Hôte Bactérie Un Mariage de Raison Et Un Conflit Dintérêt
Hôte Bactérie Un Mariage de Raison Et Un Conflit Dintérêt
Hôte Bactérie Un Mariage de Raison Et Un Conflit Dintérêt
UN MARIAGE DE RAISON
ET UN CONFLIT D'INTÉRÊT
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SOMMAIRE
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IV - QUELLES SONT LES DIFFÉRENTS MODES OU MOYENS DE L'INFECTION ?
1 - Toxi-infection simple -
2 - Colonisation suivie d’une toxi-infection -
PARTIE – 5 - MOYENS DE DÉFENSE DE L’HÔTE CONTRE L’INFECTION
BACTÉRIENNE
I - LES BARRIÈRES CUTANÉES OU PREMIÈRE LIGNE DE DÉFENSE
1 - Des barrières physiques -
2 - Des barrières chimiques -
3 - Des barrières biologiques -
4 - Comment conclure ?
II - LES BARRIÈRES DES MUQUEUSES OU PREMIÈRE LIGNE DE DÉFENSE
1 - Des barrières physiques -
2 - Des barrières chimiques -
3 - Des barrières biologiques -
4 - Comment conclure ?
Les muqueuses (épithélium simple) constituent de nombreuses portes d’entrée plus
faciles à franchir que la peau.
La plupart des infections spontanées ont pour point de départ la surface d’une muqueuse.
III - LES BARRIÈRES CRÉÉES PAR L'IMMUNITÉ INNÉE OU DEUXIÈME LIGNE *DE
DÉFENSE
1 - PAR QUOI EST ACTIVÉE CETTE IMMUNITÉ INNÉE ?
2 - QUELS SONT LES SUBSTANCES OU FACTEURS QUI ENTRENT EN JEU, DANS LE
PROCESSUS D'ÉLIMINATIONS DES BACTÉRIES ET AUTRES ?
Le processus d'élimination de l'agent étranger est marqué par une réaction inflammatoire
qui va se déclencher.
Cette réaction inflammatoire va mettre en jeu des cellules immunitaires et des facteurs
(protéines) plasmatiques.
2 - 1 - Les cellules immunitaires -
2 - 2 - Les cellules secrétant des médiateurs responsables de l'inflammation :
2 - 3 - Les facteurs plasmatiques de la phase aiguë -
IV - LES BARRIÈRES CRÉÉES PAR L'IMMUNITÉ ACQUISE OU TROISIÈME LIGNE DE
DÉFENSE
PARTIE – 6 - STRATÉGIES BACTÉRIENNES CONTRE LES DÉFENSES DE L'HÔTE
I - LES DIFFÉRENTES STRATÉGIES "UTILISÉES" PAR LA BACTÉRIE POUR ÉCHAPPER AUX
"DÉFENSES" DE L'HÔTE
1 - Les différentes voies de pénétration de la bactérie dans l'hôte
2 - L’adhésion bactérienne et ses différents mécanismes
3 - La capsule bactérienne
4 - Autres facteurs de résistance de la bactérie
5 - Facteurs s'attaquant à l'hôte lui-même
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PARTIE 1
1 - Le saprophytisme -
C’est une forme de nutrition permettant à un organisme d’utiliser des
matières organiques en décomposition.
2 - Bactérie saprophyte -
Une bactérie est saprophyte lorsqu’elle vit et se nourrit dans
l’environnement - sol - eaux - surfaces...
3 - Le commensalisme -
C’est un type d’association conduisant deux espèces différentes
d’organismes à vivre ensemble, sans que l’une nuise à l’autre et où parfois
l’une des espèces se procure de la nourriture, une protection ou d’autres
avantages.
4 - Bactérie commensale -
Une bactérie est commensale lorsqu’elle vit au contact du revêtement
cutanéo-muqueux d’un hôte sans entraîner de désordres.
Les bactéries commensales proviennent soit de l’environnement -
certaines bactéries saprophytes -, soit d’autres hôtes - bactéries
incapables de survivre en dehors de l’hôte -.
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Ce type de bactérie devient pathogène que lors d’une rupture de cet
équilibre en défaveur de l’hôte et ce suite soit à des agressions
mécaniques, ex : blessures, pressions, soit physiques, ex : nourriture
gelée, brûlures, soit chimique, ex : polluants, ou soit encore, biologiques,
par infections virales, immunodépression…, ex : Clostridies, Helicobacter,
Campylobacter…
7 - Bactérie parasite -
On appelle bactérie parasite - faisant référence au parasitisme -, les
bactéries qui ne peuvent vivre qu'au contact d'un être dit "supérieur".
La bactérie parasite est rencontrée soit à la surface de la peau, soit au
niveau des muqueuses, ex : le groupe des mycoplasmes.
La bactérie parasite peut devenir pathogène stricte, ex : Rickettsies et
Chlamydias, soit pathogène opportuniste, ex : Mycoplasmes.
La bactérie parasite, fait partie de la flore dite "résidente".
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PARTIE 2
COMPLICITÉ ENTRE
HÔTE ET BACTÉRIE
Sommaire I -
ÉCOLOGIE BACTÉRIENNE
1 - C'est quoi une flore bactérienne ?
II - EXPOSITION
III - LA PHYSIOPATHOLOGIE BACTÉRIENNE
I - ÉCOLOGIE BACTÉRIENNE
L'écologie bactérienne est
l'ensemble des bactéries qui vivent
dans le corps humain ou qui le
colonise.
Elle étudie la distribution des
microorganismes dans les différents
milieux et étudie leurs interactions
avec les autres éléments des êtres
vivants.
L'écologie bactérienne est
composée de plusieurs flores
"bactériennes", dont les principales
sont : celle du tube digestif, des
voies génitales, de l'arbre respiratoire, de la peau...
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Les flores bactériennes sont formées de plusieurs populations
bactériennes - genre et espèces -, mais certaines populations restent
dominantes.
La flore peut être résidente ou transitoire.
- Flore résidente -
On appelle flore résidente, l'ensemble des espèces bactériennes
présentent de façon permanente.
La flore résidente contribue aux défenses vis-à-vis des micro-organismes
"pathogènes".
La flore bactérienne comme par exemple celle du tube digestif, joue un
rôle dans la digestion et surtout elle synthétise différentes vitamines
comme par ex : la vitamine K, l'acide folique, la vitamine B12.
- Flore transitoire -
On appelle flore transitoire l'ensemble des espèces bactériennes qui
s'établissent d'une façon "temporaire" ou flore de passage.
Les bactéries qui composent la flore dite "transitoire", proviennent le plus
souvent de l'environnement ou des autres personnes.
II - EXPOSITION
L’exposition de tout individu aux bactéries est inévitable.
Dès la naissance, une flore bactérienne s’installe au niveau de la peau et
des muqueuses et cette association constante de bactéries avec les
surfaces au contact du milieu extérieur durera tout au long de la vie.
Au cours de l’évolution, un système complexe de défense va se mettre en
place afin d'empêcher l’agression de l’individu par les bactéries.
Il va s'instaurer un équilibre entre l’individu et les différentes flores
commensales de la peau et des muqueuses.
La flore bactérienne qui va prendre "possession" du corps de l'individu,
sera variable dans le temps et en fonction de différents éléments qui vont
joué tels que par ex : âge, alimentation, état de santé, antibiothérapie…
Cette flore est source de certains nutriments et vitamines nécessaires à
l’hôte et constitue une barrière écologique contre l’implantation de germes
virulents.
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bactéries, l’adhésion bactérienne.
L’adhésion est suivie dans la plupart des cas par ⇒⇒
- La 2ème étape du processus correspond à l’invasion des bactéries par
des bactéries dites "invasives".
Ces bactéries vont franchir la barrière cutanéo-muqueuse associée au
développement d’une inflammation non spécifique au niveau de la porte
d’entrée, qui est le plus souvent secondaire à une multiplication
bactérienne à ce niveau et vont passer à une autre étape ⇒⇒
- La 3ème étape du processus, correspond à la dissémination des
bactéries dans le corps humain.
Cette dissémination des bactéries par se faire par voie sanguine -
bactériémie - ou par voie lymphatique et aboutissant ainsi à des
localisations au niveau de différents organes, appelées métastases
septiques, ex : endocardite, abcès profond, ostéite, méningite…
Parmi ces bactéries invasives, il existe des bactéries à multiplication
extracellulaire et des bactéries à multiplication intracellulaire.
Le pouvoir pathogène des bactéries repose schématiquement d’une part
sur des facteurs de pathogénicité permettant la multiplication bactérienne
et d’autre part sur la sécrétion de toxines bactériennes qui vont pouvoir
agir à distance.
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PARTIE 3
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II - LA VIRULENCE DES BACTÉRIES
C’est le pouvoir de multiplication intense de certaines bactéries.
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mécanismes et qui sont :
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Il est maintenant bien démontré qu’un bon apport en fer est indispensable
pour le développement d’une infection envahissante et que restreindre
l’apport en fer réduit la susceptibilité des animaux à ce type d’infection.
Donc le fer, reste un facteur de croissance essentiel.
BON À SAVOIR
Une même bactérie pathogène peut chez certaines personnes d'une
population donner une maladie (souvent pouvant être mortelle), alors que
chez d'autres individus, cette même bactérie va passer d'une façon la plus
inapparente.
La raison en est simple, car tout va dépendre de certains facteurs
différentiels chez cette même population et à savoir : l'état physiologique,
le patrimoine immunitaire, les facteurs génétique, la sensibilité;…
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PARTIE 4
HÔTE - BACTÉRIES
UNE RELATION TOXIQUE
Sommaire
I - INTERACTIONS HÔTE ET BACTÉRIES ?
Les principales interactions entre hôte et bactéries sont -
1 - Transit -
2 - Colonisation -
3 - Portage (porteurs sains) -.
4 - Maladie infectieuse -
II - PHYSIOPATHOLOGIE DE L’INFECTION
1 - Transmission directe -
2 - Transmission indirecte -
3 - Transmission horizontale -
4 - Transmission verticale -
III - LES PRINCIPALES VOIES DE CONTAMINATION DES BACTÉRIES
1 - Voie digestive -
2 - Voie respiratoire -
3 - Voie cutanée -
4 - Voie transcutanée -
5 - Voie sexuelle -
IV - QUELLES SONT LES DIFFÉRENTS MODES OU MOYENS DE L'INFECTION ?
1 - Toxi-infection simple -
2 - Colonisation suivie d’une toxi-infection -
1 - Transit -
Absence d’implantation de la bactérie sur l’hôte pour des raisons
d’exigence nutritionnelle ou physiologique, ex : température de
croissance.
2 - Colonisation -
Implantation de la bactérie sur le revêtement cutanéo-muqueux sans
provoquer de dommage pour l’hôte.
Type d’interaction des bactéries des flores commensales.
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4 - Maladie infectieuse -
Conflit hôte-bactéries aboutissant à des lésions chez l’hôte infecté -
Maladie -.
L’expression clinique de la maladie est le résultat complexe des multiples
interactions entre la bactérie et les défenses de l’hôte.
Transmission d’un individu à l’autre - Infection -.
II - PHYSIOPATHOLOGIE DE L’INFECTION
La source de l’infection est liée au statut de la bactérie pathogène ou
opportuniste et à l’écologie de la bactérie :
- Notion de réservoir de bactéries - homme, animaux, environnement -.
- Notion de maladie strictement humaine, ex : infection à méningocoque
ou pneumocoque, coqueluche), d’anthropozoonose, maladie animale et
plus rarement humaine, ex : brucellose, peste.
À partir de là, on peut définir les différentes voies de transmission et à
savoir :
1 - Transmission directe -
Contamination par contact avec le réservoir - contact direct avec individu
ou animal infecté -
2 - Transmission indirecte -
Contamination par l’intermédiaire d’objet infecté, aliment contaminé,
eau,…
Notion de survie possible de la bactérie dans l’environnement pendant un
certain délai.
3 - Transmission horizontale -
Contamination interhumaine
4 - Transmission verticale -
Contamination in utero
1 - Voie digestive -
Ingestion d’eau ou aliments souillés : ex : choléra, typhoïde…
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2 - Voie respiratoire -
Inhalation d’aérosols contaminés : ex : légionellose, coqueluche…
3 - Voie cutanée -
Inoculation par contact tel qu'une plaie souillée par exemple : ex :
tétanos …
4 - Voie transcutanée -
Inoculation iatrogène - injection, cathéter - ou par piqûre d’insecte
vecteur de bactéries : ex : peste, maladie de Lyme…
5 - Voie sexuelle -
Maladies sexuellement transmissibles : ex : syphilis, urétrite gonococcique
ou à Chlamydia trachomatis…
1 - Toxi-infection simple -
Bactéries à l’extérieur de l’organisme ou en transit dans le tube digestif -
pas de colonisation de l’hôte -.
Sécrétion de toxines par la bactérie.
La toxine ingérée ou produite dans la lumière intestinale est seule
responsable du pouvoir pathogène, ex : Toxi-infections alimentaires à
Staphylococcus aureus ou à Clostridium Botulinum - botulisme - …
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PARTIE - 5
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peptidoglycane de la paroi bactérienne) au niveau des follicules pileux,
glandes sébacées et sudoripares – "brèches naturelles de la peau" ⇒⇒
possibles voies d’entrée pour bactéries, ex : furoncles souvent centrés sur
un follicule pileux.
4 - Comment conclure ?
La peau représente donc un barrage continu qui ne peut pas être franchi
par les bactéries.
L’infection n’est possible que lorsqu’il existe des lésions telles que
excoriation, plaie, piqûre d’insecte, brûlure, ex : Sensibilité des grands
brûlés aux infections cutanées, ou lors de l’introduction de matériel
étranger : infections iatrogènes liées à une agression bactérienne au
niveau d’une porte d’entrée inhabituelle ⇒⇒ problème des infections sur
cathéters.
Rôle des bactéries de flore normale cutanée, ex : Staphylococcus
epidermidis dans infections iatrogènes.
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II - LES BARRIÈRES DES MUQUEUSES OU
PREMIÈRE LIGNE DE DÉFENSE
Cette première ligne de défense n'est pas spécifique à telle ou telle
bactérie.
Les barrières des muqueuses, comme les barrières cutanées possèdent un
rôle primordial, grâce aux épithéliums.
Les épithéliums sont des couches de cellules couvrant les surfaces externe
et interne du corps humain en rapport avec le milieu extérieur.
C'est à ce niveau des épithéliums des muqueuses que se fait la première
rencontre avec les bactéries.
Les défenses des muqueuses se font par plusieurs barrières ou
mécanismes -
Remarque –
Toute modification de cet équilibre, en particulier par les antibiotiques,
entraîne un dysmicrobisme et permet la prolifération d’espèces
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pathogènes ex : antibiothérapie à large spectre et déséquilibre de la flore
digestive.
En thérapeutique, le choix de l’antibiotique devra donc tenir compte des
effets possibles sur la flore commensale.
4 - Comment conclure ?
Les muqueuses- épithélium simple - constituent de nombreuses portes
d’entrée plus faciles à franchir que la peau.
La plupart des infections spontanées ont pour point de départ la surface
d’une muqueuse.
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III - LES BARRIÈRES CRÉÉES PAR
L'IMMUNITÉ INNÉE OU DEUXIÈME LIGNE DE
DÉFENSE*
Important –
Cette ligne de défense ne nécessite pas obligatoirement un contact avec
l'agent pathogène et ne possède aucune mémoire immunologie -
contrairement à l'innée acquise -.
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2-2 - Les cellules secrétant des médiateurs responsables de l'inflammation
- La protéine C-réactive
- Le Mannose-Binding protein
- Les ficolines
- Le système du complément
- Les cytokines pro-inflammatoires…
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IV - LES BARRIÈRES CRÉÉES PAR
L'IMMUNITÉ ACQUISE OU TROISIÈME LIGNE
DE DÉFENSE
Cette troisième ligne de défense est marquée par la reconnaissance de la
bactérie et reste donc une défense spécifique.
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PARTIE - 6
STRATÉGIES BACTÉRIENNES
CONTRE LES DÉFENSES
DE L'HÔTE
Sommaire
I - LES DIFFÉRENTES STRATÉGIES "UTILISÉES" PAR LA BACTÉRIE POUR ÉCHAPPER AUX
"DÉFENSES" DE L'HÔTE
1 - Les différentes voies de pénétration de la bactérie dans l'hôte
2 - L’adhésion bactérienne et ses différents mécanismes
3 - La capsule bactérienne
4 - Autres facteurs de résistance de la bactérie
5 - Facteurs s'attaquant à l'hôte lui-même
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- Pili ou fimbriae –
Adhésines filamenteuses ancrées
à la surface de la bactérie et
formées de la polymérisation
d’une sous unité élémentaire
protéique, appelée piline.
La sous unité terminale ou
extrémité adhésive correspond
au site de reconnaissance du
récepteur cellulaire.
Ces adhésines reconnaissent des
récepteurs glycoprotéiques ou
glycolipidiques à la surface des
cellules.
Les pili sont retrouvés à la surface de nombreuses bactéries à Gram
négatif - ex : Neisseria gonorrheae, Escherichia coli entérotoxinogènes -
ECET - …
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3 - La capsule bactérienne
C’est l’enveloppe externe de la bactérie, le plus souvent de nature
polysaccharidique.
Elle joue un rôle protecteur contre
l’activation du complément et un
rôle protecteur contre la
phagocytose.
Les bactéries pathogènes qui
échappent à la phagocytose sont
appelées bactéries pathogènes
extracellulaires.
La capsule est en général
immunogénétique (intérêt pour le
vaccin anti-Haemophilus influenzae
type B ou pour le vaccin anti-pneumococcique.
Il existe cependant des exceptions telles par exemple les capsules dont la
nature ressemble à des polysaccharides de l’hôte :
- Acide hyaluronique chez Streptococcus pyogènes
- Acide sialique chez Neisseria méningitidis type B, n'est pas
immogénique, donc il n'existe aucune réponse immunitaire - absence
d'anticorps -.
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Les principales substances secrétées sont :
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Pr. Salim Djelouat
Pr. en analyses médicales et Bioclinicien
Expert médicale certifié en médecine, santé et bien-être – Paris –
Psychothérapeute
Auteur scientifique
Webmaster et blogueur
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(es)
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