Ponts Métalliques - Conception Générale: Réf.: C2675 V3
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Ponts Métalliques - Conception Générale: Réf.: C2675 V3
: C2675 V3
Ponts métalliques -
Date de publication :
10 novembre 1997 Conception générale
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Ponts métalliques
Conception générale
par Jean-Pierre DUCOUT
Ingénieur de l’École nationale d’arts et métiers - CHEM
Professeur au Centre des hautes études de la construction (CHEM)
Chef de la division Ouvrages d’art à l’Office technique pour l’utilisation de l’acier (OTUA)
1. Franchissement......................................................................................... C 2 675 – 2
1.1 Présentation.................................................................................................. — 2
1.2 Typologie des ponts et éléments constitutifs ............................................ — 2
2. Systèmes porteurs de tabliers.............................................................. — 3
2.1 Tablier appuyé sur piles ou « pont à poutres » ......................................... — 3
2.2 Arc porteur du tablier .................................................................................. — 4
2.3 Suspension par câbles................................................................................. — 5
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3. Poutraisons ................................................................................................ — 6
3.1 Position relative poutraison-platelage ....................................................... — 6
3.2 Poutraison « sous » chaussée..................................................................... — 7
3.3 Poutraison « sur » chaussée ....................................................................... — 9
4. Platelages ................................................................................................... — 10
4.1 Dalle en béton armé collaborante .............................................................. — 10
4.2 Dalle mixte acier-béton................................................................................ — 11
4.3 Dalle orthotrope tout acier .......................................................................... — 12
4.4 Domaines des dalles en béton et orthotropes........................................... — 13
5. Équipements de ponts ............................................................................ — 13
5.1 Appareils d'appui ......................................................................................... — 14
5.2 Joints de chaussée routière ........................................................................ — 15
5.3 Protection anticorrosion .............................................................................. — 16
5.4 Autres équipements..................................................................................... — 16
5.5 Intégration des équipements dans la conception ..................................... — 16
6. Procédés de construction ...................................................................... — 17
6.1 De l’usine au chantier .................................................................................. — 17
6.2 Montage des tabliers métalliques .............................................................. — 17
Pour en savoir plus ........................................................................................ Doc. C 2 677
L a conception d'un pont est un long travail d'études visant à concilier diver-
ses contraintes dont l'importance et l'ordre de prééminence varient selon les
projets : données naturelles du franchissement, données fonctionnelles de la
voie portée, procédés de construction, insertion dans l'environnement, coûts,
délais... Cet article, petit guide de conception et de construction, se propose de
fournir au projeteur les éléments de base nécessaires à la formation de son juge-
ment et à l'acquisition du processus de réflexion propre aux ouvrages d'art
métalliques. Les solutions s'articulent à partir des trois composantes principales
définissant la structure d'un pont : le système porteur (poutre, arc, suspension à
câbles), la poutraison (âme pleine, caisson, treillis) et le platelage (béton, acier,
mixte). La dernière partie est consacrée à l'exécution de l'ouvrage, but final du
projet mais aussi phase essentielle inscrite dans le processus de la conception.
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1. Franchissement
1.1 Présentation
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donner trois types de ponts fixes (figure 2) :
— le pont à poutre, image de la simplicité, limité à la flexion
,,,, ,,,,,
seule ;
— le pont en arc, qui associe la compression à la flexion ; son
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architecture s'enrichit ;
,,,,,
— les ponts à câbles, de type haubané et suspendu, combinent
la traction, la compression et la flexion dans un fonctionnement plus
complexe ouvrant sur un large éventail de solutions techniques et
,,,,,,,,,,
architecturales.
a à poutre b en arc
,,,,,,,,,,
1.2 Typologie des ponts
et éléments constitutifs
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@@@@
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,,,,
QQQQ
jours à un tablier et un système porteur composé d'appuis et de
suspensions éventuellement.
Les équipements respectent des standards propres à chaque
trottoir joint de
type de voie concernée (route ou rail) et à son exploitation. Premier garde-corps chaussée
équipement : la structure de roulement qui est constituée par la
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chaussée pour la route et par le ballast et la voie pour le ferroviaire. revêtement
Les équipements englobent aussi : les appareils d'appui, les joints de chaussée
de chaussée, les organes de sécurité (garde-corps, glissières de
sécurité, barrières), les évacuations des eaux, l'étanchéité, la corni- étanchéité
che, les circulations de visite, les matériels de voies (caténaires,
@@@@
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poteaux, signalisation).
culée
corniche
1.2.1 Tablier : platelage et poutraison platelage
Le tablier est la partie d'ouvrage qui porte directement la voie poutre principale
entretoise
(route ou rail) et en assure la continuité parfaite. Il comprend un pla-
appareil d'appui
telage et une poutraison.
Le platelage, porteur de la chaussée ou du ballast, est le premier tête de pile
élément de résistance du pont. Nous verrons (§ 4) que le platelage pile
travaille en dalle sous les surcharges de circulation de la voie et par-
ticipe à la flexion d'ensemble du tablier. La dalle est le plus souvent
en béton armé, dans certains cas en acier ; mais elle peut également
être mixte. Figure 3 – Éléments constitutifs d’un pont à poutres sous chaussée
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ponts en arc
1.2.2 Système porteur
Le système porteur désigne l'ensemble des parties d'ouvrage qui ponts à poutres
supportent le tablier.
Les culées marquent les origines du pont à chaque extrémité du 0 200 400 600 800 1 000 1 200 1 400 1 600 1 800 2 000
tablier et assurent la transition entre la voie sur terre et la voie sur
portée en m
pont. Ce sont des appuis indéformables. À ce titre, on y installe les
appareils de voies ou joints de chaussée destinés à absorber les
déplacements du tablier sous les déformations et effets thermiques. Figure 4 – Les grands systèmes de pont en fonction de la portée
Entre les culées, le tablier est porté, selon les cas :
— « par le dessous » sur des piles ou des pilettes ;
— « par le dessus » au moyen de câbles et pylônes. passent du « dessous » au « dessus ». D'un système d'appuis fixes
et écartés on passe à un système d'appuis élastiques et rapprochés ;
Les différentes variations sur ces deux modes de « portage » don-
d'un fonctionnement rigide en flexion seule on évolue vers un fonc-
nent les ponts à poutres, les ponts en arc, les ponts haubanés et les
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Le tablier prend appui sur des piles et culées matérialisant des tra-
vées dont les portées varient de quelques mètres pour les ponceaux
2. Systèmes porteurs à 300 m, record mondial établi pour le pont de Costa e Silva au Bré-
sil en 1974. En France, c'est le pont de Cornouaille à Bénodet (1972)
de tabliers qui détient le record avec 200 m de portée principale.
Parce que la majorité des franchissements peut être économique-
ment traitée en multitravées avec des portées n'excédant pas 100 à
La disposition des appuis de tablier et leur nature dépendent de 120 m, il n'est donc pas étonnant que cette construction soit de très
nombreux facteurs dont l'importance varie selon les données du loin la plus développée. Son montage d'ailleurs ne pose pas de dif-
projet : grandeur et profondeur de la brèche, données géotechni- ficulté majeure dès lors que la méthode du lançage peut être
ques du sol, servitudes des voies franchies, dégagement d'un gaba- adoptée.
rit, tracé de la voie, conditions d'exploitation de la voie dont la
vitesse, les procédés de construction et de montage...
Il y a de multiples façons de porter le tablier d'une culée à l'autre, 2.1.2 Continuité sur appuis et variation d'inertie
mais elles se ramènent toutes à deux principes fondamentaux
caractérisant la position et la nature des appuis :
Les poutres principales travaillent en flexion entre les appuis. Les
— le système porteur sur appuis inférieurs « rigides » : le sollicitations augmentent d'une part avec le carré de la portée,
tablier est en appui sur des piles. Cette disposition classique donne d'autre part et simultanément avec le poids mort dont la part due à
l'immense famille des ponts à poutres à travées continues multiples l'acier croît avec la portée pour satisfaire les besoins en résistance.
de petites et moyennes portées ; Plusieurs solutions permettent de limiter l'effet de dérive due au
— le système porteur par suspension « souple » : au-delà poids mort d'acier.
d'une certaine distance entre appuis (environ 200 m), ou pour des
brèches profondes qui nécessiteraient des piles trop hautes, le ■ Choix d'un élancement correct. Pour obtenir un bon rende-
tablier sera plus économiquement porté par un arc, ou suspendu à ment, la hauteur de la poutre doit être en proportion avec sa portée.
une structure en câble de type haubanée ou suspendue. Les appuis Cette propriété est caractérisée par une grandeur essentielle appe-
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travées continues
à inertie constante travées indépendantes
Tableau 1 – Valeurs d’élancements moyens
pour différentes configurations
a variation du moment fléchissant avec la loi d'inertie
Pont-route Pont-rail sous un chargement uniforme
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Figure 7 – « Travail » de l’arc
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,,,,,
,,,,, ,,,,,
,,,,,
Figure 9 – Pont à béquilles de Martigues (doc. CFEM)
,,,,, ,,,,,
2.3.1 Intérêt et domaine d'application
,,,,,
Ce sont :
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,,,,,
,
— les tabliers élancés ;
— le montage facilité par la suspension elle-même.
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,, , 3. Poutraisons
Compression Charge
dans le tablier
Rappelons que le terme poutraison recouvre tous les éléments
structuraux du tablier autres que le platelage. Plus précisément, il
Traction s'agit des poutres principales et de leur entretoisement. Dans ce
dans le hauban paragraphe, vont être examinées les trois formes classiques de
a supportage du tablier construction de poutraison : poutres à âme pleine, en caisson et en
treillis, avec les formes d'entretoisement qui leur sont adaptées ; et
ce dans les deux façons de disposer la poutraison : au-dessous et
Diagramme de moment fléchissant au-dessus du platelage.
Pylône
Câble porteur
Figure 11 – Suspension du tablier sur un câble porteur Figure 13 – Hauteur disponible et hauteur nécessaire de construction
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Si l'on dispose d'une certaine marge de manœuvre sur le tracé du 3.2 Poutraison « sous » chaussée
profil en long, on peut alors remonter légèrement son niveau haut
en jouant sur la longueur des rampes d'accès ou sur leur pente. On
peut également réduire la hauteur d'encombrement du tablier en
adoptant une variation de hauteur sur l'intrados de la poutre au droit Il y a trois façons de concevoir les poutres : à âme pleine, en cais-
du gabarit, et/ou en choisissant une structure plus élancée de type son ou en treillis.
caisson.
■ La poutraison « sur » platelage est utilisée pour les cas diffici-
les. En effet, il y a des situations où la retouche de profil en long et
3.2.1 Poutres à âme pleine
la réduction de hauteur du tablier se heurtent à des impossibilités.
Ces cas se rencontrent surtout en franchissement ferroviaire, car : 3.2.1.1 Poutrelles et PRS
— la voie ferrée s'accommode mal des pentes dépassant 1,5 %
(2,5 % en TGV) ; Dans les ouvrages de moyennes et grandes portées, domaine des
— le tablier de pont-rail doit respecter un élancement L/Hp tabliers métalliques, les poutres principales, de grande hauteur (5 m
modéré pour satisfaire les conditions limites de flèche ; pour une travée « route » de 100 m), sont fabriquées « sur mesure »
— le passage au-dessus d'un gabarit par une solution de remblai par soudage. La poutre prend le nom de « poutre reconstituée
ou de viaduc d'accès peut s'avérer coûteux ; en site urbain, il est soudée », ou PRS.
souvent impossible de remonter le profil en long sans remettre en
cause tout le réseau des circulations et voies adjacentes... Chaque semelle, dont la section est ajustée sur la courbe-enve-
loppe des moments fléchissants, voit son épaisseur varier tout au
Finalement, lorsque la hauteur disponible entre le profil en long et long de la poutre. La variation est réalisée soit de façon discontinue
le gabarit à franchir est trop faible pour placer les poutres principa- par des tôles d'épaisseur différente mais constante, soit de façon
les sous la chaussée, il faut se résoudre à disposer les poutres « au- continue par des tôles d'épaisseur variable dites « tôles profilées en
dessus » du platelage. long ». L'épaisseur maximale acceptée par les agréments est de
150 mm en acier S355N.
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3.1.1 Interaction poutres et entretoisement Les âmes, dont l'élancement moyen (hauteur/épaisseur) varie de
100 sur appui à 200 en travée, comportent les raidisseurs verticaux
et horizontaux indispensables pour assurer leur stabilité au voile-
L'étude des éléments transversaux permet de fixer la coupe trans-
ment.
versale de l'ouvrage par le nombre de poutres, leur écartement, leur
entretoisement ainsi que le mode de fonctionnement de l'ensemble Les profilés laminés en I ont un champ d'application relativement
de la structure. restreint en portée. Par leur hauteur qui ne dépasse pas 1 100 mm,
L'entretoisement intervient dans le mode de fonctionnement de la ils sont réservés aux ouvrages dont la portée maximale est de
poutraison. Le rôle joué par les éléments transversaux s'exprime l'ordre de 25 à 30 m en version pont-route. C'est le domaine des
dans plusieurs domaines. petits ponts, marché important, dominé par le béton armé et le
béton précontraint, mais dont une part non négligeable revient aux
■ En flexion générale de l'ouvrage, l'ensemble composé par les ponts dits « à poutrelles enrobées » très prisés en ponts-rails.
poutres principales et l’entretoisement constitue une structure spa-
tiale résistante et stable, d'abord lors des phases de montage, puis
en situation de service grâce au complément structurel apporté par 3.2.1.2 Poutraison à deux ou plusieurs poutres
la dalle.
■ Le tablier bipoutre constitue le tablier métallique le plus simple.
Pour sa part, l'entretoisement participe au maintien de la forme de
Avec un platelage en béton armé connecté à la poutraison
la section droite en fonction du rapport existant entre sa raideur
(figure 14a), le bipoutre mixte est actuellement le type de tablier le
flexionnelle propre et les raideurs flexionnelle et torsionnelle de
plus économique. Au-delà de 120 m de portée, il est associé à un
l'ensemble de la poutraison principale.
platelage orthotrope pour donner le tablier « tout acier ».
Ainsi, une poutre en caisson caractérisée par une grande raideur
de torsion exige un entretoisement spécifique capable d'accompa- Structurellement, le bipoutre convient aussi bien aux ponts-rails
gner le travail en torsion de la section. qu'aux ponts-routes (cf. article Ponts métalliques. Applications spé-
cifiques dans ce traité), quelle que soit la largeur de la chaussée, en
En revanche, pour un pont à poutres droites à âme pleine, cette jouant sur le mode d'entretoisement.
caractéristique est beaucoup moins prononcée et se traduit par des
exigences différentes. Le tablier multipoutre comprend plusieurs poutres espacées de
3 à 5 m (figure 14b). Cette formule, qui a très longtemps dominé le
■ En flexion locale, les structures transversales peuvent être
marché avant l'introduction du bipoutre dans les années soixante,
amenées à supporter directement la dalle avec ses équipements et
est désormais réservée aux tabliers très larges ou très élancés,
les surcharges de chaussée, pour reporter ensuite ces charges sur
comme alternative au bipoutre. A l'étranger, le multipoutre continue
les poutres principales. Ce rôle s'ajoute au précédent.
d'être largement développé.
■ Sur appuis, un entretoisement spécial et renforcé est nécessaire
pour résister aux fortes sollicitations développées par les réactions
d'appui verticales et horizontales.
■ En fabrication et en montage, l'entretoisement garantit la
géométrie et la stabilité de la structure lors des phases d'assem-
blage en usine et sur chantier.
Le comportement de l'entretoisement est donc très dépendant du a b
type de poutraison auquel il est associé, et réciproquement. Il en
résulte des solutions et des dispositions constructives propres à
chaque tablier. Figure 14 – Tabliers bipoutre et multipoutre
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a b
c
Figure 16 – Solidarisation des poutres par l’entretoisement
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Ouvert Fermé
a b c
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, ,, Contreventement en K
, ,,
a rigidité cadre/membrure b tablier avec un contreventement
supérieure supérieur en K
Figure 23 – Tablier en Warren
Les poutres sont placées à l'extérieur des gabarits des voies rou-
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tières ou ferroviaires. Elles sont liaisonnées par une structure faite Figure 25 – Tablier à poutres latérales à âme pleine
de pièces de pont et de longerons qui porte le platelage en béton ou
métallique et transmet les charges et surcharges aux nœuds infé-
rieurs de la poutre.
L'application la plus intéressante qui en est faite concerne les
■ La poutre Warren est aujourd'hui la forme de treillis la plus ponts-rails de moyenne portée (cf. article Ponts métalliques. Appli-
répandue. Du point de vue géométrique, elle est de hauteur cations spécifiques dans cette rubrique). En pont-route, en revan-
constante avec un élancement L/Hp allant de 10 pour les ponts-rails che, l'effet de paroi bordant la chaussée lui est préjudiciable à partir
et à 15 pour les ponts-routes ; l'angle d'inclinaison des diagonales d'une certaine hauteur de poutre : aussi ne rencontre-t-on ce tablier
par rapport à l'horizontale est d'environ 45° pour une poutre sans que rarement et plutôt pour des petits ponts mobiles que pour des
montant et de 55° pour une poutre avec montant ; le nombre de pan- petits ponts fixes.
neaux et la distance entre nœuds en découlent (figure 23).
Les sections généralement retenues sont :
— des caissons pour les membrures des poutres principales ;
— des PRS (poutres reconstituées soudées) pour les pièces de
4. Platelages
pont, les diagonales et les montants. Les assemblages sur chantier
sont soudés ou boulonnés au moyen de boulons à serrage contrôlé.
Cette partie du tablier qui supporte en premier les surcharges
■ L’entretoisement des deux poutres est assuré par les pièces de d'exploitation a connu des évolutions structurelles et fonctionnelles
pont rigidifiées par le platelage et attachées aux poutres principales depuis une trentaine d'années. Construits à partir de structures
au droit des nœuds de membrures inférieures. Cet ensemble consti- aussi différentes que sont les dalles en béton, les mixtes acier-béton
tue une structure spatiale. Dans sa forme classique et pour des et les dalles orthotropes tout acier, dont nous étudierons pour cha-
ponts de petites et moyennes portées, la section transversale est cune le domaine d'emploi, les platelages de tabliers doivent dans
celle d’un profil ouvert en forme de U (figure 24a). tous les cas être conçus afin de :
— résister aux efforts locaux apportés par les surcharges
La raideur du « cadre » en U est obtenue par la combinaison des
roulantes ;
raideurs des pièces de ponts et des montants et diagonales des pou-
tres. De cette raideur dépend la stabilité au déversement de la mem- — transmettre ces efforts locaux aux poutres principales ;
brure supérieure comprimée de la poutre. Pour satisfaire cette — assurer le contreventement horizontal du tablier ;
condition, principalement pour des ouvrages de grande portée, il est — participer (sauf cas particulier) à la flexion d'ensemble des
parfois nécessaire de disposer un contreventement supérieur dans poutres principales.
le plan horizontal des membrures supérieures (figure 24b). Ce
contreventement doit se situer au-dessus du gabarit de circulation.
4.1 Dalle en béton armé collaborante
3.3.2 Poutres latérales à âme pleine
En France, le mixte a vu sa première application dans le pont-rail
de Bouzonville en 1950. Il a fallu attendre 1964 pour enregistrer les
Le concept d'ensemble est identique à celui des poutres latérales
premières réalisations de ponts-routes mixtes. Jusqu'alors, les
en treillis mais les poutres sont ici à âme pleine, donc moins hautes.
tabliers des ponts-routes métalliques à poutres multiples sous
L'entretoisement est constitué par les pièces de pont et les mon- chaussée comprenaient une charpente métallique qui assurait inté-
tants qui forment un cadre en U (figure 25). La coupe transversale gralement la résistance du tablier en flexion d'ensemble et un plate-
en forme de H est plus rare : les pièces de pont sont alors placées à lage en béton armé « non participant » dont le seul rôle était de
un niveau intermédiaire. résister aux actions locales des surcharges.
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600
20 ø 14 ø 8
300 300 300
12 à14
95
75 ø 16
285 6
10
110
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Ga (kg/m2)
700
X
600
Figure 32 – Déformation élastique du platelage entre deux pièces de 400 ponts à dalle orthotrope
pont sous le passage d’une charge centrée sur une ligne de raidisseur
300
200
Les contraintes cycliques et alternées affectant les liaisons sou- ponts mixtes
dées sont typiques d'un mode de sollicitation de fatigue. Il convient 100
donc d’en limiter les effets par l’adoption de bonnes dispositions
constructives telles que la continuité des augets au travers des âmes
0
de pièces de pont et le respect d'un bon niveau de qualité pour l'exé-
0 100 200 300
cution des soudures de liaison de l'auget sur la tôle de platelage et
sur la découpe de la pièce de pont. portée X (m)
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Appui unidirectionnel
5.1 Appareils d'appui Appui fixe
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Feuille de PTFE
,,,,
PTFE acier inoxydable poli Bloc d'élastomère fretté
,,,,
,,,
Figure 37 – Appui ponctuel et mobile
PTFE
,,,,
Acier
V inoxydable
Étanchéité poli
Pot
déformation verticale
t /2 Élastomère Piston
b t γ
t
t /2 H Figure 41 – Appui glissant à pot d’élastomère
frettes
acier
distorsion horizontale 5.1.2.3 Appareils à pots d'élastomères
a
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C
L'élastomère est emprisonné dans un pot métallique cylindrique
et coiffé d'un couvercle à piston. Enfermé dans le pot, l'élastomère
ω
se déforme à volume constant et se comporte comme un liquide. Du
fait de contraintes de cisaillement pratiquement nulles, il peut ainsi
rotation supporter à la fois des pressions élevées (25 MPa) et des rotations
importantes (1/100 rad). L'appareil d'appui fixe ainsi constitué équi-
Figure 38 – Bloc d’appui en néoprène fretté : déformations vaut à une véritable rotule.
La conversion en appui mobile est simplement réalisée par l'addi-
tion d'un plan de glissement (acier inoxydable-PTFE) disposé sur le
couvercle à piston (figure 41).
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,,
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ÀÀ
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ÀÀ
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étanche, est proposé avec un souffle de 30 mm et pour des trafics
légers ou semi-lourds. Profil en élastomère
Profilé métallique
■ Le joint en élastomère alvéolé (figure 42a) est réalisé avec un
profil en élastomère alvéolé accroché à deux profilés métalliques
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ÀÀ
,,
QQ
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ancrés dans la dalle. Les souffles varient de 15 à 50 mm.
■ Le joint à peigne (figure 42b) pour trafic lourd est constitué de
deux tôles épaisses solidement ancrées qui pénètrent l’une dans Dalle
l’autre grâce à des découpes conjuguées en forme de dents de pei-
gne ou de dents de scie. Il permet des souffles de 25 à 550 mm.
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QQ
a joint en élastomère alvéolé
,,
■ Le joint en accordéon est composé de bandes transversales
articulées entre elles et glissant sur un guide. Il autorise de grandes
déformations dépassant un mètre. Vue de dessus
Coupe AA
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QQ
A A
5.2.1 Dispositifs de visites
voies de roulement installées sur toute la longueur de l'ouvrage Figure 42 – Joints de chaussée
(figure 43b). Des éléments rétractables et repliables permettent
l'accès extérieur et sous les parties en encorbellement ;
— le véhicule spécialisé avec nacelle télescopique est une solu-
tion économiquement intéressante lorsqu'elle peut couvrir un grand
nombre d'ouvrages.
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par le fascicule 66 du CCTG [24]. longitudinal (figure 44). Le travail se déroule sur une plate-forme
aménagée à l'arrière d'une culée. Le degré d'équipement du chan-
tier d'assemblage est fonction de l'importance des reconstitutions à
faire. Le bipoutre se satisfait d'un plan de calage sur camarteaux et
6.2 Montage des tabliers métalliques de grues mobiles, tandis qu'un caisson de grande largeur, acheminé
en de nombreux morceaux, a besoin d'une installation spécifique
Parmi les travaux entrant dans la réalisation d'un pont, le mon- plus importante, le plus souvent couverte et dotée de moyens de
tage est une activité essentielle. Il a une part influante sinon détermi- manutention et de déplacement de colis lourds.
nante sur la conception initiale. Il représente un poste de dépenses
important et sujet à dérapage si les études portant sur les méthodes
et la conception des outils et installations spécifiques ont été insuf- 6.2.2 Lançage
fisamment développées.
Construit totalement ou partiellement sur la berge, l'ouvrage est
Mais surtout, le montage met en cause la sécurité et la capacité tiré ou poussé dans son alignement puis, au terme de ce parcours, il
résistante finale des sections de l'ouvrage. Le projeteur doit donc est pris en charge sur des vérins pour être descendu sur ses appuis.
intégrer les phases de montage dans le calcul de l'ouvrage au stade
du dimensionnement et des vérifications aux états limites ultimes L'usage de cette méthode suppose que soient remplies certaines
d'équilibre et de résistance en ne perdant jamais de vue que : conditions :
— la mise à disposition d'une plate-forme suffisamment longue
— les charges et surcharges de la phase de montage ont la parti-
en arrière de la culée et dans l'axe de l'ouvrage pour installer le
cularité d'être toujours atteintes (poids mort de la structure, poids
chantier d'assemblage du tablier ;
des engins...), voire quelquefois dépassées à la suite d'aléas (inad-
— l'ouvrage doit être à alignement droit en plan ou courbe sui-
vertance, charges sous-évaluées, tassements différentiels d'appuis
vant un rayon constant. Un pont courbe à rayon très variable ou en
provisoires, mauvais calage, dilatations thermiques empêchées...)
S prononcé n'est a priori pas lançable ;
ou de défaut de construction, au contraire des charges en exploita-
— l'intrados des poutres qui constitue le plan de roulement doit
tion qui ont un caractère aléatoire très net, notamment dans les
être droit, ce qui toutefois n'exclut pas certaines formes de ponts à
grandes portées ;
hauteur variable ;
— pendant son montage, l'ouvrage change constamment d'état
— lorsque les portées dépassent 100 m en travées continues, il
et de position. Il n'atteint d'ailleurs sa pleine et entière sécurité qu'à
est nécessaire de prévoir un appui complémentaire appelé « palée
la fin du montage, lorsqu'il est sur ses appuis définitifs ;
provisoire » ou un pylône haubané.
— les cas de charges de montage développent dans certaines
sections du tablier des sollicitations nettement plus défavorables L'intérêt du procédé réside dans la facilité de montage de la char-
que les cas de surcharges de service : par exemple, un montage en pente. Les travaux d'assemblage, de réglage et de soudage de
encorbellement amène des efforts dimensionnants pour les sec- l'ossature sont exécutés sur une plate-forme aménagée et dotée de
tions sur appuis. moyens de manutentions et d'abris permettant une bonne maîtrise
de la qualité et de la productivité.
Les procédés de montage des ponts ont tous en commun de faire
appel à des techniques de déplacement de pièces volumineuses et
lourdes. Il convient donc de manipuler les charges de montage et de 6.2.2.1 Principes du lançage
définir le schéma statique de calcul avec prudence et réalisme. Les Le lançage proprement dit est une opération qui consiste à faire
plans et les procédures de montage développés par le bureau des rouler le tablier sur des appuis à galets ou à le faire glisser sur des
méthodes sont des documents majeurs qui ont pour but de détailler patins acier inoxydable-Téflon. Il est tiré ou poussé par effet de rap-
les séquences des opérations, de mentionner les précautions à pel à l'aide d'une installation comprenant un treuil de traction, un
prendre, dresser la liste des contrôles... dans l'esprit du Plan d'assu- treuil de retenue et les mouflages nécessaires (figure 45). L'avant
rance de la qualité. du tablier est souvent prolongé par une structure légère appelée
Les accidents graves portés au passif des ponts sont toujours sur- « avant-bec » et destinée à réduire les effets du poids en porte-à-
venus lors d'opérations de montage à la suite de négligences. faux.
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déversement de la poutre.
Oui, mais à la condition expresse que l'opération puisse se faire
en limitant à deux le nombre des lignes d'appuis sur galets. En effet,
dans cette configuration isostatique, le tablier repose toujours sur
les deux lignes quelle que soit la position relative des appuis sur la
courbe de l'intrados, sous réserve que le centre de gravité de
Avant-bec Mouflage l'ouvrage soit toujours entre les deux lignes d'appuis.
Treuil
Disposition générale C'est une méthode classique utilisée pour le franchissement des
voies d'eau navigables en travers desquelles il est impossible
Galet ø 340 d'implanter une palée provisoire. Après un lançage partiel amenant
Chaise l'avant du tablier à l'aplomb d'un ponton flottant équipé d'une palée
solidement implantée sur le pont, la prise en charge est effectuée
Balancier par déballastage du ponton. Bien arrimé à la palée, le tablier est
250 mm
acheminé en douceur au travers de la voie d'eau par treuillage en
Calage de étant porté à l'avant par le support flottant pendant que l'arrière
répartition 1 700 mm roule sur une ou plusieurs lignes de galets (figure 47). La charge
croissante sur le ponton provoque un enfoncement de celui-ci dont
Détail de la chaise à galets
la simple mesure permet de calculer la valeur de la réaction par la
poussée d'Archimède. Selon la procédure de lançage, il peut être
demandé de réduire ou d'augmenter la charge en jouant sur l'état
du ballastage.
Cette technique est pleinement justifiée pour lancer une travée
indépendante, mais elle est également utilisée pour des ouvrages à
travées multiples. Dans ce cas, le lançage sur ponton au-dessus de
l'eau est associé à un lançage classique sur appuis multiples à galets
disposés sur piles et sur plate-forme en arrière de la culée.
,,,,,,,,,,
,,,,,,,,,,
Figure 45 – Lançage d’un tablier Figure 47 – Lançage sur ponton flottant
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,,,,,,,,,
1067 m : longueur du chemin de câble
,,,,,,,,,
Câbles tracteurs
100 m Trolley
,,,,,,,,,
Figure 50 – Chèvre de levage ancrée 267 m
Corps mort
,,,,,,,,,
New Câbles
River
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Tirants provivoires
,,,,,,,
,,,,,,,
Figure 51 – Hissage
de la travée
,,,,,,,
Figure 53 – Montage par basculement
principale
du pont de Cheviré
,,,,,,
à Nantes (doc. OTUA)
,,,,,,
6.2.8 Montage des arcs
,,,,,,
Plusieurs méthodes ont été développées au fil du temps :
— montage par blondins d'éléments légers (figure 52) ;
— construction de l'arc en deux moitiés et dans une position
,,,,,,
« verticale » le long de chaque pile rehaussée d'un mât, puis bas-
culement de chaque demi-arc par pivotement autour de sa base et
clavage (figure 53) ;
— construction en position par encorbellement : l'arc est main-
tenu de proche en proche par un haubanage monté sur un mât auxi-
liaire, rappelant la construction sur cintre, mais à l'envers ; Figure 54 – Montage à l’avancement par triangulation provisoire
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P
O
U
Ponts métalliques R
E
par Jean-Pierre DUCOUT N
Ingénieur de l’École nationale d’arts et métiers - CHEM
Professeur au Centre des hautes études de la construction (CHEM)
Chef de la division Ouvrages d’art à l’Office technique pour l’utilisation de l’acier (OTUA)
S
A
Bibliographie
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V
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Rapports AIPC, vol. 60, Bruxelles, 1990.
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des ponts-routes, 1981 ;
• Titre V. Conception et calcul des ponts et
constructions métalliques en acier, 1978 ;
O
BERNARD-GELY (A.) et CALGARO (J.-A.). – Projet et vol. 64, Leningrad 1991. • Règlement de calcul des ponts mixtes acier-
I
Parution : novembre 1997 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200110301 - institut 2ie // bassirou GUIRA // 154.66.162.96
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Symposium International Ponts métalliques. CECM,
Presses de l’École nationale des Ponts et Chaus- 1992. Règles techniques de conception et de calcul des
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CIOLINA (F.). – Construction métallique. Ouvrages
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aux marchés des ouvrages d’art de la SNCF, janvier
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d’art. Éditions Eyrolles, 1979. tions AFPC, vol. 1 et 2, octobre 1994.
GRATTESAT (G.). – Conception des ponts. Éditions 1989.
Bulletins Ponts métalliques. OTUA.
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Bulletins de liaison « Ouvrages d’Art ». SETRA.
Stahlbau Handbuch. Band 2. Stahlbau-Verlags-
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WALTHER (R.), HOURIET (B.), ISLER (W.) et MOIA
La construction du pont de Seyssel. Les ponts à
haubans de moyenne portée. Bulletin technique
• EC1 : Bases des calculs et Actions sur les
constructions. Charges pour les ponts (vol. 3) ;
• EC3 : Conception et calcul des constructions
P
AFPC, 1986.
(P.). – Ponts haubanés. Presses Polytechniques
Romandes. École Polytechnique Fédérale de
Lausanne, 1985.
FOUCRIAT (J.-C.) et ROCHE (J.). – Conception et cal-
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en acier. Règles générales et règles pour les bâti-
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• EC4 : Conception et dimensionnement des
L
Les ponts mobiles. AFPC, 1991.
Ponts mixtes acier-béton bipoutres. Guide de
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OTUA, 1985.
Statistiques. Construction des ouvrages d’art.
structures mixtes acier-béton. Règles générales
et règles pour les bâtiments (partie 1). Ouvrages
d’art (partie 2) ;
U
conception, SETRA, octobre 1985.
Calculs et conception des ponts métalliques. Bulle-
tin technique n° 5. SETRA, juillet 1970.
SETRA, 1976 à 1995.
Règlements
• EC8 : Constructions parasismiques. Règles
générales et règles pour les bâtiments (partie 1).
Ouvrages d’art (partie 2) ;
S
Montage des ponts métalliques. Bulletin technique Conception, calcul et épreuves des ouvrages
d’art. Fascicule 61 du Cahier des Clauses Techniques Exécution des ouvrages de génie civil à ossature
n° 8. SETRA, novembre 1973. en acier. Fascicule 66 du CCTG, 1994 ;
Générales (CCTG) applicables aux marchés de
Ponts-routes à tablier en poutrelles enrobées. l’État : Protection des ouvrages métalliques contre la
Conception et calcul. SETRA et SNCF, 1995.
corrosion. Fascicule 56 du CCTG.
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