Methode de Dissertation en Histoire PDF
Methode de Dissertation en Histoire PDF
Methode de Dissertation en Histoire PDF
EN HISTOIRE
Professeurs : M.RAZANAKOLONA
Membre du groupe :
• Une évolution
Pour étudier un sujet traitant d’une évolution, il suffit parfois de s’appuyer sur les césures
chronologiques de l’histoire générale. Faute de césures nettes, il faut dégager les grandes phases
d’une évolution afin d’expliquer le processus de rupture/continuité.
• Une biographie
Une biographie est nécessairement un sujet de type évolutif.
Il s’agit de traiter la formation, la vie, les idées, l’oeuvre et l’importance d’un personnage. La
biographie doit être étroitement connectée à son époque, il faut montrer en quoi les
personnages étudiés sont au coeur des enjeux de leur temps. Il ne s’agit pas de faire un récit
linéaire ou érudit sans lien avec le temps durant lequel a vécu le personnage traité.
- Les sujets de type thématique
• Causes et/ou conséquences
Il faut s’en tenir aux conditions et/ou aux résultats et non retracer tout un
processus. Exemple de sujet : « Les causes et les conséquences économiques et
sociales de la colonisation grecque aux époques archaïque et classique (VIIIe-Ve
siècles avant notre ère). »
• Le sujet tableau
Un tableau est l’analyse d’une réalité historique décrite en coupe transversale, à un moment
donné, en un lieu donné : le devoir doit savoir dégager successivement plusieurs plans, plusieurs
horizons et des lignes de force.
• Le sujet bilan
Un bilan n’est pas un tableau. C’est un instantané qui caractérise à un moment donné le produit
d’une évolution.
• Le sujet comparaison
La comparaison doit se faire en permanence, terme à terme, thème à thème, secteur par
secteur. Expliquer les ressemblances et les différences, analyser les processus spécifiques, donc
souligner l’originalité.
Ces 2 grands types de sujets et ces sous-sujets sont réducteurs. Il existe d’autres
types de sujets possibles.
L’analyse suppose d’abord une vaste opération de tri et de classement d’informations selon une
grille thématique adaptée au sujet. Ces plans doivent être l’aboutissement d’une démarche de
synthèse.
Il faut prendre garde à ne pas faire un plan à tiroirs, c’est-à-dire un plan où les parties
s’enchaînent mal, où elles sont juxtaposées sans être articulées (mauvais déroulement de
l’argumentation).
• Les plans chronothématiques
Ce sont des plans où les périodes et les thèmes correspondent. C’est le plus usité,
car un plan est rarement uniquement chronologique ou uniquement thématique.
3. La mise en forme du plan détaillé
Le plan est construit à partir de la problématique, il en constitue une réponse.
Pour savoir si votre plan est bon, vous pouvez vérifier que les titres de vos parties
répondent à la problématique et que les titres de vos sous-parties répondent à l’idée
contenue dans le titre de partie. N’oubliez pas que le but est d’élaborer une
argumentation qui réponde à la problématique.
Votre plan peut être déterminé à partir des idées que vous avez jetées sur le papier
en vrac, en surlignant vos idées pour les rassembler. Cependant, attention à ne pas
vouloir tout déballer, ne retenez que ce qui concerne le sujet, que ce qui vous
permettra de répondre à votre problématique.
Vous avez donc les idées qui correspondent à chaque partie du plan. Il est temps de
mener à bien votre plan détaillé, en organisant vos arguments dans vos parties pour
en faire des sous-parties et en notant un ou plusieurs exemples pour chaque
argument.
Les exemples sont essentiels, ils servent à appuyer les arguments. Il n’y a pas d’arguments sans
exemples, ni d’exemples sans arguments. Un argument sans exemple va se voir pénaliser, de
même qu’un exemple qui ne correspond pas à un argument. Vous pouvez partir soit de
l’exemple, soit de l’argument selon le déroulement de votre réflexion.
Les parties doivent s’équilibrer en terme de volume, ainsi que les sous-parties.
Un plan déséquilibré en terme de volume sera sanctionné presque autant qu’un hors-
sujet.
Le choix de l’ordre des parties dépend de la démarche démonstrative, ascendante ou
descendante, adoptée, et du type de plan choisi.
Savoir gérer son temps est important. La recherche d’idées, le choix de la
problématique et du plan ne doivent pas dépasser vingt-cinq minutes sur deux
heures.
V. Rédiger l’introduction
L’introduction doit être rédigée au brouillon car elle donne au correcteur les
premières impressions sur votre travail. Elle est donc d’une importance capitale,
puisqu’elle donne un avant-goût de la qualité de toute la dissertation. Une mauvaise
introduction mettra le correcteur dans de mauvaises dispositions.
Elle peut néanmoins être modifiée ensuite au propre, si nécessaire.
Elle doit être rédigée après la mise en place du plan détaillé.
L’introduction doit être composée de :
- une ou plusieurs phrases d’entrée en matière, mais cela doit rester court,
- un paragraphe qui définit le sujet et ses termes, et qui en fixe le cadre spatio-
temporel,
- un paragraphe qui annonce la problématique et qui découle du paragraphe
précédent ; il ne doit pas être posée sans lien avec ce qui précède, mais se situer
dans l’enchaînement des idées,
- un paragraphe qui annonce le plan, découlant de la problématique; le plan doit être
exprimé clairement pour que le correcteur puisse comprendre immédiatement la
structure de l’argumentation, et aussi repérer les parties dans votre développement
; le titre des parties dans le développement doit absolument correspondre à ce qui
est annoncé dans votre plan.
8
VI. Rédiger la conclusion
La conclusion doit elle aussi être rédigée au brouillon, ou au moins les éléments qui
vont la constituer, si vous manquez de temps. Elle constitue en effet un moment très
important de votre devoir, tout comme l’introduction, car elle donne au correcteur la
dernière impression qu’il a du devoir, cela peut se ressentir fortement sur la note,
de façon positive si la conclusion est bonne, même si le corps du devoir est moins
bon, de façon négative si le corps du devoir est de bonne facture mais que la
conclusion est bâclée.
La conclusion, qui doit être, dans l’idéal, de même longueur que l’introduction,
comporte deux ou trois paragraphes :
- un premier paragraphe qui constitue un bilan du devoir, qui reprend les axes du
développent en les synthétisant et qui introduit le paragraphe suivant,
- un second paragraphe qui présente l’aboutissement de l’argumentation, qui
constitue donc une réponse à la problématique,
un dernier paragraphe qui constitue l’ouverture, mais qui n’est pas toujours
nécessaire ; l’ouverture constitue un élargissement du sujet, toujours dans le cadre
de la problématique choisie ; mieux vaut ne pas faire d’ouverture plutôt que de poser
une fausse question ou de mettre une question totalement inutile, voire inepte.
La rédaction entière de l’introduction et de la conclusion doit prendre un quart
d’heure tout au plus, sur deux heures. Il est bien de rédiger la conclusion avant de
se lancer dans le développement, car cela aidera pour la cohérence du devoir, pour
entamer le développement, entre l’introduction et la conclusion. Lors d’une épreuve
de deux heures, le temps manque souvent pour rédiger l’introduction et la conclusion
au brouillon. Dans ce cas, les arguments que l’on va utiliser peuvent être notés en une
poignée de minutes, cela est indispensable pour ne rien oublier et rédiger plus
rapidement le moment venu.
L’introduction et la conclusion doivent former des triangles : l’introduction va du
général au particulier (triangle inversé) et la conclusion du particulier au général
(triangle à l’endroit). 9
VII. Rédiger le développement
Le développement se rédige directement au propre. Il est constitué de parties et de
sous-parties. A chaque sous-partie correspond un argument et un exemple, bien
choisi et analysé. Les paragraphes ne doivent pas être coupés les uns des autres, ils
doivent bien s’enchaîner, par des phrases de transition, entre chaque partie et entre
chaque sous-partie.
La présentation du devoir doit être soignée, car la structure du devoir doit être
visible par le correcteur.
L’introduction doit être séparée de la première partie par trois ou quatre lignes.
Chaque partie doit être séparée d’une autre par un saut de deux lignes, et chaque
sous-partie doit être séparée d’une autre par un saut d’une ligne. Chaque partie,
sous-partie et paragraphe doit commencer par un retrait. Un paragraphe correspond
à une idée et est illustré d’au moins un exemple.
VIII. Conseils utiles
- Au brouillon, prenez une page par partie, et une page pour l’introduction et pour la
conclusion. Il est conseillé d’écrire d’un seul côté de la page, afin de pouvoir tout voir
d’un coup d’oeil si le besoin se fait sentir d’avoir une vision d’ensemble de votre
travail.
- N’oubliez pas de souligner les titres d’ouvrages ou d’articles.
- Une marge suffisante doit être laissée au correcteur pour lui permettre de noter
ses observations.
- La structure de l’argumentation doit être particulièrement soignée : phrases de
transition, connecteurs logiques. Les articulations doivent être souples, mais visibles.
- Soignez l’orthographe et la syntaxe. Faites des phrases simples.
- Evitez le style journalistique.
- Choisissez le vocabulaire avec soin, surtout pour les concepts.
- Définissez au préalable les notions et les concepts que vous utilisez.
- Vous pouvez écrire au présent historique, à l’imparfait et au passé composé, mais le
futur est à proscrire dans une dissertation historique.
- Le temps doit être correctement géré, car le correcteur l’évaluera au travers de
votre copie : 35 minutes, voire 40 maximum pour les étapes de préparation (phases I
à VI), 1h10 à 1h20 pour la rédaction, et un temps de relecture de 5 à 10 minutes,
pour corriger les fautes éventuelles, vérifier la syntaxe… 10
- Evitez les principaux écueils de la dissertation historique, à savoir le hors-sujet, le
fait de vouloir tout dire et donc ne pas trier et hiérarchiser ce qui est essentiel et
ce qui l’est moins, et l’erreur de ciblage, qui consiste à traiter essentiellement des
thèmes secondaires et traiter très peu les thèmes importants voire essentiels du
sujet.
IX. Bibliographie
SALY, Pierre, SCOT, Jean-Paul, HINCKLER, François, L’HUILLIER Marie-Claude,
ZIMMERMANN Michel, La dissertation en histoire. Paris, Armand Colin, coll. « Cursus
», 1993, 2e éd. 1998, 192 p.
Méthode de la dissertation en histoire contemporaine, de Benoît Littardi.