Proprietes Saccharose PDF
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et chimiques du saccharose
Dossier CEDUS
Avec la collaboration de l’Université de Reims :
Prof Mathlouthi
1
LES PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES
DU SACCHAROSE
Table des matières dynamique
I. INTRODUCTION
2
III. PROPRIETES CHIMIQUES DU SACCHAROSE
3.5. FERMENTATION
3.6. REACTION DE BRUNISSEMENT NON ENZYMATIQUE
3.6.1. Caramélisation et dégradation thermique
3.6.2. Réaction de Maillard
a. Facteurs influençant la réaction de Maillard
b. Conséquence de la réaction de Maillard
3.7. REDUCTION
3.8. OXYDATION
3.9. DEGRADATION BIOCHIMIQUE
3.9.1. Cycle d’Embden – Meyerhof – Parnas
3.9.2. Formation d’acide lactique
BIBLIOGRAPHIE
3
Tableau 6 : Expression de la concentration du saccharose en solution à 20°C
Tableau 7 : Solubilité du saccharose dans l’eau
Tableau 8 : Masse volumique ρ (en kg/m3) des solutions aqueuses de saccharose en fonction
de la fraction massique w (%) et de la température (°C). D’après ICUMSA (1990).
Tableau 9 : Volume molaire apparent et volume spécifique apparent des sucres à 20 °C à une
concentration de 5 % (m/m)
Tableau 10 : Viscosité (mPa.s) des solutions pures de saccharose D’après ICUMSA (1979)
Tableau 11 : Tension superficielle (N/m) de solutions de saccharose et d’eau pure à 21°C
Tableau 12 : Activité de l’eau des solutions de saccharose
Tableau 13 : Pression osmotique des solutions aqueuses de saccharose à 25°C
Tableau 14 : Elévation du point d’ébullition de solutions de saccharose à pression
atmosphérique
Tableau 15 : Abaissement du point de congélation (°C) de solutions de saccharose
Tableau 16 : Micro-organismes utilisés au cours de la fermentation et produits obtenus
(Patureau, 1989)
Figure 1 : Courbe isotherme d’adsorption du saccharose
Figure 2 : Granulométrie d’un sucre par tamisage et lecture sur papier de probabilité dit
gausso - arithmétique. Les abscisses sont en fréquence cumulées, les ordonnées en mm.
4
I. INTRODUCTION
Le saccharose est de loin le plus répandu des glucides élaborés par la nature et c’est ainsi qu’il
est devenu dans le langage courant synonyme de sucre.
Le sucre ou saccharose est produit par photosynthèse par un certain nombre de plantes
saccharifères : canne à sucre et betteraves sont utilisées industriellement ; mais on peut aussi
extraire du sucre de la sève de l’érable à sucre, des dattes, des ananas et de bien d’autres
plantes.
Le saccharose figure parmi les matières premières les plus pures, et disponibles à l’échelle
industrielle à bas prix. C’est probablement la raison pour laquelle il est largement employé
comme référence pour l’étalonnage des densimètres, des viscosimètres, des réfractomètres ou
encore polarimètres.
Masse moléculaire
La masse moléculaire du saccharose est de 342.29, sa formule brute est C12 H22O11.
enthalpie de formation
L’enthalpie de formation correspond à C12 H22O11 crystal - ∆H0 (12 Cgraphite , 11 H2 gaz, 5.5 O2
gaz). A 25°C et 760 mm Hg elle est de 2424 kJ / mole
La chaleur de combustion
La chaleur libérée lors de la combustion d’une mole de saccharose est de 5647 kJ, soit 16.49
kJ par gramme de saccharose.
Le saccharose cristallise dans le système monoclinique (Groupe d’espace P21). Les cristaux à
l’état pur sont des prismes rhomboïdaux à base losange. Les coordonnées de la maille
élémentaire, constituée de l’empilement de 2 molécules de saccharose, dans les trois axes A,
B, C du cristal sont d’après une étude par diffraction des neutrons (Brown et Levy, 1963):
5
• a = 10.89 10-10 m
• b = 8.69 10-10 m
• a = 7.73 10-10 m
• Angle β = 103°30’
La valeur du point de fusion du saccharose généralement admise est de 186 °C. Cette valeur
peut varier entre 182 et 192 °C selon la pureté de l’échantillon.
Les chaleurs spécifiques (Cp en kJ/kg/K) du saccharose cristallisé sont données, pour une
gamme de température de 0 °C à 100 °C dans le tableau 1 (Lyle, 1957). La chaleur spécifique
Cp est également calculée pour les cristaux de saccharose en fonction de la température à
partir de l’équation d’Anderson et al. (1950).
Cp = 1.1269 + 4.524 x 10 –3 x t + 6.24 x 10-6 x t2
On définit sous le terme Activité de l’eau (Aw), le rapport de la pression de vapeur de l’eau
dans une substance donnée à la pression de vapeur de l’eau pure à la même température. Par
convention, l’activité de l’eau pure est égale à 1.0. L’acivité de l’eau correspond à un état
d’équilibre entre le produit et l’air qui l’entoure. Dans ce cas, l’humidité relative d’équilibre
(HRE) est reliée à l’Aw par la relation : HRE = Aw . 100.
Si du sucre est mis dans une atmosphère ayant une humidité relative plus faible que
son humidité relative d’équilibre (HRE), il va avoir tendance à se dessécher. S’il est mis dans
une atmosphère à humidité relative plus grande, il va s’humidifier. La teneur en eau du sucre
blanc cristallisé est fonction de son humidité relative d’équilibre,. cette courbe est d’allure
sigmoïdale dans le cas du saccharose pur : il s’agit de l’isotherme de sorption de vapeur d’eau
du saccharose(Figure 1).
6
2.2.5. Densité
La densité du cristal de saccharose a été mesurée à 15°C par Plato dés 1901 et la valeur
obtenue (ρ = 1587.9 kg/m3) est toujours valable pour une utilisation pratique (Reiser et al.
(1995). La masse volumique de différentes spécialités de sucre en vrac utilisées aux Etats
Unis est donnée dans le tableau 2.
La saveur sucrée des sucres simples demeure, bien sûr, leur caractéristique la plus
remarquable. Cette saveur sucrée prend comme référence le sucre, à qui on donne la note 100
(Unités sucrantes). Le tableau 3 présente les pouvoirs sucrants de différents glucides.
Autres critères
Les fabricants de sucre ajoutent à cette classification un certain nombre de normes
complémentaires concernant :
7
La propreté
La teneur en eau
Le trouble en solution neutre
Le trouble en solution acide ou alcaline appelée « Floc »
L’état bactériologique…
L’ensemble des méthodes d’analyses bactériologiques applicables aux sucres est décrit dans
les ouvrages spécialisés, notamment « Méthodes de l’ICUMSA » (Anon, 1994).
Principe :
On tamise les cristaux de sucre dans des conditions bien déterminées et on pèse des refus
successifs obtenus à travers les différents tamis. Sur un papier de probabilité gausso-
arithméthique, on trace les poids cumulés retenus sur les différents tamis en fonction de la
dimension des mailles des tamis en mm. On en déduit :
La dimension moyenne des cristaux ou OM ;
Le coefficient de variation CV.
Mode opératoire
Le tamisage ne doit pas se faire à la main mais à l’aide d’un appareil donnant un mouvement
elliptique et un dégommage périodique des tamis par un choc de bas en haut.On utilise
généralement 100 g de sucre et on tamise pendant 15 minutes.
Résultats :
On trace selon la Figure 2 , les ouvertures de mailles en mm en fonction des fréquences
cumulées. Si la distribution est gaussienne, le graphique permet de donner immédiatement
l’ouverture moyenne, c’est à dire la dimension à 50 % de sucre en poids. L’intersection de la
droite avec le 50 % donne une lecture directe de l’OM.
Le coefficient de variation CV est donné par la formule :
CV = 100 (abscisse 84%- abscisse 16%)
2 OM
8
2.3 SUCRE AMORPHE
Amorphe veut dire sans forme. Le sucre amorphe peut résulter d’un broyage à sec, d’un
refroidissement rapide du produit fondu, d’un séchage instantané de la solution (atomisation),
de la cryoconcentration des solutions aqueuses et de leur lyophilisation, ou encore de
l’évaporation ou de l’extrusion de solutions concentrées suivies de refroidissement. On peut le
définir comme vitreux, caoutchouteux. Au niveau microscopique l’état amorphe se caractérise
par une absence de cristallinité. La majorité de ses propriétés physiques et structurales
dépendent de l’humidité relative.
La chaleur spécifique du saccharose amorphe est d’environ 1.432 kJ/kg/K entre 22 et 25°C.
Transition vitreuse
Il existe une certaine température (différente pour chaque composé) appelée température de
transition vitreuse, dont l'abréviation est Tg. Quand le polymère est refroidi en-dessous de
cette température il devient dur et fragile, comme le verre. Lorsque le produit dépasse cette
température il devient mou et collant, comme un caoutchouc. La température de transition
vitreuse représente le passage de l’un à l’autre.
Sucre amorphe
La transition vitreuse se produit dans les solides amorphes, c'est-à-dire des solides dont les
chaînes ne sont pas arrangées en cristaux ordonnés, mais sont disposées au hasard. Alors qu'il
n'y a qu'un seul état cristallin, il y a de multiples façons d'obtenir du sucre amorphe
(Mathlouthi (1995). Le sucre amorphe possède des propriétés physico-chimiques très
différentes du sucre cristallisé. Il est dans un état métastable. Sa tendance à adsorber l'eau,
même aux faibles activités de l'eau (Aw = 0.20) le prédispose à la prise en masse,
l'agglomération et la perte d'écoulement (Rogé (2001). La température de transition vitreuse
du saccharose varie avec l’humidité relative d’équilibre et donc sa teneur en eau (Tableau 5).
9
2.4 SUCRE EN SOLUTION
Le titre d’une solution en saccharose, S (%) est égale au pourcentage de saccharose en masse
dans la solution.
La fraction massique Xm s’exprime en gramme de saccharose par gramme de solution :
Xm = S .
100
Le rapport saccharose sur eau (S/E), s’exprime en gramme de saccharose par gramme
d’eau :
Solution pure Solution Sucre+Non Sucres (MS)
S/E = S . S/E = S .
100-S 100-MS
Le rapport eau sur saccharose (ES) s’exprime en gramme d’eau par gramme de saccharose :
Solution pure Solution Sucre+Non Sucres (MS)
E/S = 100-S. S/E = 100-MS
S S
10
CM = S.ρ .
100. Ms
La fraction molaire XM :
En solution pure, elle s’exprime en mole de saccharose par moles de (saccharose + eau ); En
solution impure, elle s’exprime en mole de saccharose par mole de (saccharose + eau + non-
sucres (NS))
Ms est la masse molaire du saccharose (342.30 g/mol) ; Me celle de l’eau (18.10 g/mol) et
MNS celle des non-sucres.
2.4.2. Solubilité
L’une des propriétés fondamentales du saccharose est sa grande solubilité dans l’eau. Celle-ci
est due à la structure de la molécule de saccharose qui favorise la formation de liaison
hydrogène avec les molécules d’eau.
La solubilité croit significativement avec la température, mais elle est également fonction de
la quantité et de la nature des autres molécules présentes en solution. Le tableau 7 donne la
solubilité du saccharose pur dans l’eau en fonction de la température.
Chaleur de dissolution :
Selon la température , la taille des cristaux et leur degré de cristallinité, la dissolution du
saccharose est plus ou moins endothermique. Ainsi la dissolution du sucre cristallisé délivre
un effet endothermique de 4.75 kJ/mol alors que des cristaux broyés depuis peu ont une
chaleur de dissolution de 3.52 kJ/ mol. La chaleur de dissolution du sucre amorphe est de –
16.9 kj/mol.
11
2.4.3. Masse volumique
Un polynôme adopté par l’ICUMSA en 1990, donne la masse volumique ρ des solutions de
saccharose en fonction de la concentration massique C à 20°C (en g de saccharose / 100 g de
solution) et de la température t (°C). Les valeurs de masse volumique calculées à partir de ce
polynôme sont présentées dans le tableau 8.
2.4.5. Viscosité
La tension superficielle est la mesure de la force maximale qu'il faut exercer verticalement sur
un étrier ou un anneau en contact avec la surface du liquide étudié afin de le séparer de cette
12
surface. L'enthalpie libre de surface par unité de surface constitue ainsi la tension
superficielle. La tension superficielle s'exprime en N/m ( en unités SI ).
Les molécules de saccharose, en raison de leur compatibilité avec l’eau, augmentent
légèrement la tension interfaciale (avec l’air) de l’eau. Un exemple est présenté dans le
tableau 11.
Des concentrations croissantes de saccharose vont faire baisser l’activité de l’eau des
solutions. L’effet dépresseur de l’activité de l’eau agit ainsi comme un conservateur naturel
des produits sensibles à une contamination microbienne.
Le tableau 12 donne les valeurs de l’activité de l’eau (Aw) des solutions de saccharose.
Cette propriété est à la base de l’humectance du sucre qui permet aux gâteaux, pains et
biscuits contenant du sucre d’offrir une bonne résistance au dessèchement et de rester
moelleux plus longtemps.
La pression osmotique (Π) est une propriété liée aux interactions eau- sucre, elle est fonction
de l’activité de l’eau et on la définit comme suit :
Π = −___
RT ln Aw
V0
___
Avec Π pression osmotique, V0 volume molaire partiel, R constante des gaz parfaits, et T
température absolue.
Le tableau 13 présente la pression osmotique de solutions aqueuses de saccharose à 25°C.
Le saccharose en solution est une molécule optiquement active (chirale). Elle dévie le plan de
la lumière polarisée vers la droite. C’est une substance dextrogyre. Le saccharose se distingue
des autres sucres car sa rotation spécifique demeure constante dans le temps. Il s’agit d’une
propriété permettant d’identifier sa présence et un paramètre fiable pour évaluer sa pureté en
solution.
13
Le pouvoir rotatoire spécifique du saccharose (en ° pour une concentration en g/cm3 et pour la
longueur d’onde de la raie D du sodium égale à 589.4 nm à 20°C est de : [α]D20 = 66.59°
L’effet de la température t est corrigé par la formule suivante :
[α]Dt°C = [α]D20 (1- 0.000184 (t-20))
14
La molécule de saccharose est formée d’une molécule de fructose et d’une molécule de
glucose liées entre elles par une liaison glycosidique.
3.2 PURETE
La pureté du saccharose cristallisé s’élève à plus de 99.9%, les non sucres présents étant
constitués pour l’essentiel par de l’eau.
Dans les plantes, les glucides tels que les sucres, l’amidon ou la cellulose sont formés par
photosynthèse selon la réaction (1). L’energie solaire est nécessaire à cette réaction. Elle est
captée par l’intermédiaire de la chlorophylle et assimilée par la plante afin de convertir
l’énergie lumineuse en énergie chimique selon la réaction (1).
6 CO2 + 6H2O + 161.5 kJ C6H12O6 + 6 CO2 (1)
Chez la plupart des végétaux, le produit majeur de l'assimilation photosynthétique du carbone
atmosphérique est le saccharose.
L’inversion peut se produire aux pH faibles et jusqu’à pH 8.5. Le sucre inverti est réducteur et
son pouvoir rotatoire est de [α]D20°C = -21°.
15
Le sucre inverti (glucose + fructose) se trouve à l’état presque pur dans le miel, son pouvoir
sucrant est supérieur à celui du saccharose.
Le saccharose peut s’hydrolyser facilement sous l’action d’une enzyme (invertase) des
levures : la β - Fructosidase à pH 4,5. Cette enzyme hydrolyse spécifiquement les liaisons β -
D Fructofuranosique
Saccharose ' Glucose + fructose
β - Fructosidase
CH3
CHO
CHO
CO
HOCH CHOH -3H2O HC C +2 H2O
+ HCOOH
O CH2
HC C
HOCH CHOH
CH2
CH2OH CH2OH
COOH
HEXOSE Hydroxymethyl- Acide Acide
furfural Levulinique Formique
16
3.4.4. Décomposition alcaline
O
HO
H3C O
17
Glycéraldéhyde
CHO CHO
CHOH - H 2O
CHOH
3.5 FERMENTATION
Le saccharose est fermentescible. Il sert de substrat aux micro-organismes qui vont produire
une grande variété de produits organiques dont l’alcool éthylique.
La production d’éthanol, se réalise par fermentation du sucre contenu dans la mélasse par des
levures de type : Saccharomyces cerevisiae.
Selon les micro-organismes utilisés pour fermenter le saccharose, les produits obtenus sont
différents. Le tableau 16 présente quelques exemples d’usage courant.
Caramélisation
La dégradation thermique telle que la caramélisation ne fait intervenir que les sucres, elle est
l'une des principales voies de transformation culinaire des aliments qui contiennent des
18
sucres. La caramélisation a lieu lorsque l’on chauffe du saccharose au delà de son point de
fusion en présence d’un catalyseur acide.
La réaction de caramélisation du saccharose fait intervenir une dissociation du disaccharide en
glucose et fructose suivie d'une recombinaison variant en fonction du traitement thermique ou
de l'acidité.
Dégradation thermique :
Le chauffage rapide du cristal de saccharose au-delà de 140°C, s’accompagne de différents
changements de structure et coloration.
Entre 140 et 160°C, si les cristaux sont exposés de manière prolongée, le cristal blanc et
translucide se colore en jaune.
Entre 160 et 190°C, les cristaux fusionnent en formant un sirop de couleur brun-jaune.
Lorsque l’on soumet le cristal de sucre à la chaleur c’est la liaison glycosidique qui cède
produisant un résidu de D-glucose (15 minutes, 130°C). A partir de 160°C, une étape de
condensation produit du D-fructose.
Vers 200°C, il y a synthèse d’oligosaccharides mais ce qui caractérise le plus cette étape est
l’apparition de composés volatils accompagnés d’une couleur brune.
Entre 300 et 450°C, de l’eau, du dioxyde de carbone, du monoxyde de carbone ainsi que du
dihydrogène sont libérés.
Entre 500 et 600°C, un très grand nombre de substances volatiles (> 150) sont libérées.
Les réactions de Maillard doivent leur nom au médecin et chimiste Louis-Camille Maillard.
La réaction de Maillard, engendre l'arôme des rôtis, des cafés torréfiés, du malt ou de la
croûte du pain. La réaction de Maillard est la réaction d’un sucre réducteur avec un
groupement α- aminé. Ses étapes sont complexes et aboutissent à la formation de composés
carbonylés très réactifs (furfurals, réductones…), ainsi que des mélanoïdines (des pigments
polymères bruns ou noirs insolubles, de poids moléculaire élevé (jusqu’à 50000 D).
La figure 6 résume les différentes étapes de la réaction de Maillard.
19
Sucre réducteur + amine
Condensation de Maillard
Glycosylamine N-
é
Réarrangement d’Amadori
Cétose N-substituée
Déshydratation
Composés dicarbonylés
Composés dicarbonylés
Mélanoïdines insolubles
(polymères bruns)
+
Produits volatils et
odorants
20
a. Facteurs influençant la réaction de Maillard
Le pH :
Un pH compris entre 6 et 10 favorise la réaction de Maillard. En effet, les pH élevées
augmentent la nucléophilie du groupement amine et donc sa réactivité.
La température
Les températures élevées favorisent la réaction.
La teneur en eau
L’eau est un inhibiteur de la réaction. L’eau étant un produit de la réaction, son excès dans le milieu
réactionnel entraîne un déplacement des équilibres dans le sens opposé à celui de la réaction de
Maillard. L’optimum de la réaction (brunissement) est obtenu pour des teneurs en eau de l’ordre de 30
à 70 %
21
b. Conséquences de la réaction de Maillard
3.7 LA REDUCTION
Le saccharose peut être réduit par l’hydrogène. Selon les conditions de la réduction (T°,
Pression, catalyseur) on obtient différents produits hydrogénés utilisés comme édulcorants
peu caloriques :
Des polyols tels que le sorbitol ou le mannitol en mélange ou l’isomalt (mélange
équimolaire de GPS (Glucopyranosyl sorbitol) et GPM (glucopyranosyl manitol)
De la glycérine et du propylène glycol. Ces composés entrent dans la fabrication
des explosifs et additifs en peinture, pharmacie ou encore cosmétique. La glycérine
est fabriqué à 95% à partir de graisses animales.
3.8 OXYDATION
22
L’acide Oxalique :
O2
Saccharose Acide oxalique
Sr(OH)2 sat, 4h
HNO3
Saccharose Acide oxalique
V2O5 + MoO3
L’acide lactique est un produit issu d’une dégradation microbienne des plantes saccharifères
telles que la betterave ou la cane à sucre. L’acide lactique retrouvé dans les jus sucrés (jus de
diffusion) est en majorité formé au cours du procédé d’extraction par les micro-oranismes
résistant à des températures comprises entre 65 et 75°C (Bacillus Stearothermophilus ou
encore Bacillus thermoamylovorans).
L’acide Lactique est par ailleurs devenu un excellent critère du degré d’infection des jus de
sucrerie et de la plante.
23
BIBLIOGRAPHIE:
> Anderson G.L., Higbie H. And Stegman G. (1950), J. Am. Chem. Soc., 72, 3798.
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UK.
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> ICUMSA (1990) 20th Session, Colorado Springs, S11, Density. ICUMSA, Schieveck F.,
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> Junk W.R., Pancoast H.M. (1980) Handbook of sugars. A.V.I. Publishing Co., Westport,
CT, USA.
> Kelly F.H.C. & Mak F.K. (1975) The sucrose crystal and its solution, Singapore
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> Lyle O.(1957) Technology for sugar Refinery Workers. Chapman & Hall Pub., London,
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> Reiser P., Birch G., Mathlouthi M (1995) Propriétés Physiques du saccharose, Le
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betterave. Thèse Doctorat chimie Physique Industrielle. UFR Sciences Reims.
> Roos Y., Karel M. (1990) Differential scanning calorimetry. Study of phase transitions
affecting quality of dehydrated material. Biotechnol. Prog., 6, 159-163.
> Vavrinecz G. (1965) Atlas of Sugar Crystals. Verlag Dr A. Bartens, Berlin, Germany
24
Tableau 1 : Chaleur spécifique (kJ/kg.K) du saccharose d’après Lyle (1957)
Cp du Saccharose
Température (°C)
cristallisé (kJ/kg.K)
0 1.164
10 1.202
20 1.235
30 1.269
40 1.306
50 1.340
60 1.172
70 1.411
80 1.444
90 1.478
100 1.516
25
Tableau 3 : Saveur sucrée et Flaveur de certains glucides
Di-holosides
Sucrose 100
Sucrée pure
lactose 15-30
Sucrée modéré, fruitée
Polyols
Sorbitol 70 Sucrée, effet de fraîcheur
Xylitol 85-120 Sucrée, effet de fraîcheur
Mélanges et sirops
105 Sucrée
Sirop de sucre inverti
Sucrée
Isoglucose (sirop de
100-160
glucose riche en fructose)
Tableau 4 : Limites supérieures des divers critères pour les catégories CEE des sucres
26
Tableau 5 : températures de transition vitreuse (Tg) du sucre amorphe en équilibre avec différentes
humidité relatives de l’air (Roos & Karel (1990))
27
Tableau 7 : Solubilité du saccharose dans l’eau
La solubilité du saccharose, degré par degré est consultable sur le site www.associationavh.com,
rubrique memento on sugar
28
Tableau 8 : Masse volumique ρ (en kg/m3) des solutions aqueuses de saccharose en fonction de la
fraction massique w (%) et de la température (°C). D’après ICUMSA (1990).
La densité du saccharose, degré par degré est consultable sur le site www.associationavh.com,
rubrique memento on sugar
Tableau 9 : Volume molaire apparent et volume spécifique apparent des sucres à 20 °C à une
concentration de 5 % (m/m)
29
Tableau 10 : Viscosité (mPa.s) des solutions pures de saccharose D’après ICUMSA (1979).
Température (°C)
Saccharose (g/100g de solution)
10 20 30 40 50 60 70 80
20 2.642 1.945 1.493 1.184 0.97 0.81 0.68 0.59
30 4.487 3.187 2.373 1.833 1.47 1.20 1.00 0.85
40 9.166 6.167 4.375 3.241 2.49 1.97 1.60 1.32
50 25.21 15.43 10.11 6.991 5.07 3.81 2.94 2.34
60 110.9 58.49 33.82 21.04 14.0 9.66 6.98 5.20
70 1206 481.6 221.6 114.0 64.4 39.0 25.0 16.8
80 93300 20700 6280 2250 855 394 203 114
La viscosité du saccharose, degré par degré est consultable sur le site www.associationavh.com,
30
Tableau 12 : Activité de l’eau des solutions de saccharose
Saccharose
Pression osmotique (105 Pa)
(g/ 100 g d’eau)
3 2.17
12 9.33
21 16.49
30 23.66
36 28.43
31
Tableau 14 : Elévation du point d’ébullition de solutions de saccharose à pression atmosphérique
Saccharose Elévation du
(g/ 100 g de solution) point d’ébullition (°C)
50 1.79
80 9.44
85.71 13.98
90 19.27
94.12 26.88
Saccharose Abaissement du
(g/ 100 g de solution) point de congélation (°C)
5 0.29
15 1.03
30 2.71
40 4.58
60 12.45
70 19.97
32
1
0 .9
qté d'eau adsorbée g d'eau/100g sucre
0 .8
0 .7
0 .6
0 .5
0 .4
0 .3
0 .2
0 .1
0
30 40 50 60 70 80 90
HRE %
33
50%
0.200
0.400 0.550
Ouverture des mailles en mm
OM
0.950 0.7301000
1200
10.0
20.0
30.0
40.0
60.0
70.0
80.0
90.0
95.0
98.0
99.0
99.9
0.1
1.0
2.0
5.0
Figure 2 : Granulométrie d’un sucre par tamisage et lecture sur papier de probabilité dit gausso -
arithmétique. Les abscisses sont en fréquence cumulées, les ordonnées en mm.
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