Définition de L'audit Comptable Et Financier
Définition de L'audit Comptable Et Financier
Définition de L'audit Comptable Et Financier
L’examination des définitions menées respectivement par l’OECCA et l’IFAC fait ressortir que
l’audit consiste en une mission guidée par un professionnel indépendant dont l’objectif est de faire
en sorte que ces états répondent aux exigences en matière de sincérité, régularité et l’image fidèle.
Toutefois la première semblait plus complète de la sorte que l’auditeur est tenue de procéder à
l’observation, la constatation, l’inspection, la surveillance des comptes, la vérification (contrôle) et en
apportant une dimension critique.
De manière générale, le terme « Audit comptable et financier » peut être identifié à une mission
interne (audit interne) ou externe (audit externe). En ce qui concerne l’audit interne peut être définir
comme une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le
degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer
de la valeur ajoutée. En l’occurrence l’audit externe voit sa particularité dans le fait que la mission est
effectuée par un professionnel externe et indépendant, peut s’agir d’un :
Audit légal : La loi fait obligation à des organisations dans certaines conditions (par exemple
les sociétés anonymes) de faire certifier leurs comptes à un professionnel indépendant.
Audit contractuel : Cette mission n’est pas imposée par la loi, peut être demandé par
l’entreprise ou par des tiers. Les objectifs sont différents (par exemple audit lié au rachat
d’une entreprise).
3. Les concepts de base de l’audit comptable et financier :
L’expression d’une opinion implique toujours la référence à des critères de qualité connus et
acceptés de tous. Les critères de base en matière d’audit sont :
La régularité : principe qui signifie être conforme aux règles et procédures en vigueur ou, en
son absence, aux principes généralement admis.
La sincérité : Elle vise le respect par l’auditeur du principe de bonne foi dans la réalisation de
son travail et son abstention à commettre des fraudes ou des erreurs délibérées.
L’image fidèle : réside dans le respect des règles et principes comptables, l’image fidèle se
matérialise par des informations complémentaires comprises dans l'annexe (ETIC : le
cinquième élément des états de synthèse.) donnant aux différents destinataires des comptes
annuels des renseignements complémentaires au bilan et au compte de produits et charges.
4. Les assertions de l’audit comptable et financier :
L’auditeur, tout au long de sa mission, doit s’assurer que les transactions et les éléments qui
constituent les comptes répondent à un ou plusieurs assertions d’audit. Il existe sept assertions
d’audit :
Exhaustivité : L’auditeur doit vérifier si toutes les opérations (actifs, dettes et transactions)
ont été enregistrées dans les comptes annuels, et que tous les faits importants y ont été
mentionnés.
Exactitude : L’objectif d’exactitude signifie que toutes les opérations réalisées par
l’entreprise doivent être enregistrées dans les comptes pour leurs montants exacts.
Evaluation : Cet objectif d’évaluation signifie que toutes les opérations comptabilisées
doivent être évaluées conformément aux principes et méthodes d’évaluation généralement
admis.
Existence ou réalité :
Cet objectif signifie :
Pour les éléments matériels (immobilisations stocks…) une réalité ou existence physique.
Pour les autres éléments (actifs, passifs, charges et produits), la traduction d’opérations
réelles effectuées (par opposition à des opérations fictives).
Séparation des exercices (Cut off) : Il s’agit de rattacher à chaque exercice tous les produits
et les charges qui le concernent.
Droits et obligations : Les actifs ou les dettes se rapportent à l’entité à une date donnée.
Présentation : signifie que les opérations sont présentées dans les comptes conformément
aux règles comptables généralement admises en la matière, appliquées de façon constante.
5. Les normes de l’audit comptable et financier :
La réalisation de toute mission d’audit, quels qu’en soient les objectifs, implique l’existence au
préalable de règles précises, formalisées, connues et acceptées des émetteurs et des récepteurs de
l’information soumise à l’audit, elles sont au nombre de trois normes :
Les normes générales : quelque soit le statut de l’auditeur interne ou externe ce dernier doit
respecter les principes suivant : l’indépendance, compétence et le secret professionnel.
Les normes de travail : le travail de l’audit doit être effectué avec une bonne planification et
programmation de missions, évaluation du contrôle interne, utilisation des travaux effectués
par d’autres personnes..
Les normes de rapport : Pas d'audit comptable sans rapport d'audit donc l’auditeur doit
l’effectuer avec précision de la sorte qu’il mentionne son opinion (certification ou non).
Le risque d’audit c’est l’expression d’une opinion incorrecte du fait d’erreurs significatives
contenus dans les états financiers. Autrement dit, l’auditeur risque d’émettre une opinion erronée,
c'est-à-dire de certifier des comptes contenant des erreurs significatives qui n’aient été ni décelées et
corrigées par l’entreprise, ni détectées par lui. le risque d’audit peut être décomposé en trois sous-
risques :
Le risque inhérent : Les risques inhérents sont des risques qui peuvent subvenir à tout
moment à l’entreprise. Ce sont des risques liés à l’activité, à l’environnement de l’entreprise.
Ils sont omniprésent et provient de l’extérieur de l’entreprise.
Risque liés au contrôle : Ce sont des risques dus à l’inefficacité ou l’inexistence de système
de contrôle interne au sein d’une entité. Le système de contrôle interne mise en place par la
société ne permet pas de prévenir, de détecter, ou de corriger les anomalies. Ces risques
proviennent de l’environnement interne de l’entreprise.
Risque de non détection : se traduit par l’existence d’erreurs significatives dans les états
financiers audités dues à l’incapacité du CAC à les détecter. C’est le risque que le CAC ne
trouve pas des erreurs significatives.
L’ensemble des contrôles précédents doit en principe permettre à l’auditeur de formuler son
opinion sur la qualité de l’information financière et sur la sincérité des comptes de l’entreprise et leur
respect des lois et normes en vigueur. Trois types d’opinions peuvent alors être formulés dans le
cadre d’un rapport de certification :
Opinion sans réserves : L’auditeur estime dans ce cas que les comptes sont réguliers et
sincères et que les états financiers donnent une image fidèle de l’activité de l'entreprise et de
sa situation patrimoniale.
Opinion avec réserve : Dans le cas ou l’auditeur constate une ou plusieurs irrégularités
significatives mais dont l’importance n’est pas suffisante pour rejeter l’ensemble des
comptes.
Refus de certification : L’auditeur refus carrément de certifier les comptes en trouvant des
erreurs, des anomalies ou des irrégularités dans l’application des règles et principes
comptables qui sont suffisamment important et qui impactent d’une manière sévère la
situation de l’entreprise, donc l’auditeur devra expliquer de façon détaillé les raisons de son
refus.
8. Le seuil de matérialité :
Le seuil de matérialité correspond au montant limite à partir duquel une erreur, une
inexactitude ou une omission peut affecter la régularité et la sincérité des états financiers et par
conséquent, l’image fidèle des comptes, il est déterminé sur la base de la valeur d’un agrégat de
référence.
L’audit comptable et financier est une démarche menée par un professionnel compétent et
indépendant dans le but d’émettre une opinion justifiée sur la qualité de l’information financière
présentée par l’entreprise. Cette démarche consiste à vérifier deux principes fondamentaux, à savoir,
la régularité et la sincérité, le respect de ces deux principes donne la garantie de l’image fidèle. La
démarche de l’audit comptable et financier comprend quatre étapes principales qui sont :
a. Prise de connaissance et évaluation des risques : l’auditeur doit connaître suffisamment les
affaires de l’entreprise pour être en mesure de comprendre les circonstances, les opérations
et les pratiques qui, selon lui, devraient être prises en considération dans la vérification des
états financiers. Lors de la prise de connaissance de l’entreprise, l’auditeur cherche à
collecter un maximum d’informations sur l’entreprise et son environnement afin de mieux
connaître l’entreprise et de détecter l’existence de risques pour orienter sa mission. Son
objectif n’est pas de vérifier le bien-fondé des informations, mais de les analyser en
s’assurant toutefois qu’elles ne semblent pas incohérentes.