Cours DAO Partie2 Catia V5
Cours DAO Partie2 Catia V5
Cours DAO Partie2 Catia V5
COURS DE BASE
CATIA V5
Ce cour a été rédigé par Monsieur Jean Luc Giorgetta du laboratoire SOLEIL. Il a été mis à disposition
du Site Mainteneur CNRS dans le cadre de la mutualisation des connaissances.
- En 1984, Boeing a sélectionné CATIA comme son principal outil CAO, et en est devenu le principal
utilisateur.
- En 1988, lors du passage à la version 3, CATIA est porté du mainframe (ordinateur central) à la plateforme
UNIX (un système d'exploitation multitâche et multiutilisateur).
- En 1992 CADAM (logiciel de CAO) est racheté à IBM et l'année suivante CATIA CADAM v4 est publié.
- En 1996 le nombre de plateformes UNIX supportées par CATIA V4 est porté de une à quatre, comprenant
désormais IBM AIX, Silicon Graphics (une société américaine qui construit des stations de
travail (workstations) dédiées aux domaines de l'infographie, de la 3D du traitement vidéo et du calcul Haute
performance HPC ) IRIX, Sun Microsystems SunOS (était un constructeur d’ordinateurs et un
éditeur de logiciels américain) et HewlettPackardHP-UX (HP).
- En 1998, une version complètement réécrite de CATIA est publiée : CATIA V5. Cette version a été écrite
pour Microsoft Windows tout en conservant sa disponibilité sous UNIX; le monde Mainframe a été
abandonné.
- En 2008, une nouvelle version majeure la V6 est publiée. L'intégration avec les autres outils de l'éditeur
est étendue, le support des plateformes UNIX est arrêté pour le client CATIA.
Les différents produits constituant CATIA V5 couvrent un très grand nombre de domaines, allant de la
conception mécanique, à la conception de systèmes électriques, au design ou à la FAO. En effet, le logiciel
regroupe un nombre important de modules totalement intégrés dans un seul et même
environnement de travail. Ces modules permettent de modéliser une géométrie (CAO), de réaliser des
analyses et des simulations (IAO), de mener une étude d’industrialisation (conception des outillages), de
générer les programmes de commande numérique pour les machines-outils (FAO), d’établir les plans
d’usines etc…
1. PRESENTATION DE CATIA V5
1.1. Généralités
CATIA V5 est un logiciel de CAO 3D volumique et surfacique de nouvelle génération. Il fait appel à
des opérations élémentaires paramétriques pour générer les différents objets géométriques,
contrairement aux logiciels de la génération précédente qui fonctionnaient strictement à partir
d’opérations booléennes (CATIA V4, EUCLID 3).
CATIA V5 est organisé en modules fonctionnels nommés "Ateliers" permettant chacun de créer ou
de modifier un type d’objet bien précis.
L’architecture simplifiée de CATIA est résumée par le schéma ci-dessous :
DRAFTING
SKETCHER PART DESIGN (Functional
Tolerancing &
Annotation)
Création d’esquisses Création de pièces en Mise en plans
3D
Cette géométrie 2D Les différentes vues et la
paramétrée est utilisée Les différents corps de cotation sont générées à
pour générer les pièce sont générés au partir de la géométrie 3D
surfaces et volumes 3D moyens d’opérations
élémentaires
paramétriques sur des
volumes ou des surfaces
créés préalablement
dans les ateliers
Sketcher et GSD.
GENERATIVE
SHAPE DESIGN ASSEMBLY
(GSD) DESIGN
Il faut choisir dès le départ le répertoire où seront placés les documents CATIA du travail en cours
(créer un nouveau répertoire si nécessaire). En effet, on peut changer de répertoire par la suite,
mais cette opération s’avère extrêmement délicate.
Sous CATIA, on peut ouvrir plusieurs fichiers (documents) de types différents simultanément.
Lorsque l’on passe d’un document à un autre, l’atelier correspondant est activé automatiquement.
Exemple : on peut ouvrir un document CATPART et un CATPRODUCT dans une même session.
Lorsque l’on passe d’un document à l’autre, on active respectivement les ateliers PART DESIGN et
ASSEMBLY DESIGN.
IL N’Y A QU’UN SEUL DOCUMENT ACTIF A LA FOIS, C’EST CELUI SUR LEQUEL ON
PEUT TRAVAILLER.
Cette remarque est particulièrement importante lorsque l’on travaille en contexte d’assemblage.
Chaque atelier possède des fonctionnalités qui lui sont propres, utilisables à partir des barres
d’outils qui apparaissent dans les zones de menu.
2. COMMANDES DE BASE
2.1. Interface graphique
BOUSSOLE
BARRE DE MENU
ICONE DE L’ATELIER
EN COURS
ARBRE DES
SPECIFICATIONS
BARRE D’OUTILS DE
L’ATELIER EN COURS
ZONE GRAPHIQUE
Bouton de la
Opération
souris
Sélectionner (un menu, une commande, une géométrie dans une zone
graphique, etc.)
Cliquer (sur une icône, un bouton dans une boîte de dialogue, un onglet, un
emplacement sélectionné dans la fenêtre du document etc.)
et Double-cliquer
Cliquer en maintenant la touche Maj enfoncée
Cliquer en maintenant la touche Ctrl enfoncée
Cocher (une case)
Faire glisser la souris
Faire glisser (une icône sur un objet, un objet sur un autre)
Faire glisser la souris
Déplacer
Cliquer à l'aide du bouton droit de la souris (pour sélectionner un menu
contextuel)
Les fonctions faisant appel à des sous menus possèdent une icône à flèche, sur laquelle on
clique pour accéder au menu développé.
L’icône affichée est celle de la dernière
fonction utilisée.
Si l’on veut laisser une fonction active pour pouvoir l’utiliser plusieurs fois de suite
(fonctionnement dit "modal"), il faut double-cliquer sur l’icône. Celle-ci passe alors en couleur
orange Pour désactiver la fonction, cliquer à nouveau sur l’icône.
Pour sortir d’une commande en cours sans valider son action, utiliser la touche ECHAP.
Pour annuler une commande, utiliser la fonction Annuler avec l’icône :
Les barres d’outils des différents ateliers peuvent être affichées ou masquées en utilisant le
menu Affichage/Barres d’outils , puis en cochant les menus à afficher :
Remarques :
Toutes les commandes sont également accessibles par la barre de menu située au dessus de
la zone graphique.
Certaines barres d’outils, bien qu’étant activées dans le menu Affichage peuvent se trouver
masquée si la place est insuffisante dans le bandeau de menu. Dans ce cas une flèche est "
visible " dans le coin inférieur droit du menu (près du logo CATIA).
Pour rendre les barres d’outils visibles, il faut effectuer un glisser-déplacer vers la
zone graphique.
Il est plus facile de désigner un objet dans l’arbre lorsque l’on se trouve dans un assemblage
complexe.
Les commandes communes aux différents ateliers sont regroupées sur la barre de menu inférieure.
Outre l’ouverture ou la sauvegarde des fichiers, l’impression et le copier/coller, on trouve les
commandes de gestion de la zone graphique détaillées ci-dessous :
Les commandes de gestion du graphisme sont le plus souvent actionnées au moyen de la souris
(combinaison des boutons gauche et milieu et touche CTRL).
Les commandes agissent sur l’arbre si l’on clique sur l’une de ses branches.
- La touche F1 permet d’ouvrir l’aide en ligne.
- La touche F3 masque ou affiche l’arbre des spécifications.
3. CREATION D’ESQUISSES
3.1. Démarrage de l’atelier Esquisse
Dans l’atelier PART DESIGN, l’atelier Esquisse est accessible en cliquant sur puis en
désignant un plan ou une face plane de pièce.
Pour sortir de l’esquisse et revenir à l’espace 3D , cliquer sur l’icône
(Remarque : cette icône fait partie de la barre d’outils WEB)
Dans l’atelier ESQUISSE, la zone graphique apparaît sous la forme d’une page quadrillée 2D
avec un repère H/V jaune. Les barres d’outils spécifiques de l’atelier s’affichent, la barre d’outil
Outils apparaît dans la zone graphique.
Bien que l’on travaille en 2D, il est possible d’orienter le plan d’esquisse dans l’espace pour
visualiser l’ensemble de la géométrie en 3D.
La barre d’outils affiche des options contextuelles supplémentaires lors de la création des
objets, et en particulier des champs permettant de saisir directement des valeurs de
coordonnées.
Les esquisses constituent la base de départ servant à générer la géométrie 3D. Elles sont
constituées d’éléments géométriques (lignes, cercles, courbes) placés sur un plan 2D. On peut
créer autant d’esquisses que l’on veut, dans n’importe quel plan de l’espace, mais il est essentiel
de suivre une méthodologie rigoureuse. En effet, le choix des références de départ (plans,
directions, repères) est essentiel pour la mise en œuvre et la modification ultérieure des
volumes. Il faut respecter les règles de base suivantes :
Choisir le plan d’esquisse principal pour que:
o il coïncide avec l’un des plans de base calé sur le repère absolu de la pièce.
o il corresponde au plan d’interface de montage de la pièce dans l’assemblage.
Choisir les directions d’extrusion pour définir le maximum de géométrie avec un nombre
minimal d’esquisses.
Pour les autres esquisses, utiliser les plans principaux ou créer d’autres plans si nécessaires
On peut utiliser une face plane de la pièce pour créer une esquisse. Une référence de type "corps
surfacique" est alors créée.
Pour obtenir une orientation cohérente de l’esquisse, il est souvent nécessaire de créer
un repère local sur la face (voir §3.1).
La création de la géométrie fait appel à une large palette d’outils contenus dans la barre d’outils
contours détaillée ci-après.
Dans toutes les commandes, la saisie des points peut se faire :
À main levée directement (clic gauche).
Par accrochage sur un élément existant.
Par la saisie des coordonnées dans la fenêtre contextuelle du menu "outils".
extension symétrique
Droite 2 Points extrémités avec l’option :
Direction H ou V + 1 point choix de la
Droite infinie direction :
OU 2 points
Droite Si plusieurs points possibles, le
2 courbes
bi-tangente plus proche est créé
Bissectrice Si droites parallèles, crée la
2 droites
infinie droite moyenne
Utilisé pour générer des
Axe Idem droite
volumes de révolution
Génère un contour formé de
Contour N points
droites et arcs enchaînés
Point 1 = centre
Ellipse 3 points Point 2 = extrémité grand axe
Point 3 = point de passage
Point 1 = foyer
Parabole 4 points Point 2 = sommet
Point 3 et 4 = extrémités
Point 1 = foyer Point 2 = centre
Hyperbole 5 points Point 3 = sommet
Point 4 et 5 = extrémités
Point 1 et 2 = extrémités
Point 3, 4, 5 = points de passage
Conique 5 points
Options de tangence
aux points limites :
Suppression des
1 cercle ou 1 courbe Reconstitue le cercle entier
relimitations
Lors du travail en contexte d’assemblage, il est possible de définir une contrainte d’esquisse par
rapport à d’autres pièces : il y a création d’une référence externe si l’option "garder le lien avec l’objet
sélectionné" est active. Cette méthode est à éviter, car la gestion des liens dans l'assemblage est
délicate à gérer.
Il est possible d'effectuer des manipulations globales sur des esquisses existantes.
Pour modifier les éléments d'une esquisse:
double-cliquer sur l'esquisse ou sur son nom dans l'arbre. On bascule alors dans l'atelier
esquisse pour éditer la géométrie.
Pour changer de support d'esquisse:
Effectuer un clic droit sur le nom de l'esquisse dans l'arbre pour faire apparaître le menu
contextuel, désigner l'objet esquisse, puis cliquer sur nouveau support d'esquisse et désigner
le nouveau plan support.
4. ELEMENTS DE REFERENCE
Il existe 3 types d'éléments de référence: points, droites et plans. Générés dans l'espace 3D
indépendamment des esquisses, ils sont utilisés pour servir de base à d'autres éléments et
apparaissent dans l'arbre comme "corps surfaciques". Les principales utilisations sont:
Les fonctions permettant de créer les 3 types d'éléments sont accessibles par la barre d'outils
éléments de référence depuis l'atelier Part Design :
On peut créer autant de repères locaux que l'on veut au moyen de la commande insertion/repère ou de
l'icône: Le menu suivant apparaît:
On peut ensuite inverser la direction des axes individuellement pour obtenir l'orientation souhaitée.
5. CREATION DE VOLUMES
5.1. Généralités
à partir d’un profil plan quelconque placé dans une esquisse et transformé par une opération
d’extrusion ou de révolution autour d’un axe. On parle de composants issus d’un contour.
Même les volumes simples doivent être générés de cette manière. Il n’existe pas de fonction
spéciale permettant de générer un cube, un pavé, un cylindre…Il faudra créer une esquisse
contenant un carré, un rectangle, un cercle et l’extruder.
La première méthode est la plus courante et couvre la majorité des volumes de forme simple. La
méthode surfacique ne s’impose que pour réaliser des formes gauches ou des volumes à sections
évolutives.
On peut effectuer des opérations sur des volumes existants, telles que chanfreins, congés,
dépouilles…Ces opérations sont nommées composants d’habillage.
Normalement, il n’est pas nécessaire d’utiliser des opérations booléennes pour générer les
volumes, car toutes les fonctions de base existent en version "ajout" ou "retrait" de matière. Les
fonctions booléennes classiques existent cependant lorsque l’on travaille en utilisant différents
corps de pièces et peuvent s’avérer utiles dans certains cas particuliers.
Ces outils constituent les fonctions de base permettant de créer des volumes.
Ils utilisent au moins une esquisse pour la définition du contour de section ou de la génératrice, ce
qui signifie que l’on utilisera systématiquement une géométrie plane pour définir les sections. De
même toutes les extrusions font appel à des courbes guides planes. La seule fonction permettant
d’utiliser des courbes–guides gauches est le volume à section variable, car il s’agit en fait d’une
fonction surfacique de CATIA. Cette fonction sera utile pour générer des hélices ou des tuyauteries
dans l’espace.
Les fonctions trou et raidisseur sont particulières, car elles s’appuient sur la face d’un solide
existant. Pour le trou l’esquisse est générée automatiquement par CATIA dans le plan de base.
Les fonctions permettant de générer des volumes sont résumées dans le tableau suivant :
Tous les composants d’habillage s’appuient sur un solide existant que l’on va modifier.
Ils ne permettent donc pas de créer des volumes.
Ces opérations sont définies en spécifiant des faces ou des arêtes sur les volumes à traiter.
Les fonctions comportent de nombreux paramètres de réglage et peuvent être délicates à mettre
en œuvre dans le cas de géométries complexes.
Dans tous les cas, il est conseillé d’effectuer ces opérations en dernier sur les volumes.
Ces composants utilisent des plans, des surfaces créées dans l'atelier formes ou des faces
extérieures de solides existants.
Selon les opérations, on modifie un solide existant (coupe) ou l'on crée un nouveau volume
(surface épaisse, remplissage).
6. TRANSFORMATIONS
6.1. Généralités
Ces opérations permettent d'effectuer des transformations géométriques sur des éléments ou des
corps de pièces:
Translation
Symétrie
Rotation
Homothétie (facteur d'échelle)
Selon le cas, les transformations s'appliquent à un corps de pièce ou à un élément seul, et
permettent une opération avec ou sans duplication (voir aussi §7.2 création d'un corps de pièce).
7. OPERATIONS BOOLEENNES
Les opérations booléennes utilisent la notion de corps de pièce. Lorsque l'on crée une pièce,
un corps principal est systématiquement créé, il contient par défaut tous les composants définissant
le solide. Pour pouvoir effectuer des opérations booléennes, la pièce doit être composée au
minimum de 2 corps de pièce. Les opération booléennes sont:
L'ajout (union)
Le retrait (soustraction)
L'intersection
La relimitation
L'assemblage
Ces opérations permettent d'effectuer des retraits ou ajouts de matière de formes complexes qui ne
peuvent pas être obtenus avec les composants de retrait/ajout issus d'un contour.
Il est obligatoire de créer des corps de pièces pour utiliser les opérations booléennes, mais il
peuvent être intéressants à utiliser pour effectuer des groupements d'éléments, et en particulier
pour effectuer des transformations géométriques sur des sous-ensembles distincts. Pour créer un
nouveau corps de pièce, utiliser l'icône ou le menu insertion.
Pour effectuer une opération booléenne, on ne peut désigner que 2 éléments à la fois.
Si l'un des corps est le corps principal, il doit être toujours désigné en second.
Exemple: Configuration de l'arbre des spécifications après ajout d'un corps de pièce 2 au corps
principal.