Chapitre 4 Calcul Des Pannes de Toitures

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CH.

43: Calcul des pannes

CHAPITRE 3

CALCUL DES PANNES

1- Introduction :
Les pannes sont des poutres destinées à transmettre les charges et
surcharges s’appliquant sur la couverture à la traverse ou bien à la ferme.
En outre, elles peuvent agir comme éléments comprimés en tant que partie
du système de contreventement (voir CH.7) et participent à la stabilisation
vis-à-vis du déversement de la traverse.

Dans les bâtiments industriels, on utilise soit des


profilés en I ou [ laminés ainsi que des éléments
formés à froid en Z, C, U , soit des treillis pour les
portées supérieures à 6 m.

2- Détermination des sollicitations :


Compte tenu de la pente des versants, les pannes
sont posées inclinées d’un angle () et de ce fait fonctionnent en flexion
déviée.

2.1- Evaluation des charges et surcharges :


a- charges permanentes (G) :
Des charges permanentes de couverture, de l’ordre de
25 daN/m2 pour les solutions usuelles comportant un
bac acier surmonté d’une isolation thermique, d’une
étanchéité et de charges accrochées éventuelles.

b- surcharges d’entretien (E) :


Dans le cas de toitures inaccessibles en considère uniquement dans les
calculs, une charge d’entretien qui est égales aux poids d’un ouvrier et
son assistant et qui est équivalente à deux charges concentrées de 100 daN
chacune situées à 1/3 et 2/3 de la portée de la panne.

Remarque :
D’après les Eurocodes EN 1991-1-1 et 1-3, pour les couvertures dont la
pente est inférieure à 30° on prend comme charge d’entretien une charge
minimale de 0.6 kN/m2 (60kg/m2) de la surface de la couverture.

115
CH.43: Calcul des pannes

C- surcharge climatiques :
C.1- surcharge de neige (N) :
La surcharge de neige est fonction de l’implantation du site de construction
(région, altitude) et de la forme de la toiture (inclinaison, possibilité
d’accumulation).
Par projection horizontale : N

Suivant rampant : N Cos 

C.2- surcharge du vent (V) :


La charge du vent est également fonction de
l’implantation du site et de la forme de la
construction ; le plus souvent, ces charges agissent en
soulèvement, donc en sens inverse des précédentes.

Perpendiculaire au versant : V

3- Principe de dimensionnement :
Les pannes sont dimensionnées par le calcul pour satisfaire aux
vérifications suivantes :

3.1. Vérification à la résistance en section


3.1.1. Vérification à la flexion

Section de classes 1 et 2 :

 
 M y.Sd   M z.Sd 
     1.0
M  M 
 ply.Rd   plz.Rd 

où  et  sont des constantes qui placent en


sécurité si elles sont prises égale à l’unité, mais qui
peuvent prendre les valeurs suivantes :

Pour les sections en I et H :   2 et   5n  1


n  N Sd / N pl .Rd

116
CH.43: Calcul des pannes

Dans notre cas l’effort normal N Sd  0    1


Q z .Sd  QSd . cos  et Q y.Sd  QSd . sin 
QSd  max(QSd1 , QSd 2 , QSd 3 , QSd 4 , QQd 5 )

Actions vers le bas : G , E , V ' , N ↓


1. QSd 1  1.35G  1.5E ↓
2. QSd 2  1.35G  1.5V ' ↓
3. QSd 3  1.35G  1.5 N ↓
4. QSd 4  1.35G  1.35V '1.35 N ) ↓

Actions vers le haut : V ↑


5. QSd 5  G  1.5V ↑

Remarque : La surcharge d’entretien E ne se combine pas avec les


surcharges climatiques.

QzSd
z
QySd

 z

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CH.43: Calcul des pannes

3.1.2- Vérification au cisaillement :


La vérification au cisaillement est donnée par les formules suivantes :

V z.Sd  V plz.Rd ; V y .Sd  V ply.Rd


Avz .( f y / 3 )
V plz . Rd 
 M0
Avy .( f y / 3 )
V ply.Rd 
 M0
avec :

V z .Sd VSd cos  et V y.Sd VSd sin 

118
CH.43:: Calcul d
des pannes

3.1.3- Vérification au déversement de l’élément :


Le déversement est un phénomène d’instabilité géométrique des poutres
soumises à un moment de flexion qui survient lorsque la partie comprimée
ou l’aile de certaines sections ouvertes se dérobe latéralement, entraînant la
section dans un mouvement de translation horizontale et de rotation autour
du centre de cisaillement en plus de la translation verticale du
due aux charges
appliquées.

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CH.43: Calcul des pannes

Flexion simple :
M y.Sd  M b.Rd

Flexion déviée :
M y .Sd M z .Sd
  1.0
M b. Rd M plz . Rd

Calcul du moment ultime :


Qz .Sd  G cos  1.5V  (soulèvement)
Qy.Sd  G sin  ←
Q z .Sd l 2
M y .Sd  (sur deux appuis)
8
Q y .Sd (l / 2) 2
M z .Sd  (sur trois appuis)
8
W pl . y f y W pl . z f y
M ply. Rd  ; M plz . Rd 
 M0  M0

Remarque :
La composante Qy.Sd  G sin  est généralement très faible et peut être
négligée dans les calculs.

Calcul du moment résistant au déversement :


W .f
M b. Rd   LT . y y
 M1
Wy est le module de résistance approprié pris de la
façon suivante :

Wy  Wply section de classe 1 et 2.


Wy  Wely section de classe 3.
Wy  Weffy section de classe 4.
W pl . y . f y
M ply. Rd 
 M1

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CH.43: Calcul des pannes

Wel . y . f y
M ely.Rd 
 M1
 LT coefficient de réduction pour le déversement.
 M 1  1.1 coefficient partiel de sécurité du matériau vis-à-vis du
déversement.

Calcul du coefficient de réduction pour le déversement :  LT

Calcul analytique :

1
 LT   1.0
 LT    2
LT  LT
2 0 .5


avec :  LT  0.5 1   LT ( LT  0.2)   LT
2

Où :
 LT : facteur d’imperfection pour le déversement.

Valeurs recommandées pour les facteurs d’imperfection des courbes de


déversement :

Le choix des courbes de déversement est précisé dans le tableau ci-dessous.

Calcul de l’élancement réduit LT :


L’élancement réduit s’obtient à partir de la formule suivante :

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CH.43: Calcul des pannes

Wy . f y
LT 
M cr

Wy  W ply section de classe 1 et 2.


Wy  Wely section de classe 3.

Il peut être également calculé à partir de la formule suivante :

 
LT   LT  .  w 
0.5

 1 

avec :

w  1 Si la section est de classe 1 ou 2,


 w  Wel , y / W pl , y Si la section est de classe 3,
 w  Weff , y / W pl , y Si la section est de classe 4.
235
1  93.9 et 
fy
1 : est appelé l’élancement Eulérien.

Pour le cas des poutres à section constante et doublement symétriques


(profilés laminés en I et H ) on calcul LT par la relation suivante :

L / iz
LT  0.25
 1  L / iz 
2

C1 1    
0. 5

 20  h / t f 
 
 

Si  LT  0.4 , il n’est pas nécessaire de tenir compte du déversement.


Si  LT  0.4 , il faut déterminer le coefficient de réduction  LT à
appliquer à la capacité plastique ou élastique de la section.

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CH.43: Calcul des pannes

Calcul du moment critique du déversement élastique M cr :


Afin de simplifier les calcules, on suppose que la charge est appliquée au
centre de gravité de la section.
0 .5
 2 EI z  I w L2 GI t 
M cr  C1   2 
L2  I z  EI z 

I t : moment d’inertie de torsion


I w : facteur de gauchissement
L : longueur de flambement latérale l z
C1 : facteur sans dimension qui dépend de la nature du diagramme des
moments.

Valeur du facteur C1 :
Cas des moments aux extrémités du tronçon:

C1  1.88  1.40  0.52 2  2.7 (  1.0    1.0 )


Ma
  avec Ma  Mb
Mb

Cas des charges transversales :

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CH.43: Calcul des pannes

Calcul du coefficient du déversement  LT par les tableaux:

On tire la valeur de    LT des tableaux ci-dessous en fonction de


l’élancement réduit   LT et de la courbe de flambement appropriée.

Courbe de flambement a :

124
CH.43: Calcul des pannes

Courbe de flambement b :

3.2 - Vérification à la flèche :


La vérification à la flèche se fait avec les charges et surcharges de services
(non pondérées).

f  f ad
5 Q ' z .Sd .l 4 l
fz  . et f ad  poutre sur deux appuis
384 E.I y 200

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CH.43: Calcul des pannes

4
2.05 Q' y. Sd .(l / 2) l/2
fy  . et f ad  poutre sur trois appuis
384 E.I z 200

Q' z .Sd  Q' Sd . cos  et Q' y.Sd  Q' Sd . sin 


Q ' Sd  max( Q Sd 1 , Q Sd 2 , Q Sd 3 , Q Sd 4 )

Actions vers le bas :


1. QSd 1  G  P ↓
2. QSd 2  G  V ' ↓
3. QSd 3  G  N ↓
4. QSd 4  G  0.9(V ' N ) ↓

Actions vers le haut :


5. QSd 5  G  V ↑

Remarque :
Compte tenu de la faible inertie transversale des pannes, et dès lors que la
pente des versants (  ) atteint 8 à 10%, l’effet de la charge Q y.Sd
(perpendiculaire à l’âme de la panne) devient préjudiciable et conduit à des
sections de pannes importantes, donc onéreuses.
La solution consiste à réduire la portée transversale des pannes en les
reliant entre elles par des liernes (tirants), situés à mi - portée. Ces liernes
sont des tirants qui fonctionnent en traction.

126
CH.43: Calcul des pannes

4- EXEMPLE D’APPLICATION :

4.1- EXEMPLE N°1 : Calcul des pannes


Déterminer la section optimale de la panne intermédiaire de longueur 5.0 m
entre axe horizontal 2.0 m, supportant les charges suivantes :
Un complexe de bardage (bacs acier + accessoires de pose) : 17.0 daN/m2.
Le poids propre estimé de la panne est de : 12.0daN / ml
Surcharge d’entretien (toiture inaccessible) : 60 daN/m2.
Surcharge du vent : : V  65.0 daN / m 2 . (┴ au versant)
Surcharge de la neige : N  68.0daN / m 2 . (Par projection horizontale.)

Solution :

1. Charges et surcharges par mètre linéaire revenant à la


panne intermédiaire :

1.1.charges permanentes G : (par m2 de la couverture). G

G  17  2.04  12  47daN / ml ↓
G  47 daN / ml

1.2.surcharge climatique du vent V : (perpendiculaire au versant).

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CH.43: Calcul des pannes

V  65daN / m 2 ↑ (vers le haut) V


V  65  2.04  132.6 daN / ml


1.3.surcharge climatique de neige N : (par projection horizontale).

N  68  2.0  136daN / ml ↓

N
N Cos 

Surcharges d’entretien : E
Dans le cas des toitures inaccessibles (catégorie H), le règlement Eurocode
1 préconise une charge d’entretien E  0.6kN / m 2  60daN / m2 pour les
toitures ayant la pente du versant :   30

E  60  2.04  122.4daN / ml

2. Combinaisons de charge les plus défavorables :


Actions vers le bas : 

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CH.43: Calcul des pannes

QSd 1  1.35G  1.5E  1.35  47  1.5 122.04  243.81daN / ml


QSd 2  1.35G  1.5 N  1.35  47  1.5  136  267.5daN / ml

Actions vers le haut:


Qz .Sd  G cos   1.5V  47 cos10.62  1.5 132.6  152.7daN / ml 
Qy.Sd  1.35G sin   1.35  47 sin10.62  11.69daN / ml ←

1kgf  1daN

Remarque :
D’après le nouveau règlement (DTR), les charges climatiques ne se
combinent pas avec la surcharge d’entretien.

Les combinaisons les plus défavorables à retenir pour les calcules :

Actions vers le bas :


QSd  267.5daN / ml 

Action vers le haut:


Qz .Sd  152.7daN / ml 
Qy.Sd  11.69daN / ml ←

3- Vérification à l’ELU
3.1- Vérification de la section à de la résistance :
3.1.1- Vérification à la flexion :

Qmax  QSd  267.5daN / ml

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CH.43: Calcul des pannes

Q y . Sd
Q z . Sd

l l/2 l/2
M z . Sd

M y . Sd

Plan z-z Plan y-y

QzSd
z
QySd

 z

Par tâtonnement on choisit le profilé suivant IPE 120

Classe de la section :
Classe de la semelle : (semelle comprimée)
c (b  t w  2 r ) / 2 235 235
  9 avec :    1 .0
tf tf fy 235
c (64  4.4  2  7) / 2
  4.47  9  semelle de classe 1.
tf 5.1

Classe de l’âme : (âme fléchie)


c d
  72
t f tw
d 93.4
  21.22  72  âme de classe 1.
tw 4.4

130
CH.43: Calcul des pannes

La section est de classe 1.

Remarque :
Les profilés laminés de calibres inférieurs ou égales à l’IPE 200, sont
généralement d’une section de classe 1.

Nature de la sollicitation : Flexion déviée

 
 M y.Sd   
    M z .Sd   1.0
M  M 
 ply.Rd   plz .Rd 

où  et  sont des constantes qui placent en sécurité si elles sont prises


égale à l’unité, mais qui peuvent prendre les valeurs suivantes :

 sections en I et H :   2 et   5n  1 ; avec : n  N / N pl

QSd  267.5daN / ml 
Qz .Sd  QSd cos   263daN / ml
Q y .Sd  QSd sin   49.3daN / ml
Qz .Sd l 2 263.0  5.02
M y.Sd    822.0daNm (sur deux appuis)
8 8
Qy .Sd (l / 2) 2 49.3  2.52
M z .Sd    38.5daNm (sur trois appuis)
8 8

Remarque :
Dans notre cas, l’effort normal ( N  0 )    1

Caractéristiques géométriques de la section : IPE 120


Wel . y  53cm3 ; Wel . z  8.64cm3 ; W pl . y  60.7cm3 ; W pl . z  13.6cm3
 M 0  1.1 : coefficient partiel de sécurité du matériau vis-à-vis de la
résistance.

W pl . y f y 60.7  2350 10 2


M ply . Rd    1296.8daNm
M0 1.1
W pl . z f y 13.6  2350  102
M plz . Rd    290.54daNm
M0 1.1

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CH.43: Calcul des pannes

 
 M y .Sd    2 1
    M z .Sd    822    38.5   0.53  1.0 …………vérifiée.
M  M   1296.8   290.54 
 ply . Rd   plz . Rd 

3.1.2- Vérification au cisaillement :


La vérification au cisaillement est donnée par les formules suivantes :

V z .Sd  V plz . Rd ; V y .Sd  V ply.Rd

Avz .( f y / 3 ) Avy .( f y / 3 )
V plz . Rd  ; V ply .Rd 
 M0  M0

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CH.43: Calcul des pannes

IPE 120 : Avz  6.3cm2 ; Avy  8.6cm2

V plz. Rd 
Avz .( f y / 3 )

 
6.3 2350 / 3
 7771daN
 M0 1.1

V ply .Rd 
Avy .( f y / 3)


8.6 2350 / 3   10607daN
M0 1.1
Q l 263  5.0
Vz .Sd  z .Sd   657.5daN  0.5M plz . Rd
2 2
Vy .Sd  0.625Qy .Sd .(l / 2)  0.625  49.3  2.5  77.1daN  0.5M ply .Rd

Il n’ya pas d’interaction du moment de résistance plastique vis-à-vis de


l’effort tranchant.

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CH.43: Calcul des pannes

V z .Sd  657.5daN  V plz . Rd  7771daN …………………………..Vérifié.


V y . Sd  77 .1daN  V ply . Rd  10607 daN ……………………….. Vérifié.

f y  235Mpa  2350daN / cm 2 : limite d’élasticité du matériau (S235)

La section en IPE 120 est vérifiée à la résistance.

Remarque :
Dans le cas des sections symétriques en (I et H) L’effort tranchant Vz est
repris par la section de l’âme ( Avz ), et l’effort tranchant Vy est repris par la

section des deux semelles ( Avy ).


( Avy et Avz ) sont tirées directement des nouveaux tableaux des profilés.

3.2- Vérification de l’élément au déversement :

Déversement = Flambement latéral + Rotation de la section transversale.

Semelle supérieure :
La semelle supérieure qui est comprimée sous l’action des charges
verticales descendantes est susceptible de déverser. Vu qu’elle est fixée à
la toiture il n’y a donc pas risque de déversement.

Semelle inférieure :
La semelle inférieure qui est comprimée sous l’action du vent de
soulèvement est susceptible de déverser du moment quelle est libre tout au
long de sa portée.

Vérification de la semelle inférieure comprimée au déversement :

Action vers le haut :


Qz .Sd  152.7 daN / ml ; Qy.Sd  11.69daN / ml ←

Qz .Sd l 2 152.7  5.0 2


M y .Sd    477.2daNm
8 8

134
CH.43: Calcul des pannes

Qy .Sd (l / 2) 2 11.69  2.52


M z .Sd    9.13daNm
8 8

Wpl . y f y 60.7  2350 102


M ply .Rd    1296.8daNm
 M1 1.1
W pl . z f y 13.6  2350 102
M plz .Rd    290.54daNm
 M1 1.1
 M 1  1.1 coefficient partiel de sécurité du matériau vis-à-vis du
déversement.

La formule de vérification au déversement est la suivante :

M y .Sd M z .Sd
  1 .0
M b. Rd M plz .Rd

Calcul du moment résistant au déversement : M b.Rd

Wy . f y
M b. Rd   LT .
 M1

Wy est le module de résistance approprié.


Wy  Wply section de classe 1 et 2.

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CH.43: Calcul des pannes

W pl . y . f y
M b.Rd   LT   LT .M ply .Rd
 M1

Calcul du coefficient de réduction pour le déversement :  LT


Méthode graphique : (par les courbes de flambements)
 LT est déterminé dans les tableaux de  en fonction l’élancement réduit
LT est de la courbe de flambement appropriée.

Calcul de l’élancement réduit LT :


Wy . f y
LT 
M cr

Où :

M cr est le moment critique de déversement élastique.

Calcul du moment critique du déversement élastique M cr :


Afin de simplifier les calcules, on suppose que la charge est appliquée au
centre de gravité de la section.

 2 EI z I w L2GI t
M cr  C1 
L2 I z  2 EI z

IPE 120 :
I t  1.74cm4 moment d’inertie de torsion
I w  0.89 103 cm 6 facteur de gauchissement
I z  27.65cm4 moment d’inertie autour de l’axe z.
L  5.0m longueur de flambement latérale l z
C1 : facteur sans dimension qui dépend de la nature du diagramme des
moments.

C1  1.132 charge uniformément répartie

136
CH.43: Calcul des pannes

0.5
 2  2.1 104  27.65  890 5002  8 103 1.74 
M cr  1.132    
5002  27.65   2.110  27.65 
2 4

0.5
5730785.795  348 107 
M cr  1.132   32.18    656.17kN .cm  6.56kNm
5002  5730785.795 

60.7  23.5
LT   1.47
656.17

Pour les sections en I et H on peut utiliser la formule suivante :

 
LT   LT  .  w   w  1.0 section de classe 1 et 2.
0.5
avec
 1 
235
avec : 1  93.9 et 
fy

L / iz
LT  0.25
 1  L / iz 
2

C1 1  
0.5
 
 20  h / t f  
 

IPE 120 : i z  1.45cm ; h  12cm ; t f  0.63cm

500 /1.45
LT  0.25
 158.7
 1  500 / 1.45  
2

1.1320.5 1    
 20  12 / 0.63  
  158.7
LT   LT  .  w  
0.5
 1.69 (plus conservative)
 1  93.9

Section laminée h / b  12 / 6.4  1.875  2 courbe de flambement a.


(  LT  0.21 )

LT  0.5 1   LT (LT  0.2)  LT2   0.5 1  0.21(1.47  0.2)  1.47 2   1.713
1 1
 LT  0.5
 0.5
 0.3857
LT     
2
LT
2
LT 1.713  1.713  1.47 
2 2

137
CH.43: Calcul des pannes

Calcul du coefficient de réduction pour le déversement  LT :


Pour : LT  1.47 et pour la courbe de flambement a :
On lit dans le tableau de ksi (voir annexe) la valeur de :  LT  0.3854

M b. Rd   LT .M ply .Rd  0.3857 1296.8  500.2daNm

M y .Sd M z .Sd 482 6.76


    0.68  1.0 ……………..Vérifiée
M b.Rd M plz . Rd 730 290.54

Le profilé choisi IPE 120 est vérifié au déversement.

Conclusion :

Le profilé IPE 120 est vérifié à l’état limite ultime.

4- Vérification à l’ELS
4.1- Vérification à la flèche :
Le calcul de la flèche se fait par la combinaison de charges et surcharges
de services (non pondérées).

QSd 1  G  N  47  136  183kg / ml 


QSd 2  G  V  47  133.62  86.62kg / ml 
QSd  Max(QSd 1 , QSd 2 )  183kg / ml

138
CH.43: Calcul des pannes

Qz .Sd  QSd .cos   179.8kg / ml y

Qy .Sd  QSd .sin   33.7 kg / ml


Q y .Sd

Condition de vérification : y
Q z . Sd
l
f  f ad avec : f ad   Q Sd
200 z

 Flèche verticale (suivant zz’): sur deux appuis


l 500
f ad    2.5cm
200 200
5 Q z.Sd .l 4
fz  .
384 E.I y
5 179.8  10 2.500 
4
fz  .  2.19cm  f ad …………….…… Vérifiée.
384 2.1  10 6  317.8

 Flèche latérale (suivant yy’): sur trois appuis


l / 2 250
f ad    1.25cm
200 200
4
2.05 Q y.Sd .(l / 2)
fy  .
384 E.I z
2.05 33.7  10 2.250 
4
fy  .  0.12cm  f ad ………………Vérifiée.
384 2.1  10 6  27.65

Le profilé en IPE 120 est vérifié à l’état limite de service.

Conclusion générale :
Le profilé en IPE 120 est vérifié aux états limites ultimes et de services
donc vérifié à la sécurité et convient comme panne de toiture.

139
CH.43: Calcul des pannes

4.2- EXEMPLE N°2 : Calcul des liernes

1- Introduction :
Les liernes sont des tirants qui fonctionnent en traction. Ils sont
généralement formés de barres rondes ou de petites cornières. Leur rôle
principal est d’éviter la déformation latérale des pannes.

Compte tenu de la faible inertie transversale des pannes, et dès lors que la
pente des versants (  ) atteint 8 à 10%, l’effet de la charge Q x
(perpendiculaire à l’âme de la panne) devient préjudiciable et conduit à des
sections de pannes importantes, donc onéreuses.
La solution consiste à réduire la portée transversale des pannes en les
reliant entre elles par des liernes (tirants), situés à mi - portée.

Chaque fois que les pannes en profilés sont disposées normalement au


versant, il convient de les entretoiser par un ou plusieurs cours de liernes en
fer rond ou en cornière. Ces liernes, reliées entre elles au niveau du faîtage,
permettent d’éviter la déformation latérale des pannes, très préjudiciable au
bon aspect de la couverture.

2- Dimensionnement des liernes :


La réaction R au niveau du lierne :
Qy.Sd  QSd sin10.62  267.5  sin10.62  49.3daN / ml  0.49kN / ml
R y  1.25Q y .Sd  l z  1, 25  0, 49  2,50  1,53kN

Effort de traction dans le tronçon de lierne L1 provenant de la panne


sablière :
Ry 1,53
T1    0, 77 kN
2 2

Effort dans le tronçon L2 :


T2  Ry  T1  1,53  0, 77  2,3kN
Effort dans le tronçon L3 :

140
CH.43: Calcul des pannes

T3  Ry  T2  1,53  2,3  3,83kN

Effort dans les diagonales L4 :


2T4 . cos   T3
T3 3.83
T4    1.01kN ; avec :   50,8
2 cos  2 cos 50.8

Qy.Sd  0.49kN / ml

Ry
Panne faîtière

L4 L4
T4 T4

L3 T3
Traverse Traverse
T2
L2

L1 T1

Panne sablière

Remarque :
Les liernes sont des tirants qui fonctionnent en traction et qui sont soumis à
des efforts croissants, au fur et à mesure qu’ils se rapprochent du faîtage.
Les efforts de traction sollicitant les liernes ne peuvent pas être attachés
aux pannes faîtières, qui périraient transversalement. Ils sont donc transmis
aux traverses par des tirants en diagonale (bretelles).

141
CH.43: Calcul des pannes

3- Calcul de la section des liernes :


Le tronçon le plus sollicité est L3.
Af y
N Sd  N t .Rd  N pl .Rd 
 M1
N Sd  T3
Af y
T3  N pl . Rd 
 M1
T3 3.83
A   0.163cm 2
f y /  M 1 23.5 /1.1

A   2 / 4  0,163cm 2
4  0,163
  0, 45cm

Soit une barre ronde de diamètre :   10mm

4.3- EXEMPLE 3 : Calcul de l’échantignolle.

1- Introduction :
L’échantignolle est un dispositif de fixation permettant d’attacher les
pannes aux traverses.
Le principal effort de résistance de l’échantignolle est le moment de
renversement dû au chargement (surtout sous l’action de soulèvement du
vent). b e
z
h
y

y
Échantignolle
Rz
t
z

142
CH.43: Calcul des pannes

2- dimensionnement de l’échantignolle.
L’excentrement « t » est limité par la condition suivante :
2(b / 2)  t  3(b / 2)

pour IPE 120 :


b  6,4cm et h  12 cm
6,4  t  9,6cm soit t  8cm

Qz .Sd  G cos   1.5V  47 cos10.62  1.5 132.6  152.7daN / ml 


Qz .Sd  1.53daN / ml
Rz  2(Qz .Sd l y / 2)  2  (1,53  5, 0 / 2)  7.65kN

Calcul du moment de renversement :


M r  Rz  t  7.65  8  61.2kNcm Qz .Sd  1.53kN / ml

Dimensionnement de l’échantignolle :
M Sd  M c . Rd l y  5,0m

Calcul de l’épaisseur de l’échantignolle : Rz Rz

M c. Rd  Wel . f y /  M 0
M Sd  Wel . f y /  M 0 M Sd  M r

Mr 61.2
Wech    2.86cm3
f y /  M 0 23.5 /1.1
b  e2
avec Wech 
6
6  Wech 6  2.86
e   1.04cm ; soit e  12 mm
b 16

143
CH.43: Calcul des pannes

Remarque :
La largeur de l’échantignolle (b = 16 cm) est calculée après avoir
dimensionné la traverse IPE 330 (b = 160 mm).

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