Les Routes - Matériaux de Chaussées Souples Et Semi-Rigides
Les Routes - Matériaux de Chaussées Souples Et Semi-Rigides
Les Routes - Matériaux de Chaussées Souples Et Semi-Rigides
: C4314 V1
Mots-clés Résumé C'est sur la base des matières premières que sont fabriqués les matériaux
fissuration | norme constituant les différentes couches de la chaussée. L'objectif est, par des conditions de
européenne | couche de forme
| couche de base | couche de fabrication et de mise en oeuvre appropriées, de répondre au mieux aux exigences de
surface | grave non traitée | dimensionnement des chaussées routières. Les couches constitutives de la chaussée
matériau hydrocarboné
doivent, tout d'abord, résister aux actions répétées des charges roulantes, et plus
particulièrement des poids lourds (usure superficielle de la couche de roulement,
formation d'ornières par fluage du matériau, fatigue des couches traitées, etc.). Elles
doivent, d'autre part, assurer à l'automobiliste un bon niveau de service (adhérence, bruit
de roulement, fréquence des interventions d'entretien). […]
Keywords Abstract Materials constituting the various layers of the road are manufactured on the
cracking | european standard | basis of raw materials. The objective is to better respond to the design requirements of
improved formation | sub-base
| surface course | untreated roads through manufacturing conditions and appropriate implementation. The layers that
graded aggregate | constitute the road must, first of all, withstand the repeated actions of traffic loads and in
hydrocarbon material
particular heavy goods vehicles (surface wear of the road surface, creep induced rut
formation, fatigue of the treated layers etc.). They must also provide the motorist with a
good standard of service (adhesion, rolling noise, frequency of maintenance operations).
Standardization plays an increasingly important role, as it covers all product applications
previously enumerated, and also reconciles points of views that are rarely consistent
within the different European countries.
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Les routes
Matériaux de chaussées souples
et semi-rigides
par Jean BERTHIER
Ingénieur général des Ponts et Chaussées
Professeur honoraire de l’École Nationale des Ponts et Chaussées
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4.1 Granularité
du sol sec pd (en kg/m3)
Figure 2 – Exemple de courbes Proctor normal et modifié & La grave étant par définition un mélange 0/D, d étant supérieur à
6,3 mm, sa granularité est caractérisée par :
117 mm de hauteur) pour les terrains qui ne contiennent pas d’élé-
ments de dimension supérieure à 5 mm, dans un moule de large – la dimension D des plus gros éléments. Une réduction de D
section, dit « moule CBR » (152 mm de diamètre, 127 mm de hau- diminue la ségrégation à la mise en œuvre et améliore l’uni. On
teur) pour les terrains dont les plus gros éléments ont des dimen- admet généralement que, pour le domaine routier, D doit être limi-
sions comprises entre 5 et 20 mm. Dans le cas de matériaux de tée à 14 ou 20 mm, pour les couches de base, et à 20 ou 31,5 mm
dimension maximale supérieure à 20 mm, on remplace poids par pour la couche de fondation. Les seuils retenus dans l’avant-propos
poids la fraction supérieure à 20 mm par du 5/20 mm venant du national de la norme NF EN 13285 (tous domaines confondus) sont
même matériau. les suivants : 14 mm – 20 mm – 31,5 mm – 63 mm ;
– la courbe granulométrique. Celle-ci joue un rôle fondamental,
On compacte le matériau ainsi préparé aux chocs répétés d’une
car elle conditionne la possibilité d’obtenir un bon arrangement
dame qui, dans l’essai Proctor modifié, pèse 4,535 kg et tombe
des grains sous l’effet de compactage, donc une compacité élevée,
d’une hauteur de 45,7 cm.
qui :
Parution : août 2012 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031101 - universite de clermont auvergne // 195.221.120.100
Une grave non traitée est un mélange à granularité continue de 4.2 Angularité et forme
cailloux, de graviers et de sable, avec généralement une certaine
proportion de particules plus fines. La forme, l’angularité et la texture superficielle des granulats
C’est le plus ancien des matériaux modernes. Depuis qu’elle s’est concourent à une bonne stabilité. À ce titre, les graves entièrement
substituée au macadam, dans les années 1950, le progrès des roulées ne peuvent convenir que pour les chaussées à très faible
méthodes de fabrication a permis d’en faire un matériau de qualité trafic.
sans cesse améliorée, l’expression la plus achevée de cette tech- Ainsi que l’indique l’article [C 902], ces caractéristiques sont
nique étant la « grave recomposée humidifiée » ou GRH. appréciées par l’aplatissement d’une part, par l’angularité d’autre
Pour pouvoir être mise en œuvre dans de bonnes conditions et part, l’un et l’autre définis par des normes européennes.
jouer correctement son rôle dans la chaussée, la grave non traitée
doit répondre à un certain nombre de conditions, définies dans les
norme européenne NF EN 13285 « graves non traitées, spécifica- 4.3 Propreté
tions », qui traite des mélanges non traités utilisés pour la construc-
tion et l’entretien des routes, aérodromes et autres aires de trafic. C’est un élément essentiel de la stabilité par temps humide. Il se
Comme il est prévu par le dispositif européen de normalisation, définit par la teneur en fines, déjà évoquée, et par la nocivité de ces
un avant-propos national, intégrée dans la norme française NF EN, fines.
complète le texte de la norme européenne. Ainsi que le spécifie la norme EN 13242, la nocivité des fines est
Les principales caractéristiques à considérer pour les graves non appréciée par l’essai d’équivalent de sable ou par l’essai au bleu de
traitées sont abordées des § 4.1 au § 4.7. méthylène, l’un et l’autre définis dans les normes européennes.
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4.4 Dureté des granulats roulés. Leur teneur en fines et leur propreté sont, de
plus, souvent erratiques et peuvent conduire à des déboires, même
Par suite de l’absence de liant, les efforts de fragmentation et pour des routes peu circulées.
d’attrition supportés par les granulats sont nettement plus intenses
que pour une assise traitée. La dureté est donc un élément essen- & Au sens de la norme (caduque) NF 98-129, ils rentraient, comme
tiel pour la permanence des qualités de l’assise sous l’effet du les matériaux issus des carrières de roches massives et obtenus en
trafic. une seule fraction, sans mélange, sans ajouts d’eau, tels que sortis
du crible de la carrière, dans la catégorie des « GNT de type A », qui
On se base sur l’« essai Los Angeles » pour évaluer la résistance n’est pas distinguée de la suivante par la norme NF EN 13285.
à la fragmentation et sur l’« essai Microdeval » en présence d’eau
pour la résistance à l’attrition, l’un et l’autre étant définis dans des Dès que le trafic devient plus élevé, on a intérêt à faire subir au
normes européennes et décrits dans l’article [C 902]. matériau un minimum d’élaboration par criblage, concassage et
recomposition.
4.5 Comportement mécanique & Le produit le plus élaboré fabriqué suivant cette méthode est la
GRH, Grave recomposée humidifiée, dont on maı̂trise, non seule-
Une annexe informative traite de la détermination mécanique ment la granularité, grâce à une recomposition en « centrale de
globale d’un mélange non traitée. grave », mais également la teneur en eau par un dispositif appro-
prié d’humidification.
La méthode préconisée est celle de l’« essai triaxial à charge-
ments répétés », défini dans la norme NF EN 13286-7. Cet essai per- La GRH étant normalement destinée à une utilisation immédiate,
met d’apprécier notamment : l’humidification a pour avantage de réduire la ségrégation et de
– la rigidité (comportement réversible) du mélange, mesurée par permettre le compactage dans des conditions optimales de teneur
le module d’Young et calculé pour un niveau de contrainte en eau.
conventionnel ;
– sa sensibilité aux déformations permanentes. Les GRH étaient classées par la norme NF 98-129 dans la caté-
gorie des « GNT de type B ».
L’annexe précise que « L’utilisation de la méthode d’essai per- Si la norme NF 98-129 est devenue caduque, il faut noter que
mettra d’accumuler de l’expérience et des connaissances relatives l’avant propos national à la norme NF EN 13285 cite, mais sans
aux spécifications pouvant être inclus dans les révisions ultérieures s’y étendre, ces deux catégories A et B de GNT.
de la norme ».
Il existe dans la nature des gisements alluvionnaires dont la Les premiers développements ont porté sur l’utilisation de
courbe granulométrique est à peu près satisfaisante, après éven- ciment.
tuellement élimination des plus gros éléments. On peut alors utili- On a ensuite expérimenté, puis généralisé, l’utilisation de diffé-
ser les matériaux qui en proviennent tels quels, mais seulement rents liants à caractéristiques hydrauliques ou pouzzolaniques, ter-
pour les chaussées à faible trafic car ils comportent essentiellement mes qui vont être définis ci-après.
GNT4 14 ł 40 ł 40 – liants hydrauliques au sens strict qui forment, par réaction avec
l’eau, des composés hydratés stables présentant entre eux et avec
GNT5 31,5 LA > 40 ou MDE > 35 les granulats une forte adhérence. Ce sont les ciments et les cen-
dres volantes hydrauliques. Ces dernières proviennent de la com-
GNT6 20 LA > 40 ou MDE > 35 bustion de lignite dans les centrales thermiques ; c’est le cas, en
France, des cendres de Gardanne ;
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en proportion appropriée, la chaux n’étant plus seulement un acti- – 10 % en moyenne pour les laitiers granulés prébroyés ;
vant, mais un élément de la réaction qui s’intègre dans les édifices
– 15 % pour les laitiers bouletés prébroyés.
moléculaires qui se créent au cours de la cristallisation. Entrent
dans cette catégorie :
– les pouzzolanes volcaniques (qui, additionnées de chaux, don- Les laitiers granulés sont caractérisés par leur « coefficient
naient le ciment des romains) ; a ». C’est le produit, divisé par 1 000, de la surface spécifique
– les cendres volantes silico-alumineuses provenant des centra- des fines du laitier par le pourcentage de fines obtenu par un
les thermiques au charbon. broyage normalisé dans un broyeur à boulets.
Le coefficient a est en relation avec la vitesse de prise et la
résistance à long terme des graves traitées au laitier.
Dans tous les cas, il s’agit de produits vitreux, donc
métastables. On distingue à cet égard 4 classes de laitier (tableau 2).
Les mécanismes de dissolution et de recristallisation évoqués Il faut souligner que les graves-laitier ont été, et de très loin, le
précédemment les font évoluer vers une configuration cristal- principal matériau utilisé pour la réalisation de l’important pro-
line stable. gramme de « renforcements coordonnés des routes nationales »
engagé en 1969 pour éviter que ne se reproduisent les graves dété-
La figure 3 situe les différents produits que nous allons exami- riorations du réseau produites par le dégel au cours du mois de
ner, parmi d’autres, sur le diagramme classique CaO/SiO2/Al2O3. février 1963.
& Cendres volantes
& Ciments
Les cendres volantes sont les résidus de la combustion dans les
Les ciments sont des produits constitués essentiellement de sili-
centrales thermiques de charbon ou de lignite pulvérisés. Ce sont
cates et d’aluminates de calcium anhydres obtenus par broyage de
de fines particules transportées par les fumées de la centrale et
clinker. Le clinker est lui-même obtenu par cuisson à haute tempé-
captées par des dépoussiéreurs électrostatiques.
rature d’un mélange approprié de calcaire et d’argile en proportion
moyenne de 80 %-20 %. Le clinker peut être additionné de laitier, de Les cendres volantes provenant de la combustion de houille
pouzzolanes naturelles, de cendres volantes, etc. ont des teneurs élevées en silice et en alumine, et une faible teneur
La gamme des ciments est très étendue et fait l’objet d’une nor- en chaux et en sulfates. Ce sont les cendres volantes silico-alumi-
malisation précise. L’article [C 920], et la documentation qui le com- neuses, qui représentent en France 95 % de la production de cen-
plète, donnent toutes informations utiles à leur sujet. dres volantes.
& Laitiers de haut-fourneau Celles qui proviennent de la combustion du lignite ont des
teneurs en silice et alumine plus faibles et des teneurs en chaux et
Le laitier de haut-fourneau est la scorie en fusion provenant du en SO3 nettement plus élevées. Ce sont des « cendres volantes
traitement des minerais de fer. La température de sortie du creuset sulfocalciques ».
va de 1 450 à 1 600 C. Les premières doivent être additionnées de chaux pour faire
Laissé à l’air libre, le laitier se refroidit lentement en donnant un prise, les secondes font prise naturellement, comme de véritables
produit cristallisé inerte qui, concassé, est utilisé comme granulat. ciments.
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Les cendres volantes sont des matériaux très friables, très fins
(dimension maximale 0,2 mm), elles sont légères (1,2 à 1,4 g/cm3 Tableau 3 – Ordre de grandeur des dosages généralement
à sec après compactage), elles sont très hydrophiles, pouvant utilisés dans les mélanges traités aux liants hydrauliques
absorber 20 à 25 % d’eau sans perdre leur stabilité.
& Pouzzolanes 8 à 20 % suivant réactivité
Laitier granulé des laitiers et nature de
Ce sont les scories de certains types d’éruption volcanique. À l’activant de prise
l’état naturel, il s’agit de roches poreuses, légères, friables, dont la
granularité est de l’ordre de 2 à 20 mm, avec une couleur variable Laitier prébroyé et bouleté 8 à 15 %
(du rouge au gris et au noir).
Leurs propriétés pouzzolaniques sont connues depuis l’époque Ciments 3 à 5 %
des Romains, qui, en les mélangeant avec de la chaux, en faisaient
un liant utilisé dans la construction. Liants hydrauliques routiers 3 à 5 %
Pour l’emploi en traitement d’assises de chaussée, elles sont Cendres volantes calciques 3,5 à 4 %
broyées en usine pour obtenir un sable de 0/3 à 0,5 mm, avec une
moyenne de 12 % de fines. Mélangées avec de la chaux, elles don- Cendres volantes siliceuses -chaux 10 à 15 %
nent lieu à un phénomène de prise, d’autant plus marquée que la
teneur en fines est plus élevée. 15 à 25 % suivant la classe
Pouzzolanes-chaux des pouzzolanes et la nature
Les contraintes d’environnement qui s’imposent aux carrières
pétrographique de la grave
de pouzzolanes sont désormais telles que cette technique est plutôt
citée ici à titre historique, en tout cas pour le territoire français.
& Liants hydrauliques routiers
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estimées à partir des valeurs obtenues pour des durées plus cour-
– 0/14 mm ;
tes, en appliquant un coefficient de correspondance approprié.
– 0/10 mm.
& Les coefficients cités par les avant-propos nationaux des normes
& Les sables, qui entrent dans la composition des sables traités, ne européennes pour les mélanges traités au ciment, au laitier et au
résultent pas d’un processus d’élaboration spécial. Ce sont, soit liant hydraulique routier sont les suivants :
des sables naturels, soit des excédents de carrière ou de ballastière.
– mélanges liés au ciment :
Il est particulièrement important que leur stabilité immédiate soit
Rt28j/Rt360j = 0,60,
néanmoins suffisante pour permettre de réaliser, dans de bonnes
conditions, les opérations de mise en œuvre, et pour limiter les E28j/E360j = 0,65 ;
déformations au jeune âge sous le trafic de chantier et sous la cir- – graves traitées au laitier :
culation. Elle est appréciée par l’IPI, Indice de portance immédiate,
basé sur l’essai CBR dans les conditions définies par la norme Rt90j/Rt360j = 0,70,
européenne EN 13286-47. E90j/E360j = 0,70 ;
C’est sur l’IPI que les normes de la série EN 14227 se basent pour – sables traités au laitier :
établir la grille de classement donnée dans le tableau 4. Rt90j/Rt360j = 0,70,
E90j/E360j = 0,75 ;
5.4 Caractéristiques du liant – graves traitées au liant hydraulique routier :
Chacun des liants cités dans les normes européenne est très Rt60j/Rt360j = 0,65,
complètement décrit dans l’article [C 920] pour le ciment, [C 921] E60j/E360j = 0,70 ;
pour les autres. Ils précisent les références normatives actuelles
– sables traités aux liants hydrauliques routiers :
pour ces différentes catégories de liants.
Rt60j/Rt360j = 0,65,
E60j/E360j = 0,70.
5.5 Caractéristiques mécaniques Les coefficients relatifs aux mélanges traités à la cendre volante
des mélanges traités sont donnés par le tableau 5.
Seule, l’étude de laboratoire permet d’optimiser la composition La classification française commune à tous les mélanges traités
du mélange, de déterminer son comportement mécanique, et de est dans ces conditions celle du tableau 6.
le ranger dans une des catégories définies par la norme et son
avant-propos national. Sur ce dernier aspect de l’étude, les normes
EN 14227 laissent le choix entre 2 types d’approche : 5.6 Fissuration des matériaux traités
– classification en classes de résistance à la compression, celle-ci Un des inconvénients des matériaux traités aux liants hydrauli-
étant déterminée conformément aux prescriptions de la norme ques ou pouzzolaniques est que, du fait du retrait, ils se fissurent
EN 13286-41 ; transversalement à plus ou moins long terme (ces figures de retrait
– classification sur la base du couple Rt/E, résistance à la trac- étant de natures différentes des fissures de fatigue créées par le
tion/module d’élasticité. trafic).
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T3 0,52 0,73 0,90 1,05 1,20 Le rôle du dispositif anti-fissure est triple :
– dissiper les contraintes apparaissant en tête des fissures de
T2 0,34 0,47 0,57 0,67 0,75 l’assise du fait des cycles thermiques ;
– assurer un bon collage de l’enrobé sur son support ;
T1 0,19 0,26 0,32 0,38 0,43 – conserver l’imperméabilité de la structure malgré les cycles
d’ouverture thermique.
On doit en fait distinguer 2 types de retrait [5] : Là encore, de nombreux types de couches anti-fissure sont
proposés par les entreprises, dont on trouvera la description sur le
– le retrait hydraulique, provoqué par la « prise » progressive du
site de l’IDRRIM, les trois principes les plus utilisés étant les
matériau traité, qui le met progressivement en traction, alors qu’il
suivants :
est encore peu résistant ;
– le retrait thermique, associé aux variations journalières et – enrobé fin bitumineux riche en liant et en fines (couche de 1,5 à
annuelles de température. 2 cm d’un enrobé fin comportant de l’ordre de 10 % de bitume et 12
à 15 % de fines) ;
Sous l’effet du trafic et des conditions climatiques, ces fissures – enduit épais en bitume caoutchouc ou élastomère (enduit épais
remontent inéluctablement à travers les couches de roulement constitué de 2,5 à 3 kg/m2 d’un liant modifié à forte teneur en
bitumineuses, d’autant plus vite qu’elles sont plus minces. élastomère) ;
– géotextile imprégné de bitume, avec une grande variété de
choix de géotextiles, de bitume modifié et de conditions de mise
& Par types de chaussées en œuvre).
Dans le domaine des chaussées à trafic faible ou moyen, la fis-
suration n’est pas très gênante et n’a pas de conséquences sensi-
bles sur la durée de vie de la chaussée qui, en général, évolue
peu, et pour laquelle les enduits superficiels constituent une
6. Généralités sur les
bonne solution d’entretien. matériaux hydrocarbonés
Pour les chaussées à fort trafic, il est souhaitable de colmater
les fissures par pontage. Ce colmatage présente cependant des
inconvénients qui font que la fissuration est de moins en moins C’est la lutte contre la poussière des routes qui a conduit, au
acceptée sur les autoroutes : début du XXe siècle, aux premières utilisations dans la route de la
technique du « goudronnage ». Grâce à l’action enthousiaste du
– les chaussées, dont les fissures ont été colmatées, présentent docteur suisse Ernest Guglielminetti, fondateur de la « ligue contre
un aspect inesthétique et qui donne à l’usager l’impression d’un la poussière des routes », le développement du goudronnage est
mauvais état de la chaussée ; très rapide, avec, à partir du début des années 1920, le remplace-
– l’opération de colmatage, qui doit être renouvelée tous les trois ment progressif du goudron par l’émulsion de bitume, inventée
ans, constitue une gêne réelle pour les usagers. en 1922.
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pneumatique.
Si cette évacuation est facile, l’adhérence décroı̂t très peu avec la
vitesse. Son niveau général dépend de la microrugosité, qui joue
donc un rôle essentiel dans tous les cas, et dont l’évolution est
CFL
caractérisée par le coefficient de polissage accéléré (PSV).
La capacité de drainage superficiel du revêtement a longtemps 0,56
été obtenue par le seul relief des gravillons caractérisés par la hau-
teur au sable. Pour le choix de la hauteur au sable la plus adaptée, Enduits
on peut retenir le classement donné par la circulaire de 1988 rela- superficiels
0,48
tive à l’adhérence des couches de roulement neuves [8] dont le
tableau 7 donne une présentation simplifiée. Enrobés
drainants
Les enrobés drainants ont apporté une solution nouvelle au pro- 0,39 Enrobés Bétons
blème de l’évacuation de l’eau puisqu’elle pénètre à l’intérieur du à froid de ciment
revêtement avant de cheminer transversalement jusqu’à l’accote-
ment. L’adhérence à grande vitesse est nettement améliorée, les 0,31
projections d’eau sont pratiquement supprimées et, de plus, le
bruit de roulement est fortement réduit.
0,22 Enrobés fins
6.2 Bruit de roulement
Plusieurs causes sont à l’origine du bruit de roulement : 0,14
– déformation du pneumatique ; 69 72 75 77 80 83
– impact des pavés de caoutchouc sur la chaussée ;
Niveau sonore (en dB (A))
– microglissements dans l’aire de contact ;
– compression, puis détente, de l’air piégé dans les alvéoles non
communicantes. Figure 5 – Niveaux sonores selon la procédure LCPC et coefficient
de frottement longitudinal à 80 km/h pour différentes techniques
On le mesure, suivant une procédure normalisée, en plaçant un
microphone à 7,50 m de l’axe de passage d’un véhicule roulant, 6.3 Optimisation du choix
moteur coupé, à la vitesse choisie.
Le spectre en fréquence du bruit émis et son intensité dépendent Le choix du revêtement est toujours le résultat d’un compromis
des caractéristiques du revêtement. En ce qui concerne l’intensité, entre des exigences contradictoires. La recherche d’une bonne
la figure 5 montre qu’on peut avoir des écarts importants entre les adhérence conduirait à retenir plutôt des revêtements dont la sur-
différents types de revêtement. face est très rugueuse, mais ils sont alors plus bruyants, comme
le montre la figure 5.
Dans le cas des enrobés drainants, le mécanisme compression
détente disparaı̂t car les pores communiquent, le bruit est forte- Cette figure montre également que les enrobés drainants échap-
ment réduit (de 3 à 5 dB(A)). pent à la règle générale et ont à la fois une adhérence élevée et un
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niveau sonore réduit. Par contre, ils sont plus coûteux et, comme Afin d’obtenir une bonne mosaı̈que, il est nécessaire d’utiliser
nous le verrons, demandent des précautions spéciales en période des granulats présentant une granulométrie la plus serrée possible.
hivernale, car ils réduisent l’efficacité des sels de déverglaçage uti- Les granularités les plus employées en France sont :
lisés en traitement préventif. – 2/4 mm ;
– 4/6 mm ;
– 6/10 mm ;
– 10/14 mm.
7. Enduits superficiels Les granulats doivent posséder les caractéristiques suivantes :
– résister à la fragmentation et à l’usure, car ils sont directement
& La norme NFP 98-160 définit les « enduits superficiels d’usure » au contact des pneumatiques, leurs performances dans ces deux
comme « une couche de roulement réalisée en place et constituée domaines étant appréciées par l’« essai Los Angeles », d’une part,
de couches de liant et de granulats répandues successivement », par l’« essai micro-Deval », d’autre part ;
leur structure étant définie par « le nombre et l’arrangement des – leur résistance au polissage, appréciée par l’« essai PSV »
couches de liant et de granulats d’une part, la (ou les) classe(s) gra- (Polished Stone Value), doit être suffisante ;
nulaire(s) des couches de granulats, d’autre part… ». – ils doivent avoir une bonne forme, caractérisée par le coeffi-
cient d’aplatissement, pour ne pas se coucher à plat ;
Héritière des goudronnages évoqués précédemment, la tech-
– ils doivent être suffisamment anguleux, car les arêtes vives
nique des enduits superficiels est ancienne, mais reste la technique
contribuent à l’adhérence. Les catégories définies à ce point de
la plus utilisée pour l’entretien de surface des réseaux à faible et
vue par la norme sont basées sur la teneur en grains entièrement,
moyen trafic, et est encore très évolutive. Les enduits superficiels
ou partiellement, concassés ;
permettent, pour un faible coût, de régénérer les caractéristiques
de surface d’une chaussée usée et d’en améliorer l’étanchéité. – la propreté est une qualité tout à fait essentielle des granulats
pour enduits. Compte tenu, en effet, des conditions de mise en
& La norme NF EN 12271, qui se substitue depuis le 1er janvier 2011 œuvre, la présence de fines peut gêner l’adhérence du liant sur les
à la norme précédente, revient à l’ancienne terminologie des gravillons qui sont alors chassés par le trafic. Cette propreté doit
« enduits superficiels », mais les documents techniques ultérieurs être évaluée, selon la norme européenne :
utilisent à la fois les deux termes. Par souci de simplicité, c’est le – par la teneur en fines, caractérisée par le pourcentage d’élé-
terme « enduits superficiels » qui sera retenu dans la suite du texte. ments passant au tamis de 0,063 mm ;
Précisons également que cette norme ne s’applique, ni aux – par la qualité des fines, déterminée par l’essai au bleu de
enduits réalisés dans les tunnels ou autres zones concernées par méthylène.
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des réglementation sur l’incendie, ni aux revêtements pour chaus- C’est en fonction de ces deux grandeurs que la norme classe les
sées aéronautiques. granulats en classes de qualité du point de vue de la propreté.
& Plusieurs formules d’enduits superficiels sont utilisées, chacune Si les exigences de propreté ne sont pas remplies, il faut procé-
der, soit à un dépoussiérage à sec, soit à un lavage, soit à un préen-
comportant ses avantages et ses inconvénients, le coût étant, bien
robage des gravillons (laquage), qui consiste à recouvrir les gravil-
entendu croissant avec le nombre de couches. Les principales
lons d’une fine pellicule de bitume dur 40/50 ou 60/70 au dosage de
d’entre elles sont les suivantes [9] :
0,5 à 0,8 % ; cette opération pouvant être réalisée à chaud ou à froid
– structure monocouche simple gravillonnage (MSG), composé (émulsion à faible teneur en bitume).
d’une couche de liant suivie d’une couche de gravillons, est la
plus utilisée sur les réseaux de trafic faible et moyen ;
– structure monocouche double gravillonnage (MDG), composé 7.2 Liant
d’une couche de liant suivie de 2 couches de gravillon, la deuxième
ayant une granulométrie inférieure est utilisé sur tous types de On peut utiliser une large catégorie de liants, dont le choix se fait
réseaux ; en fonction du niveau du trafic, de l’état du support, des périodes
– structure bicouche (BIC), composé d’une couche de liant, puis de mise en œuvre, des disponibilités en liant et également de
d’une couche de gros gravillons suivie par une couche de liant, l’expérience propre de l’entreprise. En règle générale, on choisit
puis une couche de gravillons plus petites, est la structure à utiliser un liant d’autant plus visqueux que la circulation est importante.
sur les supports hétérogènes peu étanches ;
– structure monocouche prégravillonnée (MPG), composé d’une & Le guide technique « enduits superficiels d’usure » [9] classe les
couche de gros gravillons, suivie par une couche de liant, puis liants pour enduits en 3 groupes :
d’une couche de gravillons plus petits, est utilisée sur des supports – liants chauds classiques ou liants anhydres (sans eau) ;
hétérogènes et ressuants.
– émulsions de bitume ;
– liants modifiés sous forme anhydre ou en émulsion.
7.1 Granulats le guide technique subdivise le premier groupe en trois
catégories :
Les prescriptions relatives aux granulats pour enduits superfi-
ciels sont définies dans la norme européenne NF EN 13043 « granu- – bitume pur, de pénétration 70/100 et 160/220 (voir Nota), ou
lats pour mélanges hydrocarbonés et pour enduits superficiels uti- modifié ;
lisés dans la construction des chaussées, aérodromes et d’autres – bitume fluidifié, en observant que leur utilisation est en voie
zones de circulation ». d’extinction, pour des raisons de protection de l’environnement ;
– bitume fluxé, qui pendant longtemps furent préparés en ramol-
& La granularité est à choisir en fonction : lissant un bitume 70/100 par une huile anthracénique obtenue par
– de la structure choisie ; distillation du goudron de houille. Les préoccupations relatives à la
– des objectifs visés : les petites granularités sont plus favorables santé des travailleurs ont maintenant conduit à remplacer l’huile
à la diminution du bruit de roulement et à une meilleure adhérence anthracénique par des fluxants ne présentant pas de danger (d’ori-
à faible vitesse, les grosses granularités apportent une meilleure gine pétrolière, et maintenant végétale).
Nota
drainabilité, donc une meilleure adhérence à plus grande vitesse, En fait, 180/220 dans le texte du guide technique, remplacée par la catégorie 160/220
mais augmentent le bruit de roulement. dans la normalisation européenne (cf. [C 904]).
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& Pour les émulsions, il préconise les émulsions cationiques à rup- élastomère, plastomère ou mélange des deux – il souligne qu’ils
ture rapide, en soulignant que les émulsions anioniques – qui n’ont pas, à la date de publication du guide, fait l’objet d’une clas-
furent les premières utilisées en France, et ceci dès l’aube du sification particulière, cette lacune étant maintenant comblée par la
XXe siècle – ne sont quasiment plus utilisées en France dans le normalisation européenne (cf. [C 904]).
domaine routier, pour des problèmes de rupture. Les liants bitumi-
neux utilisés pour la fabrication des émulsions utilisées en enduits & Il rappelle enfin que certains produits commerciaux font l’objet
superficiels sont généralement des bitumes purs (70/100 ou 160/ d’un avis technique du CFTR, Comité français pour les techniques
220), ou modifiés. routières, intégré depuis dans l’IDRRIM, Institut des routes, des
rues et des infrastructures pour la mobilité [7]. Ces avis techniques
& En ce qui concerne les liants dont les caractéristiques rhéologi- concernent des produits bien identifiés, fabriqués et mis en œuvre
ques ont été modifiés par ajout au bitume d’un polymère – par une entreprise donnée ; ils renseignent l’utilisateur sur les per-
formances atteintes, les domaines, conditions et précautions
d’emploi.
Tableau 8 – Choix des catégories de liant (d’après le guide
Le tableau 8, extrait du guide technique, propose certains princi-
technique) pes à retenir pour le choix de la catégorie de liant.
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8. Enrobés bitumineux Dans l’une et l’autre tendance, les entreprises en sont assez lar-
gement au stade de l’innovation, ou des avis techniques pour les
à chaud plus avancées d’entre elles, mais pas encore à celui de la codifica-
tion ; pour cette raison, elles ne seront pas davantage développées
dans cet article.
Ce sont des mélanges de granulats et de bitume pur ou modifié, On constate donc que la variété des types et formules d’enro-
réalisés à chaud en centrale de fabrication et mis en place par un bés s’est considérablement accrue au fil des années, d’autant plus
matériel spécifique appelé « finisseur ». vite que chaque entreprise, encouragée par la politique de soutien
Pour bien comprendre les problèmes auxquels les enrobés bitu- à l’innovation des pouvoirs publics, a mis au point ses propres for-
mineux à chaud sont confrontés, il est utile de faire un bref histo- mules, intégrées dans le champ des techniques disponibles par la
rique de leur développement en France, très largement inspiré du procédure des avis techniques déjà évoquée [7].
document « les enrobés bitumineux » [13], et de distinguer 4 gran-
des périodes. Ces évolutions se sont accompagnées, depuis les années 1990,
d’un très important effort de normalisation, d’abord dans un
& Enrobés denses (1950-1965) cadre français, puis dans celui de la normalisation européenne.
Conçus à partir d’enrobés utilisés aux États-Unis après la Il a permis d’officialiser à ce jour, sous le sigle NF EN :
Seconde Guerre mondiale, ils ont donné lieu à d’importants phéno- – 43 normes d’essai ;
mènes de fluage et d’orniérage lors de l’été très chaud de 1965. Les – 8 normes « produit » ;
analyses réalisées ont conduit à les expliquer par : – 2 normes en relation avec le marquage CE, rendu obliga-
toire depuis le 1er mars 2008 pour tous les enrobés bitumineux
– l’utilisation de bitumes trop mous ;
à chaud mis sur le marché.
– la présence de granulats roulés ;
– l’emploi de formules trop riches en sable, des dosages en
bitume trop élevés. La « coexistence » dans les textes de référence à l’ancienne nor-
& Enrobés grenus (1966-1968) malisation française et à la nouvelle normalisation européenne rend
le « paysage » très touffu. Le CFTR, maintenant relayé par l’IDRRIM,
Pour tenir compte des désordres constatés, de nouvelles formu- s’est efforcé d’en faciliter la lecture grâce au guide technique « utilisa-
les sont mises au point, se caractérisant notamment par : tion des normes enrobés à chaud » [14] et au CFTR-info 17 [15].
– le remplacement des matériaux roulés par des matériaux entiè- C’est du 2e de ces documents qu’est extrait le tableau 10 qui
rement concassés ; définit la correspondance entre les nouvelles et les anciennes nor-
– une diminution du pourcentage de sable ; mes produits pour les enrobés routiers couramment utilisés en
– l’emploi de bitumes plus durs.
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Simultanément, l’apparition des bitumes modifiés et les progrès Enrobés à module élevé
NF P 98-140
dans la maı̂trise de leur rhéologie ont permis de développer (EME)
d’autres solutions d’enrobés « épais » pour réaliser des compromis Béton bitumineux à
intéressants entre les exigences contradictoires évoquées NF P 98-141 module élevé
précédemment. (BBME)
Deux autres tendances, encore plus actuelles, motivées l’une NF EN 13108-2 Bétons bitumineux très
et l’autre par des raisons d’environnement, doivent être signalées : Béton bitumineux XP P 98-137 minces
– l’utilisation de liants de nature végétale en lieu et place du très minces (BBTM)
bitume ; NF EN 13108-7 Bétons bitumineux
– la réalisation de formules d’enrobés « tièdes », fabriqués et mis Béton bitumineux NF P 98-134 drainants
en œuvre à des températures sensiblement inférieures à celles des drainant (BBDr)
enrobés traditionnels.
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Ce dispositif normatif est complété par la norme NF P 98-150-1 Cette étude est basée sur un ensemble d’essais très complète-
(enrobés hydrocarbonés à chaud – constituants, formulation, fabri- ment définis par des normes qui sont toutes, maintenant, des nor-
cation, transport, mise en œuvre et contrôle sur chantier). mes européennes, le choix des essais à mettre en œuvre étant
Avant commentaires sur les différentes catégories d’enrobés uti- fonction du type d’enrobé considéré.
lisés en France, les paragraphes 8.1, 8.2, 8.3, 8.4, 8.5, et 8.6 abor- Ne seront considérés ici que ceux qui portent sur l’enrobé lui-
dent certains aspects qui leur sont communs. même, les essais relatifs aux granulats étant traités dans l’arti-
cle [C 902] et ceux relatifs au liant dans l’article [C 904]. Les princi-
paux sont les suivants.
8.1 Granulats
Comme celles des granulats pour enduits superficiels, les pres- & Essai à la presse à cisaillement giratoire
criptions relatives aux granulats pour enrobés sont définies dans la Il permet de déterminer la composition granulométrique opti-
norme européenne NF EN 13043 « granulats pour mélanges hydro- male, en tenant compte de la nature et de l’angularité des granulats
carbonés et pour enduits superficiels utilisés dans la construction (figures 6 et 7).
des chaussées, aérodromes et d’autres zones de circulation ».
Partant d’une idée avancée, dans les années 1940, par les ingé-
Comme ceux des enduits superficiels, les granulats pour enrobés nieurs du Texas Highway Department comme mode de compac-
sont directement au contact des pneumatiques et doivent résister à tage des éprouvettes en laboratoire, cet essai a été développé en
l’usure et au polissage. France à partir des années 1960. Codifié par la norme NF EN 12-
Ils sont, de plus, soumis à des mécanismes d’interaction entre 697.31, il constitue maintenant en France la base des études de
grains et doivent donc répondre à la fois à des exigences de stabi- formulation.
lité du mélange et de résistance à l’attrition, qui imposent des Il consiste à compacter l’enrobé à une température constante,
conditions très strictes relatives à : correspondant à celle de la mise en œuvre sur chantier, dans un
– la courbe granulométrique du mélange ; moule cylindrique tournant avec un certain angle par rapport à la
– l’angularité des grains ; verticale en créant un effet de pétrissage simulant l’effet des com-
– leur forme ; pacteurs sur le chantier.
– leur résistance à la fragmentation.
La propreté est une qualité tout à fait essentielle des granulats ρ = 0,6 MPa
pour enrobés, la présence de fines pouvant en effet gêner l’adhé-
rence du liant sur les gravillons. Comme pour les granulats pour
enduits, elle est évaluée, selon la norme européenne, par la teneur
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8.2 Liant
Le bref historique dressé en introduction de ce paragraphe met
en évidence le fait que chaque évolution des pratiques en matière
d’enrobés s’accompagne de besoins précis en ce qui concerne les
caractéristiques et propriétés des liants utilisés, eux mêmes décrits
avec précision dans l’article [C 904].
ρ
Le développement des enrobés semi-grenus s’accompagne d’un Q = 1°
« durcissement » des bitumes utilisés, les bitumes 180/220 précé-
demment utilisés étant remplacés par des bitumes de grade 35/50
Figure 6 – Principe de compactage à la presse à cisaillement giratoire
ou 50/70.
Celui des bétons bitumineux à module élevé suppose l’utilisation
de bitume de grade encore plus dur, d’ajout de polymères ou
d’additifs spéciaux.
Le développement des enrobés minces ou ultraminces, enfin,
n’aurait pu se faire sans la mise au point de bitumes modifiés ou 100
Compacité absolue
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8.5 Enrobés minces pour couches Les domaines d’emploi privilégiés sont pour les BBUM 0/6 celui
des revêtements urbains, et pour les BBUM 0/10 l’entretien des rou-
de surface tes secondaires.
Apparus dans le milieu des années 1970, les enrobés « minces »
sont aujourd’hui largement utilisés pour la réalisation de couches 8.6 Bétons bitumineux drainants
de roulement sur chaussée neuve ou en entretien de chaussées.
Ils n’ont pas d’effet structurel, leur rôle étant essentiellement « Inventés » au Royaume-Uni, les « enrobés drainants » se sont
d’apporter, ou de restaurer, les caractéristiques de surface de la développés en France à partir de 1984, après une expertise interna-
chaussée. C’est la raison pour laquelle les normes relatives aux tionale du LCPC diligentée par la Direction des Routes.
enrobés minces ne comportent pas de spécifications relatives au Ils se caractérisent par un pourcentage élevé de vides communi-
module et à la résistance à la fatigue. cants, obtenu par une granularité adaptée du squelette minéral, la
teneur en sable 0/2 étant réduite à 10 ou 14 %, et la teneur en fines
Compte tenu de leur faible épaisseur, les formulations ont du à 3 ou 4 %.
être adaptées pour obtenir une maniabilité suffisante lors de la
mise en œuvre, essentiellement par l’introduction d’une disconti- Du fait de ce pourcentage élevé de vides, un revêtement en BBDr
nuité dans la courbe granulométrique. Ainsi les 0/10, formulation présente la particularité d’être perméable à l’eau, qui traverse le
la plus utilisée, présentent une discontinuité de type 2/6, et les 0/6 revêtement et s’écoule à la base de la couche pour ressortir sur le
une discontinuité de type 2/4. côté de la chaussée. Cette perméabilité :
Ces formulations discontinues conduisent à des enrobés à tex- – lui confère des qualités exceptionnelles d’adhérence à grande
vitesse ;
ture ouverte nécessitant la réalisation d’une couche d’accrochage
– réduit considérablement les projections d’eau (la chaussée
légèrement surdosée pour assurer l’imperméabilisation de la cou-
parait sèche) ;
che de roulement.
– réduit de façon sensible le bruit de roulement [17].
La famille des enrobés minces se décline en trois catégories.
Ils sont codifiés dès 1991 dans la norme NF P 98-134, mise à jour
en 2000, puis intégrée dans la norme européenne NF EN 13108-7.
8.5.1 Bétons bitumineux très minces
On distingue 2 types de BBDr en fonction de leur granularité, le
Codifiés par la norme Française NF P 98-132, maintenant intégrée BBDr 0/6 et le BBDr 0/10, et 2 classes de performances suivant le
dans la norme européenne NF EN 13108-1, ils représentent 22 % pourcentage de vide obtenu par compactage à la presse à cisaille-
des techniques d’entretien de surface des routes nationales et 5 % ment giratoire :
de celles des autoroutes. – classe 1 : de 20 à 25 % de vides ;
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norme NF 9 98-139 (actuellement en révision), étaient jusqu’à main- 35/50, quelquefois modifié par un polymère.
tenant très peu utilisés. Pour des raisons de protection de l’environ-
nement, et grâce aux progrès importants réalisés dans leur formu- Les granularités les plus courantes sont de type 0/14 et 0/20. Les
lation, ils suscitent maintenant de plus en plus d’intérêt. épaisseurs d’utilisation sont celles du tableau 12.
Les courbes granulaires sont des 0/6 ou 0/10, plus rarement des Les caractéristiques mécaniques des granulats sont spécifiées en
fonction de celles du chantier considéré. Elles ne peuvent pas être
0/14, le plus souvent continues.
inférieur aux suivantes :
Selon les techniques développées par les entreprises, le liant
– couche de base : LA < 30 ;
résiduel peut être soit du bitume pur (50/70 ou 70/100) apporté par
– couche de fondation : LA < 40.
une seule émulsion, soit un mélange de deux bitumes purs appor-
tés par 2 émulsions différentes. En fonction de leurs performances mécaniques, la norme distin-
Les épaisseurs de mise en œuvre vont généralement de 2 à 5 cm, gue 3 classes de grave bitume, définies dans le tableau 13.
plus rarement davantage. Une couche d’accrochage de 300 à 400 g/
2
m précède l’application de l’enrobé. La mise en circulation est pos- Tableau 12 – Épaisseur d’utilisation par couche
sible dès la fin du compactage.
Le domaine d’emploi est plutôt celui du réseau secondaire, pour Épaisseur moyenne Épaisseur minimale
Type de
assurer le renouvellement de la couche de roulement tout en assu- d’utilisation en tout point
grave-bitume
rant un léger reprofilage. (en cm) (en cm)
GB 0/14 8 à 14 6
9.3 Enrobés à froid stockables
GB 0/20 10 à 16 8
Ce sont des enrobés hydrocarbonés à froid, pouvant être stockés
pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois, destinés à l’entre-
tien courant des chaussées : réparations localisées, déflachage, etc. Tableau 13 – Performances mécaniques suivant
Les enrobés stockables traditionnels sont des matériaux mono- les classes
granulaires 2/4, 4/6 ou 6/10 enrobés à l’émulsion d’un bitume fluxé
ou fluidifié. Essais sur GB 0/14 ou 0/20 Classe 2 Classe 3 Classe 4
Les enrobés denses, obtenus par enrobage d’un squelette miné-
ral 0/6 ou 0/10 à granularité continue, sont une nouvelle génération Essai Duriez, valeur de r/R ø 0,65 ø 0,70 ø 0,70
d’enrobés stockables apparue plus récemment. Leur domaine
d’emploi privilégié est le reprofilage de chaussées bombées ou Module à 15 C (en MPa) ø 9 000 ø 9 000 ø 11 000
déformées avant application d’un enduit ou autre revêtement de
surface. Essai de fatigue, déformation
relative à 106 cycles, 10 C et ø 80 ø 90 ø 100
Ce sont les uns et les autres des produits d’entreprise, livrés froid 25 Hz
en vrac, en sacs ou en seaux.
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10.2 Graves-émulsion 0/14 ou 0/20. Après rupture de l’émulsion, le bitume est fixé préfé-
rentiellement sur les éléments fins avec lesquels il forme un
& La norme expérimentale XP P 98-121 de février 2005 définit la mélange très riche en liant souple et autoréparable qui enchâsse
grave-émulsion de la façon suivante : matériaux préparés à partir les gros grains et les scelle entre eux. Le mélange est ainsi doté
d’un mélange d’émulsion de bitume, de granulats et d’eau, dosés d’un frottement interne élevé. Cette morphologie est donc assez
et malaxés à froid soit dans : différente de celle des enrobés à chaud traditionnels où le bitume
– un appareil de type « malaxeur et finisseur associé ». Dans ce est ajouté de façon homogène autour des granulats…
cas le matériau est fabriqué et mis en œuvre simultanément ; Elle présente un certain nombre de particularités :
– une installation appelée « centrale ». Dans ce cas, la grave- C’est un matériau évolutif, qui n’atteint ses propriétés définiti-
émulsion est transportée de la centrale à la chaussée où elle est ves qu’après un temps de murissement de plusieurs mois,
mise en œuvre. voire une année ou plus…
& La norme distingue d’autre part les graves-émulsion : La morphologie du mélange permet d’exploiter au mieux le
– de type R, de granularité 0/6, 0/10 ou 0/14, utilisées pour les tra- squelette minéral. Il en résulte une résistance à l’ornièrage
vaux de reprofilage ou réparations localisées ; particulièrement élevée par rapport à celle qui serait atteinte
– de type S, dites structurantes, de granularité 0/10, 0/14 ou 0/20, pour des enrobés à chaud au bitume 180/220 ou 80/100 ».
utilisées pour les couches d’assise (ce sont les seules qui intéres- & Le liant de l’émulsion est, en général, un 180/220 pour les routes
sent ce chapitre). à trafic moyen ou faible, un 80/100 pour les trafics plus élevés, plus
& Le document [14] fait de la grave-émulsion la description rarement un bitume plus dur. Les pourcentages de bitume résiduel
suivante : sont généralement de 3,9 à 4,6 pour les graves-émulsion 0/14 et de
3,7 à 4,4 pour les graves-émulsion 0/20.
« Elle est obtenue par dispersion et malaxage d’une émulsion
cationique de bitume à rupture lente au sein d’une grave 0/6, 0/10, & Les granulats sont d’origine alluvionnaire ou de roche massive.
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P
O
U
Les routes R
Matériaux de chaussées souples
et semi-rigides E
N
par Jean BERTHIER
Ingénieur général des Ponts et Chaussées
Professeur honoraire de l’École Nationale des Ponts et Chaussées
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connaissances sur les revêtements superfi- [19] Les enrobés coulés à froid, note d’informa-
Routières (mai 2006). ciels, note d’information, Sétra (avril 2005). tion Sétra (juin 1997).
[4] Application des nouvelles normes
NF EN 14227, parties 1,2,3,5 ; mélanges trai- [11] Norme enduits superficiels NF EN 12271, [20] Directive pour la réalisation des assises de P
CFTR-info n 18 (octobre 2009). chaussées en graves-bitume et sables-bi-
tés aux liants hydrauliques, spécifications,
CFTR-info n 13, Comité Français pour les
Techniques Routières (mai 2006). [12] Directive pour la réalisation des couches de
[21]
tume, Sétra-LCPC (septembre 1972).
Les émulsions de bitume, USIRF-RGRA (sep-
L
surface de chaussées en béton bitumineux,
[5] La maı̂trise de la fissuration des graves hy-
drauliques, Cimbéton, supplément routes 77
[13]
Sétra-LCPC (1969).
Normes et standards
NFP 98-086 1992 Chaussées, terrassements, dimensionnement des NF EN 13242 2003 Granulats pour graves traitées aux liants hydrauli-
chaussées routières, éléments à prendre en ques et graves non traitées utilisés pour les travaux
compte pour le calcul de dimensionnement. de génie civil et pour la construction des
chaussées.
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O
U NF EN 13286-2 2010 Mélanges traités et mélanges non traités aux liants NFP 98-160 1994 Enduit superficiel d’usure, spécifications.
hydrauliques, partie 2, méthodes d’essai de déter-
R mination en laboratoire pour la masse volumique
de référence et la teneur en eau, compactage
NF EN 13043 2003 Granulats pour mélanges hydrocarbonés et pour
enduits superficiels utilisés dans la construction
des chaussées, aérodromes et d’autres zones de
Proctor.
circulation.
NF EN 13285 2004 Graves non traitées, spécifications.
NF P 98-150-1 2010 Enrobés hydrocarbonés à chaud – constituants, for-
XP P 18-545 2004 Granulats, éléments de définition, conformité et
E NF EN 13286-7 2004
codification.
Essai triaxial sous charge cyclique pour mélanges NF EN 12697-312007
mulation, fabrication, transport, mise en œuvre et
contrôle sur chantier.
Méthodes d’essai pour mélange hydrocarbonés à
N NF EN 14227
sans liant hydraulique.
Mélanges traités
spécifications
aux liants hydrauliques,
chaud, confection d’éprouvettes à la presse à com-
pactage giratoire.
NF EN 12697-122008 Méthodes d’essai pour mélange hydrocarboné à
Partie 1 : mélanges granulaires traités au ciment. chaud, détermination de la sensibilité à l’eau des
Partie 2 : mélanges traités au laitier. éprouvettes bitumineuses.
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