Barbier Ngaoundere 2009 Microbiologie 3 Croissance
Barbier Ngaoundere 2009 Microbiologie 3 Croissance
Barbier Ngaoundere 2009 Microbiologie 3 Croissance
Document à l’usage des participants, reproduction et diffusion interdites sans accord de l’auteur.
3 – Croissance
31 - Mesure de la croissance
Dénombrement au microscope
Dénombrement par cytomètrie en flux : Plus facilement utilisable pour les cellules de grande taille,
micro-algues par exemple, cette technique permet de faire défiler des particules, molécules ou
cellules à grande vitesse dans le faisceau d'un laser. La lumière réémise (par diffusion ou
fluorescence) permet de classer la population suivant plusieurs critères et de les trier.
Filtration d’un volume défini, après dilution ou non, sur un filtre de porosité calibrée (0,45 µm par
exemple)
Dépôt sur milieu de culture solide, puis dénombrement des colonies
Coloration des cellules à l’acridine orange (colorant fluorescent), filtres colorés au noir d’irgalan,
dénombrement au microscope à épifluorescence (UV)
Comptage automatisable (Cytométrie scanner)
Pesée de culots cellulaires : technique utilisée pour les mycètes, peu sensible.
Mesure de l ’impédance (équivalente pour les courants alternatifs, à la résistance pour les courants
continus)
Réponse :
La concentration microbienne estimée pour cet échantillon est
C = 2*107 *(12+17+15+16+13+17)/6
⇒ C = 2*107 *90/6
⇒ C = 30*107
⇒ C = 3*108 cellules/ml
Question :
1 ml de cet échantillon est ajouté à 9 ml d’eau stérile, puis après homogénéisation 1 ml de
cette dilution est ajouté à 9 ml d ’eau stérile et ainsi de suite. Combien de dilutions
successives faut-il réaliser pour espérer obtenir une trentaine de colonies en étalant 0,1 ml
sur un milieu de culture solide de dénombrement de la flore totale en boite de Petri ?
Pr Georges Barbier (Université de Brest, France) – Cours de microbiologie à l’université de Ngaoundéré (Cameroun), mars 2009 – Document à l’usage des participants, reproduction et diffusion interdites sans accord de l’auteur.
Question :
1 ml de cet échantillon est ajouté à 9 ml d’eau stérile, puis après homogénéisation 1 ml de
cette dilution est ajouté à 9 ml d ’eau stérile et ainsi de suite. Combien de dilutions
successives faut-il réaliser pour espérer obtenir une trentaine de colonies en étalant 0,1 ml
sur un milieu de culture solide de dénombrement de la flore totale en boite de Petri ?
Réponse :
Dilution Cellules/ml Cellules/0,1 ml
0 3*108 3*107
1 3*107 3*106
2 3*106 3*105
3 3*105 3*104
4 3*104 3*103
5 3*103 3*102
6 3*102 3*101 Il faut donc réaliser 6 dilutions successives
Question :
En sortie d’étuve, on dénombre 7 colonies sur la gélose de la boite de Petri. Quelles
explications proposez-vous pour expliquer ce chiffre plus faible que prévu ?
Pr Georges Barbier (Université de Brest, France) – Cours de microbiologie à l’université de Ngaoundéré (Cameroun), mars 2009 – Document à l’usage des participants, reproduction et diffusion interdites sans accord de l’auteur.
Question :
En sortie d’étuve, on dénombre 7 colonies sur la gélose de la boite de Petri.
Quelles explications proposez-vous pour expliquer ce chiffre plus faible que
prévu ?
Réponse :
1) Certaines cellules observées au microscope n ’étaient peut-être pas
viables ou
cultivables (état dit « viable non cultivable »)
→ cellules mortes, cellules stressées.
2) Les conditions de culture utilisées (milieu, température, pH,…) n ’étaient pas
forcément adaptées à tous les micro-organismes présents dans l ’échantillon
Pr Georges Barbier (Université de Brest, France) – Cours de microbiologie à l’université de Ngaoundéré (Cameroun), mars 2009 – Document à l’usage des participants, reproduction et diffusion interdites sans accord de l’auteur.
32 -Courbe de croissance
Culture en milieu liquide en système fermé = culture en "batch" (=fournée)
Au cours du temps : diminution des concentrations en éléments nutritifs et augmentation des
concentrations en déchets
1,00E+09 6,00
Concentrations (cellules/ml)
Concentrations (mmoles/l)
5,00
1,00E+08
4,00
Cellules
1,00E+07 3,00 Glucose
Acide acétique
2,00
1,00E+06
1,00
1,00E+05 0,00
0 2 4 6 8 10 12 14
Temps (h)
Pr Georges Barbier (Université de Brest, France) – Cours de microbiologie à l’université de Ngaoundéré (Cameroun), mars 2009 – Document à l’usage des participants, reproduction et diffusion interdites sans accord de l’auteur.
On observe usuellement
Logarithme
1) Phase de latence : du nombre
→ synthèse des constituants nécessaires de cellules
à la croissance : ATP, cofacteurs, ribosomes viables
→ synthèse de nouvelles enzymes pour 3
utiliser les constituants du milieu
→ réparation des cellules abîmées 4
→ concentrations non mesurables
NB : repiquage de culture en phase 2
exponentielle ⇒ phase de latence plus courte
2) Phase exponentielle : 1
→ Croissance à vitesse maximale
→ doublement du nombre de cellules
à intervalles de temps réguliers
→ la division des cellules n'est pas synchrone ⇒ croissance régulière
Temps
3) Phase stationnaire :
→ la croissance cesse
→ la pente de la courbe de croissance est nulle
→ usuellement atteinte à 109 cellules/ml pour les bactéries, 106 cellules/ml pour les protozoaires et les algues
→ Conséquence de la limitation en éléments nutritifs, de l'accumulation de déchets toxiques, la détection des
autres cellules (« Quorum sensing »)
4) Phase de mortalité :
→ Diminution des concentrations cellulaires au cours du temps
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N(t)= N0*2n
avec N0, nombre de cellules initial; N(t), nombre de cellules au temps t; n, nombre de générations
au temps t
⇒ n = [ln(N(t))-ln(N0)]/ln2
⇒ k = n/t = [ln(N(t))-ln(N0)]/[t*ln2]
avec k, constante de vitesse ⇔ nombre de générations par unité de temps
⇒ td =1/ k
⇒ C(t)= C0*eµt
avec µ, taux de croissance instantané et µ=k*ln2
td, le temps de doublement varie selon l’environnement du micro-organisme les valeurs les plus
Pr Georges Barbier (Université de Brest, France) – Cours de microbiologie à l’université de Ngaoundéré (Cameroun), mars 2009 – Document à l’usage des participants, reproduction et diffusion interdites sans accord de l’auteur.
Exemple :
t (h) : 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
C(t) (cellules/ml) 10000 20000 40000 80000 160000 320000 640000
ln[C(t)] 9,21 9,90 10,60 11,29 11,98 12,68 13,37
14,00
ln[Concentrations
12,00
11,00
10,00
9,00
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
Temps (h)
pH
Température
Augmentation de température
⇒ augmentation de la dénaturation
des protéines
⇒ températures cardinales :
températures minimale, optimale
et maximale
NB : Topt-Tmin>Tmax-Topt
Topt Tmax
Psychrophiles < 15°C < 20°C
Mésophiles autour de 37°C ≤ 45°C
Thermophiles > 60°C
Hyperthermophiles ≥ 80°C
Concentration en oxygène
Le radical hydroxyde est un oxydant puissant pouvant détruire les constituants cellulaires
Les anaérobies strictes n’ont pas ces enzymes ⇒ ne tolèrent pas l’oxygène.
Pr Georges Barbier (Université de Brest, France) – Cours de microbiologie à l’université de Ngaoundéré (Cameroun), mars 2009 – Document à l’usage des participants, reproduction et diffusion interdites sans accord de l’auteur.
Pression
90
80
70
4,5 50
5
5,5 40
6
30
6,5
7
20
7,5
Effet de la pression et de la température sur le taux de 8
10
croissance de l'archée hyperthermophile Pyrococcus 8,5
9
glycovorans plus
0
70 75 80 85 90 95 100 105 110