Rapport Principal
Rapport Principal
Rapport Principal
AAlllleem
maaggnnee
République Togolaise
Travail – Liberté – Patrie
AAlllleem
maaggnnee
Table des Matières -I-
8. Bibliographie 8-54
Annexe 2 (Plans)
Dans le cadre des présentes études, la priorité est donnée à la Composante A qui est la
restauration du système lagunaire qui se traduira par l’augmentation de la capacité de rétention
des lacs de la lagune de Lomé et par l’amélioration des systèmes d’interconnexion et
d’évacuation des eaux vers l’océan.
Le programme retenu comprend (i) le dragage du lac Est et (ii) le curage du grand canal
d’équilibre.
Pour la réalisation des travaux de dragage et de curage, l’AGETUR Togo s'est proposé de
soumettre à un appel d'offres international ouvert pour la réalisation des études techniques
additionnelles à l’étude de faisabilité précité.
L’AGETUR TOGO a confié au groupement INROS LACKNER AG / IGIP Afrique l'élaboration
de ces études techniques additionnelles.
L’AGETUR-TOGO assure la Maîtrise d’Ouvrage Déléguée de la présente étude.
Le présent rapport concerne les études techniques du dragage du lac Est, le curage du Grand
Canal et l’étude environnementale.
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 2-2
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
2.1 Généralités
Au début de l’étude une équipe du projet a été mobilisée par ledit groupement pour analyser les
données de base et les objectifs du projet. Les investigations sur le site ont été faites durant la
période du 28 janvier au 11 février 2008.
Durant ladite période, le groupement a procédé à la collecte des documents existant sur le
fonctionnement hydraulique de la lagune. Une campagne de reconnaissance sur le terrain a été
menée pour recueillir les informations techniques en vue la préparation du projet.
Il était initialement prévu de réaliser les levés bathymétriques avec un échosondeur appliquant la
méthode DGPS. Face à la prolifération des plantes aquatiques et à l’envasement partiel du lac
Est il n’a pas été possible d’appliquer ce système de mesure. Finalement les mesures
bathymétriques ont été réalisées à l’aide d’un système de sondage semi automatique. Le
réflecteur a été positionné à la main et les cordonnées ont été enregistrées par une station totale.
Les quantités à draguer ont été calculées à l’aide d’un logiciel sur la base de la différence des
models numériques de terrain. Toutes mesures effectuées on été rattachées au réseau national
IGN.
Les échantillons de sédiment sont prélevés par un plongeur muni d'un seau en plastique. Ces
échantillons sont prélevés dans la partie superficielle des sédiments en contact direct avec l'eau.
Ils sont mis dans des bocaux en plastique puis numérotés.
Tous les points de prélèvement ont été positionnés à l’aide d’un GPS. Le tableau 2-1 indique les
coordonnées des points échantillonnés.
Les Photos 25 à 27(Annexe 1) indiquent des scènes de prélèvement.
o La DBO5 est analysée par respirométrie. Les échantillons ont été incubés à température
ambiante pendant 5 jours.
o La DCO est dosée suivant la méthode d’oxydation par le bichromate de potassium en
milieu acide sulfurique et en présence du sulfate d’argent et de sulfate de mercure
o L’oxydabilité au permanganate de potassium (KMnO4) est dosée suivant la méthode
d’oxydation par le permanganate de potassium.
o L’azote total est dosé suivant la méthode de Kjeldhal. Après minéralisation, le dosage est
réalisé à l’aide d’un équipement spécial (Buchi).
Afin de comparer la diversité de l’eau et des sédiments, des indices de diversité (Daget, 1980)
ont été calculés dans chacun des échantillons. Les indices utilisés dans ces comparaisons sont la
richesse spécifique (No), l’indice de Shannon et l’équitabilité. Ces indices sont :
o richesse spécifique (No) qui représente le nombre total des espèces;
n
qi
o indice informatique de Shannon qui s’écrit : I sh = −∑ pi log( pi ) , ou pi = , qi étant
i =1 Q
n
l’effectif de l’espèce i et Q l’effectif total Q = ∑ qi . Sa valeur est élevée quand le
i =1
nombre d’espèces de la collection est important ou présente des fréquences peu
différentes entre les espèces rencontrées
I sh
o équitabilité ( E q = ) qui correspond au rapport entre la diversité observée et la
log 2 N 0
diversité maximale possible étant donné le nombre d’espèces No.
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 3-8
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
3.1.2 Pluviométrie
En ce qui concerne le régime pluviométrique, en général deux saisons de pluies - d'avril à fin
juillet et de septembre à fin octobre – sont caractéristiques pour Lomé.
Depuis 1910, la plus grande quantité annuelle de pluie a été mesurée en 1962, avec 1 540 mm, la
plus petite en 1977, avec seulement 375 mm, la moyenne annuelle s'élevant donc à 800 mm.
Les précipitations au cours de 24 heures ont atteint exceptionnellement 260 mm, mais dépassent
rarement 150 mm.
3.1.3 L’évaporation
L’évaporation potentielle totale annuelle de la région de Lomé est de 1700 mm, selon les études
du Laboratoire Hydraulique de France en 1982. Elle est relativement élevée et reste supérieur à
la pluviométrie annuelle de la ville.
Le Sud de la lagune recèle des terrains sablonneux et très profonds, caractérisés par un
ruissellement superficiel modéré du fait d’une pente très faible (inférieur à 0,5 %), et d’une
grande perméabilité. Le toit du substratum se trouve à une profondeur importante.
Les bandes de terrain bordant la lagune et le lit du fleuve Zio sont caractérisées par un taux
d’argile élevé dans certains secteurs comme au pied du plateau et en rive Nord de la lagune. La
perméabilité de ces sols est faible.
Le plateau de terre de barre qui abrite la partie septentrionale de la ville est constitué de sols
rouges, sableux en surface, sablo-argileux dans les couches intermédiaires et argileuses en
profondeur. Ces sols sont perméables : Les flaques d’eau en surface observés après une grande
pluie, disparaissent généralement assez rapidement.
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 3-9
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
Moyenne
+ 0.95 - 0.30 1.25 + 0.33
annuelle
Marées
+ 1.48 - 0.70 2.18 + 0.39
d’équinoxe
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 4-10
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
4. Le système lagunaire
4.1 Généralités
La ville de Lomé est située à l’extrême Sud-Ouest du Togo en bordure du Golfe de Guinée à la
frontière du Ghana.
La lagune de Lomé fait partie d’un ensemble lagunaire complexe et très vaste qui se prolonge sur
une bonne partie du Golf de Guinée de la Côte d’Ivoire au Nigeria. Ce système lagunaire
complexe est localement entrecoupé par des bandes de terres et peut communiquer avec l’Océan
Atlantique en certains endroits. Le système lagunaire existant au Togo est constitué d’Est en
Ouest par (cf. plan n°1) :
4.2.1 Introduction
Dans les années dix-neuf cent quarante (1940), avec le développement rapide de
l’agglomération, une quinzaine d’hectares de lagune fut remblayée à l’Est du chemin de fer,
séparant ainsi le lac Ouest du lac Est. Un système de buses assurait, assez mal, l’écoulement vers
l’Ouest car le lac Ouest se poursuivait sur le territoire du Ghana, où l’eau de la lagune trouvait
son débouché dans l’océan.
Le courant dans la lagune de Lomé n’étant sensible qu’en saison des pluies, s’était ainsi
constitué un vaste gîte à moustiques devant les portes de la ville. En outre, malgré l’écoulement
vers l’Ouest, la lagune débordait de sa rive Sud et inondait certains quartiers bordant la lagune
pendant plusieurs semaines.
Des années durant, une multitude de projets et de solutions avaient été étudiés ou envisagés mais
ils ont tous été abandonnés faute de crédit et d’observations préalables sérieuses.
Ce n’est qu’en 1961 que le Fonds Européen de Développement accepta de financer les études et
les travaux d’une vaste opération d’assainissement de la ville de Lomé incluant entre autres,
l’assainissement de la lagune.
La campagne d’observations, préalable aux études, couvrit un cycle climatique complet (01/1962
à 04/1963) au cours d’une année exceptionnellement pluvieuse et porta sur la pluviométrie,
l’évaporation, les niveaux de la mer, de la lagune, de la nappe phréatique (forages et puits), la
nature des sols (forages dans la lagune), le régime des vents, en vue d’aboutir à un bilan
hydraulique exhaustif de la lagune. Elle permit de recueillir, puis d’analyser un nombre
considérable d’observations permettant d’aboutir ainsi à une connaissance approfondie du
régime de la lagune et à l’établissement de son bilan hydraulique.
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 4-11
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
o En saison sèche ou peu pluvieuse (fin décembre à début juin) ; la lagune était alimentée
par la nappe phréatique et le ruissellement. Ces apports étaient plus faibles que
l’évaporation et le niveau baissait.
o En saison des pluies, (juin à fin octobre) la lagune devenait l’un des bras du fleuve Zio
qui fait partie d’un autre système lagunaire situé plus à l’Est. En période de hautes eaux,
ce système entrait en communication avec la lagune de Lomé et s’y déversait en partie.
Le courant qui s’établissait en direction du Ghana et l’évaporation ne suffisaient pas à
compenser les apports du Zio, de la pluie et du ruissellement. Le niveau de la lagune
s’élevait alors et l’eau inondait la rive sud. L’eau s’évaporait graduellement et une partie
s’infiltrait dans le sol et puis les choses rentraient dans l’ordre et enfin l’eau de la lagune
rentrait de nouveau dans son lit après la saison des pluies.
Le dispositif donna toute satisfaction au cours des années qui suivirent, mais l’exploitation de
l’ouvrage aval de la conduite de décharge donna plus de soucis. Cet ouvrage s’ensablait sur plus
de dix mètre en saison sèche et la houle produisait des dégradations graves sur l’ouvrage.
o Le dragage des lacs et la réalisation des remblais selon leur configuration actuelle
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 4-12
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
Ces travaux ont été financés d’une part par le budget d’investissement du Togo, et d’autre part
par un crédit des Pays-Bas et réalisés par l’entreprise Boskalis. Les études et le contrôle des
travaux on été assurés par l’ingénieur-conseil hollandais NEDECO.
L’aménagement des lacs tels que nous les connaissons, fut achevé à l’occasion d’une dernière
tranche qui concerna :
o La réalisation d’un déversoir arasé à la cote 2,10 m IGN sur la route de la frontière
ghanéenne, permettant l’alimentation du lac Ouest par la lagune du Ghana à l’étiage
o La construction d’un déversoir à poutrelles amovible sur le Grand Canal arasé a la cote
+ 2,78 m IGN, afin de réduire les apports du lac Est vers le lac Ouest (Photos Nos 9 et 10,.
Plan N° 2)
o La construction d’une station de relevage à vis d’Archimède d’une capacité de 2 m³/s,
destinée à maintenir le niveau du Lac Est et du Lac de Bè à la cote 2,10 m IGN (Photos
Nos 24 et 25)
o La réalisation de deux conduites de décharge de diamètre 1200 mm (Photo N°3)
o Le dragage partiel du lac de Bè et le remblai de la partie Est du lac
o Achèvement de l’aménagement du lac de Bè, terrassement des berges et mise en place
d’un revêtement
o La construction de deux émissaires pluviaux dans le quartier au Sud du canal de Bè
L’aménagement du système lagunaire que l’on connaît aujourd’hui a fait l’objet d’études
hydrauliques préalables extrêmement détaillées réalisées par le bureau d’études NEDECO, y
compris la simulation du fonctionnement du système sur ordinateur.
o A la limite occidentale du système, la cote des buses d’interconnexion entre le lac Ouest
et la lagune du Ghana : 2,10 m IGN
o La cote minimum de régulation du lac Ouest relative au déversoir gravitaire :
1,95 m IGN
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 4-13
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
o Dans le canal d’équilibre, la cote du déversoir à poutrelles amovibles : 2,78 m IGN avec
poutrelles, (2,10 m IGN au niveau seuil en béton)
o Cote du fond des buses à la traversée du chemin de fer sur le canal d’équilibre : entre
1,90 et 2,10 m IGN
o La cote minimum de régulation du lac Est au niveau de la station de relevage existante :
2,10 m IGN
o Le niveau moyen de la mer : 0,33 m IGN
Les principales caractéristiques hydrauliques et dimensionnelles du système après
l’aménagement sont récapitulées dans le tableau ci-dessous.
Remarque
o Le volume de rétention normale (700.000 m³) correspond au volume de rétention dans les
conditions optimales (Marnage normal, cote de régulation lac Ouest 1,95 m IGN et lac
Est 2,10 m IGN)
o Le volume de rétention extrême (1.150.000 m³) correspond au volume de rétention avant
débordements généralisés du système en rive Sud des lacs. Des débordements se
produisent avant que ce volume ne soit atteint mais ils restent circonscrits. Ce volume
correspond en quelque sorte à la réserve de sécurité du système en cas d’événement
majeur d’un temps de retour supérieur au niveau de protection considéré ou en cas de
mauvais fonctionnement des systèmes de vidange.
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 4-14
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
4.3.1 Introduction
Le système lagunaire de Lomé constitue aujourd’hui la plus importante capacité de rétention
pour les eaux pluviales provenant de la partie Sud du plateau et de la bande du cordon littoral.
Actuellement le système lagunaire est dans un état critique et constitue un problème majeur tant
sur le plan environnemental que celui de la salubrité publique.
La lagune de Lomé est le lieu de rejet naturel des eaux pluviales en provenance du Nord du
Plateau de Tokoin et au sud d’une partie du cordon lagunaire.
Les apports telluriques et organiques importants transportés par les eaux de ruissellement ou
canalisées constituent une source de pollution très importante pour les lacs.
Les lacs de Lomé fonctionnent donc actuellement comme des bassins de stabilisation non
contrôlés.
Le canal de Bè est pratiquement comblé par des sédiments solides sur toute sa longueur de telle
sorte que la communication hydraulique entre la partie orientale non aménagée et le système
lagunaire est pratiquement impossible.
Le Grand Canal est rempli d’eau stagnante et croupissante, il est comblé par les détritus
organiques provenant du marché et des quartiers qui le jouxtent.
L’envasement progressif des lacs qui provoque une diminution du volume d’eau actif et la
prolifération des plantes aquatiques sont susceptibles de conduire dans un délai relativement
court à l’eutrophisation complète des lacs avec les conséquences sanitaires catastrophiques qui
s’ensuivraient pour toute cette zone et indirectement pour toute l’agglomération de Lomé.
D’après le schéma d’aménagement, il est prévu de mettre en service la station de relevage dès
que le niveau du plan d’eau du lac Est aura atteint la cote 2,10 m IGN.
Selon les mesures du niveau du plan d’eau, effectuées pendant les investigations sur le site, il
ressort que la cote de mise en service de la station de pompage du lac Est se trouve à environ
2,60 m IGN (tableau 4-3). Une des raisons qui explique la présente situation est probablement
l’état d’envasement du lac Est.
Pour éviter que la vase n’apparaisse à l’aire libre le plan d’eau est maintenu aux environs de
2,60 m IGN. Les profils bathymétriques du lac Est (Annexe 3) montrent que le niveau de la vase
dépasse à plusieurs endroits la cote 2,10 m IGN. En plus il n’existe aucune échelle limnimétrique
ni système de mesure permettant de contrôler si les vis d’Archimède de la station de pompage
doivent être mises en service.
1
Estimation approximative selon l’investigation sur le site du 28.01.2008 au 11.02.2008 INROS LACKNER AG /
IGIP
2
Estimatin approximative du débit de vidage BURGEAP / IGIP, 2007
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 4-17
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
Suite à la réduction du marnage des lacs Est et Ouest les volumes de rétention disponibles ont
diminué de:
o 700.000 m³ à 270.000 m³ (Volume de rétention normal)
o 1.150.00 m³ à 720.000 m³ (Volume de rétention extrême)
o 910.000 m³ à 480.000 m³ (Volume de rétention sous cote 3.20 m IGN)
D’après les résultats des mesures du niveau d’eau du lac Est et du Grand Canal d’équilibre,
effectuées dans le cadre de l’investigation sur le site, il ressort que la pente de la ligne d’eau est
pratiquement nulle. Les résultats des mesures du niveau d’eau du lac et du canal sont récapitulés
dans le tableau ci-dessous.
4.3.4 Résumé
En résumé, l’état actuel du système lagunaire est critique et le risque d’inondation de la partie
basse de la ville est grand. Même pendant nos investigations sur le site qui ont eu lieu au début
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 4-18
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
de l’année 2008 (saison sèche) on a pu constater des débordements légers de la rive sud du lac
Ouest (Photo N° 1).
La cause principale de cette dégradation du système lacustre est le manque d’entretien
systématique de la lagune.
o Sensibiliser la population au problème posé par la lagune tant sur le plan environnemental
que sanitaire.
o Initier un programme de construction de latrines publiques et privées, afin de diminuer la
pollution des eaux de ruissellement qui arrivent aux lacs.
o Limiter les apports de matières organiques (pollution par les eaux usées)
o Protéger les lacs contre les apports de matériaux telluriques entraînés par les eaux de
ruissellement grâce à l’installation d’ouvrages de décantation (pièges à sable)
o Protéger les talus abrupts au nord des lacs par des aménagements anti-érosifs
o Réparer les berges existantes (réfection de protection)
o Procéder au curage systématique (dragage hydraulique, curage mécanique) de tous
les lacs et canaux pour atteindre les cotes initiales
o Réhabiliter l’exutoire Ouest afin de favoriser l’écoulement du système lagunaire
(Pour éviter toutes remise en cause des mesures de réhabilitations du système lagunaire envisagées,
un tel réaménagement de l’exutoire nous semble de première nécessitée)
o Installer des échelles limnimétriques à la station de pompage (lac Est) et au niveau de
l’ouvrage en tête (lac Ouest), afin d’obtenir un aperçu précis du marnage et de la
communication hydrauliques entre les lacs
o Fixer la cote de mise en service de la station de pompage du lac Est à 2,10 m IGN, afin
d’augmenter le volume de rétention
o Prévoir à l’avenir des opérations de nettoyage et d’entretien régulières et répétées par le
service d’exploitation des réseaux (curage annuel ou bisannuel)
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 5-19
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
5.1 Introduction
L’étude principale se base sur les techniques de dragage du lac Est et le curage du grand Canal
d’équilibre de la lagune de Lomé. Ce chapitre donne un aperçu sur l’état physique, sanitaire et
biologique du lac Est et du grand Canal d’équilibre.
Actuellement le lac Est et le grand canal d’équilibre sont dans un état critique.
A l’origine, la finalité de cet ouvrage était de régulariser les flux dans le canal d’équilibre et de
conserver un volume de réserve au niveau des lacs Est et de Bè afin de permettre la régénération
des eaux du lac Ouest durant la saison sèche.
Aujourd’hui ce déversoir est hors fonction. Les poutrelles amovibles ont complètement disparu
(Photos Nos 9 et 10, Plan N° 2). Le seuil en béton du déversoir est totalement recouvert par la
végétation.
D’après les informations obtenues dans le cadre des études de faisabilité, établies en 2006 par le
groupement de bureaux d’études BURGEAP/IGIP, la présence du déversoir induit un effet
négatif sur la circulation des eaux dans le canal d’équilibre. Les actions proposées dans le cadre
de ces études étaient la démolition dudit déversoir.
Recommandations
Nous recommandons de laisser le déversoir dans son état actuel, c’est-à-dire sans poutrelles
amovibles, jusqu' à ce que l’exutoire Ouest soit réaménagé. Après le réaménagement dudit
exutoire, nous proposons une observation précise de l’effet du déversoir sur l’interconnexion des
lacs Ouest et Est.
5.5.1 Bactériologie
Les résultats de l’analyse bactériologique des échantillons d’eau du Lac Est indiquent que l’eau
du Lac est contaminée par les germes recherchés à l’exception des Salmonelles. Les
concentrations en coliformes totaux (30°C) et en coliformes thermotolérants (44°C) varient
respectivement de 100 à 70.000 ufc/ml et 13 à 48 ufc/ml pour les échantillons P3, P4, P5, et P6 .
Par contre ces germes ne sont pas retrouvés dans les échantillons P1, P2.
La concentration en Anaérobies Sulfito-réducteurs de tous les échantillons est comprise entre 3
et 6 ufc/ml. Les streptocoques fécaux n’ont pas été retrouvés dans les échantillons P3 et P4.
Il ressort du tableau 5-1que les résultats des analyses bactériologiques sont très défavorables
pour l’état sanitaire de l’eau du lac et confirme la pollution fécale, donc la possibilité de la
présence de ces pathogènes.
5.5.2 Parasitologie
Les analyses parasitologiques révèlent la présence de larves et œufs de parasites, notamment des
kystes d’amibes, des larves de nématodes et de formes végétatives de protozoaires flagellés
comme l’indique le tableau 5-2. Ceci dénote ici également une infestation fécale et urinaire très
importante de l’eau. Cet état de chose est lié au faite que la zone périphérique du lac est utilisée
par les populations riveraines et par les passants pour la défécation dans la nature. En saisons
pluvieuses les déchets contaminés sont alors emportés dans le lac par ruissellement. Il faut
ajouter que certains riverains du lac rejettent également et délibérément des sachets plastiques
contenant des excréments humains dans le lac.
Tableau 5-2 : Résultats des analyses parasitologiques de l’eau
Echantillons
Parasites trouvés Résultats
P1 Présence de kystes d’amibes, Entamoeba coli (+)
P2 Présence de kystes d’amibes, Entamoeba coli (++)
P3 Présence de kystes d’amibes, Entamoeba coli (+++)
P4 Présence de kystes d’amibes, Entamoeba coli (+)
P5 Présence de kystes d’amibes, Entamoeba coli (+++)
P6 Présence de larves de nématodes et de formes (+)
végétatives de protozoaires flagellés
+ = Rares ++ = Nombreux +++ = Très nombreux
Il en est de même au niveau des parasites où le tableau 5-4 montre la présence dans les sédiments
des œufs d’ankylostome, des formes végétatives de protozoaires flagellés et des kystes d’amibe
(Entamoeba coli) et de kystes de Balantidium coli.
Euglenophyceae, les Goniotrichaceae et les Rhabdoniaceae. Les Diatomophyceae sont les plus
représentées (30 espèces), viennent ensuite les Chlorophyceae (17 espèces), les Cyanophyceae
(11 espèces), les Euglenophyceae (2 espèces), les Goniotrichaceae (1 espèce) et Rhabdoniaceae
(1 espèce).
L’analyse des fréquences relatives des espèces en présence/absence montre la répartition spatiale
des algues dans l’eau et dans les sédiments (tableau 5-5).
Tableau 5-5 : Fréquences relatives des espèces d’algues dans les deux milieux
Fréquence relative
Espèce (Eau) Fréquence relative (Sédiment)
Anabaena spiroides4 17 0
Anacystis sp.1 83 0
Casmarium candianum4 10 0
Casmarium sp4 7 27
Casmarium venustum4 7 0
Chroodactylon sp.4 3 3
Cladophora sp.4 3 3
Closterium navicula4 17 10
Closterium parvulum4 3 13
Crucigenia tetrapedia4 0 27
Cyclotella comta3 83 100
Cymatopleura solea4 0 7
Diatome hiemale2 0 43
Dinobryon sp.4 3 7
Diphoneis ovalis4 0 13
Fragilaria ulna4 0 27
Gomphonema gracile4 0 13
Gomphonema sp.4 0 23
Gomphonitschia ungeri4 0 3
Hantzschia amphioxys4 0 43
Hantzschia elongata4 0 3
Hantzschia sp.2 0 47
Mastogloia pumilla4 0 17
Merismopedia elegans4 17 0
Merismopedia punctata1 47 0
Merismopedia tenuissima4 13 0
Monoraphidium sp.4 3 3
Mougeotia sp.4 0 27
Navicula annulata3 47 53
Navicula confervacea4 17 47
Navicula crucicula4 0 13
Navicula cryptocephala4 0 17
Navicula cuspidata3 50 90
Navicula hungaria2 0 83
Navicula integra4 7 0
Navicula oblonga4 17 37
Navicula pupula3 33 73
Nitzschia amphibia4 0 17
Nitzschia dissipata4 13 0
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 5-24
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
Nitzschia sinuata4 17 27
Nitzschia sp.4 10 3
Nitzschia sunnata4 7 0
Nostoc parmelioides4 23 0
Nostochopsis lobatus4 7 0
Oscillatoria lacustris1 57 0
Oscillatoria ornata4 23 17
Phacus sp.4 0 3
Pinnularia lata4 0 27
Pinnularia parallelitriata2 0 37
Oscillatoria rubescens1 60 0
Raphidiopsis curvata4 60 17
Rediastrum duplex4 10 0
Scenedesmus dimophus4 3 0
Scenedesmus ecornis4 10 17
Scenedesmus protuberans1 50 0
Scenedesmus quadricauda4 3 0
Tetraedron tumidulum4 13 0
Staurastrum teliferum4 0 20
Sterrocladia amnica4 0 7
Synedra ulna4 0 23
Tetraedron sp.4 0 7
Trachelomonas sp.4 0 10
On distingue :
- 1des algues inféodées seulement à l’eau libre : Anacystis sp. (Fr. = 83), Oscillatoria lacustris (Fr = 57),
Scenedesmus protuberans (Fr = 50), Merismopedia punctata (Fr = 47), etc.
- 2des algues des profondeurs inféodées seulement au sédiment: Hantzschia sp (Fr = 47), Diatome hiemale
(Fr = 43), Pinnularia parallelitriata (Fr = 37), etc.
- 3des algues qualifiées d’ubiquistes, apparaissant avec une forte fréquence aussi bien au fond du lac qu’en
surface : Cyclotella comta, Navicula annulata, etc.
4
- des algues ubiquistes à l’eau libre et des fonds du lac, n’apparaissant pas dans l’un ou dans l’autre ou
apparaissent dans de faible proportion : Navicula oblonga, Navicula pupula, Raphidiopsis curvata, etc.
Le calcul des abondances par site confirme les résultats précédents. Certaines algues comme
Cyclotella comta sont abondantes dans tous les milieux avec des densités dépassant 10
individus/ml. D’autres espèces comme Navicula cuspidata, Raphidiopsis curvata, Scenedesmus
protuberans sont aussi présents dans tous les milieux avec des densités plus modestes. D’autres
encore (Anacystis sp., N. hungaria, N. pupula, A. annulata) ne sont présents que dans certains
milieux avec des densités relativement fortes.
La comparaison des indices de diversité entre eau et sédiment montre que les indices de diversité
(N0, Shannon et Equitabilité) ne sont pas assez différents pour dire que les sédiments sont plus
diversifiés que l’eau libre (tableau 5-6).
Tableau 5-6 : Indices de diversité des algues recensées
Indices
N0 Ish Eq
Echantillons
Eau 37 4,60 0,88
Sédiment 43 4,89 0,90
Ish: Indice de Shanon, Eq: Indice d’Equitabilité
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 5-25
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
Il faut reconnaître que les facteurs du milieu jouent un grand rôle dans cette répartition des
algues. On observe une corrélation entre diversité des algues et les facteurs tels que le niveau de
pollution de l’eau et le pH. Plus l’eau est polluée, plus les algues sont diversifiées. C’est le cas du
Grand Canal (P6, Figure 2-1), caractérisé par une pollution plus accentuée (reste de nourriture,
emballage, boîtes de conserve, effluents liquides, etc.). Ce site est marqué par une grande
diversité d’algues aussi bien dans l’eau que dans les sédiments. La famille des Diatomophyceae
(Cymatopleura solea, Cyclotella comta, Diatome hiemale, Diphoneis ovalis, Hantzschia
amphioxys, Hantzschia elongata, Mastogloia pumilla, etc.) est plus représentée dans ce cas.
Famille Veliidae L, A 6 1
Autres HETEROPTERA A 0 1
Ordre COLEOPTERA Coléoptères L, A 173 111
Sous-Ordre ADEPHAGA
Famille Dytiscidae Dytiques L, A 43 62
Bidessus sp A 0 1
Cybister sp1 A 1 0
Cybister sp2 A 6 0
Hydaticus dorsiger A 1 0
Hydaticus sp. A 7 4
Hydrocanthus sp A 3 2
Laccophilus sp1 A 9 21
Laccophilus sp2 A 16 11
Autres Dityscidae L, A 0 23
Sous-Ordre POLYPHAGA
Famille Hydrophilidae L, A 130 49
Amphiops sp. A 101 0
A 7 13
Autres Hydrophilidae L, A 20 32
Famille Elmidae L 0 1
Autres COLEOPTERES L, A 2 3
Ordre DIPTERA L, N 23 352
Sous-Ordre NEMATOCERA
Famille Culicidae Moustiques L, N 0 244
Famille Chironomidae L 3 0
Autres NEMATOCERE L 0 2
Sous-Ordre BRACHYCERA L 18 11
Famille Tabanidae Taons s.l. L 0 17
Sous-Ordre CYCLORRHAPHA
Famille Syrphidae Syrphes L 2 78
Eristalinus sp L 2 4
Famille Ephydridae L 0 60
Autres DIPTERA L 0 9
CLASSE DES CRUSTACES
DECAPODA Crevettes L 0 5
*Stade de développement (L = larve; N = Nymphe; A = Adulte); **Effort de capture = 5 mn/personne ; St1: Station de Bè
Dagbuifé ; St2 : Station Amoutivé
En exprimant l’abondance des ordres en terme de nombre moyen d’individus capturés (toutes
espèces confondues) dans 1 m3 d’eau/personne et en 5 minutes de chasse, et dans les limites de
notre méthode de collecte nous remarquons que ce sont les Hétéroptères qui sont les plus
abondants dans le Lac (Figure 5-1). Ils sont suivis des Odonates, des Coléoptères et des
Ephémères. Les Diptères sont très peu représentés de ce milieu.
Odonata
Heteroptera
Ordres
Ephemeroptera
Diptera
Coleoptera
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
Abondance
gigantica), d’Afrogyrus coretus et Bulinus forskalii (hôte intermédiaire de Schistosoma sp). Cet
inventaire diffère légèrement de celle obtenue lors de la dernière investigation de ce milieu
(Anonyme, 2000). En effet, les espèces appartenant à la famille des Thiaridae et des Potamidae
n’ont pas été retrouvées. Cette différence peut être expliquée probablement par la qualité
chimique des eaux de la lagune, notamment par leur douceur et leur dureté (Williams, 1970).
Deux espèces constituent l’essentiel des récoltes ; il s’agit du prosobranche, Melanoides
tuberculata (Ampulariidae) très abondant partout et de Bulinus forskalii (Planorbidae) (Tableau
5-9).
La diversité ainsi que certaines caractéristiques des poissons régulièrement pêchées dans les eaux
du Lac Est sont présentés dans le tableau 5-10. Les deux espèces de Sarotherodon (S.
melanotheron et S. galilaeus) ainsi qu’une espèce de Tilapia (T. louka) constituent l’essentiel des
captures. Cet inventaire qui est comparable à celui obtenu lors des études précédentes
(Anonyme, 2000), semble confirmer que ces pêcheries ne comportent pratiquement plus que les
tilapias.
Il en ressort également que les pêcheurs, face à la raréfaction de la ressource, utilisent des
mailles de filet de plus en plus petites. Ce qui explique que les poissons capturés sont pour la
plupart des juvéniles et des alevins. Malheureusement, cette pratique compromet très
dangereusement la pérennité de la ressource.
Tableau 5-10 : Liste des Poissons inventoriés
DIFFERENTS
TAXA Noms français Abondance Taille
(Ordre/Famille/Espèce) relative (%) (mm)
Au niveau de la divestité de l’avifaune, dix-neuf (19) espèces d’oiseaux ont été observées sur les
plans d’eau, dans la prairie et dans les buissons avoisinants (Tableau 5-11). Parmi celles-ci, on
peut dénombrer onze taxons strictement liés à l’eau. Ces dernières sont essentiellement les
hérons : Ardea cinerea, Egretta gazetta… ; les canards : Dendrocygna viduata ; les poules d’eau
et les formes affiliées (Porphyrio alleni, Actophilornis africana…). La plupart des espèces
inventoriées sont des résidentes et nicheuses. Toutefois, plusieurs sont des migratrices
paléarctiques (Ardeola ralloides, Tringa hypoleucos).
On peut remarquer que plusieurs espèces susceptibles d’y être ne le sont pas. Nous pourrons citer
entre autres, des espèces appartenant aux genres Charadrius (C. forbesi, C. hiaticula, dubius…),
Himantopus et Recurvirostra (Cheke et Walsh, 1996). Plusieurs causes ont été citées (Anonyme,
2000) pour expliquer ces absences. Nous pouvons ajouter la faible richesse du milieu en
ressource halieutique. En effet des espèces très voraces comme le cormoran africain
(Phalacrocorax africanus) et l’alcyon géant (Megaceryle maxima) pourraient difficilement
survivre dans un milieu aussi pauvre.
Par contre le fait nouveau à signaler est l’installation sur le plan d’eau du Lac Est d’une forte
population de canards sauvages; plus de 360 individus ont été dénombrés sur le plan d’eau, le 13
mars 2008.
Tableau 5-11 : Représentants de la Classe des Aves
DIFFERENTS TAXA Noms français Statut Milieu
(Ordre/Famille/Espèce) MA VA
Ordre Ciconiformes
Famille Ardeidae
Ardeola ralloides Crabier chevelu PM / R (B) *
Egretta garzetta Aigrette garzette PM / R (B) *
Ardea cinerea Héron cendré PM / R (B) *
Ordre Ansériforrmes
Famille Anatidae
RB,
Dendrocygna viduata Dendrocygne veuf AfM/(B) *
Ordre Falconiformes
Famille Accipitridae
Milvus migrans Milan noir MAf, MP *
Ordre Gruiformes
Famille Rallidae
Crex egregia Râle des prés R (B), AfM *
Amaurornis flavirostris Marouette noire RB *
Porphyrio alleni Talève d'Allen R (B) *
Gallinula chlorupus Gallinule poule d'eau RB *
Ordre Charadriiformes
Famille Jacanidae
Actophilornis africana Jacana RB *
Famille Scolopacidae
Tringa hypoleucos Chevalier guignetta PM *
Ordre Coraciiformes
Famille Alcedinidae
Halcyon senegalensis Martin-chasseur du Sénégal
Ceryle rudis Martin - pêcheur pie RB *
Famille Meropidae
*
Merops pusillus Guêpier nain R (B)
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 5-30
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
Ordre Passériformes
Famille Pycnonotidae
Pycnonotus barbatus Bulbul commun RB *
Famille Nectariniidae
Nectarinia venusta Soui-manga à ventre jaune RB *
Famille Ploceidae
Ploceus cucullatus Tisserin gendarme RB *
Passer griseus Moineau gris RB *
Famille Estrildidae
Lagonosticta senegala Amarante commun RB *
Lonchura cucullata Spermète-nonnette (RB) *
MA: Milieu aquatique; VA: prairies et buissons avoisinants
La faune inventoriée, notamment les macro-invertébrés témoigne de la très mauvaise qualité des
eaux de Lac et du Grand canal d’équilibre. Plusieurs espèces indicatrices d’habitats fortement
pollués y ont été répertoriés : c’est le cas des Diptères Syrphidae, des Culicidae et du
gastéropode Physa acuta. De même, l’absence d’espèces très exigeantes en oxygène dissout a été
noté (genre Trichoptera).
- Paramètres physico-chimiques :
la température de l’eau,
le pH, la turbidité,
la conductivité électrique,
la dureté,
l’alcalinité et
les ions chlorures.
l’ammonium,
les nitrites,
les nitrates,
les ortho phosphates et
le phosphore total.
L’oxygène dissous,
les matières en suspension (MES),
la demande chimique en oxygène (DCO),
la demande biologique en oxygène (DBO) et
l’azote total.
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 5-31
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
- Métaux lourds :
le Cuivre (Cu),
le Chrome (Cr),
le Cobalt (Co),
le Cadmium (Cd),
le Fer (Fe),
le Manganèse (Mn),
le Nickel (Ni),
l’Argent (Ag),
le Zinc (Zn),
le Plomb (Pb).
5.6.2.1 Paramètres physico-chimiques
Les résultats sont rassemblés dans le tableau 5-12. Ces résultats montrent que l’eau du lac Est a
des températures variant entre 30.5° C et 31.2. Cette température atteint 32.0° dans le Grand
canal d’équilibre. Ces valeurs de température ne favorisent pas une bonne nitrification
Au niveau du pH l’eau du lac est très alcalin (9.0 et 9.4) lié aux activités des algues mais pas
aussi important que le Grand canal d’équilibre (point P6) au voisinage du cinéma « Le Togo »
qui a un pH de l’ordre de 7.4 à 7.5. La forte alcalinité de l’eau (535 mgCaCO3.l-1) à ce point est
due à la minéralisation de la matière organique. Les valeurs de la conductivité électrique
indiquent des teneurs élevées en sels (environ 3.0 g.l-1). Les sels sont représentés principalement
par les ions chlorure (1.0 à 3.0 g.l-1). La présence de chlorures dans l’eau à une certaine dose
peut détruire la flore bactérienne responsable de l’autoépuration. Les tests indiquent qu’il y a
plus de 1000 mg par litre d’eau mais cette quantité pourrait être nettement plus élevée en saison
sèche, période pendant laquelle il n’y a pas d’apport d’eau extérieur pouvant diluer l’eau du lac.
En tout état de cause la dose actuelle en chlorures de l’eau n’est pas encore catastrophique mais
peut perturber l’action de certains micro-organismes.
L’eau du lac présente également un aspect trouble suite aux différents rejets de déchets
organiques dans le lac et le Grand canal d’équilibre. En effet lorsqu’un déchet organique est
rejeté dans un lac, la turbidité de l’eau augmente.
Tableau 5-12 : Valeurs des paramètres physico-chimiques de l’eau
Paramètres Unité P1 P2 P3 P4 P5 P6 Normes
O.M.S (*) -
UE
Température °C 31.2 31.2 31.0 30.5 30.9 32.0 25 -30
pH-terrain - 9.36 9.25 9.17 9.02 9.36 7.43 5.5 à 9.5
pH-laboratoire - 9.42 9.36 9.22 9.11 9.42 7.52 -
Turbidité NTU 90.6 106.0 85.5 70.3 70.6 62.7 25(*)- 10
Conductivité µs.cm-1 3940 3930 3930 3930 3930 3920 1500 à 3000
Dureté Totale mg.l-1 450 464 469 467 469 491
-
CaCO3
Alcalinité mg.l-1 245 255 270 260 270 535
-
CaCO3
Chlorures mg.l-1 1011.1 1026.1 1021.2 1016.1 1011.1 881.0 250(*)-200
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 5-32
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
La présence de métaux lourds dans l’eau et les boues du Lac et du Grand canal d’équilibre est
due essentiellement aux apports terriens liés aux eaux de ruissellement qui se déversent dans le
lac avec des débris de minéraux transportés.
o aménager les environs du Lac par la création d’un espace vert fait d’arboretum,
o interdire le rejet d’ordures ménagères dans le lac par la construction d’une clôture de
protection grillagée,
o limiter les apports telluriques dans le lac par le pavage de la voie longeant le lac et le
grand canal et ses amorces,
o Oxygéner régulièrement le lac : à ce sujet il serait indiqué d’utiliser la surface du lac pour
des loisirs en installant par exemples de petits bateaux dont les déplacements mettront les
eaux en mouvement, facilitant ainsi l’oxygénation. Cette action peut être valablement
mise en œuvre en collaboration avec le Centre communautaire de Bè qui gère déjà un
secteur du lac et pourrait accroître les sources de revenu de la communauté,
o Contrôler la prolifération des macrophytes par l’introduction dans le lac des poissons
herbivores (Ctenophyoryngodon idellus). Toutefois, cette introduction nécessite au
préalable des tests de salinité pour apprécier jusqu’à quel degré ces poissons peuvent
supporter les chlorures.
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 6-35
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
Les matériaux sont déposés dans une barge qui, une fois pleine, se déplace jusqu’au site de rejet.
Leur grand avantage réside dans le fait que les sédiments dragués conservent pratiquement la
densité q’ils avaient lorsqu’ils étaient en place, ce qui réduit la quantité de matériaux à
transporter, à traiter ou mettre en dépôt. Les dragues mécaniques sont très utiles en présence
d’obstacle et de bris.
Cependant, la nature des matériaux à draguer n’est pas propice à l’utilisation d’une drague
mécanique car, selon les analyses effectuées, les matériaux se composent d’une grande partie de
particules fines, facilement remises en suspension. L’efficacité du dragage mécanique sera
diminuée à cause de la fluidité des matériaux qu’il faut enlever. D’une part, leur prélèvement par
la benne de la drague sera difficile; d’autre part, le taux de remplissage des barges risque fort
d’être limité.
Le dragage mécanique remettra certainement une grande partie de matériaux fine en suspension,
toute chose qui aura un impact négatif sur l’environnement. Un autre inconvénient de la drague
mécanique est son rendement peu productif qui décroît à mesure que la profondeur du site à
draguer augmente. Vu les raisons énoncées plus haut, l’utilisation du dragage mécanique est
selon nous peu recommandable.
6.1.3.2 Dragage hydraulique
Les dragues hydrauliques utilisent une pompe qui aspire les sédiments avec de l’eau et refoule ce
mélange dont l’extrémité est fixée au point de rejet ou au point de transfert. Elles sont
généralement montées sur les barges équipées de pompes centrifuges commandées par un
moteur et raccordées à des pipelines de refoulement, montés sur les flotteurs.
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 6-37
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
6.1.3.4 Recommandation
Pour le dragage du lac Est, l’utilisation d’une drague suceuse à désagrégateur avec un rendement
moyen de 150 m³/h est proposée.
Cette technique d’extraction pourra uniquement se faire avec un niveau d’eau d´une hauteur
maximale de 50 cm. Vu son rendement, le curage manuel est selon nous peu recommandable.
Par contre, il peut être envisagé comme mesure complémentaire et de finition à un curage
mécanique, dans un environnement à peu près sec.
6.2.2.2 Curage mécanique
Compte tenu des risques sanitaires, une solution plus adaptée pour le curage du grand Canal
serait l’utilisation d’une pelle hydraulique. Les travaux pourront être effectués à partir de la
berge Sud et Nord du grand Canal. L’évacuation des matériaux sur le site de décharge pourra
être réalisé à l’aide de camions.
Le seul tronçon peu accessible aux pelles hydraulique se situe entre l’Avenue de la Libération et
la voie ferrée au niveau du quartier Hanoukopé. La bande de largeur entre la berge sud du canal
et la clôture du marché se limite à environ 6 m. Travailler avec une pelle hydraulique sur la rive
Nord sera également difficile en raison de la présence du dépotoir.
Néanmoins nous sommes d’avis que le curage à l’aide d’une pelle hydraulique de moyenne taille
à partir des rivages est exécutable sur pratiquement toute la longueur du canal.
Comme mesure complémentaire et de finition nous proposons de réaliser un curage manuelle en
haute intensité de main d’œuvre.
Pour cette stratégie nous prévoyons:
o Trois (3) camions de 10 m³
o Une (1) pelle hydraulique de moyenne taille
o Deux (2) équipes comprenant vingt (20) manœuvres (travaux de finition sur le canal)
Remarques
Vu qu’une grande partie du canal a une largeur de 18 m en gueule, il s’avère très difficile de
trouver une pelle hydraulique avec un bras suffisamment long pour effectuer le curage dans la
zone centrale du canal. De ce fait, il serait difficile d’effectuer le curage du canal de manière
effective.
Raison pour laquelle nous proposons comme mesure complémentaire un curage manuel en haute
intensité de main d’œuvre. Au cas où le niveau d’eau du canal est supérieur à 50 cm, cette
technique de curage nécessite un abaissement du plan d’eau du site à l’aide d’une pompe mobile
ou de la station de pompage du lac Est.
sur un site de décharge. Les travaux de finition dans les zones inaccessibles (traversées des
conduits, ponceaux) pourront être réalisés à l’aide d’une main d’œuvre locale (curage manuel).
Pour cette stratégie nous prévoyons:
o Trois (3) camions de 10 m³
o Une (1) pelle hydraulique de moyenne taille
o Un chargeur sur pneu de moyenne taille
o Deux (2) équipes comprenant dix (10) manœuvres (Travaux de finition)
Remarques
La stratégie de curage énoncée plus haut n´est praticable que durant les saisons sèches (juillet à
septembre et novembre à février) car le grand Canal d’Equilibre reçoit des grands débits d’eau
provenant des nombreux caniveaux pendant les saisons des pluies.
Si cette solution est retenue une étude plus poussée sera nécessaire avant l’assèchement du canal.
6.2.2.4 Extraction des plantes aquatiques de la surface du grand Canal
Avant l’extraction des matériaux du canal il faudra au préalable enlever les plantes aquatiques de
la surface du canal (4 ha max.). Comme pour le lac Est, ces travaux peuvent être effectués selon
la technique avec haute intensité de main d’œuvre. Nous prévoyons l’utilisation d’une équipe
comprenant quatre (4) manœuvres, deux (2) piroguiers, un (1) camion de 5 m³ et une (1) pirogue
pouvant transporter 0,5 m³ de débris par voyage.
6.3.1 Première Option : Le transfert des boues séchées pour l’endiguement du fleuve Zio
Les boues séchées devraient être transférées par camions du dépôt initial de séchage et déversées
à certains endroits où les rues du quartier ADAKPAME débouchent directement sur le lit majeur
du fleuve Zio. Cette pratique protégerait les habitants de ces quartiers des inondations
périodiques qu’elles connaissent à chaque saison pluvieuse lors de la montée des eaux de fleuve.
L’inconvénient de cette pratique est qu’elle n’est pas durable. En effet, les études géotechniques
réalisées sur des échantillons de boue du Lac Est, montrent qu’elle est constitué à près de 70 %
de sable. Ce taux de sable dans la boue prouve que l’endiguement du fleuve ne sera pas stable et
que la digue sera emportée à petits coups sous l’effet de transport du sable par l’eau aux
moments des hautes eaux du fleuve.
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 6-41
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
6.3.2 Deuxième Option : transférer les boues vers une ancienne carrière de sable silteux
situé à SANGUERA
Les boues préalablement séchées devraient être transportées par camions et déversées dans une
carrière désaffectée de sable silteux située à SANGUERA peu avant le Poste de péage pour une
remise en état de la carrière et une protection de la Nationale N° 5 (Lomé-Kpalimé) contre
l’érosion. Toutefois cette opération devrait être faite avec l’accord des propriétaires des terrains.
De plus l’exploitation des lieux à des fins agricoles ou de construction devrait être interdite pour
au moins trois (03) à cinq (05) années, le temps de la stabilisation des lieux. Si les terrains
devraient être exploités à des fins agricoles, il faut savoir que la réutilisation des boues comporte
cependant des risques de transmission de maladies associées à la matière organique en
décomposition et aux déchets.
Pour éviter tout problème éventuel de santé publique (helminthiases, etc), il faudrait
recommander, la culture de plantes dont la récolte est au-dessus du sol (maïs, haricot, gombo,
etc.) et éviter la culture de plantes à tubercules.
6.3.3 Troisième Option : Création d’un arboretum après étalage de la boue sur le site de
séchage
Il s’agit ici d’utiliser les boues pour aménager une partie du système lagunaire en espace vert. En
effet les espaces remblayés de la lagune ne sont pas du tout utilisés et sont recouverte de
végétation. Ces espaces libres constituent actuellement le lieu de défécation et de rejets de
déchets de toutes sorte. Afin de mettre en valeur ces espaces et protéger en même temps le
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 6-42
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
système lagunaire, l’on pourrait aménager ces espaces en créant un arboretum avec des plantes
d’ombrage (Cacia siamea, Acacia auriculiformis, Millittia thoningii, etc.) des bancs publics en
maçonnerie, allées pavées et fleurs ornementales (Haie vive avec le Rampant tropical).
(Voir aussi Photo N° 34)
Responsable de la mise en œuvre : Entreprises
Responsable du contrôle et de la surveillance : Bureau de Contrôle et de Surveillance
Responsables du suivi : Direction de l’Environnement
Coût : 565 000 000 F CFA
Le planning des variantes A et B est basé sur les hypothèses suivantes (voir tableaux sur la page
suivante):
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 6-43
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
Tableau 6-3 : Dragage hydraulique et curage mécanique à partir des berges du canal (Variante A)
Techniques de dragage / Rendement Rythme de travail Volumes à extraire
Durée [semaines]
curage moyen [m³/h] [h/semaines] [m³]
Drague suceuse à
désagrégateur 279.3573 (fond à 0,00
(Lac Est + secteur entre le lac 150 140 14
m IGN)
Est et l’Avenue de Maman
N’Danida)
Pelle hydraulique
40 50 19.8304 10
(Grand Canal)
Curage manuel en haute
env. 2.000
intensité de main d’œuvre5 10 50 4
(travaux de finitions)
(Grand Canal)
Tableau 6-4 : Dragage hydraulique et curage mécanique après assèchement du canal (Variante B)
Techniques de dragage / Rendement Rythme de travail Volumes à extraire
Durée [semaines]
curage [m³/h] [h/semaines] [m³]
Drague suceuse à
désagrégateur
(Lac Est + secteur entre le 150 140 279.357 à 0,00 m IGN 14
lac Est et l’Avenue de
Maman N’Danida)
Pelle mécanique (Grand
506 50 21.8307 9
Canal)
3
267.471m³ + 11.886m³ (Lac Est + secteur entre le lac Est et l’Avenue de Maman N’Danida)
4
33.716 m³ - 11.886 m³ - 2.000m³ (Grand Canal - secteur entre le lac Est et l’Avenue de Maman N’Danida – volume curage manuel)
5
Estimation pour une équipe comprenant 20 personnes, travaillant dans l’eau
6
Rendement plus élevé que dans variante A, comme matériaux d’extraction sont quasi asséchés
7
33.716 m³ - 11.886 m³
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 6-44
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
Remarque
Pour un volume d’excavation de 184.110 m³ (Lac Est à 0,50 m IGN + secteur entre le lac Est et l’Avenue de Maman
N’Danida) la réalisation des travaux durera 6,5 mois.
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 6-45
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
Remarque
Pour un volume d’excavation de 184.110 m³ (Lac Est à 0,50 m IGN + secteur entre le lac Est et l’Avenue de Maman
N’Danida) la réalisation des travaux durera 6 mois.
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 6-46
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
Le coût du dragage hydraulique est basé sur l’utilisation d’une drague suceuse à désagrégateur
d’environ 300 KW et d’un tuyau de refoulement de 300 mm.
Prix unit.
Désignation Unité Quantité Montant FCFA Quantité Montant FCFA
FCFA
Enlèvement des
m² 200 330.000 66.000.000 330.000 66.000.000
plantes aquatiques
Mobilisation,
installation et
dégagement du
Forfait. 300.000.000 1 300.000.000 1 300.000.000
chantier pour les
travaux de dragage
et de curage
Dragage des
matériaux du lac et
m³ 3.000 279.357 838.071.000 184.1108 552.330.000
refoulement sur
l’aire de dépôt
Curage mécanique
et transport sur m³ 6.000 19.830 118.980.000 19.830 118.980.000
l’aire de dépôts
Abaissement du
niveau de l’eau
Forfait. 2.000.000 1 2.000.000 1 2.000.000
(station de
pompage)
Curage manuel et
transport sur l’aire m³ 3.500 2.000 7.000.000 2.000 7.000.000
de dépôts
Réparation de la
protection des talus m² 14.000 6.000 84.000.000 6.000 84.000.000
(Lac Est)
Réparation et
nettoyage des Forfait. 70.000.000 1 70.000.000 1 70.000.000
berges du canal
Nettoyage des
Forfait. 1.000.000 1 1.000.000 1 1.000.000
ponceaux du canal
Total 1.487.051.000 1.201.310.000
8
172.224 m³ (Lac Est) + 11.886 m³ (Secteur entre le lac Est et l’Avenue de Maman N’Danida)
AGETUR - ÉTUDES TECHNIQUES ADDITIONNELLES 6-47
A L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ D’OCTOBRE 2006
Désignation Unité Prix unit. Quantité Montant FCFA Quantité Montant FCFA
FCFA
Enlèvement des
m² 200 330.000 66.000.000 330.000 66.000.000
plantes aquatiques
Mobilisation,
installation et
dégagement du
Forfait. 350.000.000 1 350.000.000 1 350.000.000
chantier pour les
travaux de dragage et
de curage
Dragage des
matériaux du lac et
m³ 3.000 279.357 838.071.000 184.110 552.330.000
refoulement sur
l’aire de dépôt
Assèchement du
m³ 500 50.000 25.000.000 50.000 25.000.000
canal
Curage mécanique et
transport sur l’aire de m³ 5.000 21.830 109.150.000 21.830 109.150.000
dépôts
Abaissement du
niveau de l’eau Forfait. 2.000.000 1 2.000.000 1 2.000.000
(station de pompage)
Réparation de la
protection des talus m² 14.000 6.000 84.000.000 6.000 84.000.000
(Lac Est)
Réparation et
nettoyage des berges Forfait. 70.000.000 1 70.000.000 1 70.000.000
du canal
Nettoyage des
Forfait. 500.000 1 500.000 1 500.000
ponceaux du canal
Total 1.544.721.000 1.258.980.000
6.6 Recommandations
Pour le lac Est le dragage hydraulique à l’aide d’une drague suceuse à désagrégateur est la
technique la plus appropriée que nous recommandons.
Étant donné que la nappe phréatique est peu profonde et que les profils du canal sont
en béton, un assèchement pourrait provoquer un soulèvement des fonds, en raison de la
pressions de l’eau souterraines, et la destruction desdites profils.
En plus il faut noter que les profils du canal ne sont pas complètement étanches, ce qui peut
favoriser la remontée de l’eau de la nappe phréatique pendant l’assèchement. Cette
circonstance pourra considérablement augmenter la durée et les frais de pompage.
Vu les raisons énoncées plus haut, l’assèchement du grand canal nous semble risqué.
Pendant nos enquêtes, nous avons vu que le curage à l’aide d’une pelle hydraulique de
moyenne taille à partir des rivages est exécutable sur pratiquement toute la longueur du canal.
Finalement nous recommandons la Variante A (Dragage hydraulique et curage mécanique à
partir des rivages)
Dans le cas où les conditions ne permettent pas l'emploi d'engins de curage, les travaux sont à
effectuer à la main par un personnel qualifié. Dans ce cas certaines mesures pour la protection
des ouvriers sont indispensables. A savoir :
Les paramètres physico-chimiques retenus pour cette étude sont les suivants :
• Paramètres physico-chimiques
• Métaux lourds
2) Analyses de la vase
Les prélèvements de la vase se feront aux mêmes points que ceux de l’eau. Elle sera prélevée
dans des bocaux en plastique. Les mesures suivantes seront effectuées :
• Paramètres physico-chimiques
• Parasitologie
• Malacologie
2) Phycologie
3) Invertébrés benthiques
• Analyses physico-chimiques
• Composés minéraux azotés et phosphorés
• Demande Chimique en Oxygène (DCO)
• Oxydabilité au permanganate de potassium
• Oxygène dissous
Les paramètres physico-chimiques et les composés minéraux azotés et phosphorés qui seront
analysés dans cette partie de l’étude sont les mêmes que ceux retenus pour les analyses
chimiques et physico-chimiques de l’eau du lac.
2 COT-mètre 1
3 Rotavapor 1
- tubes réfrigérants 6
- tubes à réaction 6
- de refroidissement 1
- portoir 1
11 Loupes binoculaires 3
13 DBO-mètre 1
15 Membranes de filtration
- MES 5
- MVS 5
18 pH-mètre 1
8. Bibliographie
1 Etudes techniques du curage du lac de Bè à Lomé, Projet de développement Urbain de
Lomé, Février 1996
2 Welte A., Nassbaggertechnik – Ein Sondergebiet des Baubetriebs, Reihe V / Heft 20,
Karlsruhe 2000
3 Etudes d’assainissement de la ville de Lomé, Phase A – Collecte des données de base,
Groupement SGI Ingénierie SA – Hydro R&D – Soted Afrique, 2002
4 Etudes d’assainissement de la ville de Lomé, Phase B – Actualisation du Plan Directeur
d’Assainissement et redéfinition de la tranche d’urgence,
Groupement SGI Ingénierie SA – Hydro R&D – Soted Afrique, 2003
5 Eude de Faisabilité Composante A – Drainage & Assainissement, Groupement
BURGEAP / IGIP, Août 2007