Chapitre 5 Équations Generales D'elasticite Lineaire
Chapitre 5 Équations Generales D'elasticite Lineaire
Chapitre 5 Équations Generales D'elasticite Lineaire
5.1 Généralités
La résolution d’un problème d’élasticité linéaire, nécessite de trouver un champ de
déplacements ui (x, t) et un champ de contraintes σij (x, t) vérifiant les équations du mouvement
ou d’équilibre suivant que l’on s’intéresse au problème dynamique ou quasi-statique.
Sous les hypothèses des petites perturbations, et dans un problème de mécanique des milieux
continus, le nombre d’inconnues est égal à 15. En effet, l’objectif est de déterminer en chaque
point du solide le vecteur déplacement (trois composantes), le tenseur de déformations (six
composantes indépendantes) et le tenseur des contraintes (six composantes indépendantes).
On obtient donc un système de quinze équations à quinze inconnues et le problème sera « bien
posé » et admettra une solution unique pourvu qu’on lui rajoute des conditions aux limites et
éventuellement des conditions initiales adéquates. Ces équations sont :
𝜕𝜎 𝜕𝜎 𝜕𝜎
+ + + 𝑓 =0 (5.1)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜕𝜎 𝜕𝜎 𝜕𝜎
+ + + 𝑓 =0 (5.2)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜕𝜎 𝜕𝜎 𝜕𝜎
+ + + 𝑓 =0 (5.3)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
∂u 1 ∂u ∂v
ε = ε = ( + )
∂x 2 ∂y ∂x
𝜕𝑣 1 ∂u ∂w
𝜀 = ε = ( + )
𝜕𝑦 2 ∂z ∂x
∂w 1 ∂v ∂w
ε = ε = ( + )
∂z 2 ∂z ∂y
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1 𝜎
𝜀 = 𝜎 −𝜈 𝜎 +𝜎 𝛾 =
𝐸 𝐺
1 𝜎
𝜀 = 𝜎 − 𝜈(𝜎 + 𝜎 ) 𝛾 =
𝐸 𝐺
1 𝜎
𝜀 = 𝜎 −𝜈 𝜎 +𝜎 𝛾 =
𝐸 𝐺
Équations de Lamé
La formule suivante donne les contraintes en fonction des déformations :
σ = λ. trε + 2με
D’où :
λ=( )( )
, μ= ( )
=G
Eν E σ = 𝐺. 𝛾
σ = ε + ε
(1 + ν)(1 − 2ν) (1 + ν)
Eν E σ = 𝐺. 𝛾
σ = ε + ε
(1 + ν)(1 − 2ν) (1 + ν)
Eν E σ = 𝐺. 𝛾
σ = ε + ε
(1 + ν)(1 − 2ν) (1 + ν)
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Déplacements (𝑈 )
La résolution en déplacements d’un problème d’élasticité se fait donc à l’aide des trois
équations différentielles dites de « Lamé-Clapeyron » dont le but est d’exprimer les équations
différentielles d’équilibre en fonction des déplacements u, v et w. Pour cela en utilisant les
équations de Lamé en les remplaçant dans les équations d’équilibre, on aura :
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Après des opérations mathématiques intermédiaires, on obtient les équations finales de Lamé.
On prend le sens x comme exemple et après réarrangements des termes de l’équation, on peut
écrire ce qui suit :
Or :
𝜕𝑢 𝜕𝑣 𝜕𝛾 𝜕 𝑢 𝜕 𝑣
𝛾 = + ⇒ = +
𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑥𝜕𝑦
𝜕𝑢 𝜕𝑤 𝜕𝛾 𝜕 𝑢 𝜕 𝑤
𝛾 = + ⇒ = +
𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑥𝜕𝑧
Et :
𝜕𝑢 𝜕𝜀 𝜕 𝑢
𝜀 = ⇒ =
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥
𝜕(𝜆. 𝜀 ) 𝜕 𝑢 𝜕 𝑢 𝜕 𝑣 𝜕 𝑢 𝜕 𝑤
+ 2𝐺 +𝐺 +𝐺 +𝐺 +𝐺 +𝐹 =0
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑥𝜕𝑧
𝜕𝜆. 𝜀 𝜕 𝑢 𝜕 𝑢 𝜕 𝑢 𝜕 𝑢 𝜕 𝑣 𝜕 𝑤
+ 𝐺( + + ) + 𝐺( + + )+𝐹 =0
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑥𝜕𝑦 𝜕𝑥𝜕𝑧
𝜕𝜆. 𝜀 𝜕 𝑢 𝜕 𝑢 𝜕 𝑢 𝜕 𝜕𝑢 𝜕𝑣 𝜕𝑤
+ 𝐺( + + )+𝐺 ( + + )+𝐹 = 0
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
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𝜕 𝑢 𝜕 𝑢 𝜕 𝑢
∇ 𝑢= + +
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
Et :
𝜕𝑢 𝜕𝑣 𝜕𝑤
𝜀 = + +
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜆𝜕𝜀 𝜕𝜀
+𝐺∇ 𝑢+𝐺 +𝐹 =0
𝜕𝑥 𝜕𝑥
Soit :
𝜕𝜀
(𝜆 + 𝐺) +𝐺∇ 𝑢+𝐹 =0 (5.4)
𝜕𝑥
𝜕𝜀
(𝜆 + 𝐺) +𝐺∇ 𝑣+𝐹 =0
𝜕𝑦
𝜕𝜀
(𝜆 + 𝐺) +𝐺∇ 𝑤+𝐹 =0
𝜕𝑧
Remarque :
𝜕𝜀 𝛼. 𝐸 𝜕(Δ𝑇)
(𝜆 + 𝐺) +𝐺∇ 𝑢− +𝐹 =0
𝜕𝑥 (1 − 2𝜈) 𝜕𝑥
𝜕𝜀 𝛼. 𝐸 𝜕(Δ𝑇)
(𝜆 + 𝐺) +𝐺∇ 𝑣− +𝐹 =0
𝜕𝑦 (1 − 2𝜈) 𝜕𝑦
𝜕𝜀 𝛼. 𝐸 𝜕(𝛥𝑇)
(𝜆 + 𝐺) +𝐺∇ 𝑤− +𝐹 =0
𝜕𝑧 (1 − 2𝜈) 𝜕𝑧
Où :
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Quand seules les conditions aux limites en contraintes s’existent, il peut être intéressant de
résoudre le problème en utilisant les six composantes indépendantes du tenseur des contraintes
comme inconnues. Il faut alors disposer de six équations, qui sont obtenues en écrivant que les
déformations obtenues par la loi de comportement respectent les équations de compatibilité.
Les équations d’équilibre sont donc ici simplement utilisées pour simplifier les équations de
compatibilité exprimées en contraintes. Donc, la solution de Beltrami, consiste à exprimer les
15 équations de l’élasticité en contrainte uniquement. A cet effet, on dérive les équations (5.1)
respectivement par rapport à x, y et z et on suppose que les forces de volume sont constantes
𝝏𝑭
( 𝝏𝒊𝒊 = 𝟎).
Soit :
𝜕 𝜀 𝜕 𝜕𝐹
(𝜆 + 𝐺) + 𝐺. (∇ 𝑢) + =0
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥
𝜕 𝜀 𝜕 𝜕𝐹
(𝜆 + 𝐺) + 𝐺. (∇ 𝑣) + =0 (5.5)
𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦
𝜕 𝜀 𝜕 𝜕𝐹
(𝜆 + 𝐺) + 𝐺. (∇ 𝑤) + =0
𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑧
𝜕 𝜀 𝜕 𝜀 𝜕 𝜀 𝜕𝑢 𝜕𝑣 𝜕𝑤
(𝜆 + 𝐺) + + + 𝐺. ∇ + + =0
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜺𝒗
Soit :
(𝜆 + 2. 𝐺)∇ 𝜀 = 0
Ou bien
∇ 𝜀 =0
Lorsque les forces de volume sont constantes, le Laplacien de la déformation volumique est
nul.
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On a :
σ = λ. ε + 2G. ε
σ = λ. ε + 2G. ε
σ = λ. ε + 2G. ε
∇ (σ ) = λ. ∇ (ε ) + 2G. ∇ (ε )
∇ (σ ) = λ. ∇ (ε ) + 2G. ∇ (ε )
∇ (σ ) = λ. ∇ (ε ) + 2G. ∇ (ε )
Or :
∇ ε =0
D’où :
∇ (σ ) = 2G. ∇ (ε )
∇ (σ ) = 2G. ∇ (ε ) (5.6)
∇ (σ ) = 2G. ∇ (ε )
𝜃 = (3𝜆 + 2𝐺). 𝜀 et 𝜀 =( )
𝜃
𝜕 𝜀 1 𝜕 𝜃
=
𝜕𝑥 (3𝜆 + 2𝐺) 𝜕𝑥
𝜕 𝜀 1 𝜕 𝜃
= (5.7)
𝜕𝑦 (3𝜆 + 2𝐺) 𝜕𝑦
𝜕 𝜀 1 𝜕 𝜃
=
𝜕𝑧 (3𝜆 + 2𝐺) 𝜕𝑧
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1 𝜕 𝜃 ∇ σ
(𝜆 + 𝐺) + 𝐺. =0
(3𝜆 + 2𝐺) 𝜕𝑥 2𝐺
𝜕 𝜃
(1 + 𝜐). ∇ σ + =0
𝜕𝑥
𝜕 𝜃 𝜕 𝜃
(1 + 𝜐). ∇ σ + =0 (1 + 𝜐). ∇ σ + =0
𝜕𝑥 𝜕𝑥𝑦
𝜕 𝜃 𝜕 𝜃
(1 + 𝜐). ∇ σ + =0 (1 + 𝜐). ∇ σ + =0
𝜕𝑦 𝜕𝑥𝑧
𝜕 𝜃 𝜕 𝜃
(1 + 𝜐). ∇ σ + =0 (1 + 𝜐). ∇ σ + =0
𝜕𝑧 𝜕𝑦𝑧
5.4 Exercice
On considère un domaine pour lequel on suppose avoir le tenseur de déformations suivant :
𝑎𝑥 0 0
[𝜀] = 0 −𝜈𝑎𝑥 0
0 0 −𝜈𝑎𝑥
1) En admettant que le matériau a une loi élastique isotrope définie par son module
d’Young E et son coefficient de Poisson ν, calculer son tenseur de contraintes associé.
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1- Le tenseur de contrainte associé est fourni par la loi de Hooke sous la forme de Lamé :
𝛔𝐢𝐢 = 𝛌. 𝐭𝐫𝛆 + 𝟐𝛌𝛆𝐢𝐢
Donc :
Eν E
𝛔𝐱𝐱 = a. x(1 − 2ν) + 2 a. x = 𝑬𝒂𝒙
(1 + ν)(1 − 2ν) 2(1 + ν)
Alors
0 ≤ 𝑥 ≤ 𝐿; 𝐗=0
A’B’C’D’
𝑦 = −𝐻; 𝐘=0
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−𝐻 ≤ 𝑧 ≤ 𝐻 ; 𝐙=𝟎
𝑙 = 0; 𝑚 = −1; 𝑛 = 0
0 ≤ 𝑥 ≤ 𝐿;
−𝐻 ≤ 𝑦 ≤ 𝐻 ; 𝐗=0
BB’C’C 𝑧=𝐻; 𝐘=0
𝑙 = 0; 𝑚 = 0; 𝑛 = 1 𝐙=𝟎
0 ≤ 𝑥 ≤ 𝐿;
−𝐻 ≤ 𝑦 ≤ 𝐻 ; 𝐗=0
AA’D’D 𝑧 = −𝐻 ; 𝐘=0
𝑙 = 0; 𝑚 = 0; 𝑛 = −1 𝐙=𝟎
𝑥 = 0;
−𝐻 ≤ 𝑦 ≤ 𝐻; 𝐗=0
CC’D’D −𝐻 ≤ 𝑧 ≤ 𝐻 ; 𝐘=0
𝑙 = −1; 𝑚 = 0; 𝑛 = 0 𝐙=𝟎
𝑥 = 𝐿;
−𝐻 ≤ 𝑦 ≤ 𝐻; 𝐗 = 𝑬𝒂𝒍
ABB’A’ −𝐻 ≤ 𝑧 ≤ 𝐻 ; 𝐘=0
𝑙 = 1; 𝑚 = 0; 𝑛 = 0 𝐙=𝟎
∂v
ε = = −νa𝑥 ⇒ 𝑣(𝑥, 𝑦, 𝑧) = −νa𝑥𝑦 + 𝑓 (𝑥, 𝑧)
∂y
∂w
ε = = −νa𝑥 ⇒ 𝑤(𝑥, 𝑦, 𝑧) = −νa𝑥𝑧 + 𝑓 (𝑥, 𝑦)
∂z
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∂u ∂v ∂𝑓 (𝑦, 𝑧) ∂𝑓 (𝑥, 𝑧)
γ =( + )=0 ⇒ + − νa𝑦 = 0
∂y ∂x ∂y ∂x
∂𝑓 (𝑥, 𝑧)
⎧ = 𝑔 (𝑧) 𝑓 (𝑥, 𝑧) = 𝑔 (𝑧). 𝑥 + 𝑔 (𝑧)
∂x
⇒ 𝑦
⎨∂𝑓 (𝑦, 𝑧) = νa𝑦 − 𝑔 (𝑧) 𝑓 (𝑦, 𝑧) = νa − 𝑔 (𝑧)𝑦 + 𝑔 (𝑧)
⎩ ∂y 2
∂u ∂w ∂𝑓 (𝑥, 𝑦)
γ =( + )=0 ⇒ −𝑔 (𝑧). 𝑦 + 𝑔 (𝑧) − νa𝑧 + =0
∂z ∂x ∂x
∂𝑓 (𝑥, 𝑦)
= 𝑔 (𝑧). 𝑦 − 𝑔 (𝑧) + νa𝑧
∂x
𝑔 (𝑧) = 𝑐 𝑧 + 𝐷
⎧
𝑐 = 𝑔 (𝑧) 𝑧
⇒ ⇒
𝑐 = −𝑔 (𝑧) + νa𝑧 ⎨ 𝑔 (𝑧) = −𝑐 z + νa 2 + 𝐷
⎩𝑓 (𝑥, 𝑧) = 𝑐 𝑥𝑦 + 𝐶 𝑥 + 𝑔 (𝑦)
∂v ∂w 𝑐 =0
γ =( + )=0 ⇒ 2𝑐 𝑥−𝑔 (𝑧) + 𝑔 (𝑦) = 0 ⇒
∂z ∂y 𝑔 (𝑧) + 𝑔 (𝑦) = 0
𝑔 (𝑧) = 𝑐 𝑔 (𝑧) = 𝑐 𝑧 + 𝐷
⇒ ⇒
𝑔 (𝑦) = −𝑐 𝑔 (𝑦) = −𝑐 𝑦 + 𝐷
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