Formation Du Cueilleur - Découvrir L'herboristerie - HD

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F O R M AT I O N E N L I G N E

DÉCOUVRIR L’HERBORISTERIE

Définitions et historique

Les hommes et les plantes, c’est une longue histoire.

Les plantes nous sont nécessaires, tant comme aliments ou comme remèdes que comme éléments
symboliques et culturels. Elles sont un recours universel aux maladies pour les hommes et certains
animaux1, même si l’homme est le seul à avoir constitué une véritable médecine, un système comprenant
à la fois des théories sur la maladie, le corps humain et les remèdes, ainsi que des pratiques comprenant
souvent une pharmacopée et d’autres techniques de guérison.

Évoluant au fil des siècles, chaque médecine s’est construite sur une conception particulière de la maladie
et a élaboré des remèdes, avant tout d’origine végétale, grâce à une compréhension intuitive, empirique
ou scientifique du vivant.

Aujourd’hui, l’approche dominante de la thérapeutique est la méthode expérimentale et scientifique, et


elle s’applique aussi aux plantes médicinales. Celles-ci gardent cependant l’empreinte de leurs utilisations
traditionnelles ancestrales, et le manque de preuves expérimentales concernant leurs usages leur a causé
beaucoup de discrédit.
Toutefois, l’analyse précise des molécules et de leurs mécanismes d’action, permettent désormais de
confirmer ou d’infirmer les connaissances traditionnelles, ainsi que de préciser l’utilisation et la posologie,
voire d’ouvrir la voie à d’autres utilisations, ce qui constitue un apport incontestable pour la phytothérapie.
Grâce à ces évolutions, on peut observer un regain d’intérêt pour les plantes médicinales qui retrouvent
une certaine légitimité, auprès du grand public comme auprès des professionnels de la santé. Elles
s’inscrivent aussi indéniablement dans une évolution du rapport à la santé au quotidien d’une part, avec
des soins perçus comme plus naturels, et du rapport à l’environnement d’autre part, par la préservation des
ressources naturelles.

Rappelons par ailleurs qu’actuellement sur environ 400 000 espèces de plantes connues, seules
31 000  espèces ont au moins un usage documenté (soit moins de 10%). Même pour les plantes déjà
connues, de nombreux éléments sont encore incompris. Il reste donc encore beaucoup à découvrir ! 2

© Le Chemin de la Nature, tous droits réservés 1


Dans cette introduction du module sur l’herboristerie, nous nous pencherons sur les différentes pratiques
actuelles qui utilisent les plantes médicinales puis nous reviendrons sur les grandes lignes de l’histoire des
plantes médicinales, de la médecine et de l’herboristerie. Ces histoires, loin d’être anecdotiques, rappellent
que ce sont des disciplines en perpétuelle évolution, et mettent en perspective l’actualité mais aussi les
traditions, que nous aborderons dans la troisième partie. Des traditions qui tiennent bon tant bien que
mal, telles des points d’ancrage à la fois mystérieux et inébranlables, au milieu du tourbillon des mutations
récentes.

I. HERBORISTERIE ET UTILISATIONS DES PLANTES MÉDICINALES :


QUELQUES DÉFINITIONS

1/ Herboristerie : de quoi parle-t-on ?


L’herboristerie désigne à la fois le lieu où l’on vend des plantes médicinales et à la fois une profession, une
science et un art, un savoir-faire.
L’herboriste est celui qui prépare et vend (parfois même cultive ou récolte) des plantes médicinales de
qualité, récoltées dans l’année. À ne pas confondre avec les apothicaires qui formulaient des préparations
plus complexes et qui sont devenus les premiers pharmaciens officiels au XIXe siècle. On retrouve aussi
beaucoup aujourd’hui le terme «  herbaliste », c’est un autre nom pour herboriste, d’origine anglo-saxonne,
apparu suite à la suppression de la profession d’herboriste.

En France, même si la profession d’herboriste a été reconnue officiellement au XIVe siècle, le diplôme
d’herboriste a été supprimé en 1941 sous le régime de Vichy. Les herboristes diplômé.e.s avant 1941 ont
eu le droit d’exercer jusqu’à la fin de leur vie. Mais à l’heure actuelle, il n’existe plus à proprement parler
d’herboriste, puisque officiellement le métier s’est éteint avec eux.
Actuellement, les pharmaciens ont le monopole de la commercialisation des plantes médicinales (on parle
de monopole pharmaceutique), dès lors qu’elles sont inscrites à la pharmacopée.
Certaines plantes sont toutefois en vente libre, on parle de « plantes libérées ». Elles sont au nombre de
148 depuis 20083 mais ne peuvent pas être légalement accompagnées d’allégations thérapeutiques en
dehors du circuit pharmaceutique.
Les herboristes qui exercent actuellement, sans statut officiellement reconnu, se reposent donc
essentiellement sur cette liste limitative de plantes. Par le biais de la législation des cosmétiques et des
compléments alimentaires, ils peuvent également vendre un certain nombre d’autres plantes sous forme
transformée (baumes, alcoolatures, gélules, ampoules buvables, sirops, arômes alimentaires... du moment
que ces produits ne peuvent pas être considérés comme des médicaments).
Certains prennent parfois aussi la responsabilité de vendre des plantes du monopole pharmaceutique en
espérant faire évoluer la réglementation vers la reconnaissance officielle d’un nouveau métier d’herboriste.

Concernant les huiles essentielles, 15 sont aujourd’hui réservées à la vente en pharmacie4, du fait des
risques de toxicité qu’elles présentent (risque de neurotoxicité : absinthe Artemisia absinthium, hysope
Hyssopus officinalis, sauge officinale Salvia officinalis ; risque de cancérogénicité : sassafras Sassafras
albidum…).

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Actuellement, le métier d’herboriste est reconnu et encadré dans certains pays d’Europe (Allemagne,
Royaume-Uni, Belgique, Suisse). En France, après plusieurs tentatives infructueuses de propositions de
loi pour reconnaître et encadrer la profession (19795 et 20106), une mission d’information au Sénat7
s’est à nouveau penchée sur le sujet en 2018. Elle a abouti à un consensus sur une quarantaine de
recommandations concernant les métiers de l’herboristerie et notamment sur l’éventualité de reconnaître un
diplôme7. À l’issue de cette mission d’information, un groupe de travail composé de sénateurs et sénatrices
s’est constitué pour réfléchir à la rédaction d’une nouvelle proposition de loi. Affaire à suivre...

2/ Les différentes pratiques utilisant les plantes


De nombreux termes actuels font référence à l’utilisation de plantes médicinales. Ils renvoient chacun à des
approches thérapeutiques et/ou à des méthodes de préparation souvent bien distinctes.

> Phytothérapie

La phytothérapie, d’un point de vue étymologique, signifie « soigner avec les plantes » (du grec phyton,
« végétal », et therapeutes, « qui prend soin »). Au sens large, elle peut englober la grande majorité des
utilisations traditionnelles et modernes des plantes. Par contre, au sens strict, la phytothérapie désigne
l’usage pharmaceutique des plantes. Elle se réfère à des documents de référence décrivant avec
précision la plante et ses usages (dénomination botanique, partie utilisée, préparation et dosages aux
effets thérapeutiques) qui ont été soumis au préalable à des études rigoureuses afin d’assurer (autant que
possible) la sécurité et l’efficacité des remèdes décrits.

Quoi qu’il en soit, la phytothérapie est une approche scientifique des troubles fonctionnels ou des
pathologies qui repose sur la connaissance des molécules actives présentes et de leurs effets. Les remèdes
de phytothérapie peuvent être administrés par le biais de nombreux types de préparations que vous aurez
l’occasion de rencontrer au fil de la formation (extraits aqueux, alcoolatures, macérats huileux, extraits
secs…).

On peut distinguer deux façons d’utiliser les plantes en phytothérapie.


• La première, la plus courante, est l’approche symptomatique ou curative, le plus souvent pour une
pathologie aiguë. Dans ce cas, les plantes sont utilisées pour agir directement sur l’organe ou la
fonction malade, qui porte le symptôme, comme on donnerait une plante expectorante en cas de toux
par exemple.
• La seconde est une approche de terrain, à dimension davantage préventive ou dans le cas de
pathologies chroniques. Les plantes sont alors souvent utilisées en cure, pour renforcer ou soutenir
l’organisme ou pour agir sur un émonctoire (organe d’élimination), sans nécessairement agir
directement sur l’organe malade pour stopper le symptôme. C’est le cas par exemple des plantes riches
en antioxydants qui protègent les cellules des effets néfastes des radicaux libres, ou encore le cas de
plantes hépatoprotectrices utilisées pour soutenir le foie en cas de traitements lourds (la plupart étant
toxiques pour le foie).

Une particularité essentielle de la phytothérapie est que l’on utilise la plante entière (ou certaines de ses
parties) sans en isoler un principe actif précis (molécule responsable d’un effet thérapeutique). On dit que
l’on part du totum de la plante.

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Lorsque l’on travaille avec le totum d’une plante, différents points sont à prendre en considération.

• Un/Des principe.s actif.s et de nombreuses autres molécules


Contrairement à la plupart des médicaments « classiques » qui se basent sur une seule molécule isolée
dont le dosage est connu avec précision, les plantes contiennent un véritable mélange de substances
incluant des molécules actives ou non, dans des quantités plus ou moins importantes, certaines étant
présentes à l’état de traces.
À quantité de substance active équivalente, le fait de recourir à une substance dans un mélange plutôt
qu’isolée peut s’avérer bénéfique, neutre ou délétère.

Des effets bénéfiques peuvent s’expliquer par :


- Une action synergique des différents constituants : l’efficacité de l’association des composés est
supérieure à celle des composés isolés. Cela permet d’atteindre un effet plus important ou de réduire
les quantités de substances administrées pour obtenir un effet similaire.8,9
- Une meilleure tolérance : certains autres composés permettent de limiter des effets secondaires. On
peut imaginer une meilleure tolérance digestive, une accélération de l’élimination, la neutralisation
d’effets indésirables… Cela peut permettre d’augmenter la quantité de substance administrée pour
obtenir un meilleur effet en limitant les effets indésirables.

Les effets délétères peuvent s’expliquer par :


- Une diminution de l’effet thérapeutique lorsque des molécules neutralisent le principe actif ou
exercent des effets opposés.
- L’apparition d’effets indésirables voire d’une toxicité. La présence de substances qui peuvent être
plus ou moins néfastes pour l’organisme requiert alors des précautions d’utilisation ou en contre-
indique l’usage.

• Une composition qui n’est pas connue de manière précise dans sa totalité
Le totum d’une plante étant une « soupe » de composés, à l’inverse d’un médicament classique, il n’est
pas possible de connaître la liste exhaustive des molécules présentes et la quantité de chacune.
Utiliser des plantes qui ont été correctement identifiées et dans certains cas, savoir où elles ont poussé
(ce qui impacte la composition chimique) est donc essentiel.

Pour l’ensemble de ces raisons, les plantes médicinales sont soumises à certaines réglementations, mais
leur utilisation reste tout de même très libre.

À SAVOIR
L’accès au diplôme universitaire de phytothérapeute, qui n’est pas reconnu officiellement comme
une spécialité, est réservé uniquement aux professionnels de santé diplômés d’état : médecins,
pharmaciens, dentistes, sages-femmes...

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> Homéopathie

L’homéopathie10 est une médecine empirique inventée à la fin du XVIIIe siècle par le Dr Samuel
Hahnemann qui repose sur les principes de similitude (concept datant de l’Antiquité) et de dilutions
successives à partir de différentes matières premières : plantes mais aussi substances d’origine animale ou
minérale.
• Le principe de similitude est le principe selon lequel «toute substance capable de provoquer des
symptômes chez un individu sain est aussi capable, à doses diluées, de soigner ces mêmes symptômes
chez une personne malade» (par exemple, une plante qui provoquerait des spasmes chez un sujet sain
pourrait être utilisée comme antispasmodique à dose homéopathique).
• Le principe de dilution consiste en des dilutions successives. À chaque dilution, le volume est dilué 100
fois, on parle de CH (pour centésimales Hahnemanniennes du nom du médecin fondateur). Au-delà
d’une dilution à 12 CH, plus aucune molécule de la substance n’est présente. Le choix des différentes
dilutions se fait selon le principe de similitude (plus la similitude entre les symptômes observés lors de
l’expérimentation de la substance et les symptômes du malade est grande, plus la dilution sera forte).
De plus, les hautes dilutions (entre 15 et 30 CH) seront plutôt réservées aux pathologies chroniques
ou d’ordre psychologique alors que les basses dilutions (entre 4 et 5 CH) concernent les affections
localisées et les pathologies aiguës.
• L’homéopathie utilise aussi la dynamisation, une méthode de mise en mouvement de l’eau, par
agitation, ayant pour but de favoriser le transfert de l’information de la substance diluée au liquide.

Les médicaments homéopathiques peuvent se présenter sous différentes formes retrouvées dans la
médecine allopathique (comprimés, sirops, suppositoires, crèmes...). Les plus connus restent les formes
granules et globules (plus petits que les granules) qui sont des formes spécifiques composées de
saccharose et de lactose et imprégnées du mélange obtenu par dilutions et dynamisations successives de
la teinture-mère. Le nombre de dilution étant fonction de l’effet recherché.

L’application de l’homéopathie est complexe car elle repose sur une individualisation très précise du
traitement au sujet en prenant en compte le type de malade et son terrain.

Une quantité infinitésimale de la substance :


un obstacle à l’effet thérapeutique ?
L’immunologue et chercheur à l’Inserm Jacques
Benveniste (qui était alors sous contrat avec
les laboratoires BOIRON) a tenté d’expliquer
l’efficacité de l’homéopathie en 1988. Son
hypothèse a été ensuite reprise par le professeur
de Médecine Luc Montagnier, prix Nobel de
médecine en 2008. Selon eux, l’eau conserverait
une « mémoire » de la substance malgré
son absence quasi certaine dans le liquide
obtenu. Cette hypothèse n’a jamais pu être
validée scientifiquement et a fait l’objet d’une
large controverse au sein de la communauté
Granules d’homéopathie composés de saccharose et de lactose imprégnés
scientifique11. du mélange obtenu par dilutions et dynamisations successives de la teinture-
mère [CC0].

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Aujourd’hui, bien que l’homéopathie compte de nombreux adeptes, les recherches scientifiques menées
jusqu’à présent ne permettent pas de prouver une efficacité supérieure des traitements homéopathiques,
au delà de l’effet placebo12,13.

LE SAVIEZ-VOUS ?
C’est Hahnemann qui a inventé le terme « allopathie » pour distinguer l’homéopathie des autres
médecines. Ce terme est essentiellement utilisé de nos jours pour parler de la médecine moderne.

> Aromathérapie et Hydrolathérapie

L’aromathérapie est la thérapie par les huiles essentielles. C’est une branche de la phytothérapie.
Une huile essentielle est un extrait aromatique issu d’une plante aromatique, à savoir une plante qui
produit des essences qui sont ensuite stockées dans des organes spécifiques : poils ou « poches à essence ».
Les huiles essentielles sont obtenues par distillation à la vapeur d’eau (également appelée hydro-
distillation). Dans le cas des huiles essentielles extraites d’agrumes, on parle plutôt d’essences et le procédé
d’extraction peut se faire par expression mécanique à froid.

L’hydro-distillation se fait grâce à un alambic. Cette méthode consiste à entraîner les particules
aromatiques par la vapeur d’eau pour les recondenser ensuite grâce à un long tuyau (appelé serpentin)
froid. On obtient ainsi deux liquides non solubles, l’huile essentielle et l’hydrolat (parfois aussi appelé eau
florale ou hydrosol), qui se séparent par décantation.

Les hydrolats ont une composition chimique différente des huiles essentielles : ils contiennent des molécules
hydrosolubles et une partie des constituants de l’huile essentielle (composés aromatiques). Ils sont toutefois
moins riches en composés phénoliques (souvent responsables d’une activité antibactérienne et anti-
inflammatoire) que cette dernière14-16. Bien que moins connus, ils sont actuellement essentiellement utilisés
dans le domaine de la cosmétique mais ils présentent des applications très intéressantes en thérapeutique,
que ce soit pour un usage interne ou externe :
• L’hydrolat de mélisse (Melissa officinalis) et de
camomille romaine (Chamaemelum nobile) en
cas de stress, nervosité ou troubles du sommeil.
• L’hydrolat de menthe poivrée (Mentha piperita)
pour soulager les troubles digestifs et comme
antalgique par voie locale pour soulager les
piqûres d’insectes ou les migraines.
• L’hydrolat de romarin (Rosmarinus officinalis)
comme tonique général et digestif.

Il est également possible de les utiliser en cuisine


pour aromatiser des vinaigrettes, des salades de
fruits (hydrolats de menthe, de mélisse), des pâtes
à crêpe (eau de fleur d’oranger) ...
Alambic permettant de réaliser une hydro-distillation.

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LE SAVIEZ-VOUS ?
L’utilisation des premières huiles essentielles remonte à l’Égypte ancienne, notamment pour
embaumer leurs morts.
Concernant l’utilisation des plantes aromatiques, au Moyen-Âge, pendant les épidémies de peste,
les médecins portaient un masque avec une sorte de bec qu’ils remplissaient de diverses plantes
aromatiques et de camphre afin de se protéger de cette infection.

Retenez que les propriétés de la plante ne sont pas identiques en aromathérapie et en phytothérapie. En
effet, l’huile essentielle est un concentré des molécules volatiles de la plante, or les propriétés des plantes
peuvent aussi êtres liées à des constituants non volatils.

Avec les huiles essentielles, les précautions à prendre sont plus strictes que pour la plante entière. En effet,
la concentration très élevée en principes actifs et leur liposolubilité (affinité pour les corps gras favorisant
le passage au travers de la peau, des membranes cellulaires et une action au niveau du système nerveux)
sont responsables, entre autres, d’un risque de toxicité plus élevé.

La prudence sera donc de mise à la fois pour la voie cutanée et la voie orale.

> Gemmothérapie14

La gemmothérapie, appelée aussi phytoembryothérapie, a été créée dans les années 1950-1960 par
le Dr Pol Henry. Ici, ce sont les tissus embryonnaires comme les bourgeons d’arbres, d’arbustes ou
d’arbrisseaux ou les radicelles de plantes herbacées qui sont utilisés frais, sous forme de macérats
glycérinés.
La préparation fait penser à un remède de phytothérapie standard mais l’approche est légèrement
différente.

Les remèdes de gemmothérapie ne sont pas seulement basés sur les propriétés des molécules présentes,
même si l’intérêt des bourgeons réside aussi dans leur concentration en minéraux et oligo-éléments
apportés par la sève brute et la présence d’une grande quantité d’éléments intéressants (hormones,
facteurs de croissance, nutriments, enzymes, polyphénols, composés aromatiques…). Les bourgeons
seraient aussi utilisés pour leur « énergie » : partant du principe que le bourgeon possède tout le devenir
de la plante, qu’il contient des cellules totipotentes (capables de se transformer en n’importe quelle partie
de la plante), le Dr Pol Henri a supposé que cela apportait une énergie supérieure aux bourgeons et leur
conférait une efficacité spéciale par rapport aux autres parties de la plante. Par ailleurs, les principes
homéopathiques de dynamisation et de dilution sont parfois utilisés en gemmothérapie et l’on retrouve
également les notions d’information.

Dans la pratique, la gemmothérapie reste une pratique récente et peu d’études permettent de valider
l’efficacité clinique de cette branche de la phytothérapie. Et bien que le risque de toxicité semble rare, cette
pratique mérite d’être encadrée afin d’assurer l’efficacité et la sécurité des remèdes.

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> Fleurs de Bach

Les Fleurs de Bach, ou élixirs floraux, sont des


préparations destinées à équilibrer des états
émotionnels. Les fleurs, initialement au nombre de 38
suivant la sélection du Dr Bach, sont associées à des
émotions selon une méthode analogique (par exemple
le marronnier blanc, aux fleurs innombrables et à la
morphologie complexe, est utilisé pour les états de
rumination mentale).

Le docteur Edward Bach s’est inspiré de Flacons d’élixirs floraux [CC0].


l’homéopathie pour élaborer ses élixirs. Pour les
fabriquer, deux méthodes sont utilisées : la solarisation
et l’ébullition. L’élixir mère obtenu est fixé avec de l’alcool puis deux gouttes en sont prélevées puis diluées à
nouveau avec de l’alcool pour obtenir les flacons de 10 ou 20 ml vendus dans le commerce.

Notez qu’à l’heure actuelle, aucune étude scientifique n’a permis de valider ni de comprendre l’effet des
fleurs de Bach.

> Naturopathie

La naturopathie n’est pas une thérapie par les plantes à proprement parler. La naturopathie est une
approche globale de l’être humain et de la santé, prenant en compte à la fois la dimension physique,
la dimension psycho-émotionnelle et la dimension environnementale (le contexte de vie). C’est une
approche préventive qui vise à favoriser la santé d’une personne grâce à la mise en place d’une hygiène
de vie la plus adaptée possible.

Pour ajuster ses conseils, le naturopathe s’appuie sur le fait que chaque personne possède une constitution
innée et un tempérament bien précis, résultant du mélange entre la constitution et les habitudes de
vie. Cette conception s’inspire de certaines médecines traditionnelles, que l’on retrouve par exemple
chez Hippocrate, ou encore dans l’ayurvéda (les doshas). Pour le naturopathe, la constitution et le
tempérament permettent d’évaluer l’énergie dont dispose la personne, objectif principal du « bilan de
vitalité » et prérequis indispensable à tout conseil naturopathique.
Les trois axes principaux sur lesquels va s’appuyer le naturopathe sont l’alimentation, l’exercice physique et
le travail psycho-émotionnel. Le naturopathe peut également être amené à accompagner une personne
dans le cadre d’une pathologie, en complément d’un suivi par un médecin.

Dans tous les cas, l’objectif du naturopathe est d’optimiser l’énergie présente déterminée lors du bilan, puis
de faire en sorte d’en récupérer suffisamment. Le corps peut ainsi disposer des ressources nécessaires pour
s’adapter au mieux, que ce soit pour se maintenir en bonne santé ou pour combattre une maladie.
Aussi, pour donner un coup de pouce aux processus spontanés du corps, le naturopathe peut proposer en
complément des remèdes de phytothérapie et d’aromathérapie, remèdes qui sont souvent validés par
la communauté scientifique, ou aussi éventuellement de la gemmothérapie, des Fleurs de Bach ou des
remèdes homéopathiques, en fonction de ce qui lui semblera le plus approprié.

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> Médecine conventionnelle

La médecine officielle, ou médecine moderne, conventionnelle s’appuie sur la recherche scientifique et sur
des technologies biomédicales pour diagnostiquer et traiter blessures et maladies, grâce à la prescription
de médicaments, à la chirurgie ou à d’autres formes de thérapies.
Souvent, nous avons tendance à opposer médecine moderne/conventionnelle et médecine naturelle, or en
y regardant de plus près, nous constatons que près de 70 % des médicaments proposent des molécules
naturellement présentes chez les plantes ou s’en inspirant !

Les molécules actives présentes dans les médicaments (hors vaccins) ont une structure chimique qui peut
provenir de sources différentes15 :
• De molécules dont la structure est présente dans la nature (42%), directement extraites ou reproduites
à l’identique.
• De molécules dont la structure n’existe pas dans la nature mais qui est inspirée par celles des
molécules naturelles (25 %).
• De molécules synthétiques dont la structure n’existe pas dans la nature et qui n’en n’est pas inspirée
(27%)15.

Parmi les principales molécules issues du monde végétal classiquement utilisées par l’allopathie, citons
par exemple la quinine (antipaludique issue du quinquina, Cinchona officinalis), ou la morphine (issue du
pavot à opium (Papaver somniferum) et antalgique puissant).

Certains principes actifs ont été découverts à partir des usages traditionnels. C’est notamment le cas
de l’acide salicylique (principe actif de l’aspirine), issu du saule blanc (Salix alba) que conseillait déjà
Hippocrate contre la fièvre sous forme de décoction d’écorce.
D’autres principes actifs ont, quant à eux, été découverts par hasard ou dans le cadre de recherches
systématiques. C’est le cas du taxol, une molécule anti-cancéreuse issue de l’if (Taxus baccata), identifiée
par criblage d’un grand nombre de substances pour un effet précis16.

Pour conclure sur ces pratiques, l’intérêt n’est pas d’avoir à en choisir une seule pour tout soigner
mais de pouvoir savoir quand les utiliser, car elles peuvent être complémentaires .
Par exemple, la phytothérapie et l’aromathérapie peuvent être utilisées pour des petits maux du
quotidien ou encore pour soulager des pathologies chroniques que la médecine peine à guérir, et
également diminuer les effets secondaires de certains traitements.
L’homéopathie et les fleurs de Bach peuvent permettre d’éviter une médication dans des cas
de pathologies bénignes ou accompagner psychologiquement la traversée de la maladie (que
leur effet soit placebo ou non, ce soutien n’est pas à rejeter car le vécu et la représentation de la
maladie sont essentiels dans le processus de guérison).
La naturopathie, elle, peut aider, par sa fonction de coaching, d’éducation à la santé, dans le
choix de compléments alimentaires adaptés…

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II. HISTORIQUE : DE LA PRÉHISTOIRE
À NOS JOURS EN EUROPE OCCIDENTALE
L’histoire des plantes médicinales, de l’herboristerie et celle de la médecine sont intimement liées. En effet,
les plantes constituent la première médecine depuis les origines, et la médecine telle qu’on la connaît
aujourd’hui est finalement assez récente et n’a jamais eu un monopole exclusif en matière de soin. Dans
le même temps, les avancées actuelles en matière de phytothérapie n’auraient pas été permises sans les
progrès des sciences du vivant, de la chimie, de la biochimie…

En Europe, et en France particulièrement, la médecine traditionnelle et l’utilisation des plantes médicinales,


qui constitue une grande part de celle-ci, n’a pas été maintenue aussi vivante qu’en Chine, en Inde ou en
Afrique par exemple. On pourrait voir une rupture entre les pratiques actuelles, animées par le progrès
des techniques et la rationalité scientifique, et les traditions qui ont un contact plus direct avec la nature
et à l’approche plus intuitive, empirique. Pourtant en se penchant sur l’histoire, on voit que cette séparation
est le résultat d’une évolution complexe. En effet, les deux approches, traditionnelle et moderne (au sens
de rationnelle, tendant à l’objectivité), se nourrissent mutuellement, se rejettent ou coexistent de façon
indépendante et plus ou moins officiellement.

Nous avons par ailleurs la chance d’avoir à notre disposition de nombreuses sources sur les traditions
médicinales et médicales : traditions orales, restes archéologiques, écrits plus ou moins complets (parfois
d’origine, parfois recopiés au fil des siècles), références à des textes médicaux perdus… Les sources les
plus anciennes ne constituent certes pas un reflet parfait des pratiques dans la mesure où beaucoup de
traditions se transmettent oralement et que bon nombre d’écrits ont certainement été perdus, mais ce qui
nous est parvenu offre déjà un bel aperçu des pratiques et de leur évolution. En voici ici un petit résumé.

Préhistoire (de 2,8 millions d’années au IIIe millénaire av. J.-C. environ)
Nous avons de plus en plus d’informations à disposition sur cette période, s’étendant de l’apparition du
genre homo à l’apparition de l’écriture. Nous savons aujourd’hui que l’Homme (au sens d’Homo sapiens),
ses ancêtres ainsi que l’Homme de Néandertal (qui a vécu entre 430 000 à 35 000 av. J.-C. et avec
qui nous partageons un ancêtre commun) utilisaient les plantes que ce soit pour se nourrir, se soigner
ou dans le cadre de rituels17. Des restes de certaines plantes sans valeur nutritive particulière telles que
l’achillée millefeuille (Achillea millefolium) ou encore la camomille (Chamaemelum sp.) ont été retrouvés
dans des dents, des excréments ou des récipients18. Des archéologues ont aussi retrouvé des plantes
considérées comme médicinales dans des tombeaux. On a également découvert des défunts couverts de
« tatouages », de marques sur la peau, réalisés avec des plantes actives sur des points précis du corps,
évoquant un usage thérapeutique certain. Le plus célèbre d’entre eux, Ötzi en comportait 61, répartis
principalement autour des articulations19. Il porte les plus anciens tatouages connus20.

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LE SAVIEZ-VOUS ?
Les chercheurs ont montré que l’Homme de Néandertal possédait déjà le gène qui permet de
percevoir le goût amer. Ils pensent que cela leur aurait permis de mieux distinguer les plantes
comestibles des plantes toxiques dans leur environnement21.

Squelette et modèle de restauration de Photographie de tatouage sur le corps d’Ötzi [EURAC/M.Samadelli/M.Melis19]


Neanderthal (La Ferrassie 1). Exposé au
Musée national de la nature et des sciences,
Tokyo, Japon. [CC BY-SA/Photaro]

Égypte ancienne (IIIe millénaire av. J.-C. à 30 av. J.-C.)


Une des sources écrite, parmi les plus riches, date de 1550 av. J.-C. et vient de l’Égypte ancienne. Il s’agit
du papyrus d’Ebers, recueil de recettes qui contient aussi de la théorie et de l’anatomie (notamment sur le
cœur), avec des descriptions, des examens médicaux et des traitements à base de plantes, de substances
minérales et animales (plus de 800 remèdes !).
Les médecins de l’époque sont des prêtres de Sekhmet (femme à tête de lionne) et pour autant, la place
de la magie et de la divination semble assez faible, même dans les textes les plus anciens.

Trouvé en Égypte dans


les années 1870, le
papyrus Ebers contient
des prescriptions écrites
en hiéroglyphes pour plus
de sept cent remèdes.
Cette ordonnance
pour un remède contre
l’asthme doit être
préparée sous la forme
d’un mélange d’herbes
chauffées sur une brique Bas-relief représentant la déesse Sekhmet sur une
afin que le patient puisse colonne du Temple de Sobek et Haroëris
inhaler leurs émanations. à Kôm Ombo - Égypte [CC-SA/BluesyPete]
[CC0]

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Mésopotamie (IVe millénaire av. J.-C. - Ier siècle ap. J.-C.)
En Mésopotamie, région du Golfe Persique correspondant à l’Irak actuel, de nombreux écrits sur la
médecine ont été conservés. Ils proviennent essentiellement de la bibliothèque d’Assurbanipal (669 à
629 av. J.-C.) et renvoient aux civilisations sumériennes, assyriennes et babyloniennes.

Les pratiques sont basées sur le caractère sacré et divin des maladies. Il s’agit souvent de rechercher la
faute morale commise, d’apaiser le dieu irrité ou d’expulser le démon. Les remèdes sont donc souvent
des prières et des sacrifices mais de nombreuses plantes sont connues et occupent une place importante,
autant pour des fumigations anti-démoniaques que pour des recettes plus « médicinales », contre les maux
d’estomac ou la toux par exemple.
Même si cette conception divine de la maladie et de la guérison semble loin de nos conceptions actuelles,
la maladie comme punition, ou comme expérience initiatique existe encore dans certaines cultures ou dans
la représentation individuelle de la maladie.

Scène de guérison d’un patient, détail de la « plaque de Lamashtu », Musée du Louvre, Contrat sumérien: vente d’un champ et d’une maison.
VIIIe siècle av. J.-C. [CC BY-SA 2.0/Rama] Shuruppak, c. 2600 av. J.-C., écriture pré-cunéiforme.
Louvre, département des antiquités orientales (AO 3766)
[CC0/Jastrow]

Ailleurs dans le monde autour de cette période


Pour avoir un ordre d’idée, les premiers textes fondateurs de la médecine indienne (les Vedas) datent de
2 000 ans av. J.-C. Ceux de la médecine chinoise traditionnelle remontent au Ve siècle av. J.-C., bien que
des indices de pratiques médicinales remontent à plus de 3 000 ans av. J.-C.22

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Ayurveda
L’ayurveda dont le nom signifie en sanskrit
« science de la vie » (veda : « science,
connaissance ») est la médecine traditionnelle
indienne. Ses premiers écrits fondateurs sont
les Vedas (IIe millénaire av. J.-C.).

L’ayurveda est une médecine holistique


qui repose sur la recherche d’un équilibre
entre le corps et le mental. Selon le système
ayurvédique, cet équilibre est intimement lié
à celui des trois énergies fondamentales,
les doshas, qui cohabitent de façon unique
chez chaque individu. La maladie étant
perçue comme un déséquilibre des doshas,
il est question de les rééquilibrer grâce à une
riche pharmacopée de plantes médicinales,
à l’alimentation, au yoga et à des massages,
entre autres.

La médecine ayurvédique est liée à la mythologie et aux religions de l’Inde qui font Un praticien ayurvédique appliquant des
remonter l’origine de la médecine traditionnelle indienne au légendaire Dhanvantari, huiles médicinales lors d’un massage de la
qui aurait reçu ses connaissances de Brahmâ, le Dieu hindou de la création. tête. [CC BY 3.0/Ch-info.ch]

Bien qu’elle ait été officiellement interdite et mise à mal lors de la colonisation britannique entre 1757 et
1947, elle a aujourd’hui des hôpitaux spécialisés et 80% de la population y a recours.

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Médecine chinoise
La médecine chinoise, tout comme l’ayurveda dont elle s’est inspirée, est une médecine traditionnelle
très codifiée. Elle repose sur des principes énergétiques. La santé dépend de la qualité et de la bonne
circulation du qi (énergie vitale) à travers les méridiens, de l’équilibre du yin et du yang et repose sur la
théorie des cinq éléments (terre, eau, feu, bois, métal). Chaque élément est associé à des organes du corps
ainsi qu’à une série d’autres caractéristiques (couleur, saison, émotion, saveur….). Ainsi on considère, par
exemple, que la vessie et les reins sont reliés à l’élément eau, à la couleur bleu, à l’hiver, à la peur et au salé.
Selon la médecine chinoise, lorsque l’élément eau est déséquilibré, on peut souffrir de problèmes urinaires
et devenir craintif ou inquiet.

Ses principales méthodes de soin sont la


diététique, l’acupuncture, la moxibustion
(stimulation par la chaleur des points
d’acupuncture), les massages (tribo-
effleurage ou gua-sha, massage avec un
outil en bois), le qi gong (gymnastique
traditionnelle chinoise) et les remèdes issus
de la pharmacopée traditionnelle (plantes,
minéraux, substances d’origine animale).
Les plantes médicinales représentent
une grande part de la thérapeutique et
sont toujours largement utilisées, soit de
façon exclusive, soit en complément de
traitements modernes.

Représentation occidentale de la cosmologie Wuxing des Carte des points d’acupuncture [CC0]
chinois. Illustration de Description de la Chine (1736) par
Jean-Baptiste Du Halde. [CC0]

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Grèce antique (VIIIe - IIe siècle av. J.-C.)23
En Grèce et à Rome, les influences dues aux voyages et aux conquêtes sont nombreuses (Égypte,
Mésopotamie, Inde…).
Ici, impossible de passer à côté d’Hippocrate (Ve-IVe siècle av. J.-C.), médecin et philosophe grec ayant
eu de nombreux disciples et une grande postérité. Influencé par les penseurs présocratiques (Thalès,
Pythagore, Héraclite… défenseurs d’une approche rationnelle du monde), il élabore une médecine basée
sur l’examen clinique et l’anatomie. Il fonde la théorie des humeurs (liquides organiques) et l’éthique
médicale (serment d’Hippocrate). Ses remèdes, à base de plantes, sont surtout des purgatifs, laxatifs ou
des vomitifs.

Au IIe siècle av. J.-C., un autre courant appelé l’école des empiristes rejette le rationalisme en vogue, dont
l’étude de l’anatomie, car selon eux la nature est si complexe qu’il est impossible de l’aborder selon la
logique seule24. Cela vaudra notamment à la dissection d’être interdite pendant plus de mille ans. Leurs
traitements sont constitués de mélanges de plantes très complexes.

D’autres médecins ont par la suite enrichi la pharmacopée et la pratique médicale dans le sillage
d’Hippocrate. On peut ainsi citer Dioscoride (médecin et botaniste du Ier siècle) ou encore Galien
(médecin du IIe siècle, considéré comme le père de la pharmacie : il a donné son nom à la « galénique »,
l’art de mettre en forme les médicaments pour les rendre administrables et au serment que prêtent les
pharmaciens).

Hippocrate, gravure de Peter Paul Rubens, 1638. Pedanius Dioscorides (Dioscoride) [CC0] Portrait de Claude Galien par Georg Paul
Bibliothèque nationale de médecine. [CC0] Busch25 [Copyright © 2012 Wellcome
Library, London]

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Époque gallo-romaine (52 av. J.-C. - IVe siècle)
En Gaule, deux médecines coexistent. Il y a une médecine « de ville », avec des médecins romains formés
« à la grecque » et une médecine populaire empirique de tradition celtique et transmise oralement. La
pratique de la médecine (et de la chirurgie !) était réservée aux druides, qui occupaient une place majeure
dans la société, aussi bien sur le plan politique que spirituel26. Pour les Gaulois, les plantes ont un caractère
sacré et il a été rapporté que les remèdes étaient même présentés comme magiques. Toutefois, les seules
sources écrites de cette médecine sont des récits d’historiens romains comme Pline l’Ancien27,28, dont
l’objectivité n’est pas assurée. La pharmacopée traditionnelle semble très riche et les plantes sont indiquées
pour des troubles précis. D’ailleurs, des recherches archéologiques récentes ont révélé que les gaulois
pratiquaient l’art de l’ophtalmologie29 et qu’ils cultivaient des plantes à visée thérapeutique.

Deux druides, d’après une illustration de Antiquitas


explanatione et schematibus illustrata (Bernard de
Montfaucon, 1719). [CC0] Représentation d’un médecin oculiste
examinant les yeux d’une patiente avec
un instrument, sur le monument funéraire
de Montiers-sur-Saulx (Meuse), Bar-le-
Duc, Musée Barrois23 [CC0/Cairn]

Vues et coupes de deux aiguilles de la trousse


de Monbellet, Saône et Loire, Chalon-sur-
Saône, musée archéologique Denon 23

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Moyen-Âge (IVe - XIVe siècle)
Au Moyen-Âge, les connaissances médicales progressent beaucoup dans les pays arabes avec Avicenne
(Xe siècle) et Averroès (XIIe siècle), médecins qui étudient les textes grecs traduits et les plantes médicinales.
On leur doit notamment l’invention de nouvelles formes galéniques comme le sirop.
En Occident les sources antiques sont perdues, notamment à cause des invasions barbares, de la
destruction de la bibliothèque d’Alexandrie et des grandes épidémies qui ont impacté la transmission des
savoirs.

Ainsi, l’approche scientifique n’est plus dominante. L’astrologie est souvent utilisée pour décrire le
fonctionnement des organes et les plantes médicinales sont beaucoup utilisées selon des conceptions
analogiques, symboliques, voire magiques, avec l’utilisation d’amulettes protectrices par exemple. 30,31
Au Moyen-Âge se développe aussi l’alchimie, dont les origines remontent à l’antiquité. Les alchimistes
préparent des huiles essentielles dans le but d’extraire la « quintessence » de la plante.
La connaissance des plantes médicinales se maintient de différentes manières.
D’une part grâce aux monastères avec la culture de jardins de « simples » (ici : plantes médicinales, et
plus généralement, désigne les substances végétales, minérales ou animales utilisées seules, sans mélange
avec d’autres substances) ordonnée par Charlemagne au VIIIe siècle dans le Capitulaire de Villis32, un acte
législatif destiné à restructurer l’agriculture et l’administration de ses terres.
Et d’autre part, elle se transmet oralement par les femmes, principales dépositaires de ces traditions.
Hildegarde de Bingen (XIIe siècle), abbesse bénédictine, compositrice, femme de lettres, naturaliste
et guérisseuse, reste l’une des figures marquantes de cette époque de part les écrits qu’elle a laissé
(notamment les scivias33) et de part son approche globale de la médecine qui passe par le soin par les
plantes, les pierres mais surtout par la nutrition. Elle mêle des influences hippocratiques à une approche
symbolique et mystique.

C’est aussi à cette époque, en 1 258, que Saint Louis reconnaît les apothicaires comme profession à
part entière. Cependant, la frontière est mince entre aliments qui soignent et plantes médicinales, ce qui
leur vaudra, plus tard, des conflits fréquents avec les épiciers qui délivrent des épices “thérapeutiques”
(muscade, girofle…).

Ibn Rochd de Cordoue (Averroès) -Détail de la fresque d’Andrea


Ibn Sina (Avicenne) - di Bonaiuto, Trionfo di San Tommaso d’Aquino, Chapelle des
miniature persane [CC0] Espagnols, Santa Maria Novella, Florence, 1365-1368. [CC0]

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Médecin préparant un élixir: feuillet d’un Hildegarde de Bingen recevant l’inspiration Illustration d’une boutique d’apothicaire, extraite du
manuscrit de ‘’ De Materia Medica ‘’ de divine, manuscrit médiéval [CC0] Tacuinum sanitatis, 14e siècle. 34
Dioscorides - [CC0/Jastrow]

Temps modernes (XIVe - XVIe siècle)


À partir de la Renaissance, on redécouvre les sources antiques. Les études anatomiques poussées
reprennent grâce aux travaux de Léonard de Vinci et de Vésale, père de l’anatomie moderne.
Autre personnage de l’époque, Paracelse, qui est
un médecin alchimiste du début du XVIe siècle, très
controversé. Il réhabilite la théorie des signatures (théorie
selon laquelle la forme d’une plante informe sur ses
propriétés), et élabore des idées précurseuses comme
par exemple la notion de dose et de poison (« Toutes
les choses sont poison, et rien n’est sans poison ; seule la
dose fait qu’une chose n’est pas poison »).

Autoportrait de Léonard de Vinci [CC0] Études anatomiques par Léonard de Vinci [CC0]

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Cette période est marquée aussi par de grandes découvertes et par le début de la colonisation, ce qui
permet à la pharmacopée de s’enrichir considérablement de plantes venues des Amériques (comme le
quinquina Cinchona sp., dont on a tiré plus tard la quinine, premier antipaludique contemporain).
Par ailleurs, lors de la chasse aux sorcières qui a eu lieu en Europe du XVe au XVIIe siècle, de nombreuses
femmes sont exécutées. Parmi elles se trouvaient des guérisseuses et des gardiennes des traditions orales
ancestrales, ce qui a largement entravé la transmission des usages et des traditions anciennes de nos
ancêtres.

Portrait d’André Vésale extrait de Portrait présumé du médecin Paracelse Apothicaire par Jost Amman et Hans
« De humani corporis fabrica » [CC0] (1493-1541), copie anonyme du XVIIe siècle Sachs, 1568 [CC0]
d’un portrait présumé de Paracelse, d’après
un original perdu de Quentin Metsys[1], huile
sur bois, musée du Louvre, Paris. [CC0]

Révolution scientifique (XVIe - XIXe siècle)


Cette période est un nouveau palier dans l’évolution de la connaissance.
C’est l’époque des grandes découvertes en physique (Galilée,
Pascal, Newton…), du perfectionnement des instruments de mesure,
notamment en optique, ce qui remet à l’honneur une approche
définitivement plus pragmatique et rationnelle des sciences du vivant.
Les découvertes, parfois fortuites, fleurissent de façon impressionnante :
invention du microscope35, première vaccination en 1796, théorisation
de la médecine expérimentale par Claude Bernard, découverte des
germes, de la microbiologie et de l’aseptisation par Pasteur, avancées
en chimie et développement de la chimie organique... Et bien d’autres
encore.

Microscope de John Marshall aux alentours de 1700


(Grossissement x4 à x100) [CC BY 4.0/Wellcome Library, London.]

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Il s’engage ainsi un tournant radical dans la compréhension du monde et du vivant, et par conséquent de
l’approche thérapeutique. On recherche des remèdes plus efficaces. Au cours de cette période, les sciences
connaissent aussi de nombreuses errances théoriques sur la chimie et la biologie.

Portrait de Galileo Galilei par Giusto Portrait de Blaise Pascal - Versailles [CC BY Portrait d’Isaac Newton âgé de 46 ans par
Sustermans en 1636. [CC0] 3.0] Godfrey Kneller (1689).[CC0]

Louis Pasteur [CC0/Garrondo] Claude Bernard [CC0/Biu Santé Paris


Descartes]

Réplique d’un microscope de Leeuwenhoek


[CC-SA/Jeroen Rouwkema]

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Époque contemporaine (XIXe siècle à nos jours)
Les techniques d’observation et d’analyse se perfectionnent et de nouvelles molécules sont découvertes et
isolées (isolement des premiers alcaloïdes à la fin du XIXe siècle (morphine, quinine, caféine, digitaline…),
découverte de la pénicilline, « premier » antibiotique issu d’une moisissure, de la cortisone…). L’analyse, le
contrôle et la synthèse des molécules devient primordial, reléguant au second plan les plantes médicinales,
dont l’efficacité n’est ni certaine, ni prouvée. Ces molécules sont utilisées seules et fortement dosées sous
forme de médicaments de plus en plus efficaces, mais avec des contreparties potentielles non négligeables
sur la santé : effets secondaires, interactions médicamenteuses ou encore apparition des résistances aux
antimicrobiens (terme général incluant aussi les antibiotiques, les antifongiques et les antiparasitaires).

Laboratoire d’analyse chimique [CC0/jarmoluk]

Depuis quelques décennies se développe un intérêt particulier pour les cultures orientales dont l’approche
du vivant et de la thérapeutique est restée imprégnée des traditions ancestrales. En Inde comme en Chine,
la médecine traditionnelle a même un statut quasiment égal à celui de la médecine moderne, et on peut
trouver des hôpitaux consacrés à la médecine ayurvédique en Inde ou des hôpitaux mixtes en Chine.
Dans la plupart des pays occidentaux, c’est différent car l’héritage des anciens n’a pas été conservé de
la même façon, mais on voit se populariser des courants thérapeutiques qui tentent de faire revivre les
héritages orientaux ou occidentaux, en y intégrant parfois les avancées de la science moderne.

La diversité de ces pratiques est à la fois considérable et légèrement confuse, mais c’est aussi le signe d’une
mutation en cours des pratiques médicales reconnues et de la réintégration des plantes médicinales dans
notre quotidien.
Aujourd’hui, les pratiques semblent tendre à privilégier davantage des remèdes plus simples et faciles
d’accès en premier recours, comme les plantes médicinales, plutôt que de se tourner directement vers des
traitements sous forme de molécules isolées ou synthétisées et concentrées.

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III. RELATION ENTRE HOMMES ET PLANTES :
APPROCHES TRADITIONNELLES ET SCIENTIFIQUE
Dans notre culture occidentale, la recherche vise à expliquer les phénomènes selon la démarche
scientifique qui consiste à formuler des hypothèses et à les tester le plus rigoureusement possible pour
les valider ou les rejeter. Lorsqu’elles sont validées, les hypothèses intègrent la masse des connaissances
validées scientifiquement, et elles nous permettent ainsi de déterminer, dans le domaine de la
thérapeutique, le bon remède pour une indication précise.

Il est assez fascinant de voir que les connaissances de certains peuples, nos ancêtres ou des peuples actuels
ayant conservé leurs traditions, puissent être expliquées aujourd’hui par des études alors que leur approche
du monde est très différente de la nôtre.

Toutes les médecines traditionnelles ont largement recours à une riche palette de plantes médicinales.
Mais alors… comment s’est constitué l’ensemble des connaissances sur les plantes dans les approches
traditionnelles ?

Ces connaissances se sont principalement constituées par empirisme, par des essais-erreurs successifs
(effet notable, absence d’effet ou intoxication par exemple…) desquels on a déduit des propriétés et des
indications aux plantes (ou autres remèdes) utilisés. Pour autant, les guérisseurs procèdent bien à un choix
initial avant d’administrer des plantes à un malade ou de les appliquer sur une blessure.

Des découvertes « intuitives » sont par exemple guidées par :


• L’approche/la découverte sensorielle de la plante (vous avez sûrement déjà constaté que l’odorat, le
toucher et le goût, en dernier lieu, sont des sens précieux lors de la cueillette).
• L’observation des interactions des plantes avec leur environnement (sol, climat, relief…).

Des extrapolations sont faites à partir de :


• L’observation d’animaux qui les consommaient spontanément pour se soigner (on a observé des
lézards qui mangent des plantes anti-venin en cas de morsure, des orang-outans qui confectionnent
des onguents avec des plantes anti-inflammatoires, des chats qui se purgent avec de l’herbe…!36).
• Certaines connaissances préalables, liées à la reconnaissance de caractéristiques morphologiques
spécifiques chez certaines plantes, ce qui n’exclut pas les risques de mauvaises surprises pour autant.
C’est le cas de l’exemple de la famille botanique des Apiaceae : plantes présentant des fleurs en
ombelle et des feuilles pennées et finement découpées (carotte, berce, aneth, anis, cerfeuil...), elles ont
de grandes ressemblances et certaines présentent des propriétés thérapeutiques, mais gare à ne pas les
confondre avec de la grande ciguë (Conium maculatum), plante de la même famille mais mortelle.

Mais les connaissances pouvaient aussi provenir d’analogies (théorie des signatures), de théories d’ordre
mystique ou symbolique ou encore de « révélations ». Ces dernières pouvant survenir dans un état
second, souvent lors de rituels chamaniques. L’état de transe pouvant en effet permettre d’amener à la
conscience une quantité beaucoup plus importante d’informations sensorielles issues du contact avec le
monde extérieur que dans un état normal, voire de révéler des informations autres, d’une façon encore bien
mystérieuse.

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Compte tenu de la variété des méthodes de compréhension des plantes et de leurs propriétés, il est évident
qu’il n’est pas toujours facile de déterminer les fondements des utilisations traditionnelles des plantes, d’où
les réserves courantes à leur égard.

Pour autant, il ne faudrait pas croire que les médecines traditionnelles soient restées figées dans le
passé. Elles sont en perpétuelle évolution. Elles s’enrichissent continuellement de nouvelles expériences
et expérimentations, et elles se renouvellent en fonction des besoins de la société dans laquelle elles
s’inscrivent. Les tradipraticiens (praticiens de la médecine traditionnelle) expérimentent, de façon
empirique, pour faire évoluer leurs pratiques selon les résultats qu’ils peuvent observer. Et les scientifiques
explorent de plus en plus ces nouveaux champs, contribuant à apporter de nouveaux éléments de
compréhension.

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SYNTHÈSE

> La richesse et la diversité de l’herboristerie d’aujourd’hui sont le résultat d’une longue
histoire qui lie les hommes aux plantes depuis des temps anciens et dans des pratiques
variées.

> Ainsi, chaque pratique a sa spécificité :


• La phytothérapie est une approche scientifique des troubles fonctionnels ou des
pathologies qui regroupe un ensemble de pratiques reposant sur la connaissance
des molécules actives présentes dans les plantes et de leurs effets. Elle englobe
l’herboristerie, l’aromathérapie et la gemmothérapie.
• L’herboristerie est l’art de préparer et de vendre les plantes médicinales.
• L’homéopathie est une méthode de santé dont les remèdes sont élaborés selon les
principes de similitude, de dynamisation et de dilution.
• L’aromathérapie utilise les huiles essentielles à des fins thérapeutiques.
• La gemmothérapie permet d’équilibrer et de soigner en profondeur par la prise
de macérats glycérinés de tissus embryonnaires (bourgeons d’arbres, d’arbustes ou
d’arbrisseaux ou les radicelles de plantes herbacées).
• Les fleurs de Bach sont des élixirs floraux utilisés pour l’équilibre émotionnel.
• La naturopathie est une approche qui allie hygiène de vie, hygiène alimentaire, et
soins naturels (dont ceux décrits au-dessus), ainsi que la micronutrition pour améliorer
l’état de santé.
• La médecine conventionnelle est basée sur la connaissance évolutive apportée par
la science et dont les médicaments peuvent être issus de molécules naturelles ou
synthétiques.

> L’histoire des hommes et des plantes médicinales de la Préhistoire à nos jours
On sait, grâce à l’archéologie, que les Hommes utilisent des plantes médicinales depuis
la Préhistoire. Les premières traces écrites, elles, remontent à l’Antiquité égyptienne et à
la Mésopotamie. Les écrits de la médecine grecque, quant à eux, ont eu une immense
influence dans le monde et dans le temps : ils marquent un tournant historique par la
volonté de se défaire de la dimension magique des plantes et de la thérapeutique. Pour
autant, les pratiques européennes traditionnelles empiriques et/ou sacrées subsistent,
le plus souvent oralement, de l’Antiquité à la fin du Moyen-Age. Par la suite, les
découvertes et les avancées techniques permettent le développement de la démarche
scientifique, d’une recherche rigoureuse et objective, qui s’impose progressivement
sur le champ de la connaissance et des pratiques, de la Renaissance à nos jours. Bien
qu’elles aient été mises à l’écart pendant de nombreux siècles, les traditions médicinales
n’ont jamais cessé de se transmettre, et ce jusqu’à aujourd’hui. A l’heure actuelle, les
avancées de la science moderne permettent d’appréhender de façon nouvelle, avec
plus d’objectivité, les plantes médicinales et les pratiques traditionnelles en général.

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Sources

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39. Les orangs-outans sont des génies de la phytothérapie qui fabriquent leurs propres onguents de
guérison à l’aide de plantes forestières.

Références non liées

Traité de phytothérapie clinique : Médecine et endobiogénie, Christian Duraffourd, Jean-Claude Lapraz,


Masson, 2002

Traité pratique de phytothérapie, Dr Jean-Michel, Morel, Grancher, 2017

Traité de gemmothérapie, Philippe Andrianne

Cours Dr Patrice Josset

Proposition de loi visant à créer un diplôme et organiser la profession d’herboriste Texte n° 750 (2010-2011)
de M. Jean-Luc Fichet et plusieurs de ses collègues, déposé au Sénat le 12 juillet 2011 :
http://www.senat.fr/dossier-legislatif/ppl10-750.html

Rapport d’information de M. Joël Labbé, fait au nom de la MI Développement de l’herboristerie n° 727


(2017-2018) - 25 septembre 2018

http://www.senat.fr/notice-rapport/2017/r17-727-notice.html

Proposition de loi tendant à créer un diplôme d’herboriste Texte n° 315 (1979-1980) de M. Francis Palmero
et plusieurs de ses collègues, déposé au Sénat le 13 juin 1980 :
http://www.senat.fr/dossier-legislatif/s79800315.html

Evidence for the Paleoethnobotany of the Neanderthal: A Review of the Literature


https://www.hindawi.com/journals/scientifica/2016/8927654/

Whole plant extracts versus single compounds for the treatment of malaria: synergy and positive
interaction :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3059462/

Analysis of drug combinations : current methodological landscape


https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4492765/

Homeopathy as Boundary Object and Distributed Therapeutic Agency. A Discussion on the Homeopathic
Placebo Response. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28984633

A systematic review of systematic reviews of homeopathy


https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1874503/

Mathie, R. T. (2015). Controlled clinical studies of homeopathy. Homeopathy, 104(4), 328–332.


https://sci-hub.tw/https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1475491615000302?via%3Dihub

Youtube : Homeopathy Explained – Gentle Healing or Reckless Fraud?

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https://www.youtube.com/watch?v=8HslUzw35mc

Décret n° 2008-841 du 22 août 2008 relatif à la vente au public des plantes médicinales inscrites à la
Pharmacopée et modifiant l’article D. 4211-11 du code de la santé publique
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000019375944&categorieLien=id

Bitter taste perception in Neanderthals through the analysis of the TAS2R38 gene
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2828008/

https://www.universalis.fr/

Pour aller plus loin

L’histoire des plantes, la formation de l’esprit scientifique et l’étude des civilisations

https://www.persee.fr/doc/rhs_0048-7996_1951_num_4_1_4320

Les orangs-outans sont des génies de la phytothérapie qui fabriquent leurs propres onguents de guérison à
l’aide de plantes forestières

http://www.memoriahistoricacartagena.com/2018/12/10/les-orangs-outans-sont-des-genies-de-la-
phytotherapie-qui-fabriquent-leurs-propres-onguents-de-guerison-a-laide-de-plantes-forestieres/

La gemmothérapie : passé, présent et avenir


https://link.springer.com/article/10.1007/s10298-008-0282-6

Relation entre les hommes et les plantes médicinales.


https://www.hominides.com/html/references/homme-plantes-medicinales.php

Néandertal se soignait par les plantes


https://www.hominides.com/html/actualites/neandertal-plantes-medicinales-0634.php

Aperçu sur la pharmacopée gauloise


https://www.persee.fr/doc/pharm_0035-2349_2004_num_92_343_5674

Histoire des plantes 2 : Celtes et Gaulois


https://www.altheaprovence.com/blog/histoire-des-plantes-celtes-et-gaulois/

Les sœurs apothicaires en France aux XVIIe et XVIIIe siècles


https://www.persee.fr/doc/pharm_0035-2349_1996_num_84_312_6174

Histoire de la professionnalisation du pharmacien clinique moderne


https://www.persee.fr/doc/pharm_0035-2349_1996_num_84_312_6178

Une histoire de la microscopie


https://www.podcastscience.fm/dossiers/2014/01/23/lhistoire-des-microscopes/

Histoire de la chimie : http://histoirechimie.free.fr/plan.htm

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