Annexes
Annexes
Annexes
ANNEXES
SOMMAIRE
Attestation de fin de stage I
2
ATTESTATION DE FIN DE STAGE
I
FICHE GÉNÉRALE DE SYNTHÈSE
II
FICHES ANNUELLES DES FORMATIONS
TECHNIQUES ET DÉONTOLOGIQUES
III
FICHES ANNUELLES DES TRAVAUX
PROFESSIONNELS DU STAGIAIRE
IV
RAPPORTS SEMESTRIELS DE STAGE
V
STAGE D’EXPERTISE COMPTABLE
Rapport semestriel janvier – juin 2004
N° inscription : 09-00007140-01
Signature :
Signature :
stage
Nicolas Candy Rapport semestriel n°1
Stage d’expertise comptable
TRAVAUX EFFECTUES 3
INTRODUCTION 4
I. TRIAL BALANCE : MODE D’EMPLOI 4
II. UTILITE D’UN TEL LOGICIEL 6
1. L’UTILITE DU LOGICIEL 6
2. LES POINTS FORTS 6
3. LES POINTS FAIBLES 7
III. LES OPTIONS SUPPLEMENTAIRES 8
1. LES TRIAL BALANCE CONSOLIDEES 8
2. UN « DETOURNEMENT » POSSIBLE DU LOGICIEL 9
CONCLUSION 10
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Stage d’expertise comptable
TRAVAUX EFFECTUES
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Stage d’expertise comptable
INTRODUCTION
La leadsheet (ou feuille maîtresse) est un document de base du contrôle des
comptes. C’est à partir de ce document de travail que l’on peut suivre l’ensemble
des travaux d’une section.
Il doit être facile de retrouver dans nos papiers de travail la trace de tous les
chiffres et autres informations (y compris les déclarations ou les opinions) contenus
dans les comptes du client et dans notre rapport. Les feuilles maîtresses doivent
comporter des références croisées (« cross-references ») aux analyses
correspondantes. Les autres documents comportent des références croisées pour
autant que celles-ci facilitent la revue des papiers de travail.
Tous nos clients utilisent depuis longtemps des logiciels de comptabilité qui
leurs permettent d’établir rapidement et à tout moment des documents de
synthèses (balances, bilans, comptes de résultats), voire des analyses plus poussées
sur les comptes. En tant que commissaires aux comptes nous avons accès à ces
documents, et généralement nous pouvons également en disposer dans un format
informatique.
L’utilisation de ces sources d’informations et de l’outil informatique peut
faire gagner du temps à l’auditeur, et lui éviter des travaux fastidieux et répétitifs.
C’est l’objet du logiciel Trial Balance qui est utilisé dans notre cabinet, et qui a pour
objet l’élaboration sous informatique des feuilles maîtresses.
• La collecte
La première étape est la collecte de l’information. Il est nécessaire de
demander au client une extraction informatique de la balance générale de la
société, ce qui ne pose généralement pas de problème, tous les logiciels récents de
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• L’importation
Cette balance générale informatique doit ensuite être « importée » dans le
logiciel trial balance afin que les feuilles maîtresses puissent être créées. Cette
balance doit cependant parfois subir un petit traitement informatique afin d’être
correctement formatée.
• Les groupings
Les comptes, une fois importés, doivent ensuite être affectés à une feuille
maîtresse. Cette affection, que l’on nomme « grouping » consiste à déterminer pour
chaque compte quel est le nom de la feuille maîtresse dans laquelle il doit
apparaître.
Ces « groupings » sont réalisés manuellement et compte par compte, comme
cela est présenté ci-dessous :
Astuce #1:
Il est possible d’utiliser un « grouping » déjà existant à l’aide de option
« autogroup » du logiciel. Lors de cette opération, le logiciel affecte pour chaque
compte le « grouping » de la balance qui lui est indiquée en fonction des numéros
de compte qu’il reconnaît. Cette opération permet généralement de grouper une
majorité de comptes, il ne reste plus à l’utilisateur qu’à vérifier rapidement le
résultat de l’opération, et à réaffecter certains comptes, notamment les comptes
relatifs aux autres créances et autres dettes qui peuvent être soit à l’actif, soit au
passif.
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Astuce #2 :
Afin d’accélérer l’opération de « grouping » il est possible d’utiliser les fonctions de
tris offertes par le logiciel. Il est en effet possible de trier la balance générale par
numéro de compte, par montant, par type de « grouping » ou bien encore par
libellé. Certains tris sont très utilisés pour retrouver rapidement les comptes à
grouper.
392000 Provision stocks fournitures -7 209 -7 209 -10 333 -30,2% 3 124
TB Total - DEPRECIATION DES STOCKS -7 209 -7 209 -10 333 -30,2% 3 124
25 976 25 976 31 597 -17,8% (5 621)
1. L’UTILITE DU LOGICIEL
Le logiciel Trial Balance est complètement intégré avec le logiciel utilisé par
notre cabinet pour réaliser les travaux d’audit.
Ce logiciel permet d’établir l’ensemble des feuilles maîtresses du dossier de
manière rapide et presque automatique.
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Stage d’expertise comptable
D’autre part, la mise en place des leadsheets sous Trial Balance correspond à
un investissement l’année de sa mise en place. En effet, la tâche la plus longue est
de réaliser le « grouping » des comptes. Une fois que celui-ci a été réalisé une
année, le « grouping » ne doit plus être que revu les années suivantes, ce qui prend
peu de temps. Cependant, même la première année, il est plus rapide, pour un
utilisateur expérimenté, de réaliser les feuilles maîtresses sous Trial Balance que de
les monter manuellement.
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CONCLUSION
J’ai pu constater lors des missions que j’ai réalisé et lors de mes discutions
avec mes collègues que l’utilisation du logiciel Trial Balance n’est pas très
répandue. Cela s’explique à mon avis par le fait que les utilisateurs ne sont pas
suffisamment formés à son utilisation. Cette méconnaissance du logiciel fait que les
utilisateurs ont peur de perdre du temps à mettre en place les feuilles maîtresses à
l’aide de ce logiciel.
Il me semble cependant qu’une formation plus approfondie sur ce logiciel
permettrait un gain de temps sur la plupart des dossiers, non seulement lors de
l’élaboration des feuilles maîtresses, mais également lors de la revue des dossiers.
En effet l’uniformisation des dossiers permet à la personne qui revoit les travaux
de trouver immédiatement l’information.
On pourrait d’autre part se demander si l’utilisation de ce logiciel et
l’uniformisation qu’elle implique n’enferme pas l’auditeur dans un carcan. Je pense
que tel n’est pas le cas car le logiciel est relativement souple ; Celui-ci permet par
exemple de créer des nouveaux « groupings » et de modifier à volonté les feuilles
maîtresses, ce qui laisse à l’auditeur la possibilité de s’adapter aux particularités
des clients.
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Stage d’expertise comptable
ANNEXES
Annexe 1 : Guide d’utilisation des trial balances consolidées.
NB : J’ai réalisé moi-même ce mode d’emploi car le mode d’emploi
informatisé qui est à la disposition des utilisateurs ne me semble ni
suffisamment synthétique ni suffisamment pratique pour être utilisé par
n’importe quel auditeur.
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Une fois extrait du logiciel Trial Balance sous Excel, le cumul des balances se
présente de la manière suivante :
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31/12/2003 31/12/2002
N° compte Libellé ABC DEF GHI TOTAL AI ABC DEF GHI TOTAL AI Var K€ Var %
421000 REMUNERATIONS DUES 0 0 0 0 0 0 0 0 0
422000 COMITE ENTREPRISE ET E -5 -1 -2 -9 0 0 -8 -8 0 5,6%
425000 PERSONNEL ACOMPTES 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -100,0%
425100 AVANCES PERMANENTES 0 0 0 0 0 2 2 -2 -86,7%
425110 AVANCES TEMPORAIRES 0 0 0 0 -1 0 0 -1 1 -100,0%
427000 PERSONNEL OPPOSITIONS 0 0 -1 -1 0 0 0 0 -1
428200 PROV. CONGES PAYES -80 -19 -40 -139 -76 -12 -41 -130 -9 7,0%
428300 PROV. PRIMES ANNUELLES 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -100,0%
428400 PROV. INTERESSEMENTS -55 -13 -22 -90 -46 -11 -23 -81 -9 11,2%
428500 PROV. REMUN. VARIABLES -5 0 -17 -23 -15 -18 -15 -48 26 -53,2%
428601 CHARGES RESTRUCT. 0 0 -31 -31 0 0 0 0 -31
TOTAL DETTES SUR LE PERSONNEL -145 -34 -113 -292 -139 -41 -86 -267 -25 9,4%
431000 U.R.S.S.A.F. -32 -23 -15 -71 -34 -23 -14 -72 0 -0,6%
437000 A.S.S.E.D.I.C -4 -1 -2 -8 -6 -2 -3 -11 3 -27,4%
437100 RETRAITE ET PREVOYANCE -18 -3 -23 -45 -14 -2 -25 -41 -3 8,4%
438200 PROV. CHARGES / C.P. -36 -9 -18 -63 -34 -10 -19 -63 0 -0,4%
438300 PROV. CHARGES / PRIMES 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -100,0%
438500 PROV. CH./REMUN. VARIA -2 0 -8 -10 -7 -4 -7 -17 7 -41,9%
438610 TAXE APPRENTISSAGE -5 -1 -2 -8 0 0 -7 -7 0 5,6%
438620 EFFORT CONSTRUCTION -4 -1 -2 -7 0 0 -7 -7 0 5,6%
438630 ORGANIC 0 -4 -5 -9 0 -4 -5 -9 -1 7,8%
438640 FORMATION CONTINUE -9 -3 -2 -14 0 0 -9 -9 -5 58,4%
444000 IS -23
445500 T.V.A. A DECAISSER 0 0 0 0 0 0 -95 -95 95 -100,0%
446900 CREANCE TVA SUR TRESOR 0 0 -6 -6 0 0 -6 -6 0 0,0%
448600 TAXES PROF. ET FONCIER 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -100,0%
TOTAL DETTES -111 -46 -83 -263 -96 -45 -195 -336 73 -21,8%
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Stage d’expertise comptable
Rapports
Industrie
Industrie
ADB
Sem. 1
Industrie
ADB
CP
Industrie
Industrie
BTP
Sem. 2
Rapports
service
Plannification
Rapports
ADB
BTP
Sem. 3
Rapports
Industrie
Formation
Formation
Industrie
BTP
Sem. 4
ADB
BTP
Rapports
BTP
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STAGE D’EXPERTISE
COMPTABLE
N° inscription : 09-00007140-01
Signature :
Contrôleur de stage
Signature :
L’audit des comptes d’une entreprise de BTP
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Sommaire
1. Introduction 3
4. Conclusion 17
Annexes 18
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Introduction
On retrouve dans les missions de commissariat aux comptes une certaine récurrence
dans les travaux destinés à auditer les comptes des entreprises : circularisations des
tiers (banques, clients fournisseurs, avocats, assurances), analyse de la marge et des
autres achats et charges externes, recherche de l’exhaustivité des éléments du passif,
validation des éléments de l’actif, …
De manière générale, les travaux d’audit sont réalisés par postes du bilan et par postes
du compte de résultat. Cependant, il m’a été donné de travailler sur plusieurs
entreprises du secteur d’activité « Bâtiment et Travaux Publics » qui font l’objet de
travaux spécifiques.
En effet, plutôt qu’une analyse par postes, l’audit des entreprises de BTP est réalisé
par chantiers dès lors qu’il existe une comptabilité analytique spécifique et fiable
permettant d’obtenir un compte de résultat par chantier.
Ainsi, sans avoir la prétention de fournir une méthode d’audit des comptes d’une
entreprise de BTP, ce rapport a pour modeste objectif de présenter les principales
particularités de ce secteur d’activité.
Il doit ainsi permettre, à un auditeur néophyte sur l’audit d’une société de BTP, de
faciliter la compréhension des particularités comptables de ce secteur et lui fournir une
démarche simplifiée des travaux d’audit à envisager pour la mise en place d’une
approche par les risques.
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L’audit des comptes d’une entreprise de BTP
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Le secteur du BTP est réputé pour être le baromètre de l’économie française : il fait
intervenir de nombreux acteurs économiques et il est souvent pris comme indicateur
de ralentissement ou de reprise économique.
Par ailleurs, la durée des chantiers excède très souvent 12 mois, soit la durée classique
d’un exercice comptable. Il en résulte l’obligation de suivre sur plusieurs exercices
l’évolution de chantiers de grande importance et de tenir compte des incidences
comptables significatives que cela engendre nécessairement.
De plus, il est bien connu que ce secteur d’activité est grandement sensible aux aléas
techniques, climatiques et même politiques, notamment pour ce qui concerne
l’attribution des marchés publics.
Ainsi, on peut d’ores et déjà concevoir que ces particularités imposent une approche
spécifique lors des contrôles liés aux missions de commissariat aux comptes.
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1.1.2 Un vocabulaire spécifique
En effet, il faut tout d’abord se familiariser avec les états analytiques sur la base
desquels vont porter nos contrôles, sachant que leur dénomination peut varier d’un
groupe à l’autre, voire même à l’intérieur d’un même groupe.
Tout d’abord, il existe le tableau de bord d’activité (TBA, voir annexe n°1) qui
récapitule par activité (bâtiment, hydraulique/canalisations, génie civil) et pour chaque
chantier le chiffre d’affaires budgété, le chiffre d’affaires réalisé et la marge réalisée :
c’est le document principal récapitulatif de l’activité de la société de BTP auditée et
qui peut être comparé à un compte de résultat d’exploitation.
Ensuite, chaque chantier fait l’objet d’un suivi analytique sous la forme d’un compte
d’exploitation analytique individuel, parfois appelé V2A (voir annexe n°2) ou
Etat A5 : ce compte analytique récapitule le budget initial et le budget corrigé, le
montant avancé et les écarts pour chaque poste de charge et pour le chiffre d’affaires,
la facturation et la marge.
Il faut savoir que sur le V2A, le chiffre d’affaires est indiqué sur la ligne « Activité »,
« SI », « Situation intérieure », « Situation interne » ou encore « Situation garantie » :
autant de termes qui signifient la même chose mais dont l’emploi n’est pas toujours
uniforme dans ce secteur d’activité, voire même à l’intérieur d’un même groupe, ce
qui rend au début assez difficile la compréhension immédiate des informations qui
sont récupérées lors de nos contrôles.
Il en découle automatiquement des écarts SI/SA qui matérialisent le retard (SI > SA,
comptabilisé à l’actif en factures à établir), ou l’avance (SI < SA, comptabilisé au
passif en produits constatés d’avance) de facturation : le plus souvent, les entreprises
de BTP ont à facturer en avance de manière à disposer d’une avance de trésorerie.
De plus, les charges constatées d’avance et les factures non parvenues et autres
charges à payer sont indiquées en correctifs de charges suivant que les charges
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L’audit des comptes d’une entreprise de BTP
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comptabilisées sont en avance ou en retard par rapport à l’avancement du chantier, du
chiffre d’affaires et donc de la marge à l’avancement.
Enfin, dans cette liste non exhaustive, il existe également les « pertes à terminaison »
ou « PAT » ou Etat A7, qui correspondent à la perte budgétée et qui servent de base au
calcul des éventuelles provisions pour perte à terminaison.
Outre les termes comptables spécifiques du secteur d’activité du BTP, il est également
préférable voire nécessaire de maîtriser le vocabulaire juridique inhérent à ce secteur.
Dans le cas d’un marché public où le maître d’ouvrage est par conséquent l’Etat, le
maître d’ouvrage est représenté par son mandataire légal (ministre, mairie,…).
Par ailleurs, parmi les documents juridiques liant le maître d’ouvrage à l’entrepreneur,
les différents cahiers de charges sont essentiels. Il en existe 4 types :
– le cahier des clauses administratives générales (CCAG) et le cahier des clauses
techniques générales (CCTG) qui sont deux documents généraux dont les
dispositions sont respectivement applicables à toute une catégorie de marché et
à toutes les prestations d’une même nature
1 Par simplification, les termes « chantier » et « marché » seront ici employés pour
des travaux initiés respectivement par un client privé ou un organisme public
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– le cahier des clauses administratives particulières (CCAP) qui comme son nom
l’indique fixe les conditions particulières du marché dont le prix,
– le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) qui fixe les conditions
techniques d’intervention telles que les délais de livraison, les pénalités de
retard, les avenants et devis pour travaux supplémentaires.
Enfin, il est nécessaire de récupérer l’acte d’engagement qui signifie le début des
travaux et le départ pour le délai de fin de chantier, ainsi que les éventuelles
conventions de groupements en particulier en cas de solidarité des co-traitants.
Cette liste n’est pas exhaustive, mais elle rend déjà compte des notions de base
auxquelles il faut être initié pour ne pas être déstabilisé face à un conducteur de
travaux, chef de chantier ou directeur financier lorsqu’il s’agit d’aborder les conditions
et le déroulement d’un chantier, ainsi que l’analyse nécessaire des contrats.
Une des premières particularités comptables liée au secteur du BTP réside dans le fait
que le cycle d’exploitation est de longue durée, celle-ci excédant très souvent un
exercice ce qui n’est pas le cas de la majorité des secteurs d’activité : il convient donc
d’adopter une méthode de comptabilisation adaptée à cette spécificité.
En effet, c’est la méthode à l’avancement qui est la mieux adaptée aux cycles
d’exploitation de longue durée puisqu’elle permet de rendre compte de l’activité et de
la rentabilité de l’entreprise pour un exercice donné, quand bien même le chantier
n’est pas parvenu à son terme en fin d’exercice.
C’est d’ailleurs la seule méthode admise par la norme IAS n°11 (« Construction
contracts ») qui traite de la comptabilisation dans les états financiers des entrepreneurs
de contrats de construction : outre le fait qu’elle soit admise sur le plan fiscal, la
méthode à l’achèvement n’est pas considérée comme reflétant la réalité économique
de l’activité de l’entreprise pour un exercice donné.
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L’audit des comptes d’une entreprise de BTP
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Elle doit être mise en place dès lors que le résultat à terminaison peut être évalué de
manière fiable et qu’il est possible de comptabiliser les produits et les charges (hors
frais indirects d’administration générale) en fonction de l’avancement du contrat à la
date d’arrêté des comptes ; la perte à terminaison probable doit être comptabilisée
immédiatement indépendamment du degré d’avancement atteint d’où la constatation
de provision pour PAT qui permet de pratiquer un ajustement d’un exercice à l’autre.
En effet, ne serait-ce que lors de l’analyse des chantiers, la base de nos analyses
repose sur la fiabilité du budget établi lors de la proposition de prix, actualisé au début
des travaux et réactualisé au minimum en fin d’exercice.
Ainsi, les pertes à terminaison qui sont comptabilisées ne peuvent l’être régulièrement
que sur la base d’un budget actualisé, et hors frais indirects et résultat financier.
Par ailleurs, il existe des provisions pour garantie ou pour service après vente (SAV)
obligatoires du fait que la garantie de parfait achèvement et la garantie décennale
s’imposent à l’entrepreneur : leur détermination repose fréquemment sur des analyses
statistiques propres à l’entreprise ou à un groupe qui ont été établis sur une durée
minimum de 4 ans.
Il faut noter que, pour que l’administration fiscale reconnaisse la déductibilité des
provisions à caractère statistique, il est nécessaire que les statistiques portent sur une
durée suffisante afin que les calculs de provisions assurent à l’entreprise une
évaluation assez fiable des dépenses qui seront décaissées ultérieurement au titre des
risques ayant pour origine l’exercice en cours.
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Ainsi, les provisions pour garantie décennale ou pour SAV sont récurrentes et
reposent sur des statistiques qui en dépit de leur analyse pertinente du passé, ne
permettent pas toujours de déterminer de manière fiable les dépenses dans le futur.
De plus, les provisions pour risques et charges reposent sur des estimations liées à des
litiges pour règlement clients ou encore à des réclamations au titre de dommages et
intérêts liés à des travaux supplémentaires ordonnés par le maître d’œuvre mais non
acceptés par le maître d’ouvrage.
Leur évaluation est soumise à un fort degré d’incertitude et dépend souvent de l’issue
des négociations : la norme IAS n°11 révisée admet que les réclamations puissent être
comptabilisées dès lors qu’il est probable qu’elles donneront naissance à des produits
sur la base de négociations avancées et si ces derniers peuvent être mesurés de
manière fiable grâce à un système interne d’information budgétaire et financière, sans
imposer la preuve de leur acceptation.
Les sociétés en participation (SEP) sont nombreuses dans le secteur du BTP, même si
elles ne disposent pas de la personnalité morale en raison de leur caractère occulte aux
yeux des tiers : les entrepreneurs établissent des statuts de société en participation et
mettent en place les organes propres à l’organisation souhaitée, les entrepreneurs
acceptant de partager le risque technique et financier (mutualisation du risque) et de
mettre en commun des équipes lorsque la nature des travaux l’exige.
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Cette forme juridique assez simple dans sa mise en place impose qu’il y ait un gérant
qui va tenir la comptabilité de la SEP pour le compte de tous les partenaires à
l’opération dont les associés non gérants.
Les bénéfices de l’opération seront répartis entre les associés, ainsi que les pertes et
les risques, mais l’associé éventuellement défaillant contraindra le seul gérant
(puisque lui seul est connu du client) à assurer la bonne réalisation des travaux au prix
convenu dans le contrat.
Dans la plupart des cas, lorsqu’un compte de prorata existe, c’est le gérant qui en tient
la comptabilité.
En terme de travaux d’audit, il existe une difficulté réelle à contrôler les contrats
exécutés dans le cadre d’une SEP, en particulier si la gérance n’est pas assurée par
notre client et si ces contrats représentent une part importante de l’activité
En effet, les auditeurs n’ont pas d’accès à la comptabilité du gérant, sont sans contact
avec le service de contrôle de gestion du gérant et l’ingénieur responsable du chantier,
et selon les usages de la profession il leur est interdit de contrôler sur place le
chantier ; ils ont toutefois le droit de disposer d’une situation en fin d’exercice mais
celle-ci est souvent adressée tardivement et dans tous les cas insuffisante pour assurer
un contrôle efficace.
C’est pourquoi il est d’usage de recourir à la circularisation des confrères (cf infra
§3.2.2 – Circularisation des confrères)
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L’audit des comptes d’une société de BTP, lorsqu’il est abordé par l’approche de
l’audit des chantiers, nécessite qu’il existe un suivi analytique par chantier
suffisamment détaillé permettant de rattacher les produits et les charges à chaque
chantier : c’est d’ailleurs également nécessaire pour tenir une comptabilité à
l’avancement des charges et produits liés à l’activité.
Il est également indispensable qu’un suivi budgétaire régulier soit en place de manière
formalisée, de sorte que l’on puisse être capable de comparer l’avancement des
produits et des charges par poste et par étape : une mise à jour en fin d’exercice doit
être effectuée.
De plus, l’existence d’un tableau de bord d’activité est essentiel : il répertorie par
activité et par chantier les principaux agrégats comptables à savoir le chiffre d’affaires
budgété sur l’exercice et à fin de chantier, le chiffre d’affaires cumulé à fin d’exercice
et à fin de chantier, le chiffre d’affaires réalisé, la marge brute et le résultat.
Ainsi, lors d’une première intervention et de manière régulière sur la durée du mandat,
la soumission au management d’un questionnaire d’appréciation des procédures de
suivi des chantiers et d’un questionnaire de contrôle interne permet de s’assurer de
l’existence et de la qualité des contrôles qui sont réalisés par le management, et de
mettre en évidence les risques inhérents à l’organisation de la société de BTP.
En particulier, il est important de s’assurer du suivi des budgets et de leur mise à jour
régulière et si possible assez proche de la date de clôture des comptes de manière à
réaliser une comptabilisation au plus juste de produits et des charges à l’avancement.
Le choix des chantiers qui seront audités lors de nos interventions est généralement
défini préalablement à notre intervention intérimaire : nous récupérons le tableau de
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L’audit des comptes d’une entreprise de BTP
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bord d’activité le plus récent qui puisse être mis à notre disposition pour effectuer
notre sélection, après avoir vérifié que celui-ci cadre avec la comptabilité générale.
La sélection est basée sur plusieurs critères et doit nous aider à couvrir un scope
maximum tant sur le compte de résultat que sur le bilan : les chantiers sont
sélectionnés sur la base de leur importance (chiffre d’affaires budgété), de leur
rentabilité (résultat à fin de période + résultat à fin d’affaire), de leur avancement
(préférence pour les chantiers en début ou en cours d’exécution).
Il est n’est pas toujours évident de réaliser une sélection efficace en terme de scope
mais les travaux complémentaires réalisés sur la base du tableau de couverture des
chantiers audités permet de rétablir un niveau de confiance satisfaisant dans nos
travaux lorsque l’on se rend compte que les chantiers audités ne couvrent pas un scope
suffisant sur un ou plusieurs comptes, d’autant plus lorsque la sélection a été effectuée
très en avance par rapport à la date de clôture.
Par ailleurs, un suivi des chantiers audités lors de l’exercice précédent permet
d’augmenter le scope et de mesurer la fiabilité des informations fournies lors des
contrôles de l’exercice précédent.
Une visite de chantier peut être également envisagée afin de collecter des éléments
probants lors de la rencontre des responsables techniques du chantier en pratiquant
des entretiens de corroboration et en se faisant expliquer le déroulement et
l’avancement du chantier sur place.
Les visites de chantier permettent d’apprécier la cohérence entre les faits constatés et
leur traduction comptable, et d’évaluer les risques potentiels liés aux conditions
d’exploitation du chantier visité ; elles ne peuvent nous être refusées (possibilité
d’émettre une opinion avec limitation en cas de refus de la part de dirigeants) mais
elles se font trop rares par manque de temps et parce qu’elles obligent très souvent à
de longs déplacements.
Il faut en premier lieu récupérer le compte d’exploitation (ou V2A) du chantier après
avoir vérifié d’une part le cadrage du TBA avec la comptabilité générale et d’autre
part le cadrage du V2A du chantier concerné avec le TBA.
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Nous avons pour habitude de réaliser un tableau de couverture des comptes audités par
l’analyse des chantiers (cf annexe n°3) ce qui permet ainsi de savoir si l’audit des
chantiers sélectionnés est suffisant pour obtenir un scope satisfaisant ou s’il est
nécessaire de réaliser des tests supplémentaires sur un ou plusieurs comptes afin de
s’assurer de la validation et de l’exhaustivité des comptes de la société.
Ainsi, pour chaque chantier audité, les écarts SI/SA (produits constatés d’avance ou
factures à établir) et les correctifs de charges (charges constatées d’avance, factures
non parvenues, charges à payer) sont audités.
Si les scopes obtenus par l’audit des chantiers ne sont pas satisfaisants, des tests
complémentaires sont réalisés.
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Les tests complémentaires sont fréquents car la sélection des chantiers étant effectuée
lors de l’intérim, les chantiers sélectionnés ne sont pas systématiquement les plus
significatifs à la clôture en ce qui concerne l’impact sur les comptes de régularisations.
Parmi les travaux essentiels, nous procédons également à l’analyse des la balance âgée
client mais d’une manière un peu différente de celle qui est généralement pratiquée
pour les clients industriels : en effet, les délais moyens sont généralement assez longs
et un retard de 3 mois n’est pas forcément signe d’un litige client alors qu’il l’est bien
souvent pour une société d’activité industrielle.
Ainsi, il est fréquent qu’une première revue soit effectuée lors d’une intervention
intérimaire : les retards sont identifiés, les causes recensées et le suivi est assuré lors
de notre intervention finale ce qui nous permet de nous assurer du correct débouclage
des retards dont on nous avait prédit un règlement pour la clôture mais dont on n’avait
pu s’assurer du caractère recouvrable à l’intérim.
Pour les nouveaux retards apparus à la clôture, le suivi est assuré lors de notre
intervention finale sur place lorsque celle-ci est planifiée assez longtemps après la
clôture (un mois minimum) ou ultérieurement avant l’arrêté des comptes si les
éléments recueillis sur place ne sont pas suffisants et/ou satisfaisants.
Il faut vérifier le motif du retard et, le cas échéant, rechercher la comptabilisation d’un
éventuel écart SI/SA qui couvrirait le risque même si cela n’est pas conforme aux
règles de présentation énoncées par l’IAS n°11.
Le décompte est un document juridique qui certifie la réalisation des travaux et chiffre
les droits de l’entrepreneur à paiement : il est établi sur la base des situations ou des
attachements, et permet le versement des acomptes lorsqu’il est provisoire et le solde
du marché lorsqu’il est définitif.
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l’entrepreneur, pour établir au fur et à mesure de l’avancement des travaux : il constate
seulement l’avancement des travaux mais ne vaut pas acceptation des travaux par
l’administration, au contraire des décomptes provisoires.
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2.2.3 Contrôle des SEP
Concernant les comptes liés aux SEP, seuls ceux relatifs aux SEP gérées par notre
client sont disponibles de manière directe : le gérant tient la comptabilité de la SEP et
répartit ensuite les produits et les charges entre les différents associés.
Par ailleurs, afin de vérifier l’exhaustivité des SEP et/ou des chantiers, l’analyse des
comptes bancaires ouverts et des comptes de retenue de garantie peuvent se révéler
efficace : une SEP qui serait gérée par la société dispose forcément d’un compte
bancaire, et un nouveau chantier fait systématiquement l’objet d’une retenue de
garantie, d’un montant inférieur ou égal à 5% du prix du marché, lorsque ce dernier
est public afin de garantir la bonne exécution du marché par l’entrepreneur.
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3. Conclusion
L’audit des comptes d’une société de BTP comporte de nombreuses spécificités :
vocabulaire, technique comptable, approche d’audit en sont quelques exemples.
Ainsi, il est nécessaire de suivre une formation spécifique de base afin de pouvoir être
sensibilisé à ces spécificités et ne pas être « perdu » lors d’une première intervention,
ce que ma propre expérience et celles de mes collègues m’ont confirmé.
L’intérêt que je porte pour ce secteur d’activité s’explique par les problématiques
posées qui reposent très souvent sur des décisions de gestion et/ou des estimations, et
qui doivent être discutées avec les responsables techniques et le management ce qui
rend très intéressants les échanges avec le client toujours très riches en gain
d’expérience sur ce secteur d’activité.
Si jusqu’à présent mes travaux se sont généralement limités à l’analyse des comptes
de bilan, en particulier des clients et des comptes bancaires mais plus rarement des
provisions pour risques et charges, je devrais être amené à mettre en pratique de
manière plus récurrente l’approche de l’audit des chantiers que j’ai déjà pu
expérimenter et qui m’a donné encore plus envie de m’aguerrir aux techniques d’audit
des comptes d’une entreprise de BTP.
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Annexes
Objectifs :
Evaluer le % de chaque population testée afin de s'assurer que notre selection de
chantier est suffisante.
Conclusion :
Les % audités sont satisfaisants :
nous avons complété nos tests sur les chantiers par 4 tests supplémentaires
419110
N° Marge nette
CA 411100 Acpte 418100 419900 31 & 32 408… 486000 158300
exercice
chantier Désignation CA budget exercice Clients reçus FAE PCA Stocks FNP CCA PAT Commentaires
Total testé chantiers 32 233 6 530 -264 4 611 973 284 902 689 870 160 84
Total testé hors ch 0 0 0 2 197 0 357 934 0 0 0 101
Total audité 32 233 6 530 -264 6 808 973 641 1 836 689 870 160 185
Total population 165 391 40 633 365 15 345 1 159 1 059 2 961 782 2 287 261 312
% audité 19,5% 16,1% -72,3% 44,4% 84,0% 60,5% 62,0% 88,1% 38,0% 61,3% 59,3%
ANNEXE N° 4 – QUESTIONNAIRE ADRESSE AU(X) COMMISSAIRE(S) AUX
COMPTES DES SEP NON GEREES
Nom et adresse du commissaire aux comptes
N/Référence : CHA/FAJ
Messieurs,
Nous vous remercions par avance de votre collaboration et nous vous prions de
croire, Messieurs, à l’assurance de nos sentiments les meilleurs.
Annexe : cf questionnaire
QUESTIONNAIRE
CHANTIER :
GERANT :
8.TRAVAUX EN COURS
Achèvement total
Achèvement par lots ou tranches
Avancement
Produits nets partiels
Cabinet :
Associé responsable :
Responsable technique du dossier :
Signature :
STAGE D’EXPERTISE
COMPTABLE
N° inscription : 09-00007140-01
Signature :
Contrôleur de stage
Signature :
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Sommaire
Introduction 3
1. Quoi auditer ? 4
1.1 Les textes de base dans les différents référentiels 4
1.2 Définition d'un contrat de location 4
2. Problématique de l’auditeur ? 5
2.1 Prééminence de la substance sur la forme 5
2.2 Les enjeux 6
3. Critères de classification 6
3.1 Critères généraux 6
3.2 Critères spécifiques 7
3.3 Définitions 8
4. Traitement comptable 9
4.1 Les contrats de location dans les comptes sociaux 9
4.1.1 Comptabilisation chez le preneur 9
Annexes 16
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Introduction
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1. Quoi auditer ?
« Un bail ou contrat de location est une convention par laquelle le bailleur cède au preneur, pour
une période déterminée, le droit d'utiliser un bien moyennant le versement d'un loyer. »
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• US - FAS 13.1 « A lease is defined as an agreement conveying the right to use property, plant,
or equipment (land and/or depreciable assets) usually for a stated period of life. »
• International - IAS 17.3 « A lease is an agreement whereby the lessor conveys to the lessee in
return for a payment or series of payments the right to use an asset for an agreed period of
time. »
Le tableau suivant présente les principales différences entre les trois référentiels :
Le champ de la norme US est à priori plus restreint que celui de la norme IAS.
- Durée déterminée
- Droit d'utilisation d'un bien
- Contrepartie
2. Problématique de l’auditeur ?
- la location simple.
Ces deux types de contrats confèrent au preneur et au bailleur des droits de nature différente et
donc un comportement différent, en termes d'avantages ou de risques.
Des critères ou des situations précises permettent de distinguer les types de contrats. Ces critères
doivent aider l'auditeur à déterminer la substance du contrat qui détermine son mode de
comptabilisation. La distinction opérée vient des US Gaap. La distinction location-
financement/location simple a été reprise à la fois dans les normes IAS et dans les règles
françaises de consolidation :
− Décret du 17 février 1986 : option de retraiter les contrats de crédit-bail -art. D248-8 e) et f)
chez le preneur et chez le bailleur.
− Règlement n°99-02 sur les comptes consolidés -§300. La méthode préférentielle revient à
comptabiliser les contrats de location-financement chez le preneur comme s'il en était
propriétaire.
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La comptabilisation des contrats de locations selon le référentiel french, US et IFRS
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L'exception française : la distinction entre les différents contrats est inopérante dans les comptes
sociaux, qui doivent traduire la forme juridique des contrats (prééminence de la forme sur la
substance) et respecter les règles fiscales calées également sur la nature juridique des contrats.
Ainsi, au plan juridique, le titulaire d'un contrat de crédit-bail ne devient propriétaire que lors de la
levée de l'option d'achat. Dans les comptes sociaux, tous les contrats de location sont donc
enregistrés comme des contrats de location simple.
Les textes français sur les comptes consolidés vont moins loin que les normes internationales
puisque le retraitement des contrats de location-financement, certes fortement encouragé, n'est pas
obligatoire.
A cet égard, l'auditeur doit être particulièrement vigilant en ce qui concerne les opérations visant à
sortir des actifs et par là même à diminuer l'endettement dans des groupes "tendus" en matière
d'endettement.
3. Critères de classification
"Un contrat de location-financement est un contrat de location ayant pour effet de transférer au
preneur la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété d'un actif. Le transfert de
propriété peut intervenir ou non, in fine."
Cette notion de transfert de risques et d'avantages du bailleur au preneur est reprise à l'identique
dans l'avis OEC n°29.
Par contre, il est intéressant de noter que la norme FAS 13 ne qualifie un contrat de location-
financement qu'à partir de 4 critères précis (un seul suffit). Le critère général de transfert de
l'essentiel des risques et avantages n'apparaît pas dans le corps de la norme, mais figure dans les
"Basis for conclusions" (FAS 13.60) auxquelles il est fait référence :
FAS 13.7:
"The criteria for classifying leases… derive from the concept set forth in paragraph 60."
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FAS 13.60 - Basis for conclusions:
"The provisions of the statement derive from the view that a lease that transfers substantially all of
the benefits and risks incident to the ownership of property should be accounted for as the
acquisition of an asset and the incurrence of an obligation by the lessee and as a sale or financing
by the lessor."
Le tableau suivant présente les différentes interprétations, par référentiel, des critères spécifiques de
classification d’un contrat en location financement :
• Les conditions
d’exercice de l’option
sont telles que le
• prix d’achat suffisamment inférieur à juste valeur de
transfert de propriété
l’actif à la date d’exercice de l’option
Option d’achat paraît hautement
• « suffisamment » : dés le début du contrat, certitude
probable à la date de
raisonnable de lever l’option
conclusion du bail.
• Option au terme du
contrat.
Durée du bien >= 75% de
Durée du bail Recouvre l’essentiel de la durée de vie des biens la durée de vie économique
du bien
A la date du bail, valeur
A la date du bail, valeur
actualisée des paiements
Valeur actualisée des actualisée des paiements Paiements actualisés >=
s’élève au moins à la
paiements est proche de la juste juste valeur des biens
quasi-totalité de la juste
valeur
valeur de l’actif loué
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- les actifs loués sont d’une nature tellement spécifique que seul le preneur peut les utiliser sans leur
apporter de modifications majeures.
- Si le preneur peut résilier le contrat, les pertes subies par le bailleur relatives à la résiliation sont à la
charge du preneur.
- Les profits ou pertes résultant de la variation de la juste valeur de la valeur résiduelle sont à la charge
du preneur.
- Le preneur à la faculté de poursuivre la location pour une deuxième période moyennant un loyer
sensiblement inférieur au prix du marché.
Remarque :
Les contrats de "crédit-bail" français remplissent généralement le critère 2, du fait de l'existence d'une
option d'achat suffisamment avantageuse pour qu'elle soit levée par le preneur.
3.3 Définitions
Juste valeur : montant auquel un actif pourrait être échangé ou un passif éteint entre parties bien
informées, consentantes et agissant dans des conditions de concurrence normales (IAS 17.3)
Paiements minimaux au titre de la location : Somme des paiements effectués par le preneur plus
option d’achat suffisamment incitatif. En sont exclus, le loyer conditionnel, le coût des services et
taxes versées par le preneur (IAS 17.3 / FAS 13)
Référentiel
Taux international et Référentiel américain
français
Taux d’intérêt implicite du De préférence si connu et
Règle générale
contrat de location (A) si < (B)
Preneur Taux marginal
d’endettement du preneur A défaut si (A) non connu A défaut
(B)
Taux d’intérêt implicite du
Bailleur Règle générale Règle générale
contrat de location
Taux marginal d’endettement du preneur : taux que le preneur aurait à payer pour un contrat de
location similaire.
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4. Traitement comptable
Suivant la catégorie de la location ou le référentiel comptable utilisé, plusieurs traitements sont possibles :
- Comptes sociaux - un seul traitement possible : le crédit-bail est assimilé à un contrat de location
simple.
- Contrats de location-financement.
Dans le référentiel français, le traitement est identique quelque soit la catégorie de la location : location
simple ou location financement. Le bien est considéré comme reçu en location par le preneur et comme
détenu en propriété par le bailleur (application des règles du Code de Commerce et du PCG). Cette solution
est basée sur la forme juridique de l’opération. Il n’y a pas de transfert de propriété du bien dans le
patrimoine de l’utilisateur.
Une information en annexe doit cependant être mentionnée au titre des engagements hors bilan.
Le titulaire d’un contrat de crédit-bail comptabilise en charges les dues au titre de la période de location. Le
bien ne peut figurer à l’actif, l’utilisateur n’étant pas propriétaire tant qu’il n’a pas levé l’option d’achat.
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- montant de la dotation aux amortissements qui aurait été enregistrée au titre de ces biens
s’ils avaient été acquis par l’entreprise,
- montant cumulé des amortissements qui auraient été effectués au titre des exercices
précédents,
- indication des redevances restant à payer :
o à un an,
o à plus d’un an jusqu’à 5 ans,
o à plus de cinq ans.
- indication du prix d’achat résiduel (une société qui, dans ses comptes consolidés, opte pour
la capitalisation des biens financés en crédit-bail ou contrat similaire devrait indiquer dans
son annexe l’impact sur les capitaux propres et le résultat de l’année de ce retraitement).
Ces informations ne seront pas à produire dans le cas d’une annexe « simplifiée ». Elles permettent
d'apprécier quels sont les engagements du preneur non traduits dans le bilan, en terme de sorties de
trésorerie futures (redevances restant à payer), de mesurer l'impact total de l'investissement sur la
trésorerie (total des redevances payées et futures), de reconstituer la valeur de l'actif correspondant
à l'investissement (valeur d'origine, montant théorique des amortissements). Toutefois, le montant
du coût financier ne peut être obtenu à travers la lecture directe des informations fournies.
Il n’y a pas de précision du PCG concernant la comptabilisation de la location chez le bailleur. Cependant,
le bien doit être inscrit à l’actif du bilan et amorti sur sa durée normale d’utilisation, et non en fonction de
la durée de location ou de mise à disposition. Une option fiscale permet cependant d’amortir le bien selon
la durée du contrat.
Les redevances de crédit-bail reçues sont enregistrées en totalité dans les produits d’exploitation. Lors de la
levée de l’option, le bailleur comptabilise une sortie d’immobilisation.
Le bailleur peut également constater une provision pour faire face à la perte lors de la levée de l’option du
fait de la différence entre la valeur résiduelle et la valeur de cession.
Les règles ou options fiscales en matière de contrats de crédit-bail sont, dans certains cas, très complexes et
peuvent influencer le traitement comptable.
Exemples :
- Règles complexes en matière de crédit-bail immobilier (preneur et bailleur ; déduction des loyers ;
plus-value de cession ; prix de revient de l'actif chez le preneur lors de la levée de l'option ; base
d'amortissement).
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- Durée fiscale d'amortissement chez le bailleur des biens loués en crédit-bail ; taxation des plus-
values.
Les précisions des normes IAS/FAS par rapport aux normes françaises sont les suivantes :
• Les loyers chez le preneur et le bailleur sont enregistrés de façon linéaire sur la durée du contrat,
indépendamment des échéances de paiement, sauf si une base différente de comptabilisation s'avérait
plus pertinente. Il s'agit d'une approche économique reflétant de coût de l'utilisation de l'actif chez le
preneur et permettant de rendre compte chez le bailleur de l'avantage économique retiré sur la période
de location.
En normes françaises, la comptabilisation suit, à de très rares exceptions près, l'échéancier des paiements
chez le preneur (notamment pour des raisons fiscales). Chez le bailleur, l'étalement des produits peut être
retenu sur un plan comptable (et peut être admis fiscalement)
• L'information à fournir en annexe est très détaillée, que ce soit chez le preneur ou chez le bailleur :
- Distinction entre les paiements minimaux, des loyers conditionnels ou des sous-locations
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4.2.2 Avantages dans les contrats de location
simple
L'interprétation SIC 15 est cohérente avec l'approche indiquée précédemment : étalement des
avantages sur une base linéaire et sur la durée du contrat. Elle est constatée en moins des charges
locatives chez le preneur et en moins des revenus locatifs chez le bailleur, sauf si une méthode plus
pertinente est applicable.
Le tableau suivant présente les différents traitements comptables dans les comptes consolidés, par
référentiel :
• Méthode
préférentielle :
prédominance de la
substance sur l’apparence.
Le bien est considéré
• Créance égale du montant de l’investissement net
Bailleur (cas général) comme ayant été acheté à
crédit par le preneur et loué • Revenus financiers étalés sur la durée du contrat
par le bailleur (Rég. 99.02
§300)
• Traitement comme
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une location simple :
dans ce cas une
information en annexe
devra être fournie indiquant
les incidences sur bilan et
compte de résultat de
l’application de l’application
de la méthode
préférentielle (Rég. 99.02
§424)
Etape Opération
Le schéma précédent implique les retraitements suivant dans les comptes consolidés :
La valeur d’entrée de l’actif correspond entre la plus petite valeur entre la juste valeur du bien loué
et la valeur actualisée des paiements minimaux au titre de la location.
L’amortissement est pratiqué suivant la durée d’utilité s’il y a de fortes chances de transfert de
propriété en fin de contrat. Sinon, la durée retenue sera la plus faible entra la durée du contrat et la
durée d’utilité (IAS 17.19 / FAS 13.12 / OEC n°29).
Une précision dans la rubrique « Emprunts et dettes financières » de l’annexe devra être apportée
sur les montants correspondant à des contrats de crédit-bail retraités dans les comptes de référentiel
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français. Dans les comptes de référentiel IFRS et US GAAP, l’information sera beaucoup plus
détaillée (cf. IAS 17.23 et FAS 13.16).
La charge d’intérêt globale est de (8 X 175) - 1 000, soit 400 K€, soit un taux d’intérêt de 8,15% et
un échéancier de remboursement comme ci-dessous :
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Conclusion
Page 15
Annexes
42 - Annexe
c) Méthodes et règles d'évaluation :
• contrats de location financement,
« L’a p pr oche pa r l es r i sq ue s du
Comm i ssair e aux Com pt e s d a ns l e
sect eu r de l’ adm i ni st rat io n de
b i e n s»
N° inscription : 09-00007140-01
Signature :
Signature :
stage
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Sommaire
1. NOTICE EXPLICATIVE 3
3. BIBLIOGRAPHIE 11
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1. Notice explicative
− d’un cadre législatif très strict (il s’agit d’une des professions les plus réglementées
de France afin de protéger les dépositaires de fonds),
− d’un secteur sensible, fortement médiatisé, où des syndics sont régulièrement mis
en cause,
− d’un double niveau de comptabilité, celle du cabinet d’une part, et celle des
mandants d’autre part (les comptes mandants entrant dans le champ des travaux
d'audit, car ils font partie intégrante des comptes annuels).
• Ce sujet répond donc à cette double réalité (risques techniques mais aussi
importance commerciale), mais la notion de risque est fondamentale dans ce
secteur, où d’ailleurs l’activité est de plus en plus contrôlée (caisses de garantie,
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Une première partie qui vise à présenter d’une part le secteur de l’administration de
biens et d’autres part l’environnement réglementaire de la profession.
Une deuxième partie de cette étude, qui consiste à proposer une organisation, des outils
et une méthodologie destinées aux commissaires aux comptes, dans la réalisation de sa
mission légale d’audit légal.
L’étendue du sujet nécessite d’en fixer les limites. La littérature portant sur
l’administration de biens est suffisamment abondante pour que mon mémoire ne se
limite qu’à la mission du commissaire aux comptes dans le cadre de sa mission légale.
La structure juridique de ces cabinets ne pose pas de « problématique »
particulière.
Cette étude pourra donc être envisagée pour les formes juridiques les plus
courantes, à savoir : les sociétés à responsabilité limitée et les entreprises par actions
simplifiées.
Les autres missions du commissaire aux comptes que sont par exemple les
attestations de pointes de garantie ou les missions d’audit pour le compte des caisses de
garanties, ne seront pas abordées dans cette étude. En effet, le secteur d’administration
de biens entraine une diversité de missions pour le commissaire aux comptes dont les
spécificités ne pourront être abordées dans ce mémoire.
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PARTIE I
PRESENTATION DE L’ADMINISTRATION DE
BIENS, DE L’ENVIRONNEMENT REGLEMENTAIRE
1. ENVIRONNEMENT GENERAL
1.1. DIVERS DOMAINES DE COMPETENCES
1.1.1. L’activité de gérance d’immeuble
1.1.2. L’activité de syndic de copropriété
1.1.3. L’activité de transaction
1.1.4. Les autres activités
2. ORGANISATION COMPTABLE
2.1. SPECIFICITES DE LA REGLEMENTATION COMPTABLE
2.1.1. Plan comptable général
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2.6. TRANSACTIONS
4. SPECIFICITES SOCIALES
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PARTIE II
LA DEMARCHE D’AUDIT
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5. PROCEDURES DE VALIDATIONS
5.1. COMPTABILITE MANDANTS
5.1.1. Contrôle des comptes mandants
5.1.2. Contrôles généraux
5.1.3. Contrôle de l’intégration des comptes mandants en
comptabilité générale
5.1.4. Evaluation des créances mandants
5.1.5. Contrôle de la réalité de la trésorerie « mandants »
5.1.5.1. Comptes bancaires mandants
5.1.5.2. Caisse mandants
5.1.6. Contrôle de la représentation des fonds à la clôture
5.2. PROCEDURES DE VALIDATION SPECIFIQUES DES COMPTES DE
LA COMPTABILITE GENERALE DU CABINET
5.2.1. Bilan : analyse des agrégats financiers clés et contrôle des
postes à risques
5.2.1.1. Analyse des agrégats financiers
5.2.1.2. Validation des comptes spécifiques à l’activité
5.2.2. Compte de résultat : analyse des ratios clés et contrôle des
postes à risque
5.2.2.1. Analyse des ratios clés
5.2.2.2. Validité et exhaustivité des honoraires
5.2.2.3. Analyse de produits financiers et incidences en matière de
TVA et taxe sur les salaires
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3. Bibliographie
• Administrer – CNAB
• Activités immobilières – SOCAF
• Informations FNAIM, revue juridique et pratique publiée par la FNAIM
• Observateur de l’immobilier, revue publiée par Crédit Foncier
• Primmo
• Professions immobilières, revues de la FNAIM IDF
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