TP Liquifaction Du Gaz Naturel

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 4

1.

INTRODUCTION :
Le GNL (gaz naturel liquéfié) désigne le gaz naturel transformé sous forme liquide. Cet état
est atteint lorsque le gaz est refroidi à une température d’environ -160°C à pression
atmosphérique. Le gaz naturel liquéfié est un liquide dit « cryogénique » (liquide dont la
température est inférieure à -150°C).

Après traitement, la liquéfaction permet de condenser le gaz naturel en GNL en réduisant son
volume d’un facteur de près de 600 pour un même pouvoir calorifique, ce qui facilite son
transport par voie maritime. Le GNL est essentiellement constitué de méthane (à plus de
90%)(1). C’est un liquide inodore, sans couleur, non corrosif et non toxique.

Le transport du gaz naturel devenu GNL permet de diversifier les sources


d’approvisionnement en gaz sans dépendre des gazoducs terrestres. Il se développe fortement
à l’échelle mondiale et a compté pour près de 32% des flux totaux de gaz naturel dans le
monde en 2016.

2. HISTORIQUE :
En 1940, la première station expérimentale de GNL est mise en place à Cornwell aux États-
Unis. Une installation industrielle est ensuite construite dans l’Ohio pour supporter les
pointes de consommation de gaz naturel. Elle dispose d’une capacité de liquéfaction de 200
m3 par jour et d’une capacité de regazéification de 115 m3 par heure pour réinjecter le gaz sur
le réseau.

La France est l’un des premiers pays à avoir importé du GNL. Dès la fin des années 1950,
Gaz de France travaille sur la mise en place de chaînes de transport par voie maritime.
Trois unités de liquéfaction sont mises en service près d’Oran en 1963(8). Elles permettent
d’acheminer du gaz en Angleterre et en France (terminal de Fos-sur-Mer).

Fig 01 : Le site kenai l’un des plus anciens usines de liquéfaction au États-Unis

L’Algérie était le seul fournisseur régulier de GNL de la France jusqu’en 2004. Les
approvisionnements se sont depuis diversifiés. Ils proviennent notamment d’Egypte et du
Nigéria (depuis 2006), du Qatar (2007) ou encore de Trinité-et-Tobago et d’Australie
(2009).
3.objectifs de liquéfaction :
› Réduire la température du gaz naturel à -162°C .

› Pour la même quantité d’énergie, le volume est réduit par 600 fois comparé au gaz.

› Concentrer l’énergie dans un plus petit volume pour le transport.

4.procédés de liquéfaction du gaz naturel :


 Spécifications du gaz naturel à l’entrée de la liquéfaction Le gaz
naturel :
suivant les sites de production, a une composition volumique très variable :
– de 60 à 98 % de méthane ;
– de 1 à 20 % d’éthane ;
– de 0 à 6 % d’azote ;
– de 0 à 5 % de CO2 ;
– de 0 à 5 % d’H2S, etc.
Les principales impuretés présentes dans le gaz naturel sont : le mercure, les
mercaptans, le COS, le benzène, les paraffines...

 Prétraitement du gaz avant liquéfaction :


Le gaz naturel doit être prétraité (figure 2) pour respecter les spécifications de la
liquéfaction. Suivant sa composition, le traitement sera plus ou moins coûteux.
Généralement, le prétraitement représente environ 15 % du prix de la liquéfaction.

Tableau 1 – Spécifications du
gaz naturel pour liquéfaction
Composés Limites Spécification
H2S < 3,5 ppmv Produit
Soufre total < 30 mg/Sm3 Produit
CO2 < 50 ppmv Risque de cristallisation
Hg < 0,01 mg/Sm3 Corrosion de
l’aluminium
H2O < 0,1 à 1 ppmv Risque de cristallisation
C6H6 < 1 ppmv Risque de cristallisation
C5+ < 0,1 % en volume Produit

ppmv : partie par million volume, soit 10–6 volume par volume.
Sm3 : m3 aux conditions standard (1 bar, 15 oC)
Fig02 : Tableau 1 – Spécifications du gaz naturel pour liquéfaction

 Liquéfaction du gaz naturel :


Le gaz naturel est d’abord acheminé par gazoduc, du gisement où il a été extrait
jusqu’à une usine de liquéfaction disposant d’une façade maritime et
d’installations portuaires.
Dans l’unité de liquéfaction, le gaz naturel subit plusieurs traitements successifs :
1) épuration : elle consiste à extraire le dioxyde de carbone (CO2) du gaz naturel
car il peut endommager les unités de liquéfaction en s’y solidifiant, ainsi que
le sulfure d’hydrogène (H2S) et d’autres composés soufrés ;

2) déshydratation : on élimine l’eau (H2O) du gaz pour éviter la formation


d’hydrates de méthane qui peuvent bloquer les échangeurs cryogéniques. Une
fois « sec », le gaz naturel est quasiment du méthane pur. On le débarrasse
également de toute trace de mercure (Hg), élément toxique qui peut corroder
les alliages utilisés dans la suite du processus ;

3) prérefroidissement : le gaz naturel est refroidi à une température proche de


-30°C. Une série de distillations (dans les colonnes d’épuration) permet
d’isoler les hydrocarbures plus lourds ainsi que les GPL (gaz de pétrole
liquéfié : propane et butane). Ceux-ci peuvent être vendus comme matière
première dans la pétrochimie ou comme carburant ;

4) liquéfaction : le gaz est comprimé, refroidi à pression constante puis détendu.


Cette opération est renouvelée à deux ou trois reprises dans des colonnes
frigorifiques (pompes à chaleur) dont le gaz sort à près de -160°C, entièrement
liquide à pression atmosphérique ;

Le processus de liquéfaction consomme une importante quantité d’énergie :


l’usine de liquéfaction utilise en moyenne près de 10% du gaz qui lui est livré
pour son propre fonctionnement(2), en particulier pour alimenter ses pompes à
chaleur.

FIG03 : SCHÉMA GENERAL DES PROCEDURES DE LIQUÉFACTION DU GAZ


NATUREL
 Stockage et transport du GNL :
Avant chargement, le GNL est stocké à pression atmosphérique dans de grands
réservoirs cylindriques verticaux à proximité de l’usine de liquéfaction. Ceux-ci
fonctionnent comme des bouteilles thermos. Métalliques ou en béton, ils
possèdent une double paroi et une isolation thermique sophistiquée afin de
maintenir le gaz à l’état liquide (à -160°C) avec un minimum d'évaporation.

Pour rappel, près de 600 m3 de gaz naturel occupent seulement 1 m3 à l’état liquide
(à pression atmosphérique). Les réservoirs de GNL, qui disposent d’une capacité
de stockage comprise entre 65 000 et 150 000 m3 de GNL permettent donc de
stocker de très grandes quantités d’énergie.

Le GNL est chargé à bord de méthaniers, des navires géants spécialement conçus
pour cet usage. Les méthaniers doivent également être isolés thermiquement pour
maintenir le gaz à l’état liquide en minimisant les déperditions énergétiques : leurs
réservoirs sont dits « adiabatiques », c'est-à-dire sans pertes thermiques.

Les plus gros méthaniers en activité peuvent transporter près de 267 000 m3 de
GNL. Ces navires, dits « Q-MAX » et exploités par la Qatar Gas Transport
Company, mesurent près de 345 m de long et 54 m de largeur. Pendant la
traversée, le méthane qui s’évapore des cuves « adiabatiques » est récupéré pour
participer à la propulsion du navire.

Une fois à destination, les méthaniers déchargent leur cargaison sur un terminal
doté d’une installation de réception et de stockage cryogénique du GNL dans des
réservoirs similaires à ceux utilisés sur les sites de liquéfaction.

 Regazéification :
Lorsque la consommation le nécessite, le GNL est regazéifié : sa température est
portée d'environ -160°C à plus de 0°C sous haute pression (entre 60 et 100 bars).
Le GNL peut être réchauffé par des échangeurs à ruissellement d’eau de mer ou
par combustion d’une partie du gaz.

Avant l’acheminement du gaz par gazoduc depuis le terminal jusqu’aux réseaux


de distribution, son pouvoir calorifique peut être ajusté par modification de la
teneur en azote ou par mélange avec d’autres gaz.

5.CONCLUSION :
Les procédés de liquéfaction du gaz naturel réduisent le volume du gaz par 600 fois en le
transformant en GNL ce qui facilite son transport , et malgré que l’énergie dépensé est grande
et le gros montant d’argent que on l’utilise pour alimenter l’opération elle reste une affaire
gagnante.

Vous aimerez peut-être aussi