Etudes Des Dangers
Etudes Des Dangers
Etudes Des Dangers
IRoLA Environnement
10, rue de la Croisette - 54210 Saint-Nicolas-de-Port
Tél: 06.86.72.32.38 - 06.67.15.19.37
Mail : sspinato@hotmail.fr
Juin 2015
Etude de dangers
….L'étude de dangers justifie que le projet permet d'atteindre, dans des conditions
économiquement acceptables, un niveau de risque aussi bas que possible, compte tenu de
l'état des connaissances et des pratiques et de la vulnérabilité de l'environnement de
l'installation.
Le contenu de l'étude de dangers doit être en relation avec l'importance des risques
engendrés par l'installation, compte tenu de son environnement et de la vulnérabilité des
intérêts mentionnés aux articles L. 211-1 et L. 511-1.
Cette étude précise, notamment, la nature et l'organisation des moyens de secours dont le
demandeur dispose ou dont il s'est assuré le concours en vue de combattre les effets d'un
éventuel sinistre. Dans le cas des installations figurant sur la liste prévue à l'article L. 515-8,
le demandeur doit fournir les éléments indispensables pour l'élaboration par les autorités
publiques d'un plan particulier d'intervention.
7 ANNEXE ................................................................................................ 56
7.1 INFORMATION DES SERVICES INCENDIES ET SECOURS ....................... 56
7.2 INFORMATIONS ENTREPRISES EXTERIEURES ......................................... 56
7.3 ACCIDENTOLOGIE RECENSEE EN FRANCE ............................................... 56
7.4 ACCIDENTOLOGIE RECENSEE EN LORRAINE .......................................... 56
7.5 ACCIDENTS SURVENUS LORS DE TIR DE MINES ...................................... 56
INTRODUCTION
Dans le cadre de la poursuite de ses activités, BONINI SA sollicite le renouvellement de son
arrêté préfectoral pour la carrière de granite qu’elle exploite sur la commune de Saulxures sur
Moselotte.
La demande comporte une installation de traitement des matériaux par concassage et criblage.
Cette étude de dangers a été réalisée en référence aux articles susmentionnés du code de
l’environnement, au guide: « Principes généraux pour l’élaboration et la lecture des études de
dangers, version du 28 décembre 2006 » du Ministère en charge de l’environnement et à
l’arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité
d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des
accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à
autorisation.
Ce guide rappelle « qu’une étude de dangers a pour objet de rendre compte de l’examen
effectué par l’exploitant pour caractériser, analyser, évaluer, prévenir et réduire les risques
d’une installation ou d’un groupe d’installations, autant que technologiquement réalisable et
économiquement acceptable, que leurs causes soient intrinsèques aux produits utilisés, liées
aux procédés mis en œuvre, ou dues à la proximité d’autres risques d’origine interne ou
externe à l’installation.
Elle précise l’ensemble des mesures de maîtrise des risques mises en œuvre à l’intérieur de
l’établissement, qui réduisent le risque à l’intérieur et à l’extérieur de l’établissement à un
niveau jugé acceptable par l’exploitant ».
METHODOLOGIE DE L’ETUDE
Une étude de dangers a pour objet de rendre compte de l’examen effectué par l’exploitant
pour caractériser, analyser, évaluer, prévenir et réduire les risques d’une installation.
Saulxures sur Moselotte est une commune des Vosges de 2732 habitants (source INSEE,
populations légales 2012 entrées en vigueur au 1er janvier 2015) située à environ 20 km de
Remiremont et 45 km d’Epinal (au nord-est) et 52 km de Saint Dié des Vosges au Nord
(Figure 1).
Vers
Vers Verdun
Bannoncourt
Vers
Thiéfosse
Vers
Cornimont
Carrière
La description de l’environnement du site est détaillée dans le chapitre « Etat initial de l’étude
d’impact ». Dans cette partie de l’étude, nous reprendrons les éléments essentiels pour la
compréhension de l’étude des dangers.
Le projet se situe en zone de catégorie 2 (sensibilité juridique faible, où les carrières ne sont
pas interdites), référencée pour l’exploitation de carrière, hors zone agricole, près d’espaces
boisés et culminant à 500 mètres NGF environ. Sa localisation précise et son accès sont
détaillés dans l’étude d’impact.
L’unique habitation la plus proche du site du projet (premières habitations) est située à 130 m
environ, sur la commune de Saulxures sur Moselotte au nord du site en sortie du village (route
du col de Morbieux).
A proximité du site, vers le centre du village le long de la RD 43, on distingue les activités
suivantes :
La scierie Germain Mougenot,
Deux sociétés de filatures (FTS de filature de la Médelle et celle d’Envers de Bâmont)
La société CHAPIMO : travail de bois et fabrication d’articles en bois, vannerie
La Société PERRIN FERS ET METAUX, collecte, récupération des métaux
Une carrière en exploitation (graniterie Petit Jean) est identifiée à l’extrémité nord de la
commune.
Deux anciens sites d’exploitation de carrière de granite se trouvent dans les environs
immédiats.
1.1.4.1 Réseaux
L’étude d’impact a montré la présence de neuf exploitants de réseau dans le secteur. Selon les
informations demandées auprès de chaque détenteur (voir tableau ci-dessous), ERDF est le
plus proche du site.
1.1.4.2 Servitudes
Le courrier réponse du 17 novembre 2014 d’ERDF montre que des branchements sans
affleurement et ou aéro-souterrains sont proches du site (voir localisation en annexe de l’étude
d’impact).
Rubriques de
Rayon
Nature de l’activité la Capacité de l’installation Régime
d’affichage
nomenclature
Installations de broyage,
concassage, criblage, ensachage,
pulvérisation, nettoyage, La puissance installée des installations, étant
tamisage, mélange de pierres, b) Supérieure à 200 kW, mais inférieure ou
cailloux, minerais et autres égale à 550 kW:
produits minéraux naturels ou 2515 Enregistrement -
La puissance du matériel qui sera utilisée
artificiels ou de déchets non sera de 500 KW
dangereux inertes, autres que
celles visées par d'autres
rubriques et par la sous-rubrique
2515-2.
La quantité totale susceptible d'être présente
dans les installations, y compris dans les
Stockage ou emploi de :
cavités souterraines : Est inférieure à 100
Liquides combustibles de point
1436 tonnes. NC -
éclair compris entre 60 °C et 93
Pas de stockage, seul dans le réservoir des
°C
engins
-la capacité équivalente est inférieure à 1m3
Liquides inflammables
(Installation de remplissage ou Pas d’installation de remplissage sur site
distribution à l'exception des 1434 Ravitaillement par entreprise externe NC -
stations-service visées à la (camion ravitailleurs)
rubrique 1435)
1 pelle hydraulique avec godet retro pour le décapage de la zone de découverte, puis
pour l’extraction
1 brise roche ou décapeuse et ripeuse,
1 chargeur sur pneus pouvant être utilisé pour le décapage, le chargement des camions
vers l'installation de traitement et les livraisons,
1 groupe mobile et / ou semi mobile de criblage-concassage,
des camions benne (livraison) de 15 à 25 tonnes.
L’extraction du granite massif est réalisée par minage, la puissance métrique de ces blocs ne
permettant pas l’arrachage avec des moyens mécaniques conventionnels.
3.1.1 LE CLIMAT
Le site de la carrière, et plus généralement le département des Vosges et ses vallées tendent
vers un climat semi-continental sous influence océanique. Les massifs donnent
particulièrement aux Vosges un climat de basse à moyenne montagne humide. Les
précipitions sont assez abondantes et régulières tout au long de l'année. Les températures
estivales sont modérées voire fraiches sur les crêtes, avec des orages fréquents. Les hivers
sont froids avec parfois un bon enneigement.
Les données climatologiques présentées ci après sont celles de la station de Luxeuil, station
Météo France la plus proche du site. Les valeurs des normales annuelles de cette station sont
indiquées ci dessous.
Les vents sont du secteur Nord-Est / Sud-Ouest. Le site est protégé de l’influence du vent vu
l’exploitation dite en dent creuse avec des fronts de taille d’environ 15 m. Le positionnement
des installations en fond de fouille évitera la détérioration des équipements en cas de
conditions météorologiques extrêmes telles que des vents violents, des tempêtes.
Le problème d’équipements électriques ne se pose pas car le site fonctionnera avec l’énergie
issue d’un groupe électrogène.
Au vu de tous ces éléments, le danger lié aux conditions climatiques est écarté. Notons qu’il
n’y a pas d’activité sur le site pendant les périodes de grands froids.
3.1.2 LA FOUDRE
La foudre est un phénomène naturel purement électrique produit par les charges
électrostatiques de certains nuages. L'activité orageuse a longtemps été définie par le niveau
kéraunique (Nk) c'est-à-dire "le nombre de jours par an où l'on a entendu gronder le tonnerre".
Site du projet de
carrière
Il n’y pas d’installation fixe sur le site de la carrière. Quant à l’installation mobile de
traitement des matériaux, elle ne fonctionne que pendant les périodes de traitement de
matériaux.
Les dispositions relatives à la protection contre la foudre des I.C.P.E (Installations Classées
pour la Protection de l’Environnement) soumises à autorisation préfectorales sont définies par
l’arrêté du 15 janvier 2008 relatif à la protection contre la foudre de certaines installations
classées (arrêté modifié par celui du 19 juillet 2011).
Cet arrêté précise notamment que les dispositifs de protection contre la foudre doivent être
basés sur une évaluation des risques réalisée selon la norme NF EN 62305-2. Elle définit les
niveaux de protection nécessaires aux installations.
De même cet arrêté liste les rubriques de la nomenclature des installations classées concernées
par ces dispositions de protection contre la foudre.
Les rubriques de la nomenclature du site à savoir les 2510-1 et 2515-1 ne font pas parties de
celles définies à l’article 1er de l’arrêté susmentionné. De plus, aucune construction ou
structure nécessitant d’études sur le risque foudre n’est prévue sur le site.
Comme signalé dans l’étude d’impact, un arrêté préfectoral portant sur l’approbation du plan
de prévention des Risques inondations de la Moselotte a été mis en place le 23 septembre
2013 par le Préfet sur la Commune de Saulxures sur Moselotte ainsi que celles de la Bresse,
Cornimont, Thiéfosse, Basse-sur-le-Rupt, Vagney, Le Syndicat et Saint Amé. Cet arrêté
préfectoral et les cartes détaillées sont indiqués dans l’étude d’impact.
Couche de synthèse
inondation
Site de la carrière
Légende
Au vue de sa situation hors zone inondable, son altitude et de la distance qui la sépare des
zones inondables susmentionnées, le risque d’inondation peut donc être écarté.
Il ne constitue pas, a priori, une source de danger susceptible de générer des dommages sur
les installations.
L’étude géologique montre des roches granitiques dites de type Granite Fondamental sur le
site, objet de l’extraction de la carrière. Avec ce type de granite, les accidents pétrographiques
sont très rares et ne manifestent pratiquement pas de tendance à la déformation plastique à
l’approche de grandes fractures qui seraient donc postérieures à son induration.
Le contexte géologique et géotechnique du site est tout à fait adapté à l’activité d’extraction
minérale. Aucune faille géotechnique ne perturbe le profil géotechnique au droit du site.
Le danger lié aux affaissements et mouvements de terrain peut donc être écarté.
Selon le nouveau zonage sismique de la France en vigueur depuis le 1er mai 2011, la
commune est située en zone 3 : sismicité modérée, c'est-à-dire un séisme avec une
accélération de 1,1 m/s2. Cette zone est soumise à des prescriptions particulières depuis le 1er
mai 2011, les travaux sur la structure de tout bâtiment doivent respecter des règles
parasismiques.
Site
Aucun établissement à risque n’a été identifié dans l’environnement proche du site comme
indiqué plus loin.
Les activités industrielles ne sont donc pas retenues comme source de danger susceptible de
générer des dommages sur la carrière.
Des règles bien précises sont édictées concernant la circulation en interne du site, pour le bon
fonctionnement de l’exploitation.
Les risques liés à la circulation sont retenus comme source de dangers internes.
Les réseaux ferrés ne sont pas retenus comme source de danger pour l’exploitation de la
carrière au vue de leur distance.
Il n’y a pas d’aéroport ni d’aérodrome à proximité immédiate du site. Les aéroports les plus
proches du site sont présentés dans le tableau ci-dessous :
3.3.1 LE VOISINAGE
L’environnement proche du site est limité par une zone forestière non répertoriée en Espaces
Boisés Classés. Le site est aussi situé en dehors de tout périmètre de protection des eaux
destinées ou non à l’alimentation du secteur.
La 1ère habitation est à 125 m du site. Il existe un risque de projection sur ce voisinage. Des
dispositions ont été prises pour la mise en œuvre des tirs de mine (voir onglet – Tirs de mines
dans l’ « Etude d’impact » et « Demande » sur ce volet).
Le voisinage peut être impacteé si les dispositions de sécurité ne sont pas respectées lors des
tirs de mines. Ce risque est retenu et pris en compte dans le volet explosion et tirs de
mines.
Depuis sa mise en exploitation en 2001 par BONINI SAS, le site n’a jamais fait l’objet d’un
acte de malveillance. Il est soumis à un contrôle d’accès durant les heures d’ouverture et
fermé avec une barrière et à clé en dehors des heures de travail. Pour ce renouvèlement,
l’exploitant s’engage à mettre en place un dispositif tout autour du site.
Malgré ces éléments, le risque lié aux actes de malveillance est retenu comme source de
danger. Il est traité dans le chapitre dédié.
Comme signalé dans l’étude d’impact, dans le cadre des activités de la carrière, les seuls
produits liquides susceptibles d’être présents sur le site seront :
Le gasoil lors des opérations d’alimentation des camions, engins et groupe électrogène ;
Les lubrifiants (neufs ou usagés) ainsi que le dégraissant nécessaire à l’entretien ponctuel
des camions et des engins de manutention.
Les risques pour le sol et le sous-sol se rattachant à l’utilisation de ces produits concernent
leur stockage ainsi que le remplissage des réservoirs de véhicules.
Il est à noter qu’aucun stockage n’est prévu sur le site. La livraison sera réalisée par camion
citerne adapté et tous les entretiens se feront en dehors du site dans un centre dédié. Lors des
périodes longues d’inactivités, les engins seront tous stockés au siège de l’entreprise à Vincey
et soumis aux règles de sécurité de ce site.
Un stock d’absorbant est toujours disponible sur site dans l’engin de décapage (lors des
campagnes). L’attention est attirée lors des périodes de traitement (opérations de criblage
concassage), d’une mise à disposition de stocks d’absorbant supplémentaires. Il est à noter
qu’une plateforme étanche sera mise en place pour les installations de traitement. Elle sera
dimensionnée de manière à avoir un emplacement pour l’engin de décapage si celui-ci est
amené à rester sur place.
Quant aux produits d’extraction, tous les matériaux issus du traitement (produits finis, stériles
et refus de traitement) sont inertes et non combustibles.
3.4.2.2 Combustion
Le déclenchement d'un incendie nécessite la conjugaison de trois éléments indispensables :
Source d'inflammation
Combustible Comburant
Le risque incendie sur site est très faible mais non nul. Des mesures ont été prises plus loin
pour éviter ce risque.
L'explosion est la transformation brutale d'un système matériel avec un accroissement brutal
de la pression. L'effet de l’explosion peut être THERMIQUE ou MECANIQUE
Dans le cas d'un stockage de gaz, pour qu’il y ait explosion thermique, il faut que plusieurs
conditions soient simultanément remplies :
des cigarettes,
de l’apport d’hydrocarbures pour le ravitaillement des engins de chantier,
de la présence de fuel dans les réservoirs d’engins,
de la présence d’un réservoir dans les installations de traitement (groupe électrogène)
de la nécessité de tir de mines vu la nature des roches à exploiter.
Tous ces risques sont d’origine interne à la carrière. On rappelle toutefois qu’il n’y aura pas
de stockage de carburants ou de lubrifiants sur le site.
Selon les courriers réponses reçus, le site n’est soumis à aucune servitude concernant les
canalisations enterrés ou aériennes de transport de gaz ou de produits chimiques. Il n’y aura
pas de stockage de gaz sur le site.
Lors du concassage, les poussières peuvent s’emmagasiner. Ce risque est évité par un
dépoussiérage régulier.
Des précautions sont prises pour le risque explosion lors des tirs de mines.
Comme tout site d’exploitation de carrière, il existe au niveau du site, des risques de pollution
accidentelle des sols et des eaux pluviales et de ruissellements internes. En cas de
déversement accidentel des huiles usagées ou d’hydrocarbures, une pollution peut être
générée. Pour rappel, aucun entretien n’est prévu sur le site. En cas de rupture de flexible, des
absorbants sont mis à disposition sur le site. L’exploitant s’engage à former les conducteurs
d’engins pour l’usage de ces absorbants. Une procédure pour la maitrise de ce risque est
élaborée et présente dans chaque engin appelé à évoluer sur le site. Une plateforme étanche
est prévue sur le site pour la zone de concassage criblage (voir étude d’impact).
Ces dangers correspondent aux risques dits "mineurs" liés au fonctionnement de l'installation.
L’installation a été conçue de manière à assurer au personnel d’exploitation et aux visiteurs
des conditions de sécurité optimale.
Hormis les tirs de mine lors de l’extraction, notons que l’exploitation du site ne nécessite pas
de grands équipements comme sur une carrière classique. Aucun traitement chimique n’est
effectué sur les matériaux extraits. Les équipements susceptibles d’être utilisés seront
conformes aux normes et règlements en vigueur. Les vérifications réglementaires électriques
de ces engins et de celui du décapage seront réalisées aux fréquences prévues par la
législation.
Il n’y aura pas de réseaux électriques ou de gaz sur le site. Les besoins énergétiques du site
lors des campagnes de criblage/concassage seront couverts par l’alimentation du groupe
électrogène de l’installation mobile de traitement.
Les dangers pouvant exister sur le site sont principalement liés aux risques suivants :
l'incendie,
l'explosion,
les pollutions accidentelles,
la circulation des engins et des camions.
La recherche sur le site du BARPI nous a permis de recenser 263 accidents au niveau national
pour les activités relevant de l’industrie extractive entre 1994 et 2014. Le tableau suivant
montre la répartition de ces accidents en fonction de la typologie des activités.
Nombre d’accidents
Types d’industries Types d’activités
1994 - 2014
Extraction de houille et de lignite 22
Extraction d’hydrocarbures 36
Sur les 189 accidents répertoriés dans les « autres activités d’extraction de matériaux », 39 ont
été recensés pour les activités relevant de l’extraction de pierres ornementales de construction,
de calcaires industriels, de gypse, de craie et d’ardoises tandis que 112 accidents ont été
relevés pour les exploitations de sablières, gravières, d’extraction d’argiles et de kaolin.
Bien que ce nombre d’accidents soit inférieur aux autres activités, les accidents survenus ont
occasionnés des conséquences allant des dommages matériels jusqu’aux pertes humaines,
avec des répercussions sociales graves. Le détail de ces accidents et leur lieu sont fournis en
annexe 7.3 page 56 de cette étude de dangers.
En ce qui concerne la Lorraine, sur l’ensemble de ces accidents, 14 sont survenus sur les
exploitations de la région, toutes industries extractives confondues, dont neuf sur les « autres
activités d’extraction ». Les détails sont également en annexe de ce dossier.
En analysant les phénomènes de dangers (Tableau 6) ayant conduits aux 189 d’accidents
recensés spécifiquement à l’activité à laquelle appartient le site :
Au niveau national, 54% de ces événements survenus ont occasionnés des rejets de
matières polluantes ou dangereuses. Ensuite, arrive l’incendie dans 33% des cas.
L’explosion, les projections et les chutes ne représentent que 0,1% de ces accidents.
Par contre au niveau régional, c’est l’incendie qui est le phénomène de dangers le
plus fréquent.
Les défaillances ayant conduits à la survenance de ces accidents sont d’ordre liés
respectivement aux :
facteurs matériels
phénomènes naturels (foudre, orage, inondation, glissement de terrain, séisme, etc.)
actes de malveillance (avérée ou suspectée)
évènement extérieur à l'établissement (hors malveillance)
Les feux se déclarent essentiellement au niveau des ateliers mécaniques et du local technique
ou occasionnés par des actes de malveillance. Quelques cas sont également signalés au niveau
de la bande transporteuse du concassage/criblage (niveau national, dont un pour la Lorraine).
Date N° accident Type d'exploitation Commune Type ou zone de feu
du BARPI
Atelier de maintenance
12/03/2012 N° 42947 Gravière/sablière Raon-l’Etape (88) cercles de jante violemment projetés et heurtant un
ouvrier au visage et à la tête (lors d’un remontage
d’un pneu d’un engin de chantier de 1 350 kg)
01/02/2010 N°37844 Production de sel Varangéville (54) Sur engin lors du ravitaillement
La plupart des accidents signalés s’est produite en marche normale des installations. Un
certain nombre a eu lieu aussi pendant les périodes d’activité réduite (nuit, week-end, et ou
jours fériés).
Pour les pollutions représentant la majorité des cas, elles sont liées aux ruissellements
des eaux d’extinction produites lors des incendies. Dans plusieurs des sites
d’exploitation, l’épandage accidentel de produits dangereux comme les hydrocarbures
sont à l’origine de pollutions diverses.
Pour les incendies, les principales causes sont liées :
o aux non respect des consignes d’exploitation,
o à l’erreur humaine,
o aux actes de malveillance (effraction pour voler des métaux par exemple),
o à des travaux de soudage.
Pour les projections et chutes, des facteurs suivants ont été la cause :
o Intervention dans le concasseur,
o Chute en hauteur,
o Séisme : Un séisme d'origine minière, d'une magnitude de 3,6 sur l'échelle de
Richter, localisé à 6 km au Sud ouest de Sarrebrück le 26 juin 2001, provoque
la ruine d'une galerie de mine, ainsi qu'un accident collectif. Un mineur est
tué, 4 mineurs sont gravement blessés et 22 autres plus légèrement blessés.
Toutes les victimes seront remontées au jour. Outre les équipes de secours du
site, 20 pompiers ont été engagés.
o Projections liés à l’emploi d’explosif,
o Intervention dans la trémie : par exemple, un accident est survenu dans une
exploitation de sablière et gravière à VRITZ le 11 septembre 2009. La victime
ne possédant pas de permis de travail pour effectuer une opération dans une
trémie est intervenue seule et sans harnais de sécurité.
Quant aux explosions, elles sont liées aux :
o Cuves d’huiles usagées,
o Cuves d’huiles et de fioul,
o Bouteilles d'acétylène et d'oxygène,
o Opération de tir de mines.
Dans une majorité de cas, les conséquences concernent des dommages matériels internes ou
des dommages à l'environnement (pollution de l'air, de l'eau et des sols). Une mortalité
piscicole est également signalée avec des atteintes légères sur la faune.
De même, des évacuations de riverains sont signalées lors de ces accidents, avec des
conséquences de chômage technique dans certains cas.
Des pertes humaines sont également signalées lors des opérations non coordonnées sur les
installations (trémie, écrasement par bloc, chute en hauteur, erreur humaine).
Suite à l’accidentologie réalisée à partir des donnés du site BARPI, les principaux risques liés
à l’exploitation d’une carrière sont:
l’incendie,
la pollution de l’eau et des sols,
l’explosion,
les chutes et de projections.
L’analyse des risques du site s’appuyant sur l’accidentologie susmentionnée est réalisée en
trois étapes. L’accidentologie réalisée et le retour d’expériences sur les activités extractives
comparables permettent d’appréhender les différents accidents susceptibles de se produire sur
le site et les causes de ces accidents.
Notre retour d’expériences sur des études réalisées pour diverses carrières à ciel ouvert permet
aussi de préconiser les mesures de sécurité nécessaires pour réduire et maitriser ces risques
d’accidents.
L’évaluation des risques est conduite selon une méthode globale, adaptée à l’installation,
proportionnée aux enjeux et permet d’identifier les accidents susceptibles d’être à l’origine
d’un accident majeur.
L’évaluation est basée sur une méthode de type APR (Analyse Préliminaire des Risques) qui
permet une analyse systématique des opérations mises en œuvre. Cette analyse permet
d’identifier les défaillances pouvant se traduire par un phénomène dangereux, ses causes et
ses conséquences si la dérive non maîtrisée se traduit à son tour par un accident. Une cotation
de la probabilité d’occurrence du phénomène dangereux et de la gravité de ses effets
accidentels permet de hiérarchiser chacun des risques étudiés.
Classe Niveau de Zone délimitée par le Zone délimitée par le seuil des
Zone délimitée par le
de gravité des seuil des effets effets irréversibles sur la vie
seuil des effets létaux
gravité conséquences significatifs humaine
Plus de 10 personnes Plus de 100 personnes Plus de 1 000 personnes
A Désastreux
exposées (1) exposées exposées
Moins de 10 personnes Entre 10 et 100 personnes Entre 100 et 1 000 personnes
B Catastrophique
exposées exposées exposées
Au plus 1 personne Entre 1 et 10 personnes Entre 10 et 100 personnes
C Important
exposée exposées exposées
Au plus 1 personne
D Sérieux Aucune personne exposée
exposée
Moins de 10 personnes exposées
Présence humaine exposée à des
E Modéré Pas de zone de létalité hors de l’établissement effets irréversibles inférieure à
« une personne »
(1) Personne exposée : en tenant compte le cas échéant des mesures constructives visant à protéger les personnes contre certains
effets et la possibilité de mise à l’abri des personnes en cas d’occurrence d’un phénomène dangereux si la cinétique de ce
dernier et de la propagation de ses effets le permettent
Selon l’article 3 de l’arrêté du 29 septembre 2005 susmentionné, quelle que soit la méthode
employée, le positionnement des phénomènes dangereux et accidents potentiels doit être
justifié selon l'échelle ci-dessous. En cas d'incertitude entre deux classes de probabilité, ou si
le recoupement avec d'autres méthodes d'appréciation de la probabilité conduisent à des
cotations différentes, la classe la plus pénalisante sera retenue. Tel a été le cas pour cette
étude.
Quantitative
(par unité et par an) 10-5 10-4 10-3 10-2
Suite au classement des événements redoutés en gravité / probabilité, la matrice exposée dans
le tableau ci-après propose la définition de deux zones de risque :
Les niveaux de risque non grisés correspondent aux évènements redoutés pouvant
conduire à des risques maîtrisés donc considérés comme acceptables ;
La partie gris foncé de cette échelle de criticité correspond à la zone des accidents
considérés comme majeurs. Les effets accidentels sont quantifiés pour apprécier plus
précisément les conséquences sur l’environnement et prendre des mesures de
prévention et/ou de protection afin de ramener ce risque en zone acceptable. Pour ces
accidents, des critères de cinétique sont également précisés. Ils pourront
éventuellement intervenir pour l’appréciation de l’acceptabilité du risque.
Gravité A AA AB AC AD AE
Gravité B BA BB BC BD BE
Gravité C CA CB CC CD CE
Gravité D DA DB DC DD DE
Gravité E EA EB EC ED EE
Un découpage fonctionnel des opérations a été réalisé selon des systèmes décrits ci-dessous :
Les tableaux d’analyse des risques sont présentés en pages suivantes sous cette forme :
1. Numéro : colonne 1 ;
2. Opération ou système considéré (chargement et transport des matériaux par exemple) ;
3. Mode de défaillance ou élément dangereux ;
4. Cause de l’accident potentiel : afin de retranscrire au mieux la situation nominale liée à
l’opération à risques, ex. opération de criblage concassage ;
5. Accident susceptible de se produire et ou impact environnemental : les effets potentiels de
l’accident sont recensés dans cette colonne ;
6. Gravité : il s’agit d’évaluer la gravité des effets décrits précédemment en utilisant l’échelle
prédéfinie en tenant compte de la présence des moyens de maîtrise et de détection ;
7. Fréquence : il s’agit d’évaluer la probabilité des causes d’accident en tenant compte de la
présence des moyens de maîtrise et de détection, en utilisant l’échelle prédéfinie ;
8. Mesures compensatoires : recensement de l’ensemble des moyens de détection, des
barrières de prévention qui peuvent intervenir ; des propositions de réduction des risques
peuvent également être formulées.
La gravité de la plupart des scénarios d’accidents a été classée E sauf pour « Foration et
Minage », l’échelle de gravité issue de l’arrêté ministériel du 29 septembre 2005 étant
fonction du nombre de personnes susceptibles d’être affectées par un danger.
SYSTEME : 4 – Stockage / Manutention des matériaux et déchets produits Carrière de BONINI – Analyse de risques
Risques et ou accident
Opération ou Mode de susceptible de se produire
N° Causes Gravité Probabilité Mesures compensatoires
équipement défaillance et/ou impact
environnemental
Prévention :
Site grillagé,
Source d’ignition :
Suivi d’évacuation des déchets
Malveillance
produits (à noter que la quantité est
Cigarette
minime)
Effets dominos d’un incendie à
Rayonnement thermique Evacuation sans délai des huiles
proximité usagées ou autres lubrifiants
Etincelle provenant de travaux
Emission de fumées Absence de sources d’ignition
avec point chaud
(permis feu, interdiction de fumer…)
Exposition d’équipements au Débroussaillage et entretien des
Stockage de déchets Présence de produits inflammables :
flux thermique abords du site
3.3 dans les poubelles Incendie Apport masqué de produits D D
dédiées inflammables à l’air libre ou
Exposition de personnes au flux Protection :
instables
thermique
Mélanges de déchets
Procédures d’alerte en cas d’incendie
incompatibles (comburants, Propagation de l’incendie à la Moyens d’extinction : extincteurs
corrosifs…) forêt à proximité Personnel formé à la manipulation
Présence de gasoil
des extincteurs
Ou produits combustibles
Evacuation des déchets hors site
(huiles usagées ou neuves)
Présence d’engin de terrassement
permettant d’étendre des stocks de
terres sur les zones en feu
Les résultats de criticité des différentes opérations retenus dans l’APR sont indiqués dans le
tableau suivant. Les éléments numérotés correspondent aux différentes lignes des tableaux
d’APR précédents.
Gravité A
Gravité B
0.1 et 0.2
Gravité C
1.5
Gravité D 1.2 ; 2
D’après les résultats de l’analyse préliminaire, le scénario à étudié est celui d’un incendie lors
d’opération d’alimentation de fioul (engins et groupe électrogène), ou projection –
chutes et explosion lors des opérations de foration et minage.
4.2.4.1 Incendie
Face au risque incendie, les mesures de protection sont les suivantes Il s’agit entre autre des
dispositions suivantes :
Interdiction de fumer sur le site,
Respect de la procédure de permis de feu pour tous travaux par point chaud,
Evacuation des déchets produits,
Clôture du site pour lutter contre les actes de malveillance,
Débroussaillage et nettoyage des abords :
o les abords du site seront régulièrement débroussaillés pour éviter la
propagation d’un incendie vers le bois,
o l’ensemble du site sera maintenu en bon état de propreté.
*Dans le cas du travailleur isolé : le conducteur doit être en contact permanent et de manière
visuelle avec une autre personne ou tout autre moyen de communication performant et adapté.
Pour le travail en hauteur (risque de chute depuis les fronts hauts), utilisation de harnais de
sécurité si les tâches à effectuer sont à moins de 2 m du bord supérieur d’un gradin.
Une fois le chargement des trous terminé et avant l’amorçage, le boutefeu doit s’assurer qu’il
ne reste pas de produits explosifs inutilisés sur le pas de tir. Après les vérifications, s’il y a
des ratés, l’opérateur doit prendre toutes les mesures nécessaires pour éliminer les dangers.
Les éventuelles anomalies de tir doivent être signalées.
La prévention du risque incendie est une des priorités en matière de sécurité des personnes,
des biens et de l’environnement. Les moyens de prévention mis en œuvre concernent
l’ensemble des lieux où il y a un risque ainsi que la qualification et la formation du personnel.
Acte de malveillance
Pour prévenir et se protéger d’un acte de malveillance, le terrain sera clôturé et l’entrée
surveillée aux heures d’ouverture de la carrière. Hormis les périodes de livraison des
matériaux vers les chantiers à l’extérieur, la barrière est toujours fermée à clé.
Interdiction de fumer
Outre les dispositions liées à l’exploitation du site, le personnel est tenu de respecter une
interdiction de fumer sur le lieu de travail en application du décret n° 2006-1386 du 15
novembre 2006 relatif à l’interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif.
Cette consigne est aussi affichée en caractères très apparents dans l’engin évoluant sur le site
et lors des opérations de concassage-criblage.
Dispositions diverses
Notons qu’il n’y a pas de local ou bâtiments sur le site. Cependant pour les engins évoluant
sur le site, et afin de prévenir tout départ d’incendie d’origine électrique, BONINI SA mettra
en œuvre les mesures suivantes :
la vérification annuelle des installations électriques par un organisme compétent,
conformément à l’arrêté du 31 mars 1980,
l’entretien et le contrôle réguliers des installations électriques par une personne
compétente,
l’interdiction d’apporter des feux nus,
l’interdiction de stockage des carburants sur site.
Une attention particulière sera portée sur la formation des salariés aux risques et à la
prévention des incendies.
Equipements internes
L’engin de chantier est doté d’un extincteur portatif à eau pulvérisée, de 6 litres au minimum,
conformes aux normes.
En outre, les endroits présentant des risques particuliers d’incendie seront dotés d’un
extincteur approprié aux risques (installations de criblage et concassage).
Lors des opérations ponctuelles de concassage-criblage, tous les extincteurs seront facilement
accessibles, utilisables par le personnel de l’établissement et maintenus en bon état de
fonctionnement.
Lorsqu’un appareil ou un dispositif d’extinction n’est pas apparent, il sera signalé par un
panneau conforme aux signaux normalisés d’indication de localisation d’un équipement de
lutte contre l’incendie ou d’un autre moyen d’alarme ou d’alerte définis par la norme
NF X 08-003 relative aux couleurs et signaux de sécurité.
Un permis de feu sera rédigé pour tous les travaux appelés « par point chaud ». Ce permis
a pour but de prévenir les dangers d’incendie et/ou d’explosion susceptibles d’être
occasionnés par les travaux par points chauds (emploi de chalumeau, d’arc électrique, etc.).
Sûreté de l'installation
BONINI SA mettra en œuvre les mesures techniques et organisationnelles nécessaires pour
garantir la fiabilité et la sûreté de fonctionnement de l’ensemble de l’installation.
Les stocks de terre présents sur le site seront d’une quantité suffisante et toujours disponibles
d’accès. Ils seront en périphérie de la zone en exploitation en vue d’étouffer un éventuel feu
dès son démarrage. Le chargeur du site permettra de régaler assez rapidement le stock de terre
en cas de départ de feu.
Des consignes précises seront affichées bien en vue dans l’engin, et indiqueront :
le personnel sera instruit sur la conduite à tenir en cas d’incendie et sera entraîné à la
manœuvre des moyens de secours.
Pour rappel, le site n’est soumis à aucune servitude concernant les canalisations enterrées ou
aériennes de gaz ou de produits chimiques. Par contre l’étude d’impact a montré la proximité
du réseau ERDF dans le secteur. Lors des travaux, ce service doit être contacté pour définir la
situation exacte des emplacements (voir annexe étude d’impact pour les réseaux).
En ce qui concerne les utilités, il est à noter que les opérations d’exploitation n’entrainent pas
d’usage d’utilités comme les installations de compression, de chargeurs de batteries, de
chaudière et ou de broyage. Si pour des raisons quelconques une installation de batteries
s’avérait nécessaire, les installations électriques les concernant seront réalisées conformément
au décret n° 88-1056 du 14 novembre 1988 modifié (4 décrets publiés en 2010 et complétés
par des arrêtés publiés depuis fin décembre 2011) relatif à la réglementation du travail. Ils
seront mis à la terre conformément aux règlements et aux normes applicables.
Lors des tirs de mine, les intervenants doivent prendre connaissance des consignes générales
d’utilisation des explosifs dédiés à cette carrière de la Roche qui Goutte. Le plan de tir mis en
place par l’entreprise en accord avec l’exploitant doit toujours être adapté aux matériaux du
site, à la profondeur envisagée et au diamètre du trou. L’entreprise intervenant sur le site a été
contactée dans le cadre du renouvellement. En fonction du tonnage annuel prévu, le plan de tir
a été actualisé, il en sera de même lors de l’obtention de l’autorisation administrative. La
Figure 5 montre le schéma de principe du plan de tir envisagé sur le site (EPC – France).
Les explosifs utilisés ainsi que le Certificat d’acquisition d’explosifs doivent être conformes.
Il est interdit de fumer à proximité des produits explosifs. Les consignes pour le public
doivent être respectées.
Spécifiquement lors de la procédure des tirs de mine, sans préjudice des dispositions
applicables et des exigences de l’arrêté préfectoral, la convention d’extraction des matériaux
établie entre la Commune et l'exploitant prévoit également l’interdiction de la zone avant
chaque tir d'une mine. L’exploitant s’engage à mettre en place au moins à 100 m de la carrière
sur tous les chemins aboutissant à la carrière ou avoisinant celle-ci, un agent muni d'un
drapeau et interdisant la circulation des piétons et des véhicules jusqu'à l'explosion.
Sur chacun des chemins sera apposée, également aux frais de l'exploitant, une pancarte
informant d’une campagne de tirs en cours. Il est également prévu de donner plusieurs
avertissements au moyen d'une corne de chasse très sonore, prévenant le public d'avoir à se
retirer à au moins à 100 m de la carrière.
L’évacuation des zones dangereuses avant le tir doit être donnée sur ordre du responsable du
tir. Ce dernier doit également indiquer les emplacements dédiés ou abris prévus.
Pour le dimensionnement des bâtiments, l’arrêté du 22 octobre 2010 modifié définit les
différents paramètres à prendre en compte. A titre informatif concernant la zone 3, les règles
parasismiques applicables sont indiquées ci-dessous.
1
Application possible (en dispense de l’Eurocode 8) des PS-MI. La zone sismique à prendre en compte est celle
immédiatement inférieure au zonage réglementaire (modulation de l’aléa).
2
Application possible du guide CP-M
3
Application obligatoire des règles Eurocode 8
Tableau 12 – Règles de constructions parasismiques en zone 3
Pour rappel, sur le site de la carrière, aucun bâtiment ni local n’est construit. Pour ce
renouvellement, il n’est pas prévu de mettre en place un bâtiment.
Le chemin d’accès est interdit par une barrière efficace fermée à clef en dehors des
heures d’ouverture ;
L’accès en bordure de front (haut des fronts) est aussi limité par la clôture du site,
l’emprise du site comporte aussi la bande réglementaire de 10 m pour le délaissé ;
Des panneaux signalant des dangers et interdisant l’accès sont implantés sur les voies
d’accès ;
Sur les abords dangereux (bas et hauts de fronts), des panneaux, seront mis en place ;
En période de travail, le personnel est chargé de limiter les entrées sur le site.
De même tout nouveau conducteur devra être doublé pendant au moins 8 heures par un
conducteur qualifié, qui lui présentera les itinéraires habituels et obligatoires.
A l’extérieur du site (tout juste à la jonction avec la route, un panneau avec la mention
« SORTIE DE CAMIONS » a été aussi mis en place.
Les camions de livraison et les engins du site seront ravitaillés par camion-citerne
extérieur / camion-citerne de ravitaillement professionnel équipé d'un système sécurisé
(anti débordement) et respectant la législation ADR (relative au transport de matières
dangereuses). Pendant le ravitaillement des engins, une pompe de remplissage (qui
travaille par aspiration mécanique) équipée d'un pistolet (anti-retour + déclencheur)
sera utilisée ;
Tout ravitaillement sera toujours réalisé sur l’aire étanche conçue à cet effet ;
Toutes les petites réparations s’effectueront aussi au-dessus la zone étanche bétonnée ;
Les produits récupérés ou les terres polluées en cas d’accident ne peuvent être rejetés ni
réutilisés, ils doivent être éliminés comme déchets dans des centres autorisés
(Installation de Stockage des Déchets Dangereux Classe I, ISDD-I) ;
L’activité de la carrière génère très peu de déchets par elle-même. Toutes les mesures
ont été prises (voir étude d’impact) pour la gestion des déchets ;
Les D.I.B. (Déchets Industriels Banals) et les ordures ménagères sont mis dans un sac
par l’agent d’accueil et apportés au niveau du siège puis collectés par les services
autorisés pour être valorisés ou éliminés vers des Installations Classées dûment
autorisées ;
Aucun stockage de produits pouvant polluer les eaux ou le sol n’est présent sur le site ;
L’accès sera fermé en dehors des heures d’ouverture pour empêcher tout déversement
de déchets dans les excavations.
La piste d’accès à la carrière sera humidifiée dès qu’elle est susceptible de générer un
envol de poussières ;
Mise en place d'un plan d'intervention rapide des services compétents pour lutter contre
une éventuelle pollution.
Ce volet est détaillé dans l’étude d’impact.
Le Centre de Secours Incendie le plus proche et leurs contacts sont indiqués dans la notice
d’hygiène et de sécurité. Un courrier a été envoyé au SDIS de Saulxures sur Moselotte en
application du Règlement Général des Industries Extractives (RGIE) qui indique que
« l’exploitant doit envoyer au minimum un plan d’accès de son site au pompier pour
l’organisation des secours ».
La carte ci-après représente les zones à risque dans l'ensemble de la carrière et ses alentours
directs.
Risques d’accidents
(vitesse limitée
Délaissé périphérique de 10 m à 20km/h maximum)
Accès à la carrière
Phase 4
Phase 2
Ancienne fosse
d’extraction des
années 1950 Phase 6
Risque de collision Zone de tir
lors des livraisons
Phase 5 Phase 1
Phase 3
Risques de
chute
Zone de concassage
criblage
Limite d’extraction
Zone concernée
par le renouvellement
7 ANNEXE