DCG 6 Finance 2020 2021 PDF
DCG 6 Finance 2020 2021 PDF
DCG 6 Finance 2020 2021 PDF
FINANCE
D’ENTREPRISE 2eédition
Florence Delahaye-Duprat
Agrégée d’économie et gestion, diplômée d’expertise comptable
Enseignante à l’IUT de Nantes
Jacqueline Delahaye
Agrégée de techniques économiques de gestion
Nathalie Le Gallo
Agrégée d’économie et gestion, option finance
Professeur en DCG et DSCG
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© Dunod, 2021
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-082809-8
SOMMAIRE
Partie 4 La trésorerie
Chapitre 16 La gestion de trésorerie ……………………………………………………… 331
Chapitre 17 Les financements à court terme …………………………………………… 345
Chapitre 18 Le placement des excédents de trésorerie sur les marchés financiers … 360
III
Sommaire
Mode d’emploi
Tout le programme Approfondissements
Cas transversaux
Renvois
vers les cas
Mise en contexte
Visuels facilitant
la mémorisation
Trois étapes
Cas transversaux
Synthèse visuelle
du chapitre
Méthode et conseils
PROGRAMME
UE 6. Finance d’entreprise
Niveau L – 150 heures – 14 ECTS
1. Le diagnostic financier des comptes sociaux (40 heures)
Sens et portée de l’étude. Le diagnostic financier doit permettre de porter un
jugement sur les forces et les faiblesses de l’entreprise à partir de données plurian-
nuelles sur ses états financiers et des informations sectorielles, en vue d’émettre des
préconisations.
VI
Programme
– Différencier charges variables et charges fixes. – Les charges variables, les charges fixes.
– Calculer et distinguer la rentabilité économique – La rentabilité économique.
de la rentabilité financière. – Le levier opérationnel (ou d’exploitation).
– Mettre en évidence l’effet de levier. – La rentabilité financière.
– Caractériser la problématique rentabilité-risque – L’effet de levier financier.
liée à l’endettement.
– Analyser la rentabilité d’une activité ou d’une
entreprise, dans une situation donnée.
VII
Programme
VIII
Programme
IX
Programme
X
Programme
– Calculer le coût moyen pondéré du capital. – Le coût du capital pour l’entreprise et sa relation
– Justifier la relation entre structure du avec le taux requis par les actionnaires.
financement et valeur de l’entreprise. – L’incidence du niveau d’endettement et du risque
– Analyser la structure de financement d’une de faillite sur le coût du capital.
organisation. – La notion d’endettement optimal par arbitrage
entre rentabilité des fonds propres et risque de
faillite.
– Identifier les étapes de la construction d’un plan – Les objectifs du plan de financement.
de financement. – Le plan de financement présenté sur une durée
– Élaborer un plan de financement. de trois à cinq ans, selon un modèle adapté à
– Identifier des modalités d’équilibrage du plan de l’analyse fonctionnelle.
financement, dans une situation donnée. – Les différentes modalités d’équilibrage de la
trésorerie à moyen terme.
XI
Programme
XII
AVANT-PROPOS
Rédigés par des équipes pluridisciplinaires comprenant notamment des membres des
commissions d’examen, et 100 % conformes aux nouveaux programmes et guides
pédagogiques applicables depuis la rentrée 2019, les manuels Dunod constituent une
préparation complète aux épreuves de DCG et DSCG.
Savoirs Compétences
à maîtriser à acquérir
XV
Table des sigles et abréviations
XVI
CHAPITRE
1 L’analyse de l’activité
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
C : 1. Démarche de diagnostic • 2. Rappels sur le compte de résultat
• 3. Soldes intermédiaires de gestion (SIG) • 4. Capacité d’autofinancement (CAF)
D : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
S
MOTSCLÉS
Autofinancement • Capacité d’autofinancement • Compte de résultat • Crédit-
bail • Diagnostic financier • Dotations aux amortissements • Excédent brut
d’exploitation • Produits des cessions d’éléments d’actif • Retraitements • Soldes
intermédiaires de gestion • Valeur ajoutée • Variation des stocks
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
1 Démarche de diagnostic
Le diagnostic financier ou analyse financière est une démarche basée sur l’étude des
documents de synthèse (bilan, compte de résultat et annexe). Réalisée habituellement
sur une période de 3 à 4 ans, cette démarche d’analyse doit être structurée et nécessite
de la rigueur ainsi qu’un esprit de synthèse. Les tendances détectées, favorables ou non,
permettront d’émettre des préconisations à destination du dirigeant.
Il constitue un outil d’aide à la décision non seulement pour le dirigeant mais aussi pour
les investisseurs (actionnaires, prêteurs tels que les établissements de crédit…).
L’objectif du dirigeant est d’assurer :
– la rentabilité de l’entreprise (résultat comparé aux capitaux investis) ;
– la liquidité de l’entreprise (capacité à assumer ses dettes à court terme) ;
– la solvabilité de l’entreprise (capacité à assumer ses dettes à long terme).
2
Chapitre 1 L’analyse de l’activité
Dans un second temps, pour interpréter les résultats, l’analyste financier aura besoin
d’informations extra-comptables, qui peuvent être :
– internes à l’entreprise (ex. : stratégie mise en œuvre, climat social, état de l’appareil
de production) ;
– externes à l’entreprise (ex. : avenir du secteur d’activité, environnement économique, infor-
mations sur les principaux concurrents, statistiques sur le secteur d’activité de l’entreprise).
3
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
Des dotations et des reprises peuvent figurer dans chacune des rubriques du compte
de résultat (exploitation, financière ou exceptionnelle). Pour le calcul de la capacité
d’autofinancement, il convient de les regrouper.
4
Chapitre 1 L’analyse de l’activité
Rendez-vous
MÉTHODE
Comprendre les variations de stock dans le compte de résultat
• Côté charges :
Achats de marchandises
Achats facturés (livrés) à l’entreprise
Achats de MP et autres approvisionnements
Achats de marchandises
Δ des stocks de marchandises (SI – SF) ±
Achats revendus (marchandises)
Achats de MP et autres approvisionnements ou consommés (MP et autres approv.)
Δ des stocks de MP et autres approv. (SI – SF) ±
• Côté produits :
Ventes de marchandises Ventes facturées = Chiffre d’affaires
Production vendue (biens et services) de l’entreprise
5
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
6
Chapitre 1 L’analyse de l’activité
7
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
Valeur ajoutée
C SIG retraités
De nombreux analystes financiers pratiquent des retraitements afin de rendre compa-
rables les comptes de résultat des entreprises ayant fait des choix de gestion différents.
Exemples
Certaines entreprises ont opté pour l’embauche de nouveaux salariés alors que d’autres
ont choisi de faire appel à du personnel intérimaire. De la même façon, des sociétés
recourent au crédit-bail quand d’autres préfèrent acquérir leurs immobilisations.
Le retraitement des SIG permet de dépeindre l’entreprise d’un point de vue économique
plus que juridique (tab. 1.5).
8
Chapitre 1 L’analyse de l’activité
Personnel extérieur • À exclure des « Autres achats et charges externes » et donc des consommations en
à l’entreprise (compte provenance des tiers.
621) • À rattacher aux charges de personnel.
Participation des À rattacher aux charges de personnel.
salariés aux résultats
(compte 691)
La trésorerie n’est que potentielle car la CAF ne tient pas compte du financement des
nouveaux stocks et des nouveaux décalages de paiement.
Les produits des cessions d’éléments d’actif (PCEA) sont exclus du calcul de la CAF
Les PCEA font partie des
car ils ne relèvent pas de l’activité courante de l’entreprise (ils sont rattachés au cycle produits exceptionnels
d’investissement relevant d’un horizon de long terme). sur opérations en capital.
9
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
A Calcul de la CAF
1. À partir de l’EBE (méthode soustractive)
NOTRE CONSEIL
FOCUS Les transferts de charges
Veillez à bien
récupérer les DADP et Les postes de Reprises comprennent les comptes 78.Reprises sur amortissements, dépré-
les RADP dans ciations et provisions (RADP) ainsi que les comptes 79. Transferts de charges. Lors du calcul
chaque rubrique de la CAF, les transferts de charges doivent être séparés des reprises car ils constituent des
(exploitation, financier produits encaissables ou assimilés.
et exceptionnel) : Ex. : une indemnité versée par une compagnie d’assurance s’enregistre au compte
– les VCEAC (compte
791.Transferts de charges d’exploitation.
675) se trouvent
dans les charges
exceptionnelles sur 2. À partir du résultat de l’exercice (méthode additive)
opérations en capital ;
– les PCEA (compte
En partant du résultat de l’exercice, il faut annuler :
775) et les QP de – les charges calculées (qui ne seront jamais décaissées) : dotations aux amortisse-
SI virée au résultat ments, dépréciations et provisions (DADP) et valeurs comptables des éléments d’actif
(compte 777) se cédés (VCEAC) ;
trouvent dans
les produits
– les produits calculés (qui ne seront jamais encaissés) : reprises sur amortissements,
exceptionnels sur dépréciations et provisions (RADP) et quote-part des subventions d’investissement
opérations en capital. virée au résultat de l’exercice (QP des SI) ;
10
Chapitre 1 L’analyse de l’activité
– les produits des cessions d’éléments d’actif (PCEA) : produit encaissable mais ne rele-
vant pas de l’activité courante.
Rendez-vous
MÉTHODE
Les différentes façons de calculer la CAF
La CAF peut se calculer à partir du résultat de l’exercice (méthode additive) ou à partir
de l’EBE (méthode soustractive) :
• La méthode additive est celle qui permet d’obtenir la CAF le plus vite.
• Si le calcul de la CAF est demandé à partir de l’EBE :
– si le tableau des SIG a été présenté, il suffit de repartir du montant de l’EBE y
figurant ;
– si l’EBE n’a pas encore été calculé, il faut déterminer son montant à partir de la
formule directe :
EBE = Total des produits d’exploitation sauf Reprises et Autres produits
– Total des charges d’exploitation sauf Dotations et Autres charges
C Utilité de la CAF
La capacité d’autofinancement constitue une ressource vitale (fig. 1.2).
11
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
Autofinancer Autofinancer
les nouveaux stocks tout ou partie
et nouveaux décalages des nouvelles
de paiement immobilisations
Verser
des dividendes (rémunération
des associés/actionnaires)
D CAF et autofinancement
La part de la CAF revenant à 100 % à l’entreprise est appelée autofinancement :
Rendez-vous
MÉTHODE
12
Chapitre 1 L’analyse de l’activité
Exemple
• En N, tous les achats de matières premières ont été consommés ainsi que 200 de matières
premières qu’il a fallu prélever dans le stock. Au final, l’entreprise s’est appauvrie de
15 200. Le déstockage entraîne une diminution du résultat de 200.
• En N+1, l’entreprise n’a pas consommé toutes les matières premières achetées ; 300 de
matières premières sont venus gonfler le stock. Au final, l’entreprise s’est appauvrie de
14 700. Par ailleurs, le stockage de matières premières n’a pas d’impact sur le résultat
car la variation de stock négative vient neutraliser l’achat du stock qui est comptabilisé
dans les « Achats de matières premières ».
• Du côté des produits, on a : Production stockée = ∆Stocks des produits et en-cours =
SF – SI :
– si Production stockée > 0, il y a eu stockage ;
– si Production stockée < 0, il y a eu déstockage.
Exemple
Soit une entreprise présentant les caractéristiques suivantes :
• Stock de produits finis fin N–1 : 1 500
• Stock de produits finis fin N : 1 900
• Stock de produits finis fin N+1 : 1 200
• Ventes de produits finis en N : 18 000
• Ventes de produits finis en N+1 : 18 000
• En N, l’entreprise n’a pas vendu tous les produits qu’elle a fabriqués au cours de l’exer-
cice. Le stock de produits finis augmente de 400. Le stockage de produits finis n’a en
revanche aucun impact sur le résultat car le montant inscrit en production stockée
compense les charges enregistrées au cours de l’exercice pour permettre la fabrication
du stock. Les stocks de produits
finis et d’en-cours
• En N+1, l’entreprise a puisé dans son stock de produits finis pour satisfaire la demande.
sont évalués au coût
Le déstockage est évalué à 700 (coût de production) mais en contrepartie, on retrouve de production (la marge
en production vendue le montant de la vente du stock (coût de production + marge). n’est comptabilisée
L’impact sur le résultat est donc positif : celui-ci augmente du montant de la marge qu’au moment
réalisée sur la vente du stock. de la vente).
13
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. La marge commerciale représente la différence entre les ventes
□ □
de marchandises et les achats de marchandises.
2. La valeur ajoutée est la différence entre la marge commerciale et
□ □
les consommations en provenance des tiers.
3. L’excédent brut d’exploitation (EBE) mesure la performance
de l’entreprise indépendamment de sa politique de financement, □ □
de sa politique d’investissement et des éléments exceptionnels.
4. L’EBE est la trésorerie potentielle découlant de l’activité
□ □
courante de l’entreprise.
14
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
15
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Exercice N
Charges financières
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions 480
Intérêts et charges assimilées 3 180
Charges nettes sur cessions de VMP 500
Total des charges financières 4 160
RÉSULTAT FINANCIER – 480
RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔTS 24 420
Produits exceptionnels
Produits exceptionnels sur opérations de gestion 480
Produits exceptionnels sur opérations en capital (PCEA) 14 400
Reprises sur amortissements dépréciations et provisions 720
Total des produits exceptionnels 15 600
Charges exceptionnelles
Charges exceptionnelles sur opérations de gestion 2 640
Charges exceptionnelles sur opérations en capital (VCEAC) 6 000
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions 3 000
Total des charges exceptionnelles 11 640
RÉSULTAT EXCEPTIONNEL 3 960
Participation des salariés aux résultats 1 200
Impôt sur les bénéfices 4 500
RÉSULTAT DE L’EXERCICE 22 680
Pensez à contrôler vos
calculs dès le résultat
d’exploitation. Il apparaît 1. Précisez la nature de l’activité exercée par cette entreprise.
noir sur blanc dans le
compte de résultat
2. Indiquez de quelle manière les stocks ont évolué au cours de l’exercice N.
présenté en liste. 3. Présentez, dans un tableau, les soldes intermédiaires de gestion (SIG).
Les frais de personnel extérieur s’élèvent à 70 k€. L’entreprise a recours au crédit-bail (rede-
vances versées : 80 k€, coût d’acquisition du bien : 300 k€ ; durée d’utilisation du bien : 5 ans).
1. Justifiez le retraitement des frais de personnel extérieur.
2. À partir des SIG du PCG de la société Javax (mini-cas 3) et des informations ci-avant,
calculez les SIG retraités pour l’exercice N (la participation des salariés aux résultats
sera également retraitée).
16
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
1. À partir du compte de résultat de la société Javax (mini-cas 3), calculez la capacité d’au-
tofinancement de deux façons différentes.
2. Identifiez les informations manquantes pour réaliser un commentaire pertinent.
Missions
1. Établissez les soldes intermédiaires de gestion du PCG.
2. Calculez la CAF du PCG de deux façons différentes.
3. Calculez la CAF retraitée.
17
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Document
Compte de résultat en liste de l’exercice N
France Export Exercice N
Produits d’exploitation
Ventes de marchandises 59 620 175 607 235 227
Production vendue 1 360 374 2 528 173 3 888 547
Chiffre d’affaires net 1 419 994 2 703 780 4 123 774
Production stockée 71 935
Production immobilisée 47 364
Reprises sur amortissements, 18 253
dépréciations et provisions, transferts
de charges
Autres produits 5 146
Total des produits d’exploitation 4 266 472
Charges d’exploitation
Achats de marchandises 206 933
Variation du stock de marchandises (17 281)
Achats de matières premières et 1 506 316
autres approvisionnements
Variation du stock de (11 271)
matières premières et autres
approvisionnements
Autres achats et charges externes (1) 925 800
Impôts, taxes et versements assimilés 94 978
Salaires et traitements 866 212
Charges sociales 359 716
Dotations aux amortissements des 187 835
immobilisations
Dotations aux dépréciations sur actif 705
circulant
Autres charges 2 902
Total de charges d’exploitation 4 122 845
RÉSULTAT D’EXPLOITATION 143 627
Produits financiers
De participation et de valeurs 10 385
mobilières et créances de l’actif
Autres intérêts et produits assimilés 15 336
Reprises sur dépréciations, provisions et 4 458
transferts de charges
Produits nets sur cessions de VMP 7 935
Total des produits financiers 38 114
18
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
19
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Bab vous communique son dernier compte de résultat (en k€) :
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Achats de marchandises 1 100 Ventes de marchandises 2 840
Variation des stocks de marchandises – 100 Production vendue 2 160
Achats de matières et 200 Chiffre d’affaires net 5 000
approvisionnements
Variations des stocks de matières – 40 Production stockée 48
Autres achats et charges externes 250 Subventions d’exploitation 10
Impôts, taxes et versements assimilés 58 Reprises sur amortissements, 200
Charges de personnel 2 500 dépréciations et provisions
Dotations aux amortissements, 732
dépréciations et provisions
Total 4 700 Total 5 258
Charges financières Produits financiers
Intérêts et charges assimilées 320 Différences positives de change 22
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion 20 Sur opérations en capital (1) 70
Sur opérations en capital (VCEAC) 50
Participation des salariés 15
Impôts sur les bénéfices 80
Résultat de l’exercice 165
Total général 5 350 Total général 5 350
(1)
Produits des cessions d’éléments d’actif : 60. Quote-part de subvention virée au résultat : 10.
Informations complémentaires :
• La société a pris un matériel en location-financement : montant : 400 k€ ; amortis-
sement sur 5 ans ; redevance annuelle : 120 k€.
• Les frais de personnel intérimaire s’élèvent à 50 k€.
Missions
1. Calculez les SIG du PCG.
2. Calculez les SIG en retraitant les redevances de crédit-bail, les frais de personnel
extérieur et la participation.
20
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Missions
1. Listez les SIG directement affectés par les retraitements (y compris la participation).
2. Calculez les SIG retraités à partir des SIG du PCG.
3. Déterminez si le dirigeant est la seule personne à se servir du diagnostic financier comme
outil d’aide à la décision.
4. Présentez l’intérêt et les limites de l’information sectorielle.
21
SYNTHÈSE
L’analyse de l’activité
Entrep
rise
Le diagnostic financier d’une entreprise porte sur :
• l’analyse de son activité (à partir du compte de résultat)
• l’examen de l’équilibre de son bilan
• l’étude de ses flux de trésorerie (origine de l’augmentation
ou de la diminution de la trésorerie)
Les retraitements opérés sur les SIG Les principaux retraitements concernent :
facilitent les comparaisons entre les • le personnel extérieur ;
entreprises en adoptant un point de vue • les contrats de crédit-bail ;
économique plutôt que juridique. • la participation des salariés aux résultats.
ou
22
CHAPITRE
2 L’analyse fonctionnelle
du bilan
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
C : 1. Rappels sur le bilan comptable • 2. Bilan fonctionnel • 3. Fonds
de roulement net global, besoin en fonds de roulement et trésorerie nette
D : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
S
L ’analyse fonctionnelle du bilan est une méthode permettant, à partir d’un bilan dit fonc-
tionnel, d’analyser l’équilibre financier d’une entreprise via le calcul du fonds de roule-
ment net global (FRNG), du besoin en fonds de roulement (BFR) et de la trésorerie nette (T).
L’équilibre financier est primordial pour assurer la pérennité et le développement de l’ac-
tivité de l’entreprise. Le non-respect de l’équilibre financier entraîne des problèmes de
trésorerie qui peuvent conduire à la faillite de l’entreprise.
MOTSCLÉS
Besoin en fonds de roulement (BFR) • Bilan fonctionnel • Fonds de roulement net
global (FRNG) • Retraitements • Trésorerie nette (T)
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
Tout emploi est financé par une ressource et toute ressource finance un emploi. Le bilan
est donc toujours équilibré (fig. 2.1).
• Immobilisations • Capital
incorporelles Capitaux
Actif • Immobilisations • Réserves propres
immobilisé corporelles • Résultat de l’exercice
• Immobilisation
financières
• Provisions pour risques
Provisions
• Stocks • Provisions pour charges
• Créances d’exploitation
Actif • Créances diverses • Dettes financières
circulant • Valeurs mobilières
de placement • Dettes d’exploitation Dettes
• Disponibilités • Dettes diverses
24
Chapitre 2 L’analyse fonctionnelle du bilan
25
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
2 Bilan fonctionnel
A Présentation générale
Le bilan fonctionnel est un bilan reflétant les trois grandes fonctions de l’entreprise :
fonction d’investissement, fonction de financement et fonction d’exploitation (fig. 2.3).
ACTIF PASSIF
Emplois stables Ressources stables
Investissement Financement
(horizon LT) (horizon LT)
Total X Total X
Figure 2.3. Structure du bilan fonctionnel
un poste d’actif (prêts, créances, etc.) un poste de passif (emprunts, dettes, etc.)
La fonction d’exploitation (au sens large) est représentée à l’actif et au passif par trois
rubriques (tab. 2.1).
27
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
28
Chapitre 2 L’analyse fonctionnelle du bilan
Actif Passif
C Retraitements extra-comptables
Les analystes financiers effectuent des retraitements extra-comptables (ou hors bilan)
afin de comparer de façon objective des entreprises ayant fait des choix de gestion
différents.
29
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
À l’actif Au passif
À la signature La valeur brute de l’immobilisation Le même montant est rajouté aux dettes
du contrat est rajoutée à l’actif immobilisé brut. financières.
À l’actif Au passif
Les EENE sont réintégrés dans les créances Les EENE sont ajoutés aux CBC et soldes créditeurs
d’exploitation (ACE). de banque (trésorerie passive).
Seul l’escompte des effets de commerce papier entraîne une diminution des créances
clients (l’escompte des effets de commerce dématérialisés s’enregistre comme l’octroi
d’un concours bancaire courant). Les effets papier sont en voie de disparition. En revanche,
le raisonnement présenté s’applique également à l’affacturage. Dans ce cas de figure, les
créances clients sont cédées à une société d’affacturage qui assume également la gestion
du poste clients (relances en cas de retard de paiement et risque d’impayé à sa charge).
APPLICATION 2 • MINICAS 3 • MINICAS 4 • CAS PRATIQUE 6 • CAS PRATIQUE 7
30
Chapitre 2 L’analyse fonctionnelle du bilan
1. Calcul
Le FRNG peut être calculé de deux façons à partir du bilan fonctionnel (tab. 2.5).
• À partir du haut du bilan :
FRNG = Ressources stables – Emplois stables
• À partir du bas du bilan :
FRNG = (ACE + ACHE + TA) – (DCE + DCHE + TP)
Emplois stables
Ressources stables
FRNG
ACE
DCE
ACHE
DCHE
TA TP
2. Interprétation
Le FRNG peut être positif ou négatif (tab. 2.6).
• Les ressources stables sont insuffisantes pour financer l’intégralité des immobilisations.
Un financement sur un horizon de court terme devra être obtenu en complément.
FRNG < 0
• Les fournisseurs financent indirectement l’entreprise du fait des délais de paiement consentis.
• L’équilibre financier minimal n’est pas atteint. L’entreprise est sous-capitalisée.
31
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
1. Calcul
Le BFR se calcule à partir de l’actif circulant et des dettes circulantes en excluant la tré-
sorerie active et la trésorerie passive (fig. 2.5).
Stocks
BFR
Créances
à court terme Dettes à court terme
Il en résulte que :
NOTRE CONSEIL Le BFR peut être décomposé en BFR d’exploitation (BFRE chapitre 8) et BFR hors
exploitation (BFRHE), ce qui permet d’isoler le BFR lié au cœur de métier de l’entreprise :
Par définition,
le BFR n’inclut
pas la trésorerie. BFR = BFRE + BFRHE
La trésorerie est une
variable résiduelle BFR = (ACE – DCE) + (ACHE – DCHE)
(il s’agit de ce qui
reste une fois que
tout a été financé). • Le BFRE représente la composante la plus importante du BFR. Supposé directement lié
Vous ne devez au chiffre d’affaires, le BFRE est une variable de gestion primordiale.
surtout pas inclure • Composante généralement mineure du BFR, le BFRHE peut être très fluctuant d’un
la trésorerie active exercice à l’autre (il est notamment impacté par les acquisitions et cessions d’immo-
et la trésorerie
passive dans vos
bilisations lorsqu’il existe un décalage de paiement).
calculs de BFR. 2. Interprétation
Le BFR peut être positif ou négatif (tab. 2.7).
32
Chapitre 2 L’analyse fonctionnelle du bilan
1. Calcul
• Premier calcul T = Trésorerie active (TA) – Trésorerie passive (TP) NOTRE CONSEIL
• Second calcul T = FRNG – BFR Utilisez
systématiquement
2. Interprétation les deux formules
La trésorerie peut être positive ou négative, selon que le FRNG est supérieur ou inférieur de calcul
au BFR (fig. 2.6). pour contrôler
vos résultats.
FRNG > BFR FRNG < BFR
T>0 T< 0
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
34
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Le directeur financier de la société Levim vous confie, dans le document ci-après, son
dernier bilan ainsi que les informations complémentaires suivantes :
Les Autres créances et Autres dettes relèvent de l’exploitation.
• Les écarts de conversion Actif sont relatifs aux fournisseurs.
• Les intérêts courus relatifs aux emprunts sont de 200 k€.
Présentez le bilan fonctionnel au 31/12/N.
Le bilan au 31/12/N de l’entreprise Ara est présenté dans le document ci-après. Les inté-
rêts courus sur emprunts sont de 3 k€. Les Autres créances et Autres dettes relèvent de
l’exploitation.
Missions
1. Présentez le bilan fonctionnel de la société Ara au 31/12/N.
2. Calculez le fonds de roulement net global, le besoin en fonds de roulement et la tréso-
rerie nette au 31/12/N. Commentez les résultats obtenus.
36
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
37
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Missions
1. Présentez le bilan fonctionnel fin N.
2. Établissez un lien entre les différentes rubriques du bilan fonctionnel et les différents
cycles d’opérations.
3. Calculez le FRNG, le BFRE et le BFRHE.
4. Commentez les résultats obtenus.
38
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Total II 474 000 47 000 427 000 Total III 427 000
Écarts de conversion Actif 12 000 – 12 000 Écarts de conversion Passif 4 000
Total général 1 198 000 398 000 800 000 Total général 800 000
(1)
Dont CBC : 50 000. (2) Intérêts courus : 14 000.
Informations complémentaires
Document 2
L’entreprise Ecoly a connu au cours de l’exercice N une nette progression de son acti-
vité. Elle dégage un bénéfice mais rencontre des difficultés de trésorerie depuis quelques
mois. Elle vous communique le bilan ci-après (cf le document ci-après) et les informa-
tions complémentaires suivantes :
• Les écarts de conversion Actif sont relatifs aux créances clients.
• Les écarts de conversion Passif sont relatifs aux fournisseurs.
• Intérêts courus :
– relatifs aux prêts : 250
– relatifs aux dettes financières : 2 800
• Valeurs mobilières de placement : elles sont assimilables à de la trésorerie pour 600.
39
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Missions
1. Expliquez la logique fonctionnelle « emplois/ressources ».
2. Après avoir retraité le crédit-bail, déterminez au 31/12/N le FRNG, le BFR et la trésore-
rie nette. L’établissement du bilan fonctionnel n’est pas demandé.
3. Le FRNG s’élevait à 14 000 et le BFR à 13 200 fin N–1. Caractérisez l’évolution de l’équi-
libre financier de l’entreprise Ecoly au cours de l’exercice N.
4. Proposez des solutions pour améliorer la situation de l’entreprise.
Rendez-vous
MÉTHODE
Évaluer l’équilibre financier d’une entreprise
Les besoins de financement de l’entreprise sont issus à la fois :
– du cycle d’investissement (acquisition d’immobilisations) ;
– du cycle d’exploitation (stocks et décalages de paiement).
L’équilibre financier s’apprécie d’abord à partir du haut du bilan fonctionnel :
• Première étape. Le besoin de financement issu du cycle d’investissement doit être
couvert par des ressources durables. C’est le cas si le FRNG est positif (équilibre
financier minimal).
• Deuxième étape. Le besoin de financement issu du cycle d’exploitation est financé
par les ressources durables restantes et éventuellement des ressources obtenues
sur un horizon de court terme (escompte, concours bancaires courants et décou-
verts bancaires).
40
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
41
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
PASSIF
Capitaux propres
Capital 40 000
Primes d’émission, de fusion, d’apport 4 000
Écart de réévaluation
Réserves :
Réserve légale 2 500
Réserves statutaires ou contractuelles 1 200
Réserves réglementées 4 600
Autres −
Report à nouveau −
Résultat de l’exercice (bénéfice ou perte) 18 500
Subventions d’investissement 800
Provisions réglementées 2 400
Total I 74 000
Provisions pour risques et charges
Provisions pour risques 700
Provisions pour charges 1 300
Total II 2 000
Dettes
Emprunts obligataires convertibles −
Autres emprunts obligataires 18 000
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit (1) 19 000
Emprunts et dettes financiers divers 3 000
Avances et acomptes reçus sur commandes en cours 1 000
Dettes fournisseurs et comptes rattachés 83 500
Dettes fiscales et sociales 20 800
Dettes sur immobilisations et comptes rattachés −
Autres dettes 1 650
Produits constatés d’avance 700
Total III 147 650
Écarts de conversion Passif (IV) 1 300
Total général (I + II + III + IV + V) 224 950
(1)
Dont CBC et solde créditeur de la banque : 1 400.
42
SYNTHÈSE
L’analyse fonctionnelle du bilan
L’établissement du bilan
fonctionnel met en évidence Pour obtenir des rubriques
les grands cycles d’opérations homogènes (ressources stables, emplois
(investissement, financement stables…), il convient de reclasser certains
et exploitation) et facilite postes (intérêts courus, CBC et soldes
le diagnostic des difficultés créditeurs de banques, dettes d’IS…).
des entreprises. Les analystes financiers pratiquent également
des retraitements de certains engagements
hors bilan (crédit-bail, effets
Le FRNG est l’excédent escomptés non échus).
de ressources stables après financement
des immobilisations brutes.
FRNG = Ressources stables – Emplois stables
S’il est positif, cela signifie que l’intégralité des immobilisations est financée par
des ressources stables et que l’excédent permettra de financer tout ou partie du cycle
d’exploitation.
43
CHAPITRE
3 L’analyse par les ratios
PROGRAMME
PRÉREQUIS
SIG, CAF (chapitre 1) • Analyse fonctionnelle du bilan (chapitre 2)
PLAN DU CHAPITRE
C : 1. Généralités • 2. Ratios analysant l’activité et la profitabilité • 3. Ratios
analysant l’équilibre financier et l‘endettement • 4. Ratios de rotation • 5. Ratios
d’investissement
D : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
S
L ’analyse par les ratios vient compléter l’analyse du compte de résultat et du bilan.
Un bon diagnostic financier nécessite de choisir des ratios pertinents (permettant de
répondre aux questions que l’on se pose). Les calculs seront complétés par une com-
paraison dans le temps (sur 3 à 4 ans par exemple) et/ou dans l’espace (moyenne du
secteur d’activité par exemple).
MOTSCLÉS
Activité • Endettement • Équilibre financier • Flux • Profitabilité • Ratio • Rotation
• Stock • Structure financière
Chapitre 3 L’analyse par les ratios
1 Généralités
Définition
On appelle ratio le rapport entre deux grandeurs.
45
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
L’équilibre financier minimal est atteint lorsque les emplois stables sont
intégralement financés par des ressources stables (FRNG > 0).
F
BFR
FR
0 Temps
FR BFR
BFR BFR FR FR
T T
BFR > FR BFR = FR BFR < FR
T <0 T =0 T >0
Figure 3.1. Variations du fonds de roulement et du besoin en fonds de roulement dans le temps
Exemples
Plusieurs situations sont susceptibles de se présenter (fig. 3.2).
FR
BFR BFR
FR
BFR
FR
0 Temps 0 0
Évolution harmonique du FR et du BFR. FR insuffisant, conduisant à un déficit FR trop important, conduisant à un
Trésorerie alternativement positive et chronique de la trésorerie. excédent permanent de trésorerie.
négative.
F ig. A Fig. B Fig. C
BFR BFR
FR
FR
0 FR
0
0 BFR
Évolution divergente du FR et du BFR FR et BFR sont négatifs. Trésorerie Cas « limite ». La trésorerie est toujours
entraînant des problèmes de trésorerie. alternativement positive et négative négative ou nulle.
– situation classique des entreprises L'entreprise fait constamment appel
de distribution. au crédit, mais parvient toujours
à le rembourser.
Fig. D Fig . E Fig. F
Figure 3.2. Variations du fonds de roulement et du besoin en fonds de roulement dans le temps
Les schémas ci-avant montrent que le BFR se compose d’une partie structurelle et d’une
partie conjoncturelle. Seule la partie structurelle devrait être financée par des ressources
stables. Le FRNG devrait donc permettre de financer le BFR moyen (cas des figures A et E).
La trésorerie est alors nulle en moyenne, avec une alternance de trésorerie positive et néga-
tive. Le financement du BFR moyen par des ressources stables permet d’éviter une surcapita-
lisation de l’entreprise (les ressources stables ayant un coût élevé pour l’entreprise).
La comparaison du FR et du BFR, à une date donnée, doit être relativisée dans la mesure où
on ne sait pas si, à cette date, le BFR se trouve à son niveau le plus élevé, le plus bas ou moyen.
Cependant, la date de clôture d’un exercice comptable correspond souvent à une période
de faible activité. Une trésorerie nette négative (FR < BFR) serait alors inquiétante.
47
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
Règle n° 2
Les emplois stables et la composante stable du BFR doivent être financés par des
ressources stables (FRNG > BFRE moyen)
Il n’est pas nécessaire que le FRNG couvre le BFRHE car celui-ci est le plus souvent
transitoire (il est notamment impacté par les acquisitions et cessions d’immobilisations
avec décalage de paiement).
• L’équilibre financier (ou fonctionnel) n’est pas atteint si la trésorerie nette est structu-
rellement négative. La bonne marche de l’entreprise est alors entravée.
• Le respect de l’équilibre financier n’implique pas une trésorerie nette systématique-
ment positive. La trésorerie nette doit être en moyenne proche de 0.
2. Ratios permettant d’analyser l’équilibre financier
Degré de couverture des emplois stables. L’équilibre financier minimal est respecté si :
Ressource stables
>1
Emplois stables
FRNG
> 50 %
BFRE
Ce ratio indique le degré d’indépendance de l’entreprise par rapport aux banques concer-
nant les financements à court terme (CBC et soldes créditeurs de banque, escompte). Sa
dégradation appelle à la vigilance car les financements à court terme peuvent être remis
en cause à tout moment par les banquiers.
48
Chapitre 3 L’analyse par les ratios
Dettes financières ≤ 1
Capitaux propres
La part des CBC dans l’endettement financier se calcule grâce au ratio suivant :
CBC CBC
=
Endettement financier Dettes financières + CBC + EENE
Une forte proportion de CBC dans l’endettement peut signifier une situation de vulnéra-
bilité liée à la précarité des financements à court terme ainsi qu’à leur coût.
3. Capacité de remboursement
La capacité de remboursement mesure l’aptitude de l’entreprise à rembourser ses
dettes. Il est possible de l’appréhender à partir du ratio suivant :
Dettes financières
≤ 3 ou 4 selon le secteur d’activité
CAF On peut aussi calculer
ce ratio en considérant
l’endettement financier
En général, on considère que les dettes financières doivent pouvoir être remboursées en au lieu des dettes
mobilisant la CAF à 100 % pendant 3 ou 4 ans. financières.
4 Ratios de rotation
Les ratios de rotation permettent d’analyser et de suivre plus précisément les princi-
paux postes entrant dans le calcul du BFRE (postes cycliques) (tab. 3.2).
Les ratios de rotation s’expriment en jours (sur la base d’une année de 360 jours) :
Poste du BFRE
Ratio de rotation (en jours) = × 360
Flux annuel correspondant
Il s’agit de calculer :
– les durées moyennes d’écoulement des stocks ;
– les durées moyennes de crédit obtenues ou accordées.
49
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
Ratio Calcul
5 Ratios d’investissement
Les ratios d’investissement permettent d’affiner la stratégie d’investissement du diri-
geant (tab. 3.3).
MINICAS 5
50
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer
les savoirs
Maîtriser
les compétences TENCES
Préparer
l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. Les ratios s’expriment toujours sous forme de pourcentage. ∙ ∙
2. L’EBE de l’exercice N s’élève à 285 000 € et l’EBE de l’exercice N–1
à 298 500 €. Le taux de variation de l’EBE est de – 4,74 %. ∙ ∙
2 To & Co
Le dirigeant de To & Co vous remet le compte de résultat de l’exercice N :
51
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
52
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
53
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Document 2
Comptes de résultat de la société Quo
Charges Produits
d’exploitation d’exploitation
Achats de – – Ventes
marchandises de marchandises
Variation des stocks – – Production vendue 13 312 000 12 327 410
de marchandises (biens et services)
Achats de matières 6 377 666 6 049 000 Sous-total A 13 312 000 12 327 410
premières et (Montant net
approvisionnements du CA)
Variation des stocks – 69 666 – 69 333 Production stockée 422 000 392 335
de matières…
Autres achats et 1 277 000 1 154 000 Production – –
charges externes immobilisée
Impôts, taxes et 200 000 180 000 Subventions – –
versements assimilés d’exploitation
Salaires et 3 041 600 2 720 000 Reprises sur dépré- 1 600 4 180
traitements ciations et provisions
Charges sociales 2 146 067 1 923 334 Autres produits – –
Dotations aux Sous-total B 423 600 396 515
amortissements,
dépréciations et
provisions :
sur immobilisa- 412 334 363 337
tions : dotations
aux amortisse-
ments
sur immobilisa- – –
tions : dotations
aux dépréciations
sur actif circulant : 68 615 75 830
dotations aux
dépréciations
pour risques et – –
charges : dotations
aux provisions
Autres charges – –
Total I 13 453 616 12 396 168 Total I (A+B) 13 735 600 12 723 925
54
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
55
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
À partir des bilans et des comptes de résultat de la société Quo fournis dans le dossier
documentaire du mini-cas 3 :
1. Calculez les ratios relatifs à l’équilibre financier fin N–1 et fin N. Commentez les résultats
obtenus.
2. Calculez les ratios relatifs à l’endettement fin N– 1 et fin N. Commentez les résultats
obtenus.
56
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Missions
1. Calculez les ratios de rotation relatifs aux postes stocks, clients et fournisseurs pour
l’exercice N.
2. Commentez les résultats.
Résultats N−1
Document 2
57
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Missions
1. Précisez si chacun des ratios proposés dans le document ci-après a trait à l’activité ou à
la structure financière et s’il s’agit d’un ratio de stock ou de flux.
2. Présentez un commentaire détaillé (activité ; résultats ; structure financière) de la situa-
tion de l’entreprise.
3. Précisez s’il est possible de se satisfaire d’une analyse basée uniquement sur des ratios.
Ratio du secteur
Ratio Calcul Ratio N Ratio N–1
d’activité
Taux de VA =
4 990
VA / Ventes de 23,5 % 15 % 20 %
marchandises 21 197
Délai moyen de
3 046 × 360
rotation des stocks 78 j 50 j 94 j
de marchandises 14 094
Délai moyen de
6 199 × 360
règlement des 88 j 126 j 65 j
clients 21 197 × 1,196
Poids du BFRE
2 829 × 360
= (BFRE × 360) 48 j 62 j 57 j
/ CAHT 21 197
Taux d’endettement
financier 1 640
33 % 67 % 60 %
= Endettement 4 985
/ Capitaux propres
Financement
409
courant du BFRE = 14,5 % 33 % 24 %
CBC / BFRE 2 829
58
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
On donne dans les documents ci-après : bilans, comptes de résultat et tableaux des
amortissements, des dépréciations et des provisions relatifs à la société Androuet.
On précise que la société a souscrit un contrat de crédit-bail, d’une durée de 4 ans, à la
fin de l’exercice N (valeur HT du matériel : 28 000 € ; amortissement linéaire sur la durée
du contrat).
Les effets escomptés non échus s’élèvent à 18 260 € fin N et à 19 350 € fin N+1.
Missions
1. Déterminez les fonds de roulement (nets globaux) et les besoins en fonds de roulement
pour les exercices N et N+ 1.
2. Calculez les ratios d’autonomie financière pour N et N+1 (sans procéder aux retraitements).
3. Analysez l’endettement financier.
4. Commentez la situation financière de la société.
Bilan au 31 décembre
Document 1
59
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
60
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Comptes de résultat
Document 2
N+1 N
Produits d’exploitation
Ventes de marchandises 3 778 3 676
Production vendue (biens et services) 1 225 063 1 134 842
Montant net du chiffre d’affaires 1 228 841 1 138 518
Production immobilisée – 8
Subventions d’exploitation – 9
Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions 4 774 3 797
Autres produits 17 123 10 529
Total des produits d’exploitation 1 250 738 1 152 861
Charges d’exploitation
Achats de marchandises 2 866 2 604
Variation de stock (147) 333
Achats de matières premières et autres approvisionnements 128 083 122 235
Variation de stock (474) (652)
61
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
N+1 N
Autres achats et charges externes 366 307 343 676
Impôts, taxes et versements assimilés 34 367 29 958
Salaires et traitements 387 302 379 145
Charges sociales 182 701 177 245
Dotations aux amortissements et aux provisions
Sur immobilisations : dotations aux amortissements 40 871 40 230
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations – –
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations 12 497 6 118
Pour risques et charges : dotations aux provisions 958 673
Autres charges 11 475 11 029
Total des charges d’exploitation 1 166 806 1 112 594
RÉSULTAT D’EXPLOITATION 83 932 40 267
Produits financiers
De participations 140 508 106 040
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif immobilisé 828 11 234
Autres intérêts et produits assimilés 244 085 193 979
Reprises sur dépréciations 122 669 62 751
Différences positives de change 25 394 24 430
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement 15 058 5 489
Total des produits financiers 548 542 403 923
Charges financières
Dotations aux amortissements et aux dépréciations 75 638 36 218
Intérêts et charges assimilés 107 933 181 627
Différences négatives de change 22 415 22 198
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières 341 –
Total des charges financières 206 327 240 043
RÉSULTAT FINANCIER 342 215 163 880
RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔTS 426 147 204 147
Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion 3 469 3 988
Sur opérations en capital (produits des cessions d’éléments 95 589 133 887
d’actif)
Reprises sur dépréciations et provisions 3 3 259
Total des produits exceptionnels 99 061 141 134
62
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
N+1 N
Charges exceptionnelles
Sur opérations de gestion 7 693 4 746
Sur opérations en capital (VCEAC) 80 197 113 438
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions 23 667 1 130
Total des charges exceptionnelles 111 557 119 314
RÉSULTAT EXCEPTIONNEL (12 496) 21 820
Participation des salariés aux fruits de l’expansion 81 773 28 916
Impôt sur les bénéfices – –
TOTAL DES PRODUITS 1 898 341 1 697 918
TOTAL DES CHARGES 1 566 463 1 500 867
BÉNÉFICE 331 878 197 051
Cumulés au Cumulés
Rubriques et postes début de Augmentations Diminutions à la fin de
l’exercice l’exercice
Immobilisations
incorporelles
Frais d’établissement 10 876 2 457 1 549 11 784
Frais de recherche et 175 59 – 234
de développement
Concessions, brevets… 2 796 1 618 491 3 923
Fonds commercial 2 828 – – 2 828
Avances et acomptes – – – –
Total 16 675 4 134 2 040 18 769
Immobilisations
corporelles
Terrains – – – –
Constructions 11 307 2 252 625 12 934
Installations techniques, 15 825 5 262 1 485 19 602
matériel et outillage
industriels
Autres immobilisations 57 800 25 053 19 521 63 332
corporelles
Immobilisations – – – –
corporelles en cours
Avances et acomptes – – – –
Total 84 932 32 567 21 631 95 868
Total actif immobilisé 101 607 36 701 23 671 114 637
63
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Montant Montant
Rubriques et postes au début Augmentations Diminutions à la fin
de l’exercice de l’exercice
Provisions pour risques
Pour litiges 856 17 201 183 17 874
Pour prime emprunt 19 166 – 2 764 16 402
obligataire
Pour amendes et 3 372 3 –
pénalités
Pour pertes de change 1 374 5 416 1 239 507
Autres provisions pour 144 – 144 5 416
risques
Total 21 543 22 989 4 333 40 199
Provisions pour charges
Pour pensions et 811 490 446 855
obligations similaires
Pour impôts 3 548 5 847 2 475 6 920
Autres provisions pour 320 1 281 320 1 281
charges
Total 4 679 7 618 3 241 9 056
64
SYNTHÈSE
L’analyse par les ratios
Stock/Stock Stock/Flux
(décrit la structure (exprime une durée)
du patrimoine)
L’objectif de l’analyse par les ratios n’est pas de calculer une batterie de ratios,
mais de répondre à des questions ou de mettre en évidence des points
à surveiller pour garantir le bon fonctionnement de l’entreprise.
65
CHAPITRE
4 L’analyse
de la rentabilité
PROGRAMME
PRÉREQUIS
Bilan fonctionnel (chapitre 2)
PLAN DU CHAPITRE
C : 1. Rentabilité économique et rentabilité financière • 2. Effet de levier
financier • 3. Risque d’exploitation et risque financier
D : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
S
MOTSCLÉS
Effet de levier financier • Levier d’exploitation • Rentabilité économique • Rentabilité
financière • Risque d’exploitation • Risque financier • Seuil de rentabilité d’exploitation
Chapitre 4 L’analyse de la rentabilité
BFR
Dettes financières (y compris CBC)
Disponibilités
Le résultat de l’exercice est souvent retiré des capitaux propres afin d’obtenir le montant
investi au début de l’exercice comptable.
Ce taux de rentabilité est également appelé ROCE (return on capital employed).
67
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
Exemple
Fin N, on a :
• Produits d’exploitation = 30 000 €
• Charges d’exploitation = 22 000 €
• Charges d’intérêts = 2 000 €
• Capitaux propres = 45 000 € (dont Résultat de l’exercice : 5 100 €)
• Dettes financières = 30 000 €
L’IS s’applique au taux réduit de 15 %.
Résultat d’exploitation après IS = (30 000 – 22 000) × (1 – 15 %) = 8 000 × 85 % = 6 800 €
Capitaux investis = 45 000 – 5 100 + 30 000 = 69 900 €
re = 6 800 / 69 900 = 9,73 %
L’entreprise peut rémunérer ses investisseurs (actionnaires et prêteurs) à hauteur de 9,73 %.
B Rentabilité financière (r f)
1. Calcul
La rentabilité financière mesure la rentabilité des capitaux propres. Elle intéresse
exclusivement les actionnaires, qui peuvent porter un jugement sur leur investisse-
ment dans le capital d’une entreprise. Elle reflète la capacité de l’entreprise à rémuné-
rer ses actionnaires : plus elle est élevée, plus les dividendes distribués pourront être
confortables.
Attention, le résultat
La rentabilité des capitaux propres se calcule de la façon suivante :
de l’exercice est
toujours net d’IS Résultat de l’exercice
donc la rentabilité rf=
financière calculée Capitaux propres (hors résultat de l’exercice)
est automatiquement
nette d’IS. Ce taux est également appelé ROE (return on equity).
Exemple (suite)
D’après les données précédentes, on a : Capitaux propres = 45 000 € (dont Résultat de
l’exercice = 5 100 €).
rf = 5 100 / (45 000 – 5 100) = 12,78 %
L’entreprise peut rémunérer ses actionnaires à hauteur de 12,78 %.
68
Chapitre 4 L’analyse de la rentabilité
Lorsque l’entreprise souscrit un emprunt et que l’argent emprunté rapporte plus qu’il
ne coûte, les actionnaires s’enrichissent en tant que créanciers résiduels. L’effet inverse
peut également se produire : quand l’argent emprunté rapporte moins qu’il ne coûte, les
actionnaires s’appauvrissent car la rémunération des prêteurs est obligatoire.
L’endettement peut donc avoir un effet positif ou négatif sur la rentabilité des capitaux
propres. La rentabilité financière est donc dépendante de la structure financière de l’en-
treprise.
•Pour obtenir le résultat de l’exercice, il faut retirer les charges d’intérêts nettes d’IS
d’où Résultat de l’exercice = r e × (K + D) – D × i = r e K + re D – Di = r e K + D (r e – i)
Résultat de l’exercice r K + D(r e – i)
Or rf = , d’où rf = e
K K
Finalement, on aboutit à la relation suivante :
D
rf = re + (re – i)
K
D
où effet de levier financier = rf – re = (re – i)
K
La rentabilité financière est donc liée à la rentabilité économique par une relation faisant
intervenir le poids de la dette (D/K) et le coût de la dette (i).
69
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
D
Effet de levier financier = (re – i)
K
Cette formule nous montre que l’effet de levier financier dépend du poids de
l’endettement (D/K) et de l’écart entre la rentabilité économique et le coût de la dette
(r e – i) (tab. 4.2).
Tableau 4.2. Endettement et effet de levier financier
La rentabilité des capitaux propres peut donc augmenter grâce à l’endettement. Cepen-
dant, ce supplément de rentabilité s’accompagne d’un accroissement du risque financier.
MINICAS 4 • CAS PRATIQUE 7 • CAS PRATIQUE 8
71
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
On a donc :
Résultat d’exploitation = CAHT – CVe – CFe
= MCV – CFe
MCV
Bénéfice
CF e
Perte
CAHT
SRe
CFe
SRe =
Taux de MCV
MCV CAHT – CV e
avec Taux de MCV = =
CAHT CAHT
72
Chapitre 4 L’analyse de la rentabilité
ΔRE
% de variation du RE RE
Le = =
% de variation du CAHT ΔCAHT
CAHT
MCV
Le =
RE
Le levier d’exploitation (Le ) peut enfin être calculé à partir du seuil de rentabilité
d’exploitation (SRe).
MCV Taux de MCV × CAHT CAHT
On sait que Le = donc Le = =
RE CFe
Taux de MCV × CAHT – CFe CAHT –
Taux de MCV
D’où :
CAHT CAHT
Le = =
CAHT − SRe Marge de sécurité
73
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
Plus le levier d’exploitation est élevé plus le risque d’exploitation est important. Par
conséquent :
• Pour un même chiffre d’affaires, le risque d’exploitation dépend de la structure des
charges (part des charges fixes et des charges variables). Plus la part des charges fixes
est importante et plus le seuil de rentabilité d’exploitation est élevé.
• Pour un même seuil de rentabilité d’exploitation, le risque d’exploitation sera
d’autant plus élevé que le chiffre d’affaires est proche du seuil de rentabilité d’ex-
ploitation.
En conclusion, le résultat d’exploitation est d’autant plus sensible à une variation du
niveau d’activité que :
– la proportion des charges fixes est élevée ;
– la marge de sécurité de l’entreprise est faible.
B Risque financier
Définition
Le risque financier est le risque de variation de la rentabilité financière suite à une
variation du chiffre d’affaires.
Le risque financier supporté par les actionnaires est d’autant plus élevé que le poids de
l’endettement est important. Le risque financier dépend donc du « bras de levier » D/K.
Exemple
Si les dettes financières sont égales aux capitaux propres (D/K = 1), la rentabilité financière
sera deux fois plus volatile que la rentabilité économique (σ (rf) = σ (r e ) × 2).
74
Chapitre 4 L’analyse de la rentabilité
À risque d’exploitation égal, la rentabilité financière est donc d’autant plus fluctuante
que l’entreprise est endettée.
L’effet de levier financier positif se traduit par un supplément de rentabilité pour les
actionnaires mais également par un risque financier supérieur. La notion de rentabilité
ne peut être considérée indépendamment de la notion de risque.
2. Levier financier (Lf)
Le risque financier subi par les actionnaires peut être mesuré par l’élasticité du résultat
de l’exercice (ou du résultat courant) par rapport au chiffre d’affaires HT :
Δrésultat
% de variation du résultat Résultat
Lf = =
% de variation du CAHT ΔCAHT
CAHT
ou
MCV
Lf =
Résultat
CAHT CAHT
Lf = =
CAHT − SR Marge de sécurité
CF
avec SR =
Taux de MCV
Les charges fixes comprennent les charges fixes d’exploitation ainsi que les charges
financières diminuées des produits financiers.
MINICAS 5 • CAS PRATIQUE 8
75
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. La rentabilité économique mesure la performance économique
d’une entreprise après prise en compte du coût de la dette. □ □
2. La rentabilité financière correspond à la rentabilité des capitaux
propres. □ □
3. L’effet de levier financier est négatif lorsque la rentabilité
économique est supérieure au taux des dettes financières après
impôt sur les sociétés (IS). □ □
4. Dans une entreprise non endettée, la rentabilité financière est
toujours égale à la rentabilité économique. □ □
5. L’effet de levier financier est d’autant plus fort que l’entreprise
est endettée. □ □
6. Lorsque le ratio Dettes financières/Capitaux propres (D/K)
d’une entreprise est inférieur à 1 et que l’effet de levier financier
est positif, l’entreprise a intérêt à s’endetter. □ □
76
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Charges Produits
Charges d’exploitation : Chiffre d’affaires 1 000
variables 285
fixes 310
Charges d’intérêt 90
IS 88,2
Résultat net 226,8
77
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Sommes en euros
Capitaux propres (total I du bilan) 524 000
Précisions :
• Les capitaux investis sont appréhendés à partir du total : Capitaux propres + Dettes
financières.
• Les capitaux propres à retenir sont les capitaux propres hors résultat, pour le calcul
des deux taux de rentabilité demandés.
• Taux d’IS : 28 %.
Missions
1. Définissez les notions de rentabilité économique et de rentabilité financière.
2. Calculez la rentabilité économique après impôt et la rentabilité financière.
3. Expliquez l’écart entre les deux rentabilités, d’abord de manière rédactionnelle puis à
l’aide d’un calcul précis.
78
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Le coût d’achat des marchandises vendues, 80 % des autres achats et charges externes
et 80 % des charges de personnel sont des charges variables.
Missions
1. Calculez le levier d’exploitation de l’entreprise en considérant les hypothèses suivantes :
• Augmentation de 20 % du CAHT ;
• Diminution de 10 % du CAHT.
2. Retrouvez le levier à partir du seuil de rentabilité.
3. Calculez le levier d’exploitation dans l’hypothèse où le coût d’achat des marchandises
vendues est la seule charge variable, les autres charges étant fixes. Commentez le
résultat obtenu.
4. Calculez le levier d’exploitation en N+1, sachant que le chiffre d’affaires a baissé de
15 % et que la structure des charges est inchangée par rapport à la troisième question.
Vous présenterez, à cette fin, le compte de résultat différentiel de N+1. Commentez le
résultat obtenu.
5. Déterminez si le risque supporté par les actionnaires se limite au risque d’exploitation.
80
SYNTHÈSE
L’analyse de la rentabilité
Calcul D
r f = re + (r e – i)
K
Utilité L’endettement, réalisé dans des conditions favorables (re > i), permet
d’augmenter la rentabilité des capitaux propres mais accroît simultanément
le risque financier (rentabilité financière plus volatile). La rentabilité ne peut
être dissociée du risque.
Paramètres
• Augmente sous le poids Augmente par le recours
d’influence des charges fixes à l’endettement
• Augmente quand la marge de sécurité
de l’entreprise est faible
81
CHAPITRE
5 Le tableau
de financement
PROGRAMME
PRÉREQUIS
Bilan fonctionnel (chapitre 2)
PLAN DU CHAPITRE
C : 1. Principes généraux • 2. Première partie du tableau de financement
• 3. Deuxième partie du tableau de financement
D : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
S
MOTSCLÉS
BFR • Emplois • Équilibre financier • FRNG • Ressources • Tableau de financement •
Trésorerie nette
Chapitre 5 Le tableau de financement
1 Principes généraux
A Présentation du tableau de financement du PCG
Définition
Le tableau de financement est un tableau expliquant les variations du patrimoine
comptable de l’entreprise au cours d’un exercice.
Son établissement est obligatoire dans les sociétés commerciales qui comptent plus de
300 salariés ou dont le montant net du chiffre d’affaires dépasse 18 000 000 € (article
R. 232-2 du Code de commerce). Il vient compléter les comptes annuels et permet de
comprendre l’évolution de l’entreprise au cours de l’exercice écoulé (investissements
réalisés, montant des dividendes distribués, emprunts contractés ou remboursés…).
Le tableau de financement défini par le PCG se base sur l’analyse fonctionnelle du bilan
( chapitre 2) mais s’inscrit dans une démarche dynamique et non statique. Le tableau
de financement fait donc apparaître l’évolution du fonds de roulement net global,
l’évolution du besoin en fonds de roulement et l’évolution de la trésorerie nette.
Vision statique (à un instant donné) Vision dynamique (au cours d’une période =
exercice comptable le plus souvent)
83
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
• la 2 e partie, axée sur un horizon de court terme (CT), met en avant l’évolution du BFR
(décomposé en BFRE et BFRHE) et l’évolution de la trésorerie nette :
MINICAS 3
84
Chapitre 5 Le tableau de financement
85
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
L’augmentation des autres capitaux propres concerne les nouvelles subventions d’inves-
tissement obtenues par l’entreprise au cours de l’exercice. Elles sont virées progressive-
ment au résultat de l’exercice.
DF N = DF N–1 + A – D
Avec :
• DF N : dettes financières fin N ; DFN–1 : dettes financières fin N–1
• A : augmentation des dettes financières (nouvelles ressources)
• D : diminution des dettes financières (remboursement d’emprunts = nouveaux
emplois)
86
Chapitre 5 Le tableau de financement
Exemple
Les charges à répartir sur plusieurs exercices transférées au cours de l’exercice N sont
amorties linéairement sur 5 ans. L’amortissement pratiqué en N ne concerne que 3 mois.
L’extrait de bilan se présente ainsi :
N N–1
87
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
88
Chapitre 5 Le tableau de financement
L’examen des emplois stables (notamment sur plusieurs exercices) permet d’apprécier :
– la politique de distribution de dividendes et corrélativement la politique d’autofinan-
cement (autofinancement = CAF – dividendes distribués) ;
– la stratégie de croissance. Si l’augmentation des immobilisations corporelles l’em-
porte largement sur l’augmentation des immobilisations financières, l’entreprise
met en œuvre une stratégie de croissance interne ; dans le cas contraire, il s’agit
d’une stratégie de croissance externe. Un relatif équilibre entre immobilisations
corporelles et immobilisations financières exprime une stratégie de croissance
mixte ;
– la politique d’endettement/désendettement. Si les remboursements de dettes sont
supérieurs aux augmentations, l’entreprise se désendette et inversement.
APPLICATION 2 • MINICAS 4 • CAS PRATIQUE 6 • CAS PRATIQUE 7 • CAS PRATIQUE 8
Solde A = – ∆ BFRE
Solde B = – ∆ BFRHE
Total A + B = – ∆ BFR
Solde C = – ∆ T
Total A + B + C = – ∆ BFR – ∆ T = – ∆ FRNG
Interprétation :
• Si le solde A ou B est négatif, l’entreprise a utilisé une partie de ∆ FRNG pour financer
le cycle d’exploitation.
• Si le solde C est négatif, l’entreprise a utilisé une partie de ∆ FRNG pour consolider la Attention, si la variation
trésorerie nette. du FRNG correspond
à une ressource nette
Les deux parties du tableau de financement permettent de retrouver et d’analyser la dans la 1 re partie
variation du FRNG : du tableau
• 1ree partie : ∆ Ressources stables – ∆ Emplois stables = ∆ FRNG de financement,
• 2 partie : – ∆ BFR – ∆ T = – ∆ FRNG la variation du FRNG
est un emploi net dans
la 2 e partie car les signes
sont inversés.
89
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
Variation du fonds de roulement net global Besoins (1) Dégagements (2) Solde (2 − 1)
Variations « Exploitation »
Variation des actifs d’exploitation
Stock et en-cours
Avances et acomptes versés
Créances clients, comptes rattachés actif passif
et autres créances d’exploitation passif actif
TOTAL A + B
Besoin de l’exercice en fonds de roulement (–) – Δ BFR
ou Dégagement net de fonds de roulement (+)
Variations « Trésorerie »
Variation des disponibilités
Variation des concours bancaires
courants et soldes créditeurs de banque
Totaux
B Reclassements à prévoir
Les reclassements de postes suivent la logique du bilan fonctionnel (tab. 5.3).
90
Chapitre 5 Le tableau de financement
Écarts de conversion On élimine les écarts de conversion pour ramener les postes
concernés à leur valeur d’origine.
C Retraitements préconisés
Les analystes financiers sont amenés à effectuer des retraitements concernant les enga-
gements hors bilan ( chapitre 2).
Redevances de crédit-bail (ou location-financement). On considère que l’entreprise
est propriétaire de l’immobilisation prise en crédit-bail (CB) et que l’acquisition a été
financée par un emprunt.
Retraitement des effets escomptés et non échus (EENE). Les EENE sont réintégrés
dans les créances d’exploitation et ajoutés aux CBC (passif de trésorerie).
NOTRE CONSEIL
D Interprétation
À l’épreuve, la fin
Lors de l’interprétation des soldes de la deuxième partie du tableau de financement, les du commentaire
signes sont inversés (si total A < 0, le BFRE a augmenté). est l’occasion
de proposer
Dans le cas d’une augmentation excessive du BFRE, le tableau permet de repérer les des pistes pour
composantes problématiques et facilite ainsi la mise en œuvre de décisions correctives. améliorer l’équilibre
fonctionnel
MINICAS 5 • CAS PRATIQUE 6 • CAS PRATIQUE 7 • CAS PRATIQUE 8 de l’entreprise.
91
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. Les augmentations du poste « Réserves » figurent dans la première partie
∙ ∙
du tableau de financement dans la colonne « Ressources ».
92
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
N
N–1
ACTIF PASSIF N N–1
Brut A. et P. Net net
Total général 1 460 440 1 020 960 Total général 1 020 960
93
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La SARL Léger est une PME nantaise spécialisée dans la vente d’articles de lingerie auprès
d’une clientèle de particuliers. Elle a souscrit un emprunt de 105 000 € le 01/04/N–3 au
taux de 5 %, remboursable par amortissements constants sur 7 ans.
La société vous communique dans les documents ci-après ses trois derniers bilans
(clôture des comptes au 31/03).
1. Présentez le tableau de financement simplifié de l’exercice N en faisant apparaître
la variation du FRNG, du BFR et de la trésorerie nette. Commentez le résultat obtenu.
2. Même question en N+1.
Bilan au 31/03/N–1
Document 1
Total général 266 000 10 000 256 000 Total général 256 000
94
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Bilan au 31/03/N
Document 2
Total général 294 852 15 000 279 852 Total général 279 852
Bilan au 31/03/N+1
Document 3
Total général 280 300 23 000 257 300 Total général 257 300
La SARL BF, ayant pour objet social la vente de jouets et d’articles de puériculture
au détail, vous communique divers documents. Elle a décidé de renouveler son mobilier
au cours de l’exercice clôturé le 31/03/N.
D’après les documents fournis ci-après, établissez la première partie du tableau de finan-
cement du PCG.
95
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
N N–1
ACTIF PASSIF N N–1
Brut A. et D. Net Net
Total 361 072 36 065 325 007 336 815 Total 325 007 336 815
(1)
Dont intérêts courus sur emprunts : 3 700 (en N) ; 6 200 (en N–1).
Charges Produits
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Achats de marchandises 176 941 Ventes de marchandises 377 745
Variation des stocks de marchandises 54 Autres produits 2 048
Autres achats et charges externes 44 381
Impôts, taxes et versements assimilés 1 652
Charges de personnel 76 513
Dotations aux amortissements, 11 026
dépréciations et provisions
Autres charges 24 998
Charges financières Produits financiers –
Intérêts sur emprunt 3 700
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels –
Impôts sur les bénéfices 6 120
Résultat (bénéfice) 34 408
Total 379 793 Total 379 793
96
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Amortissements Amortissements
Dotations Diminutions
début exercice fin exercice
Immobilisations 3 370 1 357 – 4 727
incorporelles
Immobilisations 21 669 9 669 – 31 338
corporelles
La société Partty souhaiterait que vous analysiez l’évolution de son équilibre financier
en N. Elle vous a transmis les documents ci-après (en k€).
On vous donne, de plus, les informations suivantes, concernant l’exercice N :
• Il y a eu une augmentation de capital en numéraire.
• Le prix de cession des immobilisations corporelles cédées a été de 80 k€.
97
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Missions
1. Calculez la capacité d’autofinancement de l’entreprise fin N.
2. Établissez le tableau de financement du PCG.
Bilans fin N–1 et fin N
Document 1
N–1
ACTIF N Brut PASSIF N–1 N
Brut
98
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Amortissements Amortissements
Dotations Diminutions
début exercice fin exercice
Immobilisations 120 50 – 170
incorporelles
Immobilisations 900 200 130 970
corporelles
Dépréciations Dépréciations
Dotations Reprises
début exercice fin exercice
Immobilisations 100 – 40 60
financières
Actif circulant 90 20 10 100
Total 190 20 50 160
Provisions Provisions
Dotations Reprises
début exercice fin exercice
Provisions pour risques 240 160 50 350
et charges
99
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Missions
1. Calculez la capacité d’autofinancement de l’exercice N.
2. Établissez le tableau de financement du PCG.
3. Commentez l’évolution de la structure financière de la société.
Rendez-vous
MÉTHODE
Commenter un tableau de financement : les pièges à éviter
Les résultats obtenus dans le tableau de financement :
• ne correspondent pas au montant final du FRNG, du BFR et de la trésorerie nette
(montants obtenus à partir du bilan fonctionnel) ;
• mais correspondent à l’augmentation ou à la diminution du FRNG, BFR et trésorerie
nette.
Le tableau de financement met en avant l’amélioration ou la dégradation de l’équilibre
financier au cours d’un exercice. Cette analyse doit être complétée par le calcul de
la trésorerie nette finale pour porter un jugement éclairé (ex. : la dégradation de
l’équilibre financier est moins préoccupante si la trésorerie nette finale reste positive).
Actif immobilisé
Capital souscrit non appelé 1 250 000 1 250 000
Immobilisations incorporelles
Frais d’établissement 800 000 420 000 380 000 600 000 300 000 300 000
Frais de recherche
Concessions, brevets,
licences
Fonds commercial
Autres
Avances et acomptes
Immobilisations corporelles
Terrains 3 500 000 3 500 000 3 500 000 3 500 000
Constructions 5 650 000 1 588 000 4 062 000 4 200 000 1 356 000 2 844 000
100
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Installations techniques,
matériel et outillage
industriels 1 370 000 745 000 625 000 1 200 000 540 000 660 000
Autres 2 770 000 1 140 000 1 630 000 2 600 000 920 000 1 680 000
Immobilisations corporelles
en cours
Avances et acomptes
Immobilisations financières
Participations 260 000 35 000 225 000 120 000 22 000 98 000
Autres titres immobilisés
Prêts (1) 70 000 70 000 58 000 58 000
Autres 88 000 88 000 40 000 40 000
Total I 15 758 000 3 928 000 11 830 000 12 318 000 3 138 000 9 180 000
Actif circulant
Stocks et en-cours
Matières premières et autres
approvisionnements 2 120 000 110 000 2 010 000 1 850 000 95 000 1 755 000
Produits intermédiaires 1 790 000 1 790 000 1 610 000 1 610 000
Marchandises
Avances et accomptes versés
sur commandes 221 000 221 000 315 000 315 000
Créances d’exploitation
Créances clients et comptes
rattachés 2 470 000 108 000 2 362 000 2 312 000 72 000 2 240 000
Autres 60 000 60 000 85 000 85 000
Créances diverses 583 000 583 000 650 000 650 000
Valeurs mobilières
de placement 57 000 7 300 49 700 42 000 9 800 32 200
Disponibilités 300 000 300 000 250 000 250 000
Charges constatées d’avance 12 000 12 000 35 000 35 000
Total II 7 613 000 225 300 7 387 700 7 149 000 176 800 6 972 200
Frais d’émission d’emprunt
à étaler
Total général I + II 23 371 000 4 153 300 19 217 700 19 467 000 3 314 800 16 152 200
(1)
Dont à moins d’un an : 8 000.
101
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Capitaux propres
Capital 7 000 000 4 000 000
Prime d’émission 550 000 –
Réserves
Réserve légale 400 000 400 000
Autres 270 000 770 000
Report à nouveau 12 000 12 000
Résultat de l’exercice 670 000 –
Provisions réglementées – –
Subventions d’investissement 120 000 150 000
Total I 9 022 000 5 332 000
Provisions pour risques – –
Provisions pour charges 120 000 50 000
Total II 120 000 50 000
Dettes
Dettes financières(1)
Emprunts et dettes auprès des EC 3 131 700 3 878 200
Emprunts et dettes financières 1 820 000 1 752 000
Avances et acomptes reçus sur commandes
en cours 225 000 260 000
Dettes d’exploitation
Dettes fournisseurs et comptes rattachés 1 750 000 1 712 000
Dettes fiscales et sociales 1 243 000 1 096 000
Autres 156 000 129 000
Dettes diverses
Dettes sur immobilisations 1 010 000 1 150 000
Dettes fiscales (IS) 722 000 480 000
Autres (dividendes) – 290 000
Produits constatés d’avance 18 000 23 000
Total III 10 075 700 10 770 200
Total général I + II + III 19 217 700 16 152 200
(1)
Exercice N : 1 411 700 à moins d’un an y compris 231 700 de concours bancaires courants.
Exercice N–1 : 2 728 200 à moins d’un an y compris 1 878 200 de concours bancaires courants.
102
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
103
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Renseignements complémentaires
Document 4 • L’accroissement des frais d’établissement en N correspond aux frais d’augmenta-
tion de capital. Celle-ci a eu lieu en numéraire et par incorporation de réserves.
• Un matériel dont la valeur d’origine est de 250 000 € hors taxes a été cédé
le1er septembre N au prix de 90000€ [date d’acquisition : 1erseptembre N–7 ;
amortissement linéaire sur 10ans].
• Un mobilier dont la valeur d’origine est de 400000€ hors taxes a été cédé le1erjuillet
N. Total des amortissements pratiqués: 130000€ ; moins-value de cession: 20000€.
• Aucune autre cession d’immobilisation n’est intervenue durant l’exercice.
• Un nouveau dépôt de garantie a été effectué, le remboursement d’un dépôt
degarantie antérieur de 27000€ a été perçu dans son intégralité.
• L’entreprise n’a perçu aucune subvention d’investissement en N.
• Les charges et produits constatés d’avance sont considérés comme liés
àl’exploitation.
On donne dans les documents ci-après les bilans au 31/12/N–1 et au 31/12/N, le compte de
résultat et les tableaux des immobilisations, amortissements, dépréciations et provisions de
l’exercice N.
Par ailleurs, on obtient les renseignements suivants :
• Au début de l’exercice N–1, l’entreprise a souscrit un contrat de crédit-bail portant
sur un matériel dont la valeur est de 500 000 €. Ce matériel relève d’un amortisse-
ment linéaire sur 5 ans.
• Les redevances annuelles de crédit-bail, versées en fin d’année, s’élèvent à 140 000 €.
• Au 31/12/N, le montant des effets escomptés et non échus est de 80 000 € ; au
31/12/N–1, il était de 50 000 €.
• Les écarts de conversion Actif sont relatifs aux créances d’exploitation ; les écarts
de conversion Passif sont relatifs aux dettes d’exploitation.
• Intérêts courus au 31/12/N :
– inclus dans les emprunts et dettes financières divers : 4 000 € ;
– inclus dans les prêts : 3 000 €.
• Il n’y avait pas d’intérêts courus au 31/12/N–1.
• Les charges et produits constatés d’avance relèvent de l’exploitation.
104
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Missions
1. Justifiez le retraitement du crédit-bail et des effets escomptés non échus (EENE).
2. Établissez le tableau de financement en procédant au retraitement du crédit-bail et des
EENE.
Actif immobilisé
Capital souscrit – non appelé
Immobilisations incorporelles
Frais d’établissement 108 000 72 000 36 000
Brevets, licences 240 000 80 000 160 000
Fonds commercial 250 000 250 000
Immobilisations corporelles
Terrains
Constructions 940 000 305 000 635 000
Installations techniques, matériel et outillage industriels 2 860 000 840 000 2 020 000
Autres 415 000 110 000 305 000
Immobilisations corporelles en cours
Avances et acomptes 150 000 150 000
Immobilisations financières
Participations
Créances rattachées à des participations
Autres titres immobilisés 182 000 12 000 170 000
Prêts 90 000 90 000
Total I 5 235 000 1 419 000 3 816 000
Actif circulant
Stocks et en-cours
Matières premières et autres approvisionnements 172 000 10 000 162 000
Produits intermédiaires et finis 469 000 9 000 460 000
Avances et acomptes versés sur commandes 100 000 100 000
Créances d’exploitation
Créances clients et comptes rattachés 982 000 42 000 940 000
Autres 135 000 135 000
Créances diverses
Capital souscrit – appelé, non versé
VMP 63 000 3 000 60 000
Disponibilités 208 500 208 500
Charges constatées d’avance 56 000 56 000
Total II 2 185 500 64 000 2 121 500
Frais d’émission d’emprunt à étaler III 90 000 90 000
Primes de remboursement des obligations IV
Écarts de conversion Actif V
Total général I + II + III + IV + V) 7 510 500 1 483 000 6 027 500
105
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
106
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
107
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
108
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Exercice N
CHARGES (hors taxe)
Montants Totaux partiels
Charges d’exploitation
Coût d’achat des marchandises vendues dans l’exercice
Achats de marchandises
Variation de stock de marchandises
Consommations de l’exercice en provenance des tiers 12 972 320
Achats stockés d’approvisionnements
– matières premières 8 258 500
– autres approvisionnements 1 938 300
Variation des stocks d’approvisionnements 12 000
Achats de sous-traitances 296 900
Achats non stockés de matières et fournitures
Services extérieurs 2 466 620
Impôts, taxes et versements assimilés 200 100
Sur rémunérations 108 500
Autres 91 600
Charges du personnel 5 598 070
Salaires et traitements 3 950 170
Charges sociales 1 647 900
Dotations aux amortissements et aux provisions 841 700
Sur immobilisations : dotations aux amortissements (1) 682 800
Sur immobilisations : dotations aux provisions
Sur actif circulant : dotations aux provisions 99 900
Pour risques et charges : dotations aux provisions 59 000
Autres charges 74 200
Total 19 686 390
Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun
Charges financières
Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions 128 300
Intérêts et charges assimilées 124 500
Différences négatives de change
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement 3 800
Charges exceptionnelles 190 500
Sur opérations de gestion 12 500
Sur opérations en capital
Valeurs comptables des éléments immobilisés et financiers cédés 130 000
Autres
Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions
Dotations aux provisions réglementées 48 000
Participation des salariés aux résultats
Impôts sur les bénéfices 212 900
Solde créditeur – bénéfice 207 980
Total général 20 426 070
(1)
Dont dotations aux amortissements des charges à répartir : 50 000.
109
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Exercice N
PRODUITS (hors taxes) Totaux
Montants
partiels
Produits d’exploitation
Ventes de marchandises
Production vendue 20 087 470
Ventes 20 087 470
Montant net du chiffre d’affaires 20 087 470
dont à l’exploitation
Production stockée 85 000
Production immobilisée
Subventions d’exploitation
Reprises sur dépréciations et provisions (et amortissements) 94 300
Transferts de charges
Autres produits 5 800
Total 20 272 570
Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun
Produits financiers 28 500
De participations
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif immobilisé(2) 18 500
Autres intérêts et produits assimilés(2)
Reprises sur dépréciations, provisions 10 000
Différences positives de change
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement
Produits exceptionnels 125 000
Sur opérations de gestion
Sur opérations de capital :
Produits des cessions d’éléments d’actif(1) 105 000
Subvention d’investissement virées au résultat de l’exercice 20 000
Autres
Solde débiteur – perte
110
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
111
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Montant
Montant
début Dotations Reprises
fin exercice
exercice
Provisions réglementées 0 48 000 – 48 000
Provisions pour charges 32 000 25 000 32 000 25 000
Provisions pour risques 18 000 34 000 – 52 000
Total 50 000 107 000 32 000 125 000
112
SYNTHÈSE
Le tableau de financement
Entrep
rise
® actif ® passif
ø passif ø actif
113
CHAPITRE
6 Les tableaux
de flux de trésorerie
PROGRAMME
PRÉREQUIS
Tableau de financement (chapitre 5)
PLAN DU CHAPITRE
C : 1. Analyse générale des flux de trésorerie • 2. Tableau de flux de trésorerie
simplifié • 3. Tableau de flux de trésorerie de l’Ordre des experts-comptables
• 4. Tableau de flux de trésorerie GEODE de la Banque de France • 5. Commentaire
d’un tableau de flux de trésorerie
D : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
S
L ’analyse des flux de trésorerie s’est développée dans les années 1970 et a conduit à
l’élaboration de tableaux de flux de trésorerie. Plusieurs modèles coexistent mais le
principe reste le même : les tableaux de flux de trésorerie permettent de connaître l’ori-
gine précise de la trésorerie dégagée ou consommée au cours d’un exercice. Il s’agit donc
d’une analyse dynamique centrée sur l’analyse de la variation de la trésorerie.
MOTSCLÉS
Activité • Effet de ciseaux • Excédent de trésorerie d’exploitation (ETE) • Flux de fonds
• Flux net de trésorerie • Marge brute d’autofinancement • Variation de trésorerie
Chapitre 6 Les tableaux de flux de trésorerie
115
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
Activité
Exploitation au sens strict
Autres charges et produits
d’exploitation
Charges et produits financiers
Charges et produits exceptionnels
sur opérations de gestion
Participation des salariés
Impôts sur les bénéfices
Variation
de la trésorerie
Encaissements Décaissements
116
Chapitre 6 Les tableaux de flux de trésorerie
Définition
L’ETE est la trésorerie dégagée (ou consommée) au cours de l’exercice par les opéra-
tions d’exploitation au sens strict.
On a donc :
Attention, les ventes et les achats présents dans le compte de résultat correspondent à
des montants HT et ne sont pas forcément encaissés ou décaissés au cours de l’exercice.
Il faut donc tenir compte des décalages de paiement. A contrario, les créances et les
dettes figurant dans le bilan correspondent à des montants TTC.
En partant des achats et des ventes du compte de résultat, on a donc :
• Encaissements liés à l’exploitation (N) = Ventes TTC
+ Production immobilisée
+ Subventions d’exploitation
+ Créances d’exploitation initiales (encaissées
début N)
– Créances d’exploitation finales (encaissées
début N+1)
• Décaissements liés à l’exploitation (N) = Achats TTC
+ Autres achats et charges externes TTC
+ Impôts et taxes
+ Charges de personnel
+ TVA due de l’exercice
+ Dettes d’exploitation initiales (décaissées
début N)
– Dettes d’exploitation finales (décaissées
début N+1)
117
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
L’effet de ciseaux désigne une situation où deux grandeurs évoluent de façon inverse.
Quand l’EBE augmente, il serait logique que la trésorerie d’exploitation progresse.
Cependant, dans certains cas, la croissance du BFRE est si importante que la trésorerie
d’exploitation diminue (fig. 6.3).
Δ BFRE
EBE
EBE Δ BFRE
CAHT CAHT
0
0
Fig. A Fig. B
Figure 6.3. Effet de ciseaux
L’effet de ciseaux peut apparaître dans les entreprises :
• en très forte croissante (figure A). La croissance rapide du chiffre d’affaires entraîne
mécaniquement une augmentation importante du BFRE qu’il faut financer en partie
par des financements externes. Une croissance trop rapide peut entraîner des pro-
blèmes de trésorerie, notamment dans les entreprises moyennement profitables.
• qui gèrent mal leur BFRE (augmentation du délai d’écoulement des stocks, augmen-
tations des délais de paiement clients, etc.). Cette situation se retrouve en particulier
dans les PME n’effectuant pas de suivi des stocks ou du crédit client.
• confrontées à une réduction conjoncturelle d’activité (figure B). Face à une baisse du
chiffre d’affaires, l’entreprise tarde à réduire ses achats et les quantités fabriquées :
elle se retrouve avec des stocks de matières et de produits finis en forte augmentation
(ou des stocks de marchandises en augmentation pour une entreprise commerciale).
Dans ce cas, l’EBE baisse davantage que le BFRE et il en résulte une insuffisance de
trésorerie d’exploitation.
∑ encaissements ∑ décaissements
∆TA = –
liés à l’activité liés à l’activité
∆TA = ETE + Autres encaissements liés à l’activité
– Autres décaissements liés à l’activité
119
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
liées à l’activité
120
Chapitre 6 Les tableaux de flux de trésorerie
A Principes généraux
1. Structure
La plupart des tableaux de flux de trésorerie sont construits selon la même logique
(tab. 6.1).
Tableau 6.1. Construction d’un tableau de flux
= Variation de trésorerie (A + B + C)
La variation de trésorerie obtenue à la fin du tableau doit être vérifiée à partir des bilans.
121
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
La méthode la plus simple consiste à calculer la variation du BFR lié à l’activité de façon
différentielle :
Δ BFR lié à l’activité = ∆ BFR – Δ BFR lié aux options d’investissement
– Δ BFR lié aux options de financement
Exemple
Soit le tableau suivant relatif aux postes du BFR :
122
Chapitre 6 Les tableaux de flux de trésorerie
Le tableau de nancement est un tableau de ux de fonds car la variation du FRNG obtenue
dans la première partie du tableau correspond à un ux de trésorerie potentiel. Pour obtenir
la variation de la trésorerie nette, il faut tenir compte du nancement des nouveaux stocks
et des nouveaux décalages de paiement (∆BFR).
La variation de trésorerie apparaît comme une variable résiduelle dans le tableau de nan-
cement (∆ FRNG –∆ BFR = ∆T).
Le tableau de ux de trésorerie est centré sur l’analyse de l’évolution de la trésorerie en ana-
lysant nement l’origine de la variation de la trésorerie et la façon dont elle a été utilisée au
cours de l’exercice comptable.
123
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
Exercice N
INVESTISSEMENT
– Acquisitions d’immobilisations
Incorporelles
Corporelles
Financières
+ Cessions d’immobilisations
Incorporelles
Corporelles
Financières
– Variation du BFR lié aux opérations d’investissement
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement (B)
FINANCEMENT
+ Augmentations des capitaux propres
+ Augmentation des dettes financières
– Dividendes versés
– Remboursements d’emprunts
– Variation du BFR lié aux opérations de financement
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (C)
VARIATION DE TRÉSORERIE (A + B + C)
Trésorerie d’ouverture
Trésorerie de clôture
L’activité étant une notion plus large que la notion d’exploitation, on retrouve dans
la variation du BFR lié à l’activité la variation du BFRE et une partie de la variation du
BFRHE.
Lorsque le tableau de financement est communiqué, il est possible de calculer la varia-
tion du BFR lié à l’activité à partir de la variation du BFRE (tab. 6.4).
124
Chapitre 6 Les tableaux de flux de trésorerie
125
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
Exercice N
ACTIVITÉ (option 1) ACTIVITÉ (option 2)
Résultat de l’exercice Résultat d’exploitation
• Élimination des charges et produits sans • Élimination des charges et des produits
incidence sur la trésorerie ou non lié sans incidence sur la trésorerie
à l’activité
+ Amortissements, dépréciations + Amortissements, dépréciations
et provisions (dotations nettes et provisions (dotations nettes
des reprises) (1) des reprises) (1)
+ Valeur comptable des éléments d’actif = Résultat brut d’exploitation
cédés
– Produits de cessions d’éléments d’actif – Variation du BFRE
– Quote-part des subventions = Flux net de trésorerie d’exploitation
d’investissement virée au résultat
= Marge brute d’autofinancement • Autres encaissements ou décaissements
liés à l’activité
• Incidence de la variation des décalages ± Produits et frais financiers
de trésorerie liés à l’activité
– Variation du besoin en fonds ± Produits et charges exceptionnels
de roulement lié à l’activité (sauf PCEA)
– Autres (IS et Participation)
– Variation du BFR lié à l’activité
(sauf Δ BFRE)
Flux net de trésorerie lié à l’activité (A)
126
Chapitre 6 Les tableaux de flux de trésorerie
Exercice N
INVESTISSEMENT
Cessions d’immobilisations incorporelles
+ Cessions d’immobilisations corporelles
+ Cessions ou réductions d’immobilisations financières
– Acquisitions d’immobilisations incorporelles
– Acquisitions d’immobilisations corporelles
– Acquisitions d’immobilisations financières
• Incidence de la variation des décalages de trésorerie sur opérations d’investissement
– Variation des créances et dettes sur immobilisations
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement (B)
FINANCEMENT
Augmentation de capital
– Réduction de capital
– Dividendes versés
+ Augmentation des dettes financières
– Remboursement des dettes financières
+ Subventions d’investissement reçues
• Incidence de la variation des décalages de trésorerie sur opérations de financement
– Variation du capital souscrit non appelé
– Variation du capital souscrit, appelé, non versé
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (C)
VARIATION DE LA TRÉSORERIE (A + B + C)
Trésorerie d’ouverture
Trésorerie de clôture
(1)
à l’exclusion des dépréciations sur actif circulant
Marge brute d’autofinancement. C’est une notion proche de la CAF mais propre à l’OEC.
Comme la CAF, elle correspond au flux de trésorerie potentiel généré par l’activité cou-
rante. En revanche, l’OEC considère les dotations aux dépréciations sur actif circulant
(nettes des reprises sur dépréciation de l’actif circulant) comme des charges décaissables
(pertes réalisées dans un futur proche) et non comme des charges calculées.
La marge brute d’autofinancement se distingue de la CAF car on ne rajoute pas au
résultat les dotations (nettes des reprises) relatives aux postes de l’actif circulant.
127
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
Variation du BFR lié à l’activité. Les dotations relatives aux postes de l’actif circulant
restent attachées à chacun de ces postes (stocks, créances liées à l’activité et dettes
relatives à l’activité). En conséquence, ces postes sont considérés pour leur montant net
pour le calcul de la variation du BFR lié à l’activité.
2. Partie Activité (option 2)
Le flux net de trésorerie lié à l’activité est calculé à partir de la méthode indirecte en
dégageant un flux net de trésorerie intermédiaire appelé « Flux net de trésorerie d’ex-
ploitation » :
Résultat d’exploitation
+ Dotations d’exploitation nettes des reprises
(sauf dépréciations sur actif circulant)
– ∆ BFRE
128
Chapitre 6 Les tableaux de flux de trésorerie
129
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
130
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. L’EBE et la CAF constituent des flux de trésorerie. ∙ ∙
2. L’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE) est un indicateur
de performance mais également un indicateur du risque ∙ ∙
de défaillance de l’entreprise.
3. Pour calculer l’ETE selon la méthode encaissements/
décaissements, il faut tenir compte des variations de stocks ∙ ∙
de marchandises et de matières.
4. La notion d’activité est plus étroite que la notion d’exploitation. ∙ ∙
Montants bruts
Postes
N N–1
Stocks 4 000 3 800
Avances et acomptes versés 500 450
Créances clients et comptes rattachés 6 400 6 500
Créances sur immobilisations – 150
Capital souscrit, appelé, non versé 1 000 –
Autres créances diverses 640 410
131
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Montants bruts
Postes
N N–1
VMP 460 300
Avances et acomptes reçus 140 150
Dettes fournisseurs et comptes rattachés 1 450 1 280
Dettes sur immobilisations 20 100
Intérêts courus (sur dettes financières) 30 25
Autres dettes diverses 45 10
Bilan au 31/12/N–1
Document 1
132
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Bilan au 31/12/N
Document 2
133
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
134
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Autres informations
Document 4
Sont soumis à la TVA : les ventes, les achats de marchandises, les autres achats
et50 % des services extérieurs ; taux de la TVA: 20 %.
Les dettes fiscales et sociales relèvent de l’exploitation. Les dettes diverses relèvent du
hors exploitation.
Les VMP seront assimilées à des disponibilités:
∆ BFR 95 ∆ BFRE 98
À partir des informations données dans le mini-cas 4, calculez le flux net de trésorerie lié à
l’activité de deux façons différentes.
La SAS Fuxté vous transmet dans les documents ci-après son dernier compte de résul-
tat, la première partie de son tableau de financement et quelques informations complé-
mentaires (en k€).
135
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Charges Produits
Charges d’exploitation Produits d’exploitation 30 000
Coût d’achat des 3 800 Ventes de marchandises 10 000
marchandises vendues Production vendue 20 000
Achats 4 000 Montant net du CA 30 000
de marchandises Production stockée –
– 200 Production –
Variation des stocks
de marchandises immobilisée
Consommations 14 400 Autres produits 160 160
de l’exercice en provenance Reprises et transfert 400 400
des tiers de charges
Achats stockés 8 000 Total 30 560
d’approvisionnements
Variation des stocks – 200
d’approvisionnements
Autres charges 6 600
externes
Impôts, taxes et versements 400
assimilés
Charges de personnel 6 800
Dotations aux 2 600
amortissements,
dépréciations et provisions
Total 28 000
136
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Charges Produits
Charges financières Produits financiers(1) 240
Intérêts et charges assimilés 1 840 Produits exceptionnels 280
Charges exceptionnelles 500 Produits des cessions 180
Valeur comptable des 500 d’éléments d’actif
éléments d’actif cédés Quote-part 100
Participation des salariés 80 de subventions
Impôts sur les bénéfices 160 d’investissement
Résultat de l’exercice 500
Total général 31 080 Total général 31 080
(1)
Intérêts et produits assimilés
137
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Informations complémentaires
Document 3
Postes nécessaires au calcul de ∆ BFR N N–1
Stocks 1 420 1 020
Créances clients 13 230 11 650
Dettes fournisseurs 4 130 4 060
Dettes fiscales :
• TVA 360 270
• IS 40 30
Dettes sur immobilisations 800 750
Trésorerie N N–1
Disponibilités 585 580
Concours bancaires courants 420 255
138
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Charges Produits
Charges financières 38 Produits financiers 2
Intérêts et charges assimilées 38 Autres intérêts et produits ass. –
Par ailleurs, pour l’exercice N, le taux de TVA est de 20 % et les données sont les suivantes :
• Variation des créances d’exploitation : 130 k€
• Variation des dettes d’exploitation : − 20 k€
• Variation du besoin en fonds de roulement hors exploitation : 5 k€
Missions
1. Calculez la variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation (ΔBFRE).
2. Calculez la variation du besoin en fonds de roulement (Δ BFR).
3. Calculez l’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE) de deux façons différentes.
4. Calculez le flux net de trésorerie généré par l’activité (FNTA).
Première partie
Deuxième partie
140
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Variation « Trésorerie »
Variation des disponibilités 478
Variation des concours bancaires courants et soldes 1 083
créditeurs de banques
Totaux 1 561
C. VARIATION NETTE « TRÉSORERIE » – 1 561
141
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
N N–1 N N–1
Produits
Charges (hors taxes) Totaux Totaux Totaux Totaux
Détail (hors taxes) Détail
partiels partiels partiels partiels
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Coût d’achat 14 094 19 245 Ventes de marchandises 17 453 21 809
des marchandises vendues
dans l’exercice
Achats 14 483 Production vendue 3 744 3 521
de marchandises
Variation de stock – 389 Ventes 3 744
[marchandises]
Consommation 2 711 2 921 Travaux
de l’exercice
en provenance des tiers
Achats stockés Prestations de services
d’approvisionnements
– matières premières Montant net du CA 21 197 25 330
– autres appro. dont à l’exportation
Variation de stocks Production stockée
d’approvisionnements
Achats de sous- 273 En-cours de production
traitance de biens
Achats non stockés 123 En-cours de production
de matières de services
et de fournitures
– personnel extérieur 170 Production immobilisée
– loyers en crédit-bail 428 Subventions d’exploitation
– autres 1 717 Reprises sur dépréciations 1 439 1 354
Impôts, taxes et versements 282 332 (et provisions)
assimilés Transfert de charges 55 49
Sur rémunérations 56 Autres produits
Autres 226
Charges de personnel 3 598 3 181
Salaire et traitements 2 538
Charges sociales 1 060
Dotations 1 138 1 394
aux amortissements
et dépréciations
Sur immobilisations :
dotations 185
aux amortissements
142
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
N N–1 N N–1
Produits
Charges (hors taxes) Totaux Totaux Totaux Totaux
Détail (hors taxes) Détail
partiels partiels partiels partiels
Sur immobilisations :
dotations
aux dépréciations
Sur actif circulant :
dotations 838
aux dépréciations
Dotations aux provisions 115
Autres charges 7 54
Total 21 830 27 127 Total 22 691 26 733
Quotes-parts de résultat Quotes-parts de résultat
sur opérations faites sur opérations faites en
en commun commun
Charges financières Produits financiers
Dotations 192 496 De participations
aux amortissements, D’autres valeurs
dépréciations et provisions mobilières et créances de
Intérêts et charges 239 374 l’actif immobilisé
assimilées Autres intérêts et produits 3 2
Différences négatives 1 assimilés
de change Reprises sur dépréciations 2
Charges nettes et provisions
sur cessions de valeurs Différences positives
mobilières de placement de change
Produits nets sur cessions
de valeurs mobilières
de placement
Total 432 870 Total 5 2
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion 66 18 Sur opérations de gestion 262 36
Sur opérations en capital 39 Sur opérations en capital 437
Valeurs comptables des Produits des cessions
éléments immobiliers d’éléments d’actif
et financiers cédés Subventions
Autres d’investissement virées
Dotations aux 298 19 au résultat de l’exercice
amortissements,
dépréciations et provisions :
Dotations aux Reprises sur dépréciations 23
dépréciations et transferts de charges
réglementées exceptionnelles
143
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
N N–1 N N–1
Produits
Charges (hors taxes) Totaux Totaux Totaux Totaux
Détail (hors taxes) Détail
partiels partiels partiels partiels
Dotations
aux amortissements 298
et aux autres
dépréciations
Total 364 76 Total 262 496
Participation des
salariés aux résultats
Impôts sur les bénéfices 22
Solde créditeur : bénéfice 310 Solde débiteur : perte 842
Total général 22 958 28 073 Total général 22 958 28 073
D’après un sujet d’examen
Tableau de financement
• Les créances cédées non échues ainsi que le crédit-bail n’ont pas été retraités dans le tableau de
financement.
•Les acquisitions d’immobilisations incorporelles correspondent à l’achat d’un brevet.
•La variation des autres débiteurs (hors exploitation) se décompose comme suit:
N N–1 Variation
Autres débiteurs 1 509 k€ 888 k€ + 621
•La variation des autres créditeurs (hors exploitation) se décompose comme suit:
N N–1 Variation
Dettes sur immobilisations 28 k€ 0
Dettes d’IS 3 k€ 0
Intérêts courus sur emprunt 66 k€ 118 k€
Autres créditeurs 97 k€ 118 k€ – 21
144
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Missions
À partir des informations contenues dans les documents 1 à 3 :
1. Calculez la CAF.
2. Identifiez les points communs et les différences entre un tableau de financement et un
tableau de flux de trésorerie.
3. Présentez le tableau des flux de trésorerie simplifié (sans détailler la CAF).
4. Établissez le tableau de flux de trésorerie de l’OEC (en partant du résultat de l’exercice).
Commentez le résultat obtenu.
5. Établissez le tableau des flux de trésorerie de la Banque de France. Les CBC sont momen-
tanés. Commentez le résultat obtenu.
Informations complémentaires
Document 1
145
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
ELECTRA
3 11 11 2 N –– 11
48 000 48 000
4 000 4 000
146
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
ELECTRA
–1
2 200 000
200 000
210 000
8 000
598 000
120 000
10 000
3 346 000
82 000
113 000
195 000
226 000
186 000
434 000
122 000
32 000
10 000
1 010 000
4 551 000
15 000
147
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
ELECTRA
3 11 11 2 N
32 000 32 000
148
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
ELECTRA
2 600 000
148 000
220 000
298 000
18 000
815 000
90 000
10 000
4 199 000
91 000
124 000
215 000
295 000
100 400
643 000
165 000
5 100
1 208 500
5 622 500
94 000
149
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
ELECTRA
5 947 500
1 000
14 000
6 012 500
3 053 400
– 487 000
312 000
66 000
890 000
441 100
482 500
5 000
44 000
20 000
4 827 000
1 185 500
12 420
9 540
14 890
36 850
2 000
55 250
11 200
68 450
– 31 600
1 153 900
150
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
ELECTRA
80 350
80 350
22 500
22 500
57 850
49 750
347 000
6 219 700
5 314 700
815 000
151
SYNTHÈSE
Les tableaux de flux de trésorerie
Pour passer d’un flux de fonds à un flux de trésorerie , il faut tenir compte du finance-
ment des nouveaux stocks et des nouveaux décalages de paiement.
Flux de fonds (trésorerie Flux de trésorerie
Périmètre
potentiellement dégagée) (trésorerie réellement dégagée)
Exploitation
EBE EBE – ∆ BFRE = ETE
au sens strict
Activité CAF CAF – ∆ BFR lié à l’activité (∆ TA)
Retraitement
Tableau de flux du crédit-bail
de trésorerie Méthode de calcul
et des EENE
Simplifié Indirecte (à partir du résultat de l’exercice) Oui
• Indirecte (option 1 à partir du résultat de l’exercice et
de l’OEC option 2 plus détaillée à partir du résultat d’exploitation)
• Les dotations nettes des reprises sur dépréciations Non
des actifs circulants sont traitées comme des charges
décaissables (notion de marge brute d’autofinance-
ment au lieu de la CAF)
• Directe (à partir du CAHT)
de la Banque • Les distributions de dividendes font partie du flux
de France de trésorerie interne (et non du financement) Oui
(GEODE) • La variation de la trésorerie passive est incluse dans
les financements
152
PARTIE 1 : CAS DE SYNTHÈSE
LE DIAGNOSTIC FINANCIER DES COMPTES SOCIAUX
HEXAGONE
L’entreprise Hexagone est spécialisée dans le négoce de matériel de précision pour cabi-
nets d’architectures et experts géomètres. De manière complémentaire, elle réalise des
prestations de service auprès de ces clients.
Elle vous communique une série de documents 1 à 4.
En outre, vous disposez des informations suivantes :
• L’entreprise a remboursé pour 10 000 € d’emprunt en N.
• Il a été distribué 29 000 € sur le résultat de N−1 et on distribuera 15 000 € sur le
résultat de N.
• Les valeurs mobilières de placement seront assimilées à des disponibilités.
• Les autres créances et autres dettes relèvent de l’exploitation.
Missions
1. Établissez le tableau des SIG du PCG.
2. Identifiez les points communs et les différences entre un tableau de financement et un
tableau de flux de trésorerie.
3. Établissez le tableau de financement.
4. Présentez le tableau de flux de trésorerie de l’OEC.
5. Expliquez la différence entre la capacité d’autofinancement et la marge brute d’auto-
financement.
6. Calculez les ratios suivants, en distinguant les ratios relatifs à l’activité de ceux relatifs
à la structure financière :
– taux de marge commerciale ;
– part de la valeur ajoutée revenant aux prêteurs ; aux salariés ;
– taux de profitabilité brute et taux de profitabilité ;
– ratio d’autonomie financière et capacité de remboursement des dettes financières.
7. Analysez l’évolution de la situation financière de l’entreprise au cours de l’exercice N.
Rendez-vous
MÉTHODE
Commenter la situation financière d’une entreprise
Les outils d’analyse présentés ( chapitres 1 à 6) permettent de porter un jugement
sur la santé financière d’une entreprise. Votre commentaire doit être structuré de la
façon suivante :
1. Analyse de l’activité et des résultats : SIG, CAF et ratios analysant le compte de
résultat.
2. Analyse de l’équilibre financier et de l’endettement : bilan fonctionnel (vision
statique), tableau de financement (vision dynamique), ratios.
3. Analyse de la rentabilité : rentabilité économique et financière, effet de levier.
4. Analyse des flux de trésorerie : tableaux de flux de trésorerie.
153
PARTIE 1 : CAS DE SYNTHÈSE
154
PARTIE 1 : CAS DE SYNTHÈSE
155
PARTIE 1 : CAS DE SYNTHÈSE
156
PARTIE 1 : CAS DE SYNTHÈSE
Charges Produits
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Achats de marchandises 930 000 Ventes de marchandises 2 060 000
• Variations de stocks de marchandises 20 000 Production vendue (biens et services) 920 000
Achats de matières premières et autres 260 000 Sous-total A : Montant net du CA 2 980 000
approvisionnements Production stockée 72 000
• Variations de stocks de matières (45 000) Production immobilisée –
premières et autres apprivisionnements Subventions d’exploitation 1 000
Autres achats et charges externes 480 000 Reprises sur dépréciations, provisions 18 000
Impôts, taxes et versements assimilés 19 000 et amortisements transfert de charges
Salaires et traitements 710 000 Autres produits
3 000
Charges sociales 370 000 Sous-total B
95 000
Dotations aux amortissements,
dépréciations et provisions
• Sur immobilisations : dotations 211 000
aux amortissements
• Sur charges à répartir –
• Sur actif circulant : dotations 7 000
aux dépréciations
• Pour risques et charges : dotations –
aux provisions
Autres charges –
Total I 2 962 000 Total I (A+B) 3 074 000
Quotes-parts de résultat sur opérations – Quotes-parts de résultat –
faites en commun sur opérations faites en commun
Charges financières Produits financiers
Dotations aux amortissements, – De participations 3 000
dépréciations et provisions Autres valeurs mobilières et créances –
Intérêts et charges assimilées 72 000 de l’actif immobilier
Différences négatives de change – Autres intérêts et produits assimilés 1 000
Charges nettes sur cessions des VMP 2 000 Reprises sur dépréciations 1 000
et provisions, transfert de charges
Différences positives de changes –
Produits nets sur cessions de VMP 2 000
Total II 74 000 Total II 7 000
157
PARTIE 1 : CAS DE SYNTHÈSE
Charges Produits
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion – Sur opérations de gestion –
Sur opérations en capital (VCEAC) 12 000 Sur opérations en capital(1) 51 000
Dotations aux amortissements, – Reprises sur dépréciations et –
dépréciations et provisions provisions, transfert de charges
Total III 12 000 Total III 51 000
Participations des salariés au résultat –
Impôts sur les bénéfices 24 000
Total des charges 3 072 000 Total des produits 3 132 000
Solde créditeur = Bénéfice 60 000 Solde débiteur = Perte –
Total général 3 132 000 Total général 3 132 000
(1)
dont produits de cessions d’éléments d’actif : 11 000 ; dont QP des subventions d’investissement virée au résultat de l’exercice : 40 000.
Amortissements Amortissements
Dotations Diminutions
début d’exercice fin d’exercice
Immobilisations
80 000 20 000 – 100 000
incorporelles
Immobilisations
80 000 191 000 20 000 251 000
corporelles
158
PARTIE 1 : CAS DE SYNTHÈSE
Dépréciations Dépréciations
et provisions Dotations Reprises et provisions
début d’exercice fin d’exercice
159
CHAPITRE
7 La valeur et le temps
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
C : 1. Notion de valeur • 2. Capitalisation • 3. Actualisation • 4. Taux
de rendement actuariel
D : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
S
L a valeur est un concept fondamental en finance. La valeur d’un bien ou d’un actif
financier varie en fonction de nombreux facteurs, comme le temps ou les individus.
Un bien peut se valoriser (ex. : œuvre d’art, placement), au contraire se dévaloriser (ex. :
véhicule), ou encore voir sa valeur fluctuer (ex. : action, cours de matières premières ou
autres denrées). La valeur d’une somme donnée varie aussi dans le temps et nécessite
des calculs financiers. La valeur attribuée à un bien peut également varier en fonction
des personnes ; la valeur d’usage n’est pas la même pour tous, comme on peut l’observer
dans les ventes aux enchères par exemple.
MOTSCLÉS
Actualisation • Annuité • Capitalisation • Taux d’actualisation • Taux de rendement
actuariel • Taux nominal • Taux d’intérêt réel • Valeur actuelle • Valeur acquise
• Valeur de marché • Valeur d’usage
Chapitre 7 La valeur et le temps
1 Notion de valeur
La valeur est une notion complexe qui peut être appréhendée de plusieurs façons.
A Valeur historique
Il s’agit de la valeur initialement attribuée au bien.
Coût d’achat. Sur le plan comptable, un bien acquis à titre onéreux est enregistré dans le
bilan au coût d’acquisition. Les biens fabriqués sont enregistrés à leur coût de production.
Valeur faciale ou nominale. Il s’agit de la valeur fixée lors de l’émission d’un titre finan-
cier (action, obligation, etc.) ou d’une monnaie (billet de banque).
Sur un plan plus général, il peut s’agir de prix collectés sur un marché à un instant donné.
La valeur historique constitue une référence pour effectuer certains calculs :
– indice des prix ;
– intérêts dus pour un emprunt ou certains placements ;
– indices boursiers (ex : CAC 40), etc.
B Valeur d’usage
Définition
La valeur d’usage correspond à l’utilité du bien par rapport au besoin de ce bien dans
la société ou pour un individu.
La valeur d’usage est une notion subjective ; elle varie en fonction des critères d’une
culture donnée et peut différer d’une personne à une autre.
Exemples
La valeur d’usage de l’or est différente chez les Incas (matière sacrée destinée aux dieux) et
chez les Espagnols (matière permettant de s’enrichir).
La valeur d’usage d’un véhicule n’est pas la même dans une grande ville et à la campagne.
C Valeur de marché
Définition
La valeur de marché correspond au prix auquel le bien est susceptible d’être vendu
sur le marché (titre financier, matières premières, devises, etc.).
Exemples
Pour une entreprise cotée, il s’agit du montant total de la cotation de ses actions.
Pour une entreprise non cotée, la valeur de marché sera calculée en comparant des entre-
prises de taille comparable dans un même secteur d’activité.
Une valeur de marché n’est jamais figée et définitive. Qu’elle soit déterminée sur un
marché organisé ou non, la valeur est soumise à des fluctuations parfois importantes.
161
Partie 2 La politique d’investissement
2 Capitalisation
Tout placement doit bénéficier d’une rémunération. En effet, placer une somme sup-
pose une renonciation immédiate qui justifie une contrepartie.
Définitions
• La valeur acquise correspond au total du capital et des intérêts.
• La capitalisation est le calcul de la valeur acquise par un placement au bout de n
périodes.
La période retenue pour les calculs de capitalisation est le plus souvent l’année, mais
elle peut être aussi le trimestre voire le mois.
A Préalables
1. Taux annuel et taux proportionnel
Le taux annoncé lors d’une opération financière (emprunt ou placement) est toujours un
taux annuel. Quand la période de calcul est inférieure à l’année (trimestre, mois, etc.), le
taux utilisé est le taux proportionnel au taux annuel.
Exemple
Soit un taux annuel de 3 %.
• Taux mensuel proportionnel : 3 %/12 = 0,25 %
• Taux trimestriel proportionnel : 3 %/4 = 0,75 %
Formulation. Soient t = taux d’intérêt nominal ; r = taux d’intérêt réel (sans inflation) et
i = taux de l’inflation. On a :
1+ t
1+ r =
1+ i
Exemple
Un placement est effectué au taux de 2,8 %. Le taux d’inflation est de 2 %.
1,028
1+r= ≈ 1,0078 d’où r = 1,0078 − 1 = 0,0078 = 0,78 % (taux réel du placement)
1,02
162
Chapitre 7 La valeur et le temps
C Cn
a a a a
Figure 7.2. Valeur acquise par une suite de n sommes constantes a déposées en fin
de période
163
Partie 2 La politique d’investissement
1 n−1 a V1 = a (1 + t) n−1
2 n−2 a V2 = a (1 + t) n−2
… … … …
n−1 1 a Vn−1 = a (1 + t) V = a + a (1 + t)
+ … + a (1 + t)n−2
n 0 a Vn = a + a (1 + t)n−1
Somme de n termes
en progression géométrique =
La valeur acquise totale V constitue une suite géométrique (premier terme : a ; nombre
(raison)n – 1
1 er terme (a) × de termes : n ; raison : 1 + t). On aboutit à la formule finale suivante :
raison – 1
d’où V = a ×
(1 – t)n − 1 (1 + t)n − 1
(1 + t) − 1 V=a
t
NOTRE CONSEIL
Exemple
La formule permet
de calculer Soit un versement de 10 000 € à la fin de chaque année pendant 12 ans. Taux : 2 %.
la valeur acquise La valeur acquise à la fin de la 12e année est égale à :
mais également
le montant
1,0212 − 1
V12 = 10 000 × ≈ 134 120,90 €
du versement 0,02
constant ou la durée
du placement ou
le taux utilisé. APPLICATION 2 • MINICAS 5 • MINICAS 6 • MINICAS 7 • CAS PRATIQUE 8
3 Actualisation
Définition
L’actualisation consiste à déterminer la valeur aujourd’hui (la valeur actuelle) d’une
somme (ou d’une suite de sommes) dont la valeur future est connue (fig. 7.3).
0 1 n
C Cn
À calculer Connu
164
Chapitre 7 La valeur et le temps
Exemples
1. La valeur acquise par une somme C placée pendant 5 ans au taux de 2 % est de
11 040,81 €.
On a : C = 11 040,81 × (1,02) −5 = 10 000 €
2. Un particulier doit recevoir une somme de 20 000 € dans 3 ans. Le taux d’actualisation
est de 3 %.
Soit C la valeur actuelle recherchée. On peut écrire : C = 20 000 × (1,03) −3 = 18 302,83 €
Si on considère un taux de 3 %, il est indifférent de disposer de 18 302,83 € aujourd’hui ou
20 000 € dans 3 ans.
La valeur actuelle d’un capital diminue avec la durée d’actualisation et lorsque le taux
d’actualisation augmente (fig. 7.4).
Valeur actuelle
10 000
8 000
6 000
4 000
2 000
0 Taux d’actualisation
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
V0 a a a a
À calculer
165
Partie 2 La politique d’investissement
Dans le cas d’une suite de sommes constantes a (fig. 7.5), il faut déterminer la valeur
actuelle de chacune des n sommes puis les totaliser (tab. 7.2).
C Généralisation à l’emprunt
La formule précédente est utilisée dans le cadre d’un emprunt remboursé par annuités
(ou mensualités) constantes. Le montant de l’emprunt est égal à la valeur actuelle des
annuités, actualisées au taux de l’emprunt :
1 − (1 + t ) − n t
V0 = a et a = V0
t 1 − (1 + t ) − n
Il dépend à la fois : du montant net placé (c’est-à-dire après prise en compte des frais
éventuels) P et des flux annuels (intérêts et valeur finale du placement) reçus en contre-
partie Fn (fig. 7.6).
166
Chapitre 7 La valeur et le temps
0 1 2 n
P F1 F2 Fn
À calculer
Les flux reçus s’étalant sur plusieurs années, le calcul du taux de rendement nécessite
leur actualisation.
Soit t le taux de rendement cherché. On peut écrire :
167
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. La valeur d’usage est constante dans le temps. □ □
2. Le taux réel est toujours inférieur au taux nominal. □ □
3. L’inflation réduit le gain obtenu par un placement. □ □
4. Les intérêts composés consistent à rajouter les intérêts
□ □
au capital à la fin de chaque période.
5. 1 € aujourd’hui vaut plus que 1 € dans un an. □ □
6. La valeur acquise augmente régulièrement. □ □
7. La valeur actuelle est plus élevée avec un taux de 8 %
□ □
qu’avec un taux de 3 %.
8. Le taux utilisé doit être choisi en fonction de la période concernée. □ □
9. La valeur actuelle augmente avec la durée d’actualisation. □ □
10. Il faut procéder à une actualisation pour calculer les annuités
□ □
d’un emprunt.
168
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
169
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
170
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Missions
1. Sachant que le taux annuel de l’opération est de 3,2 %, calculez le taux trimestriel pro-
portionnel correspondant.
2. Calculez la valeur acquise par l’ensemble de ces versements pour chaque possibilité.
3. Commentez les résultats obtenus.
Missions
1. Trouvez le taux auquel le prêt a été conclu.
2. Présentez le schéma des flux relatifs à l’opération boursière.
3. Calculez le taux de rendement obtenu grâce à cette opération.
171
SYNTHÈSE
La valeur et le temps
172
CHAPITRE
8 La gestion du besoin
en fonds de roulement
d’exploitation
PROGRAMME
PRÉREQUIS
L’analyse fonctionnelle du bilan (chapitre 2) • L’équilibre financier (chapitre 3)
PLAN DU CHAPITRE
C : 1. Principes généraux • 2. Calcul du BFRE normatif • 3. Gestion du BFRE
D : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
S
MOTSCLÉS
BFRE moyen • BFRE normatif • Coefficient de structure • Temps d’écoulement
Partie 2 La politique d’investissement
1 Principes généraux
A Volatilité du BFRE
Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) représente le besoin de finance-
ment engendré par le cycle d’exploitation (fig. 8.1).
Stocks
de marchandises, Stocks
Achats matières premières Production de produits Ventes
et autres et d’encours
approvisionnements
BFRE moyen
= BFRE structurel
Temps
0 12 mois
Figure 8.2. Évolution du BFRE dans le cas d’une activité saisonnière
Le BFRE moyen représente un besoin de financement structurel, tandis que les varia-
tions autour de la moyenne constituent des besoins ou des ressources de financement
conjoncturelles.
Le financement du BFRE moyen par des ressources stables permet d’obtenir une tréso-
rerie proche de zéro en moyenne et l’équilibre financier est alors atteint : les excédents
de trésorerie conjoncturels feront l’objet de placements à court terme, tandis que les
besoins de financement conjoncturels seront financés grâce au recours à l’escompte (ou
affacturage ou cession de créances en loi Dailly) ou à des concours bancaires courants
et découverts bancaires.
174
Chapitre 8 La gestion du besoin en fonds de roulement d’exploitation
P P × 360
= = x jours de CAHT
CAHT CAHT
360
En cumulant les postes concernés, on détermine le niveau moyen du BFRE, exprimé en
jours de CAHT.
175
Partie 2 La politique d’investissement
Exemple
Le BFR normatif d’une agence de voyage s’élève à environ 47 jours de CAHT.
Ce calcul direct fournit peu d’informations pour la gestion des postes du bas du bilan.
Une autre méthode, plus analytique, est exposée ci-après.
MINICAS 3
176
Chapitre 8 La gestion du besoin en fonds de roulement d’exploitation
Durée du crédit clients : • Durée du crédit la plus courte (achat le dernier jour
30 jours fin de mois du mois) : 30 jours
• Durée du crédit la plus longue (achat le premier jour
du mois) : 60 jours
Le temps d’écoulement correspond à la durée moyenne
du crédit :
30 + 60
TE = = 45 jours
2
Autre calcul possible : Les ventes ont lieu en moyenne
le 15 du mois donc : TE = 15 + 30 = 45 jours
Si l’entreprise est soumise au régime du réel normal en matière de TVA, la date de paie-
ment de la TVA du mois N varie du 16 au 25 du mois N+1 (selon le secteur d’activité de
l’entreprise). Pour simplifier le calcul, on suppose que la TVA collectée et la TVA déduc-
tible se compensent en continu, chaque jour du mois. Il est alors possible de ne considé-
rer dans les calculs qu’un seul poste de TVA : la « TVA à décaisser ».
Exemple
Si la TVA est versée le 20 du mois, la TVA à décaisser au titre du premier jour du mois sera
versée 50 jours plus tard et la TVA due le dernier jour du mois sera versée 20 jours plus
20 + 50
tard. Dans ce cas, on a donc TE = = 35 jours.
2
Autre calcul possible : 15 + 20 = 35 jours
Lorsque le temps d’écoulement n’est pas donné, il convient de le calculer (tab. 8.2).
177
Partie 2 La politique d’investissement
Postes TE
Stock de marchandises Stock moyen* × 360
ou de matières premières
Coût d’achat marchandises vendues ou des MP consommées**
Stock de produits Stock moyen* × 360
ou d’en-cours
Coût de production des en-cours de l’exercice ou des produits vendus
Créances clients (Créances + EENE) × 360
CA TTC
Dettes fournisseurs Dettes fournisseurs × 360
Achat TTC
TVA à décaisser Montant moyen du poste × 360
TVA à décaisser de l’exercice
stock initial + stock final
* Stock moyen =
2
** Coût d’achat (MP ou marchandises) = achats de l’exercice + stock initial – stock final
= achats de l’exercice + Δ stocks (MP ou marchandises)
On peut également prendre en compte les dettes sociales (salaires à payer + cotisations
sociales à verser aux organismes sociaux). Le flux annuel à prendre en compte corres-
pond alors aux salaires nets auxquels s’ajoutent les charges sociales.
178
Chapitre 8 La gestion du besoin en fonds de roulement d’exploitation
Emplois Ressources
Postes TE CS (en jours (en jours
de CAHT) de CAHT)
Postes de l’actif
Stocks X
Créances clients X
Postes du passif
Dettes fournisseurs X
TVA à décaisser X
Totaux T1 T2
179
Partie 2 La politique d’investissement
3 Gestion du BFRE
A Suivi du BFRE en cas de variation d’activité
L’augmentation du CAHT entraîne celle du BFRE, mais cette augmentation est parfois
mal contrôlée et il arrive fréquemment qu’en période de croissance, le BFRE augmente
plus vite que l’EBE.
L’entreprise peut se retrouver dans une situation paradoxale : d’une part, son chiffre
d’affaires augmente mais, d’autre part, l’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE)
diminue. C’est l’effet de ciseaux ( chapitre 6).
Exemples
Augmentation d’activité et effet de ciseaux
L’effet de ciseaux peut être évité grâce à un suivi dans le temps du BFRE normatif.
Lorsque le CAHT diminue, le BFRE devrait s’ajuster au nouveau niveau d’activité et dimi-
nuer. En réalité, cet ajustement n’est pas automatique ; il repose sur certaines décisions
dont l’étude et la mise en place demandent du temps. Outre ce temps de réaction iné-
vitable, l’entreprise a tendance à commencer par augmenter les crédits accordés aux
clients.
Par conséquent, on observe souvent que le BFRE ne diminue pas ou diminue moins
proportionnellement au CAHT. Le flux généré par l’activité diminuant forcément, il en
résulte une dégradation importante de la trésorerie.
Dans ces deux cas de figure (croissance ou récession), l’augmentation du BFRE normatif
est le signal d’alerte.
B Optimisation du BFRE
Grâce à une comparaison aux moyennes sectorielles ou des principaux concurrents, le
dirigeant sera en mesure de prendre des actions correctives (tab. 8.5).
180
Chapitre 8 La gestion du besoin en fonds de roulement d’exploitation
Tableau 8.5. Valeurs moyennes des BFR normatifs des principaux secteurs de l’économie
française
181
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. Dans le calcul du coefficient de structure, le dénominateur est
toujours le chiffre d’affaires hors taxes (CAHT). □ □
2. Lorsque toutes les ventes sont soumises à la TVA au taux
normal (20 %), le coefficient de structure du poste clients est
égal à 1. □ □
3. Les achats de l’année s’élèvent à 250 000 € HT (TVA à 20 %) et
le montant moyen du poste fournisseurs s’est élevé à 35 000 €.
Le temps d’écoulement du poste fournisseurs est 50,4 jours. □ □
4. Le stock initial de marchandises est de 40 000 €, le stock final
de marchandises de 42 000 € et les achats de marchandises
sont de 480 000 €.
Le temps d’écoulement du stock de marchandises est égal
à 30,88 jours. □ □
5. Les achats de matières de l’exercice s’élèvent à 160 000 €,
le CAHT est égal à 560 000 € et on peut lire dans le compte
de résultat :
Variation des stocks de matières premières = 12 000 €.
Le coefficient de structure
du poste Stock de matières premières est de 0,29. □ □
6. Optimiser le BFRE consiste à réduire les temps d’écoulement et
les coefficients de structure de chaque poste du BFRE. □ □
182
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
183
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
ACTIF PASSIF
184
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
185
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
• Conditions d’exploitation :
– achats de matières : 540 000 € ;
– autres charges de production : 1 080 000 € ;
– charges de distribution : 600 000 €.
• Prix de vente unitaire HT : 500 €.
• Quantités fabriquées et vendues :
Années N N+1 N+2 N+3 N+4
Quantités 6 000 8 000 10 000 10 000 10 000
Missions
1. Calculez le BFRE normatif de l’année N (on ne tiendra pas compte du poste « TVA à
décaisser »).
2. Calculez les BFRE moyens prévisionnels de N à N+4.
186
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
• Autres informations :
– durées moyennes de stockage : 20 jours pour les matières premières et 15 jours
pour les produits finis ;
– crédit accordé aux clients : 30 jours fin de mois, le 5 du mois suivant ;
– crédit fournisseurs de matières premières : 60 jours ;
– taux de TVA (sur ventes, achats et autres charges d’exploitation) : 20 % ;
– règlement de la TVA : le 22 de chaque mois ;
– l’activité de la société est régulière.
Missions
1. Effectuez le calcul demandé (en nombre de jours de CAHT et en % du CAHT).
2. Le CAHT prévisionnel N+1 s’élève à 32 000 000 €. Évaluez le besoin en fonds de roule-
ment correspondant.
3. La société étudie des mesures destinées à réduire son BFRE. Le crédit clients serait
ramené à 30 jours et les autres charges d’exploitation ne représenteraient plus que 8 %
du CAHT. Calculez le nouveau besoin en fonds de roulement normatif et déterminez son
montant pour l’exercice N +1 dans l’hypothèse où ces mesures seraient prises.
L’entreprise Zirca est une jeune entreprise qui s’est développée rapidement dans un sec-
teur de haute technologie exigeant des investissements coûteux et une main-d’œuvre
très qualifiée.
En dépit d’un résultat décevant, l’entreprise est rentable. Cependant, les problèmes finan-
ciers sont mal maîtrisés et, au 31/12/N, la trésorerie est fortement négative. Les dirigeants
de l’entreprise font appel à vous pour les conseiller en vue de redresser la situation.
On vous communique le compte de résultat au 31/12/N (document 1) et vous obtenez,
par ailleurs, des renseignements relatifs à l’exercice N (document 2).
Missions
1. Calculez le BFRE normatif par la méthode des experts-comptables.
2. Calculez le montant du BFRE moyen en N et vérifiez la cohérence avec le FR.
3. Proposez des solutions pour optimiser le BFRE de cette entreprise.
187
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
188
SYNTHÈSE
La gestion du besoin en fonds de roulement d’exploitation
Une entreprise se doit de bien connaître les composantes essentielles de son BFRE
et en particulier son BFRE moyen, à financer par des fonds durables pour éviter les
problèmes de trésorerie récurrents (notion d’équilibre financier).
CATTC CAHT
189
CHAPITRE
9 Les projets
d’investissement
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
C : 1. Types d’investissement • 2. Caractéristiques d’un projet d’investissement
• 3. Critères financiers de sélection d’un projet • 4. Choix entre plusieurs projets
• 5. Critères de sélection non financiers
D : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
S
MOTSCLÉS
CAF d’exploitation • Capital investi • Coût du capital • Délai de récupération • Flux de
trésorerie • Indice de profitabilité • Taux d’actualisation • Taux de rentabilité interne
• TRI global • Valeur actuelle nette • VAN globale
Chapitre 9 Les projets d’investissement
1 Types d’investissement
Plusieurs approches sont possibles pour différencier les investissements :
– selon la nature (investissements incorporels, corporels, financiers) ;
– selon l’objectif, comme présenté ici.
B Investissements de diversification
Ils se traduisent également par une augmentation de la capacité, mais dans un domaine
nouveau pour l’entreprise (ex. : lancement par BIC de rasoirs jetables).
La diversification exige des moyens importants et de nouvelles compétences. Elle pré-
sente un certain risque.
L’objectif est de conforter la rentabilité de l’entreprise et d’assurer sa croissance sur le
long terme.
D Investissements d’innovation
Ce sont des investissements conçus pour :
– développer de nouveaux produits (innovation de produits) ;
– exploiter de nouveaux procédés de fabrication ou une nouvelle organisation (innova-
tion de processus).
Généralement, ils nécessitent une réorganisation des modalités de production et une
redéfinition des compétences et des postes de travail.
L’innovation est un facteur important de compétitivité (et donc de rentabilité) pour
l’entreprise.
E Investissements sociaux
Il s’agit d’investissements destinés à améliorer les conditions de vie du personnel : crèches,
cantines, salles de sport, etc. Ils se traduisent par une meilleure productivité et par une
plus grande stabilité du personnel (réduction du turnover, c’est-à-dire du taux de départ).
191
Partie 2 La politique d’investissement
B Capital investi Ci
Il s’agit de la « dépense » que doit supporter l’entreprise pour réaliser le projet. Il com-
prend :
– le coût d’achat (ou le coût de production) HT des immobilisations ;
– les frais accessoires HT : frais de transport, d’installation, etc. ;
– la variation du BFRE.
Le projet se traduisant souvent par une hausse du chiffre d’affaires, il se produit une aug-
mentation du BFRE qui se maintiendra pendant toute la durée d’exploitation du projet.
Le montant correspondant à cette augmentation restant immobilisé pendant la durée
du projet, il est logique de le considérer au même titre que l’investissement principal.
L’argent ainsi immobilisé sera récupéré à la fin de la durée retenue.
192
Chapitre 9 Les projets d’investissement
Années
1 2 3 4 5
CAF d’exploitation
+ Récupération du BFRE X
193
Partie 2 La politique d’investissement
Cette trésorerie potentielle est générée tout au long de l’année ; mais, pour simplifier
les calculs, on considère qu’ils sont obtenus à la fin de chaque exercice (fig. 9.1).
0 1 2 n
F1 F2 Fn
Figure 9.1. Schéma des flux
Exemple
Soit un projet d’une valeur de 200 k€ HT avec un amortissement linéaire sur 5 ans.
1 2à5
194
Chapitre 9 Les projets d’investissement
1 2à5
CAF d’exploitation = Recettes – Charges décaissables
= (1) − (2) – (3) − (5) 54,4 68,8
CAF d’exploitation = Résultat net + Dotations = (6) + (4) 54,4 68,8
Calcul à partir de l’EBE. Sachant que les dotations n’ont pas été retirées pour calculer
l’EBE, il suffit de retrancher l’IS pour obtenir la trésorerie potentielle d’exploitation :
F1 F2 Fn
Ci
Comparaison
Il existe quatre critères principaux d’évaluation : la valeur actuelle nette, le taux de ren-
tabilité interne, le délai de récupération et l’indice de profitabilité.
195
Partie 2 La politique d’investissement
2. Coût du capital
Les flux de trésorerie étant attachés à des dates différentes, les critères de sélection sont
basés sur l’actualisation de ces flux.
L’entreprise doit donc fixer un taux d’actualisation ; ce taux correspond en principe au
coût du capital dont la détermination est complexe.
Théoriquement, le coût du capital dépend du niveau de risque relatif à l’actif écono-
mique, mais il est difficile à appréhender directement. Il est le plus souvent déterminé à
partir d’un calcul comptable.
Le capital dont peut disposer l’entreprise pour financer ses projets d’investissement pro-
vient de sources diverses : capitaux propres, emprunt, subventions… Chacune de ces
sources a un coût.
Définition
Le coût du capital est la moyenne arithmétique pondérée des coûts des différents
financements auxquels l’entreprise fait appel
Soit :
• K le montant des capitaux propres dont le coût est t ;
• D le montant des dettes dont le coût est td (après IS) ;
• tc le coût du capital.
K D
tc = t + td
(K + D) (K + D)
Exemple
Pour financer ses projets d’investissement, une entreprise dispose d’un capital de
2 400 M€, comprenant :
• 1 400 M€ de capitaux propres, coût : 8 % ;
• 1 000 M€ de dettes financières, coût : 6 %.
0,08 × 1 400 + 0,06 × 1 000
Coût du capital tc = ≈ 7,17 %
2 400
Le coût des capitaux empruntés. Il s’agit du taux de revient net d’IS. En effet, les inté-
rêts de l’emprunt sont déductibles et les économies d’impôt correspondantes sont à
considérer pour le calcul du taux de revient.
Ainsi, si le taux d’IS est de 28 % et que le taux de l’emprunt est de 5 %, on a :
Le coût des capitaux
propres n’est pas abordé
en DCG.
Taux de revient = 5 % × (1 – 28 %) = 3,6 %
Exemple
Soit un emprunt de 100 000 € au taux de 5 % sur une durée de 6 ans, avec un rembour-
sement in fine (à la fin de la dernière année). Frais d’émission : 3 000 €. Taux d’IS : 28 %.
Les intérêts sont les mêmes chaque année : 5 000 € avant impôt, 3 600 € après prise en compte
de l’impôt. Pour simplifier, on négligera les économies d’IS relatives aux frais d’émission.
196
Chapitre 9 Les projets d’investissement
0 1 2 6
– 97 000 3 600 3 600 3 600 + 100 000 S’il n’y avait pas de frais,
le taux de revient
serait de 3,6 %.
Somme reçue Intérêts Remboursement
Les frais d’émission
nets d’IS de l’emprunt
ont pour conséquence
une augmentation
Comme il y a des frais d’émission, on ne peut pas appliquer la formule simple indiquée du taux de revient
précédemment. Soit t le taux de revient net d’IS ; on a : de 0,53 % (4,13 – 3,6).
1 – (1 + t) –6
97 000 = 3 600 + 100 000 (1 + t) –6
t
D’où t = 4,13 % (en utilisant un programme de résolution d’équation).
Coût du capital et risque. Le coût des capitaux propres dépend du niveau de risque sup-
porté par l’entreprise ( chapitre 17). Les prêteurs exigent également un taux plus élevé
quand l’entreprise présente un niveau de risque important.
1. Calcul
La VAN est la différence entre le total des cash-flows (ou flux de trésorerie) actualisés et
le capital investi Ci . Elle s’exprime en euros.
n
VAN = Fp(1 + t) –p – C i
p=1
Exemple
Soit le projet d’investissement suivant, avec un coût du capital de 10 % :
0 1 2 3 4
– 100 30 40 50 20
197
Partie 2 La politique d’investissement
2. Interprétation
Pour être acceptable, la VAN d’un projet doit être positive (fig. 9.3). Un projet d’investis-
sement est d’autant plus intéressant que sa VAN est plus grande.
Exemple
Si on reprend l’exemple précédent, on peut dire que décaisser 100 pour récupérer 111,56
en contrepartie est une opération avantageuse. La VAN est positive, le projet peut être
considéré comme rentable.
3. Limites
VAN et capital investi. La VAN mesure l’avantage absolu susceptible d’être retiré d’un
projet d’investissement. Elle dépend donc de l’importance du capital investi dans le pro-
jet. Dès lors, elle ne permet pas de comparer des projets qui exigent des capitaux inves-
tis différents.
Exemples
Projet 1 Projet 2
0 1 2 3 0 1 2 3
La VAN du deuxième projet est nettement supérieure à celle du premier projet alors que
leur rentabilité est similaire. Ce résultat est logique puisque le montant des capitaux
investis dans ce projet est nettement plus élevé.
VAN et taux d’actualisation. La VAN est sensible au taux d’actualisation. Si ce taux est
élevé, la VAN peut devenir négative. Le jugement porté sur le projet d’investissement
dépend en partie du taux retenu pour effectuer l’actualisation des flux de trésorerie.
198
Chapitre 9 Les projets d’investissement
1. Calcul
Pour déterminer le TRI, il faut chercher le taux d’actualisation t qui réalise l’équivalence
entre le capital investi C i et les flux de trésorerie actualisés à ce taux.
n
Ci = Fp (1 + t)–p
p=1
Exemple
0 1 2 3 4
– 100 30 40 50 20
Soit x le taux cherché ; on a : 100 = 30 (1 + x) + 40 (1 + x)−2 + 50 (1 + x) −3 + 20 (1 + x) −4
−1
2. Interprétation
Dans l’exemple précédent, l’investissement a une rentabilité de 15,32 %, à condition que :
– les prévisions de flux de trésorerie se réalisent ;
– les flux obtenus chaque année soient réinvestis à ce même taux.
Le taux trouvé permet de mesurer l’attractivité du projet. Il doit être comparé au taux
d’actualisation (qui correspond au coût du capital) (fig. 9.4).
Projet Projet
TRI ≥ Taux d’actualisation TRI < Taux d’actualisation non acceptable
acceptable
Un projet d’investissement est d’autant plus intéressant que son taux de rentabilité est élevé.
3. TRI et VAN
La formule de calcul du TRI (t) peut aussi s’écrire :
n
F p(1 + t)–p – Ci = 0
p=1
On en déduit que le taux de rentabilité interne est le taux d’actualisation pour lequel la
VAN est nulle (fig. 9.5).
199
Partie 2 La politique d’investissement
VAN
40
(∑ flux – 100)
TRI = 0,1532
Taux t
0
– 100
Figure 9.5. Courbe de la VAN en fonction du taux et TRI, conforme à l’exemple précédent
Définition
Le délai de récupération (d) du capital investi est la durée au bout de laquelle la
valeur actualisée des flux de trésorerie est égale au capital investi.
1. Calcul
Il faut fixer un taux d’actualisation, en principe le coût du capital (ou le taux de rentabi-
lité minimum exigé par les investisseurs).
Si on désigne par d la durée cherchée, on peut écrire :
Ci = F p(1 + t)–p
p=1
Exemple
Soit le projet d’investissement suivant :
0 1 2 3 4 5
Il faut actualiser chaque flux de trésorerie et cumuler les montants obtenus jusqu’à ce que
le résultat devienne égal ou supérieur au capital investi, 100 000.
200
Chapitre 9 Les projets d’investissement
Années 1 2 3 4 5
Flux actualisé 38 000(1,1) –1 = 34 545 50 000(1,1)–2 = 41 322 45 000(1,1) –3 = 33 809 – –
Cumul des flux 34 545 75 867 109 676 – –
actualisés
2. Interprétation
Pour qu’un projet d’investissement soit acceptable, il faut que le délai de récupération
soit inférieur à un délai fixé par l’entreprise. La fixation de ce délai référence est délicate.
Un projet est d’autant plus intéressant que le délai de récupération est plus court :
– le risque couru par l’entreprise est plus faible lorsque le délai est court (prévisions
à court terme plus fiables, changements de l’environnement moins probables, etc.) ;
– un délai de récupération court est, en principe, un indicateur d’une bonne rentabilité.
1. Calcul
Il faut fixer un taux (généralement, le coût du capital) pour actualiser les flux de tréso-
rerie prévisionnels.
n
1
IP = × Fp(1 + t)–p
Ci p=1
Exemple
0 1 2 3 4
– 100 30 40 50 20
201
Partie 2 La politique d’investissement
Coût du capital : 10 %
1
IP = × [30(1,1)–1 + 40(1,1)–2 + 50(1,1) –3 + 60(1,1) –4 ] ≈ 1,1156
100
2. Interprétation
Un projet d’investissement est d’autant plus intéressant que son indice de profitabilité
est élevé (fig. 9.6).
Exemple
Dans l’exemple précédent, la réalisation de l’investissement considéré consiste à recevoir
1,1156 € par euro investi. L’opération est donc avantageuse. L’avantage, par euro investi,
est de 0,1156 €.
0 1 2 3 4 0 1 2 3 4
–100 10 20 40 55 – 100 60 40 10 5
Projet A Projet B
On voit que le classement diffère selon le critère retenu. Le décideur peut alors choisir de
ne retenir qu’un seul de ces deux critères. Il peut aussi essayer de résoudre cette contra-
diction.
202
Chapitre 9 Les projets d’investissement
B Critères globaux
Pour résoudre la contradiction, il faut introduire une nouvelle hypothèse, celle du
réinvestissement des flux de trésorerie générés par le projet à un taux inférieur au
taux d’actualisation.
La démarche consiste à :
– déterminer le taux de réinvestissement r des flux nets de trésorerie (étape complexe) ;
– calculer la valeur acquise A par les flux à la fin de la durée d’investissement n ;
n
A= Fp(1 + r) n– p
p=1
A
VANG = – Ci
(1 + t) n
A Niveau de risque
Investir implique nécessairement l’acceptation d’un certain niveau de risque. D’une
façon générale, les investissements de renouvellement ou d’expansion sont moins ris-
qués que les investissements de diversification ou d’innovation. L’entreprise doit évaluer
ces risques potentiels (fig. 9.7) pour pouvoir porter un jugement global sur le projet.
203
Partie 2 La politique d’investissement
Risque environnemental
• Renforcement de la législation
Risque social et organisationnel
• Développement de
Formation et adhésion
l’investissement socialement
du personnel requises
responsable (ISR)
B Flexibilité
Un investissement se traduit par une immobilisation importante de fonds pour plusieurs
années. Il s’accompagne d’une certaine irréversibilité qui va peser sur l’avenir de l’entre-
prise.
Il faudra essayer de mesurer le degré de flexibilité de l’investissement : possibilité d’en
modifier la taille (en plus ou en moins selon que le projet est réussi ou non) ou la durée,
possibilité de le retarder, de le reconvertir si nécessaire, etc.
La société pourra préférer un projet un peu moins rentable qu’un autre mais présentant
un plus grand degré de flexibilité.
204
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. Les flux de trésorerie générés par un projet d’investissement sont prévisionnels. ∙ ∙
2. Ces flux de trésorerie sont nets d’IS. ∙ ∙
3. Le montant investi se limite aux achats d’immobilisations. ∙ ∙
4. La valeur résiduelle est rarement prise en compte dans les calculs. ∙ ∙
5. Le montant investi est considéré HT. ∙ ∙
6. Les flux de trésorerie sont évalués chaque année à partir des seuls postes d’exploitation. ∙ ∙
7. Le coût du capital est la moyenne simple du coût des financements. ∙ ∙
8. Le taux d’actualisation correspond au coût du capital. ∙ ∙
9. Flux de trésorerie = Résultat net – Dotations. ∙ ∙
10. Il existe plusieurs critères pour évaluer un projet d’investissement. ∙ ∙
11. On ne tient pas compte du financement dans le calcul des flux de trésorerie. ∙ ∙
Vous êtes chargé de calculer les flux nets générés par un nouveau projet à partir des
informations suivantes :
• achat d’un terrain : 600 000 € ;
• construction d’un bâtiment : 950 000 € ;
• achat d’équipements : 650 000 €.
Une étude a permis de préciser le chiffre d’affaires prévisionnel sur une période de 5 ans
ainsi que le niveau des charges fixes relatif au projet (sommes en milliers d’euros) :
1 an 2 à 5 ans
CAHT 3 000 6 000
Charges fixes (hors amortisssements) 600 990
Autres informations :
• Marge sur coûts variables : 30 % du CAHT.
• Valeur résiduelle du terrain à la fin de la 5e année : 100 000 € net d’IS.
1. Identifiez le type d’investissement dont il s’agit.
2. Chiffrez le capital investi et calculez les fl ux nets de trésorerie générés par le projet
(de deux façons différentes).
3. On apprend que le BFRE est estimé à 36 jours de CAHT (1 an = 360 jours). Sachant que
les variations de BRE seront récupérées au terme de la durée retenue :
– calculez le montant de ces variations ;
– modifiez les flux en conséquence.
206
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
1. Citez des critères non financiers susceptibles d’influencer une décision d’investis-
sement.
2. Détaillez les avantages et inconvénients de chaque projet.
Une société envisage de développer une activité qui nécessite la réalisation d’investisse-
ments pour un montant de 300 000 € (amortissement en linéaire sur 5 ans). Des études
ont permis de réunir les données prévisionnelles relatives à ce projet.
Taux de l’IS : 28 %. On considérera que la valeur résiduelle du projet est nulle.
Coût du capital : 5,4 %.
207
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
1 2 3 4 5
Chiffre d’affaires 120 000 120 000 150 000 150 000 120 000
Missions
1. Calculez les flux d’exploitation nets d’IS attendus du projet.
2. Montrez que ces flux sont égaux à l’EBE après déduction de l’IS. Concluez sur l’impact
des dotations aux amortissements sur les flux attendus du projet.
3. Définissez trois critères permettant de choisir un projet d’investissement. Précisez l’in-
térêt et les limites de chacun d’eux.
4. Déterminez si le projet est créateur de valeur.
De l’analyse d’un projet d’investissement, on retient les informations suivantes (en k€) :
• Capital investi : 900 de matériels ; dotations aux amortissements : 180 par an
• Durée de vie : 5 ans ; valeur résiduelle, nette d’impôt, au terme des 5 ans : 10
Prévisions d’exploitation
1 an 2 à 5 ans
Chiffre d’affaires HT 900 1 200
Charges d’exploitation variables 360 480
Charges d’exploitation fixes (hors amortissements) 300 300
Missions
1. Calculez les flux nets de liquidités attendus du projet (taux de l’IS : 28 %).
2. Calculez la VAN, le TRI, l’indice de profitabilité et le délai de récupération, sachant que
le taux de rentabilité minimum exigé est de 8 %. Concluez.
3. Précisez pour quel taux la VAN est égale à 0.
4. Citez des critères de sélection non financiers.
208
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
On considère les deux investissements définis par les schémas ci-dessous (en k€) :
• Projet 1 • Projet 2
0 1 2 3 0 1 2 3
Missions
1. Calculez les TRI et les VAN à 8 %.
2. Déterminez le taux d’indifférence, sachant qu’on appelle taux d’indifférence, le taux
pour lequel la VAN du projet 1 est égale à la VAN du projet 2.
3. Tracez les courbes de variation des VAN en fonction du taux d’actualisation.
4. Identifiez la condition pour que les critères du TRI et de la VAN donnent des choix contra-
dictoires relativement à des projets identiques.
5. Sachant que les flux de trésorerie peuvent être réinvestis au taux de 3 %, calculez la
VAN globale et le TRI global relatifs à ces deux projets. Concluez.
Rendez-vous
MÉTHODE
209
SYNTHÈSE
Les projets d’investissement
Taux d’actualisation
t × K + tD × D
Coût d u ca pita l t c =
K+D
Avec K = capitaux propres, t = taux de rentabilité exigé, D = endettement au tauxt D .
210
PARTIE 2 : CAS DE SYNTHÈSE
LA POLITIQUE D’INVESTISSEMENT
DOBAR
1 Gestion du BFR
La société DOBAR, distributeur de jouets et à la tête d’une chaîne de magasins, s’est
développée très rapidement. Bien que bénéficiaire et apparemment rentable, elle connaît
depuis sa création des problèmes importants de trésorerie.
Le directeur administratif et financier (DAF), Yves Lequesnoy, vous demande de véri-
fier le niveau du besoin en fonds de roulement normatif pour l’exercice N, dernière
année d’exploitation connue, afin de disposer des éléments utiles au redressement de
la situation.
Missions
1. Calculez le temps moyen d’écoulement du stock de marchandises et expliquez à quoi il
correspond.
2. Calculez le besoin en fonds de roulement normatif de la société pour l’année N, en jours
de CAHT et en euros (vous ferez abstraction des variations de stock).
3. Portez un jugement sur son niveau à l’aide du document 2.
4. Proposez des solutions à Yves Lequesnoy.
2 Financement du développement
La société DOBAR envisage d’élargir sa gamme de produits pour enfants (sacs, valises,
objets décoratifs…). Ce projet nécessite des investissements, notamment l’agrandisse-
ment du local de stockage. Yves Lequesnoy vous demande conseil.
Investissements HT nécessaires (en k€) :
• Bâtiment : 1 800 (amortissable en linéaire sur 15 ans).
• Aménagements : 500 (amortissables en linéaire sur 10 ans).
• Appareils de manutention : 300 (amortissables en linéaire sur 10 ans).
Missions
1. Rappelez ce qu’est la CAF d’exploitation et précisez le contexte de son calcul.
2. Calculez la CAF d’exploitation du projet pour les cinq premières années d’activité.
3. Déterminez le montant total de l’investissement.
4. Calculez le coût moyen du capital relatif à cette opération et expliquez l’intérêt de
cette notion pour l’entreprise.
5. Calculez la VAN et le taux de rentabilité interne du projet. Concluez sur l’intérêt du projet.
211
PARTIE 2 : CAS DE SYNTHÈSE
DOSSIER DOCUMENTAIRE
Informations financières
Document 2
•Fonds de roulement (fin N): 71000€, dont 60000€ de dette à rembourser à raison
de 20000€ par an pendant 3ans.
•CAHT prévisionnel pour N+1: + 10 %.
Prévisions d’activité
Document 4
1à5
CAHT 3 600
Charges d’exploitation variables 2 000
Charges d’exploitation fixes (hors dotations aux amortissements) 800
Autres informations
Taux d’IS: 28 %.
Le BFRE est estimé à 2mois de CAHT. Ce montant sera récupéré à la fin de la 5e année.
212
CHAPITRE
10 Les modes
de financement :
fonds propres
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
C : 1. Autofinancement • 2. Cessions d’éléments de l’actif immobilisé
• 3. Augmentation de capital • 4. Subventions (ou primes) d’investissement
D : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
S
L ’analyse des situations de gestion des entreprises conduit à mettre en évidence le fait
que, pour financer un projet d’investissement, il est nécessaire de faire appel à une ou
plusieurs sources de financement. Les choix des solutions de financement retenus s’avère-
ront primordiaux pour l’entreprise. Afin effectuer correctement ces choix stratégiques,
il est indispensable d’identifier, au préalable, les sources de financement envisageables.
MOTSCLÉS
Augmentation de capital • Autofinancement • Capacité d’autofinancement
• Capitaux propres • Cession d’éléments d’actif • Prime d’émission • Prix d’émission
• Subventions
Partie 3 La politique de financement
1 Autofinancement
L’autofinancement constitue un mode de financement par fonds propres internes.
Dividendes distribués en N
CAF de l’année N
Autofinancement
Exemple
L’entreprise Longboard’FAB souhaite réaliser un investissement de 7 000 000 €.
On dispose des données suivantes :
• CAF année N : 1 244 596 €
• Distributions mises en paiement au cours de l’exercice N : 305 500 €
Quel est le montant d’autofinancement à disposition de l’entreprise ? Va-t-il suffire au finan-
cement ?
L’autofinancement pour l’année N s’élève à : CAF – Distributions de dividendes
= 1 244 596 – 305 500 = 939 096 €.
Dans un contexte de projet d’investissement de 7 000 000 € de Longboard’FAB, celui-ci
n’est pas couvert par l’autofinancement disponible de 939 096 €. Il faudra alors envisager
de recourir à d’autres modes de financement complémentaires.
214
Chapitre 10 Les modes de financement : fonds propres
Avantages Inconvénients
Gouvernance non modifiée Pas de coût direct mais coût implicite exigé
(le nombre d’actionnaires est inchangé) par les actionnaires
Mobilisation aisée et rapide Souvent insuffisant à lui seul (il faut alors
combiner d’autres modes de financement)
A Contextes d’utilisation
Les cessions d’éléments d’actif immobilisés peuvent résulter :
– du renouvellement normal des immobilisations qui s’accompagne, chaque fois que
cela est possible, de la vente des biens renouvelés ;
– de la nécessité d’obtenir des capitaux. L’entreprise est alors amenée à céder, par-
fois sous la contrainte, certaines immobilisations qui ne sont pas nécessaires à son
activité ;
– de la mise en œuvre d’une stratégie de recentrage. L’entreprise cède des usines, des
participations, voire des filiales, dès lors qu’elles sont marginales par rapport aux
métiers dominants qu’elle exerce. Dans ce cas, les sommes en jeu sont souvent consi-
dérables ;
– de la Commission européenne qui, pour éviter que les OPA et les OPE n’aboutissent à
des positions dominantes (entrave à la concurrence), peut exiger des cessions d’actifs
parfois très importantes.
215
Partie 3 La politique de financement
B Caractéristiques
Les cessions des éléments d’actif nécessitent au préalable d’identifier les éléments sus-
ceptibles d’être cédés et de prendre en compte les avantages et inconvénients de ce
mode de financement.
1. Identifier les éléments d’actif à céder
Sur la cession d’actif La vie financière de l’entreprise peut lui permettre de se doter, au fil des années, d’un actif
pour financer un projet : immobilisé varié et comportant notamment des éléments non directement nécessaires
http://dunod.link/dgwruie
à l’activité. On parle fréquemment alors d’actifs non stratégiques. Ces actifs constituent
alors des sources potentielles de financement en cas de revente.
2. Avantages et inconvénients
Les cessions d’éléments d’actif sont appréciées pour les avantages qu’elles procurent à
l’entreprise mais présentent des inconvénients qu’il faut clairement identifier (tab. 10.2).
Avantages Inconvénients
Pas d’impact sur la gouvernance Pas de coût direct mais coût implicite exigé
(le nombre d’actions et le poids de chacun par les actionnaires
des actionnaires ne sont pas modifiés)
3 Augmentation de capital
L’augmentation de capital constitue une modification des fonds propres d’origine
externe. Plusieurs modalités d’augmentation de capital existent (fig. 10.2).
216
Chapitre 10 Les modes de financement : fonds propres
Apports en nature
Apports d'actifs immobilisés
Conversion de dettes
Apports en numéraire
Pas de modification
Unique modalité conduisant
des capitaux permanents
Augmentation à une augmentation du fonds
mais amélioration
de la capacité d'endettement de capital de roulement net global
et donc à la disponibilité accrue
(utile pour chercher
de fonds pour le financement
un mode de financement)
Incorporation de réserves
dans le capital
Pas de modification des capitaux
propres (transfert comptable
entre les réserves et le capital)
217
Partie 3 La politique de financement
3. Période de souscription
Un délai est donné par l’émetteur aux anciens actionnaires pour découvrir les modalités
de l’augmentation de capital et faire connaître leur décision de souscrire ou non. Les
actionnaires des sociétés cotées sont contactés par l’intermédiaire financier qui tient
leur compte-titres.
Avantages Inconvénients
Augmente le montant des capitaux Modifie la gouvernance en raison
propres. Le ratio capitaux propres / dettes de l’arrivée de nouveaux actionnaires
s’améliore. La capacité d’endettement et/ou de la modification de la part dans
est alors amplifiée le capital des anciens
Améliore le fonds de roulement net global Provoque à court terme la dilution
(FRNG) et donc l’équilibre financier des bénéfices en raison de la répartition
de ces derniers sur un plus grand nombre
d’actions
Permet l’utilisation de nouveaux fonds Repose sur une situation du marché
pour le remboursement de dettes financier et de l’entreprise qui attirent
antérieures les actionnaires à acquérir les actions
nouvellement émises
Le coût du capital Améliore la garantie vis-à-vis des tiers Modifie fréquemment le cours de l’action
est abordé
sur les marchés financiers (pour les actions
dans les chapitres 9 et 14.
cotées) après l’augmentation du capital
218
Chapitre 10 Les modes de financement : fonds propres
B Avantages et inconvénients
Les subventions d’investissement constituent une opportunité dont les entreprises
doivent savoir se saisir, mais supportent des inconvénients à mesurer (tab. 10.5).
Avantages Inconvénients
CAS PRATIQUE 6
219
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 QCM
Pour chaque proposition, une ou plusieurs réponses sont possibles. Justifiez-les.
1. L’autofinancement :
a. dégrade la situation financière de l’entreprise en termes d’endettement. □
b. conforte l’indépendance financière de l’entreprise. □
c. constitue des ressources facilement mobilisables. □
d. ne comporte pas de coût implicite. □
2. Les cessions d’éléments d’actif :
a. sont obligatoires pour financer un investissement de renouvellement. □
b. proviennent d’éléments d’actif nécessaires à l’activité. □
c. favorisent le renouvellement normal des immobilisations. □
3. L’augmentation de capital :
a. est systématiquement en numéraire. □
b. comporte toujours un prix d’émission inférieur
à la valeur nominale de l’action. □
c. peut provenir de l’incorporation de réserves. □
d. peut provenir de la conversion de dettes fournisseurs. □
e. comporte une prime d’émission libérée intégralement à la souscription. □
220
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Carmen est propriétaire de deux terrains dans des communes voisines
de Nantes dont la valeur de marché est estimée à 210000€ au total. Les matériels
d’imprimerie actuels sont totalement amortis et pourraient être revendus à 33000€
HT sur le marché. Le projet d’investissement des nouvelles machines à imprimer
s’élève à 222000€ HT.
La société française Arctic SA, créée en 2000 à Grenoble, conçoit et fabrique des appa-
reils photos numériques ainsi que tous les composants et accessoires ad hoc. Elle se
spécialise de plus en plus sur des appareils aptes à résister aux conditions climatiques
extrêmes. Dans cette perspective, elle investit dans un laboratoire de recherche. Pour se
financer, la société Arctic SA lance une augmentation de capital par émission d’actions
nouvelles à une valeur nominale proche du cours du marché.
À partir des informations dans le document ci-après, répondez aux questions suivantes.
1. Déterminez la valeur du montant net des frais d’émission de l’augmentation de capital.
2. Calculez le nombre d’actions émises.
221
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Données d’Arctic SA
Document
222
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
•••
La société Géo’Therm a constitué au fil des années un actif immobilisé dont tous les
éléments ne sont pas stratégiques au regard de son activité. Elle possède ainsi une
société de fabrication d’axes de téléskis dont elle pourrait se défaire aisément. Cette
société a été évaluée à 350000€.
Elle détient également deux terrains dans la région de Clermont-Ferrand dont
elle n’a pas usage au gré de son activité actuelle. Ces deux terrains sont estimés à
120000€ chacun.
La SA Blonduos, créée en 1962, au capital de 11 500 000 € (1 000 000 actions) entiè-
rement libéré, est domiciliée à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine). Elle conçoit et
fabrique des composants électroniques à intégrer dans les objets connectés. Les clients
se situent dans les secteurs automobile, aéronautique et médical.
La société projette d’investir dans un laboratoire de recherche et développement dédié
à l’intelligence artificielle pour un montant de 8 900 500 €. Cet investissement est
stratégique afin de développer des produits en phase avec les attentes de ce marché
hautement concurrentiel. Ce laboratoire se situerait en région Hauts-de-France, sur la
commune de Dunkerque (Nord).
Plusieurs modes de fi nancement seront combinés pour le montage financier final. Les
dirigeants ont clairement indiqué au directeur administratif et financier (DAF) qu'ils pri-
vilégiaient un financement par fonds propres.
Missions
En vous appuyant sur le document ci-après et vos connaissances, répondez aux questions
suivantes.
1. Calculez le montant susceptible d’être mobilisé pour l’autofinancement. Commentez
la situation à ce stade.
2. Calculez le montant de la subvention d’investissement octroyée par la région Hauts-de-
France.
3. Calculez le montant du financement provenant des cessions des éléments d’actif non
stratégiques de Blonduos. Commentez la situation à ce stade.
223
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
du laboratoire de recherche
Autofinancement
La CAF de l’année s’élève à 3 875000 €. Des dividendes de 1 075 000 € ont été
distribués dans l’année. Les dirigeants souhaitent que seuls 30 % du montant de
l’investissement prévu soient autofinancés.
Subventions
La région Hauts-de-France octroie une subvention d’investissement de 4 % du
montant du projet dans la mesure où celui-ci va générer des emplois, dans cette
région touchée par un taux de chômage parmi les plus élevés de France.
224
SYNTHÈSE
Les modes de financement : fonds propres
225
CHAPITRE
11 Les modes
de financement :
endettement et crédit-bail
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
C : 1. Emprunts indivis • 2. Emprunt divis (ou emprunt obligataire)
• 3. Financement par crédit-bail • 4. Coût des différents moyens de financement
• 5. Engagements financiers
D : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
S
MOTSCLÉS
Amortissement constant • Annuité constante • Crédit-bail • Engagement • Emprunt
divis • Emprunt indivis • Emprunt obligataire • Financement participatif • Prime
de remboursement • Prix de remboursement • Remboursement in fine • Taux de revient
Chapitre 11 Les modes de financement : endettement et crédit-bail
1 Emprunts indivis
A Présentation
Définition
Un emprunt indivis est un emprunt non fractionnable pouvant être obtenu auprès
d’une banque, auprès d’une autre société (ex. : maison mère) ou auprès de personnes
physiques (ex. : associés, famille, amis).
L’emprunt indivis est
souvent garanti avec une
Il existe plusieurs types d’emprunts qui se distinguent notamment par leurs modalités sûreté, telle que
de calculs d’annuités différents. l’hypothèque (UE1).
Exemple
Données relatives à un emprunt de 2 000 000 € pour financer une usine de production :
227
Partie 3 La politique de financement
3. Remboursement in fine
Cette modalité de remboursement consiste à rembourser la totalité du montant
du capital emprunté à la fin de la durée de l’emprunt. Les intérêts, calculés sur
le montant dû, restent néanmoins à payer période après période, sauf modalité
particulière.
Les modalités de l’emprunt indivis avec remboursement in fine sont attractives dans
des contextes où les flux de ressources financières ne sont pas immédiats et où un pré-
visionnel de trésorerie et le plan de financement ( chapitre 15) affichent un avantage
majeur à différer le remboursement du capital emprunté.
C Financement participatif
1. Présentation
Définition
Le financement participatif est une modalité de collecte de fonds réalisée par le
biais d’un site internet, la plateforme. Ce mode de financement permet de réunir des
sommes d’argent de façon collective afin de les utiliser dans des projets d’investis-
sements clairement identifiés. Il repose sur grand nombre de contributeurs afin de
financer un projet spécifique.
228
Chapitre 11 Les modes de financement : endettement et crédit-bail
Crowdfunding • Don reçu avec contrepartie (reward Lors d’un projet de création d’un bar-
crowdfunding). La contrepartie peut être cinéma à privatiser pour des anniversaires
un bien ou service en lien avec le projet. ou événements divers, l’entrepreneur
• Don reçu sans contrepartie (crowdfunding). reçoit des fonds en contrepartie
• Pas de plafond. d’une soirée privatisée.
Crowdlending • Emprunt avec ou sans charges d’intérêts Lors d’un projet dédié à l’installation
(crowdlending ou peer-to-peer lending). d’énergies renouvelables, un montant
Le traitement financier est alors identique de 2,5 millions d’euros a été emprunté
à celui des emprunts. Le taux de rémunération auprès de contributeurs pour financer
est connu au départ. les investissements.
• Montants par projet et par contributeur
plafonnés (encadrés par l’AMF) : 2 000 € par
projet par prêteur sans intérêt et 5 000 €
avec intérêts. Emprunt jusqu’à 2,5 millions
d’euros par projet.
3. Plateforme Internet
Dans ce contexte d’emprunt participatif, le choix de la plateforme internet revêt une
importance capitale. Des contrôles sont exercés sur les activités de ces plateformes,
dont les modalités varient selon le type de financement participatif (tab. 11.2).
229
Partie 3 La politique de financement
Immatriculation ORIAS
Financement
(Registre des intermédiaires en Statut Autorité de contrôle
participatif
assurance, banque et finance)
230
Chapitre 11 Les modes de financement : endettement et crédit-bail
Emprunt
obligataire
Autorité des marchés
financiers (AMF) :
http://dunod.link/gyx0jql
Publication
Capital social libéré
• Notice visée par l’AMF
Appelé et versé
• Comportant le taux actuariel brut
Caractéristiques Définitions
On désigne par « produit
Nombre d’obligations (N) Nombre total d’obligations émises et à rembourser
brut » le montant versé
par les obligataires
Valeur nominale (V) Valeur d’une obligation. C’est sur cette base que seront
et par « produit net »
calculés les intérêts. le montant restant
à l’entreprise après
Prix de remboursement (R) Montant à verser lors du remboursement de l’obligation : déduction des frais
• si R = V, le remboursement est au pair d’émission de l’emprunt.
• si R > V, le remboursement est au-dessus du pair
231
Partie 3 La politique de financement
Caractéristiques Définitions
Taux d’intérêt nominal Taux servant de référence pour le calcul des intérêts.
ou facial (t) Ce taux peut être fixe (connu à l’avance) ou variable
(en fonction des taux des marchés financiers).
Coupon d’intérêts (c) Montant annuel des intérêts versés pour une obligation :
c = V ×t
B Modalités de remboursement
On retrouve pour l’emprunt obligataire toutes les modalités de l’emprunt indivis. Cepen-
dant, aujourd’hui, seules les modalités avec remboursement in fine se rencontrent.
En France, seuls les établissements de crédit peuvent proposer des opérations de crédit-
bail.
Exemple
Les entreprises peuvent recourir à un crédit-bail pour financer un véhicule de transport,
des machines industrielles, un bâtiment industriel, de l’équipement informatique, etc.
2. Contenu du contrat
Les contrats de crédit-bail comportent des informations quant aux modalités de réali-
sation de celui-ci (tab. 11.4).
232
Chapitre 11 Les modes de financement : endettement et crédit-bail
Éléments Commentaires
Bailleur ou crédit-bailleur Société de crédit-bail
Preneur ou crédit-preneur Locataire
Redevance ou loyer Montant versé périodiquement (mensuellement, trimestriellement…)
jusqu’à la fin du contrat
Dépôt de garantie Montant parfois exigé en début de contrat (et restitué à la fin). En principe,
il ne doit pas dépasser 15 % du prix du bien
Durée Voisine de la durée de l’amortissement fiscal, elle est généralement comprise
entre 3 et 7 ans
Périodicité Paiement des loyers (mois, trimestre…) ; en général, ils sont payables d’avance
Prix de l’option d’achat Prix à verser en fin de contrat pour devenir propriétaire du bien loué
3. Alternatives en fin de contrat
À la fin du contrat, l’entreprise a le choix entre trois alternatives :
• Lever l’option d’achat et donc devenir propriétaire du bien.
• Reconduire le contrat en négociant à nouveau la durée, le montant des redevances
et les conditions de l’option d’achat (promesse de vente par la société de crédit-bail).
• Restituer le bien mobilier ou immobilier à la société de crédit-bail.
4. Publicité et engagement hors bilan
La conclusion d’un contrat de crédit-bail doit être l’objet d’une mesure de publicité et
être inscrite sur un registre spécial auprès du greffe du tribunal de commerce où le pre-
neur est immatriculé.
Par ailleurs, les informations relatives au crédit-bail, qui constitue un engagement hors
bilan, doivent figurer dans les documents comptables et dans le rapport d’activité.
B Crédit-bail mobilier
Le crédit-bail mobilier ne s’applique qu’à certains biens mobiliers (fig. 11.2).
Identifiable
Biens éligibles
au crédit-bail
mobilier
233
Partie 3 La politique de financement
C Crédit-bail immobilier
Définition
Le crédit-bail immobilier est une opération par laquelle une entreprise (le crédit-
bailleur) donne en location des biens immobiliers professionnels dont elle est pro-
priétaire. Cette opération peut permettre aux locataires, à l’expiration du bail, de
devenir propriétaires. Pendant la durée du crédit-bail, l’immeuble est toujours la pro-
priété du bailleur et n’est pas présent à l’actif de la société locataire.
Avantages Inconvénients
Grande souplesse dans les modalités de paiement : Coût plus élevé que celui d’un emprunt bancaire
les loyers peuvent être constants, dégressifs classique à moyen terme
ou spécifiques
Assurance contre le risque technologique si le contrat Risque d’être utilisé dans des opérations
prévoit l’échange du bien en cas de changement peu rentables du fait de son accès assez facile
important
CAS PRATIQUE 9
234
Chapitre 11 Les modes de financement : endettement et crédit-bail
Pour calculer le taux de revient t d’un financement, il faut se placer du point de vue de
l’emprunteur (c’est-à-dire de l’entreprise) ; on établit une relation entre les sommes
reçues et les sommes décaissées pendant la durée de l’emprunt.
Les fonds reçus correspondent à la somme décaissée actualisée (S) sur une période p :
n
Fonds reçus = ∑ = Sp (1 + t)–p
p
Les sommes décaissées sont calculées nettes des économies d’impôt sur les sociétés
liées à la déductibilité fiscale de certaines charges :
– les intérêts ;
– les amortissements des frais d’émission ;
– les amortissements des primes de remboursement.
Les taux obtenus sont donc des taux après impôt (nets d’IS).
ti = t × (1 – T)
235
Partie 3 La politique de financement
Exemple
Considérons un emprunt bancaire fin N de 20 000 € sur 4 ans au taux de 4,5 % (dont
0,5 % au titre de l’assurance). L’emprunt est remboursable par annuités in fine et les frais
de dossier, payés en t = 0, s’élèvent à 600 €.
Années Fin N Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3 Fin N+4
236
Chapitre 11 Les modes de financement : endettement et crédit-bail
L’effet de levier financier peut être mis en évidence en calculant le TRI après finance-
ment par emprunt ou crédit-bail. Il existe un effet de levier positif si :
Le TRI après financement se calcule à partir des flux nets de trésorerie après financement
par emprunt ou crédit-bail.
Exemple
Considérons une entreprise finançant partiellement un projet d’investissement par un
emprunt bancaire in fine au taux de 5 % sur 5 ans. On a les informations suivantes :
Années N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
237
Partie 3 La politique de financement
5 Engagements financiers
Définition
Les engagements sont des droits et obligations pouvant modifier le montant du
patrimoine de l’entreprise.
Exemple
er
Contrat de crédit-bail mobilier relatif à un équipement informatique le 1 juillet N–1. Un
er
dépôt de garantie a été versé le 1 juillet N–1 pour 24 000 €. Les redevances trimestrielles
versées à terme échu sont de 19 200 € HT (premier versement le 1er juillet N). Le contrat est
signé pour une durée de 6 ans. Le prix d’achat en fin de contrat est fixé à 56 000 €. Le bien
est susceptible d’être amorti en linéaire sur 10 ans (valeur d’origine du bien 360 000 € HT).
Tableau des engagements financiers de l’année N relatifs à cette opération (en €) :
CAS PRATIQUE 9
238
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 QCM
Pour chaque proposition, une ou plusieurs réponses sont possibles. Justifiez-les.
1. L’emprunt bancaire :
a. est toujours accepté par les banques. ∙
b. constitue un emprunt indivisible (ou non fractionnable). ∙
c. comporte des caractéristiques toujours identiques. ∙
d. comporte systématiquement des frais bancaires. ∙
e. est négocié avec chaque entreprise au cas par cas. ∙
2. Les annuités (ou mensualités) d’un emprunt :
a. sont liées au bénéfice de l’entreprise. ∙
b. évoluent en fonction du chiffre d’affaires de l’entreprise. ∙
c. peuvent être constantes à chaque échéance. ∙
d. peuvent être différentes à chaque échéance. ∙
e. sont définies au début du contrat d’emprunt. ∙
f. peuvent faire l’objet d’un différé de paiement. ∙
3. L’emprunt obligataire :
a. permet de planifier un remboursement in fine. ∙
b. permet de planifier un remboursement avec différé. ∙
c. permet de planifier un remboursement par annuités constantes. ∙
d. est toujours au-dessus du pair. ∙
e. est toujours au pair. ∙
2 BioDistri
L’entreprise BioDistri a décidé d’investir dans trois locaux commerciaux d’une valeur
totale de 2 500 000 €. Elle dispose d’un autofinancement de 500 000 € et la banque
vient de lui octroyer un prêt de 2 000 000 €.
239
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Pour financer un projet d’acquisition d’un local technique pour des serveurs de don-
nées, l’entreprise d’édition de logiciels SoftDay a besoin d’emprunter une somme de
200 000 €. Après une réunion avec la banque, il s’avère que le taux d’emprunt auquel
SoftDay peut prétendre est de 4 % (taux annuel) avec un remboursement par annuités
constantes.
Le responsable financier de SoftDay souhaite minimiser la durée de l’emprunt mais,
après réalisation d’un prévisionnel de trésorerie, a fixé le montant maximum du verse-
ment annuel à 35 000 €.
240
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
L’entreprise INDUS envisage d’investir dans une usine de production d’une valeur de
2 500 000 €. Un emprunt bancaire lui a été accordé, dont les conditions sont présentées
dans le document ci-après.
1. Calculez toutes les annuités de cet emprunt bancaire en décomposant le capital restant
dû, les intérêts et les amortissements.
2. Calculez le montant de l’économie d’impôt liée à l’emprunt chaque année, ainsi que les
annuités nettes d’impôt sur toute la durée de l’emprunt.
3. Compte tenu de ces annuités nettes d’IS, calculez le taux actuariel net d’IS de ce finan-
cement.
241
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Durée n en années 5
Taux d’imposition T applicable 28 %
242
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La SA Aludis, spécialisée dans la logistique internationale, évolue dans un secteur très concur-
rentiel et où la taille critique joue un grand rôle dans la performance des activités. Dans cette
logique, Aludis vient de lancer un emprunt obligataire, dont les conditions sont présentées
dans le document ci-après, afin d’acquérir une filiale en France qui lui permettra d’amplifier
ses domaines d’activités stratégiques. L’emprunt obligataire est émis le 15/09/N.
Missions
1. Précisez les avantages et inconvénients du mode de remboursement de l’emprunt.
2. Présentez le tableau d’amortissement de l’emprunt. Quel est le montant d’un cou-
pon d’intérêt annuel ? Quel est le montant de l’émission de cet emprunt obligataire ?
Combien y a-t-il d’obligations vivantes chaque année ?
3. Calculez le taux de revient à la date d’émission.
des pays émergeants. Sa profitabilité est depuis 5 ans peu attractive et son endette-
ment, sans être au maximum, est assez important. Dans une perspective de recherche
de compétitivité, elle projette d’implanter en région toulousaine une usine de produc-
tion. Le matériel nécessaire au sein de ce complexe de fabrication pourrait faire l’objet
d’un contrat de crédit-bail avec la société OLG SA (document 1). Une autre solution est
envisagée sous forme d’emprunt obligataire (document 2), dans laquelle l’entreprise
serait propriétaire des matériels de production.
Missions
1. Calculez le montant brut de l’opération.
2. Justifiez le taux d’intérêt proposé.
3. Déterminez le taux de rendement actuariel brut et net de cet emprunt.
4. Déterminez la raison qui pourrait amener la société à rembourser les obligations de façon
anticipée.
5. Présentez le tableau d’amortissement. Déterminez le coût de cet emprunt pour Artéa.
6. Expliquez pourquoi cette modalité de remboursement in fine est judicieuse dans ce
contexte.
7. Identifiez les apports du tableau des engagements financiers relatifs au crédit-bail.
8. Déterminez et valorisez le montant des engagements financiers d’Artéa concernant
cette opération du crédit-bail.
9. Identifiez les avantages et inconvénients du crédit-bail dans ce contexte.
10. Déterminez la solution de financement à privilégier.
Conditions du crédit-bail
Document 1
244
SYNTHÈSE
Les modes de financement : endettement et crédit-bail
245
CHAPITRE
12 Les marchés financiers
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
C : 1. Présentation du marché financier • 2. Marché des actions • 3. Marché
obligataire • 4. Relation entre taux d’intérêt et valeur des titres • 5. Efficience
informationnelle du marché financier
D : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
S
Il n’est plus possible d’ignorer le marché financier qui a connu un développement consi-
dérable ces trente dernières années au point que l’on parle de plus en plus d’une éco-
nomie de marchés financiers.
Dans une économie de marchés financiers, l’essentiel du financement est assuré par
appel direct à l’épargne (grâce à l’émission de titres financiers sur ces marchés) ; une part
importante des placements s’effectue sur ces marchés.
Le marché financier contribue notamment au financement des entreprises et de l’État
(les déficits du budget de l’État sont essentiellement financés grâce au marché financier ;
en 2019, l’État devrait y emprunter environ 200 milliards d’euros).
MOTSCLÉS
Agence de notation financière • AMF • Cotation • Coupon couru • Entreprise
de marché • Euronext • Indice boursier • Instruments financiers • Marché
efficient • Marché obligataire • Marché primaire • Marché secondaire • Obligation
• Rendement brut • Volatilité
Chapitre 12 Les marchés financiers
Marchés de capitaux
Au sens large, le marché financier recouvre tous les échanges de capitaux effectués pour
des durées égales ou supérieures à 2 ans. Au sens étroit, il s’agit du marché boursier,
c’est-à-dire du marché où sont cotés et négociés les instruments financiers.
Les actions et les obligations sont d’abord émises par les entreprises (et éventuellement
l’État) et diffusées auprès des investisseurs (notamment grâce aux réseaux bancaires)
sur un marché dit primaire.
Le marché primaire n’est pas localisé dans un lieu déterminé ; il n’est pas directement sou-
mis à la loi de l’offre et de la demande (puisque les émetteurs fixent eux-mêmes les prix).
247
Partie 3 La politique de financement
Toutefois, cette fixation des prix ne se fait pas indépendamment de l’état du marché
au moment de l’opération. Si le marché est déprimé, les prix sont modérés.
2. Marché secondaire ou marché boursier
Définition
Le marché secondaire est le marché sur lequel s’échangent les titres antérieurement
émis sur le marché primaire.
Une fois la période de souscription terminée, les titres sont cotés et échangés sur le
marché secondaire ou boursier (si l’émetteur est coté).
En l’absence d’un tel marché, les actionnaires et les obligataires devraient attendre,
respectivement, la liquidation de l’entreprise et la date d’échéance des emprunts pour
récupérer leurs capitaux. Cela constituerait une contrainte qui handicaperait fortement
le marché primaire.
Ce sont des sociétés privées. Sauf exception, elles sont cotées en Bourse et peuvent faire
appel à l’épargne publique.
Euronext. Euronext est la principale entreprise de marché européenne (tab. 12.1).
Le groupe Euronext comprend plusieurs filiales (fig. 12.2).
248
Chapitre 12 Les marchés financiers
Euronext
Enternext. Créée en mai 2013, Enternext, filiale d’Euronext, a pour objet de facili-
ter l’accès des PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire) aux marchés boursiers.
Enternext concerne les entreprises dont la capitalisation boursière est inférieure à
1 milliard d’euros. Pour la France, il s’agit des sociétés cotées sur les compartiments B et
C de l’Eurolist et sur Euronext Growth.
L’objectif d’Enternext est de promouvoir ces entreprises (cotées et non cotées) auprès
des investisseurs et de les accompagner dans leur parcours boursier (introduction, opé-
rations financières…).
2. Organe de contrôle : l’Autorité des marchés financiers (AMF)
Dans le cadre de la loi de Sécurité financière du 1er août 2003, il a été décidé créer une
autorité unique, l’Autorité des marchés financiers (AMF) (tab. 12.2).
Tableau 12.2. Organisation et compétences de l’AMF
L’AMF est un organisme public indépendant, dont les règles imposées sont conformes
aux directives européennes.
249
Partie 3 La politique de financement
L’AMF peut procéder à des contrôles et à des enquêtes et la commission des sanctions
peut prononcer des sanctions pécuniaires ou autres (avertissements, interdictions pro-
fessionnelles temporaires ou définitives, etc.). Une quarantaine de dossiers environ sont
instruits chaque année.
C Marché réglementé
La plupart des marchés gérés par la Bourse de Paris sont des marchés réglementés, c’est-
à-dire des marchés d’instruments financiers garantissant un fonctionnement régulier
des négociations.
Les marchés réglementés doivent notamment fixer les règles de conditions d’accès au
marché, les principes d’admission à la cotation et les dispositions d’organisation des
transactions.
Exemples
L’admission d’un instrument financier sur un marché réglementé requiert l’accord exprès
de l’émetteur.
Les offres publiques (offres publiques d’achat – OPA, offres publiques d’échange –
OPE, etc.) sont strictement réglementées.
Les membres négociateurs d’un marché réglementé sont responsables de l’exécution des
ordres qu’ils reçoivent de leurs clients.
250
Chapitre 12 Les marchés financiers
1. Eurolist
L’Eurolist, grand marché réglementé, regroupe environ 700 sociétés. Les sociétés cotées
sont classées par ordre alphabétique et sont affectées à trois groupes en fonction de leur
capitalisation boursière.
L’appartenance à un groupe ou compartiment est précisée par une lettre figurant à côté
du nom de la valeur (A, B ou C) (tab. 12.3).
Capitalisation
Compartiment Compartiments Exemples
boursière
251
Partie 3 La politique de financement
Exemple
Si PER = 12, le bénéfice net d’impôt (BNPA) est contenu 12 fois dans le cours.
252
Chapitre 12 Les marchés financiers
Le rendement annuel est brut, c’est-à-dire avant impôt. Il est calculé sur la base du der-
nier dividende distribué ; mais on peut aussi le calculer sur la base du bénéfice estimé
pour l’année en cours.
On distingue les valeurs de rendement et les valeurs de croissance (qui se développent
rapidement mais dont le rendement est généralement médiocre).
5. Liquidité
Une action est liquide lorsque le volume des transactions quotidiennes relatives à cette
action est tel qu’un ordre peut être exécuté rapidement et sans modification du cours.
Un faible volume de transactions peut se traduire par des écarts de cours importants,
nuisibles à une bonne visibilité du marché.
En général, la liquidité des grandes valeurs (valeurs classées A) est très bonne. Celle des
petites valeurs est moins satisfaisante et leur cotation plus aléatoire.
C Indices d’actions
Les indices boursiers sont des instruments essentiels pour mesurer la performance des
marchés d’actions :
– ils permettent de suivre l’évolution des marchés d’actions : marché national, marché
européen ou secteur d’activité particulier (exemple : secteur automobile) ;
– ils servent de support à des contrats à terme ou à des contrats d’options.
Euronext diffuse plusieurs indices nationaux et européens (tab. 12.4).
253
Partie 3 La politique de financement
3 Marché obligataire
A Présentation
Définition
Une obligation est une part d’un emprunt émis par une entreprise, un organisme
public ou l’État.
254
Chapitre 12 Les marchés financiers
Les opérations y sont réalisées au comptant. Ce marché a connu une évolution impor-
tante avec notamment l’arrivée de nouveaux types d’obligations :
– OCA (obligations convertibles en actions) ;
– ORA (obligations remboursables en actions) ;
– OCEANE (obligations convertibles en actions nouvelles ou existantes).
B Principaux émetteurs
• Pour financer ses déficits successifs, l’État émet régulièrement des obligations (entre
autres). Du fait de leur nombre très important, l’essentiel des émissions et des tran-
sactions sur le marché obligataire porte sur des obligations d’État.
• Les entreprises et collectivités publiques (ou semi-publiques) : EDF, Crédit Foncier, la
région Île-de-France, la Ville de Marseille, etc.
• Les sociétés privées cotées sur le marché des actions (Accor, BNP Paribas, Carrefour,
Lafarge, etc.) et, plus spécifiquement, les grandes banques (Crédit Agricole, BNP Paribas,
Société Générale, Caisse d’épargne, etc.).
Le taux annoncé est le taux nominal (4,63 % dans l’exemple), nécessaire au calcul des
intérêts annuels. Les taux varient notamment en fonction de la date d’émission (les taux
évoluent dans le temps), de la durée de l’emprunt et de la qualité de l’émetteur.
La codification ISIN (International Securities Identification Numbers) s’applique à tous
les produits cotés au comptant (actions, obligations, bons,…). Le code ISIN comporte
12 caractères ; les deux premiers identifient le pays dans lequel le titre a été émis
(FR pour la France). Pour simplifier, il est possible de lui substituer un code mnémonique
beaucoup plus simple d’utilisation (ex. : CA pour Carrefour, OGE pour Orange).
Le nominal de l’obligation sert au calcul du coupon annuel.
255
Partie 3 La politique de financement
Exemple
Soit une obligation de nominal 1 000 €, au taux de 3,30 %, émise le 25/08/N, rembour-
sable le 25/08/N+5.
Quel était le coupon couru à la date du mardi 15/12/N+2 (date de négociation) ?
Nombre de jours séparant la date du dernier coupon de la date de négociation :
Date du dernier coupon Date de négociation
25/08/N+2 15/12/N+2
256
Chapitre 12 Les marchés financiers
Exemple
On lit dans un journal la cote d’une obligation de nominal 1 000 € : cote du jour : 112,60 ;
coupon couru : 6,386 (en % du nominal).
Le cours et le coupon couru sont exprimés en pourcentage du nominal, d’où :
Valeur totale = (112,60 + 6,386)/100 × 1 000 = 1 189,86 €. Il s’agit du prix à payer pour
acquérir l’obligation.
À l’échéance prévue, l’acquéreur de l’obligation recevra la totalité du coupon annuel.
APPLICATION 2 • APPLICATION 3 • MINICAS 7 • CAS PRATIQUE 9
5% CHIFFRESCLÉS
0 Taux
d’intérêt
257
Partie 3 La politique de financement
Exemple
Soit une obligation cotée, émise il y a un an aux conditions suivantes :
• Valeur nominale = Prix d’émission : 2 000 €
• Durée : 6 ans
• Taux : 5 %
• Remboursement au pair (2 000 €), in fine
• Taux exigé par les investisseurs en obligations 1 an après l’émission : 6 % (taux du marché)
Quel prix un investisseur doit-il accepter de payer pour une obligation 1 an après l’émission ?
À la date à laquelle on se place (1 an après l’émission), il reste 5 ans et 5 coupons à verser,
ainsi que le remboursement à recevoir dans 5 ans.
Montant du coupon annuel d’intérêts : 2 000 × 5 % = 100 €
0 1 2 3 4 5
258
Chapitre 12 Les marchés financiers
B Efficience informationnelle
Définition
Un marché est dit efficient si les cours reflètent rationnellement et à tout moment
l’intégralité de l’information disponible.
Les cours boursiers sont censés intégrer toute l’information disponible à un instant
donné et varier seulement en fonction de l’arrivée de nouvelles informations. En prin-
cipe, toute information nouvelle (résultats, projet d’OPA ou d’OPE, changement de
direction…) provoque immédiatement un ajustement des cours. Pour cela, l’offre et la
demande doivent pouvoir se manifester sans frein dès l’apparition de toute information
significative.
Exemples
Le 31 août 2018, Casino chute de plus de 10 % suite à un retard du dépôt des comptes
d’une filiale et du fait de l’ampleur de l’endettement.
Le 26 octobre 2018, l’action Valéo chute de 19,4 % après un second profit warning (révi-
sion à la baisse des perspectives de rentabilité) en trois mois.
Le 26 octobre 2018, l’action Altran Technologie s’apprécie de 13,6 % après la publication
de résultats solides et prometteurs.
C Conditions de l’efficience
1. Aucun investisseur ou décideur ne conserve pour lui seul une
information susceptible d’influencer les cours
Le respect de cette condition dépend essentiellement des contrôles exercés par les
autorités du marché. Un des rôles de l’AMF consiste à sanctionner les délits d’initiés et
les manquements aux publications de leurs comptes par les sociétés cotées.
2. Les investisseurs sont rationnels
Les investisseurs sont supposés avoir un comportement cohérent, non fantaisiste et
être en mesure d’exploiter de façon totalement rationnelle les informations qui leur
parviennent.
3. Le coût des transactions est faible et le marché est liquide
Les transactions effectuées sur les marchés financiers s’accompagnent de frais prélevés
par les intermédiaires.
Un coût excessif est de nature à retarder les interventions ou même à décourager des
investisseurs potentiels (ce qui limite le nombre des transactions, donc la liquidité du mar-
ché). L’efficience des marchés est d’autant plus grande que le coût des transactions est
plus bas.
259
Partie 3 La politique de financement
260
Chapitre 12 Les marchés financiers
La notation est continue, ce qui signifie qu’elle est révisée chaque fois qu’un événe-
ment ou que des résultats entraînent un changement dans l’appréciation de l’agence.
En général, une modification de la note a un impact sur le cours du titre.
Exemples
En mai 2020, L’agence Standard and Poor’s a abaissé la perspective de la note (A) de la
Société Générale de stable à négative.
Le 17 août 2020, l’agence Moody’s a confirmé la note de Thales (A2) mais abaissé la pers-
pective de stable à négative du fait de la gravité de l’impact de la pandémie de Covid-19.
3. Impact de la notation
En général, la notation a un impact sur :
– l’image de la société et du titre : la notation fait partie des informations dont dispose
le marché pour apprécier un titre, elle a donc une influence sur le cours boursier ;
– les conditions obtenues lors d’une opération de financement : les taux exigés sont plus
élevés quand le risque est plus important.
MINICAS 4
261
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. Le marché financier est distinct du marché monétaire. □ □
2. Euronext Paris est une filiale du groupe boursier européen
Euronext. □ □
10. Le PER est calculé à partir du bénéfice par action avant impôt. □ □
11. Une hausse des taux d’intérêt entraîne l’augmentation
de la valeur des obligations. □ □
12. Le PER varie constamment. □ □
262
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
1. Que signifie IF ?
2. Précisez selon quel principe les obligations sont cotées.
3. Calculez la valeur d’achat des deux obligations.
263
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
(e = estimé)
264
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Date
Coupon couru Valeur
Désignation des valeurs Cours du jour du prochain
(en %) nominale
coupon
OAT 4 % 25/04/N+6 105,63 1,150 25/04/N+1 100 €
Dans un journal financier publié le 07/11/N, on lit les informations suivantes (BNPA :
bénéfice net par action) :
Cours BNPA
Nombre Désignation PER PER N+1 Dividende Rende-
Code ISIN du BNPA N N+1
de titres des valeurs N (estimé) N ment N
07/11/N (estimé)
FR0000120321 560 082 187 L’Oréal A 184 7,03 6,69 26,2 27,5 3,75 2,04 %
FR00000120644 685 055 200 Danone A 63,87 3,38 3,27 18,9 19,5 2 3,13 %
FR000120271 2 683 096 135 Total A 52,93 4,56 3,65 11,6 14,5 2,56 4,84 %
Missions
1. Identifiez à quoi correspond la lettre A figurant dans la quatrième colonne.
2. Déterminez comment qualifier les BNPA et les PER donnés dans le tableau.
3. Vérifiez les PER et le taux de rendement.
4. Calculez la capitalisation boursière de chaque société.
265
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Trouvant un placement en actions trop risqué, M. Trier envisage d’acheter des obliga-
tions en Bourse. Il vous demande des précisions relatives à l’emprunt suivant (cote à la
date du 20/10/N) :
Missions
1. Déterminez la date d’échéance de cet emprunt.
2. Vérifiez le montant du coupon couru à la date du 20/10/N.
3. Calculez le prix à payer pour l’achat d’une obligation à cette date.
4. Expliquez la variation de cours depuis la date d’émission.
5. Précisez en fonction de quels facteurs le cours de l’obligation évolue.
266
SYNTHÈSE
Les marchés financiers
Le marché financier est une partie des marchés de capitaux (avec le marché monétaire).
La Bourse
• Marché secondaire où se négocient les titres financiers d’abord
émis sur le marché primaire
• Cotation et négociation de divers instruments financiers (actions,
obligations)
• Encadrée par Euronext et l’Autorité des marchés financiers (AMF)
n
Obligatio
L’information financière
267
CHAPITRE
13 Les contraintes
de financement
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
C : 1. Liquidité de l’actif et exigibilité du passif du bilan financier • 2. Équilibre
financier • 3. Garanties
D : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
S
MOTSCLÉS
Bilan financier • Exigibilité • Fonds de roulement financier • Garanties • Liquidité •
Risque • Solvabilité • Soutenabilité de la dette • Surendettement
Chapitre 13 Les contraintes de financement
Tous les éléments de l’actif doivent être réévalués comme si une cession de l’entreprise
était mise en œuvre.
Définition
La liquidité traduit l’aptitude de l’entreprise à transformer plus ou moins rapidement
ses actifs en trésorerie. Cela permet de savoir si les disponibilités sont capables de
faire face aux échéances.
269
Partie 3 La politique de financement
• Actifs circulants dont l’échéance est à plus d’1 an • Partie à moins d’1 an
des immobilisations financières
270
Chapitre 13 Les contraintes de financement
Exemple
Voici le bilan comptable avant répartition du Studio, un bar-cinéma à Nantes, pour
l’année N :
271
Partie 3 La politique de financement
Le bilan financier N de la société Le Studio doit faire l’objet de reclassements avant son
établissement :
• Actif :
– Les frais d’établissement doivent disparaître car il s’agit d’un actif fictif
– Les immobilisations financières de moins d’1 an sont reclassées et positionnées en
créances diverses pour 10 000 €
– La part des créances clients et comptes rattachés à plus d’1 an sont placées en immo-
bilisations financières à plus d’1 an
• Passif :
– Placer en capitaux propres le capital, les réserves et y retrancher les actifs fictifs
– Placer en dettes à plus d’1 an : 80 000 € des emprunts et dettes auprès des établisse-
ments de crédits, les 20 000 € de dettes à plus d’1 an, les 3 000 € de dettes à plus d’1 an
et y retrancher les concours bancaires courants pour 10 000 €.
– Placer en dettes à moins d’1 an : 50 000 € de dettes fournisseurs et 10 000 € de dettes
fiscales et sociales, y ajouter les 10 000 € de concours bancaires courants, les 5 000 €
de dividendes. Y retrancher les 3 000 € ainsi que les 20 000 € de dettes à plus d’1 an.
Le bilan financier, en N, du Studio est donc le suivant :
272
Chapitre 13 Les contraintes de financement
Informations
Dégagement Dégagement
Postes du bilan comptable Montants pour le bilan
de plus-value de moins-value
financier
Frais d’établissement 10 000 10 000
Charges à répartir 5 000 5 000
sur plusieurs exercices
Total 15 000 0 15 000 NOTRE CONSEIL
Moins-value globale – 15 000 Il faut prendre
les montants nets
du bilan comptable
Il suffit ensuite de placer cette plus ou moins-value globale dans le poste des capitaux propres pour établir le tableau
avec le montant du bilan comptable pour obtenir le montant adapté au bilan financier. des plus ou moins-
values.
APPLICATION 2
2 Équilibre financier
A Fonds de roulement financier
Le bilan financier constitue une source d’informations permettant d’estimer les équi-
libres financiers de l’entreprise.
273
Partie 3 La politique de financement
Il lui faut dans ce cas disposer d’une sécurité : le fonds de roulement liquidité, aussi dit
fonds de roulement financier.
3. Calcul du fonds de roulement liquidité ou fonds de roulement financier
Le calcul du fonds de roulement financier s’effectue à partir du bilan financier. La logique
d’évaluation des risques financiers conduit à estimer que les dépréciations de l’actif cir-
culant correspondent à des pertes certaines dont la réalisation se concrétisera à brève
échéance. Par voie de conséquence :
• ces dépréciations ne sont pas considérées comme des ressources durables à plus d’1 an ;
• la valeur réelle de l’actif circulant repose sur sa valeur nette.
Dettes à moins d’1 an
Actifs à moins d’1 an nets corrigés –
corrigées
ou
Passifs à plus d’1 an
Fonds de roulement Actifs à plus d’1 an en valeurs
= (y compris les amortissements et dépréciations – brutes
financier de l’actif à plus d’1 an uniquement)
ou
Actifs à plus d’1 an en valeurs
Passifs à plus d’1 an –
nettes
Exemple
La société Musik&Go évolue dans un contexte très concurrentiel et se trouve expo-
sée depuis deux ans à des risques financiers. Le cabinet d’expertise comptable qui suit
Musik&Go calcule un fonds de roulement financier à l’aide des éléments ci-dessous :
274
Chapitre 13 Les contraintes de financement
• Passif à plus d’1 an – Actif à plus d’1 an non corrigé = 207 – 194 = 13
• Passif à plus d’1 an corrigé – Actif à plus d’1 an corrigé = 177 – 164 = 13
Le fonds de roulement financier est positif avec une valeur de 13 k€. Cela signifie que la
situation est saine pour Musik&Go puisque les capitaux permanents issus de l’analyse
financière couvrent les actifs à plus d’un an.
B Ratios de liquidité
Définition
Les ratios de liquidité mettent en relation deux éléments du bilan financier afin de
mesurer l’aptitude d’une entreprise à court terme à faire face à ses échéances et ainsi
continuer son exploitation.
Il est d’usage d’avoir un ratio de liquidité d’au moins 1 pour être dans une situation
satisfaisante.
3. Ratio de liquidité immédiate
Le ratio de liquidité immédiate témoigne de la capacité d’une entreprise à assumer ses
obligations financières à court terme par l’utilisation de ses actifs les plus liquides.
275
Partie 3 La politique de financement
On attend un ratio de liquidité immédiate d’au moins 0,6 pour être dans une situation
satisfaisante.
Ratio de liquidité générale Dans le cas d’un ratio égal à 1, cela signifie que
l’entreprise a un fonds de roulement financier nul
et qu’elle est dans une situation risquée au regard
des échéances à moins d’1 an.
Ratio de liquidité immédiate Plus ce ratio est bas, plus le risque est élevé
pour l’entreprise.
2. Capacité de remboursement
La capacité de remboursement s’évalue en faisant le rapport entre l’endettement net et
la CAF. Cet endettement, dans le cadre d’un bilan financier, peut être mesuré à plus ou
moins d’un an.
276
Chapitre 13 Les contraintes de financement
Le seuil en général admis comme n’étant pas à dépasser est de 4. Au-delà, la situation
est risquée et la soutenabilité de la dette remise en cause.
3. Soutenabilité de la dette
Définition
Le soutenabilité de la dette est la capacité pour l’entreprise à rester solvable.
Il faut respecter un équilibre entre l’endettement et les capitaux propres. Seul l’excès
d’endettement ou surendettement est défavorable. Il est en général attendu un taux de
ce ratio inférieur à 1 pour que l’entreprise soit dans une situation soutenable au regard
de ses dettes. Plus ce ratio est élevé, plus l’entreprise se rapproche d’une insoutenabilité
de la dette. Dans cette logique, il faut noter que :
• Les actionnaires propriétaires du capital accroissent leur risque lorsqu’il y a endet-
tement, puisque le remboursement de la dette est prioritaire au versement des divi-
dendes. Le risque est alors plus conséquent lorsque des garanties existent sur des
actifs de l’entreprise.
• L’effet de levier ( chapitre 4) améliore le rendement du capital investi mais accentue
la prise de risque des actionnaires.
Exemple
L’entreprise Concert in Metz loue une salle de spectacle pour des concerts et comédies
musicales. L’entreprise envisage d’agrandir la scène et recherche des moyens de finance-
ment. Un diagnostic de sa situation d’endettement est demandé par la banque.
277
Partie 3 La politique de financement
• Dettes nettes = dettes financières – liquidité – VMP = 327 266 – 1 444 – 0 = 325 822
• Capitaux propres = 320 368
• Ratio d’endettement = 325 822 / 320 368 = 1,02
Dans certains cas, Le ratio d’endettement est légèrement supérieur à 1. Concert in Metz est déjà dans une
les financeurs vont situation de dépendance vis-à-vis des établissements de crédits puisqu’avec un taux de
compenser le risque pris 1,02, elle a dépassé le seuil de soutenabilité de la dette.
en octroyant un prêt
envers une entreprise Les ratios et le diagnostic ( chapitre 1) alimentent les données relatives à l’évaluation
exposée à un problème du risque des financeurs. Pour ajuster le risque pris par les partenaires financiers, deux
d’insoutenabilité
solutions peuvent se présenter :
de la dette en imposant
un taux d’intérêt – mobiliser les variables durée et/ou taux de rémunération de la dette ;
rémunérateur élevé. – exploiter les opportunités liées aux cautions et garanties.
4. Ratio de solvabilité
Le ratio de solvabilité permet d’évaluer l’aptitude de l’entreprise à honorer ses engage-
ments dans une perspective de revente de ses actifs.
278
Chapitre 13 Les contraintes de financement
MINICAS 3 • MINICAS 4
3 Garanties
Même si les conditions d’obtention d’un crédit sont respectées, la situation de l’emprun-
teur est susceptible de changer et les établissements bancaires conditionnent souvent
leur accord de prêt à la présentation de garanties, parfois appelées sûretés.
Définition
Les garanties, ou sûretés, permettent de maîtriser le risque du créancier lors d’une
opération de prêt. Le créancier peut ainsi être payé en cas de défaillance du débiteur.
Deux types de garanties existent : les garanties personnelles et les garanties réelles.
A Garanties personnelles
La plus fréquente est le cautionnement qui consiste, pour l’emprunteur, à trouver une
personne (physique ou morale) acceptant de s’engager à rembourser le prêteur en cas
de défaillance de sa part. Cette personne est qualifiée de caution.
Le cautionnement accordé par une personne physique se transmet par succession. Il est par-
fois possible d’obtenir le cautionnement d’un organisme spécialisé (cautionnement mutuel).
Le coût du cautionnement est peu élevé ; il se limite aux frais de dossier réclamés par la
banque.
Exemples
Une filiale emprunteuse obtient que sa société mère ou qu’une autre filiale du groupe soit
caution.
Un chef d’entreprise s’engage à rembourser la banque à l’aide de son patrimoine personnel
si l’entreprise n’est pas en mesure de le faire.
Il est recommandé de fixer le montant et la durée du cautionnement pour en limiter les
conséquences.
Le cautionnement constitue ce que l’on appelle un engagement hors bilan qui doit être
indiqué dans le rapport d’activité annuel.
279
Partie 3 La politique de financement
B Garanties réelles
Les garanties réelles regroupent essentiellement le nantissement et l’hypothèque.
Lorsqu’elles sont utilisées, les garanties réelles comportent un coût qui vient majorer le
coût du financement garanti.
1. Nantissement
Définition
L’emprunteur donne à son créancier un droit sur un bien mobilier qu’il possède, en
vue de garantir le remboursement de son prêt.
L’emprunteur peut garder l’usage du bien, mais ne peut le vendre sans l’accord du créan-
cier tant que le crédit n’est pas remboursé. Les biens immobiliers, les marchandises en
stock et les créances ne peuvent être nantis.
L’acte de nantissement doit être enregistré et inscrit sur un registre tenu par le greffe du
tribunal de commerce (sauf pour les titres).
Exemples
Gage sur véhicule (si le prêt a été utilisé pour l’acquisition d’un véhicule immatriculé).
Nantissement du fonds commercial : il porte notamment sur l’enseigne, le nom commer-
cial et la clientèle.
Nantissement du matériel, mobilier et outillages : il complète souvent le nantissement du
fonds commercial.
Nantissement sur titres : les titres sont bloqués chez le banquier, mais des opérations
peuvent être réalisées avec son accord.
2. Hypothèque
Définition
L’hypothèque permet au débiteur de mettre en garantie un bien immobilier (maison,
terrain, local professionnel, etc.) pour couvrir le risque de son emprunt auprès d’un
créancier.
Le bien ne peut être vendu tant que l’hypothèque n’est pas levée.
L’hypothèque est obligatoirement enregistrée chez un notaire. Elle s’accompagne de
frais importants (frais notariés et droits d’enregistrement).
MINICAS 5 • CAS PRATIQUE 6
280
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 QCM
Pour chaque proposition, une ou plusieurs réponses sont correctes. Justifiez-les.
281
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
282
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Montants Montants
283
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Informations complémentaires
Document 2
CAF = 95 852 €
EBE = 82 741 €
L’entreprise Drones 66 est domiciliée à Perpignan depuis 5 ans. Elle fabrique des com-
posants à incorporer dans des drones. Le secteur est fortement concurrentiel et l’en-
treprise a dû déclencher de lourds investissements dont elle ne perçoit pas encore les
retombées financières. La banque demande des analyses financières complètes avant de
conseiller Drones 66 dans sa politique de financement.
1. Présentez le calcul du fonds de roulement financier pour l’année N selon les deux
méthodes classiquement envisageables. Commentez la situation pour Drones 66.
2. Calculez, pour l’année N, les ratios de liquidité générale, de liquidité réduite et de
liquidité immédiate. Commentez les résultats obtenus en comparant la situation
de Drones 66 au regard des usages en matière de liquidité.
284
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Montants Montants
Actifs à plus d’1 an corrigés Capitaux propres
Fonds commercial 125 874,00 Capital 163 407,18
Terrains 169 857,00 Réserve légale 16 340,72
Constructions 285 110,00 Autres réserves 2 026,00
Installations techniques, matériels 109 587,00 Plus-value globale 25 968,00
et outillages industriels Report à nouveau 258,10
Autres immobilisations corporelles 26 985,00 Total I 208 000,00
Participations 12 587,00
Autres immobilisations financières – Dettes à plus d’1 an
Provision pour litige à plus d’1 an –
Total I 730 000,00
Emprunt et dettes financières à plus d’1 an 424 000,00
Actifs à moins d’1 an corrigés Total II 424 000,00
Stock de matières premières et autres 52 489,00 Capitaux permanents
approvisionnements
Total III 632 000,00
Stocks de produits intermédiaires et finis 67 511,00
Créances clients et comptes rattachés 150 000,00 Dettes fournisseurs et comptes rattachés 310 629,00
Autres créances – Dettes à moins d’1 an
VMP 60 000,00 Dettes fiscales et sociales 1 587,00
Disponibilités 100 000,00 Autres dettes 15 784,00
Emprunts à moins d’1 an 200 000,00
Total II 430 000,00
Provision pour litige à moins d’1 an –
Provision pour garantie –
Dividendes à payer –
Total IV 528 000,00
Total général 1 160 000,00 Total général 1 160 000,00
285
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Bilan comptable
Document 1
286
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
287
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Garanties
Document 3
Informations complémentaires
Document 4
288
SYNTHÈSE
Les contraintes du financement
Liquidité générale
Évaluation Ratios Liquidité réduite ou restreinte
du risque de liquidité
Liquidité immédiate
Capacité de remboursement
Ratios
de soutenabilité Ratio d’endettement
de la dette
Ratio de solvabilité
Garantie personnelle
Garanties
Garantie réelle
289
CHAPITRE
14 La structure
de financement
PROGRAMME
PRÉREQUIS
Actualisation (chapitre 7) • Les critères financiers de sélection d’un projet (chapitre 9)
PLAN DU CHAPITRE
C : 1. Relation coût du capital et taux requis par les actionnaires • 2. Incidence
du niveau d’endettement et du risque de faillite sur le coût du capital • 3. Arbitrage
entre rentabilité des fonds propres et risque de faillite
D : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
S
L es entreprises doivent faire évoluer leurs activités dans un contexte concurrentiel sou-
vent difficile. Les décisions passées, actuelles et futures sont imprégnées de recherches
d’équilibre mais également de satisfaction des parties prenantes, notamment les action-
naires. Comment évaluer et optimiser la structure de financement d’une entreprise ?
MOTSCLÉS
Arbitrage • Coût de faillite • Coût des capitaux propres • Coût moyen pondéré
du capital • Endettement optimal • Emprunt divis et indivis • Rentabilité • Risque
de faillite • Structure financière • Taux requis • Valeur de l’entreprise
Chapitre 14 La structure de financement
291
Partie 3 La politique de financement
Définition
Le coût des capitaux propres est le taux de rentabilité exigé par les actionnaires.
Cette relation permet de calculer le taux t requis par les actionnaires connaissant C0 ,
l’ensemble des dividendes (D1 , D2,…) et Cn.
En pratique, on considère que le nombre de périodes (n) tend vers l’infini et que les divi-
dendes sont soit constants, soit croissants à un taux annuel constant g.
Le taux de rémunération attendu par les actionnaires provient de la projection dans
le futur des revenus que pourrait générer l’action détenue. Dans le cas de dividendes
constants, le taux t de rémunération requis par les actionnaires se calcule de la façon
suivante :
D D
C0 = d’où t =
t C0
Périodes 0 1 2 3 n
//
Variables C0 D1 D 1 (1 + g) D1 (1 + g)2 D1 (1 + g) n−1
292
Chapitre 14 La structure de financement
Exemple
La société Space35, domiciliée à Vannes, fabrique des objets connectés. L’entreprise est en
plein essor et estime que les dividendes distribués aux actionnaires seront croissants avec
une augmentation de 4 % par an. Le cours d’une action Space35 est aujourd’hui de 500 €.
Le dividende distribué en période 1 est de 30 €.
Le taux requis par les actionnaires en rémunération de leur apport dans le capital social est
30
de : t = + 4 % = 10 %.
500
3. Risque de l’actionnaire dans le modèle d’évaluation des actifs financiers
(MEDAF)
Le taux requis par l’actionnaire est issu de la combinaison de deux risques (tab. 14.1).
Le taux requis par l’actionnaire est alors construit avec un taux sans risque, auquel
est ajoutée une prime de risque qui va tenter de compenser et rémunérer le risque du
marché.
• t : coût des capitaux propres avec prime de risque requis par l’actionnaire
• Rm : taux de rentabilité requis par l’actionnaire sur le marché
• Rsr : taux de rentabilité sans risque
• β : niveau de la sensibilité d’une action par rapport au marché
Le calcul du coût des capitaux propres requis par l’actionnaire s’établit ainsi :
t = R sr + β (Rm – Rsr)
293
Partie 3 La politique de financement
Dans les deux hypothèses, et quelle que soit la structure financière, le CMPC est en hausse
lorsque le taux requis par les actionnaires est élevé. Lorsque la structure financière évolue
avec une part d’endettement moindre, le CMPC augmente en raison d’un taux requis des
actionnaires supérieur au coût de l’endettement.
APPLICATION 2 • MINICAS 3 • CAS PRATIQUE 4
294
Chapitre 14 La structure de financement
L’ensemble de ces coûts de faillite est généralement plus élevé que l’avantage fiscal
retiré de l’endettement.
Par conséquent, en présence d’un risque de faillite, les actionnaires et les prêteurs aug-
mentent les taux de rendement exigés.
Taux de rentabilité
économique > Coût Effet de levier
des capitaux empruntés
Taux de rentabilité
économique < Coût Effet de massue
des capitaux empruntés
295
Partie 3 La politique de financement
Plus l’entreprise est en situation de risque de faillite, plus les coûts de réorganisation, la
méfiance des clients et fournisseurs dégradent les résultats. L’effet de levier de N−2 se
transforme en effet de massue en N−1 et N. Ce risque de faillite combiné à l’endettement
qui est alors déclenché à des coûts de plus en plus élevés a une incidence négative sur le
coût du capital. Celui-ci en effet augmente de plus de 55 % entre N−2 et N.
3. Valeur de l’entreprise et structure du financement
La valeur de l’entreprise provient de deux approches :
– comptable, au travers du bilan et d’une vision patrimoniale ;
– actualisation de la somme des revenus futurs.
Dans cette deuxième approche, les flux futurs sont touchés par les coûts liés à l’endet-
tement. La valeur de l’entreprise en sera d’autant diminuée.
MINICAS 3 • MINICAS 4 • CAS PRATIQUE 5
296
Chapitre 14 La structure de financement
Si ce recours devient
trop important,
le risque encouru Simultanément,
Coût des capitaux Le recours à la dette par les actionnaires tous les créanciers
propres > Coût va faire baisser croît et ils exigent relèvent leur exigence
des dettes le coût du capital un taux pour compenser
de rémunération l’élévation du risque
des capitaux propres
plus élevé
Ainsi, le recours progressif à la dette va d’abord faire baisser le coût du capital puis le
faire remonter. Il existe donc un minimum caractéristique de la structure financière
optimale avec un endettement optimal.
2. Représentation graphique de la structure financière optimale
L’identification d’une structure financière optimale peut être représentée graphique-
ment (fig. 14.4).
Coûts
Coût des capitaux propres
Coût du capital
Coût de la dette
0 Structure financière :
Optimum Dettes/capitaux propres
297
Partie 3 La politique de financement
ti = t × (1 – T)
Lorsque des frais de dossier ou d’assurance interviennent, ils constituent des charges
déductibles mais qui viennent augmenter le coût de l’emprunt.
2. Emprunt divis (emprunt obligataire)
Le coût de l’emprunt obligataire est le taux d’actualisation qui permet d’égaliser le mon-
tant perçu et tous les flux décaissés sur la durée de remboursement. Il tient compte :
– des charges d’intérêts fiscalement déductibles ;
– de l’amortissement des primes de remboursement et des frais d’émission.
298
Chapitre 14 La structure de financement
La rémunération du capital
emprunté est déductible
Coût des capitaux fiscalement L'endettement
propres > Coût ⇒ génère des économies peut générer
du capital emprunté d’IS (contrairement un effet de levier
à la rémunération
des capitaux propres)
Le surendettement et la perte
Le surendettement conduit
de confiance des partenaires
les créanciers à se protéger L’augmentation des coûts
économiques peuvent
du risque de non- des capitaux propres
conduire l’entreprise
remboursement et empruntés dégrade
à ne plus disposer de fonds
en augmentant les taux la situation financière
suffisants pour faire face
de rémunération requis
à ses échéances et ses dettes
299
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 QCM
Pour chaque proposition, une ou plusieurs réponses sont possibles. Justifiez-les.
300
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
L’entreprise AEROFLOT fabrique des ailes pour le secteur aéronautique. Lors de votre
stage, le directeur financier d’AEROFLOT vous demande de porter un commentaire sur
la situation de l’entreprise dans le cadre de plusieurs structures de financement envisa-
geables.
1. Commentez les six structures financières présentées.
2. Déterminez la relation entre structure du financement et valeur de l’entreprise.
3. Calculez le coût moyen pondéré du capital dans les six situations étudiées. Commentez.
301
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Données AEROFLOT
Document
La SA GAMBOU fabrique des aliments pour animaux. Marylin Kerdic, sa dirigeante, envi-
sage le financement dedeux projets :
• Projet 1. Marylin Kerdic souhaite financer un outil de production et reçoit une
réponse favorable de la Banque du Sud pour un montant de 300 000 €. Le taux
d’intérêt annuel négocié est de 3 %. Des frais de dossier de 14 100 € doivent être
supportés. Le taux d’IS applicable à la SA GAMBOU est de 28 %. L’emprunt est rem-
boursable, par annuités constantes, sur 5 ans.
302
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
• Projet 2. Marylin Kerdic a besoin d’installer une plateforme logistique très coûteuse.
Elle pourrait recourir à un emprunt obligataire puisque la SA en satisfait toutes les
conditions. Le montant du nominal s’élève à 1 300 000 €. L’emprunt est rembour-
sable à 1 500 000 € in fine au bout de 5 ans au taux d’intérêt annuel de 4 %. La prime
de remboursement nette d’IS sera prise en compte chaque année dans le calcul des
flux nets de trésorerie.
Missions
1. Calculez l’annuité constante de l’emprunt bancaire (projet 1) de 300 000 € sur 5 ans
à 3 %.
2. Présentez le tableau des flux de trésorerie liés à cet emprunt bancaire.
3. Déterminez le taux (net d’IS) du coût de l’emprunt bancaire.
4. Présentez un tableau des flux de trésorerie nets d’IS dégagés par l’emprunt obligataire
(projet 2) sur 5 ans (vous veillerez à distinguer le début et la fin de l’année N).
5. Calculez le coût total de l’emprunt obligataire envisagé.
6. Analysez les coûts de ces deux types d’emprunt pour la SA GAMBOU et concluez sur
le projet à privilégier.
303
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Missions
1. Calculez les taux requis par les actionnaires à l’aide des modèles actuariel, Gordon
et Shapiro et du MEDAF.
2. Calculez le CMPC dans les deux hypothèses pour N−1 et N.
3. Commentez l’évolution du CMPC entre N−1 et N.
4. Analysez la structure de financement de STARSAT entre les trois modèles.
5. Justifiez la relation entre la structure de financement de N et la valeur de l’entreprise.
Hypothèse 1 Hypothèse 2
Taux de rémunération des dettes financières 3% 3%
Total des capitaux 3 500 000 3 500 000
Capitaux propres 2 500 000 2 700 000
Dettes financières 1 000 000 800 000
Données pour N
Document 2
Hypothèse 1 Hypothèse 2
Taux de rémunération des dettes financières 6% 6%
Total des capitaux 3 500 000 3 500 000
Capitaux propres 2 500 000 2 700 000
Dettes financières 1 000 000 800 000
Dividende constant 30
Valeur de l’action à la date 0 500
Taux de croissance des futurs dividendes 4%
Taux requis sur le marché 5,5 %
β sensibilité du marché 2,5
Taux de rentabilité attendu sans risque 1,75 %
304
SYNTHÈSE
SYNTHÈSE
La structure de financement
305
CHAPITRE
15 Le plan
de financement
PROGRAMME
PRÉREQUIS
L’analyse de l’activité (chapitre 1) • L’analyse fonctionnelle du bilan (chapitre 2)
• Les modes de financement (chapitres 10 et 11) • Les contraintes de financement (chapitre 13)
LIEN AVEC LE DCG 1
§3.2. Les contrats de l’entreprise : les sûretés
PLAN DU CHAPITRE
C : 1. Présentation du plan de financement • 2. Préalables à la construction
du plan de financement • 3. Élaboration du plan de financement
• 4. Compte de résultat et bilan prévisionnels
D : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
S
MOTSCLÉS
Équilibrage du plan de financement • Financements externes • Plan de financement
• Plan de financement initial • Ressources internes • Soldes de trésorerie • Variation
du BFR
Chapitre 15 Le plan de financement
307
Partie 3 La politique de financement
A Ressources prévisionnelles
Il s’agit de toutes les ressources durables (internes et externes) dont peut bénéficier
l’entreprise. On y retrouve donc les mêmes éléments que ceux qui figurent dans la
première partie du tableau de financement ( chapitre 5) (tab. 15.1).
CAF chapitre 1
Augmentation Seule l’augmentation de capital par apports en numéraire (libérés), constitue une ressource
de capital réelle susceptible de financer des emplois. Il est possible de ne retenir que le montant de
l’augmentation net des frais supportés, toutefois ces derniers devant figurer dans le compte
d’actif « frais d’établissement », il est préférable de prendre la somme totale en ressource
et de faire apparaître les frais dans les emplois (on utilise le poste « frais d’établissement »).
308
Chapitre 15 Le plan de financement
Éléments Commentaires
Subventions L’année où elle est perçue par l’entreprise, la subvention constitue une ressource pour son
montant total. Son imposition, qu’elle intervienne l’année du versement ou de façon étalée
dans le temps, est automatiquement prise en compte dans le résultat de l’exercice et donc
dans la CAF.
Augmentation Il s’agit des dettes d’une durée supérieure à un an. Si des frais sont supportés, ils peuvent
des dettes soit être déduits du montant emprunté, soit être portés en emplois dans une rubrique
financières « charges à répartir ».
B Emplois prévisionnels
Ce sont les emplois de caractère durable qui vont affecter la trésorerie de l’entreprise
(flux financiers négatifs).
1. Acquisitions d’immobilisations
Les investissements prévus en immobilisations incorporelles, corporelles ou financières
sont à considérer pour leur montant HT majoré de la TVA non déductible fiscalement.
S’il existe une production immobilisée, elle doit figurer au même titre qu’une acquisition.
2. Distributions de dividendes
Sur ce point, deux attitudes sont possibles :
– les porter d’emblée dans les emplois (c’est le cas lorsque l’entreprise a défini les montants
prévisionnels qu’elle envisage de distribuer et qu’elle a l’assurance de pouvoir y faire face) ;
– ou les ignorer dans un premier temps, les possibilités de distribution étant étudiées
après établissement du plan, en fonction des soldes obtenus.
3. Variations du BFR
La nouvelle activité et/ou l’investissement envisagé vont générer un BFRE. C’est la varia-
tion du besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) entre deux périodes qui est
à prendre en compte dans les emplois du plan de financement. Ce BFRE est souvent
évalué à l’aide de la méthode normative (année de 360 jours), ce qui évite de calculer
tous les postes.
• Il s’agit d’un BFRE moyen, alors que le bilan prévisionnel est supposé établi en fin
d’exercice. Par conséquent, la trésorerie ainsi déterminée n’est pas réellement une
trésorerie de fin d’exercice. Il s’agit donc d’un calcul approximatif.
• Les soldes annuels du plan de financement sont des soldes de trésorerie. Or, la CAF,
portée en ressources, n’est pas un flux de trésorerie à 100 % puisque tous ses élé- Le plan de
ments n’ont pas été encore décaissés et encaissés. financement ne fait
• Les variations positives du BFR (actifs circulants > passifs circulants) doivent être por- pas l’objet de calculs
tées en emplois et les variations négatives (actifs circulants < passifs circulants) en d’actualisation, donc
la prise en compte
ressources (ou en emplois négatifs). des dates exactes
• Les éléments du BFR sont difficiles à évaluer de façon prévisionnelle : les prévisions de réception des fonds
sont limitées aux éléments dits d’exploitation, les éléments hors exploitation étant ou des décaissements
négligés (c’est ce qui se produit dans tous les documents prévisionnels). au sein d’une même
période n’est pas
MINICAS 3 attendue.
309
Partie 3 La politique de financement
310
Chapitre 15 Le plan de financement
Le plan est très déséquilibré, notamment en N+1, d’où un appel à des financements
externes. Il en résultera un deuxième plan de financement.
311
Partie 3 La politique de financement
312
Chapitre 15 Le plan de financement
B Bilan prévisionnel
1. Fonctionnement
Il arrive fréquemment que, simultanément à l’élaboration du plan de financement,
soient établis d’autres documents à partir des données prévisionnelles, en particulier
les bilans. Dans la mesure où il s’agit de bilans prévisionnels, donc approximatifs, une
présentation condensée peut être tolérée.
2. Informations nécessaires
Pour établir des bilans prévisionnels simplifiés, il faut, outre les informations permettant
d’établir le plan de financement :
– le bilan au début de la période considérée (qui doit, lui aussi, présenter une structure
simplifiée) ;
– des renseignements relatifs aux dotations (afin de reconstituer les immobilisations nettes).
Exemple (suite)
Reprenons le cas de SNOW’ICE. Le montant prévisionnel des dotations est de 162 k€ pour
N, 175 k€ en N+1 et 280 k€ en N+2. Voici le bilan simplifié de N−1 (en k€) :
313
Partie 3 La politique de financement
314
Chapitre 15 Le plan de financement
On retrouve bien dans les deux bilans prévisionnels la trésorerie obtenue dans le plan de
financement (60 pour N+1 et 41,40 pour N+2). Cette trésorerie est très approximative car :
• elle est déterminée sur la base de données prévisionnelles ;
• le BFRE qui apparaît dans le bilan est un BFRE moyen et non de fin d’exercice. Si le bilan
était réellement établi à la date du 31/12, le montant du BFRE serait différent, même en
cas de réalisation des prévisions.
315
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 QCM
Pour chaque proposition, une ou plusieurs réponses sont possibles. Justifiez-les.
2 Surf’Paradise
L’entreprise Surf’Paradise a contracté un emprunt bancaire de 600 k€ au taux d’intérêt
annuel de 5 % pour participer au financement d’un nouveau local commercial. Le CAHT
est de 180 k€, les charges d’exploitation sont de 60 k€ et les dotations s’élèvent à 30 k€.
Le taux d’IS est de 28 %.
Calculez la CAF sans financement externe et comparez-la à celle obtenue compte tenu de
cet emprunt de 600 k€. Justifiez la différence.
316
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Données VRAM
Document
La société ICENORTH domiciliée à Grenoble fabrique des matériels pour les pratiques
sportives de type bobsleigh (loisirs et professionnels). Elle envisage d’acquérir des
immobilisations sur les trois prochaines années.
317
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Prévisions de financement
Document
Financement interne
• Investissements prévus: 2000000€ en année1, 500000€ en année2, 200000€
en année3.
• Les CAF prévisionnelles sont sur les trois années: 650000€, 850000€ et 850000€.
• Des cessions vont apporter une somme (nette d’impôt) de 140000€, au début du
plan.
• Le besoin en fonds de roulement normatif représente 36jours de CAHT.
• Le CAHT s’élève actuellement à 6000000€ ; il restera à ce niveau la première
année du plan. Il passera à 8500000€ les deuxième et troisième années.
• La trésorerie initiale est de 160000€. Taux d’IS: 28 %.
318
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Données ADVENTUR’POL
Document
Investissements
Financements
Les modalités de financement suivantes sont arrêtées pour le début de N+1:
• Emprunt bancaire 1: 2000k€ ; taux: 3 %. Remboursement par quarts à partir de
fin N+2, après un an de différé.
• Emprunt bancaire 2: 3000k€ ; taux: 2 %. Remboursement par tiers à partir de
fin N+3.
• Pour le mobilier: souscription d’un contrat de crédit-bail, pour une durée totale de
4ans, au début de N+1:
– dépôt de garantie: 10 % de la valeur du mobilier, restitution en fin de contrat ;
– redevances annuelles: 300k€ versés à partir de N+1 ;
– option d’achat : 15 % de la valeur d’origine à la fin de la quatrième année.
Amortissement l’année suivante.
Prévisions d’activités
Les données relatives à l’exercice N+1 ainsi que les prévisions pour les années
suivantes sont rassemblées dans le tableau suivant (sommes en milliers d’euros):
Autres informations
Au 31/12/N, la trésorerie est nulle.
Sur la période considérée, les variations du BFR sont négligeables.
Taux d’IS =28 %.
319
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société Silone, domiciliée à Lille, fabrique des casques et enceintes audio de grande
qualité dédiés au secteur cinématographique. Elle envisage de pratiquer des investis-
sements et vous demande de présenter un plan de financement des investissements
prévus sur les quatre années à venir, afin d’étoffer sa demande de crédit auprès de sa
banque.
1. Présentez le plan de financement initial pour les années N+ 1 à N+4.
2. Proposez une solution pour équilibrer le plan, sachant qu’une plateforme de finan-
cement participatif peut accorder un prêt remboursable in fine au terme de plusieurs
années au taux de 5 % (montant arrondi au millier d’euros supérieur).
Données Silone
Document
Financement
Elle a déjà l’assurance d’obtenir un crédit de 50000€ dès début N+1, remboursable
sur 5ans par amortissements constants à partir de N+3.
Par ailleurs, elle a obtenu du département une subvention d’investissement de
7000€ par an sur 4ans.
Investissements et activité
Les prévisions d’activité et le programme d’investissements sont les suivants (en€):
Autres informations
Le besoin en fonds de roulement représente environ 25 jours de CAHT. Il restera
stable sur plusieurs années. Il est de 1500€ fin N.
La société souhaite verser à ses actionnaires un dividende égal à 5 % du capital.
Capital de la société: 200000€. Remboursement d’anciens emprunts: 20000€ en
N+1 et 30000€ en N+2.
La trésorerie initiale est de 0€.
320
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Missions
1. Présentez le tableau d’amortissement de l’emprunt et le calcul de l’annuité constante.
2. Pour le premier projet, calculez la capacité d’autofinancement prévisionnelle des trois
premières années.
3. Présentez les trois premières années du plan de financement, en distinguant, pour la
première année, le début et la fin de l’année.
4. Commentez le plan de financement obtenu et proposez des modalités d’équilibrage.
Données HUGO’SMUSIK
Document
321
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Financement
Pour le premier projet, il est prévu tout début N de recevoir un emprunt de 90000€,
au taux de 3 %, remboursable par 3annuités constantes.
Le deuxième projet devra être financé grâce à la trésorerie dégagée par le premier
projet.
Autres données
i
Le calcul de l’annuité constante s’établit ainsi: a=E×
1–(1+i) –n
Taux d’IS: 28 %.
Missions
1. Établissez les comptes de résultat prévisionnels relatifs au nouveau produit d’après les
informations données dans les documents 1 à 3, pour les exercices N à N+2. Calculez les
CAF.
2. Présentez le plan de financement pour les trois premières années d’exploitation. On sait
que les données relatives aux anciennes activités resteront constantes.
3. Établissez le bilan prévisionnel simplifié de la société au 31/12/N, en retenant l’hypo-
thèse de financement indiquée dans le document 4.
322
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
• Coût de revient:
– coût variable HT unitaire: 150€
– charges fixes annuelles (hors amortissements): 5700000€
• Taux de TVA: 20 %
• Taux d’IS: 28 %
• Fonds de roulement normatif: 36 jours de CAHT
Actif Passif
Immobilisations incorporelles 5 000 Capital 4 800
Immobilisations corporelles 41 000 Réserves 12 000
Immobilisations financières 2 000 Résultat 3 100
BFRE 4 000 Provisions pour risques 4 200
Emprunts (1) 27 900
Précisions
• Le capital comprend 48000actions de nominal de 100€. Il a été décidé de distribuer
un dividende de 25€ par action au titre de N–1. La société souhaiterait maintenir le
dividende à ce niveau pour les exercices suivants. En ce qui concerne les nouvelles
actions, qui seront libérées début N, le premier dividende ne sera versé qu’en N+1.
• Les emprunts figurant au bilan vont être à l’origine des remboursements suivants:
323
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Pour les exercices suivants, on admettra que les conditions et les résultats
d’exploitation relatifs aux anciennes activités resteront sensiblement identiques.
Investissements (début N)
Document 4
Objet
• Constructions: 10000000€ (amortissement linéaire sur 10ans).
• Matériel et outillage: 8000000€ (amortissement linéaire sur 4ans).
Financements
• Augmentation de capital en N de 12000 actions. Prix d’émission de l’action: 400€.
Les nouvelles actions recevront un dividende à partir de l’exerciceN+1.
• Emprunt début N de 3000000€. Taux: 5 %. Remboursement par trois amortisse-
ments constants à partir de fin N+1, la société bénéficiant de 1an de différé.
Au cas où ces financements ne seraient pas suffisants, la société ferait appel à des
concours bancaires.
324
SYNTHÈSE
Le plan de financement
325
PARTIE 3 : CAS DE SYNTHÈSE
LA POLITIQUE DE FINANCEMENT
SA Igloo
La SA Igloo fabrique des tentes de camping de très haute qualité. La société a été créée
il y a 10 ans à Chamonix (Haute-Savoie) et connaît une forte croissance depuis 2 ans.
Face aux perspectives de croissance et de développement d’Igloo, sa dirigeante, Marie-
Laure Pic, sollicite votre cabinet, Alp’Audit, afin de l’accompagner dans l’analyse des
risques et l’élaboration d’une stratégie de financement.
Missions
En vous appuyant sur les documents 1 et 2 :
1. Exposez la logique de construction du bilan financier dans le cas de la SA Igloo.
2. Présentez le calcul de la plus ou moins-value globale relative aux retraitements liés au
bilan financier.
3. Présentez le bilan financier après répartition pour N.
4. Calculez, au moyen des deux méthodes à votre disposition, le fonds de roulement financier.
5. Commentez le résultat obtenu pour le fonds de roulement financier.
6. Calculez les ratios de liquidité générale, immédiate et restreinte à partir du bilan
financier de N.
7. Commentez l’utilité de ces ratios dans la gestion des risques de la société Igloo et les
valeurs obtenues pour N.
8. Évaluez la soutenabilité de la dette de la SA Igloo au travers du calcul de la capacité de
remboursement, du ratio d’endettement et du ratio de solvabilité. Vous réaliserez les
calculs à l’aide des éléments du bilan financier de N.
9. Jugez la situation de la SA Igloo au regard des risques de liquidité et de soutenabilité de
la dette dans son évolution dans le temps et sa comparaison sectorielle.
326
PARTIE 3 : CAS DE SYNTHÈSE
Mission
En vous appuyant sur le document 3 :
Missions
En vous appuyant sur le document 3 :
2. Calculez le coût moyen pondéré du capital (CMPC) en N+1 de la SA Igloo dans ces
deux scénarios. Commentez la situation dégagée à partir des deux scénarios.
3. Calculez le coût d’un emprunt bancaire de 900 000 €, négocié à 3 % en annuités
constantes, comportant des frais de dossier de 12 000 € et dont la durée serait de 5 ans.
Il vous est précisé que le taux d’IS applicable est de 28 %.
La SA Igloo satisfait aux conditions d’octroi d’un emprunt obligataire visant à financer
la somme de 900 000 € requise par le projet d’usine de fabrication. Le nominal est ainsi
de 900 000 €, au taux d’intérêt annuel de 3 %, sur une durée de 5 ans. Le prix de rem-
boursement in fine est de 1 100 000 € avec un prix d’émission de 880 000 €. Le taux d’IS
applicable est de 28 %.
Mission
En vous appuyant sur le document 3 :
4. Calculez le coût de cet emprunt obligataire de 900 000 €. Quel commentaire pouvez-
vous formuler si vous le comparez à l’emprunt bancaire ?
327
PARTIE 3 : CAS DE SYNTHÈSE
DOSSIER DOCUMENTAIRE
Total 2 858 000 23 000 835 000 (3) pour garantie. 20 000
Total général 3 658 000 853 000 2 805 000 (4) dont à moins d’1 an. 60 700
328
PARTIE 3 : CAS DE SYNTHÈSE
Estimations pour
Postes du bilan comptable Valeur comptable
le bilan financier
Frais d’établissement 300 000 –
Fonds commercial – 555 000
Informations complémentaires
Stock de sécurité de matières premières (à placer en + d’1 an) 40 000
329
PARTIE 3 : CAS DE SYNTHÈSE
Document 3
Données financières issues du bilan comptable
Prévisionnel Prévisionnel N+1
N N–1
N+1 scénario 1 scénario 2
330
CHAPITRE
16 La gestion
de trésorerie
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
C : 1. Budget de trésorerie • 2. Équilibrage de la trésorerie
D : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
S
MOTSCLÉS
Budget de trésorerie • Charge décaissable • Date de valeur • Équilibrage •
Insolvabilité • Liquidité • Position de trésorerie • Produit encaissable • Risque
d’insolvabilité • Trésorerie • Trésorerie zéro
Partie 4 La trésorerie
1 Budget de trésorerie
A Présentation
1. Trésorerie
Définition
Au sens strict, la trésorerie est l’ensemble des liquidités disponibles en caisse ou en
banques. Dans un sens plus large, on y ajoute les valeurs mobilières de placement
facilement négociables.
On peut aussi déterminer la trésorerie à partir du bilan (FR – BFR) ou d’un tableau de flux
( chapitre 6).
La trésorerie est très importante pour le bon fonctionnement de l’entreprise. Elle per-
met de faire face aux différentes échéances qui se présentent (factures à régler, prélève-
ments fiscaux, remboursements d’emprunts, etc.). Une trésorerie déséquilibrée peut se
traduire par un risque d’insolvabilité important.
Définition
CHIFFRECLÉ L’insolvabilité est l’incapacité à régler une dette faute de trésorerie suffisante ; on
parle aussi de défaut de trésorerie (ou cessation de paiement).
En 2019, 52 000
entreprises ont
été déclarées L’insolvabilité peut conduire à une faillite de l’entreprise, d’où la nécessité de suivre
défaillantes. l’évolution de la trésorerie au plus près et de façon prévisionnelle pour anticiper d’éven-
(Banque de France, tuels problèmes.
2020)
2. Budget de trésorerie
Définition
Le budget de trésorerie est le document qui permet de prévoir mensuellement l’évo-
lution de la trésorerie afin de préparer les décisions de financement et de placement
de façon optimale. Il regroupe tous les encaissements et décaissements prévisionnels
mensuels affectant l’entreprise.
Budget de trésorerie
Budget Budget
des ventes des financements
3. Trésorerie finale
Définition
La trésorerie finale, aussi appelée position de trésorerie, est le niveau de trésorerie à
une date donnée.
La trésorerie à une date donnée est la résultante des opérations (ventes, achats, etc.) et
des décisions (investissement, financement, etc.) de l’entreprise.
Exemple
Trésorerie de début de mois 1 000
+ Encaissements du mois + 19 000
– Décaissements du mois – 16 000
= Trésorerie à la fin du mois 4 000
3. Tableaux préparatoires
Plusieurs tableaux de calculs peuvent être établis dans une phase préparatoire (fig. 16.2).
Budget
de trésorerie
334
Chapitre 16 La gestion de trésorerie
Achats TTC
Salaires Toutes les charges
enregistrées en
Charges sociales comptabilité qui
sont décaissables
Services extérieurs
(dépenses faisant
Impôts et taxes l’objet d’un règlement)
sont à considérer.
Frais financiers Cela exclut notamment
les amortissements,
TVA à décaisser les provisions et
les dépréciations
… (qui sont des
charges calculées
Total
et non décaissées).
335
Partie 4 La trésorerie
Il peut se présenter sous différentes formes (ex. : séparation des flux d’exploitation et
des flux hors exploitation pour dégager une trésorerie d’exploitation séparée de la tré-
sorerie hors exploitation).
Rendez-vous
MÉTHODE
2 Équilibrage de la trésorerie
A Principe général
Le trésorier a pour objectif principal d’aboutir à des soldes voisins de zéro.
FOCUS La trésorerie zéro
Le trésorier doit équilibrer le budget avec l’objectif compte des frais nanciers payés et des produits
d’une trésorerie zéro. Il s’agit d’aboutir à des soldes nanciers obtenus.
prévisionnels voisins de zéro, une fois les décits Ces décisions doivent être prises de façon à assurer
comblés et les excédents placés, et après prise en au mieux la liquidité de l’entreprise.
Définition
La liquidité est satisfaisante quand l’entreprise peut, à tout moment, faire face à
ses échéances (règlement des fournisseurs, paiement des salaires, etc.) au fur et à
mesure qu’elles se présentent.
336
Chapitre 16 La gestion de trésorerie
337
Partie 4 La trésorerie
C Rôle du trésorier
Les missions du trésorier sont variées (fig. 16.3).
Améliorer
le résultat financier
Réaliser les prévisions en minimisant les frais financiers
de trésorerie et en maximisant les produits
financiers
Missions du trésorier
338
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. Les charges sociales sont à inclure dans le budget de trésorerie. ∙ ∙
2. Le résultat de l’exercice est à inclure dans le budget de trésorerie. ∙ ∙
3. Les dividendes versés sont à inclure dans le budget de trésorerie. ∙ ∙
339
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
1. Indiquez comment les prévisions contenues dans le tableau ont été obtenues.
2. Complétez le tableau en précisant pour chaque mois la variation de trésorerie et la posi-
tion de trésorerie finale.
3. Expliquez ce que signifie une trésorerie négative.
On a rassemblé les prévisions suivantes pour le premier trimestre de l’année N (en k€) :
Janvier Février Mars
Ventes HT de marchandises 1 000 000 1 050 000 1 200 000
Achats HT de marchandises 600 000 700 000 600 000
Autres achats d’exploitation HT 100 000 120 000 100 000
Investissements HT – 150 000 –
Taux de TVA : 20 %
• Crédit fournisseurs : 30 jours
• Les clients paient comptant.
1. Présentez le tableau de la TVA relatif au 1er trimestre N.
2. Précisez le mois du paiement de la TVA.
340
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
La société de production et vente de produits surgelés Bagel vous communique les pré-
visions d’activité relatives au premier trimestre N :
Janvier Février Mars
Ventes HT (en €) 2 000 000 2 100 000 2 200 000
Achats HT (en €) 1 100 000 1 200 000 1 200 000
Charges de personnel (en €) 680 000 700 000 720 000
Autres charges d’exploitation HT (en €) 150 000 150 000 160 000
• Taux de TVA : 20 %
• Crédit clients : 15 jours
• Crédit fournisseurs : 1 mois ; les autres charges sont réglées au comptant
• Postes du dernier bilan :
– Clients : 1 080 000 € ; – TVA à payer : 136 000 € ;
– Fournisseurs : 490 000 € ; – Trésorerie : 24 000 €.
1. Explicitez l’objectif du budget de trésorerie.
2. Établissez les tableaux préparatoires (TVA, encaissements, décaissements).
3. Présentez et commentez le budget de trésorerie.
341
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Investissements HT – 700 –
Remboursement d’emprunt – – 3 900
Missions
1. Présentez les tableaux des encaissements, de la TVA et des décaissements.
2. Établissez et commentez le budget de trésorerie.
342
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Société MAGNAC
Document
Tableau des décaissements pour le premier trimestre N (en k€) (sauf TVA à
décaisser)
Autres informations
Les clients français et étrangers règlent à 30jours
Taux de TVA: 20 %, règlement avec 1mois de décalage
Postes du bilan au 31/12/N−1:
•Créances clients: 9860k€
•TVA à décaisser: 585k€
• Trésorerie initiale : 950 k€
343
SYNTHÈSE
La gestion de trésorerie
Le budget de trésorerie
Budget de trésorerie
• Postes présentés par nature (salaires, TVA, etc.)
• Encaissements et décaissements TTC
Objectif :
trésorerie = 0
344
CHAPITRE 17 Les financements
à court terme
PROGRAMME
PRÉREQUIS
Les marchés financiers (chapitre 12)
PLAN DU CHAPITRE
C : 1. Principaux financements à court terme • 2. Coût des différentes modalités
de financement • 3. Négociation des conditions de financement
D : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
S
MOTSCLÉS
Affacturage • Agios • Commission • Crédit spot • Découvert • Escompte • Factor • Jour
de banque • Ligne de crédit • Marché monétaire • Taux d’intérêt • Titre de créance
négociable
Partie 4 La trésorerie
Les Cessions Dailly sont Mobilisation des Crédits bancaires Affacturage Billets de trésorerie
en perte de vitesse au créances commerciales • Découvert
profit de l’affacturage.
• Escompte • Crédit de campagne
• Cession Dailly • Crédit spot
• Lignes de crédit
Les effets de commerce émis par l’entreprise en cas de vente à crédit sont des titres de
créance négociables.
La banque fixe un plafond (ou « ligne d’escompte ») qui dépend notamment du chiffre
d’affaires (il correspond généralement à un mois de CA). La banque peut refuser d’es-
compter les effets lui paraissant trop risqués.
À l’échéance, le client paye la banque devenue propriétaire de l’effet. En cas d’impayé, la
banque débite le compte de l’entreprise du montant figurant sur l’effet.
B Crédits bancaires
1. Découvert
Définition
On appelle découvert le solde débiteur d’un compte bancaire ; mais également un
crédit utilisable par débit du compte bancaire.
346
Chapitre 17 Les financements à court terme
Il peut prendre la forme d’un découvert classique ou d’effets financiers à négocier auprès
de la banque. Les remboursements s’effectuent au fur et à mesure des ventes.
3. Crédit spot
Définition
Le crédit spot est un crédit bancaire de courte durée (quelques heures à quelques mois).
Il se présente comme un découvert matérialisé par un effet financier (billet à ordre) que
la banque escompte ; le montant net est porté au compte de l’entreprise.
Un montant minimum est exigé. Ce montant varie selon les banques mais est générale-
ment élevé (plusieurs milliers d’euros). Ce crédit est donc peu accessible aux PME.
Le taux d’intérêt est celui du marché monétaire (EONIA, Euribor) majoré d’une marge
plus ou moins importante (de 0,10 % à 1,30 %) négociée avec la banque.
Du fait de sa facilité d’utilisation, cette forme de crédit est très répandue auprès des
sociétés d’une certaine taille ayant des besoins de trésorerie importants.
4. Lignes de crédit
Définition
La ligne de crédit est un accord donné par une banque à un client lui permettant de
tirer des fonds sur un compte bancaire jusqu’à un plafond fixé et pendant une durée
déterminée.
Les fonds peuvent être tirés à tout moment en fonction des besoins de trésorerie ou
d’exploitation.
Il existe des lignes multidevises pour les importateurs et les exportateurs.
Du fait de l’importance des montants en cause, les lignes de crédit des grosses sociétés
sont l’objet d’un montage par plusieurs banques.
347
Partie 4 La trésorerie
Exemple
En décembre 2020, la société Klépierre (secteur de l’immobilier) a signé une ligne de crédit
renouvelable, d’une maturité de 5 ans, pour 1,385 million d’euros.
CHIFFRECLÉ
C Affacturage
En 2019,
le montant Définition
des créances
vendues L’affacturage est une opération par laquelle une entreprise cède ses créances
aux sociétés commerciales à court terme à une société d’affacturage (ou factor) qui en assume
d’affacturage a été dès lors la gestion et le recouvrement.
de 350 Mds €,
soit une progression Les sociétés d’affacturage sont des établissements de crédit spécialisés, titulaires d’un
de 9,1 % par rapport agrément en tant que sociétés financières. Ce sont généralement des filiales de grandes
à 2018
(AFSF, 2020).
banques (ex. : Eurofactor appartient au groupe Crédit agricole).
Le factor rend plusieurs types de services (tab. 17.2).
Tableau 17.2. Les trois services du factor
Gestion du poste
Rachat des créances Assurance-crédit
« Clients »
L’entreprise (ou cédant) conclut un contrat qui précise les prestations fournies par la
société d’affacturage ainsi que le détail des commissions dues.
Dans le cas où des cessions de créances sont prévues, la société d’affacturage fixe un pla-
fond de financement en fonction de la qualité des clients de l’entreprise qui doivent
individuellement faire l’objet d’un agrément. Pour cela, elle étudie périodiquement la
solvabilité des différents clients. En cas de cession, les créances font l’objet d’un achat
ferme par le factor qui en assume le risque jusqu’au règlement.
Pour l’entreprise qui y recourt, l’affacturage présente deux intérêts :
• L’entreprise est déchargée de la gestion des créances, des opérations de relance et de
contentieux qui nécessitent du personnel. Elle peut donc réduire ses coûts internes et
simplifier sa comptabilité.
• L’entreprise bénéficie de la compétence du factor qui dispose d’un personnel spécia-
lisé et expérimenté.
348
Chapitre 17 Les financements à court terme
L’affacturage est accessible à toutes les entreprises quels que soient leur taille et leur
secteur d’activité ; il s’applique également aux créances étrangères.
En général, les intérêts sont fixes et versés à l’échéance (intérêts postcomptés). Les taux
proposés sont proches de ceux du marché monétaire.
En raison de son montant minimum élevé, le TCN n’est utilisé que par de grandes socié-
tés, généralement cotées, ainsi que par les collectivités publiques (régions, départe-
ments, etc.). Il peut être émis en euros ou dans une autre devise.
Pour les entreprises qui peuvent l’utiliser, il présente l’avantage d’emprunter directe-
ment, à court terme, auprès d’autres entreprises sans passer par le système bancaire, à
des conditions de taux intéressantes.
APPLICATION 3 • MINICAS 5 • MINICAS 6
349
Partie 4 La trésorerie
Ce marché est unique pour la zone euro et comprend deux compartiments (fig. 17.1).
Marché monétaire
Marché
Marché des titres
interbancaire de créances
négociables
EONIA (Euro overnight index • Moyenne des taux, pondérée • Référence pour les crédits
average) ou TJJ (taux au jour par les montants des transactions, à très court terme.
le jour) des prêts à 24 heures entre • À la base du calcul du T4M
les principaux opérateurs du marché.
• Calculé par la BCE et publié
par la Fédération des banques
européennes (FBE)
T4M ou TMM (taux moyen • Moyenne arithmétique des EONIA • Utilisés pour la fixation du taux
mensuel du marché monétaire) du mois considéré. des crédits à court terme
• Calculé par l’Association française pour les grandes entreprises
des banques (AFB) (découverts, escomptes,
crédits spots, crédits
Euribor (Euro interbank offered • Taux moyen interbancaire offert entre filiales d’un même
rate) entre banques sur des dépôts variant groupe, etc.)
de 1 à 12 mois (Euribor 1 mois, • L’Euribor 3 mois est
Euribor 2 mois,…, Euribor 12 mois). une référence particulièrement
Les banques de références sont utilisée (support des contrats
les mêmes que pour l’EONIA. à terme et à options)
• Publié par la Fédération des banques
européennes (FBE)
350
Chapitre 17 Les financements à court terme
B Coût du découvert
Définition
On désigne par agios l’ensemble des frais prélevés par la banque lors d’un crédit
à court terme.
C Coût de l’escompte
1. Durée de l’escompte
L’escompte est calculé sur la valeur nominale des effets à partir de la durée séparant la
date de négociation (exclue) de la date d’échéance (incluse). La banque ajoute parfois à
cette durée de crédit un ou deux jours, dits « jours de banque ».
Beaucoup de banques imposent une durée minimale de 10 jours pour le calcul des inté-
rêts et un montant minimum d’agios par effet. NOTRE CONSEIL
Exemple
Le 20 juin, une société remet à l’escompte deux effets de 10 000 et 20 000 €, échéant le
10 juillet.
Taux d’escompte : 6,30 % ; commission d’endos : 0,60 % ; commission de manipulation :
5 € par effet ; jours de banque : 1.
Durée de l’escompte : le calcul commence le 21 juin → 10 (juin) + 10 (juillet) = 20 jours.
Pour le calcul, la banque rajoute 1 jour ; les intérêts sont calculés sur 21 jours.
351
Partie 4 La trésorerie
E Coût de l’affacturage
Le coût de l’affacturage comprend deux éléments :
• La commission d’affacturage. Elle rémunère les services de gestion et de garantie du
factor. Elle se situe entre 1 % et 2 % du montant TTC des factures cédées. Le taux varie
en fonction de plusieurs facteurs : importance des risques, dispersion géographique
des clients…
• La commission financière (ou de financement). Elle rémunère l’avance de trésorerie
obtenue grâce à la cession des créances. Le taux de cette commission est comparable
à celui d’un crédit bancaire à court terme (ex. : taux Euribor auquel s’ajoute une marge
comprise entre 0,6 % et 2 % ; plus pour les PME).
De plus, les contrats d’affacturage imposent généralement un dépôt de garantie égal à
10 % des créances cédées TTC.
Le coût global de l’affacturage peut représenter 7 à 14 % des créances cédées.
APPLICATION 2 • APPLICATION 4 • MINICAS 7 • CAS PRATIQUE 8 • CAS PRATIQUE 9
352
Chapitre 17 Les financements à court terme
3++ Excellente
3+ Très forte
3 Forte
… …
5+ Assez faible
5 Faible
… …
9 Compromise
B Négociation
Il faut savoir que le coût de financement d’un crédit à court terme dépend des conditions
d’utilisation : durée retenue pour le calcul, existence de jours de banque, conditions
bancaires, etc.
Le trésorier doit essayer d’obtenir les meilleures conditions possibles pour minimiser
les frais financiers et maximiser les produits financiers. La négociation porte donc sur
les taux et les nombreuses commissions (commission de télétransmission, commission
fixe d’escompte, commission de mouvement calculée sur les opérations enregistrées au
débit du compte, etc.).
Exemple
Certaines entreprises obtiennent de remplacer la commission du plus fort découvert par
une majoration du taux du découvert de 0,60 %, ce qui est très avantageux. Plus rares sont
les entreprises qui obtiennent sa suppression : seules les entreprises ayant une certaine
taille et surtout une image de solidité financière peuvent y prétendre.
353
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. On retient le nombre exact de jours de découvert pour calculer
□ □
les intérêts débiteurs.
2. Le taux nominal du découvert est inférieur à celui de l’escompte. □ □
3. Dans l’escompte, les intérêts sont précomptés. □ □
4. Les commissions bancaires sont toutes fixes. □ □
5. Le crédit spot est accessible à toutes les entreprises. □ □
6. L’idéal est de pouvoir bénéficier de taux proches de ceux
□ □
du marché monétaire.
7. Des sociétés financières sont spécialisées dans l’affacturage. □ □
8. Le marché monétaire comprend deux compartiments. □ □
354
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
355
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Les prévisions condensées relatives aux trois prochains mois sont données dans le
tableau suivant (sommes en k€). On précise que les ventes sont réalisées avec un crédit
de 30 jours fin de mois, sous forme d’effets.
Avril Mai Juin
Encaissements 5 400 4 450 5 250
356
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
B 1 600 08/09 70
C 6 000 15/09 77
D 8 500 30/09 92
Missions
1. Rappelez la règle de calcul des jours et vérifiez les durées indiquées dans le tableau.
2. Calculez le montant des agios HT et TTC (taux de TVA : 20 %) et le montant net reçu.
3. Calculez le taux réel de l’escompte (1 an = 365 jours), sachant que la date de valeur des
effets remis à l’encaissement est « date d’échéance + 4 jours calendaires ».
La société Breiz est spécialisée dans le commerce de fournitures de bureau. Pour gérer sa
trésorerie, elle utilise les financements traditionnels.
Les prévisions pour le mois de mai font apparaître un découvert d’environ 80 000 € du
12 au 26 mai inclus.
• Conditions du découvert : taux de 8,5 % ; CPFD : 0,05 %.
• Conditions de l’escompte : taux : 7,5 % ; commission d’endos : 0,60 % ; commission
de négociation : 5 € HT par effet négocié ; 1 jour de banque.
357
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Missions
1. Précisez la date de négociation des effets et le numéro des effets à négocier pour couvrir
le découvert.
2. Trouvez le financement le moins coûteux.
3. Calculez le taux de revient du découvert.
358
SYNTHÈSE
Les financements à court terme
359
CHAPITRE
18 Le placement
des excédents de trésorerie
sur les marchés financiers
PROGRAMME
PRÉREQUIS
La valeur et le temps (chapitre 7) • Les marchés financiers (chapitre 12)
PLAN DU CHAPITRE
C : 1. Principaux placements à court terme • 2. Rentabilité et risque
• 3. Diversification d’un portefeuille • 4. Budget de trésorerie et recherche d’équilibre
D : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
S
L es placements à court terme sont très variés. Certains placements sont davantage
destinés aux petites et moyennes entreprises ; d’autres plutôt réservés aux grosses
sociétés. L’utilisation de ces placements exige une bonne connaissance des marchés
financiers et une maîtrise des concepts sous-tendant leur fonctionnement.
Deux exigences conditionnent le choix des placements : le rendement, qui doit être
le meilleur possible, et la liquidité, qu’il faut constamment préserver. Les placements
retenus et les gains financiers attendus doivent être intégrés au budget de trésorerie.
MOTSCLÉS
Actif risqué • Actif sans risque • Diversification • Écart-type de la rentabilité •
OPCVM • Rentabilité attendue • Rentabilité passée • Risque de marché • Risque
spécifique • SICAV • Titre de créance négociable
Chapitre 18 Le placement des excédents de trésorerie sur les marchés fnanciers
Les entreprises disposant de fonds à placer peuvent souscrire des parts d’OPCVM. Il
s’agit, en général, de parts de SICAV monétaires qui figurent parmi les placements les
moins risqués.
Chaque OPCVM se caractérise par :
– la catégorie à laquelle il appartient ;
– les commissions de souscription et de rachat (cette dernière étant souvent nulle) ;
361
Partie 4 La trésorerie
2 Rentabilité et risque
A Actif sans risque et actif risqué
En finance, il est devenu classique de distinguer deux grands groupes d’actifs financiers :
les actifs sans risque et les actifs risqués.
1. Actif sans risque
Définition
L’actif sans risque se caractérise par une rentabilité certaine (connue à l’avance) et
un remboursement certain.
362
Chapitre 18 Le placement des excédents de trésorerie sur les marchés fnanciers
Exemple
Les obligations à taux fixe émises par l’État, en particulier les OAT (obligations assimilables
du Trésor).
Pour les obligations de ce type, le taux de rendement actuariel est connu à l’avance
(la rentabilité est dite certaine) et le remboursement est assuré. Le risque qu’elles pré-
sentent est considéré comme nul.
2. Actif risqué
Pour ce type d’actif (ex. : actions), il est possible de calculer une rentabilité prévision-
nelle ou espérée mais, dans le futur, des événements pourront entraîner des fluctuations
de cette rentabilité. Autrement dit, les flux futurs, et donc la rentabilité, sont incertains.
Investir dans un actif risqué revient à accepter cette incertitude. Logiquement, plus un
actif est risqué, plus l’espérance de rentabilité est élevée.
Définition
La prime de risque est le surplus de rentabilité exigé d’un investissement risqué par
rapport à la rentabilité d’un actif sans risque.
Autrement dit, le risque est rémunéré par la prime de risque (ou prix du risque).
La prime de risque varie avec le temps et le contexte. Une étude américaine a montré
que la prime de risque historique moyenne se situe entre 4 % et 5 % environ.
Exemple
Considérons une action X dont le cours est C0 à la date 0 et C 1 à la date 1. Désignons par D
le dividende éventuellement versé au cours de la période 1 :
363
Partie 4 La trésorerie
0 1
C0 D C1
200 7 204
204 – 200 + 7 n
Soit R = = 0,055 = 5,5 %
200 ∑R
i= 1
i
∑R
i =1
i
2
2
VAR (R) = –R et σ( R) = VAR ( R)
n
Plus l’écart-type de la rentabilité est élevé, plus le risque est important et plus la rému-
nération attendue et proposée est élevée.
364
Chapitre 18 Le placement des excédents de trésorerie sur les marchés fnanciers
365
Partie 4 La trésorerie
Si les titres sont tous affectés par ces facteurs, ils ne réagissent cependant pas tous avec
la même ampleur. Certaines actions sont plus sensibles que d’autres aux évolutions du
marché boursier et baisseront (ou augmenteront) plus fortement.
2. Risque spécifique
L’autre partie des fluctuations de la rentabilité s’explique par des caractéristiques
propres à chaque société cotée, telles que la qualité de la gestion, une avance technolo-
gique, une catastrophe industrielle, un attrait spéculatif, etc. Cette partie du risque est
qualifiée de risque spécifique.
Le risque spécifique peut être éliminé par la diversification du portefeuille, alors que le
risque systématique ne peut pas être éliminé.
B Risque et diversification
On estime aujourd’hui qu’il faut avoir plusieurs dizaines d’actions différentes (apparte-
nant à divers secteurs d’activité) pour éliminer le risque spécifique (fig. 18.1). Du fait de
cette possibilité, il est logique que le marché ne rémunère le seul risque systématique
(ou de marché). Par conséquent, la prime de risque du marché (ou supplément de renta-
bilité) ne tient pas compte du risque spécifique de l’action.
σ ( R)
Risque
spécifique
La rentabilité espérée
Risque Risque
E(R), ou espérance
de rentabilité d’un
total de marché
Nombre de titres
portefeuille, est la
moyenne pondérée
30 dans le portefeuille
des titres composant le
portefeuille. Figure 18.1. Analyse du risque global d’un portefeuille
366
Chapitre 18 Le placement des excédents de trésorerie sur les marchés fnanciers
Exemple
M. Ark possède un portefeuille composé d’une action A présentant les caractéristiques
suivantes :
M. Ark souhaite réduire le niveau de risque de son portefeuille grâce à l’acquisition d’un
second titre B représentant 60 % du nouveau portefeuille :
Caractéristiques de ce portefeuille :
• Espérance de rentabilité du portefeuille : E(R) = 12 % × 0,4 + 6 % × 0, 6 = 8,4 %
2 2 2 2
• Écart-type de la rentabilité du portefeuille : VAR(R) = 0,16 × 0,4 + 0,07 × 0,6 = 0,00586
σ(R) = 0,0766 = 7,66 %
En diversifiant le portefeuille, le niveau de risque a diminué ; en contrepartie, la rentabilité
espérée a également baissé.
MINICAS 5 • CAS PRATIQUE 8
B Sur-financement et sous-financement
Le budget de trésorerie étant prévisionnel, les soldes réels sont différents de zéro. Deux
situations peuvent se présenter :
• Le sur-financement. Les soldes réels sont positifs. L’entreprise (le trésorier) a sous-
estimé le montant des excédents et a donc un manque à gagner.
• Le sous-financement. La trésorerie réelle est en découvert et l’entreprise doit payer
des agios plus élevés qu’avec un autre crédit à court terme.
CAS 5
367
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. Il existe plusieurs catégories de SICAV. □ □
2. Seules les grosses sociétés peuvent émettre des billets
□ □
de trésorerie.
3. Le montant minimum d’un billet de trésorerie est de 100 000 €. □ □
4. L’écart-type de la rentabilité est la seule mesure du risque. □ □
5. L’écart-type de la rentabilité d’un actif sans risque est égal à 0. □ □
6. Les bons du Trésor émis par l’État sont sans risque. □ □
7. L’écart-type de la rentabilité d’une action mesure le risque
□ □
global attaché à cette action.
1 2 3 4 5 6
245 248 254 248 265 265
1. Sachant que l’action était cotée 241 au début du premier mois, calculez le taux de ren-
tabilité mensuel de l’action.
2. Calculez la rentabilité semestrielle moyenne.
3. Calculez et commentez l’écart-type de la rentabilité de l’action.
4. Quels sont les avantages qu’une entreprise peut retirer de l’écart-type ?
368
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Compétence attendue Incorporer les gains des placements dans le budget de tré-
sorerie
369
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
On communique, pour l’année N, le cours mensuel moyen relatif à deux actions cotées
(sommes en €) :
Mois D J F M A M J J A S O N D
Cours action BZ 40 44 42 38 41 40 38 42 45 48 50 52 55
Cours action JD 60 70 86 98 80 66 80 104 100 96 80 88 100
Aucun dividende n’a été distribué en N pour l’action BZ. Un dividende de 4 € par action
JD a été distribué en juin N.
Missions
1. Calculez les rentabilités mensuelles des deux titres.
2. Expliquez ce que mesure l’écart-type.
3. Calculez la rentabilité mensuelle moyenne et l’écart-type de la rentabilité pour les deux
actions. Commentez vos résultats.
370
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Obligations Actions
Obligation Actions
372
PARTIE 4 : CAS DE SYNTHÈSE
LA TRÉSORERIE
BREIZATAO
1 Prévisions de trésorerie
La société Breizatao est spécialisée dans la fabrication de plats cuisinés aux supermar-
chés et aux restaurants.
Elle réalise régulièrement des prévisions relatives à son activité ; pour le premier tri-
mestre de l’année N, elle a réuni les informations suivantes (sommes en k€) :
Janvier Février Mars
Ventes HT 15 000 16 000 16 000
Ventes à l’étranger 1 000 1 200 1 200
Achats HT 5 000 5 200 5 200
Charges d’exploitation HT 2 000 2 200 2 200
Autres charges d’exploitation 6 000 6 000 6 000
Investissements HT 500 – 5 000
Missions
1. Établissez le tableau des encaissements, le tableau de la TVA et le tableau des décais-
sements.
2. Présentez le budget de trésorerie du premier trimestre N.
PLAN DU SUJET
Le sujet se présente sous la forme de 3 dossiers indépendants.
Dossier 1
1 Comptes de résultat de la société 7 Informations relatives à l’activité
Bovim – Exercice N–1 actuelle
2 Bilans de la société Bovim – Actif au
31/12/N–1 et au 31/12/N–2 Dossier 3
3 Bilans de la société Bovim – Passif au 8 Financement à court terme
31/12/N–1 et au 31/12/N–2 9 Prévisions de trésorerie pour le
4 Tableaux des immobilisations, amor- premier trimestre N
tissements, dépréciations et provi- 10 Autres informations relatives au
sions au 31/12/N–1 portefeuille d’actions
5 Informations complémentaires sur
l’exercice N–1 Annexes (à remettre avec la copie)
Dossier 2 A Tableau de financement
6 Informations relatives au projet B Tableau de flux de trésorerie
d’investissement en N
SARL Bovim
La SARL Bovim, basée à Figeac (Lot), fabrique et livre des repas diététiques à domicile
pour des durées d’une semaine minimum. Elle est dirigée par Cédric Fourma, associé
majoritaire, et emploie sept salariés en CDI ainsi que six apprentis. Les ventes sont
essentiellement réalisées auprès de personnes âgées dépendantes ayant choisi le main-
tien à domicile. Grâce au succès de son offre de services, la SARL Bovim connaît une
activité florissante dont l’expansion est anticipée sur plusieurs années, ce qui nécessite
de nouveaux investissements pour compléter les installations existantes.
Le responsable administratif et financier de la société Bovim, Yves Lotary, vient de
vous recruter comme stagiaire au sein de son service. Il vous confie trois missions
indépendantes.
L’exercice comptable correspond à l’année civile.
375
SUJET TYPE D’EXAMEN
Vous effectuerez les missions ci-après à l’aide du contexte, de vos connaissances, de vos
compétences et du dossier documentaire, en suivant le questionnement fourni.
1 Diagnostic financier
Base documentaire : documents 1 à 5
Yves Lotary souhaite comprendre pourquoi l’entreprise fait face à un découvert bancaire
non négligeable fin N alors que l’activité est profitable. À ce titre, il souhaite que vous
présentiez un diagnostic financier portant sur plusieurs points.
Missions
1.1. Présentez un tableau permettant de contrôler, pour l’exercice N–1, le respect des
normes sectorielles suivantes :
– coût d’achat des matières premières inférieur à 30 % du CAHT ;
– charges de personnel comprises entre 30 et 40 % du CAHT ;
– autres achats et charges externes + impôts et taxes compris entre 10 et 15 % du
CAHT.
1.2. Présentez le tableau de financement de l’exercice N–1 à partir de l’annexe A.
1.3. Commentez vos résultats puis expliquez les limites du tableau de financement.
1.4. Calculez l’excédent brut d’exploitation (EBE) puis l’excédent de trésorerie d’exploi-
tation (ETE).
1.5. Complétez le tableau de flux de trésorerie à partir de l’annexe B.
1.6. Commentez ce dernier tableau et proposez des conseils afin d’améliorer la situation
financière de l’entreprise Bovim.
2 Gestion de la trésorerie
Base documentaire : documents 6 et 7
Avant de réaliser de nouveaux investissements, Yves Lotary vous demande de vérifier
la rentabilité du projet envisagé et d’étudier son impact sur l’équilibre de la trésorerie.
Missions
2.1. Calculez les CAF d’exploitation générées par le projet pour les cinq premières années
d’exploitation.
2.2. Déterminez la rentabilité du projet sachant que le coût du capital est estimé à 4,8 %
(vous ferez abstraction de la récupération du BFRE).
2.3. Calculez les CAF du projet après financement.
2.4. Présentez le plan de financement sur 4 ans pour l’ensemble de la société.
2.5. Précisez ce que ce document apporte comme informations utiles à la société.
376
SUJET TYPE D’EXAMEN
A. Prévisions de trésorerie
Yves Lotary vous sollicite également pour des problèmes relatifs à la gestion de la tré-
sorerie. Il vous consulte notamment pour le financement d’un découvert (document 8)
et vous demande des précisions en vue d’un éventuel placement de liquidités dont la
société Bovim pourrait disposer sur une durée de deux mois au moins.
La société a effectué des prévisions de trésorerie relatives au début de l’année N (docu-
ment 9). Un découvert apparaît fin janvier N et la SARL Bovim souhaite en minimiser le
coût de financement.
Missions
3.1. Calculez le montant à porter à l’escompte.
3.2. Déterminez le financement le moins coûteux.
3.3. Calculez le taux de revient du découvert.
Mission
3.4. Présentez le budget de trésorerie modifié en conséquence et concluez.
B. Portefeuille de titres
Les prévisions font apparaître des excédents de trésorerie pour le reste de l’année N
(document 9).
En vue des placements futurs, Yves Lotary souhaite approfondir l’étude du portefeuille
de titres actuel. Il vous remet, à cette fin, le document 10.
Missions
3.5. En vous plaçant au 31 décembre N, Yves Lotary vous demande de calculer :
– la rentabilité mensuelle moyenne pour les deux actions ;
– le rendement brut attendu ;
– le PER.
Concluez.
3.6. Déterminez ce que mesure l’écart-type de la rentabilité d’une action.
3.7. Expliquez le principe de la diversification.
3.8. Citez des critères à prendre en compte pour choisir un placement à moyen terme.
377
SUJET TYPE D’EXAMEN
DOSSIER DOCUMENTAIRE
Produits d’exploitation
Ventes de marchandises
Production vendue (biens et services) 1 180 000
Production stockée 3 900
Production immobilisée
Subventions d’exploitation
Reprises sur dépréciations et provisions 4 300
Transferts de charges
Autres produits 1 800
Total 1 190 000
Charges d’exploitation
Achats de marchandises
Variation des stocks de marchandises
Achats stockés de matières premières et autres approvisionnements 389 500
Variation des stocks de matières premières et autres – 4 500
approvisionnements
Autres achats et charges externes 165 000
Impôts, taxes et versements assimilés 8 100
Salaires et traitements 335 000
Charges sociales 134 000
Dotations aux amortissements et provisions
Sur immobilisations : dotations aux amortissements 69 450
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations 7 200
Pour risques et charges : dotations aux provisions
Autres charges 3 050
Total 1 106 800
RÉSULTAT D’EXPLOITATION 83 200
378
SUJET TYPE D’EXAMEN
Produits financiers
De participations
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif immobilisé
Autres intérêts et produits assimilés 700
Reprises sur dépréciations, provisions et transferts de charges 2 000
financières
Différences positives de change
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total 2 700
Charges financières
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions 1 000
Intérêts et charges assimilées 15 000
Différences négatives de change
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement 1 600
Total 17 600
RÉSULTAT FINANCIER – 14 900
RÉSULTAT COURANT AVANT IMPÔT 68 300
Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion
Sur opérations en capital
– produits des cessions d’éléments d’actif 5 000
– subventions d’investissement virées au résultat de l’exercice 20 000
Reprises sur provisions, dépréciations et transferts de charges 1 000
exceptionnelles
Total 26 000
Charges exceptionnelles
Sur opérations de gestion 2 300
Sur opérations en capital :
– valeurs comptables des éléments immobilisés et financiers cédés 30 000
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions 500
Total 32 800
RÉSULTAT EXCEPTIONNEL – 6 800
Participation des salariés aux résultats
Impôts sur les bénéfices 12 300
Solde créditeur = bénéfice 49 200
379
SUJET TYPE D’EXAMEN
380
SUJET TYPE D’EXAMEN
TOTAL GÉNÉRAL 838 650 199 250 639 400 670 050 148 900 521 150
381
SUJET TYPE D’EXAMEN
382
SUJET TYPE D’EXAMEN
et provisions au 31/12/N–1
IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
IMMOBILISATIONS CORPORELLES
IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES
383
SUJET TYPE D’EXAMEN
IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Montant au Montant
début de Dotations Reprises à la fin de
l’exercice l’exercice
Stocks de matières 1 000 600 1 000 600
premières
Montant au Montant
début de Dotations Reprises à la fin de
l’exercice l’exercice
Provisions pour 1 700 300 2 000
risques
Provisions pour 1 000 1 200 1 000 1 200
charges
384
SUJET TYPE D’EXAMEN
Investissements HT
• Camions de livraison: 110k€ (amortissement en linéaire sur 10ans).
• Matériel de congélation: 14k€ (amortissement linéaire sur 8ans).
• Matériel de conservation: 10k€ (amortissement linéaire sur 8ans).
Prévisions d’activité
• Les ventes augmenteraient de 20 %, de même que les charges variables.
• Les charges fixes HT augmenteraient de 75k€ du fait de la nécessité de louer un
nouveau local.
Financements
• Emprunt bancaire de 80k€: taux 5 % ; remboursement en 4fractions égales dès
fin N+1.
• Apports d’associés bloqués pendant 4ans: 20 k€ ; taux: 5 %. Remboursement:
fin N+4.
385
SUJET TYPE D’EXAMEN
Sommes en k€ Année N
Résultat avant IS 70
Le BFRE est estimé à 15jours de CAHT. Il devrait rester constant dans le temps.
Taux d’IS: 28 %
On supposera que la trésorerie initiale est nulle.
• Découvert: taux: 5,3 % ; CPFD: 0,05 % (appliquée sur le plus fort découvert de
chaque mois).
• Escompte d’effets : taux : 4,2 % ; commission d’endos : 0,60 % ; pas de jour de
banque. La commission fixe par effet sera ignorée. La société dispose d’effets à
échéance du 28février N.
Le découvert, dont le montant est quasi stable, apparaît le 28 janvier N et dure
jusqu’au 25février N.
386
SUJET TYPE D’EXAMEN
Tableau de financement
Annexe A
387
SUJET TYPE D’EXAMEN
N–1
Utilisation du FRNG
Besoins 1 Dégagements 2 Solde 2–1
Variations « Exploitation » :
Variation des actifs d’exploitation :
Stocks et en-cours
Avances et acomptes versés
Créances clients, comptes rattachés et et autres créances
d’exploitation
Variation des dettes d’exploitation :
Avances et acomptes reçus
Dettes fournisseurs, comptes rattachés
et autres dettes d’exploitation
Totaux
A.Variation nette Exploitation
Variations « Hors exploitation » :
Variation des autres débiteurs
Variation des autres créditeurs
Totaux
B.Variation nette Hors exploitation
Total A + B :
Besoins de l’exercice en fonds de roulement
ou
Dégagement net de FR dans l’exercice
Variations « Trésorerie » :
Variation des disponibilités
Variations des concours bancaires courants et soldes créditeurs
de banque
Totaux
C.Variation nette Trésorerie
Utilisation de la variation du fonds de roulement net global (A+B+C)
Emploi net (–)
ou
Ressource nette (+)
388
SUJET TYPE D’EXAMEN
Exercice N–1
ACTIVITÉ
CAF
Incidence de la variation des décalages de trésorerie sur opérations
d’exploitation
– Variation du BFR lié à l’activité
Flux net de trésorerie lié à l’activité (A)
INVESTISSEMENT
– Acquisitions d’immobilisations
Incorporelles
Corporelles
Financières
+ Cessions ou réductions d’immobilisations
Incorporelles
Corporelles
Financières
– Variation du BFR lié aux opérations d’investissement
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement (B)
FINANCEMENT
Augmentation des capitaux propres
Augmentation des dettes financières
– Dividendes versés
– Remboursements d’emprunts
– Variation du BFR lié aux opérations de financement
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (C)
VARIATION DE TRÉSORERIE (A + B + C)
Trésorerie d’ouverture
Trésorerie de clôture
389
CORRIGÉ
DU SUJET TYPE D’EXAMEN
1 Diagnostic financier
1.1. Présentez un tableau permettant de contrôler, pour l’exercice N–1, le respect des
normes sectorielles suivantes :
– coût d’achat des matières premières inférieur à 30 % du CAHT ;
– charges de personnel comprises entre 30 et 40 % du CAHT ;
– autres achats et charges externes + impôts et taxes compris entre 10 et 15 % du CAHT.
Ratios N–1
Coût d’achat des matières premières / CAHT (389 500 – 4 500) / 1 180 000
= 32,63 % > 30 %
Charges de personnel / CAHT (335 000 + 134 000) / 1 180 000 = 39,75 % <
40 %
(Autres achats et charges externes + Impôts et (165 000 + 8 100) / 1 180 000 = 14,67 % <
taxes) / CAHT 15 %
390
CORRIGÉ
DU SUJET TYPE D’EXAMEN
391
CORRIGÉ
DU SUJET TYPE D’EXAMEN
Total des emplois stables 282 200 Total des ressources durables 229 700
392
CORRIGÉ
DU SUJET TYPE D’EXAMEN
N–1
Utilisation du FRNG
Besoins 1 Dégagements 2 Solde 2–1
Variations « Exploitation » :
Variation des actifs d’exploitation :
Stocks et en-cours 8 400
Avances et acomptes versés 2 000
Créances clients, comptes rattachés et et autres créances
d’exploitation 7 050
Variation des dettes d’exploitation :
Avances et acomptes reçus
Dettes fournisseurs, comptes rattachés 10 070
et autres dettes d’exploitation
Totaux 27 520 –
A. Variation nette Exploitation (27 520)
Variations « Hors exploitation » :
Variation des autres débiteurs 2 000
Variation des autres créditeurs 3 670
Totaux 2 000 3 670
B. Variation nette Hors exploitation 1 670
Total A + B :
Besoins de l’exercice en fonds de roulement
(25 850)
ou
Dégagement net de FR dans l’exercice
Variations « Trésorerie » :
Variation des disponibilités 10 350
Variations des concours bancaires courants et soldes créditeurs
de banque 68 000
Totaux – 78 350
C. Variation nette Trésorerie 78 350
Utilisation de la variation du fonds de roulement net global (A+B+C)
Emploi net (–)
ou
Ressource nette (+) 52 500
1.3. Commentez vos résultats puis expliquez les limites du tableau de financement.
Le FRNG a diminué de 52 500 € au cours de l’exercice N–1.
Par ailleurs, le BFRE est en augmentation de 27 520 € du fait d’une augmentation simul-
tanée des stocks et des créances clients tandis que les dettes fournisseurs diminuent.
Le BFR croît de 25 850 €. Une légère augmentation des dettes diverses explique que le
montant soit inférieur à celui trouvé pour le BFRE.
393
CORRIGÉ
DU SUJET TYPE D’EXAMEN
1.4. Calculez l’excédent brut d’exploitation (EBE) puis l’excédent de trésorerie d’exploita-
tion (ETE).
EBE = Total des produits d’exploitation sauf Reprises et autres produits – Total des
charges d’exploitation sauf Dotations et autres charges
EBE = 1 190 000 – 4 300 – 1 800 – (1 106 800 – 69 450 – 7 200 – 3 050)
= 1 183 900 – 1 027 100
EBE = 156 800 €
ETE = EBE – ΔBFRE
= 156 800 – 27 520 (voir le tableau de financement)
ETE = 129 280 €
Les opérations d’exploitation permettent de dégager une trésorerie de 129 280 € au
cours de l’exercice N–1.
1.5. Complétez le tableau de flux de trésorerie à partir de l’annexe B.
ΔBFR = ΔBFR lié à l’activité
+ ΔBFR lié aux opérations d’investissement
+ ΔBFR lié aux opérations de financement
NOTRE CONSEIL Grâce au tableau de financement, on sait que ΔBFR = 25 850 €
Pensez à reprendre ΔBFR lié aux opérations d’investissement = Δ Créances sur cessions d’immobilisation
le titre de l’annexe – Δ Dettes sur immobilisation
en titre de tableau = (0 – 0) – (3 340 – 2 000) = – 1 340 €
sur votre copie. De
manière générale, ΔBFR lié aux opérations de financement = Δ Capital souscrit, appelé, non versé = 0
tout schéma ΔBFR lié à l’activité = ΔBFR
ou tableau doit – ΔBFR lié aux opérations d’investissement
s’accompagner + ΔBFR lié aux opérations de financement
d’un titre et, le cas
échéant, d’une = 25 850 – (–1 340)
légende. ΔBFR lié à l’activité = 27 190 €
394
CORRIGÉ
DU SUJET TYPE D’EXAMEN
Exercice N–1
ACTIVITÉ
CAF 125 050
Incidence de la variation des décalages de trésorerie sur opérations
d’exploitation
– Variation du BFR lié à l’activité – 27 190
Flux net de trésorerie lié à l’activité (A) 97 860
INVESTISSEMENT
– Acquisitions d’immobilisations
Incorporelles – 35 000
Corporelles – 168 200
Financières – 6 800
+ Cessions ou réductions d’immobilisations
Incorporelles
Corporelles 5 000
Financières 1 500
– Variation du BFR lié aux opérations d’investissement 1 340
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement (B) – 202 160
FINANCEMENT
Augmentations des capitaux propres 28 000
Augmentation des dettes financières 70 150
– Dividendes versés – 28 200
– Remboursements d’emprunts – 44 000
– Variation du BFR lié aux opérations de financement
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (C) 25 950
VARIATION DE TRÉSORERIE (A + B + C) – 78 350
Trésorerie d’ouverture 20 850
Trésorerie de clôture – 57 500
1.6. Commentez ce dernier tableau et proposez des conseils afin d’améliorer la situation
financière de l’entreprise Bovim.
L’activité de l’entreprise permet de dégager une trésorerie de 97 860 € en N–1.
395
CORRIGÉ
DU SUJET TYPE D’EXAMEN
2 Gestion de la trésorerie
2.1. Calculez les CAF d’exploitation générées par le projet pour les cinq premières années
d’exploitation.
Dotations : 110/10 + (14 + 10)/8 = 14
Résultat 26,00
2.2. Déterminez la rentabilité du projet sachant que le coût du capital est estimé à 3,6 %
(on fera abstraction de la récupération du BFRE).
Montant HT de l’investissement : 110 + 14 + 10 = 134
Augmentation du BFR : 236/12 × 1/2 = 9,83
Capitaux investis au démarrage du projet : 134 + 9,83 = 143,83
396
CORRIGÉ
DU SUJET TYPE D’EXAMEN
EMPLOIS
Acquisitions d’immobilisation 134,00
Variation BFRE 9,83
Remboursement emprunt 20,00 20,00 20,00 20,00
Remboursement apports 20,00
397
CORRIGÉ
DU SUJET TYPE D’EXAMEN
10 500 × 0,053 × 29
+ 10 500 × 0,0005 × 2 = 44,829 + 10,5 = 55,329 k€
360
398
CORRIGÉ
DU SUJET TYPE D’EXAMEN
• Escompte
10 544,99 × 0,048 × 32
= 44,99 k€
360
Conclusion : l’escompte revient moins cher comparé au découvert.
10 500 × 29 × t
= 55, 329
360
D’où t = 6,54 %
3.4. Présentez le budget de trésorerie modifié en conséquence et concluez.
La trésorerie finale est diminuée du montant des agios prélevés par la banque.
B. Portefeuille de titres
3.5. En vous plaçant au 31 décembre N, Yves Lotary vous demande de calculer :
– la rentabilité mensuelle moyenne pour les deux actions ;
– le rendement brut attendu ;
– le PER.
Concluez.
• Rentabilités mensuelles
Octobre : (44 – 42,5) /42,5 = 3,53 %
Novembre : (45 – 44) /44 = 2,27 %
399
CORRIGÉ
DU SUJET TYPE D’EXAMEN
• PER
KX : 46/4,5 = 10,22
OPI : 182/8,3 = 21,93
3.8. Citez des critères à prendre en compte pour choisir un placement à moyen terme.
Lorsqu’elle choisit un placement à moyen terme, une société doit étudier les critères
suivants :
• La liquidité : la société doit pouvoir récupérer facilement les liquidités en cas de
besoin.
• La sécurité : les placements risqués pouvant conduire à une perte en capital sont à
éviter.
• Le rendement : le trésorier doit rechercher le meilleur rendement parmi les placements
répondant aux autres exigences de la société.
• Le montant des sommes concernées et la durée de leur disponibilité conditionnent
également le type de placement à retenir.
400
QCM et quiz
CORRIGÉ
Les justifications des quiz et QCM du manuel sont publiées dans un ouvrage séparé
de corrigés détaillés.
Chapitre 1. 1. F. 2. F. 3. V. 4. F. 5. F. 6. F. 7. F. 8. V. 9. F.
Chapitre 2. 1. F. 2. V. 3. F. 4. V. 5. F. 6. V. 7. V. 8. V. 9. F.
Chapitre 3. 1. F. 2. F. 3. V. 4. V. 5. F.
Chapitre 4. 1. F. 2. V. 3. F. 4. V. 5. V. 6. V.
Chapitre 5. 1. F. 2. F. 3. F. 4. V. 5. F. 6. V.
Chapitre 6. 1. F. 2. V. 3. F. 4. F.
Chapitre 7. 1. F. 2. V. 3. V. 4. V. 5. V. 6. V. 7. F. 8. V. 9. F. 10. V.
Chapitre 8. 1. V. 2. F. 3. F. 4. V. 5. F. 6. F.
Chapitre 9. 1. V. 2. V. 3. F. 4. F. 5. V. 6. V. 7. F. 8. V. 9. F. 10. V. 11. V.
Chapitre 10. 1. b, c. 2. c. 3. c, d, e.
Chapitre 11. 1. b, e. 2. c, d, e, f. 3. a, b.
Chapitre 12. 1. V. 2. V. 3. F. 4. V. 5. F. 6. F. 7. V. 8. V. 9. V. 10. F. 11. F. 12. V.
Chapitre 13. 1. b, c, d, e, f. 2. a. 3. a, d, e. 4. a, b, c.
Chapitre 14. 1. c, d. 2. c, d. 3. a, b, e, f. 4. b, c, d, g, h. 5. c.
Chapitre 15. 1. d. 2. a, d, e, f. 3. c, d, e, f, g, h.
Chapitre 16. 1. V. 2. F. 3. V. 4. V. 5. F. 6. V. 7. V. 8. V. 9. F.
Chapitre 17. 1. V. 2. F. 3. V. 4. F. 5. F. 6. V. 7. V. 8. V. 9. V. 10. F. 11. V.
Chapitre 18. 1. V. 2. V. 3. F. 4. F. 5. V. 6. V. 7. V. 8. V. 9. F. 10. V. 11. V.
401
INDEX
A C Emprunt
Actif Capacité divis 230, 298
risqué 363 d’autofinancement (CAF) 4, 9, 11, indivis 227, 235, 298
12, 49, 85, 88, 120, 153, 214, 276 obligataire 230, 235
sans risque 362
de remboursement 276 Endettement 46, 48, 69, 71, 74, 89,
Action 217, 250
d’exploitation 193, 194, 195 153, 298
Actualisation 164, 296, 309 optimal 297
prévisionnelle 312
Affacturage 348, 352 Engagements financiers 238
Capitalisation 162
Agence de notation financière 260 Capitaux propres 24, 26, 48, 67, 68, Équilibrage 313, 336, 337
Agios 351 69, 86, 88, 115, 125, 196 Équilibre financier 2, 31, 40, 46, 48,
Amortissements 26 Cautionnement 279 88, 100, 153, 174
constants 227 Cession d’éléments d’actif 215 Escompte 346, 351
des emprunts 88 Commission Eurolist 251
d’affacturage 352 Euronext 248
Analyse
financière 352 Excédent brut d’exploitation (EBE) 6,
de l’activité 2, 153
Compte de résultat 2, 3, 45, 71, 85, 10, 11, 45, 118, 119, 180, 195, 312
des projets d’investissement 12 Excédent de trésorerie d’exploitation
153, 312
du compte de résultat 153 (ETE) 116, 118, 128, 180
Cotation 250, 252, 255
financière 2, 130 Exigibilité 269
Coupon couru 256
par les ratios 45 Coût
Annuité 166, 227 F
de faillite 295
Arbitrage 297 Factor 348
du capital 196, 291, 294
Financement
Augmentation de capital 216 Crédit
par crédit-bail 232
Autofinancement 12, 89, 214 bancaire 346
participatif 228
Autorité des marchés financiers (AMF) spot 347, 352
Flux
230, 249, 258 Crédit-bail 11, 124, 126, 130, 232, 236
de fonds 118, 120, 123
immobilier 234
de trésorerie 2, 115, 153, 192, 195,
B mobilier 233 196, 197, 198, 209
Besoin en fonds de roulement (BFR) retraitement 9, 30, 91, 124 Flux net de trésorerie 115, 193, 237
32, 46, 83, 122 d’exploitation 116, 117, 128
d’exploitation (BFRE) 32, 46, 48, D
lié à l’activité 119, 120, 124, 127,
49, 119, 174, 175, 176, 179, 180, Découvert 346, 351 128
192, 193, 309 Diagnostic financier 2, 3 lié aux opérations d’investissement
hors exploitation (BFRHE) 32, 48 Diversification 191, 365 120, 193
lié à l’activité 124 Dotation aux amortissements 10, 11 lié aux opérations de financement
variation 88, 89, 309 121
E Fonds communs de placement 361
Bilan
Écart de conversion 25, 91 Fonds de roulement financier 274
comptable 24, 28, 270
Écart-type 364 Fonds de roulement net global (FRNG)
financier 269 Effet 31, 46, 48, 83, 84
fonctionnel 27, 30, 31, 40, 46, 83, de ciseaux 118, 119, 180 variation 88, 89
153 de levier financier 69, 70, 74, 153,
prévisionnel 312 236, 277, 295 G
Budget de trésorerie 367 de massue 295 Garantie 238, 279
402
Index
403
TABLE DES MATIÈRES
Mode d’emploi ………………………………………………………………………………… IV
Programme …………………………………………………………………………………… VI
Avant-propos ………………………………………………………………………………… XIII
Table des sigles et abréviations ……………………………………………………………… XV
404
Table des matières
405
Table des matières
406
Table des matières
407
Table des matières
408
Table des matières
Partie 4 La trésorerie
Chapitre 16 La gestion de trésorerie ……………………………………………………… 331
1. Budget de trésorerie ……………………………………………………… 332
A) Présentation • B) Construction du budget de trésorerie
2. Équilibrage de la trésorerie ……………………………………………… 336
A) Principe général • B) Prévisions au jour le jour • C) Rôle du trésorier
Des savoirs aux compétences ……………………………………………… 339
Synthèse ……………………………………………………………………… 344
Chapitre 17 Les financements à court terme …………………………………………… 345
1. Principaux financements à court terme ………………………………… 346
A) Crédits de mobilisation des créances commerciales : l’escompte
• B) Crédits bancaires • C) Affacturage • D) Titres de créance négociables (TCN)
2. Coût des différentes modalités de financement ……………………… 349
A) Taux d’intérêt à court terme • B) Coût du découvert • C) Coût de l’escompte
• D) Coût du crédit spot • E) Coût de l’affacturage
3. Négociation des conditions de financement …………………………… 352
A) Relation bancaire • B) Négociation
Des savoirs aux compétences ……………………………………………… 354
Synthèse ……………………………………………………………………… 359
Chapitre 18 Le placement des excédents de trésorerie sur les marchés financiers … 360
1. Principaux placements à court terme …………………………………… 361
A) Placements traditionnels (ou produits bancaires)
• B) Placements non bancaires
2. Rentabilité et risque ……………………………………………………… 362
A) Actif sans risque et actif risqué • B) Mesure de la rentabilité et du risque
d’une action • C) Mesure de la rentabilité et du risque d’une obligation
3. Diversification d’un portefeuille ………………………………………… 365
A) Risque diversifiable et risque non diversifiable • B) Risque et diversification
4. Budget de trésorerie et recherche d’équilibre ………………………… 367
A) Intégration au budget de trésorerie • B) Sur-financement et sous-financement
Des savoirs aux compétences ……………………………………………… 368
Synthèse ……………………………………………………………………… 372
P 4 : C ………………………………………………………………… 373
409
19