La Corrosion Avec La Temperature
La Corrosion Avec La Temperature
La Corrosion Avec La Temperature
Thèse
présentée devant
L’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon
pour obtenir
le grade de docteur
par
Pascale BOMMERSBACH
Jury
Pat L. WOLF
REMERCIEMENTS
Enfin,
Je ne saurais que trop remercier
Ma famille, toujours à mes côtés,
Et plus que jamais, en l’occurrence
A l’heure de la soutenance.
Sommaire
SOMMAIRE
Introduction 9
1. Corrosion et protection 15
2. Les inhibiteurs de corrosion 15
2.1. Historique 15
2.2. Définition 16
2.3. Propriétés 16
2.4. Les classes d’inhibiteurs 16
2.4.1. Nature des molécules de l’inhibiteur 17
2.4.1.1. Les inhibiteurs organiques 17
2.4.1.2. Les inhibiteurs minéraux 17
2.4.2. Mécanismes d’action électrochimique 18
2.4.3. Mécanismes d’action interfaciale 19
2.4.3.1. Adsorption des molécules inhibitrices à la surface métallique 19
2.4.3.2. Formation d’un film intégrant les produits de dissolution du
substrat 19
2.5. Pouvoirs protecteurs des films formés 20
3. Les inhibiteurs spécifiques aux métaux ferreux 20
4. Conclusion du chapitre 1 24
-1-
Sommaire
1. Matériaux 27
2. Cellule, montages et électrolyte 28
2.1. Cellule électrochimique à trois électrodes 29
2.2. Montage pour les mesures gravimétriques 31
2.2.1. Principe de la microbalance électrochimique à cristal de quartz 31
2.2.2. Montage du couplage électrochimie / microgravimétrie 33
2.3. Préparation de l’échantillon 34
2.4. Electrolyte 35
3. Techniques électrochimiques 36
3.1. Techniques stationnaires 36
3.1.1. Suivi du potentiel en circuit ouvert 36
3.1.2. Courbes de polarisation 36
3.2 Techniques transitoires 36
3.2.1. Méthode impulsionnelle : la chronoampérométrie 36
3.2.2. La méthode à balayage en potentiels : la voltamétrie 37
3.2.3. La méthode par modulation : la spectroscopie d’impédance
électrochimique (SIE) 37
3.2.3.1. Généralités 37
3.2.3.2. La SIE appliquée aux études sur les inhibiteurs de corrosion 38
3.2.4. Bilan 43
4. Méthodes d’analyses 45
4.1. La microscopie électronique à balayage 45
4.2. La microscopie à force atomique 46
4.3. La spectroscopie de photoélectrons X 47
1. Nature de l’inhibiteur 51
1.1. Suivi des potentiels / temps pour différentes concentrations en inhibiteur 51
1.2. Courbes de polarisation 52
1.2.1. Domaine anodique 52
-2-
Sommaire
-3-
Sommaire
Annexes 147
-4-
Liste des symboles
-5-
Liste des symboles
E : tension (V)
f : fréquence (Hz)
-6-
Liste des symboles
j : unité imaginaire
t : temps (h)
-7-
Liste des symboles
χ² : facteur d’erreur
λ : facteur préexponentionnel
ω : pulsation (rad.s-1)
-8-
Introduction
Introduction
-9-
Introduction
- 10 -
Introduction
Les nouvelles directives européennes concernant les rejets industriels étant de plus en
plus sévères en terme d’écologie, la mise au point d’inhibiteurs de corrosion éco-compatibles
et biodégradables devient, de nos jours, un enjeu important. C’est en particulier pour cette
raison, mais également pour leurs propriétés inhibitrices remarquables, que l’utilisation
d’inhibiteurs organiques a été largement plébiscitée au cours de cette dernière décennie.
L’inhibiteur testé dans notre étude, fourni par cette société, est destiné à être intégré à
des huiles utilisées dans l’usinage mécanique, afin de limiter la corrosion des outils de coupe
et des pièces en acier. Il est composé, entre autres, d’un acide carboxylique et d’une amine
tertiaire. Nous attendons, par l’effet synergique de ce mélange de molécules organiques, une
meilleure inhibition que celle obtenue par l’utilisation individuelle de chaque molécule.
- 11 -
Introduction
Le second chapitre présente les conditions expérimentales de l’étude ainsi que les
techniques électrochimiques et les méthodes de caractérisation de surface mises en œuvre.
Les résultats expérimentaux sont regroupés dans les trois chapitres suivants.
Ensuite, l’influence des paramètres liés aux conditions de service sera abordée dans les
deux derniers chapitres.
- 12 -
Chapitre 1 – Lutte contre la corrosion par l’utilisation d’inhibiteurs
Chapitre 1 :
- 13 -
Chapitre 1 – Lutte contre la corrosion par l’utilisation d’inhibiteurs
- 14 -
Chapitre 1 – Lutte contre la corrosion par l’utilisation d’inhibiteurs
1. Corrosion et protection
2.1. Historique
Tout comme pour bien d’autres domaines, il est difficile de déterminer l’origine
exacte de l’inhibition considérée comme une technologie à part. Néanmoins, il y a
quelques décennies, il a été observé que le dépôt calcaire formé à l’intérieur des conduites
transportant certaines eaux naturelles protégeait cette conduite ; plutôt que d’améliorer
sans cesse la résistance à la corrosion des conduites en agissant directement sur ces
dernières, il s’avère plus pratique d’ajuster les concentrations minérales des solutions
transportées, qui sont à l’origine des dépôts calcaires « protecteurs ». En 1945, on comptait
moins de 30 papiers traitant de l’inhibition. Dans un article de 1948 [WAL-48], Waldrip se
référait à un rapport datant de 1943 au sujet de sa discussion concernant la protection
contre la corrosion des puits de pétrole. De nombreux articles concernant l’inhibition ont
été rédigés durant la période couvrant 1945 à 1954 : ceux-ci traitaient entre autres de
- 15 -
Chapitre 1 – Lutte contre la corrosion par l’utilisation d’inhibiteurs
l’inhibition dans les domaines de l’aviation, des chaudières, des circuits de refroidissement,
des moteurs diesel, des sels de déneigement, des raffineries de pétrole, des pétroliers….
Les articles publiés durant cette période témoignent d’un grand développement
technologique en matière d’inhibition. Durant les quarante dernières années, un nombre
croissant de résumés, d’articles et autres ouvrages évoquant ce sujet a été recensé : au total,
en 1970, 647 articles traitant de l’inhibition sont dénombrés [HAM-73].
2.2. Définition
La définition d’un inhibiteur de corrosion n’est pas unique, néanmoins celle retenue
par la National Association of Corrosion Engineers (NACE) est la suivante : un inhibiteur
est « une substance qui retarde la corrosion lorsqu’elle est ajoutée à un environnement en
faible concentration » [NAC-65].
2.3. Propriétés
- 16 -
Chapitre 1 – Lutte contre la corrosion par l’utilisation d’inhibiteurs
- 17 -
Chapitre 1 – Lutte contre la corrosion par l’utilisation d’inhibiteurs
H+ H+
Fe2+
Fe2+
H+ H+
e- e- e-
a) blocage des sites CATHODIQUES b) blocage des sites ANODIQUES
[d’après SCH-73]
Les inhibiteurs anodiques doivent être utilisés avec précaution. En effet, si le film
protecteur est altéré par une rayure ou par une dissolution, ou si la quantité d’inhibiteur est
insuffisante pour restaurer le film, la partie exposée se corrode en piqûre profonde. En
matière de corrosion localisée, la corrosion par piqûre est une forme particulièrement
insidieuse : l’attaque se limite à des trous, très localisés et pouvant progresser très
rapidement en profondeur tout en conservant le reste de la surface indemne.
- 18 -
Chapitre 1 – Lutte contre la corrosion par l’utilisation d’inhibiteurs
- 19 -
Chapitre 1 – Lutte contre la corrosion par l’utilisation d’inhibiteurs
Quel que soit le type de mécanisme par lequel agit l’inhibiteur, le pouvoir
protecteur de ce dernier caractérise le ralentissement de la corrosion, c’est-à-dire la
diminution du courant de corrosion (ou de la vitesse de corrosion). Le pouvoir protecteur
d’un inhibiteur s’exprime par l’équation (1.1) :
D’une manière générale, pour chaque matériau existe une famille d’inhibiteurs
propice à une protection satisfaisante face à la corrosion. Par exemple, pour le cuivre, les
dérivés azolés sont très souvent utilisés comme inhibiteurs de corrosion et présentent une
remarquable efficacité dans certaines conditions [ASS-02]. Pour les études des métaux
ferreux, en milieux neutres ou alcalins, les inhibiteurs de corrosion sont divers et variés ;
ces derniers sont répertoriés dans le tableau 1.1 :
- 20 -
Chapitre 1 – Lutte contre la corrosion par l’utilisation d’inhibiteurs
Tableau 1.1 : Inhibiteurs les plus utilisés pour la protection des métaux ferreux
- 21 -
Chapitre 1 – Lutte contre la corrosion par l’utilisation d’inhibiteurs
Les amines primaires, secondaires ou tertiaires sont très souvent utilisées pour la
protection de pièces en milieu aqueux naturel. Toutefois, il faut distinguer deux rôles bien
distincts de protection effectués par l’amine : une action filmante et une action
neutralisante.
- 22 -
Chapitre 1 – Lutte contre la corrosion par l’utilisation d’inhibiteurs
est ralentie. Contrairement aux amines filmantes, les amines neutralisantes ne protègent
pas contre la corrosion liée à la présence d’oxygène dissous dans l’électrolyte.
D’un point de vue appliqué, les éthanolamines sont souvent utilisées soit pour
neutraliser les composants acides dans les lubrifiants, soit pour fournir l’alcalinité requise
pour protéger contre l’oxydation des métaux (des métaux ferreux ne doivent pas s’oxyder
dans des conditions alcalines).
Les travaux de Suzuki [SUZ-96] ont précisé le rôle essentiel joué par l’acide
carboxylique constituant l’inhibiteur. L’acide carboxylique réagit avec les ions fer III pour
former une couche précipitante fine et dense d’un complexe partiellement soluble à la
surface métallique. Le groupement carboxylique intervient sur le processus anodique,
bloquant quasiment la dissolution métallique lors de la corrosion de l’acier.
Alexander et al. [ALE-01] ont également focalisé leur étude sur le rôle de l’acide
carboxylique et de ses dérivés dans l’inhibiteur. Ils ont observé une concentration plus
- 23 -
Chapitre 1 – Lutte contre la corrosion par l’utilisation d’inhibiteurs
importante de l’acide aux endroits les moins recouverts par le film inhibiteur sur la surface
métallique; l’acide se placerait préférentiellement dans les défauts du film.
4. Conclusion du chapitre 1
Les inhibiteurs de corrosion constituent un moyen de lutte récent contre la
corrosion des métaux et des alliages ; l’originalité de cette méthode provient du fait que le
traitement anticorrosion ne se fait pas sur le métal lui-même, mais par l’intermédiaire du
milieu corrosif [BER-02].
- 24 -
Chapitre 2 – Dispositifs expérimentaux, milieu et méthodes
Chapitre 2 :
DISPOSITIFS EXPERIMENTAUX, MILIEU ET
METHODES
1. Matériaux ................................................................................................... 24
2. Cellule, montages et électrolyte ................................................................ 25
2.1. Cellule électrochimique à trois électrodes................................................ 25
2.2. Montage pour les mesures microgravimétriques...................................... 27
2.3. Préparation de l’échantillon...................................................................... 30
2.4. Electrolyte................................................................................................. 30
3. Techniques électrochimiques........................................................................ 31
3.1. Techniques stationnaires........................................................................... 31
3.2. Techniques transitoires ............................................................................. 32
4. Méthodes d’analyses...................................................................................... 40
4.1. Le Microscope Electronique à Balayage (MEB ou Scanning Electronic
Microscopy – SEM)......................................................................................... 40
4.2. La Microscopie à Force Atomique (Atomic Force Microscopy – AFM). 41
4.3. La Spectroscopie de Photoélectrons X (X-ray Photoelectron Spectroscopy
– XPS).............................................................................................................. 41
- 23 -
Chapitre 2 – Dispositifs expérimentaux, milieu et méthodes
1. Matériaux
Les métaux ferreux sont des matériaux largement utilisés dans l'industrie ; leurs
applications s’étendent du bâtiment aux boîtes de conserves alimentaires, en passant par les
composés électroniques ou les coques de certains bateaux [UNC-05]. Les outils de coupe
et les pièces couramment usinées sont en grande majorité constitués de métaux ferreux.
Dans ce contexte, ces matériaux sont soumis à de nombreuses sollicitations extérieures
agressives les rendant, de fait, vulnérables face à la corrosion (échauffement en
température, hydrodynamique, …).
Le matériau testé dans cette étude est l’acier SAE 1038 (désigné anciennement par
la norme française AFNOR XC38). Les lettres XC signifient qu'il s'agit d'un acier non allié
de nature fine dont les fourchettes d'analyse sont relativement étroites. La composition de
l'acier XC38 est donnée dans le tableau 2.1 suivant :
Les teneurs en éléments normaux d'élaboration Mn, Si, S, P, Cu, Al ainsi que N et
O (quelques millièmes de %) sont relativement faibles. La faible proportion de ces
éléments permet de se baser sur le diagramme Fer-Carbone ; les frontières seront très peu
déplacées par leur présence. Toutefois, malgré leurs basses teneurs, les éléments
"résiduels" affectent considérablement le comportement mécanique de l'acier.
- 24 -
Chapitre 2 – Dispositifs expérimentaux, milieu et méthodes
préalablement poli, dans une solution de « nital » (mélange d’acide nitrique et d’alcool
dans un rapport de 3/100) [LEV-]. Une analyse au microscope électronique à balayage
(voir paragraphe 4.1.) révèle les deux phases en présence. Comme le présente la figure 2.1,
la ferrite ou phase α apparaît bien plus claire que la perlite, constituée de ferrite et
cémentite (α + Fe3C).
Ferrite
(phase claire)
Perlite
(phase sombre)
Les pièces usinées et les outils de coupe en conditions de service sont soumis à des
contraintes importantes (échauffement, hydrodynamique,…). Ainsi, afin de prendre en
compte les conditions réelles d’utilisation de l’inhibiteur, deux montages ont été utilisés,
adaptés et développés (essais microgravimétriques).
La cellule utilisée pour les essais électrochimiques est cylindrique, en verre et a une
contenance de 200 mL. Elle est munie d’une double-enveloppe permettant la régulation, si
nécessaire, de la température, par l’intermédiaire d’un bain thermostaté.
- 25 -
Chapitre 2 – Dispositifs expérimentaux, milieu et méthodes
• une électrode de travail, constituée d’un barreau d’acier XC38 ou de fer est
enrobée dans une résine époxi, qui permet de délimiter une section plane
(surface étudiée) et qui évite toute infiltration d’électrolyte [ESS-04].
L’ensemble est disposé sur une électrode à disque tournant (Radiometer
Analytical) (figure 2.2).
contact
éventuelle
arrivée de gaz
électrode
(en fer ou acier)
mise en résine
La rotation de l'électrode peut être imposée de 0 à 5000 tours par minute (tpm)
grâce à un boîtier de contrôle CTV 101 de chez Radiometer. La rotation induit une
aspiration du fluide vers le disque et le projette en direction du bord par des forces
tangentielles, créant ainsi un mouvement en spirale (figure 2.3). L’électrode à disque
tournant permet ainsi d’imposer et de maitriser l’écoulement au voisinage de la surface
réactionnelle.
Axe de rotation
Direction de la rotation
- 26 -
Chapitre 2 – Dispositifs expérimentaux, milieu et méthodes
Toutes les études électrochimiques ont été réalisées avec un potentiostat Gamry de
type FAS1 (logiciels DC 105 et EIS 300). Le schéma du dispositif expérimental décrit
précédemment est présenté et détaillé sur la figure 2.4.
- 27 -
Chapitre 2 – Dispositifs expérimentaux, milieu et méthodes
−2 f 0 2 ∆m
∆f = 1
(2.1)
A( ρQ µQ ) 2
Avec :
• f 0 : fréquence de résonance du quartz (Hz),
• ∆m : variation de masse (g),
• A : surface active résonante (cm²),
• µQ : coefficient de vibration du quartz (µQ = 2,947*1011 dyne.cm-2),
• ρQ : densité du quartz (ρQ = 2,648 g.cm-3).
Cette équation repose sur certaines hypothèses dont notamment le fait que la masse
ajoutée est uniformément répartie. Au laboratoire, la microbalance Maxtek (RQCM) opère
avec un quartz calé à une fréquence de résonance de 5 MHz ; ainsi une variation de 0,1 Hz
correspond à une variation de masse de 2,42 ng pour une surface active de 1,37 cm² ;
autrement dit la sensibilité de ce cristal de quartz de coupe AT (ANNEXE 1) est de l’ordre
de 17,66 ng.cm-2.Hz-1. Dans la configuration électrochimique, l’électrode 1 du dessus
(figure 2.5) est en contact direct avec l’électrolyte et constitue l’électrode de travail.
Contact
Surface active Electrode 1
Electrode 1
Electrode 2
La coupe transversale du cristal présentée sur la figure 2.6 permet de bien cerner le
phénomène réversible de la piézo-électricité : la tension appliquée entre les deux électrodes
produit une déformation du cristal, celui-ci entre alors en résonance.
électrode 1
QUARTZ ∆V
électrode 2
Pin 1 Pin 2
Contacts électriques
- 28 -
Chapitre 2 – Dispositifs expérimentaux, milieu et méthodes
La différence de potentiel est imposée via les 2 pins : la pin 1 établit le contact
électrique au niveau de la surface active qui joue ainsi le rôle de l’électrode de travail
tandis que la pin 2 fait contact au verso du cristal. Les deux électrodes sont constituées
d’un film mince composé de plusieurs matériaux : un formant la couche d’adhésion et
l’autre la couche extérieure. La couche d’adhésion est une fine couche métallique
intercalée entre le quartz et le revêtement. Afin d’étudier le comportement du fer lors de
son immersion dans la solution corrosive, l’électrode de travail (électrode 1) est revêtue de
trois couches au total : une couche d’adhésion en chrome, puis une couche d’or sur
laquelle est déposée par PVD (Physical Vapor Deposition) une couche de fer de l’ordre de
quelques nanomètres d’épaisseur [KUR-03]. La figure 2.7 présente la structure colonnaire
à croissance épitaxique observée par AFM (voir paragraphe 4.2.) ; l’image a été obtenue en
effectuant l’analyse de la surface du cristal.
Z: 50 nm
Y:
2.0
µm
400nm
m
.0 µ
X: 2
Figure 2.7 : Image AFM de la surface du quartz recouvert de fer
- 29 -
Chapitre 2 – Dispositifs expérimentaux, milieu et méthodes
PC
i = f (E)
POTENTIOSTAT Parstat 2263
Electrode de travail
Electrode de référence
Contre-électrode
DAC outpout
PC RQCM MAXTEK-
m = f (E) INC
récupération de E
L’échantillon est alors fixé sur l’EDT puis immergé rapidement dans l’électrolyte.
2.4. Electrolyte
L’électrolyte est une solution composée de 100 ppm de chacun des sels suivants :
NaCl, Na2CO3 et Na2SO4 [AST-93]. La proportion de ces sels correspond à une solution
« synthétique » corrosive augmentant la sévérité des tests effectués dans l’eau permutée.
Chaque ion de l’électrolyte joue un rôle spécifique dans l’étude [RIG-73] (ANNEXE 2).
- 30 -
Chapitre 2 – Dispositifs expérimentaux, milieu et méthodes
La concentration de cet électrolyte est proche de celles rencontrées dans les eaux des
circuits de refroidissement [OCH-04c].
L’inhibiteur étudié (fourni par la Société Ascotec [ASC-02]) est constitué entre
autres d’une amine tertiaire et d’un acide carboxylique, deux groupes fonctionnels
présentant comme centres actifs N et C et/ou O respectivement. L’effet indépendant et
synergique de ces deux molécules est détaillé dans le chapitre 1. Dans le cadre de notre
étude, l’inhibiteur est ajouté dans une gamme de concentrations comprises entre 0.1 et 5 %
en masse.
3. Techniques électrochimiques
- 31 -
Chapitre 2 – Dispositifs expérimentaux, milieu et méthodes
formé peut se caractériser sur ces courbes par l’invariance du courant sur un large domaine
de surtension appliquée.
Les différentes méthodes transitoires se différencient les unes des autres par la
forme du signal respectif appliqué : une impulsion, un balayage ou une modulation.
3.2.3.1. Généralités
La mesure de l’impédance électrochimique consiste à étudier la réponse du système
électrochimique, suite à une perturbation qui est, le plus souvent, un signal alternatif de
faible amplitude.
La force de cette technique par rapport aux précédentes, est de différencier les
phénomènes réactionnels par leur temps de relaxation. Seuls les processus rapides sont
caractérisés à hautes fréquences ; lorsque la fréquence appliquée diminue, apparaîtra la
- 32 -
Chapitre 2 – Dispositifs expérimentaux, milieu et méthodes
contribution des étapes plus lentes, comme les phénomènes de transport ou de diffusion en
solution [LAN-93].
- 33 -
Chapitre 2 – Dispositifs expérimentaux, milieu et méthodes
(a) (b)
Figure 2.9 : Déphasage α observé au niveau du repère du spectre : (a) Cas idéal, en
théorie pour une surface uniformément accessible, (b) Spectre obtenu dans la plupart des
cas pratiques
Dans la majorité des travaux, ce déphasage α est expliqué par les inhomogénéités
de la surface de l’électrode : celles-ci proviennent soit de la formation de produits de
corrosion ou encore de l’oxydation du métal et induisent ainsi une modification de la
surface active de l’électrode comme cela est décrit sur la figure 2.10. Pour exemple, ce
comportement lié au déphasage n’est pas obtenu sur électrode de mercure : en effet, tout
comme un liquide, celle-ci est parfaitement lisse à l’échelle atomique [EIS−04]!
- 34 -
Chapitre 2 – Dispositifs expérimentaux, milieu et méthodes
Qdc, α1
RE Re WE
Rtc
Figure 2.11 : Circuit électrique équivalent proposé pour l’interface métal/électrolyte lors
de l’adsorption d’un film inhibiteur
Ce circuit est constitué d’un élément à phase constante (Qdc), utilisé pour rendre
compte des inhomogénéités précédemment décrites, de la résistance d’électrolyte (Re), et
de la résistance de transfert de charge (Rtc). La valeur de la capacité de double-couche est
obtenue par l’équation (2.2) :
- 35 -
Chapitre 2 – Dispositifs expérimentaux, milieu et méthodes
-Zim
Diffusion/convection
Double-couche
Film
Zréel
Qdc , α1
RE Re WE
Rf
W Rtc
Figure 2.13 : Circuit électrique équivalent proposé pour l’interface métal/électrolyte après
adsorption et formation d’un film à l’interface
- 36 -
Chapitre 2 – Dispositifs expérimentaux, milieu et méthodes
Dans certaines études où le film est poreux (figure 2.14), une contribution
supplémentaire apparaît sur les diagrammes d’impédance aux basses fréquences (figure
2.12). Il s’agit de l’impédance de Warburg, notée ZW, caractéristique des phénomènes de
diffusion et qui s’exprime par l’équation (2.4):
∆E RT
ZW = = 1
(2.4)
∆I
CB n F A( jω D)
2 2 2
Avec :
• R : constante des gaz (J.mol-1.K-1),
• T : température (K),
• CB : concentration de l’espèce électrolysée au sein de la solution (mol.cm-3),
• n : nombre d’électrons échangés dans la réaction,
• F : constante de Faraday (F = 96500 C),
• A0 : surface active (cm²),
• D : coefficient de diffusion de l’espèce (cm2.s-1),
Elle est caractérisée, sur le diagramme de Nyquist, par une droite formant un angle
de 45 ° par rapport à l’axe des réels (figure 2.12). Afin de rendre compte de ce dernier
paramètre, une impédance de Warburg est introduite en série avec la résistance de transfert
de charge dans le CEE précédent.
XC 38
d’inhibition. En effet, les propriétés du film ainsi que le mécanisme de transfert de charge
peuvent être identifiés et quantifiés, en particulier en fonction des différents paramètres
imposés au système.
3.2.4. Bilan
En guise de conclusion concernant les méthodes transitoires, le tableau 2.2 présente
les trois principales techniques, à savoir la chronoampérométrie, la voltamétrie et la
spectroscopie d’impédance, agrémentées de leurs formes respectives de signaux imposés et
de leurs réponses. Cette présentation permet de distinguer les différentes méthodes
(impulsions, balayages et modulation) sur lesquelles s’appuient ces techniques.
- 38 -
Chapitre 2 –Dispositifs expérimentaux, milieu et méthodes
REPONSE
NOM DE LA FORME DU SIGNAL IMPOSE Quantité METHODE
TECHNIQUE graphique
E = f (temps) déterminée
Efin i
v dE
linéaire E
I = f (E, )
dt
Rampe
Rampe triangulaire
Voltamétrie BALAYAGES
i
v dE
cyclique I = f (E, )
dt
- grande amplitude en E (plusieurs volts) E
- basses fréquences (< 100 Hz)
Excitation sinusoïdale
NIQUIST
NYQUIST
-Z im f décroissantes
ω = 2πf
Z re
Impédance Z = f (ω) MODULATION
BO DE
f c ro is s a n t e s
- faible amplitude en E (quelques mvolts) Φ lZ l
- très hautes fréquences (jusqu’à 100 kHz)
Log f
- 39 -
Chapitre 2 – Dispositifs expérimentaux, milieu et méthodes
4. Méthodes d’analyses
Les clichés ont été obtenus sur un microscope JEOL 840 A LGS couplé à un détecteur
Princeton Gamma Tech.
- 40 -
Chapitre 2 – Dispositifs expérimentaux, milieu et méthodes
Les études topographiques des surfaces des électrodes ont été effectuées sur un
microscope Digital Instrument 3100 en mode tapping.
Les électrons sont liés au noyau par une énergie de liaison EL.
Le principe de l’XPS repose sur la mesure de l’énergie cinétique EC du photoélectron
éjecté de son orbite après l’envoi de rayons X sur l’échantillon placé sous vide (10-7 torrs) ; le
tube à rayons X est équipé d’un monochromateur capable de sélectionner une longueur
d’onde de travail.
Le bilan énergétique suivant (équation 2.5) :
hν0 = EL + EC + eΦ (2.5)
- 41 -
Chapitre 2 – Dispositifs expérimentaux, milieu et méthodes
établit une relation entre les énergies EL, EC, hν0 (énergie en eV envoyée par la source
focalisée sur une longueur d’onde de travail) et eΦ correspondant à l’énergie d’extraction
propre à chaque spectromètre (de l’ordre de quelques eV).
Les signaux détectés se présentent sous forme d’un spectre d’intensités des
photoélectrons (nombres de coups par secondes) en fonction de l’énergie cinétique
correspondante. La mesure de EC permet d’atteindre les énergies de liaisons, rapportées au
niveau de Fermi des éléments et répertoriés dans les tables de Siegbahn. Dans certains cas, il
arrive que les rayons X éjectent un électron appartenant à une orbitale intérieure d’un atome.
Aussitôt, la lacune créée est comblée par un autre électron de cet atome provenant d’une
couche plus éloignée. Or, cet électron possède trop d’énergie pour sa nouvelle position et
l’atome de ce fait est dans un état d’excitation perpétuelle, l’incitant à libérer ce surplus
d’énergie, soit par l’émission d’un photon, soit par l’émission d’un électron d’une couche
externe, appelé alors électron Auger.
D’un point de vue appliqué, l’XPS permet d’effectuer des analyses élémentaires
qualitatives (détection au 1/100ème de monocouche) et semi-quantitative (proportion d’un
atome par rapport à l’autre en se basant sur les intensités des éléments). Des informations
concernant l’environnement chimique telles l’état des liaisons, le degré d’oxydation ou encore
la coordinence sont également accessibles par le biais de cette technique.
Les analyses ont été effectuées sur un ESCALAB 200R-VG Scientific Spectrometer,
utilisant une source raie Al KL2,3 (1486,6 eV).
- 42 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
Chapitre 3 :
1. Nature de l’inhibiteur__________________________________________ 51
1.1. Suivi des potentiels / temps pour différentes concentrations en inhibiteur
__________________________________________________________________ 51
1.2. Courbes de polarisation ______________________________________ 52
1.2.1. Domaine anodique ______________________________________ 52
1.2.2. Domaine cathodique _____________________________________ 53
1.3. Etude chronoampérométrique _________________________________ 55
2. Mécanismes de formation du film inhibiteur_______________________ 56
2.1. Spectres d’impédance _______________________________________ 56
2.1.1. Après 2 heures d’immersion_______________________________ 56
2.1.2. A des temps d’immersion importants ________________________ 58
2.2. Mise en évidence de la contribution des oxydes-hydroxydes de fer dans la
construction du film __________________________________________________ 60
2.3. Analyse XPS ______________________________________________ 61
3. Etude du mode de dégradation du film inhibiteur __________________ 65
3.1. Détermination d’une concentration limite pour la formation du film
inhibiteur___________________________________________________________ 65
3.2. Etude par spectroscopie d’impédance ___________________________ 67
3.3. Analyses XPS _____________________________________________ 72
4. Conclusion du chapitre 3 _______________________________________ 72
- 49 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
- 50 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
Avant d’étudier l’effet, sur le film protecteur, des paramètres physiques liés aux
domaines d’application de notre inhibiteur, il convient, dans un premier temps, de le
caractériser de manière générale. Ainsi, ce chapitre a tout d’abord pour objectifs de
déterminer la nature de l’inhibiteur (anodique, cathodique) ainsi que son mode d’action
(film 2D ou 3D). Les mécanismes de formation et de croissance du film sont à leur tour
étudiés ainsi que les phénomènes responsables de son éventuelle dégradation.
1. Nature de l’inhibiteur
0.5 % 0.4 %
-0,30 0.3 %
-0,35 5%
E (V/ECS)
0.2 %
-0,40
-0,45
sans
-0,50 inhibiteur
Figure 3.1 : Suivi du potentiel en circuit ouvert de l’acier XC38 immergé dans la
solution A (cf. p.35) à différentes concentrations en inhibiteur, Ω = 1600 tpm
- 51 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
1E-3
0.4 %
1E-5
0.2 %
0.5 %
I ( A.cm )
-2
1E-6 5%
1E-7
1E-8
1E-9
Figure 3.2 : Courbes de polarisation obtenues pour l’acier XC38 immergé dans la
solution A à différentes concentrations en inhibiteur, Ω = 1600 tpm
Les courbes dans le domaine anodique ont été tracées entre -200 et +1000
mV/Ecorr avec une vitesse de balayage de 0,5 mV.s-1. A titre comparatif, la courbe sans
inhibiteur est également présentée (---). En plus du déplacement du potentiel libre vers des
valeurs plus nobles, l’ajout d’inhibiteur en solution induit une diminution importante du
- 52 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
- 53 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
1E-4
1E-5
I (A.cm )
-2
1E-6
1E-8
augmente.
Une bonne efficacité de l’inhibiteur est obtenue que celui-ci soit ajouté à 0,3 ou 0,5
% en masse, néanmoins, le plateau anodique est d’autant plus important que la
concentration en inhibiteur est élevée. Afin de discerner une évolution des propriétés du
film inhibiteur formé à 0,3 % et 0,5 % massique, une étude chronoampérométrique a été
menée.
- 54 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
Les courbes chronoampérométriques ont été tracées pour chacune des deux
concentrations en imposant -0,1 V/ECS (soit environ + 200 mV/Ecorr), de façon à mener
l’essai dans la zone du plateau anodique (figure 3.4).
concentration en inhibiteur :
0,5 %
0,1
0,3 %
I (mA.cm )
-2
0,01
-2
1E-3 1 µA.cm
0 5 10 15 20 25 30 35
temps (min)
Figure 3.4 : Chronoampérométries (E = -0,1 V/ECS) pour XC38 dans la solution A à 0,3
et 0,5 % en inhibiteur, Ω = 0
- 55 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
0.4 % 10 mHz
2
0.5 %
5 % 1 Hz 10 mHz
45
- Z'' (kΩ.cm )
0
2
0 2 4 6 8
30
15
0.1 Hz
1 Hz 10 mHz
0
0 15 30 45 60 75 90
2
Z' (kΩ.cm )
Figure 3.5 : Diagrammes d’impédance de Nyquist obtenus pour l’acier XC38 après 2
heures d’immersion dans la solution A et différentes concentrations en inhibiteur,
Ω = 1600 tpm
- 56 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
(a) (b)
10
0 concentration en inhibiteur :
5 sans
-10 10
0,2 %
-20 0,3 %
0,4 %
Z (Ω.cm²)
-30 0,5 %
Phase (°)
4
10 5%
-40 concentration
en inhibiteur :
-50 sans
0,2 % 3
-60 0,3 % 10
0,4 %
-70
0,5 %
-80 5%
2
10
-3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6
10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
Fréquence (Hz) Fréquence (Hz)
Sur le diagramme de Bode, une seule constante de temps est détectée pour les
concentrations en inhibiteur comprises entre 0,3 et 0,5 % (figure 3.6.a). Avec un ajout
d’inhibiteur de 5 % en masse, il apparaît une deuxième constante de temps : ce
comportement révèle la présence de deux contributions différentes. La première, localisée
dans les hautes fréquences, peut être associée au film et la seconde au transfert de charge à
l’interface. Les deux contributions commencent déjà à être discernables pour une
concentration de 0,5 % en inhibiteur, si l’on se base sur l’épaulement que l’on distingue
entre 0,1 et 10 Hz. Les valeurs des modules dans le domaine des hautes fréquences nous
renseignent sur une valeur de conductivité plus grande à 5 % qu’aux concentrations
inférieures.
- 57 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
solutions contenant moins de 0,5 % d’inhibiteur, la contribution du film ne peut pas être
mesurée après 2 heures d’immersion.
- 58 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
10 mHz
200 (a)
temps d'immersion (h) :
2
150 6
-Z'' (kΩ.cm²)
24
48
60
100
10 mHz
50
0.1 Hz
0
0 50 100 150 200 250 300
Z' (kΩ.cm²)
6
0 10
(b)
temps d'immersion (h) :
5
-20 10 2
6
Z (kΩ.cm²)
Phase (°)
24
-40 4 48
10 60
temps d'immersion (h)
-60 2
3
6 10
24
-80 48
60 2
10
-3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6
10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
Fréquence (Hz) Fréquence (Hz)
Figure 3.7 : Diagrammes d’impédance obtenus pour l’acier XC38 immergé dans la
solution A + 0,5 % en inhibiteur, pour différents temps d’immersion, Ω = 1600 tpm
- 59 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
-0,30 0,5 %
-0,35
solution aérée
-0,40
-0,45
E (V/ECS)
-0,50
-0,55
-0,60 sans
-0,65
désaérée
-0,70
solution
-0,75 sans
0,5 %
-0,80
0 20 40 60 80 100 120 140
Temps (min)
Figure 3.8 : Suivi du potentiel en circuit ouvert de l’acier XC38 immergé dans la solution
A seule et avec 0,5 % en inhibiteur, en milieu aéré et désaéré, Ω = 1600 tpm
Comme cela a été vu précédemment (voir figure 3.1.), en milieu aéré, le potentiel
en circuit ouvert diffère totalement lorsque l’inhibiteur est en solution (que ce soit au
niveau de son évolution dans le temps ou de la différence de potentiels de l’ordre de 300
mV obtenue après 2 heures). L’évolution du potentiel pour l’essai mené avec 0,5 %
d’inhibiteur reflète la formation du film et plus précisément l’adsorption des molécules
inhibitrices à la surface métallique, lui conférant cette allure caractéristique vers des
valeurs de potentiels plus nobles [FEL-02]. Au contraire, en milieu désaéré, les allures des
potentiels dans la solution A en présence ou non d’inhibiteur suivent la même tendance
dans le temps. De plus, après 2 heures d’immersion, les mêmes valeurs de potentiels sont
enregistrées (environ – 750 mV/ECS), témoignant du même état de surface de l’électrode
dans les deux cas, et en particulier, d’aucune formation de film.
- 60 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
Les analyses ont été effectuées après 24 heures d’immersion dans l’électrolyte,
temps volontairement long pour s’assurer de la formation du film dans le cas de l’électrode
2. La figure 3.9 décrit les signaux du fer, révélant une modification de la surface de
l’électrode, selon que l’acier est dans la solution A seule ou dans celle contenant
l’inhibiteur. Pour l’électrode 2, deux analyses avec des angles différents ont été réalisées :
la première (pour un angle θ = 90°), vise à caractériser la profondeur de la couche
protectrice, et la deuxième (pour un angle θ = 30°), détermine la composition chimique de
la surface du film.
4500
4000 Fe 2p
(1)
3500
Coups (s)
3000
(2a)
2500 (2b)
2000
1500 1 sample 1 1
électrode C
2a électrode
électrode
sample P2 (90°
(θ = 90°)
2 (90°)
1000 2b électrode
sample P (30= 30°)
2 (30°)
2 (θ
Figure 3.9 : Spectres XPS de Fe2p pour l’acier XC38 immergé dans la solution A
(électrode 1), dans la solution A + 0.5 % en inhibiteur (électrode 2)
Le spectre obtenu pour l’électrode 1 décrit un pic très discernable vers 710 eV ; ce
pic correspond à la forme oxydée du fer, caractérisant les produits de corrosion formés à la
- 61 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
Tableau 3.1 : Energies de liaison pour chaque élément du spectre (en eV). Entre
parenthèses, les valeurs données en pourcentage correspondent au rapport de l’aire des
pics
529,5 531,0
Echantillon 1 710,5 - -
(59%) (41%)
- 62 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
O 1s
O 1s
2-
-
O
OH
Sample 1 1
électrode
a)
O 1s
O 1s
2-
OH
- O
H2O
Sample 22 (α = 90°)
Sample
électrode P (θ
2 (α = 90°)
b)
O 1s
O 1s
-
OH
2-
O
H2O
Sample 2
Sample 2 ( = 30°)
électrode Pα
2 (α == 30
(θ 30°)
°)
c)
b) Spectre XPS sur O1s, dans la solution A + 0,5 % d’inhibiteur (angle d’analyse 90°),
c) Spectre XPS sur O1s, la solution A + 0,5 % d’inhibiteur (angle d’analyse 30°)
- 63 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
Sur la figure 3.10.b, les analyses réalisées avec un angle θ = 90° (dans la
profondeur de la couche) sur l’électrode 2, révèlent également une contribution
significative des oxydes-hydroxydes de fer. Cette observation confirme que l’inhibiteur
incorpore, lors de la formation du film, les premiers produits de corrosion. Il y a pourtant
moins d’oxydes O2- détectés sur la surface de l’électrode 2, lorsque l’analyse est réalisée
avec un angle θ = 30° (figure 3.10.c). Moins de produits de corrosion subsisteraient à la
surface du film et la principale contribution proviendrait alors des composés organiques de
l’inhibiteur. En effet, des traces d’azote ont été identifiées sur l’échantillon 2, et de plus, en
quantité plus importante à l’extrême surface du film (N/Fe = 0,2 pour θ = 90° et N/Fe = 0,4
pour θ = 30°). L’azote, témoin de la présence du film inhibiteur, est associé à la
contribution de l’amine ; l’azote de l’amine génère un pic à environ 400 eV (tableau 3.1)
[WEL-97, BEN-99]. La présence des autres contributions et en particulier le pic observé à
536 eV sera discuté dans le paragraphe 3.3. p. 72.
Une photographie par MEB de la tranche de la surface de l’électrode a été réalisée
après que cette dernière ait été respectivement plongée dans la solution A seule (figure
3.11.a) et dans la solution A contenant 5 % d’inhibiteur (figure 3.11.b). La différence
majeure observée entre les deux clichés est la présence d’espèces globuleuses sur
l’électrode inhibée, attribuée au réseau intégrant les molécules inhibitrices et les produits
de corrosion.
(a) (b)
10µ 10µ
- 64 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
hydroxydes de fer issus de la dissolution métallique. Le film formé, également appelé film
d’interphase, forme un réseau homogène et compact dont les propriétés mécaniques,
structurales et chimiques dépendent étroitement des conditions particulières de
l’expérience (concentration en inhibiteur, température, vitesse de rotation de
l’électrode,…) [MAN-85, LOR-80, LOR-83]. Felhosi et al. pensent que certaines
substances dissoutes de l’électrolyte peuvent engendrer des réactions secondaires formant
alors des précipités à la surface du métal [FEL-00]. D’après Lopez et al., il existe certains
inhibiteurs ne pouvant être efficaces que si les produits de corrosion de l’acier sont des
carbonates ou sulfures de fer, et non si ce sont des oxydes [LOP-03].
- 65 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
(a)
0,15
4 2 1
3
0,10
I (mA.cm )
-2
0,05
0,00
-0,6 -0,4 -0,2
E (V/ECS)
-0,05 cycle : 1
2
3
-0,10 4
(b)
2
0,15
1 3
0,10
I (mA.cm )
-2
0,05
4
0,00
-0,6 -0,3 0,0 0,3 0,6 0,9
-0,05 E (V/ECS)
cycle : 1
2
-0,10
3
4
(c)
0,15 4
2
1
0,10
I (mA.cm )
-2
0,05
3
0,00
-0,6 -0,3 0,0 0,3 0,6 0,9 1,2
-0,05 E (V/ECS)
cycle : 1
2
-0,10 3
4
Figure 3.12 : Voltamétries cycliques effectuées à Ω =0 sur XC38 immergé (a) dans la
solution A, (b) dans la solution A + 0,3 % en inhibiteur, (c) dans la solution A + 0,5 % en
inhibiteur
- 66 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
Les différents cycles pour chaque électrolyte ont été obtenus en imposant un
balayage (20 mV.s-1) de -100 mV/Ecorr jusqu’à une surtension anodique conduisant à une
densité de courant égale à 0,1 mA.cm-2, puis retour au potentiel initial.
Les voltamogrammes obtenus dans la solution sans inhibiteur sont proposés à titre
de référence : ils sont représentatifs d’une dissolution active de l’acier (figure 3.12.a). Les
courbes voltamétriques tracées en présence d’inhibiteur décrivent des allures différentes.
En effet, pour les essais conduits à 0,3 % d’inhibiteur, l’ébauche du plateau anodique
observé au retour du deuxième cycle laisse place, à l’issue du quatrième cycle, à une
évolution du courant caractéristique de la corrosion active de l’acier (figure 3.12.b). Lors
des différents cycles, le potentiel appliqué favorise la dissolution du fer. L’apport en
inhibiteur est alors insuffisant pour restaurer le film : il perd alors son efficacité. Les essais
conduits avec 0,5 % d’inhibiteur sont caractéristiques, quant à eux, de la formation d’une
couche protectrice très efficace, puisque des densités de courant décroissantes sont
obtenues au cours des quatre cycles (figure 3.12.c). Dans ce cas, la quantité d’inhibiteur
ajoutée est suffisante pour réagir avec l’ensemble des oxydes de fer formés au cours des
différents cycles, ce qui conduit à la formation d’un réseau homogène.
Aussi, 0,3 % d’inhibiteur constitue une concentration limite pour la formation du
film. Afin de comprendre précisément le mode de dégradation pour cette teneur, des essais
sur des temps d’immersion importants ont été menés par spectroscopie d’impédance
électrochimique.
Les spectres d’impédance pour 0,3 % d’inhibiteur sont reportés sur la figure 3.13.
Ceux-ci décrivent une augmentation de l’impédance totale du système avec le temps
jusqu’à 36 heures. Cette évolution suggère une forte inhibition du processus de dissolution
s’opérant à la surface [JAM-04]. Tout comme cela avait déjà été observé pour 0,5 %
d’inhibiteur, après 6 heures d’immersion, le diagramme de Bode présente un élargissement
de la phase, qui peut être attribué à la contribution du film (figure 3.13.b). Cependant,
après 36 heures, le diagramme de Nyquist rend compte d’une diminution de la boucle
capacitive (figure 3.13.a) : l’efficacité de l’inhibiteur chute. A partir de 48 heures, un retour
de boucle dans le domaine des basses fréquences peut traduire une instabilité du système.
- 67 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
(a)
300
- Z'' (kΩ.cm²)
10 mHz
200 15
hautes
fréquences
10 0,1 Hz
100 5
1 Hz 10 mHz
0
0 5 10 15 20
0
0 100 200 300 400 500
Z' (kΩ.cm²)
10
0 (b)
temps d'immersion (h) :
-10
4 2
-20 10 6
24
Z (Ω.cm²)
-30
Phase (°)
36
-40 48
Figure 3.13 : Diagrammes d’impédance obtenus pour l’acier XC38 immergé dans la
solution A + 0,3 % en inhibiteur, pour différents temps d’immersion, Ω = 1600 tpm
- 68 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
Ce CEE est, en général, utilisé pour les études des revêtements [BEA-76].
Qf, α2
Qdc ,α1
RE Re WE
Rf
RtcA
Figure 3.14 : Circuit électrique équivalent (CEE) proposé pour modéliser les phénomènes
interfaciaux avec deux constantes de temps
- 69 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
1000 60
800 50
Rtc (kΩ.cm )
40
2
Cdc (µF.cm )
600
30
400
20
-2
200
10
0
0
0 10 20 30 40 50
Temps (h)
Figure 3.15 : Evolution dans le temps, des paramètres Rtc (-■-) et Cdc (-○-) pour 0,3 % en
masse d’inhibiteur
40
120
100 30
Rf (kΩ.cm )
2
Cf (µF.cm )
80
20
60
-2
40
10
20
0 10 20 30 40 50
Temps (h)
Figure 3.16 : Evolution dans le temps, des paramètres Rf (-■-) et Cf (-○-) pour
0,3 % en masse d’inhibiteur
- 70 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
film Cf serait liée à une augmentation de l’épaisseur du film ; en effet, le film gonflerait
sous l’influence d’une prise en eau, la capacité du film ayant l’expression 2.3, rappelée ici :
A
C f = εε 0
d
- 71 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
Des analyses XPS, réalisées après 24 heures d’immersion, ont permis de valider les
mécanismes de détérioration du film inhibiteur par une prise en électrolyte croissante, qui
provoque finalement, au bout de 36 heures, la perte d’efficacité du film.
Sur les figures 3.10.b et 3.10.c, les pics identifiés à 536,5 eV correspondent à la raie
Auger du sodium (plus précisément à une transition Na KL1L23) [MOU-92]. Celle-ci
caractérise la présence de l’électrolyte. Cette détection est en accord avec une infiltration
de l’électrolyte dans le film, et particulièrement dans sa partie externe (voir le rapport
Na/Fe dans le tableau 3.2).
Na/Fe
Echantillon 1 0,1
Tableau 3.2 : Valeurs issues des analyses XPS après 24 heures d’immersion
4. Conclusion du chapitre 3
- 72 -
Chapitre 3 – Caractérisation générale des propriétés du film inhibiteur
d’efficacité peut alors être attribuée à une prise en eau progressive du film, qui conduit
après 36 heures, à une corrosion importante [BOM-03, BOM-04].
Au contraire, le film formé à 0,5 % d’inhibiteur est vraisemblablement plus dense
ou plus compact. Il est capable de bloquer l’infiltration de l’électrolyte et donc, permet
d’assurer une protection durable de l’acier, jusqu’à au moins 60 heures.
- 73 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
Chapitre 4 :
INFLUENCE DE LA TEMPERATURE
- 75 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
- 76 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
*
solution A : composition indiquée dans le paragraphe 2.4 du chapitre 2, p. 35
- 77 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
- 78 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
Les études portant sur l’influence de la température sur les films inhibiteurs par
spectroscopie d’impédance sont peu nombreuses [CHE-02, CHE-04, CHE-05, POP-03].
Seul Popova a réellement exploité cette technique lors de ses essais sur des dérivés du
benzimidazole [POP-03]. Il a, en particulier, mis en évidence que la diminution du pouvoir
protecteur avec la température était liée à un déplacement de l’équilibre d’adsorption /
désorption. Néanmoins, malgré cette évolution, il montra qu’un pouvoir protecteur
satisfaisant pouvait être atteint à température élevée (60 °C) si la concentration en
inhibiteur était suffisante pour maintenir une couche inhibitrice adsorbée.
- 79 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
-0,45 20 °C 50 °C
30 °C 60 °C
40 °C 80 °C
60
E (V/ECS) -0,50 20
30
50 40
-0,55
80
-0,60
0 20 40 60 80 100 120
Temps (min)
Figure 4.1 : Suivi du potentiel en circuit ouvert de l’acier XC38 immergé dans la solution
A à différentes températures, Ω = 1600 tpm
0,01 40 °C
1E-3
30 °C
1E-4
i (A.cm )
-2
20 °C température (°C) :
1E-5 20
30
1E-6 40
50
60
1E-7 80
Figure 4.2 : Courbes de polarisation obtenues pour l’acier XC38 immergé dans la solution
A à différentes températures, Ω = 1600 tpm
- 80 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
Dans le domaine 50-80 °C, malgré des valeurs de potentiels plus nobles que dans la
solution A seule, la diminution importante du potentiel durant la première heure
d’immersion est caractéristique de la corrosion de l’échantillon ; l’observation de la surface
de l’acier après les essais confirme cette remarque.
20
-0,30
30
40
20 °C
30 °C
E (V/ECS)
-0,35
50 40 °C
50 °C
60 °C
60
80 °C
-0,40
80
-0,45
0 20 40 60 80 100 120
Temps (min)
Figure 4.3: Suivi du potentiel en circuit ouvert de l’acier XC38 immergé dans la solution A
avec 0,5 % en masse d’inhibiteur à différentes températures, Ω = 1600 tpm
- 81 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
En revanche, pour des températures strictement supérieures à 50 °C, les allures des
courbes (anodiques et cathodiques) sont les mêmes que celles obtenues lorsque le métal est
immergé dans la solution A seule (figure 4.2) : les ordres de grandeur des densités de
courant sont importants et comparables à ceux obtenus dans la solution A.
0,01
80
60
1E-3
50
1E-4
i (A.cm )
30
-2
40
1E-5
20 température (°C) :
1E-6 20
30
40
1E-7 50
60
1E-8 80
-1,2 -0,9 -0,6 -0,3 0,0 0,3 0,6 0,9 1,2 1,5
E (V/ECS)
Figure 4.4 : Courbes de polarisation obtenues pour l’acier XC38 immergé dans la solution
A + 0,5 % en inhibiteur à différentes températures, Ω = 1600 tpm
- 82 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
-0,25
-0,30
-0,40
-0,45
-0,50
20 30 40 50 60 70 80
Température (°C)
Figure 4.5 : Evolution des potentiels en circuit ouvert en fonction des températures
d’essais, obtenus après 2 heures d’immersion de l’acier XC38 dans la solution A (—○—)
et dans la solution A avec inhibiteur (—▲ —)
- 83 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
La valeur de chaque courant de corrosion, pour les essais effectués sans inhibiteur,
a été déterminée par l’intersection, au potentiel de corrosion, des tangentes respectives aux
courbes anodique et cathodique. Concernant les essais réalisés dans la solution avec
inhibiteur, et aux températures 20, 30 et 40 °C, la valeur du courant de corrosion a été
déterminée en prolongeant le plateau anodique jusqu’au potentiel de corrosion. La figure
4.6 présente l’évolution des courants de corrosion en fonction de la température.
800
700 740 760
736
600 617
i corr (µA.cm-²)
500 515
400
300 275 320
345
200
100 175
2 19
0 17
Solution A
20 30 40 solution A + 0,5 % en inhibiteur
50
60
Température (°C) 80
- 84 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
des courants de corrosion dans la solution A présente une croissance régulière de 275 à 760
µA.cm-2, confirmant une dissolution métallique croissante avec l’augmentation de la
température.
100
99 %
90 94 % 96 %
80
Pouvoir protecteur (%)
70 72 %
60
50 53 %
40
30
20
10 3%
0
20 30 40 50 60 70 80
Température (°C)
- 85 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
1E-3
1E-4
275 2,1
I (A.cm )
99,24
-2
1E-5
20 1E-6
1E-7
± 35 ± 0,4 ± 0,45
1E-8
-1,2 -0,8 -0,4 0,0 0,4 0,8 1,2
E (V/ECS)
0,01
1E-3
1E-4
320 19 94,06
I (A.cm )
-2
1E-5
30
1E-6
± 60 ±3 ± 0,51
1E-7
0,01
1E-3
515 17
I (A.cm )
96,69
-2
1E-4
40 1E-5
± 95 ±2 ± 0,48
1E-6
1E-7
-1,2 -0,8 -0,4 0,0 0,4 0,8 1,2
E (V/ECS)
- 86 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
0,01
1E-3
1E-4
-2
50 1E-5
1E-6
± 137 ± 16 ± 0,39
1E-7
-1,2 -0,8 -0,4 0,0 0,4 0,8 1,2
E (V/ECS)
0,01
1E-3
740 345
I (A.cm )
53,37
-2
60 1E-4
± 150 ± 95 ± 0,36
1E-5
0,01
1E-3
760 736
I (A.cm )
1E-4
3,16
-2
80 1E-5
1E-6
± 120 ± 74 ± 0,01
1E-7
-0,8 -0,4 0,0 0,4 0,8 1,2
E (V/ECS)
- 87 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
- 88 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
60 50 0.1 Hz
-Z'' (kΩ.cm²)
60
80 0,0
10 mHz
20 10 mHz
0
0 20 40 60 80 100 120
Z' (kΩ.cm²)
(a)
0
température (°C) :
-10 2
10 20
30
-20
40
Phase (°)
50
Z (kΩ.cm²)
-30
1 60
température (°C) : 10 80
-40
20
30
-50
40
50 0
-60 10
60
-70 80
-3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6
10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
Fréquence (Hz) Fréquence (Hz)
(b)
Figure 4.8 : Diagrammes d’impédance obtenus pour l’acier XC38 immergé dans la
solution A + 0,5 % en inhibiteur à différentes températures, Ω = 1600 tpm
- 89 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
- Z'' (kΩ.cm )
60
2
200
100
10 mHz
0
0 100 200 300 400 500
2
Z' (kΩ.cm )
10
0 (b) 3
10
temps d'immersion (h) :
-10
2
-20 6
2
10 24
-30
Z (kΩ.cm²)
Phase (°)
48
-40 60
1
-50 temps d'immersion (h) : 10
2
-60
6
-70 24 0
48 10
-80 60
-90
-3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6
10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
fréquence (Hz) Fréquence (Hz)
Figure 4.9 : Diagrammes d’impédance (a) en mode Nyquist (b) en mode Bode obtenus
pour l’acier XC38 immergé dans la solution A + 0,5 % en inhibiteur à 40 °C, pour
différents temps d’immersion Ω = 1600 tpm
- 90 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
Qdc , α1
RE Re WE
RtcA
Figure 4.10 : Circuit électrique équivalent (CEE) proposé pour les spectres
obtenus dans la gamme de température 20 - 40 °C
Les spectres expérimentaux et simulés sont bien corrélés et les valeurs issues de
l’ajustement paramétrique sont présentées dans le tableau 4.3.
- 91 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
Tableau 4.3 : Valeurs des paramètres issus de la simulation par le CEE pour les
températures de 20 à 40 °C dans la solution A avec inhibiteur
χ²
T Re Rtc Cdc
α1 (facteur
(°C) (Ω.cm²) (kΩ.cm²) (µF.cm-²)
d’erreur)
20 206 0,83 99,8 87,2 9,56.10-4
30 197 0,79 25,4 37,5 3,20.10-3
40 113 0,79 26,1 28,1 4,81.10-3
*
Rappel : le coefficient α peut caractériser différents phénomènes physiques comme les
inhomogénéités de surface résultant des rugosités de surface, des impuretés, de l’adsorption de l’inhibiteur,
- 92 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
afin d’assurer une protection contre la corrosion (et qui plus est, dans le temps). Citons
pour exemple, les essais réalisés à 20 °C pour deux concentrations différentes en inhibiteur
(0,3 et 0,5 % en masse). La cinétique de dissolution du fer est la même durant les
premières heures d’immersion pour les deux concentrations, mais le réseau formé entre les
molécules inhibitrices à 0,3 % et les oxydes de fer n’est pas de nature à protéger la surface
de l’acier durablement. En effet, la perte d’efficacité dans le temps a été corrélée à une
prise en eau progressive, probablement liée à une moins bonne cohésion ou compacité du
réseau (comparativement à celui obtenu à 0,5 %). Lorsque la température d’essais
augmente, pour une même quantité d’inhibiteur, le rapport évolue considérablement. Ainsi,
à 80 °C, l’apport de 0,5 % d’inhibiteur n’est pas suffisant pour intéragir avec tous les
produits de corrosion formés. La complexation entre les oxydes-hydroxydes de fer et les
molécules inhibitrices, qui assure la compacité du réseau, ne concerne plus qu’un petit
pourcentage de l’interphase.
- 93 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
Potentiel (V/ECS)
-0,35 avec 5 % (80°C)
-0,40
Figure 4.11 : Suivi du potentiel en circuit ouvert de l’acier XC38 immergé dans la solution
A avec inhibiteur en proportion 0,5 ou 5 % en masse, à 20 et 80 °C, Ω = 1600 tpm
- 94 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
0,1
1E-3
1E-4
i (A.cm )
avec 5 % (80 °C)
-2
1E-5
1E-8
1E-9
-0,8 -0,4 0,0 0,4 0,8 1,2
Potentiel (V/ECS)
Figure 4.12 : Courbes de polarisation obtenues pour l’acier XC38 immergé dans la
solution A avec inhibiteur en proportion 0,5 ou 5 % à 20 et 80 °C, Ω = 1600 tpm
- 95 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
0,06 30
0,05
25
0,04
20
m (µg.cm )
i (mA.cm )
-2
0,03
i m 15
20 °C
0,02 80 °C
-2
10
0,01
5
0,00
0
-0,01
0 10 20 30 40 50 60
Temps (min)
Le tableau 4.4 suivant récapitule les trois cas de figures qui soulignent l’importance
du rapport évoqué précédemment.
- 96 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
Cinh = 0,5 %
OUI
T = 20 °C
CAS N° 1
Cinh = 0,5 %
NON
T = 80 °C
CAS N° 2
Cinh = 5 %
OUI
T = 80 °C
CAS N° 3
molécule d’inhibiteur
produits de corrosion
métal
- 97 -
Chapitre 4 – Influence du paramètre température
5. Conclusion du chapitre 4
Afin de se rapprocher des conditions dans lesquelles l’inhibiteur peut être placé en
service, l’influence de la température sur la formation et la tenue du film protecteur a été
testée dans l’intervalle 20-80 °C.
Enfin, cette approche a pu être confirmée par une étude couplée microgravimétrie /
chrononampérométrie menée à 80 °C et pour 5 % d’inhibiteur. Le film formé dans ces
conditions présente un pouvoir protecteur satisfaisant après 2 heures d’immersion.
Néanmoins, la formation d’un réseau dense capable de bloquer complètement la
dissolution du fer est retardée puisque la complexation entre les molécules de l’inhibiteur
et les oxydes-hydroxydes engage plus de produits et a lieu sur une épaisseur plus
importante.
- 98 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
Chapitre 5 :
INFLUENCE DE L’HYDRODYNAMIQUE
- 99 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
- 100 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
il = nFCB k (5.2)
Avec :
• il : densité de courant limite (A.cm-2),
• n : nombre d’électrons engagés dans la réaction étudiée,
- 101 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
ν
Sc = (5.5)
D
uL Ωr 2
Re = = (5.6)
ν ν
- 102 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
régime turbulent, pour une EDT, néanmoins quelques auteurs [DAG-68] ont pu travailler
dans une telle configuration ; le nombre de Sherwood s’exprime alors par [LAN-93] :
Les lois régissant la mécanique des fluides permettent d’établir un lien entre les
contraintes d’écoulement générées par le fluide et le rayon de l’EDT (figure 5.1).
eϕ
ϕ
r er
- 103 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
τ tot = τ zr2 z =0
+ τ z2ϕ z=0 (5.9)
∂u ∂u ∂ξ ρΩ
Avec : = × = r ΩF '(ξ ) (5.11)
∂z ∂ξ ∂z µ
∂w ∂ξ
= 0 car =0 (5.12)
∂r ∂r
∂v ∂v ∂ξ ρΩ
= × = r ΩG '(ξ ) (5.16)
∂z ∂ξ ∂z µ
Finalement,
- 104 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
-3
-5 3,5x10
1,8x10
-5
1,6x10 Ω= 100 tpm -3
3,0x10 Ω = 3200 tpm
-5
1,4x10 -3
2,5x10
frottementτ (Pa)
frottementτ (Pa)
-5
1,2x10
-3
-5 2,0x10
1,0x10
-6 -3
8,0x10 1,5x10
-6
6,0x10 -3
1,0x10
-6
4,0x10
-4
-6 5,0x10
2,0x10
0,0 0,0
0,000 0,002 0,004 0,006 0,008 0,010 0,000 0,002 0,004 0,006 0,008 0,010
distance r (m) distance r (m)
- 105 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
- 106 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
les ions Fe3+. Ce chélate, localisé préférentiellement dans les défauts du film, renforce la
couche protectrice [ALE-01, SUZ-96].
Ainsi, une augmentation de la vitesse de rotation de l’électrode conduit à une
diminution de l’épaisseur du film et à la formation de défauts, ces derniers favorisant la
formation de chélate.
Tous les tests sont effectués sur une électrode de travail de diamètre fixe et égal à 6
mm. Pour un tel diamètre d’électrode et pour des vitesses de rotation d’électrode n’excédant
pas 3200 tpm, le nombre de Reynolds se trouve bien en dessous de sa valeur critique : le
régime laminaire est alors conservé durant toute notre étude.
- 107 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
-0,24 (a)
-0,27
-0,30
E (V/ECS)
-0,33
-0,36
vitesse de rotation (tpm) :
-0,39 0
3200
-0,42
0 50 100 150 200 250
Temps (h)
-0,24 (b)
-0,26 Ω=0
-0,28
E (V/ECS)
-0,30
-0,34
-0,36
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Temps (h)
Figure 5.3 : Suivi du potentiel en circuit ouvert de l’acier XC38 immergé dans la
solution A + 0,5 % en inhibiteur, pour deux vitesses de rotation, (a) sur 250 heures, (b) zoom
sur 40 heures
Avec une vitesse de rotation de 3200 tpm (—), l’évolution du potentiel libre est
différente. Tout d’abord, une augmentation relativement marquée du potentiel pendant les
cinq premières heures d’immersion peut être attribuée :
● à un transport plus rapide de l’inhibiteur,
a pour effet d’augmenter le courant cathodique de réduction de l’oxygène (figure 5.4) et par
- 108 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
conséquent de déplacer le potentiel d’équilibre vers des valeurs plus nobles (figure 5.5) [FEL-
02].
Ω = 400tpm
E
Ω = 1600tpm
Ω = 3200tpm
-0,26
-0,28
Potentiel (V/ECS)
-0,30
-0,32
0 20 40 60 80 100 120
Temps (min)
Figure 5.5 : Suivi du potentiel en circuit ouvert de l’acier XC38 immergé dans la
solution A + 0,5 % en inhibiteur, pour différentes vitesses de rotation
A Ω = 3200 tpm, les chutes de potentiel (observées sur la figure 5.3.a), liées à une
détérioration du film se produisent à la fois plus précocement et plus fréquemment ; ceci
- 109 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
laisse présager une évolution de la structure du film ou une rupture partielle de ce dernier,
sous l’effet des contraintes imposées par l’écoulement. L’observation de la surface métallique
après 50 heures d’immersion sous une vitesse de rotation de 3200 tpm a été obtenue par
microscopie optique (figure 5.6).
100 µm
100 µm
Figure 5.6 : Visualisation par microscope optique de l’état de surface obtenu après 50
heures d’immersion dans la solution A + 0,5 % d’inhibiteur, Ω = 3200 tpm
Le profil typique d’une EDT en régime laminaire est observé, à savoir des spirales
logarithmiques issues de l’axe de rotation [BON-83].
L’écoulement agirait d’une part sur la vitesse de formation du film, et d’autre part sur
sa structure et sa stabilité, si l’on considère des temps d’immersion plus importants [BOM-
05a].
- 110 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
(a) Ω = 0
3
cycle : 1
0,15 4
2
3
2
4
1
0,10
I (mA.cm )
-2
0,05
0,00
-0,6 -0,3 0,0 0,3 0,6 0,9 1,2
E (V/ECS)
-0,05
0,05
0,00
-0,6 -0,3 0,0 0,3 0,6 0,9 1,2
E (V/ECS)
-0,05
Figure 5.7 : Voltamétries cycliques effectuées sur XC38 immergé dans la solution A +
0 ,5 % d’inhibiteur, (a) à Ω = 0, (b) à Ω = 3200 tpm
A vitesse de rotation nulle (figure 5.7.a), il faut attendre l’issue du troisième cycle
pour obtenir un courant de corrosion faible de l’ordre de 15 µA.cm-2 ; à Ω = 3200 tpm, ce
courant est déjà quasiment atteint à partir du deuxième cycle (figure 5.7.b), ce qui traduit
l’accélération de la cinétique d’adsorption avec la vitesse de rotation de l’électrode.
- 111 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
10 mHz
2
-30
Phase (°)
-40
40 0,1 Hz -50 vitesse de rotation (tpm) :
0
-60 400
1600
20 -70
3200
-80
1 Hz 10
-3 -2
10
-1
10
0
10
1
10
2
10 10
3
10
4
10
5
10
6
0
0 20 40 60 80 100 120 Fréquence (Hz)
2
Z' (kΩ.cm )
La boucle capacitive est d’autant plus grande que la vitesse de rotation est élevée.
Or, au potentiel de corrosion, les deux réactions anodique et cathodique ont lieu
simultanément à la surface de l’électrode ; aussi, l’évolution de la boucle capacitive avec la
vitesse de rotation peut être attribuée non seulement à une évolution du film avec
l’hydrodynamique, mais également à une évolution du mécanisme de diffusion convection de
l’oxygène dissous : il s’agit alors de décomposer les différents processus s’établissant dans
chaque domaine.
- 112 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
1E-3 1E-6
1E-4
-0,3 -0,2 -0,1 0,0
1E-5
I (A.cm )
-2
1E-6
1E-3
1600
-1,2 -1,0 -0,8 3200
Figure 5.9 : Courbes potentiodynamiques tracées pour un acier XC38 immergé dans
la solution A + 0,5 % en inhibiteur, pour différentes vitesses de rotation (vbal = 0,5 mV.s-1)
Pour les trois vitesses étudiées, les spectres tracés dans le domaine cathodique (à -700
mV/Ecorr) présentent deux boucles capacitives (figure 5.10.a). La boucle à hautes fréquences
peut être attribuée au transfert de charges et la boucle à basses fréquences au mécanisme de
diffusion convection. Une diminution de la taille des deux boucles capacitives sur le
diagramme de Nyquist est à noter lorsque la vitesse de rotation augmente ; cette évolution a
déjà été discutée dans les travaux de Duprat [DUP-81]. Elle est liée à une augmentation du
transport par diffusion convection de l’oxygène sous l’effet de la rotation de l’électrode.
- 113 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
Cette évolution des spectres d’impédance avec la vitesse de rotation dans le domaine
cathodique indique que l’évolution des diagrammes obtenus au potentiel de corrosion serait
plutôt attribuable à une amélioration du comportement du film.
(a)
3
vitesse de rotation (tpm) :
hautes 400
0,4
fréquences 1600
3200
2 0,2 1 Hz
-Z'' (kΩ.cm²)
0,1 Hz
10 mHz
0,0
0,0 0,2 0,4 0,6
0.1 Hz
1
1Hz
0.1 Hz
10 mHz
0
0 1 2 3 4
Z' (kΩ.cm²)
(b)
10
0
vitesse de rotation (tpm) :
400
-10 1600
3200
Z (kΩ.cm²)
Phase (°)
-20 1
vitesse de rotation (tpm) :
-30 400
1600
3200
-40
0
-3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6
10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
-3
10
-2 -1
10 10
0 1
10 10
2
10
3
10
4
10
5 6
10
Fréquence (Hz) Fréquence (Hz)
Figure 5.10 : Diagrammes d’impédance (a) en mode Nyquist et (b) mode Bode, tracés
à -700 mV/Ecorr pour l’acier XC38 immergé dans la solution A + 0,5 % d’inhibiteur pour
différentes vitesses de rotation
- 114 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
Les spectres d’impédance dans le domaine anodique ont été obtenus indépendemment
les uns des autres, l’électrode étant pour chaque expérience immergée pendant deux heures
dans la solution sous la vitesse imposée (figure 5.11). Cette étude dans le domaine anodique
confirme le résultat émis précédemment concernant la seule contribution anodique des
spectres obtenus au potentiel de corrosion. En effet, dans la région des hautes fréquences, la
boucle capacitive relative au transfert de charge augmente très légèrement avec la vitesse de
rotation (figure 5.11.a).
- 115 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
(a)
100 4
hautes
fréquences
2
0.1 Hz
1 Hz 0
0 2 4 6 8 10
0
0 100 200 300 400
Z' (kΩ.cm²)
(b)
100
-20
Z (kΩ.cm²)
Phase (°)
-80
0,1
-2 0 2 4 6
log f (Hz)
Figure 5.11 : Diagrammes d’impédance (a) en mode Nyquist, (b) en mode Bode
(phase), tracés à +300 mV/Ecorr pour l’acier XC38 immergé dans la solution A + 0.5 %
d’inhibiteur pour différentes vitesses de rotation
- 116 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
electrolyte
Qf , α2
Qdc , α1
REF
RE
CE Ree
R
W
WE
Rf W R
RtcA
W tA
Wδ RtcC
R XC 38
tC XC38
- 117 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
Qdc, α1
RE Re WE
R tcA
Figure 5.13 : Circuit électrique équivalent proposé après simplification
40
0,1 Hz
20
1 Hz
0
0 20 40 60 80 100
2
Z' (kΩ.cm )
Figure 5.14 : Spectres expérimentaux et spectres ajustés par le CEE proposé sur la
figure 5.13
Les valeurs des paramètres obtenues sont répertoriées dans le tableau 5.1.
Lorsque la vitesse de rotation de l’électrode augmente, RtcA augmente conjointement à
une diminution de Cdc. Ces évolutions respectives caractérisent d’une part un blocage
croissant du transfert de charges à la surface de l’électrode et d’autre part une diminution de la
surface de contact liée à l’adsorption de l’inhibiteur.
- 118 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
χ²
Ω RtcA Cdc
α (facteur
(tpm) (kΩ.cm-2) (µF.cm-²)
d’erreur)
- 119 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
2h
10mHz
50
10mHz
0
8 1012
50 6
100 4 (h)
Z' (k 2 mps
Ω .cm² 150 0 Te
)
- 120 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
40
0.1Hz
20 hautes
1 fréquences
10mHz
0
0 1 2 3
0
0 20 40 60 80 100
2
Z' (kΩ.cm )
(a) (b)
10
0 100 temps d'immersion (h):
2
-10
10
-20 140
10 250
-30
Z (kΩ.cm²)
Phase (°)
-40
-50 temps d'immersion (h): 1
-60 2
10
-70 140
250
-80 0,1
-3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6
10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
Fréquence (Hz) Fréquence (Hz)
- 121 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
- Z'' (kΩ.cm )
2
60
2
40 0.1Hz
1 hautes
fréquences
20
0.1Hz 10mHz 00 1 2 3
0
0 20 40 60 80 100 120 140
2
Z' (k )
Figure 5.18 : Diagrammes d’impédance en représentation de Nyquist tracés au
potentiel de corrosion pour l’acier XC38 immergé dans la solution A + 0,5 % d’inhibiteur à
différents temps d’immersion à Ω = 3200 tpm
(a) (b)
10
100
0
temps d'immersion (h):
-10
2
-20 10 10
140
-30 250
Z (kΩ.cm²)
Phase (°)
-40 1
temps d'immersion (h):
-50
2
-60 10 0,1
140
-70 250
-80
0,01
-3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6
10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
Fréquence(Hz) Fréquence (Hz)
- 122 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
Afin de valider les résultats issus des études électrochimiques par impédancemétrie
qui révèlent la détérioration du film sous l’effet de l’écoulement pour des temps d’immersion
importants, des techniques de caractérisation de surface (AFM) et de composition (XPS) ont
été mises en œuvre. Les mesures ont été réalisées sur deux électrodes, immergées pendant 24
heures dans la solution A avec 0,5 % d’inhibiteur, l’une fixe et l’autre soumise à une vitesse
de rotation de 3200 tpm.
La figure 5.20 présente l’image AFM de la surface de l’électrode, obtenue sans aucune
agitation après 24 heures d’immersion dans la solution inhibitrice. L’état de surface est
relativement homogène et lisse (rms = 7,5) : le critère de rugosité couramment utilisé est un
critère statistique appelé rms et représentant l’écart quadratique moyen du profil.
Plusieurs analyses ont été effectuées sur la surface de l’électrode afin de prouver le
caractère homogène du film.
rms = 7,5
- 123 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
L’analyse de surface sur l’électrode soumise une vitesse de rotation de 3200 tpm
pendant 24 heures, rend compte d’une morphologie différente de la couche protectrice. Trois
analyses AFM ont été effectuées respectivement aux positions A, B et C (figure 5.21).
A B C
Distance (mm)
(centre/lieu d’analyse )
0 3
1,5 5,5 3
Les résultats, présentés sur la figure 5.22, révèlent une évolution de la topographie de
la surface selon la position analysée. La rugosité de surface diminue considérablement du
centre de l’électrode à sa périphérie (le facteur rms varie de 53 à 5,4). Cette évolution peut
être liée à l’évolution du coefficient de frottement le long du rayon de l’électrode (voir
paragraphe 2.1). En effet, la rugosité du film diminue lorsque les contraintes
hydrodynamiques augmentent. L’hydrodynamique aurait ainsi une action érosive sur la
couche protectrice.
- 124 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
A.
rms = 52,9
B.
rms = 14,9
C.
rms = 5,4
- 125 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
Tableau 5.2 : Energies de liaison pour chaque élément du spectre (en eV). Entre
parenthèses, les valeurs données en pourcentage correspondent au rapport de l’aire des pics
Ω = 3200 tpm
706,8 529,7 531,7 533,6
(24 heures)
710,2 (45%) (46%) (9%)
Position A
Ω = 3200 tpm
706,5 529,5 531,7 533,6
(24 heures)
710,0 (44,5%) (48%) (7,5%)
Position C
- 126 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
Tableau 5.3 : Valeurs issues des analyses XPS après 24 heures d’immersion,
Ω = 3200 tpm
7. Conclusion du chapitre 5
- 127 -
Chapitre 5 – Influence des conditions hydrodynamiques
détérioration du film protecteur. En effet, des frottements plus importants à la périphérie ont
une action érosive sur le film et induisent l’apparition de défauts. La prédominance des
défauts provoque dès lors la formation de chélates (mesurée par XPS) entre les ions
carboxylates et les ions fer, préférentiellement localisés sur le bord de l’électrode.
- 128 -
Conclusion générale – Perspectives
Conclusion générale
Perspectives
- 129 -
Conclusion générale – Perspectives
- 130 -
Conclusion générale – Perspectives
Les essais concernant l’effet de la température ont été menés dans l’intervalle 20 – 80
°C. 50 °C constitue une température critique : en dessous de cette température, la formation
du film est possible et les pouvoirs protecteurs satisfaisants (supérieurs à 94 %), alors qu’au-
delà de cette température le pouvoir protecteur chute, pour n’être plus que de 2 % à 80 °C.
L’évolution du pouvoir protecteur avec la température a pu être corrélée à une évolution
importante de la cinétique de dissolution du fer, plutôt qu’à une réelle évolution des
mécanismes réactionnels. L’importance du rapport oxydes-hydroxydes de fer / molécules
inhibitrices a ainsi été soulignée et validée par une approche couplée microgravimétrie /
chronoampérométrie, menée à 80 °C pour 5 % d’inhibiteur. Le film formé dans ces conditions
- 131 -
Conclusion générale – Perspectives
est plus épais et présente un pouvoir protecteur satisfaisant après deux heures d’immersion.
Toutefois, sa cinétique de formation est ralentie puisque le phénomène de complexation (entre
les molécules inhibitrices et les oxydes de fer), à l’origine de la formation du film, engage
plus de produits.
Finalement, ce travail nous a permis de maîtriser l’effet d’un écoulement laminaire sur
l’action d’un film inhibiteur. Une perspective intéressante de ce travail serait d’aborder l’effet
d’un écoulement turbulent sur le film protecteur. Une collaboration avec le laboratoire de
mécanique des fluides de l’INSA a déjà permis de déterminer l’influence d’un écoulement
turbulent sur le transport de masse dans la configuration du cylindre tournant.
En terme d’hydrodynamique, nous attendons beaucoup de l’exploitation de la
technique de la microbalance dans des conditions d’écoulement : à l’instar du Laboratoire
Interface et Systèmes Electrochimique de Paris, l’utilisation de la microbalance à jet immergé
permettrait de contrôler l’écoulement du fluide (similaire à l’EDT).
Enfin, pour aborder concrètement la situation industrielle, des tests complémentaires
pourraient être menés simultanément en température et sous écoulement contrôlé, afin de
coupler les 2 principales contraintes extérieures étudiées jusqu’à présent.
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[Z]
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Annexes
- 147 -
- 148 -
ANNEXE 1
L’utilisation du quartz impose que le cristal soit découpé en lames d’où seront tirés des
parallélépipèdes, des cylindres et des lentilles dont les dimensions définiront les propriétés
vibratoires. Ces lames doivent être très précisément orientées par rapport aux axes
cristallographiques du cristal.
On appelle axe Z (ou axe optique) l’axe de symétrie d’ordre 3, parallèle à la longueur du
quartz. Aucune propriété piézoélectrique ne lui est associée. L’axe X (ou axe électrique) et
l’axe Y (ou axe mécanique) sont dans un plan perpendiculaire à Z. Il existe 3 axes X et 3 axes
Y déduits les uns des autres par rotation de 120° autour de Z . C’est par rapport à ces axes que
sont définies les « coupes » utilisées pour les applications principalement électroniques du
quartz. Ces coupes sont baptisées de noms conventionnels ( X, Y , NT, CT, AT, …). Chacune
d’elles est optimale dans une gamme de fréquences donnée, et, à chacune correspondent des
performances thermiques particulières.
L’orientation de la coupe AT est à 35,25° par rapport à l’axe Z et la coupe BT à -49° par
rapport à l’axe Z
- 149 -
Une lame de quartz piézo-électrique, de coupe et de dimensions particulières, possède
un certain nombre de fréquences de résonance mécanique propres. Le cisaillement d’épaisseur
permet l’obtention de fréquences élevées allant de 0,8 à 30 MHz et jusqu’à 150 MHz . Il
s’applique principalement aux coupes AT et BT. Lorsqu’un potentiel électrique est appliqué à
travers le cristal, le quartz de coupe AT subit une contrainte de cisaillement dans la direction
de vibration :
Direction de vibration
a)
t = 3π /2ω ; x = -xmax
b)
t = 0 ; x = 0 (le cristal a le
maximum d’énergie
cinétique)
c)
t = π /2ω ; x = +xmax
- 150 -
ANNEXE 2
Les ions chlorures sont fortement adsorbés sur l’acier, rendant la passivation du
matériau plus difficile. Les effets des ions sulfates ne sont pas aussi sévères et dans la plupart
des cas bien plus bénéfiques à la passivation du matériau que les ions chlorures. Les sulfates
peuvent être à l’origine de la coagulation de certains inhibiteurs de corrosion. Dans les eaux
« dures », les ions carbonates offrent une inhibition naturelle en formant des dépôts de
calcaires. Dans les eaux « douces », l’utilisation des inhibiteurs de corrosion est fortement
recommandée à cause de l’effet acide généré par un excès de dioxyde de carbone.
- 151 -
- 152 -
ANNEXE 3
Re (ν=10−2cm².s-1)
ω (tpm)
Ω d (mm)
66
3200
1600
La conversion est graduelle : tout d’abord le bord du disque est affecté par la turbulence
qui s’étend graduellement jusqu’au centre en augmentant la vélocité de rotation. Toutefois,
des turbulences peuvent apparaître avant Recrit si le disque vibre de manière axiale ou radiale
ou encore si la surface n’est pas homogène, ce qui entraîne des remous supplémentaires dans
la solution.
- 153 -
- 154 -