Trade Marketing
Trade Marketing
Trade Marketing
Rabat- Souissi
Le Trade Marketing et le B to B
Eythrib Fatima
Azzahra
Essaadi Maryem
Sommaire :
Introduction
1. Historique et définition
2. Objectifs du Trade Marketing
3. Enjeux du Trade Marketing
Conclusion
Bibliographie
Le Trade Marketing et le B to B
Introduction
1) Historique et définition :
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a) Facteurs d’émergence du Trade Marketing :
L'histoire des rapports entre producteurs et distributeurs peut être ordonnée en quatre
grandes périodes :
Avant 1950, les rapports entre industriels et distributeurs étaient relativement équilibrés en
raison soit de l’émiettement de l’offre et de la demande, soit de la longueur de la chaîne de
distribution où les nombreux intermédiaires atténuaient le risque d’un éventuel conflit car il
ne pouvait y avoir d’affrontement direct. Par ailleurs, les produits étaient la propriété
exclusive des producteurs grâce à la maîtrise des technologies de transformation des
matières premières. En effet, les commerçants étaient de petites entreprises servant un
marché géographiquement limité. Il s’approvisionnait soit localement auprès de petits
producteurs, soit par l’intermédiaire de grossistes qui faisaient écran entre eux et les
industriels.
Les années 1950-1960 sont marquées par la domination des fabricants qui, devenant, de
grandes unités industrielles (multinationales telles Colgate, Procter and Gamble , Unilever…),
découvrent et utilisent les outils du marketing moderne. S’adressant directement au
consommateur, , ces groupes considèrent les commerçants comme un passage obligé de
leurs produits mais aussi comme un intermédiaire neutre quant aux produits qu'ils
distribuent. Forts de puissance de leurs marques, ils se contentent de concéder aux
commerçants le droit de vendre leurs produits en leur imposant un certain nombre de
contraintes.
Par ailleurs, la grande distribution est même allée jusqu’à créer ses propres marques,
appelées MDD : Marque De Distributeur, fabriquées le plus souvent par de grands
industriels, mais concurrençant directement leurs propres marques nationales. Grâce au
MDD, le distributeur se rapproche du consommateur final ; il contrôle la relation avec celui-
Le Trade Marketing et le B to B
ci car il dispose instantanément de l'information la plus riche sur les comportements d'achat
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de ses clients.
Durant cette période, le pouvoir du distributeur est d’abord lié au volume des ventes qu’il
peut réaliser et surtout à la part que représentent ses achats dans les ventes du producteur.
Néanmoins, les enseignes ont fait des efforts notables en matière de marketing et de
positionnement. Pour certains produits, l’image acquise par le distributeur le rend presque
incontournable. Exemple : Coca Cola.
A partir des années 1990-2000, on observe un changement de climat dans les relations entre
industriels et commerçants, se traduisant par la volonté d’un nouvel équilibre entre
producteurs et distributeurs qui s’engagent dans des actions de collaboration. Deux types
d’explications peuvent être donnés à cette évolution :
1) Les effets pervers du système promotionnel : En effet, pour vendre au meilleur prix, le
distributeur cherchait à acheter le moins cher possible et profitait donc des offres
promotionnelles proposées par l’industriel. Ces offres promotionnelles arrivant de manière
récurrente, ils prenaient l’habitude d’acheter massivement à ces occasions afin de disposer
de suffisamment de stocks pour tenir jusqu’à la prochaine période promotionnelle.
Néanmoins, le coût de stockage de ces produits promotionnels pouvait provoquer des coûts
de stockage élevés (coût d’entrepôt et immobilisation des capitaux).
Dans ce contexte, industriels et distributeurs ont dû trouver une solution pour sortir leur
épingle du jeu. Ils ont adaptés leurs modes de fonctionnement en vue d’atteindre plus
efficacement le client final. Les distributeurs ont ainsi orienté leurs raisonnements marketing
en termes de cible, positionnement et stratégie d’enseigne. Les industriels quant à eux ont
Le Trade Marketing et le B to B
plutôt orienté leurs stratégies vers un marketing du distributeur c'est-à-dire mieux connaître
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leur client intermédiaire que sont les distributeurs. C’est la naissance du Trade Marketing.
b) Définitions :
« Idéalement, le Trade marketing propose de substituer à la négociation conflictuelle
une aire de partenariat ; quelle que soit la largeur du sens que l’on donne au concept,
ce dernier aboutit à un marketing au distributeur, enseigne par enseigne » Jean Noël
Kapferer
« Une volonté de l’industriel et du distributeur d’intégrer les contraintes et les
objectifs de leurs partenariats respectifs, afin de mieux répondre aux attentes des
consommateurs » Procter & Gamble
« Ensemble d’actions qui ont pour objet de mieux identifier, planifier, gérer le
processus de distribution afin d’optimiser l’utilisation des ressources de l’entreprise
et d’obtenir un avantage compétitif durable »
« Etat d’esprit commun à des fabricants et à des distributeurs ayant pour objectifs
de mieux satisfaire les besoins et attentes des consommateurs, d’améliorer leur
rentabilité et leur position compétitive en tenant compte mutuellement de leurs
contraintes et de leurs spécificités.»
Avantages :
Distributeur Fabricant
Diminution des ruptures de stock Plus grande stabilité des relations
Economie de logistique Baisse des conflits commerciaux
Hausse des ventes car meilleure gestion du
linéaire
La nature des relations existantes entre l’industriel et le distributeur a fait que l’approche
transactionnelle a été pour un longtemps adoptée, les mutations de l’environnement
économique et les changements qui ont affecté le comportement d’achat ont poussé les
intervenants tout au long de la chaine à revoir la nécessité d’élaborer un partenariat visant à
réduire les couts, l’optimisation de l’échange des informations afin de satisfaire le client
final.
Le Trade Marketing permet aussi d’acquérir pour les fabricants une meilleure image et
d’avantage de proximité avec leurs distributeurs, ce qui permet dans certains cas de
constituer un avantage concurrentiel assez significatif, l’application du Trade Marketing peut
contrebalancer le poids des plus gros distributeurs dans un secteur d’activité donné en
apportant des moyens Marketing à des distributeurs n’ayant pas toujours les moyens d’avoir
leurs propres équipes Trade Marketing internes.
Les experts Marketing ne cesseront jamais de le répéter : Le Trade Marketing est avant tout
un état d’esprit, et non pas une simple démarche ou politique à mettre en place. Ce constat
inclut plusieurs mutations et métamorphoses à générer au niveau de la structure
organisationnelle interne des différents intervenants dans ce processus et qui visent à
devenir « partenaires », certains diront que cette vision de partenariat est un peu
euphorique car l’établissement d’une relation WIN,WIN comme le cherche à mettre en
valeur le concept du Trade Marketing, car le monde des affaires et la présence sur un
marché de concurrence imposent toujours l’existence naturelle d’une situation de rivalité,
d’autres diront plutôt que le Trade Marketing est l’art de trouver cette balance entre l’état
Le Trade Marketing et le B to B
L’enjeu du Trade Marketing dans le B to B c’est que la négociation dans ce canal laisse place
au partenariat, où selon Jean Noel Kapferer dit que : » Idéalement, le Trade Marketing
propose à substituer à la négociation conflictuelle une aire de partenariat, quelle que soit l
largeur du sens qu’on donne au concept, ce dernier about à un marketing au distributeur,
enseigne par enseigne ».
Le Trade Marketing n’est plus un luxe, mais est devenu une nécessité, il apporte une valeur
ajoutée avec des plans d’entreprise fondés, complets et structurés, en tenant compte des
stratégies du fabricant et du distributeur.
Le Trade Marketing et le B to B
Marketing dans le B to B
Le Trade Marketing et le B to B
Les enseignes de distribution ont le grand avantage d’avoir sur leur territoire la rencontre
entre le produit et le client, les informations qu’elles détiennent grâce à cette rencontre est
d’une telle importance que la maitrise des technologies d’informations devient une priorité
pour le distributeur et l’industriel, qui leur permettent de mesurer leur part de marché et
leur positionnement face à leurs concurrents, d’autant plus que le détient de l’information
est toujours une force et peut être utilisé comme argumentaire incontournable dans la
négociation.
L’EDI a une utilisation courante dans le B to B, mais c’est surtout dans les grandes
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entreprises qui sont en mesure de s’en servir, et c’est surtout le secteur de la Grande
distribution qui y trouve sa grande satisfaction, L’EDI améliore les relations avec les
partenaires commerciaux. Cependant il faut savoir qu’il est indispensable d’avoir une grande
coopération avec eux ainsi qu’ une analyse approfondie pour transmettre, interpréter et
traiter avec succès les transactions de manière automatisée. Lorsqu´ils reçoivent des
données plus exactes et plus complètes lors de la réception, les fournisseurs peuvent assurer
des livraisons correctes et ponctuelles à leurs clients tout en réduisant les frais liés aux
retours de marchandises erronées. L´amélioration du niveau de service client a tendance à
attirer de nouveaux clients et à augmenter le nombre de commandes des clients existants.
Ce tableau démontre à quel point l’industriel et le distributeur pourront bénéficier et tirer
des gains énormes de l’EDI :
Industriel Distributeur
Couts logistiques : Délais d’approvisionnement ××
Diminution des frais de stockage (usine et × ×××
entrepô t)
Amélioration des prévisions de vente ××× ××
Frais de gestion administrative : couts de ×× ×××
traitement
Diminution des erreurs et litiges ×× ××
Diminution des retards de paiement ×××
Accélération de la prise en compte des nouvelles ××× ×
Fiches-produits
Meilleure réaction à la demande ×× ×
Gestion optimisée de linéaire × ×××
Réduction des ruptures de stocks ××× ×××
Le scanning :
Les sociétés de panels ont déjà développé leurs outils scanning, et les enseignes qui ont mis
du temps pour en comprendre l’utilité, on déjà mis en place des bases de données produits
qui recensent la totalité des Gencod des produits référencés chez elles. L’objectif étant de
mettre en vigueur un réapprovisionnement automatique assisté par ordinateur limitant en
conséquence les ruptures de stock.
Selon Kotler & Dubois « Calcul du profit réel dégagé par produit à partir de l’évolution des
coûts directement imputable à ce produit, depuis son stockage jusqu’au son linéaire. »
Pour l’industriel :
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o Permet de pouvoir mieux adapter son produit dans sa taille, dans sa forme, dans sa
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gamme ….
o Permet de mieux ajuster sa politique commerciale à la réalité du terrain.
o Permet de calculer la rentabilité des marques en y intégrant des éléments des flux
logistiques, rotation au point de vente ou même délais de paiement.
Pour le distributeur :
o Permet de prendre la marge brute d’une famille et à en défalquer les budgets publi-
promotionnels des fournisseurs afin d’aboutir la marge nette.
o Permet de soustraire le coût logistique, l’entrepôt au magasin, les frais financiers et
le coût d’occupation du magasin.
b) La logistique :
La logistique est l’ensemble des techniques visant à assurer dans les meilleurs couts et délais
la mise en place et la circulation des facteurs de production et des produits finis.
L’importance de la logistique dans l’industrie découle du souci qu’a l’industriel de réduire les
couts sur sa chaine débutant de la production, la manutention en arrivant à
l’approvisionnement. Une problématique s’impose dans le fait que certaines entreprises
voient leurs sorties d’usine augmenter aussi progressivement que leurs concurrents mais
voient en même temps leurs ventes diminuer au profits des mêmes concurrents, c’est là où
intervient la Trade Marketing, il faudrait que l’industriel soit plus attentif au mode de
stockage et de livraison chez l’enseigne de distribution, la correction des
dysfonctionnements qui pourront être déduits de cette observation, comme la lisibilité
insuffisante des codes barres à cause d’une impression mal placée, ou une mauvaise
préparation des commandes, pourrait générer des économies de couts assez considérables.
Le " B to B " permet aussi de consulter les catalogues d'achats et les appels d'offres des
membres adhérents du site, comme le propose le site CPGmarket.com, créé par Danone et
Nestlé, puis rejoint par Henkel. Un tel site permet l'amélioration des échanges de données
informatisées entre fournisseurs et acheteurs, c'est-à-dire l'homogénéisation et
l'optimisation des systèmes informatiques de chaque pays et de chaque secteur. Ainsi il
rendra possible une optimisation des chaînes logistiques (" Supply Chain ") et proposera la
planification de l'offre et de la demande par les fournisseurs et les acheteurs et la gestion
des activités logistiques. Outre ces fonctions logistiques, le site via Internet offrira, par
exemple, la possibilité de mise en ventes aux enchères traditionnelles d'excédents de stocks
à un grand nombre de sociétés.
Comme pour le " B to C ", les entreprises mettent à la disposition des adhérents des sites où
le paiement électronique est sécurisé. Le " B to B " permet de réduire le nombre de
transactions et donc de simplifier le paiement et la logistique de ces flux financiers. Ainsi les
entreprises réalisent des économies en termes de frais de transaction.
Les entreprises préfèrent se focaliser sur leur cœur de métier, qu'elles maîtrisent
pleinement. La plupart des entreprises ont donc un intérêt grandissant pour
l'externalisation, notamment de la logistique. Cette dernière permet ainsi aux entreprises de
réaliser des économies de gestion de leur chaîne logistique. Le " B to B ", favorisant le suivi
global des produits depuis leur production jusqu'à leur livraison, est un facteur catalyseur
d'externalisation de l'activité logistique.
Une grande incertitude entoure les conséquences du category management pour les
membres du canal de distribution car peu de travaux de recherche ont abordé les bénéfices
réels de la mise en place du category management.
Tout d’abord, une brève définition du category management s’impose : selon la définition
apportée par définitions.marketing.com, Le category management est « une procédure
d’optimisation des ventes d’une catégorie de produits qui est généralement menée
conjointement par une enseigne et un ou plusieurs fabricants industriels. Les délimitations
des catégories de produits correspondent généralement à un univers de consommation
comme par exemple les produits liés au petit déjeuner. L’objectif de l’approche par
catégories est de mieux répondre aux besoins du consommateur sur chaque univers ».
Dans le cadre du category management, les catégories de produits sont vues comme des
domaines d’activité stratégique (DAS). Le category management est plus large que le simple
merchandising, car il dépasse les problématiques d’allocation d’espace de vente et prend en
compte la satisfaction optimale des besoins des consommateurs, il est généralement
considéré comme une des composantes de l’ECR.
On peut classer les bénéfices obtenus par les industriels en bénéfices économiques et
stratégiques. Les bénéfices économiques résultent des réductions des coûts de transactions
et/ou des augmentations des ventes. Les bénéfices stratégiques résultent de la capacité de
l’industriel à exploiter les opportunités offertes par la relation. Ces bénéfices peuvent être
évalués en termes d’amélioration de la relation avec le distributeur et en termes de
développement de nouvelles ressources et compétences. Par ailleurs, la mise en place du
category management conduit les distributeurs à rationaliser les assortiments et le nombre
des industriels avec lesquels ils vont travailler. La réduction la plus forte du nombre des
Le Trade Marketing et le B to B
industriels a lieu dans les catégories dominées par les marques de distributeur comme les
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produits frais et les produits laitiers. Ainsi, les distributeurs vont travailler dans ces
catégories uniquement avec quelques grands industriels qui sont souvent incontournables
dans la catégorie respective, tandis que les autres industriels vont subir la perte des ventes.
Cependant, une recherche plus récente montre un impact positif de la mise en place du
category management sur la performance économique des industriels mesurée comme la
croissance des ventes et des profits dans la catégorie. Les principaux enjeux stratégiques des
industriels de la mise en place du category management sont l’amélioration de la relation
avec le distributeur et le développement des compétences à travers l’apprentissage
organisationnel.
Tout d’abord, la mise en place du category management implique une interaction accrue
entre le personnel du fournisseur et du distributeur pour comprendre l’environnement du
distributeur, le comportement du consommateur et ses préférences. Cela amène les
industriels à développer des connaissances spécifiques pour la relation. Les acteurs
apprennent à se connaître et vont accepter d’aller plus loin dans la coopération.
Par ailleurs, le category management favorise la création des routines inter-
organisationnelles d’échanges des connaissances qui permettent le transfert, la combinaison
et la création des connaissances spécifiques. En effet, la grande diversité des références ne
permet pas aux distributeurs de disposer d’une compétence très élevée pour l’ensemble des
produits. Ainsi, ils vont déléguer la réalisation d’études et l’élaboration des plans et des
tactiques de la catégorie aux industriels, en échange d’informations sur le marché détenues
par le distributeur grâce à sa proximité des marchés. Ces informations de plus en plus
nombreuses vont permettre une amélioration de l’expertise marketing des industriels.
Le distributeur, pour bénéficier de cette compétence, va poursuivre les projets de category
management avec l’industriel, car l’accès aux compétences complémentaires est la raison
même des relations inter-organisationnelles. Elles permettent aux partenaires de créer de la
valeur qu’ils n’auraient pas pu créer individuellement. Ainsi, on peut penser qu’une relation
durable pourra s’instaurer entre l’industriel et le distributeur.
L’impact par contre de l’application du category management sur les rapports de pouvoir
dans le canal de distribution est relevable, Les ressources dont dispose un membre du canal
pour influencer les décisions de l’autre, représentent les bases de son pouvoir. Les sources
du pouvoir peuvent être : la récompense, la contrainte, l’expertise, la légitimité et la
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référence. Pour faire face au pouvoir des distributeurs, les fournisseurs peuvent développer
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un contrepouvoir. Le contrepouvoir est un pouvoir aussi, étant donné qu’il modifie le
comportement d’autrui et se base sur les mêmes sources que le pouvoir. Les fournisseurs ne
disposent pas de la même étendue des sources que les distributeurs pour développer un
contrepouvoir, mais nous avons voulu comprendre dans quelle mesure la mise en place du
category management permet aux industriels de développer leurs sources de pouvoir et
d’équilibrer le pouvoir dans le canal de distribution.
Les compétences acquises dans le cadre du category management respectent certaines
exigences : la compétence a de la valeur car elle permet de mieux gérer la catégorie de
produits et de mieux répondre aux besoins des consommateurs ; elle est rare étant donné
que dans la plupart des cas un seul industriel est choisi comme capitaine de catégorie,
ensuite, les compétences acquises dans le cadre du category management sont difficilement
imitables ou substituables eu égard à leur caractère tacite et à la complexité des interactions
qu’elles mettent en œuvre.
Ceci dit , il y a les enjeux de la négociation commerciale qui poussent les distributeurs à
divulguer le moins possible d’informations aux industriels, et en grande distribution, toutes
les techniques sont utilisées : remise en cause des résultats de panel avancés par le
fournisseur, refus de donner les chiffres de ventes, jeux de pression… “L’information, c’est le
pouvoir, résume un industriel. En conservant ses données internes, le distributeur détient
des informations que l’autre n’a pas et qu’il pourra utiliser pendant la négociation à titre de
menace”. Une stratégie défensive qui fait encore office de règle chez certains. Une position
dont les raisons sont également économiques, car tant que la consommation était porteuse,
industriels et distributeurs parvenaient à se développer, chacun de leur côté, sans avoir à
collaborer.
Plusieurs facteurs ont facilité l’émergence de l’ECR, dont la faible croissance du marché de
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l’alimentaire, la concentration grandissante des producteurs et des distributeurs, et surtout
les relations difficiles déjà existantes entre ces derniers, mais surtout l’évolution des
mentalités avec de moins en moins de barrières interentreprises, ainsi que la rapide
évolution des technologies dans les entreprises industrielles et les enseignes de distribution.
Ce schéma démontre les différentes barrières qui peuvent exister entre les fonctions et
entre les entreprises :
L’ECR permet l’optimisation des décisions production, logistique, marketing qui sont prises à
partir d’une information pertinente et partagée, il intervient sur quatre chantiers :
l’optimisation des assortiments grâce à une compatibilité des systèmes merchandising,
ensuite l’optimisation des approvisionnements par la réduction du temps et des couts de la
ligne production au rayon et l’amélioration de la productivité des stocks, puis l’optimisation
des promotions par la maximisation de l’efficacité promotionnelle du distributeur et enfin
l’optimisation du lancement de nouveaux produits et accroitre la vitesse de leur diffusion
pour l’industriel.
Grace à l’économie de cout générée par l’ECR, ce dernier peut constituer un avantage
concurrentiel pour les entreprises déjà opérant avec réussite dans ce domaine, néanmoins, il
faut se garder de croire que l’ECR va idéaliser les rapports entre producteurs et distributeurs,
car même si cela implique une transparence dans l’échange d’informations entre ces
Le Trade Marketing et le B to B
Pour réussir sa démarche ECR, il faudrait impliquer le plus haut niveau hiérarchique dans
l’entreprise, savoir changer les mentalités et vaincre les barrières internes en sachant
susciter et entretenir un bon climat de coopération, l’industriel devra savoir s’imposer
comme leader de sa catégorie ou le fournisseur privilégié, consulté par le distributeur à
propos de l’aménagement de la catégorie des produits concernés, et l’enseigne devra savoir
s’imposer comme l’entreprise pilote dans la mise en place des chantiers de l’ECR.
L’ECR est un moyen de promouvoir un climat plus coopératif certes, mais les rapports
producteurs-distributeurs restent conflictuelles par nature même si quelques alliances
stratégiques s’imposent, les relations sont différentes selon que les distributeurs négocient
avec des multinationales, des PME, des agriculteurs ou des coopératives agricoles, les
pouvoirs publics peuvent intervenir à ce niveau pour régulariser les déséquilibres.
Ceci dit, l’industriel n’est pas tout à fait démuni face au distributeur, il peut mettre en avant
l’innovation de ses produits, ses qualités, leur notoriété et leur image de marque, son degré
de compétitivité face à la concurrence et aussi l’excellence de sa logistique.
Pour les tarifs appliqués, les remises et ristournes à déduire du tarif appliqué sont négociées
entre les industriels et les distributeurs, alors que les remises sont des avantages
Le Trade Marketing et le B to B
D’autres définitions sont nécessaires pour mieux comprendre l’encadrement des rapports
entre industriels et distributeurs :
Des Conditions Générales de Vente (CGV), document présenté par l’industriel à ses
clients, elles comprennent : le barème de prix, les réductions de prix à caractère
quantitatif ou qualitatif et les conditions de règlement ;
Des Conditions Particulières de Vente (CPV), qui peuvent être négociées pour mettre
en relief la spécificité des services rendus comme les services logistiques,…
La Discrimination tarifaire qui est le traitement différencié de clients présentant les
mêmes caractéristiques ;
La Différenciation tarifaire qui impose un traitement différencié justifié par une
contrepartie.
5) Les 4P du Trade Marketing ou la Trade Mix :
a) Supply Chain (coopération commerciale)
Donc on peut dire que dans le mix Trade-marketing, la variable Supply Chain est identifiée
clairement.les enjeux se situent pour le distributeur soit :
La coopération marketing est l’adaptation du produit par une conception partagée et une
démarche conjointe en termes de marketing pour accroître la fonction d’utilité du
consommateur. Dans cette coopération, l’échange relationnel s’inscrit dans la durée, les
investissements (création de valeur distinctive) et les gains (financiers, commerciaux et
coûts) sont partagés.
o Il crée une valeur distinctive pour les deux contractuels(le producteur /distributeur).
o Elles prennent le client au centre de la coopération
o Elle inclut les prévisions des ventes, les consommations réelles, la connaissance des
stocks sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, les plannings de production
et de distribution.
c) Merchandising :
Son but selon Keppner, c’est proposer le Bon produit, au Bon endroit, en Bonne quantité, au
Bon moment, au bon prix avec la Bonne information.
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b. Présentation: c’est implanter, disposer et exposer les produits dans les meubles de vente
de façon à être reconnue par le consommateur. Les trois paramètres d’implantation des
produits sur un linéaire portent sur :
o le linéaire : est la répartition des produits par familles et sous familles de produits
dans les rayons. C’est aussi le dernier contact des produits avec le consommateur
avant l'acte d'achat. C'est pourquoi qu’il faut :
avoir un linéaire suffisant dans les rayons(les ventes s’accroissent avec le linaire) ;
optimiser la présence et la visibilité des produits en rayon et faciliter la prise en main.
Le Trade Marketing et le B to B
o le facing : est l'unité de visualisation d'un produit, vu de face, sur une tablette de
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présentation.
o les têtes de gondoles : est l’emplacement situé en bout de rayon et donnant sur les
allées de circulation principales et pour certaines sur l’allée centrale. La mise en tête
de gondole est négociée entre le fournisseur et le distributeur et s’accompagne
généralement d’une opération promotionnelle et de la mise à disposition de mobilier
de PLV.L’impact sur les ventes d’une mise en tête de gondole peut être très fort.
o et les îlots : est un meuble de PLV autour duquel la clientèle peut circuler et au sein
duquel le produit est accessible de tous cotés. Les îlots sont par exemple souvent
utilisés en grande distribution dans la zone promotionnelle située à l’entrée du point
de vente.
La publicité sur le lieu de vente : est l'art d'utiliser de façon pertinente et efficace, sur le lieu
même de la vente, les techniques de communication (au sens large) et les techniques et
matériels publicitaires (dans un sens plus précis). Son objectif est de promouvoir un produit
ou un service sous différentes formes :
Elle favorise grandement les achats d’impulsion qui peut se présenter sous multiples
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formes : affichettes, drapeaux, kakémonos, présentoirs, stands, bornes, écrans vidéo, etc.
d) La promotion :
1. Promotion sur les prix (offre spéciale, couponnage, vente à prix coûtant, vente par lot
et les soldes).
2. Promotions par objet (prime directe, échantillon, prime différée).
Ventes liées Offres de vente conjointes de deux ou plusieurs articles, souvent complémentaires, à un prix exceptionnel
Offres de 27 Remboursement total ou partiel d’un ou plusieurs articles, sur demande du consommateur et sur la base de
remboursement preuves achat
(ODR)
Bons de réduction Titres donnant droit à une réduction déduite en caisse sur un ou plusieurs articles déterminés
(BR)
Bons d’achat (BA) Titres donnant droit à une réduction en caisse sur des achats faits dans le magasin émetteur
Essais gratuit Techniques permettant de faire essayer le produit sans débours financier pour le consommateur
Jeux et concours Compétitions à caractère ludique fondée sur l’espérance de gains importants.
Offres sur carte Offres réservées aux porteurs de cartes émises par des enseignes
Offres n’utilisant pas de techniques mais participant à une démarche promotionnelle
Offres diverses
producteur Nessespresso et
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L’enseigne Carrefour
Le Trade Marketing et le B to B
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INTRODUCTION
Nespresso S.A. est l'une des filiales du groupe Nestlé, leader mondial de l'agroalimentaire,
de la nutrition et du bien-être, qui enregistre la croissance la plus rapide.
Un des éléments moteurs de Nespresso est également « de mêler les ingrédients du haut de
gamme dans son offre produit, sa relation client et dans ses boutiques ».
Sa stratégie repose essentiellement sur la commercialisation des machines. C’est bien par
l’achat d’une machine que le client va pouvoir entrer dans le « système Nespresso » : il
devient automatiquement membre du club, achète les capsules, fait appel aux divers
services...
Malgré l’étendue des réseaux de distribution, Nespresso ne détient que 2% du marché des
machines. Pour pouvoir prétendre à une croissance de 45% des ventes par an.
Le Trade Marketing et le B to B
Aujourd’hui, la société s’intéresse aussi bien aux marchés du grand public (B-to-C) que des
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professionnels (B-to-B) et s’attache à constamment dépasser les attentes des
consommateurs.
Nespresso doit élargir et démocratiser sa distribution auprès d’un plus large public et donc
s’ouvrir aux grandes surfaces alimentaires.
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Le challenge réside dans la conservation d’une stratégie haut de gamme. Il est bien entendu
hors de question de descendre en gamme que se soit dans la politique de produit, de
communication ou des services.
Nespresso SA doit collaborer avec une enseigne dont les codes et les valeurs se rapprochent
de son business plan, de sa stratégie marketing. Après avoir réalisé un benchmarking des
enseignes potentielles (Auchan, Attac, Leclerc…), nous avons opté pour Carrefour.
Synthèse :
En quarante ans, le groupe Carrefour est devenu un leader de la distribution dans le monde.
Deuxième distributeur mondial et premier distributeur européen, il développe aujourd’hui
Le Trade Marketing et le B to B
Cette enseigne représente alors un potentiel certain pour Nespresso SA qui ne cesse de se
développer à travers le monde et dont la notoriété est établie. Quant à Carrefour qui
recherche à augmenter le panier moyen par client et qui souhaite augmenter son nombre de
références tout en proposant des produits de qualité, ce dernier a aussi tout intérêt à
coopérer avec Nespresso.
Aussi, Carrefour semble communiquer certaines mêmes valeurs que Nespresso, à savoir
celles de :
- La satisfaction client
- L’innovation
- Le respect de l’environnement
- La confiance
- L’honnêteté et l’éthique
Pour les raisons citées précédemment, les dirigeants de Nespresso conseillés à collaborer
avec le groupe Carrefour.
C’est aux équipes commerciales de Nespresso d’établir un CA prévisionnel, de mettre en
avant leur vision commune, les futurs gains mutuels pour convaincre la centrale d’achat «
Carrefour » de référencer les machines Nespresso dans les linéaires des Hypermarchés.
L’objectif est de mieux satisfaire les besoins et attentes des consommateurs, d’améliorer
leur rentabilité et leur position compétitive ; la collaboration est bel et bien « win to win ».
a) Politique de produit
Machine simple d’utilisation et peu onéreuse : la Krups.
- Système Thermobloc
Même si cela n’est pas encore d’actualité, il faudra penser à mettre en scène les capsules de
café près des machines. Envisager un packaging promotionnel attractif pour inciter l’achat
impulsif. Une idée : Nespresso est partenaire des événements sportifs et culturels ; nous
pourrions créer des boites pour capsules hautement qualitatives en forme de ballons, balles,
oscars…toujours en relation avec l’événement du moment.
Exemples : Boule de Bowling, Balle de Golf, Balle de Tennis , Ballon de Basket, Ballon de
Hand, Ballon de Foot, Ballon de Volley, Ballon de Rugby, Balle de baseball, Gant de Boxe,
Boule de billard, César, Oscar…
Grâce au cross-selling, si un client achète une machine Krups, il obtiendra une réduction sur
son prochain achat de capsules.
Le Trade Marketing et le B to B
b) Politique de prix
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La fourchette de prix des machines Nespresso est très large ; elle peut s’étendre entre 149 et
1749 euros.
Dans notre situation, le but est de proposer une machine à un prix attractif se rapprochant
de la barre psychologique des 150 euros afin d’augmenter sensiblement le volume des
ventes de machines (il faut privilégier la quantité vendue au détriment du profit).
- Lors d’un achat, Nespresso pourra opter pour une stratégie de Cross-selling. De cette
manière, nous incitons les nouveaux clients à se procurer rapidement de multiples dosettes
et accessoires.
- Enfin, les clients auront des facilités de paiement grâce à la carte Pass de Carrefour.
c) Politique de distribution
Au sein de chaque enseigne Carrefour, nous pouvons noter plusieurs entrées possibles.
L’une d’entre elles se trouve à proximité du rayon du petit électroménager.
Nespresso doit saisir cette opportunité et référencer sa machine Krups dans ces linéaires ; sa
visibilité sera optimale. Pour notre partenaire Carrefour, un nouveau produit du standing de
Nespresso conforte son image d’innovateur.
seront de cette manière ajustées. Objectif : politique des flux tendus pour éviter d’engendrer
des 36
coûts supplémentaires.
Enfin, pour augmenter ses chances d’être référencé à Carrefour, Nespresso devra apporter
une qualité de service très élevée comme l’augmentation des délais de livraisons, la lisibilité
et traçabilité des données ou la simplification des procédures de commande et de
facturation.
d) Politique de communication
Le Trade Marketer de Nespresso devra identifier au préalable les principales périodes
d’impression des prospectus à thématique forte de chacune des enseignes Carrefour.
Une fois l’opération montée, la force de vente aura pour mission de revendre l’opération
dans les points de vente de chaque enseigne Carrefour, en liant le nombre de primes à
affecter à chaque magasin à la quantité commandée.
- Pour assurer la visibilité de l’action, mettre en scène la Krups dès l’entrée du magasin avec
des PLV et kakémonos qualitatifs. Le but est de créer un environnement (en collaboration
avec Dimension 4 et/ou Euro RSCG) du même standing qu’un salon professionnel.
- Jeux concours : Rappel que Nespresso cible est aisée, adepte des mouvements artistiques
et recherche à se faire plaisir. Une fois par mois, Nespresso fera gagner un voyage. Le
gagnant, tiré au sort, partira via les compagnies aériennes déjà partenaire de Nespresso
et/ou Carrefour; nos chanceux clients pourront déguster et découvrir de nouveaux crus
Nespresso.
La force de vente devra former et contrôler les animateurs qui distribueront les bulletins de
participation aux concours, les bons de remboursement. Ces animateurs seront également
chargés de faire découvrir le fonctionnement de la machine mais aussi faire déguster
plusieurs types de café.
A l’issue de cette analyse et des retombées enregistrées par cette action, on peut aisément
décidé d’arrêter, de renouveler ou de faire évoluer l’opération pour l’année à venir, si
nécessaire.
Exemple, dans la rubrique « où acheter votre machine Nespresso, le plus près de chez vous
», rajouter les points de ventes Carrefour.
En s’associant avec une enseigne comme Carrefour, Nespresso SA a toutes ses chances de
relever son défit : atteindre une croissance de 45% par an pour les 3prochaines années.
Nespresso devra toujours entretenir une relation gagnant/gagnant avec son distributeur afin
de ne pas compromettre sa crédibilité, son positionnement et son image haut de gamme
auprès de sa clientèle.
Aussi, il sera judicieux de faire un bilan trimestriel pour s’assurer de l’efficacité de la stratégie
mise en place.
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Conclusion
L ’investigation a mis en évidence que les industriels qui
souhaitent contrôler les décisions concernant leur production
doivent fonder leur interaction avec les distributeurs sur
l’expertise dont ils sont en possession. Pour développer ce pouvoir
d’expertise, ils doivent améliorer leur compréhension du
comportement des consommateurs, développer leurs marques et
collaborer tout d’abord dans la partie logistique. Cette analyse
permettra également aux responsables des distributeurs d’élaborer
des arguments supplémentaires pour convaincre les industriels
réticents à s’engager dans la démarche Trade Marketing.
Le Trade Marketing et le B to B
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Bibliographie
La Distribution, Delphine Dion et Isabelle Sueur, éditions
DUNOD.
Trade Marketing : Industriels-Distributeurs : Les voies de la
coopération, Alain Picot, éditions DUNOD.
Lendrevie J., Lévy J. et Lindon D., Le Mercator, 8e édition,
Dunod, 2006.
www.definitions-marketing.com
www.scribd.com
www.marketing.etudiant.com
www.slideshare.com
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