Les Banques Islamiques en Algerie
Les Banques Islamiques en Algerie
Les Banques Islamiques en Algerie
Mira de Bejaia
0
Faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion
Intitulé :
Examinateur: Mr LALALI. R
Année universitaire :
2017 /2018
REMERCIEMENTS
Nos remerciements vont également à tous les employés des agences (AGB)
de Bejaia, Al Baraka et Al Salam de Sétif pour leurs accueils et aides.
Enfin, nous tenons à remercier toutes celles et ceux qui ont contribué de
près ou de loin, à réaliser ce modeste travail.
Amal &Ratiba
Dédicace
Merci Allah de m’avoir appris, protégé, guidé tout au long de ma vie
A ma très chère mère et mon très cher père qui m’ont toujours soutenue
A mes cousins : Abdellah, Abdelhakim, Radouane et ses enfants Farah, Ibtihal, Amar
Que ceux qui m’ont aidé de près ou de loin, trouve dans ces ligne
AMAL
Dédicace
Merci Allah de m’avoir appris, protégé, guidé tout au long de ma vie
A ma très chère mère et mon très cher père qui m’ont toujours soutenue
Que ceux qui m’ont aidé de près ou de loin, trouve dans ces ligne
RATIBA
Liste des abréviations
AAOIFI Accounting and Auditing Organization of Islamic Financial Institution
BA Banque d’Algérie
DA Dinard Algérien
FI Finance Islamique
Remerciements
Dédicaces
Liste des abréviations
Conclusion --------------------------------------------------------------------------------------------- 26
Conclusion --------------------------------------------------------------------------------------------- 45
Conclusion --------------------------------------------------------------------------------------------- 54
Annexes
Bibliographie
Introduction générale
La première banque islamique (caisse d’épargne) n’a été créée qu’en 1963, à Mit Ghamr
en Egypte, par Ahmed Al Naggar. Elle serait née du fait de la méfiance à l’égard des banques
fonctionnant selon le modèle occidental. Cette méfiance a poussé la population (rurale) locale,
très croyante, à favoriser un esprit d’entraide et de partage dans une sorte de système tontinier
de type islamique. Le succès affiché par cette (première) tentative a conduit les autorités
égyptiennes à émettre, en 1971 un décret autorisant la création d’une(deuxième) banque
islamique, dénommée « la Nasser Social Bank ».1
En 1975, la Banque Islamique de Développement (BID) a été créée (établie à Djeddah,
royaume d’Arabie Saoudite), qui est une institution financière internationale. Son but est de
promouvoir le développement économique et le progrès social des pays membres,
conformément aux principes de la charia. Cette Banque a commencé avec vingt-deux pays
membres de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) ; elle compte actuellement
quarante-quatre membres.2
1
DHAFER Saidane, 2011, « La finance islamique, à l’heure de la mondialisation», 2 e édition, page 21
2
C. Saint-pro. T. Rambaud, 2010, « La finance islamique et la crise de l’économie contemporaine», Paris :
Kharthala, page 35-36.
1
Introduction générale
Au début des années 80, trois pays ont introduit officiellement et à grande échelle les
pratiques de la finance islamique : le Pakistan devient le premier pays à décréter l’islamisation
de l’ensemble du secteur bancaire il est Suivi en 1983 par le Soudan et l’Iran.
Au cours des années 90, la croissance des actifs islamiques s’est accélérée. L’activité
n’est plus réservée à de petites banques, l’accent est mis sur la recherche de solutions
concrètes permettant à la fois le respect des normes de la charia et la rémunération des
capitaux investis et de l’expertise de la banque. Le nombre de banques qui offrent des services
financiers islamiques augmente également de manière significative. Cette croissance se
poursuit au cours des années 2000 si bien que l’intérêt pour la finance islamique dépasse les
frontières géographiques du monde musulman pour devenir un enjeu mondial.
3
ALLALI, B. E. 1990, « Politiques de financement des Banques Islamiques : Le cas de la Banque Islamique de
développement ». ISCAE, cas Blanca, Maroc Ed AUPELF-UREF John Libbey Eurotext, paris, page 200.
2
Introduction générale
Notre travail consiste à expliciter les états des lieux et perspective de développement
des banques islamiques en Algérie, autrement dit, d’analyser et identifier l’importance du
marché algérienne a l’offre des produits islamiques. Le sujet est très vaste, il est impossible
dans le cadre étroit d’un mémoire de fin d’étude, de prendre l’ensemble du pays. Pour faire un
travail crédible, nous devons nous restreindre à un espace plus maitrisable et nous avons
choisi la wilaya de Bejaia et Sétif. Dans ce cadre, nous nous sommes posé la question suivant
Notre étude tente d’apporter des éléments de réponses à ces questions en se basant sur
les hypothèses suivantes :
H1 : La finance islamique est encore sous développée en Algérie ;
H2 : Le marché Algérie offre des opportunités intéressantes pour le développement de la
finance islamique ;
Pour pouvoir répondre à ces interrogations signalées précédemment notre recherche
sera structuré en trois chapitres :
Le premier présente les fonctionnements de la finance islamique ainsi que le poids
des banques islamiques dans l’économie mondiale.
Le deuxième traite les banques islamiques en Algérie et leur poids dans l’économie-
algérienne.
Le dernier chapitre représente notre étude de cas où nous nous sommes intéressés à
mettre en évidence l’état actuel du financement bancaire islamique en Algérie et
perspective de développement.
3
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
Chapitre I
Les fondements de la finance islamique
4
MJIDI. Elmehdi, 2016, « La finance Islamique et la croissance économique », Thèse pour le Doctorat,
Université de pau et des pays de l’Adour.
4
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
5
BONKACEM Amel, 2014, « L’image de la finance islamique auprès des parties prenantes en Algérie : mesure
et analyse des points de vue », Université Abou BekrBelkaid – Tlemcen, page 20.
5
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
6
BENLAHMAR Imad, 2010, « La finance Islamique est-elle un rempart à la finance conventionnelle face à la
crise ? », mémoire de recherche Appliquée, Paris, page 17.
7
M. Elmehdi, op.cit, page31.
8
Michel Ruimy, 2008, « finance islamique », Editions SÉFI France page 98.
6
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
Banque Partenaires
Islamique
Joint-venture
9
Michel Ruimy, op.cit, page109
7
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
10
François Guéranger, 2009, « finance islamique une illustration de la finance éthique, Dunod, Paris, page120
8
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
11
DHAFER saidane, 2011, « La finance islamique, à l’heure de la mondialisation» 2 e édition, page 82
12
LACHEMI Siagh, 2007, « L’ISLAM ET LES MONDE DES AFFAIRES : Argent, éthique et gouvernance »,
Edition Alpha, Algérie, page 86.
13
D. Saidane, op.cit, page 114.
9
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
Les propres seront notamment complétés par la partie des profits engendrés par
l’activité, mise en réserve par l’établissement.15
A. Les fonds de participation
Il s’agit du capital initial de la banque. Il peut être augmenté par l’émission de nouvelles
actions. Ainsi, la contribution des membres fondateurs est la principale ressource de
financement.
B. La réserve légale
Le Conseil d’administration de la banque, en accord avec la loi du pays où se trouve
l’établissement financier, fixe un pourcentage des bénéfices à mettre en réserve. Pour
14
M. Elmehdi, op.cit, page53.
15
M. Ruimy, op. cit, page79
10
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
exemple, l’article 8 des statuts de la Kuwait finance House (« Bayt al-Tamweel al-kuwaiti »)
fixe la quote-part, versée à la réserve légale, à 10% des bénéfices nets.
C. La réserve générale
L’existence de ce compte est généralement préconisée par les membres fondateurs de la
banque afin de consolider ses fonds propre.
D. Les profits
Les gains enregistrés par l’institution financière sont fondus en une masse dont un
certain à pourcentage est destiné à être partagé entre les déposants-actionnaires de la banque
en fonction des termes de leur contrat.
1.3.2 Les ressources externes
A. Les comptes de dépôts : On distingue deux catégories de compte de dépôts à vue et les
compte d’épargne :
Les comptes à vue : Ils sont considérés comme des prêts gratuits de la part des
clients. Ils prennent la forme d’Alqard Al Hassan. En revanche, les banques
islamiques doivent garantir les fonds déposés sur ses comptes et elles peuvent les
utiliser uniquement dans des financements des projets à court terme. Ses dépôts ne
génèrent aucune rémunération à leur titulaire.
Les comptes d’épargne : Ces comptes sont distingués à des placements peu risqués et
ayant une échéance courte. Contrairement aux comptes d’épargne classiques, la
rémunération de ces dépôts n’est garantie parles banques islamiques et dépond du
résultat dégagé par la banque.
B. Les comptes d’investissement : Ces comptes sont la principale source de
mobilisation de fonds de la banque. Ils fonctionnent selon le principe de Moudharaba.
Les sommes engagées doivent respecter des critères d’investissement conformes aux
lois islamiques et le déposant doit être informé sur les projets engagés par la banque.
11
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
et du risque. Ce processus permet aussi de bénéficier des économies d'échelle concernant les
coûts de transaction lors de l'acheminement des fonds, et réduire les risques liés à l'asymétrie
d'informations. En fait, en finance islamique, le concept d'intermédiation va bien au-delà de ce
qui est sus cité. Celle-ci doit surtout être entre la sphère financière et l'économie réelle de
manière à ce qu'il y ait une réponse aux besoins de financement d'une façon équilibrée,
équitable et socialement responsable. Ce rôle spécifique aux banques islamiques fait que les
opérations de financement de celles-ci doivent être adossées à100% à des actifs tangibles, et
ce à travers des modes participatifs se basant sur la notion de partage des risques. Le rôle
d'intermédiation financière dans l'économie islamique est tiré du principe "el Moudharib" qui
peut être interprété ainsi ; " Celui qui mobilise des fonds sur la base de partage des profits, les
offrent à des utilisateurs sur la même base". Cette pratique a existé au sein de la société
musulmane depuis les premiers temps de l'Islam, où la plupart des marchandises des
caravanes étaient financées par la Moudharaba. Les considèrent que le fait de tirer des profits
du rôle d'intermédiaire est permis, cependant, celui-ci doit être étroitement lié à l'échange de
biens et services ; autrement dit à l'économie réelle.
L'intermédiation financière au sens islamique étant abordée, il convient maintenant de définir
la principale catégorie d'agents économiques qui l'assurent à savoir les banques islamiques.16
16
MOKHEFI. Amine, 2011, « LES BANQUES ISLAMIQUES : FONDEMENTS THEORIQUES », Université
Mostaganem.
17
M. Ruimy, op.cit, page13.
18
E. MAJIDI ; op.cit, page 33.
12
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
19
Michael Moaté, 2011, « La création d’un droit bancaire islamique .droit, Edition université de la Rochelle
français, page 17
20
Idem page 432
13
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
une banque qui souhaite accompagner une entreprise pour une opération particulière en
laissant l’entreprise diriger les opérations sous sa supervision. C’est pour cette raison qu’on
rapproche le Moucharaka, dans la terminologie de la finance conventionnelle, de la joint-
venture. Cette technique permet à la banque de percevoir des revenus réguliers.21
Les profits comme les pertes (qui dépendent souvent des compétences de l’entrepreneur) sont
partagés à due proportion des apports en capital, une fois rémunérée l’activité de
l’entrepreneur (de 20 % à 60 %). Il est bien établi que l’opération n’est pas un prêt bancaire
mais une participation pleine et entière au financement d’un projet avec un intéressement aux
résultats, positifs ou négatifs. De ce fait, la banque est un actionnaire détenteur du pouvoir de
diriger le projet ou, à tout le moins, d’en superviser la conduite. Lorsque la banque participe à
la gestion, sa rémunération est liée au montant de son investissement (bénéfices répartis au
prorata du capital) et à sa part de travail de gestion (Moucharaka).
2.4 La positions de certains économistes occidentaux
A. Thierry Rambaud :
Pour cet auteur, la finance islamique n’est pas une simple technique, mais elle une
fonction éthique au plus large sens du terme : elle est socialement responsable. Il est, en effet
constant que les principes moraux sur lesquels est basée la finance islamique rapprochent les
banques de leurs clients et du véritable esprit qui devrait caractériser tout service financier. À
bien des égards, la finance islamique répond à des enjeux sociaux, économiques et techniques
de première importance. Les préceptes et valeurs prônés par coran et la sunna déterminent une
éthique qui est la référence suprême pour plus d’un milliard et demie d’hommes.
B. Bernard fevry :
Selon cet auteur, l’interaction de la finance islamique et de la finance conventionnelle
donne la capacité à répondre aux crises financières : la finance est une activité merveilleuse
qui fait que le financier a tendance à se prétendre à tort égal à Dieu. Dans le passé, la finance
se déclinait en deux métiers :
Investisseur : c’est le métier noble de la finance c’est dominer le métier c’est détenir la
pierre philosophale, c’est selon l’alchimie médiévale utiliser l’élixir qui change le
plomb en or.
Prêteur : Il consiste à s’affranchir du temps ; procurer de l’argent tout de suite à une
personne désirant réaliser un projet ou faire face à dépenses imprévues et se fait
rembourser plus tard.
21
F Guéranger, op.cit, page96.
14
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
C. Henri-louis védie :
Pour cet auteur, la finance islamique est une réponse à la crise financière et à ses défis ;
avec la mondialisation, les marchés entre l’Orient et l’Occident se sont développés davantage.
Avec la crise financière, les besoins financiers pour soutenir l’investissement et la
consommation n’ont jamais été si importants.
D. Michel Ruimy :
Pour ce dernier auteur, la finance islamique, propose sur la demande en dehors des terres
d’Islam. Le fait religieux a fait intrusion dans la vie politique. Le monde musulman n’est pas
en reste. Il est aujourd’hui traversé par un mouvement de fond qui se manifeste par un désir
profond des sociétés musulmanes de se conformer aux valeurs fondamentales de l’Islam.
Section 3 : Poids de la finance islamique dans l’économie mondiale
Durant ces dernières décennies, la finance islamique a connu un développement sans
précédent. Elle est adoptée par plusieurs pays, y compris des pays non musulmans pour faire
face aux dérives de la finance conventionnelle.
3.1 La réglementation des banques islamiques
La difficulté dans le contrôle et la réglementation des institutions financières islamiques
vient du fait que les pays impliqués dans ce secteur n’ont pas tous la même approche destinée
à créer de nouvelles méthodologies et techniques de gestion des risques.
3.1.1 Cadres et organismes de réglementation
Grâce au rôle joué par la Banque islamique de développement (BID), plusieurs normes
et procédures internationalement acceptables ont été élaborées et participent au renforcement
de l’architecture du secteur dans divers pays. Toutefois nombreuses organisations
internationales ont été créés afin d'harmoniser l'ensemble des banques islamiques :
L’Accounting and Auditing Organization of Islamic Financial Institution
(AAOIFI): C’est une organisation qui a été créée en 1991 à la suite d’une décision
adoptée en 1987 par les dirigeants de la BID, et des principales banques de l’époque
et d’un accord signé à Alger en 1990, par neuf institutions financières islamiques. Elle
est située à Bahreïn et a pour rôle d’adapter les règles de fonctionnement des
institutions financières islamiques aux normes internationales, elle essaie de se
conformer aux IFRS afin d’être en adéquation avec les normes comptables
internationales.22
22
C. Saint-pro. T.Rambaud, op.cit, page 38.
15
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
L'Islamic Financial Services Board (IFSB) : son but c'est de rechercher des voies
d'intégration de la finance islamique dans le système financier international
L'International Islamic Financial Mark et: avec pour but de créer de nouveaux
mécanismes compatibles à la fois avec la charia mais aussi permettent un
développement rapide de la banque islamique
L'International Islamic Rating Agency (IIRA) : agence de notation crée en 2002 au
Bahreïn qui vise à favoriser l'entrée des institutions islamiques aux marches
internationaux.
3.1.2 Association Internationale des banques islamiques
Internationale des Banques Islamiques (AIBI) a été fondée en 1988. Elle est la dixième
conférence des ministres des affaires étrangères. Les but de l’association est soutenir les
relations entre les banques islamiques, maintenir la coopération et la coordination entre
différents services afin d’offrir aide et expérience aux sociétés islamiques qui souhaitent
fonder des banques islamiques. Elle est aussi chargée d’accomplir suivi de la fondation des
banques au niveau régional et international en encouragent leurs services et les activités.23
23
ALKANDAR. Mohammed 2015, « Les Banques islamiques en droit Koweitien : étude juridique à la lumière
de la charia », Université de Strasbourg, École sanctoral 101, page 24.
24
M. Ruimy, op.cit, page43.
16
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
B. Iran
L’approche adoptée a différé de celle du Pakistan sur deux points. La première concerne
l’islamisation officielle du système bancaire : celle-ci a pris place dans un contexte
révolutionnaire théocratique imposant l’application de la loi islamique chiite. La seconde,
réside dans la manière dont s’est effectué ce passage. Après une courte période de transition,
la loi sur le système bancaire sans intérêt, adoptée en 1983, a imposé l’adaptation des banques
(en moins d’un an) au nouvel environnement, et la conversion de leurs actifs en trois ans.25
C. En Malaisie
La Malaisie souhaite s’imposer à terme comme un centre international de la finance
islamique. Néanmoins, dans cette perspective elle a commencé à promouvoir un secteur
bancaire cohabitant avec celui des institutions conventionnelles.
En 1993, la banque centrale de Malaisie a créé le « Intérêts-free banking Schème » permettant
aux banques traditionnelles d’ouvrir des « fenêtres islamiques » ; ce pays est de venus un pays
moteur du développement du marché de la finance islamique avec, en 2006, un actif total du
secteur de près de 30 milliards euros, soit 15% de l’actif bancaire total.26
Entre 2005 et 2010, la part des actifs financiers islamiques dans le total des actifs a crû de
66% pour la Malaisie. Il est important de noter que la Malaisie est leader en matière de
techniques financières.
D. L’Indonésie
Dix ans après la crise asiatique, l’aversion aux risques des établissements
conventionnels, qui occupent une place prépondérante dans le système bancaire, incite de plus
en plus à rechercher de nouvelles sources de financement. Dans ce contexte, à fin de 2006,
trois banques islamiques ,20 succursales bancaires islamiques et 105 banques rurales
islamiques, soit total de 636 agences, réparties sur le territoire. Ainsi que la banque centrale a
élaborée un plan d’action, à l’horizon 2015, le total des actifs islamiques dans le total des
actifs devra atteindre 15%. Et aujourd’hui, l'Indonésie est le hub des banques islamiques qui
gèrent des actifs estimés à près de trois trillions de dollars.27
25
D. Saidane, op.cit, page 36.
26
M. Ruimy, op.cit, page 46-48.
27
Idem page 49
17
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
28
C. Saint-Prot. T. Rambaud, op.cit, page35.
18
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
dans les petits projets d’agriculture et l’octroi des aides financières pour les pèlerins. Elle a
permis d’expérimenter des techniques financières aujourd’hui admises (Mourabaha, Ijara,
Moudharaba…etc.)29
L’Algérie
La finance islamique s’exerce depuis 1991 à travers la banque AI Baraka
d’Algérie (banque à capitaux mixtes, détenue à 44% par des fonds publics plus
précisément ceux de la banque publique de l’Agriculture et du développement rural et
à 56 % par des fonds privés du groupe saoudien Dallah Al Baraka).
Le Maroc
Au Maroc le concept de la banque islamique est en en train d’émerger très faiblement
malgré le changement de la règlementation opéré par la Bank Al Maghreb (Banque centrale
du Maroc) qui a été autorisé le 2007.30
La Tunisie
En 2007, la Tunisie a autorisé la création d’une banque islamique la Zitouna Bank,
durant la même année la loi Tunisienne a autorisé la création en collaboration avec la BID, la
première banque islamique pour le développement du commerce interarabe, qui sera chargée
de financer et de promouvoir le commerce entre les pays arabes et plus particulièrement entre
les pays du Maghreb.31
3.2.2 Développement des banques islamiques dans les pays occidentaux
Le grand succès réalisé par la finance islamique pratiquée dans le monde musulman
intéresse de plus en plus le monde non musulman, qui veut à tout prix attirer une catégorie
d’investisseurs, qui ont un gisement très important et désirant l’investir conformément à la
charia.
A. Le suisse : dans l’année 1986 l’institution financière Dar Al Maal Al Islami est fondée
en suisse. Elle est parmi les plus importantes institutions financières islamiques dont
Siege est à Genève. Cette banque a pour objet de fournir des services bancaires
commerciaux islamiques (dépôts, prêts, gestion de fonds de portefeuille). Outre cette
activité de détail, elle offre des services d’investissement. Ce puissant groupe financier
est installé dans une dizaine de pays via des filiales locales et a participé à la fondation
29
D. Saidane, op.cit, page 20-21.
30
M. Ruimy, op. cit, page51.
31
D.Saidane, op.cit, page38.
19
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
de plusieurs institutions financières telles que les banques islamiques, les sociétés
d’investissement commerciales et les sociétés d’affaires.32
B. L’Allemagne : à l’année 1978 est caractérisée par l’apparition de la première
institution islamique en Europe dénommée l’Islam Bank système International
Holding, qui est installé au Luxembourg. Elle est la première qui a travaillé selon la
théorie de la Moudharaba. A partir du 1985 elle est devenue Islamic finance House
Universel Holding(IFHUH).
C. La Grand Bretagne : Londres est sans conteste la première place financière
islamique et également la plaque tournante des réflexions et discussions sur ce sujet.
Par conséquent, la Grande-Bretagne est le pays d’Europe le plus avancé et plus ouvert
à une réelle implantation du système financier islamique.
Une trentaine de pays sont actuellement activités sur le marché de la finance islamique
en Grande-Bretagne, et autres candidatures sont déposées. Il existe deux modèles
possibles pour les banques islamiques au Royaume uni, le premier consiste à se
revendiquer comme pleinement islamique. Le second est considéré comme la vitrine
Islamique d’organismes plus traditionnels.
D. La France : Avec près de 5 millions de musulmans vivant en France. Population qui
croit aussi le plus fortement en Europe. La France ne compte pas encore dans le
monde de la finance Islamique, le développement des banques et des techniques
financières conformes aux préceptes de l’islam est aujourd’hui à l’ordre du jour.
De nombreux signes témoignent de l’intérêt de la place de Paris, aujourd’hui la
finance islamique se limite à quelques opérations en financements structurés
immobiliers d’entreprises qui respectent les principes de la charia. Quatre banques
sont actives sur ce créneau : la Société Générale Corporate&Investment Banking
(SGCIB), HSBC et Euro hypo. Elles aident les fonds islamiques en provenance du
Moyen-Orient à acquérir des biens immobiliers via de Mourabaha.33
E. Les Etats Unis : Etats Unis disposent d’un réel marché pour le développement des
services financier islamique, grâce au nombre des musulmans qui dépasse 6 millions
dont la plupart ont un revenu très important. En réponse a cette forte demande,
plusieurs institutions ont été lancées. Celles-ci, la riba Bank de L’American Finance
House, qui est autorisée à opérer dans plus de 13 Etats Américains. Ce dernier propose
32
Bahri Oum Elkheir, 2013, « La finance islamique compartiment de la finance d’aujourd’hui », Université
d’ORAN, faculté de droit mémoire de magister, page 18.
33
M. Ruimy, op cit, page62.
20
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
34
Bahri Oum Elkheirop, cit, page20.
35
WWW : nigercliaspora, net /image/ storics/2011/programmer SF 11.
21
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
Le système financier islamique est fondé sur le principe de partage des profits et des
pertes, la finance islamique considère injuste des contrats ou une partie perçoit des
profits sans risques ; qui veut avoir un profit doit également risquer une perte.
La loi islamique a banni le système des dérivés (options, forwards, swaps…) qui sont
fondés sur les opérations fictives régit par le risque et l’ignorance.36
36
RAMDANE Nadia, 2014, « La finance islamique ; fondements théoriques et réalité », Edition université de
Bejaia, page 71
37
E MAJIDI, op.cit, page 7,8
22
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
Unlocking The King dom Potentiel », l’étude prévoit que le Maroc a un potentiel
considérable. Dans ce domaine. Il estime que la valeur des actifs financiers islamiques
pourrait atteindre entre 5,2 milliards de dollars et 8,6 milliards de dollars dont le bénéfice total
qui pourrait être généré se situerait entre de 67 à 112 millions de dollars pour les fournisseurs
de services islamiques.
La même étude montre que 79 % des Marocains interrogés seraient intéressés par les
produits conformes à la charia.
Quant à la Mauritanie, elle a lancé, au cours de l’année 2014, une nouvelle institution
financière islamique : la Nouvelle Banque de Mauritanie (NBM), dotée d’un capital d’environ
20 millions de dollars US. On voit bien qu’aujourd’hui, la finance islamique devient une
concurrente de la finance conventionnelle. Ainsi, les banques islamiques se développent
partout à travers le monde et enregistrent des taux de croissance inhabituels dans le secteur.
La finance islamique a connu une croissance rapide au cours des dernières années, mais reste
concentrée dans quelques pays. Les actifs bancaires islamiques ont enregistré une croissance à
deux chiffres au cours de la dernière décennie, passant d’environ 200 milliards de dollars en
2003 à 1,8 trillion à la fin de 2013 (Ernst & Young, 2014 ; IFBB, 2014 et Oliver Wyman,
2009). Cependant, malgré cette croissance fulgurante, les actifs bancaires islamiques restent
concentrés dans la région du CCG (Conseil de Coopération du Golfe), et des pays de l’Asie
(Figure 1.6).
Figure N° (1.6) : La tendance de croissance des actifs bancaires islamiques (2008-2014)
(En milliards de dollards)
23
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
En effet selon différentes sources (Zawya, Bloomberg 2013, etc.) le marché global des
Sukuk a atteint un montant record d’émission de 269 milliards de dollars pour l’année 2013.
Actuellement, la Malaisie détient la part la plus importante du marché des obligations
islamiques dans le monde avec 82.36 % de Sukuk émis à fin 2013 devant les autres pays
comme l’Arabie Saoudite qui enregistre seulement 14.69 % (figure 08). Ce dynamisme des
Sukuk a donné naissance à un marché international et a attiré la curiosité et l’appétit des
38
D. Saїdane, op.cit, page114.
24
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
Figure N° (1.8) : Evolution des émissions des Sukuk depuis 2003 (MDS dollars)
39
E MAJIDI, op. cit, page 10.
25
Chapitre I : Les fondements de la finance islamique
une augmentation des activités des institutions financières islamiques au niveau national et
international.40
Conclusion
Dans un système financier islamique, les banques accomplissent les mêmes fonctions
essentielles que dans le système bancaire classique, mais elles sont contraintes d’entreprendre
leurs transactions conformément aux règles de la loi islamique.
Sur le plan mondial, le poids de la finance islamique reste relativement faible, les actifs
bancaires islamiques représentent seulement 1% de la finance mondiale, malgré la forte
croissance et le succès grandissant de la finance.
40
R Nadia, op.cit, page 79.
26
Chapitre II : Les Banques islamiques en Algérie
Chapitre II
Les Banques islamiques en Algérie
41
ARROUDJ. Halim2015, « Réforme et modernisation du système bancaire algérien durant la période1990-
2010 », Université d’Oran 2, page 27.
42
BONKACEM Amel, op. cit, page158.
27
Chapitre II : Les Banques islamiques en Algérie
43
Idem, page 161.
44
https://www.djazairess.com
29
Chapitre II : Les Banques islamiques en Algérie
qui utilisent des intérêts. Dans le cas de la finance islamique, on utilise des opérations
commerciales mais qui sont de nature financière». Certains experts, à l'image du directeur
central d'El Baraka Bank, ont vivement suggéré d'introduire certaines règles pouvant faciliter
l'application ainsi que la réussite de ce type de financement en Algérie. En d'autres termes, ce
banquier a indiqué que les lois bancaires, commerciales et fiscales gagneraient à être revues
afin d'intégrer des dispositions particulières permettant d'assurer des opérations bancaires
régies par les règles de la finance islamique.
45
https://www.agenceecofin.com
BONKACEM Amel, op. cit, page156.
46
30
Chapitre II : Les Banques islamiques en Algérie
31
Chapitre II : Les Banques islamiques en Algérie
Ainsi BADR, la CNAP et la BDL pensent elles aussi à adopter une fenêtre islamique à leurs
produits financiers47
2.1.1 La Banque Al Baraka
En Algérie, la banque Al Baraka a été la première à invertir le champ de la finance
islamique en Algérie. C’est une banque (crée en 1991) à capitaux mixtes dont les associés
sont constitués de la BADR (banque publique algérienne) et le groupe Dallah Al Baraka
(Arabie saoudite). Sous forme de société par action(SPA) régie par les dispositions de la Loi
n° 90/10 du 14 Avril 1990 relative à la Monnaie et le Crédit, elle est habilitée à effectuer
toutes les opérations bancaires, de financement et d'investissement, en conformité avec les
principes de la charia, son capital social lors de sa création, était 500 millions de dinars dont
44% appartient à la BADR et 56% au groupe Al Baraka.
Depuis 2001, banque Al Baraka a intégré dans son champ d'activité des crédits destinés
aux particuliers à savoir les crédits à la consommation pour les équipements des ménages et
les biens immobiliers, en 2009, la banque Al Baraka a procédé à l’augmentation de son capital
sociale, ce qui lui permet de renforcer sa capacité d’intervention sur le marché et de participer
davantage au développement de l’économie nationale. Deuxième augmentation du capital de
la banque à 10.000.000.000 DA, en 2015, Création de l'Institut de Recherche et de Formation
en Financement Islamique (IRFI), et la Création de la filiale "SATEC IMMO" avec un capital
social de 15.000.000 DA48
2.1.2 La Banque Al Salam
La banque Al Salam, basée aux Emirats Arabe Unis(EAU), a annoncé avoir obtenu le
feu vert des autorités monétaires algériennes pour le lancement de ces activités en Algérie en
2006, mai n’a pas commencée qu’en 2008. La filiale algérienne est dotée d’un capital social
de 10 milliards de dinars, soit 140 millions de dollars. La banque exerce ses activités en
conformité avec une stratégie de suivre le rythme avec les exigences de développement
économiques dans toutes les installations vitales en Algérie, à travers la fourniture de services
bancaires modernes qui découlent des principes et des valeurs d'origine établies, dans le but
de répondre aux besoins du marché ainsi que les investisseurs tel que ,le financement de
l’immobilier et la possibilité d’un financement sous formes de produits islamiques pour une
durée allant jusqu’à 20ans et à hauteur de 80% du coût d’acquisition.49
47
www.bank-of-algéria.dz
48
http://wwwAlBaraka-bank.com
49
http://wwwAlSalam-bank.com
32
Chapitre II : Les Banques islamiques en Algérie
50
https://www.agb.dz
51
KHIREDDINE Chanez, 2014, « Analyse des déterminants du choix de la forme organisationnelle de
représentation des banques étrangères en Algérie », Edition Université du Bejaia, page 43.
52
https://www.housingbankdz.com
33
Chapitre II : Les Banques islamiques en Algérie
engagées à lancer des services de finance islamique d’ici la fin de l’année 2018 et le
gouvernement a annoncé le lancement d’un comité de conformité charia. S’exprimant au
parlement fin septembre, le nouveau premier Ministre a déclaré que trois banques publiques-
la BADR et BDL et CNEP lanceraient des services de finance islamique d’ici la fin de l’année
2018. Parmi les nouveaux services proposés par les banques, on peut citer la Mourabaha
(vente à prix coûtant majoré, alternative au crédit à consommation), l’Ijara (crédit-bail), et la
Moucharaka (partenariats). Afin de superviser la mise en place de ces nouvelles activités
bancaires, le gouvernement compte également créer d’ici la fin de l’année un comité de
conformité à charia. Il s’agit là d’une avancée décisive pour le secteur de la finance islamique,
qui ne disposait pas jusqu’à présent d’une carde réglementaire spécifique.53
A. La Banque Al Baraka
La banque a pour objet social les opérations de banque et d’investissement conformes à
la Shari’a. Ses activités doivent inclure la dimension sociale et solidaire.
Part de marché
Le marché bancaire Algérie est subdivisé entre les banques publiques et privés qui
convent respectivement 89%, 11%, Ainsi la part de la Banque Al Baraka 15% du marché
bancaire privé (dans 11%) et représente1.8% du marché global en 2010. Forte d’une présence
de plus de vingt ans sur le sol algérien, Al Baraka détient aujourd’hui 2 % du marché global.
Le marché financier islamique en Algérie reste actuellement restreint, et présente un haut
potentiel de croissance et très fort ancrage. De plus, le taux bancarisation est encore faible
(30%). Ce marché est donc loin d’être saturé.55
53
https://maghrebemergent.info/.../algerie
54
Idem
55
BAHMED Asma, « Les Perspectives des Banques Islamiques en Algérie Cas : La banque Al Baraka
d’Algérie », doctorante EHEC Alger, la revue des sciences commerciales n°20, page 270.
34
Chapitre II : Les Banques islamiques en Algérie
B. Banque Al Salam
Les services offerts s’adressent aux entreprises ainsi qu’aux particuliers avec la mise à
disposition d’offres de financements et d’épargne et de tous les services qu’une banque peu
offrir à ses clients.
L’évolution des ressources et emplois de la banque Al Salam
On va présenter les ressources et les emplois dans un même histogramme tout en
s’appuyant sur les données du tableau qui sont extraites dans les documents internes de la
banque
35
Chapitre II : Les Banques islamiques en Algérie
Tableau N° (2.1): ressources et emplois de la banque Al Salam de 2009 à 2011(en 1000 DA).
31/12/2009 31/12/2010 31/12/2011
C. Banque AGB
La vision de l’AGB est d’être la banque de référence en Algérie, pour avoir su mérité la
confiance de ses clients, et être le partenaire qu’ils choisissent pour améliorer leurs qualités de
vie. La mission de l’AGB est d’être en permanence à l’écoute des entreprises et des
particuliers, afin qu’elle puisse offrir la gamme la plus innovante de produits et services
financiers tant conventionnels que ceux conformes à la Charia, et ainsi, contribuer à
l’enrichissement de la vie des algériens.
On remarque une augmentation des dépôts de la clientèle au sein de l’AGB pour les
deux systèmes, de 200000 KDA en 2008 à 35200 KDA en 2009 pour les dépôts islamiques, et
de 469777 KDA en 2008 à 1800208 en 2009 pour les dépôts classiques.
Cette croissance est expliquée par une hausse des dépôts en couverture des opérations de
commerce extérieur mais aussi par une croissance importante des autres types des dépôts de la
clientèle. En revanche, l’augmentation des comptes de dépôts classiques dépassent largement
celle des financements islams.57
D. Housing Bank
Housing Bank Algérie investit le marché algérien en ayant pour ambition de mériter la
confiance de sa clientèle, pour mission d'offrir à ses clients, des produits et services bancaires
modernes, de qualité et conforme à leurs besoins et attentes.
Le solde de dépôts de la clientèle a augmenté durant l’exercice de l’année 2012 d’un
montant de 5.3 milliards de dinars algériens avec un taux de croissance de 44% par rapport à
l’exercice de l’année 2011 pour atteindre 17.3 milliards de dinars algériens à la fin de
l’exercice de l’année 2012 , cette augmentation est le résultat d’un dynamisme dans la
démarche commerciale d’un côté, et de la qualité des services de la Banque d’un autre côté.
Par contre, le solde du portefeuille crédit a enregistré une augmentation qui s’élève à1.9
milliards de dinars algériens représentant 19% par rapport à l’exercice de l’année 2011, il a
atteint 11.8 milliards de dinars algériens à la fin de l’exercice 2012.58
E. développement des banques islamiques sur la place bancaire Algérienne
Le système bancaire Algérien compte 20 banques et succursales agréées par la Banque d’Algérie
au 2015. Parmi ces banques, figure :
Une (01) banque à capitaux mixtes (AL BARAKA). Parmi ces Banques, il figure deux
banques commercialisant à 100% des produits islamiques à savoir : Al Baraka Bank et Al
Salam Bank.
Deux autres banques mixtes, commercialisent à la fois les produits islamiques et les
produits conventionnels, à savoir : la Housing Bank et la Algérie Gulf Bank (AGB)
Les Banques Algérienne ont été classées sous Quatre grands groupes, à savoir :
Le groupe des banques publiques conventionnelles : Ce groupe regroupe Six (06)
banques publiques conventionnelles ce qui nous donne un aperçu sur le poids des
banques publiques sur le marché Bancaire Algérien.
Le groupe des banques privées conventionnelles : Ce groupe regroupe Six (06)
banques à capitaux privées commercialisant à 100% des produits conventionnels.
57
R. Nadia, op.cit, page 96.
58
K. Chanez ,op .cit, page 44.
37
Chapitre II : Les Banques islamiques en Algérie
Le groupe des banques privées Mixtes : Ce groupe regroupe Deux (02) banques qui
ont ouvert des fenêtres islamiques et donc celles qui commercialisent à la fois les
produits conventionnels et islamiques.
Le groupe des banques islamiques : Ce groupe regroupe Deux (02) banques
commercialisant à 100% des produits conformes à la Shari’a.
L’étude repose sur des critères et indicateurs financiers significatifs à savoir :
Les ressources: Elles sont définies comme étant l’ensemble des dettes envers les
clients (dépôts à vue et à terme et les dettes représentées par un titre) ;
Les emplois : Ils sont définis comme étant l’ensemble des créances sur la clientèle
(concours bancaires à court, moyen et long terme et les participations).
Détermination de la part des ressources de chaque groupe
La consolidation des données par groupe de banque est donnée comme suit :
Tableau N° (2.3) : la part des ressources de chaque groupe
En Millions de Σ 06 Banques Σ 06 Σ 02 Σ 02 Σ 16
DA Banques Banques Banques Banques
2011 5 997 158,00 352 870,00 61 870,00 116 229,00 6 528 127,00
2012 6 241 081,00 431 853,00 93 821,00 135 913,00 6 902 668,00
2013 6 710 707,00 518 694,00 127 030,00 149 364,00 7 505 795,00
2014 8 055 467,00 563 527,00 161 877,00 150 625,00 8 931 496,00
38
Chapitre II : Les Banques islamiques en Algérie
Du tableau précédent, nous avons calculé le taux moyen annuel de croissance des
ressources.
Tableau N° (2.4): Taux moyen annuel de croissance des ressources
Taux moyen annuel de croissance
. La plus grande croissance enregistrée est celle du groupe des banques privées mixtes
qui affiche un taux moyen annuel de croissance de 46.50%. Cette importante croissance est la
résultante du lancement des fenêtres islamiques qui ont apporté une valeur ajoutée
supplémentaire à l’activité bancaire. Le groupe des banques islamiques a affiché un taux
moyen annuel de croissance de 19.93%.
Suivant les statistiques publiées par l'Agence islamique internationale de presse1 à
travers un rapport du secteur bancaire islamique, une nette croissance annuelle des actifs de la
finance islamique a été enregistrée au cours de la période 2006 à 2012 avec un taux de 16 %.
Par contre, La croissance réalisée par l'industrie bancaire islamique durant 2012 et 2013
s’élève à 8,7%.
Ces taux de croissance de l’industrie bancaire islamique à l’échelle mondiale montrent
clairement que les banques islamiques Algériennes dépassent la croissance mondiale, ce qui
est un bon signe pour l’avenir de cette industrie en Algérie.
39
Chapitre II : Les Banques islamiques en Algérie
2014 4 390 060,00 383 928,00 118 587,00 102 474,00 4 995 049,00
GPE BQUE GPE BQUE GPE BQUE GPE BQUE Σ EMP BQUES
PUB PRIV CONV PRIV MIXT ISQUE
40
Chapitre II : Les Banques islamiques en Algérie
Le taux moyen annuel de croissance le plus faible en matière d’octrois de crédit est
enregistré par le groupe des banques islamiques avec 18,03%. Il est au-dessous de la moyenne
du marché mais reste une bonne croissance à deux chiffres. Ce classement en dernier des
groupe est justifié par l’évènement qui a bousculé AL SALAM banque durant l’année 2014
par la désignation d’un administrateur par la commission de surveillance des banques. Ce
frein inattendue a tiré les emplois de ce groupe vers le bas ce qui s’est répercuté négativement
sur la croissance moyenne annuel de la rubrique emplois. Malgré cela, Cette croissance reste
la plus importante par rapport à la croissance mondiale comme c’est indiqué précédemment
suivant les statistiques publiées par l'Agence islamique internationale de presse.59
59
S. Abdeslam, op.cit, page28.
41
Chapitre II : Les Banques islamiques en Algérie
interlocuteurs. L’absence des textes régissant l’industrie de la finance islamique rend la plus-
value dégagée lors de la revente des biens non assimilée à des intérêts, ce qui oblige les
banques islamiques à supporter plus de coûts en termes d’impôts et taxes.60
2.3.3 Manque de personnel qualifié
C’est le problème fondamental des banques islamiques, car a leurs début ont dû faire
appel aux banquiers du secteur traditionnel. Quel que soit leur niveau de formation, le profit
exigé dans les banques islamiques est différent. Ces dernières ont besoin de managers et de
techniciens dont les compétences ne se limitent pas au domaine bancaire classique. Outre les
techniques bancaires, ils doivent se doter de compétences dans le domaine commercial, des
capacités de négociation, d’aptitude à l’innovation et le plus important une formation dans les
sciences de la Charia.
2.3.4 Insuffisance de marchés secondaires et interbancaires
Les marché secondaire et effets publiques islamiques permettant d’accéder à des
liquidités sont peu nombreux et ne répondent pas à la croissance rapide des institutions
financières islamiques. Cette absence de profondeur du marché contraint les banques
islamiques à maintenir un niveau de liquidité plus élevé que les autres institutions et affecte
leur compétitivité et productivité. 61
60
HAMMADENE. Ouiza, 2012, « La crise des subprimes et la faillite du système financier islamique peut-elle
y être une alternative ? », Edition Université de Bejaia Département de sciences économiques, page 114
61
Idem 115
42
Chapitre II : Les Banques islamiques en Algérie
A. Mourabaha
Est un contrat de ventes au prix de revient Majoré d’une marge bénéficiaire comme est
convenue entre l’acheteur et le vendeur. La banque achète pour compte de client les
marchandises et ou services qu’il aura choisis auprès de son fournisseur et les lui revend à un
prix et un délai de paiement convenus à l’avance.
B. L'Ijara (leasing)
Est un contrat de location de bien assorti d’une promesse de vente au profit du locataire.
C’est une forme de financement basée sur la location d’équipements ou de bien immobilier.
Au terme du contrat, trois cas de figure se présentent.
Le client est obligé d’acquérir le bien (contrat de location de vente) ;
Le client au choix d’acquérir ou restituer le bien (contrat de crédit- bail) ;
Le client opté pour une seconde location de bien (contrat de crédit-bail) ;
C. Salam
Est une forme de préfinancement de l’activité d’une entreprise avec en contrepartie la
livraison d’une marchandise à une date convenue. A la livraison, la banque mandate le
bénéficiaire à l’effet de commercialisation pour le compte celle-ci, la marchandise au prix
achat augmente d’une marge bénéficiaire.
62
EL HATMI Zeineb, « LES BANQUES ISLAMIQUES FACE À L’INSTABILITÉ DE L’ÉCONOMIE DE
CRÉDIT. CAS DE L’ARABIE SAOUDITE », page 05.
63
BENLEKHAL Nawel, 2014, « La Gouvernance de la Banque Islamique », Edition Université d’Oran, Ecole
Doctorale d’Economie et Management, page 35.
43
Chapitre II : Les Banques islamiques en Algérie
D. L’Istisna
Est un contrat d’entreprise par lequel la banque s’engage à réaliser pour son client un
ouvrage (construction de biens immobiliers ou fabrication de biens meublés) moyennant une
rémunération incluant le prix de revient l’ouvrage d’un marge bénéficiaire.64
64
DRAOU Azzedine, 2011, « L’ESSOR DE LA FINANCE ISLAMIQUE : ENJEUX ET OPPORTUNITES –
cas : la Banque Al Baraka d’Algérie -», Edition Université d’ORAN Es- Sénia, Ecole Doctorale d’Economie et
Management, page 209.
65
M. Ruimy, op. Cit, page83.
44
Chapitre II : Les Banques islamiques en Algérie
45
Chapitre III : Perspectives de développement de la finance islamique en Algérie : étude de cas
Chapitre III
Perspectives de développement de la finance islamique en
Algérie : étude de cas
L’objet de ce chapitre est l’étude de cas trois banques islamiques, en l’occurrence AGB
(à Bejaia), Al Salam et Al Baraka (à Sétif). L’objectif est de mettre en évidence les
perspectives de développement de la banque islamique en Algérie. Pour ce faire, des
entretiens ont été réalisés avec les responsables des agences de trois banques citées ci-dessus.
Il faut rappeler que, en Algérie la finance islamique est un phénomène très récent, car la
première banque islamique installée est faite en 1991. Actuellement, seulement 4 banques
offres des produits conformes à la charia dont seulement 2 sont entièrement inscrites dans la
finance islamique.
Le chapitre est structuré en deux sections. La première c’est méthodologie d’étude de
cas, la deuxième c’est les résultats et analyses.
SECTION 1 : Méthodologie
Cette section est consacrée la présentation des conditions dans lesquelles nous avons
réalisé notre étude de cas. Les agences étudiées relèvent des banques islamiques qui existent
dans le système bancaire algérien, en l’occurrence : Algeria Gulf Bank, Al Baraka Bank et Al
Salam Bank. L’entretien semi dirigé est l’instrument de collecte de données que nous avons
adopté.
1.1 La présentation des agences étudiées
L’agence Algeria Golf Bank (AGB) de Bejaia a commencé ses activité en 2011. Elle
pratique le système bancaire conventionnel avec des produits conventionnels ainsi que le
système bancaire islamique qui est représenté par un guichet spécifique aux produits
islamiques.
L’agence Al Salam Bank Algérie de Sétif a commencé en 2012. Elle pratique le système
bancaire islamique, offre seulement des produits en conformité à la Charia.
En fin la Banque Al Baraka d’Algérie de Sétif agence N° 408, elle pratique le système
bancaire islamique, offre seulement des produits en conformité à la Charia.
46
Chapitre III : Perspectives de développement de la finance islamique en Algérie : étude de cas
Dans les trois Banques le nombre de ses employés est entre 10 et 49, ce sont des
banques, qui ayant un statut juridique d’une SPA (société par action).
Cette étude a débuté le 05 avril 2018 pour prendre fin 15 mai 2018, soit un peu plus de
un mois. Nous avons été présentes lors de réponses pour éclaircir certaines questions qui
peuvent sembler obscure pour le répondant. Cependant en raison de l’absence ou de non
disponibilité des responsables, nous avons été amenés à remettre le guide d’entretien pour le
récupérer lors d’une autre visite. Il y a lieu de préciser que nous avons sollicité Al Baraka
Bejaia pour participer dans notre étude mais celle-ci a réagi par un refus catégorique pour la
raison de l’indisponibilité des responsables. De ce fait, nous étions dans l’obligation de passer
voir d’autres agences bancaires islamiques de la wilaya de SETIF à savoir : Al Baraka et
Al Salam, pour bien mené notre étude de cas.
SECTION 2 : Analyse des résultats du guide de l’entretien
Dans cette section, nous analysons les données recueillies à travers nos guides
d’entretien. Nous commençons par présenter les activités des agences bancaires touchées par
notre étude, c’est-à-dire (mode de financement proposé chaque agence et les produits les plus
demandés, Principale clientèle des banques islamiques). Ensuite, nous évaluons l’importance
du marché algérien pour l’offre (de produits) islamique ; cette évaluation repose sur
l’appréciation faite par répondants à nos guides des entretiens, c’est-à-dire les agences
bancaires touchées par notre étude. En fin, nous analysons les conditions en vigueur en
Algérie dominant l’exercice des activités bancaires islamiques ainsi que les conditions
nécessaires au développement des banques islamiques. Ici également, l’analyse repose sur les
points de vue des responsables des agences bancaires étudiées.
47
Chapitre III : Perspectives de développement de la finance islamique en Algérie : étude de cas
autres banques (El Baraka et El Salam), la banque AGB est une banque plutôt « mixte » en ce
sens qu’elle combine les pratiques de la banque conventionnelle et celles de la banque
islamique. En termes d’actifs bancaires (tableau N°3.7), l’actif islamique de la banque AGB
représente environ 60% du total de ses actifs alors qu’il représente la totalité des actifs dans
les deux autres banques.
Tableau N° (3.1) : La part des actifs islamiques dans le total des actifs de la banque
AGB Al Salam Al Baraka
2.1.1 Les produits islamiques de financement proposés par les banques étudiées
Au total, six (06) types de produits islamiques de financement sont proposés par les
(trois) banques étudiées : Mourabaha, Moudharaba, Moucharaka, Ijara, Istisna et Salam
(Tableau N° 3.8).La banque Al Salam en est la plus active dans la mesure qu’elle pratique
tous ces types de produits. Vient ensuite la banque Al Baraka qui en pratique cinq types et
enfin la banque AGB qui pratique seulement deux types de produits. Il faut rappeler que
l’installation de Al Salam, sur le marché algérien est plus récente que Al Baraka ; ceci ne lui
empêche pas de développer plus de produits que Al Baraka. Même les banques ailleurs
(Egypte, Malaisie…) offrent les six(06) types de produit islamique qui proposent par les
banques islamique en Algérie.
Tableau N° (3.2) : Les produits islamiques offerts par les banques étudiées
AGB Al Salam Al Baraka
48
Chapitre III : Perspectives de développement de la finance islamique en Algérie : étude de cas
49
Chapitre III : Perspectives de développement de la finance islamique en Algérie : étude de cas
constitue la principale source des fondes des banques islamiques, leurs modes de
fonctionnement est tout à fait conforme aux principes de la charia puisqu’ils sont basés sur le
principe du ppp et associent le facteur capital et le facteur travail.
Les caractéristiques de compte d’investissement : ils s’apparentent plus à un achat
d’actions qu’a un dépôt de type conventionnel. En effet il n’y a pas de garantie
remboursement à la valeur nominal, les déposants n’ont de rémunération fixes, leur
rémunération basée sur le principe du partage les pertes et profit de la banque.
Par un contrat, le client autorise la banque à investir les fonds dans des projets. Le contrat doit
contenir toutes les modalités relatives aux opérations envisagées : objet, échéance régules de
partage, etc. la période de dépôt est généralement comprise entre 6 mois et 3 ans, voire plus,
elle peut être renouvelable.
Tableau N° (3.4) : Les services islamiques offerts par les banques étudiées
AGB Al Salam Al Baraka
50
Chapitre III : Perspectives de développement de la finance islamique en Algérie : étude de cas
51
Chapitre III : Perspectives de développement de la finance islamique en Algérie : étude de cas
Ainsi, le marché algérien est intéressant même si les prix (marge commerciales)
pratiqués par les banques islamiques sont relativement plus élevés que ceux des banques
conventionnelles. Selon la banque AGB, cette différence dans les prix est due à la fiscalité
algérienne qui oblige les banques islamiques à payer plus de frais, car faute de réglementation
qui tient compte des spécificités des banques islamiques, la marge réalisée par ces dernières
n’est pas assimilée à un simple intérêt mais à une plus-value qui est soumise au paiement des
taxes. Cela est dû au fait que les pouvoir public n’ont pris aucune mesure préférentielle
spécifique à ce type d’établissements bancaires.
2.2.2 Les conditions nécessaires au développement de l’activité des banques islamiques :
Selon les responsables des agences étudiées, l’exercice de l’activité bancaire islamique
reste relativement entravé par des problèmes d’ordre réglementaire. La législation algérienne
en vigueur ne tient pas compte des spécificités la finance islamique et traite les banques
islamiques selon les mêmes principes que les banques classiques. Autrement dit, la législation
actuelle n’est pas adaptée aux principes selon lesquels fonctionnent les banques islamiques,
comme le contrat Mourabaha où l’une des conditions de conformités de ce contrat est
l’acquisition du bien par la banque. D’après l’entretien avec le responsable de la banque Al
Salam « il n’existe aucune loi ou texte réglementaire qui autorise les banque islamiques
l’achat et la revente des biens immobilières et mobiliers, mais, la banque d’Algérie nous a
donné une faveur des les réalisés en raison que ses activité ne s‘oppose pas au principe de la
charia. »
52
Chapitre III : Perspectives de développement de la finance islamique en Algérie : étude de cas
53
Chapitre III : Perspectives de développement de la finance islamique en Algérie : étude de cas
Conclusion
A travers les entretiens que nous avons réalisés, nous proposons d’axer notre recherche
sur quelques propositions qui peuvent aider à l’élargissement de ce système dans notre pays
sont comme suit :
Il faut que les autorités monétaires passent à l’action par la création d’une législation
claire et précise propres aux produits islamiques.
La création des centres d’apprentissage en finance islamique ou la formation du
capital humain sur le financement islamique afin de contribuer à l’intéressement des
citoyens et à la connaissance des banques islamique ainsi que opérations.
La délivrassions continue des informations par les banques islamiques pour que les
gens savent l’état des banques d’une façon continue ;
D’analyser les expériences de la finance islamiques dans d’autre pays dans le monde
notamment en France et en Grande Bretagne ainsi que d’étudier les opportunités de
développement de la finance islamique en Algérie.
54
Conclusion générale
Conclusion générale
La Banque islamique est une institution (financière) qui dont les produits et services ne
diffèrent de ceux de la banque conventionnelle que dans la façon de les commercialiser. Elle
offre les services de dépôts (à vue et à terme) mais sans rémunération par intérêt. L’actif se
constitue par les fonds avancés sur la base de partage des profits et des pertes ou biens sur la
base d’endettement conforme aux principes de la charia.
Tout au long de ce travail, nous sommes intéressés à l’étude des Banques islamiques, en
particulier l’état des lieux et perspectives de développement en Algérie.
Dans un premier temps, nous sommes attardés sur le fonctionnement des banques
islamiques dans le but de comprendre les spécificités et les principes de la banque ou de la
finance islamique. Il s’ensuit que celle-ci est basée sur un ensemble de prohibitions telles que
l’intérêt (Riba), la spéculation, l’incertitude et l’investissement dans des secteurs jugés illicites
par la loi islamique. Les produits qui sont conformes aux préceptes de la Charia, traduit deux
principes : le premier est basé sur la marge de profit tels que : Mourabaha, Ijara, Salam,
Istisna ; le deuxième est basé sur le partage des pertes et des profits (entre la banque et
l’emprunteur) dont les produits sont de deux types : Moudharaba et Moucharaka, ainsi que les
services qui sont les ressources interne (les fonds de participation, la réserve légale, la réserve
générale et les profits), et les ressources externe (les comptes à vue, les comptes d’épargne,
les comptes d’investissement). Ce fonctionnement et ces principes semblent trouver une
justification théorique qui y attribue des raisons économiques telles que la justification
économique selon certains économistes occidentaux, Sur le plan empirique, les données et
statistiques montrent que la finance islamique connait, depuis quelques décennies un
développement intéressant aussi bien à l’échelle des pays musulman qu’à l’échelle mondiale,
en témoigne la valeur des actifs bancaires islamiques qui ne cesse de grandir notamment dans
le sillage de la dernière crise économique mondiale. Malgré le succès que la finance islamique
a réalisé à partir de 2008, elle rencontre plusieurs problèmes administratifs et
organisationnels. Ces problèmes gênent son fonctionnement ainsi que son développement.
Pour cela elle doit suivre plusieurs perspectives afin de faire face à ses défis dans le but de
maintenir sa place sur la scène mondiale et de résister à la forte concurrence de la finance
conventionnelle.
55
Conclusion générale
Dans un deuxième temps, nous avons étudié la Banque Islamique dans le contexte de
l’Algérie. L’objectif était de mettre en évidence la place de la finance islamique dans la
sphère financière de l’Algérie, les pratiques bancaires islamiques (produits et offres), les
conditions d’exercice de la banque islamique.
(Al Baraka et Al Salam sont 100% islamique et AGB est mixte), montre que. En remontant à
ses conditions d’exercice, ses poids dans l’économie d’Algérienne qui présente les évolutions
les trois Banques et la partir qui présenté dans le marché bancaire Algérie et ses Pratiques des
banques islamiques en Algérie ont étudié les produit, services et les secteurs qui financier se
banque.
Enfin, pour répondre à notre problématique, nous avons essayé d’étudier le
fonctionnement et l’évolution de la finance islamique au sein de secteur bancaire algérien,
L’importance du marché algérien pour l’offre de type islamique. Cela par l’élaboration un
entretien de terrain auprès des agences bancaires islamiques. Ces dernières se situent au
niveau de Sétif : Al Baraka, Al Salam et AGB au niveau de Bejaia.
Le marché algérien est très intéressant pour la finance islamique pour les trois banques,
il y a beaucoup de clients qui demandes les produits islamiques, c’est un marché rentable.
Mais Les banques islamiques n’ont pas de grandes parts du marché (2% à 3 %) du total du
système bancaire et 15% du total des banques privées). Puisque elle connut plusieurs
difficultés ou problèmes qui sont obstacles tel que l’absence de maîtrise des techniques
bancaire islamiques et surtout l’absence de la réglementation. Les produits islamiques en
Algérie ne possèdent pas une réglementation spécifique pour eux. À partir des entretiens que
nous avons réalisé au niveau de notre champ d’étude, les personnes qu’on a interrogé ont
réclamé cet obstacle et ils ont dit que : « on trouve beaucoup de difficultés dans la réalisation
de nos opérations, puisque on n’a pas un cadre réglementaire spécifique aux produits
islamiques qui se diffèrent avec les produits de la finance conventionnelle en terme de
principes ».
Pour ce faire, la finance islamique devra améliorer certains points afin de concurrencer la
finance classique par :
La création des marchés secondaires et interbancaires islamique qui lui permettent de
gérer sa liquidité.
Accroitre ses innovations et former des professionnels capables d’exercer les principes
de la finance islamique.
L’adaptation d’un cadre juridique et règlementaire et des engagements politiques pour
soutenir la finance islamique afin de se développer en Algérie.
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Guide d’entretien
1. Raison sociale…………………………………………………………………………..
2. Date de création de la banque…………………………………………………………
3. Statut juridique…………………………………………………………………………..
4. Nombre d’employés
1à9
10 à 49
50 à 250
Plus de 250
5. Qu’elles la part des actifs islamiques dans le total des actifs de la banque ?
…………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………..........
6. Quels sont les formes de financement proposé par votre banque ?
Moucharaka
Mourabaha
Moudharaba
Salam
Ijara
Istisna
Autre (veuillez précisier)
7. Parmi ces produits quels sont les plus demandés ?
Moucharaka
Mourabaha
Moudharaba
Salam
Ijara
Istisna
Autre (veuillez précisier)
8. Les services islamiques offerts par les banques étudiées ?
Compte de dépôt à vue
Compte d’épargne
Compte d’investissement
9. La Principale clientèle des banques islamiques ?
Particulier
les entrprises
10. Quelle est votre relation avec la banque centrale d’Algérie concernant ?
Le refinancement
Les réserves obligatoires
11. Le marché algérien est favorable à l’offre de produit islamique ?
Oui
Non
Si oui : quel niveau
Très favorable
Moyen
Assez favorable
12. Dans quel segment du marché, le marché algérien est plus favorable :
Crédit investissement
Crédit consommation
13. Les prix intéressent les clients en comparaison avec les banques classiques sont-ils :
Plus elevés
Moins élevés
Comparables
Pourquoi ?........................................................................................................................
..........................................................................................................................................
14. Quels sont les problèmes que vous rencontrez dans l’exercice de votre activité ?
Problemes reglementaires
Problemes financiers
Autres………………………………………………………………….
15. Quelles sont les conditions nécessaires pour développer la finance islamique (B.I) en
Algérie ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………..
Liste des illustrations
Ouvrages
ملخص
التمويل اإلسالمي هو شكل جديد من أشكال الوساطة المالية التي تستند مفاهيمها إلى مزيج من االقتصاد واألخالق
(الربا) والمضاربة وعدم اليقين واالستثمار في: ويستند هذا إلى مجموعة من المحظورات مثل.والقانون اإلسالمي
من أساليب التمويل الرئيسية التي تتوافق مع مبادئ البنوك,القطاعات التي يعتبرها القانون اإلسالمي غير قانونية
ويستند الثاني على مبدأ تقاسم الخسائر، يستند األول على هامش الربح.اإلسالمية الشرعية تقدم طريقتين للتمويل
.واألرباح
في الجزائر لم يتم تطوير التمويل اإلسالمي هناك بنكان إسالميان هما البركة والسالم يتشاركان في سوق التمويل
بينما تحاول بنوك خاصة أخرى مثل بنك الجزائري الخليجي وبنك اإلسكان اللحاق بهذا القطاع لكن البنوك، اإلسالمي
من إجمالي البنوك٪11 ) من إجمالي النظام المصرفي و3٪ إلى2٪ اإلسالمية ليس لديها أسهم كبيرة في السوق (من
.الخاصة
. البنوك اإلسالمية، التمويل اإلسالمي:كلمات المفتاحية