2011 Pei 27
2011 Pei 27
2011 Pei 27
Domaine de Donadille
30230 Rodilhan
Tel 04 66 20 67 67
Site : epl.nimes.educagri.fr
N° 27
Par
Clara LANDAIS
Clémentine MAUREAUD
Sébastien JOBERT
Pauline MARTIN
1
MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE
Par
Clara LANDAIS
Clémentine MAUREAUD
Sébastien JOBERT
Pauline MARTIN
Le présent document rend compte d’un travail d’investigation et d’analyse réalisé dans le
cadre d’une activité pédagogique.
Le Projet d’élèves ingénieurs fait partie du tronc commun de la formation ingénieur, il débute
en fin de première année d’école (bac+3) et se termine au cours de la deuxième année ; les
étudiants concernés ne sont pas alors spécialisés et c’est pour beaucoup d’entre eux le premier
travail d’ordre professionnel.
Le temps imparti à la rédaction apparaît souvent limité eu égard à la complexité du sujet.
Au lecteur ainsi averti d’en tenir compte dans la prise en compte de cette production
intellectuelle.
3
Lexique des abréviations et sigles
AB : Agriculture Biologique
BRF : Bois Ramifié Fragmenté
CA : Chiffre d’Affaire
CIVAM : Centre d’Initiative pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural
CTIFL : Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes
CUMA : Coopérative d’Utilisation du Matériel Agricole
EBE : Excédent Brute d’Exploitation
EPL : Etablissement Public Local
ETP : Equivalent Temps Plein
GRAB : Groupe de Recherche en Agriculture Biologique
OGM : Organisme Génétiquement Modifié
PAC : Politique Agricole Commune
PC : Plein Champs
PVE : Plan Végétal environnement
RN : Résultat Net
ROI : Return On Investissments
SAB : Soutien à l’Agriculture Biologique
SITOM : Syndicat Intercommunal pour le Traitement des Ordures Ménagères
SITA : Filière de Suez Environnement
VA : Valeur Ajoutée
4
REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier nos commanditaires, Monsieur Franck Déplat puis Monsieur
Jean-Marc Olivier ainsi que Madame Claudine Roucayrol de nous avoir proposé ce sujet et
d’avoir toujours trouvé le temps de répondre à nos questions. Nous remercions également
Monsieur Jacques Wery qui a su nous guider tout au long de ce projet.
Nous tenons également à remercier toutes les personnes qui nous ont accordé de leur
temps durant l’élaboration de ce projet. Nous pensons en particulier à M. François Liaud, M.
Jean-Pierre Couderc, M. Alain Capillon, Mme Jocelyne Fort ou encore Mme Julie Perrin.
5
Table des matières
1 Contexte et objectifs de notre projet .................................................................................. 9
1.1 Présentation de la demande, des commanditaires et de la structure ............................ 9
1.2 Enjeux du projet......................................................................................................... 10
1.3 Orientation de la réflexion ......................................................................................... 11
2 Démarche et méthodologie............................................................................................... 12
2.1 Recherche bibliographique et contact des personnes ressources ............................... 12
2.2 Identification des contraintes de la mise en place de l’atelier ................................... 12
2.3 Choix des légumes imposé par les contraintes de la restauration collective ............. 13
2.4 Mise en place d’une rotation ..................................................................................... 14
2.4.1 Légumes ............................................................................................................. 14
2.4.2 Cultures intermédiaires ...................................................................................... 14
2.5 Récolte des données technico-économiques et élaboration de fiches légumes ......... 14
2.6 Identification des investissements nécessaires : matériels et infrastructures ............ 15
2.7 Elaboration d’un modèle ........................................................................................... 15
3 Mise en place du scénario de référence ............................................................................ 17
3.1 Choix des légumes à récolter et élaboration de l’itinéraire technique ....................... 17
3.1.1 Aménagement du sol .......................................................................................... 17
3.1.2 Contraintes de la restauration collective scolaire ............................................... 17
3.1.3 Mise en place de la rotation et de l’assolement .................................................. 18
3.1.4 Détermination des charges opérationnelles ........................................................ 22
3.1.5 Main d’œuvre ..................................................................................................... 23
3.1.6 Investissements................................................................................................... 24
3.1.7 Financement du projet ........................................................................................ 25
3.2 Résultats du scénario de référence ............................................................................. 25
3.2.1 Faisabilité technique ........................................................................................... 26
3.2.2 Résultats économiques ....................................................................................... 28
3.3 Limites du scénario de référence ............................................................................... 28
3.3.1 Débouchés .......................................................................................................... 28
3.3.2 Risques liés aux cultures .................................................................................... 28
3.3.3 Main d’œuvre ..................................................................................................... 28
3.4 Conclusion pour le scénario de référence .................................................................. 29
4 Autres scénarii possibles .................................................................................................. 30
4.1 Les différents leviers ................................................................................................. 30
4.2 Variation du levier « débouché » ............................................................................... 30
4.2.1 Présentation du scénario 2 « vente totale à la coopérative » .............................. 30
4.2.2 Présentation des scénarii 3 et 4 « mixtes » ......................................................... 31
4.2.3 Analyse comparative .......................................................................................... 34
4.3 Variation du levier « surface » .................................................................................. 36
4.3.1 Démarche ........................................................................................................... 36
4.3.2 Synthèse des ventes ............................................................................................ 36
4.3.3 Analyse économique comparative ..................................................................... 37
4.4 Variation du levier « main d’œuvre » ........................................................................ 38
4.4.1 Présentation du scénario 6 « installation d’un agriculteur et vente en restauration
collective et en gros » ....................................................................................................... 38
4.4.2 Présentation du scénario 7 « installation d’un agriculteur et vente en restauration
collective et au détail » ..................................................................................................... 39
6
5 Conclusion et perspectives ............................................................................................... 42
5.1 Tableau récapitulatif .................................................................................................. 42
5.2 Limites du travail réalisé ........................................................................................... 44
5.3 Limites du modèle réalisé .......................................................................................... 44
5.4 Perspectives ............................................................................................................... 44
Bibliographie. ........................................................................................................................... 46
Annexes………………………………………………………………………………………………………...48
7
Introduction
8
1 Contexte et objectifs de notre projet
9
production légumière dans l’EPL et une livraison de produits à la cantine tout en diminuant la
taille de l’atelier existant, trop pesant pour M.Liaud.
Ce projet est important pour l’exploitation du lycée puisqu’il lui permet de s’adapter
aux formations présentes dans l’EPL (BREA maraîchage bio du CFPPA) de manière
pédagogique, d'augmenter la part de l'agriculture biologique dans l'activité de l'exploitation, et
d’instaurer de nouvelles relations avec les lycées alentours et les agriculteurs en AB de la
région.
10
L’un des points de l’objectif terre du grenelle de l’environnement est de tripler les
surfaces en agriculture biologique du territoire français, c’est-à-dire, d’atteindre une part de
6% des surfaces agricoles en bio. La région Languedoc Roussillon a déjà dépassé ce
pourcentage, puisque 7.9% des surfaces agricoles sont déjà en agriculture biologique [11].
C’est donc dans ce contexte que se situe notre projet.
11
2 Démarche et méthodologie
Dans le cadre de notre projet d’élèves ingénieurs, nous avons dû faire de nombreux choix
en ce qui concerne la mise en place de l’atelier de maraîchage biologique. Plusieurs questions
se sont posées, notamment à propos des légumes à cultiver, des rotations à définir, des
surfaces à utiliser, mais également au niveau de l’apport de matière organique et du choix du
matériel. C’est pourquoi nous allons retracer dans cette partie le cheminement de notre
réflexion pour aboutir aux différents choix que nous avons réalisés.
La contrainte principale est que l’atelier doit être rentable et doit dégager une valeur
ajoutée suffisante pour rémunérer deux ETP annuels, avec une modulation de sa concentration
durant les périodes de récolte. Effectivement, le maraîchage exige beaucoup de travail y
compris durant les vacances et les week-ends ainsi que des compétences spécifiques. L’atelier
se voulant autonome, valoriser deux ETP semble nécessaire pour faire face aux contraintes
12
salariales et ainsi avoir toujours un salarié présent sur l’exploitation pour effectuer les travaux
nécessaires.
La seconde contrainte réside dans la connaissance des débouchés, qui est le point de
départ de ce type d’étude. Comme nous l’avons vu précédemment, nous n’avons reçu que tard
les résultats du questionnaire d’étude des débouchés pour l’élaboration du projet. De plus, ce
questionnaire ne répondait pas exactement aux informations dont nous avions besoins. C’est
pourquoi, nous avons dû établir des hypothèses sur les quantités de légumes à produire
permettant ainsi de commencer notre étude.
Climat : Cette région, caractérisée par un été sec et chaud, est propice aux épisodes
cévenols à l’automne et à la formation d’une couche de battance. Le travail du sol, le choix
des cultures et leur mode de conduite (irrigation, paillage, désherbage, …) devront prendre en
compte ces contraintes.
Nous avons donc établi un scénario de référence qui répond aux différentes
contraintes. Il est élaboré à partir d’hypothèses de départ : deux ETP pour s’occuper de toutes
les cultures et de la livraison, rémunérés entièrement par l’atelier et une demande des
restaurations impliquant l’existence de débouchés.
13
2.4 Mise en place d’une rotation
2.4.1 Légumes
Les contraintes de mise en place de l’atelier sont de deux types. Les légumes doivent
être peu diversifiés pour minimiser les temps de travaux spécifiques à chaque culture et la
diversité du matériel dans lequel il faudrait investir. Afin d’établir la rotation il est nécessaire
d’avoir une quantité suffisante de légumes différents pour respecter les temps de retour de
chaque légume. Comme nous ne disposions pas des débouchés et des quantités à fournir pour
chaque période de l’année sur la même parcelle de culture, nous avons fait l’hypothèse de
partir de la surface totale que nous avions et de proposer par la suite un calendrier de
production des légumes.
Nous avons décidé d’établir deux rotations : une rotation de plein champ et une
rotation sous abri afin de pouvoir produire des légumes précoces et tardifs.
Plusieurs données ont été privilégiées dans l’élaboration des fiches techniques : le temps de
travail, les charges, les tâches à effectuer, le calendrier de travail...
14
Les variations concernant la taille de la parcelle ou le nombre de cantines à livrer ont été
des facteurs importants pour la mise en place de l’atelier. Il a été difficile de chiffrer le temps
de livraison puisque nous ne connaissions pas les débouchés. Nous avons donc essayé de
minimiser le temps de travail effectué aux champs, libérant ainsi du temps pour les transports.
Les charges opérationnelles ont également été chiffrées: semences et plants, fertilisation,
traitement phytosanitaire, paillage, emballage.
Une première page, dite de paramétrage (Annexe 4.a)), est la page clef de sélection des
différents leviers. Elle reprend les surfaces attribuées à chaque légume et leur rendement,
donnant un volume de production. Ainsi, dans un premier temps, le choix du levier de surface
s’impose, le facteur 1 correspondant au scénario de référence. Ensuite, il est possible de
choisir les débouchés en prenant en compte les prix de vente de la production récapitulé dans
des tableaux.
15
Chaque légume possède une feuille de calcul qui lui est propre. Elle permet de déterminer
les temps de travaux, les charges opérationnelles et le produit brut pour la surface indiquée en
page de paramétrage à partir de données références (Annexe 4.b)).
En agrégeant l’ensemble des données, le tableur permet d’obtenir deux types de sorties :
une première sur les informations de main d’œuvre (Annexe 4.c)) et une deuxième sur
l’analyse économique (Annexe 4.d)). L’analyse des temps de travaux permet de déterminer la
demande en main d’œuvre au champ. En pondérant ce temps pour estimer les autres types de
travaux de main d’œuvre (conditionnement, livraison), une estimation des coûts salariaux
totaux est alors possible par l’addition des charges de main d’œuvre permanente et
saisonnière. L’analyse économique fait la synthèse des charges opérationnelles, des produits
bruts de chaque légume, du résultat net.
16
3 Mise en place du scénario de référence
Une autre contrainte est la présence d’une couche de taparas. Nous avons réalisé une
cartographie de la parcelle à l’aide d’une tarière pour connaitre la profondeur du sol, ainsi que
les différentes zones pouvant s’en dégager. Les conditions n’étaient pas favorables à ce travail
du fait d’un sol qui était très sec et dur. Il est tout de même apparu que le sol était peu profond
et dur sur l’ensemble de la parcelle, excepté sur une petite zone sur le côté Nord-Est de la
parcelle. Ces caractéristiques constituent une contrainte pour l’infiltration de l’eau et vont
conduire à une diminution de la réserve utile en eau. Pour utiliser ce sol en maraîchage, il faut
donc envisager un travail très superficiel du sol afin d’éviter une remontée des cailloux.
17
Après une rencontre au mois de septembre avec un professeur de Montpellier
SupAgro, nous avons choisi de ne plus nous intéresser à l’oignon et à l’ail. En effet, ces deux
cultures ne sont pas achetées en grandes quantités par la restauration collective. De plus, le
lycée ne se trouvant pas loin des Cévennes, la culture d’oignon serait entrée en concurrence
avec les oignons doux des Cévennes, très réputés.
Nous avons finalement retenu les légumes suivants :
Sous abri froid : tomates, salades d’hiver, courgettes, poivrons, radis.
En plein champ : pommes de terre, courges, courgettes tardives, épinards, radis,
salades d’automne et de printemps.
Nous avons établis des fiches techniques de ces légumes (Annexe 1), regroupant un
grand nombre de paramètres : environnement et particularités, itinéraire technique, temps de
travail, préparation de la parcelle, fertilisation, irrigation, plantation, entretien et désherbage,
maladies, ravageurs, parasites, protection phytosanitaire, récolte, variétés, vente et stockage,
nettoyage de culture, coûts de production [3],[15].
3.1.3.1 Généralités
En agriculture biologique, il n’est pas autorisé d’utiliser des produits de synthèses,
comme les pesticides ou les herbicides, c’est pourquoi de nouvelles alternatives ont été
choisies. La mise en place de rotations est indispensable pour rompre les cycles des micro-
organismes (ARGOUARC’H Joseph, (2004), Maraîchage biologique, [2]). Il existe certaines
règles pour la création d’une rotation qu’il est préférable de respecter si l’on veut obtenir de
bons rendements, et surtout optimiser la matière organique du sol. Certaines cultures, comme
celle de la pomme de terre, sont exigeantes et doivent être placées en tête de rotation. Les
légumes racines et bulbes peuvent au contraire être mis en fin de rotation. Il est souvent
indiqué de ne pas cultiver sur la même parcelle des légumes de la même famille pendant deux
années consécutives et d’essayer d’alterner entre légumes fruits, racines et feuilles. Il faut
aussi prendre en compte les précédents culturaux car certains légumes sont incompatibles
d’une année sur l’autre. Ci-dessous se trouve un exemple de rotation théorique possible qui
respecte ces différentes règles.
Légume-feuille : salade
Engrais vert
Année Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aou Sept Oct Nov Dec
Courge
2
Engrais vert Courgette
Epinard
3 Salade Luzerne
Radis
4 Luzerne
Pour la rotation sous abri, nous avons mis en tête de rotation la tomate, légume
exigeant en matière organique. La salade se place juste après dans la rotation du fait de sa
plantation commençant en septembre. Ensuite on plante le poivron, qui n’est pas de la même
famille que la salade et qui permet de rompre deux cycles de salade consécutifs. Pour le cycle
suivant nous mettons de la salade et des radis sur la parcelle. Enfin, la courgette vient clore la
rotation.
19
Année Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aou Sept Oct Nov Dec
1 Tomate Salade
Salade
2 Salade Poivron
Radis
La dernière solution proposée est mise à l’écart car ce système pose des problèmes de
concurrence vis-à-vis de l’eau entre les deux cultures, ce qui est à éviter en condition sèche.
En revanche, nous avons fait le choix d’inclure un engrais vert en lui réservant une surface au
dépend des cultures légumières. De plus, nous avons repéré les moments où les terres étaient
vides et nous avons décidé de mettre un engrais vert, et non une culture à cycle court telle que
le radis ou la salade, afin de favoriser la qualité du sol. Notre système de rotation se veut donc
peu intensif pour un système maraicher. Cependant, ayant peu de légumes, cela nous permet
également de faire une rotation sur quatre ans, sur 2 ha, avec moins de main d’œuvre. Le
temps de retour rapide des engrais vert permet également de s’assurer de ses effets positifs
comme l’augmentation du taux d’humus. Les facteurs de choix des engrais verts sont variés :
techniques culturales, milieu physique...
Sous abri, nous avons choisi une culture de sorgho favorable à la chaleur. Le semis est
conseillé en ligne mais faute de moyen technique, il est intéressant d’essayer un semis à la
volée avec un roulage. La biomasse produite est importante et son système radiculaire
pivotant assure une bonne restructuration du sol.
3.1.3.4 Assolement
Pour déterminer l’assolement, nous nous sommes basés sur la surface totale de 2ha et
sur le nombre d’années sur lesquelles s’effectuait la rotation. Quatre parcelles de 0,4 ha ont
été définies pour la culture en plein champ, ce qui fait un total de 1,6 ha. Pour les 0,4 ha
restants, nous avons décidé de mettre 0,3 ha sous abri froid, afin de constituer trois parcelles
de 0,1 ha. La surface restante (0,1 ha) servira à la construction du bâtiment. Le radis et
l’épinard ne sont pas des légumes qui se cultivent sur de grandes surfaces, nous avons donc
choisi de les mettre sur une même parcelle avec de la salade de plein champ. En ce qui
concerne la pomme de terre et la salade, nous avons prévu des surfaces importantes car ce
sont des produits qui sont souvent très demandés par les cantines.
200 m
Hangar
0,25 ha
0,4 ha de
0,3 ha de de salade
pomme
0,4 ha de courgette + 0,05 ha
de terre 0,1 0,1 0,1 100 m
luzerne + 0,1 ha d’épinard ha ha ha
puis de
de courge + 0,1 ha
salade
de radis
Légende
Plein champ
Sous abri
21
3.1.4 Détermination des charges opérationnelles
3.1.4.1 Fertilisation
Raisonner la fertilisation en agriculture biologique est une tâche délicate. Rappelons
qu’il est possible de couvrir les besoins de la culture par deux types d’apports [4]. Les
amendements interviennent principalement au niveau de la structure du sol en favorisant
l’apparition des complexes argilo humique. Généralement sous forme de fumier ou de
compost, ils ont un rapport C/N moyen de 12 à 15. Ils libèrent également des éléments
nutritifs la première année et les années suivantes (arrière effet). Quant aux engrais, ils sont
libérés rapidement avec un rapport C/N faible (exemple du sang desséché avec un rapport
proche de 5) et contiennent des éléments nutritifs pouvant être captés par la culture. Les
éléments non absorbés peuvent être lessivés, provoquant des problèmes de pollution de nappe
phréatique.
La quantité d’engrais à apporter se résume par la formule suivante :
Nous disposons des besoins de chaque culture. Cependant, n’ayant pas d’analyse
rigoureuse du sol, nous ne pouvons évaluer la valeur de minéralisation et de stock. De même,
la contribution de l’amendement peut être fixé à condition de connaitre sa nature.
En vue des incertitudes et des hypothèses que nous aurions dû faire, nous avons choisi
de ne pas estimer les coûts de fertilisation. Nous nous sommes donc limités aux données
bibliographiques. Nous avons tout de même cherché des pistes d’approvisionnement pour voir
quelles pouvaient être les solutions. Concernant les amendements, nous en avons trouvé
plusieurs intéressantes. D’une part, le SITOM Sud Gard serait prêt à fournir de manière
gracieuse des déchets verts broyés qu’il faudrait composter. L’inconvénient est la mise en
place d’une station de compostage qui nécessite des installations importantes mais
constituerait un caractère innovant du projet. D’autre part, les amendements peuvent être
assurés par le marc de distillerie, fourni par l’Union Distillerie Méditerranée (usine de
Vauvert ; utilisable en agriculture biologique dans le cas où il n’y a pas d’additifs: confirmé
par l’organisme Ecocert. Le SITA Marguerites vend également du compost de déchets vert.
Au niveau des engrais organiques, de nombreuses coopératives et des négociants sont sur
place. Le groupe Ovinalp semble cher mais apporte un véritable appui avec une gamme de
produits de qualité.
Dans notre système, l’engrais vert revient très régulièrement. Nous avons estimé qu’il
apportait une fertilité naturelle du sol nous permettant de diminuer de 20 % les charges de
fertilisation. Concernant la luzerne, nous pouvons voir qu’à partir de la composition en azote
de la biomasse aérienne (4% d’azote [17]), 50 unités d’azote peuvent être disponibles pour la
culture suivante dans la rotation. Ceci représente un tiers des besoins totaux de la culture de
pomme de terre. Nous ne pouvons évaluer les arrières effets de manière rigoureuse mais un
choix d’économie de 20 % semble raisonnable n’entrainant pas de variation décisive pour le
compte de résultat.
22
3.1.4.2 Traitements phytosanitaires
En agriculture biologique, l’utilisation de produits phytosanitaires est peu importante
par rapport à une agriculture conventionnelle. L’utilisation de certains produits pour la
protection des cultures est autorisée, comme les apports en soufre et en bouillie bordelaise qui
sont des moyens de prévention et de lutte contre les ravageurs et champignons. Nous avons pu
chiffrer le coût d’utilisation des produits phytosanitaires grâce aux données des fiches
légumes et à la surface en légumes cultivée.
3.1.4.3 Paillage
Pour toutes les cultures, nous avons opté pour un paillage plastique. Limitant la pousse
d’adventices, il permet de diminuer le temps de travail en désherbage sur la parcelle [2]. Nous
n’avons pas choisi un paillage biodégradable car les bâches utilisées se dégradent souvent mal
et se déchirent. Les paillages type paille et BRF n’ont pas été choisis pour cet atelier car le
temps de travail aurait été augmenté. Néanmoins, des pistes de travails sont intéressantes sur
le BRF avec une possibilité de s’approvisionner par une déchetterie broyant les déchets verts
(SITOM Gard).
3.1.4.4 Emballage
Les chiffres pour la vente en gros sont issus de la bibliographie. Pour la vente au
détail, nous considérons qu’il n’y a pas de frais d’emballage. Enfin pour la vente à la
restauration collective, nous avons choisi de diminuer de moitié les prix des emballages en
gros, car il n’y a plus d’emballages plastiques mais seulement des cagettes dans lesquelles
sont placés les légumes.
Les coûts de main d’œuvre sont représentés par deux types de charge : les charges
liées aux salariés permanents et celles liées aux saisonniers. Un ETP coûte 34 500€/an,
charges salariales comprises. La réalisation d’un calendrier de travail confrontant les besoins
en main d’œuvre et les disponibilités permet d’évaluer les besoins en saisonniers. Considérant
qu’un ETP représente un volume horaire annuel de 1600 h, la disponibilité des salariés
permanents s’élève en moyenne à 267 heures par mois. Le déficit en main d’œuvre est comblé
par réquisition de saisonniers dont le taux horaire s’élève à 9.29 € depuis janvier 2010.
23
3.1.6 Investissements
3.1.6.1 Matériel
Le matériel a été choisi en fonction des cultures mises en rotation. Pour cela, on
différencie le matériel de travail du sol, commun pour la culture de tous les légumes, du
matériel spécifique à chaque culture (planteuse à pomme de terre, récolteuse à pomme de
terre, semoir). Nous avons donc fait le choix d’acheter du matériel spécifique uniquement
dans le cas où on ne pouvait pas cultiver sans.
Le matériel à acheter est choisi d’occasion pour limiter les coûts et les amortissements.
Par conséquent, une prise en compte des coûts de réparation a été estimée à 5% du prix du
matériel par année. Il n’y avait pas de CUMA à proximité de l’exploitation, nous n’avons
donc pas pu envisager cette solution comme alternative aux investissements (Annexe 2.a)).
Le coût important du matériel nécessaire ne serait pas investi par l’entreprise agricole
seule. L’idée serait de financer ces achats via des subventions de la chambre d’agriculture ou
des conseils général et régional.
Matériel de travail du sol et de maraichage : Il est choisi en fonction du travail que l’on
souhaite effectuer sur le sol et les légumes que l’on cultive. L’amortissement se fait sur cinq à
dix ans. Ce matériel devra remplir les fonctions de préparation du sol, d’entretien, de récolte
des cultures et de nettoyage après la récolte. Sa taille sera adaptée aux deux hectares à
cultiver. Seul le tracteur est acheté neuf car c’est l’outil qui sera le plus souvent utilisé, les
autres machines en dépendant, ce qui en fait un outil essentiel.
Bâtiments : On choisit une chambre froide à température positive de taille moyenne,
permettant de stocker une partie de la production. Un devis par l’entreprise AGTE se trouve
en Annexe 2.b). Cette chambre froide sera placée dans un bâtiment qui servira aussi au
lavage, au tri, au conditionnement des légumes et au stock des intrants. Pour la construction
du bâtiment, un devis a été réalisé auprès d’un entrepreneur, M.Barbe (Annexe 2.c)).
L’amortissement se fera sur vingt ans.
Conditionnement-livraison : Après une étape de lavage des légumes, permettant de
livrer un produit utilisable facilement par les cantines, les légumes seraient conditionnés dans
des cagettes. Le transport serait assuré par un camion de livraison type fourgonnette et la
livraison se ferait plutôt sur les lycées proches de Rodilhan.
3.1.6.2 Irrigation
Le dimensionnement du système d’irrigation est assuré par les BTS GEMEAU. Pour
notre étude, nous avons considéré que nous utilisions des gaines jetables goutte-à-goutte pour
l’ensemble des cultures sous bâches. L’irrigation des cultures de plein champ tel que la
pomme de terre est assurée par un système d’irrigation type sprinkler dont le montant de
l’investissement est estimé à 2500 euros.
24
3.1.7 Financement du projet
L’atelier de maraichage reçoit déjà une subvention de 590€/ ha pour l’aide au soutien
de l’agriculture biologique (SAB). C’est une aide surfacique, à demander chaque année dans
le cadre de la déclaration PAC, qui vise à accompagner les exploitations qui disposent déjà de
parcelles converties en Agriculture Biologique.
En plus de cette aide, l’atelier pourrait demander une aide aux investissements,
financée par la région à 15%, avec une bonification de 5% pour les exploitations certifiées en
Agriculture Biologique. Les investissements éligibles sont les suivants : les bâtiments, les
équipements de conditionnement et de stockage, la construction d’abris méditerranéens neufs
(tunnels, serres multi-chapelles plastique et filets plein champ) et leurs équipements.
Il existe également une subvention de 10% par le conseil général du Gard pour les
projets visant à la préservation de l’environnement (Plan Végétal Environnement).
Le taux maximum d’aide publique, tous financeurs confondus (Union Européenne,
Agence de l’eau, Conseil Régional, Languedoc-Roussillon, Conseil Général du Gard) est de
40%.
L’entreprise a déjà déposé un dossier PVE pour l’arboriculture qu’elle ne peut pas
cumuler avec celui de maraichage. L’exploitation bénéficie donc déjà du taux de 40% d’aide,
avec un complément de 20% apporté par l’agence de l’eau suite à la réponse à un appel à
projet lancé en 2009. Les aides par le conseil général ne peuvent pas être envisagées. La
parcelle de pommiers va être arrachée, en compensation une aide pour acquérir du matériel de
maraichage pourrait être apportée.
Le budget total du projet est estimé à environ 300 k€. Le lycée doit solliciter ses fonds
d’investissement pour faire un apport de capital social permettant d’assumer le projet et sa
prise de risque. Un apport à hauteur de 50 k€ est envisagé. Nous émettrons dans la suite du
rapport l’hypothèse que les subventions d’Etat prennent en charge 150 k€ soit 50 % du
budget. Il reste encore 100 k€, qui seront les dettes à long terme, emprunté auprès de la
banque.
25
3.2.1 Faisabilité technique
Production en T
Légume Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aou Sept Oct Nov Dec Total
Tomate ( abri) 1 3,6 4,6
Salade pièce (abri) 2406 2206 2311 6923
Courgette (abri) 0,4 0,6 0,7 1,7
Radis (abri) 0,30 0,2 0,2 0,2 0,9
Poivron (abri) 0,4 0,5 0,9
Pomme de Terre(PC) 7,7 7,7
(PC) (PC)
Courge (PC) 1,55 1,55 3,1
PC=Plein Champ
Lorsque nous analysons ce tableau, nous nous rendons compte qu’il existe des
périodes de creux ainsi que des périodes de production intense. La première période de creux
est celle qui nous intéresse en juillet/août où ne se fait que la récolte des pommes de terre.
Comme ces dernières peuvent se stocker, le planning respecte bien la demande des
restaurations collectives qui est une faible production pendant les vacances scolaires.
Cependant, nous remarquons également une absence totale de production en mars/avril, donc
deux mois où seuls les légumes qui se conservent sur le long terme pourront être proposés aux
cantines. Pour les périodes de récolte importante, il faudra soit pouvoir stocker les légumes
26
(dans le cas où ils peuvent se conserver), soit avoir de nombreux débouchés en restauration
collective (plus de cantines livrées ou des cantines avec de plus gros effectifs et donc plus de
demandes).
200 Scénario 1
100 Disponibilité
0
27
3.2.2 Résultats économiques
Scénario référence
Chiffre d'affaire 56 Tableau n°2 : Analyse économique
Valeur ajoutée 42 du scénario de référence en k€
EBE -32
Résultat net -56
A partir de l’ensemble des données des parties précédentes, il a été possible d’établir le
bilan économique que réaliserait la parcelle de maraichage. Ainsi, avec une estimation des
prix de vente, de la taille des parcelles cultivées et du rendement, on obtient le chiffre
d’affaire que réalise l’exploitation. La prise en compte des charges opérationnelles et de
structure nous donne les charges de l’atelier. D’après le modèle, ce système permettrait
d’obtenir un résultat net largement négatif de -56k€, ce qui en fait un système peu intéressant.
Cela s’explique par des coûts de main d’œuvre trop élevé par rapport au chiffre d’affaire.
Effectivement, ils s’élèvent à environ 74 k€ soit 130 % du CA. De plus, le taux VA/CA
s’élève à 75%, ce qui est intéressant.
L’exploitation emploierait deux ETP mais ne pourrait pas les payer. Pour faire face à
cette situation, il serait judicieux d’envisager de nouvelles solutions en modifiant le scénario
de référence. C’est ce que nous verrons dans la partie suivante.
3.3.1 Débouchés
D’après les questionnaires fournis par les BTS Technico-commerciaux (annexe 7), la
consommation actuelle en légumes frais des lycées consultés (annexe 6) ne suffirait pas à
assurer tous les débouchés de l’atelier de maraîchage AB. En effet il faudrait une quinzaine de
lycées afin de vendre l’intégralité de la production de l’atelier. Ce nombre remet en cause
l’estimation du temps de livraison qui serait alors très important. De ce fait, une modification
du nombre d’ETP serait probablement à prendre en compte. Ce constat, problématique par
rapport au sujet qui nous a été confié, nous a amené à considérer d’autres débouchés tels que
la vente à des grossistes ou des coopératives que nous développerons par la suite.
28
important puisqu’ils s’élèvent à 74 k€. Nous nous apercevons que les coûts de main d’œuvre
sont une véritable barrière à la rentabilité du système.
Il semble donc que le projet soit faisable d’un point de vue technique et respecte
l’emploi de deux ETP au maximum. Cependant, aux vues des demandes des cantines, les
débouchés restent incertains et largement en deçà de ce que nous proposons en quantité. Ce
scénario correspond à un scénario idéal, où nous avons fait l’hypothèse que toutes nos
cultures produisent au rendement défini et qu’elles sont toutes vendues, ce qui ne sera pas le
cas une fois le projet en place. De plus, nous constatons que la main d’œuvre constitue une
part très importante des charges. Ce projet, au résultat comptable négatif, apparait très
difficilement réalisable, puisqu’il ne serait ni rentable, ni viable, et que les débouchés ne
seraient pas suffisants et engendreraient des dépenses de livraison fortes. Nous avons voulu
nous intéresser à d’autres scénarii dans lesquels nous faisons varier différents leviers afin
d’assurer les débouchés et la rentabilité du système.
29
4 Autres scénarii possibles
4.2.1.1 Démarche
Dans ce scénario nous faisons l’hypothèse que toutes les productions de l’atelier sont
directement vendues à une coopérative. Cela implique que les légumes seront vendus à
moindre coût puisqu’au prix de la vente en gros. Afin de pouvoir effectuer des comparaisons
avec les autres scénarii possibles, nous n’avons pas modifié l’assolement ni les rotations.
Nous avons contacté une coopérative, Uni-vert, qui serait prête à acheter tous les légumes à
condition de lui présenter un planning de production. L’atelier serait donc adhérent auprès de
cette coopérative.
30
4.2.1.2 Calendrier de production
En ce qui concerne le planning de production, il est légèrement différent de celui
présenté dans le scénario de référence. En effet, comme nous disposons d’un débouché
supplémentaire, la coopérative, nous n’avons plus de contraintes liées à la production de
légumes en juillet/août. C’est pourquoi nous avons allongé la période de récolte de certains
légumes : la tomate, la courgette et le poivron. La quantité récoltée est donc plus importante
puisqu’il n’y a plus de pertes liées à un arrêt de la récolte pendant les mois de juillet/août.
Nous pouvons avoir un aperçu des quantités produites au cours de l’année grâce à l’Annexe
5.a). De plus, l’assolement et les rotations sont les mêmes que précédemment pour n’avoir
qu’un paramètre variant : les débouchés.
4.2.2.1 Démarche
Le scénario mixte permettrait de vendre les légumes en priorité à la restauration
collective, le surplus de production serait vendu à une coopérative (scénario 3) ou en direct
(scénario 4) tout au long de l’année. Le débouché « vente en direct » reste une hypothèse car
nous n’avons aucune étude sur la filière, néanmoins, il est intéressant de voir si une
augmentation de la valeur ajoutée des produits peut permettre de créer un système acceptable.
Pour estimer la quantité de légumes qui sera vendue à des cantines, nous nous sommes
inspirés des résultats bruts de l’étude des débouchés faite par les BTS du lycée. Dans ce
questionnaire (Annexe 7) il était notamment demandé aux lycées quels légumes ils
consommaient en frais au cours de l’année et en quelles quantités (Annexe 6). Comme nous
ne disposions pas d’informations supplémentaires, nous avons fait l’hypothèse que nous leur
vendrions la quantité de légumes frais qu’ils achètent actuellement. Nous avons ensuite
comparé notre calendrier de production aux demandes des lycées pour savoir quand nous
pourrions leur vendre les quantités de légumes qu’ils souhaitaient. En faisant la différence
entre ce que produirait le système de culture et ce que demandent les lycées, nous avons
établis des quantités approximatives de légumes restants et pouvant donc être vendus à une
coopérative.
31
4.2.2.2 Répartition des quantités à vendre
A partir de l’Annexe 6.a), qui nous montre les quantités achetées en légumes par les
lycées au cours de l’année, nous avons décidé de ne sélectionner que quatre lycées auxquels
nous vendrions nos légumes, ceci dans le but de rendre réalisable la livraison. Nous avons
retenu les lycées 1, 3, 4 et 5 car ils étaient intéressés par l’achat de produits frais biologiques
issus de la parcelle du lycée de Rodilhan, et ce sont eux qui achètent les plus grandes
quantités de légumes frais. De plus, nous y avons inclu un cinquième lycée, celui de Rodilhan,
puisque c’est celui qui coordonne ce projet et achète déjà des légumes frais sur la parcelle
existante. Nous avons eu accès aux quantités de légumes consommées à la cantine de
Rodilhan au cours de l’année grâce aux documents que nous avaient donnés le comptable du
lycée (Annexe 6.b)).
Lycées Courge Epinard Salade Radis Pomme de Tomate Courgette Poivron
terre
1 450 5 1200 0 0 0 4000 0
Tableau n°4 : Tableau des besoins en kg des lycées retenus, issu du questionnaire
Après l’analyse des tableaux 3 et 4, nous constatons que toutes les productions
réalisées sur l’atelier sont supérieures à la demande totale de ces cinq lycées, excepté pour la
production de tomates. En effet, si nous regardons le planning de production, nous nous
apercevons que seulement 4,6 tonnes de tomates peuvent être produites avant les mois de
juillet/août sur la parcelle. Nous avons donc fait le choix de proposer le produit tomate qu’à
seulement deux acheteurs qui seraient le lycée 5, car il se rapproche le plus de la quantité que
nous pouvons livrer, et le lycée de Rodilhan de par sa proximité. Cela permettrait
d’économiser du temps de livraison. Ainsi nous avons pu établir le tableau récapitulatif des
quantités vendues aux lycées dans ce scénario mixte. Nous connaissons aussi les quantités
restantes qui pourront être vendues à la coopérative ou en détail (tableau 5). Dans l’Annexe 5,
se trouve le calendrier de production des légumes concernant la vente à la coopérative.
32
Légume Quantité Quantité à vendre Quantité à
produite en restauration vendre en gros
collective ou en détail
Tomate(T) 6,9 4,6 2,3
Salade (pièce) 36923 5 754 31264
Courgette(T) 6,1 4,23 1,7
Poivron(T) 1,3 0,85 0,35
Radis(T) 2 0,56 1,4
Pomme de terre(T) 7,7 0,9 7
Courge(T) 3,1 0,57 2,5
Epinard(T) 1,3 0,005 1,25
Tableau n°5 : Répartition des volumes de vente sur les deux débouchés : restauration
collective et grossiste/détail
33
4.2.3 Analyse comparative
Tableau n°8 : Analyse économique de l’activité de maraichage sur les scénarios de référence, 2, 3 et 4
Nous remarquons également que même grâce à une valeur ajoutée plus importante
dans le cas du scénario 4, s’accompagnant d’un rapport VA/CA de 80 %, le résultat net est
largement négatif de -37k€. Le poids des coûts de main d’œuvre est encore trop important
pour permettre de dégager un résultat net positif et satisfaisant
35
4.3 Variation du levier « surface »
Nous allons maintenant nous intéresser à la répercussion de la variation des surfaces sur le
compte de résultat et le bilan en augmentant la surface de travail utilisée afin de rentabiliser
les deux ETP employés. Avec la contrainte de deux ETP, il n’est pas possible de diminuer la
surface, puisque cela entrainerait une diminution de la rentabilité de main d’œuvre qui serait
de ce fait très peu occupée en hiver. Nous envisageons ici un scénario 5 « augmentation de
surface » avec des débouchés mixtes en restauration collective et en coopérative.
4.3.1 Démarche
Dans ce scénario nous jouons uniquement sur les surfaces pour n’avoir qu’un seul
paramètre qui varie. Il est en effet important de garder les mêmes rotations et les mêmes
légumes pour pouvoir comparer un paramètre de variation: les surfaces. Nous restons dans le
même schéma que le scénario 3, avec la vente à la restauration collective des quantités
demandées et la vente des surplus en gros. L’objectif est d’obtenir des surfaces qui
rentabiliseraient 2 ETP sur l’exploitation, c'est-à-dire en ayant un chiffre d’affaire supérieur
en conservant 2 ETP et en ajoutant des saisonniers pendant les périodes de pleine activité.
Ainsi, les temps de creux en hiver serait mieux exploités (Figure 7). De plus, la main d’œuvre
saisonnière présente un coût horaire inférieur, ce qui apparait comme une valorisation
intéressante pour la production estivale. Afin d’étudier un scénario possible et réalisable sur
l’exploitation, nous élèverons le facteur de surface à 1,5 permettant ainsi de cultiver sur une
surface d’environ 3ha.
Sept
Juin
Jan
Aout
Nov
Dec
Avril
Mai
Fevr
Mars
Oct
36
Légume Quantité Quantité à vendre en Quantité à vendre en
produite restauration collective gros
Tomate(T) 10,4 6,9 67% 3,5 33%
Salade (pièce) 55385 5 754 10% 49631 90%
Courgette(T) 9 ,3 4,23 54% 5,07 46%
Poivron(T) 1,9 0.85 44% 1,05 56%
Radis en botte(T) 3 0,56 18% 2,44 82%
Pomme de terre(T) 11,5 0,9 8% 10,6 92%
Courge(T) 4,6 0,57 12% 4,03 88%
Epinard(T) 2 0,005 0,5% 1,995 99,5%
%%%
Tableau n°9 : Répartition des volumes de vente entre la restauration collective et en gros
Le chiffre d’affaire est positif et permet d’arriver à multiplier par 1,5 celui du scénario
2 « mixte entre restauration collective et coopérative ». La valeur ajoutée, également positive,
est supérieure à celles des scénarii de référence et 2. La modification de la surface utilisée
permet donc de valoriser les produits issus de la parcelle de maraichage.
Cependant l’EBE et le résultat net restent négatifs du fait des contraintes liées à la
main d’œuvre (salaire fixe, charges sociales). En effet, les coûts de main d’œuvre liés aux
salariés permanents fixes de 69 000 euros sont toujours supérieurs au chiffre d’affaire. En y
ajoutant le coût de travail saisonnier qui, quant à lui est de 15k€, le total de 86k€ reste un
poids trop important pour obtenir un résultat net positif.
37
4.4 Variation du levier « main d’œuvre »
Comme nous l’avons vu précédemment, il s’avère difficile d’assumer les coûts des
deux ETP qui sont supérieures au chiffre d’affaire sur une surface de 2 à 3 ha pour la rotation
donnée et pour des débouchés en gros ou en restauration collective. Ce facteur déterminant
peut être diminué par un nouveau levier : l’installation d’un agriculteur sur l’atelier. Ce levier
s’accompagne d’un prélèvement privé puisque l’exploitant devra entièrement s’auto suffire au
dépend des heures de travail qu’il devra passer sur l’atelier, qui seront supérieures à celles
d’un salarié. En estimant que cet agriculteur peut travailler jusqu’à 8h/jours, 7j/7j, il peut
effectuer un volume horaire mensuel d’environ 240h. Nous faisons également l’hypothèse
qu’il retire 1000 euros/mois en prélèvement privé. Nous présenterons deux scénarii se
rapprochant des 4 et 5.
d'oeuvre
400
200
Disponibilité
0
Juil
Juin
Sept
Jan
Avril
Aout
Nov
Dec
Mai
Fevr
Mars
Oct
38
4.4.1.2 Analyse économique
Scénario 6
Chiffre d'affaire 61 Tableau n°11 : Analyse économique du scénario 6
Valeur ajoutée 36
EBE 18
Résultat net -3
Le scénario 5 n’est donc toujours pas un scénario acceptable. Par la suite, nous verrons
le cas de l’installation d’un agriculteur sur l’atelier, cultivant deux ha et vendant à la fois à la
restauration collective et à la vente en détail, afin de retirer une valeur ajoutée plus
importante.
300 d'oeuvre
200
100
Disponibilité
0
39
Le déficit total en main d’œuvre s’élève à environ 900 h soit un coût de main d’œuvre
de 9k€. Comparé au scénario 4, le scénario 7 permet d’économiser 65k€ de charges de main
d’œuvre.
Scénario 7
Chiffre d'affaire 74
Valeur ajoutée 62 Tableau n°12 : Analyse
économique du scénario 7
EBE 53
Résultat net 27
Le chiffre d’affaire, de l’ordre de 74k€, apparait beaucoup plus fort que dans tous les
autres scénarii. On s’attend à ce qu’il puisse potentiellement couvrir l’ensemble des dépenses
de l’entreprise.
La valeur ajoutée est importante (84% du CA), ce qui montre une bonne valorisation
du produit. Ceci est possible grâce à la restauration collective qui met en valeur les légumes et
surtout grâce à la vente au détail qui augmente considérablement la valeur ajoutée.
Le salaire moyen est maintenu au tarif en vigueur pour les saisonniers qui travaillent
sur l’exploitation, la personne s’installant ne prélevant que 1000€/mois. Du point de vue
comptable, cette fourniture en salaire en fait un atelier qui utilise une partie de sa valeur
ajoutée pour payer la main d’œuvre tout en conservant une seconde partie pour les autres
charges de l’exploitation. On peut donc conclure à la viabilité de ce projet, le résultat net étant
positif et les salaires assurés, au dépend du confort de la personne qui s’installe ( charge
importante de travail et salaire faible)
L’EBE est positif et donc la valeur ajoutée fait face aux charges, le résultat net devient
largement positif à hauteur de 27k€. L’économie de charges de main d’œuvre permet donc de
faire fonctionner l’atelier. Ainsi dans ce scénario on obtient un atelier viable (possibilité
d’obtenir un salaire), pérenne (trésorerie positive) et rentable (ROI positif mais faible).
L’actif représente les emplois de fond, c’est l’outil de travail de l’exploitation.
L’évaluation de l’actif permet de donner une représentation financière du patrimoine de
l’exploitation. Il s’élève à 340k€ et diminue par la suite. Nous l’expliquons par le fait que les
bâtiments et outillages vieillissent au cours du temps et les immobilisations ne sont plus aussi
importantes.
Le passif donne une représentation des ressources financières. C’est la somme des
capitaux propres et des dettes. Pour qu’il y ait un équilibre, il faut que le passif et l’actif soit
égaux. Ici l’équilibre se fait par un emprunt important à la banque. C’est le capital social et les
subventions qui devront aider à relever le passif afin d’égaler l’actif.
Le fond de roulement, mesurant l’excédent de ressources stables sur les emplois
stables, est positif. Le remboursement des dettes à court terme est donc possible. Le besoin en
fonds de roulement, positif, montre une nécessité d’alimentation pour la filière amont. La
trésorerie montre le dynamisme de l’exploitation. Elle s’élève à 15k€ ce qui nous permet de
déduire que l’entreprise est pérenne.
40
4.4.2.3 Faisabilité technique
Le projet de mise en place de l’atelier de maraichage avec l’installation d’un
agriculteur sur l’exploitation qui travaillerait les terres est hypothétique. A cette théorie
s’ajoute celle de vente au détail, dont les débouchés n’ont pas été étudiés. Ce scénario, permet
de proposer des idées rentabilisant l’atelier au dépend des objectifs fixés par le projet, comme
l’initiative pédagogique ou environnementale. Il faudrait donc envisager des adaptations à ce
projet tout en conservant les atouts qu’il présente. Les modalités restent à définir.
41
5 Conclusion et perspectives
Le tableau 13 rend compte de l’ensemble des scénarii envisagés, ainsi que des
avantages et inconvénients qu’ils présentent. De cette manière une comparaison multicritère
est possible, afin de déterminer les paramètres les plus intéressants pour la mise en place de
l’atelier de maraichage AB.
42
Facteur de
Scénarios Débouchés Main d’œuvre CA (k€) VA(k€) EBE(k€) Résultat net(k€) Trésorerie(en k€)
surface
Type ETP
Restauration
De référence 1 salarié 2 56 42 -32 -56 15
collective
2 1 Grossiste salarié 2 33 16 - 57 -81 15
Restauration
3 1 collective, salarié 2 43 26 -47 -70 15
grossiste
Restauration
4 1 collective, salarié 2 74 62 -14 -37 15
détail
Restauration
5 1,5 collective, salarié 2 61 36 -49 -72 15
grossiste
Restauration
6 1,5 collective, installation 61 36 18 -3 15
grossiste
Restauration
7 1 collective, installation 74 62 53 27 15
détail
43
5.2 Limites du travail réalisé
Les scénarii proposés donnent une première idée des leviers d’actions et de ce qui
pourrait être réalisable sur l’exploitation. Il aurait cependant été possible de faire intervenir
d’autres paramètres afin de modifier les résultats comptables.
La totalité de la production ne peut pas être vendue à la restauration collective. Nous
n’aurions donc pas été obligés de choisir les légumes uniquement en fonction des contraintes
de ce débouché. Nous aurions pu nous intéresser à d’autres rotations, incluant des légumes
différents, à valeur ajoutée plus ou moins importante. Par exemple, nous aurions pu choisir
des légumes demandant moins de travail ou ayant un prix de vente plus élevé. Cependant un
premier scénario viable a pu être proposé, donnant une approche en accord avec le projet
initial de mise en place d’un atelier de maraichage biologique pour la restauration collective
locale.
De nombreuses informations sont issues de la bibliographie dont certaines ont parfois
été approximées. Nous pouvons évoquer le cas des amendements qui n’a cependant pas une
influence majeure sur le bilan. Nous n’avons pas tenu compte des caractéristiques du sol dans
le calcul des besoins en amendements et nous nous sommes uniquement basés sur des
références bibliographiques pour calculer leur coût. Le calcul de l’amendement peut fausser le
résultat général mais pas nos analyses comparatives. En revanche, les temps de représentent
une véritable limite de notre travail. Effectivement, les données bibliographiques varient et ne
sont pas renseignés en fonction d’un niveau de mécanisation. Les prix de ventes sont
également estimés mais dépendrons en plus de négociations avec les clients.
Concernant la prise en compte des évènements climatiques, nous n’avons pas modélisé
de scénario prenant en compte des aléas détruisant partiellement ou totalement les cultures.
Dans ces cas, il faudrait adapter le modèle pour effectuer des analyses de sensibilités.
Enfin, une lacune de notre travail semble se situer au niveau de l’estimation des
charges. Les charges opérationnelles semblent cohérentes. Cependant, les charges de
structures apparaissent comme largement sous-estimées. Effectivement, elles sont évaluées à
4% du chiffre d’affaire, ce qui est très faible. Les charges de structure liées au combustible,
aux réparations ou encore à l’achat du petit matériel devrait représenter 15 à 25 % du CA.
5.4 Perspectives
Le projet de mise en place d’un atelier de maraichage AB au lycée de Rodilhan, afin
de fournir les restaurations collectives, fait intervenir de nombreux axes de réflexions et pose
des réflexions concernant l’exploitation, son fonctionnement et son environnement.
44
Le problème majeur reste celui des débouchés puisque sans eux le projet n’a pas
d’avenir. Cependant, nous les avons caractérisés et modélisés en faisant des hypothèses. Les
résultats que nous avons obtenus sont peu satisfaisants puisque le projet avec ses contraintes
(2 ETP, surface variant de 2 à 3 ha, rotation fixe et débouchés en restauration collective)
n’apparaît pas rentable, peu viable et que sa mise en place dépendra principalement des
subventions qui lui seront accordées. C’est pourquoi nous avons envisagé d’autres scénarii
afin de déterminer un projet réalisable techniquement et économiquement. Nous nous sommes
rendus compte qu’en modifiant les débouchés ou les surfaces, aucun des scénarii n’était
acceptable à cause du poids trop important des coûts de la main d’œuvre. L’augmentation des
surfaces est intéressante à considérer. Effectivement, ce scénario s’accompagne d’une
augmentation des besoins en main d’œuvre mais qui d’une moindre importance grâce à une
augmentation de la mécanisation. Cependant le modèle ne permet pas d’analyser des scénarii
sur des grandes surfaces car les coûts de la main d’œuvre proportionnels à la surface et la
rotation seraient à redéfinir. Afin de s’affranchir des coûts de main d’œuvre, seule
l’installation d’un agriculteur semble possible sur une telle surface. Les modalités de cette
installation sont à approfondir. De plus, avec les surfaces disponibles, il est essentiel de
valoriser sa production. Les grandes tendances du maraichage sont mises en évidence : soit
l’exploitant a peu de surfaces et valorise sa production en direct avec une haute valeur ajoutée
sur un atelier diversifié soit il a beaucoup de surface avec un atelier très mécanisé et il peut
vendre en gros.
Si nous considérons la situation actuelle de l’exploitation, en crise, le projet parait
difficile à financer. En effet le lycée ne possède pas de fonds destinés à cet atelier et
aujourd’hui il n’y a pas de promesses de dons existantes. Investir dans la mise en place d’un
atelier de maraichage AB représente une grande incertitude d’autant plus que les débouchés
restent relativement flous. L’hypothèse de l’installation d’un maraicher sur l’exploitation
pourrait permettre de créer un atelier viable, pérenne et rentable au dépend du confort de
l’exploitant. Une seconde étude, approfondissant les débouchés permettrait de mieux
appréhender ce projet. La participation de l’Etat, de la région, du département et des
collectivités territoriales doit exister pour rejoindre les objectifs pédagogiques et ceux du
grenelle de l’environnement, dans le but de favoriser la fourniture en produits biologiques
dans la restauration collective.
Nous pouvons avoir un regard critique, à la fois sur notre travail mais également sur la
demande qui nous at été faite. Il aurait fallu prendre en compte, lors de l’élaboration du projet
l’analyse des débouchés qui avait entièrement sa place ici, et qu’il aurait été pertinent
d’inclure dans l’intitulé du sujet. Il aurait fallu, dans ce cas-là, accorder moins de place à
l’approche agronomique, car l’analyse des débouchés représente un investissement important.
Nous concernant, mettre au point le modèle plus tôt nous aurait permis d’analyser plus de
scénarii et peut-être en proposer des plus complets.
Les scénarii présentés dans ce rapport sont un choix parmi de nombreux autres faits de
par leurs intérêts à la fois techniques et commerciaux. Une multitude de scénarii sont
envisageables. Avec le modèle élaboré, nous n’aurions pas pu proposer des scénarii faisant
varier les légumes et les rotations. Le modèle reste un outil intéressant, dynamique et
adaptable pouvant constituer un support à de nouveaux scénarii après modification et
amélioration des tableurs.
45
Bibliographie
[1] AMAND L., LANGLOIS N., (2004), Agriculture biologique : Les grands principes de
production et l'environnement professionnel. Educagri, 215p.
[4] LECLERC Blaise, (2001), Guide des Matières Organiques Tome 1 et 2. ITAB, 240p.
[5] POUSSET Joseph, (2002), Engrais vert et fertilisation des sols. Agridécisions, 304p.
Webliographie
[10] Tech&Bio, (consulté le 18/11/2011), Carrefour européen des techniques agricoles bio
et alternatives. http://www.tech-n-bio.com/index.php/accueil.html
46
[15] Agribio Languedoc-Roussillon, (consulté le 12/09/2011), Le portail de l’agriculture
biologique en Languedoc-Roussillon, http://www.agribio-languedoc-roussillon.fr/
[16] Incter Bio Bretagne, (consulté le 13/06/2011), Inter Bio Bretagne, association
interprofessionnelle de la filière agrobiologique bretonne,
http://www.interbiobretagne.asso.fr/legumes-2-44.html#leg09
47
Annexes
48
Annexe 1 : Fiches légumes
Environnement et particularités :
Le potiron est une plante annuelle atteignant souvent une taille imposante (plusieurs m²). Les
fruits ont des formes et des tailles très variées.
Itinéraire technique :
J F M A M J J A S O N D
Tâches à
P R
effectuer
Temps de travail :
Repères de temps de travaux/are. Total 4 à 6h/are environ.
Récolte: 100 à 150 kg / h.
Nettoyage et conditionnement : 120 à180kg/h.
Pour 1ha :
J F M A M J J A S O N D Total
Préparation du
50
sol
Fertilisation 50
Paillage/irrigation 50
Plantation 60
Désherbage 100
Traitement phyto 30
Récolte 300
Nettoyage
50
parcelle
Total (h) 0 0 150 86 26 26 26 26 150 150 50 0 690
150
100
49
50
0
Juil
Sept
Fev
Avr
Juin
Aout
Nov
Dec
Jan
Mar
Mai
Oct
Préparation de la parcelle :
Labour et préparation du sol en avril après épandage du compost.
– Faux semis.
– Plantation sur bâche à échalote ou en pleine terre ou semis direct.
Fertilisation :
Lors de la préparation du sol, un apport de compost de fumier (15 à 20 t/ha) ou de fumier bien
décomposé peut être incorporé ou mieux, avant l’engrais vert qui précède la culture de courge
ou potiron.
En cours de culture, une fumure azotée (60 unités d’azote/ha sous forme rapidement
assimilable type guano, fientes de volailles ou farine de plumes) et magnésienne (par exemple
chaux magnésienne en sol acide ou kiésérite en sol calcaire) pourra être effectuée après
nouaison des fruits si les teneurs du sol l’exigent. L’irrigation, non justifiée en sol profond et
riche en matière organique, peut aller à l’encontre d’une bonne conservation hivernale du
fruit.
Fertilisation : (l’enrichissement éventuel d’un sol pauvre en humus, N, P, K…n’est pas pris en
compte)
Exportation sou mobilisations pour 30 t / ha: N P K : 120, 60, 100 et +
Apports possibles:
– Fumier composté 30 à 40 t
– ou compost du commerce 15 à 20 t.
Irrigation :
Irrigation en terre séchante et en cas de sécheresse.
Plantation :
Plantation sur bâche à échalote ou en pleine terre ou semis direct. La densité généralement
pratiquée est d’environ 1 250 plantes/ha (2 m sur le rang et 4 m entre rangs).
Désherbage :
L’enherbement de la culture est maîtrisé par la mise en place d’un paillage plastique ou tressé
(type
Mypex ou Reviron). Le binage des allées sera effectué mécaniquement. On veillera
particulièrement à ne pas laisser monter à graines les adventices des abords de parcelle,
fossés, talus. Le nettoyage total va à l’encontre de l’hébergement et de la nourriture des
auxiliaires.
On peut effectuer un binage tracté des allées avant couverture du sol par la culture et binage
manuel autour des plants si besoin.
Maladies-Ravageur-Parasites :
Ravageurs :
Les pucerons, principaux ravageurs des courges et potirons, peuvent être maîtrisés, sous serre,
par les lâchers d’auxiliaires. Pour être efficace, ce type de lutte doit être effectué très tôt (voire
préventivement par l’utilisation de plantes-banques) : il faut observer régulièrement la culture
pour repérer rapidement les premiers signes d’infestation (exuvies à la surface des feuilles,
quelques insectes sous les feuilles) ; éventuellement, poser des panneaux jaunes englués. Une
fois que les premiers pucerons ont été découverts, il faut pouvoir les identifier avec une
50
certaine précision, car les auxiliaires s'attaquent à des espèces spécifiques (sauf Aphidoletes
aphidimyza2 qui est polyphage).
En plein champ, les moyens de lutte sont limités, les filets anti-insectes sont efficaces mais
coûteux. A titre préventif, vérifier l’état sanitaire des plants achetés et modérer la vigueur de
la culture (compost plutôt que fumier ; limiter les apports azotés).
Maladies :
L’oïdium est la principale maladie des courges et potirons.
Les maladies se maîtrisent relativement bien à l’aide de soufre (souvent deux passages) à 35
kg/ha pour du soufre poudrage ou 12 kg/ha pour du soufre mouillable.
A titre préventif, modérer la fertilisation azotée et bien aérer les serres.
Récolte :
La récolte intervient le plus souvent à l’automne à l’approche des gelées, à pleine maturité des
fruits – 90 à 120 jours après le semis – (types variétaux à très gros fruits), plus rarement en fin
d’été ou début d’automne (Butternut, Potimarron). Le rendement varie de 10 à 50 kg/plante
soit 12,5 à 62,5 t/ha en moyenne. Pour les Muscades, si le mois de septembre est pluvieux,
sectionner le pédoncule plusieurs jours avant La récolte pour tenter de limiter les pertes en
cours de conservation.
Variétés :
La race la plus répandue est le potimarron :
– à petit fruit (1 à 1,5 kg) : variété Uchiki Kuri
– à fruit de 2 à 3 kg: variétés oranges ou vertes de l’île d’Okkaïdo. Le vert moins connu se
conserve bien plus longtemps.
Mais il existe bien d’autres variétés, citrouille, butternut…
Stockage :
De consommation essentiellement hivernale, les fruits de courge d’hiver ou de potiron, placés
en pallox ou sur étagères, se conservent 2 à 6 mois à 12-15°C à une humidité de 70-75 % en
cave ou en cellier ventilé, après avoir subi un traitement thermique à 30°C environ pendant
une dizaine de jours pour éviter le développement des champignons saprophytes de
conservation. La base d’une bonne conservation est une température constante, sans
variations.
Stockage: En cageot ou caisse au sec et à l’abri du gel.
Ou dans un local spécial chauffé à15° et ventilé.
Les potimarrons oranges se conservent mal à partir de janvier (sauf dans 1 local spécialisé).
Les verts peuvent alors prendre le relais jusqu’en avril. Les pertes sont très importantes en
conditions humides et froides.
51
Nettoyage de culture :
L’enlèvement des bâches peut être fastidieux en cas de salissement. L’utilisation de bâche
biodégradable est tout à fait possible.
Sources :
-Les cultures légumières en AB par le CFPPA de RENNES-Le Rheu
-fiche technique ADABio
-CIVAM Bio 30, 34 et 66
52
Fiche légume : Courgettes
Itinéraire technique :
J F M A M J J A S O N D
Sous
P R R R R
abri
Tardif,
plein P R R
champ
53
Quantité de main d'oeuvre pour Quantité de main d'oeuvre pour
produire 1ha de courgettes sous abri produire 1ha de courgettes en
250 plein champ
250
Nombre d'heures
200
Nombre d'heures
200
150
150
100
100
50 50
0 0
Juil
Fev
Sept
Juin
Jan
Avr
Aout
Nov
Dec
Mai
Mar
Oct
Juil
Sept
Juin
Jan
Fev
Avr
Aout
Nov
Dec
Mai
Mar
Oct
Préparation de la parcelle :
Fin février à début mars :
-sous-solage ou labour et rotovator
Mise en place à plat ou sur une butte. Mise en place d’un paillage de type opaque, enfin de
faciliter l’entretien de la culture (adventices…)
Fertilisation :
Pour fournir ces besoins en matière organique, apporter plusieurs mois à l’avance du fumier
composté (30 à 40 t/ha), ou un compost du commerce (15 à 20t/ha). L’apport azoté n’est
nécessaire qu’en cas de précédent pauvre. L’excès d’azote provoque des coulures de fleurs et
une végétation abondante qui nuit à la récolte et favorise le développement de certains
ravageurs.
Exportations ou mobilisations pour 35t/ha : NPK : 150 80 200.
Apports possibles:
– fumier composté (30- 40 t)
– ou compost du commerce (15-20 t), enfoui quelques mois avant la plantation
Irrigation :
Mise en place de l’irrigation lors de la préparation du sol, goutte à goutte de 2l/h tous les
33cm.
Plantation :
A la plantation, il faut veiller à planter la motte dans une terre très humide afin de favoriser
une reprise rapide. La plantation de minimottes, bien qu’autorisant peu de souplesse, permet
des économies de terreau intéressantes, et, avec une plantation profonde, favorise
l’enracinement et protège les jeunes plants des ravageurs (oiseaux notamment). En fonction
du type de semis/plantation, il est préférable de ne pas réaliser une préparation trop fine du
sol, qui favorise un bon enracinement.
Densité moyenne : 0.82 plantes/m2 en plein champ. Les rangs doivent être espacés de 1.5m,
avec des intervalles de 70cm sur le rang. Au total, il y a donc approximativement 820 plants
pour 1000m2 plantés.
54
Désherbage et entretien :
Binage entre les planches paillées (2 à 3 interventions nécessaires jusqu’à couverture du sol
suffisante) ou binage sur la culture (herse étrille sur jeune plant, bineuse guidée en cas de
semis direct).
Maladies-Ravageur-Parasites :
Oïdium, Botrytis, Coulure du fruit. La courgette est assez peu sensible aux maladies surtout si
l’arrosage est réalisé en localisé.
Récolte :
La récolte est à faire au couteau, afin de couper le pédoncule et non pas le casser, et de
préférence en conditions fraîches, dès que les fruits atteignent le calibre souhaité. Plusieurs
récoltes peuvent donc être faites par semaine en fonction du débouché. La récolte manuelle
peut atteindre 50 kg/heure/personne. Pour faciliter la récolte, préférer les variétés au port aéré
et au feuillage peu piquant. Il faut veiller à ne pas blesser le fruit à la récolte, son épiderme
étant particulièrement fragile. La récolte peut être facilitée par l’utilisation de remorques avec
des tapis ou de petites plateformes automotrices. Le rendement moyen est de 2 à 3 kg / m² en
plein champ (calibre visé = 14/21) et 4 à 5 kg/m² sous abri.
Variétés :
Longues : longue de nice, tempra F1. Rondes : ronde de Nice
Vente et stockage :
Les courgettes se conservent jusqu’à 8 / 10 jours dans un endroit sec et ventilé, mais perdent
leur brillance et leur fermeté après 4-5 jours. Les conditions idéales de conservation au frigo
sont entre 0 à
4 °C avec une hygrométrie de 85-90%.
55
Charges opérationnelles : pour 1ha
Sources :
-Les cultures légumières en AB par le CFPPA de RENNES-Le Rheu
-Chambre d’agriculture de la Haute-Garonne
-CIVAM Bio 30
56
Fiche légume : Epinards
Environnement et particularités :
Appelé “le balai de l’estomac ” en Afrique du nord, l’épinard est connu en France depuis le
XVIème siècle. C’est une plante annuelle. On réalise généralement 3 à 4 coupes.
Itinéraire technique :
J F M A M J J A S O N D
Tâches à
P R
effectuer
Temps de travail :
Repères de temps de travaux/are. Total 12 à 15 h environ.
Récolte: 15 à 30 kg / h. (à condition qu’il n’y ait pas trop d’adventices)
Pour 1ha :
J F M A M J J A S O N D Total
Préparation du
50
sol
Fertilisation 50
Paillage/irrigation 25
Plantation 200
Désherbage 100
Traitement phyto 50
Récolte 1150
Nettoyage
0
parcelle
Total(h) 0 125 200 75 1225 0 0 0 0 0 0 0 1625
Quantité de main d'oeuvre pour
produire 1ha d'épinard
1500
Nombre d'heures
1000
500
0
Jan Mar Mai Juil Sept Nov
Préparation de la parcelle :
– Fumure : engrais organique et minéral (incorporez à la terre 50gr d'engrais complet par
mètre carré).
– Faux semis en fin d’été après passage d’un cultivateur profond et façons superficielles
Fertilisation :
– Pas de matière organique fraîche.
-Attention à la teneur en nitrate: pas de fumure azotée excessive.
57
Fertilisation : (l’enrichissement éventuel d’un sol pauvre en humus, N, P, K…n’est pas pris en
compte)
Exportations ou mobilisations pour 35 t / ha : NPK : 115, 37, 256.
Apports possible:
– engrais organique à minéralisation rapide pour un semis de printemps + engrais potassique
+ reliquat du compost de la culture précédente.
Plantation :
On plante 15 à 20 touffes/m2 avec un écartement de 25cm.
Désherbage :
– Binage mécanique très soigné.
– Binage manuel en complément après chaque récolte.
Maladies-Ravageur-Parasites :
Mildiou Variétés résistantes
Fonte des semis Rotations
Puceron Bouillie bordelaise
Récolte :
Stade optimal: 6 - 7 feuilles. Eviter de récolter après la pluie ou la rosée (feuilles cassantes et
fermentation).
La propreté de la culture a une grande importance au niveau de la vitesse de récolte.
Déroulement: manuelle, feuille par feuille (plus long) ou en coupant toutes la feuilles
(rendement plus faible) en se servant d’une petite faucille munie d’un panier, ou mécanisée
pour l’industrie.
Variétés :
Semis de printemps : F1"Lagos", "Junius"
Semis d'automne : "Géant d'hiver", F1"Samos3, F1"Parys", "Monstrueux de Viroflay"
Vente et stockage :
Stockage: très court
Emballage: cageot à laitue 60 x 40 cm et complexe à salade. Poids: 5 kg.
58
Charges opérationnelles : pour 1ha.
Sources :
-Les cultures légumières en AB par le CFPPA de RENNES-Le Rheu
59
Fiche légume : Poivrons
Environnement et particularités :
Le poivron apprécie la chaleur et supporte mal le gel et le vent. Préférant des sols riche en
humus à pH>6,5.
Itinéraire technique :
Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aout
P R R R R
Main d’œuvre :
Pour 1ha :
J F M A M J J A S O N D Total
Préparation du
50
sol
Fertilisation 40
Paillage/irrigation 50
Plantation 150
Palissage 80
Désherbage 100
Palissage/taille 150
Traitement phyto 50
Récolte 550
Nettoyage
50
parcelle
Total(h) 0 140 230 60 217 217 217 139 50 0 0 0 1270
200
100
0
Fev
Juil
Sept
Juin
Nov
Dec
Jan
Avril
Aout
Mai
Oct
Mars
Préparation de la parcelle :
La préparation du sol se fait en 2 temps : sous-solage ou labour puis passage du rotavator. Un
paillage plastique opaque est souhaitable pour limiter l’enherbement. L’irrigation est assurée
par un système goutte à goutte
60
Fertilisation :
La fertilisation s’incorpore pendant la préparation du sol. Le coût de la fertilisation revient en
moyenne à 120 €/are et nécessite environ 4 h de travail pour 1000 m2. Demande de la culture
N P K : 200, 120, 300.
Irrigation :
L’irrigation est assurée par goutte à goutte de 2l / heure placé tous les 33 cm
Plantation :
La densité moyenne de plantation est de 2 plantes par m2 en plein champ (rangs espacés de 1
mètre et intervalles de 50 cm sur le rang). On retiendra 1400 pieds pour 1000m². Pour le
poivron le palissage se fait sur tuteurs (piquets bois ou métallique).
Variétés :
Corno di Toro rouge, California Wonder, Fiesta (jaune), Magno (orange).
Protection phytosanitaire :
61
Chenilles Dès les premiers dégâts repérés appliquer une protection
au Bt (nombreuses spécialités). La protection sera
renouvelée au minimum une fois, puis en fonction de la
persistance des dégâts. La cadence pouvant descendre à 5
jours en période chaude et humide.
Sources :
-Les cultures légumières en AB par le CFPPA de RENNES-Le Rheu
-CIVAM Bio 30, 34 et 66
62
Fiche légume : Pomme de terre
Environnement et particularités :
Gèle à -1°C.
Aime la terre meuble sur 20cm, sans motte, pH<7 limono sableux, attention au excès d’eau,
sol tassé.
Bonne tête de rotation.
Itinéraire technique :
Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil. Aout Sept. Oct Nov. Dec
Plein
P R R R
champ
Temps de travaux
Repères de temps de travaux. Total : 4 à 5 h / are
– Ramassage manuel après arrachage tracté: 100 à 150 kg / h.
– Tri, calibrage, conditionnement manuel: 100 kg / h
Pour 1ha :
J F M A M J J A S O N D Total
Préparation du sol 30
Fertilisation 30
Pré-germination 20
Plantation 20
Désherbage/binage/buttage 20
Traitement
30
phyto/irrigation
Récolte 165
Nettoyage parcelle 0
Total(h) 0 80 30 20 10 10 165 0 0 0 0 0 315
150
100
50
0
Juil
Fev
Juin
Sept
Nov
Dec
Jan
Avril
Aout
Mai
Mars
Oct
63
Préparation de la parcelle :
Engrais vert implanté à l’automne après épandage de compost : trèfle ou vesce par exemple.
Gyrobroyage de l’engrais vert fin février.
Mise à germer des semences dans les boites à patate (2 couches) début mars, à la lumière et à
l’abri
du gel.
Enfouissement au “ rota ” en surface à la début mars.
Labour et herse rotative fin mars : faux semis.
– Herse rotative et plantation mi - avril : lit de semence très fin voir « soufflé ».
Fertilisation :
Utiliser le tourteau de ricin pour son action contre les taupins et compléter par du patenkali
pour couvrir les besoins en potasse.
Exportations ou mobilisation pour 25 t / ha : N P K: 150, 45, 260 (tubercules + fanes et
racines).
Irrigation :
Les besoins en eau débutent au début de la tubérisation, environ 30 jours après plantation.
L’irrigation est nécessaire jusqu’à 15 jours avant récolte. Durant cette période, les besoins
sont en moyenne de 5 litres / m2 / jour qu’on apporte en 1 à 2 fois par semaine. L’irrigation
peut se faire à la raie ou par aspersion. Il faut donc apporter 350 à 400 l / m2 régulièrement
répartis durant la production.
Plantation :
Il est préférable d’utiliser un calibre moyen (35 à 45 mm) soit environ 220 kg pour 1000 m2.
La pré-germination est nécessaire, à la lumière (16 h / jour) à 10 – 14 ° C pendant 1 mois.
La densité de plantation est de 4000 à 4500 plants / 1000 m2 à distance moyenne de 25 / 30
cm sur le rang et de 70 / 80 cm entre les lignes.
Profondeur : 1 à 20 cm.
Pomme de Terre primeur : février
Pomme de Terre de conservation : mars avril.
Entretien de la culture :
Un buttage est nécessaire quand les plants font 15 cm de haut puis binage ultérieur si besoin.
Défanage 2 à 3 semaines avant récolte (fauchage ou gyrobroyage) permettant de stopper le
développement des tubercules et de rendre la peau des pommes de terre moins fragiles. En
renforçant l’épiderme, il réduit les risques de blessure et permet une meilleure conservation.
64
Protection phytosanitaire :
Symptômes Traitement Mode d’utilisation/conseil
Mildiou - Bouillie bordelaise - Eviter les plantations denses et zones humides
Variétés :
Agata, Amandine, Monalisa, Nicola, Charlotte, Ratte
Vente et stockage :
Stockage en tas à l’abri de la lumière (couverture par de la fougère ou de la paille) ou en silo
ventilé.
65
Charges opérationnelles : pour 1ha
En gros Demi- Direct
gros
Prix de vente ( 0,5 0,6 1,5
Euros/Kg)
Rendement (T/Ha) 18
Volume de 18000
production (Kg)
Quantité à vendre 13846
(kg/ha)
Produit (euros) 6923 8308 20769
Achats plants (euros) 2000
Fertilisation (euros) 1200
Traitement (euros) 200
Paillage (euros) 0
Emballage (euros) 800 400 0
Total Ch. Op 4200 3800 3400
Marge Brute 2723 4508 17369
Sources :
-Les cultures légumières en AB par le CFPPA de RENNES-Le Rheu
-Fiche technique ADABio
-CIVAM Bio 30
-Chambre d’agriculture Nord-Pas-de-Calais
-ITAB
-GRAB
66
Fiche légume : Radis
Environnement et particularités :
Plante annuelle à croissance rapide, le radis a des formes et des couleurs très variées.
On distingue 2 catégories :
- Le radis de tous les mois rose, rouge ou blanc.
- Le radis de grande taille, plus ou moins allongé, de couleur noire, rose, rouge, violette ou
blanche.
Les variétés sont très nombreuses et la production s’étale sur toute l’année en culture de
pleine terre, hâtée ou forcée.
Itinéraire technique :
J F M A M J J A S O N D
Culture
S S
sous R R S
R R
abris
Plein S S S
R S R
champ R R
Temps de travail :
- récolte 30 à 60 bottes / h.
Total : 10h/are
Pour 1ha en h
Sous abri J F M A M J J A S O N D Total
Préparation du
50
sol
Fertilisation 30
Paillage/irrigation 25
Semis 100
Désherbage 40 60
Traitement phyto 40 60
Récolte 370 235
Nettoyage
0
parcelle
Total(h) 225 225 0 0 0 0 0 0 105 73 133 258 1019
Nombre d'heures
600
Nombre d'heures
200
400
200 100
0 0
Juil
Juil
Juin
Sept
Juin
Sept
Jan
Avr
Fev
Aout
Jan
Avr
Nov
Dec
Fev
Aout
Nov
Dec
Mai
Mai
Mar
Mar
Oct
Oct
Préparation de la parcelle :
Passage du cultivateur et préparation superficielle
Fertilisation :
Reliquat des cultures précédentes ou engrais organique. Fumier frais peu exigeant.
Exportations ou mobilisations (radis noir): NPK : 70, 50, 100.
Apports possibles:
– engrais organique ou compost très mûr. Le radis de tous les mois se contente généralement
des reliquats de la culture précédente.
Irrigation :
L’approvisionnement en eau doit être régulier, sinon le radis devient piquant et creux.
Semis :
Afin de récolter en 1 seule fois (beaucoup plus rapide), il vaut mieux ne pas semer trop serré.
Densité par m2: 200 à 300 graines
Écartements: 15 à 20 cm x 2 à 3 cm.
Profondeur: 2 à 3 cm pour les variétés demi - longues; 0,5 à 1 cm pour les variétés rondes.
Quantité de semence ou plant / are: 200 grammes
68
insectes qui est assez onéreux. Un voile de forçage peut suffire en début ou en fin de saison,
mais il chauffera trop le reste du temps.
Récolte :
Récolte 3 à 4 semaines après le semis en été, 2 mois et plus en saison froide.
Pour une récolte bien échelonnée il est conseillé de semer tous les 15 jours en saison froide et
chaque semaine en été. La profondeur doit être régulière.
Stade optimal : selon la taille recherchée.
Déroulement : bottes réalisées directement au champ. Si possible récolte en 1 seul passage.
On fait des bottes de 350g, de 30 à 40 radis. 3 à 7 bottes par m2.
Variétés :
On distingue le radis de tous les mois rond ou demi - long.
- pour culture sous abri ;
- pour culture de printemps ;
- pour culture d’été et d’automne.
Le radis d’hiver noir ou rose de Chine…
Vente et stockage :
Peuvent se stocker quelques jours en chambre froide.
Sources :
-Les cultures légumières en AB par le CFPPA de RENNES-Le Rheu
69
Fiche légume : Salade
Environnement et particularités :
Climat tempérée, éviter les excès d’eau de chaleur.
Sol argilo-sableux riche en MO, pH entre 6,5 et 7.
C’est une plante annuelle dont l’enracinement est peu profond. On distingue 2 catégories de
laitues :
1- la laitue pommée, classique, batavia ou feuille de chêne : de printemps, d’été et d’automne,
d’hiver
2- la laitue romaine dont les feuilles et le cœur sont érigés. Elles sont produites surtout au
printemps et en été.
Précédent favorable : liliacées, cucurbitacées, pomme de terre
Précédent défavorable : salade, tomate, haricot
Itinéraire technique :
Variété Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aout Sept 0ct Nov Dec
Printemps P P P/R R R
Laitue
Eté P P P/R R R
de
Automne P P R R
saison
Hiver
R R P P P/R R
sous abri
Laitue
R P P R R
d’hiver
Temps de travail :
Total : 10 h environ/are dont plantation, fertilisation, désherbage, récolte, lavage.
Récolte : 100 à 150 têtes / h
Pour 1ha :
Sous abri J F M A M J J A S O N D Total
Préparation du
50
sol
Fertilisation 50
Paillage/irrigation 50
Plantation 300
Désherbage 20 20 20 20 20
Traitement phyto 20 20 20 20 20
Récolte 86 86 43 86
Nettoyage
50
parcelle
Total 126 126 50 0 0 0 0 0 250 140 183 126 1000
70
Plein champ, Total
J F M A M J J A S O N D
printemps
Préparation du
50
sol
Fertilisation 50
Paillage/irrigation 50
Plantation 300
Désherbage 100
Traitement phyto 100
Récolte 300
Nettoyage
50
parcelle
Total 0 150 150 217 217 217 50 0 0 0 0 0 1000
400
200
100 200
0 0
Jan Mar Mai Juil Sept Nov Jan Mar Mai Juil Sept Nov
400
200
0
Jan Mar Mai Juil Sept Nov 71
Préparation de la parcelle :
Décompactage et passage de la roto-bêche pour aérer le sol.
Cultirateau, vibroculteur ou outils du même type pour obtenir une structure grumeleuse en
superficie, puis tassement du sol en surface par un rouleau.
Fertilisation :
Exportations ou mobilisation pour 40t / ha : NPK : 80, 60, 200
Apports possibles:
-engrais organique + complément potassique
-Éviter les excès d’azote (mauvaise formation des pommes, probablement prolifération de
pucerons et teneur importante en nitrate dans les feuilles surtout en hiver).
Fertilisant Quantité(t/ha)
Compost de bovin, ovin, 20
cheval
Engrais 6-4-10 1,7(+6)
Tourteau Ricin+Patentkali 1,8+0,670
Fertilisation raisonnée pour l’azote : besoin de la culture+tampon 40u N/ha (hiver) – teneur en
nitrates du sol (u N/ha) = fumure à apporter
Irrigation :
Arroser régulièrement en localisé. Sous abri, lorsque la laitue est en pleine croissance on peut
apporter : 60 mm en septembre, 40 en octobre, 15 en novembre, décembre et janvier, 25 en
février et 50 mm en mars.
Arrosages au goutte à goutte afin d’éviter les maladies cryptogamiques.
Plantation :
Plantation sur paillage plastique ou biodégradable sous abri, ou en terre nue.
Écartements: 25 x 25 à 30 cm par exemple 30 cm du printemps à l’automne et 25 en
hiver.
Quantité de semence ou plant / are: 700 à 1400 plants selon le paillage utilisé et le nombre
de rangs
Désherbage :
2 ou 3 sarclages si besoin. La laitue craint la concurrence des adventices.
Le binage doit être superficiel, les racines étant peu profondes.
Maladies-Ravageur-Parasites :
Surveiller les limaces et mulots qui peuvent faire des dégâts considérables.
Mulot, Limace, Puceron
Mildiou (brémia), Botrytis, Sclérotinia, rhizoctone
Protection phytosanitaire :
-Eviter les sols récemment infestés
-Retirer les résidus de récolte contaminés
-Variétés résistantes au mildiou
-Plants sains à la plantation
-Diminuer les densités de plantation
-Eviter les excès de température, d’amplitude thermique et d’humidité. Aérer.
-Arroser de préférence les jours ensoleillés et ventés.
72
1) Traitements inscticides : Pyrèthre
2) Escargots et limaces : Métaldéhyde
3) Bacillus thurengiensis(BT) : chenilles
4) Appâts au son (noctuelles terricoles) : 200g de son+20g de sucre ou mélasse+20cc de
pyréthrines+1dl d’eau.
5) Traitements cupriques : cuivrol (1,5kgPC/ha) ou oxychlorure de cuivre (1kgPC/ha),
éviter la bouillie bordelaise.
Récolte :
Stade optimal: lorsque la pomme est bien formée et ferme.
Variétés :
Utiliser des variétés résistantes au mildiou.
Nettoyage de culture :
Déroulement: lavage selon le salissement.
Stockage: très limité.
73
Charges opérationnelles : Pour 1ha :
Automne et sous- En gros Demi- Direct
Salade de En gros Demi- Direct
abri gros
printemps gros
Prix de vente 0,4 0,8 0,9
Prix de vente 0,4 0,75 0,9
(Euros/pièce)
(Euros/pièce)
Rendement 60000
Rendement 60000
(têtes/Ha)
(têtes/Ha)
Quantité à vendre 46154
Quantité à vendre 46154
(têtes/Ha)
(têtes/Ha)
Produit (euros) 18462 36923 41538
Produit (euros) 18462 34615 41538
Prix du plant 0,05 Prix du plant (euros) 0,05
(euros) Achats plants (euros) 3000
Achats plants 3000 Fertilisation (euros) 500
(euros)
Traitement (euros) 200
Fertilisation (euros) 500
Traitement (euros) 200 Paillage (euros) 550
Paillage (euros) 550 Emballage (euros) 5000 2500 0
Emballage (euros) 5000 2500 0 Total Ch. Op 9250 6750 4250
Total Ch. Op 9250 6750 4250
Marge brute 9212 27865 37288 Marge brute 9212 30173 37288
Sources :
-Les cultures légumières en AB par le CFPPA de RENNES-Le Rheu
-Fiche technique ADABio
-CIVAM Bio 30 et Pyrénées Orientales
-Chambre d’agriculture du Roussillon
-ITAB
74
F iche légume : tomates
Environnement et particularités :
Une bonne exposition au soleil. Plantation en pleine terre dans un sol meuble. La tomate
préfère les sols légers, perméables, légèrement acides et riches en humus. Elle est avide
d’azote, de potasse et d’acide phosphorique.
Itinéraire technique :
J F M A M J J A S O N D
Tâches à
P R R R
effectuer
200
0
Jan Mar Mai Juil Sept Nov
75
Préparation de la parcelle :
Le travail du sol : s’effectue vers fin février début mars. Il est le plus souvent réalisé en deux
temps : sous-solage ou labour puis rotavator. La mise en place peut être réalisée à plat ou sur
butte. Un paillage est conseillé pour limiter l’enherbement.
Fertilisation :
Il est toujours préférable de réaliser une analyse de sol au préalable afin d’ajuster la
fertilisation.
En fumure de fond, prévoir 1.5 T de compost à l’automne + 200 kg d’un engrais composé (à
ajuster suivant analyses de sol) au moment de la préparation du sol.
Se fait en plein avec un épandeur.
Irrigation :
L’irrigation est assurée par goutte-à-goutte de 2l/heure placé tous les 33 cm.
Plantation :
La densité moyenne de plantation est de 2 plantes par m² en plein champ (rangs espacés de 1
m et intervalles de 50 cm sur le rang). En laissant une zone de passage de 2 m de large autour
de la parcelle, comptez environ 1350 plants pour une parcelle de 1000m2.
Différentes méthodes sont possibles en plein champ : tipis, piquets, filets, grillage…
La mise en place du palissage est également une intervention longue.
Entretien et Désherbage :
La culture étant généralement paillée, le désherbage nécessite relativement peu de temps pour
désherber les passe-pieds. Au contraire, taille (ébourgeonnage des gourmands) et palissage
représentent en moyenne 25 h pour la même surface.
76
• Contre les nématodes, plantez des œillets d’Inde.
• Le “cul noir”, ou nécrose apicale, forme des taches noires sur les fruits, à l’opposé des
pédoncules. Ce problème est dû à une carence en calcium. Vous pouvez apporter des cendres
ou bien procéder à des arrosages irréguliers. Apportez de l’eau au pied, en prenant garde de ne
pas mouiller le feuillage.
Récolte :
Le rendement moyen en tomate de plein champ est d’environ 7 kg/m2, soit 3.5 kg/plante pour
une densité de 2 plants/m2. La récolte peut se poursuivre suivant les conditions climatiques de
l’année jusqu’à début novembre. Le rendement de récolte est d’environ 100 kg/heure. Pour
une parcelle de 1000 m2 compter au minimum 50 heures de temps de récolte.
Variétés :
● Les classiques (St Pierre, Rose de Berne, Marmande).
● Les anciennes (Coeur de Boeuf, Beefsteak et
Supersteak, Noire de Crimée, Green Zebra, Evergreen,
Cornue des Andes, Poirées).
● Les Hybrides (Estiva, Fernova, Paola, Marutschka).
Vente et stockage :
Conditionnement dans des cageots de 5 à 8kg.
Nettoyage de culture :
Après récolte, il faut encore compter 5 h de travail pour nettoyer la parcelle ; supprimer le
palissage, le paillage et broyer les résidus.
77
Coûts de production : pour 1ha 0
En gros Demi- Direct
gros
Prix de vente 0,7 1,5 3
(Euros/Kg)
Rendement (T/Ha) 60
Volume de 60000
production (Kg)
Quantité à vendre 46154
(kg)
Produit (euros) 32308 69231 138462
Prix du plant (euros) 0,24
Achats plants (euros) 3240
Fertilisation (euros) 2000
Traitement (euros) 300
Paillage (euros) 550
Emballage (euros) 5500 2750 0
Total Ch. Op 11590 8840 6090
Marge brute (euros) 20718 60391 132372
Sources :
-Les cultures légumières en AB du CFPPA de RENNES-Le-Rheu
-CIVAM Bio 66
78
Annexe 2 : Investissements
Durée
Machines Prix occasion d'amortissement Amortissement/an
Rotobêche ou herse rotative 5000 7 714
Cultivateur 500 7 71
Dérouleuse à plastique 3000 7 429
Epandeur à engrais 2000 7 286
Système de butteuse 2000 7 286
Arracheur pdt 7000 7 1000
Planteuse 5000 7 714
Chariot de récolte 200 7 29
Sièges à roulette 50 5 10
Tracteur 20 000 10 2000
Désherbeur thermique 1000 7 143
Bineuse 2000 7 286
Enfouisseur de pierre 3000 7 429
Transpalette 800 5 160
Récolteuse 20000 10 2000
Durée
Bâtiments Prix d'amortissement Amortissement/an
Chambre froide 7500 10 750
Hangar 200 000 20 10000
Serre 10000 20 500
Durée
Autre matériel Prix occasion d'amortissement Amortissement/an
Camion de livraison 20 000 6 3333
Irrigation sprinkler 2 000 5 400
Total amortissement
matériel/an 9889
Total matériel 93 550
Total amortissement
batiment/an 11250
Total batiments 217 500
79
b) Devis pour la chambre froide
Fiche Technique
Chambre froide réalisée en panneaux en tôle acier plastifié blanc EPAISSEUR = 7 cm
Isolation en mousse polyuréthane 40kg/m²
Système de montage très facile par emboitement male-femelle avec crochet de jonction
Plancher épaisseur 7 cm revêtement anti-dérapant
conforme aux normes d`hygiène alimentaire avec angles intérieurs arrondis
Livré d`origine avec une porte battante dimensions: 80 x 190h cm épaisseur 70mm avec
fermeture à clef
(charnière à droite ou à gauche - positionnée selon le choix du client)
Emballage en caisse bois
80
c) Devis pour l’entrepôt de stockage
81
82
Annexe 3 : Rotations et itinéraire technique pour les scénarios
a) Rotation plein champ
Année 1
N° parcelle Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aou Sept Oct Nov Dec
1 LL Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa
C C C C C C C C C C C C C
2
Ct Ct Ct Ct Ct Ct
E E E E E E
3 Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa L L L L L LL
R R R R R R
4 LLLL L L L L L L L L L L L L L L L L L L LL
Année 2
N° parcelle Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aou Sept Oct Nov Dec
C C C C C C C C C C C C C
1
Ct Ct Ct Ct Ct Ct
E E E E E E
2 Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa L L L L L LL
R R R R R R
3 LLLL L L L L L L L L L L L L L L L L L L LL
4 LL Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa
Année 3
N° parcelle Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aou Sept Oct Nov Dec
E E E E E E
1 Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa L L L L L LL
R R R R R R
2 LLLL L L L L L L L L L L L L L L L L L L LL
3 LL Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa
C C C C C C C C C C C C C
4
Ct Ct Ct Ct Ct Ct
Année 4
N° parcelle Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aou Sept Oct Nov Dec
1 LLLL L L L L L L L L L L L L L L L L L L LL
2 LL Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa
C C C C C C C C C C C C C
3 83
Ct Ct Ct Ct Ct Ct
E E E E E E
4 Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa L L L L L LL
R R R R R R
Année 5
N° parcelle Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aou Sept Oct Nov Dec
1 LL Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Pdt Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa
C C C C C C C C C C C C C
2
Ct Ct Ct Ct Ct Ct
E E E E E E
3 Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa L L L L L LL
R R R R R R
4 LLLL L L L L L L L L L L L L L L L L L L LL
Année 1
N° parcelle Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aou Sept Oct Nov Dec
1 T T T T T T T Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa
2 R R R Ct Ct Ct Ct Ct Ct Ct Ct S S S S S S S S
Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa
3 Sa Sa Sa Sa P P P P P P P P
R R R R R R
Année 2
N° parcelle Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aou Sept Oct Nov Dec
Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa
1 Sa Sa Sa Sa P P P P P P P P
R R R R R R
2 T T T T T T T Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa
3 R R R Ct Ct Ct Ct Ct Ct Ct Ct S S S S S S S S
Année 3
N° parcelle Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aou Sept Oct Nov Dec
1 R R R Ct Ct Ct Ct Ct Ct Ct Ct S S S S S S S S
Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa
2 Sa Sa Sa Sa P P P P P P P P
R R R R R R
3 T T T T T T T Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa
84
Année 4
N° parcelle Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aou Sept Oct Nov Dec
1 T T T T T T T Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa
2 R R R Ct Ct Ct Ct Ct Ct Ct Ct S S S S S S S S
Sa Sa Sa Sa Sa Sa Sa
3 Sa Sa Sa Sa P P P P P P P P
R R R R R R
Légende
Plantation
Culture
Récolte
Engrais vert
C Courge
Ct Courgette
E Epinard
L Luzerne
P Poivron
Pdt Pomme de terre
R Radis
S Sorgho
Sa Salade
T Tomate
85
Annexe 4 : Sorties du modèle
a) Page de paramétrage
86
c) Main d’œuvre
87
d) Compte de résultats
88
Annexe 5 : Calendriers de production
Production en t
Légume Jan Fev Ma Avr Mai Jui Juil Ao Sep Oct Nov Dec
Tomate rs 1 n
3,6 1,9 u
0,4 t
Salade 240 220 231
(serre),
Courget 6 6 0,4 0,6 0,7 0,8 1
pièce
te
Radis 0,3 0,2 0,2 0,2
(serre)
Poivron 0,4 0,4 0,3
(serre)
Pdt 5 5
7,7
(PC*)
Courge 1,5 1,5
(PC)
Courget 5
1,9 5
1,9
te (PC)
Epinard 1,3
(PC)
Radis 0,6 0,7
(PC)
Salade 615 1230
(PC
Salade 384 769 4 8
automn
(PC 6 2
e),
printem
pièce
ps),
b) Calendrier de production pour la coopérative dans le scénario
pièce
mixte
Production en t
Légume Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aou Sept Oct Nov Dec
Tomate 1,9 0,4
Salade 1406 1206 0,9 0,1 1311
Courgette
(serre), 0,8
Radis
(serre)
pièce 0,2
Poivron
(serre) 0,35
Pdt (PC*)
(serre) 6,9
Courge 1,2 1,3
Courgette
(PC) 0,9
Epinard
(PC) 1,25
Radis
(PC)(PC) 0,6 0,6
Salade (PC 5154 10649
Salade
automne), (PC 3846 7692
printemps),
pièce
pièce
89
Annexe 6 : Quantités de légumes frais consommées par les lycées
Betterave Pomme
Lycées Courge Epinard Salade Radis Ail Tomate
crue de terre
1 450 5 1200 0 0 0 0 0
2 0 0 1260 0 0 0 0 0
3 20 0 900 0 0 100 0 2000
4 0 0 1300 0 256 55 0 960
5 100 0 1200 0 100 0 0 4000
6 0 0 0 0 0 0 0 0
7 0 0 0 0 10 0 54 700
8 0 0 400 0 0 0 20 80
9 0 0 0 0 0 0 0 0
10 0 0 48 0 30 0 0 600
Quantité
totale 570 5 6308 0 396 155 74 8340
(kg)
90
b) Quantités consommées par le lycée de Rodilhan
91
Annexe 7 : Questionnaire des BTS technico-commerciaux
PROFIL DE L'ETABLISSEMENT
1. Type d'établissement?
2. collège ______________
1. Eplucheuse PDT
4. restaurant
administratif 2. Essoreuse salade
5. maison retraite 3. Coupe légumes
6. MFR 4. Cutter (ail/persil)
7. prison 5. Presse-purée
8. resto universitaire (compote)
6. autres
9. autre
2. Distance du lycée?
Vous pouvez cocher plusieurs cases.
______________
Matin? ________
Midi? ________
Goûter? ________
Soir? ________
92
COMPORTEMENT ACTUEL SUR 27. Suivant quel type
LES LEGUMES FRAIS d'approvisionnement en légumes frais?
3. autres
Vous pouvez cocher plusieurs cases (3 au Vous pouvez cocher plusieurs cases (3 au
maximum). maximum).
1. oui 2. non
1. équipement
2. manque de personnel
5. autre
__________________________________
__________________________________
94
EN VUE DU BIO DOMAINE DE 42. Quel conditionnement de livraison a
DONADILLE votre préférence?
1. caisse 2. caisse
consignable destructible
36. Seriez-vous intéressé par une offre
de légume frais bio (label AB) du 3. indifférent 4. autre
domaine de Donadille?
43. Quels légumes AB du Domaine vous
1. oui 2. non intéresseraient plus particulièrement?
37-40. Quelle part (en %) de légumes 1. Epinard 2. Salade
frais seriez-vous prêts à commander en
bio au domaine de Donadille si leur prix 3. Betterave 4. Radis
par rapport au prix des légumes non bio Crue
que vous achetez actuellement est:
5. Pomme de 6. Ail
identique? ________ terre
7. Tomate 8. Courgette
majoré de ________
20%? 9. Oignon 10. Poireau
majoré de ________ 11. Poivrons 12. Céléris
50%?
Branche
majoré de ________ 13. Choux blanc 14. Choux rouge
70%?
15. Concombre
1. 2. Hiver 3.
Automne Printemps
4. Eté 5.
indifférent
95
Vous pouvez cocher plusieurs cases (3 au 51. Sous quelle forme?
maximum).
1. demi- 2. 3. autre
46. Avec quelle fréquence hebdomadaire journée journée
en moyenne (nb de fois par semaine)
servez-vous des légumes frais bio?
1. 0 2. 1 3. 2 4. 3
5. 4 6. 5 7. 6 8. 7
9. 8 10.
plus
1. jamais 2. rarement
5. plus souvent
1. oui 2. non
__________________________________
__________________________________
OUVERTURE
1. oui 2. non
96
Annexe 8 : Comptes rendus
Contact producteur: Jocelyne Fort (SCEA La Roustide) > vente à 100% en AMAP 06
03 59 82 60. La plus proche (Jonquières St Vincent).
97
Compte rendu de la rencontre avec Jocelyne Fort, le 23.06.2011
Jocelyne Ford :
Elle est agricultrice en bio et vend tous ses produits en circuit court (AMAP).
Elle est aussi vice-présidente du CFPPA et présidente du réseau RACINE (CIVAM du Gard).
Elle a mis en place un atelier jardin dans un collège pour les SEGPA.
Au niveau du sol de son exploitation, elle n’a pas du tout les problèmes de taparas, comme au
lycée de Rodilhan.
98
Conseils techniques pour les cultures :
- Pour les carottes : brûleur à gaz.
- Pour les tomates sous tunnel, il faut une double protection (80 micron + chenillette).
Matériel et achats :
- Pour les tunnels : on en trouve de 7-8 mètres de large d’occasion.
99
Main d’œuvre :
1 personne pour 1.5 hectares.
Elle dispose de 20ha, et elle a besoin de 4 plein temps, 2 licence à mi-temps, 1 apprenti à mi-
temps, 2 stagiaires, 1 saisonnier.
Broyage :
Broyage se fait sur une profondeur de 30cm et le travail du sol sur une profondeur de 20cm.
Pour le travail du sol, outils à utiliser :
-enfouisseur de pierres avant de mettre en place les cultures
-si le sol est broyé gros : enfouisseur de pierres, gros modèle, marchant à l’inverse du sens de
déplacement.
-si le sol est broyé fin : outils rotatif, outils à râteaux, outils à dents côtes de melon.
Pour l’analyse de sol, il serait bien de donner les réserves de terre fine. Par exemple : avec un
tamis de maçon n°12.
Amendements :
Pour amender : bouchons de Cis4Di.
Il faudrait 1000t/ha de fumier, avec un C/N=25 (pas de libération excessive d’azote), ce qui
équivaut à 200t/ha par an pendant 5 ans. Il faudrait l’étendre avec un épandeur à fumier
mélangé à du BRF.
Il est possible d’avoir du BRF gratuit venant d’un élagueur.
Inter-culture :
Idées : vesce (bon apport d’azote) ou avoine (bon support et pouvoir de division du sol).
Engrais vert en été : sorgho fourrager en l’arrosant. On peut le broyer 2 fois.
En hiver : moutarde noire ou radis fourrager (une crucifère), qui ont un taux de matière sèche
de 100t/ha.
Liste du matériel :
-pour sol dur : roto bêche, pousse la terre de 15 à 35 cm. Déplace et fracture la terre sans
retourner les horizons, pas de semelles. Déplace très faiblement la terre. C’est mieux que la
charrue.
-caisse plastiques lavables
-chambre froide pour le stock
-dérouleuse de plastique
100
-épandeur à fumier
-désherbeur thermique (faux semis pour les oignons)
-système de butteuses pour les pommes de terre, arracheuse de pomme de terre
-charriots de récolte pour la serre + siège à roulettes à hauteur variable.
-2 tunnels pour ne pas tout déparceler, longueur max de tunnel : 50cm.
-irrigation par sectorisation dans les tunnels +brumisation.
Coordonnées :
Thierry Fromental
geniter.tf@gmail.com
06 69 42 54 42
Entreprise Geniter en association avec OvinAlp Fertilisation, Le Plan, 05300 Ribiers
Tel : 04 92 63 24 44 Fax : 04 92 62 23 06
Présentation de l’entreprise
OvinAlp, situé à Sisteron, sur le site de Ribiers réalise des outils de fertilisation tels que le
fumier et le compost.
Produits
Fumier préparé : andain aéré quatre fois par an + ajout d’une partie de la panse des animaux.
Le fumier est maintenus à 70-90°C et les jus sont récupérés et remis sur le fumier plusieurs
fois. A la fin il y a un broyage.
Il existe aussi un travail sur des produits comme la vinasse de betterave, la farine de plume
(aide à démarrer le processus car C/N faible, …)
Taux de transformation en humus TrCBM=0,86 x 65% de MS donne 56kg d’humus par tonne
de compost.
101
Compost : dose de 10T/ha, sert aussi à alléger le sol. 120€/T
MV100=80% de fumier bouchonné+20% de tourteau= 1T/ha=l’équivalent de 7T de compost.
350-370€/T
Possibilité de tamiser pour épandre avec un épandeur à engrais/à tapis.
10T de MV100 = 3000-3500€/ha
Fumier : 35T/ha
Il existe également un système de réalimentation en goutte à goutte (T-tape) en complément.
A contacter :
Maison Perret- Eddy Abbahir 06 28 72 17 34 pour les plastiques et les gaines.
A la Joncquière il existe un système de prêt de salariés pour un travail donné sur quelques
jours, intéressant ?
Coordonnées :
Hans Ulrich Retmeier, responsable commercial
retgmeier@uni-vert.com
Chemin d’Espeyran
30800 Saint Gilles
Tel : 04 66 20 75 25, direct : 04 66 20 67 87, fax : 04 66 20 75 26, port : 06 73 49 42 31
Présentation de l’entreprise :
Un groupement d’agriculteurs, en bio, qui délivre des légumes aux grossistes en France, en
Allemagne et aujourd’hui aux supermarchés en Angleterre. Habituellement, il y a peu
d’achats qui se font auprès d’autres producteurs car ce sont les adhérents qui fournissent
l’entreprise. En hiver 70% de la production part à l’export, en été 70% de la production reste
en France. Uni-vert est le premier producteur de salades européen.
Uni-vert travaille déjà avec quelques prestataires de la restauration collective comme Sodexo
Nîmes et Marseille, et le CHU de Nîmes.
102
Tous les choix d’Uni-vert se font par un vote au conseil d’administration. Dans ce cas, le
lycée agricole pourrait rester non adhérent et juste vendre sa production, car Uni-vert peut
acheter en grosse quantité.
Il apparait important de consulter le site internet de l’entreprise afin de déterminer les époques
de vente intéressantes des légumes.
Contraintes :
Emballages très précis
Légumes bien travaillés, pas de « bricolage ».
Légumes :
Intérêt pour la tomate (de préférence des variétés anciennes, telles que cœur de bœuf ou noire
de Crimée), le poivron (rouge, orange), la courgette, les épinards et la salade (toujours avoir
une variété rouge et une variété verte, laitue, batavia…). Les radis apparaissent peu
intéressants, ainsi que les choux. Le choix des variétés est un paramètre important pour la
vente.
Les Chambres d’Agriculture ont organisé les 7 et 8 septembre 2011, le troisième Carrefour
Européen des Techniques Agricoles Bio et Alternatives. Tech&Bio vise le partage entre
professionnels, de pratiques agricoles bio et alternatives qui prennent mieux en compte notre
environnement. Cette année 220 exposants européens sont venus présenter des produits, des
techniques, des innovations auprès de 12 000 professionnels : chercheurs, agriculteurs
conventionnels ou bio, étudiants…
Documentations :
Lors de ce salon, nous avons récupéré les fiches des itinéraires techniques de la salade, de la
carotte et de l’oignon bio, des références technico-économiques en légumes bio, des exemples
d’outils utilisés dans le maraîchage et des informations sur l’auto-construction et la traction
animale.
103
Conférence, lutte en agriculture biologique :
Avec ces techniques, les rendements observés sont plus importants pour les carottes mais
moins significatifs pour les poireaux. La levée est un peu moins bonne pour les sols argilo-
calcaires.On observe une diminution du temps de travail de 30%. La minéralisation dans le
sol est plus rapide.
Avant de mettre en place cette nouvelle technique, il est important de bien gérer
l’enherbement, être un bon observateur du sol, de le comprendre et de faire attention aux
passages des roues.
Oïdium :
Pour la protection des cucurbitacées, on utilise de l’oïdium. Il est important de bien cibler la
variété des plantes que l’on cultive. On peut utiliser des plantes résistantes et tolérantes. Il est
possible d’utiliser du souffre, qui est efficace et bon marché mais c’est toxique et il reste des
tâches après traitement. Il faut effectuer 5 à 6 traitements, deux semaines après la plantation.
Le souffre est efficace. Il existe des produits alternatifs au souffre : Bioshower, Prevam.
104
Annexe 9 : Récapitulatif des contacts
Agriculteurs :
Jocelyne Ford : maraîchage AB dans le Gard en vente directe.
Mail : la_roustide@yahoo.fr
Tel : 04.66.04.12.64
Port : 06.03.59.82.60
Organismes :
Chambre d'agriculture :
Philippe Caillol : appuis techniques concernant la réglementation sur le bio et
fourniture de fiches légumes.
Mail : philippe.caillol@gard.chambagri.fr
Tel : 04 66 04 50 76
CIVAM Bio :
Julie Perrin : aspects réglementaires et commerciaux sur les fruits et légumes.
Mail : j.perrin@biogard.fr
Tel : 04 66 77 49 58
Alexandre Bancarel : restauration collective
Tel : 04 66 77 49 58
Un plus bio :
Stephane Veyrat: contact avec le conseil général. Directeur du Gard.
Professeurs :
François Liot : professeur au lycée agricole de Rodilhan
105
Jacques Wery, tuteur campus pour la gestion du projet, Professeur d’Agronomie à
Montpellier SupAgro
Mail : jacques.wery@supagro.inra.fr
Tel : 33.4.99.61.25.07
106
Grossistes :
Uni-vert à saint Gilles: Mr REGTMEIER
Tel : 0466206787
Pronatura Provence : mise en place maraîchage et conseils
Tel : 0490787322
Ambres SARL
Tel : 0466342210
Biocash
Mail : jeanphi.biocash@wanadoo.fr
Tel : 0467132172
Naturdis
Mail : christophe.havez@naturdis.com
Tel : 0492424848
Biogarden
Tel : 0466016111
107
Annexe 10 : Fiche descriptive du projet
108
Annexe 11 : Cahier des charges
Projet n°27
Commanditaires : Domaine de Donadille (exploitation agricole de l’EPLEFPA
(Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricole))
représenté par Franck Déplat et Claudine Roucayrol
Intitulé du projet : Etude technique et économique de la mise en place d’un atelier de
maraîchage AB destiné à fournir la restauration collective scolaire locale.
Etudiants : Jobert Sébastien, Landais Clara, Martin Pauline et Maureaud Clémentine
Date de rédaction : 07/06/2011
Objectifs :
Le projet vise à la mise en place d’un atelier de maraîchage AB pour la rentrée de
septembre 2012 (avec culture intermédiaire auparavant). Le but est de convertir en bio une
parcelle de 2,5Ha (si nécessaire possibilité de 0.5 à 1 hectare supplémentaire), « précédent
pommier », ceci en définissant un nombre de productions limité et des îlots de productions
séparées par des haies diversifiées.
Enjeux :
- dimensionner l’atelier de façon à permettre une autonomie financière en tenant compte de la
main d’œuvre nécessaire
- produire des légumes destinés à la vente pour la restauration collective locale (lycées
principalement)
- répondre aux demandes environnementales (protection de la nappe de la Vistrenque et du
Buffalon…)
- présenter une vitrine des pratiques de l’AB tant en interne pour les apprenants qu’en externe
pour la profession.
109
Présentation générale :
La parcelle se trouve à Rodilhan (Gard, Languedoc Roussillon), dans l’exploitation de
l’EPLEFPA (établissement regroupant : lycée agricole Marie Durand, CFPPA du Gard, CFA,
Domaine de Donadille). Des élèves et adultes en formation travaillent déjà sur les parcelles
voisines. On trouve au sein de cette exploitation 37 hectares de vigne, 5 hectares de pommiers
en conversion en agriculture biologique, 2.5 hectares d’olivier, plus un atelier de maraichage
biologique voisin à la parcelle concernée par notre projet.
Les deux commanditaires de ce projet sont Franck Déplat qui est le directeur de
l’exploitation de 60ha et Claudine Roucayrol qui est enseignante en économie au lycée et
chargée de l’animation du pôle bio de l’EPL.
Motivations :
L’EPL de Rodilhan et Mr Franck Déplat ont voulu mettre en place un atelier de
maraîchage AB afin de répondre à de nombreuses motivations et demandes :
- pédagogique puisque l’objectif 2020 donné par le grenelle de l’environnement est d’obtenir
20% des terres cultivées françaises en bio. Ils ont donc pensé qu’il était nécessaire
d’accompagner ce mouvement, ce d’autant plus que le CFPPA propose plusieurs formations à
l’AB depuis plus de 10 ans s’inscrivant dans un projet global d’établissement.
- travail de protection de l’eau autour du Buffalon et de la nappe de la Vistrenque
- incitation de la région, du grenelle et du personnel de la restauration de l’établissement à
proposer des produits bios locaux en restauration collective
Ce projet est important pour l’exploitation puisqu’il lui permet de s’adapter aux
formations présentes dans l’EPL (BREA maraîchage bio du CFPPA) de manière
pédagogique, d'augmenter la part de l'agriculture biologique dans l'activité de l'exploitation ,
et d’instaurer de nouvelles relations avec les lycées alentours, les agriculteurs en AB de la
région et différents partenaires qui peuvent être : la chambre d’agriculture, le CIVAM bio
(Gard et PO), l’association un plus bio, les instituts techniques tels que le CTIFL ou le
GRAB, les fournisseurs de plants ou autres approvisionnements, le conseil général et le
conseil régional (services gérant la restauration collective scolaire).
Contrainte économique
La mise en place de l’atelier peut présenter cependant des risques à deux niveaux : la
charge de travail, déjà importante dans l’entreprise et les résultats économiques (qui sont
actuellement faibles dans l’entreprise compte tenu de la crise viticole). C’est pourquoi ces
deux points devront faire l’objet de beaucoup d’attention et l’atelier devra donc être
impérativement viable économiquement.
Au niveau de la main d’œuvre, une seule personne à plein temps sur l’atelier n’est pas
réaliste à cause des contraintes de temps de travail (astreintes du week-end, congés…). En
110
outre, la main d’œuvre permanente sera directement liée à notre résultat économique. Il est
envisagé de faire appel à des emplois saisonniers pour les pics de productions.
Milieu physique
En ce qui concerne le milieu physique, il apparait nécessaire de lui accorder une
grande importance puisqu’il s’agit d’un milieu très particulier pour le maraîchage :
Sol :
1. Richesse du sol en matière organique à vérifier.
2. Contrainte : une couche de Taparas entre 30cm et 1m de profondeur limitant la
culture, il y a de plus de nombreux cailloux. Pour cela une cartographie à la
tarière sera faite d’ici fin juin pour mieux visualiser l’état du sol. Un broyage
de la parcelle sera nécessaire.
3. Une analyse de sol sera réalisée par un professionnel suivi d’un broyage du sol
et d’une seconde analyse pour étudier son impact.
Climat :
1. Episode cévenol à l’automne et formation d’une couche de battance, le travail
du sol, le choix des cultures et le mode de conduite des cultures (irrigation,
paillage, désherbage, …) devront les prendre en compte.
111
Approche agronomique
Approche économique :
1. Main d’œuvre : coûts et construction d’un calendrier du travail pour voir si
une main d’œuvre saisonnière est nécessaire.
2. Coût du matériel et des installations.
3. Achat des amendements organiques et de la matière minérale.
4. Achat des plants.
112
5. Prix de vente des productions (prise en charge par les BTS pour trouver les
débouchés)
6. Livraison, conditionnement.
7. Réaliser une étude dynamique, pluriannuelle des résultats et calcul de la
marge nette
Planning prévisionnel
L’étude du projet se fera jusqu’en décembre 2011, le planning prévisionnel se trouve
en annexe.
Le projet a pour objectif d’être réaliste. On s’appuiera dans ce but sur les conseils de
professeurs de Supagro afin de valider nos projets d’assolement et de rotation, pour présenter
un itinéraire technique faisable du point de vue agronomique. De plus le projet devra être
rentable, sans faire subir de pertes à l’exploitant malgré les investissements nécessaires. Mr
Couderc pourra nous aider dans l’élaboration de notre comptabilité afin de le valider.
L’ensemble du projet sera soumis à l’avis de Mr Wery dans le but de la valider.
Opportunités Risques
- contexte favorable : présidente -la mauvaise gestion du temps que nous avons
du CA déjà investie dans -débouchés pas encore identifiés car ce sont les BTS
l’agriculture biologique commerciaux qui le font au mois de Septembre
-vigne en conventionnel juste à côté de la
parcelle
Notre projet sera basé sur des années de référence mais on cherchera à évaluer les
différents rendements possibles en fonction du climat.
113
Type de rendu
Notre rapport correspondra aux attentes pédagogiques de l’école pour sa rédaction, avec
en plus une annexe technique qui servira à l’élaboration du projet en lui-même (date de
plantation, de récolte, temps de travail…) et compte-rendu des entretiens, des sources
bibliographiques. De plus, nous fournirons des fichiers excel réutilisables afin d’avoir une
vision de la dynamique de la production, une dynamique de la main d’œuvre et une
dynamique économique du système (sur 10-15 ans).
Afin de correspondre au calendrier du commanditaire, une fiche succincte sera rendue
courant novembre avec en particulier les décisions d'ordre budgétaire (investissements,
embauche, …) qui doivent être étudiées en conseil d'exploitation début novembre et votées au
conseil d'administration fin novembre.
114
Annexe 12 : Budget prévisionnel
115
Annexe 13 : Planning de travail
116
117
Résumé
118