Ameziane Djamel
Ameziane Djamel
Thème
Mr : AMEZIANE Djamel
À la petite Maroi.
AMEZIANE DJAMEL
REMERCIEMENTS
REMERCIEMENTS
Enfin, il me serait impossible de terminer ces remerciements sans adresser une pensée
chaleureuse à tous mes amis et à toutes les personnes qui m'ont aidé de prés ou de loin en
particulier Mademoiselle Mounira.
.
Résumé
INTRODUCTION GENERALE 1
I.1 Introduction………………………………………………………………………………..3
I.2 Généralités sur les antennes........................................................................................................3
I.2.1 Définition………………………………………………………………………………………..4
I.2.2 Caractéristiques électriques………………………………………………………………………4
a- L’impédance d’entrée…………………………………………………………………….............5
b- Coefficient de réflexion…………………………………………………………………….........5
c- Rapport d'onde stationnaire (ROS)…………………………………………………………….. 6
I.2.3 Caractéristiques de rayonnement……………………………………………………......................6
a- Diagramme de rayonnement…………………………………………………………………….6
b- La directivité……………………………………………………………………………………8
c- Gain…………………………………………………………………………………………….9
I.3 Les antennes plaquées .....................................................................................................……..13
I.3.1 Introduction………………………………………………………………………………….....13
I.3.2 Définitions des antennes plaquées……………………………………………………………....13
I.3.3 Antenne imprimée sur substrat diélectrique…………………………………………………….14
I.3.4 Caractéristiques des antennes imprimées ……………………………………………………....16
I.3.5 Modèles d’analyse…….. ……………………………………………………………………….17
I.3.5.1 Modèle de la ligne de Transmission ……………………………………………………....17
I.4 Les antennes multi-bandes .......................................................................................................22
I.4.1 Définition………………………………………………………………………………………22
I.4.2 Nécessité……………………………………………………………………………………….22
I.4.3 Les Techniques utilisées pour obtenir des antennes multi-bandes……………………………....23
I.4.3.1 Combinaison de plusieurs éléments rayonnants…………………………………………...23
I.4.3.2 Antennes de type PIFA…………………………………………………………………...24
I.4.3.3 Antennes à trappes………………………………………………………………………..25
Sommaire
Figure II. 17 : Génération du triangle de sierpinski par les deux approches ………………..53
Figure II. 18 : IFS pour la génération du triangle de sierpinski strictement auto similaire….54
Figure II. 19 : Génération de la géométrie du tapis de Sierpinski ………………………… 55
Figure II. 20 : Etoile de Koch……………………………………………………………….56
Figure II. 21 : Courbe de Koch « quadrique »……………………………………………….56
Figure II.22 Les tailles relatives de la boucle circulaire et la boucle de Koch d’ordre 3…..57
Figure II. 23 : Tétraèdre de Sierpinski ………………………………………………………58
Figure II. 24 : Eponge de Sierpinski-Menger - Ordre 3……………………………………..59
Figure I1.25 : Résumé chronologique de l’historique des fractales…………………………
59
Figure II.26 : Image d’une feuille d’arbre naturel et une autre par simulation………………60
INTRODUCTION GENERALE
De grandes innovations techniques ont marqué, par leur importance, l’évolution des
télécommunications. La numérisation des signaux ainsi que l’introduction des fibres optiques
ont été des étapes clef de cette évolution. Les récentes années nous ont montré un intérêt tout
particulier des utilisateurs pour des notions comme la facilité d’accès, un débit élevé, le
support de multimédias et la mobilité. Pour répondre à ces attentes, les techniques de
transmission radio se sont considérablement développées pour connecter les divers utilisateurs
professionnels et particuliers.
Pour pallier à cette problématique, certains chercheurs ont proposés des antennes
compactes qui font généralement appel à certaines structures géométriques, et c’est ainsi que
la technologie s’oriente vers de nouveaux types d’antennes qui assurent les fonctionnalités
pour plusieurs applications en même temps, appelée antennes multi-bandes ou large bandes.
Parmi ces sources rayonnantes, nous citons les antennes fractales dont l’utilisation présente
deux avantages. En premier, ces antennes présentent une spécificité géométrique qui leur
confère la possibilité de résonner sur plusieurs fréquences en gardant éventuellement les
mêmes caractéristiques électromagnétiques, ce qu’est connu par l’autosimilarité ou la
-1-
Introduction générale
Depuis la création du concept fractal par son inventeur Benoît Mandelbrot dans la
première édition de son livre en 1975 [1], de nombreuses études ont été menées autour de la
géométrie fractale et dans des disciplines très variées (informatique, électronique,
automatique, médecine, géophysique mais aussi, économie et art).
Pour remplir cette tâche, nous proposons en premier chapitre un état de l’art sur les
antennes et leurs caractéristiques électriques et électromagnétiques. On fait rappel par la suite
sur les différentes techniques qui nous permettre d’obtenir des antennes multibandes.
Le second chapitre, englobe une étude bibliographique sur le concept des fractales.
Nous parlerons de l’historique de la naissance de la géométrie fractale ainsi que des
différentes formes les plus connues. Nous aborderons ensuite les domaines d’applications
notamment celui des antennes.
Nous terminerons enfin par une conclusion générale et les perspectives futures à
envisager dans le domaine de conception d’antennes à géométries fractales.
-2-
Chapitre I
Etat de l’art sur les
antennes
Ι
Chapitre I : Etat de l’art sur les antennes
Chapitre
I.1 Introduction
Les nouveaux systèmes de télécommunication ont très vite montré l’insuffisance des
antennes classiques. Les antennes filaires et patchs sont intrinsèquement des dispositifs à
bande étroite. Leur comportement est très fortement dépendant du rapport de la taille de
l’antenne à la longueur d’onde de fonctionnement. Les paramètres systèmes d’une antenne
(gain, adaptation, diagramme de rayonnement) souffrent alors du moindre désaccord de la
fréquence de fonctionnement. C’est ainsi que la technologie s’oriente vers de nouveaux types
d’antennes, d’où l’introduction de la notion des antennes multi-bandes dont le principe est
d’avoir une seule antenne qui résonne à plusieurs fréquences ce qui permet d’associer en
même temps divers services (Ex : GSM, DCS, UMTS, etc.).
Les techniques utilisées pour réaliser un comportement multibande sont très variées et
basées sur les antennes fractales. En effet bien que la théorie soit découverte il y a longtemps
[1], l’utilisation des fractales dans la technologie d’antenne est très récente [2], [3].
-3-
I.2.1 Définition
Une antenne reliée à une ligne de transmission et rayonnant en espace libre peut être
considérée comme un dispositif de couplage entre une onde guidée le long de la ligne et une
onde rayonnée dans l’espace. Par conséquent, une antenne est un dispositif qui permet de
recevoir et d’émettre les ondes radioélectriques. Elle transforme l’énergie guidée en énergie
rayonnée et vice versa. Ce dispositif est en général réciproque. Lorsqu’il est utilisé pour
transmettre l’énergie électromagnétique d’une source radioélectrique vers le milieu de
propagation, on l’appelle antenne d’émission. Par contre, lorsqu’il est utilisé en sens inverse,
on l’appelle antenne de réception.
Par ailleurs, afin de décrire les caractéristiques et les performances des antennes,
divers paramètres sont utilisés. Ces paramètres sont classés en deux groupes. Le premier
groupe caractérise l’antenne comme un élément de circuit électrique (Zin et S11) et le second
groupe s’intéresse à ses propriétés de rayonnement, tel que le diagramme de rayonnement, la
directivité et le gain. Enfin, précisons que la notion de puissance rayonnée joue un rôle
important dans l’étude des antennes plaquées que nous développerons ultérieurement.
L’impédance d’entrée est définie comme étant l’impédance présentée par une antenne
à ses bornes ; elle est égale au rapport de la tension Ve sur le courant I e présentés à l’entrée
(figure I.1):
Ve
Z= = R+J X (I.1)
Ie
Où :
Z= impédance d’entrée aux bornes a et b.
R= résistance de l’antenne aux bornes a et b.
X= réactance de l’antenne aux bornes a et b.
Généralement pour qu'une antenne ait un bon rendement, il est nécessaire que
l'émetteur, la ligne de transmission, et l'antenne aient presque la même impédance.
b- Coefficient de réflexion
Ze − Zc
Γ= (I.2)
Ze + Zc
Signalons qu’on peut représenter Γ sous forme de paramètre S en dB tel que :
Si on peut caractériser par (+V) l’onde propageant vers l’avant et par (-V) l’onde en
retour, alors le taux ou le rapport d'onde stationnaire sera défini par :
ROS =
(+ V ) + (− V ) (I.4)
(+ V ) + (− V )
1+ Γ
ROS = (I.5)
1− Γ
a- Diagramme de rayonnement
La répartition dans l’espace de l’énergie rayonnée par une antenne est caractérisée par
son diagramme de rayonnement. Soit dans l’espace libre, un repère (O, X, Y, Z) et un point P
quelconque de l’espace. Considérons de plus un système de coordonnées sphériques (R,θ,φ)
(figure 1.2).
Z
P
R
θ
Y
φ
P’
Soit P(θ,φ) la puissance rayonné par une antenne, par unité d’angle solide.
Considérons la direction définie par les angles θ et φ pour laquelle P(θ,φ) passe par un
maximum.
P(θ, φ )
r (θ, φ )dB = 10log
(
P θ ,φ
0 0
) (1.7)
Plan E
Plan H
r
E
Y
Avec une source polarisée parallèlement à l’axe OX, le plan E est caractérisé par φ =
0° et θ variable et le plan H est caractérisé par φ = 90° et θ variable.
b- La directivité
La directivité d’une antenne caractérise la manière dont cette antenne concentre son
rayonnement dans certaines directions de l’espace.
La directivité d’une antenne dans une direction ∆ (θ , ϕ ) est définie comme suit :
U (θ , ϕ )
D (θ , ϕ ) = (I.8)
U iso
Pray
U iso = (I.9)
4π
c- Gain
Le gain est une quantité descriptive de la performance d’une antenne. Le gain d'une
antenne isotrope est pris comme une référence unité (0 dB). Le gain d’une antenne dans une
direction donnée est le rapport de l’intensité de rayonnement et de celle d’une antenne
isotrope.
Nous définissons aussi le gain relatif qui est défini par le rapport du gain de puissance
dans une direction donnée et de celui d’une antenne de référence dans sa direction référencée.
La puissance en entrée est supposée la même pour tous les cas. L’antenne de référence
est choisie dipôle, cornet, ou toute autre antenne de référence connue par son gain calculable
ou préinscrit par le constructeur. Le gain devient alors :
U (θ , ϕ )
G (θ , ϕ ) = 4π (I.12)
SourceIsotropiqueSansPerte
Pray
η= (I.14)
Pf
G (θ , ϕ ) dB = 10 log G0 (I.16)
a- Résistance de rayonnement
2 Pr
RQ = 2
(I.17)
IQ
c- Polarisation
La polarisation du champ électromagnétique rayonné par une antenne est donnée par
r r
la direction du champ électrique E . Si E garde une direction constante dans le temps, on dit
que l’on a une polarisation rectiligne.
Verticale Horizontale
Circulaire Elliptique
d- La bande passante
La bande passante (BP) d'une antenne est la plage de fréquences dans laquelle on peut
normalement l'utiliser. Généralement on définit la largeur de bande en pourcentage % comme
suit :
fs − fi
BP(% ) = 100 (I.18)
fc
f i sont les fréquences limites supérieures et inférieurs pour un certain niveau donné.
Généralement la définition de ce niveau peut être limitée par le rapport d’onde stationnaire
maximal admissible ( ROS = 2 ).
I.3 Les antennes plaquées
I.3.1 Introduction
Ce n’est qu’à partir de cette date que l’on porte un grand intérêt pour ce concept. Le
développement prodigieux de ces structures imprimées est lié aux progrès considérables
réalisés dans les années 80 dans le domaine de la miniaturisation, de l’intégration des circuits
électroniques et surtout des substrats diélectriques à faibles pertes. Il convient de souligner
leur faible poids, un encombrement réduit, un faible coût de revient et une configuration
planaire compatible avec les circuits intégrés et éventuellement conformable.
Plusieurs études de structures imprimées ont été réunies dans un numéro spécial de
DAVID M. POZAR [8] et dans deux livres, celui de BAHL et BHARTIA [9] et celui de
JAMES, HALL et WOOD [10].
L’emploi d’antennes plaquées s’est quasiment généralisé dans tous les systèmes de
communication mobile. Ces antennes sont légères, peu encombrantes et peu coûteuses. Elles
sont fabriquées selon les techniques photolithographiques des circuits imprimés. Selon
l’utilisation, on trouve différentes formes d’éléments rayonnants, différents types de substrats
ou encore différents types d’alimentation.
Cependant, de nombreux paramètres permettent de classer les antennes plaquées en
différentes grandes catégories dans la mesure où une antenne plaquée (imprimée) n’est pas
nécessairement une antenne électriquement petite. Généralement, ces antennes sont définies
comme celles qui possèdent des propriétés "d’étroitesse" en termes de dimension et de
longueur d’onde.
La deuxième catégorie regroupe les antennes petites par contrainte physique. Celles-ci
ne sont pas forcément électriquement petites, mais présentent une structure telle qu’une
réduction de taille est réalisée selon une dimension, par exemple l’antenne imprimée sur
substrat diélectrique qui possède une très faible hauteur.
La troisième catégorie concerne les antennes qui sont physiquement petites, c’est-à-
dire dont les dimensions sont "faibles" au sens strict (par distinction avec les antennes
"électriquement" petites). Ainsi, une antenne dont les dimensions ne dépassent pas 30 cm
pour une longueur d’onde (λ0) inférieure à 60 cm peut, par exemple, être considérée comme
petite.
Pour être plus complet, il convient d’ajouter à la liste d’antennes présentées les
boucles magnétiques et les fentes.
Dans sa configuration géométrique usuelle, une antenne imprimée est constituée d’une
plaque métallique de forme quelconque, appelée élément rayonnant, située sur la face
supérieure d’un substrat diélectrique. On considère en général le conducteur comme étant
parfait et d’épaisseur négligeable. La face inférieure de la lame diélectrique est métallisée et
constitue le plan de masse.
Longueur (L)
Patch
Largeur (w)
Epaisseur (t)
Substrat
Hauteur (h)
Plan de
εmasse
µ
Conducteur métallique
Substrat diélectrique h
Plan de masse
Les antennes imprimées (encore appelées antennes plaquées) ont connu un essor
phénoménal ces dernières années grâce à leur capacité à répondre notamment aux contraintes
d’encombrement, de poids et surtout de coût imposées par les systèmes mobiles émergents.
On peut remarquer qu’ils ont plusieurs particularités qui les rendent idéales pour de
nombreuses applications commerciales basées sur la technologie des circuits imprimés.
Outre l’aspect faible poids, volume et épaisseur, les antennes microrubans offrent
plusieurs avantages par rapport aux antennes classiques ; leur profil plat leurs permet d'être
montées dans le même boîtier que le produit qu’elles servent, sur des véhicules terrestres, des
avions ou des missiles et même la possibilité de la mise en réseaux.
De plus, la simplicité de leurs structures fait que ce type d’antenne est adapté au faible
coût de fabrication donc elles sont très peu dispendieuses et la réalisation en grande quantité
est très peu onéreuse, ceci est une propriété clé qui explique l’introduction des antennes
imprimées dans les applications de la communication mobile et plusieurs d’autres domaines.
Aussi de nos jours, les clients utilisant les nouvelles technologies demandent de plus
en plus de produits intelligents, légers et peu coûteux. Les antennes microrubans répondent
très bien à ces exigences et de ce fait, elles sont devenues une matière importante de recherche
dans le domaine électronique théorique et pratique.
Par contre, elles possèdent une faible largeur de bande (bande passante étroite) et un
faible gain de l’ordre de 6 dB. Ces limitations sont connues depuis plusieurs années et des
progrès considérables ont été réalisés pour améliorer les performances de ce type d’antenne.
Il y a plusieurs manières d'analyser les antennes imprimées. Les méthodes les plus
utilisées sont: le modèle de la ligne de transmission, le modèle de la cavité rayonnante et les
modèles électromagnétiques qui incluent les équations intégrales (méthode des moments [11]
(annexe A2), élément fini, …etc.).
Le modèle da la ligne de transmission est le plus simple de tous et il donne une bonne
interprétation du mécanisme de rayonnement mais qui ne peut s’appliquer qu’aux antennes de
formes carrés ou rectangulaire [12], par contre le modèle de la cavité est le plus précis mais
aussi complexe en nature. Les méthodes rigoureuses sont extrêmement précises et peuvent
traiter aussi bien les éléments de formes simples que ceux de formes compliquées. Ces
méthodes sont plus complexes par rapport aux deux méthodes mentionnées ci-dessus.
I.3.5.1 Modèle de la ligne de Transmission
Fentes
rayonnantes
Substrat
w
L
Plan de
masse
Elément
rayonnant
Substrat
Plan de
masse
Figure I. 9 : Lignes du champ électrique
dans une ligne microruban.
Par conséquent, comme le montre la figure I.9 la propagation des ondes dans la ligne
microruban s’effectue à la fois dans le milieu diélectrique et dans l’air : deux milieux
d’indices différents. Pour simplifier l’étude, la ligne microruban réelle peut être modélisée par
une ligne fictive où la propagation s’effectuerait dans un milieu homogène de constante
diélectrique équivalente ε reff selon la figure I.10.
εr =1 ε reff
t
εr w h
εr + 1 εr − 1 1
ε reff = + (I.19)
2 2 12h
1+
W
Avec
ε reff : La constante diélectrique effective.
ε r : La constante diélectrique.
h : épaisseur du substrat diélectrique.
W : largeur du patch.
Considérant la figure I.11 ci-dessous, qui montre une antenne imprimée rectangulaire
de longueur L, de largeur W reposant sur un substrat d’épaisseur h. l’axe de coordination est
choisi tels que : la longueur L est le long de la direction de x, la largeur W est le long de la
direction de y et l’épaisseur h est le long de la direction z.
Elément
rayonnant
Ligne
d’alimentation
L Substrat
diélectrique
h
(ε , µ )
Plan de masse
On constate sur la figure I.13 que les composantes normales des champs électriques
aux deux bords de l’élément rayonnant ont des directions opposées et sont aussi en opposition
λg
de phase ceci le long de la largeur w, ce cas correspond à la résonance de l’antenne.
2
Fentes
rayonnantes Plan de Patch
masse
rayonnant
Plan de masse
Patch
Figure I.13 : Distribution de la
Figure I.12 : Modélisation de composante verticale du champ
l’antenne patch rectangulaire par électrique dans le mode fondamental
deux fentes couplées. de l’antenne.
Par conséquent, les bords de l’antenne, le long de la largeur w peuvent être modélisés
par deux fentes parallèles distantes de la largeur L. Donc les dimensions de l’élément
rayonnant sur la longueur ont été maintenant prolongées sur chaque extrémité par une
distance ∆l qui est indiquée expérimentalement par Hammerstad [14] comme :
(εeff + 0.3) Wh + 0.262
∆l = 0.412h
(I.19)
(ε
eff
W
− 0.258
h
)
+ 0.813
L = L + 2∆l (I.20)
eq
c
L = (I.21)
eq 2f r ε eff
D’où
c
L= − 2∆l (I.22)
2f r ε eff
Pour l’antenne rectangulaire, La fréquence de résonance pour le mode TM, est donné par :
1
c m 2 n 2 2
fr = + (I.23)
2 ε reff L w
c 2
W = (I.24)
2 fr εr +1
I.4 Les antennes multi-bandes
I.4.1 Définition
Une antenne multi-bande est une antenne qui fonctionne ou plus précisément qui
résonne sur au moins deux fréquences avec les mêmes exigences (adaptation, valeur du
coefficient de réflexion,…).
I.4.2 Nécessité
Il semble donc difficile de pouvoir continuer à réaliser des antennes pour les
terminaux de troisième génération avec ce concept d’élément à un seul résonateur. Etant
donné la largeur des bandes passantes, il est nécessaire d’ajouter un ou plusieurs résonateurs
supplémentaires, indispensables à l’obtention du caractère large bande, tout en conservant un
encombrement plus réduit. De ce fait les concepteurs des antennes pour les terminaux mobiles
ont pensés à rajouter un nouveau type d’antenne qui assure les fonctionnalités pour plusieurs
applications (GSM 900, DCS 1800, UMTS 2160, Bluetooth 2400,…) en même temps, ce
qu’on appelle les antennes multi-bandes ; dans la littérature scientifique on a trouvé plusieurs
types tels que : les antennes fractales (l’antenne de Sierpinski, de Koch…), les antennes large
bande, l’antenne Yagi, etc.
I.4.3 Les Techniques utilisées pour obtenir des antennes multi-bandes
Les techniques utilisées pour faire résonner une antenne à plusieurs fréquences sont
variées et basées sur plusieurs concepts. Dans la suite, nous allons décrire les techniques les
plus employées pour l’obtention d’antennes multi-bandes.
Alimentation directe par port d’excitation : dans ce cas ces éléments sont appelés
éléments actifs ou directeurs.
Alimentation par couplage électromagnétique avec élément rayonnant voisin alimenté
directement : dans ce cas ces éléments sont appelées éléments parasites ou passif.
Les différents éléments rayonnants de ces antennes créent leurs propres fréquences de
résonance fondamentale et supérieures. Si l'on désire obtenir une large bande passante, il faut
choisir les longueurs résonnantes de ces éléments du même ordre de grandeur. Si l'on souhaite
plutôt travailler sur plusieurs bandes de fréquences distinctes, il faut alors dimensionner
différemment chaque résonateur.
Etant compactes et à profils simples, les antennes PIFA (planar inverted-F antenna)
sont des structures potentielles pour la réalisation d’antennes multi-bandes. Elles trouvent
principalement leurs applications dans les dispositifs de communication sans-fil comme les
téléphones portables [15].
Par rapport à une antenne demi-onde, une antenne PIFA ou antenne quart d'onde
présente des dimensions réduites. L'antenne PIFA est obtenue en plaçant le court-circuit (plan,
filaire ou de type languette) entre le résonateur demi-onde et le plan de masse, à l'endroit
précis où le champ électrique s'annule pour le mode fondamental (Figure I.15). Ceci permet
donc de s'affranchir d'une moitié du résonateur et d'avoir ainsi une résonance en λ/4.
Un inconvénient majeur de ces antennes est leurs bandes passantes étroites. De plus,
les antennes PIFA sont complexes et leur configuration volumique (3 Dimensions) rend leur
fabrication difficile et coûteuse.
Une antenne PIFA élémentaire comme celle de la figure I.15 est mono-bande. Afin de
rendre ces antennes multi-bandes, plusieurs techniques peuvent être utilisées à savoir :
• Modification de l’élément rayonnant (en forme de triangles, méandres...).
• Ajout de courts-circuits.
• Ajout de résonateurs parasites.
• Insertion de fentes dans l’élément rayonnant.
• Utilisation de chargements capacitifs/ ou inductifs soit localisés ou répartis.
L’un des plus anciens concepts pour obtenir des antennes filaires multi-bandes,
consiste à intégrer des charges discrètes (capacité et/ou inductance) dans une antenne filaire
(généralement un dipôle). Ces charges sont communément appelées « trappes ».
Ce sont des antennes très spéciales qui permettent avec une forme fractale d’aboutir à
un fonctionnement multi-bande.
la structure de l’antenne est uniquement définie par des angles, c’est-à-dire que les
éléments constituant l’antenne peuvent se déduire les uns des autres par des
homothéties suivies ou non de rotations (il s’agit d’antennes équiangulaires telles que
les antennes coniques, les antennes spirales logarithmiques ou d’Archimède).
L’antenne comprend un grand nombre d’éléments déduits les uns des autres par une
multiplication de leur dimension par un facteur proche de l’unité (il s’agit d’antennes
périodiques telles que l’antenne harpon).
Les structures fractales obéissent à la première description d’une antenne quasi
indépendante de la fréquence, les éléments peuvent se déduire les uns des autres par des
homothéties suivies de rotations, mais d’une façon discrète, limitée par le facteur de
réduction, et non pas continue. Cependant, les structures fractales pourraient présenter des
propriétés intéressantes pour la réalisation d’antennes.
Historiquement avant même la découverte des fractales par Mandelbrot, des antennes
fractales étaient déjà utilisées. En effet, durant les 50 dernières années, des antennes «à
périodes logarithmiques », ont été utilisées sans que l’on se rende compte que l’on manipulait
les fractales. En 1988, Nathan Cohen développa une antenne « à rang logarithmique » où il a
installé une station de radio amateur à sa demeure, et ce n’est qu’en 1995, qu’il a fait le lien
entre ces antennes et les fractales.
Mais l’expression « antennes fractales » a été publiée pour la première fois en 1994
par D.H. Werner [20]. Plus tard, une série d’articles a été publiée par Cohen [21], [22] où il a
présenté une introduction sur l’application de ces géométries fractales pour les antennes en se
basant sur les fractales de type dipôle et courbe.
Dans le contexte de ce travail un très grand nombre de structures fractales ont été
étudiées, un résumé d’activités de recherches abordant ce type d’antenne est présenté
ci-dessous :
- L’antenne de Koch : Cette antenne a fait l’objet de plusieurs recherches où dans les
articles [23], [24] et [25], les auteurs ont étudiés les propriétés et les performances de ce
monopôle par rapport au monopôle classique. Les articles [26] et [27] ont aussi posés les
particularités et les performances de cette géométrie mais sous formes de dipôles.
Gianvittorio a présenté dans [28] des boucles de Koch nommées les flocons de Koch
(island Koch) dans le but de la miniaturisation où il a montré les avantages offerts par ces
boucles en ce qui concerne l’adaptation d’impédance et la réduction de la taille de la boucle.
Cette antenne a été aussi étudiée et comparée avec d’autres formes (rectanglular
meander line- normal mode helix A) par Steven Best [29] et enfin elle a été aussi développée
même sous la forme d’une antenne fractale patch [30], [31].
- L’antenne de Sierpinski : Le triangle de Sierpinski est une structure auto-similaire
et cette propriété géométrique à toute échelle laisse supposer un fonctionnement identique à
de multiples fréquences. Dans les articles [2] et [32], les auteurs ont étudies ce type d’antenne
sous formes de monopôles et dans [33] et [34], il a été étudie sous la forme d’un monopôle
mais avec une variation de l’angle de rotation.
Dans [35] et [36], les auteurs ont présenté plusieurs variantes de cette antenne (le
Sierpinski modifié et perturbé). Dans les références [37], [38] et [39], on trouve également des
recherches plus approfondies basées sur ce type d’antenne mais sous formes de patch.
- L’antenne de l’arbre fractal: Les arbres fractals, sont des géométries inspirées de
la nature, où dans [28] et [40], les auteurs ont montrés que ces formes peuvent réaliser des
antennes à large bande et à dimensions réduites.
- l’antenne de Hilbert : Ces antennes sont des antennes fractales dont la géométrie
est basée sur la fractale de Hilbert. Dans les articles [41] et [42], on trouve des études basées
sur ce type d’antenne sous la forme d’un monopôle. Une autre étude a été élaborée dans le but
de connaître la différence entre les fractales aléatoire et déterministe par Steven Best [43].
Les formes fractales peuvent être aussi utilisées pour la conception des réseaux
d’antennes tels que les réseaux de Cantor et de Sierpinski [44]. Enfin le mélange entre
l’antenne de Yagi et la géométrie fractale de Sierpinski a été étudie par Gianvittorio et
Rahmat-samii [45].
Aujourd’hui deux pôles principaux mènent les axes de recherches dans le domaine des
antennes fractales :
Il existe deux raisons pour lesquelles il est intéressant de concevoir des antennes dont
la géométrie est fractale.
La première raison est que l'on s'attend à ce qu'une antenne autosimilaire (c'est-à-dire,
une antenne qui contient plusieurs copies d'elle-même à différentes échelles) fonctionne de
façon identique pour plusieurs longueurs d'onde différentes. Dans ce cas, les paramètres du
rayonnement de l'antenne sont similaires pour plusieurs bandes de fréquence.
La deuxième raison est que les propriétés d'occupation de l'espace de certaines formes
fractales (caractérisées par la dimension fractale) devraient permettre à de petites antennes de
forme fractale de mieux tirer avantage du petit espace l'entourant. Pour des structures fractales
« repliées » sur elles-mêmes, c’est peut-être le moyen le plus efficace pour augmenter le
périmètre d’une aire donnée (prenons l’exemple de l’île de Koch dont le périmètre tend vers
l’infini avec une aire comprise dans le cercle circonscrit au triangle initiateur). On sait que le
périmètre d’un cadre d’antenne est le facteur le plus important pour la détermination de sa
fréquence de résonance, or une antenne à géométrie fractale de périmètre donné occupe moins
de surface qu’un cadre d’antenne carré comparable. On peut donc réaliser des antennes plus
petites.
Le tableau I.2 résume les deux raisons pour lesquelles nous avons choisi d’étudier des
structures dont la géométrie est fractale :
I.7 Conclusion
Les antennes ont des propriétés et des caractéristiques, selon lesquelles elles sont
valorisées. Plusieurs techniques existent pour les simuler ou les réaliser. Alors, pour assurer
un bon fonctionnement, il faut choisir celle la plus adaptée à l’application envisagée. Dans
notre cas, le choix s'est porté sur la technologie des antennes imprimées. Leurs avantages
nombreux permettent de les utiliser dans différents secteurs et surtout dans les
communications mobiles (satellite, avion, voiture, missile, téléphone portable, …).
Les techniques utilisées pour réaliser un comportement multi-bande sont très variées et
basées sur les antennes fractales. Ces antennes présentent une spécificité géométrique qui leur
confère la possibilité de résonner sur plusieurs fréquences en gardant éventuellement les
mêmes caractéristiques électromagnétiques.
Chapitre II
La Géométrie Fractale
ΙΙ
Chapitre II : La Géométrie Fractale
Chapitre
LA GEOMETRIE FRACTALE
II.1 Introduction
Le mérite de Mandelbrot est d’avoir trouvé ce qu’il y avait de commun à des choses
aussi diverses que certaines figures géométriques insolites, la longueur des côtes, la
distribution des galaxies et beaucoup des choses encore. Donc son mérite fut de faire tous ces
rapprochements et de développer un domaine mathématique complètement récent, destiné à
décrire plusieurs structures ou phénomènes naturels. Mandelbrot a donc abordé toutes sortes
de sujets dont beaucoup avaient été étudiés par d’autres, mais il fut le premier à présenter
l'existence des « Fractales », à apporter aux mathématiques l'émergence de ce concept, à
-31-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
découvrir et à analyser théoriquement les lois générales qui les rapprochent et surtout à
montrer que nous sommes, en fait, entourés naturellement d'objets fractales.
Citons donc maintenant, les principales différences qui existent entre la géométrie
fractale et la géométrie euclidienne (Tableau II.1) :
D’après B. Mandelbrot, les objets fractals (1975) [1] : Fractal, (pl. fractals), adj. se dit
d’une figure géométrique ou d’un objet naturel qui présente la même irrégularité à toutes les
échelles et dans toutes ses parties : on dit que cet objet est auto-similaire ou symétrique par
changement d’échelle (ceci fait appel à la notion d'homothétie interne qui est la répétition de
formes, de structures, à plusieurs niveaux d’agrandissement : il y a homothétie interne lorsque
les parties reproduisent un tout). Le terme fractal vient à partir de l'adjectif latin ‘fractus’, qui
signifie irrégulier ou brisé. Un objet fractal doit combiner les caractéristiques suivantes :
Ses parties ont la même forme où structure que le tout, que ce soit à une échelle
différente ou légèrement déformées.
Sa forme est, soit extrêmement irrégulière, soit extrêmement interrompue ou
fragmentée, quelle que soit l’échelle d’examen.
Ces formes fractales, générées d’une façon itérative, peuvent être déterministes ou aléatoires :
-32-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
On peut aussi obtenir des structures fractales aléatoires par électrodéposition (figure
II.1). Son principe est le suivant : on applique une tension entre deux électrodes plongées dans
une solution d’un sel métallique (par exemple, une solution aqueuse de MSO4), il se forme
alors sur la cathode un dépôt métallique d’apparence fractale.
Pour toutes ces figures classiques, le calcul de cette dimension s’arrête donc sans
surprise aux valeurs 1, 2, 3. Mais pour certaines figures, elle n'est pas entière. Cette extension
de la notion d’une dimension qui peut alors être entière, pour les objets de la géométrie
-33-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
euclidienne ; mais aussi non entière pour les objets de la géométrie fractale, est l’un des
développements les plus remarquables de la seconde moitié du 20e siècle dû à Mandelbrot.
Soit un objet initial formé de N parties autosimilaires, chacune de ces parties étant
réduite d’un facteur r par rapport à l’objet initial, la dimension fractale est donné par la
formule suivante [11]:
log N
D = (II.1)
1
log
r
l l l
étalon : ε = étalon : ε = étalon : ε =
2 22 23
Ν=3 Ν = 32 Ν = 33
log 3
Dimension fractale D = = 1.58
log 2
-34-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
l l l
étalon : ε = étalon : ε = étalon : ε =
3 32 33
Ν=7 Ν = 72 Ν = 73
log 7
Dimension fractale D = = 1.77
log 3
l l l
étalon : ε= étalon : ε = étalon : ε =
3 32 33
Ν=4 Ν = 42 Ν = 43
log 4
Dimension fractale D = = 1.26
log 3
La lacunarité (ou texture) d’un objet fractal est le nombre qui quantifie la distribution
de la taille des ‘trous’ dans un objet fractal [46].
-35-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
II.3.3 Propriété géométrique ‘Un périmètre infini avec une surface limitée’
Pour bien comprendre les propriétés et le comportement d’un objet fractal, on choisit
l’exemple de la courbe de Von Koch. Cette courbe est élaborée en appliquant à chaque
segment d’un triangle équilatéral une transformation simple : on remplace le 1/3 central de
chaque côté par 2 segments ayant la même longueur que celle qui a été prélevée et on
recommence la même opération sur chaque côté de la figure obtenue. A la première itération,
on obtient une image proche d’une étoile de David, puis au fur et à mesure des itérations
successives le résultat mime plus ou moins un flocon de neige. Il faut noter qu’à quelque
grossissement qu’on examine la courbe, on observera les mêmes détails pour autant que le
nombre d’itérations soit infini [47].
La longueur d’une courbe de Koch (Figure II.4) tend vers l’infini, pour un nombre
d’itérations infinies (série géométrique de raison 4/3) et pourtant cette courbe ne déborde à
aucun moment des limites constituées à l’extérieur par le cercle circonscrit au triangle initial,
et à l’intérieur par le cercle inscrit dans ce triangle. En d’autres termes une surface de
dimension finie est limitée par une frontière de longueur infinie.
II.3.4 L’autosimilarité
Un grand nombre de formes complexes trouvées dans la nature possède une propriété
d’invariance par dilatation. Les côtes maritimes, les réseaux fluviaux, les reliefs montagneux,
les nuages, le réseau capillaire sanguin, les alvéoles pulmonaires, les circonvolutions du
cerveau, les arbres et autres végétaux, l’univers lui-même, sont divisés en blocs de
construction hiérarchisés. Leurs détails structuraux, observés à différents niveaux de
grossissements, peuvent être vus comme une réplique à échelle réduite du tout.
-36-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
Bien sûr, ces fractales naturelles ne possèdent pas une infinité de détails, et en raison
des processus d’évolution complexes qui les engendrent (croissance, agrégation, érosion,
sédimentation, activité tectonique...), leur autosimilarité n’est que statistique (l’autosimilarité
statistique est vérifiée lorsqu’il n’est pas possible d’ordonner différents agrandissements d’un
objet).
La feuille de fougère (figure II.3) illustre remarquablement cette propriété. Elle est
composée de plusieurs parties qui, une fois séparées, se révèlent identiques au tout au sens
statistique, mais plus petit. Chaque ensemble peut être à nouveau décomposé en ensembles
plus petits mais similaires au tout.
-37-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
phénomènes physiques. Les fractales sont définies mathématiquement comme étant des
structures de complexité infinie, ce qui n’est pas le cas dans la nature ni dans les phénomènes
physiques dont la représentation est autosimilaire. On a donc intérêt à considérer seulement
une partie de la fractale, en le tronquant. Cette troncature est réalisée en prenant seulement les
nièmes premières itérations de la fractale générée. La partie tronquée représente de très petites
variations qui peuvent être négligées, tout en gardant les propriétés fondamentales de la
fractale. On appelle la fractale tronqué obtenu un préfractale d’ordre n.
Au départ, une structure fractale est générée par des équations symboliques, appelées
règles de production, et par un axiome formé d’une chaîne d’un ou plusieurs caractères.
Chacun d’eux est ensuite remplacé par la chaîne de caractères relative aux règles de
production. Le traceur interprète chaque symbole séquentiellement comme une commande
simple telle que “avance d’un pas tout droit”, “tourne à gauche d’un angle α”, etc.
L’ensemble de cette procédure est répété un nombre n de fois, n correspondant à l’ordre de
l’objet fractal.
F: Avance d’un pas de longueur l fixée en traçant une ligne droite de l’ancienne à la
nouvelle position.
+: Tourne à gauche (dans le sens inverse des aiguilles d’une montre) d’un angle fixéα.
–: Tourne à droite (dans le sens des aiguilles d’une montre) d’un angle fixé α.
[: Mémorise la position et la direction actuelles.
-38-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
un axiome.
une ou plusieurs règles de production.
un angle de rotation.
un nombre d’itérations.
Séquence de caractères : F
Itération d’ordre 2 :
-39-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
Itération d’ordre 3 :
Figure II.4 : Construction pas à pas des 3 trois premières itérations de la courbe de
Koch.
-40-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
Itération d’ordre 1 :
Séquence de symboles de commande : (F [+F] F [–F] F)
Itération d’ordre 2 :
Séquence de symboles de commande : {(F [+F] F [–F] F) [+
(F [+F] F [–F] F)] (F [+F] F [–F] F) [-(F [+F] F [–F] F)] (F [+F] F [–F] F)}
Itération d’ordre 3 :
Figure II.5 : Construction pas à pas des 3 trois premières itérations de l’arbre fractal de
dimension 1,46.
Ainsi, un algorithme aussi simple que celui créé par “L-systems” permet de construire
des courbes ou des figures qui peuvent être très complexes.
II.5.2.1 Introduction
Il s’agit de la technique des IFS (Iterated functions system) qui est une collection de
fonctions affines calculant les transformations appliquées à chaque point par homothétie,
translation et rotation. Considérons un ensemble de transformations qui ont la propriété d’être
-41-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
des contractions (la distance entre deux points quelconques du domaine est réduite par la
transformation).
Figure II.6 : Utilisation de la méthode des IFS pour construire la fougère de Barnsley.
(a) Image initiale (b) Première itération (c) 2 iéme itérations (d) 3 iéme itérations (e) 10 iéme
itérations (f) 25 iéme itérations.
-42-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
a.
I= [2.6]
ℜ
b.
0.5*I= [1.3]
ℜ
c.
[1.3]+3= [4.6]
ℜ
Figure II.7 : Transformation affine f(x) = 0,5x+3 appliquée au segment [2, 6]. (a) Segment
initial. (b) Contraction vers l’origine de facteur 0,5. (c) Translation vers la droite de 3 unités.
x a b x e x
w( x, y ) = w = w + = A + t (II.2)
y c d y f Y
En particulier, une transformation linéaire peut produire trois types de transformations utiles.
-43-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
r 0
A = (II.3)
0 r
cos θ − sin θ
A = (II.4)
sin θ cos θ
Note : Pour une rotation dans le sens horaire, on inverse les signes des sinus.
– Une réflexion par rapport à l’axe des y.
1 0
A = (II.5)
0 − 1
Note : On peut choisir un axe différent. Par exemple, pour une symétrie autour de
l’axe des x, on échange les éléments 1 et −1 de place.
De façon générale, une transformation affine w(x, y) sera une similitude si elle peut
s’écrire sous la forme :
r cos θ − r sin θ
A = (II.6)
r sin θ r cos θ
Ou bien
r cos θ r sin θ
A = (II.7)
r sin θ − r cos θ
-44-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
Par exemple, la figure II.8 illustre l’effet de la transformation affine w(x, y) sur un
triangle. Dans ce cas, la matrice A est le produit de trois matrices :
1. une matrice d’homothétie
1
0 (II.8)
A 1 = 2
0 1
2
1 π 1 π
sin
cos
A =
2 2 22 (II.11)
1 π 1 π
cos − sin
2 2 2 2
-45-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
1
0 x (II.12)
w (x, y ) = 2
0 1 y
−
2
Remarquons que dans cet exemple, on revient à faire une symétrie par rapport à l’axe
des x après l’homothétie. Aussi dans ce cas, il n’y a pas de translation : la matrice t est nulle.
Finalement, cette transformation est une similitude puisqu’on peut réécrire la matrice A sous
la forme suivante :
cos (0 ) sin (0 )
1 1
− −
A =
2 2 (II.13)
1
− sin (0 ) − − cos (0 )
1
2 2
Il existe une très grande variété de figures ou formes fractales qu’on peut classer en
trois catégories:
II.6.1 Les courbes fractales
On fait la même opération sur les deux segments restants, puis par itération successive
sur les différents segments de plus en plus petits résultant comme le montre la figure II.9.
Itération 0
Itération 1
Itération 2
Itération 3
-46-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
Cette forme est caractérisée par un nombre de segments tendant à devenir infini avec
une longueur quasiment nulle. Le nombre de copies de la forme originale obtenu d’une
itération à une autre est égal à 2 (N=2) et la taille de chaque nouvelle copie est égale à 1/3 de
la taille originale (s = 1/3).
La fractale de Koch est aussi l'une des premières courbes fractales à avoir été décrite
en 1906 par le mathématicien Suéde Helge Von Koch [49].
-47-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
À chaque itération la longueur est donc multipliée par 4/3, ce qui signifie que la
longueur d’une courbe de Koch tend vers l’infini pour un nombre d’itérations n infini [28]:
n
4
ln = l0 (I.15)
3
1
x 3 0 x
W1 =
(II.16)
y 0 1 y
3
1 1
x 3 cos 60
o
− sin 60o x 1
W2 = 3 (II.17)
+ 3
y 1 sin 60o 1
cos 60
o y 0
3 3
1 o 1 1
x 3 cos 60 sin 60o x
3 II.18)
y +
W3 = 2
1
y − 1 sin 60o 1
cos 60o sin 60o
3 3 2
1
x 3 0 x 2 (II.19)
W4 = + 3
y 0 1 y
0
3
W ( A) = W1 ( A) ∪ W2 ( A) ∪ W3 ( A) ∪ W ( A)4 (II.20)
log N
D =
log [2 (1 + cos θ )] (II.21)
-48-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
Par exemple pour un monopôle de Koch d’angle 60°, la dimension est égale à:
Donc chaque fois qu’on varie l’angle de rotation de 0° à 90°, on aura en conséquence
des modifications apportées à la dimension fractale D (figure II.11).
1.9
1.8
1.7
la dimension
1.6
1.5
1.4
1.3
1.2
1.1
1
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
l'angle de rotation(deg)
Notant que les segments des extrémités ainsi que le segment du milieu ont la même
longueur, les deux segments qui restent ont une importance capitale. Ils sont considérée
comme paramètres de réglage et permettant d’adapter la longueur du périmètre de la fractale.
-49-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
a- La fractales de Hilbert
On imagine alors que ce carré et son motif font partie d’un plus grand carré de côté 3
fois plus long. Chacun des 9 petits carrés est ensuite tourné de façon à ce qu’une courbe
continue se forme à l’intérieur du grand carré. On obtient la figure II.15 :
-50-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
Au bout de quelques itérations, cette courbe semble remplir un carré entier. En réalité,
la courbe remplit le carré au bout d'une infinité d'itérations et on peut donc dire que sa
dimension fractale est 2.
Pour générer ce type de géométrie fractale, on commence à l’itération 0 par une "tige"
de longueur l0, puis on construit à l’itération 1 et à partir de l’une des deux extrémités deux
lignes de longueurs l0/3 séparées par un angle de rotation θ , et le processus est répété
infiniment (Figure II.16).
La hauteur de chaque segment de cette géométrie pour les trois premières itérations est
donnée dans le tableau II.2, où l0 est la hauteur effective de l’initiateur.
Tableau II. 2 : Hauteur de chaque segment de l’arbre fractal pour les trois premières itérations [28].
-51-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
Il est bien remarquable que la longueur de la branche initiale soit égale à la somme des
longueurs des 2 branches suivantes.
D D
2 1
+ 2 = 1 (II.23)
3 3
Alors que la construction de cette forme utilisant la technique des IFS est donnée par
l’union des deux équations :
1 1
x s cos θ − sin θ x 0
W1 = s
+ (II.24)
y 1 sin θ 1
cos θ y 1
s s
1 1
x s cos θ s
sin θ x 0
W2 = y +
1 (II.25)
y 1 sin θ 1
cos θ
s s
La fractale de Sierpinski apparue en 1915 est l'une des formes fractales les plus
utilisée. Elle est baptisée du nom de Waclaw Sierpinski, le mathématicien polonais qui l'a
intensivement étudié [50].
-52-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
milieu est créé. Ce processus divise le triangle original à trois versions réduites du plus grand
triangle. Le même processus de division peut être réalisé sur chacune des copies.
Figure II. 17 : Génération du triangle de sierpinski par les deux approches [11].
Les transformations IFS de cette forme peuvent être exprimées comme suit:
-53-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
x 0.5 0 x 0.5
W2 = + (III.28)
y 0 0.5 y 0
x 0.5 0 x 0.25
W3 = +
0.433 (III.29)
y 0 0.5 y
W ( A) = W1 ( A) ∪ W2 ( A) ∪ W3 ( A) (III.30)
Figure II. 18 : IFS pour la génération du triangle de sierpinski strictement auto similaire
Une extension de la notion de la dimension permet de préciser que cette courbe a une
dimension fractale non entière.
-54-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
D=log3 / log2=1.585
2c
f10 = (III.31)
3a ε r
Ce tapis est l'attracteur de 8 homothéties de rapport 1/3 centrées aux sommets et aux
milieux des côtés d'un carré. Sa dimension fractale est égale à log8 / log3 = 1.89.
-55-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
Cette forme s’obtient à partir d'un triangle équilatéral au lieu d'un segment de droite en
opérant les modifications par l’orientation des triangles vers l'extérieur. Ainsi, lorsqu'on
accole trois courbes de Koch aux sommets d'un triangle équilatéral on obtient l’étoile de Koch
(Koch island) comme le montre la figure II.20.
a/3
a
Ordre 0 Ordre 1 Ordre 2 Ordre 3
-56-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
La surface de la boucle de Koch pour la nième itération est donnée par [51] :
∑ (49 )
n i 2
SKoch = 3 3 + 9 3 r (II.33)
4 16 i =1
Où
r est le rayon de la boucle circulaire.
n est le nombre des itérations.
Pour une fractale idéale (c'est-à-dire lorsque le nombre des itérations n tend vers
l’infini) cette surface peut être majorée. En effet, elle est sous la forme d’une suite
géométrique de raison inférieure à 1. Donc lorsque n tend vers l’infini, cette surface sera bien
finie.
Pour n=3, la surface est égale à :
S Koch = 2.01 r 2 (II.34)
Scercle = π r 2 (II.35)
-57-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
On remarque que la surface de la boucle de Koch est 36% plus petite que celle de la
boucle circulaire qui l’entoure.
On remarque bien que lorsque le nombre des itérations tend vers l’infini (le cas d’une
fractale idéale) le périmètre de la boucle de koch tend vers l’infini aussi.
Pcercle = 2π r (II.39)
Le périmètre de la boucle de Koch est de 2,6 plus grand que celui du cercle
PKoch
= 1.96 (II.40)
Pcercle
-58-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
-59-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
On trouve dans la nature des objets qui présentent les caractéristiques du flocon de
Von Koch : à toutes les échelles d'un motif similaire. Par exemple, on retrouve ces aspects
fractals dans beaucoup de cristaux, comme la rose des sables. Sur ce principe de subdivision
et répétition, on peut générer une multitude de formes qui ressemblent à des objets naturels.
Ces procédés sont couramment utilisés pour créer des décors en images de synthèse
comme des paysages imaginaires frappants de réalisme, ou des textures qui imitent les tissus
et la pierre. Le principe commun de ces techniques est la subdivision progressive d'un
maillage régulier auquel on applique une déformation localement aléatoire.
Figure II.26 : Image d’une feuille d’arbre naturel et une autre par simulation.
Michael Barnsley, un mathématicien qui s'est intéressé de près aux objets de la nature,
a montré qu'on peut générer toute forme, aussi complexe soit-elle, en utilisant un ensemble de
fonctions simples itérées un grand nombre de fois. Il a obtenu de cette manière des images de
fougères très réalistes. Selon ce principe, on peut simuler la croissance de nombreux végétaux
ce qui donne des images difficiles à distinguer de véritables photographies (Figure II.26).
-60-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
- Il est possible d’utiliser aussi cette notion en infographie pour créer des paysages
réalistes ou pour rendre les mouvements plus véridiques. Les fractales servent ainsi à créer
des images fixes ou des vidéos sur un ordinateur. En 1987, le mathématicien Michael F.
Barnsley montra en effet qu’on pouvait obtenir une approximation de photographies
numérisées à l’aide des fractales. Par ce procédé, il est possible de stocker des images en
utilisant un nombre minimal de données. Ce processus est utilisé dans de nombreuses
applications multimédias.
-61-
Chapitre II : La Géométrie Fractale
En géologie, les fractales sont utilisées pour la recherche de nappes de pétrole. A cet
effet, les prospecteurs sondent les sols et reçoivent ainsi des signaux contenant énormément
de données. Les méthodes fractales permettent de d´écrire l’irrégularité de ces signaux et
ainsi, les caractériser et les synthétiser. Grâce à cette analyse de variabilité et de texture, ils
ont un bon indice des endroits où se trouve le pétrole.
En finance, le graphe représentant le cours d’un actif en bourse est de nature fractale
car la rentabilité périodique possède une invariance d’échelle. Ainsi, pour obtenir la volatilité
d’un titre sur un an, les acteurs du marché multiplient sa volatilité sur un mois par un certain
coefficient.
II.9 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons donné un bref aperçu sur le développement théorique des
fractales, mis en évidence leurs propriétés fondamentales, les différentes structures
géométriques et exposé leurs nombreuses applications. Nous avons montré que des structures
à caractère fractal existent dans la nature, grâce à leurs caractéristiques particulières.
-62-
Chapitre III
Simulations et Résultats
Chapitre ΙΙΙ
SIMULATIONS ET RESULTATS
III.1 Introduction
Ce chapitre a pour objectif d'étudier les caractéristiques et les avantages des antennes
de formes fractales. Notre but s’est orienté vers la conception et la simulation de quelques
antennes fractales appliquées aux télécommunications sans fil. Trois types d’antennes seront
donc introduites : les antennes fractales à géométries autosimilaires telles que le triangle de
sierpinski en mod 2 et en mod 3, le tapis de sierpinski, ainsi que la fractale étoile de koch; le
deuxième type d’antennes fractales est celle à géométries autoaffines, enfin les antennes
fractales à structures aléatoires dont le choix se fera en fonction des contraintes d’application ;
de la bande de fréquence, du gain etc.…
Dans ce travail les différentes simulations ont été réalisées par le logiciel FEKO
(annexe A4) [53]. Pour valider nos résultats une comparaison avec le logiciel ADS
(MOMEMTUM) a été effectuée.
-63-
Chapitre III : Simulations et Résultats
Les substrats exploités dans la conception des antennes imprimées sont nombreux.
Leurs permittivités relatives varient de 2.2 à 12 (2.2<εr < 12). Parfois, il est préférable
d’utiliser des substrats diélectriques de grande épaisseur et de basse permittivité dans le but
d’avoir une grande efficacité, une large bande passante, mais dans ce cas la perte par onde de
surface augmente et l’antenne devient de plus en plus encombrante. Au contraire, l’utilisation
de minces substrats de permittivités élevées est conseillée pour les circuits micro-ondes parce
qu’elle minimise les ondes de surfaces, les radiations non désirées et le volume de l’antenne.
Toutefois, l’efficacité et la bande passante diminuent à cause de la grande perte dans le
substrat.
Dans ce mémoire, on a utilisé comme substrat le verre époxy de type FR4 (tableau
III.2), notre choix est justifié par le fait que ce type est largement disponible et que le FR4
peut fonctionner jusqu’à la fréquence 10GHz.
-64-
Chapitre III : Simulations et Résultats
Les éléments rayonnants peuvent être alimentés par diverses techniques. Ici nous
avons choisi d’alimenter les éléments rayonnants par deux méthodes : alimentation par ligne
microruban (figure III.1). Ce genre d’alimentation a l’avantage d’être gravé sur le même
substrat pour former une structure planaire, elle est donc pratique puisqu’elle fournit une
facilité de fabrication et une simplicité de modélisation.
Elément
rayonnant
Ligne
d’alimentation
Substrat
diélectrique
Plan de masse
Patch
Substrat
Connecteur
coaxial Plan de masse
-65-
Chapitre III : Simulations et Résultats
La simulation est une étape indispensable pour la réalisation réelle d’une antenne,
puisqu’elle nous guide et nous oriente vers la bonne sélection des paramètres statiques et des
conditions de fonctionnement selon l’objectif fixé à priori. Pour l’antenne fractale, le but est
de profiter des caractéristiques électromagnétiques de sa géométrie spéciale pour avoir un
caractère multifréquences.
En raison de leur complexité géométrique, il est très difficile de prévoir les propriétés
de rayonnement des antennes fractales en utilisant des calculs symboliques. Il existe beaucoup
de méthodes numériques pour prévoir les performances des antennes. Toutes ces techniques
sont basées sur la résolution des formes discrètes des équations de Maxwell du champ en
fonction du temps.
Pour notre cas, la technique utilisée par le logiciel FEKO est basée sur une méthode
rigoureuse telle que la méthode des moments. Bien que la connaissance de l’implémentation
de cette méthode ne soit pas nécessaire à l’utilisateur du logiciel. Il serait utile d’avoir une vue
globale sur cette méthode. Cette dernière sera présentée dans l’annexe A2.
Nous avons commencé la simulation de ce type d’antenne par le triangle de base, pour
la fréquence de résonance f 10 =1.9 GHz et pour un substrat dieletrique FR4 (εr = 4,5,
h=1.6mm) nous avons trouvé après la simulation le coté latérale du triangle a égale 47.03
mm.
La figure III.3 représente les paramètres de l’élément rayonnant de base alimenté par
une ligne de transmission.
60° a
-66-
Chapitre III : Simulations et Résultats
La valeur de S11 de cette antenne est égale à -56.16dB, ce qui montre une bonne
adaptation à 1.9 GHz. La valeur de la partie réelle de l’impédance d’entrée est bien égale à 50
Ohm, ce qui correspond à une partie imaginaire égale à zéro d’où la bonne adaptation de
l’antenne.
L’efficacité de l’antenne est jugée en mesurant son rapport d’onde stationnaire ROS
pour la fréquence désiré, pour notre exemple on a trouvé la valeur du ROS est égale à 1.01,
ce qui représente une bonne efficacité de l’antenne.
(a) (b)
(c)
Figure III.4: (a) Coefficient de réflexion, (b) rapport d’onde stationnaire
-67-
Chapitre III : Simulations et Résultats
Dans le but de voir l’influence de l’itération sur cette forme géométrique, nous avons
étudiés les effets des itérations fractales pour les trois premières itérations avec un angle de
60°, dans la bande [1-10] GHz, les résultats obtenus pour le comportement du coefficient de
réflexion sont illustrés par la figure III.6.
(a) (b)
-68-
Chapitre III : Simulations et Résultats
(c)
Figure III.6 : Représentation du coefficient de réflexion pour les trois itérations
On notera que la première résonance a été décalée vers le bas soit 1.1 GHz (presque
pour les trois itérations) par rapport à la fréquence de fonctionnement (1.9 GHz), cette
propriété est possédée presque par toutes les antennes fractales, on peut dire donc que les
fréquences de résonances inférieures de ces antennes demeurent non perturber par
l'augmentation du nombre d'itération.
Les différentes valeurs obtenues pour les trois itérations sont regroupées dans le
tableau III.3.
-69-
Chapitre III : Simulations et Résultats
On remarque que la distribution du courant (figure III.8) est beaucoup plus concentrée
au niveau des arrêtes internes ou externes des différents motifs triangulaires de la structure
rayonnante.
-70-
Chapitre III : Simulations et Résultats
Freq = 3.96GHz
Freq = 2.56 GHz
-71-
Chapitre III : Simulations et Résultats
-72-
Chapitre III : Simulations et Résultats
hn
Un autre paramètre que l’on peut changer c’est le facteur d’échelle δ tel que δ =
h n+1
Les figures III.11.a et III.11.b montrent respectivement le triangle de sierpinski avec les deux
échelles δ=1.5 et δ=3
Nous avons simulé les deux premiers ordres de l’antenne pour les deux cas (δ=3 et
δ=1.5) les résultats obtenus du S11 sont représentés respectivement dans la figure III.12.a et
III.12.b.
A/ facteur d’échelle δ =1.5
hn
hn+1
(a)
-73-
Chapitre III : Simulations et Résultats
B/ facteur d’échelle δ =3
(b)
Figure III.11 : Triangle du sierpinski à l’échelle de 1.5 et 3 pour les deux itérations 1 et 2.
(a)
(b)
Figure III.12: Coefficient de réflexion pour les deux échelles.
a) δ=3, b) δ=1.5
D’après la figure III.12, on voit bien l’effet de δ sur les résultats du coefficient de
réflexion. On peut conclure que le facteur d’échelle et l’angle θ ont une grande influence sur
le comportement de l’antenne triangle de sierpinski fractales.
-74-
Chapitre III : Simulations et Résultats
Cette structure est générée à partir d’un triangle équilatéral. On divise chaque coté de
ce triangle en trois segments pour avoir une construction pyramidale avec six petits triangles
de coté chacune égale à a/3, ce qui représente l’itération 1. On répète le même processus pour
construire l’itération 2 (Figure III.13), et ainsi de suite pour les autres itérations. La figure
III.14 donne une vue 3D de la structure proposée. Les résultats de simulation du coefficient
S11 de l’antenne à l’itération 1 et 2 sont représentés par la figure III.15.
L’antenne de base est une antenne sous forme triangle du coté latérale égale à 47.03
mm. La frequence de travail est alors égale à 1.9 GHz.
-75-
Chapitre III : Simulations et Résultats
D’après ces figures on remarque bien que l’antenne présente un comportement multi
bande où le nombre de pics de résonance augmente avec le nombre d’itérations.
-76-
Chapitre III : Simulations et Résultats
-77-
Chapitre III : Simulations et Résultats
Dans cette partie, nous avons simulé et étudié l’antenne tapis de sierpinski ainsi que
trois variantes de formes notées n°1 au n°3 en appliquant une modification sur la structure de
base qui est l’antenne tapis de sierpinski. Les différentes modifications ont été introduites en
jouant sur le facteur de réduction r.
L’antenne tapis de sierpinski est générée à partir d’une antenne de base de forme
carrée. Dans notre étude, nous avons simulé une antenne de base carrée de taille
39.1mm*39.1mm, qui fonctionne dans la bande de fréquence du standard DCS 1800 (1710-
1880). Nous avons réalisé la conception de cette antenne pour fonctionner à la fréquence de
résonance 1.8 GHz. La technique d’alimentation utilisée est une alimentation directe par ligne
microruban (figure III.17).
On voit bien que cette antenne est bien adaptée à la fréquence 1.8GHz avec un
coefficient de réflexion de -68.8 dB et un ROS égale à 1.01.
-78-
Chapitre III : Simulations et Résultats
(a) (b)
(c)
Figure III.18 : (a) Coefficient de réflexion, (b) L’impédance d’entrée (partie réelle et
imaginaire). (c) rapport d’onde stationnaire
-79-
Chapitre III : Simulations et Résultats
Nous avons simulé par la suite le coefficient de réflexion S11 pour les trois premières
itérations, les résultats de simulations obtenus sont donnés par la figure III.20.
(a) (b)
(c )
Figure III .20 : Coefficient de réflexion pour les trois itérations.
(a) itération 1, (b) itération 2, (c) itération 3.
-80-
Chapitre III : Simulations et Résultats
-81-
Chapitre III : Simulations et Résultats
-82-
Chapitre III : Simulations et Résultats
-83-
Chapitre III : Simulations et Résultats
Freq=8.34 GHz
Pour valider nos résultats une étude comparative avec la littérature [54] a été effectuée
pour l’itération 1. On remarque que les résultats obtenus par le logiciel FEKO restent
comparables aux résultats de la référence [54] qui utilise le logiciel Microwave office.
(a) (b)
Figure 23: Comparaison du coefficient de réflexion, simulation de [54] cas (a) et simulation
par FEKO cas (b).
-84-
Chapitre III : Simulations et Résultats
Figure
-85-
Chapitre III : Simulations et Résultats
-86-
Chapitre III : Simulations et Résultats
.
Figure III.28 : Vue 3D de la structure proposée à l’itération 2.
-87-
Chapitre III : Simulations et Résultats
Nous proposons comme dernier exemple une antenne fractale construite par une
division du carré de base verticalement et horizontalement par 5, en enlève par suite les quatre
carrés du centre pour former l’itération 1, on répète le processus pour obtenir l’itération 2. La
-88-
Chapitre III : Simulations et Résultats
structure proposée jusqu'à l’itération 2 est donnée par la figure III.31. La figure III.32
présente la configuration sous FEKO de l’antenne proposée avec une alimentation par ligne
micro ruban.
-89-
Chapitre III : Simulations et Résultats
-90-
Chapitre III : Simulations et Résultats
Le coté latérale a du triangle est calculé par l’équation II.31 (voire chapitre II). Nous
avons simulé l’antenne de base pour résonner à 2 GHz dans la bande de fréquence du standard
UMTS. Les résultats de simulation du S11 sont donnés par la figure III.36.
On constate que l’antenne est bien adaptée à la fréquence désirée avec une valeur du
cœfficient de réflexion égale à -65.74, la partie réelle est bien égale à 50 Ohm.
-91-
Chapitre III : Simulations et Résultats
(a) (b)
Figure III.36 : (a) Coefficient de réflexion, (b) L’impédance d’entrée (partie réelle et
imaginaire).
La figure III.37 nous donne le diagramme de rayonnement en 2D et 3D pour la
fréquence de fonctionnement 2 GHz.
(a) (b)
-92-
Chapitre III : Simulations et Résultats
(c)
Figure III.38 : Le coefficient de réflexion pour les trois itérations.
(b) itertaion1 ; (b) itertaion 2 ; (c) iteration 3
Une comparaison avec le logiciel ADS (MOMENTUM) a été réalisée pour l’antenne à
l’itération 3, on observe une bonne concordance aux différents pics de résonances.
S11
0
-5
M a g . [d B ]
-10
-15
-20
-25
0 2 4 6 8 10
Frequence
(a)
(b)
Figure III.39 : Comparaison du coefficient de réflexion.
(a) avec le logiciel Momentum ; (b) avec le logiciel FEKO.
-93-
Chapitre III : Simulations et Résultats
-94-
Chapitre III : Simulations et Résultats
-95-
Chapitre III : Simulations et Résultats
(a) (b)
Figure III.43 : (a) Coefficient de réflexion, (b) L’impédance d’entrée (partie réelle et
imaginaire).
Nous avons simulé par la suite les trois antennes fractales (itération 1 à 3). Les
coefficients de réflexion sont présentés dans la figure III.44. Cette antenne nous a permis
aussi d’obtenir différentes bandes de résonances. Les résultats obtenus sont résumés dans le
tableau III.5.
(a) (b)
-96-
Chapitre III : Simulations et Résultats
(c)
Figure III.44 : Coefficient de réflexion pour les 3 itérations.
(b) Itération 1; (b) itération 2; (c) itération 3.
-97-
Chapitre III : Simulations et Résultats
-98-
Chapitre III : Simulations et Résultats
Freq=7.29 GHz
Freq=4.62 GHz
Freq=9.28 GHz
Figure III.46 : La distribution du courant.
Le résultat de S11 de l’antenne auto affine à l’itération 3 est comparé avec celle obtenu
par le logiciel Momentum (figure III.47).
-99-
Chapitre III : Simulations et Résultats
S11
0
-5
-10
Mag. [dB]
-15
-20
-25
-30
-35
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Frequence
(a) (b)
-100-
Chapitre III : Simulations et Résultats
-101-
Chapitre III : Simulations et Résultats
-102-
Chapitre III : Simulations et Résultats
pour avoir l’itération 1, on répète l’opération sur les carrés restants pour former l’itération 2
et ainsi de suite (figure III.52).
La figure III.53 donne une vue en trois dimensions de l’antenne proposée à l’itération
2, en utilisant le logiciel FEKO.
-103-
Chapitre III : Simulations et Résultats
-104-
Chapitre III : Simulations et Résultats
Parmi ces différentes formes, nous proposons quelques unes comme le montre la
figure III.56, pour simuler leurs comportements en adaptation et rayonnement.
-105-
Chapitre III : Simulations et Résultats
On remarque que la forme influe sur les fréquences de résonances ainsi que sur les
niveaux des S11.
III.4 CONCLUSION
-106-
Conclusion Générale
Et Perspectives
Conclusion Générale et Perspectives
CONCLUSION GENERALE
ET
PERSPECTIVES
Durant ce travail, nous avons présenté une étude et simulation de structures fractales
rayonnantes à deux dimensions. Différentes structures fractales plaquées à deux dimensions,
telles que l’antenne de Sierpinski, l’antenne d’autoaffine, ainsi que l’antenne de l’étoile de
koch ont été envisagées et étudiées. L’influence de l’itération fractale, de l’angle de rotation,
et des dimensions de l’antenne sur les fréquences de résonances ont été aussi analysées.
Les différentes simulations ont été effectuées avec le logiciel commercial FEKO
disponible au sein du laboratoire de télécommunication de Tlemcen. Ce logiciel utilise la
méthode des moments sur des structures planaire à 2D ou à 3D, et qui reste comparable aux
autres logiciels tels que : l’ADS, le HFSS, etc. Le calcul du coefficient de réflexion S11 a
permis de mettre en évidence le comportement multifréquence de ces structures à géométries
fractales et en concluant que l’autosimilarité est une propriété qui favorise le fonctionnement
multibande.
Toutefois, nous tenons à signaler que la technique fractale n’influence que les
caractéristiques du champ proche des antennes. En effet le diagramme de rayonnement ne
subit pratiquement aucun changement tel qu’une similarité des diagrammes de rayonnement
aux différentes fréquences d’adaptation a également été observée.
-107-
ANNEXES
Annexe A1 : Les Lignes Microrubans
ANNEXE A1
A1.1 Introduction
Parmi les techniques d’alimentation des antennes imprimées est l’alimentation par
ligne de transmission type microruban. Pour mener à bien cette étude, il convient de présenter
la théorie de lignes de transmission.
Elles sont constituées d’un ensemble de rubans conducteurs déposés sur un substrat
diélectrique, la partie inférieure de ce substrat souvent métallisée comme plan de masse.
Ainsi pour simplifier l’analyse, une ligne microruban peut être remplacée par une
ligne homogène équivalente (figure A1.1) entouré d’un milieu diélectrique de permittivité
effective établi à partir des paramètres :
• La largeur du ruban w.
• La hauteur h du substrat.
• Le constant diélectrique du substrat ε r .
109
Annexe A1 : Les Lignes Microrubans
εr =1 ε reff
t
εr w h
ln 4 h + 16 h + 2 − 1 ε r −1 ln π + 1 ln π (A1.1)
2
119 . 9π
Z
c
=
2ε(r + 1) W
W 2 ε r +1 2 ε r 4
W ln 4 ln (e π 2 16 ) ε r −1 ε r +1 π e
−1
119 . 9 π
+ W (A1.2)
Zc = + + ε 2πε 2 ln + ln + 0 . 94
2 εr
2 h π 2π r
2
r 2 h
8 W
≥2
exp( A) − 2 exp(− A) h
W
=
B −1 − ln(2B −1) + ε r ln(B −1) + 0.39 −
h 2 −1 0.61 W (A1.3)
≤2
π
2 ε r
ε r h
110
Annexe A1 : Les Lignes Microrubans
Où :
Zc ε r −1 0.11
A= π 2(ε r + 1) + 0.23 + (A1.4)
η0 ε r +1 ε r
π η0
B= (A1.5)
2 ε r Zc
2
ε r + 1 + ε r − 1 W W
1−
1
2 + 0.04 <1
1 + 12 h W
ε =
2
h h
ε r +1 + ε r −1 1
eff
W (A1.6)
>1
2 2 1 + 12 h W h
L’atténuation des signaux au cours de leur propagation sur les circuits microrubans est
principalement due à quatre causes :
Il y a trois principaux types de pertes dans les lignes microrubans : dans les
conducteurs, dans les diélectriques et par rayonnement.
111
Annexe A1 : Les Lignes Microrubans
Les lignes de transmission dans les circuits ne sont jamais droites ou uniformes. Elles
comportent des discontinuités comme des changements de direction, de largeur, des
intersections.
coude
croisement jonction T
-112-
Annexe A2 : La Methode des Moments
ANNEXE A2
LA METHODE DES MOMENTS
La méthode des moments est une méthode fréquentielle permettant de résoudre des
équations intégrales complexes en les réduisant à un système linéaire d’équations. Elle est
fondée donc sur la résolution numérique des équations intégrales dans le domaine fréquentiel
dont l’inconnue est la densité du courant de surface.
Cette méthode a été rendue populaire dans le cadre des problèmes du génie électrique
par Harrington en 1968. Elle est très utilisée notamment pour la modélisation des problèmes
d’antennes, elle permet la segmentation de la structure d'antenne et le choix des fonctions de
bases appropriées pour représenter des courants sur ces segments. Elle nécessite également la
définition d’un produit intérieur, vérifiant les conditions suivantes :
f , g = g, f
(A2.1)
αf + β g , h = α f , h + β g , h
(A2.2)
Elle consiste à résoudre une équation caractérisée par un opérateur L linéaire
(pouvant être différentielle ou intégral), une source d’excitation q connue et une réponse
p (fonction à déterminer) et elle représente d’une manière globale la réponse du système que
l’on veut caractériser. L’équation à résoudre est de la forme :
L( p ) = q (A2.3)
par des coefficients à déterminer ai et cela peut être résumé algébriquement par l’équation
suivante :
N
p = ∑ ai p i (A2.4)
i =1
-113-
Annexe A2 : La Methode des Moments
pratiquement, ce n’est pas le cas, car on ne peut calculer une somme dont le nombre de termes
est infini. Pour ce faire, on se contente d’un nombre N fini satisfaisant le cas réel.
N
L ∑ a i p i = q (A2.5)
i =1
∑ a L( p ) = q
i =1
i i (A2.6)
Les coefficients ai ne sont pas connus à priori et doivent être déterminés. La méthode
des moments surmonte ce problème en assumant un ensemble d’essais à l’aide de fonctions
test ( t m ) appliqué par le produit intérieur à l’équation A2.6, comme suit :
N
t m , L ∑ ai pi = t m , q Pour tout m =1…N (A2.7)
i =1
∑a
i =1
i
m
( )=
t ,L p
i
t ,q
m
Pour tout m =1…N (A2.8)
Cette dernière peut être symboliquement exprimée sous la forme matricielle suivante :
Avec :
[
A = a1 a2 Λ an ]
T
(A2.10)
t1 , L( p1 ) t1 , L( p 2 ) t1 , L ( p n )
T
Λ
t 2 , L( p1 ) t 2 , L( p 2 ) Λ t 2 , L( p n )
B= (A2.11)
t m , L( p1 ) t m , L( p 2 ) Λ t m , L( p n )
-114-
Annexe A2 : La Methode des Moments
C = [ t1 , q Λ ]
T
t2 , q tm , q (A2.12)
V = IZ (A2.14)
Enfin le système linéaire est obtenu, et la résolution de ce système permet d’obtenir les
composantes de la densité de courant dans la base des fonctions de bases.
Notant que c’est une méthode relativement ancienne donc bien connue et bénéficiant
des développements importants. Par ailleurs, le calcul, le stockage et la résolution d’un
système linéaire à coefficients complexes de grande taille est pénalisant en terme de temps de
calcul et d’espace mémoire, elle souffre donc du principal inconvénient qui est l'augmentation
de la taille de calcul.
Il faut noter aussi que pour ce type de méthodes, il est nécessaire de respecter le
domaine de validité, c’est-à-dire quelle peut être appliquée à n’importe quel type de corps
homogène, mais elle ne convergera vers la solution exacte que si la taille des éléments est
bien inférieure à la longueur d’onde λ. Généralement, un maillage avec des éléments de
dimension inférieure à λ/10 permet d’obtenir de bons résultats, sans oublier que c’est une
méthode qui nécessite habituellement un maillage simple (rectangulaire, triangulaire ou
mixte).
-115-
Annexe A3 : Le Logiciel MOMENTUM
ANNEXE A3
Le Logiciel MOMENTUM
MOMENTUM peut alors être utilisé lorsque les modèles de circuit n'existent pas ou ne
sont plus valables (ce qui est souvent le cas dans le domaine du millimétrique).
Ce logiciel est basé sur une méthode électromagnétique numérique appelée Méthode
des Moments. Par cette technique, les conducteurs sont "maillés", divisés en éléments simples
triangles ou rectangles. La taille des éléments simples n'est pas constante ce qui lui permet
d'adapter les cellules à la géométrie de l'objet. Ainsi, en présence de discontinuités, les
dimensions de la structure à étudier sont respectées.
Les courants surfaciques induits sur le conducteur sont décomposés dans une base de
fonction sur chacune des cellules élémentaires. Ces coefficients sont les inconnus du
problème.
Si le courant est fortement localisé, comme par exemple sur une ligne microruban où il
se propage principalement sur les bords, un maillage plus fin et plus dense peut alors être
-116-
Annexe A3 : Le Logiciel MOMENTUM
utilisé (fonction Ede Ms du logiciel), pour représenter de façon plus précise le courant, tout en
minimisant le temps de calcul grâce à un algorithme d'échantillonnage efficace.
Bien qu'il ne soit pas un logiciel 3D, MOMENTUM permet cependant de simuler des
structures volumiques, si les conditions énoncées au début de ce paragraphe sont respectées.
Les éléments (Strip ou hole) sont alors superposés et les différentes couches peuvent
être reliées entre elles par des vias. On définit l'ordre des couches c'est à dire leur
positionnement par rapport aux substrats mis en jeu.
Il est donc important de noter ici que ce logiciel n'est pas adapté lorsque l'on cherche à
étudier une antenne alimentée par sonde coaxiale. Pour simuler un tel dispositif, il faut insérer
une ligne microruban sous le plan de masse et relier l'élément rayonnant à la ligne par un via,
ce qui souvent s'éloigne de la structure initialement souhaitée.
Par contre, lors d'une excitation par fente dans le plan de masse, MOMENTUM
convient parfaitement. En effet la ligne microruban sous le plan de masse et l'antenne sont
définies en tant que STRIP et l'ouverture dans le plan de masse en tant que HOLE. Ainsi, la
fente, souvent de très petites dimensions par rapport à celle de l'antenne, peut être
correctement maillée, sans pour autant augmenter ni le volume ni le temps de calcul, ce qui
est souvent le cas avec un logiciel 3D.
Une fois que les éléments sont dessinés et que le positionnement des différentes
couches est effectué, on réalise une compilation des substrats dans la bande de fréquence
utile, qui par l'intermédiaire des fonctions de Green va déterminer les caractéristiques sur tout
le volume (soit à l'infini). Ces données pourront être sauvegardées et être ainsi réutilisées
chaque fois que l'on se trouve dans les mêmes conditions d'utilisation.
-117-
Annexe A3 : Le Logiciel MOMENTUM
MOMENTUM utilise une méthode fréquentielle. Un calcul est nécessaire pour chaque
fréquence désirée dans la bande à déterminer. Ceci peut donc demander un temps de calcul
important si le pas fréquentiel est constant. Ainsi, une fonction appelée Adaptative
Frequency Sampling, est un algorithme d'interpolation qui sélectionne automatiquement des
fréquences et interpole les données. Des détails sur d'importants circuits sont modélisés en
échantillonnant plus souvent la réponse quand les paramètres S évoluent rapidement, tout en
minimisant le nombre total d'échantillons. Ceci permet donc des résultats précis à des coûts de
calcul moindres.
Pour des lignes microrubans, les ports d'accès permettent de déterminer tous les
paramètres Sij en module et phase.
-118-
Annexe A4 : Le Logiciel FEKO
ANNEXE A4
Le logiciel FEKO
A4.1 Introduction
FEKO est un programme informatique basé sur la méthode des Moments (MoM)
permettant de résoudre les problèmes de base des champs électromagnétiques. Le nom FEKO
est une abréviation dérivée du l’expression almond FEldberechnung bei K¨orpern mit
beliebiger Oberfl¨ache (calculs de champ impliquant des corps de forme arbitraire), comme
indique leur nom, FEKO peut être employé pour analyser différents types de champs
électromagnétique impliquant des objets de formes arbitraires.
-119-
Annexe A4 : Le Logiciel FEKO
• CADFEKO est employé pour créer et maillé la géométrie, et pour définir les
arrangements de solution et les conditions de calcul dans un environnement graphique.
• EDITFEKO est employé pour construire les modèles avancés (les conditions de la
géométrie et de solution) employant un langage scripteur de niveau élevé pour laquelle
inclut la boucle itérative FOR et les rapports conditionnels if-else.
• POSTFEKO lit les résultats des fichiers de sorties binaires (*.bof), et il peut montrer
les résultats sur les graphes à 2D ou en combinaison avec la géométrie dans les vues
3D. POSTFEKO est également employé pour visualiser la géométrie maillée du
modèle de FEKO, avec les excitations avant l’exécution réelle de FEKO.
D'autres composants forment une partie de FEKO ne fournissent pas une interface
graphique, mais sont concernés par l'analyse et la solution du problème électromagnétique,
comme défini dans les composants de GUI. Ces composants sont lancés indirectement par
GUI, mais peuvent également être lancés par une ligne de commande.
• PREFEKO traite le modèle et prépare le fichier d'entrée (*.fek) pour la solution Kernel
de FEKO.
• FEKO est le code réel du solutionneur. L'ASCII (*.out) et (*.bof) les fichiers de
sorties binaires produits par FEKO contiennent toutes les informations de solution.
• OPTFEKO est un outil employé pour l'optimisation d'un modèle de FEKO selon des
conditions spécifiques. OPTFEKO exige l’appelle de solutionneur de FEKO pendant
l'optimisation.
• TIMEFEKO fournit une transformation de Fourier basée sur le mécanisme d'analyse
domaine-temps. TIMEFEKO exige l’appelle du solutionneur de FEKO pendant
l’exécution.
• ADAPTFEKO est employé dans la génération des résultats prélevés d’une manière
adaptative continus. ADAPTFEKO est appelé selon les exigences par FEKO Kernel
A4.2.1.1 Introduction
-120-
Annexe A4 : Le Logiciel FEKO
CADFEKO peut également importer et mailler les modèles complexes de CAD dans
divers formats. Cependant, dans certains cas, seulement un modèle maillé peut être
disponible.
-121-
Annexe A4 : Le Logiciel FEKO
-122-
Références Bibliographiques
ibliographiques
Références bibliographiques
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] Benoit. Mandelbrot, “The fractal geometry of nature”, New York, W.H. Freeman and
Company, 1975.
[2] C. Puente, J. Romeu, R. Pous, A. Cardama, “On the behavior of the Sierpinski multiband
fractal antenna ’’, IEEE Trans. Antennas Propagation. Vol. 46, pp. 517-524, Apr. 1998.
[3] R. Breden, R. J. Langley, “Printed fractal antennas”, Proc. Inst. Elect. Eng. National
Conf. Antennas and Propagation, vol. 461, pp. 1-4, 1999.
[4] Abdellatif HAFIANE, “Etude du couplage d’antennes imprimées par la méthode des
différences finies et extraction du modèle électrique”. Thèse Présentée pour obtenir le titre
de Docteur de l’université de Marne la Vallée (France), 10 mars 2003.
[6] H. Gutton and G. Baissinot, "Flat aerial for ultra hight frequencies", French Patent n°
703113.
[7] R.E. Munson, "Conformable microstrip antennas and microstrip phased arrays", I.E.E.E.
Transactions on Antennas and Propagation, January 1974.
[8] D.M. Pozar, "Microstrip Antennas", I.E.E.E. Transactions on Antennas and Propagation
vol. 80, n°1, January 1992, pp. 79-91.
[9] I.J. Bahl and P. Bhartia, "Microstrip Antennas", Artech House, Dedham. MA, U.S.A.,
1980.
-123-
Références bibliographiques
[10] J.R. James, P.S. Hall ET C. Wood, "Microstrip Antenna Theory and Design", I.E.E.
Press, Londres, 1981.
[11] K.J. Vinoy, “Fractal shaped antenna elements for wide- and multi- band wireless
applications”. A thesis in Engineering science and mechanics, submitted in partial
fulfilment of the requirements for the degree of Doctor of Philosophy the Pennsylvania
state University the graduate school College of engineering, August 2002.
[13] C.A.BANALIS, “Antenna Theory: Analysis and Design”, John Wiley & Sons, Inc, 1997.
[14] E.O.HAMMESTRAD “Equations for microstrip circuit design” Proc. Fifth TEuropean
Microwave Conf, pp.268-272, September 1975.
[17] H. Choo, H. Ling, “Design of multiband microstrip antennas using a genetic algorithm,”
IEEE Microwave and Wireless Components Letters, vol. 12, no. 9, Sep. 2002, pp. 345-
347.
-124-
Références bibliographiques
[19] R. Azaro, E. Zeni, P. Rocca, A. Massa, “Synthesis of a Galileo and Wi-Max three-band
Fractal-eroded patch antenna,” IEEE Antennas and Wireless Propagation Letters, vol. 6,
2007, pp. 510-514.
th
[20] D.H. Werner, “Fractal Radiators”, proceedings of the 4 annual 1994, IEEE
MOHAWK valley section dual-use technologies and applications conference, volume i,
Suny institute of technology at Utica/Rome, New York, May 23-26, pp 478-482.
[21] N. Cohen, “Fractal antennas, part 1”, communications quarterly, summer 1995, pp 7-22.
[22] N. Cohen, “Fractal antennas, part 2”, communications quarterly, summer 1996, pp 53-
66.
[23] C.Puente, J. Romeu, R. Pous, J. Ramis, and A. Hijazo, “Small but long Koch fractal
monopole”, IEE electronics letters, 34, 1, January 1998, pp 9-10.
[24] C.Puente, J. Romeu, R. Pous and A. Cardama, “The Koch monopole: a small fractal
antenna”, IEEE transactions on antennas and propagation, AP-48, 11, November 2000,
pp 1773-1781.
[25] Lora Schulwitz, “The small Koch fractal monopole: theory, design and applications”,
electrical engineering and computer science, University of Michigan.
[26] P. Tang, “Scaling property of the Koch fractal dipole”, IEEE international symposium on
antennas and propagation digest volume 3, Boston, Massachusetts, July 2000, pp 150-
153.
th
[27] N. Cohen, “ Are fractals naturally frequency invariant/independent?”, 15 annual
review of progress in applied computational electromagnetic, volume i, naval post-
graduate school, Monterey, CA, March 1999, pp 101-106.
-125-
Références bibliographiques
[29] Steven R. Best, “On the performance of the Koch fractal and other wire monopole
antennas”, IEEE antennas and wireless propagation digest, vol. 4, Texas, June 2002, pp
534-537.
[30] J. Romeu, C. Borja, S. Blanch, and J. Girona, “High directivity modes in the Koch island
fractal patch antenna”, IEEE antennas and propagation digest, volume 3, Salt Lake city,
Utah, July 2000, pp 1696-1699.
[31] I. Kim, T. Yoo, J. Yook, and H.Park, “The Koch island fractal microstrip patch
antenna”, IEEE Tran. On antennas and propagation, vol. 2, Boston, Massachussetts,
July 2001, pp 736-739.
[32] C. Puente, J.Romeu, R. Pous, X. Garcia, and Benitez, F, “Fractal multiband antennas
based on the Sierpinski gasket”, electron. Lett, 1996, pp 1-2.
[33] C. Puente, M. Navarro, J. Romeu, and R. Pous, “Variations on the fractal Sierpinski
Antenna flare angle”, IEEE-APS international digests, volume 4, Atlanta, Georgia, June
1998 pp 2340-2343.
[34] C. P. Baliarda, C. B. Borau, M. N. Rodero, and J. R. Robert, “An iterative model for
fractal antennas: application to the Sierpinski gasket antenna”, IEEE trans. Antennas
propagation, vol. 48, May 2000, pp 713–719.
[35] Puente, C, romeu, J., bartoleme, R, and Pous, R “Perturbation of the Sierpinski antenna
to allocate operating bands”, electron. Lett, 1996, 32, (24), pp 2186-2188.
[36] Steven R. Best, “On the significance of self-similar fractal geometry in determining the
multiband behavior of the Sierpinski gasket antenna”, IEEE antennas and wireless
propagation letters, vol. 1, 2002.
[37] J. Anguera, and al, “Miniature wideband stacked microstrip patch antenna based on the
Sierpinski fractal geometry”, IEEE antennas and prop. Inter. Symp. Digest vol. 3, Salt
Lake city, Utah, July 2000. pp 1700-1703.
-126-
Références bibliographiques
[38] C. Borja, and J. Romeu, “Multiband Sierpinski fractal patch antenna”, IEEE antenna and
propagation society international symposium, July 2000.
[39] Tripti Luintel, “Modified Sierpinski fractal antenna”, a thesis submitted in partial
fulfillment of the requirements for the degree of Master of Science, university of central
Florida, Florida, 2004.
[40] Puente, Claret, J, Sagues, F, Romeu. J, Lopez-Salvans, M.Q, and Pous, R: “Multiband
properties of a fractal Tree antenna generated by electrochemical deposition”, electron.
Lett, 1996, pp 2298-2299.
[41] J. Anguera, C. Puente and J. Soler, “Miniature monopole antenna based on the fractal
Hilbert curve”, IEEE antennas and prop. Inter. Symp. Digest, vol. 4, Texas, June 2002.
pp 546-549.
[42] K.J. Vinoy, K.A. Jose, V.K. Varadan, and V.V. Varadan, “Hilbert curve fractal antennas
with reconfigurable characteristics” in: IEEE- MTT international symposium, Phoenix
May 20-25, 2001, Digest, vol, 1, pp 381-384, 2001.
[43] S. R. Best, “The fractal loop antenna: a comparison of fractal and non-fractal
geometries”, IEEE international symposium on antennas and propagation digest, volume
3, Boston, Massachusetts, July 2001, pp 146-149.
[44] D.H. Werner, R. L. Haupt, and P. L. Werner, “Fractal antenna engineering: The theory
and design of fractal antenna arrays”, IEEE antennas and propagation magazine,
vol.41, no.5, October 1999, pp 37-59.
[45] John p. Gianvittorio and Yahya Rahmat-Samii, “Fractal Yagi antennas: design,
simulation, and fabrication”, microwave and optical technology letters, vol. 41, no. 5,
June 2004.
[46] LAKSARI, Y.; AUBERT, H.; JAGGARD, D.L.; TOURNERET, J.Y.: Lacunarity of
fractal superlattices: a remote estimation using wavelets. Antennas and Propagation,
IEEE Transactions on. Vol. 53, Issue 4, April 2005. pp. 1358–1363.
-127-
Références bibliographiques
[47] Hafedh Ben Ibrahim Gaha, “Analyse et conception des antennes fractales -Applications
aux télécommunications large bande”, thèse Présentée pour obtenir le titre de Docteur
de l’institut national polytechnique de Toulouse (France) et de docteur De l’école
nationale d’ingénieurs de Tunis de l’université Tunis El-Manar (Tunisie), 18 juillet
2007.
[49] H. Koch, “Sur une courbe continue sans tangente, obtenue par une construction
géométrique élémentaire”, pp 681-704,1904.
[50] W. Sierpinski, “Sur une courbe cantorienne dont tout point est un point de ramifi-
cation”, C.R. Académie des Sciences de Paris 160, 1915, p. 302.
[54] Kadir, M; Ja'afar, A.S; Aziz, M,” Sierpinski carpet fractal antenna, » Applied
Applied Electromagnetics, 2007. APACE 2007. Asia-Pacific Conference on 4-6 Dec. 2007.
-128-
Résumé
L’objet de notre travail consiste à analyser des antennes à géométries fractales, nous
avons mis en évidence l’avantage de l’utilisation des fractals dans le domaine des antennes à
savoir le fonctionnement multibandes. Différentes structures fractales plaquées à deux
dimensions, telles que l’antenne de Sierpinski, l’antenne d’autoaffine ainsi que l’antenne
étoile de koch ont été envisagées et étudiés sous le logiciel commercial FEKO. L’influence de
l’itération fractale, de l’angle de rotation, et des dimensions de l’antenne sur les fréquences de
résonances ont été aussi analysées. Les résultats obtenus sont très encourageants et montrent
l’intérêt de ces types d’antennes dans le domaine des communications sans fils multibande et
large bande.
Mots clés : antenne imprimée, géométrie fractale, conception, multibandes.
Abstract
The object of our work consists in analyzing antennas with fractal geometry; we put in
evidence the advantage of uses of fractals in the field of antennas, to know the multi-bands
functioning of the fractal printed antennas. Various plated fractals structures with two
dimensions, such as the antenna of Sierpinski, the selfafine antenna as well as the antenna of
Koch Island were considered and studied under commercial software FEKO. The influence of
the fractal iteration, the swing angle, and dimensions of the antenna on the resonances
frequencies was also analyzed. The results obtained are very encouraging and show the
interest of these types of antennas in the field of the wireless communications multibands and
broad bands.
Key words: printed antennas, fractal geometry, design, multibands.
" أه) ا
اآل (' &ل ا
!ات# $ %
,ا
! ف ه هات ذات ع ا
اآل
. دة3
ت ا$+
ر ا-) (' إ/0
;8 در$ ,' و ا
!ا' &) آش8 #8 ' ا
!ا: ! آ5 6 3# ) ذات+7
ة أل ا
اآل ا
.FEKO <"
) ا+8ا#
. ا
دداتA 'د ا
!ا3#) ا
وران و أ6 زاو, ?> ار ا
اآل# =6 أ$
H8ق ا
ا+
) ذات ا8C
ت اDED) و "ه أه) ه ا ا
ع ا
!ات (' &ل ا3&F ! E
ا
< ا
. د3
ق ا+
وا
.ه ا اآ
ل, دة ا!
ق, دزا, '!(
ت#$ا% ه: )I
ا
ت ا