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d'eau souterraine
causes et effets
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DOCUMENT.DU.BRGM N60
Dpartement EAU
B.P. 6009 - 45060 Orlans Cedex - Tl. : (38) 63.80.01
Rapport du B . R . G . M .
pages
AVANT PROPOS
INTRODUCTION
C'est en particulier le cas des variations d'tat des nappes d'eau souterraine dont
l'tude est une importante application de 1'hydrogologie. Parmi ces variations d'tat, de nom-
breux cas de remontes du niveau des nappes d'eau souterraine sont signals et font l'objet
d'observations de mesures et d'interprtations.
C'est ainsi que d'importants prlvements d'eau souterraine avaient dprim la sur-
face pizomtrique sous l'agglomration parisienne. Les btisseurs -eussent-ils t scrupuleux
au point de s'assurer du niveau local et momentann des nappes- et les industriels qui ont
cess de pomper, ne peuvent tre considrs comme responsables des nuisances, dues, paradoxa-
lement, l'impact de la cessation des pompages. Ceci tendrait prouver que la gestion des
nappes est affaire collective, que la prise en compte globale des effets et des causes subies
ou engendres par les particuliers relvent bien de la puissance publique, qui a seule la capa-
cit d'apprhender toutes les dimensions de ce problme.
En tout tat de cause, l'absence de relation directe entre des "responsables" qui ont
mis fin, en cessant d'exploiter une nappe, une "conomie externe au Profit de tiers" et des
"victimes" de l'arrt de cette action, pose un dlicat problme. Cela devrait au moins inciter
plus de rigueur dans la saisie et la diffusion d'informations sur la gestion du sous-sol et
des nappes en particulier. L'existence de banques de donnes, de modles de simulation de nap-
pes, devrait permettre d'viter la rptition de semblables erreurs... A nous de proposer d'ores
et dj les dispositions techniques pour que de nouvelles utilisations du sous-sol ou des eaux
souterraines ne posent pas, nos descendants, des problmes similaires mais encore insoupon-
ns. Ceci est un des aspects de la mission de Service Public confie par l'tat au BRGM.
J.J. COLLIN
INTRODUCTION
II est apparu intressant de raliser un document gui dcrit, partir d'exemples,
quelques aspects et consquences de remontes de nappes, dans le but premier d'informer
le public et les membres des collectivits concernes par la question : ingnieurs' et
techniciens de l'amnagement, des administrations, entrepreneurs, promoteurs, architectes,
collectivits locales, industriels et autres organismes consommateurs d'eau souterraine.
EXEMPLES DE REMONTEE
DE NAPPE
CAUSES ET CONSEQUENCES
"L'eau est source de vie mais aussi de bien des ennuis".
Les remontes des nappes et leurs consquences illustrent en partie
cet adage, notamment dans les zones o celles-ci se situent natu-
rellement faible profondeur soit sous la surface du sol, soit
prs des bases des constructions souterraines. Des constructions
htives ralises en priode de basses eaux pluriannuelles, des
amnagements effectus sans le souci de leur environnement souter-
rain, des interventions humaines mal conduites sur une nappe et des
volutions long terme de certains quipements, qui eussent t
imprvisibles lors de leur cration, peuvent tre la cause et le
thtre d'inondation, de gne dommageable l'homme. Les remontes
de nappe peuvent aussi tre naturelles : recharge importante par
prcipitations et infiltration exceptionnelles. Les deux types de
causes : causes naturelles e t causes lies a l'activit humaine
peuvent coexister.
CONSEQUENCES
Enfin il est possible que la remonte de la nappe de la Craie, dans les dpar-
tements de la Seine-Maritime et de l'Eure, soit l'origine d'effondrements.
Les priodes de hautes eaux sont frquemment accompagnes de dsordres de sur-
face correspondant soit une dstabilisation du karst la suite du lessivage
des couches argileuses bsales, soit l'effondrement de conduits souterrains
artificiels mins par les eaux.
A l'arrt des travaux miniers,les pompages cessant, les eaux sont remontes et
ont r-affleur non seulement sur des terrains qui l'origine taient plus ou
moins marcageux, mais aussi bien sur dans les sous-sols du Palais des Sports
o l'on a t contraint d'extraire, dans un premier temps, un dbit de 150 m 3 /h.
Le cas de Lyon est exemplaire par les actions d'information et les mesures
prventives qui ont prcd l'arrt effectif. La remonte de la nappe, qui a
atteint 5 m au niveau des pompages, a pu provoquer quelques inondations de
sous-sol mais les prvisions ont indiqu temps les points particuliers
protger par la mise en place de systmes de pompage ou d'tanchit.
Mais revenons aux nappes dites "superficielles". Pour des raisons de dpendance
vidente, les plaines alluviales sont gnralement trs urbanises avec tout ce
que cela sous-entend de densit d'occupation du sol et du sous-sol.
Entre 1960 et 1972, on a peu pris garde au fait que les niveaux pizomtriques
taient abaisss, tantt involontairement par des prlvements pour l'industrie,
pour la climatisation, tantt volontairement par des rabattements provisoires
destins la ralisation d'ouvrages d'art (RER, mtro, Halles, etc.) ou des
rabattements permanents (rseau de la RATP). Dans le mme temps la diminution
progressive des surfaces disponibles au jour, faisait se dvelopper ce qu'il
convient d'appeler l'urbanisme souterrain (parkings, bureaux, magasins de sto-
ckage, etc.)- Ce dveloppement apparaissait d'autant plus ais que l'eau tait
visiblement absente. De ce fait, les ralisations ne furent que rarement dotes
de mesures de protection particulires (cuvelage, ancrage, radier drainant).
LES CAUSES
A partir de 1972, on a constat une remonte progressive des nappes qui, ac-
tuellement, est de 6 7 a en moyenne, et qui atteint mme une dizaine de m-
tres dans certains secteurs o elle est provoque par la rduction ou l'arrt
progressif des prlvements d'eau par forages (fig. A ) .
50 -im NGF
- niveou m o y e n de io nappe en IB57-
25
15
10
L
0
74 76 78 80 82
anne,
la seule mobilit des chantiers lors des percements des tunnels, accompagne
d'exhaure et de "remise en eau" provoquent des perturbations dans le rgime
des eaux souterraines trs apparentes des remontes de nappe.
Ces remontes des nappes sous Paris sont pourtant modules par la persistance
des pompages et des drainages effectus sur les rseaux de la RATP et du RER.
Les dbits d'exbaure, du fait des remontes amorces, sont en augmentation
depuis la dernire dcennie : en 1972, c'est--dire pour une nappe trs dpri-
me, les seuls rejets de la RATP dans les gouts de Paris taient de l'ordre
de 2,1 millions de m 3 alors qu'en 198] ils atteignent 3,4 millions de m 3
(fig. 5 ) . Ces dbits d'exhaure contribuent limiter les remontes de la sur-
face pizomtrique et par consquent maintiennent hors de l'eau une grande par-
tie de l'urbanisme souterrain qui fut ralis une priode o les nappes
taient fortement rabattues.
A Paris, en rive droite de la Seine, les venues d'eau observes dans les sous-
sols, depuis 1972, sont de plus en plus frquentes et reprsentent la cons-
quence la plus visible de la remonte des nappes (fig. 5 ) . De plus en plus
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Un immeuble parmi d'autres, situ dans la partie haute des Champs-Elyses vers
l'Etoile, a t difi, semble-t-il, en toute ignorance des rpercussions pos-
sibles des variations pizomtriques : lors des travaux de reconnaissance
(fig. 6 ) , le niveau de la nappe tait la cote + 17 NGF (le niveau de cette
mme nappe, au sicle dernier avant prlvements intensifs, tait voisin de
+ 29 NGF). Le radier fut pos la cote + M NGF et un cuvelage tanche fut
ralis jusqu' la cote + 19,50 NGF.
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Tous les types de fondation sont influencs : pieux, semelles ou radiers. Cette
influence commence ds que le niveau pizomtrique se situe une distance
infrieure 2 fois la largeur de la semelle ou 1 fois la largeur du radier.
Pour les pieux, le phnomne est plus complexe car il dpend du groupement de
ces pieux et de leur mode de travail.
Enfin rappelons que lorsque leur teneur en eau augmente, certains sols argileux
peuvent dvelopper sous les fondations, des pressions de gonflement de 2
15 t/m2 dont les consquences sont des soulvements diffrentiels trs dlicats
a contenir ou a subir. - '-,
: ' ; j .J -* - * ' .
Dissolution et fontis
Les analyses chimiques, ralises sur les eaux de la nappe de Paris Neuilly,
indiquent une pollution chimique (H2S, Ka, matires organiques) et bactriolo-
gique (bactries sulfato-rductrices) devant tre considre comme dangereuse
pour les btons ordinaires. La plupart de ces eaux sont en sursaturation par
rapport la calcite et au gypse, donc susceptibles de dposer ces minraux et
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Cet aspect de la corrosion des btons n'est certainement pas a ngliger sur des
constructions souterraines ralises hors d'eau avec des btons ordinaires et
qui, par le jeu des remontes pizomtriques, se trouvent ou vont se trouver
partiellement noys.
Une remonte de nappe trs limite peut rapidement entraner la rupture ' de ce
talus mme si l'aplomb de la tte de talus le niveau de la nappe se situe
sous le niveau du pied de talus. Bien sur, plus la nappe devient haute et son
gradient hydraulique important, plus la rupture du talus devient inluctable
(conjonction des forces d'coulement et du djaugeage des terrains).
II existe des parades la plupart des situations que nous venons d'entrevoir.
Elles seront plus longuement exposes dans la partie "remdes". Mais citons
parmi celles qui sont le plus frquemment utilises
capto g
x * polluont
coptoge contamine'
FUEL U S IN E "
u r f o c pie'iome'tripue
K X X 1
, II
II
a alors drain les eaux du canal, provoquant une remonte de la nappe particu-
lirement importante sous le canal, au droit de la zone de la Craie dcape par
la drague. Des inondations de rues situes une cote infrieure au niveau de
la navigation du canal O 20,09 NGF) ont t les consquences de cette remonte
de nappe par recharge aussi artificielle qu'involontaire. L'excution de quel-
ques pizomtres a permis de localiser la zone d'infiltration principale qui
pourrait tre colmate au moyen de feuilles de plastique ou d'un dversement de
ciment sous l'eau.
o u . u r I t *
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de l'ordre de 200 ha. Deux raisons ont t invoques pour expliquer ces inon-
dations. Il s'agit :
- soit sur les eaux contenues dans les limons en "tissant" un rseau
de drains superficiels.
Les "remontes" relatives de nappe peuvent avoir une origine naturelle : disso-
lution de terrains salifres voque prcdemment, ou artificielle en parti-
culier en rgion minire o l'affaissement des terrains est li principalement
au foudroyage des anciens travaux.
" H . Dans une mine de la rgion du Kord, les tensions dans les terrains
risquent d'entraner des affaissements du sol la verticale de l'exploitation.
Toute l'aire concerne est surmonte d'une zone alluvionnaire basse et dj
partiellement affaisse qui contient une nappe alluviale peu profonde.
lames cowtt"11
ll&t IMC IMC lt*t
Lors des remontes de nappes peu profondes, conscutives des phnomnes natu-
rels ou artificiels, les canalisations de grands diamtres enterres peuvent
tre entirement ou partiellement ennoyes, subissant ainsi de la part des eaux
la pousse d'Archimde. Si, a la mise en place, elles n'ont pas t lestes et
recouvertes d'un remblai exerant un moment rsistant, la rupture des condui-
tes peut survenir et entraner la pollution des nappes.
Pour les citernes enterres, la rpercussion d'une remonte est analogue : l'ap-
parition des dsordres sera d'autant plus rapide que les remontes de nappe
concident avec un allgement des cuves, d la vidange progressive de leur
contenu.
Mais, inoprant ou actif, le rseau est alors soumis la corrosion par l'eau,
surtout dans la zone de battement oxygne qui se trouve au niveau de la sur-
face de la nappe ; la destruction du rseau s'accompagne d'un dpart de pollu-
tion, lie tels cas sont observs actuellement.
Mais cette onde de crue, anormalement forte, peut galement toucher des zones
indpendantes du karst noy, activer des mergences situes sur des rseaux
fossiles et entraner l'ennoyage temporaire de zones plus ou moins vastes, o
habituellement l'eau n'apparat pas aussi brusquement et avec de tels dbits
(fig. 13).
J. 'X/ \A
conduit foitil roctivJ Korst octif
Deuxime partie
REMEDES
ET
PREVENTION
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Les exemples rapports montrent que dans la majorit des cas, techni-
ciens et ingnieurs de l'eau et du sous-sol ont t amens intervenir alors
que le phnomne de remonte de nappes tait en cours, c'est--dire en pleine
"pathologie". 11 leur tait demand alors de proposer des solutions palliatives
ou curatives pour remdier aux nuisances ou aux dsordres apparus.
Les remdes appliqus la protection du milieu naturel au sens propre, des ou-
vrages souterrains et des ouvrages de surface contre les effets des remontes
de nappes peuvent tre classs en deux catgories :
I * Les remdes
Une permabilit leve engendrera une aire d'influence trs tendue mais une
amplitude de rabattement faible ; inversement, une permabilit faible conduira
un rayon d'influence petit mais un rabattement important, en rgime de
quasi-quilibre.
nivtou d lo noppe
ovont pompoge
nivtou d* lo noppe
'oboisat por pompogf
M c o n 'a I
surface pizomtrique
-ovec contre canal
-sans contre canal
. :\\ ^,
^contre canal
napp aprs
rabattement
Hormis les conditions techniques que nous venons d'voquer et qui conduisent
choisir tel ou tel dispositif de rabattement, d'autres considrations, en par-
ticulier d'ordre financier, peuvent influer sur la dcision finale. En effet
la ralisation d'un systme de drainage reprsente un investissement important
au dpart. C'est pourquoi de nombreux responsables (collectivits locales ou
particuliers) prfrent s'accomoder du dsordre ou de la nuisance mme si
long terme les dommages conduisent un cot d'entretien beaucoup plus lev,
plutt que de raliser un dispositif appropri.
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non assujettis la redevance. Il est vident que la plupart des solutions pro-
poses pour valoriser l'eau extraite afin de rabattre les nappes sont surtout
applicables en zone urbaine o les besoins en eau sont importants.
LESTAGE ET ANCRAGE
Quelle que soit la solution adopte pour intervenir sur le milieu naturel et
protger les constructions souterraines contre la remonte, on est confront
aux problmes financiers des oprations curatives. Le remde reprsente toujours
un cot lev surtout lorsqu'un btiment doit tre repris en sous-oeuvre. On
constate l'usage et afin d'viter des dpenses excessives qu'il est prf-
rable de prvoir le phnomne et prendre les dispositions de protection nces-
saire avant que les effets nfastent n'apparaissent et empchent ou compliquent
techniquement les interventions. Il est sans conteste plus avantageux de doter
un btiment souterrain d'un cuvelage lors de sa construction plutt que de
l'effectuer aprs sa ralisation. Cette dmarche prventive implique d'acqurir
une meilleure connaissance du sous-sol et du comportement de la nappe, compor-
tement pouvant tre naturel ou influenc. Dans la plupart des cas, 1'tude pr-
ventive consiste estimer les variations probables du rgime de la nappe mais
elle peut aussi revtir un aspect plus pratique partir d'actions sur l'envi-
ronnement, qui manent du bon sens. Ce sont les divers moyens dont nous dispo-
sons pour assurer cette prvention que nous allons examiner maintenant.
II - La prvention
Certes, l'amnageur ou 1'hydrogologue n'aura pas la possibilit de prvoir et
de dcrire l'avance toutes les remontes de nappe. Il est vident que certai-
nes remontes auront toujours une origine accidentelle au sens statistique du
terme. Celles-ci seront donc imprvisibles.
Par contre il peut intervenir de manire prventive sur bon nombre d'autres
cas. Ces actions prventives se classent en deux groupes.
Avant d'exposer ces mesures prventives, on insistera sur le fait que la pr-
vention commence par l'information. Si l'ingnieur doit avant toute chose re-
cueillir les donnes de bases (enregistrements pizomtriques, alimentation de
la nappe, prlvements par pompages, etc.), les particuliers ou les responsa-
bles de l'amnagement doivent avant tous travaux s'informer sur le sous-sol et
la pizomtrie en particulier. A cet effet, la Banque des donnes du sous-sol
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gre par le BRGM dans le cadre de sa mission de Service Public est leur dis-
position. Ensuite il est possible d'interroger l'ingnieur hydrogologue sur
l'volution probable de la surface pizomtrique et ventuellement sur l'im-
pact de l'amnagement sur l'environnement. Cette premire dmarche, simple,
permettra d'orienter si ncessaire les tudes prvisionnelles. S'informer,
s'interroger, c'est dj prvenir.
D'autre part, nous avons examin dans la premire partie l'exemple d'une remon-
te de nappe lie au curage et l'approfondissement d'un canal. 11 montre que
ce type de travaux doit tre excut en prenant soin de ne pas dcolmater le
fond du canal ou bien de ne pas mettre nu un terrain permable, qui permet-
trait une recharge et donc une remonte de la nappe occasionnant inondations
ou autres nuisances...
Enfin, en milieu rural, on a constat que des inondations lies des remontes
de nappe pouvaient tre accentues par le colmatage des lits temporaires des
rivires et le remplissage des tranches ou fosss drainants qui de ce fait ne
jouent plus leur rle. L aussi un entretien simple mais efficace doit permettre
de limiter les effets de la remonte de la nappe en attnuant son importance.
Bans l'ensemble, ces mesures dites directes n'ont qu'un domaine d'application
restreint. le dveloppement considrable de l'amnagement et de l'exploitation
du sous-sol, le souci de contrler et de prvoir l'impact pour matriser ou
rduire le rle nfaste de la remonte de la nappe, qu'elle soit naturelle ou
lie un amnagement ou une exploitation, ont permis de concevoir et de mettre
au point des mthodes d'tudes. La mise en application des propositions qui
rsultent de ces tudes constitue des mesures prventives indirectes dans le
sens o elles ne s'appliquent pas aux effets mais aux causes, permettant aux
responsables, aux amnageurs, de dcider des projets en connaissant l'volution
future de la nappe en fonction des ventuelles interventions qui modifieront
son comportement "normal".
L'ENQUETE
C'est galement au cours de cette enqute que l'on se renseignera, par exemple,
sur :
Si, aprs cette enqute, ries ne semble devoir modifier de faon radicale la
pizomtrie alentour, la consultation des observations pizomtriques - si
elles sont suffisamment longues - suffira pour prdire la remonte maximale de
la nappe. 11 est souhaitable que ces enregistrements intressent plusieurs di-
zaines d'annes pour obtenir des rsultats statistiques utilisables.
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Figure 20 - Tincques (Pas de Calais) 1903-1977 :
Variations pizomtriques de la nappe
de la Craie
On s'aperoit donc que cette dmarche simple, mme si l'on conoit qu'il faille
parfois beaucoup de perspicacit pour prvoir un arrt de pompage industriel,
permet de prendre les prcautions ncessaires soit au niveau de la ralisation,
soit celui des tudes prventives. De nombreuses msaventures montrent hlas
qu'elle n'est pas toujours suivie. Nous verrons plus loin par quels moyens
cette dmarche pourrait tre facilite.
LA DEMARCHE SCIENTIFIQUE
Mthodes de corrlation
Les mthodes corrlatives sont utilises pour restituer une variable, par exem-
ple le niveau d'une nappe en un point, que l'on connat sur une trop courte
priode, partir de la connaissance d'une variable lie la premire (pluie,
niveau de la rivire, relevs sur un pi2omtre, etc.) et mieux connue car
accessible et gnralement mesure depuis plus longtemps. Cette restitution
sur plusieurs dizaines d'annes retrace l'historique pizomtrique qui sera
exploit.
Cet exemple, que nous avons dj prsent en premire partie, illustre parfai-
tement le type d'tude prventive qui doit tre ralis lors d'interventions
sur des nappes phratiques. l'exploitation d'un modle de simulation a permis
de dduire l'amplitude des remontes de la nappe conscutives l'arrt des
captages du Grand Camp (6 000 7 000 m 3 /h) (fig. 21). De la mme faon, les
Auprs des responsables des petits amnagements, qu'il s'agisse d'un particu-
lier, d'un architecte, d'un entrepreneur, d'une administration, il serait trs
profitable de. mettre disposition les donnes de base ncessaires une con-
naissance mme succincte du sous-sol auquel on s'intresse. Certes cette mise
disposition est effective au niveau de certaines administrations (DDA, DDE,
etc.) et du BRGM. Mais il faut admettre que la consultation constitue une d-
marche de plus, qui sera d'autant plus volontiers nglige que son intrt est
mal compris : on croit volontiers le problme disproportionn par rapport
l'amnagement qui est prvu.
lin effort doit en consquence tre consenti au niveau de la diffusion de 1 ' in-
formation. Aussi les Schmas Directeurs d'Amnagements Urbains (SDAU) et les
Plans d'Occupation des Sols (POS) pourraient-ils devenir un vecteur de cette
information. Ces diffrents documents comporteraient un volet "caractristiques
du sous-sol" qui n'y figure pas actuellement.
Ce volet comprendrait, par zone constructible, les donnes que fournissent les
Banques du Sous-Sol (Services rgionaux ) , prsentes sous une forme interprte
et synthtique.
*
IMPLANTATION DU BRGM EN FRANCE
tie,-de-France : Jean L A 8 O U R G U I G N E
65. rue au Geneol Ledere - B P 34 77170 Bne-Comte-Robert Limousin : Jean C O N S T A N S
Tel (61405,27.07 Tlex B R G M 210311 F '229 7, rue Descartes 87100 Limoqes
Tl. (55) 77.89.10
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T! (311 74 59 90 SopMa-Antipolis - 06565 Vatbonne
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1, rue du Parc de Brabois - 54500 Vanduvre
Tel (83! 51 43.51 ou 51 46 60
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Antilles - G u y a n e : Yves A T L A N
Aquitaine : Michel C O M B E K m 0.9 - Roule de Didier B P 394
Avenue du Docteur Alben Schweitzer - 33600 Pesssc S72O4 Forl-de-France Cede
Tel 156) 80 69 00 - Tle* B R G M 570528 F "pour B R G M Pessac" Tel (596) 71.88 68-Tlex B R G M 912354 M R
Donnes mannes Nicole L E N G T R E . c/o Cenite ocanologique de Bretagne - S-P- 337 - 29273 B'est
Tel (981 45.80.55 - Tlex : O C E A N E X 940627 F pour B R G M
Imprim au B.R.G.M. Dpartement des Applications Graphiques