L2 MDS Chapitre3
L2 MDS Chapitre3
L2 MDS Chapitre3
➢ Modification de la granulométrie.
C’est en 1933 que l’Ingénieur américain PROCTOR mit en évidence l’influence de la teneur
en eau et de l’énergie de compactage sur le poids spécifique sec d’un sol grâce à l’essai qui
porte son nom : Essai proctor
Proctor a montré que le compactage est fonction de quatre paramètres : la masse volumique
du sol sec, la teneur en eau, l’énergie de compactage et le type de sol (granulométrie,
minéralogie,…). En effet pour une énergie de compactage donnée, si l’on fait varier la teneur
en eau w d’un échantillon de sol et l’on représente graphiquement la variation du poids
spécifique sec en fonction de cette teneur en eau, on obtient une courbe en cloche qui
représente un optimum appelé OPTIMUM PROCTOR.
Ce phénomène s’explique aisément ; Lorsque la teneur en eau est élevée (partie droite de la
courbe), l’eau absorbe une partie importante de l’énergie de compactage sans aucun profit de
plus elle occupe la place des grains solides (aucun tassement possible). Par contre pour des
teneurs en eau raisonnable, l’eau joue un rôle lubrifiant non négligeable et la densité sèche
augmente avec la teneur en eau (partie gauche de la courbe).
Fig.3.1 Courbe de compactage pour une énergie de compactage donnée.
De façon générale, la courbe Proctor est très aplatie pour les sables et par contre présente un
maximum très marqué pour les argiles plastiques.
Pour les matériaux à courbe Proctor aplatie, le compactage est peu influencé par la teneur en
eau. Ces matériaux (courbe Proctor aplatie) constituent donc à priori les meilleurs remblais
d’un point de vue tolérance à l’exécution, car peu sensibles à la teneur en eau réellement ou
non apportée par des camions citernes ou les pluies. Mais, par contre, il est plus difficile
d’améliorer les caractéristiques de ces sols (Energie de compactage à fournir plus importante).
Fig.3.2 : Influence de la nature du sol sur l’optimum proctor
La figure ci-après montre l’influence de l’énergie de compactage sur les courbes de l’essai
Proctor . Pour un sol donné, si l’énergie augmente, le poids volumique maximum augmente et
les courbes deviennent plus pointues.
Les courbes de compactage admettent pour enveloppe une courbe appelée courbe de
saturation, qui correspond à l’état saturé du sol. L’équation de cette courbe est :
Fig. 3.5 : Courbe de saturation
a- Vibration : Pour les sols pulvérulents et granulaires, le compactage efficace se fait par
vibration en utilisant : plaque vibrante manuelle, rouleau vibrant autopropulsé, rouleau à
pneus et grosse masse en chute libre.
➢ Dames à explosion (grenouille) pour les terrains cohérents ou non de faible surface.
➢ Pilons de 2 à 3 tonnes montés sur grue roulante, est utilisé pour tous les terrains mais
ne sont intéressants que pour les faibles surfaces.
c- Rouleaux lisses : sont utilisés pour les terrains cohérents non argileux.
f- Engins vibrant (rouleaux, sabots,…) : pour les sols à gros grains (sables et graviers).
➢ Explosifs linéaires : pour les sols cohérents le compactage se fait par mise en place de
pieux sableux.
c- Consolidation dynamique
Elle est valable pour tout type de sol. Il s’agit de transmettre des chocs de forte énergie à la
surface du sol à traiter (chute libre d’une masse de 10 à 30 tonnes exceptionnellement 140
tonnes d’une hauteur de 15 à 30 m). La profondeur d’influence est définie par Léonard et coll.
(1980) grâce à l’expression :
D = ½ w.h [m]
Où w est la masse tombante exprimée en tonne, h est la hauteur de chute en mètre.
Une grande partie des difficultés des projets de terrassement vient du fait que la mise en place
d’un sol (remblai par exemple) dépend souvent des conditions atmosphériques au moment des
travaux.
La planche d’essai permet avant l’ouverture d’un chantier de terrassement, de fixer les
paramètres de compactage lié à l’engin utilisé, au sol considéré au moment des travaux
(teneur en eau, vitesse des engins, nombre de passe, …), et ce, en vue d’obtenir la compacité à
atteindre (compacité prescrite).
3.4.2. Influence de la vitesse de l’engin.
Pour un engin donné et des exigences de qualité fixées, il existe une vitesse optimale, fonction
de l’épaisseur de la couche et de la nature du matériau permettant d’obtenir une compacité
maximale. Plus les exigences de qualité sont sévères, plus la vitesse de translation optimale a
une valeur réduite.
Il est recommandé de limiter la vitesse de la plus part des compacteurs à 8km/h. Dans le cas
des compacteurs vibrants, la vitesse optimale se situe autour de 5km/h pour que les vibrations
puissent agir efficacement sur toute l’épaisseur de la couche.
De façon générale il faut 3 à 8 passes pour compacter une couche de sol de 30 cm d’épaisseur,
mais ce nombre peut facilement atteindre 12 en fonction du type de sol, de la teneur en eau et
de la masse du compacteur. Si la compacité voulue n’est pas atteinte après 12 passes dans les
conditions optimales d’humidité, on conclut que les opérations de compactage n’ont pas
atteint leur but et que le compacteur utilisé n’est probablement pas adéquat.
En pratique la teneur en eau fixée à la valeur optimale de l’essai Proctor est obtenue par
étalonnage de la citerne à eau. Pour chaque vitesse de l’engin considéré on détermine le
nombre de passes permettant d’obtenir les spécifications prescrites. On peut ainsi représenter
la courbe (Vitesse de l’engin, Nombre de passes) et déterminer son optimum qui donne les
paramètres liés à l’engin.
3.4.4. Degré de compacité (efficacité d’un compactage par rapport à ce qui est prescrit)
En comparant le poids volumique du sol sec sur le chantier avec le poids volumique
sec maximal on établit le degré de compacité DC ou pourcentage de
compactage à l’aide de l’équation :
3.4.5. Moyens de contrôle de compactage sur chantier
But : Mesurer les masses ou poids volumiques apparents des sols (humide g , ou sec gd) en
place avant foisonnement, ou encore après tassement ou compactage.
L’essai consiste à creuser une cavité, à recueillir et peser la totalité du matériau extrait, puis à
mesurer le volume de la cavité à l’aide d’un densitomètre à membrane. L’appareil est doté
d’un piston qui, sous l’action de l’opérateur, refoule un volume d’eau dans une membrane
souple étanche qui épouse la forme de la cavité. Une tige graduée permet de lire directement
le volume
Les résultats affichés automatiquement permettent une lecture rapide des différents
paramètres de la mesure tels que : - Profondeur de mesure (mm) - Epaisseur de la couche de
roulement (mm) - Durée de comptage - Densité Humide (kg/m3) - Teneur en eau (%) - Indice
des vides (%) - Compacité (%) - Référence de compacité