Decret 2002 22 Application Du Code de La Marine Marchande

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REPUBLIQUE DU SENEGAL
Un Peuple -Un But - Une Foi
MINISTERE DES INFRASTRUCTURES DE L’EQUIPEMENT ET DES TRANSPORTS

DECRET FIXANT LES MODALITES D’APPLICATION DE LA LOI N° 2002-22 DU


16 AOUT 2002 PORTANT CODE DE LA MARINE MARCHANDE.
RAPPORT DE PRESENTATION

L’abrogation de la loi n° 62-32 du 22 mars 1962 par la loi n° 2002-22 du 16 Août 2002
portant Code de la Marine Marchande a rendu inadaptés les décrets et autres mesures
réglementaires qui étaient pris pour l’application de la loi de 1962.
En conséquence, de nouvelles mesures réglementaires s’imposent.
C’est l’objet du présent décret qui abroge et remplace tous les décrets qui étaient pris en
application de la loi 62-32 du 22 Mars 1962 portant Code de la Marine Marchande.
Toutefois, subsistent à titre transitoire, les brevets et diplômes de la Marine Marchande
délivrés en vertu du décret n° 66-792 du 20 Octobre 1966 fixant la nature et les conditions de
délivrance des brevets et diplômes de la Marine Marchande ainsi que les prérogatives qui y
sont rattachés.
En harmonie avec la réglementation de la pêche maritime, le présent décret se présente sous la
forme d’un texte unique en vue de rendre plus rapide et plus facile l’accès à l’information
juridique dans les différentes matières qu’il régit.
D’ailleurs, le présent décret fait l’effort de suivre le plan adopté dans la loi n° 2002-22 du 16
Août 2002 portant Code de la Marine Marchande, le présent décret réglemente les activités
maritimes dans un sens libéral intégrant les données actuelles des sciences et techniques
maritimes, de l’évolution du commerce maritime mondial et des exigences contemporaines du
droit maritime.
En ce sens il est privilégié le faire, dans le recours aux experts et sociétés de classification.
De même, la concertation a été érigée en principe de fonctionnement par le biais du Conseil
Supérieur de la Marine Marchande.
Au titre de la sécurité des personnes et des biens, il a été adopté une restructuration dans la
composition des commissions de sécurité aussi bien au niveau central qu’au niveau local. Il en
est de même des commissions de visite.
Le présent décret reconduit les règles contraignantes relatives aux conditions d’exercice de la
chasse sous-marine en vue de contribuer à la préservation et à la conservation des ressources
halieutiques.
Pour mieux garantir le respect des principes du contradictoire, le fonctionnement du Conseil
de Discipline institué à la place de l’ancien Conseil d’Enquête fait l’objet d’une
réglementation détaillée et exhaustive.
Pour tenir compte des effets de la dévaluation et de la dépréciation monétaire, il a été procédé
à la révision à la hausse des différentes taxes et redevances qui n’ont pas évolué depuis
presque une quarantaine d’année.
Dans le souci d’allégement des dispositions législatives, certaines questions relevant du
domaine réglementaire ont été extirpées de la loi pour être versées dans le présent décret.
Enfin, le présent décret s’est évertué à fixer un certain nombre de règles quant au travail
maritime et, d’une manière générale, à la condition des gens de mer.
Telle est l’économie du présent projet de décret.
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DECRET FIXANT LES MODALITES D’APPLICATION DE LA LOI N° 2002-22 DU


16 AOUT 2002 PORTANT CODE DE LA MARINE MARCHANDE

Le Président de la République

Vu la Constitution, notamment en ses articles 43 et 76 ;


Vu le Code de la Marine Marchande ;
Vu le Code du Domaine de l’Etat ;
Vu le Code de l’Urbanisme ;
Vu le Code du Travail ;
Vu le Code de la Pêche Maritime ;
Vu le Code de l’Environnement ;
Vu la loi n° 85-14 du 25 Février 1985 portant délimitation de la Mer Territoriale, de la Zone
Contiguë et du Plateau Continental ;
Vu le décret n° 2003-665 du 25 Août 2003 portant nomination su Premier Ministre ;
Vu le décret n° 2003-666 du 27 Août 2003 portant nomination des Ministres, modifié par le
décret n° 2003-671 du 28 Août 2003.
Vu le décret n° 2003-677 du 02 Septembre 2003 portant répartition des Services de l’Etat et
du contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation
publique entre la Présidence de la République, la Primature et les Ministères ;
Vu le décret n° 2003-715 du 26 Septembre 2003 relatif aux attributions du Ministre des
Infrastructures, de l’Equipement et des Transports
Le Conseil d’Etat entendu en sa séance du 26 Mars 2002 ;
Sur le rapport du Ministre des Infrastructures, de l’Equipement et des Transports,

Décrète :

Article Premier
Le présent décret a pour objet de définir des mesures générales d’application de la loi n°
2002-22 du 16 Août 2002 portant Code de la Marine Marchande. Ces mesures sont sans
préjudice d’autres mesures d’application qui pourraient être adoptées dans le cadre de cette
loi, selon les nécessités, et des mesures de conservation adoptées par voie d’arrêté par le
Ministre chargé de la Marine Marchande, conformément aux dispositions du code de la
Marine Marchande ou du présent décret d’application.

CHAPITRE PREMIER DES ORGANES DE LA MARINE MARCHANDE


SECTION PREMIERE DU CONSEIL SUPERIEUR DE LA MARINE MARCHANDE

Article 2
Il est institué un Conseil Supérieur de la Marine Marchande, prévu à l’article 2 de la loi n°
2002-22 du 16 Août 2002 portant Code la marine marchande. Il est consulté sur les questions
relatives à la politique maritime, à l’armement, notamment sur la formation maritime, les
plans d’ensemble et de construction, de modernisation et d’utilisation du matériel naval ainsi
que sur les problèmes généraux et particuliers relatifs à la coordination des secteurs
maritimes.

Le Conseil Supérieur de la Marine Marchande est présidé par le Ministre chargé de la Marine
Marchande.
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Sont membres du Conseil :

-Le Directeur de la Marine Marchande ;


-Le Directeur de l’Océanographie et des Pêches Maritimes ;
-Le Directeur du Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye ;
-Le Directeur de la Protection et de la Surveillance des Pêches au Sénégal ;
-Un représentant du Ministre chargé des finances ;
-Un représentant du Ministre des Forces Armées ;
-Un représentant du Ministre chargé de l’Environnement ;
-Un représentant du Ministre chargé de l’intérieur ;
-Deux représentants des Armateurs à la pêche maritime désignés par les organisations les plus
représentatives ;
-Deux représentants des armateurs au commerce et à la plaisance désignés par les
organisations les plus représentatives ;
-Deux représentants des professions auxiliaires des transports maritimes désignés par les
organisations les plus représentatives ;
-Deux représentants du Conseil Sénégalais des Chargeurs ;
-Deux représentants de l’Union Nationale des Chambres de Commerce ;
-Deux représentants du Port Autonome de Dakar

Article 3
Le Conseil Supérieur de la Marine Marchande tient au moins une session ordinaire annuelle,
sur convocation de son président ou sur demande des deux tiers des représentants des
catégories socio-professionnelles.

L’ordre du jour est fixé par le Président.


Le Conseil peut inviter à ses séances, sur proposition de son Président, toute personne dont ce
dernier juge utile la présence, eu égard à l’ordre du jour.

Article 4
Le Conseil Supérieur ne peut valablement émettre un avis que lorsque la moitié au moins de
ses membres sont présents. Les avis sont adoptés à la majorité simple des membres présents.
En cas de partage égal des voix, celle du Président est prépondérante

Article 5
Un règlement intérieur, approuvé par le Ministre chargé de la Marine Marchande fixe les
modalités de fonctionnement du Conseil, le cas échéant, précise ses attributions.

SECTION II : DES COMMISSIONS DE SECURITE


Paragraphe Premier : De la Commission Centrale de Sécurité

Article 6
La Commission Centrale de Sécurité comprend :
-Le Directeur de la Marine Marchande qui en est le Président ;
-Le chef du service chargé de la sécurité de la navigation maritime ;
-Un capitaine au Long Cours désigné par le Ministre chargé de la Marine Marchande ;
-Un Inspecteur de la Navigation et du Travail Maritime désigné par le Ministre chargé de la
Marine Marchande ;
-Un Inspecteur mécanicien ou à défaut un Officier mécanicien de la Marine Marchande
désigné par le Ministre chargé de la Marine Marchande ;
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-Un Inspecteur des télécommunications désigné par l’Autorité chargée des


télécommunications ;
-Un Expert d’une société de classification reconnue désigné par ses pairs ;
-Un représentant du Ministère chargé de la Santé ;

S’il l’estime utile, le président peut faire adjoindre à la commission ainsi composée, un
Officier ou un Ingénieur mécanicien de la Marine et un Officier du Groupement National des
Sapeurs Pompiers.

Un fonctionnaire des services de la Marine Marchande remplit les fonctions de secrétaire. Les
délibérations de la commission centrale de sécurité ne sont valables que si les deux tiers au
moins des membres sont présents.
Les décisions et avis sont pris à la majorité des voix.
En cas de partage égal des voix, celle du Président est prépondérante.

Paragraphe 2 : Des Commissions Locales de Sécurité

Article 7
Dans chaque région où il existe au moins un port secondaire, le Ministre chargé de la Marine
Marchande peut instituer par arrêté une Commission Locale de Sécurité.
Le même arrêté fixe la composition et le fonctionnement de ces Commissions locales.

Paragraphe 3 : Des Commissions de Visite


A/La Commission de Visite de Mise en Service

Article 8
La Commission de Visite de Mise en Service est chargé de l’examen des navires neufs ou
d’occasion, en vue de la délivrance éventuelle des titres de sécurité avant leur entrée en
service au Sénégal.
Elle comprend :
-Le Chef du service chargé de la sécurité de la navigation maritime, Président.
-Un Inspecteur de la navigation et du travail maritime ;
-Un Inspecteur mécanicien ou à défaut un Officier mécanicien de la Marine Marchande ;
-Le Médecin chargé des gens de mer ;
-Un Inspecteur des télécommunications ;
-Un Expert d’une société de classification désigné par ses pairs ou une personne physique ou
morale agréée par le Ministre chargé de la Marine Marchande ;
-Un Capitaine au Long Cours ou autre Officier de la Marine Marchande titulaire d’un brevet
de commandement désigné par le Ministre chargé de la Marine Marchande ;
-Un représentant des armateurs désigné par les organisations les plus représentatives ;
-Un représentant du personnel navigant par les membres de l’équipage ;
-Un représentant des assureurs désigné par ses pairs ;

L’armateur du navire ainsi que le constructeur ou leurs représentants sont admis à suivre les
opérations de la Commission.

Les conclusions de la Commission lient la décision du Directeur de la Marine Marchande


quant à la délivrance ou le refus de délivrance, notamment :
-Du permis de navigation ;
-Du certificat de sécurité pour le matériel d’armement ;
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-Du certificat de sécurité radio.

B/Commission de Visite annuelle

Article 9
La commission de visite annuelle est chargée de l’examen des navires en vue du
renouvellement éventuel des titres de navigation et de sécurité.
Elle est composée des mêmes membres que ceux visés à l’article 8 ci-dessus, désignés par le
Directeur de la Marine Marchande.

L’armateur du navire ou son représentant, ainsi qu’un représentant du personnel navigant sont
admis à suivre les opérations de la Commission
Si le navire répond toujours aux exigences de la réglementation sur la sécurité de la
navigation, la Commission de Visite annuelle propose au Directeur de la Marine Marchande
le renouvellement des titres de navigation et de sécurité.

Paragraphe 4 : Document à fournir à la Commission Centrale de Sécurité

Article 10
Pour tout navire dont la construction ou l’achat d’occasion à l’étranger est envisagé,
l’armateur est tenu de fournir les renseignements, plans et documents énumérés ci-après, à
l’appui de sa demande d’autorisation de construire ou d’achat.

Article 11
Renseignements généraux concernant le navire :
-Nom et port d’attache ;
-Dimensions principales ;
-Lieu et date de construction ;
-Genre de service que doit effectuer le navire ainsi que le genre de navigation ;
-Effectifs de l’équipage, capacité passagère ;
-Côte attribuée au navire par une société de classification agréée ou personne physique agréée
;
-Nature, type, marque des appareils propulsifs ;
-Puissance maximum en service normal, nombre de tours vitesse, nombre de lignes d’arbre
-Nature, type, marques et caractéristiques des appareils auxiliaires, de l’appareil propulsif et
des appareils auxiliaires de coque intéressant la sécurité ;
-Nature et caractéristiques des réservoirs à fluide sous pression.

Article 12 : Renseignements intéressant la sécurité :


Pour tout navire :
-Plan d’ensemble du navire indiquant les cloisons étanches, les pans, le roof et les
superstructures, les moyens d’accès et de circulation à bord, les échappées, la répartition des
différents locaux, la surface et le volume des locaux affectés à l’équipage ;
-Le tracé des courbes hydrostatiques ainsi que tous renseignements permettant de faire les
calculs de stabilité et d’assiette nécessaire en cours d’exploitation ;
-Les prévisions de stabilité franc-bord, procès verbal d’essais de stabilité et certificat de franc-
bord s’il s’agit d’un navire déjà existant ;
-Le schéma des tuyautages des cales et des ballasts précisant notamment le nombre de
l’emplacement des pompes qui les desservent ;
-Le schéma général de l’installation électrique précisant notamment le nombre, le type, la
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tension et la puissance des machines génératrices ;


-Le schéma du tableau électrique principal et des canalisations qui y aboutissent ;
-La nomenclature des appareils radio-électriques et la copie des procès verbaux
d’homologation de ces appareils ;
-Le plan des tuyautages d’incendie indiquant le nombre, l’emplacement et les caractéristiques
des pompes, la répartition des bouches d’incendie ;
-Un schéma des installations d’extinction par vapeur ou gaz inerte avec indication des
volumes des locaux desservis et les caractéristiques des appareils générateurs ;
-Un schéma des installations d’extinction des compartiments machines et chaufferies
indiquant les caractéristiques des appareils générateurs ;
-Un plan indiquant la répartition, la nature, le type et les caractéristiques des extincteurs
portatifs et mobiles ;
-Les nombres, types et caractéristiques des embarcations et engins flottant du bord, ainsi que
leur capacité cubique ;
-Le plan de l’installation des bossoirs avec indication de leurs caractéristiques et description
des dispositifs d’amenage ;
-La copie des certificats d’essais des embarcations et bossoirs ;
-Les références d’homologation de l’appareil lance amarre et de l’appareil radio portatif pour
embarcations de sauvetage.
-Le plan d’évacuation en cas de sinistre ;
-Le plan de compartimentage indiquant la position des portes étanches ;
-Le tracé de la courbe des longueurs admissibles ;
-Type, tension, capacité et emplacement de la batterie de secours et de la batterie de
sauvegarde, lorsque ces installations sont réglementaires ;
-Un schéma du tableau électrique de secours ;
-Un schéma du tableau de sauvegarde lorsque l’installation d’une batterie de sauvegarde est
réglementaire ;
-Un plan de cloisonnement de protection contre l’incendie ;
-Le schéma des dispositifs de détection d’incendie

SECTION III DU CONSEIL DE DISCIPLINE

Article 13
Le Conseil de Discipline prévu à l’article 616 du Code de la Marine Marchande est composé
comme suit :
-Le Chef du service chargé de la gestion des gens de mer, Président ;
-Un Inspecteur de la navigation et du travail maritime, ou à défaut un Capitaine au Long
Cours ;
-Un Capitaine au Long Cours ayant accompli au moins 4 ans de navigation depuis la date de
délivrance de son brevet ou à défaut un Officier de port ou un Pilote titulaire du brevet de
Capitaine au Long Cours ou ancien Officier de marine ;
-Un titulaire du brevet en cause ayant au moins 4 ans de fonction en cette qualité.

Si le Conseil de Discipline se réunit pour statuer sur le cas d’un pilote, le Capitaine au Long
Cours et le titulaire du brevet en cause sont remplacés par deux Pilotes dont l’un, au moins,
doit faire partie de la station à laquelle appartient le pilote déféré en Conseil.

En cas d’impossibilité de composer la Commission de Discipline de la manière qui est prévue


ci-dessus, le Ministre chargé de la Marine Marchande peut autoriser le remplacement de
certains membres par des personnes qualifiées.
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Article 14
Des listes de brevetés, diplômes ou certifiés pilotes réunissant les conditions requises pour
faire partie dudit conseil sont dressées au début de chaque année par les soins du Directeur de
la Marine Marchande.

Article 15

Ne peuvent faire partie du Conseil de Discipline :


-Les parents ou alliés jusqu’au quatrième degré du breveté, diplômé, certifié, pilote traduit
devant le Conseil ;
-Les auteurs de la plainte ayant motivé le renvoi du breveté, diplômé, certifié, pilote traduit
devant le Conseil.
-L’administrateur enquêteur qui a mené des investigations sur les faits reprochés. Cependant
en cas de nécessité absolue, il peut être dérogé à cette règle, sur décision du Ministre chargé
de la Marine Marchande.

Article 16
Les personnes désignées pour faire partie d’un Conseil de Discipline peuvent être récusées
lorsque, en raison de leurs fonctions, des emplois qu’elles ont exercés ou pour tout autre
cause, elles ne sont pas en mesure de formuler leur avis dans une entière indépendance
d’esprit.

Article 17
Nul ne peut être envoyé devant un Conseil de Discipline sans qu’une enquête contradictoire
ait été effectuée au préalable sur les faits reprochés.
Le dossier de l’enquête est communiqué à l’intéressé par le Directeur de la Marine
Marchande, sans déplacement des pièces, et en présence d’un représentant de l’administration
maritime.

L’intéressé a un délai de quatre jours francs pour présenter ses observations. Il peut demander
tout complément d’information qu’il estime utile à son intérêt.
Après communication à l’intéressé, le dossier complété par l’avis du Directeur de la Marine
Marchande, est adressé au Ministre chargé de la Marine Marchande qui décide s’il y a lieu à
renvoi devant un conseil d’enquête.

La décision du Ministre fixe le lieu de la réunion du conseil et doit indiquer les faits reprochés
à l’intéressé à qui elle est immédiatement notifiée.

Article 18
Le Directeur de la Marine Marchande désigne, dans les dix jours de la réception de la décision
ministérielle, le président et les membres du Conseil ainsi que le fonctionnaire de la Marine
Marchande chargé d’assurer les fonctions de secrétaire.

La composition du conseil est notifiée à l’intéressé qui peut, dans un délai de dix jours, faire
valoir le droit de récusation prévu à l’article 16 ci-dessus, sur lequel le Directeur de la Marine
Marchande statue dans le délai de quatre jours ; passé ce délai, la récusation est supposée
acquise.
Le Président du Conseil de Discipline désigne un rapporteur. Celui-ci convoque l’intéressé,
lui donne communication du dossier, entend ses explications et reçoit de lui les pièces qu’il
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peut avoir à présenter pour sa défense.

L’intéressé indique les personnes qu’il se propose de faire entendre à sa décharge et, s’il y a
lieu, le défenseur qu’il a choisi pour l’assister devant la Commission.
Lorsque le défenseur n’est pas un avocat, sa désignation est soumise à l’agrément du
Président.

Article 19
Le rapporteur cite, soit d’office, soit sur demande de l’intéressé, les personnes qu’il juge utile
d’entendre ou les invite à fournir par écrit les renseignements qu’elles possèdent sur l’affaire.
Il donne communication à l’intéressé des dépositions ainsi recueillies.

Le rapporteur dresse de ces opérations un procès-verbal qu’il signe, ainsi que l’intéressé ; si
celui-ci refuse de signer, mention est faite de son refus.

Le rapporteur adresse ensuite le dossier au président avec un rapport exposant les faits de la
cause tels qu’ils résultent de l’enquête.

Article 20
Le Président fixe la date de la réunion du Conseil. Il convoque soit d’office, soit sur la
demande de l’intéressé, les personnes qu’il lui paraît utile d’appeler pour éclairer le conseil de
discipline.
Huit jour au moins avant la réunion du conseil, il notifiera à l’intéressé la date de cette
réunion et les noms des témoins. L’intéressé peut, en outre citer à ses frais d’autres personnes.

Article 21
Le Conseil se réunit à huis clos au jour et à l’heure fixé.
A l’ouverture de la séance, le Président fait introduire l’intéressé. Si celui-ci ne se présente
pas, sans justification d’un empêchement légitime, il est passé outre et il est fait mention de
son absence au procès-verbal consignant l’avis du Conseil du Discipline.

Le Conseil de Discipline entend successivement et séparément toutes les personnes citées par
le Président ou par l’intéressé. Il ordonne, s’il y a lieu, toutes confrontations utiles.
Les membres du Conseil, l’intéressé ou son défenseur peuvent adresser par l’intermédiaire du
Président, aux personnes citées, les questions qu’ils jugent convenables.

L’intéressé présente ensuite ses observations par lui-même ou par son défenseur.
Le Président prononce la clôture des débats et invite l’intéressé et son défenseur à se retirer
pour permettre au Conseil de délibérer.

Aux termes de sa délibération, la Commission formule son avis.

Article 22
Les votes sont émis au scrutin secret. Sont déposés dans une urne, pour l’affirmation les
bulletins portant le mot « oui » et pour la négative, les bulletins portant le mot « non ».
La majorité forme l’avis du Conseil. En cas de partage égal de voix, la voix du Président est
prépondérante.

Si le vote est négatif, le Conseil procède sans désemparer à une nouvelle délibération sur la
sanction à proposer. Cet avis, émis à la majorité, est motivé.
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En cas de partage égal des voix, la voix du Président est prépondérante.

Le procès-verbal contenant les réponses aux questions posées et, éventuellement, l’avis
motivé subséquent, est immédiatement rédigé, signé par les membres et adressé avec le
dossier au Ministre chargé de la Marine Marchande. Le Conseil est dissout de plein droit
après avoir donné son avis sur l’affaire pour laquelle il a été convoqué.

Article 23
Le Ministre statue dans le délai de vingt jours après réception de l’avis du conseil. Il ne peut,
en aucun cas, infliger une sanction plus grave que celle qui a été proposée par le conseil.
La durée de la suspension provisoire prévue à l’article 616 du Code de la Marine Marchande
est imputée sur la durée totale de la sanction.

La décision du Ministre est immédiatement notifiée à l’intéressé qui peut se pourvoir devant
la juridiction compétente.

Article 24
Le Directeur de la Marine Marchande est chargé d’assurer l’exécution de la décision
ministérielle eet son insertion à l’article matriculaire de l’intéressé.
La sanction ne doit pas être mentionnée au titre professionnel du marin et ne doit en aucun
cas, être portée à la connaissance des tiers.

Article 25
Lorsqu’un marin se trouve dans l’incapacité physique, constatée par le Médecin des gens de
mer ou un médecin désigné par l’Autorité Maritime, d’exercer les droits et prérogatives
attachés au brevet, diplôme, certificat, commission de pilotage, permis dont il est titulaire, le
Ministre chargé de la Marine Marchande peut prononcer le retrait de ces droits et prérogatives
après avis du Conseil de Discipline.

Selon le cas le retrait est temporaire ou définitif, partiel ou total. La décision ministérielle n’a
aucun caractère disciplinaire.

Article 26
Lorsque le conseil de discipline est convoqué pour émettre un avis en ce domaine,
l’inspecteur de la navigation est remplacé par un autre médecin des gens de mer et le capitaine
au long cours par un autre médecin désigné par l’Autorité Maritime.
L’intéressé peut se faire assister du médecin de son choix.
Ne peuvent faire partie du conseil de discipline les parents ou alliés de l’intéressé jusqu’au
quatrième degré.

Article27
Nul ne peut être envoyé devant un Conseil pour une cause d’incapacité physique, sans qu’un
rapport médical ait été établi au préalable par le Médecin des gens de mer. Ce rapport peut
être communiqué au médecin traitant de l’intéressé. Ce dernier peut demander une expertise
médicale complémentaire. Le dossier contenant par l’avis motivé du médecin des gens de
mer, éventuellement les rapports d’expertise, complété par l’avis motivé du médecin des gens
de mer et du Directeur de la Marine Marchande, est adressé au Ministre chargé de la Marine
Marchande qui décide s’il y a lieu à renvoi de l’intéressé devant le conseil de discipline. La
décision du Ministre fixe le lieu de la réunion du Conseil.
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Article 29
Après délibération, le Conseil formule son avis sur la décision à proposer. Cet avis, motivé,
est émis à la majorité. En cas de partage égal des voix, la voix du président est prépondérante.
Le procès-verbal contenant l’avis motivé est immédiatement rédigé, signé par les membres et
adressé avec le dossier au Ministre chargé de la marine marchande.
Le Ministre statue dans le délai de vingt jours après réception de l’avis du Conseil de
Discipline. La décision du Ministre est immédiatement notifiée à l’intéressé.

Article 30
Le Directeur de la Marine Marchande est chargé d’assurer l’exécution de la décision
ministérielle qui est mentionnée à l’article matriculaire et au titre professionnel de l’intéressé.

Les limites des eaux territoriales (Chapitre II)

CHAPITRE II
DES ZONES MARITIMES

SECTION PREMIERE :LIMITES DES EAUX MARITIMES ET FLUVIALES

Article 31
Les limites des eaux fluviales et maritimes, dans les fleuves et rivières du Sénégal sont
déterminées comme suit :
-Fleuve Sénégal : Bac de Rosso
-Saloum : Pont Noirot à Kaolack
-Casamance : Pont de Ziguinchor.

Article 32
Les règlements maritimes, la police de la navigation et les feux, les règlements pour prévenir
les abordages, sont applicables de plein droit à tous les navires entrant dans la zone maritime
définie comme il est dit à l’article 31 ci-dessus. Les bâtiments eet engins fluviaux naviguant
en zone maritime sont cependant exemptés de titres de navigation lorsqu’ils ne pratiquent
qu’exceptionnellement la navigation dans cette zone.

SECTION II
ZONE DE NAVIGATION AU COMMERCE ET A LA PECHE

Article 33
La « navigation côtière ou bornage » est celle qui est pratiquée dans un rayon de 100 milles
marins du port d’attache, et par les bâtiments suivants, sous réserve qu’ils ne s’éloignent
jamais à plus de 20 milles marins des côtes :
-Navires de 300 tonneaux de jauge brute au maximum ;
-Chalands de mer et autres engins remorqués ;
-Navires de tout tonnage ne sortant pas des ports et rades.
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Article 34
Est réputé « cabotage national », la navigation pratiquée entre ports sénégalais.

Article 35
Est réputé « cabotage interafricain », la navigation pratiquée dans les limites suivants :
-Au Nord : parallèle de Tanger ;
-Au Sud : parallèle de Captown ;
-A l’Ouest : le méridien de 30° Ouest de Greenwich, jusqu’à l’équateur, et à partir de cette
ligne le méridien de Greenwich lui-même jusqu’à la limite Sud ;
-A l’Est : le méridien de 55° de longitude Est.

Article 36
La navigation au « cabotage international » est celle qui est pratiquée dans les limites
suivantes :
-Au Nord : le parallèle de 60° Nord ;
-Au Sud : le parallèle de 40° Sud ;
-A l’Ouest : le méridien 30° Ouest de Greenwich jusqu’à l’équateur, et à partir de cette ligne
le méridien de Greenwich lui-même jusqu’à la limite Sud ;
-A l’Est : le méridien de 55° de longitude Est.

Article 37
Est réputée navigation au « long cours », la navigation exercée au-delà des limites du
cabotage international.

Article 38
Est réputée « pêche au large » la pêche exercée dans les limites suivantes :
-Au Nord : parallèle de Tanger ;
-Au Sud : parallèle de 10° Sud ;
-A l’Ouest : le méridien de 30° Ouest de Greenwich, jusqu’à l’équateur et à partir de cette
ligne, le méridien de Greenwich lui-même jusqu’à la limite Sud ;
-A l’Est : la côte Ouest africaine.

Article 40
La « grande pêche » est la navigation à la pêche exercée au-delà des limites de la pêche au
large.

Article 41
La « navigation de plaisance » se subdivise selon les parages fréquentés en long cours,
cabotage international, cabotage national ou navigation côtière.
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CHAPITRE III - DOCUMENTS DE NAVIGATION


SECTION PREMIERE : TITRES DE NAVIGATION ET REDEVANCES

Paragraphe premier : Détermination

Article 42
Le rôle d’équipage est obligatoire sur tous navires et embarcations exerçant, à titre
professionnel, une navigation maritime, sous réserve des dispositions des articles suivants.

Article 43
Sont dispensées de rôle d’équipage, mais doivent être munies d’un permis de circulation :
-Les embarcations des services publics armées uniquement par des fonctionnaires ;
-Les embarcations des scaphandriers ;
-Les embarcations non pontées affectées à l’exploitation de parcelles du domaines public
maritime ou de parcelles riveraines du littoral sous réserve que la navigation effectuée ne les
entraîne pas à s’éloigner au-delà de la limite des eaux territoriales.

Article 44
Sont dispensés du rôle d’équipage, mais doivent être munis d’un permis de circulation, les
bâtiments pratiquant la navigation dans un but d’agrément. Les canoës, kayaks ou autres
engins de sport non munis de moteur fixe d’un poids lège inférieur à 250 kg sont dispensés de
tout titre.
Toutefois, les bâtiments de plaisance pratiquant une navigation risquant de les amener à
toucher un port étranger, de même que ceux qui sont armés par un équipage salarié, doivent
être munis d’un rôle d’équipage de plaisance.
Selon la navigation effectuée et le type de bâtiment, ce rôle peut être un rôle de plaisance
interafricain, un rôle de plaisance international ou un rôle de plaisance long cours.

Article 45
Les pirogues quel qu’en soit le tonnage sont exclues du champ d’application des présentes
dispositions et sont dispensées de tout titre de navigation.

Paragraphe 2 : Redevances

Article 46
Les redevances dues par les propriétaires de navires lors de la délivrance ou du
renouvellement des titres de navigation sont fixées comme suit :
1-Rôle d’équipage
-Navires armés au long cours ou au cabotage international 50.000 francs.
-Navires armés au cabotage interafricain, au cabotage national, à la grande pêche ou à la
pêche au large 40.000 francs.
-Navires armés à la navigation côtière ou à la pêche côtière 25.000 francs.
2-Permis de circulation
-Tous navires armés en circulation 25.000 francs.

Article 47
Les redevances dues visées à l’article ci-dessus sont exigibles au moment de la délivrance du
titre de navigation.
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Article 48
Pour acquitter les redevances dues, le propriétaire du navire doit acquérir des timbres fiscaux
d’une valeur correspondante.
Les timbres sont apposés sur le titre de navigation et sont oblitérés par le cachet de l’Autorité
Maritime qui délivre le titre de navigation.

Article 49
Les administrations publiques sont dispensées du paiement de toute redevance pour la
délivrance des titres de navigation à des navires leur appartenant.

Article 50
Les infractions aux différents dispositions énumérées ci-dessus sont punies des peines prévues
par le Code de la Marine Marchande.

SECTION II : TITRE DE SECURITE ET REDEVANCES

Paragraphe premier : Détermination

Article 51
Selon leur tonnage et leur catégorie, les navires sénégalais doivent être munis des titres de
sécurité ci-après :
1-Navires d’une jauge brute égale ou supérieure à 500 tonneaux :
-Un permis de navigation ;
-Un certificat de franc-bord ;
-Un certificat de sécurité radio pour tout navire muni d’installations radio-électriques ;
-Un certificat de sécurité pour tout navire à passagers ;
-Un certificat de sécurité pour le matériel d’armement pour tout navire de charge pratiquant
une navigation internationale ;
-Un certificat de prévention de la pollution.

2-Navires d’une jauge brute inférieure à 500 tonneaux :


-Un permis de navigation ;
-Un certificat de franc-bord ou un certificat d’exemption pour les navires d’une jauge brute
égale ou inférieure à 25 tonneaux non affectés au transport de passagers ;
-Un certificat de sécurité radio pour tout navire muni d’installations radio-électriques ;
-Un certificat de sécurité pour tout navire à passagers ;

3-Engins flottants remorqués :


-Un certificat de navigabilité.

Article 52
Il n’est exigé aucun titre de sécurité pour les navires dispensés d’immatriculation.
Article 53
Tous les titres de sécurité, à l’exception du certificat de franc-bord, sont délivrés par
l’Autorité Maritime, après examen et visite effectués par les Commissions de visite
réglementaires.
Cependant, les titres de sécurité provisoires peuvent être délivrés par les Ambassadeurs et les
Consuls du Sénégal, pour les navires construits ou achetés à l’étranger et expédiés pour un
premier voyage sur un port du Sénégal où ils doivent recevoir, dès leur arrivée, les titres
définitifs.
14

Article 54
Le certificat de franc-bord est établi conformément aux règles de la Convention Internationale
sur les lignes de charge.
Les honoraires dus pour l’établissement de ce titre sont fixés conformément aux barèmes et
usages en vigueur dans la profession.
La valeur des certificats de franc-bord établis pour les navires qualifiés des Etats ayant ratifiés
la Convention Internationale sur les lignes de charge en mer, est reconnue de plein droit. Ces
certificats doivent, cependant, être validés par l’Autorité Maritime, lors du passage des
navires intéressés sus pavillon sénégalais.

Article 55
Les titres de sécurité sont valables pendant une période d’une année, sauf le certificat de
sécurité pour le matériel d’armement qui est valable pendant deux ans et le certificat de franc-
bord qui est valable pendant cinq ans au maximum.
A l’expiration de leur validité, les titres de sécurité doivent être renouvelés. Ils peuvent
cependant, être prorogés par l’Autorité Maritime ou Consulaire pour une période de cinq mois
au maximum, afin de permettre au navire d’achever le voyage en cours.

Article 56
Les titres de sécurité peuvent être retirés avant l’expiration de leur durée de validité, si le
navire ne répond plus aux conditions fixées pour leur délivrance. Il cesse d’être valable si le
navire a subi des avaries ou des changements importants dans sa structure.
L’armateur est tenu de faire connaître ces avaries ou modifications à l’Autorité Maritime ou
Consulaire à laquelle il appartient de procéder éventuellement au retrait de titres.

Article 57
Les diverses visites auxquelles sont soumis les navires en vue de la délivrance et du
renouvellement des titres de sécurité donnent lieu à la perception des taxes définies ci-après et
quelque soit le tonnage du navire :
1-Visites de mise en service :
-Navires de commerce 50.000 francs.
-Navires de pêche 35.000 francs.
2-Visites annuelles :
-Navires de commerce 30.000 francs.
-Navires de pêche 20.000 francs.
3-Visites de partance et visites exceptionnelles :
-Navires de commerce 30.000 francs.
-Navires de pêche 20.000 francs.

La taxe de visite de partance n’est exigible qu’une fois par mois au plus des navires dont la
jauge brute est supérieure à 500 tonneaux. Elle n’est exigible qu’une fois tous les six mois au
plus des navires dont la jauge brute n’excède pas 500 tonneaux.

Article 58
Les taxes définies ci-dessus sont à la charge des armateurs sauf dans le cas où la visite a été
provoquée par une réclamation non fondée de l’équipage.
Dans ce cas l’employeur, à la demande de l’Autorité Maritime, retiendra le montant de la taxe
sur les salaires des plaignants dont la mauvaise foi aura été reconnue. Les taxes sont versées
au Fonds d’Appui à la Marine Marchande.
15

Article 59
Les rémunérations accordées aux experts n’appartenant pas à l’administration pou leur
participation aux visites de sécurité des navires sont définies ci-après et quelque soit le
tonnage du navire :
1-Visites de mise en service :
-Navires de commerce 200.000 francs.
-Navires de pêche 100.000 francs.
2-Visites annuelles et exceptionnelles :
-Navires de commerce100.000 francs.
-Navires de pêche 50.000 francs.

Article 60
Les dispositions de l’article précédent ne sont pas applicables aux experts des sociétés de
classification reconnues dont la rémunération est fixée par les barèmes propres à ces sociétés.

Article 61
Une rémunération est due, à titre forfaitaire pour chaque vacation de quatre heures au plus,
effectuée par un expert.

Article 62
Les rémunérations sont payées directement aux experts par les armateurs à l’issue des visites.

CHAPITRE IV LE NAVIRE

SECTION PREMIERE
TITRE DE NATIONALITE

Article 63Pour obtenir un titre de nationalité, tout propriétaire de navire doit effectuer les
formalités et présenter les justifications et pièces énumérées aux articles ci-après.

Article 64
A-Navire neuf construit sur le territoire national
La demande de titre de nationalité doit être adressée au Directeur de la Marine Marchande,
doit directement , soit par l’intermédiaire des représentants de la Marine Marchande dans les
ports secondaires.
Elle doit être accompagnée des pièces suivantes :
1.Autorisation de construire visée par le Ministre chargé de la Marine Marchande ;
2.Acte de prestation de serment de propriété dressé par le président du tribunal compétent du
lieu du domicile du demandeur ;
3.Engagement signé de se soumettre aux lois et règlements maritimes en vigueur dans le
territoire sénégalais ;
4.Demande d’attribution de nom comportant trois propositions de nom par ordre de
préférence ;
5.Certificat de jauge ;
6.Inventaire du matériel de bord ;
7.Fiche descriptive du bâtiment et photographie.

Si le navire appartient à une société, les pièces suivantes doivent en outre être déposées :
16

8.Extrait du procès-verbal de l’assemblée générale constitutive de la société ;


9.Déclaration du président du conseil d’administration donnant la composition du conseil et
faisant connaître le nom, le lieu, la date de naissance et la nationalité des membres du conseil
et désignant, s’il y a lieu, le Directeur Général ;
10.Extrait du compte-rendu de la séance du conseil au cours de laquelle la construction du
navire a été décidée ;
11.Extrait du registre des délibérations du conseil d’administration donnant pouvoir à une
personne dénommée de signer au nom de la société.

Article 65
B-Navire neuf construit à l’étranger
Les mêmes pièces que celles prévues à l’article 64 ci-dessus doivent être produites.
Le propriétaire doit en outre présenter :
-Un certificat établi par le service des douanes compétent, selon lequel le navire est en règle
sur le plan des formalités douanières ;
-L’inventaire du matériel de bord visé par les douanes.

Article 66
C-Navire d’occasion acheté à l’étranger
Outre la demande de titre de nationalité, doivent être fournies les pièces visées aux articles 64
et 65 à l’exception de l’autorisation de construire.
Une copie de l’acte de vente établi sur timbre et enregistré, préalablement visé pour
autorisation par le Ministre chargé de la Marine Marchande, doit également être déposée.

Article 67
Toute mutation de propriété totale ou partielle d’un navire doit être mentionnée au titre de
nationalité.
Cette formalité est accompli :
1.Sur présentation de l’acte de vente préalablement visé par le Ministre chargé de la Marine
Marchande ;
S’il s’agit d’un acte sous seing privé, ledit acte doit être préalablement enregistré ;
2.Le nouveau propriétaire doit déposer en annexe de sa demande les pièces visées à l’article
64, paragraphe 2 et éventuellement 4, 8, 9,10 ,11.

Article 68
Si le titre de nationalité est perdu, le propriétaire, outre la production d’un certificat de perte,
doit affirmer par écrit la sincérité de la perte.
Les cessions totales ou partielles ainsi que les inscriptions hypothécaires non purgées sont
inscrites sur le titre.

Article 69
Si le titre de nationalité est vétuste, la demande de duplicata doit être accompagnée de
l’ancien titre qui est conservé au dossier du bâtiment.
Les cessions totales ou partielles ainsi que les inscriptions hypothécaires non purgées sont
inscrites sur le nouveau titre.
Article 70
Lorsqu’un bâtiment de mer est modifié dans sa forme, son tonnage, sa matière ou de toute
autre manière, le propriétaire doit en faire la déclaration à l’Autorité Maritime.
Un nouveau titre de nationalité est alors délivré après établissement d’un nouveau certificat de
jauge, s’il y a lieu.
17

Article 71
Le changement de nom d’un navire ne peut être autorisé si le navire est grevé d’hypothèques.
Le ou les anciens noms du navire doivent en tous les cas être rappelés sur le nouveau titre.

Article 72
La radiation des navires de la flotte sénégalaise et l’annulation des titres de nationalité
peuvent être provoquées par le propriétaire après :
-Vente du navire à des étrangers ;
-Naufrage ;
-Capture, confiscation ou condamnation du navire par suites d’avaries ;
-Affectation à la navigation fluviale ;
-Dépècement.

La radiation et l’annulation des titres sont obtenues en rapportant à l’Autorité Maritime, sauf
en cas de force majeure, les titres de nationalité et en justifiant des faits qui motivent cette
radiation.

Article 73
Peuvent être autorisés à naviguer sans être astreints à la possession préalable d’un acte de
nationalité :
1.Les canots et chaloupes, quel qu’en soit le tonnage, qui dépendent de navires munis d’un
acte de nationalité et qui sont inscrits, à ce titre, à l’inventaire du mobilier du bord.

Ces canots et chaloupes devront porter de façon apparente le nom et le numéro


d’immatriculation du navire auquel ils servent d’annexes ;
2.Les dragues marines et bateaux employés au transport des vases ;
3.Les embarcations de tout tonnage naviguant exclusivement à l’intérieur des ports et rades ;
4.Les embarcations de tout tonnage naviguant exclusivement dans la partie maritime des
fleuves ou rivières sans jamais prendre la mer ;
5.Les embarcations de 2 tonneaux de jauge brute et au-dessous, employées à la pêche en vue
des côtes, à la récolte des herbes marines ou à tous autres usages, excepté le transport des
marchandises ;
6.Les bâtiments de plaisance de 10 tonneaux et au-dessus qui ne se livrent à aucune opération
commerciale ;
7.Les embarcations de moins de 30 tonneaux de jauge brute qui ne naviguent pas au-delà des
limites du cabotage national et ne se livrent pas à l’activité des transports ;
8.Les pirogues quel qu’en soit le tonnage, sous réserve qu’elles ne se livrent à aucune
opération de transport, sauf dispositions contraires fixées par arrêté du Ministre chargé de la
Marine Marchande.

SECTION II : IMMATRICULATION

Article 74
Sont dispensés des formalités d’immatriculation et de l’apposition de marques extérieures
d’identité, telles que prévues par les articles 99 et 105 du Code de la Marine Marchande :
-Les pirogues et embarcations similaires ;
-Les canoës, kayaks et autres engins de sport non munis de moteur fixes et dont le poids lège
est inférieur à 250 kg.
18

Article 75
L’immatriculation de ces catégories d’embarcations n’est cependant pas interdite et reste
facultative.

SECTION III : MARQUES EXTERIEURES D’IDENTITE DU NAVIRE

Article 76
Tout navire de commerce ou de pêche armé en vue d’une expédition maritime, doit porter
conformément à l’article 105 du code de la Marine Marchande :
-A la poupe, en lettres de couleur claire sur du fond foncé ou inversement, son nom et son
port d’immatriculation ;
-A l’avant des deux bords : son nom.

En aucun cas, ces marques ne peuvent être de dimensions inférieures à 10 centimètres en


hauteur et 2 centimètres en largeur de trait.
Tout navire de commerce ou de pêche d’un tonnage inférieur à 500 tonneaux doit en outre
porter sur le roof ou le dessus d’une superstructure son numéro et les lettres distinctives de
son port d’immatriculation, de telle manière qu’elles puissent être lues par un observateur
aérien suivant une route parallèle et de même sens que celle du navire.
Ces marques, de couleur rouge sur fond blanc ne peuvent avoir des dimensions inférieures à
50 centimètres de hauteur et 10 centimètres de largeur de trait.

Article 77
Les bâtiments de plaisance astreints à l’immatriculation peuvent remplacer à la poupe et à
l’avant des deux bords les lettres peintes par des lettres de cuivre d’au moins 5 centimètres de
hauteur et 1 centimètre de largeur de trait.
Leurs nom, numéro et port d’immatriculation ne sont exigés qu’à la poupe du bâtiment. Le
numéro et le port d’immatriculation peuvent être remplacés par la marque distinctive de leur
club pour ceux qui sont affiliés à un club nautique.

Article 78
Les embarcations de sauvetage existant à bord de tout bâtiment doivent porter l’indication du
nom du navire, de son port d’attache et le numéro d’immatriculation à l’avant de chaque bord.
Les radeaux de sauvetage et autres engins, ainsi que les bouées de sauvetage portent de façon
indélébile, le nom du navire et celui de son port d’attache.
Les brassières de sauvetage portent le nom du navire.

Article 79
Les infractions aux dispositions du présent décret sont punies des peines prévues par le Code
de la Marine Marchande.

SECTION IV : JAUGEAGE

Article 80
Le jaugeage des navires battant pavillon sénégalais est effectué conformément aux règles
fixées par les conventions internationales en vigueur.
Le jaugeage d’un navire donne lieu à la perception de redevances fixées comme suit :
1°)Taxe fixe : 30.000 francs pour tout type de navire et quelque soit son tonnage ;
2°) Taxe proportionnelle.
3°) Navire de commerce et de pêche : 500 francs par tonneaux de jauge brute ;
19

4°) Navire de plaisance : 10.000 francs par tonneaux de jauge brute.

Le paiement de ces taxes est effectué auprès du Trésor par le propriétaire du navire, sur
production d’un ordre de recette émis par l’Autorité Maritime. Le comptable du Trésor
délivre à l’intéressé une quittance attestant le paiement. La quittance ou la déclaration de
recettes est ensuite remise à l’Autorité Maritime qui l’enregistre au livre de comptabilité des
taxes de jaugeage.
Après justification du paiement de ces taxes, l’Autorité Maritime délivre au propriétaire du
navire un certificat international de jaugeage.

Article 81
Cependant, conformément aux conventions internationales en vigueur, les navires déjà jaugés
par les services compétents des pays ayant adhéré auxdites conventions ne seront pas rejaugés
lors de leur parution sous pavillon sénégalais.
Les navires construits, achetés ou provenant à un titre quelconque, de pays non signataires
desdites conventions, devront être rejaugés avant leur immatriculation au Sénégal.
Toute transformation d’un navire sénégalais entraînant modification de son tonnage, doit faire
l’objet d’une déclaration à l’Autorité Maritime qui fait procéder à un nouveau jaugeage total
ou partiel dans les conditions fixées par le présent décret.

SECTION V : PRIVILEGES ET HYPOTHEQUES MARITIMES

Article 82
Pour opérer l’inscription, il est présenté à l’Autorité Maritime, un des originaux du titre
constitutif d’hypothèque lequel y reste déposé s’il est sous seing privé, ou reçu en brevet, ou
une expédition s’il existe en minute.
Il est joint deux bordereaux signés par le requérant, dont l’un peut être porté sur le titre
présenté. Il contiennent :
-Les noms, prénom et domicile du créancier et du débiteur, et leur profession ;
-La date et la nature du titre ;
Le montant de la créance exprimée dans le titre ;
-Les conventions relatives aux intérêts ou au remboursement ;
-Le nom et la désignation du navire hypothéqué, la date de l’acte de nationalité ou de la
déclaration de mise en construction ;
Election de domicile par le créancier, dans le lieu de résidence du chef des services de la
Marine Marchande ;
L’Autorité Maritime fait mention sur son registre du contenu des bordereaux, et remet au
requérant l’expédition du titre s’il est authentique, et l’un des bordereaux au pied duquel il
certifie avoir fait l’inscription.
Toutes les fois que des inscriptions seront prises, ou renouvelées, une copie du bordereau
signée par le requérant sera adressée au Directeur de la Marine Marchande.
En cas de changement de domicile, mutation, subrogation, radiation ou saisie, un extrait des
réquisitions ou procès-verbaux y relatifs devra être également adressé au Directeur de la
Marine Marchande.
Les copies ou extraits accompagnés d’une ampliation de l’acte de nationalité seront certifiés
par l’Autorité Maritime qui les revêtira selon le cas des indications relatives au numéro des
inscriptions, changement de domicile, subrogations et radiations. Ces pièces seront conservées
pendant dix ans pour permettre la reconstitution des dossiers d’hypothèques en cas de
destruction des registres de l’administration maritime.
20

Article 83
Tout acte de transcription par la puissance publique en matière d’hypothèque maritimes donne
lieu à perception de redevances telles que définies ci-après :
-Inscription ou report d’inscription 300.000 francs
-Subrogation et changement de domicile 35.000 francs
-Radiation de l’hypothèque 100.000 francs
-Etat des inscriptions 35.000 francs
Les redevances définies ci-dessus sont à la charge des personnes requérantes et sont imputées
au Fonds d’Appui à la Marine Marchande.

SECTION VI : SAISIES ET VENTES

Paragraphe premier : Vente sur saisie

Article 84
En cas de vente sur saisie, les affiches seront apposées au grand mât, ou sur la partie la plus
apparente du bâtiment saisi, à la porte principale du tribunal, devant lequel on procédera, dans
la place publique ou sur le quai du port où le bâtiment sera amarré, à la Chambre de
Commerce et au service de la Marine Marchande.
Les annonces et affiches devront indiquer :
-Les noms, profession et demeure du poursuivant ;
-Les titres en vertu desquels il agit ;
-Le montant de la somme qui lui est due ;
-L’élection de domicile par lui faite dans le lieu où siège le tribunal compétent et dans le lieu
où se trouve le bâtiment ;
-Les noms, profession et domicile du propriétaire du bâtiment saisi ;
-Le nom du bâtiment et s’il est armé, le nom du capitaine ;
-Le mode de propulsion du bâtiment, son tonnage brut et net, sa puissance motrice en cas de
propulsion mécanique ;
-Le lieu où il se trouve ;
-La mise à prix et les conditions de la vente ;
-Les jour, lieu et heure de l’adjudication.

Paragraphe 2 : Construction et autres mutations de propriété

Article 85
Sous réserve des modalités de contrôle prévues par le présent décret, les constructions et les
mutations de propriétés des navires sénégalais sont libres.
Cependant, le Ministre chargé de la Marine Marchande peut :
-Refuser toute autorisation de construire de mutation de propriété d’un navire sénégalais
lorsque l’opération envisagée est contraire à l’intérêt national ;
-Refuser en période d’hostilités déclarées entre le Sénégal et un autre Etat, l’autorisation de
vente d’un navire sénégalais à l’étranger.

Article 86
Les règles du présent décret s’appliquent à tous bâtiments soumis à l’immatriculation quel
qu’en soit le tonnage. Elles s’appliquent également à toutes les formes de contrats de
construction ou de mutation de propriété.
21

Article 87
A-Vente amiable ou aux enchères entre Sénégalais ou ressortissants d’un des Etats membres
de la CEDEAO
Il est constitué soit par l’acquéreur, soit par le vendeur un dossier comprenant :
-Une demande d’autorisation de vente ;
-Une copie du contrat de vente avant l’enregistrement ou du projet de contrat ;
-La preuve du versement des derniers salaires et taxes à caractère social dus par le vendeur.
B-Vente amiable ou aux enchères à un étranger par un vendeur sénégalais ou ressortissant
d’un des Etats membres de la CEDEAO
Le dossier est constitué par le vendeur.
Il comprend, toutes les pièces mentionnées au paragraphe A ci-dessus, une attestation du
Ministre chargé des Finances certifiant qu’une demande de licence d’exploitation a été
déposée auprès de ses services.
Cette demande est soumise au visa du Ministre chargé de la Marine Marchande.
C-Vente amiable ou aux enchères à un Sénégalais ou à un ressortissant d’un des Etats
membres de la CEDEAO par un vendeur étranger
Le dossier est constitué par l’acquéreur.
Il comprend, outre les pièces mentionnés au paragraphe A ci-dessus, une attestation du
Ministre chargé des Finances certifiant qu’une demande de licence d’importation a été
déposée dans les services.
Cette demande est soumise au visa du Ministre chargé de la Marine Marchande.

Article 88
En ce qui concerne les navires vendus par l’Administration des Domaines, le bon
d’enlèvement établi par cette Administration tient lieu d’acte de vente. L’approbation du
Ministre chargé de la Marine Marchande est cependant exigible avant l’adjudication.

Article 89
A-Constructions locales
La demande d’autorisation de construction doit être accompagnée :
-D’un exemplaire du cahier des spécifications techniques du navire et du contrat ;
-D’une liste du matériel d’armement prévu ;
-D’un ou plusieurs plans permettant de juger de la valeur technique du bâtiment et des
conditions de sécurité et d’habitabilité à bord.

Lorsque le bâtiment n’est pas construit sous la surveillance d’une société de classification
agréée, la demande d’autorisation doit préciser le lieu où le navire est en construction. Les
services de l’inspection de la navigation doivent alors en suivre le montage.
B-Constructions à l’étranger
La demande d’autorisation de construction doit être accompagnée des pièces mentionnées ci-
dessus. La construction doit avoir lieu sous la surveillance d’une société de classification
agrée, une demande de licence d’importation doit être déposée auprès du Ministère chargé des
Finances.

Article 90
L’Autorité Maritime a pouvoir de décision pour autoriser la construction au Sénégal ou les
mutations de propriétés entre sénégalais ou ressortissant d’un des Etats membres de la
CEDEAO pour tous navires. Le ministre de la marine marchande vise tous les contrats de
mutation d’achat, de vente à l’étranger de tous navires.
22

Article 91
Lorsque l’autorisation de construction de mutation de propriété est accordée, le contrat de
projet de contrat est revêtu par l’autorité compétente de la mention suivante :
-La construction ou la mutation de propriété dont acte ci-dessus est autorisée.
-Les lieu, date et signature.

Code de la Marine Marchande sénégalaise

http://daniel.gauthier.free.fr/marine/

La Navigation maritime (Chapitre V)

CHAPITRE V : NAVIGATION MARITIME

Paragraphe premier : Commission spéciale d’enquête

Article 92
Un arrêté du Ministre chargé de la Marine Marchande fixe la composition, les modalités et
conditions de fonctionnement de la commission spéciale d’enquête.

Paragraphe 2 : Chasse sous-marine

Article 93
La chasse sous-marine est la capture en action de nage ou de plongée, et par quelque procédé
que ce soit, des animaux marins.

Article 94

a)Les personnes résidant habituellement au Sénégal et non inscrite à une association agréée de
chasseurs sous-marins et désireuses de se livrer à la chasse sous-marine sont tenues d’en faire
déclaration préalable à l’Autorité Maritime et de présenter à celle-ci une attestation
d’assurance garantissant leur responsabilité civile pour une somme illimitée en raison des
accidents susceptibles d’être causés aux tiers. Le Directeur de la Marine Marchande leur en
délivre un récépissé.
Cette déclaration n’est valable qu’un an. Elle est renouvelable.
Elle est établie sur papier timbré et rédigé comme suit :
«Je soussigné, (prénom, nom, date et lieu de naissance, profession, domicile) déclare avoir
l’intention de me livrer à la chasse sous-marine pendant l’année en cours. Je certifie avoir
pris connaissance des règlements en vigueur concernant cette activité et je m’engage à
23

exercer celle-ci conformément à leurs dispositions». Mention de la date et signature


manuscrites.

b) Les personnes inscrites à une association de chasse sous-marine agréée par le Ministre
chargé des Sports sont soumises à la réglementation particulière prévue à l’article 103 du
présent décret.

c)Les personnes de passage au Sénégal pourront obtenir un permis de chasse sous-marine


dans les conditions spéciales qui seront établies par arrêté conjoint du Ministre chargé du
Tourisme et du Ministre chargé des Pêches ;

d)En tout état de cause, l’exercice de la chasse sous-marine est interdit aux personnes âgées
de moins de 16 ans.

Article 95
Sur réquisition des agents assermentés, les personnes se livrant à la chasse sous-marine
doivent pouvoir justifier qu’elles sont en règle avec les dispositions de l’article 94.

Article 96
La chasse sous-marine utilise des appareils spéciaux pour le lancement d’un projectile destiné
à transporter le poisson. La force propulsive que développent ces appareils ne doit en aucun
cas être empruntée au pouvoir détonnant d’un mélange chimique ni à la détente d’un gaz
comprimé, à moins que la compression de ce dernier ne soit obtenue par l’action d’un
mécanisme manœuvré par l’utilisateur.

Article 97
Il est interdit d’utiliser dans l’exercice de la chasse sous-marine tout équipement tel qu’un
scaphandre, autonome ou non, permettant à une personne immergée de respirer sans revenir
en surface.
Toutefois, par dérogation aux dispositions qui précèdent, le Directeur de la Marine
Marchande peut autoriser, pour un usage professionnel ou scientifique et sous certaines
conditions, l’utilisation d’équipements de cette nature.

Article 98
Sauf dérogation accordée par le Directeur de la Marine Marchande, est interdite la détention
simultanée à bord d’un navire ou engin pratiquant la navigation maritime, d’un équipement
respiratoire tel qu’il est défini à l’article précédent et d’une foëne ou d’un appareil spécial
pour la chasse sous-marine.

Article 99
L’exercice de la chasse sous-marine est interdit entre 18H00 et 06H00.

Article 100
Il est interdit aux chasseurs sous-marine de :
-S’approcher à moins de 150 mètres des navires ou des embarcations en pêche ainsi que des
filets signalés par un balisage apparent ;
-Capturer les animaux marins, pris dans les engins ou filets placés par d’autres pêcheurs ;
-De faire usage, pour la chasse sous-marine, d’un foyer lumineux ;
-Utiliser, pour la capture des crustacées, tortues et espèces protégées, une foëne ou un appareil
spécial pour la chasse sous-marine ;
24

-Tenir chargé sur terre et en mer, à moins de 100 mètres du rivage, un appareil spécial pour la
chasse sous-marine.

Article 101
Pour des motifs tirés de la conservation des fonds, de la protection de la pêche professionnelle
en bateau ou de la sécurité en mer, un arrêté conjoint du Ministre chargé de la Marine
Marchande et du Ministre chargé de la Pêche, détermine les zone maritimes interdites à la
chasse sous-marine.

Article 102
L’agrément des associations de chasseurs sous-marins, par le Ministre chargé des Sports, est
subordonné au dépôt d’une demande accompagnée de la liste nominative de leurs dirigeants et
d’une copie certifiée conforme de leurs statuts qui doit obligatoirement comporter des
dispositions ayant pour effet :

a)De préciser que leur objet, qui doit être purement désintéressé, est de développer la chasse
sous-marine ou la plongée sur un plan sportif et accessoirement artistique ou scientifique ainsi
que de contribuer aux mesures prises pour conserver la faune, la flore et les richesses sous-
marines, en tenant leurs adhérents informés des dispositions édictées à cette fin ;

b)De refuser l’adhésion des personnes âgées de moins de 16 ans ;

c)De prévoir la délivrance à leurs membres d’une carte d’adhésion valable un an et permettant
de justifier de leur identité et portant leur photographie. Cette carte devra comporter la
mention suivante, signée par l’intéressé :
« Je certifie avoir pris connaissance des règlements en vigueur en matière de chasse sous-
marine et je m’engage à les respecter » ;

d)De prévoir l’affiliation de leurs membres à un organisme d’assurance garantissant leur


responsabilité civile pour une somme illimitée, en raison des accidents susceptibles d’être
causés aux tiers du fait de la pratique de la chasse sous-marine ou de la plongée.

Article 103
La commercialisation des produits de la chasse sous-marine est interdite.

Article 104
La chasse sous-marine n’est autorisé que dans la zone côtière de la région de Dakar. Elle
pourra être ultérieurement autorisée que dans d’autres zones.

Article 105
Les infractions aux dispositions du présent décret sont punies des peines prévues aux articles
2 et 3 du Code des Contraventions.
25

CHAPITRE VI : LES GENS DE MER


SECTION PREMIERE
DOCUMENTS D’IDENTIFICATION DES MARINS

Paragraphe premier : Titres professionnels

Article 106
Le marin reçoit :
-Une attestation d’embarquement, pour le débutant,
-Une carte d’identité spéciale dite « carte B » lorsqu’il réunit trois (03) mois de navigation,
-Un livret professionnel maritime dit « fascicule » après 36 mois de navigation, ou lorsque le
marin justifie la possession d’un diplôme professionnel maritime délivré par l’Autorité
Maritime.

Ces documents constituent les titres officiels de circulation des marins sénégalais. Ils sont
délivré par l’Autorité Maritime.
Sont assimilés au Certificat d’Aptitude Professionnel Maritime :
-Les brevets de spécialité de la Marine Nationale dans les branches : pont, machine, service
général et service radio, sous réserve d’une homologation dont les modalités sont fixées par
arrêté du Ministre chargé de la Marine Marchande ;
-Les certificats de radiotélégraphistes délivrés par les services des Télécommunications.

Article 107
Des cartes d’identité spéciales et des livrets professionnels maritimes peuvent être délivrés :
a)Au personnel enseignant naviguant et aux élèves des établissements d’enseignements
maritimes,
b)Aux personnes compétents en matière de navigation maritime, de construction navale ou de
pêche maritime, se rendant à bord d’un navire à des fins d’inspection, de recherche
scientifique ou pour tout autre motif similaire ; dans ce cas, la durée de validité du document
est précisée,
c)Au personnel d’inspection des armements et ce, à durée limitée ;
d)Aux personnes employées par des entreprises de navigation, des entreprises portuaires ou de
pêche maritime, effectuant à bord du navire un stage nautique.

Paragraphe 2 : Contenu des titres

Article 108
Le document d’identification doit contenir les renseignements suivants :
Sur le marin :
a)Nom et prénom(s),
b)Date et lieu de naissance,
c)Filiation,
d)Signalement et photographie,
e)Domicile,
f)Signature ou, le cas échéant, une empreinte du pouce,
g)Visites médicales annuelles de contrôle d’aptitude.
Sur les navires :
a)Nom et numéro d’immatriculation du navire,
b)Le port et la date d’embarquement,
26

c)La date et le lieu de débarquement,


d)Les fonctions exercées à bord et le type de navigation effectuée,
e)Durée des congés acquis.

Article 109
Le rôle d’équipage doit mentionner, pour chaque membre de l’équipage :
a)Nom et prénom(s),
b)Date et lieu de naissance,
c)Filiation,
d)Nationalité,
e)Numéro et lieu d’identification,
f)Conditions d’engagement,
g)Fonctions exercées à bord et qualification.

Paragraphe 3 : Conditions de délivrance des titres

Article 110
L’attestation d’embarquement, la carte d’identité spéciale et le livret professionnel maritime
constituent les titres officiels de circulation des marins sénégalais.
Ces titres professionnels sont conformes aux modèles déposés à la Direction de la Marine
Marchande.
Il sont délivrés par le Directeur de la Marine Marchande et doivent porter, pour être valables,
le timbre sec de cette Administration.

Article 111
Tout citoyen sénégalais, réunissant les conditions prévues à l’article 290 du Code de la
Marine Marchande et qui désire obtenir une carte d’identité spéciale de marin, doit
préalablement auprès du Directeur de la Marine Marchande :
-Justifier d’un embarquement immédiat ;
-Présenter une pièce d’identité,
-Déposer à la Direction de la Marine Marchande un extrait d’acte de naissance ;
-Produire un certificat médical établi par le Médecin des gens de mer et constatant son
aptitude à la navigation ;
-Fournir un extrait du casier judiciaire ;
-Fournir deux photographies d’identité ;
-Fournir un timbre de 3.000 francs cfa.

Les services de la Direction de la Marine Marchande établissent immédiatement une fiche


d’identification de l’intéressé pour contrôle de son identité en liaison avec les services de
police.

Article 112
Tout citoyen sénégalais justifiant d’un brevet d’Officier de la Marine Marchande ou de la
Marine Nationale ou d’un diplôme délivré par une école de formation maritime reconnue peut
se voir délivrer le livret professionnel maritime dans les conditions prévues à l’article 287 du
Code de la Marine Marchande.

Article 113
Tout citoyen sénégalais non titulaire, ni du brevet ni du diplôme mentionné à l’article 112 ci-
dessus, et réunissant les conditions prévues à l’article 287 du Code de la Marine Marchande,
27

peut se voir délivrer un livret professionnel maritime s’il satisfait aux conditions de navigation
et d’aptitude professionnelles ci-après :
-Avoir navigué pendant trois ans au moins sous le couvert de la carte d’identité spéciale du
marin ;
-Satisfaire aux épreuves d’un examen pratique portant sur les connaissances professionnelles
indiquées ci-dessous, la liste en question étant indicative et non limitative :
*Pont : Savoir lire le compas et tenir un cap, notions sommaires sur les feux que portent les
navires, les signaux sonores, le matelotage, la manœuvre des embarcations, des treuils,
guindeaux, mâts de charge et apparaux divers, l’utilisation des moyens de sauvetage,
d’assèchement, de lutte contre l’incendie, l’utilisation et le marquage de la sonde à main ;
*Machines : Notions sommaires sur la conduite et l’entretien d’une machine à vapeur, moteur
à essence, diesel ;
*Service général : Connaissances pratiques de cuisine ou de service.

L’examen pratique est subi devant un Inspecteur de la Navigation, assisté éventuellement


d’un officier-Pont ou d’un Officier-Mécanicien, ou d’un agent du service général désigné par
le Directeur de la Marine Marchande et choisi sur un navire autre que celui sur lequel le
candidat est embarqué.

Article 114
Tout citoyen sénégalais, quelle que soit sa formation qui désire obtenir un livret professionnel
maritime doit :
-Justifier de son identité auprès de la Direction de la Marine Marchande ;
-Déposer un dossier composé de :
-Un extrait de naissance, les marins ayant déjà navigué sous le couvert d’une carte d’identité
spéciale en sont dispensés ;
-Un certificat établi par le Médecin des gens de mer et constatant l’aptitude de l’intéressé à la
navigation ;
-Une copie du brevet ou du certificat constatant l’aptitude professionnelle de l’intéressé ou un
état signalétique et des services constatant l’accomplissement de trois ans de navigation au
moins et mentionnant le succès à l’examen défini à l’article ci-dessus ;
-Deux photographies d’identité ;
-Un extrait du casier judiciaire ;
-Un timbre fiscal de 5.000 francs.

Article 115
La délivrance des titres professionnels ainsi que leur remplacement, donnent lieu à perception
d’une redevance dont le montant et les modalités de perception sont fixés par le décret. Le
produit de ces redevances est versé au Fonds d’Appui à la Marine Marchande.

Article 116
L’usage du livret professionnel maritime ou de la carte d’identité spéciale est strictement
réservé au marin auquel ce titre est remis. Seul le Directeur de la Marine Marchande peut
procéder au retrait ou à la rétention de ces titres professionnels.

Article 117
Toute perte ou tout vol de titre professionnel doit être signalé par le marin à la Police et à la
Direction de la Marine Marchande ou à l’Autorité Consulaire à l’étranger. Un récépissé de la
déclaration de vol ou de perte doit être remis à l’intéressé.
28

Article 118
Un duplicata du titre professionnel est établi en cas de perte, de vol ou de vétusté, après un
délai de recherche minimum de deux mois. Ce délai peut être réduit ou même supprimé par
décision du Directeur de la Marine Marchande si le marin est en cours d’embarquement.
Le titre remplacé porte le mot « duplicata » inscrit d’une façon apparente.

Article 119
Le titre professionnel doit être visé par l’Autorité Maritime à chaque embarquement ou
débarquement.
Les brevets et certificats dont le marin est titulaire, doivent être mentionnés au livret physique
qu’il peut être amené à subir.
Le titre professionnel doit être présenté à toute réquisition des Autorités Maritimes,
Consulaires, Administratives ou Judiciaires.

Article 120
La délivrance des titres professionnels peut momentanément être suspendue par décision du
Ministre chargé de la Marine Marchande, sur proposition du Directeur de la Marine
Marchande.

SECTION II : CONDITIONS DE DELIVRANCE DES TITRES PROFESSIONNELS


ET D’EXERCICE DES FONCTIONS A BORD

Article 121
Les conditions de délivrance des titres de formation professionnelle maritime ainsi que
d’exercice des fonctions à bord des navires de commerce, de pêche et de plaisance armés avec
un rôle d’équipage sont soumises aux dispositions de convention internationale sur normes de
formation des gens de mer, de délivrance de brevets et de veille.
Ces conditions sont fixées par décret.

SECTION III : APPROVISIONNEMENT DES GENS DE MER

Article 122
Sur tout navire à bord duquel les marins sont nourris par l’armateur, il doit y avoir un
cuisinier ayant une qualification suffisante, âgé de 18 ans au moins. Si l’équipage comprend
plus de vingt hommes, le cuisinier ne peut être appelé à exercer une autre fonction à bord du
navire.

Article 123
Il est interdit à toute personne d’introduire à bord du navire des boissons alcooliques, sans
l’autorisation expresse du capitaine.
Toute boisson alcoolique introduite à bord du navire, contrairement aux dispositions de
l’alinéa précédent, est confisquée par le capitaine pour être remise à l’Autorité Maritime, sans
préjudice des sanctions disciplinaires ou pénales applicables.

Article 124
Tout navire de mer doit être muni d’installations, d’aménagements et d’équipements
appropriés pour la réception et la conservation des vivres et de l’eau, de même que pour la
préparation des repas et le service de cuisine et de table à bord.
Le personnel affecté à l’approvisionnement et au service de cuisine et de table à bord, doit
29

posséder les aptitudes professionnelles nécessaires.

Article 125
Un arrêté conjoint du Ministre chargé de la Marine Marchande et du Ministre chargé de la
Santé fixe la composition de la ration journalière minimum de la nourriture qui doit être
fournie aux marins sur les différentes catégories de navires.

Article 126
Un arrêté du Ministre chargé de la Marine Marchande fixe les conditions dans lesquelles
l’Autorité Maritime est chargée :
-De l’élaboration et de l’application des règlements relatifs à l’approvisionnement des navires
de mer en vivres et en eau, au service de table à bord, à la construction, à l’emplacement, à
l’aération, au chauffage, à l’éclairage et à l’équipement de la cuisine et des autres locaux du
bord affectés au service général, y compris les cambuses et les compartiments frigorifiques ;
-De l’inspection, à bord des navires sous pavillon sénégalais ; des provisions en vivres et en
eau ainsi que des locaux, aménagements et équipements destinés à la réception, à la
conservation et à la préparation des denrées d’alimentation ;
-De la délivrance de diplôme ou de certificats de capacité aux membres du personnel pour
lesquels des qualifications déterminées sont exigées.

Article 127
L’Autorité Maritime fixe les conditions dans lesquelles, à des intervalles de temps déterminés,
le Capitaine ou un Officier spécialement désigné par lui à cet effet, accompagné d’un membre
de l’équipage du navire, procède à l’inspection :
-Des provisions en vivres et en eau,
-Des locaux et des équipements utilisés pour la réception et la conservation des vivres et de
l’eau ainsi que des locaux, aménagements et équipements utilisés pour la préparation et le
service des repas.
-Des locaux et des équipements utilisés pour la réception et la conservation des vivres et de
l’eau ainsi que des locaux, aménagements et équipements utilisés pour la préparation et le
service des repas.

Les résultats de chaque inspection doivent être consignés par écrit et communiqués à
l’Autorité Maritime.

Article 128
Sur plainte écrite d’un quart au moins des membres de l’équipage, ou à la suite d’une plainte
formulée par une organisation reconnue d’armateurs ou de gens de mer, relative à la
fourniture des provisions en vivres et en eau ou au service de cuisine et de table à bord,
l’Autorité Maritime peut procéder à une inspection.
Afin de ne pas retarder, le cas échéant, l’appareillage du navire, la plainte visée à l’alinéa
précédent doit être formulée dès que possible et au moins vingt-quatre heures avant l’heure
fixée pour le départ du port.

Article 129
L’armateur peut assurer sur ses navires la gestion d’un magasin d’approvisionnement afin de
permettre aux marins d’effectuer de petits achats destinés à leur usage personnel.
Le magasin d’approvisionnement est géré pour le compte de l’armateur. La liste des
marchandises qui y sont vendues et leur prix de vente sont fixés par Arrêté conjoint du
Ministre chargé du Commerce et du Ministre chargé de la Marine Marchande.
30

Il est interdit cependant à tout armateur :


-D’exploiter à terre un magasin dans lequel sont vendues, directement ou indirectement, aux
marins servant à bord de ses navires ou aux membres de leur familles, des denrées ou
marchandises de quelque nature que ce soit ;
-D’imposer aux marins servant à bord de ses navires, l’obligation de dépenser tout ou partie
de leurs salaires dans des magasins désignés par lui.

SECTION IV : LOGEMENT DES GENS DE MER

Article 130
Les portes de couchage doivent être situées au-dessus de la ligne de charge, au milieu ou à
l’arrière du navire.
L’Autorité Maritime peut, dans des cas exceptionnels, autoriser l’installation de poste de
couchage à l’avant du navire, mais en aucun cas au-delà de la cloison d’abordage, lorsque tout
autre emplacement ne serait pas raisonnable ou pratique, compte tenu du type du navire, de
ses dimensions ou du service auquel il est destiné.

Article 131
Des draps de lit, des couvertures et des dessus-de-lit, en bon état de propreté, seront
également fournis par l’armateur aux membres de l’équipage, qui les utilisent à bord pendant
qu’ils seront au service du navire.
L’armateur fournit aussi des serviettes de toilette et du savon, ainsi qu’un moustiquaire.

Article 132
Les objets de couchage fournis par l’armateur sont placés sous la responsabilité des marins
auxquels ils sont remis. Si un ou plusieurs de ces objets n’est pas rendu en bon état, compte
tenu de l’usure normale, le marin responsable doit en rembourser la valeur, au prix coûtant, à
l’armateur. Les objets de couchages et serviettes de toilette doivent être changés, lavés et
nettoyés aux frais de l’armateur, dans les délais fixés dans le règlement intérieur de
l’armement approuvé par l’Autorité Maritime.

Article 133
Toute cabine et tout poste de couchage doivent être aménagés et meublés de manière à en
faciliter la bonne tenue et à assurer un confort raisonnable pour ses occupants.
Un arrêté du Ministre chargé de la Marine Marchande fixe les conditions d’installation et
l’équipement et, le cas échéant, la climatisation, dont doivent être pourvus les cabines et
postes de couchage à bord des navires sous pavillon du Sénégal.

Article 134
Dans la mesure du possible, et pour autant que le type du navire, ses dimensions ou le service
auquel il est affecté le permettent, les couchettes doivent être réparties de façon à séparer les
quarts et à éviter qu’un homme de jour partage le même poste que des hommes prenant le
quart.

Article 135
Les réfectoires installés à bord des navires doivent être suffisants, aménagés et équipés
convenablement, compte tenu du nombre de personnes qui les utilisent en même temps.
Un arrêté du Ministre chargé de la Marine Marchande fixe les conditions dans lesquelles, à
bord des navires battant pavillon sénégalais, des réfectoires distincts devront être prévus pour
le capitaine et les officiers, le personnel de maistrance et le reste du personnel subalterne.
31

Article 136
A bord de tout navire de commerce, un ou des emplacements de superficie suffisante, compte
tenu des dimensions du navire et de l’effectif de l’équipage, seront prévus sur un pont
découvert, auxquels les membres de l’équipage auront accès lorsqu’ils ne sont pas de service.
Des locaux de récréation situés dans un endroit approprié et meublés d’une manière
convenable, seront prévus respectivement pour les officiers et le personnel subalterne.
Lorsqu’il n’existera pas de tels locaux en dehors des réfectoires, ceux-ci seront établis,
meublés et installés de façon à en tenir lieu.

Article 137
Des installations sanitaires suffisantes, comprenant des lavabos, des baignoires et/ou des
douches, seront aménagées à bord de tout navire. Des water-closets distincts seront également
installés à bord de tout navire.
Un arrêté du Ministre chargé de la Marine Marchande fixe, pour chaque type de navire sous
pavillon du Sénégal :
-Le nombre d’installations sanitaires pour les membres de l’équipage qui n’occupent pas des
cabines ou postes comportant une installation sanitaire privée,
-Le nombre de water-closets et leur répartition entre les différentes catégories de membres de
l’équipage,
-L’eau douce, chaude et froide, en qualité raisonnable, ou des moyens de chauffage de l’eau
qui doivent être fournis dans tous les locaux communs affectés aux soins de propreté,
-Des moyens de lavage et de séchage du linge doivent être prévus dans une proportion
correspondant à l’effectif de l’équipage et à la durée normale du voyage.

SECTION V : SANTE ET HYGIENE A BORD

Article 138
Une infirmière doit être prévue à bord de tout navire embarquant un équipage de quinze
personnes ou plus affecté à un voyage de plus de trois jours.
L’Autorité Maritime peut accorder des dérogations à cette disposition en ce qui concerne les
navires affectés exclusivement à la navigation côtière.
L’infirmerie doit être située de telle sorte que l’accès en soit aisé, que ses occupants soient
confortablement logés et qu’ils puissent recevoir, par tous temps, les soins nécessaires.
Il est interdit d’affecter l’infirmerie à un usage autre que le traitement éventuel de malades.
Tout navire doit être pourvu d’un coffre à médicaments, d’un type approuvé par l’Autorité
Maritime, accompagné d’instructions aisément compréhensibles.
L’équipage de tout navire doit avoir été préparé par l’armateur dans le domaine des premiers
secours.

Article 139
Tout navire affecté à la navigation maritime est tenu d’avoir une pharmacie de bord, dont le
contenu est précisé par l’Autorité Maritime, compte tenu du nombre de personnes se trouvant
à bord ainsi que de la nature et de la durée du voyage.
Des dispositions particulières doivent être prises pour assurer la garde par le Capitaine ou par
tout autre Officier désigné par lui des médicaments dont l’usage est réglementé.

Article 140
Toute pharmacie de bord doit contenir un livret d’instructions médicales approuvé par
l’Autorité Maritime et donnant toutes explications sur l’usage du contenu de la pharmacie de
32

bord.
Un arrêté conjoint du Ministre chargé de la Marine Marchande et du Ministre chargé de la
Santé fixe les instructions appropriées, quant à l’entretien des pharmacies de bord et à leur
contenu, ainsi que les inspections régulières de ces pharmacies.

SECTION VI : CONSTATATION DE L’ACCIDENT PROFESSIONNEL ET DE LA


MALADIE EN SERVICE

Article 141
Tout accident ou maladie constaté en cours d’embarquement fait l’objet d’un rapport détaillé
de blessure ou de maladie, établi par le Capitaine et contresigné par deux témoins.
Un arrêté fixe le contenu de ce document qui mentionne de la façon la plus précise possible :
-La date et le lieu de la constatation de l’accident ou de la maladie ;
-Les mesures d’urgence prises par le bord ;
-Les circonstances exactes de l’accident ou les faits ayant pu occasionner la maladie constatée
; la durée de l’incapacité prévue ainsi que la procédure de la déclaration et d’enquête
applicables.

A ce document établi en triple exemplaires, sont obligatoirement joints les certificats


médicaux du premier médecin ayant visité le malade ou le résultat des consultations par radio
ayant pu être prises.

CHAPITRE VII : DISPOSITIONS FINALES


Article 142
Sans préjudice des autres mesures d’habilitation prévues par le présent décret, le Ministre
chargé de la Marine Marchande fixe par arrêté les mesures complémentaires nécessaires à
l’application des présentes dispositions.

Article 143
Sont abrogées toutes les dispositions contraires au présent décret, notamment :
-Le décret n° 62-395 MTT du 21-9-62
-Le décret n° 62-396 MTT du 21-9-62
-Le décret n° 62-397 MTT du 21-9-62
-Le décret n° 62-398 MTT du 21-9-62
-Le décret n° 62-399 MTT du 21-9-62
-Le décret n° 62-400 MTT du 21-9-62
-Le décret n° 62-401 MTT du 21-9-62
-Le décret n° 62-402 MTT du 21-9-62
-Le décret n° 63-546 MTPT du 31-7-63
-Le décret n° 65-456 du 30-6-1965
-Le décret n° 65-457 du 30-6-1965
-Le décret n° 65-458 du 30-6-1965
-Le décret n° 65-459du 30-6-1965
-Le décret n° 65-460 du 30-6-1965
-Le décret n° 65-461 du 30-6-1965
-Le décret n° 65-462 du 30-6-1965
-Le décret n° 66-792 du 20-10-1966
-Le décret n° 66-956 du 30-11-1966
-Le décret n° 67-389 du 13-4-1967
33

Article 144
Le Ministre des Infrastructures, de l’Equipement et des Transports, le Ministre de la Pêche, le
Ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, et le Ministre des Sports sont, chacun en
ce qui le concerne, chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal Officiel.

Fait à Dakar, le 05 Mars 2004

Par le Président de la République


Abdoulaye Wade
le Premier Ministre
Idrissa SECK

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