Compta Audit - Editions Corroy
Compta Audit - Editions Corroy
Compta Audit - Editions Corroy
23:1587053452
CULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:340637514:88877247:196.77.1.23:1587053452
COLLECTION DSCG
ÉNONCÉ
É ditions
OR
C
RO
Emmanuelle PÈPE
Agrégée d’Économie et Gestion
Inter venante en DSCG
© Éditions Corroy
CHEZ LE MÊME ÉDITEUR
COLLECTION INFORMATIQUE
EBP, Excel, Access
COLLECTION DCG/DSCG
Toutes les UE du DCG et du DSCG
COLLECTION ARRÊT-CULTURE
Entreprenologie, Musique, Dissertation
ROBO 69
Conversion de comptes établis en devises
ALDOMAT 73
Partage des capitaux propres • Traitement des écarts d’évaluation et d’acquisition
TECH-CONS 77
Partage des capitaux propres de filiales directes et indirectes selon les méthodes de consolidation
POLINETTO 79
QCM 89
Synthèse des thèmes 1, 2 et 3
Vous êtes sollicité(e) pour rédiger un rapport relatif aux aspects financiers et comptables de ce projet de
fusion. Pour réaliser votre étude, les dirigeants mettent à votre disposition les bilans les plus récents des
deux sociétés ainsi qu’un certain nombre d’informations complémentaires (Annexes 1 et 2).
TRAVAIL À FAIRE
1. Définir ce qu’est la « parité d’échange » dans le cas d’une fusion et analyser les difficultés éven-
tuelles liées à l’évaluation des sociétés pour établir une parité d’échange équitable.
2. Procéder à l’évaluation de la société Hydroklein et de la société Nettéco en retenant
successivement :
- une valeur patrimoniale de l’action : la valeur mathématique intrinsèque. Cette dernière sera
calculée sur la base de l’actif net comptable corrigé tel qu’il serait valorisé pour l’apport. Il
sera fait abstraction de l’impôt différé ;
- la valeur financière fondée sur la moyenne des dividendes versés les 5 dernières années. Le
taux d’actualisation retenu est de 10 %.
3. Déterminer la parité d’échange des actions Hydroklein contre des actions Nettéco en retenant
comme valeur d’échange une moyenne pondérée de la valeur patrimoniale, à laquelle il sera
appliqué un coefficient de 2, et de la valeur financière pondérée par un coefficient de 3. Cette
valeur sera arrondie à l’euro le plus proche. En déduire le nombre d’actions nouvelles Hydroklein
à créer.
4. Compte tenu du contexte actuel du contrôle de la société Hydroklein sur la société Nettéco,
indiquer le type de valeur d’apport à retenir en vous fondant sur la réglementation relative aux
fusions figurant dans le Livre II - Titre VII – « Comptabilisation et évaluation des opérations de
fusions et opérations assimilées dans les comptes de l’entité absorbante ou bénéficiaire des
apports » du Plan comptable général.
5. Pour faciliter l’échange d’actions Hydroklein contre des actions Nettéco, calculer la soulte
éventuellement nécessaire. Préciser la condition à respecter pour que l’opération reste sous le
régime des fusions.
z
6. Déduire des calculs précédents le montant de l’augmentation de capital que provoque la fusion-
absorption de Nettéco chez Hydroklein. Calculer le montant de la prime de fusion. La
décomposer en véritable prime de fusion et en boni ou mali éventuel lié à la participation
existante d’Hydroklein dans le capital de Nettéco.
7. Présenter les enregistrements comptables nécessaires chez Nettéco puis chez Hydroklein en
faisant l’hypothèse que la fusion se réalise et que Nettéco a déjà versé le dividende à ses
ACTIF PASSIF
Immobilisations incorporelles (1) 20 000 Capital (5 000 actions) (5) 500 000
Immobilisations corporelles (2) 680 000 Réserves 400 000
- Amortissements -140 000 Résultat (6) 160 000
Immobilisations financières (3) 160 000
Provisions (7) 100 000
Stocks (4) 700 000
Créances 560 000 Emprunts 580 000
VMP 80 000 Dettes d’exploitation 360 000
Disponibilités 120 000 Dettes diverses 110 000
Écart de conversion actif 30 000
(1)Frais d’établissement.
(2) Les valeurs réelles estimées de ces immobilisations sont :
- valeur vénale : 580 000 € ;
- valeur d’utilité : 659 000 €.
(3)Composées uniquement des titres de la société Nettéco.
(4) 30% du stock n’est pas utilisable et doit être revendu à 80% de sa valeur.
(5) 3 800 actions sont détenues par Bernard Klein.
(6) Une distribution de dividende de 16 € par action est prévue.
(7) Dont une provision pour perte de change de 15 000 €.
Annexe 2 :
NETTECO - Bilan résumé au 31/12/N et informations complémentaires
Immobilisations incorporelles (1) 10 000 Capital (4 000 actions) (3) 400 000
Immobilisations corporelles (2) 340 000 Réserves 90 000
- Amortissements -40 000 Résultat (4) 80 000
(1)Frais d’établissement.
(2) Les valeurs réelles estimées de ces immobilisations sont :
- valeur vénale : 260 000 € ;
- valeur d’utilité : 321 000 €.
(3)La SA Arnold détient 50% du capital. Elle détient par ailleurs 200 actions Hydroklein.
(4) Un dividende de 40 000 € pour l’ensemble des actionnaires est prévu.
(5) Cette provision n’apparaît plus justifiée au regard des dernières informations que possède la société.
Matériel en crédit-bail
La société Nettéco utilise du matériel industriel financé par crédit-bail. La valeur d’utilité de ce matériel
est estimée à 180 000 €. On peut estimer la dépréciation annuelle de ce matériel à 1/6e de la valeur d’utilité.
La valeur actualisée des redevances restant à verser et du prix de levée d’option est de 141 000 €.
La société anonyme JYEM est une société holding qui détient, à l’heure actuelle, 100% des actions de la
société JYEM-Exploitation. Les actionnaires de la holding ne voient plus l’intérêt de conserver ce
« montage » juridico-financier historique. Pour des raisons financières et organisationnelles, ils décident de
simplifier la structure et de procéder à la fusion des deux sociétés sur la base des bilans au 31/12/N. Tous les
actifs de la société d’exploitation seront conservés après la fusion.
Les bilans résumés des deux sociétés ainsi que diverses informations vous sont fournis en Annexes 1, 2 et 3.
TRAVAIL À FAIRE
1. Quels sont les deux mécanismes juridiques pouvant être mis en œuvre dans le cadre de
l’absorption d’une filiale détenue à 100% ?
2. Présentez dans un tableau synthétique une comparaison entre ces deux mécanismes d’un point
de vue juridique, fiscal et comptable. Quels conseils donneriez-vous aux dirigeants des deux
sociétés ?
3. Quelle valeur doit être retenue pour les apports ? Justifiez votre réponse.
4. Quel que soit le mécanisme utilisé pour l’absorption, l’annulation des titres représentatifs du
capital de la société filiale entraîne la constatation d’un boni ou d’un mali de fusion. Vérifiez dans
le cas présent l’existence d’un mali et analysez-le.
5. Présentez les enregistrements liés à l’absorption de la société d’exploitation par la société
holding dans la comptabilité de chacune des sociétés.
6. Présentez le bilan de la société JYEM après absorption.
7. Après avoir présenté les calculs préalables, enregistrez les écritures comptables relatives au
hangar de stockage au 31/12/N+1.
8. Quelles sont les conséquences de la perte de valeur d’utilité du terrain apporté ? Effectuez, le cas
échéant, l’enregistrement comptable nécessaire au 31/12/N+1.
Z
ACTIF PASSIF
(1) Les immobilisations financières se composent uniquement des titres de la société JYEM-Exploitation.
ACTIF PASSIF
(1) La valeur d’utilité des immobilisations corporelles au 31/12/N est estimée à 630 000 €.
Parmi les immobilisations corporelles apportées par la société JYEM-Exploitation lors de la fusion,
figurent les immobilisations suivantes :
1. Un hangar de stockage
Valeur d’acquisition par la société JYEM-Exploitation le 01/07/N-2 : 125 000 €.
Durée d’utilisation prévue : 25 ans.
Mode d’amortissement : linéaire.
Valeur résiduelle estimée en fin de période d’utilisation : non significative.
Valeur d’utilité estimée à la date de fusion et au 31/12/N+1 : 133 500 €.
2. Un terrain
Valeur d’acquisition par la société JYEM-Exploitation à sa création : 80 000 €.
Valeur d’utilité estimée à la date de fusion : 130 000 €.
Valeur d’utilité estimée au 31/12/N+1 : 110 000 €.
Connaissances associées
Analyse du boni/mali de fusion
En tant que stagiaire dans le service comptable de la SA FUTECH, il vous est demandé un certain nombre de
travaux relatifs aux aspects comptables et fiscaux de la fusion envisagée. Vous disposez des informations
figurant en Annexes 1, 2, et 3.
NB : Il est fait abstraction dans ce cas des problématiques liées à la période intercalaire et à la distribution de divi-
dendes dans le calcul de la valeur d’apport.
TRAVAIL À FAIRE
En utilisant l’Annexe 1 :
1. Indiquez la valeur d’apport à retenir dans le cadre de cette fusion. Vous expliquerez votre réponse
en vous fondant sur les dispositions relatives à la comptabilisation et l’évaluation des opérations
de fusion et opérations assimilées figurant dans le livre II – Titre VII du Règlement ANC 2014-03
relatif au PCG.
2. Quelle condition est nécessaire à l’existence d’un boni/mali de fusion ? Cette condition est-elle
réalisée dans le cas de FUTECH ?
3. Donnez la signification :
- d’un boni de fusion ;
- d’un mali de fusion (« mali total ») ;
- d’un mali technique et d’un vrai mali.
4. Peut-il exister un mali technique quelle que soit la valeur d’apport retenue ?
Z
Dans une première hypothèse, supposons que les titres de la SADIS sont inscrits dans le bilan de la SA
FUTECH pour une valeur d’acquisition de 380 000 €.
TRAVAIL À FAIRE
En utilisant l’Annexe 1 :
5. Déterminez le boni de fusion dans ce cas.
6. Proposez les enregistrements nécessaires dans la comptabilité de la SA FUTECH après avoir
effectué tous les calculs préalables nécessaires.
7. Indiquez la position fiscale relative au boni de fusion.
z
Dans une deuxième hypothèse, supposons que les titres de la SADIS sont inscrits dans le bilan de la SA
FUTECH pour une valeur d’acquisition de 580 000 €.
TRAVAIL À FAIRE
ACTIF PASSIF
Immobilisations corporelles (2) 580 000 Capital (5 000 actions) 500 000
Immobilisations financières 60 000 Réserves (1) 240 000
Résultat (1) 60 000
Stocks 210 000
Créances 180 000 Emprunts 190 000
VMP 5 000 Dettes d’exploitation 45 000
Disponibilités 30 000 Dettes diverses 30 000
(1)Le résultat accumulé et non distribué du 01/07/N-2 au 31/12/N-2 était de 10 000 €. En N-1, le résultat s’est élevé à
42 000 € (dont 12 000 € distribués). Il est prévu de distribuer 26 000 € sur le résultat N.
(2) Dont une construction dont la VCN est de 310 000 € et dont la durée résiduelle d’utilisation à la date de fusion est
de 25 ans.
(Commentaire de l’article 745-5 du PCG figurant dans le Recueil des Normes Comptables Françaises -
version consolidée au 1er janvier 2019)
Affectation du mali au
Valeur Valeur Plus-value Impôt PV latente nette
Actif prorata des PV latentes
comptable réelle fiable latente latent le cas d’impôt
identifiable nettes d’impôt, dans la
sociale (1) (2) (3) = (2) - (1) échéant (4) (3) - (4)
limite de celles-ci
Actif 1
Actif 2
Actif 3
Actif 1
Actif 2
Actif 3
Actif 1
Actif 2
Actif 3
Actif 1
Actif 2
Actif 3
Annexe 3 : Valeur des éléments apportés par la SADIS selon le traité de fusion
Connaissances associées
Participations réciproques entre les sociétés qui fusionnent
La société CARL est la société mère d’un groupe exerçant son activité dans le domaine de l’électronique.
Pour des raisons à la fois économiques et juridiques, elle décide de restructurer l’ensemble du groupe et d’en
simplifier la structure.
Elle décide notamment de regrouper ses filiales BASIL SA dont elle est actionnaire à 90 % et ZOE SA dont
elle est actionnaire à 88 % qui ont des activités industrielles similaires. Par ailleurs, chacune des deux filiales
détient 8 % du capital de l’autre.
Pour effectuer cette restructuration, la société CARL a décidé que la société BASIL absorbera la société ZOE
dans une opération de fusion-renonciation.
Le contrat de fusion prévoit que la parité d’échange des titres est fondée sur les valeurs mathématiques des
actions des deux sociétés telles qu’elles résultent de leur bilan du dernier exercice clos. Les bilans simplifiés
des deux sociétés établis au 31 décembre N sont présentés en Annexe.
TRAVAIL À FAIRE
1. Présenter l’ensemble des calculs financiers préalables aux enregistrements comptables : calcul
des valeurs mathématiques respectives, détermination de la parité, rémunération des apports en
nombre d’actions à créer, montant de l’augmentation du capital et de la prime de fusion, montant
de la réduction de capital. Pour ces calculs, il sera fait abstraction des aspects fiscaux.
2. Enregistrer la fusion chez BASIL SA.
z
Informations complémentaires :
- il existe une plus-value latente de 1 000 K€ sur les immobilisations de la société BASIL,
- il existe une plus-value latente de 300 K€ sur les immobilisations de la société ZOE.
Connaissances associées
Période intercalaire • Date d’effet comptable
La société A absorbe la société B à effet au 1er janvier N, date d’arrêté des comptes ayant été utilisée pour
établir les modalités de la fusion dans le traité. Les AGE statuant sur l’opération de fusion des deux sociétés
se dérouleront le 1er septembre N. Comme convenu dans le projet de fusion, la balance des comptes relative
aux opérations de la période intercalaire chez l’absorbée est reprise dans les comptes de l’absorbante (un
extrait vous est communiqué en Annexe 1).
TRAVAIL À FAIRE
1. À l’aide d’un schéma, rappeler les notions de :
- date d’effet rétroactif ;
- date d’effet différé ;
- période intercalaire.
Quelle est la période intercalaire dans notre cas ?
2. Quelles sont les problématiques pouvant apparaître en cas d’effet rétroactif de la fusion ?
3. À partir de la balance des mouvements de l’Annexe 1 et des informations de l’Annexe 2,
procéder aux régularisations comptables nécessaires dans les comptes de l’absorbante.
4. Des problèmes potentiels sur la signature de contrats de ventes pendant la période intercalaire
font craindre, avec une forte probabilité, une perte de rétroactivité au niveau de la société
absorbée B qui est évaluée à 250 000 €.
L’AGO de la société absorbante A en mai N+1 valide l’affectation d’un résultat N de 712 000 € en
précisant que finalement la perte de rétroactivité de la société B reprise par l’absorbante A au
moment de la fusion s’élève à 190 000 €.
En utilisant l’Annexe 3 :
a) Préciser le traitement comptable à mettre en œuvre face à la perte de rétroactivité.
b) Enregistrer les écritures nécessaires.
c) Expliquer pourquoi ce traitement devrait avoir un caractère exceptionnel.
z
Les comptes de l’exercice N-1 de la société B sont approuvés par l’AGO le 10 mai N. La répartition des
bénéfices a donné lieu à versement de dividendes pour un montant de 150 000 €. Les écritures liées à cette
opération ont été passées par l’absorbée pendant la période intercalaire. Le traité de fusion ayant anticipé
cette distribution, une ligne spéciale du traité intitulée « Dividendes à verser pendant la période inter-
calaire » a été créée pour un montant de 150 000 €.
La société absorbée B a cédé le 30/06/N pendant la période intercalaire (en accord avec la société
absorbante) un matériel industriel. Ce matériel était amorti de manière linéaire sur 10 ans. Toutes les
écritures liées à cette cession ont été correctement enregistrées par l’absorbée.
Ce matériel a été apporté à l’absorbante pour une valeur de 120 000 €. La durée d’amortissement retenue
par l’absorbante était de 3 ans en mode linéaire.
Pendant la période intercalaire, la société B a acheté des matières premières à crédit à la société A.
L’opération a été correctement enregistrée par B.
« […] La société absorbante l’inscrit dans un sous-compte de la prime de fusion, et non en provisions pour
risques et charges. En effet, elle ne doit pas reprendre en résultat une provision qui n’a jamais été dotée
comptablement.
Lors de l’affectation du résultat de l’absorbante, la perte de l’absorbée constatée durant la période inter-
calaire est imputée sur le sous-compte de la prime de fusion. Après cette imputation, le solde du sous-
compte de la prime de fusion est intégré à la prime de fusion […] »
Connaissances associées
Apport partiel d’actifs
La direction du groupe réfléchit actuellement à une réorganisation de la répartition des activités entre les
filiales du groupe en fonction du type de clientèle. Elle souhaite notamment regrouper au sein d’une même
filiale la conception et la commercialisation du matériel d’entretien du paysage et du matériel de voirie
destinés plus particulièrement aux collectivités locales. Pour ce faire, elle juge opportun l’apport par la
SAMA de la branche « matériel paysagiste », branche d’activité autonome par rapport aux autres branches
d’activité de cette filiale, à la société PAVO déjà spécialisée dans l’activité paysagiste et de voirie.
En Annexe 1 figurent des extraits du projet d’apport partiel d’actifs de la SAMA à la société PAVO. En Annexe
2 sont fournis les bilans résumés au 31/12/N-1 des deux sociétés.
TRAVAIL À FAIRE
1. Définir « apport partiel d’actifs » et « branche autonome d’activité ».
2. Peut-on soumettre l’apport partiel d’actifs au régime des scissions ? Si oui, quelle en sera la
conséquence ?
3. Le régime fiscal de faveur des fusions s’applique-t-il aussi aux apports partiels d’actifs ? Si oui, à
quelles conditions ?
4. À quelle valeur sont effectués les apports dans le cas d’un apport partiel d’actifs ? Dans notre cas,
quelle valorisation doit être retenue ?
5. Déterminer les modalités financières de l’opération : nombre d’actions PAVO à créer en
rémunération de l’apport, montant de l’augmentation de capital et celui de la prime d’apport.
6. Enregistrer au journal de chacune des deux sociétés les écritures qui résulteraient de cet apport
partiel d’actifs.
z
1. La SAMA a formé le projet d’apporter par voie d’apport partiel d’actifs soumis aux dispositions des
articles L 236-16 à L 236-21 du Code de commerce à la société PAVO sa branche complète et autonome
2. Afin de réaliser l’opération d’apport partiel d’actifs, le présent contrat est établi avec notamment pour
objet de déterminer la consistance des biens apportés.
Cette opération est placée, conformément à la faculté ouverte par l’article L 236-22 du Code de commerce,
sous le régime juridique des scissions tel qu’il est prévu aux articles L 236-16 et L 236-21 dudit Code.
PROJET DE TRAITE
La société a pour objet, en France et à l’étranger : la conception et la diffusion de matériel paysagiste pour
des clients professionnels et particuliers et plus généralement toutes opérations de quelque nature que ce
soit pouvant se rattacher directement ou indirectement à cet objet social ou à tous objets connexes ou
complémentaires.
Le capital social est divisé en 6 500 actions de 100 € chacune, libérées intégralement.
La société a pour objet, tant en France qu’à l’étranger : la conception, la fabrication et la diffusion de
matériel de voirie et de paysagisme, la réalisation de travaux de voirie et paysagistes et, plus généralement,
toutes opérations de quelque nature que ce soit pouvant se rattacher directement ou indirectement à cet
objet social ou à tous objets connexes ou complémentaires.
Le capital est divisé en 12 000 actions de valeur nominale 100 € entièrement libérées.
L’opération est motivée par le souhait de regrouper au sein d’une même filiale du groupe CPA auquel
appartiennent la société apporteuse et la société bénéficiaire la conception et la commercialisation du
matériel d’entretien du paysage et du matériel de voirie ainsi que la réalisation de travaux de voirie et
paysagistes.
La démarche envisagée consisterait en l’apport par la société apporteuse avec effet fiscal au 1er janvier N, au
profit de la société bénéficiaire de la branche complète et autonome d’activité de matériel paysagiste.
Cet apport porterait sur l’ensemble des éléments d’actif et de passif rattachables à la branche d’activité.
(…)
III – Comptes utilisés pour établir les conditions de l’apport partiel d’actifs
Pour établir les conditions de l’opération, il a été décidé d’utiliser les comptes de l’exercice clos au
31/12/N-1 et approuvés par les assemblées générales de la société apporteuse et de la société bénéficiaire
toutes deux tenues le 20 mai N. Les comptes annuels des deux sociétés figurent ci-après page … Dans sa
troisième résolution, l’assemblée générale ordinaire de la société PAVO a décidé de porter la totalité du
résultat de l’exercice N en réserves.
Valeur comptable
Valeur réelle
Éléments apportés
(1) Amortissements
Valeur brute Valeur nette
Dépréciations
Actifs
Terrain 60 000 20 000 - 20 000
Construction 115 000 75 000 30 000 45 000
Installations techniques 215 000 220 000 40 000 180 000
Autres immobilisations 310 000 380 000 150 000 230 000
Stock de matières et d’appro. 40 000 40 000 - 40 000
Stock de produits 180 000 180 000 - 180 000
Créances clients 95 000 95 000 - 95 000
Passifs
Emprunts bancaires 120 000 120 000
Dettes fournisseurs 230 000 230 000
Dettes fiscales et sociales 65 000 65 000
(1) La valeur réelle des actifs immobilisés est issue du rapport de la société d’expertise XXX établi au 31 décembre N-1.
1
Depuis la rédaction de ces statuts, les textes auxquels ils font référence ont été intégrés dans le Plan comptable général.
Connaissances associées
Scission • Affectation du mali technique
La société ÉCHIDNA est spécialisée dans la fabrication de cacao, chocolat et produits de confiserie. Son
activité est divisée en deux grands pôles : le pôle « Décors » et le pôle « Matériel ». Le pôle « Décors »
développe des produits alimentaires destinés aux pâtissiers professionnels et amateurs (décors en chocolat,
personnalisation, feuilles imprimées, moules…). Le pôle « Matériel » propose aux professionnels de la
pâtisserie des machines industrielles (tempéreuses à chocolat, dresseuses, batteurs, fours…).
Les sociétés PHORCYS et CÉTO ont décidé de scinder la société ÉCHIDNA et d’apporter le pôle « Décors »
à la société PHORCYS. Le pôle « Matériel » sera apporté à la société CÉTO.
TRAVAIL À FAIRE
1. Indiquer, pour chacune des sociétés bénéficiaires, le type de valeur d’apport à retenir. Qu’en
serait-il si la société GAÏA ne détenait que 10% des titres de la SA PHORCYS et 30% des titres de
la SA CÉTO ?
2. Dans le cadre de l’apport à la société PHORCYS :
a) Calculer le montant de la prime de scission et le mali sur les titres ÉCHIDNA détenus.
b) Décomposer le mali et procéder à l’affectation du mali technique.
3. Dans le cadre de l’apport à la société CÉTO, calculer le montant de la prime de scission et du boni.
z
ACTIF PASSIF
Par simplification, il ne sera tenu compte ni des impôts différés, ni des impôts latents.
Par simplification, on considérera que le partage des actifs et des passifs de la société ÉCHIDNA se fera à
60% au bénéfice de la société PHORCYS (pôle « Décors ») et à 40 % au bénéfice de la société CÉTO (pôle
« Matériel »).
Connaissances associées
Cadre conceptuel
TRAVAIL À FAIRE
1. Définir et distinguer : norme, cadre conceptuel.
2. Établir un lexique des sigles et acronymes suivants : ANC, ARC, EFRAG, IASB, IFRS, IFRS AC, IFRS
Foundation, IFRS Interpretations Committee (ex-IFRIC), SIC.
3. Définir la fonction des parties prenantes citées dans les objectifs du cadre conceptuel (voir l’ex-
trait 3 des textes sélectionnés) : normalisateurs, préparateurs, auditeurs, utilisateurs.
4. Analyser et synthétiser le contenu du cadre conceptuel de l’IASB.
z
http://www.focusifrs.com/
http://www.efrag.org/
http://www.anc.gouv.fr/cms/sites/anc/accueil/normes-internationales.html
https://www.ifrs.org/
Les normes comptables internationales (c’est-à-dire les IAS, les IFRS ainsi que les interprétations qui s’y
rapportent) sont élaborées et publiées par l’IASB.
Leur publication par cet organisme ne les rend pas directement applicables en Europe. Pour être
applicables en Europe, les normes comptables internationales doivent :
(i) être adoptées par la Commission européenne (CE) - après avoir sollicité l’avis du comité de
Le cadre général recouvre le cadre conceptuel, qui n’est pas une norme, et la norme IFRS 13, portant sur la
juste valeur.
Le cadre conceptuel ne constituant pas une norme comptable internationale ni une interprétation ne doit
pas être adopté en droit communautaire. Bien que le cadre conceptuel n’ait pas été adopté, certaines
normes (IAS 1 et IAS 8) qui l’ont été par règlement y font référence, dans le silence des textes IFRS. Le
cadre conceptuel est un document d’orientation qui s’attache aux concepts de la normalisation et qui n’in-
troduit pas de prescriptions, lesquelles relèvent des normes elles-mêmes.
L’actuel cadre conceptuel, qui remonte à 1989, fait l’objet de travaux de révision depuis 2004 qui, outre 3
exposés-sondages (en 2008, 2010 et 2015), ont donné lieu à de nombreux débats dans le domaine de la
recherche comptable.
La norme IFRS 13, évaluation de la juste valeur, a été rattachée au cadre conceptuel dans la mesure où elle
détaille une méthode d’évaluation développée dans le cadre conceptuel.
Le cadre conceptuel définit les concepts qui sont à la base de la préparation et de la présentation des états
financiers à l’usage des utilisateurs externes. L’objectif de ce cadre est notamment :
- d’aider l’IASB à développer les futures normes comptables internationales et à réviser celles qui existent
déjà ;
- d’aider les organismes de normalisation nationaux à développer des normes nationales ;
- d’aider les préparateurs des états financiers à appliquer les IAS et IFRS et à traiter de sujets qui doivent
encore faire l’objet d’une norme ;
- d’aider les auditeurs à se faire une opinion sur la conformité des états financiers avec les normes
comptables internationales ;
- d’aider les utilisateurs des états financiers à interpréter l’information contenue dans les états financiers
préparés en conformité avec les normes comptables internationales.
Connaissances associées
Information financière • IAS 1 et 7
Très intéressée par son travail sur le cadre conceptuel2, Mélanie Martin décide de le prolonger en s’inter-
rogeant sur l’information financière produite dans le cadre des normes IFRS, les critères favorisant sa
qualité ainsi que le contenu de cette information.
Pour cela, elle décide, en parallèle de la consultation du cadre conceptuel et des normes IAS/IFRS encadrant
l’information produite, d’analyser et d’illustrer la mise en œuvre des principes de présentation prévus par
les normes internationales à partir des états financiers publiés par le groupe SANOFI (Annexes 1 et 2).
TRAVAIL À FAIRE
Analyse préalable :
1. Analyser et distinguer les documents en Annexes 1 et 2. Indiquer leur origine et étudier leur
finalité. À partir de ces documents et de l’analyse effectuée, quelle distinction peut être faite
entre « information financière » et « communication financière » ?
Information financière en normes internationales :
2. Rappeler les objectifs de l’information financière tels qu’ils sont définis par l’IASB ainsi que les
critères d’efficacité de cette information.
En quoi les dispositions des normes IAS/IFRS concernant les états financiers permettent-elles de
satisfaire ces critères ?
Pour répondre aux questions suivantes, consulter les normes IAS 1 et IAS 7.
3. Rechercher le contenu d’un jeu complet d’états financiers selon la norme IAS1 ainsi que les
caractéristiques générales qu’ils doivent respecter.
Pour chacun de ces documents, présenter les informations qui doivent obligatoirement y figurer.
4. Dans le bilan consolidé de SANOFI, l’actif et le passif sont classés en deux catégories : non-
courant et courant. Rappeler la distinction faite entre ces catégories.
5. Rappeler les possibilités en matière de présentation du résultat global de l’exercice. Identifier et
discuter les choix effectués par SANOFI.
z
2
Cf. cas CADRINTER.
Annexe 1
Source : http://www.sanofi.com/
Résultat net
Chiffre d’affaires 1 des activités 1
34 463 M€ 6 819 M€
+ 2,5 % (- 1,7 %) + 4,2 % (- 1,8 %)
Chers actionnaires,
BNPA des activités 1, 2 Dividendes 2018 3
2018 a été une année charnière pour Sanofi. Après trois ans de
transformation et d’exécution d’une feuille de route ambitieuse,
nos équipes ont réalisé des progrès significatifs : un recentrage de 5,47 € 3,07 €
l’entreprise sur la santé humaine, en mettant l’accent sur la Médecine + 5,1 % (- 0,9 %) par action
de spécialités et les Vaccins ; le renforcement de nos positions dans les
marchés émergents au fort potentiel de croissance ; et l’élargissement
de notre portefeuille de recherche à de nouvelles technologies assurant
une innovation continue au service des patients.
(a) Y compris les impacts de la nouvelle norme IFRS 15 sur la comptabilisation du chiffre d’affaires (voir note A.2.1.1.).
(a) Y compris les impacts de la nouvelle norme IFRS 15 sur la comptabilisation du chiffre d’affaires (voir note A.2.1.1.).
TRAVAIL À FAIRE
Pour répondre aux questions suivantes, consulter les normes IAS 16 et IAS 38.
1. À partir du comparatif figurant en Annexe 2, identifier les principales différences existant entre
les référentiels français et international en ce qui concerne la définition et l’évaluation des
immobilisations corporelles et incorporelles.
2. Pour chacune des opérations en Annexe 1 :
- analyser l’opération et identifier les spécificités du traitement IAS/IFRS ;
- présenter les écritures à enregistrer en cours d’exercice puis à l’inventaire.
NB : pour l’opération 1.1, seules les écritures relatives à l’immobilisation sont attendues. Il n’est pas
demandé de passer les écritures concernant l’emprunt et le placement des fonds.
3. Pour l’opération 1.2, expliquer quelles auraient été les différences de traitement si, à la place de
nouveaux bureaux, SFE avait fait l’acquisition d’un immeuble pour le mettre en location.
Présenter les écritures modifiées, sachant que, dans ce cas, le groupe préconise l’application du
modèle de la juste valeur.
z
TRAVAIL À FAIRE
PCG IAS/IFRS
Une immobilisation corporelle est un actif physique Une immobilisation corporelle est un actif corporel détenu par
détenu, soit pour être utilisé dans la production ou la une entité soit pour être utilisé dans la production ou la
fourniture de biens ou de services, soit pour être loué fourniture de biens ou de services, soit pour être loué à des
3- Les subventions publiques sont des aides publiques prenant la forme de transferts de ressources à une
entité, en échange du fait que celle-ci s’est conformée ou se conformera à certaines conditions liées à ses
Connaissances associées
Contrats de location • IFRS 16
La société KVS, établie dans le Grand Est, appartient à un grand groupe diversifié présent dans des secteurs
d’activité comportant des marques de renommée internationale. L’activité principale de la société KVS est
la production et la commercialisation de vins et spiritueux.
Tout comme l’ensemble des sociétés du groupe, la société KVS doit établir ses comptes en normes IFRS à
compter de l’exercice à venir. Dans cette perspective, la société KVS a créé depuis peu un pôle « Normes et
fiscalité » rattaché à la direction administrative et financière, pôle auquel a été affecté Hugo Brun en qualité
de stagiaire préparant son DSCG. La mission qui lui a été confiée est l’étude de la mise en œuvre de la norme
IFRS 16 « Contrats de location ». La société KVS a été choisie par la holding du groupe comme société pilote
pour la mise en œuvre de cette norme en raison des particularités liées à son activité. En effet, en plus de
l’utilisation de matériels en crédit-bail, KVS loue des vignes, des entrepôts de stockage, des cuves ainsi qu’un
espace de vente dans un centre commercial et d’affaires.
À l’issue de sa mission, Hugo doit produire un document écrit et réaliser une présentation orale pour l’en-
semble des responsables « Normes » des filiales et de la holding. Son premier travail a consisté à lister l’en-
semble des contrats de location souscrits par KVS. Un extrait de cet inventaire figure en Annexe 1 et des
extraits de la norme IFRS 16 sont fournis en Annexe 2.
TRAVAIL À FAIRE
1. Pour l’introduction de la présentation d’Hugo : en se fondant sur les principes comptables,
présenter les différences de traitement des actifs utilisés en location (et notamment les actifs
utilisés en crédit-bail) entre les règles du PCG français et la norme IFRS 16.
2. En s’appuyant sur les extraits figurant en Annexe 2, mettre en évidence les différents critères à
prendre en compte pour qu’un contrat entre dans le champ d’application de la norme IFRS 16.
Analyser, au regard de ces critères, les contrats listés en Annexe 1 et déterminer ceux qui, en
l’espèce, n’entrent pas dans son champ d’application. La société KVS choisit de ne pas activer les
biens en location pour lesquels une exemption est possible.
3. Pour les contrats entrant obligatoirement dans le champ d’application de la norme IFRS 16,
procéder à l’évaluation initiale de l’actif et du passif locatif et procéder à leur enregistrement
comptable.
4. Pour ces mêmes contrats, procéder aux enregistrements comptables nécessaires courant N et
N+1 ainsi qu’au 31/12/N, après avoir procédé aux calculs préalables nécessaires.
5. Sans procéder à des enregistrements comptables, indiquer la manière dont les biens loués
figurent dans les états financiers du bailleur.
z
Annexe 1 : Extrait de la liste des contrats de location souscrits par KVS au
31/12/N
Type et référence
Actif concerné Caractéristiques du contrat
du contrat
Publiée par l’IASB le 13/01/2016, homologuée par le Règlement 2017/1986 du 31/10/2017 (publiée au JOUE
du 9 novembre 2017) et applicable à compter du 01/01/2019
OBJECTIF
1. La présente norme établit les principes applicables à la comptabilisation, l’évaluation et la
présentation des contrats de location, ainsi que les informations à fournir à leur sujet. L’objectif de
cette norme consiste à obtenir des preneurs et des bailleurs qu’ils fournissent des informations
pertinentes donnant une image fidèle des opérations relatives à ces contrats. Cette information doit
permettre aux utilisateurs des états financiers de disposer des éléments leur permettant d’apprécier
l’incidence des contrats de location sur la situation financière, la performance financière et les flux
de trésorerie de l’entité.
CHAMP D’APPLICATION
3. L’entité doit appliquer la présente norme à tous les contrats de location, y compris aux contrats de
location d’actifs comptabilisés au titre du droit d’utilisation des actifs contenus dans un contrat de sous-
location, à l’exception :
a) des contrats portant sur la prospection ou l’exploitation de minéraux, de pétrole, de gaz naturel ou
d’autres ressources non renouvelables similaires ;
b) des contrats portant sur la location d’actifs biologiques qui entrent dans le champ d’application d’IAS
41 « Agriculture » et qui sont détenus par un preneur ;
c) des accords de concession de services qui entrent dans le champ d’application d’IFRIC 12 « Accords de
concession de services » ;
d) des licences de propriété intellectuelle octroyées par un bailleur qui entrent dans le champ d’ap-
plication d’IFRS 15 « Produits des activités ordinaires tirés de contrats conclus avec des clients » ;
B4 L’appréciation visant à déterminer si l’actif sous-jacent est de faible valeur doit être portée dans
l’absolu. Tout contrat de location dont l’actif sous-jacent est de faible valeur peut donc être comptabilisé
en application du paragraphe 6, qu’il soit significatif ou non pour le preneur. La taille, la nature et la
situation du preneur n’ont aucune incidence sur cette appréciation. Par conséquent, des preneurs
différents devraient parvenir à la même conclusion quant à la question de savoir si un actif sous-jacent
donné est de faible valeur.
[…]
B8 Parmi les exemples d’actifs sous-jacents de faible valeur, on peut notamment trouver les tablettes et les
ordinateurs personnels, le petit mobilier de bureau ainsi que les téléphones.
Actif identifié
B13 Habituellement un actif est identifié sur la base des mentions explicitement spécifiées au contrat.
Toutefois, un actif peut aussi être implicitement identifié au moment où il est mis à la disposition du
client.
3
Paragraphes de la norme relatifs à l’évaluation et à la comptabilisation des contrats.
d) une estimation des coûts que le preneur devra engager lors du démantèlement et de l’enlèvement de
l’actif sous-jacent, lors de la restauration du site sur lequel il est situé ou lors de la remise en état tel
qu’exigé par les termes et conditions du contrat de location de l’actif sous-jacent, à l’exception des
coûts engagés pour produire des stocks. Le preneur supporte les coûts liés à cette obligation soit à la
date d’effet du contrat, soit du fait de l’utilisation de l’actif sous-jacent pendant une période donnée.
[…]
26. À la date de prise d’effet du contrat, le preneur doit évaluer le passif locatif à la valeur actualisée
du montant des loyers payés non encore versés. La valeur actualisée des loyers payés doit être
Modèle du coût
30. Pour appliquer le modèle du coût, le preneur doit évaluer l’actif comptabilisé au titre du droit
d’utilisation au coût :
a) diminué du montant cumulé des amortissements et du montant cumulé des pertes de valeur ; et
b) ajusté pour tenir compte, le cas échéant, des réévaluations du passif locatif spécifiées au paragraphe
36, point c).
31. Le preneur doit, sous réserve des dispositions du paragraphe 32, appliquer les dispositions relatives à
l’amortissement énoncées dans IAS 16 « Immobilisations corporelles » pour amortir l’actif comptabilisé
au titre du droit d’utilisation.
32. Si la propriété juridique de l’actif sous-jacent est transférée avant la fin de la durée du contrat de
location, ou bien si le coût de l’actif comptabilisé au titre du droit d’utilisation indique que le preneur
exercera l’option d’achat, alors la durée d’amortissement de l’actif comptabilisée au titre du droit
d’utilisation et retenue par le preneur correspond à la période allant de la date de prise d’effet du contrat
jusqu’au terme de la durée d’utilité de l’actif sous-jacent. Dans les autres cas, pour amortir l’actif
comptabilisé au titre du droit d’utilisation, le preneur devra retenir la durée correspondant à la période
entre la date de prise d’effet du contrat et la date au plus tôt entre le terme de la durée d’utilité de cet actif,
ou le terme de la durée du contrat de location s’il est antérieur.
33. Pour déterminer si l’actif comptabilisé au titre du droit d’utilisation s’est déprécié et pour
comptabiliser toute perte de valeur identifiée, le preneur doit appliquer IAS 36 « Dépréciation d’actifs ».
Connaissances associées
Provisions • IAS 37
L’entreprise SDM est spécialisée dans la fabrication de compteurs d’eau, d’énergie thermique et de gaz. Elle
fait partie d’un groupe international qui établit des comptes consolidés selon le référentiel IFRS. La société
mère du groupe demande à chacune de ses filiales d’établir une version IFRS de leurs comptes individuels.
Charlie, qui prépare le DSCG au sein du service comptable de SDM, a pour mission d’étudier la norme IAS 37
afin de faciliter le travail de présentation des comptes selon les normes IFRS.
Sa responsable lui a demandé de recueillir les définitions des termes présents dans la norme (Annexe 1) et de
proposer des solutions aux différents cas listés en Annexe 2.
TRAVAIL À FAIRE
Termes Définitions
Provision Une provision est un passif dont l’échéance ou le montant est incertain.
La société SDM est en litige avec l’un de ses clients, distributeur d’eau. Celui-ci a engagé des
poursuites au cours de l’exercice N contre SDM au motif qu’un lot de compteurs aurait été mal
étalonné, à son désavantage.
Opération n°1
La société SDM accorde à ses clients une garantie sur les compteurs qu’elle leur vend, qui leur
assure, pendant 6 mois, le remplacement des compteurs présentant des défauts majeurs de
fabrication, ou leur réparation en cas de défauts mineurs.
L’étude statistique issue de l’expérience du service qualité indique que 85% des compteurs
vendus n’auront aucun défaut, 10% présenteront des défauts mineurs et 5% présenteront des
Opération n°2 défauts majeurs.
Les ventes, pour l’année N, représentent 2 millions de compteurs. Elles sont uniformément
réparties sur l’année, l’activité ne présentant aucune saisonnalité.
Chaque compteur est vendu 12 € et SDM réalise un marge de 20% sur son coût de production.
La réparation d’un compteur coûte à SDM en moyenne 6 €.
L’équipe dirigeante du groupe dont fait partie SDM a décidé de réorganiser l’activité de
chaque filiale. Les compteurs à turbine, en partie produits par SDM, seront tous produits par
une filiale polonaise du groupe. SDM conservera la production des compteurs volumétriques.
L’atelier de production turbine de SDM sera définitivement arrêté en avril N+1. Le dirigeant
de SDM a présenté le plan de restructuration aux salariés en décembre N en précisant les
différentes échéances qui seront respectées.
Opération n°3
Le plan prévoit les dépenses suivantes :
- reconversion d’une partie des salariés de l’atelier turbine pour renforcer l’équipe de l’atelier
volumétrique - coût de formation : 50 000 € ;
- indemnité de licenciement : 100 000 € ;
- agrandissement et agencement de l’atelier volumétrique : 35 000 € ;
- cession de matériel industriel : prix de vente 75 000 €.
SDM a signé, en N, un contrat de vente de 100 000 compteurs avec un nouveau client pour
1 500 000 €. Les compteurs, qui seront livrés à partir de N+1, devront être réalisés grâce à une
matière plastique spécifique, chargée en graphite, afin de remplir le cahier des charges
imposé par le client. Courant N, le prix de la matière plastique concernée a subi une
Opération n°4 augmentation non négligeable et il n’existe pas d’autre fournisseur proposant cette matière.
Le coût de fabrication de ces 100 000 compteurs, initialement estimé à 1 200 000 €, devrait
atteindre 1 700 000 €.
Connaissances associées
Avantages du personnel • Paiement fondé sur des actions • IAS
19 et IFRS 2
TRAVAIL À FAIRE
Pour répondre aux questions suivantes, consulter les normes IAS 19 et IFRS 2.
1. Pour les opérations 1 à 3, qualifier la nature de l’opération et présenter les écritures nécessaires
pour l’exercice N.
2. Pour l’opération 4 :
a) qualifier le régime de retraite complémentaire des directeurs ;
b) identifier et qualifier les écarts actuariels de l’exercice N ;
c) distinguer les éléments à enregistrer en charges de ceux à enregistrer en autres éléments
du résultat global ;
d) présenter les écritures nécessaires en N.
3. Pour l’opération 5 :
a) présenter les écritures nécessaires en N puis en N+3, en supposant que les 15 directeurs
exercent toutes leurs options ;
b) indiquer les éventuelles différences dans le traitement comptable si, à la place de racheter
les actions propres, la société avait procédé à une augmentation de capital ;
c) mettre en évidence les différences par rapport au traitement prévu par le PCG.
z
Nombre moyen de jours de congés payés acquis pour l’exercice N et non pris à la clôture par
salarié : 4 jours.
La participation à attribuer au titre de l’exercice N s’élève à 300 000 €. Elle est soumise au forfait
social au taux de 20%. L’accord signé avec les représentants des salariés prévoit le versement sur
un fonds de participation interne, les fonds restant bloqués pendant cinq ans. La participation
bloquée est rémunérée au taux de 4%. La société anticipe que, tous les ans, 3% des fonds seront
débloqués. On considéra que les sommes débloquées le sont en fin d’exercice.
Par ailleurs, la société attribue des primes sur objectifs atteints à ses salariés. Ces primes sont
2. Participation
versées cinq mois après la clôture, sous condition que les salariés soient toujours présents dans
et primes
l’entreprise au moment de leur versement. Leur montant total pour l’exercice N a été estimé à
520 000 € (soumis aux cotisations sociales au taux de 40% et aux charges fiscales au taux de 2%).
Compte tenu du taux de turnover du personnel, seules 98% de ces primes devraient être
effectivement versées. Le calcul et le paiement de ces primes n’ont jamais été formalisés dans un
accord avec les représentants des salariés, mais résultent des pratiques habituelles de l’entre-
prise depuis maintenant plusieurs années.
Fin décembre, la société a signé une rupture conventionnelle avec un salarié. Afin de ne pas
désorganiser l’entreprise, il a été convenu que le salarié quitterait l’entreprise après un délai de
trois mois. Lors de son départ, une indemnité de 3 000 € lui sera versée. Celle-ci a été négociée
3. Rupture
entre le salarié et l’entreprise et a été majorée de 1 000 € par rapport à l’indemnité initialement
conventionnelle
prévue, pour compenser le délai fixé dans la convention de rupture. Pendant ces trois mois, son
salaire lui sera versé normalement, pour un coût total de 9 000 €.
La convention de rupture n’a pas encore été homologuée.
La société a mis en place un régime de retraite complémentaire pour les salariés ayant le statut
de cadre dirigeant ou cadre supérieur, afin de les fidéliser.
Ce régime prévoit le versement d’une rente par l’entreprise, à condition que le salarié soit
encore présent dans l’entreprise lors de son départ à la retraite. La rente est fonction de
l’ancienneté et du montant des derniers salaires.
Le tableau suivant a été établi pour la variation nette des provisions (en K€) :
Droits Actifs de Engagements
accumulés couverture provisionnés
Tous les avantages du personnel Sauf si une autre IFRS impose ou autorise leur
autres que les avantages à court incorporation dans le coût d’un actif, l’entité doit, pour les
terme, les avantages postérieurs à autres avantages à long terme, comptabiliser le total net
l’emploi et les indemnités de des montants suivants en résultat net :
cessation d’emploi. Leur règlement (a) le coût des services ;
Autres intégral ne doit pas être attendu dans (b) les intérêts nets sur le passif (l’actif) net au titre des
avantages à les douze mois qui suivent la clôture prestations définies ;
long terme de l’exercice au cours duquel les (c) les réévaluations du passif (de l’actif) net au titre des
membres du personnel ont rendu les prestations définies.
services correspondants. Cela revient à appliquer les dispositions prévues pour les
régimes de retraite à prestations définies (cf. infra).
De plus, il convient d’actualiser le montant de l’obligation.
Avantages du personnel fournis en Ce ne sont pas les services rendus par le membre du
contrepartie de la cessation d’emploi personnel qui constituent l’évènement qui génère
d’un membre du personnel résultant : l’obligation, mais la cessation d’emploi.
- soit de la décision de l’entité de L’entité doit comptabiliser un passif et une charge au titre
mettre fin à l’emploi du membre du des indemnités de cessation d’emploi à la première des
personnel avant l’âge de départ en dates suivantes :
Indemnités de (a) la date à laquelle elle ne peut plus retirer son offre
cessation retraite ;
d’indemnités ;
d’emploi - soit de la décision du membre du
(b) la date à laquelle elle comptabilise les coûts d’une
personnel d’accepter une offre restructuration entrant dans le champ d’application d’IAS
d’indemnités en échange de la ces- 371 et prévoyant le paiement de telles indemnités.
sation de son emploi. Les prestations supplémentaires que recevront les membres
du personnel qui rendront des services avant de quitter l’en-
tité sont à traiter comme des avantages à court terme.
Régimes d’avantages postérieurs à L’obligation de l’entité est déterminée par les cotisations à
l’emploi selon lequel une entité verse payer pour la période. On applique le même traitement
des cotisations définies à une entité que pour les avantages à court terme : comptabilisation
distincte (le fonds) et n’aura aucune d’un passif et d’une charge.
Régime à obligation juridique ou implicite de
cotisations payer des cotisations suplémentaires si
définies le fonds n’a pas suffisamment d’actifs
pour servir toutes les prestations
correspondant aux services rendus par
le personnel pendant la période
considérée et les périodes antérieures.
1
Cf. cas SDM.
Valeur actualisée, sans déduction des actifs Utilisation d’une méthode d’évaluation
Valeur actualisée du régime, des paiements futurs qui devraient actuarielle (méthode des unités de crédit
de l’obligation être nécessaires pour régler l’obligation projetées2) permettant une évaluation des
au titre des résultant des services rendus par les membres avantages revenant aux salariés au titre de la
prestations du personnel pendant la période considérée période en cours et des périodes précédentes.
définies et les périodes antérieures.
Variation de la valeur actualisée de l’obligation Pris en compte pour la mise à jour de la provision
au titre des prestations définies pour les et comptabilisation en charges.
services rendus par les membres du personnel
au cours de périodes antérieures qui résulte
de la modification d’un régime (instauration
Coût des ou cessation d’un régime à prestations
services passés définies ou encore apport de changements au
régime) ou de la réduction d’un régime (par
exemple, une diminution importante, décidée
par l’entité, du nombre de membres du
personnel couverts par le régime).
Les réévaluations du passif (de l’actif) net au Prise en compte pour la mise à jour de la
titre des prestations définies comprennent : provision et comptabilisation en autres éléments
(a) les écarts actuariels ; du résultat global.
(b) le rendement des actifs du régime, à l’ex-
clusion des montants pris en compte dans le
Réévaluation du calcul des intérêts nets sur le passif (l’actif) net
passif net au titre des prestations définies ;
(c) la variation, le cas échéant, de l’effet du
plafond de l’actif, à l’exclusion des montants
pris en compte dans le calcul des intérêts nets
sur le passif (l’actif) net au titre des
prestations définies.
2
La méthode des unités de crédit projetées ne sera pas développée dans le cadre de cet ouvrage.
3
L’application de la méthode du corridor conduit à ne pas reconnaître immédiatement l’intégralité des écarts actuariels dans les comptes. En compen-
sation, l’entité doit fournir des informations complémentaires en annexe. Cette méthode est toujours autorisée par les normes françaises.
7. Une entité doit comptabiliser les biens ou services reçus ou acquis dans le cadre d’une transaction dont
le paiement est fondé sur des actions, au moment où elle obtient les biens ou au fur et à mesure qu’elle
reçoit les services. L’entité doit comptabiliser en contrepartie soit une augmentation de ses capitaux
propres si les biens ou services ont été reçus dans le cadre d’une transaction dont le paiement est fondé sur
Connaissances associées
Instruments financiers • IAS 32 et IFRS 9
La société EJM, spécialisée dans la fabrication de moules d’injection plastique de haute précision, vient
d’être rachetée par un groupe allemand d’envergure internationale. Le groupe présente ses comptes
consolidés selon le référentiel IFRS et, à ce titre, demande à la société EJM de prendre connaissance de la
norme IFRS 9 et de préparer son impact sur les actifs et passifs financiers d’EJM.
Nadia Ferris, préparant le DSCG, est chargée de réaliser un travail de synthèse de la norme et de présenter à
ses responsables les traitements comptables IFRS s’appliquant aux actifs et passifs de l’entreprise
concernés.
L’Annexe 1 recense les opérations réalisées par EJM en N qui sont susceptibles d’être concernées par la
norme.
L’Annexe 2 présente quelques définitions identifiées par Nadia dans le cadre de ses recherches.
L’Annexe 3 présente une synthèse des modes d’évaluation de certains actifs et passifs que Nadia avait
constituée lors de ses révisions de DCG.
TRAVAIL À FAIRE
Pour répondre aux questions suivantes, consulter les normes IAS 32 et IFRS 9.
1. Définir les notions d’actif financier, passif financier et instrument de capitaux propres et exposer
les principales différences de classement entre les normes IFRS et le PCG concernant les actifs et
les passifs listés dans l’Annexe 3.
2. Présenter les différentes catégories d’instruments financiers prévues par les normes IFRS et
préciser quels critères sont retenus pour cette classification.
3. À quel moment une entité doit-elle comptabiliser, transférer ou décomptabiliser un actif financier
ou un passif financier ?
4. Synthétiser les dispositions en matière de dépréciation des actifs financiers prévues par IFRS 9.
5. Traitement de l’emprunt :
a) déterminer la nature de l’opération et la catégorie dont elle relève ;
b) calculer le taux d’intérêt effectif ;
c) procéder à la comptabilisation initiale ;
d) procéder aux enregistrements comptables ultérieurs (N et N+1).
6. Traitement de la créance client :
a) déterminer la nature de l’opération et la catégorie dont elle relève ;
b) procéder à la comptabilisation de la créance et à son ajustement fin N.
7. Traitement des actions :
a) déterminer la nature de l’opération et la catégorie dont elle relève ;
b) procéder aux écritures d’inventaire nécessaires ;
c) indiquer s’il existe un autre classement IFRS pour ces actions ;
d) justifier les différences de traitement comptable IFRS si les actions avaient permis à EJM de
prendre le contrôle de la société APM.
8. Traitement des obligations, pour chaque hypothèse :
a) déterminer la nature de l’opération et la catégorie dont elle relève ;
b) procéder aux enregistrements comptables (N à N+2).
z
Instrument Un instrument financier est tout contrat qui donne lieu à un actif financier d’une entité et
IAS 32
Prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif lors d’une
IFRS 13
transaction normale entre des participants de marché à la date d’évaluation.
Connaissances associées
Reconnaissance des revenus • IFRS 15
La société MDP, dont l’activité est l’ingénierie informatique, connaît une forte croissance interne. Afin de
financer cette croissance, elle souhaite bénéficier du soutien de financeurs étrangers. Dans ce cadre, MDP
désire établir ses comptes selon les normes internationales.
Anna Richard, en formation DSCG par alternance, est chargée d’étudier la norme IFRS 15 et de participer à
son application dans l’entreprise.
Anna a déjà consigné certaines définitions proposées par la norme en Annexe 1 et extrait un passage de la
norme qu’elle souhaite approfondir, en Annexe 3.
Son chef lui a également listé certaines opérations pour lesquelles elle est chargée de proposer une solution
comptable, en Annexe 2.
TRAVAIL À FAIRE
Accord entre deux parties ou plus, qui crée des droits et des obligations
Contrat
exécutoires.
Partie ayant conclu un contrat avec une entité en vue d’obtenir des biens ou
Client
des services qui sont issus des activités ordinaires de l’entité en échange
d’une contrepartie.
Prix de vente séparé [d’un Prix auquel une entité vendrait séparément à un client un bien ou un service
bien ou d’un service] promis.
Vente de matériel informatique à la société Sillival pour un montant de 20 000 €. MDP a facturé
Opération 1
des frais d’installation de ce matériel pour 5 000 €.
MDP s’est engagée à produire une commande numérique pour l’un de ses clients.
Afin de réaliser ce logiciel, l’entreprise MDP a dû supporter les coûts initiaux suivants :
- coûts de conception : 20 000 € ;
- logiciel : 30 000 € ;
Opération 4
- matériel : 50 000 € ;
- frais généraux et administratifs : 5 000 €.
Ces coûts permettent à MDP de réaliser le contrat, mais ces biens ou services ne sont pas trans-
mis au client.
Modification de contrat
[…]
20. L’entité doit comptabiliser une modification de contrat comme un contrat distinct si les deux
Connaissances associées
Principes de consolidation : cadre des opérations de consolidation
• Normes internationales : normes relatives à la consolidation
TRAVAIL À FAIRE
Vous êtes sollicité(e) pour préparer cette réunion et notamment prévoir des réponses aux
questions qui ont d’ores et déjà été remontées au service comptable et financier de la société-
mère. Vous êtes notamment chargé(e) de l’introduction de la journée de travail qui répondra à la
question « Pourquoi consolider ? ». Le reste de la journée traitera du « Comment consolider » et
vous répondrez techniquement aux questions des responsables financiers et comptables des
sociétés du groupe.
Pour ce travail de préparation, vous avez collecté les informations figurant en Annexes 1, 2 et 3.
z
Principales
Forme juridique Principaux associés
Société données chiffrées Observations
Siège Entrée dans le groupe
pour N-1 (1) (2)
Société civile SOEM : 90% Bilan : 2 562 000 SCI créée pour séparer
SCI Oscar immobilière Famille Oscar : 10% CA : 400 000 le patrimoine immobilier
Colmar Créée il y a 15 ans. Effectif : 2 de l’exploitation.
(1)Il s’agit du total bilan en euros, du montant net du chiffre d’affaires en euros et du nombre moyen de salariés
permanents tels que définis dans l’article R 233-16 du Code de commerce qui fixe les seuils à ne pas dépasser pour
être exempté de l’obligation de consolider.
(2) Les valeurs pour N des différents critères sont supérieures à celles de N-1 pour toutes les sociétés du groupe.
Pourquoi tenir cette réunion si tôt en N alors que le groupe doit consolider ses comptes en N+1 ?
Faut-il dès à présent apprendre à connaître les normes IAS/IFRS ? Le cas échéant, quelles sont les normes
IAS/IFRS définissant les règles et méthodes de consolidation ?
La consolidation des comptes change-t-elle quelque chose en matière de commissariat aux comptes ?
Pourquoi doit-on consolider ? À quoi servent les comptes consolidés ?
Pourquoi n’avons-nous pas consolidé jusqu’à présent ?
À qui sont destinés les comptes consolidés ?
La consolidation n’est-elle qu’une contrainte ou peut-elle aussi présenter des intérêts pour le groupe et les
sociétés qui le composent ?
Faudra-t-il modifier toute notre comptabilité ?
Quelle différence entre « comptabilité de consolidation » et « consolidation de comptabilités » ?
Qu’est-ce qu’un « manuel de consolidation » ?
Qu’est-ce que « des méthodes de consolidation » ?
Comment se répartiront les tâches entre les services comptables des filiales et celui de la société-mère ?
Qu’est-ce qu’un pourcentage d’intérêt ? Qu’est-ce qu’un pourcentage de contrôle ? À quoi servent-ils ?
Connaissances associées
Pourcentages d’intérêt et de contrôle • Périmètre de
consolidation • Méthodes de consolidation
La société anonyme COSTATI est une société française spécialisée dans le domaine des équipements pour
l’industrie automobile. Son activité est structurée en deux branches : les systèmes de filtration d’air et les
composants de suspension. Leader sur le marché français depuis de nombreuses années et bénéficiant d’une
capacité d’investissement et d’une trésorerie importantes, la société a décidé, durant la dernière décennie,
de se développer à l’international. En plus des filiales historiques créées, la société a étendu son activité par
des rachats et le développement de liens avec d’autres sociétés du secteur, ce qui lui a permis de devenir un
groupe d’envergure mondiale. Les informations relatives au groupe COSTATI sont données dans l’Annexe.
TRAVAIL À FAIRE
1. Définir la manière dont est déterminé le contrôle de la société-mère sur les autres sociétés du
groupe. Quels sont les types de contrôle qui sont distingués du point de vue de la consolidation ?
Quelles sont les conséquences de cette distinction ?
2. Présenter l’organigramme du groupe COSTATI en indiquant les pourcentages de participation
détenus par les sociétés du groupe dans les autres sociétés.
3. Détermination du périmètre de consolidation :
a) Analyser et présenter le traitement à appliquer en consolidation pour les cas suivants :
- démembrement de propriété relatif à une participation ;
- existence d’une « entité ad hoc ».
b) Déterminer, pour chaque société du groupe :
- le pourcentage de contrôle exercé par la mère ;
- le type de contrôle induit ;
- la méthode de consolidation à retenir ;
- le pourcentage d’intérêt du groupe sur les sociétés.
Présenter les réponses sous forme de tableau.
z
NB : pour chacune des questions, il conviendra de distinguer le traitement à appliquer dans le cadre du règlement
CRC 99-021 de celui prévu par les normes IFRS.
Deux associés de la SA COSTATI souhaitent se retirer du capital de la société. La SA CIF, qui dispose de
liquidités, envisage alors de racheter leurs actions. Celles-ci représentent 5% du capital de la SA COSTATI.
TRAVAIL À FAIRE
4. Recalculer les pourcentages d’intérêt de COSTATI sur les différentes sociétés du groupe et
expliquer la différence par rapport aux résultats précédents.
z
1
Il s’agit du règlement du CRC du 29 avril 1999 relatif aux comptes consolidés des sociétés commerciales et entreprises publiques. Ce règlement a été
modifié à plusieurs reprises par des règlements ultérieurs du CRC puis de l'ANC.
L’expression « Règlement 99-02 » désigne, de façon habituelle, les normes françaises de consolidation.
Division Filtration
CIF SA 5 000 actions ordinaires CF SAS détient depuis 2 ans 3 000 actions de CIF SA. Elle a par
ailleurs fait l’acquisition de 1 000 obligations CIF SA convertibles en
actions (1 action pour 2 obligations), sur un total de 2 000
obligations convertibles émises. La conversion pourra être
demandée dans les 6 mois à venir, avant la date de la prochaine AG.
Elle apparaît comme très probable.
Autofiltre SAS 9 000 actions ordinaires COSTATI détient une Les actions de cette filiale sont
participation dans Autofiltre à démembrées ; la société-mère ne
hauteur de 65%. détient que l’usufruit sur sa
participation.
COSTATI - 6 000 actions ordinaires Le capital est détenu à 30% C-MNR est une joint-venture
MNR Filtration par COSTATI. implantée à Bangalore et mise en
Indian (C-MNR) Le reste est partagé entre place avec deux partenaires
deux sociétés locales (40%- locaux afin de développer des
30%). technologies de pointe dans la
filtration de l’air. Une convention
de cogestion existe entre les trois
sociétés, prévoyant que les
décisions nécessitent leur accord
unanime.
BRASIL 7 000 actions ordinaires 1 000 actions à droit de vote double sont détenues par Autofiltre.
FILTERS Ltda 2 500 actions à droit de COSTATI souhaite renforcer ses liens avec BRASIL FILTERS et sa
vote double présence au Brésil. Sur les 7 000 actions ordinaires, 5 000 actions
font l’objet d’engagements futurs fermes (portage) au profit de CF
SAS, dont le dénouement est prévu rapidement.
SAMT SAS 6 500 actions ordinaires Aucune action n’est détenue par une filiale du groupe. La société
SAMT a été créée spécifiquement par les dirigeants de COSTATI.
En effet, la société SAMT a comme activité l’acquisition de
matériels technologiques très coûteux qui sont ensuite mis à
disposition sous forme de location à d’autres filiales du groupe. Les
dirigeants de COSTATI détiennent le pouvoir en Assemblée
Générale. Il est également précisé par contrat avec la banque
d’investissement finançant ce projet que la société COSTATI se
porte garante face aux risques de gestion.
Division Suspensions
COSTATI 15 000 actions ordinaires COSTATI est à l’origine de la La majorité des administrateurs de
SUSPENSIONS constitution et détient une CS SAS a été cooptée par
SAS (CS SAS) participation de 45% dans CS COSTATI depuis plus de deux
SAS. exercices. Les pouvoirs de décision
au sein de CS SAS sont exercés par
la société mère.
SC MOTEURS 8 000 actions ordinaires CS SAS détient 500 certificats de droit de vote et 3 300 actions
SA (SCM SA) ordinaires de SCM.
2 000 certificats COSTATI possède 1 300 certificats d’investissement de SCM.
d’investissement et de droit
de vote
Connaissances associées
Retraitements de pré-consolidation selon deux référentiels
Le groupe PGT est constitué de la société mère PGT SA et de plusieurs filiales et participations. En pers-
pective de l’établissement des comptes consolidés du groupe pour l’exercice N, le service de consolidation
de la société mère (et société consolidante) a :
- déterminé le périmètre de consolidation et défini les méthodes de consolidation pour toutes les filiales
et participations qui entrent dans ce périmètre ;
- obtenu des services comptables de l’ensemble des sociétés du groupe la communication des balances des
comptes sociaux à fin N ainsi que toutes les informations complémentaires nécessaires aux travaux de
consolidation.
À l’heure actuelle, les titres PGT ne sont pas admis à la négociation sur un marché réglementé et le groupe
adopte, pour l’établissement de ses comptes consolidés, les règles de consolidation françaises (Règlement
99-02 du CRC relatif aux comptes consolidés). Les dirigeants de la SA PGT souhaitent néanmoins connaître
les conséquences sur les documents consolidés de l’utilisation des normes IAS/IFRS pour les différents
retraitements à effectuer.
La société E2G, filiale à 80% de PGT SA, est entrée récemment dans le groupe et n’a pas encore mis en œuvre
en N toutes les méthodes communes figurant dans le manuel de consolidation du groupe.
Un certain nombre d’informations relatives aux opérations de cette filiale figurent en Annexe.
TRAVAIL À FAIRE
1. Le groupe PGT pourrait-il choisir de présenter ses comptes consolidés selon les normes
IAS/IFRS ? Justifier la réponse.
2. Pour les opérations présentées en Annexe, identifier les différences de traitement entre les
comptes sociaux de la filiale (règles du plan comptable général = Règlement ANC 2014-03), les
comptes consolidés selon les normes françaises (Règlement CRC 99.02) et les comptes consolidés
en normes IAS/IFRS.
3. Proposer les écritures de retraitements de pré-consolidation au 31/12/N (en vue de la
consolidation du bilan et de la consolidation du compte de résultat) relatives aux opérations de la
filiale E2G listées en Annexe :
- selon les normes françaises préconisées par le manuel de consolidation du groupe ;
- en supposant l’application des normes IAS/IFRS.
Toutes les écritures seront précédées d’une analyse chiffrée de la situation permettant de les
justifier.
Pour le calcul des impôts différés, on retiendra un taux d’imposition d’1/3 et pour les calculs
d’actualisation, un taux de 10%.
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Annexe
1. La filiale E2G a inscrit en N-1 à son bilan des frais d’établissement pour un montant de 200 000 €. Elle
amortit ces frais sur 5 ans sans prorata temporis. Le manuel de consolidation du groupe impose l’ins-
cription des frais d’établissement en charges.
3. La société E2G utilise depuis début N-1 une machine financée par crédit-bail. Les conditions du contrat
sont les suivantes :
- Valeur de la machine en début de contrat : 100 000 € HT ;
- Loyer annuel payable d’avance : 26 000 € ;
- Durée du contrat : 5 ans ;
- Valeur du bien en fin de contrat : nulle ;
- Prix de levée d’option négligeable.
L’opération est comptabilisée dans les comptes de la société E2G conformément aux règles du PCG
alors que le groupe PGT a choisi de retraiter le crédit-bail selon la méthode préférentielle prévue dans le
règlement 99.02 qui est conforme au référentiel IAS/IFRS.
4. Au bilan au 31/12/N de la société E2G figurent un écart de conversion actif de 23 000 € et un écart de
conversion passif de 32 000 €. L’écart de conversion actif a donné lieu à une provision pour perte de
change de même montant. Le manuel de consolidation du groupe retient l’inscription des gains et
pertes de change latents en résultat.
5. La société E2G a obtenu début janvier N-2 une subvention de 80 000 € pour le financement d’un
équipement dont le coût d’acquisition s’élève à 240 000 € HT. Pour cet équipement, les données sont les
suivantes :
- Durée d’utilisation : 8 ans ;
- Valeur résiduelle non significative ;
- Amortissement économique : linéaire ;
- Amortissement fiscalement déductible : cet équipement ouvre droit à l’amortissement dégressif avec
un coefficient de 3.
La subvention est inscrite au compte 131 et reprise au compte de résultat au même rythme que
l’amortissement fiscal.
Le manuel de consolidation du groupe PGT prévoit que les subventions d’investissement restent
inscrites en capitaux propres.
6. La filiale a acquis, le 01/07/N-2 un matériel industriel d’une valeur de 360 000 € pour lequel les
modalités de paiement du prix au fournisseur ont été les suivantes : 100 000 € au comptant, 120 000 € le
01/07/N-1 et 140 000 € le 01/07/N (conditions exceptionnelles pour une acquisition de ce type). La
société E2G a retenu pour ce bien un amortissement linéaire sur 6 ans et a considéré que la valeur
résiduelle de ce bien en fin de durée d’utilisation est nulle. Le manuel de consolidation du groupe retient
le même mode et la même durée d’amortissement pour ce type de biens.
7. La filiale E2G a signé le 01/01/N-1 un contrat de construction livrable le 01/10/N+1. Elle comptabilise les
contrats à long terme selon la méthode à l’achèvement. Les caractéristiques de ce contrat sont les
suivantes :
- Prix de vente ferme du contrat : 300 000 € HT ;
- Coût de production de l’en-cours fin N-1 : 80 000 € ;
- Coût de production de l’en-cours fin N : 200 000 € ;
- Charges prévisionnelles pour N+1 : 50 000 €.
Le manuel de consolidation du groupe prévoit l’application de la méthode à l’avancement pour la
comptabilisation des contrats à long terme. Le pourcentage d’avancement est mesuré en fonction du
pourcentage d’engagement des charges.
Pour ce retraitement, il sera fait abstraction de la TVA sur la créance client (Clients, factures à établir).
Connaissances associées
Élimination des comptes réciproques et des résultats internes
TRAVAIL À FAIRE
1. Indiquer pour quelle raison il est nécessaire d’éliminer les opérations internes au groupe et les
comptes réciproques pour l’établissement des comptes consolidés. Ces éliminations diffèrent-
elles selon les référentiels de consolidation appliqués ?
2. Afin de pouvoir procéder à l’élimination des opérations internes au groupe et des comptes réci-
proques, ajuster au préalable les comptes inter-sociétés lorsque les comptes ou les montants
concernés ne sont pas symétriques.
3. Quelles sont les méthodes de consolidation à appliquer aux différentes sociétés citées ? Quelles
sont les incidences du type de méthode sur les éliminations d’opérations internes au groupe et
des comptes réciproques ?
4. Procéder à l’élimination des opérations internes au groupe et des comptes réciproques. Tous les
enregistrements au journal de consolidation seront expliqués et tous les calculs nécessaires
seront présentés.
Un taux de TVA de 20% sera retenu le cas échéant.
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Annexe 1 : Extraits des balances des comptes (avant solde des comptes de
gestion) au 31/12/N
Société EMI
SD SC
Société MAXINFO
SD SC
31100451 Stocks MP groupe, EMI 16 000
40100451 Fournisseurs groupe, EMI 12 000
40300451 Fournisseurs groupe EMI, effets à payer 5 400
60100451 Achats groupe, EMI 141 320
60310451 Variations de stocks MP groupe, EMI 6 000
Connaissances associées
Conversion de comptes établis en devises
Le groupe ROBO est composé de la société-mère française, ROBO SA, et de six filiales. Trois d’entre elles
sont situées en Europe, l’une en Asie et deux sur le continent américain. Les filiales sont plus ou moins
autonomes ; elles ont pour vocation essentielle de distribuer les produits du groupe sur le marché inter-
national.
La société-mère ROBO SA a acquis 60% du capital de la société japonaise ROBO K.K. le 01/01/N-4 lors de sa
constitution. Cette société commercialise des produits du groupe mais également des produits provenant
d’autres fournisseurs japonais et européens. Les dirigeants de ROBO K.K. prennent les décisions en toute
autonomie par rapport à la direction du groupe.
La filiale américaine du groupe, ROBO Corp, est détenue à 80% par ROBO SA France depuis plusieurs
années. ROBO Corp. contrôle la filiale mexicaine ROBOMEX SA depuis la création de celle-ci, le 01/01/N-3.
La part d’intérêt du groupe dans la filiale mexicaine est de 50%. Cette dernière n’a pas d’autonomie ; elle est
fortement intégrée des points de vue économique et financier à la société américaine ROBO Corp.
TRAVAIL À FAIRE
1. Après analyse de la situation, indiquer la monnaie locale et la monnaie de fonctionnement pour la
société japonaise ROBO K.K. et pour la société mexicaine ROBOMEX SA. En déduire la méthode
de conversion des comptes de ces filiales en monnaie de présentation des comptes consolidés :
l’euro.
2. Sur la base du règlement 99.02, établir un tableau comparatif des méthodes de conversion des
documents établis en monnaie étrangère pour les différents éléments du bilan et du compte de
résultat. Mettre en évidence les éventuelles différences de traitement selon IAS 21.
3. En vue de sa consolidation par la société-mère ROBO SA France, convertir le bilan et le compte
de résultat de la filiale ROBO K.K. au 31/12/N en euros.
4. En vue de son intégration dans le sous-groupe américain ROBO Corp, convertir le bilan et le
compte de résultat de la filiale ROBOMEX SA au 31/12/N en dollars.
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Total I 259 940 000 62 280 000 197 660 000 Total I 252 650 000
Stocks et en-cours Dettes
Matières premières 33 880 000 33 880 000 Emprunt auprès éts de crédit 16 800 000
Produits finis 8 680 000 8 680 000 Dettes fournisseurs et 20 800 000
Créances comptes rattachés
Créances clients 40 620 000 40 620 000 Dettes fiscales et sociales 6 900 000
Autres créances 23 100 000 23 100 000 Dettes sur immobilisations 21 000 000
Valeurs mobilières 8 750 000 8 750 000
Disponibilités 5 460 000 5 460 000
Total II 120 490 000 - 120 490 000 Total II 65 500 000
TOTAL 380 430 000 62 280 000 318 150 000 TOTAL 318 150 000
Toutes les immobilisations corporelles ont été acquises à la constitution de la société le 01/01/N-4.
Les immobilisations incorporelles et les titres de participation ont été acquis le 01/07/N-1.
Le stock de matières premières au 31/12/N a été acquis au cours moyen de 0,00970 € pour 1 yen et le stock
de matières premières au 31/12/N-1 au cours moyen de 0,00922 € pour 1 yen.
Les produits en stock au 31/12/N ont été fabriqués au courant du mois de décembre N. Il en était de même
pour les stocks de produits finis inscrits au bilan au 31/12/N-1.
Les résultats mis en réserves depuis la création de la filiale sont les suivants :
Les frais de développement ont été inscrits au bilan le 01/07/N-2 pour 1 480 000 MXN et le 31/12 /N-1 pour
1 000 000 MXN et amortis sur 8 ans.
Les immobilisations corporelles ont été acquises à la constitution de la société.
La participation a été acquise le 01/09/N.
Les dépréciations des créances clients ont été constituées fin N-1 et n’ont pas été ajustées fin N.
La subvention a été obtenue le 31/12/N-1.
Lorsque l’exploitation de cette entité fait partie intégrante des activités d’une autre entreprise qui établit
ses comptes dans une autre monnaie (filiale non autonome), c’est en principe la monnaie de cette dernière
qui est la monnaie de fonctionnement de l’entité.
[…]
À l’exception du cas des entreprises étrangères situées dans un pays à forte inflation dont le cas est traité
au paragraphe 321 :
- la conversion des comptes d’une entreprise étrangère de sa monnaie locale à sa monnaie de fonction-
nement, lorsque celle-ci est différente, est faite selon la méthode du cours historique ;
- la conversion des comptes d’une entreprise étrangère de sa monnaie de fonctionnement à la monnaie
de l’entreprise consolidante est faite selon la méthode du cours de clôture.
Les écarts de conversion résultant de l’application de cette méthode, tant sur les éléments monétaires qui
figurent au bilan que sur les éléments du compte de résultat, sont inscrits au compte de résultat consolidé
en « Charges et produits financiers ».
Les écarts de conversion constatés, tant sur les éléments du bilan d’ouverture que sur le résultat, sont
portés, pour la part revenant à l’entreprise consolidante, dans ses capitaux propres au poste « Écarts de
conversion » et pour la part des tiers au poste « Intérêts minoritaires ».
Connaissances associées
Partage des capitaux propres • Traitement des écarts d’évaluation
et d’acquisition
Il s’agit maintenant de traiter la question des écarts d’évaluation et des écarts d’acquisition concernant les
trois filiales suivantes d’ALDOMAT : DOMILAV SA, NETALSA et ROBY SA.
En Annexe 1, figurent des informations relatives à l’acquisition des titres de ces sociétés.
Pour le calcul et le traitement comptable des écarts d’évaluation et des écarts d’acquisition relatifs à ces
filiales, les bilans de ces sociétés à l’entrée dans le périmètre de consolidation du groupe figurent dans les
Annexes 2, 3 et 4.
Pour les retraitements de consolidation, le taux d’impôt différé à retenir est de 33,1/3%.
En cas d’écart d’acquisition négatif sur les titres d’une filiale, le groupe ALDOMAT étale sur 5 ans la reprise
de provision.
TRAVAIL À FAIRE
1. Rappeler en quoi consiste le partage des capitaux propres d’une filiale intégrée globalement.
Comment s’effectue ce partage ? Pourquoi peut-on considérer ce partage comme l’opération
« pivot » de la consolidation ?
2. Définir « écart d’acquisition » et « écart d’évaluation ». Quelle est la raison du calcul de ces écarts.
Quelle est la signification d’un écart d’acquisition positif ? Quelle est la signification d’un écart
d’acquisition négatif ?
Pour effectuer les transactions relatives à l’acquisition des titres, ALDOMAT fait systématiquement appel
à un cabinet spécialisé dans ce type d’opération. Les honoraires facturés par le cabinet ainsi que les autres
frais engagés pour l’acquisition des titres (formalités légales, frais de communication et de publicité)
figurent dans le tableau ci-après.
(1) Les frais d’acquisition ont été comptabilisés dans les comptes individuels d’Aldomat dans le coût d’acquisition des titres.
Fiscalement, ils sont déductibles linéairement sur 5 ans, via la comptabilisation d’un amortissement dérogatoire.
Les précisions suivantes sont fournies au sujet de certains éléments identifiables de la société DOMILAV
à sa date d’entrée dans le périmètre de consolidation :
- une marque développée en interne est évaluée selon la méthode de capitalisation de la redevance1 sur
une durée de 8 ans : 2 100 000 € ; la marque n’est pas amortissable ; elle ne pourrait être cédée séparément
de la société DOMILAV ;
- la valeur du terrain est estimée à 3 200 000 € ;
- les constructions sont évaluées à 5 200 000 € ; elles sont amortissables sur encore 20 ans ;
- le stock de marchandises est évalué à 950 000 € ;
- les engagements de retraite vis-à-vis des salariés calculés selon la méthode actuarielle retenue par le
groupe s’élèvent à 1 000 000 €.
La valeur des autres éléments identifiables est correctement reflétée par les valeurs au bilan.
Après analyse des caractéristiques de l’opération d’acquisition de la filiale, le groupe ALDOMAT a estimé
la durée d’utilisation de l’écart d’acquisition à 10 ans.
La société DOMILAV n’a procédé à aucune augmentation de capital depuis son entrée dans le périmètre de
consolidation. Au 31/12/N le montant de ses réserves + report à nouveau est égal à 14 369 584 €. Le résultat
de l’exercice N s’élève à 804 833 €.
1
Cette méthode permet d’évaluer la marque en déterminant le montant des redevances nettes d’impôt que percevrait la société si elle avait consenti une
licence à un tiers sur la durée estimée d’exploitation de la marque.
Total I 5 041 250 1 106 250 3 925 000 Total I 5 540 000
Stocks et en-cours Dettes
En cours 700 000 700 000 Emprunts auprès éts de crédit 870 000
Créances Dettes fournisseurs et comptes
Créances clients 2 200 000 200 000 2 000 000 rattachés 230 000
Disponibilités 225 000 225 000 Dettes fiscales et sociales 210 000
Total II 3 125 000 200 000 2 925 000 Total II 1 310 000
TOTAL 8 156 250 1 306 250 6 850 000 TOTAL 6 850 000
Les précisions suivantes sont fournies au sujet de certains éléments identifiables de la société NETALSA à sa
date d’entrée dans le périmètre de consolidation :
- la valeur des relations contractuelles avec les clients est estimée à 500 000 € ; cet élément incorporel ne pour-
rait être cédé séparément de l’activité de cette filiale ; il n’est pas amortissable ;
- le terrain est évalué à 1 900 000 € ;
- les constructions acquises début N-5 sont évaluées à 5 280 000 € ; elles doivent encore être amorties sur 30 ans ;
- les engagements de retraite vis-à-vis des salariés calculés selon la méthode actuarielle retenue par le groupe
s’élèvent à 1 800 000 €.
La valeur des autres éléments identifiables est correctement reflétée par les valeurs au bilan.
2
Rappel : règlement 99.03 = plan comptable général.
À la fin de l’exercice N, la SA TECH-CONS doit présenter des comptes consolidés pour le groupe dont elle
est société-mère. Ces comptes sont établis conformément au règlement 99.02 du CRC. Les retraitements de
pré-consolidation ainsi que l’élimination des comptes réciproques et des quelques opérations internes au
groupe ont déjà été effectués par le service comptable de la société TECH-CONS. Les bilans simplifiés de
TECH-CONS, MOB et DOMEOL après retraitements sont fournis en Annexe 2.
TRAVAIL À FAIRE
1. Présenter l’organigramme du groupe TECH-CONS ainsi qu’un tableau faisant apparaître, pour
chaque société, le % et le type de contrôle, la méthode de consolidation, le % d’intérêt du groupe
ainsi que le % d’intérêt des minoritaires.
2. En se fondant sur l’article 111 du règlement 99-02 du CRC figurant en Annexe 1, rappeler le
principe des deux techniques qu’il est possible d’appliquer pour consolider les comptes des
sociétés du groupe. Indiquer les intérêts et limites respectifs de chacune des deux techniques.
3. Consolider les comptes des sociétés du groupe par la technique de la consolidation directe, en
présentant les tableaux de partage des capitaux propres des sociétés DOMEOL puis MOB, les
écritures en découlant puis le bilan consolidé du groupe TECH-CONS.
On suppose maintenant que MOB ne détient plus que 20% des actions DOMEOL et qu’il existe
un autre actionnaire, externe au groupe, qui détient 45% des actions DOMEOL. Les postes du
bilan de MOB sont modifiés de la manière suivante :
- Titres de participation DOMEOL : 1 500 000 € ;
- Actifs divers : 11 500 000 €.
Les comptes consolidés du groupe POLINETTO sont actuellement établis selon le règlement 99-02.
Toutefois, afin de financer le développement de l’activité, Mme Martin envisage une introduction en bourse,
sur Euronext. L’application des normes IAS/IFRS deviendrait alors obligatoire.
Mme Martin met à votre disposition les comptes annuels des différentes sociétés à leur date d’entrée dans le
groupe ainsi que les comptes annuels provisoires au 31/12/N. Elle vous fournit également le manuel de
consolidation du groupe.
Des informations concernant les différentes sociétés figurent en Annexe 1. Un extrait du manuel de
consolidation du groupe est fourni en Annexe 2.
TRAVAIL À FAIRE
SA MAF
Au 01/01/N-1 Au 31/12/N
SAFIL
Au 01/01/N-1 Au 31/12/N
NHP SA
Au 01/01/N-2 Au 31/12/N
Les constructions sont amorties sur 20 ans. Les matériels sont amortis sur 5 ans.
Lors de l’acquisition des titres de participation des différentes sociétés, la limite prévisible de la durée
d’utilisation des écarts d’acquisition a été estimée à 10 ans.
Connaissances associées
Cas de synthèse
TRAVAIL À FAIRE
1. Présenter schématiquement les principales étapes de la démarche de consolidation.
Pour la suite, on supposera que la société applique les dispositions du règlement CRC 99-02. Pour
le calcul des impôts différés, on retiendra un taux d’imposition de 1/3.
2. Présenter l’organigramme du groupe et analyser le périmètre de consolidation, après avoir
présenté un tableau précisant les pourcentages de contrôle et d’intérêt, le type de contrôle
exercé et la méthode de consolidation à appliquer pour chaque société.
3. Présenter, dans le journal de pré-consolidation de chaque filiale, les écritures de retraitements
(bilan et compte de résultat). Présenter, sous la forme d’un extrait de balance, pour chaque
société concernée, le solde des comptes modifiés par ces écritures.
4. Rappeler le traitement à appliquer aux comptes individuels des sociétés, une fois les
retraitements de pré-consolidation effectués (sans passer les écritures liées).
5. Procéder aux retraitements relatifs aux comptes réciproques et aux résultats internes (au bilan et
au compte de résultat).
6. Après avoir analysé les écarts d’évaluation et d’acquisition, enregistrer les écritures nécessaires
(au bilan et au compte de résultat).
7. Procéder au partage des capitaux propres des sociétés du groupe et enregistrer les écritures
nécessaires.
8. Présenter le bilan et le compte de résultat consolidés.
z
WTC : Les titres WTC sont des actions ordinaires. MDJ en détient 60%, acquis au prix de
4 924 000 €.
ORALOI : Le capital d’Oraloi se compose de 1 500 actions à droit de vote double et de 7 000 actions
ordinaires. MDJ détient les 1 500 actions à droit de vote double, acquises 1 200 000 €.
DW : MDJ détient une participation de 30% dans le capital de DW, acquise pour 900 000 €.
Bilan au 31 décembre N en K€
N
ACTIF PASSIF N
Le bilan de la société MDJ fait apparaître dans la rubrique « provisions réglementées » des amortissements
dérogatoires d’un montant de 50 000 € (dont 10 000 € pour l’exercice N).
Charges Produits
Bilan au 31 décembre N en K€
N
ACTIF Amort - PASSIF N
BRUT NET
dépré
Immobilisations incorporelles Capital 5 000
Réserves 4 000
Immobilisations corporelles 13 000 2 200 10 800 Résultat 120
Le bilan de la société WTC fait apparaître dans la rubrique « provisions réglementées » une provision pour
hausse des prix d’un montant de 80 000 € enregistrée en N-2.
Le dividende versé en N par la filiale WTC à la société-mère est de 20 000 €.
La société WTC a en stocks au 31/12/N des marchandises vendues par MDJ pour 200 000 €. Au 31/12/N-1, ce
stock était de 80 000 €. La société MDJ vend ses marchandises avec un taux de marge moyen de 20% du
prix de vente.
Le total des achats effectués par WTC auprès de MDJ durant l'exercice N s'élève à 600 000 € HT. Tout a été
réglé à la clôture N.
Bilan au 31 décembre N en K€
N
ACTIF Amort - PASSIF N
BRUT NET
dépré
Immobilisations incorporelles 100 50 50 Capital 2 500
Réserves 2 000
Immobilisations corporelles 12 000 4 500 7 500 Résultat 200
La subvention d’investissement inscrite au bilan d’ORALOI a été obtenue le 1er janvier N-2 (montant brut :
160 000 €). Elle a servi à financer l’acquisition d’une immobilisation, qui fait l’objet d’un amortissement
linéaire, sur 8 ans. La subvention est reprise en résultat au même rythme que l’amortissement.
En consolidation, les subventions d’investissement sont inscrites en produits constatés d’avance.
Bilan au 31 décembre N en K€
N
ACTIF PASSIF N
Immobilisations financières
TOTAL I 8 000 1 000 7 000 TOTAL I 5 100
Stocks et en-cours 100 100
Créances 400 400 Dettes 2 500
Disponibilités 100 100
TOTAL II 600 - 600 TOTAL II 2 500
TOTAL GÉNÉRAL 8 600 1 000 7 600 TOTAL GÉNÉRAL 7 600
WTC ORALOI
Les titres DW ont été acquis à la constitution de la filiale et aucun écart n’est à constater.
Après analyse des caractéristiques des opérations d’acquisition des filiales, le groupe MDJ prévoit que la
durée d’utilisation des écarts d’acquisition soit limitée. Ne pouvant toutefois la déterminer précisément,
une durée de 10 ans est retenue pour leur amortissement.
MISE EN SITUATION
TRAVAIL À FAIRE
1. Rappeler l’objectif du tableau des variations des capitaux propres. Quel est son intérêt pour les
groupes ? Ce tableau est-il obligatoire ?
2. Quels sont les composants à présenter au minimum dans l’état des variations des capitaux
propres en normes IFRS ? S’agit-il des mêmes qu’en normes françaises ?
3. En utilisant le modèle proposé en Annexe 2, présenter le tableau des variations des capitaux
propres pour l’année N.
z
Actions Résultat
Capital Réserves TOTAL Intérêts
propres en global TOTAL
social consolidées GROUPE minoritaires
portefeuille consolidé
Solde au 31/12/N-1
Acquisition d’actions
propres
Réduction de capital
Autres mouvements
Solde au 31/12/N
Connaissances associées
Tableau des flux de trésorerie
Le groupe GAMMA, constitué de la société-mère GAMMA et de deux filiales, DETEC et GUIDEA, intervient
dans le développement et la commercialisation de produits et de solutions innovantes pour faciliter le
guidage et l’accessibilité à la voirie et aux transports des personnes déficientes visuelles. Non coté, le groupe
établit des comptes consolidés en respectant les dispositions du règlement CRC 99-02. Afin de fiabiliser le
processus de consolidation et d’éviter au maximum les erreurs, la Directrice financière du groupe, Mme Buhl,
souhaite définir un guide de procédures pour l’établissement des comptes consolidés.
Actuellement en alternance DSCG au service comptable de la société GAMMA, vous êtes chargé(e) par Mme
Buhl de ce travail pour l’établissement du tableau des flux de trésorerie. Elle vous demande de préciser les
différences entre les dispositions du règlement 99-02 et des normes IFRS.
TRAVAIL À FAIRE
1. Indiquer l’intérêt de la présentation d’un tableau des flux de trésorerie par les groupes.
2. Développer les contraintes de présentation et de forme imposées aux groupes pour l’éta-
blissement de leur tableau des flux de trésorerie en précisant notamment les trois catégories de
flux qui figurent dans ce tableau.
3. Rappeler comment sont pris en compte les flux de trésorerie des filiales.
4. Rappeler comment sont pris en compte les flux de trésorerie liés au crédit-bail et aux variations
du périmètre de consolidation.
5. Dresser le tableau des flux de trésorerie du groupe à partir des tableaux de flux individuels. Quel
commentaire peut-on faire sur l’impact des retraitements sur les flux de trésorerie ?
Pour les retraitements et le calcul des impôts différés, on retiendra un taux d’imposition de 1/3.
6. Quelle autre méthode de construction du tableau aurait-on pu utiliser ?
7. Retrouver le montant du résultat N, au début du tableau des flux de trésorerie, à partir du bilan
consolidé.
z
Méthode de
Société % de contrôle % d’intérêt Contrôle
consolidation
DETEC 80% 80% Contrôle exclusif Intégration globale
GUIDEA 30% 30% Influence notable Mise en équivalence
La société GAMMA comptabilise depuis 3 ans une provision pour hausse de prix. À l’ouverture de l’exercice, le solde du
compte était de 180 K€. Au cours de l’exercice, la société a repris cette provision à hauteur de 10 K€ et l’a dotée pour 40 K€.
La société GAMMA vend des marchandises à sa filiale DETEC en pratiquant un taux de marge de 10% du prix de vente.
Au 31/12/N, le stock de marchandises détenues par DETEC et achetées auprès de GAMMA avait une valeur de 150 K€,
contre 180 K€ à la clôture N-1.
À la fin de l’exercice N, la société GAMMA a cédé l’une de ses immobilisations à DETEC, pour un prix de 240 K€. Cette
immobilisation avait été acquise par GAMMA début N-4, pour un montant de 300 K€ et faisait l’objet d’un
amortissement linéaire, sur 10 ans. DETEC prévoit de l’utiliser encore 5 ans.
ACTIF PASSIF
N N-1 N N-1
Immobilisations 64 529 52 087 Capital 28 500 27 000
Primes et réserves groupe 34 916 31 280
Résultat groupe 4 294 3 926
Stocks 11 530 9 210 Intérêts minoritaires 4 677 3 897
Créances 30 430 29 500 Dettes financières 14 320 8 450
IDA 35 6 Dettes d’exploitation 19 957 18 190
Disponibilités 210 2 000 IDP 70 60
Total de l’actif 106 734 92 803 Total du passif 106 734 92 803
(1)Courant N, la société GAMMA a procédé à une augmentation de capital en numéraire, en émettant 10 000 actions
nouvelles d’une valeur nominale de 150 €, au prix de 200 €.
Connaissances associées
Synthèse des thèmes 1, 2 et 3
1. Dans une opération de fusion, la valeur d’apport de la société absorbée est obligatoirement « la valeur
réelle globale » si :
La fusion implique des sociétés sous contrôle commun et la fusion est à l’endroit.
La fusion implique des sociétés sous contrôle distinct et la fusion est à l’envers.
La fusion implique des sociétés sous contrôle distinct et la fusion est à l’endroit.
La fusion implique des sociétés sous contrôle commun et la fusion est à l’envers.
2. Une opération de fusion implique deux sociétés : l’absorbante A au capital de 4 000 actions (avant
fusion) dont l’actionnaire principal, la SA ALAIN, détient 3 500 actions ; l’absorbée B au capital de 1 500
actions dont l’actionnaire principal, M. Benoît, détient 1 300 actions. La fusion se traduit par une
augmentation de capital chez A de 6 000 actions (en rémunération de l’apport de B).
La fusion est à « l’endroit ».
La fusion est à « l’envers ».
3. La société absorbante A détient 60% des titres de la société absorbée B. L’actif net comptable de B s’élève
à 2 300 k€. La valeur comptable des titres B détenus par A est égale à 1 800 k€. Cette opération de fusion
dégage :
Un boni de 500 k€.
Un mali de 500 k€.
Un mali de 420 k€.
Un boni de 420 k€.
5. La société absorbante A détient 40% des titres de la société absorbée B. L’actif net comptable de la
société B s’élève à 3 800 k€, les apports évalués à la valeur réelle s’élèvent à 5 800 k€. Le coût
d’acquisition des titres B par A se chiffre à 2 500 k€. Les deux sociétés font partie d’un même groupe.
Cette opération conduit à l’analyse d’un mali technique de :
980 k€.
800 k€.
2 000 k€.
180 k€.
6. Dans le cadre d’une opération de fusion absorption de B par A, les valeurs d’échange d’une action sont de
336 € pour B et 224 € pour A. Le capital de B est composé de 4 000 actions ; A détient 60% de ces actions.
Les modalités de fusion sont :
3 actions A contre 2 actions B avec 6 000 actions nouvelles A à créer.
3 actions A contre 2 actions B avec 2 400 actions nouvelles A à créer.
2 actions A contre 3 actions B avec 2 400 actions nouvelles A à créer.
3 actions A contre 2 actions B avec 3 600 actions nouvelles A à créer.
9. Un jeu complet d’états financiers IFRS comprend : un état de situation financière, un état du résultat net
et des autres éléments du résultat global, un état de variation des capitaux propres, un tableau de flux de
trésorerie, des notes.
Vrai
Faux
10. Selon le référentiel IFRS, les immobilisations corporelles, ultérieurement à leur enregistrement initial,
doivent être évaluées :
au coût.
à la juste valeur.
au choix : au coût ou à la juste valeur.
au choix : au coût ou à la juste valeur, uniquement s’il existe un marché actif.
11. Une société acquiert une machine début N-1 pour un prix de 200 000 €. Elle pense l’utiliser pendant 5
ans. Elle aura alors la possibilité de la revendre au vendeur pour 10 000 €. En N, l’utilisation de cette
machine a permis de réaliser un chiffre d’affaires de 50 000 €, la société estime que ce chiffre sera en
croissance de 5% par an. La société réalise une marge de 60% sur ses ventes. Fin N, la valeur vénale de la
machine est évaluée à 90 000 €. Le taux d’actualisation est de 4 %.
Quel est le montant de la dépréciation à constater au 31/12/N ?
34 000 €
23 368 €
16 632 €
0€
12. Selon IFRS 16, la distinction entre contrat de location simple et contrat de location-financement :
doit être faite chez le locataire et le bailleur.
doit être faite chez le locataire.
dépend de la substance de la transaction plutôt que de la forme du contrat.
dépend du montant de l’actif sous-jacent.
13. Selon le référentiel IFRS, les variations de la juste valeur d’un immeuble de placement :
impactent le résultat et non les autres éléments du résultat global comme c’est le cas pour les
autres immobilisations corporelles et incorporelles.
impactent les autres éléments du résultat global et non le résultat comme c’est le cas pour les
autres immobilisations corporelles et incorporelles.
impactent le résultat de la même manière que les autres immobilisations corporelles et
incorporelles.
16. Selon le référentiel IFRS, lors de sa comptabilisation initiale, un actif financier doit être évalué à sa juste
valeur majorée des coûts de transaction directement attribuables à l’acquisition ou à l’émission de cet
actif financier :
dans tous les cas.
sauf s’il s’agit d’un actif financier évalué au coût amorti.
sauf s’il s’agit d’un actif financier évalué à la juste valeur par le biais des autres éléments du
résultat global.
sauf s’il s’agit d’un actif financier évalué à la juste valeur par le bais du résultat net.
17. L’entreprise A signe un contrat avec l’entreprise B, le 1er juillet N, pour 20 000 € HT. Ce contrat,
résiliable, prévoit que l’entreprise A repeigne un bâtiment appartenant à B au cours du mois de septem-
bre N. L’entreprise B doit verser à A les 20 000 € prévus en deux fois, la moitié au début du mois de
septembre, l’autre moitié à la fin des travaux, à savoir le 30 septembre. À quelle(s) date(s) et pour quel
montant doit être enregistré le produit chez A ?
Le 1er juillet N, pour 20 000 €.
Le 1er septembre N, pour 20 000 €.
Le 30 septembre N, pour 20 000 €.
Le 1er septembre N, pour 10 000 € et le 30 septembre N, pour 10 000 €.
18. La société mère M détient 5 000 actions F1 dont 3 000 actions ordinaires et 2 000 actions à droit de vote
double. Le capital de la société F1 est constitué de 10 000 actions ordinaires, 4 000 actions à droit de vote
double et 2 000 actions à dividende prioritaire sans droit de vote. Le pourcentage de contrôle de la mère
sur F1 est de :
35%.
38,9%.
35,7%.
31,25%.
19. La société mère détient 6 000 actions ordinaires de la filiale F1. Elle est également en possession de l’usu-
fruit lié à 2 000 actions démembrées et 1 000 ORA (1 action pour 2 obligations ; remboursement prévu à
court terme). F1 a un capital de 10 000 actions ordinaires, dont 2 000 démembrées, et 6 000 ORA ont été
émises. Quel est le pourcentage de contrôle de M dans F1 selon le CRC 99.02 ? Selon les normes IAS/IFRS ?
50% et 63,58%.
46,43% et 68,35%.
60% et 56,38%.
Les pourcentages d’intérêts de M dans chaque filiale sont :
F1 : 60% ; F2 : 48% ; F3 : 28,8%.
F1 : 60% ; F2 : 80% ; F3 : 60%.
F1 : 66,37% ; F2 : 53,10% ; F3 : 31,86%.
F1 : 40% ; F2 : 32% ; F3 : 19,2%.
21. Selon la norme IAS 16, une immobilisation corporelle acquise 100 000 € et payée 20 000 € comptant,
30 000 € à 1 an et 50 000 € à 2 ans figure à l’actif du bilan pour une valeur de :
100 000 €.
85 895 €.
88 595 €.
20 000 €.
22. Une société filiale fait l’acquisition d’un immeuble de placement (au sens de la norme IAS40) pour
800 000 € (net d’une remise de 20%). Les frais inhérents à l’opération s’élèvent à 92 500 €.
En application du référentiel international, ce bien est valorisé à l’actif pour un montant de :
800 000 €.
892 500 €.
1 000 000 €.
1 092 500 €.
23. La société M vend à sa filiale F1 des marchandises. Au 31/12/N, le stock de marchandises de F1 est de 90 000 €
(dont 15% de marge au profit de M) ; au 01/01/N il était de 30 000 € (dont 15% de marge au profit de M).
Selon le règlement 99-02 du CRC, l’impact du retraitement du profit interne est :
Réserves F1 : - 9 000 ; Résultat F1 : - 4 500.
Réserves M : - 3 000 ; Résultat M : - 6 000 ; IDA : + 4 500.
Réserves F1 : - 3 000 ; Résultat F1 : - 6 000 ; IDP : + 4 500.
Résultat M : - 9 000 ; IDA : + 4 500.
24. La société F1, filiale de M, verse un dividende de 100 000 € en N au titre de l’exercice N-1. Le
retraitement qu’il faut opérer à la clôture de l’exercice N est :
Aucun.
Virer 100 000 € du résultat M aux réserves M.
Virer 100 000 € des réserves M au résultat M.
Virer 100 000 € du résultat M au résultat F1.
Connaissances associées
Cadre général de l’audit • Les différents audits et leurs acteurs
MISE EN SITUATION
Il y a deux ans, M. Ménal, ancien ingénieur, a déposé un brevet portant sur une nouvelle technologie d’ins-
pection des canalisations. Afin d’exploiter ce brevet, il a créé la SARL OM RÉPARATIONS, qui propose des
solutions de maintenance et de réparation d’ouvrages en métaux, comme les réseaux de canalisation et les
conduites de gaz.
Les données de la société pour les deux premières années sont résumées dans le tableau ci-dessous :
Exercice 1 Exercice 2
Nombre de salariés 4 8
Le caractère novateur de la solution proposée par la SARL la place dans une perspective de devenir un des
leaders de ce nouveau marché. Face à la forte demande du marché, M. Ménal envisage à moyen terme un
développement de la société sur tout le territoire national, par acquisition de structures déjà existantes et
par l’ouverture de nouveaux sites.
Afin d’avoir plus de visibilité sur le développement de son activité à plus court terme, M. Ménal a établi un
prévisionnel pour les deux exercices à venir :
Exercice 3 Exercice 4
Nombre de salariés 24 34
Pour financer le développement de l’entreprise, M. Ménal envisage d’une part d’ouvrir le capital de l’entre-
prise et, d’autre part, de recourir à des emprunts bancaires.
M. Ménal reste néanmoins inquiet d’une non-maîtrise du développement de son activité et des activités
gérées par des structures distantes. De plus, les associés potentiels auxquels il s’est adressé ainsi que la
banque de l’entreprise, intéressés par le projet, souhaitent au préalable obtenir des garanties quant à la
fiabilité des informations financières fournies.
M. Ménal s’interroge alors sur la pertinence de recourir à un audit.
TRAVAIL À FAIRE
1. Afin d’éclairer M. Ménal, il vous est demandé dans un premier temps de fournir une définition du
terme « audit » et de présenter les différents types d’audits qui peuvent être mis en œuvre en
précisant leur objet et leur intérêt pour la SARL OM RÉPARATIONS. Vous présenterez également
les acteurs qui peuvent mener ces audits ainsi que les organisations professionnelles et les règles
et normes qui encadrent leurs travaux.
Connaissances associées
Normes d’audit • Audit légal de la petite entreprise
Après avoir débuté sa carrière dans le domaine du marketing, Mme Palin a décidé, il y a 5 ans, de se reconvertir
en ouvrant une boulangerie, dont le concept repose sur la fabrication et la vente d’une large gamme de pains,
élaborés selon des procédés traditionnels, à partir d’ingrédients de qualité et de farines biologiques.
Face au succès de son nouveau concept, Mme Palin a, depuis, ouvert deux autres boulangeries et envisage
d’ouvrir un restaurant, associé à une quatrième boulangerie, et qui utiliserait les produits et le savoir-faire
de cette dernière. Afin de financer la croissance de son entreprise et pour faciliter la recherche de
financement, Mme Palin contacte M. Bonet, expert-comptable et commissaire aux comptes.
Constituée sous forme de SAS, la société de Mme Palin ne dépasse pas encore les seuils de nomination d’un
commissaire aux comptes. Néanmoins, anticipant ce franchissement et dans la perspective du
développement de l’activité, M. Bonet expose à Mme Palin l’intérêt d’un recours à un audit légal. Pour cela, il
met en avant la qualité d’une telle intervention, garantie par le respect de normes d’exercice professionnel
exigeantes.
Intriguée par ce point, Mme Palin aimerait savoir ce que sont ces normes et quelle est leur utilité. M. Bonet
propose alors de lui faire parvenir une documentation générale sur ces questions.
TRAVAIL À FAIRE
1. M. Bonet vous charge, en tant que collaborateur de son cabinet, de rédiger une note dans
laquelle il vous demande :
- de définir de façon générale le terme de « norme » puis d’expliquer à quoi correspondent les
normes professionnelles ;
- d’en montrer l’utilité pour l’audit ;
- de présenter l’évolution de ces normes au niveau international puis d’identifier les
organisations, nationales et internationales, chargées de l’élaboration de ces normes ;
- d’indiquer le cadre normatif qui s’applique aux commissaires aux comptes en France, en
distinguant les normes professionnelles des autres dispositions ;
- d’indiquer le processus d’élaboration des normes d’audit légal en France.
z
Ce travail vous ayant vivement intéressé(e), vous décidez d’approfondir le sujet afin de mieux appréhender
la place de ces normes dans la mission d’audit légal du commissaire aux comptes.
TRAVAIL À FAIRE
2. Pour compléter vos recherches, vous décidez :
- de présenter de façon schématique les différentes étapes de la mission d’audit légal en
précisant, à chaque étape, le numéro des NEP qui sont mises en œuvre par le CAC ;
- de compléter cette présentation par un tableau faisant apparaître l’intitulé des NEP en
question et leur contenu résumé en deux ou trois phrases.
z
Désormais convaincue de l’intérêt de nommer un commissaire aux comptes, Mme Palin s’inquiète toutefois
de la lourdeur des travaux d’audit par rapport à la taille et aux moyens financiers de son entreprise.
TRAVAIL À FAIRE
3. Afin de rassurer Mme Palin, vous préparez une synthèse rappelant les seuils en-deçà desquels une
Enfin, Mme Palin s’interroge également sur les autres interventions pour lesquelles elle pourrait faire appel
au commissaire aux comptes. En effet, ayant entendu parler de la suppression des normes pour les
diligences directement liées à la mission d’audit légal (DDL) suite à la réforme européenne de l’audit, elle se
demande dans quelle mesure il existe encore pour ces autres interventions un cadre garantissant leur
qualité.
TRAVAIL À FAIRE
4. Afin de répondre aux interrogations de Mme Palin :
- vous préparez une synthèse rappelant les évolutions récentes concernant les autres inter-
ventions du commissaire aux comptes et présentant le cadre qui s’y applique désormais ;
- vous complétez cette synthèse par un tableau faisant apparaître les nouvelles références qui
remplacent les anciennes normes encadrant les DDL.
z
Connaissances associées
Les missions du commissaire aux comptes
La SA SOLEOLE, très innovante, développe depuis 10 ans ses activités dans le domaine des énergies
renouvelables. Elle conçoit, pour des industriels, différents biens et services et en produit également
certains elle-même. Elle connaît, depuis sa création, une forte croissance qui devrait se poursuivre à moyen
terme. Déjà bien placée sur le marché national, elle se développe depuis peu à l’international. Elle emploie
actuellement 48 personnes.
M. Philip est commissaire aux comptes de la société pour la quatrième année ; son mandat prendra fin dans
deux ans à l’issue de l’assemblée générale statuant sur les comptes de l’année précédente. M. Philip est
amené à exercer différentes missions en plus de sa mission annuelle d’audit.
Mme Matis (ingénieur de formation) est directrice générale de la société depuis peu. Elle doit rencontrer
prochainement M. Philip. Pour préparer cette entrevue, elle s’est documentée sur l’audit légal et se pose un
certain nombre de questions. Elle se demande notamment si la société SOLEOLE est une « EIP ».
TRAVAIL À FAIRE
Première situation
Au cours de l’exercice N, la société SOLEOLE a réalisé un chiffre d’affaires hors taxes de 8 600 000 €. Elle a
participé à des actions de mécénat auprès de différentes associations de défense de l’environnement pour
un montant total de 15 000 €.
Honoraires facturés : 100 €.
Deuxième situation
Pour financer un investissement important, la société SOLEOLE envisage d’effectuer un emprunt bancaire.
Troisième situation
Les banquiers de la société SOLEOLE, après examen des comptes prévisionnels et lecture du rapport de M.
Philip, ont donné un accord de principe pour l’emprunt demandé. Cependant, en raison de l’importance de
son montant, ils souhaitent que la société leur fournisse des comptes intermédiaires établis au 30 septembre
et examinés par le commissaire aux comptes. En conséquence, Mme Matis sollicite M. Philip pour cet examen
en lui demandant cependant, pour des raisons d’urgence, de ne pas mettre en œuvre les diligences requises
pour un audit.
Honoraires facturés : 1 350 €.
Quatrième situation
La société SOLEOLE, dont le capital s’élève actuellement à 500 000 €, souhaite renforcer ses capitaux
propres. Le total de son bilan s’élève à 4 600 000 €.
Son principal fournisseur, la société VOLTA, très intéressé par le potentiel d’évolution de la société,
accepterait d’entrer dans le capital. La société SOLEOLE lui propose de convertir en actions sa créance qui
s’élève actuellement à 150 000 € environ.
Dans cette perspective, le conseil d’administration convoque une assemblée générale extraordinaire au
cours de laquelle il sera proposé la suppression du droit préférentiel de souscription attaché aux actions
actuelles.
L’augmentation de capital se réalisera sans délégation au conseil d’administration.
Honoraires facturés : 630 €.
Dont honoraires de certification des comptes (en euros) 7 050 7 405 7 692 7 850
Les commissaires aux comptes sont investis d’une mission générale qui comporte une mission d’audit
conduisant à la certification et des missions de vérifications spécifiques.
Missions particulières
Les commissaires aux comptes sont souvent chargés de missions particulières, notamment en tant que
commissaires aux apports et commissaires à la fusion.
I.- Il est interdit au commissaire aux comptes d'accepter une mission de certification auprès d'une entité
d'intérêt public, lorsqu'au cours de l'exercice précédant celui dont les comptes doivent être certifiés, ce
dernier ou tout membre du réseau auquel il appartient a fourni, directement ou indirectement, à l'entité
d'intérêt public, ou aux personnes ou entités qui la contrôlent ou qui sont contrôlées par elle dans l'Union
II.- Il est interdit au commissaire aux comptes et aux membres du réseau auquel il appartient de fournir
directement ou indirectement à l'entité d'intérêt public dont il certifie les comptes, et aux personnes ou
entités qui la contrôlent ou qui sont contrôlées par elle au sens des I et II de l'article L. 233-3 et dont le siège
social est situé dans l'Union européenne, les services mentionnés au paragraphe 1 de l'article 5 du
règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014.
Par dérogation au premier alinéa du présent II, lorsqu'un membre du réseau auquel il appartient et qui est
établi dans un Etat membre fournit à une personne ou entité qui contrôle ou qui est contrôlée par l'entité
d'intérêt public, au sens des I et II de l'article L. 233-3, et dont le siège social est situé dans l'Union
européenne des services mentionnés aux i et iv à vii du a et au f du 1 du même article 5 dans un Etat membre
qui les autorise, le commissaire aux comptes analyse les risques pesant sur son indépendance et applique
les mesures de sauvegarde appropriées.
III.- Il est interdit au commissaire aux comptes d'accepter ou de poursuivre une mission de certification
auprès d'une personne ou d'une entité qui n'est pas une entité d'intérêt public lorsqu'il existe un risque
d'autorévision ou que son indépendance est compromise et que des mesures de sauvegarde appropriées
ne peuvent être mises en œuvre.
Il est interdit aux membres du réseau auquel appartient le commissaire aux comptes de fournir
directement ou indirectement ces mêmes services à la personne ou à l'entité dont les comptes sont
certifiés. Il est également interdit à ces membres de fournir aux personnes ou entités qui contrôlent celle-
ci ou qui sont contrôlées par elle au sens des I et II de l'article L. 233-3 les services portant atteinte à
l'indépendance du commissaire aux comptes qui sont définis par le code de déontologie.
[…]
II.- Lorsque le commissaire aux comptes fournit à une entité d’intérêt public dont il est chargé de certifier
les comptes, ou à la personne qui la contrôle ou qui est contrôlée par elle au sens des I et II de l’article L.
233-3, des services autres que la certification des comptes, le total des honoraires facturés pour ces autres
services se limite à 70% de la moyenne des honoraires facturés au cours des trois derniers exercices pour le
contrôle légal des comptes et des états financiers consolidés de l’entité d’intérêt public et, le cas échéant,
de la personne qui la contrôle ou qui est contrôlée par elle.
Les services autres que la certification des comptes qui sont requis par la législation de l’Union ou par une
disposition législative ou règlementaire sont exclus de ce calcul.
[…]
Connaissances associées
Déontologie et responsabilités du commissaire aux comptes •
Exercice en réseau
Du fait de son implantation proche de plusieurs frontières, ACAL AUDIT ET CONSEIL a une importante
ouverture sur l’international et est amené à auditer des comptes sociaux et consolidés de sociétés
appartenant à des groupes français et internationaux.
ACAL AUDIT ET CONSEIL s’est associé récemment à RMA, un réseau international d’audit, d’expertise et
de conseil qui est présent dans plus de 100 pays.
En Annexe 1, figurent les informations relatives à la situation de certaines missions d’audit et aux
commissaires aux comptes signataires.
Dans un premier temps, le cabinet s’interroge sur la poursuite ou le renouvellement de certains de ses
mandats.
TRAVAIL À FAIRE
Le cabinet ACAL AUDIT ET CONSEIL est commissaire aux comptes de la SA EHRET depuis maintenant 5
ans et rencontre des difficultés dans l’exercice de son mandat.
Dans le cadre de son plan de mission, Mme Hart, commissaire aux comptes en charge du dossier, a planifié des
interventions selon le calendrier suivant :
Octobre – décembre N -1 → Vérification du fonctionnement du contrôle interne
Janvier N → Confirmation directe des tiers
Mars N → Assistance à l’inventaire physique
Avril – mai N → Audit des comptes de l’exercice ; vérifications spécifiques
Les dirigeants de la société EHRET estiment que les interventions de Mme Hart sont trop étalées dans le
temps et lui demandent d’intervenir entre le 30 avril N et le 30 septembre N exclusivement.
Par ailleurs, dans le cadre de ses contrôles, Mme Hart envisage d’effectuer des investigations
complémentaires auprès de la société EHRET DISTRI, filiale de SA EHRET et qui effectue de nombreuses
opérations commerciales et financières avec SA EHRET. Les dirigeants lui assurent que des procédures
strictes et de nombreux contrôles garantissent la fiabilité de ces opérations et de leur comptabilisation.
N’obtenant pas gain de cause et jugeant excessifs les honoraires de Mme Hart, les dirigeants de la SA EHRET
décident d’inscrire à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale la révocation du commissaire aux
comptes, afin de nommer à sa place le commissaire aux comptes suppléant.
TRAVAIL À FAIRE
12. Que pensez-vous de la démarche des dirigeants de la SA EHRET ?
Quel est, de façon générale, le rôle du commissaire aux comptes suppléant ?
z
Par ailleurs, lors d’une réunion de formation interne au cabinet, différents « cas d’école » relatifs à des
questions de déontologie sont soumis aux présents.
TRAVAIL À FAIRE
13. Cas de Mme Emel : celle-ci peut-elle continuer de dispenser ses cours à l’Université si elle est
nommée en tant que commissaire aux comptes par la prochaine AG de la société FLORA ? Votre
réponse aurait-elle été différente si Mme Emel avait un mandat d’expertise-comptable auprès de
la société FLORA ?
14. Cas de M. Roos : quel problème la prise de poste de DAF de la société Corti Design par Mme
Roos pose-t-elle ? Quelles en sont les conséquences pour M. Roos et pour le cabinet ACAL
AUDIT ET CONSEIL ?
15. Cas de M. Peter : celui-ci est saisi directement par une actionnaire minoritaire de la société
GUERIN en vue d’obtenir des informations sur la situation financière de la société. M. Peter est-
il tenu au secret professionnel à l’égard de cette actionnaire ? À l’égard de l’assemblée
générale ?
z
Afin d’accélérer le développement de son activité, le cabinet ACAL AUDIT ET CONSEIL envisage de réaliser
une campagne de publicité, en diffusant sur les radios locales un spot énumérant les missions proposées.
L’agence de communication à laquelle a fait appel le cabinet propose le slogan suivant en fin de spot : « ACAL
AUDIT ET CONSEIL, des experts qui n’en ont pas que le nom ! ».
TRAVAIL À FAIRE
Type de
DOSSIER comptes
Titulaire du Date de dési-
Société ou groupe audités – Commentaires
mandat gnation
concerné référentiel
comptable
Société ALLBIO – société Comptes ACAL AUDIT Exercice N Première nomination d’ACAL AUDIT ET
cotée sur Euronext dont sociaux et ET CONSEIL CONSEIL comme CAC, l’ancien CAC étant
la capitalisation consolidés arrivé au terme de la période maximale
boursière est supérieure IFRS d’exercice de ses fonctions au sein de la
à 100 millions d’euros société.
SA des Brasseurs de l’Est Comptes M. Peter à Début du La SBE aimerait procéder au
(SBE) – société cotée sur sociaux et titre mandat en N- renouvellement du mandat de M. Peter.
Euronext consolidés personnel 5
IFRS
Sté DeltaTeam – EIP Comptes ACAL AUDIT Exercice N Nouveau mandat.
sociaux ET CONSEIL Les dirigeants de la société DeltaTeam
souhaiteraient que le cabinet effectue des
prestations complémentaires en plus de sa
mission d’audit :
- mise en place des procédures de
contrôle interne relatives aux stocks ;
- examen de comptes intermédiaires de-
mandés par la banque dans le cadre d’un
nouvel emprunt ;
- participation au recrutement d’un nou-
veau DAF pour la filiale GammaTeam
dont ACAL AUDIT ET CONSEIL n’est pas
CAC.
SA EHRET – non EIP Comptes Mme Hart à N-3 Clôture des comptes au 31 mars de chaque
sociaux titre année.
personnel
SA FLORA – non EIP Comptes ACAL AUDIT N-5 Mme Emel, nouvellement diplômée, vient
sociaux ET CONSEIL d’être inscrite sur la liste des commissaires
aux comptes. Depuis plusieurs années, elle
appartient au département « Audit » du
bureau de Strasbourg et supervise plusieurs
dossiers dont celui de la société FLORA.
Par ailleurs, elle dispense des cours d’audit
à l’Université de Strasbourg.
Corti Design SA – non Comptes M. Roos à Exercice N-4 Mme Roos (épouse du CAC) vient de pren-
EIP sociaux titre dre le poste de DAF de la société Corti
personnel Design.
GUERIN SA – non EIP Comptes M. Peter à N- 3 M. Peter est CAC de la société GUERIN
sociaux titre depuis plusieurs mandats. La situation
personnel financière de la société se dégrade de
manière importante depuis l’exercice
précédent.
Article L822-11
Modifié par LOI n°2019-486 du 22 mai 2019 - art. 21
I.- Il est interdit au commissaire aux comptes d’accepter une mission de certification auprès d’une entité
d’intérêt public, lorsqu’au cours de l’exercice précédant celui dont les comptes doivent être certifiés, ce
Article L822-11-2
Créé par Ordonnance n°2016-315 du 17 mars 2016 - art. 25
Les services autres que la certification des comptes qui ne sont pas mentionnés au II de l’article L. 822-11 et
au I de l’article L. 822-11-1 peuvent être fournis par le commissaire aux comptes ou les membres du réseau
auquel il appartient à l’entité d’intérêt public dont il certifie les comptes, ou aux personnes ou entités qui
la contrôlent ou qui sont contrôlées par elle au sens des I et II de l’article L. 233-3, à condition d’être
approuvés par le comité spécialisé mentionné à l’article L. 823-19. Ce comité se prononce après avoir
analysé les risques pesant sur l’indépendance du commissaire aux comptes et les mesures de sauvegarde
appliquées par celui-ci.
Article L822-11-3
Créé par Ordonnance n°2016-315 du 17 mars 2016 - art. 25
I.- Le commissaire aux comptes ne peut prendre, recevoir ou conserver, directement ou indirectement, un
intérêt auprès de la personne ou de l’entité dont il est chargé de certifier les comptes, ou auprès d’une
personne qui la contrôle ou qui est contrôlée par elle, au sens des I et II de l’article L. 233-3.
Sans préjudice des dispositions contenues dans le présent livre ou dans le livre II, le code de déontologie
prévu à l’article L. 822-16 définit les liens personnels, financiers et professionnels, concomitants ou
antérieurs à la mission du commissaire aux comptes, incompatibles avec l’exercice de celle-ci. Il précise en
particulier les situations dans lesquelles l’indépendance du commissaire aux comptes est affectée,
lorsqu’il appartient à un réseau pluridisciplinaire, national ou international, dont les membres ont un
intérêt économique commun, par la fourniture de prestations de services à une personne ou à une entité
contrôlée ou qui contrôle, au sens des I et II de l’article L. 233-3, la personne ou l’entité dont les comptes
sont certifiés par ledit commissaire aux comptes. Le code de déontologie précise également les
restrictions à apporter à la détention d’intérêts financiers par les personnes mentionnées au II dans les
sociétés dont les comptes sont certifiés par lui.
II.- Les associés et les salariés du commissaire aux comptes qui participent à la mission de certification,
toute autre personne participant à la mission de certification ainsi que les personnes qui leur sont
étroitement liées ou qui sont étroitement liées au commissaire aux comptes au sens de l’article 3, para-
graphe 26, du règlement (UE) n° 596/2014 du 16 avril 2014, ne peuvent détenir d’intérêt substantiel et
direct dans la personne ou l’entité dont les comptes sont certifiés, ni réaliser de transaction portant sur un
instrument financier émis, garanti ou autrement soutenu par cette personne ou entité, sauf s’il s’agit
d’intérêts détenus par l’intermédiaire d’organismes de placement collectif diversifiés, y compris de fonds
gérés tels que des fonds de pension ou des assurances sur la vie.
Article L822-14
Modifié par Ordonnance n°2016-315 du 17 mars 2016 - art. 27
I. - Le commissaire aux comptes, personne physique, et, dans les sociétés de commissaires aux comptes,
les personnes mentionnées au premier alinéa de l’article L. 822-9 ne peuvent certifier durant plus de six
exercices consécutifs, dans la limite de sept années, les comptes des entités d’intérêt public, des personnes
et entités mentionnées à l’article L. 612-1 et des associations mentionnées à l’article L. 612-4 dès lors
Article L823-3-1
Modifié par LOI n°2016-1691 du 9 décembre 2016 - art. 140 (V)
I. - Lorsqu’une entité d’intérêt public désigne un commissaire aux comptes unique, celui-ci ne peut
procéder à la certification des comptes de l’entité d’intérêt public pendant une période supérieure à dix
ans.
Toutefois, au terme de cette période, il peut être nommé pour un nouveau mandat d’une durée de six
exercices, à la condition que soient respectées les conditions définies aux paragraphes 2 à 5 de l’article 16
du règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014.
II. - La durée du mandat prévue au premier alinéa du I peut être prolongée jusqu’à une durée maximale de
vingt-quatre ans lorsque, au terme de cette période, l’entité d’intérêt public, de manière volontaire ou en
application d’une obligation légale, recourt à plusieurs commissaires aux comptes, dans les conditions
prévues au b du 4 de l’article 17 du règlement (UE) n° 537/2014, dès lors qu’ils présentent un rapport
conjoint sur la certification des comptes.
III. - À l’issue des mandats mentionnés aux I et II, le Haut conseil du commissariat aux comptes peut, à titre
exceptionnel et si les conditions définies au paragraphe 6 de l’article 17 du règlement (UE) n° 537/2014
sont remplies, autoriser l’entité d’intérêt public qui en fait la demande à prolonger le mandat du
commissaire aux comptes pour une durée supplémentaire qui ne peut excéder deux années.
IV. - Le commissaire aux comptes ou, le cas échéant, un membre de son réseau au sein de l’Union
européenne ne peut accepter de mandat auprès de l’entité d’intérêt public dont il a certifié les comptes
avant l’expiration d’une période de quatre ans suivant la fin de son mandat.
V. - Pour l’application du présent article la durée de la mission est calculée conformément aux pres-
criptions de l’article 17 du règlement (UE) n° 537/2014 précité. Le Haut conseil peut être saisi par tout
commissaire aux comptes d’une question relative à la détermination de la date de départ du mandat initial.
Article L823-18
Modifié par Ordonnance n°2016-315 du 17 mars 2016 - art. 41
Modifié par Ordonnance n°2016-315 du 17 mars 2016 - art. 45
I. - Les honoraires du commissaire aux comptes sont supportés par la personne ou l’entité dont il est
chargé de certifier les comptes.
Ces honoraires sont fixés selon des modalités déterminées par décret en Conseil d’État.
II. - Lorsque le commissaire aux comptes fournit à une entité d’intérêt public dont il est chargé de certifier
les comptes, ou à la personne qui la contrôle ou qui est contrôlée par elle au sens des I et II de l’article L.
233-3, des services autres que la certification des comptes, le total des honoraires facturés pour ces autres
services se limite à 70% de la moyenne des honoraires facturés au cours des trois derniers exercices pour le
contrôle légal des comptes et des états financiers consolidés de l’entité d’intérêt public et, le cas échéant,
de la personne qui la contrôle ou qui est contrôlée par elle.
Les services autres que la certification des comptes qui sont requis par la législation de l’Union ou par une
disposition législative ou réglementaire sont exclus de ce calcul.
Le commissaire aux comptes respecte en outre les dispositions du paragraphe 3 de l’article 4 du règlement
(UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014.
III. - Le Haut conseil peut, à la demande du commissaire aux comptes, autoriser ce dernier, à titre
exceptionnel, à dépasser le plafond prévu au II pendant une période n’excédant pas deux exercices.
Article 5
Interdiction de fournir des services autres que d’audit
2. Les États membres peuvent interdire des services autres que ceux énumérés au paragraphe 1 lorsqu’ils
considèrent que lesdits services présentent un risque en matière d’indépendance. Ils communiquent à la
Commission tout ajout à la liste figurant au paragraphe 1.
3. Par dérogation au paragraphe 1, deuxième alinéa, les États membres peuvent autoriser la fourniture des
services visés aux points a) i), a) iv) à a) vii) et au point f), à condition que les exigences suivantes soient
respectées :
a) ils n’ont pas d’effet direct ou ont un effet peu significatif, séparément ou dans leur ensemble, sur les
états financiers contrôlés ;
b) l’appréciation de l’effet sur les états financiers contrôlés est documenté et expliqué de manière
4. Un contrôleur légal des comptes ou un cabinet d’audit procédant aux contrôles légaux des comptes
d’entités d’intérêt public et, lorsque le contrôleur légal des comptes ou le cabinet d’audit fait partie d’un
réseau, tout membre de ce réseau, peuvent fournir à l’entité contrôlée, à son entreprise mère ou aux entre-
prises qu’elle contrôle des services autres que d’audit différents des services autres que d’audit interdits
5. Lorsqu’un membre d’un réseau auquel appartient le contrôleur légal des comptes ou le cabinet d’audit
procédant au contrôle légal des comptes d’une entité d’intérêt public fournit l’un des services autres que
d’audit, visés aux paragraphes 1 et 2, à une entreprise enregistrée dans un pays tiers et soumise au contrôle
de l’entité d’intérêt public contrôlée, le contrôleur légal des comptes ou le cabinet d’audit concerné
apprécie si son indépendance serait compromise par cette prestation de services du membre du réseau.
Si son indépendance est compromise, le contrôleur légal des comptes ou le cabinet d’audit prend, le cas
échéant, des mesures de sauvegarde afin d’atténuer les risques causés par cette prestation de services dans
un pays tiers. Le contrôleur légal des comptes ou le cabinet d’audit ne peut continuer d’effectuer le
contrôle légal des comptes de l’entité d’intérêt public que s’il peut justifier, conformément à l’article 6 du
présent règlement et à l’article 22 ter de la directive 2006/43/CE, que cette prestation de services n’influe
pas sur son jugement professionnel ni sur le rapport d’audit.
Aux fins du présent paragraphe :
a) le fait d’être associé au processus décisionnel de l’entité contrôlée et de fournir les services visés au
paragraphe 1, deuxième alinéa, points b), c) et e), est toujours considéré comme une atteinte à cette
indépendance qui ne peut être atténuée par des mesures de sauvegarde ;
b) il est considéré que la prestation des services visés au paragraphe 1, deuxième alinéa, à l’exclusion
des points b), c) et e), porte atteinte à cette indépendance et requiert dès lors des mesures visant à
atténuer les risques causés par cette prestation de services.
Article 16
Désignation de contrôleurs légaux des comptes ou de cabinets d’audit
1. Aux fins de l’application de l’article 37, paragraphe 1, de la directive 2006/43/CE, les conditions prévues
aux paragraphes 2 à 5 du présent article s’appliquent pour la désignation de contrôleurs légaux des
comptes ou de cabinets d’audit par des entités d’intérêt public, mais peuvent être soumises au paragraphe
7.
Lorsque l’article 37, paragraphe 2, de la directive 2006/43/CE s’applique, l’entité d’intérêt public informe
l’autorité compétente de l’utilisation d’autres systèmes ou modalités visés dans ledit article. Dans ce cas,
les paragraphes 2 à 5 du présent article ne s’appliquent pas.
3. À moins qu’il ne s’agisse du renouvellement d’une mission d’audit conformément à l’article 17, para-
graphes 1 et 2, la recommandation du comité d’audit visée au paragraphe 2 du présent article est élaborée à
l’issue d’une procédure de sélection organisée par l’entité contrôlée dans le respect des critères suivants :
a) l’entité contrôlée est libre d’inviter tout contrôleur légal des comptes ou cabinet d’audit à faire une
offre pour la fourniture du service de contrôle légal des comptes, à condition que l’article 17, para-
graphe 3, soit respecté et que l’organisation de la procédure d’appel d’offres n’exclue d’aucune façon la
participation au processus de sélection d’entreprises qui ont reçu moins de 15% du total des
honoraires d’audit acquittés par les entités d’intérêt public dans l’État membre concerné au cours de
4. Les entités d’intérêt public qui satisfont aux critères énoncés à l’article 2, paragraphe 1, points f) et t), de
la directive 2003/71/CE du Parlement européen et du Conseil (27) ne sont pas tenues de suivre la
procédure de sélection visée au paragraphe 3.
5. La proposition adressée à l’assemblée générale des actionnaires ou aux membres de l’entité contrôlée
pour la désignation de contrôleurs légaux des comptes ou de cabinets d’audit contient la recommandation
et la préférence visées au paragraphe 2 qui ont été formulées par le comité d’audit ou l’organe remplissant
des fonctions équivalentes.
Si la proposition diffère de la préférence du comité d’audit, elle expose les raisons pour lesquelles il n’y a
pas lieu de suivre la recommandation de ce dernier. Néanmoins, le ou les contrôleurs légaux des comptes
ou cabinets d’audit recommandés par l’organe d’administration ou de surveillance doivent avoir participé
à la procédure de sélection décrite au paragraphe 3. Le présent alinéa ne s’applique pas lorsque les
fonctions du comité d’audit sont exercées par l’organe d’administration ou de surveillance.
6. Toute clause d’un contrat conclu entre une entité d’intérêt public et un tiers, qui a pour effet de restrein-
dre le choix de l’assemblée générale des actionnaires ou des membres de cette entité, visée à l’article 37 de
la directive 2006/43/CE, à certaines catégories ou listes de contrôleurs légaux des comptes ou cabinets
d’audit, en ce qui concerne la désignation d’un contrôleur légal des comptes ou d’un cabinet d’audit en
particulier pour effectuer le contrôle légal des comptes de cette entité, est nulle et non avenue.
L’entité d’intérêt public informe directement et sans retard les autorités compétentes visées à l’article 20
de toute tentative d’un tiers visant à imposer une telle clause contractuelle ou à influencer indûment, de
toute autre manière, la décision de l’assemblée générale des actionnaires ou des membres, lors de la
sélection d’un contrôleur légal des comptes ou d’un cabinet d’audit.
7. Les États membres peuvent imposer aux entités d’intérêt public la désignation d’un nombre minimal de
contrôleurs légaux des comptes ou de cabinets d’audit dans certaines circonstances, et définir les
conditions qui s’appliquent aux relations entre les contrôleurs légaux des comptes ou les cabinets d’audit
désignés.
Si un État membre impose une telle obligation, il en informe la Commission et l’autorité européenne de
surveillance compétente.
8. Lorsque l’entité contrôlée dispose d’un comité de nomination au sein duquel les actionnaires ou
membres ont une influence considérable et qui a pour tâche de formuler des recommandations sur la
sélection des contrôleurs légaux des comptes, l’État membre peut autoriser ce comité de nomination à
exercer les fonctions du comité d’audit prévues au présent article et exiger qu’il soumette à l’assemblée
générale des actionnaires ou aux membres la recommandation visée au paragraphe 2.
Connaissances associées
Commissariat aux apports • Commissariat à la fusion •
Incompatibilités
Les futurs associés ont convenu d’évaluer à 110 000 € les éléments incorporels du fonds de commerce. Les
autres éléments seront apportés pour leur valeur nette comptable, à l’exception du stock à déprécier de
10 260 €.
TRAVAIL À FAIRE
1. Comment sera désigné le commissaire aux apports ?
Comment le serait-il si la société VIRGILE était une SARL ?
Suite à ses investigations, Mme Colette conclut dans son rapport à une surévaluation de l’apport
de M. Virgile.
4. Quelles sont les conséquences de cette divergence d’appréciation ?
z
Trois ans après sa constitution, la SA VIRGILE procède à une augmentation de capital de 150 000 € par
apport d’un immeuble. Le président du conseil d’administration, M. Virgile, entend proposer au président
du tribunal de commerce la désignation, en qualité de commissaire aux apports, de M. Daudet, actuel
commissaire aux comptes de la SA VIRGILE.
TRAVAIL À FAIRE
5. Que pensez-vous de cette proposition ?
z
En N+6, la SA VIRGILE, après avoir au préalable étendu son activité à l’édition de livres d’art, envisage une
opération de fusion par absorption de la SA GALLUS, une imprimerie qui est son principal fournisseur. Un
commissaire à la fusion devant être désigné, la SA VIRGILE propose son commissaire aux comptes, M.
Daudet, pour exercer cette mission. La SA GALLUS souhaiterait, quant à elle, la voir confier à M. Hugo, son
commissaire aux comptes.
TRAVAIL À FAIRE
(Partie Législative)
SARL
Article L223-9
Modifié par LOI n°2016-1691 du 9 décembre 2016 - art. 130
Les statuts doivent contenir l’évaluation de chaque apport en nature. Il y est procédé au vu d’un rapport
annexé aux statuts et établi sous sa responsabilité par un commissaire aux apports désigné à l’unanimité
des futurs associés ou à défaut par une décision de justice à la demande du futur associé le plus diligent.
Toutefois, les futurs associés peuvent décider à l’unanimité que le recours à un commissaire aux apports
ne sera pas obligatoire, lorsque la valeur d’aucun apport en nature n’excède un montant fixé par décret et
si la valeur totale de l’ensemble des apports en nature non soumis à l’évaluation d’un commissaire aux
apports n’excède pas la moitié du capital.
Lorsque la société est constituée par une seule personne, le commissaire aux apports est désigné par
l’associé unique. Toutefois le recours à un commissaire aux apports n’est pas obligatoire si les conditions
prévues à l’alinéa précédent sont réunies ou si l’associé unique, personne physique, exerçant son activité
professionnelle en nom propre avant la constitution de la société, y compris sous le régime prévu aux
articles L. 526-6 à L. 526-21, apporte des éléments qui figuraient dans le bilan de son dernier exercice.
Lorsqu’il n’y a pas eu de commissaire aux apports ou lorsque la valeur retenue est différente de celle
proposée par le commissaire aux apports, les associés sont solidairement responsables pendant cinq ans,
à l’égard des tiers, de la valeur attribuée aux apports en nature lors de la constitution de la société.
SA
Article L225-8
Modifié par LOI n°2016-1691 du 9 décembre 2016 - art. 142
En cas d’apports en nature comme au cas de stipulation d’avantages particuliers au profit de personnes
associées ou non, un ou plusieurs commissaires aux apports sont désignés à l’unanimité des fondateurs
ou, à défaut, par décision de justice, à la demande des fondateurs ou de l’un d’entre eux. Ils sont soumis aux
incompatibilités prévues à l’article L. 822-11-3, sans préjudice de la possibilité d’être désignés pour accom-
plir les missions prévues aux articles L. 225-101, L. 225-131, L. 225-147, L. 228-15 et L. 228-39.
Les commissaires apprécient, sous leur responsabilité, la valeur des apports en nature et les avantages
particuliers. Le rapport déposé au greffe, avec le projet de statuts, est tenu à la disposition des souscrip-
teurs, dans les conditions déterminées par décret en Conseil d’État.
L’assemblée générale constitutive statue sur l’évaluation des apports en nature et l’octroi d’avantages
particuliers. Elle ne peut les réduire qu’à l’unanimité de tous les souscripteurs.
À défaut d’approbation expresse des apporteurs et des bénéficiaires d’avantages particuliers, mentionnée
au procès-verbal, la société n’est pas constituée.
Article L225-147
Modifié par LOI n°2016-1691 du 9 décembre 2016 - art. 142
En cas d’apports en nature ou de stipulation d’avantages particuliers, un ou plusieurs commissaires aux
apports sont désignés à l’unanimité des actionnaires ou, à défaut, par décision de justice. Ils sont soumis
aux incompatibilités prévues à l’article L. 822-11-3, sans préjudice de la possibilité d’être désignés pour
accomplir les missions prévues aux articles L. 225-8, L. 225-101, L. 225-131, L. 228-15 et L. 228-39.
Ces commissaires apprécient, sous leur responsabilité, la valeur des apports en nature et les avantages
particuliers. Un décret en Conseil d’État fixe les mentions principales de leur rapport, le délai dans lequel
il doit être remis et les conditions dans lesquelles il est mis à la disposition des actionnaires. Les
dispositions de l’article L. 225-10 sont applicables à l’assemblée générale extraordinaire.
Si l’assemblée approuve l’évaluation des apports et l’octroi d’avantages particuliers, elle constate la
réalisation de l’augmentation du capital.
Article L236-10
Modifié par LOI n°2019-486 du 22 mai 2019 - art. 102
I.- Sauf si les actionnaires des sociétés participant à l'opération de fusion en décident autrement dans les
conditions prévues au II du présent article, un ou plusieurs commissaires à la fusion, désignés par décision
de justice et soumis à l'égard des sociétés participantes aux incompatibilités prévues à l'article L. 822-11-3,
établissent sous leur responsabilité un rapport écrit sur les modalités de la fusion.
Les commissaires à la fusion vérifient que les valeurs relatives attribuées aux actions des sociétés
participant à l'opération sont pertinentes et que le rapport d'échange est équitable. Ils peuvent obtenir à
cette fin, auprès de chaque société, communication de tous documents utiles et procéder à toutes
vérifications nécessaires.
Le ou les rapports des commissaires à la fusion sont mis à la disposition des actionnaires. Ils indiquent :
1° La ou les méthodes suivies pour la détermination du rapport d'échange proposé ;
2° Le caractère adéquat de cette ou ces méthodes en l'espèce ainsi que les valeurs auxquelles chacune de
ces méthodes conduit, un avis étant donné sur l'importance relative donnée à ces méthodes dans la
détermination de la valeur retenue ;
3° Les difficultés particulières d'évaluation s'il en existe.
II.- La décision de ne pas faire désigner un commissaire à la fusion est prise, à l'unanimité, par les
actionnaires de toutes les sociétés participant à l'opération. À cette fin, les actionnaires sont consultés
avant que ne commence à courir le délai exigé pour la remise de ce rapport préalablement à l'assemblée
générale appelée à se prononcer sur le projet de fusion ou, le cas échéant, à la décision du conseil
d'administration ou du directoire, selon le cas, de la société absorbante.
III.- Lorsque l'opération de fusion comporte des apports en nature ou des avantages particuliers, le
commissaire à la fusion ou, s'il n'en a pas été désigné en application du II, un commissaire aux apports dési-
gné dans les conditions prévues à l'article L. 225-8 établit le rapport prévu à l'article L. 225-147.
Article L236-11
Modifié par LOI n°2011-525 du 17 mai 2011 - art. 64 (V)
Lorsque, depuis le dépôt au greffe du tribunal de commerce du projet de fusion et jusqu’à la réalisation de
l’opération, la société absorbante détient en permanence la totalité des actions représentant la totalité du
capital des sociétés absorbées, il n’y a lieu ni à approbation de la fusion par l’assemblée générale extraor-
dinaire des sociétés participant à l’opération ni à l’établissement des rapports mentionnés au quatrième
alinéa de l’article L. 236-9, et à l’article L. 236-10.
Toutefois, un ou plusieurs actionnaires de la société absorbante réunissant au moins 5% du capital social
peut demander en justice la désignation d’un mandataire aux fins de convoquer l’assemblée générale
extraordinaire de la société absorbante pour qu’elle se prononce sur l’approbation de la fusion.
(Partie Réglementaire)
Article R225-7
Modifié par Ordonnance n°2016-315 du 17 mars 2016 - art. 46 (VD)
Les commissaires aux apports sont choisis parmi les commissaires aux comptes inscrits sur la liste prévue
au I de l’article L. 822-1 ou parmi les experts inscrits sur une des listes établies par les cours et tribunaux.
Ils sont désignés, le cas échéant, par le président du tribunal de commerce, statuant sur requête.
Ils peuvent se faire assister, dans l’accomplissement de leur mission, par un ou plusieurs experts de leur
choix. Les honoraires de ces experts sont à la charge de la société.
Article R225-8
Le rapport des commissaires aux apports décrit chacun des apports, indique quel mode d’évaluation a été
adopté et pourquoi il a été retenu et affirme que la valeur des apports correspond au moins à la valeur
nominale des actions à émettre, augmentée éventuellement de la prime d’émission.
Article R236-7
Les commissaires aux apports vérifient notamment que le montant de l’actif net apporté par les sociétés
absorbées est au moins égal au montant de l’augmentation du capital de la société absorbante ou au
montant du capital de la société nouvelle issue de la fusion.
La même vérification est faite en ce qui concerne le capital des sociétés bénéficiaires de la scission.
Société absorbante : SA VIRGILE au capital de 350 000 € (3 500 actions de 100 €).
La valeur unitaire de l’action est estimée à 180 €.
La société VIRGILE possède 25% du capital de la société GALLUS.
Société absorbée : SA GALLUS au capital de 120 000 € (1 200 actions de 100 €).
La valeur unitaire de l’action est estimée à 120 €.
En exécution de la mission qui nous a été confiée par ordonnance de Monsieur le Président du Tribunal de
Commerce de XXX en date du XXX concernant la fusion par voie d’absorption de la société GALLUS par la
société VIRGILE, nous avons établi le présent rapport prévu par l’article ………… du Code de commerce.
L’actif net apporté a été arrêté dans le projet de traité de fusion signé par les représentants des sociétés
concernées en date du XXX.
Il nous appartient d’exprimer une conclusion sur le fait que ………………………………………………… et d’ap-
précier les avantages particuliers stipulés. À cet effet, nous avons effectué les diligences que nous avons
estimées nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des
commissaires aux comptes relatives à cette mission. Cette doctrine requiert la mise en œuvre de
diligences destinées, d’une part, à apprécier la ……………………………, à s’assurer que celle-ci n’est pas …………
……. et à vérifier qu’elle correspond au moins à …………………………….des actions à émettre par la société
absorbante augmentée de la prime d’émission, d’autre part, à apprécier les avantages particuliers stipulés.
Sociétés concernées
La société VIRGILE est une société anonyme au capital de 350 000 € composé de 3 500 actions de 100 €
entièrement libérées. Son objet social porte essentiellement sur l’édition d’ouvrages d’art.
La société GALLUS est une société anonyme au capital de 120 000 € composé de 1 200 actions de 100 €
But de l’opération
Les deux sociétés ayant des activités complémentaires, leur regroupement a pour objectif de permettre
une meilleure utilisation des moyens techniques et commerciaux et une réduction des frais généraux.
Bases de la fusion
Pour établir les conditions de l’apport et de sa rémunération, il a été décidé de retenir les comptes annuels
de chacune des sociétés, arrêtés au 31 décembre N.
Aux termes de la convention de fusion signée par les organes de direction des deux sociétés, l’actif apporté
et le passif pris en charge s’établissent ainsi :
- Biens immobiliers apportés …………... €
- Biens mobiliers apportés …………... €
- Actif apporté …………... €
- Passifs pris en charge …………... €
- Actif net apporté …………… €
Les biens apportés et les passifs pris en charge ont été repris à leur valeur nette comptable à l’exception des
immobilisations corporelles et financières.
Les immobilisations corporelles ont été retenues à leur valeur vénale sur la base d’un rapport d’expertise
effectué par un cabinet spécialisé au cours du premier trimestre N+1.
Par convention entre les parties, il n’a pas été attribué de valeur au fonds commercial.
Nous avons effectué les diligences que nous avons estimées nécessaires selon la doctrine de la Compagnie
nationale des commissaires aux comptes pour :
- vérifier la …………. des actifs apportés et l’ ………………..des passifs pris en charge ;
- analyser les valeurs individuelles proposées dans le traité d’apport ;
- examiner le résultat des activités apportées pendant la période de …………… ;
- vérifier, jusqu’à la date du rapport, l’absence de faits ou d’événements susceptibles de remettre en cause
la ……… des apports ;
- effectuer une approche directe de la valeur des apports considérés dans leur ensemble.
MISSIONS
3. Conclusion
En conclusion de nos travaux, nous sommes d’avis que la valeur des apports s’élevant à ………………… €, n’est
pas ………………… et, en conséquence, que l’actif net apporté est au moins égal au ………………………………………
……………. de la société absorbante, majorée de la prime d’émission.
Les avantages particuliers stipulés n’appellent pas d’observation de notre part.
1. Présentation de l’opération
Sociétés concernées
La société VIRGILE est une société anonyme au capital de 350 000 € composé de 3 500 actions de 100 €
entièrement libérées. Son objet social porte essentiellement sur l’édition d’ouvrages d’art.
La société GALLUS est une société anonyme au capital de 120 000 € composé de 1 200 actions de 100 €
entièrement libérées. Son objet social est l’imprimerie de livres.
But de l’opération
La société VIRGILE détient 25% de la société GALLUS qui est son principal fournisseur. La fusion s’inscrit
dans une politique de restructuration dont l’objectif est l’optimisation des moyens techniques et la
compression des frais généraux.
Bases de la fusion
Pour établir les conditions de la fusion, il a été décidé de retenir les comptes annuels de chacune des
sociétés arrêtés au 31 décembre N, approuvés par leurs assemblées générales ordinaires.
2. Vérification de la ………….. des valeurs relatives attribuées aux actions des sociétés participant à
l’opération
La détermination du rapport d’échange résulte d’une évaluation des deux sociétés en retenant les mêmes
critères :
- capitalisation du résultat moyen des trois derniers exercices, hors éléments exceptionnels,
- valeur comptable réévaluée selon les critères retenus pour la réévaluation légale.
La moyenne des valeurs ainsi obtenues fait ressortir une valeur de ……….. € par action de la société
VIRGILE et ……….. € par action de la société GALLUS, soit un rapport de ……………..
D’autres critères d’évaluation sont développés dans la convention de fusion. Les valeurs qui en résultent
conduisent à une parité sensiblement identique.
Nous avons effectué les diligences que nous avons estimées nécessaires selon la doctrine de la Compagnie
nationale des commissaires aux comptes pour :
- examiner les critères et méthodes présentés dans le traité de fusion afin de s’assurer de leur caractère
adéquat en l’espèce ;
- examiner l’application de ces critères et méthodes pour la détermination des valeurs relatives présentées
dans le traité de fusion.
En contrepartie de l’apport évalué à …………….. € il sera attribué …… actions de la société VIRGILE pour ……
actions de la société GALLUS.
Compte tenu de sa participation dans le capital de GALLUS, la société VIRGILE procèdera à la création de
………. actions de 100 €, soit une augmentation de capital de ………….. €. En outre, elle constatera une prime
de fusion d’un montant de …………. €.
Nous avons effectué les diligences que nous avons estimées nécessaires selon la doctrine de la Compagnie
nationale des commissaires aux comptes pour :
- analyser le positionnement du rapport d’échange par rapport aux valeurs relatives jugées pertinentes ;
- mesurer l’incidence du rapport d’échange sur la situation future des différentes catégories d’action-
naires.
4. Conclusion favorable
En conclusion de nos travaux, nous sommes d’avis que le rapport d’échange de …… actions VIRGILE pour
…… actions GALLUS est ……………..
Le commissaire à la fusion
Connaissances associées
Démarche générale du commissaire aux comptes
Créée il y a plus d’un siècle, la société anonyme GRAFFER a pour activité la production d’engrenages indus-
triels, destinés à des installations industrielles complexes. Jusqu’à présent indépendante, la société a été
rachetée il y a deux ans par un groupe suisse. Le mandat du commissaire aux comptes actuel arrive à son
terme le 15 juin N+1, lors de l’assemblée générale appelée à statuer sur les comptes de l’exercice N. Le
Président du Conseil d’Administration de la SA GRAFFER envisage de proposer à la prochaine assemblée
générale la nomination de Mme Audin en tant que commissaire aux comptes de la SA GRAFFER, à la place de
M. Bart, dont le mandat arrive à expiration. Mme Audin fait partie d’un réseau de cabinets présent à l’inter-
national et intervenant déjà au sein des autres sociétés du groupe.
La société GRAFFER emploie 300 personnes et a récemment complété son parc de machines par des
investissements de l’ordre d’un million d’euros. Son activité consiste en la production de pièces indus-
trielles complexes, qui sont ensuite installées dans des centrales électriques, des installations pétrolières ou
gazières et des installations industrielles pétrochimiques. Ses produits se décomposent en deux catégories :
- les pièces hautement complexes, produites sur mesure pour les clients dans le cadre de contrats spécifi-
quement négociés et nécessitant de longs mois de conception et de réalisation ; la société comptabilise
ces contrats selon la méthode à l’avancement, à partir d’un suivi des heures consacrées à la conception
et la production ;
- les pièces standards ; pour certaines d’entre elles, GRAFFER a recours à la sous-traitance ; une fois ache-
tés, les matériaux sont alors directement livrés à une PME locale, qui s’occupe de leur transformation et
de l’usinage des pièces.
En raison de la spécificité de son activité, la clientèle de la société GRAFFER est très restreinte et concen-
trée. Ainsi, on peut estimer que 20% du nombre des clients représentent 80% du chiffre d’affaires.
Fortement présente à l’international, la plupart des achats et des ventes de la société sont effectués en
dollars.
Les clients sont très exigeants quant aux délais de livraison et à la qualité des produits. Ainsi, la société est
amenée à gérer des stocks importants de matières premières et de produits semi-finis. Par le passé, elle a dû
également verser des dommages et intérêts à des clients, suite à des litiges pour des défauts sur des pièces,
ayant causé des défaillances des installations des clients.
La structure du bilan de la société au 31/12/N (en milliers d’euros), se présente de la manière suivante :
TRAVAIL À FAIRE
1. Quel sera le comportement professionnel de Mme Audin avant d’accepter le mandat ?
2. À partir de la NEP 200 « Principes applicables à l’audit des comptes mis en œuvre dans le cadre
de la certification des comptes », présenter les éléments essentiels de la mission d’audit légal.
Définir en particulier l’expression « anomalies significatives » et « risque d’audit » et fournir
l’analyse de ce dernier.
Fin juin N+1, Mme Audin rédige le document dont des extraits figurent en Annexe 1.
TRAVAIL À FAIRE
4. Comment s’intitule ce document ? Quel en est l’intérêt ? Quelle en est la structure ?
5. Rappeler brièvement en quoi consistent les étapes qui, depuis l’acceptation du mandat, ont
permis d’aboutir à ce document.
6. À partir des éléments figurant dans les Annexes 1 et 2 :
- justifier le nombre d’heures prévues pour l’audit des comptes N+1 ;
- indiquer, dans le cas de la société GRAFFER, quels pourraient être les domaines et cycles
significatifs susceptibles d’avoir une incidence significative sur les comptes annuels ;
- définir la notion de « seuil de signification ».
z
Au cours de ses contrôles, Mme Audin a découvert une seule erreur concernant l’évaluation du stock, qui a
conduit à une majoration de ce poste de 191 000 €.
TRAVAIL À FAIRE
7. Quelle sera l’attitude de Mme Audin dans cette situation ?
z
Annexe 1 :
Extraits du document établi par M me Audin pour l’audit de la société GRAFFER
I - Nature de la mission
Il s’agit d’une mission de commissariat aux comptes comportant la mission générale (audit et
Personnes à connaître :
M. Hamm, président du conseil d’administration ;
M. Hart, directeur administratif et financier.……………
MB : chef de mission
GS : assistant confirmé
Les diligences estimées nécessaires à l’exécution du programme de travail doivent comporter pour un
exercice, en fonction du montant du bilan de la personne ou de l’entité, augmenté du montant des produits
d’exploitation et des produits financiers, hors TVA, un nombre d’heures de travail normalement compris
entre les chiffres suivants :
Montant total du bilan et des produits d’exploitation et des produits financiers, hors taxes, et nombre
normal d’heures de travail :
- jusqu’à 305 000 euros : 20 à 35 heures ;
- de 305 000 à 760 000 euros : 30 à 50 heures ;
- de 760 000 à 1 525 000 euros : de 40 à 60 heures ;
- de 1 525 000 à 3 050 000 euros : 50 à 80 heures ;
- de 3 050 000 à 7 622 000 euros : 70 à 120 heures ;
- de 7 622 000 à 15 245 000 euros : 100 à 200 heures ;
- de 15 245 000 à 45 735 000 euros : 180 à 360 heures ;
- de 45 735 000 à 122 000 000 euros : 300 à 700 heures.
Connaissances associées
Appréciation du contrôle interne par le commissaire aux comptes
M. Icks est commissaire aux comptes de la SA RUBATEX. La société RUBATEX a pour activité la confection
et la vente de rubans destinés essentiellement à la lingerie et à l’habillement. Pour cela, elle achète la totalité
des écrus (matières premières) en Asie et en Europe de l’Est. Son catalogue comporte plus de 2 000
références et est renouvelé deux fois par an.
Dans le cadre de sa mission générale d’audit, M. Icks entreprend l’évaluation des systèmes de contrôle
interne de l’entreprise.
TRAVAIL À FAIRE
1. Comment définir la notion de « contrôle interne » ? Y a-t-il des obligations légales en matière de
contrôle interne ?
2. Quelle est l’utilité, pour le commissaire aux comptes, de la prise de connaissance des systèmes de
contrôle interne ?
3. Quelles sont les différentes étapes de la démarche pour l’appréciation du contrôle interne de l’en-
treprise ? (À récapituler sous forme de schéma.)
4. Quelles sont les techniques et supports que le commissaire aux comptes peut utiliser à chacune
des étapes de la démarche ?
z
Compte tenu de la nature de l’activité de la SA RUBATEX, M. Icks a estimé que le cycle « achats-
fournisseurs » constitue un domaine significatif susceptible d’engendrer des risques d’anomalies
significatives dans les comptes. En conséquence, il a inscrit dans son plan de mission de l’exercice
l’évaluation du contrôle interne mis en place par la société pour ce cycle.
Au cours de ses travaux sur le cycle achats-fournisseurs, il s’est entretenu avec la responsable du service
achats, Mme Bodler. Les notes prises par M. Icks lors de cet entretien sont reproduites en annexe.
M. Icks a pu vérifier par des tests de conformité l’existence des procédures décrites par Mme Bodler.
En vue de la rédaction du diagnostic relatif au dispositif de contrôle interne du domaine « achats-
fournisseurs », M. Icks vous demande, en qualité de collaborateur, d’effectuer différents travaux.
Les notes prises par M. Icks lors de cet entretien sont reproduites en Annexe 1.
TRAVAIL À FAIRE
5. Sur la base de ses notes figurant en annexe, M. Icks vous demande d’établir la grille de séparation
des fonctions pour le processus de traitement des factures fournisseurs de la société RUBATEX.
6. M. Icks vous demande ensuite de rédiger une note dans laquelle vous mettrez en évidence les
points forts et les points faibles du processus étudié et les risques éventuels pour la régularité des
comptes.
z
M. Icks a constaté quelques faiblesses au niveau de la conception du contrôle interne de la fonction achats. Il
décide alors de mettre en œuvre des techniques d’audit assistées par ordinateur, utilisables dans le cadre des
contrôles substantifs. Ces techniques permettent à l’auditeur d’analyser les données de l’entreprise,
parallèlement aux techniques de sondages sur les procédures.
Afin d’informer les dirigeants et le responsable informatique de la société, il décide de rédiger une note
précisant :
- le principe des techniques assistées par ordinateur ;
TRAVAIL À FAIRE
7. M. Icks vous demande de préparer cette note.
z
TRAVAIL À FAIRE
8. Indiquez pour chaque objectif les tests que M. Icks se propose de réaliser ainsi que les procédures
à mettre en œuvre.
z
En vue de préparer d’autres missions, M. Icks souhaite systématiser le questionnement portant sur le
contrôle interne de la fonction achats.
TRAVAIL À FAIRE
9. M. Icks vous demande de préparer un questionnaire permettant l’évaluation de la conception du
contrôle interne relatif au cycle achats-fournisseurs. Il sera limité à une dizaine de questions.
z
TRAVAIL À FAIRE
10. Dans ce contexte, M. Icks vous demande de faire le point sur les relations entre l’audit et
l’informatique. Pour vous aider à effectuer votre synthèse, il vous fournit des extraits de
documents qu’il a sélectionnés et qui figurent en Annexe 2.
z
Chaque jour, après dépouillement du courrier, les factures provenant des fournisseurs sont adressées au
service « Achats ». Une employée du service Achats les ventile, selon leur provenance, entre quatre
acheteurs différents (écrus, teinture, petites fournitures, emballages)(1).
Si la facture est conforme à la commande et à la livraison, l’acheteur y porte un code analytique destiné à la
comptabilité de gestion, y appose son « bon à payer » et son visa et transmet le document au service
comptable pour enregistrement.
S’il existe un écart entre la facture et le BL et/ou le bon de commande, l’acheteur traite directement le
problème avec le fournisseur concerné. Après règlement du différend, la facture est transmise au service
comptable pour enregistrement. Statistiquement, 3% en moyenne du nombre total de factures parvenues
posent problème et le litige est généralement réglé dans le mois suivant la réception de la facture.
Au service comptable, l’enregistrement des factures d’achats est effectué quotidiennement par Mme Katia.
Après contrôle arithmétique de la facture, Mme Katia remplit et agrafe à la facture un ticket d’imputation
portant les mentions suivantes :
- compte(s) débit ;
- code analytique d’achat ;
- compte(s) crédit ;
- date ;
- numéro du journal et folio.
Une fois enregistrée, la facture est aussitôt transmise à M. Zimmermann qui a en charge le processus
« règlement fournisseurs ».
Les fournisseurs sont systématiquement réglés au comptant, sous escompte si possible, par chèque
bancaire.
Après consultation du service « Trésorerie » pour le choix de la banque, M. Zimmermann établit le chèque
et le transmet avec la facture au directeur financier, M. Lecomtenté, pour contrôle et signature.
Après signature, M. Zimmermann adresse le chèque au fournisseur, enregistre le règlement en
comptabilité et classe la facture.
(1)Les factures relatives aux immobilisations sont transmises au directeur financier ; elles suivent un processus
de traitement qui leur est propre et qui n’est pas envisagé dans le cadre de l’étude du cycle « achats-
fournisseurs ».
Annexe 2
Document 3 : Extrait d’un article rédigé par M. Barret, S. Yablonsky et S. Benzaquine, membres du groupe
de travail « Audit informatique » de la CRCC de Paris
« Notre profession se doit d’évoluer pour continuer à accompagner les entreprises de plus en plus
informatisées et conserver le contrôle des données financières analysées dans un contexte de cas de
fraude en croissance permanente. […] La CRCC de Paris, sous l’impulsion de Frédéric Burband, vice-
président, a décidé de créer le groupe de travail « Audit informatique », en partenariat avec l’AFAI, qui
rassemble des spécialistes du contrôle interne informatique et de l’analyse de données informatiques.
Pourquoi un groupe de travail sur l’audit informatique ?
Notre objectif est d’expliquer, de sensibiliser et de convaincre nos confrères que l’utilisation d’outils de
data mining (ou analyses de données) dans le cadre de leur mission est un gage d’excellence pour notre
profession, de sécurisation de leur mission et une réponse efficace aux besoins des entreprises que nous
accompagnons. Par ailleurs, il est également nécessaire de les sensibiliser au fait que la digitalisation des
processus de l’entreprise est source de risques de perte de continuité d’activité ou encore de perte d’inté-
grité des données si celles-ci ne sont pas suffisamment sécurisées : soit parce que les accès aux systèmes
sont trop étendus, soit parce que les programmes informatiques peuvent être modifiés sans contrôle en
amont. La révolution actuelle lancée par les pouvoirs publics (FEC, DSN4, facture électronique…) n’est
donc pas un obstacle, mais bien l’opportunité pour les professionnels que nous sommes, de donner du
poids à nos contrôles. »
3
FEC : fichier des écritures comptables.
4
DSN : déclaration sociale nominative.
Connaissances associées
Réponses aux risques d’anomalies significatives • Obtention
d’éléments probants
M. Vares est commissaire aux comptes de la société TPR depuis 5 exercices. Il est intervenu, avec deux de ses
collaborateurs (deux réviseurs confirmés), pour réaliser l’audit légal des comptes de l’exercice N de la
société.
Cette société emploie plus de 150 salariés et a pour activité le commerce de gros et de détail d’articles
destinés aux hôtels et aux restaurants. Elle dispose d’un large catalogue, comprenant tant du mobilier que
des ustensiles de cuisine, du textile et de la vaisselle. Créée il y a un peu plus de 20 ans, la société TPR a su
s’imposer sur son marché et développer une clientèle solide et stable.
Lors de l’examen des comptes annuels, M. Vares a réalisé un premier contrôle indiciaire, qui lui a permis de
relever les éléments suivants :
En milliers d’euros N N-1 N-2 N-3
TRAVAIL À FAIRE
1. À quelle étape de la mission d’audit légal correspond l’intervention de M. Vares et ses
collaborateurs ? En quoi consiste cette étape et quels sont les critères qui conditionnent la qualité
des informations recueillies ?
2. Quelles informations M. Vares a-t-il pu tirer des données ci-dessus ? Comment va-t-il réagir ?
z
Suite à ce premier contrôle, M. Vares s’entretient avec la responsable comptable et financière de la société
TPR. M. Vares apprend alors qu’au cours de l’exercice N, le transport sur achats de marchandises a été
comptabilisé en #6084 « Frais de transport sur achats » et non plus en #6241 « Transports sur achats »,
comme cela était le cas lors des exercices antérieurs. Pour l’exercice N, ces frais s’élèvent à 699 041 euros.
TRAVAIL À FAIRE
3. Que fait M. Vares face à ce constat ?
Quelle technique M. Vares met-il en œuvre ici ? La définir et préciser à quels niveaux de la mission
cette technique peut être utilisée et de quelle catégorie de procédures elle relève.
z
Le programme de travail prévoit des procédures de demandes d’information ainsi que des demandes de
confirmation.
TRAVAIL À FAIRE
4. Qu’entend-on par :
- demandes d’information ?
M. Vares a décidé, avec l’accord de la direction de la société TPR, de procéder à la confirmation des soldes
fournisseurs de la société et a chargé un réviseur confirmé de l’équipe d’audit de cette tâche. Le réviseur
dispose de la balance fournisseurs de la société TPR au 31/12/N, date de clôture de l’exercice (Annexe).
TRAVAIL À FAIRE
5. Quels fournisseurs le réviseur va-t-il choisir de « circulariser »5 ? Justifier ce choix.
Citer les différentes étapes de la procédure.
z
Les stocks de l’entreprise constituant un poste significatif du bilan (près de 40%), M. Vares a prévu, dans le
programme de travail de l’équipe d’audit, l’assistance à l’inventaire physique des stocks de la société. Cette
dernière a procédé à cet inventaire le lundi 30 décembre N. Un réviseur débutant a assisté à cet inventaire.
TRAVAIL À FAIRE
6. Quels sont, pour le commissaire aux comptes, les objectifs de l’assistance à l’inventaire physique ?
7. Quelles diligences M. Vares a-t-il mis en œuvre avant l’inventaire ?
Quelles diligences le réviseur met-il en œuvre pendant l’inventaire ?
z
TRAVAIL À FAIRE
8. Que doit faire le commissaire aux comptes dans de telles situations ?
9. Quelles diligences M. Vares et ses collaborateurs mettront-ils en œuvre après l’inventaire ? Existe-
t-il une NEP sur la question ?
z
5
La demande de confirmation des tiers est appelée dans la pratique « circularisation ».
Le programme de travail de M. Vares fait état d’autres techniques dans le but de collecter des éléments
probants nécessaires à son audit.
TRAVAIL À FAIRE
10. Quelles sont les autres techniques d’audit que M. Vares peut mettre en œuvre ?
z
TRAVAIL À FAIRE
11. Quelle démarche doit effectuer M. Vares auprès des dirigeants ?
Quelle sera son attitude en cas de refus du représentant légal de la société TPR ?
z
Solde début
Mouvements période Solde de fin
de période Mouvements de l’exercice
BEL et Fils 127,22 26 884,03 32 073,14 248 037,53 253 353,86 5 443,55
DIEN et Cie 668 584,61 45 119,62 24 078,32 551 204,63 1 415 326,21 1 532 706,19
HOLLER 120 474,44 1 426 169,60 1 299 695,12 9 003 309,98 8 882 835,54
Connaissances associées
Travaux de fin de mission • Rapport du commissaire aux
comptes
Mme Borger, commissaire aux comptes, vient d’achever sa mission d’audit légal des comptes annuels au
31/12/N de la société LECTRA, société anonyme avec conseil d’administration (non EIP).
Par ailleurs, durant ses travaux, Mme Borger a relevé que la société a provisionné, pour la première fois, dans
les comptes annuels de l’exercice N, les indemnités de départ en retraite et autres avantages similaires des
salariés. L’évaluation de la provision a été faite à partir des travaux d’un actuaire. La société a décidé de
procéder à ce changement afin d’améliorer l’information fournie en annexe. Son incidence sur les comptes
est significative et il est mentionné dans l’annexe aux comptes annuels.
L’audit mené a permis à Mme Borger d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes pris dans leur ensem-
ble ne comportent pas d’anomalies significatives. Il lui faut maintenant rédiger son rapport.
TRAVAIL À FAIRE
1. Quelles sont les diligences qui ont été mises en œuvre par Mme Borger suite au changement
comptable effectué par la société LECTRA ?
2. Rappeler en quoi consistent les travaux de fin de mission du commissaire aux comptes.
3. À l’aide des Annexes 1 et 2 et après avoir consulté l’intégralité des NEP 700, 701 et 702 révisées,
indiquer la structure du rapport que devra établir Mme Borger et rédiger le passage relatif au
changement de méthode comptable réalisé par la société Lectra en N.
4. Quelles informations complémentaires auraient dû figurer dans le rapport du commissaire aux
comptes si la société LECTRA avait été une EIP ?
z
Quelques jours après la rédaction et la signature de son rapport, Mme Borger a connaissance d’une
information sur un litige avec un client de la société, suite à une livraison de produits endommagés, qui a eu
lieu fin N. Le client refuse de payer la facture adressée et a décidé de se retourner contre la société LECTRA
pour lui réclamer une indemnisation.
TRAVAIL À FAIRE
5. Quelle est l’attitude de Mme Borger face à cette situation ?
z
Article L123-17
Sauf dans des cas exceptionnels, afin de donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière
et du résultat de l’entreprise et dans les conditions prévues par un règlement de l’Autorité des normes
comptables, les méthodes comptables retenues et la structure du bilan et du compte de résultat ne
Article L823-9
Les commissaires aux comptes certifient, en justifiant de leurs appréciations, que les comptes annuels
sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi
que de la situation financière et du patrimoine de la personne ou de l’entité à la fin de cet exercice. […]
Connaissances associées
Les conventions
Le schéma suivant vous présente un certain nombre d’informations concernant les sociétés du groupe
ELEKTRIC.
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PREMIÈRE PARTIE
TRAVAIL À FAIRE
1. Pour chacune des situations décrites ci-dessus, il vous est demandé :
- d’identifier les différents types de conventions au sens des articles du Code de Commerce ;
- d’indiquer, dans chacune des sociétés concernées, la procédure légale à appliquer.
2. En supposant que MATELEC soit une société anonyme, quelles incidences aurait cette hypothèse,
pour
z l’opération n° 2, sur le régime des conventions chez MATELEC ?
DEUXIÈME PARTIE
TRAVAIL À FAIRE
TRAVAIL À FAIRE
3. Quelles sont les personnes concernées par le régime des conventions ?
4. À quel organe la convention pour autorisation préalable doit-elle être soumise ?
5. Qui avise le commissaire aux comptes de toutes les conventions autorisées ?
z
Le commissaire aux comptes de la SA ELEKTRIC présente à l’assemblée générale le rapport spécial sur les
conventions.
TRAVAIL À FAIRE
6. Quel doit être le contenu de ce rapport conformément à l’article R 225-31 du Code de
commerce ? Compléter le rapport spécial fourni en Annexe.
z
L’assemblée générale des actionnaires de la SA ELEKTRIC, appelée à statuer sur les conventions,
désapprouve une convention qui lui a été soumise.
TRAVAIL À FAIRE
7. Quelles sont les conséquences de ce défaut d’approbation ?
z
Annexe
Aux actionnaires,
Par ailleurs, il nous appartient, le cas échéant, de vous communiquer les informations prévues à l’article R
225-31 du Code de commerce relatives à l’exécution, au cours de l’exercice écoulé, des conventions et
engagements déjà approuvés par ………………………...
Nous avons mis en œuvre les ……………… que nous avons estimé nécessaires au regard de la ………………
professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission. Ces …
…………… ont consisté à vérifier la concordance des informations qui nous ont été données avec les
documents de base dont elles sont issues.
(Informations à donner sur chaque convention, pouvant être limitées aux indications nécessaires pour les
identifier.)
Mme Vogler a été nommée commissaire aux comptes de la société il y a deux ans. Après avoir pris
connaissance des comptes annuels N, établis par M. Estèphe, expert-comptable de la société, et s’être
entretenue avec M. Chenin, Mme Vogler constate que la dégradation de l’activité subie par la société lors du
précédent exercice s’est poursuivie et amplifiée tout au long de l’exercice N. Souffrant d’une image
vieillissante, la société CHENOR a connu une sous-activité marquée et éprouve des difficultés à écouler ses
produits. Cette situation devrait se poursuivre en N+1.
TRAVAIL À FAIRE
1. Après avoir relevé les points marquants concernant la situation financière de la société CHENOR,
identifier le risque général qui en découle.
2. Indiquer les conséquences de cette situation sur la mission d’audit du commissaire aux comptes,
les diligences mises en œuvre et son rapport.
3. Mme Vogler pourrait-elle être amenée à refuser la certification des comptes de la société CHENOR
pour l’exercice N ? La réponse sera justifiée en se fondant sur les NEP 570 et 700.
4. Face à la situation compromise de la société CHENOR, quelle est la mission particulière de Mme
Vogler ? Est-elle la même pour M. Estèphe ?
z
Mme Vogler décide de mettre en œuvre la procédure prévue par l’art. L 234-1 du Code de Commerce.
TRAVAIL À FAIRE
5. Que doit-elle faire dans un premier temps ?
z
À la suite de cette première démarche, Mme Vogler obtient du président du conseil d’administration une
réponse très évasive quant aux mesures qu’il compte adopter pour remédier à la situation.
TRAVAIL À FAIRE
6. Comment Mme Vogler doit-elle réagir ?
Z
TRAVAIL À FAIRE
7. Que doit faire maintenant Mme Vogler ?
8. Dans quel cas Mme Vogler sera-t-elle amenée à poursuivre la procédure jusqu’à son terme ?
9. Présenter un tableau récapitulatif de la procédure d’alerte dans le cas de la société anonyme en
Au cours de l’exercice N+1, la situation de la société CHENOR a continué à se dégrader. En vue de dissimuler
la véritable situation de la société, les dirigeants ont arrêté les comptes annuels de l’exercice après avoir
procédé à une majoration importante de la valeur des stocks et à une minoration significative des
dépréciations ainsi que des provisions.
TRAVAIL À FAIRE
11. Quelle sera l’attitude de Mme Vogler dans ce cas ?
z
Les dirigeants refusent de modifier les comptes annuels arrêtés par le CA avant l’assemblée générale
appelée à statuer sur ces comptes. Les comptes annuels sont ainsi présentés en l’état aux actionnaires.
TRAVAIL À FAIRE
12. Quelles en sont les conséquences pour le rapport établi par Mme Vogler ?
13. Que devra faire Mme Vogler à l’issue de l’assemblée générale ?
z
Voyant la dégradation de son activité se poursuivre, M. Chenin et d’autres actionnaires, représentant près
de 90% du capital de la société CHENOR, décident de vendre leurs actions à M. Brando et deux de ses
associés. Le rachat a lieu au début de l’exercice N+2.
Dans le cadre de la certification des comptes de l’exercice N+2, Mme Vogler constate une amélioration
significative de la situation financière de la société et des recettes nettement à la hausse, recettes
surprenantes compte tenu des modifications limitées apportées à l’activité et aux boutiques.
TRAVAIL À FAIRE
14. Face à cette situation, Mme Vogler doit-elle faire preuve d’une vigilance particulière ?
z
Intriguée par cette situation, Mme Vogler décide de poursuivre ses investigations et découvre des
opérations suspectes, d’un montant élevé et qui lui paraissent être du blanchiment de capitaux.
TRAVAIL À FAIRE
Face aux risques élevés et à ses nouvelles obligations en matière de lutte contre le blanchiment, le
commissaire aux comptes s’interroge sur les procédures et mesures de contrôle interne à mettre en œuvre
au sein de son cabinet.
TRAVAIL À FAIRE
18. Quelles mesures doit-il prendre ?
z
Est puni d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 375 000 € le fait pour : […]
2° Le président, les administrateurs ou les directeurs généraux d’une société anonyme de publier ou
présenter aux actionnaires, même en l’absence de toute distribution de dividendes, des comptes annuels
Les commissaires aux comptes signalent à la plus prochaine assemblée générale ou réunion de l’organe
compétent les irrégularités et inexactitudes relevées par eux au cours de l’accomplissement de leur
mission, et, lorsqu’ils interviennent auprès d’une entité d’intérêt public, l’invitent à enquêter
conformément aux dispositions de l’article 7 du règlement (UE) n° 537/2014 du Parlement européen et du
Conseil.
Ils révèlent au procureur de la République les faits délictueux dont ils ont eu connaissance, sans que leur
responsabilité puisse être engagée par cette révélation.
Sans préjudice de l’obligation de révélation des faits délictueux mentionnée à l’alinéa précédent, ils
mettent en œuvre les obligations relatives à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement
du terrorisme définies au chapitre Ier du titre VI du livre V du code monétaire et financier.
ISBN : 978-2-35765-848-6