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INTRODUCTION GENERALE
1. PRESENTATION DU SUJET
Au cours des dernières décennies, le monde a connu un développement rapide des
échanges de biens et de services ainsi que les marchés des capitaux et des services financiers entre
les pays à travers le monde. Certes, il n'existe pas de monnaie internationale, la participation aux
échanges internationaux oblige les pays à convertir leur monnaie nationale contre une autre, cette
conversion se réalise sur le marché des changes en fonction du taux de change.
Avec l’avènement du régime de change flottant dans certains pays comme le nôtre,
les taux de changes sont victimes des évolutions et une volatilité très élevée, tout cela a suscité de
nombreuses questions quant à leurs déterminants.
A l’instar des autres pays, la dynamique des taux de changes influence fortement la
situation macroéconomique en RDC à travers l’ouverture de son économie. Le taux de change
devient un outil majeur pour l’adaptation aux conditions extérieures. Son impact sur le plan social
se fait de plus en plus sentir : augmentation des prix des produits domestiques, baisse du pouvoir
d'achat ; etc. L’économie congolaise est beaucoup plus extravertie, l’insuffisance des exportations
entraîne un mouvement ondulatoire du taux de change d’équilibre qui sert d’indicateur de mesure
avec le reste du monde, car il doit être maintenu à un niveau optimal.
Braquant nos regards sur cette nécessité à apporter des solutions adéquates en
rapport avec cette angoisse ; nous avons constaté que le taux de change fait la une de l’actualité
économique congolaise. Pour ne pas contourner cette difficulté, nous nous sommes proposé
d’analyser ses déterminants. Comment expliquer cette variation en défaveur de la monnaie
congolaise ? Telle est la grande préoccupation qui nous a beaucoup plus intéressé et incité à porter
notre étude sur « les déterminants du taux de change face à la politique monétaire en RDC »
dans un cadre très spécifique car nous n’analyserons que le franc congolais face au dollar
américain.
2
2. REVUE DE LITTERATURE
La détermination du taux de change se fait sur un marché et le taux de change se
révèle comme le prix d’une devise en termes de monnaie nationale. Deux catégories de cours
peuvent être distinguées : le cours au comptant et le cours à terme. La formation des taux dépend
fondamentalement du régime de change en vigueur et du système monétaire international qui
prévaut, Il résulte de la confrontation d’une offre et d’une demande de monnaie. Les variations du
taux de change ne sont pas dues au hasard ou aux fantaisies des spéculateurs internationaux. Les
déterminants des taux de change sont pour l’essentiel de nature économique et financière. A l’heure
actuelle, la demande et l’offre des monnaies découlent principalement des opérations économiques
dont les échanges commerciaux et les mouvements de capitaux.
La détermination du taux de change fait l’objet d’une vaste littérature tant théorique
qu’empirique. La question de l’évolution du taux de change reste un point incontournable de
l’analyse économique.
Les questions du taux de change de nos jours, dans les pays en développement sont
au cœur de la gestion des politiques économiques et des indicateurs macroéconomiques.
Dans son histoire, le phénomène taux de change a connu plusieurs évolutions. L’une
de grands changements est la création des institutions de breton Wood et le fonds monétaire
international a été à deux volets l’initiateur de mise en place d’un nouveau régime de change.
Les recherches du FMI dans le domaine du taux de change sont passées par trois
étapes :
La première étape est partie de 1945 à 1960 ; elle est caractérisée par l’intéressement
au comportement du taux de change suite aux recherches des chercheurs du FMI.
Enfin la troisième étape, à partir de 1985, l’objectif pour ces chercheurs est de
déterminer un taux de change optimal.
3
Depuis l’abandon du système de change fixe en 1973, les cours de changes des
monnaies internationales sont devenus de plus en plus instables. Cette instabilité a suscité plusieurs
recherches afin de définir :
Un régime optimal ;
Un niveau de taux de change de référence ;
Des modèles économiques susceptibles de prédire les mouvements futurs de taux de
change.
Signalons par ailleurs que malgré toutes ces évolutions caractérisées principalement
par le système monétaire international de breton Wood, le taux de change n’a cessé d’afficher son
caractère instable et volatile, les crises également parsèment l’environnement financier depuis
l’expansion d’une littérature développée sur le calcul de taux de change de référence.
Pour le cas qui nous concerne, la RDC est un pays où la stabilité de la monnaie n’est
pas totalement assurée. Les opportunités d’arbitrage et la spéculation animent de plus en plus les
opérateurs économiques. C’est dans ce contexte que le déséquilibre du taux de change est un
obstacle à la croissance et au développement de son économie. D’où déterminer un taux de change
optimal pourrait aider favorablement à l’épanouissement de son tissu économique.
3. ETAT DE LA QUESTION
De nombreuses études empiriques ont démontré la nécessité et les mécanismes de
détermination du taux de change optimal. Des travaux relativement récents en rapport avec notre
sujet sont nombreux. Cependant la relation entre le taux de change et les différentes variables
macroéconomiques a fait l’objet des études économétriques.
1
Revue magrébiene d’économie et management
4
Herman KISIMBA, dans son étude sur les déterminants du taux de change en RDC
(2016) dénonce que le gouvernement dans l’exercice de sa politique doit miser sur l’amélioration
des termes de l’échange car avec un coefficient négatif lorsque le taux de change s’apprécie; les
dépenses publiques constituent un déterminant favorable du faite qu’il apprécie le taux d’échange
d’équilibre par un niveau de stabilité de taux de change incompressible, le progrès technique se
justifie de même par son coefficient négatif d’où son augmentation entraine la dépréciation de taux
de change, le PIB par habitant ne justifie pas la théorie économique au travers des signes de son
coefficient c’est-à-dire lorsqu’il augmente le taux de change de même. Cela contient un impact
positif sur la variable expliquée, le taux d’inflation est un déterminant de taux de change parce qu’il
contient un coefficient positif qui valide la théorie économique car lorsque l’inflation varie à la
hausse, le taux de change se déprécie. Comme il n’existe pas une économie sans inflation, on utilise
la théorie de ciblage d’inflation tout en nous atténuant sur les fourchettes pour maintenir la stabilité
du taux de change et enfin, la masse monétaire montre une relation négative tout en contredisant la
théorie parce que la diminution de la masse monétaire se justifie par l’appréciation du taux de
change et non la dépréciation.2
2
Herman KISIMBA, Mémoire sur les déterminants du taux de change en RDC, 2016
3
BERNAR BERNIER et YVES SIMON, initiation à la macroéconomie, 8 Edition DUNOD ; pg 399
5
WILLIAM H. BRANSON (1981), présente une étude visant à estimer l’impact des
différents facteurs macroéconomiques tels que : les prix relatifs, le solde du compte courant et la
masse monétaire sur le taux de change. Le modèle est appliqué aux données trimestrielles sur : les
taux de change, les prix relatifs, la masse monétaire et le compte courant pour quatre pays ; les
États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Japon durant la période 1973à 1980. Les résultats
ont montré une relation positive entre le solde de la balance courante et le taux de change ainsi que
pour la masse monétaire et contrairement dans le cas des prix relatifs ou la relation est négative.
De tout ce qui précède, notre travail se distingue des autres dans la mesure où nous
allons chercher à comprendre les déterminants du taux de change afin d’analyser leur impact sur la
politique monétaire en RDC.
(4) Héritier Jean Claude WANICAN UWIRA, Efficacité de la politique monétaire sur la stabilité de taux de change
en République démocratique du Congo de 1998 à 2014,KISANGANI - Licence 2016
6
4. LA PROBLEMATIQUE
Attentif aux appels de son temps, bien placé, car bien équipé, EINSTIN s’avance
les mains chargées d’un bel ouvrage, fruit de sa solide formation enrichie d’expérience scientifique
en disant que la science est bien moins dans la réponse que dans les questions que l’on se
pose.5C’est une approche ou la perspective théorique que le chercheur décide d’adopter pour traiter
le problème posé par la question de départ. La problématique serait une manière d’interroger ces
phénomènes sous étude. Elle fait ainsi la charnière entre la rupture et la construction.6
En se basant sur la situation socio-économique en RDC ; il est sans nul doute que la
monnaie congolaise témoigne de son instabilité excessive face à son étalon de référence (USD).
Cet état de chose parsème la parcimonie congolaise et constitue un véritable casse-tête en affectant
évidemment avec récurrence les conditions viables de la population et ipso facto détruit le quotidien
de chaque congolais en général.
Quels sont les déterminants du taux de change sur la politique monétaire en RDC ?
5. HYPOTHESES
« Le savant doit ordonner ; on fait la science avec des faits comme une maison avec
des pierres ; mais une accumulation de faits n’est plus une science qu’un tas de pierres n’est une
maison ».7
Ainsi, une hypothèse est comprise sous diverses formes selon les auteurs.
Néanmoins nous nous referons à l’idée selon laquelle une hypothèse est une proposition ou une
explication que nous nous contentons d’énoncer sans prendre position sur son caractère véridique
5
3M. ASSIE GUY ROGER et KOUASSI ROLAND RAOUL Cours d’initiation à la méthodologie de recherche, école
pratique de la chambre de commerce et d’industrie, Abidjan pg 19
6
MUSEWA MBAYO, l’art de la confection d’un travail scientifique, édition PUL, 2004
7
HENRI POINCARE, la science et l’hypothèse (1854-1912)
7
; c’est-à-dire sans l’affirmer ou la nier. Il s’agit donc d’une simple supposition appartenant au
domaine du possible ou du probable. C’est une relation supposée entre deux faits. Elle constitue la
phase la plus importante et la plus difficile à expliquer parce qu’elle crée le raisonnement
expérimental basé sur l’analyse de différents déterminants, à travers lequel on imaginera la relation
qui pourrait exister entre deux variables dont la production et le taux de change.
Elle établit la relation de cause à effet entre ces variables de telle sorte qu’après
vérification, elle permet d’aboutir à la formulation d’une théorie ou d’une loi dans ce domaine de
change.
Sans préalablement prétendre être certains, nous déclarons dans cette partie du
travail une supposition ou une prédiction fondée sur la logique de la problématique et des objectifs
de notre recherche.
Pour tenter d’apporter une réponse au problème évoqué dans une de parties
précédentes, nous chercherons d’affirmer ou d’infirmer cette hypothèse en partant de cette
déclaration :
6. METHODOLOGIE
KAMBAJI WA KAMBAJI conçoit la méthode comme étant « une démarche, à la
fois théorique et appliquée. Elle est une démarche d’esprit, un mode de raisonnement d’un
ensemble d’opérations, des principes et des stratégies ; ensemble logique qu’un chercheur doit
adopter en fonction de la nature de son analyse, de ses objectifs, et à appliquer tout au long de sa
recherche pour une intelligence approximative de la réalité économique.
Selon GRAWITZ. M., une méthode est l’ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les démontrer et les
vérifier.
Pour ce qui nous concerne, nous nous focaliserons sur la méthode statistique et la
méthode comparative, qui nous permettront de bien analyser nos hypothèses partant des variables
que nous nous sommes supposés.
8
a. Méthode statistique
Cette méthode consiste à traiter par des techniques mathématiques et statistiques,
les données d’observation d’une période pour vérifier les relations auxquelles les phénomènes
économiques obéissent.
En ce qui concerne notre étude, elle nous permettra de faire une rétrogradation des
données des variables considérées en estimant les paramètres de l’équation et d’extérioriser les
variables exogènes qui expliqueraient les facteurs les plus influençant sur le taux de change pour
formuler la stabilité économique. Sur ce, les méthodes statistiques aideront à l’avancement de nos
investigations.
b. Méthode comparative
Elle consiste à confronter deux ou plusieurs choses pour déclencher les
ressemblances et les différences. La méthode comparative conduit à l’explication des faits en ce
sens qu’elle permet de déceler les liens des causalités ou les facteurs générateurs de différences ou
ressemblances constatées.
7. TECHNIQUES
Une technique est définie comme un outil mis à la disposition de la méthode, qui
sert de collecter de traiter les données d’une recherche.
Sur le plan scientifique : ce travail serait une sorte de référence à tout étudiant
chercheur qui aborderait une étude analogue. Il servirait de support nécessaire et référentiel pour
d’autres travaux scientifiques. Il nous permettra de comprendre dans une certaine mesure les
9
mécanismes de détermination du taux de change, dénicher les failles et installer des techniques
nécessaires et adéquates à sa stabilité durable ;
Sur le plan pratique : comme dit précédemment ; à l’issu de cette étude, il sera
question de dégager des propositions nécessaires à la résolution de cette angoisse socio-
économique qui affecte la majorité de la population congolaise.
9. DELIMITATION DU SUJET
a) Du point de vue spatial
Notre étude s’étendra dans un cadre purement macroéconomique étant donné que
nous tournons autour d’une variable du domaine macroéconomique. Il sera question de mener cette
étude sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo. Celle-ci représente notre champ
empirique.
I.1.1. La monnaie
La monnaie occupe une place de choix dans la vie quotidienne de l'homme, c'est
pourquoi, il importe d'en connaitre quelques notions préliminaires.
Le change est l’opération qui permet d’obtenir une monnaie étrangère à partir d’une
monnaie nationale (ou inversement).
(8) www.oboulo.com/definition-role-monnaie-economie-capitaliste
9
Yves capul, Dictionnaire d’économie et sciences sociales
10
BERNAR BERNIER et YVES SIMON, initiation à la macroéconomie, 8 Edition DUNOD ; pg 385
11
Plus une devise est demandée, plus son taux de change par rapport aux autres
monnaies augmente. Une devise est davantage demandée qu’offerte sur le marché des changes
lorsque le pays émetteur de cette monnaie connait des excédents commerciaux parce que les
exportateurs désirent recevoir leur propre monnaie. A l’inverse, un pays dont la balance
commerciale est déficitaire voit sa monnaie davantage offerte (par les importateurs qui cherchent
des devises) que demandée.
Des facteurs autres que commerciaux interviennent pour entrainer les fluctuations
de monnaies.
La fixité du taux de change n’est pas absolue. Il est généralement prévu que le taux
de change peut librement fluctuer dans une bande étroite autour de la parité officielle. Cette bande,
variable selon les monnaies, est appelée la marge de fluctuation.
11
Yves capul, Dictionnaire d’économie et sciences sociales, pg 41
12
Nous remarquons à ce stade que lorsque les autorités monétaires ne sont plus en
mesure de maintenir le taux de change à l’intérieur de la marge de fluctuation et si le déséquilibre
devient chronique, le cout de l’intervention dévient plus onéreux.
Interdiction ou limitation de tout achat de monnaie étrangère qui n'est pas justifié par le
règlement d'une importation autorisée ;
Présentation à l'autorité compétente des documents établissant la réalité de l'importation ;
après vérification, l'importateur effectue le règlement dans sa propre monnaie, et
obligatoirement dans une banque qui assurera ensuite le transfert au vendeur étranger ;
Obligation pour l'exportateur, ou pour le créancier de tous autres revenus provenant de
l'étranger, de « rapatrier » les fonds, c'est-à-dire de les faire verser à une banque qui le
réglera en monnaie du pays ;
Interdiction ou limitation de toute exportation de billets de banque, et obligation de vendre
à une banque, en rentrant dans le pays, les billets étrangers que l'on détient ;
12
BERNAR BERNIER et YVES SIMON, initiation à la macroéconomie, 8 Edition DUNOD ; pg 389
13
13
Matière pédagogique du module finances internationales, financement et trésorerie, 2007
14
Yves capul op. cit, pg. 477, 478, 479
14
A. La dévaluation
La dévaluation est une décision officielle des autorités monétaires consistant à
diminuer la valeur de la monnaie par rapport à un étalon de référence (or, une autre monnaie, …).
B. La réévaluation
C’est pratiquement une opération inverse à la dévaluation. C’est un instrument de
la politique monétaire qui consiste en une hausse de parité de la monnaie. Cette opération peut être
provoquée par une accumulation d’excédent de la balance des paiements.
Elle entraîne l’accroissement de l’offre intérieure des biens et services, est pénalisé
l’offre extérieure.16
Sur le marché au comptant, le cours de change est fixé à la date de la transaction (la
date « Effective »), l'échange effectif se faisant le plus tôt possible. La date standard pour un
15
YVES capul op. cit. pg. 353,354
16
BOUCHETA, op.cit, p.27
15
règlement « immédiat » est de deux jours après la conclusion de la transaction (T+2). On l'appelle
la date de valeur au comptant. La seule exception à cette convention concerne les transactions
entre l'USD et le CAD dont la date de valeur au comptant est d’un jour (T+1). Ceci réduit les
risques de règlement et donne assez de temps pour confirmer les détails d'une transaction et pour
que les contreparties puissent échanger les instructions de règlement. Par exemple, on dit qu'une
transaction au comptant standard faite le 13 juin a pour valeur le 15 juin ; à moins que l'une des
deux places financières soit en vacances le 14 ou le 15 juin, auquel cas la date de valeur sera le 16
juin. De même, les week-ends prolongent la date de valeur au comptant. Si une transaction standard
au comptant n'est toujours pas réglée le deuxième jour ouvrable après la conclusion de l'affaire, les
intérêts vont commencer à s'accumuler à la charge de la partie qui a manqué à son obligation de
livraison.
La cotation se fait sous la forme de deux prix : un cours d’achat et un cours de vente.
Ainsi, si le cours EUR/USD annoncé à Paris est de 1,5810/1,5820, il faut comprendre que le coteur
propose d’acheter un euro contre 1,5810 USD et de le vendre contre 1,5820 USD. L’écart entre les
deux cours est le spread (ici de 10 point). Le spread exprimé est habituellement assez serré du fait
de la concurrence. Le spread peut toutefois s’élargir dans les périodes de tension ou de forte
incertitude sur le marché des changes. Le marché des changes à terme est le lieu de la réalisation
des opérations de change à terme (forward). Ces opérations se distinguent des opérations de
change au comptant en ce que l’échange des monnaies s’effectue à une date ultérieure définie,
alors que les conditions de l’échange sont fixées au moment de la conclusion de la transaction.
16
Les échéances peuvent aller de quelques jours à plus d’un an. L’échéance standard
est 30 jours, 60 jours, 90 jours, 180 jours et un an.
Supposons que la balance des paiements soit déficitaire. Selon l’approche monétaire
de la balance de paiements, seule une réduction de l’offre de monnaie peut rétablir l’équilibre
extérieur. En effet, une diminution de la masse monétaire provoque une hausse du taux d’intérêt,
une réduction de l’activité économique et, par conséquent, une baisse des importations, ce qui
améliore la balance commerciale et apprécie le taux de change. Par les entrées des capitaux qu’elle
entraine, la hausse du taux d’intérêt améliore également la balance des capitaux et apprécie le taux
17
de change. Ainsi, tant par le canal des biens et services que par celui des capitaux, la diminution
de l’offre de monnaie induit une hausse du taux de change.
Par conséquent, si les prix dans un pays A augmentent plus rapidement que dans un
pays B (si le taux d’inflation en A est supérieur au taux d’inflation en B), il est normal que la
monnaie du pays A se déprécie sensiblement dans les mêmes proportions par rapport à la monnaie
du pays B. la liaison entre les variations du taux de change et le différentiel d’inflation est vérifiée
à moyen et à long terme.
Dans le cas où les variations du taux d’inflation sont induites avec un décalage de
12 à 18 mois par celle de la masse monétaire, le pays qui enregistre la plus forte croissance de la
masse monétaire verra, toutes choses restant égales par ailleurs, sa monnaie se déprécier. Les
opérateurs sur les marchés financiers internationaux anticipent en effet dès aujourd’hui les
conséquences à venir d’une croissance excessive de la masse monétaire. Ils vont donc vendre la
monnaie dont le taux de croissance de l’offre est plus élevé et rendre effective, dès maintenant, sa
baisse sur le marché des changes.
17
BERNAR BERNIER et YVES SIMON, initiation à la macroéconomie, 8 Edition DUNOD, Paris 2001; pg 393
18
I.10. Les variations des taux d’intérêt et les mouvements internationaux des capitaux
La relation des taux d’intérêt qui associe les taux de change et les taux d’intérêt
indique qu’une monnaie étrangère doit se déprécier à terme lorsque le taux d’intérêt étranger
augmenté plus que le taux d’intérêt national.
La théorie de la parité du taux d’intérêt repose sur la loi du prix unique appliquée
aux marchés financiers. Elle prédit que la parité des rendements des placements financiers doit être
vérifiée pour deux pays distincts, en l’absence de barrières aux mouvements de capitaux et si les
marchés des capitaux sont parfaitement concurrentiels. Tout écart constaté entre les taux d’intérêt
nominaux implique une variation du taux de change qui viendra le compenser.
Cette théorie a été conceptualisée par J.M. KEYNES, en disant que : « Les cours à
terme des devises tendent à s’ajuster aux parités de taux d’intérêt. Le report et le déport d’une
devise A par rapport à une devise B sont, dans ces conditions déterminées par le différentiel de
taux d’intérêt sur le marché monétaire de monnaie A et B. Selon cette théorie on peut distinguer
deux sortes de parités de taux d’intérêt : la théorie de parité couverte des taux d’intérêt et la théorie
de parité non couverte.18
18
BOUCHETA YAHIA, Etude des facteurs déterminants de taux de change du Dinard Algérien, Thèse, Université de
Tlemcen (2014)
19
BERNAR BERNIER et YVES SIMON, Op. Cit. P. 395
19
(20)
Janine BREMOND et Alain GELEDAN définissent la politique monétaire
comme étant l'ensemble des moyens mis en place pour contrôler la croissance de la masse
monétaire.
(21)
Quant à Jacques et Colette NEME , la politique monétaire est définie
comme l'action exercée par les autorités monétaires (Banque Centrale + Trésor) ou pouvoirs
publics sur la masse monétaire et les actifs financiers en vue d'orienter l `économie à court ou
moyen termes ; elle est donc assujettie aux objectifs généraux de la politique économique.
D'une manière générale, les objectifs finals de la politique économique sont : le plein
emploi, la croissance économique, la stabilité des prix, la satisfaction des besoins publics et la
réduction des inégalités, la contrainte extérieure ou l'ouverture de l'économie sur l'extérieur, les
conflits d'objectifs : le dilemme inflation-chômage, qui lui assignent des priorités et des contraintes.
Elle repose sur quelques mécanismes que les Etats ont eu tendance à s'emprunter les
uns les autres. Mais dans des contextes différents, des mesures techniques analogues ont des effets
inégaux. Or, la diversité du cadre institutionnel des politiques monétaires est plus grande que celle
de ses instruments.
(20) BREMOND J., et GELEDAN A., Dictionnaire Economique et Social, Paris, Hatier, 1990, 4ème édition augmentée,
p.275
(21) NEME J.C., Politiques économiques comparées, (collection Thémis), Paris, PUF, 1977, p291.
(22) DAVID J. H. et JAFFRE Ph., La monnaie et la politique monétaire, Paris, Economica, 1990, 3ème édition, pp. 91-
92
20
Pour être efficace, cette politique économique doit être cohérente, ce qui signifie
qu'il ne peut y avoir de politique monétaire indépendante de l'ensemble de l'action économique du
gouvernement ou des pouvoirs publics. Ce qui m'amène à définir la politique économique.
La politique monétaire est l’ensemble des moyens dont disposent les Etats ou les
autorités monétaires (la banque centrale) pour agir sur l’activité économique par l’intermédiaire de
l’offre monétaire. L’objectif est en règle générale, d’assurer la stabilité de prix qui est considérée
comme un préalable au développement économique en essayant si possible d’atteindre des objectifs
de croissance de plein emploi et d’équilibre du commerce extérieur.23
La politique économique peut être définie comme « une action générale du pouvoir
politique central, cohérente et finalisée, s'exerçant dans le domaine de l'économie, c'est-à-
dire touchant à la production, à l'échange, à la consommation des biens et services et à la
constitution du capital »
Lorsque l'on examine les trois définitions de la politique monétaire, on constate que
la deuxième (celle des NEME) est beaucoup plus complète. En effet, elle englobe les 1 ères et
3èmes définitions. Car la première définition met l'accent sur le contrôle de la croissance monétaire,
pendant que la troisième insiste sur la dépendance de la politique monétaire de la politique
économique générale.
23
Http : // Toupictionnaire.Fr/ politique monétaire
21
Elle est aussi définit comme un ensemble des actions délibéré des autorités (Banque
centrale, Trésor Public) sur la masse monétaire et les actifs financiers en vue de la régulation de
l’Economie à court terme et à moyen terme.(25)
En allant plus large, cette définition considère la politique monétaire comme une
composante principale de la politique économique. La politique monétaire renvoie à l’une des
instruments de la politique économique mise en œuvre pour atteindre les objectifs.
La croissance économique ;
Le plein emploi ;
La stabilité des prix ;
L’équilibre extérieur.
A. Le plein emploi
C. L’équilibre extérieur
Il s’agit d’équilibrer les entrées et les sorties des biens, services, des revenus et
capitaux : à court terme. L’objectif est essentiellement le maintien d’un niveau satisfaisant des
réserves de change, en revanche à long terme, l’objectif peut prendre des formes diverses telles que
l’augmentation des exportations, un surplus déterminé de la balance de paiement globale ou en
compte courant, ou encore une modification de la structure régionale des exportations.
D. La croissance économique
Cet objectif dont l’importance s’est accrue au cours de ces dernières années peut se
définir comme un taux d’accroissement satisfaisant du produit national brut réel, exprimé par
habitant.
23
L’offre de monnaie est le fait du système bancaire (banque centrale pour la monnaie
fiduciaire et banques commerciales pour la monnaie scripturale). La banque centrale est en dernier
ressort l’institution qui détermine le volume de la masse monétaire. Elle régularise la création
monétaire à l’aide de différents instruments de la politique monétaire.
Pour Keynes, l’offre de monnaie est une variable déterminée par la banque centrale,
indépendamment du niveau du taux d’intérêt. Le graphique (2.1) présente l’offre de monnaie.
Taux
d’intérêt i OM
Quantité de monnaie
24
Les agents économiques gardent de la monnaie pour effectuer leurs achats courants.
Cette demande de monnaie pour motif de transaction est fonction du montant du revenu national.
Les agents économiques gardent de la monnaie pour faire face à des dépenses
imprévues. Cette demande de monnaie pour un motif de précaution est également fonction du
niveau de revenu national.
En notant M1 la monnaie détenue par les agents économiques au titre des motifs de
transaction et de précaution, la fonction de demande de monnaie s’écrit :
M1 = DT(Y)
Elle est représentée sur le graphique (2.2) : les besoins de monnaie sont
proportionnels à l’activité économique et au niveau du revenu national.
M1
M1 = DT(Y)
0 Y
25
Quand le taux d’intérêt est élevé, les investisseurs et les agents économiques n’ont
aucune raison de conserver des liquidités. Il est bien préférable pour eux d’acheter sur le marché
financier des titres qui ne valent pas cher et qui sont cotés en dessous de leur valeur de
remboursement. Par ailleurs, conserver des liquidités quand les taux d’intérêt sont élevés représente
une perte en opportunité dans la mesure où les investisseurs se privent d’un placement rapportant
plus. Le raisonnement est encore plus vrai si les taux continuent à monter. Par conséquent, en
période de taux élevés, la demande de titres (et la faible demande de monnaie) par les agents
économiques est également justifiée par le fait que les prix de titres à revenu fixe qui sont achetés
ne pourraient que s’élever si les taux d’intérêt baissaient.
Quand le taux d’intérêt est bas, les agents économiques ont avantage à liquider les
obligations qu’ils peuvent avoir en portefeuille, car ils réalisent, ce faisant des plus-values en
capital. Par ailleurs, le cout d’opportunité que représente la détention de liquidités est moindre
quand le taux d’intérêt est faible. Par conséquent, en période des taux d’intérêt faibles, la demande
de monnaie au titre du motif de spéculation est forte. Cette demande de monnaie est également
justifiée par le fait que les investisseurs n’ont aucun avantage à acheter des titres à revenu fixe dont
les prix ne pourraient que baisser si les taux venaient à monter.
M2 = DS(i)
Elle est représentée sur le graphique (2. 3) :
26
i M1 M2 DM OM
E
Î
DM
M2
0
De manière générale, les thèses monétaristes modernes concluent que les variations
de la masse monétaire provoquent, à court terme, des variations de même sens de l’activité
27
BERNARD BERNIER et YVES SIMON, Op. Cit (Pg 217)
27
économique (en volume) et, quelques mois plus tard, des fluctuations du niveau des prix. Selon
l’école monétariste, l’inflation est due à la mise en œuvre par les pouvoirs publics des politiques
monétaires actives destinées par exemple à relancer la demande. Plus précisément, l’inflation
apparait lorsque la croissance de la masse monétaire est supérieure à celle du PIB : la production,
parce qu’elle est inélastique à court terme, ne pouvant répondre à la demande, les prix montent.
La relation s’écrit :
MV = PY
dM dP dY
= +
M P Y
Soit : m=p+y
Or, p + y est la somme du taux d’inflation et du taux de croissance réelle, c’est-à-dire le taux de
croissance nominale. On en déduit bien qu’il y a absence d’inflation si la croissance de la masse
monétaire n’excède pas celle du PIB. Ainsi nous avons la relation suivante :28
p=m–y
28
BERNARD BERNIER et YVES SIMON, Op. Cit (Pg 303)
28
S S
I=S
S = Y- C(Y)
S1 = 40
E
S0 = 28
D
0 Y 0 I
Y0 Y1 I0 I1
(240) (300) (28) (28)
(C) (B)
i
i
A C
I0 =6,5%
B
i1 =2,5%
ISO I = I(i)
0 Y 0 Y
Y0
90 Y1
255 I0 40
I1
(240) (300) (28) (40)
(D) (A)
Supposons, sur le cadran (A) un niveau du taux d’intérêt io= 6,5% : le point C sur la
fonction d’investissement détermine un niveau d’investissement Io = 28. Ce montant est reporté
sur le cadran (B) dont la première bissectrice indique les points d’équilibre I=S, en l’occurrence le
point D. La condition d’équilibre est donc donnée pour Io=28. En reportant cette valeur sur la
fonction d’épargne du cadran (C), le point E indique que le revenu national est Yo=240. Cette
29
valeur est le niveau du revenu national qui réalise I prévu = S prévue. Les coordonnées Yo=240 du
cadran (C) et io = 6,5% du cadran (A) sont reportées sur le cadran (D) pour former A qui est un
premier point de la courbe IS, appelé ici ISo. Ainsi, le cadran D illustre qu’avec un taux d’intérêt io
le revenu qui assure l’égalité de l’épargne et de l’investissement est Y o. En utilisant la même
démarche à partir de tout autre niveau du taux d’intérêt, tel que i1, on obtient la courbe Iso.
La courbe IS est une relation entre le taux d’intérêt et le revenu, donnant l’équilibre
de l’épargne et de l’investissement, c’est-à-dire l’équilibre entre la demande et l’offre de biens et
services.
c) Le déplacement de IS
La courbe IS se déplace pour deux raisons principales : la variation de
l’investissement et la variation des dépenses publiques. Le graphique (2.5) démontre cette
proposition. Il raisonne sur une hausse de ces deux variables ; mutatis mutandis, l’analyse est la
même en cas de baisse.
La variation de l’investissement
Supposons que les entrepreneurs désirent investir plus pour tout niveau du taux
d’intérêt, par exemple parce que la demande de consommation est en hausse constante. Admettons
que l’accroissement de l’investissement soit de 10 pour tout niveau de taux d’intérêt, et que celui-
ci s’établisse à 6,5%. Sur le cadran (A), l’investissement se monte, par exemple à 38 au lieu de 28,
son niveau antérieur : on obtient le point C. Par une méthode identique à celle utilisée pour le
graphique (2.4), on détermine un point A’ de la courbe IS sur le cadran (D). Le choix d’un taux
d’intérêt de 2,5% permet de construire, d’une part, la droite I’ du cadran (A) et, d’autre part, à l’aide
du point B’, la droite IS’ du cadran (D).
S = I+G
30
S S
S = Y- C(Y) 50
E
38
D
0 0 I
Y0 Y1 Y 38 50
(240)
(C) (B)
i
i
6,5% C I(i)+G+∆G
A ISG(∆G)
B 2,5%
I(i)+G
ISO IS’ ISG
I I’
0 Y 0 Y
Y0
90 Y1
255 (28) (38) 40 (50)
(240) (300)
(D) (A)
31
L’offre de monnaie OM est donnée. Elle est égale à 76. Le taux d’intérêt est i = 3%.
Pour ces valeurs, la demande de monnaie pour un motif de spéculation est de 48 (cadran A) chiffre
donné par la fonction de préférence pour la liquidité M2 = DS(i) au point R. Le cadran (B) figure la
condition d’équilibre sur le marché monétaire : M1 + M2 = 48 (cadran A), la demande de monnaie
pour les motifs de transaction et de précaution M1 = OM – M2 = 76 – 48 =28. Telle est la
signification du point S. Cette valeur reportée sur la fonction M1 du cadran C, correspond au point
T, à un niveau du revenu national Y = 90. Sur le cadran D, la jonction des coordonnées i = 3% et
Y = 90 détermine D, le premier point de la courbe LM.
Graphique 2. 6 : la construction de LM
M1 M1
M1 = DT(Y)
61
T S
28
E
0 Y 0 M2
90 255 32 48
32
(C) (B)
i
i
LM
C 7%
M2 = DS(i)
D
R
3%
ISO
0 Y 0 M2
90 255 32 48
(D) (A)
Le déplacement de LM
L’augmentation de l’offre de monnaie, c’est-à-dire la création monétaire, est la
cause essentielle du déplacement de LM. Le graphique suivant analyse ce cas (les résultats sont
inverses dans l’hypothèse d’une destruction de monnaie).
M1
M1 M1’
M1
M1 = DT(Y)
T’ S’
S
28
0 Y 0 M2
90 (B) 48 M2 M2’
(C)
i
i
LM
LM’
D
R
3%
D’ M2 = DS(i)
0 Y 0 M2
90 48
(D) (A)
Conclusion partielle : nous voici à terme de ce premier chapitre qui a parlé sur le cadre conceptuel
et théorique de recherche. Il a été question d’expliquer les relations d’interdépendance de diverses
variables prises hypothétiquement via le schéma IS-LM de l’équilibre macroéconomique
Keynésien.
Après avoir déterminé un certain nombre d’objectif, les autorités procèdent par la
mise en place des moyens qui leurs permettent de réaliser les objectifs poursuivis, ce sont ces
moyens que nous qualifions d’instruments de la politique monétaire.
a. Open MARKET
Les opérations d’open MARKET sont les opérations de vente et d’achat des titres
sur les marchés monétaires par les autorités monétaires, elles agissent à la fois sur le montant des
titres détenus dans le portefeuille de la banque centrale.
29
BERNARD BERNIER et YVES SIMON, Op. Cit (Pg 228)
(30) KAJ MAFWANDA Lynda, l’évolution des agrégats monétaire et son impact sur le taux d’échange en RDC,
mémoire, 2016 inédite
35
b. Réescompte au refinancement
Le taux de refinancement de ces titres est donc fixé à l’avance. C’est le taux de
refinancement des banques commerciales auprès de la banque centrale.
Les avoirs en monnaie Banque centrale que les banque du second rand sont détenu
à la banque centrale sur des comptes non rémunérés, le montant des réserves obligatoires est
déterminé par le taux de mesures obligatoires fixé par la banque centrale lorsque les banques locales
veulent fonctionner. Toute personne qui dépense son argent, la banque centrale exige aux banques
commerciales de soustraire une somme d’argent calculé à un taux R.0, réserve dans un compte
bloqué à la banque centrale.
2. La sélectivité de crédit
La technique utilisée par la banque centrale pour créer les crédits vers certains
domaines, vers certains secteurs entrepreneur…. Considéré comme privilège.
I.2.6.1. La stratégie
La pratique de la politique monétaire nécessite la mise en place de deux stratégies ;
soit celle de la règle ou celle de la discrétion d'un côté et la stratégie sans objectifs intermédiaire et
avec objectif intermédiaire.
La discrétion tien au traitement cas pour cas des objectifs de la politique monétaire ;
ainsi dans cette stratégie la banque centrale n'annonce pas ses objectifs cibles et a la faculté selon
les circonstances de revoir sa politique tenant compte de l'hypothèse des anticipations des agents
économiques.
Notons que la stratégie de la règle fait l'objet d'un consensus quand a ce qui concerne
son efficacité et sa crédibilité.
Tandis que dans la stratégie sans objectif intermédiaire la banque centrale collecte
bien d'autres informations, pas nécessairement des variables monétaires, qui lui permettent de voir
si elle s'approche correctement de ses objectifs finals.
Cette politique dite de ciblage d'inflation ou inflation Target en Anglais met l'accent
prioritairement sur la stabilité des prix.
- L`indépendance opérationnelle
C'est la liberté dont dispose la banque centrale dans l'élaboration et la mise en œuvre
de la politique monétaire.
- L'indépendance financière
Elle est assurée si l'état n'a pas la possibilité de financer ses dépenses par un recours
direct ou indirect aux crédits de la banque centrale.
Pour atteindre les objectifs finals qui sont contradictoires (croissance économique,
l'équilibre extérieur, le plein emploi et l'inflation) les autorités monétaires définissent des variables
intermédiaires qu'elles essayent de cibler en raison de leur relation présumée avec les objectifs
finals de la politique monétaire.
Il s'agit des objectifs intermédiaires de la politique monétaire qui sont : les objectifs
quantitatifs, l'objectif de taux d'intérêt et l'objectif de taux de change.
- La croissance économique ;
- Le plein emploi ;
- L'équilibre extérieur.
C'est en rejoignant les quatre points, qu'on obtient un quadrilatère qui représente
d'autant mieux une situation économique favorable que ce quadrilatère est proche du carré
magique.
Les échelles du taux d'inflation et du taux de chômage doivent être inversées, les
objectifs étant d'atteindre 0% sur chacun de ces axes.
Le carré est qualifié de « magique » car, selon Kaldor, il est impossible de réaliser
ces quatre objectifs simultanément. En effet, par exemple, selon la courbe de Phillips, il n'est pas
possible d'avoir en même temps un taux de chômage et un taux d'inflation faibles, ces deux attributs
étant négativement corrélés11.
Cependant, ces relations varient dans le temps. Elles ne sont donc pas stables au
cours du temps.
Ainsi la courbe de Phillips mise en place par Bill PHILLIPS, un économiste néo-
zélandais compare les courbes de l'inflation des salaires nominaux et du chômage au Royaume-
Uni entre 1861 et 1957.
Cette courbe montre une corrélation entre l'inflation et le taux d'emploi ; elle a mis
en évidence que lorsque les salaires augmentaient, le chômage diminuait et les prix augmentaient.
La contraposée est également vraie : lorsque le chômage augmente l'inflation diminue.
Phillips a donc mis en évidence une corrélation entre chômage et inflation et l'a
modélisée dans une courbe.
La courbe de Phillips nous montre que les gouvernements ont deux alternatives dans
leur politique monétaire : favoriser un chômage bas ou une inflation faible, les deux étant
antagonistes.
Pour mettre en place ces options, le gouvernement peut agir sur les taux d'intérêts.
Si ces derniers augmentent, on arrive à une explosion du chômage, si les taux d'intérêts diminuent,
l'investissement repart et le chômage baisse.
Cette théorie selon de nombreux économistes n'a une véritable efficacité que sur le
court terme car lors de la crise pétrolière des années 1970, les salaires et les prix ont augmenté
rapidement et le chômage s'est aussi accru simultanément.
Les années 1970 ont donc remis en cause l'aspect antagoniste du chômage et de
l'inflation mis en avant par la courbe de Phillips.
41
- Elles doivent être en relation solide et stable avec la ou les variables retenues
comme objectifs final de la politique monétaire, souvent la stabilité des prix ;
- Elles doivent sous contrôle direct ou indirect de la Banque centrale au moyen des
instruments dont celles-ci disposent.
Il s'agit de :
Lorsqu'un pays opte pour un régime de change fixe, le taux de change peut-être
retenu comme objectif intermédiaire.
Les autorités se basent aussi sur le cadre théorique de référence, lorsque la doctrine
monétariste s’impose à partir de la fin des années 1970, la plupart des pays industrialise ont retenus
la masse monétaire comme objectif intermédiaire parce que selon la théorie quantitative de la
monnaie il existe un lien étroit entre la monnaie en circulation et le rythme d'inflation.
42
Elle est limitée au nord par la république centre africain et le soudan ; au sud par la
Zambie et l’Angola ; à l’est par l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie et à l’ouest par le
Congo Brazza.
II.1.3. Le climat
Elle est caractérisée par un climat chaud et humide sur la plus grande étendue de son
territoire et une pluviosité abondante étant donné qu’elle se trouve dans la zone équatoriale et
tropicale humide. Ce grand pays au cœur du continent africain comprend trois climats dont le climat
équatorial, le climat tropical et le climat de montagne.
43
La république démocratique du Congo, bénie par la nature, est aussi une terre de
tourisme ; peu d’endroits au monde égalent la beauté des territoires du nord-est de ce pays, ses lacs
aux confins du Nil. La moitié du pays est constitué de la savane, un des habitats les plus variés de
toute l’Afrique. Mais le tourisme n'y a jamais été mis en valeur, tout le contraire des pays d'Afrique
de l'Est et d'Afrique australe.
44
L’accord stipule aussi que le président ne briguera pas un troisième mandat. Les
signataires ont également convenu qu'aucune tentative de révision de la constitution ne sera
entreprise pendant cette période. Cet accord n’a toutefois jamais été mis en vigueur. Le président
a nommé depuis sa signature deux premiers ministres, non reconnus par l’opposition. En outre, la
commission électorale indépendante(CENI) estime que les élections ne pourront avoir lieu fin 2017
comme prévu, la révision du fichier électoral n’étant pas terminée.
A. Avant la colonisation
Le territoire de la république démocratique du Congo n'est pas défini avant la
conférence de Berlin de 1885. Cet espace reste toutefois occupé par les autochtones qui sont
organisés en royaumes et en empires. L'activité économique de ceux-ci (cueillette, pêche, chasse,
etc.) diffère considérablement de celle du monde moderne. La base matérielle est fortement
dépendante de la nature. Le système socio-économique protocongolais revêt alors plusieurs formes
selon les régions. L'économie des différents royaumes était florissante, et s'est effondrée
conjointement avec le déclin des organisations politiques sous les effets de la colonisation, qui
aboutit à la fondation de l'Etat indépendant du Congo.
45
Un autre fait saillant de cette époque est la découverte par Tanganyika Concession
de richesses minières importantes au Haut-Katanga, la prospection ayant été confiée à la firme par
le Comité Spécial du Katanga sous l'initiative de Léopold II. Tanganyika confirme ainsi les
découvertes de Cornet, géologue de la mission Bia-Franqui en 1896.
C. Un géant en devenir
En 1924, le Congo est frappé par la première crise, partiellement compensée par
l'industrie du cuivre. Cinq ans après, il est touché par la Grande Dépression. Les dépenses publiques
restent relativement élevées grâce notamment à une forte trésorerie (excédent budgétaire antérieur)
et au crédit exceptionnel du budget extraordinaire qui permettent d'achever le plan de grands
travaux.
Congo. Une deuxième vague de prospérité touche alors le pays. Les exportations doublent et les
importations quintuplent. La production industrielle est quintuplée en dix ans.
À cause de l'important potentiel du pays, la corruption s'est très tôt installée, sous le
régime de Mobutu Sese Seko (1965-1997), avec une mainmise du pouvoir sur l'économie pour en
détourner les profits dans le cadre d'un enrichissement personnel.
E. Après Mobutu
Les conditions économiques se sont améliorées fin 2002, avec le retrait de la plupart
des troupes d'occupation. Plusieurs missions du FMI et de la Banque mondiale sont intervenues
pour mettre en place des plans de développement, et le gouvernement de transition a commencé la
mise en œuvre des premières réformes. Une grande part de l'économie du pays reste cependant
hors des indicateurs du PIB, l'économie souterraine restant majoritaire.
Avec une paix relative dans le pays depuis 2003, la RDC envisage d'augmenter ses
exportations d'électricité vers le Zimbabwe et l'Afrique du Sud jusqu'à 500 mégawatts
(essentiellement produite à partir du barrage d'Inga).
Après une forte accélération à près de 9 % entre 2013 et 2014, le taux de croissance
du PIB (hors inflation) a ralenti à 6,9 % en 2015 puis à 2,4 % en 2016, son plus bas niveau depuis
2001. Ce ralentissement s’explique essentiellement par la baisse des cours et de la demande
mondiale des matières premières exportées par le pays, notamment du cuivre et du cobalt qui
assurent 80% de ses recettes d’exportation. Ce choc économique a entraîné une détérioration des
comptes extérieurs et une chute des réserves de change du pays en 2016, ainsi qu’un effondrement
de 31% du taux de change du Franc congolais par rapport au dollar qui a alimenté une inflation
galopante de près de 24%. En 2017, la croissance devrait s’élever à 2,6%, portée par la hausse
modérée des cours des matières premières et de la production minière nationale. La monnaie
nationale devrait toutefois poursuivre son repli face au dollar et l’inflation s’accélérer.
Le fleuve Congo, cinquième du monde de par sa longueur (4700 km) après le Nil,
l’Amazone, le Mississipi et yang ; occupe le second rang mondial après l’Amazone par son débit.
Son bassin d’une superficie de 3800 km2 peut être transformé en énergie pouvant alimenter une
centrale de 13000000 de cheval-vapeur et 370 milliards de KW (soit 206 de la puissance potentielle
mondiale).
L’énergie d’Inga est transportée par une ligne de plus ou moins 2000 km du Bas-
Congo au Katanga pour faire face aux demandes en énergie électrique du Katanga.
Le troisième chapitre traite sur les déterminants du taux de change en RDC. Celui-
ci nous donne l’occasion par l’usage de diverses méthodes d’identifier les déterminants du taux de
change en RDC. Autrement dit, nous tacherons d’expliquer à partir des variables
macroéconomiques, la détermination du taux de change en RDC en mettant en exergue l’influence
de ces variables, ceux-ci en faisant l’estimation de paramètres et l’interprétation de résultats, puis
donner des recommandations en termes de politiques économiques.
Sans aucun doute, la majeure partie des chercheurs ayant traité des déterminants du
taux de change ont fait leur choix sur divers modèles d’ordre économétrique, statistique, …
Néanmoins il existe jusqu’à ce jours une certaine contingence dans le choix des modèles et outils
de recherche pour valider les hypothèses. Pour ce qui nous concerne, nous adopterons la régression
linéaire simple par l’usage des moindres carrés ordinaires(MCO).
Nous analysons l’influence de chaque variable exogène sur le taux de change. Nous
avons compris qu’il faut opter pour les outils statistiques par l’application de l’équation de la
régression dans la corrélation et ajustement linéaire et différents tests statistiques pour la validation
de nos hypothèses.
a. Modèle économique
C’est un modèle dans lequel le phénomène économique est saisi par une variable
endogène et celle-ci est explicitée par les variables exogènes qui sont les données. Pour ce qui est
de notre étude le modèle économique se présente de la manière suivante :
b. Modèle empirique
Y = βo + β1*X + ℮
52
Où :
βo et β1 sont les coefficients ou paramètres et ℮ est une variable aléatoire appelée terme d’erreur
La croissance économique
Il existe une relation négative entre le taux de change et la croissance. Les tenants
de la TPI renseignent qu’une croissance plus élevée de la productivité dans un pays, doit entrainer,
toutes choses restant égales par ailleurs, une hausse de la valeur de sa devise sur le marché des
changes, car cette croissance différentielle traduit un renforcement de l’économie réelle du pays
qui en bénéficie.
Le terme d’échanges
Les termes de l’échange sont le rapport des prix à l’exportation aux prix à
l’importation. Les prix du commerce extérieur étant généralement exprimés sous la forme
d’indices, on calcule un indice des termes de l’échange par la formule :
Lorsque les prix des exportations croient plus vite que celui des importations, il est
clair que l’indice des termes de l’échange augmente. On dit que les termes de l’échange
s’améliorent. Inversement, les termes de l’échange se dégradent lorsque l’indice diminue.
Le taux d’inflation
L’inflation est la hausse généralisée et continue du niveau général des prix des biens
et services.
Cette définition est peu précise. De quels prix s’agit-il ? Si l’on raisonne en
économie fermée, sans relations économiques extérieures, il y a autant de prix que de produits et,
à la limite, autant de taux d’inflation que de produits. Dans une économie ouverte aux échanges
extérieurs, le plus important n’est peut-être pas le taux d’inflation intérieur, mais le taux d’inflation
différentiel, c’est-à-dire la différence entre la hausse de prix internes et la hausse des prix dans une
économie étrangère (ou un groupe d’économies étrangères). Les taux d’inflation différentiels (il y
en a autant que de pays avec lesquels l’économie nationale exporte ou importe des biens et services)
traduisent alors la compétitivité de l’économie nationale sur les marchés internationaux.
de la demande globale qui se traduit par une diminution des prix des biens non échangeables d‘où
une dépréciation de taux de change réel.
La masse monétaire
Elle constitue l’ensemble des encaisses monétaires détenues par les agents
économiques non financiers. Une augmentation de la masse monétaire se manifeste par la
dépréciation du taux de change d’équilibre qui s’explique par l’inflation d’origine monétaire. En
effet, toute augmentation de la masse monétaire conduit à la hausse de prix des biens et
échangeables et à la diminution de réserves de change, il s’en suit une appréciation du taux de
change d’équilibre.
Le taux d’intérêt
L’élément expliqué ou la variable endogène par rapport à notre sujet est le taux de
change. Le taux de change est une variable très importance dans la gestion des agrégats
macroéconomiques.
55
C’est la valeur de change d'une monnaie nationale d'un pays exprimé en des unités
monétaires d'un autre pays "devise".
Nous avons fait usage des données résultant des statistiques reproduites dans les
rapports annuels publiés par la banque centrale du Congo et correspondant à la période sous
analyse. Ainsi, il sera question de faire face à une série de données repartie sur une période allant
de 2012 à 2018 soit une période de 7 ans. Ceci, constituera notre base de données.
Tx de change
1800,00
1600,00
1400,00
1200,00
1000,00
800,00
600,00
400,00
200,00
0,00
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
b. Interprétation du graphique
Eu égard au graphique ci-dessus, le taux de change durant toutes les années poursuit
son trend haussier, synonyme d’une ascendante dépréciation du franc congolais face à son étalon
de référence (le dollar Américain).
L’année 2012 a été globalement marquée par une relative stabilité du taux de
change. La valeur du Franc congolais a enregistré, au terme de cette année, une dépréciation de 0,5
% par rapport à fin décembre 2011. En effet, le taux de change indicatif s’est établi à 915 CDF/USD
à fin décembre 2012.
En effet, le taux de croissance du PIB s’est établi à 7,2 %. Cette croissance a été
impulsée par la performance des secteurs des mines, du commerce de gros et de détail, des
bâtiments et travaux publics ainsi que de l’agriculture, il a été également enregistré un taux
d’inflation de 2,72 % sur l’ensemble du territoire national. Les opérations financières de l’Etat se
sont clôturées par un excédent budgétaire représentant 2,5 % du PIB. Ce solde résulte
57
En 2013, la stabilité, bien que relative, du taux de change observée depuis 2010 s’est
poursuivie en 2013, grâce à une bonne coordination des politiques conjoncturelles. En effet, le taux
de change indicatif s’est établi à 925,5 CDF/USD à fin décembre 2013 contre 915,2 CDF en 2012.
En effet, le produit intérieur brut (PIB) a enregistré une croissance de 8,5 % contre
7,2 % en 2012 suite à la bonne performance des secteurs primaire et tertiaire. Sur le marché des
biens et services, l’inflation s’est de nouveau repliée, se situant à 1,07 %. L’exécution du budget
de l’Etat pour l’exercice 2013 s’est clôturée par un déficit de 0,3 % du PIB suite aux différentes
difficultés qui n’ont pas permis de contenir les dépenses aux recettes publiques.
En effet, le taux de croissance économique s’est établi à 6,9 %. Sur le marché des
biens et services, l’inflation est demeurée sous contrôle avec un taux de 0,815 %. S’agissant des
finances publiques, il convient de relever qu’en dépit d’efforts fournis par le Gouvernement,
l’exercice 2015 s’est clôturé par un déficit représentant 0,7 % du PIB. Cette situation a résulté de
la faible mobilisation des recettes publiques, dans un contexte marqué par la baisse des cours de
matières premières au niveau international, et l’expansion des dépenses publiques.
Pour ce qui est du secteur extérieur, les transactions économiques ont été
caractérisées principalement par une détérioration du solde global de la balance des paiements suite
au recul des investissements étrangers. Le taux directeur a été maintenu à un niveau bas. Toutefois,
les agrégats monétaires ont enregistré une croissance modérée, en ralentissement par rapport à
l’année précédente, suite à la contraction des avoirs extérieurs nets.
Au cours de l’année 2017, le marché des changes a été caractérisé par la poursuite
de la dépréciation du taux de change. En effet, sur le marché officiel, il a été enregistré un taux de
dépréciation de la monnaie nationale de 23,65 % contre 23,67 %, une année auparavant et le taux
de change s’est établi à 1470 CDF/USD.
En effet, La croissance économique s’est située à 3,7 % suite à la reprise des activités
du secteur primaire, principalement celles extractives, au niveau de l’offre globale, et les
59
investissements privés, au niveau des emplois finals. Le marché des biens et services a été marqué
par le taux d’inflation qui s’est établi à 54,71 % contre 23,6 % en 2016. La situation financière de
l’Etat s’est clôturée par un excédent équivalent à 0,01 % du PIB. S’agissant des relations
économiques avec l’extérieur, elles ont principalement été marquées par l’amélioration de la
situation de la balance des paiements, laquelle a induit une relative hausse des moyens de
financement. Il a été procédé au relèvement du taux directeur, passant de 7,0 % en 2016 à 20,0 %
en 2017.
Nous avons essentiellement fait recours aux outils statistiques pour la vérification
des différentes hypothèses formulées. Une description statistique s’est faite pour analyser les
données que nous possédons.
a. Test de student
Hypothèses : H0 : rxy = 0
Ha : rxy ≠ 0
Règles de décision : Si rxy ≠ 0, on peut conclure que la variable a de l’impact positif ou négatif sur
la variable expliquée cela implique qu’on adopte l’hypothèse Ha et si rxy = 0, c’est l’inverse. Et si
t calculé est inférieur à t théorique, l’impact est négatif d’où l’augmentation de la variable exogène
engendre la diminution de la variable endogène et si t calculé est supérieur à t théorique, c’est
l’inverse.
b. Test de Fisher
Le test de Fisher est un test global qui nous permet aussi de voir si une relation
significative existe entre les variables c’est-à-dire de manière globale. Les hypothèses sont les
suivantes :
H0 : βo = β1 = 0 ;
Ha : βo ≠ β1 ≠ 0,
60
La règle de décision : si F calculé est supérieur à F théorique on rejette Ho, ce qui veut dire que le
modèle est significatif. Dans le sens inverse, on rejette Ha et le modèle n’est pas significatif.
Sources : A partir de différents calculs de régression linéaire effectués sur Microsoft Excel,
les détails sont en annexes
Interprétation des résultats et validation des hypothèses
Avec des coefficients de corrélation positifs respectifs de 0,90 ; 0,59 ; 0,97 et 0,87 ;
le taux d’intérêt, le taux d’inflation, la masse monétaire et les dépenses publiques expliquent une
forte relation positive avec le taux de change étant donné que leur augmentation entraine
simultanément une hausse du taux de change. Ils ont également un pourcentage respectif de 99% ;
99% ; 99% ; 70% qui explique leur degré d’influence (coefficient de détermination). Le
61
Conclusion partielle
Nous voici à terme de ce troisième chapitre qui a traité des déterminants du taux de
change en RDC. Nous avons eu à faire recours aux outils statistiques pour vérifier et valider nos
hypothèses par le biais de l’usage de Microsoft Excel. Certaines variables se vérifient
favorablement (la masse monétaire, le taux d’inflation, les termes de l’échange, la croissance
économique et les dépenses publiques) et d’autres non (le taux d’intérêt).
62
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de cette œuvre scientifique, fruit d’un lourd sacrifice qui a
évidemment parlé des déterminants du taux de change en RDC.
« On fait la science avec des faits comme une maison avec des pierres. Mais une
accumulation des faits n’est une science qu’un tas des pierres n’est une maison » : Raison pour
laquelle ce travail a été subdivisé en trois chapitres. Le premier renseigne d’une part sur les
différents concepts du domaine de change, différentes théories relatives à la détermination du taux
de change et d’autre part sur la présentation du champ empirique qu’est la république démocratique
du Congo. Le second renseigne sur le cadre théorique de recherche et donne un aperçu général sur
les relations entre les différentes variables ciblées comme hypothèses. Enfin, le troisième chapitre,
le plus important a porté sur les déterminants du taux de change en RDC pour vérifier et valider si
possible nos hypothèses.
Ainsi, nous avons fait recourt à la méthode comparative pour illuminer sur
l’évolution temporelle du taux de change pendant les différentes années d’étude et de la méthode
statistique via la corrélation linéaire, différents tests statistiques et un usage de Microsoft Excel
pour différents calculs d’analyse, d’interprétation et de validation de nos hypothèses. Nous avons
abouti à la détermination de deux variables statistiques notamment le coefficient de corrélation et
du coefficient de détermination comme base d’analyse.
Contrairement aux variables précédentes, les résultats sur les termes de l’échange et
la croissance économique impliquent que les modèles ne sont pas significatifs pour ces deux
variables et permettent de rejeter l’hypothèse alternative (coefficient de détermination inférieur à
0,5 et t student et fisher calculé inferieur au t théorique).