l’adhérent au siège de l’association.
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
Les statuts doivent préciser quel organe de l’association a compétence pour statuer sur
les nouvelles candidatures et si les adhésions sont à durée déterminée. À défaut, l’adhésion
vaut pour la durée de l’association. Si une procédure d’adhésion a été instituée, les juges
pourront contrôler le respect des formalités prévues.
À …, le …
Le président
(nom et signature)
Il n’est pas nécessaire de s’appuyer sur une clause statutaire pour refuser une admission
sans justification. Ceci reste valable même lorsque l’association fait de la publicité pour
susciter des candidatures. Les statuts peuvent poser des conditions préalables à l’adhésion
faisant référence à des qualités spécifiques. Aucune discrimination ne pourra être invoquée
si les critères posés (âge, sexe notamment) sont justifiés au regard du but poursuivi par
l’association. Enfin, les statuts doivent aussi préciser si le paiement de la cotisation est
un élément intrinsèque de la qualité de membre.
À …, le …
Le président,
(nom et signature)
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
■R
ompre un contrat
> La démission : un droit discrétionnaire
Lettre de démission
(lettre recommandée avec AR)
Nom : …
Adresse : …
Tél. : …
Objet : Démission
Monsieur le président,
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Comme je vous l’ai indiqué lors de notre dernière réunion, je vous confirme ma démission de
… (membre, trésorier… à préciser), à compter de :
-d
ate de réception ;
-p
rochaine AG, etc.
Je tiens à vous exposer les raisons de ma démission :
…
Signature
La radiation ne peut être prononcée que si elle est prévue dans les statuts. À défaut, seul
le juge peut la prononcer. Pour la mettre en œuvre, comme toute autre sanction à l’encontre
d’un adhérent, les statuts doivent expressément définir l’autorité compétente pour la
prononcer (assemblée générale, conseil d’administration, conseil de discipline, dont la
composition doit également être indiquée, etc.), ainsi que la procédure à suivre. Si l’auto-
rité compétente en matière disciplinaire n’a pas été expressément décrite statutairement,
c’est l’instance ou la personne qui a normalement compétence pour statuer sur l’adhésion
des membres qui devient cette autorité compétente en matière disciplinaire. Tout membre
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
sanctionné peut donc contester la mesure qui le frappe devant les tribunaux. Aucune
clause des statuts stipulant le contraire n’a de valeur légale. Mais si procédure statutaire
il y a, elle doit impérativement être respectée.
Lettre d’exclusion
Association : …
Adresse : …
Tél. : …
à M. …
Adresse : …
Lieu et date : …
Madame ou Monsieur,
Notre association a proposé votre exclusion pour les raisons suivantes :
- …
- …
Le CA (ou le bureau) se réunira le … à … heures pour étudier cette demande.
Conformément à l’article … de nos statuts, les membres exclus ont le droit de réagir et
de présenter leurs remarques. Nous vous invitons donc à cette rencontre. Vous pouvez
également nous faire part de vos remarques par écrit.
Nous vous informerons alors de la décision prise vous concernant. Nous vous rappelons
également que vous pourrez faire appel de cette décision (si prévu dans les statuts) en
proposant un recours en assemblée générale.
Restant à votre disposition, nous vous prions d’agréer, Madame ou Monsieur, l’expression de
nos salutations distinguées.
Le président
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nécessaires. Pour être valable, elle doit être certaine et exempte de toute ambiguïté, pré-
cise, partielle et limitée, avec un minimum de durée et de stabilité.
Le délégant (celui qui délègue) est généralement le représentant légal (le président de
l’association). Le délégataire (celui qui reçoit la délégation) est généralement un salarié
qui doit disposer, dans le domaine des pouvoirs qu’il reçoit, de l’autorité (pouvoir de
décision) et de l’autonomie (indépendance), des compétences et des moyens nécessaires
à l’exécution des pouvoirs qui lui sont confiés.
■L
e cadre de la délégation
Depuis le 1er octobre 2016, la délégation est définie aux articles 1336 et suivants du Code
civil dans leur version modifiée par l’ordonnance n° 2016-131 du 10 février 2016 portant
réforme du droit des contrats, du régime général et de la preuve des obligations comme
« une opération par laquelle une personne, le délégant, obtient d’une autre, le délégué,
qu’elle s’oblige envers une troisième, le délégataire, qui l’accepte comme débiteur. Le
délégué ne peut, sauf stipulation contraire, opposer au délégataire aucune exception tirée
de ses rapports avec le délégant ou des rapports entre ce dernier et le délégataire ». Cette
définition ne vient pas modifier les critères liés au transfert de responsabilité pénale.
DÉLÉGATION DE POUVOIRS
• En préambule :
- Il convient selon nous de présenter l’association, son objet.
- Il peut également être ajouté une présentation synthétique du texte qui indique les pouvoirs
de la personne qui donne délégation (par exemple l’article des statuts qui prévoit les pouvoirs
du président), ce qui permet d’expliciter d’où viennent les pouvoirs délégués dans le corps
de la délégation.
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
Signature Signature
Bon pour pouvoir Bon pour acceptation de pouvoir
et de responsabilité
Faculté de subdélégation
Il est préférable de mentionner explicitement la faculté de subdélégation lorsqu’elle sera
utilisée. Notez que la subdélégation doit répondre aux mêmes conditions de forme et de fond
que la délégation.
Compte tenu de ses fonctions, la directrice/le directeur aura la faculté, si elle/il le juge
opportun, de sous-déléguer une partie de ses pouvoirs aux personnels placés sous ses ordres,
à condition que ces derniers possèdent la compétence et l’autorité nécessaires, aient à leur
disposition les moyens appropriés, aient été prévenus et déclarent en connaître et accepter
les conséquences.
ce fichier, tout en respectant la législation en vigueur. Voici ce qu’il ne faut surtout pas
oublier.
■ I nformatique ou papier ?
Un registre des adhérents sous la forme d’un simple cahier peut suffire à lister les noms
des adhérents. Mais il sera toujours beaucoup plus lourd à utiliser qu’un fichier informa-
tique de type tableur, base de données ou service Internet. En effet, la souplesse du
traitement informatique vous permettra d’effectuer plus aisément les mises à jour et
corrections (changements d’adresse ou de téléphone…).
Surtout, elle permet d’automatiser un certain nombre d’opérations : tri et classement,
consultation simplifiée, édition d’étiquettes pour le courrier, envoi automatisé de courriers
électroniques pour certains systèmes, etc. Si vous vous limitez à une ou deux convocations
par an et que vous êtes peu nombreux, il peut être préférable d’adopter une formule papier,
avec inscription manuscrite des noms, car vous n’aurez pas à effectuer de déclaration à la
Cnil.
■F
ichiers informatisés : la déclaration s’impose
Les associations doivent donc effectuer une déclaration auprès de la Cnil pour leurs fichiers
d’adhérents informatisés. Un formulaire de déclaration simplifiée est à leur disposition.
C’est seulement à partir de la réception d’un récépissé de la Cnil que vous pourrez mettre
en œuvre votre fichier d’adhérents. Par ailleurs, vous êtes tenus d’informer les personnes
figurant dans ce fichier de leur droit à consulter et à corriger les informations les concer-
nant (voir pages intérieures).
Attention !
Si vous n’êtes pas en règle avec la loi du 6 janvier 1978 (consultable sur le site
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
■Q
ui gère le fichier ?
C’est la personne qui signe le formulaire de déclaration qui est juridiquement responsable
du fichier. Il s’agit généralement du président de l’association, mais il peut tout à fait
désigner d’autres personnes, salariés, bénévoles ou même une commission spéciale, pour
administrer concrètement le fichier. Dans ce cas, cela doit être notifié dans la déclaration.
Prenez garde également à ce que vos statuts autorisent bien cette délégation de gestion
des adhérents.
Le responsable doit, dans tous les cas, s’assurer que le traitement informatique res-
pecte les dispositions légales. Le fichier ne doit pas servir à autre chose qu’à l’admi-
nistration des membres, la collecte d’informations doit s’accompagner d’une bonne
information des personnes, les informations ne doivent pas être communiquées à
des personnes non autorisées, le délai de conservation des données doit être res-
pecté. Par ailleurs, les différents responsables doivent avoir le souci d’effectuer une
mise à jour régulière du fichier.
en mesure de s’y opposer avant toute cession, location ou échange, par exemple au moyen
d’une case à cocher figurant sur le bulletin d’adhésion.
■L
a collecte des informations
Le plus souvent, la collecte des informations se fait au moment de l’adhésion ou à l’occa-
sion de l’envoi d’un questionnaire aux membres. Sachez que l’adhérent est en droit de
demander à l’association de lui communiquer toutes les informations du fichier le concer-
■U
n simple tableau
Nom Adresse Téléphone E-mail Fonction Bénévolat Activités Cotisations
Le fichier des adhérents comprend bien évidemment la liste des noms et prénoms des
membres de l’association. Vous y ajouterez au minimum leur adresse postale. Un numé-
ro de téléphone sera également utile pour joindre facilement la personne en cas d’urgence.
Une adresse électronique, professionnelle ou personnelle est également très utile car elle
permet de faire des envois d’information groupés à tous les membres (convocation,
annonce de manifestations, etc.). Il s’agit là des informations minimales qu’il vous faut
consigner. Vous pouvez, le cas échéant, répertorier également la profession.
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Un des atouts de l’informatisation est de pouvoir créer des catégories utiles non seulement
pour contacter les membres de manière sélective (on ne convoque pas les mêmes personnes
à une AG ou à la réunion d’une commission spécifique), mais aussi pour réaliser des
statistiques ou des listes thématiques. Vous pouvez aussi définir des catégories pour
repérer par exemple les bénévoles actifs, ceux qui ont un véhicule, etc. à joindre en cas de
Distinguer les différentes activités de l’association auxquelles participe chacun des adhé-
rents permet aussi d’analyser leur succès et d’envoyer des informations spécifiques à
chaque activité et aux intérêts de chaque membre ou de donner à chaque responsable
d’activité les contacts des personnes intéressées.
En règle générale, le fichier des adhérents ne peut pas non plus contenir d’informations
concernant les infractions, condamnations ou mesures de sûreté (art. 30 de la loi), ni
d’informations relatives à la santé ou aux difficultés sociales et économiques, ni le
numéro de Sécurité sociale des personnes concernées (art. 18 de la loi).
La loi de 1901 est muette au sujet de l’assemblée générale. Sauf cas particulier, elle n’est
même pas obligatoire. Pourtant, l’AG, organe de représentation des membres de l’asso-
ciation, est par excellence la garante de sa légitimité démocratique. Elle permet de faire
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
le point sur le projet associatif, d’examiner la gestion de l’association, mais aussi d’en
définir la politique. En plus des membres, vous pouvez en profiter pour inviter à cette
occasion toute personne extérieure intéressée par vos projets.
■A
G ordinaire, AG extraordinaire : quelle différence ?
L’assemblée générale ordinaire se réunit à la date généralement fixée par les statuts, pour
débattre de la gestion de l’association. Cependant, lorsque se présente une situation
particulièrement grave ou un sujet urgent au point qu’on ne peut attendre la réunion de
l’assemblée générale ordinaire pour l’examiner (décisions à prendre sur la modification
des statuts, remplacement d’un membre, dissolution de l’association), le conseil d’admi-
nistration ou encore un certain nombre d’adhérents déterminé par les statuts peut
convoquer à tout moment une assemblée générale extraordinaire. En l’absence de dispo-
sitions statutaires spécifiques, cette assemblée fonctionne comme une assemblée générale
ordinaire.
■L
e rôle de l’AG ordinaire
L’assemblée générale est l’organe de décision de l’association. Généralement convoquée
par le conseil d’administration, elle rassemble tous les membres de l’association, sauf si
les statuts ont prévu une participation plus restreinte. Lors de cette réunion, le conseil
d’administration informe les membres de la gestion de l’association. Y sont présentés et
approuvés le bilan des activités, les projets à venir, les résultats et les prévisions du bud-
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get, l’élection des nouveaux membres du conseil d’administration, le montant des cotisa-
tions, ou toute autre question présentée à l’ordre du jour. Toutes ces présentations sont
matière à débattre et les membres sont vivement encouragés à intervenir et à poser leurs
questions.
La tenue d’une assemblée générale n’est obligatoire que si elle est prévue dans les statuts
ou, à défaut, dans certains cas de figure précis :
- lors de l’approbation des comptes annuels des associations sportives à statut renforcé,
des fédérations sportives et des associations émettant des obligations ;
- si l’association sollicite la reconnaissance d’utilité publique ;
- en cas de dévolution des biens lors d’une dissolution volontaire de l’association, en
l’absence de disposition statutaire.
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
■L
es modalités de fonctionnement de l’AG
Les modalités de fonctionnement sont entièrement libres. Elles doivent cependant être
prévues dans les statuts de l’association ou, à défaut, dans son règlement intérieur.
Généralement, ces derniers doivent fixer :
- la périodicité (la tenue de l’AG est libre, à vous de décider de sa périodicité) ;
- les règles de convocation (qui a le pouvoir de la convoquer et comment : par voie d’affi-
chage, par courrier) ;
- la composition (à vous de décider si tous vos membres peuvent participer ou peuvent
voter, quel mode de scrutin adopter [à main levée, à bulletin secret]) ;
- les conditions de majorité (simple, absolue, qualifiée), et définir le quorum, c’est-à-dire
le nombre de membres nécessaire pour valider les décisions prises.
Rappelez-vous que toute violation des règles définies dans les statuts peut entraîner
l’annulation des délibérations de l’assemblée générale.
■P
réparation
Avant d’envoyer toute convocation, il s’agit de préparer un ordre du jour clair et précis ;
l’assemblée générale ne pourra délibérer valablement que sur les questions inscrites à
l’ordre du jour. Attention, la traditionnelle rubrique « Questions diverses » ne peut servir
à réparer les oublis, faute de voir les décisions remises en cause. L’ordre du jour est géné-
ralement établi par le conseil d’administration ou à défaut par le bureau qui se réunit pour
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■C
onvocation : au moins 15 jours avant
La tenue de l’assemblée doit être annoncée au moins quinze jours à l’avance. La convoca-
tion doit être accompagnée de l’ordre du jour précis et d’un pouvoir de représentation. Ce
dernier permettra à tout membre qui prévoit d’être absent à l’assemblée de se faire man-
dater, sauf si les statuts en ont décidé autrement (sachez également que le vote par cor-
Association : …
Adresse : …
Tél. : …
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
CONVOCATION
Cher adhérent,
L’assemblée générale de notre association se tiendra le … (date) à … (heure) à … (lieu) sur
l’ordre du jour suivant :
- r apports moral et financier ;
-a pprobation des comptes de l’exercice du … (date) au … (date) ;
-a pprobation du budget de l’exercice du … (date) au … (date) ;
- r enouvellement de dirigeants … (préciser lesquels) ;
-p réciser vos autres questions diverses ;
(si vos statuts le prévoient, indiquer les modalités d’ajouts de points à l’ordre du jour).
Conformément à nos statuts et à notre règlement intérieur, un quorum de … (pourcentage)
des adhérents à jour de cotisation doit être atteint pour que l’assemblée délibère valablement.
Nous souhaitons donc vivement votre participation. Si toutefois cela ne pouvait être le cas,
conformément aux statuts et au règlement intérieur, vous avez la possibilité de vous faire
représenter par l’adhérent de votre choix en lui donnant le pouvoir ci-joint dûment rempli et
signé.
Signature du président
POUVOIR
Signature
Cette feuille de présence n’est pas obligatoire, mais elle permet de laisser une trace des
personnes présentes à la réunion, qui doivent la signer après avoir décliné leur identité.
Cette feuille de présence pourra ensuite être jointe au procès-verbal pour être diffusée à
tous les membres.
■L
e déroulement de la séance
Pour que vos membres aient une idée claire des activités de l’association, pensez à prépa-
rer pour eux un document de synthèse sur une ou deux pages, présentant par exemple
un résumé du rapport d’activité, une liste des membres avec leur fonction dans l’associa-
tion le cas échéant, les principaux chiffres permettant d’apprécier la santé financière de
l’association (éléments du compte de résultat et du bilan), ainsi qu’une comparaison avec
les exercices précédents.
N’oubliez pas cependant que l’information comptable est illisible pour la majorité des
participants. Aussi pensez à commenter le bilan ou le budget, en insistant sur les grands
équilibres, l’ordre de grandeur des chiffres étant plus important ici que l’exactitude comp-
table.
■L
e procès-verbal
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Presque toujours inscrits à l’ordre du jour des assemblées générales, ces rapports sont
indispensables à la bonne marche de l’association. Ils permettent d’informer, de présen-
ter et de faire valider (ou non) par les adhérents les orientations à venir et les actions
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
réalisées. Complémentaires du rapport financier présenté par le trésorier, ils sont aussi
souvent des documents de référence pour présenter l’action de l’association aux partenaires
extérieurs. Autant de raisons pour bien les réaliser.
■Q
uelles obligations pour les rapports moral
et d’activité ?
Il n’existe aucune obligation légale quant à la forme ou au fond de ces rapports. Mais très
souvent les statuts précisent que l’assemblée générale les approuve et les valide par un
vote dont le résultat est mentionné dans le procès-verbal de la séance. Et même si vos
statuts ne le prévoient pas, il est toujours intéressant de présenter aux adhérents le bilan
de l’année de cette façon, et ainsi de leur donner l’occasion de s’exprimer.
■L
e rapport moral
Ce rapport fait le bilan des objectifs passés et introduit le débat des adhérents sur les
orientations futures. C’est un bilan « politique » qui exprime les différentes orientations
proposées par les dirigeants de l’association et soumises aux adhérents. Le président
présente souvent ce rapport qui s’attache plus à la vie de l’association dans ses objectifs
généraux, passés et à venir, qu’aux activités réalisées. Synthétique, il doit aller à l’essentiel
et dégager les idées fortes de l’année écoulée.
Ce rapport ne doit pas être long. Il s’agit de décrire les projets, les actions menées tout au
long de l’année écoulée, celles qui ont bien marché, celles qui ont dû être abandonnées.
Au-delà de la simple description des activités réalisées, qui reste néanmoins un bon indi-
cateur, il faut aussi analyser leur impact. Cette évaluation doit être faite aussi bien en
termes concrets (financiers, nombre de participants, etc.) que symboliques (articles de
journaux, soutiens exprimés). L’analyse permettra aux adhérents de mieux réagir aux
projets. Par ailleurs, elle montrera aux financeurs comment ont été utilisés les fonds reçus
et ce que la structure a produit au cours de l’année.
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
Les supports explicatifs doivent être adaptés au public et aux différentes actions menées.
Une petite présentation synthétique est nécessaire, mais ne négligez pas d’autres modes
de présentation complémentaires :
- transparents projetés avec tableaux et graphiques. Très utiles pour donner des indications
chiffrées et notamment des courbes (augmentation de la fréquentation) ;
- expositions photos pour donner un aperçu plus vivant des activités ;
- film ou montage audiovisuel. Encore plus efficace que les photos, mais casse un peu la
dynamique de l’AG. Dans ce cas, faire court ;
- témoignages. L’intervention d’un partenaire, d’un bénévole, d’un usager, d’un élu peut
être un plus mais attention à ne pas les multiplier.
Dans tous les cas, pensez vos supports pour qu’ils soient les plus informatifs possible et
qu’ils suscitent le débat.
■L
a présentation, ça compte !
Même si vos adhérents peuvent tout à fait être indulgents, vos rapports seront d’autant
plus lus ou écoutés qu’ils seront clairs, lisibles et concis. Envoyez des documents de syn-
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thèse préalablement à l’assemblée générale. Cela permettra aux adhérents de préparer
leurs questions et ainsi de mieux délibérer. Prévoyez malgré tout une redistribution dans
la salle pour ceux qui les auraient oubliés.
La présentation est d’autant plus importante que les rapports seront joints à vos demandes
de subventions et envoyés pour justifier celles réclamées ou obtenues précédemment.
Vos financeurs étant particulièrement sollicités, vous serez d’autant plus efficaces si vous
leur faites gagner du temps en leur présentant des rapports courts, directs, à la présen-
tation soignée.
Rapport moral
Je vous remercie tous de participer si nombreux à cette 3e assemblée générale. En créant « Ça
bouge à Jonville ! », nous voulions favoriser l’échange et la convivialité entre habitants. Tous
devaient s’impliquer : les habitants de tous âges, les écoles, les associations, les partenaires.
Nous avons essayé de répondre à vos attentes à travers les nombreux projets qui vous seront
rappelés après ce rapport moral.
C’est un bilan plus que positif que nous pouvons dresser ici, car vous avez été nombreux à
répondre présents à nos diverses sollicitations.
Le comité ne s’est pas essoufflé et c’est une équipe encore volontaire que vous retrouvez un
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an après.
Merci à la municipalité et à la Caisse d’allocations familiales qui nous ont apporté une aide
précieuse ; une convention avec la ville est d’ailleurs en cours d’élaboration. Des contacts ont
lieu actuellement avec le comité de quartier voisin pour l’élaboration d’un journal commun.
Quelques regrets… qui devront mobiliser nos efforts. Les ados ne se retrouvent pas dans
notre association, ils nous l’ont fait savoir en créant quelques incidents au cours du bal du
14 juillet. Nous les avons entendus et avons donc décidé de créer une commission « ado » au
sein du comité.
Les autres projets à venir :
-c
réation d’un journal de quartier ;
-m
ise en place d’un réseau de soutien scolaire.
Notre jeune association doit poursuivre son engagement avec son enthousiasme. Elle a
besoin, pour se développer, de se retrouver avec l’ensemble des partenaires pour créer
encore et toujours ce fameux lien social si bénéfique. De l’audace à chacun et du cœur,
nous en avons eu et nous en aurons encore pour que « Ça bouge à Jonville ! ». Merci de votre
confiance et de votre écoute.
Rapport d’activité
Liste des activités de l’année
Octobre : Après-midi festif d’accueil de nouveaux habitants. Visite du quartier, présentation
et apéritif offert par la ville. Plus de 50 nouvelles familles nous ont rejoints. Cette manifestation
de rentrée est maintenant devenue traditionnelle et illustre nos bons rapports avec la mairie
qui nous délègue en fait la gestion du premier contact avec les nouveaux arrivants.
Décembre : Fête de Noël. Plus de 200 personnes ont apprécié le folklore international présent
sur notre quartier. Goûter offert par les commerçants. Malgré une organisation parfois
compliquée, nous sommes parvenus à associer les commerçants comme les associations
d’autres origines culturelles. C’est une réussite essentielle dans notre volonté d’associer
toutes les composantes dans l’animation du quartier, et ainsi de recréer du lien social.
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Janvier : Soirée cabaret. Spectacle assuré par nos artistes amateurs. 80 personnes
seulement, mais quelle qualité de prestation ! La date était mal choisie avec la retransmission
du match de l’équipe de France de foot, mais nous avons fait la preuve qu’avec beaucoup de
bonne volonté, le bénévolat avait des allures de professionnalisme.
Février : Grand défilé de carnaval. Les écoles sont descendues dans la rue. Là encore, nous
avons été reconnus par les enseignants, les directeurs d’école et les parents d’élèves comme
des partenaires privilégiés dans l’animation locale, voire même dans un certain rôle éducatif.
Une piste à creuser probablement.
Juillet : Bal populaire et feu d’artifice municipal. Cette année, la sono a été à la hauteur
et malgré de petits incidents avec certains jeunes, l’affluence fut record pour cette chaude
soirée. Il faudra probablement prévoir une buvette mieux achalandée pour ne pas se retrouver
à court de rafraîchissements après minuit.
Nos partenaires
-L a ville ;
- la Caf ;
- le FAS ;
- l’association des commerçants de la ville ;
- l’association « Afrique d’aujourd’hui » ;
- le football club « Boavista-Jonville » ;
- l’association « Danses métisses » ;
- le club de théâtre Jean Vilar ;
- l’école élémentaire Gagarine ;
- l’école primaire Aragon.
Annexes
-C oupures de presse ;
- lettres de partenaires ;
-p hotocopies de photos d’activités.
Fréquentation
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250
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100
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r br br a Av
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Fé
J
Ja
ce
ve
ep
S
No
Dé
Fêtes et festivals
Rencontres
Sorties et visites
Publics
Comparaison 2008-2007 par types de publics (on peut également présenter les mêmes
comparaisons pour chaque activité)
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Enfants Adolescents Adultes
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E n f a n ts A d o le s c e n ts A d u lte s
sitions.
Avant toute chose, il faut penser à vulgariser ! Généralement, vos interlocuteurs ne sont
pas familiarisés avec l’emploi de termes comptables. Vous devrez donc faire preuve de
pédagogie dans le choix des termes employés tout au long de votre rapport. Exit les
« besoins en fonds de roulement », « dotations aux amortissements » ou autres « immo-
bilisations » présentés sans explication. Il en est de même pour les sigles, dont nous
sommes globalement tous très friands, mais qui peuvent rapidement faire perdre le fil
d’une présentation (« Nous avons reçu 6 000 € de l’ASP dans le cadre d’un CUI-CAE qui
vient compléter l’aide FRDVA de 1 400 €…»). Prenez donc le temps de donner de brèves
définitions pour les termes un peu complexes et explicitez les sigles. N’hésitez pas à
proposer en annexe de votre rapport un glossaire qui reprendra ces définitions.
•R
ésultat de l’exercice : il est égal à la somme des recettes de l’année moins la somme
des dépenses de l’année. Ce résultat peut donc être positif, on parle alors d’excédent, ou
négatif, on parle alors de déficit.
À la suite de chaque tableau, n’hésitez pas à donner des éléments d’explication et d’analyse,
afin de permettre à chacun d’aller plus loin que la présentation de chiffres. Par exemple :
pourquoi telle ligne est-elle en augmentation par rapport à l’année précédente ? Quelle
part représentent les frais de fonctionnement par rapport au budget global de l’associa-
tion ? Pour la présentation du bilan comptable, il sera difficile de sortir du modèle classique,
et il faudra donc bien soigner vos éléments d’explication et d’analyse. Par exemple : la
trésorerie est-elle suffisante ? Grâce à quelles lignes peut-on le voir ? De quoi sont consti-
tuées les immobilisations ? N’hésitez pas, dans vos tableaux, à ajouter une colonne
« évolution », qui vous permettra, à l’aide d’un petit symbole (une flèche par exemple) de
représenter l’évolution par rapport à l’année précédente. Prévoyez également d’annoter
chaque ligne (par exemple C1 pour la 1re ligne du tableau représentant les charges) afin
de pouvoir faire le lien entre vos commentaires et les tableaux présentés.
Les conditions dans lesquelles les décisions de l’assemblée générale doivent être prises
pour être applicables sont strictement encadrées. Pour les mettre à l’abri de recours abu-
sifs, il convient donc de faire la preuve de la régularité formelle des réunions et de la
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■P
reuve opposable
Un procès-verbal (PV) d’une AG n’est pas un compte rendu de la réunion mais un relevé
de toutes les informations concernant cette dernière qui valident le respect juridique des
formes nécessaires aux décisions prises. Ce n’est pas une obligation légale, mais il consti-
tue le meilleur moyen d’établir la preuve des conditions et du déroulement de l’AG. Il
pourra en effet être opposé à toute contestation par un tiers, adhérent, usager ou parte-
naire. Le PV est donc un exercice dont le formalisme doit être scrupuleusement respecté.
Bien rédiger un PV, c’est donc relever tous les éléments de la réunion, et seulement ces
éléments, qui concourent à justifier la régularité des décisions. La mention des présents
est faite pour remplir les conditions de quorum et de majorité ; la liste des documents
fournis est faite pour remplir les conditions d’information et de transparence des prises
de décisions ; l’ordre du jour est fait pour limiter les décisions à délibérer et garantir l’infor-
mation des adhérents, etc.
■C
onstruire un registre des délibérations
Pour le registre des délibérations, la technique la plus simple consiste à rédiger sans blanc
ni ratures les PV sur feuilles volantes et à les coller au fur et à mesure et les unes à la suite
des autres (sans feuilles blanches) dans un cahier aux pages numérotées. Au début de
chaque réunion, le trésorier ou le président de séance fait valider par les participants le
PV de l’assemblée précédente. La ou les feuilles sont réunies par ordre chronologique dans
un cahier et les paraphes sont apposés à cheval sur la feuille du PV et sur la page du cahier.
■C
ourt et précis
L’information contenue dans un PV sera très succincte mais très précise. Ainsi, la liste
des documents que le président met à disposition des membres doit être complète et
correspondre aux conditions d’information nécessaires pour que l’AG prenne des décisions
valides. On ne fera figurer qu’un très court résumé de la nature des discussions. En
revanche, tout ce qui figurera dans le PV doit évidemment se dérouler effectivement au
cours de la réunion. S’il est établi que des éléments mentionnés dans le PV sont faux, cela
constitue un délit punissable de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.
C’est pourquoi même si cela n’est pas prévu par les statuts, il est prudent de faire valider
le PV par le bureau ou le conseil d’administration qui suit l’AG. Une nouvelle AG peut
toujours confirmer dans des conditions régulières une décision prise irrégulièrement lors
d’une réunion précédente.
■P
rêt à l’emploi ?
Bien rédiger un PV, c’est donc relever tous les éléments de la réunion, et seulement ces
éléments, qui concourent à justifier la régularité des décisions. La mention des présents
est faite pour remplir les conditions de quorum et de majorité ; la liste des documents
fournis est faite pour remplir les conditions d’information et de transparence des prises
de décisions ; l’ordre du jour est fait pour limiter les décisions à délibérer et garantir l’infor-
mation des adhérents, etc.
Avant toute rédaction de PV, on se reportera aux statuts qui mentionnent toutes les obligations
concernant les réunions et les prises de décisions. Si les statuts ne précisent pas certains
aspects, il convient de se conformer aux règles en vigueur pour d’autres personnes morales
comme les sociétés commerciales. Il n’y a pas de lois qui encadrent le fonctionnement des
réunions, mais de nombreuses jurisprudences existent, le juge décidant par exemple, à partir
de principes de transparence, de l’information nécessaire dans tout contrat. En tout état de
cause, dans le silence des statuts, il vaut mieux en faire trop que pas assez. Et peut-être faut-
il profiter de cette réunion pour proposer que les statuts soient modifiés afin de préciser les
choses dans ce domaine…
La liste des participants : elle est essentielle et permet de bien identifier les personnes
qui participent à la prise de décision. Inscrivez également ceux qui ont pris la peine de
s’excuser.
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
La rédaction : il ne s’agit pas que le PV soit exhaustif ou qu’il suive dans le détail le cours
de la discussion. Soyez clair et concis, ne gardez que le cœur des arguments de chaque
discussion. Nous vous conseillons de le découper en fonction des principaux sujets de la
réunion. Des notes d’ambiance peuvent être données, mais elles ne sont pas indispen-
sables.
Les noms : notez bien les noms des intervenants qui avancent les différents arguments
dans chaque discussion. Surtout, soyez le plus fidèle possible aux propos qui sont tenus
et rendez compte des débats en toute impartialité.
Les procédures de vote : inscrivez bien comment sont prises les décisions. Précisez
ainsi les modalités de vote s’il y en a (à main levée, bulletin secret ou non, etc.), ainsi que
les résultats du vote et leur validité au regard des quorums et procédures fixés statutai-
rement.
Les signatures : elles sont essentielles car elles garantissent l’authenticité du PV. La
feuille doit être signée par au moins deux participants à la réunion, en général le secrétaire
et le président (les signatures obligatoires sont fixées par les statuts ou le règlement
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intérieur).
Adresse
- la feuille de présence ; (D) Les règles de quorum sont fixées par
- le rapport moral du président ; les statuts. S’il s’agit d’une deuxième
- le rapport financier du trésorier ; convocation, la première n’ayant pas
- le rapport du commissaire aux comptes ; réuni les conditions requises, il conviendra
- les déclarations de candidature ; de le mentionner en ajoutant : « Le
- les textes des projets de résolution. président rappelle que cette assemblée a
été convoquée conformément à l’article
(n° à préciser) des statuts car une première
assemblée générale ordinaire convoquée
le (date) n’avait pas réuni le quorum
nécessaire. »
- approbation d’une nouvelle activité d’initiation à précisément les relever dans les projets
l’Internet ; de résolutions préparés par le bureau.
- souscription d’un emprunt pour l’achat de matériel Rappelons que la mention « questions
informatique ; diverses » ne peut permettre d’aborder
- pouvoirs à donner pour effectuer les formalités ; que des questions mineures n’engageant
- questions diverses. (F) pas de manière significative l’avenir de
l’association. Attention, le PV est là pour
Puis lecture est donnée du rapport et du rapport rendre compte du déroulement effectif
spécial du commissaire aux comptes, du rapport des débats. Il peut permettre d’établir la
moral par le président, du rapport financier par le validité d’une délibération votée sans avoir
trésorier. été prévue à l’ordre du jour en démontrant
que cette question s’est imposée à l’issue
Lecture est ensuite faite du rapport concernant de l’évolution des débats ou d’un incident
le lancement d’une nouvelle activité d’initiation à né pendant l’AG. Ce peut être le cas de la
l’Internet à compter du mois de septembre 2018, révocation des dirigeants sur incident de
et de la nécessité pour ce faire de souscrire un séance ou d’amendements, c’est-à-dire
emprunt. la modification d’un projet de résolution
si la modification reste compatible avec
Le président donne ensuite la parole aux membres et l’ordre du jour.
un débat s’instaure. (G) Il n’est pas nécessaire de faire un
compte rendu intégral de tout ce qui se dit
Plus personne ne demandant la parole, le président au cours de la réunion. Au mieux fera-t-on
déclare la discussion close et met aux voix les figurer un très court résumé de la nature
résolutions figurant à l’ordre du jour. (G) du débat. Toutefois, si des interventions
essentielles ayant trait aux résolutions
Première résolution ont lieu, il convient de les mentionner
succinctement mais clairement au PV,
L’assemblée générale, après avoir entendu la notamment si les intervenants demandent
lecture des rapports du président, du trésorier expressément qu’elles le soient.
et du commissaire aux comptes sur la gestion
de l’association au titre de l’exercice clos le
31 décembre 2017, approuve les comptes dudit
exercice tels qu’ils lui ont été présentés et donne
quitus aux membres du conseil d’administration
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Deuxième résolution
Cinquième résolution
Sixième résolution
Présents :
M. Ravel, président - Mme Boulanger, secrétaire - Mme Schaoui, trésorière - M. Claux, membre -
Mme Rivière, membre - M. Kieffer, membre
Pouvoir :
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
Melle Arthur à M. Claux
Excusés :
M. Loutre, membre - Mme Valloris, membre
Le quorum étant atteint (la majorité des membres du CA + 1), les décisions prises
sont valides conformément aux statuts
Ordre du jour
À la demande de Mme Rivière, le sujet de l’organisation d’un concert de fin d’année est mis
à l’ordre du jour.
M. le président rappelle que la cotisation 2016-2017 était de 137,20 euros et qu’elle n’a pas
évolué depuis 5 ans. Par ailleurs, il confirme son impression que la mairie s’apprête à baisser
le montant de la subvention versée pour chaque enfant inscrit. Il lui paraît indispensable
de relever le montant des cotisations même si d’autres pistes de financement doivent être
trouvées.
Mme Rivière s’oppose fermement à une augmentation importante des cotisations. Elle
rappelle que beaucoup d’élèves sont issus de familles aux revenus modestes et qu’une trop
forte augmentation, au-delà de 150 euros, les obligerait à abandonner la musique.
M. Kieffer est d’accord avec Mme Rivière et souligne que l’objet de l’association est bien de
démocratiser la pratique d’un instrument.
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
Mme Schaoui, trésorière, souligne qu’elle est bien consciente des problèmes qu’entraînerait
une augmentation des cotisations, mais rappelle qu’il a déjà été difficile de payer les
professeurs en fin de saison.
Mme Rivière déclare que sa proposition d’un concert de fin d’année pourrait permettre de
boucler le budget.
Il est décidé de passer au point suivant de l’ordre du jour.
Mme Rivière expose son idée d’un concert de fin d’année à la salle des fêtes, payant,
rassemblant les familles. Il permettrait de fixer un objectif aux élèves, les valoriserait, et
permettrait de mieux faire connaître l’activité de l’association tout en fournissant des
rentrées financières.
M. le président se déclare peu convaincu qu’un tel concert apporte de quoi financer
l’association de façon significative, même si l’idée est bonne. Mais la première priorité reste
pour lui le financement.
M. Boulanger est d’accord et propose une assemblée générale extraordinaire pour solliciter
l’avis des membres sur le niveau des cotisations et pour trouver des pistes de financement.
À l’unanimité (vote à main levée), la décision de l’organisation d’un concert est remise à une
date ultérieure, après l’assemblée générale extraordinaire dont la date est fixée au 5 juillet
2018. Le président et la secrétaire sont chargés d’effectuer les convocations.
Signatures
Pour que les décisions prises lors d’une assemblée générale (AG) acquièrent une valeur
juridique, des démarches sont à effectuer tant vis-à-vis des membres de l’association que
de ses partenaires ou de l’administration.
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
Il faut tout d’abord procéder à la rédaction du compte rendu. Au minimum, ce doit être
un relevé des principales décisions prises par l’AG ; celles-ci pouvant être formulées sous
forme de résolutions (approbations des rapports, affectation des résultats, élections…).
■G
arder les preuves des votes
Il est très important de donner la liste exhaustive des présents et des pouvoirs en veillant
à archiver la liste d’émargement et les pouvoirs signés par les intéressés. Cette liste consti-
tuera, en cas de contestation, la preuve que le quorum a été atteint et que l’assemblée a
délibéré valablement. Le compte rendu est certifié par le représentant légal de l’association
et devra être approuvé par la prochaine AG. Si les statuts le prévoient, le conseil d’admi-
nistration doit se réunir pour élire les membres dirigeants, l’existence d’un bureau, et
répartir entre eux les différentes tâches nécessaires au bon fonctionnement de l’associa-
tion.
■N
otifier le changement de dirigeants
Pour que les décisions de l’association soient opposables aux tiers, il faut qu’elles soient
dûment déclarées en préfecture. Cette formalité peut se réaliser par courrier, mais égale-
ment en ligne (sur https://www.service-public.fr/associations). La déclaration des nouveaux
dirigeants ainsi que les modifications statutaires auxquelles elle a procédé doivent être
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réalisées dans les 3 mois. Tant que ces changements n’ont pas été déclarés, ce sont les
anciens responsables et les anciens statuts qui sont seuls reconnus. En cas de négligence
de la nouvelle équipe, les anciens dirigeants peuvent parfaitement effectuer eux-mêmes
la déclaration auprès de la préfecture, en produisant le procès-verbal de nomination des
nouveaux dirigeants et la liste mise à jour des personnes chargées de l’administration de
la structure (avec leurs nom, prénoms, nationalité, profession et domicile). Les associations
qui ont un dossier au centre des finances publiques, à l’Insee (en cas de numéro Sirene)
ou à l’Urssaf, doivent aussi les informer des changements intervenus.
■E
ffectuer les déclarations comptables
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
Le résultat comptable de l’exercice doit être affecté dans le fonds associatif dans les fonds
propres du bilan, soit en report à nouveau, soit en réserves. Les associations qui perçoivent
plus de 153 000 € de subventions publiques (rappelons qu’elles ont l’obligation de nommer
un commissaire aux comptes), doivent en outre établir un bilan, un compte de résultat
et une annexe comptable et les publier ainsi que le rapport fourni par le commissaire aux
comptes, sur le site internet de la Direction des journaux officiels.
d’administration entièrement à distance. Voici donc quelques conseils afin que ce type de
réunion se déroule le mieux possible.
On ne le répétera jamais assez, une réunion ça se prépare ; d’autant plus si elle est à dis-
tance. De plus, les sessions à distance doivent rester relativement courtes si vous ne
voulez pas que vos participants décrochent. (Il est plus facile de conserver l’attention des
personnes quand on les a en face de soi). Cela demande donc de bien préparer (et de
respecter) un ordre du jour détaillé afin que la réunion soit efficace.
Prérequis techniques
Pour votre conseil d’administration en ligne, assurez-vous que chaque participant ait à sa
disposition :
-u n casque (pour éviter l’écho dû aux haut-parleurs) ;
- un microphone ou microcasque (évitez les microphones intégrés aux ordinateurs portables) ;
- une connexion internet rapide (ADSL, fibre ou 4G) et avec suffisamment de bande passante
disponible (prévenez vos collègues pour qu’ils ne transfèrent pas de gros fichiers pendant
la réunion) ;
- optionnellement une webcam (vous pouvez en acheter une dans le commerce si votre
ordinateur n’en a pas).
■R
ecueillir des avis en amont
Afin de gagner du temps pendant le conseil d’administration, il peut par exemple être
intéressant de consulter les administrateurs au préalable sur certains points de l’ordre du
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jour. Vous pouvez notamment utiliser un outil de décision collaborative comme Framavox
afin de soumettre des propositions et de recueillir les avis de chacun. Cela vous permettra
de repérer les propositions qui font consensus et peuvent être traitées rapidement ou au
contraire celles qui demandent un débat plus approfondi. Ce genre de questionnement
préalable vous permet d’une part de mieux calibrer votre ordre du jour et d’autre part de
vous assurer que les participants connaissent les questionnements abordés, vous évitant
ainsi de devoir répéter toutes les informations en début de réunion.
Il est également important que les participants connaissent tous l’outil qui sera utilisé
pour communiquer. Il peut parfois être nécessaire d’organiser une formation en amont
(éventuellement à distance si ce n’est pas possible de rassembler tout le monde) afin de
présenter le logiciel.
Le logiciel de visioconférence Skype est relativement performant et facile à utiliser mais
il nécessite de se créer un compte et d’installer le logiciel sur son ordinateur ou son smart-
phone.
Il peut donc parfois être plus simple d’utiliser un service en ligne comme Framatalk qui
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■D
e la méthode
L’animation d’une réunion à distance demande une bonne préparation, parfois plus qu’une
réunion physique. La personne chargée d’animer le conseil d’administration devra bien
connaître l’ordre du jour afin de pouvoir distribuer efficacement la parole. Elle devra
également pouvoir répondre à des questions techniques, par exemple si un participant
n’arrive pas à configurer son micro correctement. Il peut être utile d’avoir à côté de l’ani-
mateur (souvent le président) une personne qui s’occupera plus particulièrement de ces
questions techniques et qui aura reçu pour cela une formation un peu plus poussée à
l’outil. Le président de séance doit se charger de distribuer explicitement la parole aux
différents participants. En effet, à distance, surtout si les participants n’ont pas de webcam,
il peut parfois être difficile de voir si quelqu’un souhaite s’exprimer. De la même manière,
les personnes peuvent avoir du mal à distinguer quand elles peuvent intervenir sans
couper la parole à quelqu’un d’autre. Pensez donc à faire des tours de parole à la fin de
chaque point important de l’ordre du jour afin que chacun puisse exprimer son avis. À
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cause de ces contraintes, il peut être difficile d’animer correctement une réunion en ligne
au-delà d’une dizaine de participants. Si vous avez besoin de recueillir l’avis de plus de
personnes, vous pouvez par exemple diviser votre conseil d’administration en plusieurs
commissions thématiques.
pensez à mettre en place des règles afin de savoir qui parle, par exemple en rappelant son
nom avant de prendre la parole. De plus, si les délibérations de votre conseil d’adminis-
tration ont besoin de s’appuyer sur des documents (rapports, graphiques, etc.), pensez à
bien les envoyer aux participants avant la réunion. Vous pouvez également utiliser la
fonctionnalité de partage d’écran de votre logiciel de visioconférence pour afficher ces
documents pendant la réunion. Cela vous permet de contextualiser vos propos et de
mettre en avant des informations qui concernent la discussion en cours. Attention tout
de même à n’afficher que ce qui est nécessaire pour ne pas distraire les participants avec
trop d’informations.
■C
ompte rendu collaboratif
Comme dans tout conseil d’administration, il est important de prendre des notes de ce
qui se dit afin de pouvoir faire ensuite un compte rendu. Mais dans le cas d’un conseil
d’administration en ligne, vous avez l’assurance que chaque participant aura un ordinateur
devant les yeux. Ça peut donc être une bonne occasion pour proposer une prise de notes
collaborative avec un outil comme Framapad.
Cela peut permettre aux administrateurs de s’investir dans le déroulé de la réunion, tout
en réduisant le risque d’oublier une information importante. Cela n’empêche évidemment
pas de nommer un secrétaire de séance qui sera chargé de superviser la rédaction ainsi
que la relecture du compte rendu.
Voter en ligne
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Il peut arriver que vous ne soyez pas en mesure d’organiser votre conseil d’administration par
visioconférence parce que certains administrateurs n’ont pas une connexion internet d’assez
bonne qualité ou bien parce que vous ne parvenez pas à trouver un créneau qui convienne à
tout le monde. Dans ces cas-là, une des alternatives peut être d’organiser un vote en ligne,
notamment si vous avez une décision à prendre rapidement et que vous ne pouvez donc pas
attendre de rassembler tout le monde. Bien qu’il soit possible de faire un vote par e-mail,
si l’anonymat et le suivi des votes sont importants pour vous, on recommandera plutôt un
logiciel de sondage comme LimeSurvey ou Framaforms.
En créant votre association, vous vous demandez souvent s’il est indispensable d’avoir
immédiatement un local. L’un des dirigeants propose que, au moins pour commencer,
l’association loge à son domicile. C’est évidemment possible, mais à condition de bien
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examiner toutes les conséquences juridiques, financières et fiscales et les incidences sur
votre responsabilité.
■L
e droit
> Avez-vous le droit de fixer le siège de l’association au domicile
d’un dirigeant ?
Oui. Mais il convient de respecter quelques règles. Si le dirigeant est propriétaire de son
domicile, aucune autorisation particulière ne sera nécessaire. Toutefois, s’il s’agit d’un
immeuble en copropriété et si la présence de l’association peut entraîner de nombreux
va-et-vient ou des risques de nuisances collectives, il faudra prévenir et obtenir l’autori-
sation de la copropriété.
Si le dirigeant est simplement locataire de son domicile, il faudra, en toute rigueur, obte-
nir l’accord du propriétaire. Sauf s’il s’agit d’une simple adresse postale, ce n’est pas toujours
facile. Le propriétaire peut en effet avoir les mêmes craintes que la copropriété dans le
cas précédent, une éventuelle sous-location, des difficultés financières, etc.
Dans tous les cas, ce sont les organes dirigeants de l’association et son assemblée générale
qui fixent le siège de l’association qui ne peut donc être décidé qu’en toute transparence.
> Le dirigeant a-t-il le droit de louer une partie de son domicile
à l’association ?
Oui, s’il est propriétaire. Mais il convient d’être précis. Il faudra conclure un bail ou une
convention d’hébergement qui précisera particulièrement la partie du domicile exclusi-
Une personne employée par l’association peut mettre à disposition une pièce de son
appartement pour le secrétariat, l’archivage… Le problème que pose cette situation se
situe vis-à-vis de l’Urssaf. Il y a en effet un risque pour que l’Urssaf considère les sommes
versées au salarié pour la location de la pièce comme un complément de salaire et réclame
des charges sociales sur ces sommes.
Pour parer ce risque, il vous faudrait conclure un véritable contrat de location avec le
salarié pour l’usage de cette pièce, avec toutes les conditions énoncées dans le cas d’un
dirigeant. La situation étant assez complexe, il est recommandé de se rapprocher du
correspondant association de votre Urssaf pour essayer de trouver avec lui une solution.
■L
’argent
> Le dirigeant peut-il percevoir un loyer de l’association ?
Tout est possible en matière de location. On peut donc même établir un bail pour une
pièce quelques heures par semaine et fixer librement un loyer. Mais, étant donnée la
nature des liens entre le bailleur et le locataire et les conséquences que cela peut impliquer,
il convient que ce loyer soit « raisonnable ». Il faut tout d’abord que le dirigeant fasse la
preuve que la pièce qu’il met à la disposition de l’association n’est plus disponible pour
son usage personnel (ce qui sera difficile), et que le loyer convenu avec l’association (qui
devra faire l’objet d’une convention jointe aux comptes de l’association) reste nettement
en dessous des prix du marché. Mais pour ce type de location, cela n’a probablement aucun
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sens puisqu’il n’y a pas réellement de marché. On se fondera donc sur le prix du marché
de la location de l’ensemble du bien et on calculera un loyer au prorata de la surface occu-
pée.
Il faut préciser que l’association court évidemment le risque de voir remettre en cause le
caractère désintéressé de la gestion puisque son président tire un revenu, le loyer, de
l’activité de l’association. Il est probable qu’étant donné les sommes en cause, l’adminis-
tration fiscale restera compréhensive. Encore faudra-t-il avoir respecté des règles de
Tout remboursement de frais doit être fait avec des justificatifs précis et détaillés. Dans
le cas d’une occupation partielle du logement par l’association, seul le téléphone peut faire
l’objet d’une facture détaillée permettant d’identifier ce qui concerne l’association. Mieux
encore, une ligne distincte pour l’association, et facturée à celle-ci, peut être demandée à
votre opérateur téléphonique.
Pour les autres types de frais comme l’éclairage, le chauffage, l’eau, on peut produire des
copies des factures d’électricité, d’eau, de gaz, de fioul, voire d’abonnement à Internet,
etc., et calculer un remboursement proportionnel à la surface et à la durée d’occupation.
Mais, sauf à ce que l’association occupe un lieu de manière exclusive et quasi permanente,
l’évaluation des frais attribuables à l’association fera apparaître une somme dérisoire,
comme dans l’exemple précédent du loyer.
Il est également envisageable que le dirigeant fasse un abandon de créance au profit de
l’association et bénéficie de l’avantage fiscal prévu. Mais mieux vaut consulter les services
fiscaux au préalable pour valider ce montage.
■L
a responsabilité
> Quelle est la responsabilité encourue ?
Renseignez-vous sur d’éventuelles règles de conformité, même pour une activité « paci-
fique » comme un simple stockage d’archives et un travail périodique à un bureau. Surtout,
veillez à ce que les normes ordinaires (contre les risques d’électrocution, d’incendie, etc.)
soient bien respectées.
Le dirigeant et l’association doivent également prendre contact avec leur assureur pour
qu’il prévoie les conséquences pour chacun en matière d’assurance et un avenant aux
contrats. En tout état de cause, les biens de l’association doivent faire l’objet d’une cou-
Oui. On peut même penser que des réunions réduites, comme celles des dirigeants de
l’association (bureau ou conseil d’administration), peuvent être considérées comme des
réunions d’amis dans un domicile de particulier et ne pas nécessiter de précautions par-
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
ticulières. C’est le plus souvent le cas, mais il peut arriver, en cas d’accident, que la res-
ponsabilité de l’association soit également recherchée. Il est donc toujours préférable
d’avoir prévu ce type d’éventualités avec son assureur.
Cette dernière précaution est d’autant plus à observer pour la tenue d’assemblées générales,
toujours plus nombreuses et plus « officielles ». Votre assureur saura vous fixer les
contraintes à respecter et les limites à ne pas dépasser dans le nombre de personnes
accueillies.
salariés, bénévoles, membres, participants aux activités, les mineurs en particulier. Vérifiez
que ces personnes sont couvertes pour les dommages qu’elles subissent et ceux qu’elles
causent.
Faites inclure si possible une clause de « renonciation à recours » dans le contrat pour
éviter que votre assureur ne se retourne contre les aides bénévoles et surtout contre le
dirigeant propriétaire du local pour leur faire endosser le paiement des indemnités.
Oui, rien n’interdit le travail à domicile. Néanmoins, ce n’est pas le propriétaire des lieux
qui est l’employeur mais l’association qui est abritée dans son domicile. Il est donc ici
indispensable que les relations soient clairement définies. Il est préférable que le local de
l’association au domicile du dirigeant lui soit exclusivement réservé. Les conditions de
travail, les règles d’hygiène et de sécurité et les responsabilités de chacun pourront ainsi
être mises en place, respectées et contrôlées le cas échéant.
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
Il est tout à fait possible de rémunérer les dirigeants d’une association, sans pour autant
remettre en cause son caractère non lucratif. Les niveaux de rémunération dépendent du
budget de l’association et sont strictement encadrés. Mais cela peut, en interne comme
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
■R
esponsabilités
Lorsqu’un élu associatif consacre beaucoup de temps et d’énergie à une association, assume
des responsabilités lourdes de gestion de personnel ou budgétaire, intervient dans la
conduite des activités de l’association, il peut légitimement se demander si cette charge
ne mériterait pas une compensation financière. Pour les associations qui en ont les moyens,
proposer une rémunération peut être une option pour rendre les postes à responsabilités
plus attractifs. De même, pour faciliter l’accès des jeunes aux fonctions dirigeantes, une
rémunération peut être une solution. C’est ce que permet la loi du 27 janvier 2017 relative
à l’égalité et à la citoyenneté pour les associations de jeunesse et d’éducation populaire
(voir encadré).
■ I nstruction fiscale
Il existe deux possibilités légales de rémunérer des dirigeants, sans remettre en cause la
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notion de « gestion désintéressée » de l’association. L’une est accessible à toutes les asso-
ciations dans le cadre d’une instruction fiscale de 2006. À l’exception de celles dont les
statuts l’interdisent, les associations ont la possibilité de rémunérer les dirigeants dans
la limite des trois quarts du Smic. Le Smic brut mensuel s’élevant actuellement à 1480,27 €,
la rémunération du dirigeant est plafonnée à 1 110,20 € bruts mensuels. Ces salaires sont
assujettis aux charges Urssaf du régime général de la Sécurité sociale et sont soumis à
l’impôt sur le revenu.
Dans le cadre de l’article 261, 7,1°, d, du Code général des impôts, les associations ayant
des recettes, hors subvention, supérieures à 200 000 euros, ont la possibilité de dépasser
le plafond des trois quarts du Smic en utilisant un autre système dérogatoire (voir enca-
dré). Dans ce cadre, la rémunération mensuelle du président est plafonnée à trois fois le
montant du plafond de la Sécurité sociale (actuellement 3 269 euros mensuels) soit
9 607 euros mensuels. Cette rémunération n’est pas cumulable avec celle de l’instruction
fiscale de 2006.
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
■C
onditions
Pour bénéficier de la tolérance fiscale qui permet de rémunérer les dirigeants tout en
conservant une gestion désintéressée, l’association doit respecter quatre critères : la
transparence financière, le fonctionnement démocratique, l’adéquation de la rémunération
aux sujétions des dirigeants et le respect du plafond de la rémunération. La transparence
financière correspond d’abord à une décision de l’assemblée générale prise à la majorité
des deux tiers des membres présents ou représentés qui fixe, hors de la présence du
dirigeant concerné, le niveau de rémunération. Ces rémunérations des dirigeants doivent
apparaître dans une annexe aux comptes de l’organisme et être présentées à l’assemblée
générale. De plus, la certification des comptes par un commissaire aux comptes devient
obligatoire. Le critère de fonctionnement démocratique correspond essentiellement à
l’élection démocratique des dirigeants et à un contrôle de la gestion de l’association par
ses membres. L’adéquation entre rémunération et sujétions des dirigeants est acquise si
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la rémunération correspond à des responsabilités et une activité effectives.
■C
onfiance
Abandonner le bénévolat des dirigeants associatifs n’est pas une décision seulement tech-
nique. Rémunérer les élus associatifs pourrait présenter le risque de faire apparaître l’asso-
ciation comme une entreprise comme une autre. Cela pourrait démobiliser les adhérents
qui s’investissent bénévolement et altérer la confiance des personnes qui apportent des
de cette loi, ces associations peuvent rémunérer leurs dirigeants quelle que soit l’origine
des ressources de l’association. Cet assouplissement s’accompagne de trois conditions
restrictives : l’instance dirigeante doit être composée de membres dont la moyenne d’âge est
inférieure à trente ans ; ne peuvent être rémunérés que les dirigeants âgés de moins de 30 ans
à la date de leur élection, pour une durée maximum de trois ans renouvelable une fois ; et le
plafond de rémunération est abaissé, il est limité à une fois le plafond de la Sécurité sociale
soit 3 269 euros par mois.
Références
Article 261-7-1°d du Code général des impôts (CGI)
Article L.241-3 du Code de la sécurité sociale (CSS)
Bulletin officiel des finances publiques-impôts BOI n° 208 du 18 décembre 2006 BOI 4H-5-06
Bulletin officiel des finances publiques-impôts BOI – IS-CHAMP-10-50-10-20-20170607 publié
le 7 juin 2017
Article 12 de la loi n° 2017-86 du 27 janvier 2017 relative à l’égalité et à la citoyenneté.
au conflit d’intérêts, il ne s’agit pas d’une infraction mais davantage d’une question de
moralité.
La prise illégale d’intérêt réside dans le fait, pour une personne dépositaire de l’autorité
publique ou chargée d’une mission de service public ou par une personne investie d’un
mandat électif public, de prendre, recevoir ou conserver, directement ou indirectement,
un intérêt quelconque dans une entreprise ou dans une opération dont elle a, au moment
de l’acte, en tout ou partie, la charge d’assurer la surveillance, l’administration, la liquida-
tion ou le paiement.
■P
rise illégale d’intérêt
La prise illégale d’intérêt est un risque encouru notamment par un élu dans le cadre de
l’octroi de subventions à une association. Il s’agit d’une infraction pénale, punie de 5 ans
d’emprisonnement et 500 000 euros d’amende1. En 2008, la jurisprudence a précisé que
des élus locaux détenant un mandat électif et des fonctions de président d’association,
sont soumis à l’obligation de veiller à la parfaite neutralité des décisions d’attribution des
subventions à ces associations. Ainsi, « l’intérêt matériel ou moral, direct ou indirect, pris
par des élus municipaux en participant au vote des subventions bénéficiant aux associa-
tions qu’ils président entre dans les prévisions de l’article 432-12 du Code pénal, qu’il
n’importe que ces élus n’en aient retiré un quelconque profit et que l’intérêt pris ou
conservé ne soit pas en contradiction avec l’intérêt communal »2.
■G
estion de fait
Une personne physique ou morale qui s’immisce dans l’exercice d’une fonction publique
en accomplissant l’un des actes réservés au titulaire de cette fonction comme dans le
maniement de fonds publics sans avoir la qualité pour le faire, c’est-à-dire en agissant
sans être comptable public, se rend coupable de gestion de fait de fonds publics. Il s’agit
d’une infraction punie pénalement. La personne coupable de gestion de faits encourt 3
ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende3. Les élus, les fonctionnaires de l’État
ou de l’administration territoriale mais également les entreprises, leurs dirigeants ou leur
personnel peuvent être déclarés gestionnaires de fait. Dans le secteur associatif, la gestion
de fait intervient lorsqu’une association peut être qualifiée de « transparente » vis-à-vis
de la collectivité, ce qui peut être le cas si l’on relève les critères cumulatifs suivants :
- l’association remplit une mission de service public ;
- les ressources de l’association sont essentiellement publiques ;
- le pouvoir décisionnel au sein des instances appartient surtout à des élus.
Les personnes qui manient les fonds au sein de l’association sont alors considérées comme
des gestionnaires de fonds publics. L’existence d’une association transparente est suscep-
tible d’entraîner l’ouverture d’une procédure devant la chambre régionale des comptes.
La Cour des comptes sanctionne notamment le financement d’actions illégales ou encore
la perception illégale de ressources publiques.
Si le conflit d’intérêts n’a pas de définition légale générale, il a néanmoins été défini par
la loi relative à la transparence de la vie publique4 pour ce qui concerne des élus publics.
Selon cette loi, « […] les personnes titulaires d’un mandat électif local ainsi que celles
chargées d’une mission de service public exercent leurs fonctions avec dignité, probité et
intégrité et veillent à prévenir ou à faire cesser immédiatement tout conflit d’intérêts »5.
Au sens de cette loi, un conflit d’intérêts est une « situation d’interférence entre un inté-
rêt public et des intérêts publics ou privés qui est de nature à influencer ou à paraître
influencer l’exercice indépendant, impartial et objectif d’une fonction »6. Quoi qu’il en
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
soit, à la différence de la prise illégale d’intérêt, le conflit d’intérêts n’est pas une infraction
pénale, même si les situations de conflit d’intérêts peuvent conduire à l’infraction de prise
illégale d’intérêt. En dehors des cas prévus par la loi précitée, le conflit d’intérêts est
davantage une notion faisant appel à la morale qu’à la loi.
■B
onnes pratiques
Du côté de la collectivité, lorsqu’un élu est dans une situation de conflit d’intérêts, la loi
relative à la transparence de la vie publique lui impose de s’abstenir. Ainsi si l’intéressé
est à la tête de l’exécutif local, il doit prendre un arrêté par lequel il précise les procédures
dans lesquelles il entend s’abstenir de faire usage de ses attributions et désigne la per-
sonne qui le supplée pour le traitement de l’affaire. Si l’intéressé a reçu délégation d’attri-
butions, un arrêté du déléguant détermine les questions pour lesquelles la personne
intéressée doit s’abstenir d’exercer ses compétences. Du côté des associations, il est
recommandé de mettre en place des bonnes pratiques internes. Il faut éviter par exemple
qu’une personne signe une convention pour les deux parties comme le prescrit l’article 1161
du Code civil qui prévoit que : « un représentant ne peut agir pour le compte des deux
parties au contrat ni contracter pour son propre compte avec le représenté. En ces cas,
l’acte accompli est nul à moins que la loi ne l’autorise ou que le représenté ne l’ait auto-
risé ou ratifié ». Il faut le plus possible favoriser la collégialité pour les prises de décision
et organiser une transparence comme dans le régime dit des conventions réglementées
(Code de commerce L.612-5). L’association peut aussi prévoir une charte éthique ou
déontologique.
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Votre association doit être assurée pour couvrir ses membres, le public accueilli, les acti-
vités et les biens, toutes choses susceptibles d’engager sa responsabilité. Les packs clés en
main des compagnies d’assurances sont-ils vraiment adaptés aux spécificités de votre
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
■R
esponsabilité civile
Les associations ont une obligation de prudence et de diligence envers leurs membres et
les tiers. Leur responsabilité civile peut être engagée en cas de dommage si la victime,
membre ou tiers, prouve la faute intentionnelle, la négligence ou l’imprudence. Le cas
échéant, l’association devra lui payer des dommages et intérêts.
L’association peut être mise en cause pour inexécution d’obligations liées aux statuts ou
à la sécurité (faute de surveillance, d’organisation, mauvaise évaluation des risques encou-
rus, etc.). Par exemple, une association sportive qui ferait appel à des bénévoles sans
diplôme pour l’encadrement pourrait être poursuivie en cas d’accident pour ne pas avoir
respecté les exigences liées à son statut d’association sportive ou à ses obligations de
sécurité.
Enfin, la responsabilité civile de l’association est également engagée si le préjudice est
provoqué par un objet qui lui appartient (le chapiteau qui s’effondre, une barrière qui
cède, un cheval qui s’emballe, etc.).
■R
esponsabilité pénale
Les associations peuvent être poursuivies pénalement pour crimes et délits contre des
personnes (atteinte volontaire ou non à la vie, à l’intégrité physique, blessure, exposition
à un risque, discrimination) ou contre des biens (abus de confiance, escroquerie, vol, etc.),
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meilleur prix. On le conseillerait plutôt aux associations dont l’activité présente des
risques importants (sport à haut risque, cirque…). Pour des activités vraiment excep-
tionnelles, des garanties spéciales peuvent être envisagées et faire l’objet d’un contrat
séparé.
Dans tous les cas, lisez bien le contrat, particulièrement les clauses d’exclusion et le mon-
tant des couvertures réelles. Et méfiez-vous de certains prix d’appel très bas. En matière
d’assurance, le prix est toujours proportionnel aux garanties offertes. À vous, ensuite, de
faire votre choix.
-P
récisez la taille et la nature des locaux, - Les biens de l’association sont-ils couverts
les moyens de fermeture du mobilier et des s’ils sont placés chez un adhérent ?
locaux. - Faut-il déclarer la valeur d’achat ou
-F
aites l’inventaire des différents biens, en la valeur nette comptable de certains
précisant leur nature, leur ancienneté et matériels (informatique notamment) pour
leur valeur. calculer le montant de la couverture au
-N
e sous-estimez pas la valeur des biens : plus juste, et, dans ces deux cas, comment
leur remboursement se fera sur la base les biens seront-ils remboursés ?
de ce qui a été déclaré. Des assurances - Une décote est-elle systématiquement
particulières sont à prévoir si l’association prévue ?
possède des objets de valeur (tableaux de - Les biens personnels des participants sont-
maîtres, meubles ou instruments d’époque, ils couverts, contre le vol notamment ?
etc.). - L’assurance (responsabilité civile
-D
es extensions de garantie doivent être généralement) couvre-t-elle les bâtiments
envisagées pour le matériel prêté. occupés occasionnellement (lors de
-E
ssayez d’inclure une clause de manifestations, de réunions, d’AG, etc.) ?
renonciation à recours dans le bail ou, le
cas échéant, la convention passée avec
la collectivité propriétaire ; si elle refuse
d’inclure cette clause, il faut prévoir une
garantie adéquate.
-S
oyez vigilant avec les clauses concernant
le matériel informatique, rarement pris en
compte dans les contrats multirisques.
Si l’association possède son propre véhicule, elle doit veiller aux mêmes clauses qu’un
particulier et prendre une assurance « responsabilité civile auto » avec, éventuellement, des
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
Que ce soit parce que comme le dit l’adage on est plus fort ensemble que seul, ou parce
que l’évolution du monde associatif a rendu incontournable l’adhésion à certains réseaux,
vous vous posez peut-être la question de rejoindre un groupement. Mais aujourd’hui, la
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
■S
e fédérer, pourquoi ?
Dans certains cas (sportif par exemple), l’affiliation à une fédération agréée est obligatoire
pour obtenir l’agrément qui permettra de bénéficier d’aides de l’État et pour l’organisation
de certaines compétitions. Les secteurs de l’action sociale et socioculturelle sont aussi
fortement organisés : l’affiliation est une « garantie » pour le partenaire public et facilite
un conventionnement tripartite entre la collectivité, la fédération et l’association locale.
Enfin, l’organisation du monde associatif par les regroupements améliore sa visibilité en
proposant des interlocuteurs « uniques ». La légitimité ainsi développée peut retomber
sur l’association locale, qui « représente » le regroupement sur son territoire.
■R
approchement affinitaire, technique, territorial ?
L’organisation associative s’est construite, petit à petit, au gré des rencontres. Il est bien
difficile de tracer des lignes de partage de la structuration du mouvement associatif. La
meilleure illustration en est le nombre d’adhésions multiples de fédérations à des coor-
dinations…
On peut distinguer quand même quelques dominantes de regroupements, non exclusives
les unes des autres :
- le domaine d’activité (santé et social, éducation populaire, environnement, culture, sport,
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solidarité internationale…) ;
- le type de territoire d’intervention (rural, cadre de vie, quartier…) ;
- le type de public et/ou de porteurs (étudiants, familles, consommateurs, petite enfance,
retraités, handicapés…).
Les modalités de création sont celles d’une association. Les personnes morales membres
doivent être représentées par des personnes physiques mandatées. Par ailleurs, la décla-
ration des administrateurs doit préciser les informations habituelles et le nom de l’asso-
ciation représentée, son adresse (siège social) et la fonction du mandataire en son sein.
Ensuite, l’association a un fonctionnement classique. Seule nuance : la notion de « confu-
sion de gestion et de patrimoine ». Si le groupement impose à ses membres des éléments
revenant à un pouvoir de contrôle de nature à trop lier l’association locale et le groupement,
les difficultés d’un membre ou du groupement lui-même peuvent engager la responsabi-
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
Il faut garder à peut être forfaitaire ou que les objectifs de pourra prendre
l’esprit que l’adhésion assise sur des éléments l’adhésion, une fois part au pilotage du
suppose que le quantitatifs (chiffre définis, sont couverts projet associatif
projet associatif d’affaires, nombre de par les compétences du groupement,
du groupement licenciés, d’adhérents…). du groupement, et il faudra qu’elle
va être porté par Mais aussi obligations qu’ils pourront être porte attention aux
l’association locale. statutaires avec le respect atteints, en examinant statuts, au règlement
Il ne faut pas que de certaines clauses à notamment la réalité intérieur, mais aussi à
cette situation insérer éventuellement dans du positionnement, l’analyse des relations
se révèle les statuts de l’association de l’audience, des entre le groupement
schizophrénique… (qui peuvent aller jusqu’au services mis en place et ses adhérents.
L’adhésion va aussi nom de l’association), des par le groupement. Autant d’éléments
influencer l’image de modes de fonctionnement Cet examen sera qui permettront
l’association auprès (fréquence assemblée réalisé aussi auprès de connaître la
de ses partenaires. générale, droits des des membres du possibilité ou
différents membres…). Il groupement, afin de non de participer
s’agit de mesurer ce que recueillir les avis de aux instances
l’adhésion au groupement structures ayant déjà dirigeantes et les
risque de modifier dans les une expérience de modalités d’élection,
équilibres de l’association, participation à cette les poids relatifs
et si cela est supportable. entité. des différentes
structures au sein
du groupement et la
répartition du pouvoir
entre elles.
Les associations sont susceptibles d’aller en justice comme demandeur ou comme défen-
deur, que ce soit pour leurs intérêts propres ou pour la défense d’intérêts collectifs. Cela
suppose toutefois quelques conditions.
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
■O
rganiser la « capacité à agir » en justice
Comme n’importe quelle personne physique ou morale, une association peut avoir subi
ou provoqué un dommage, avoir commis un délit ou en être victime, être en conflit avec
l’administration, etc. En cas d’atteinte à son patrimoine, de diffamation, de contestation
d’une assemblée générale, etc., elle défend ses propres intérêts. Mais elle peut aussi, du
fait de son objet, avoir à défendre des intérêts collectifs comme la défense des consom-
mateurs, de l’environnement, du patrimoine, etc.
Dans tous les cas, des règles de base s’imposent. Tout d’abord, elle doit avoir été déclarée
en préfecture et publiée au Journal officiel. Ceci fait d’elle une personne morale, indépen-
dante de ses membres, qui a par principe la capacité à agir en justice. Elle doit ensuite
avoir un représentant, comme pour tous les actes accomplis en son nom.
Dans ce domaine, la loi de 1901 laisse une liberté totale aux statuts et les juges les appli-
queront. Il faut donc prévoir expressément dans les statuts qui a le pouvoir de représen-
ter l’association en justice (président, bureau, etc.), et selon quelles modalités (autorisations,
consultations ou non des membres réunis en assemblée générale, du bureau, du conseil
d’administration, etc.). C’est tout particulièrement le cas pour les associations de défense
d’intérêts qui doivent faire figurer dans leur objet la possibilité d’aller en justice et prévoir
l’organisation de cette démarche. En l’absence de précisions, la jurisprudence estime que
les organes de direction et de gestion habituels de l’association ont le droit de la repré-
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senter en justice.
■«
Avoir un intérêt personnel à agir »
L’association, comme tout justiciable, doit avoir un intérêt légitime, personnel et actuel
à agir. Elle ne peut intervenir pour demander la protection d’intérêts qui n’entrent pas
dans le cadre de son activité, de son objet statutaire ou de ses intérêts propres. C’est le
juge qui apprécie, au cas par cas, l’existence de cet intérêt personnel et direct. Enfin, on
tion des consommateurs, il est hautement souhaitable d’obtenir l’agrément des ministères
concernés qui présuppose l’intérêt à agir.
■Q
uelles juridictions pour quelles demandes ?
Au sein de chaque ordre, un premier juge statue sur le litige qui lui est soumis. Si l’une
des parties (ou les deux) est en désaccord avec sa décision, elle peut en faire appel devant
un second degré de juridiction, une cour d’appel (judiciaire ou administrative), qui statue
à nouveau sur les faits et le droit. Enfin, au sommet de chaque ordre règne une cour
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suprême : Cour de cassation pour l’ordre judiciaire, Conseil d’État pour l’ordre adminis-
tratif. Elles sont chargées de trancher définitivement les litiges sur le droit, et non sur le
fond (les faits).
de l’enjeu du litige) est de 7 600 euros. Il ne sera donc pas compétent en deçà de cette
somme et l’affaire sera de la compétence du tribunal d’instance. Si le contentieux ne peut
être chiffré, le TGI sera compétent.
Il statue en dernier ressort en deçà de 3 800 euros, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’appel
possible. Devant le TGI, la représentation est obligatoire, vous devrez recourir aux services
d’un avocat. Il se chargera du choix du tribunal ainsi que du suivi de la procédure.
Le tribunal d’instance (TI) est chargé, de façon générale, de tout le contentieux en premier
ressort qui n’est pas affecté à une autre juridiction par la loi, dans la limite de 7 600 euros.
Il a également une compétence spéciale, sans limitation, en matière de baux d’immeubles,
de crédit à la consommation, de contentieux de voisinage et de contentieux civil en matière
de diffamation et d’injure, quand les juridictions pénales ne sont pas saisies. Il statue en
dernier ressort en deçà de 3 800 euros, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’appel possible. L’assistance
par avocat n’est pas obligatoire, mais elle reste conseillée si votre contentieux est un tant
soit peu complexe.
Le conseil de prud’hommes est compétent pour trancher tout litige individuel survenant
entre employeurs et salariés à l’occasion d’un contrat de travail ou d’apprentissage, que
ce soit pour sa conclusion, son exécution ou sa rupture. Le conseil de prud’hommes est
compétent quel que soit le montant du litige. Il statue en dernier ressort en deçà de
3 720 euros, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’appel possible. Les parties au procès doivent en
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Le tribunal des affaires de Sécurité sociale (TASS) est compétent pour le contentieux avec
les caisses de Sécurité sociale et l’Urssaf. En cas de litige, vous devrez préalablement saisir
la commission de recours amiable. Le TASS ne pourra être saisi que si vous souhaitez
contester la décision de cette commission. Le TASS est compétent quel que soit le mon-
tant du litige et il statue en dernier ressort en deçà de 3 800 euros. Le principe est celui
de la comparution personnelle des parties. Mais celles-ci peuvent se faire assister ou
représenter par un avocat, un travailleur salarié ou un employeur exerçant la même pro-
fession ou un représentant d’organisations syndicales.
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
Les associations peuvent avoir à faire aux tribunaux de commerce, même si, par principe,
seules les juridictions civiles sont compétentes à leur égard. Les tribunaux de commerce
sont compétents pour les contentieux concernant les commerçants et les actes de com-
merce. Les tribunaux de commerce sont compétents pour tout litige, quel que soit son
montant. Le taux de ressort est fixé à 3 800 euros, et aucun appel n’est possible à l’encontre
d’un jugement portant sur des demandes d’un montant inférieur. La représentation par
un avocat n’est pas obligatoire. Il est possible de se faire représenter ou assister par toute
personne munie d’un pouvoir spécial, c’est-à-dire un mandat de représentation prévu
expressément pour l’instance en justice.
■T
ribunaux pénaux
> Tribunal correctionnel
■T
ribunaux administratifs
> Tribunal administratif
Le tribunal administratif (TA) est compétent pour tous les contentieux avec l’administra-
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
Que vous repreniez les rênes d’une association en sommeil, que vous souhaitiez mobili-
ser vos adhérents ou, tout simplement, que vous éprouviez le besoin de faire le point par
rapport à votre projet initial, un bilan global de votre structure s’impose (projet, ressources,
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
activités…). Mais pour ne pas sombrer dans l’autosatisfaction ou, a contrario, un pessimisme
démobilisateur, une bonne méthode est essentielle.
■P
ourquoi faire un diagnostic du projet ?
Votre projet initial prévoyait de mettre en valeur le patrimoine culinaire du Cher. Or vous
avez découvert la boulette d’Aven bien trop méconnue. Vous pensiez disposer éternelle-
ment des subventions de la municipalité. Or le changement de majorité vous a convain-
cu de la nécessité de mettre en œuvre des activités commerciales pour dégager vos propres
ressources. L’équipe dirigeante initiale avait verrouillé les statuts de votre association
sportive pour éviter l’entrée de jeunes jugés trop instables. Mais il est difficile d’obtenir
des subventions du ministre de la Jeunesse et des Sports… Vous aviez créé votre associa-
tion pour couvrir un besoin social non satisfait. Et il existe maintenant un service public,
deux entreprises privées et treize autres associations sur ce secteur, alors que d’autres
besoins ne sont toujours pas remplis… Autant de situations où il semble pertinent d’inter-
roger le projet et les pratiques de votre association.
■U
n travail d’équipe…
Que vous effectuiez cet autodiagnostic strictement en interne ou que vous fassiez appel
à une personne extérieure à l’association, il doit rassembler les points de vue de tous ses
acteurs : élus, salariés, bénévoles… La constitution d’un comité de réflexion élargi est un
gage certain de réussite et d’objectivité. Il est également important de réunir des anciens
■…
à faire en deux temps
Un questionnaire doit être dressé. Il sera individuellement renseigné par chacun des
membres de la commission et rempli rapidement. Préférez à ce stade ne pas répondre à
une question plutôt que de « bloquer » dessus indéfiniment. La non-réponse est parfois
riche d’enseignements. D’autant qu’une fois ce travail « personnel » effectué, une longue
séance commune d’évaluation qualitative vous attend. Il s’agira alors de présenter le plus
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
■Q
uelles activités, quels partenaires,
comment et pourquoi ?
En premier lieu, le questionnaire doit permettre d’apprécier la cohérence entre les activi-
tés développées et les objectifs généraux de l’association. Il doit également permettre de
juger de l’opportunité ou de la légitimité d’intervenir sur tel secteur, auprès de tel public,
de travailler avec tels partenaires, etc., compte tenu des ressources, des compétences, du
fonctionnement de l’association, etc. Les outils et documents des pages suivantes vous
permettront d’établir un premier diagnostic, mais partiel ; n’oubliez pas les sources docu-
mentaires.
Détailler autant que nécessaire. Seules les grandes catégories de questionnements sont
listées dans les tableaux ci-après. On peut et on doit les détailler autant que de besoin en
fonction des particularités de chaque association. L’évaluation dans chaque domaine
annexe au projet (activités, moyens humains et matériels, communication avec le public
et les partenaires, etc.) peut faire en soi l’objet d’un audit approfondi. Il ne s’agit dans ce
qui suit que d’une approche globale afin de compléter l’information sur la cohérence du
projet.
Lorsque chacun a rempli ses fiches d’évaluation, il faut réaliser la synthèse des réponses
à chaque question et la reporter sur une fiche collective. Il est plus fructueux de le faire
collectivement afin que chacun puisse, si nécessaire, préciser ses réponses. Cela permet
également de discuter, s’il y a lieu, des points de vue contradictoires.
Évaluation du projet
À l’origine Évolutions Que faire ?
jusqu’à aujourd’hui
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Évaluation du partenariat
Quels sont les partenaires Quelle est la forme de Chacun des partenariats
institutionnels indispensables à la chacun des partenariats ? est-il :
réalisation du projet : - s ubvention ; - f acile ?
- la commune ? -m ise à disposition de - difficile ?
- le département ? matériel ; - occasionnel ?
- la région ? -m ise à disposition de - autre.
- un ou des ministères (lesquels) ? personnel ; Quel est le degré
- un ou des organismes sociaux - autres. de dépendance de
(lesquels) ? Chaque partenariat l’association à chacun
Depuis combien d’années ces nécessite-t-il : des partenaires ?
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La plupart des associations sont créées pour mettre en œuvre des activités sur le long
terme. Mais les dirigeants, eux, changent. Pour ne pas mettre en danger le projet associa-
tif, le passage de relais doit être organisé rigoureusement.
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
■A
nticiper la relève
Le changement de dirigeants est parfois lié à l’activité même. Ainsi en est-il, par exemple,
des associations d’étudiants ou des « junior entreprises » où les étudiants en charge du
fonctionnement de l’association quitteront leur fonction dès l’obtention de leur diplôme,
des crèches parentales que les parents quittent quand les enfants entrent à l’école, et des
associations de parents d’élèves, quand les enfants quittent l’école.
Dans d’autres associations, le turn over est moins important. Mais, s’il ne concerne pas
l’ensemble des adhérents, le départ de titulaires de postes clés tels que ceux de dirigeants,
président, trésorier, secrétaire mais aussi de responsables d’activités peut poser des pro-
blèmes de continuité dans le fonctionnement et dans l’action de l’association.
Dans un cas comme dans l’autre, il importe, pour maintenir l’activité sans à-coups,
d’anticiper la « relève ».
■O
rganiser la transition
De manière générale, il est bon de renouveler les instances de direction à une assemblée
générale prévue assez longtemps à l’avance pour que cela corresponde à un moment
stratégique de la vie de l’association, quand « anciens » et « nouveaux » peuvent se ren-
contrer, pourquoi pas lors d’un moment de convivialité.
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Si possible, une transition sera ménagée, d’une part en évitant un renouvellement total
des membres du comité directeur ou du bureau, d’autre part en mettant en place des
personnes « pivots » qui accompagneront certains dossiers d’une équipe à l’autre. Si tout
cela n’est pas possible, il restera aux nouveaux membres à se « débrouiller » tout seul, ce
qui leur sera d’autant plus facile que cette situation aura été anticipée et que les dossiers
seront en ordre, prêts à être repris « sans transition ».
sont collectivement responsables de l’association. Dans ces associations sans président, les
membres du conseil d’administration se répartissent les différentes tâches de gestion et de
direction de l’association. Cette répartition des rôles est discutée collectivement et chacun,
au sein du conseil d’administration, informe les autres de ses démarches.
Dès lors, un changement dans l’équipe dirigeante est moins crucial et pose moins de
problèmes de passation de dossiers, tout le monde étant au courant. Pour autant, les
étapes décrites dans les pages suivantes concernent également les associations à direction
collégiale.
■L
e « recrutement » des remplaçants
On peut distinguer deux types de fonctions dans une association : celle de dirigeant et celle
de responsable d’activité. La première est en général définie, plus ou moins bien, dans les
statuts : président, trésorier, secrétaire. La deuxième, souvent uniquement établie dans les
faits, est tout aussi importante.
Dans de nombreuses associations, ces deux fonctions relèvent bien souvent des mêmes
personnes. Il est important d’établir un descriptif du poste de la même manière qu’une fiche
de poste pour un emploi salarié. Cela permet de :
- clarifier les fonctions à assurer impérativement ;
- pouvoir envisager de répartir différemment les fonctions à tenir ;
- assurer une totale transparence dans l’engagement qu’auront à assumer les futurs rem-
plaçants.
Si une fonction paraît trop lourde à un remplaçant potentiel, rien n’empêche « d’éclater »
cette fonction entre plusieurs personnes. La charge étant moins lourde, les éventuels
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candidats pourront être plus nombreux. Dans ce cas, il faudra simplement veiller à une
bonne cohésion entre les personnes et à une bonne transmission de l’information.
■L
a transmission des éléments de connaissance,
expertises et savoir-faire
Une association, rien qu’en existant, acquiert une « mémoire ». Quelle qu’elle soit, consé-
quente ou non, cette mémoire ne doit pas se volatiliser afin d’éviter d’avoir à « réinventer
le fil à couper le beurre » à chaque changement de titulaire des différents postes, et de
laisser ainsi se perdre des connaissances qui garantissent la poursuite de l’association.
« Les paroles s’envolent, les écrits restent ». Il est donc nécessaire, là aussi, de veiller à
prendre par écrit tout ce qui est réalisé au sein de l’association. Concernant les obligations
statutaires et réglementaires, la démarche est bien définie, encore faut-il veiller à la res-
pecter. Concernant les activités mises en œuvre, il n’est pas certain que toutes les asso-
ciations assurent un suivi écrit de leurs actions.
■L
e respect des engagements pris
L’association est amenée à prendre des engagements avec différents partenaires. Ils
peuvent être de nature très différente : contrat de location d’un local, convention de mise
■L
es formalités statutaires et administratives
liées au changement des organes de direction
> La déclaration en préfecture
Si vous devez repartir de zéro, il faudra vous renseigner auprès du bureau des associations
de la préfecture ou de la sous-préfecture du département qui détient le dossier de l’association.
Vous disposerez ainsi des statuts, du JO, du récépissé, de la liste des dirigeants, information
minimum à avoir pour fonctionner.
pouvez avoir accès directement au dossier, faire des photocopies ou vous les faire com-
muniquer par correspondance. Une fois en possession de ces précieux documents, vous
pourrez procéder statutairement (et en lisant les statuts…) au renouvellement des instances
puis en faire la déclaration à la préfecture.
Se faire conseiller
Dans tous les cas, faites-vous conseiller par des spécialistes : pensez bien entendu aux
représentations départementales ou régionales de vos fédérations si vous êtes affiliés, mais
sachez aussi vous adresser aux autres ressources locales : DDVA, maisons des associations,
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
point d’appui, CIVA, CRIB… Sans oublier les conseillers juridiques ou avocats spécialisés
dans la vie associative. Enfin, pour les associations employeurs, faites appel pour la tenue de
votre paie à un tiers de confiance de l’Urssaf ou à un expert comptable qui vous permettra de
vous simplifier beaucoup les opérations lors des changements de responsables.
Une association naît, vit… et meurt. Des milliers d’associations s’éteignent chaque année
sans que leur disparition fasse l’objet de démarches en bonne et due forme. Dissoudre
n’est en effet pas obligatoire légalement. Voici comment et pourquoi il est préférable
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
■L
es cas de dissolution
La dissolution judiciaire peut être prononcée par le juge pour objet illicite ou irrégularités
de déclarations, en cas de conflit grave entre les adhérents et en cas de cessation de paie-
ments. Ce cas est heureusement rare. La dissolution peut également être statutaire.
L’association avait un objet (la construction d’une bibliothèque par exemple) dont la
réalisation, ou son échec, met un terme à l’existence même de l’association. Le plus sou-
vent, la dissolution a simplement lieu « faute de combattants ». Les adhérents ne sont
plus assez nombreux ou motivés, ne s’entendent plus ou manquent de moyens financiers :
l’association « s’éteint » d’elle-même.
■D
issoudre… pour éviter les problèmes
Dissoudre n’est pas obligatoire et souvent les responsables d’associations ne régularisent
rien et laissent l’association en sommeil. Ce n’est pas sans risque. En effet, les biens de
l’association, si minimes soient-ils, vont être en « déshérence ». Des risques d’appropria-
tion illicite existent, des créances ou des dettes risquent de ne pas être payées, des contrats
de ne pas être honorés. Tous ces faits peuvent amener une accumulation de contentieux
sans personne pour y faire face. Ajoutons que des contrôles administratifs (impôts et
Urssaf) peuvent avoir lieu, dans le respect des délais de prescription, même si l’association
n’a plus d’activité. Autant de problèmes qui relèvent de la responsabilité des derniers
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dirigeants déclarés en préfecture, même s’il y a bien longtemps qu’ils ne sont plus inter-
venus dans la gestion de l’association…
■R
éunir une AG avant tout
La loi n’énonçant aucune règle sur la dissolution, il convient de se pencher sur ce que
disent vos statuts et de s’y conformer expressément. S’ils ne disent rien, ou presque, il
est important de réunir une assemblée générale. Étant donnée la nature des décisions à
En cas de silence des statuts, un délai de convocation de 15 jours doit être respecté. On
prendra particulièrement soin d’indiquer sur la convocation l’ordre du jour et les résolu-
tions à prendre, et d’y rappeler les conditions de quorum et de majorité pour que ces
résolutions soient valablement adoptées. Si les statuts n’indiquent rien, appliquez les
règles d’usage, à savoir pas de quorum et décisions prises à la majorité.
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
Si la première réunion n’a pas rempli les conditions requises en nombre de participants,
une seconde assemblée, dont les conditions sont moins contraignantes, doit être convo-
quée. Faites signer une feuille de présence à l’entrée de l’assemblée générale. Cet état
permettra d’établir que la condition de quorum est remplie et d’attester de la présence
des adhérents. Procédez ensuite à l’élection d’un président et d’un secrétaire de séance.
■L
a dissolution en 10 étapes
> Résolutions de l’assemblée
Au préalable
Elle doit recueillir le plus large suffrage. S’il s’agit simplement d’une lassitude des dirigeants
et d’une faible majorité d’adhérents alors qu’une importante minorité tient à perpétuer
l’association, il est peut-être possible de « passer la main ». Il faut donc s’assurer que la
majorité des adhérents ne souhaite réellement pas la continuation de l’association, quelles
que soient leurs raisons.
La résolution soumise au vote et portée sur procès-verbal n’a pas besoin d’être motivée.
Elle peut prendre la forme la plus succincte : « L’assemblée générale décide la dissolution de
l’association. Cette résolution est adoptée par XX voix pour, YY voix contre et ZZ abstentions. »
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
La reprise d’apports
Certains adhérents peuvent avoir apporté à l’association des biens (matériel, fonds de
roulement, etc.) qu’ils souhaitent reprendre si l’association disparaît. Vos statuts peuvent
avoir fixé précisément les règles de reprise. Vérifiez que les apports effectués avec droit
de reprise sont mentionnés dans les procès-verbaux des conseils d’administration ou des
assemblées générales qui les ont officialisés.
Enfin, l’assemblée générale peut décider de rendre des apports effectués initialement sans
droit de reprise. Dans ce cas, il faut s’assurer que les statuts ne l’interdisent pas et que
l’identité de l’apporteur et la nature de l’apport sont certaines. L’association ne peut en
aucun cas rendre un apport à quelqu’un d’autre que l’apporteur.
La résolution soumise au vote doit être assez complète : « L’assemblée générale décide de la
restitution des apports suivants :
- restitution d’un chapiteau (figurant dans l’inventaire des biens de l’association) à M. Félix
Ménager ; apport fait avec droit de reprise le 12 mars 1985 ;
- r estitution d’un ordinateur à Mme Angélique Sarraut ; apport fait sans droit de reprise ;
- etc.
Cette résolution est adoptée par XX voix pour, YY voix contre et ZZ abstentions. »
Il s’agit de décider de ce qui sera fait des biens de l’association restants une fois la liqui-
dation achevée. La loi de 1901 stipule qu’un bien de l’association ne peut en aucun cas
être attribué à l’un de ses adhérents, et a fortiori que l’ensemble des biens ne peut être
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partagé entre les membres. Les statuts peuvent indiquer les règles de la dévolution des
biens mais, généralement, il reste toujours à l’assemblée générale à préciser les choses,
sinon à les élaborer complètement si les statuts sont muets.
Elle doit donc désigner le ou les destinataires des biens restants. C’est le plus souvent une
autre association œuvrant dans le même domaine. Mais ce n’est pas obligatoire. Il peut
s’agir de n’importe quelle association, d’une collectivité locale, d’un établissement public,
voire même d’un particulier.
La première tâche des liquidateurs est de mettre à jour la comptabilité et de faire l’état de
tous les interlocuteurs financiers avec lesquels une clôture de compte est nécessaire. Il
faut ensuite payer tous les fournisseurs qui ne le sont pas encore et demander le règlement
de toutes les créances non encore recouvrées : cotisations en retard, factures clients, solde
de subvention, etc. Dans le même temps, résiliez tous les contrats passés par l’association :
bail, assurance, électricité, eau, téléphone, etc.
Licenciement du personnel
Si l’association est fiscalisée et/ou si elle emploie des salariés, il faut informer l’adminis-
tration fiscale et les organismes sociaux de la dissolution. Une déclaration récapitulative
des données fiscales et sociales et le règlement des dernières impositions et cotisations
vous seront demandés. La clôture d’un dossier est souvent délicate.
Un rendez-vous avec les personnes chargées de votre dossier à l’Urssaf et aux impôts
s’avère le plus souvent très utile. Fréquemment, vous continuerez à recevoir les formulaires
habituels à remplir. Armez-vous de patience et retournez-les « sans objet » en rappelant
votre dissolution et vos démarches antérieures.
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
Après avoir restitué les apports conformément à la décision de l’assemblée générale, vous
n’avez plus qu’à dresser l’inventaire des biens restants (matériels ou financiers) et à les
donner à l’organisme désigné par l’assemblée générale contre un reçu de cette dévolution.
Vous pouvez enfin demander la clôture du compte bancaire.
Vous devez rédiger un rapport détaillé des opérations de liquidation à destination des
derniers responsables de l’association. Aucune règle formelle n’est fixée pour ce rapport,
mais n’hésitez pas à énumérer chacune des démarches nécessaires et les montants en
cause. Ce rapport sera conservé et permettra d’éviter toute contestation.
La formulation doit :
- rappeler l’assemblée générale de dissolution et les résolutions complètes votées ;
- constater que la liquidation a été menée à son terme conformément aux résolutions et
la date de la clôture de liquidation.
Enfin, déclarer cette dissolution en préfecture et la publier au Journal officiel n’est pas
obligatoire. Mais puisque vous avez réussi à aller jusque-là et que la procédure est gratuite,
autant aller au bout.
toute demande de renseignements (notamment pour les salariés). Vous devez donc conserver
les archives de l’association au moins 5 ans, et si possible ne jamais jeter le livre d’entrées
et sorties du personnel.
La loi n° 2014-856 relative à l’économie sociale et solidaire (ESS) du 31 juillet 2014 prévoit
de nouvelles dispositions pour les fusions et met ainsi fin à un vide juridique en instituant
un véritable régime des fusions. Elle instaure notamment de nouvelles obligations sur le
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
déroulé du processus.
2 mois
Arrêter le projet de l’opération de fusion
Quoi ? Quand ? Qui ?
Les associations qui 2 mois au moins avant la date Le projet doit être arrêté
participent à une opération des délibérations des organes par les personnes chargées
de restructuration doivent décidant de l’opération de l’administration des
établir un projet de fusion, associations participant
de scission, ou d’apport à l’opération (conseil
partiel d’actif d’administration ou
bureau, selon les statuts de
l’association)
Le CE et le CHSCT
doivent être informés
du projet de l’opération
Sollicitation d’un
commissaire à la fusion,
à la scission ou aux apports
le cas échéant
Documents à fournir
• Titre, objet, siège social, copie des statuts en vigueur
• Extrait de la publication au Journal officiel de la déclaration des associations à la préfecture
• Motifs, buts et conditions de l’opération
• Le cas échéant, titre, objet, siège social et statuts envisagés de la nouvelle association résultant
de l’opération
• Le cas échéant, une copie des demandes tendant à la poursuite d’une autorisation administrative
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ou d’un agrément
• Désignation et évaluation de l’actif et du passif ainsi que des engagements souscrits
de la publication du dernier
avis pour former opposition
au projet
Documents à fournir
• Titre, objet, siège social, date de déclaration, identifiant au répertoire national des associations et
numéro Siren des associations concernées
• Le cas échéant, titre, objet et siège social de la nouvelle association
• Date d’arrêté du projet et date prévue pour la réunion des organes délibérants devant statuer sur
l’opération
• Désignation et évaluation de l’actif et du passif ainsi que des engagements souscrits
30 jours mini
Informer les membres
Quoi ? Quand ? Qui ?
Chaque association participant 30 jours au moins Chacune des associations
à l’opération doit mettre à la avant la date des délibérations participantes doit publier
disposition de ses membres, des organes décidant cet avis
au siège social ou sur son de l’opération, et au plus tard
site internet, un ensemble le jour de la publication
des documents de l’avis
Documents à fournir
• Intégralité du contenu du projet de l’opération
• Le cas échéant, rapport du commissaire à la fusion
• Le cas échéant, liste des établissements des associations participantes
• Identité des membres chargés de l’administration de chaque association participante
• Extrait des délibérations des organes délibérants de toutes les associations participantes arrêtant
le projet de fusion
• Comptes annuels des 3 derniers exercices et budget de l’exercice courant des associations
participantes
• Conditions de transfert des contrats de travail
• Le cas échéant, avis du comité d’entreprise
la date d’effet
peut avoir lieu le jour
du traité de fusion ou un jour
ultérieur (3)
Documents à fournir
• Intégralité du contenu du projet de l’opération
• Le cas échéant, rapport du commissaire à la fusion
• Le cas échéant, liste des établissements des associations participantes
• Identité des membres chargés de l’administration de chaque association participante
• Extrait des délibérations des organes délibérants de toutes les associations participantes arrêtant
le projet de fusion
• Comptes annuels des 3 derniers exercices et budget de l’exercice courant des associations
participantes
• Conditions de transfert des contrats de travail
• Le cas échéant, avis du comité d’entreprise
(1) Q
uand doit-on faire établir un rapport d’un commissaire à la fusion, à la
scission ou aux apports ?
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Lorsque la valeur totale de l’ensemble des apports est au moins égale à 1 550 000 euros,
les associations participantes doivent faire appel à un commissaire à la fusion, à la scis-
sion ou aux apports. Les organes délibérants devront procéder à l’examen établi par
le commissaire aux apports avant la prise de décision.
(3) D
ate d’effet de l’opération
Le traité de fusion, de scission ou d’apport partiel d’actif finalement approuvé par les
organes délibérants fixe la date d’effet de l’opération. Cette date peut être le jour du
traité de fusion ou un jour ultérieur.
Si le traité de fusion ne spécifie rien, il s’agira :
- en cas de création d’une association nouvelle : de la date de publication au Journal
officiel de la déclaration de la nouvelle association ;
- en cas de modification statutaire soumise à une approbation administrative : de la
date d’entrée en vigueur de celle-ci ;
- dans les autres cas : de la date de la dernière délibération ayant approuvé l’opération.
En savoir plus
- Décret n° 2015-832 du 7 juillet 2015 concernant les modalités de restructuration
entre associations.
- Décret n° 2015-1 017 du 18 août 2015 concernant les conditions dans lesquelles un commis-
saire à la fusion, la scission ou aux apports établit un rapport.
- « Comment fusionner des associations ? », Associations mode d’emploi n°158, avril 2014.
Chaque association doit conserver les documents concernant sa création, son fonction-
nement, ses locaux, sa comptabilité et la gestion du personnel. Les délais de conservation
varient en fonction de la nature ou du type de document à conserver.
@TERRITORIAL - 13-09-2019 10:29:04 Ip: 172.30.3.136 Identification: MANGOUA Charlotte Yolande
■D
ocuments fondamentaux
■F
onctionnement interne
Les comptes rendus et rapports produits par les instances statutaires (conseil d’adminis-
tration, assemblée générale, etc.), les feuilles de présence à ces réunions, les listes des
adhérents, les coordonnées de tous les membres successifs élus, les bulletins d’adhésion
et les rapports du commissaire aux comptes doivent aussi être conservés de façon illimi-
tée. Un justificatif des décisions prises peut être exigé par les administrations ou par les
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organismes sociaux, pour les demandes d’agrément, de subvention ou pour les besoins
d’un contrôle de l’utilisation des fonds. De même, les contrats de bail, d’assurance des
locaux, la convention de mise à disposition du local par son propriétaire (apparentée à
un bail), les titres de propriété et actes de ventes doivent être gardés tout au long de la
vie de l’association.
et des montants versés pour la vérification de la part du fisc, de la légalité des réductions
d’impôts consenties à ces donateurs.
En savoir plus
- Loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association.
- Ordonnance n° 2015-904 du 23 juillet 2015 portant simplification du régime des
associations et des fondations.
2018 (GPA 3)
Le guide du président d’association
Le guide du président d’association sportive
2017 (GPA 4) 2018 (GPA 24)
Comprendre et tenir la comptabilité Le guide du secrétaire d’association
de votre association 2018 (GPA 26)
2014 (GPA 5)
Les bénévoles et l’association
Subventions, dons, cotisations 2017 (GPA 27)
2012 (GPA 6)
Mairie et association
Votre association et les impôts 2018 (GPA 29)
2018 (GPA 7)
La loi ESS expliquée aux associations
Bien rédiger les statuts 2014 (GPA 30)
de votre association
2017 (GPA 8) Comment se porte votre association ?
Guide d’autodiagnostic
L’embauche et la gestion du personnel 2017 (GPA 31)
dans les associations
2018 (GPA 9)
Le guide pratique du trésorier
d’association
2018 (GPA 10)
Créer et gérer son association
Coll. Fiches pratiques
2018 (GPA 12)
Modèles et formulaires associatifs
Coll. Fiches pratiques
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Nom............................................................ Prénom...........................................................
Association..........................................................................................................................
Adresse.................................................................................................................................
................................................................................................................................................
Code postal..........................................................................................................................
Ville........................................................................................................................................
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• IBAN : FR76 1382 5002 0008 7764 4349 551 – Bank identification code (BIC) : CEPAFRPP382
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