V Espaces Vectoriels PDF
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UFR MATHÉMATIQUES
1. Généralités
Dans tout le chapitre, K représente un corps commutatif.
Dans toute la suite, on notera 0 (ou 0E si besoin) l’élément neutre pour la loi de
composition interne et on l’appellera le vecteur nul. Le symétrique d’un élément x
de E sera noté −x.
Exemples -
• Soit n un entier strictement positif. On considère les suites ordonnées de n
éléments de K : (x1 , x2 , . . . , xn ). L’ensemble de ces suites est noté Kn . Soient
x = (x1 , . . . , xn ) et x′ = (x′1 , . . . , x′n ) deux éléments de Kn et soit λ ∈ K, on
pose :
x + x′ = (x1 + x′1 , . . . , xn + x′n ) et λ . x = (λx1 , . . . , λxn ).
Muni de ces deux lois, Kn est un espace vectoriel sur K. En particulier, tout
corps commutatif K est un espace vectoriel sur lui-même.
• R est un espace vectoriel sur Q.
• On note F (K, K) l’ensemble des applications de K dans K.
On définit, sur F (K, K), une loi appelée addition des applications
(
F (K, K) × F (K, K) −→ F (K, K)
+
(f, g) 7−→ f + g
où f + g est l’application définie par (f + g)(x) = f (x) + g(x) pour tout
x ∈ K, et une loi appelée multiplication par un scalaire :
(
K × F (K, K) −→ F (K, K)
×
(λ, f ) 7−→ λ f
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où λ f est l’application définie par (λ f )(x) = λ f (x) pour tout x dans E.
Muni de ces deux lois, l’ensemble F (K, K) est un espace vectoriel sur K.
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Les espaces vectoriels
Proposition 9 – L’image par une application linéaire de L (E, F ) d’un sous-espace vecto-
riel E ′ de E est un sous-espace vectoriel de F .
Démonstration : soit E ′ un sous-espace vectoriel de E et f une application linéaire de E
dans F . Montrons que f (E ′ ) est un sous-espace vectoriel de F .
f (E ′ ) est non vide car E ′ est non vide. Soient y et y ′ deux éléments de f (E ′ ) et (λ, µ) ∈ K2 .
Montrons que λ . y + µ . y ′ ∈ f (E ′ ).
Par définition de f (E ′ ), il existe x et x′ dans E tels que y = f (x) et y ′ = f (x′ ). On obtient
alors, en utilisant la linéarité de f , λ . y + µ . y ′ = λ . f (x) + µ . f (x′ ) = f (λ . x + µ . x′ ) ∈ F .
Proposition 10 – L’image réciproque par une application linéaire de L (E, F ) d’un sous-
espace vectoriel F ′ de F est un sous-espace vectoriel de E.
Démonstration : soit F ′ un sous-espace vectoriel de F et et f une application linéaire de E
dans F . Montrons que f −1 (F ′ ) est un sous-espace vectoriel de E.
Par définition, f −1 (F ′ ) = x ∈ E ; f (x) ∈ F ′ . Soient x et x′ deux éléments de f −1 (F ′ )
de E pour montrer l’égalité car Vect (xi )i∈I est, par définition, le plus petit sous-espace
vectoriel de E contenant la famille (xi )i∈I ). E ′ est non vide car la famille est non vide.
Soient x et x′ deux combinaisons linéaires
P des (xi )i∈I . Il existe une famille (λi )i∈I d’éléments
de K presque tous nuls telle que x = i∈I λi xi . Notons L le sous-ensemble deP I tel que,
si i ∈ L, λi 6= 0 et si i 6∈ L, λi = 0. Par définition, L est fini. De même, x′ = i∈I λ′i xi
et L′ est le sous-ensemble fini de I tel que, si i ∈ L′ , λ′i 6= 0 et si i 6∈ L, λ′i = 0.
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Or la famille (µλi + µ′ λ′i )i∈I est une famille d’éléments de K presque tous nuls car, si
i ∈ I \ (L ∪ L′ ), alors µλi + µ′ λ′i = 0 et L ∪ L′ est une famille finie. On en déduit que E ′
est un sous-espace vectoriel de E.
Proposition 15 – E1 + E2 = {x1 + x2 ; x1 ∈ E1 , x2 ∈ E2 }.
Démonstration : {x1 + x2 ; x1 ∈ E1 , x2 ∈ E2 } ⊂ E1 + E2 car xi ∈ Ei ⊂ E1 ∪ E2 pour i = 1
et i = 2. Il suffit donc de montrer que {x1 + x2 ; x1 ∈ E1 , x2 ∈ E2 } est un espace vectoriel,
ce qui est clair.
On définit de même par récurrence (et associativité de la loi additive sur E) la somme de
n espaces vectoriels.
Définition 16 – On dit que deux sous-espace vectoriel E1 et E2 sont supplémentaires ou
encore que E est somme directe de E1 et E2 si les deux assertions suivantes sont réalisées
1) E = E1 + E2
2) E1 ∩ E2 = {0}
On note alors E = E1 ⊕ E2 .
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Les espaces vectoriels
Si l’une de ces deux conditions est vérifiée, on dit que E est la somme directe des Ei et on
écrit E = E1 ⊕ E2 ⊕ · · · ⊕ En = ⊕ni=1 Ei .
Démonstration : montrons que (i) =⇒ X(ii). X
Soient i ∈ {1, . . . , n} et x ∈ Ei ∩ Ej . On a x = x + 0 avec x ∈ Ei et 0 ∈ Ej ,
j6=i j6=i
X
mais aussi x = 0 + x avec 0 ∈ Ei et x ∈ Ej . Si x 6= 0, on obtient deux décompositions
P j6=i
différentes de x sur Ei . Absurde donc x = 0.
Réciproquement, montrons que (ii) =⇒ (i). Supposons que l’on ait deux décompositions
d’un élément de E :
x1 + x2 + · · · + xn = x′1 + x′2 + · · · + x′n
On a alors x1 − x1 = (x2 − x2 ) + · · · + (x′n − xn ).
′ ′
n
X
D’où x1 = x′1 et (x′2 − x2 ) + · · · + (x′n − xn ) = 0 car E1 ∩
Ej = {0}. On montre alors
j=2
le résultat par récurrence.
1) E = E1 ⊕ E2 ⊕ · · · ⊕ En .
n
X
2) Si xi = 0 avec xi ∈ Ei pour i ∈ {1, . . . , n}, alors xi = 0 pour tout i ∈ {1, . . . , n}.
i=1
2.3. Projecteurs
Soit E un espace vectoriel sur K.
Définition 20 – Dire qu’une application linéaire p de L (E) est un projecteur signifie que
p ◦ p = p.
Définition 21 – Dire qu’une famille de projecteurs (pi )i∈I est orthogonale signifie que
pi ◦ pj = 0 pour tout indice i et j de I avec i 6= j.
Alors (pi )1≤i≤n est une famille orthogonale de projecteurs telle que
(1) p1 + · · · + pn = IdE .
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pj (xi ) = 0 et pi (xj ) = 0 car la famille est orthogonale. On en déduit que pi (x) = xi . Les
xi sont donc déterminés de manière unique.
4. Structure d’algèbre
Définition 26 – On dit qu’un espace vectoriel (E, +, .) sur K est une K-algèbre s’il est
muni d’une seconde loi de composition interne notée × telle que (E, +, ×) soit un anneau
et telle que ∀λ ∈ K, ∀(x, y) ∈ E 2 , (λ . x) × y = x × (λ . y) = λ . (x × y).
Exemple - K[X], Mn (K)
5. Notion de base
Définition 27 – Soit (xi )i∈I une famille d’éléments de E. Dire que cette famille est libre (ou
que les xi sont linéairementX indépendants) signifie que, pour toute famille (λi ) d’éléments
de K presque tous nuls, si λi xi = 0, alors, pour tout i ∈ I, λi = 0.
i∈I
Dans le cas contraire, on dit que la famille est liée ou que les xi sont linéairement dépendants.
Proposition 28 – Une famille (xi )i∈I est liée si et seulement si l’un des xi est combinaison
linéaire des autres.
P
Démonstration : supposons la famille liée. Il existe donc une combinaison linéaire λi xi
nulle telle que les λi ne soient pas tous nuls. Soit i0 tel que λi0 6= 0. On a alors
X λi
xi0 = − xi . Donc xi0 est combinaison linéaire des autres xi .
λi0
i∈I,i6=i0
Réciproquement,
X X des xi soit combinaison linéaire des autres : xi0 =
supposons qu’un
λi xi . On a alors xi0 − λi xi = 0, donc la famille est liée.
i∈I,i6=i0 i∈I,i6=i0
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Les espaces vectoriels
Théorème 31 – Soit (ei )i∈I une base d’un espace vectoriel E. Tout vecteur x de X
E s’écrit
de manière unique comme combinaison linéaire des ei : x = λi ei .
i∈I
Les λi sont appelées les coordonnées de x dans la base (ei )i∈I .
Démonstration : il y a existence de la combinaison
X linéaire X
car la famille est Xgénératrice.
Montrons l’unicité de la décomposition. Si x = λi ei = λ′i ei , alors (λi − λ′i )ei =
i∈I i∈I i∈I
0. Or la famille (ei ) est libre, donc ∀i ∈ I, λi = λ′i .
Proposition 32 – 1 – Soit E = E1 ⊕ E2 . Si (ei )i∈I1 est une base de E1 et (fi )i∈I2 est une
base de E2 , alors {ei ; i ∈ Ei } ∪ {fi ; i ∈ I2 } est une base de E.
2 – Soit (ei )i∈I une base d’un espace vectoriel E. On suppose que
I = I1 ∪ I2 avec I1 ∩ I2 = ∅. Notons E1 = Vect (ei )i∈I1 et
E2 = Vect (ei )i∈I2 .
Alors E = E1 ⊕ E2 .
6.1. Définition
Définition 33 – Un espace vectoriel E est dit de dimension finie s’il admet une famille
génératrice finie.
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Sinon, soit y1 ∈ L . y1 6= 0 car la famille L est libre. De plus, comme la famille S est
génératrice de E et que y1 ∈ E, {y1 } ∪ S est lié. Donc il existe xi1 ∈ S combinaison
linéaire de y1 , x1 , . . . , xi1 −1 d’après le lemme 34.
Posons S1 = S \ {xi1 }. S1 ∪ {y1 } est une famille de p générateurs de E.
Si card L = 1, c’est fini.
Sinon, il existe y2 ∈ L \ {y1 } tel que {y1 , y2 } ∪ S1 soit lié. Il existe donc xi2 ∈ S1
combinaison linéaire de y1 , y2 , x1 , . . . , xi2 −1 . Posons S2 = S1 \ {xi2 }. {y1 , y2 } ∪ S2 est une
famille de p générateurs de E.
Si card L ≤ p − 1, on a : {y1 , y2 , . . . , yp−1 } ∪ Sp−1 est un système de p générateurs de E.
Si card L > p − 1, soit yp ∈ L \ {y1 , . . . , yp−1 }. Alors le système {y1 , . . . , yp } ∪ Sp−1 est
lié. Donc {y1 , . . . , yp } est une famille de p générateurs de E.
Si card L > p. Il existe yp+1 ∈ L \ {y1 , . . . , yp }. {y1 , . . . , yp , yp+1 } est libre. Contradiction
car y1 est combinaison linéaire des (yi )1≤i≤p . Donc card L ≤ p.
Dans un espace de dimension finie, on a card(famille libre) ≤ card(famille liée).
Théorème 36 – Soit E un espace vectoriel non nul de dimension finie. Alors E admet
une base finie.
Démonstration : soit S = {x1 , . . . , xn } une famille de générateurs de E.
Si S est liée, l’un des vecteurs est combinaison linéaire des autres. On en déduit alors une
famille S1 à n − 1 vecteurs générateurs de E. Si S1 est libre, c’est une base.
Sinon, l’un des vecteurs de S1 est combinaison linéaire des autres. On construit alors une
famille S2 de n − 2 vecteurs générateurs de E. Si S2 est libre, c’est une base.
On réitère le procédé jusqu’à obtenir une famille libre.
Théorème 37 – Soit E un espace vectoriel de dimension finie. Alors toutes les bases de
E ont le même nombre d’éléments. Ce nombre est appelé dimension de
E et est noté dim E.
Démonstration : soit E un espace vectoriel de dimension finie. Il admet une base finie B. Si
B ′ est une autre base de E, alors, d’après le théorème 35, card B ′ ≤ card B car B ′ est libre.
La base B ′ est donc finie. En utilisant encore le théorème 35, on a alors card B ≤ card B ′
car B est libre.
Théorème 38 – Dans un espace vectoriel de dimension finie, tout système libre peut se
compléter en une base.
Démonstration : soit {y1 , . . . , yk } une famille libre de E et {e1 , . . . , en } une base de E. On
a k ≤ n. D’après la proposition 35, il existe une sous-famille T de la famille {e1 , . . . , en }
telle que {y1 , . . . , yk } ∪ T soit un système de n générateurs. Ce système de générateurs
est une base. En effet, s’il n’était pas libre, on en déduirait un système générateur à n − 1
éléments, donc une base à n − 1 éléments. Contradiction.
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Les espaces vectoriels
Alors il existe un ensemble K tel que I ⊂ K ⊂ J et tel que {ei }i∈K soit
une base de E.
Démonstration : d’après la proposition 39, il existe une partie J0 avec I ⊂ J0 ⊂ J telle que
{ei }i∈J0 soit une famille génératrice finie de E.
Soit B = {K, I ⊂ K ⊂ J0 ; {ei }i∈K famille libre}.
B est un ensemble non vide car il contient I.
L’ensemble des cardinaux des éléments de B est donc majoré par card J0 . Il admet donc un
plus grand élément que l’on note p.
Soit K0 ∈ B tel que card B0 = p. Par définition de K0 , pour tout K ⊂ J \ K0 , la famille
{ei }i∈K0 ∪K est liée.
Supposons Vect({ei }i∈K0 ) 6= E. Alors il existe j ∈ J tel que ej ∈ / Vect({ei }i∈K0 ). Mais,
d’après ce qui précéde, la famille {ei }i∈K0 ∪{j} est liée. Absurde donc Vect({ei }i∈K0 ) = E.
La famille {ei }i∈K0 est donc génératrice de E ; or c’est une famille libre. C’est donc une
base de E.
Corollaire 41 – Soit E un espace vectoriel de dimension finie. De toute famille génératrice
de E, on peut extraire une base de E.
Démonstration : il suffit de prendre I = ∅ dans le théorème 40.
Théorème 42 – Soit E un espace vectoriel de dimension n et S une famille de vecteurs
de E. Alors deux quelconques des assertions suivantes entraı̂nent la
troisième :
a) S est une famille génératrice ;
b) S est libre ;
c) card S = n.
Démonstration : (a et b) ⇒ c : évident
(a et c) ⇒ b : soit S une famille à n éléments génératrice de E. Si S n’est pas libre, alors
on peut extraire de S une base ayant au plus n − 1 éléments. Absurde.
(b et c) ⇒ a : soit S une famille libre à n éléments. Si S n’est pas génératrice, alors il
existe y ∈ E tel que S ∪ {y} soit libre. Or tout système libre a au plus n éléments d’après
le théorème 35.
Proposition 43 – Soit E un espace vectoriel de dimension n ≥ 1 et soit F un sous-espace
vectoriel de E. Alors les trois assertions suivantes sont vérifiées :
i) dim F ≤ dim E ;
ii) dim F = dim E ⇐⇒ E = F ;
iii) F admet au moins un supplémentaire dans E.
Démonstration :
i) Soit S une base de F . S est libre dans F , donc également dans E. On en déduit que
dim F = card S ≤ n.
ii) Supposons que dim F = dim E. Soit {e1 , . . . , en } une base de F . C’est une famille libre
dans E ayant n éléments donc c’est une base de E. On en déduit que E = F .
iii) Soit {e1 , . . . , ep } une base de F . D’après le théorème de la base incomplète, il existe
{ep+1 , . . . , en } vecteurs de E tels que {e1 , . . . , ep , ep+1 , . . . , en } soit une base de E. On
pose G = Vect(ep+1 , . . . , en ). G est un supplémentaire de F dans E.
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Définition 48 – Soit
(xi )i∈I une famille de vecteurs de E. Dire que S est de rang r signifie
que Vect (xi )i∈I est de dimension r.
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ESPACES VECTORIELS
1. Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1. Notion d’espace vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2. Quelques propriétés élémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3. Notion de sous-espaces vectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.4. Applications linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2. Somme de sous-espaces - Somme directe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.1. Sous-espace engendré par une famille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.2. Somme de sous-espaces vectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.3. Projecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
3. Produit d’espaces vectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
4. Structure d’algèbre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
5. Notion de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
6. Les espaces vectoriels de dimension finie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
6.1. Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
6.2. Théorème de la base incomplète . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
6.3. Formule de Grassmann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
–i–