206E Guide-Conception-Voirie 2019 BDliens
206E Guide-Conception-Voirie 2019 BDliens
206E Guide-Conception-Voirie 2019 BDliens
VOIRIE ET
AMÉNAGEMENTS
PUBLICS
Guide de conception
des ouvrages
réalisés à partir
de pavés, dalles,
bordures et caniveaux
préfabriqués en béton
/Cerib.com
Chapitre 1 - TYPES D’APPLICATIONS ET EXIGENCES FONCTIONNELLES
INTRODUCTION
Toute réalisation d’ouvrages de voirie ou d’aménagements publics, affectés ou non à la circulation ou au stationnement,
physiquement accessibles aux véhicules, nécessite une étude de conception. Selon le type, l’importance et la complexité de
l’ouvrage, cette étude peut être limitée au choix des produits et de leurs conditions de mise en œuvre, intégrer un dimensionne-
ment spécifique ou définir les dispositions constructives adaptées à respecter pour garantir la pérennité des investissements.
Ce guide de conception concerne les ouvrages réalisés à partir de pavés, dalles, bordures et caniveaux préfabriqués en béton.
Il expose :
3
Chapitre 1 - TYPES D’APPLICATIONS ET EXIGENCES FONCTIONNELLES
Ce chapitre présente différentes applications de ces produits et les exigences fonctionnelles qui doivent être satisfaites.
Sommaire de ce chapitre :
1.1 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.1 Les pavés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.2 Les dalles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.3 Les bordures et les caniveaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
4
Chapitre 1 - TYPES D’APPLICATIONS ET EXIGENCES FONCTIONNELLES
* Livre1, titre 1, chapitre 1, section 1, sous section 1 « Localisation et desserte des constructions, aménagements, installations et travaux »
5
Chapitre 1 - TYPES D’APPLICATIONS ET EXIGENCES FONCTIONNELLES
l’échelle des objets qui doivent composer l’espace peut rapi- Pour la définition du trafic effectif sur l’ouvrage, lorsque
dement saturer la lisibilité, a contrario, il n’est souvent pas la largeur de la chaussée est inférieure à 6 m, il faut tenir
pertinent d’agir à la dimension d’un paysage trop vaste. Il compte du trafic possible dans les deux sens et appliquer au
est donc nécessaire de définir l’échelle perceptive de l’indi- résultat les coefficients pondérateurs suivant pour obtenir
vidu ou du groupe qui évoluera dans l’espace public que l’on l’équivalent par sens de circulation et pour les deux sens
souhaite aménager. cumulés.
Depuis déjà plusieurs années, la démarche engagée pour S’il n’est pas possible d’obtenir un comptage pertinent du
rendre accessible à tous, en toute sécurité le cadre bâti, la nombre de poids lourds, l’estimation de la classe de trafic
voirie et les transports s’est traduit par une charte natio- peut se baser sur un comptage des véhicules sans distinc-
nale de l’accessibilité, des lois, des arrêtés et des normes tion de charge :
applicables. Il est utile de noter que la dénomination de
personnes à mobilité réduite englobe les situations perma- Équivalence
nentes (handicap, vieillesse…), temporaires (grossesse, Classe en nombre de
accidentés…) ainsi que celles liées à des équipements (pous- de véhicules sans Type de trafic
sette, paquet encombrant…). trafic distinction de
charge
Nombre
Classe de trafic
PL(1)/Jour/Sens
T5 0 < PL ≤ 25
T4 25 < PL ≤ 50
T3 50 < PL ≤ 150
T2 150 < PL ≤ 300
T1 300 < PL ≤ 750
(1)
Poids Lourds (PTAC ≥ 3,5 tonnes)
6
Chapitre 1 - TYPES D’APPLICATIONS ET EXIGENCES FONCTIONNELLES
L’évaluation du trafic pour les ouvrages constitués de dalles est particulière et tient compte de charges de trafic inférieures à
celles définies par la norme NF P 98-082 :
7
Chapitre 1 - TYPES D’APPLICATIONS ET EXIGENCES FONCTIONNELLES
1.2.6 L
a résistance aux sollicitations 1.2.10 L
’aptitude au recyclage
climatiques Dans une démarche de développement durable et de haute
qualité environnementale, le devenir des produits en fin de
Les ouvrages de voirie et les espaces publics sont soumis
vie doit être intégré dès la conception des ouvrages, tant
aux intempéries. La résistance requise au gel /dégel peut
pour leur choix que pour leur mode de pose et de dépose.
s’apprécier selon la carte précédente.
La valorisation des produits en fin de vie et la réduction des
déchets constituent un point essentiel.
1.2.7 L
a facilité de mise en œuvre
La facilité de mise en œuvre conditionne la réalisation des 1.2.11 L
e développement durable
ouvrages. Elle peut conditionner leur faisabilité qui doit
Les ouvrages de voirie et les aménagements publics s’ins-
prendre en compte l’approvisionnement des produits et
crivent désormais dans une démarche de développement
leurs conditions de pose, le délai de pose et de remise en
durable. Celle-ci porte sur les trois domaines que sont le
circulation notamment.
social, la protection de l’environnement et l’économie. Les
exigences fonctionnelles présentées ci-avant doivent être
évaluées et appréciées dans cette optique.
1.2.9 L
a durabilité et la pérennité
Chaque projet d’aménagement urbain est réalisé pour une
durée de service ou durée d’utilisation de projet définie dès
la phase de conception. Cela signifie que l’ouvrage de voirie
doit remplir son rôle pendant un nombre d’années fixé dès
le départ dans le cahier des charges et intégrant les condi-
tions d’exploitation et d’entretien. Les produits doivent donc
répondre aux exigences fonctionnelles lors de la réalisa-
tion du projet mais aussi conserver leurs caractéristiques
à un niveau acceptable pendant toute la durée de vie de
l’ouvrage.
8
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
L’étude de conception particulière, rendue nécessaire par la norme NF P 98-335* pour les pavés et dalles préfabriqués en
béton soumis aux trafics les plus forts (trafics supérieurs à T3 pour les pavés et uniquement pour le trafic T4 pour les dalles),
est précisée en paragraphe 2.6 « Étude de conception particulière ».
Ce chapitre traite :
2.5 Pose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.5.1 Type de pose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.5.2 Lit de pose (pavés et dalles) et fondation (bordures et caniveaux) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
* NF P 98-335 : Chaussées urbaines - Mise en œuvre des pavés et dalles en béton, des pavés en terre cuite et des pavés et dalles en pierre naturelle
9
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
6
7
3
1. Raccordement par surface de transition
2. Raccordement en V
3. Raccordement par passerelles 1
4. Pose en croix de chevalier
4
5. Émergence
6. Avaloir
7. Blocage de rives
2
2.1.1 R
ayons et courbures des Ainsi, pour des éléments d’un mètre de long les rayons de
courbures minimaux réalisables peuvent varier de 12 m à
aménagements 30 m selon les types de bordures et atteindre 40 à 50 m pour
certains caniveaux.
La définition géométrique et l’implantation des différentes
surfaces d’un projet nécessitent de définir les rayons et
courbures envisagés (ronds-points, intersections, implanta- Des rayons de courbures inférieurs sont réalisables mais
tion de la voirie…) et de les comparer aux solutions commu- nécessiteront de recourir à des coupes ou des éléments
nément offertes par les produits. spéciaux (voir Chapitre 3 « Conception détaillée »).
7
1. Délimitation trottoir
2. Caniveau 5
3. Chicane
4. Bateau
8
5. Délimitation places de parking
6. Ilot directionnel
7. Ilot de refuge 6
8. Oreille de trottoir 2
3
10
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
2.1.2 P
entes et différences de niveaux Les solutions associées à chaque catégorie sont :
- les ressauts qui peuvent être traités avec des arrondis ou
Les cheminements conduisent à gérer des différences des chanfreins,
de niveaux sur de courtes distances (transition trottoir/ - les changements de niveaux qui peuvent être réalisés avec
chaussée, transition entre deux zones dédiées…). Ces des abaissements de bordures ou au moyen de bordures
dernières se repartissent en trois catégories : raccord,
- les ruptures de niveaux qui nécessitent, quant à elles,
Dénivellation des rampes adaptées ou des équipements mécaniques de
à reprendre 0 2 15 franchissement de niveau (doublés par une rampe ou un
(cm)
escalier).
Changement Rupture
Catégories Ressaut La topographie des cheminements se répercute sur les
de niveaux de niveaux
bordures et les caniveaux. Les éléments posés doivent
épouser le profil du trottoir et ainsi éviter les désaffleure-
ments.
Remarque - L’arrêté du 15 janvier 2007 précise que lorsqu’il y a une différence de niveau dans le cheminement il faut la reprendre
en mettant en place une pente qui doit être inférieure à 5 % sur une distance maximum de 10 m. Elle peut être exceptionnellement
augmentée jusqu’à atteindre 8 % sur une longueur inférieure ou égale à 2 m et 12 % sur une longueur inférieure ou égale à 0,50 m.
0,5 m < L ≤ 2 m
2 m < L ≤ 10 m L ≤ 0,5 m
11
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
2.1.3 A
ménagements nécessaires à traversée. Toutefois, les personnes non voyantes peuvent
éprouver quelques difficultés à se représenter la situation
la sécurité et l’accessibilité des car le niveau sonore des véhicules circulant sur la voie non
utilisateurs traversée indique leur rapprochement ou leur éloigne-
ment.
La sécurité et l’accessibilité des utilisateurs nécessitent
des aménagements spécifiques qu’il convient d’intégrer Stationnement
dès l’avant-projet car ils conditionneront l’utilisation des
L’aménagement d’une zone de stationnement nécessite de
espaces et ils influeront sur la faisabilité du projet. Il existe
prévoir un certain nombre de places aménagées pour une
des solutions techniques en produits modulaires en béton
utilisation par des personnes handicapées (voir Chapitre 3
(pavés, dalles, bordures, caniveaux…).
« Conception détaillée »).
12
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
2.1.4 D
rainage des eaux de
ruissellement
Suivant la politique de gestion des eaux de ruissellement et grilles…) qui acheminera l’eau vers un système d’évacuation
les niveaux admissibles de rejets au milieu naturel, il peut (collecteur…) ou de privilégier l’infiltration dans la structure.
être décidé de mettre en place un revêtement équipé d’un Ce choix est conditionné par la perméabilité des sols de
système de collecte de surface (pentes, caniveaux, avaloirs, l’assise et de la plate-forme.
Collecte de surface et évacuation des eaux de l’acceptation d’une inondation occasionnelle d’une surface
ruissellement plus ou moins étendue de la voirie.
L’étude hydraulique des écoulements superficiels doit
conduire au dimensionnement, à la quantification et au posi-
tionnement des éléments du système de collecte. Plusieurs Drainage des eaux dans la structure
solutions sont possibles (figures ci-dessous). Lorsque les conditions géotechniques le permettent, les
eaux de surfaces peuvent être évacuées par infiltration. Il
L’évacuation des eaux se fait généralement vers une est crucial que le lit de pose soit drainé pour éviter que l’eau
canalisation, pluviale ou unitaire, dont le dimensionnement y stagne et offrir ainsi une perméabilité suffisante. Il en est
est un compromis raisonnable entre le coût de réalisation et de même des sols de l’assise et de la plate-forme.
13
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
2.1.5 D
élimitation des surfaces et
blocage de rives
La délimitation des différentes surfaces qui composent darisent. Ce blocage peut prendre la forme de bordures, de
l’aménagement doit tenir compte de la nécessité d’un caniveaux, de pavés scellés ou de longrines en béton.
blocage des rives. En effet, le trafic routier engendre des
efforts horizontaux (freinage, accélération, changement de Lorsque des surfaces sont revêtues de matériaux différents,
direction…). Il est donc important de ceinturer les zones la structure de chaussée doit intégrer, si nécessaire, des
pavées ou dallées pour éviter que les éléments ne se désoli- zones de transition (voir Chapitre 3 « Conception détaillée »).
14
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
15
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
Couleur Nature
Vert clair Pigment synthétique complexe à base de cobalt, nickel, zinc, titane et aluminium
Remarque – Il est important d’avoir en tête que les pigments sont « retenus » dans le liant. L’abrasion de ce dernier fera ressortir les
granulats et leur couleur.
16
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
2.2.2 Textures
Les surfaces des éléments préfabriqués en béton peuvent être traitées sur béton frais ou béton durci afin de former différentes
textures.
2.2.3 Formes
Pavés
Les pavés préfabriqués en béton peuvent prendre des
formes très variées et s’adapter ainsi à la spécificité de
chaque aménagement. En voici quelques types.
17
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
18
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
Des appareillages peuvent aussi être élaborés à une échelle plus importante
19
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
* Cette classe de trafic peut être assimilée aux classes T5 et T4 de la norme NF P 98-082.
20
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
Pour tenir compte des largeurs de chaussées, on peut utiliser les tableaux suivants :
Nombre de
Nombre de
Type Type Charge par véhicules cumulés Épaisseur Épaisseur
véhicules par Vitesse Classe
trafic véhicule roue (daN) dans les deux mini mini
jour et par sens
sens
Nombre de
Nombre de
Type Type Charge par véhicules cumulés Épaisseur Épaisseur
véhicules par Vitesse Classe
trafic véhicule roue (daN) dans les deux mini mini
jour et par sens
sens
(1)
Nécessite une étude détaillée
(2)
80 mm sous réserve d’une étude détaillée
21
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
Charge Nombre de
Type Épaisseur Épaisseur
Type trafic par roue véhicules cumulés Vitesse Classe
véhicule mini mini
(daN) dans les deux sens
(1)
Nécessite une étude détaillée
(2)
80 mm sous réserve d’une étude détaillée
≤ 1 en moyenne avec
3 D aucun résultat
individuel > 1,5
22
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
Valeur Valeur
Marquage selon
Classe caractéristique minimale
Niveaux de performance NF EN 1340
(MPa) (MPa)
La résistance en traction par fendage doit être supérieure
1 S 3,5 2,8
ou égale à 3,6 MPa. Aucun test individuel ne doit être infé-
rieur à 2,9 MPa, et aucune charge de rupture inférieure à 2 T 5,0 4,0
250 N/mm.
3 U 6,0 4,8
Remarque – Les seules bordures dimensionnées pour un franchissement routier sont celles de type A. Mais toutes les bordures
doivent pouvoir résister à un franchissement occasionnel (stationnement de voitures par exemple).
23
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
Niveaux de performance
Pour les pavés et les bordures, les normes définissent les Niveaux de performance
classes suivantes : Cet essai n’est a réaliser que pour les éléments qui ont été
meulés ou polis pour obtenir une surface très lisse. Dans ce
Marquage Prescription cas, il faut spécifier la valeur de résistance à la glissance
selon au pendule. Dans tous les autres cas les éléments en béton
Classe
NF EN 1338 et Essai à la machine Essai Böhme sont réputés posséder une résistance à la glissance satis-
NF EN 1340 disque large faisante.
Aucune perfor- Aucune performance
1 F Il convient de noter que la norme NF P 98-335 précise que
mance mesurée mesurée
le risque de glissement est avéré lorsque la valeur moyenne
2 H ≤ 23 mm ≤ 20 000 mm3 / 5 000 mm2 de résistance au glissement mesurée au pendule SRT est
inférieure à 35. On considère généralement qu’il n’y a pas
3 I ≤ 20 mm ≤ 18 000 mm3 / 5 000 mm2 de risque de glissement pour des valeurs supérieures à 40.
Marquage Prescription
Classe selon Essai à la machine
NF EN 1339 Essai Böhme
disque large
24
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
25
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
Lancement
du logiciel Choix du revêtement
Pavés
Étape 1
Dalles
Étape 2
Assises 2/2
Étape 3
Résultat
Note de clacul
* Compte tenu de la largeur de la voie de circulation
26
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
2.5 POSE
Le choix du type de pose est conditionné : Le mortier est réservé à des ouvrages très singuliers et très
- d’une part par le poids des produits et la cadence de pose, ponctuels pour lesquels les deux premières solutions ne
qui orienteront vers une pose mécanisée ou manuelle ; peuvent être utilisées.
- d’autre part par les sollicitations et les conditions
d’exploitation prévues pour les ouvrages qui conditionnent
la nature de leur lit de pose et des joints. Dalles
Le mode de pose doit être pris en compte dès l’avant projet Les dalles se posent essentiellement sur sable (le cas
pour tenir compte des délais de réalisation mais aussi des échéant stabilisé) ou sur mortier.
emprises nécessaires au chantier et des interactions avec Elles sont également posées parfois sur plots. Dans ce
les infrastructures existantes (les réseaux notamment). cas, une attention particulière doit être portée au niveau du
dimensionnement des dalles puisque leur fonctionnement
ne sera pas le même sur appui ponctuel (plot) ou surfacique
(sable, sable stabilisé ou « mortier adhérant »). L’annexe
2.5.1 Type de pose informative D de la norme NF P 98-335 donne à ce sujet une
méthode de dimensionnement mécanique des dalles posées
Pose mécanisée sur plot.
La pose se fera par « plaque » d’éléments. Il sera donc
nécessaire de s’assurer que ce type de pose est compatible
avec la complexité de l’appareillage choisi. Bordures et caniveaux
De plus la pose mécanisée nécessite un compactage léger Les bordures et les caniveaux sont posés sur fondation
(pré-compactage) du lit de pose pour éviter un orniérage au béton (classe C16/20 minimum) d’épaisseur minimale 10 cm
passage de l’engin de pose. de largeur au moins égale à la largeur de la bordure + 10 cm
minimum de part et d’autre.
L’engin de pose doit toujours circuler sur les produits posés
et non sur le lit de pose.
10 cm
Bordure modèle A1
10 cm
10 cm
10 cm
Fondation
Pose manuelle
La pose se fait en partant du point bas lorsque la pente est
significative. De plus, suivant l’appareillage, la progression
de pose sera différente.
27
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
Résistance à l’abrasion minimale : classe 4 de la norme Au trafic T4, on associe la charge de rupture
Caractéristiques
NF EN 1338 soit < 20 mm avec une mesure conformément à minimale à l’essai de résistance à la flexion P
de résistance
la méthode d’essai décrite dans l’annexe G de la NF EN 1338 de la classe d’appellation « U30 » de la norme
des produits
(Disque large). NF EN 1339 : P = 30 kN.
Contrôles
qualité et
procédures de /
réception des
produits
En cas d’étude de conception particulière, prévoir un contrôle périodique (par exemple tous les ans) de l’épaisseur
ainsi que le bon remplissage des joints.
28
Chapitre 2 - CONCEPTION GÉNÉRALE
150 m²
Structure adjacente en béton
(par exemple dalle coulée en béton)
X
Blocages de
rives et blocages Profilés transversaux en « L » posés sur lit de béton
longitudinaux
X
Drainage /
Nature du lit
Assises Type de joint
Cohérence et qualité de pose
/
du système global
Joints souples
Rigides Sable, sable
(sables, sables
(déflexion stabilisé,
stabilisés,
< 15/100 mm) gravillons
gravillons)
Conditions
/
d’exécution
Pour les revêtements modulaires posés sous trafic « fort », contrôle périodique (par exemple tous les ans)
des différents points définis par la norme NF P 98-335* :
Note - Dans le Tableau ci-dessus, la mention « / » signifie qu’il n’y a pas de dispositions qui diffèrent ou complètent les recommandations habi-
tuelles.
29
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
Ce chapitre traite :
3.4 Pose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.4.1 Lit de pose (pavés et dalles) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.4.2 Largeur de joints (pavés et dalles) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.4.3 Fondation des bordures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.4.4 Calage des bordures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
30
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
4 2
P
3
1
R
3
5
6
2 1
5
12 7,5 T1
17 10,6 T3
40 25 CC1
50 31,3 CC2
31
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
Ces valeurs tiennent compte des tailles maximales des Abaissement du niveau des bordures
joints, entre les éléments spécifiés, par le Fascicule 31 Pour les dénivelés plus importants, par exemple pour
du CCTG * « Bordures et caniveaux en pierre naturelle ou réaliser un bateau ou un passage de traversée de piétons,
en béton et dispositifs de retenue en béton », et limite leur l’abaissement du niveau des bordures peut être nécessaire.
ouverture à 5 mm. La dénivellation entre le haut de la bordure abaissée et la
chaussée ne doit pas dépasser 2 cm. Cette dénivellation est
Vue en plan traitée en ressaut (voir paragraphe précédent).
5 mm
Schéma type d’un abaissement de bordures
≤ 2 cm *
Bordures
Bordures
Zone de
Niveau de la transition Palier mini 1,20 m
chaussée
1 élément de 1 m 8 8 2 10
Schéma de principe pour les arrondis 1 élément de 1 m 8 8 4* 12
* Si la bordure est chanfreinée dans une proportion de 1 pour 3
≤ 2 cm
Lorsque la place manque (intersection proche…) :
Une découpe de
12 3 4 7
0,4 m(1)
(1)
a découpe d’une bordure de 1 m permet d’obtenir un élément de
L
0,40 m pour la pente et un élément de 0,60 m pour le palier abaissé.
Celui-ci est constitué de 2 éléments de 0,60 m ce qui permet d’obtenir
la largeur minimale requise de 1,20 m.
32
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
Lorsque la zone de transition peut être plus longue : transversales à la circulation est nécessaire (voir Para-
graphe 3.1.5).
Éléments Pente Hauteur
de bordure maxi Abaissement Ressaut de trottoir
constituant la autorisée (cm) (cm) abaissable
pente (%) (cm) Ralentisseurs
Deux éléments
8 14 2 16 Saillie d'attaque Saillie d'attaque Plateau Rampant
de 1 m
Un élément et
8 12 4 16
demi de 1 m 0,1 m 1à 1à 0,1 m
4m 1,4 m 2,5 à 4 m 1,4 m
Un élément
de 1 m et une
8 11 4 15
découpe de
0,4 m(1)
Pentes maximales des ouvrages pavés et dallés
(1)
a découpe d’une bordure de 1 m permet d’obtenir un élément de
L Lorsque les surfaces pavées ou dallées présentent une
0,40 m pour la pente et un élément de 0,60 m pour le palier abaissé.
forte pente (de l’ordre de 10 % ou plus), une pose sur
Celui-ci est constitué de 2 éléments de 0,60 m ce qui permet d’obtenir
la largeur minimale requise de 1,20 m. sable présente des risques de migration de matériau et de
déstructuration du lit de pose. Les poses sur sable stabilisé
ou sur mortier (sous réserve d’une faible surface) peuvent
Il existe aussi des bordures spéciales : alors être utilisées. Il y a lieu de s’assurer du bon blocage
des rives.
- Bordures de raccordement (aussi appelées biaises), qui
assurent la transition entre le niveau courant de la bordure
et son niveau abaissé.
- Bordures basses (aussi appelées arasées suivant la
hauteur apparente de la bordure), qui permettent de 3.1.3 A
ménagements nécessaires à
réaliser un abaissement sans avoir à impacter la fondation la sécurité et l’accessibilité des
sous les bordures (pas de différence de niveau).
utilisateurs
Bordure
normalisée
Fondation Chaussée
Niveau de la chaussée
Ralentisseurs
Les ralentisseurs sont implantés sur la largeur totale de la
voirie (ce qui n’est pas le cas des coussins ralentisseurs). Les
dimensions géométriques des ralentisseurs sont définies
par la norme NF P 98-300 qui définit la hauteur à respecter,
les pentes et emprises.
33
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
Lorsque les passages sont surélevés, l’abaissement des L’implantation des bandes d’éveil de vigilance est norma-
bordures pourra prendre la forme décrite sur le schéma lisée et les dispositions suivantes sont proscrites :
suivant :
Ralentisseur de type
trapézoïdal
Niveau Niveau
0,500 m ≥1,200 m
du trottoir de la chaussée
≤ 0,16 m ≤ 0,10 m
2,500 m
à 1,400 m 2,500 m à 4,000 m
Ilot de refuge
Lorsque le passage de traversée de piétons est d’une
longueur supérieure à 12 m, un îlot de refuge doit être prévu.
Les règles applicables sont :
- la zone de refuge circulable doit avoir une longueur au
moins égale à la largeur du passage piéton matérialisé au
cm
50 sol (≥ 2,50 m),
- l a largeur de la zone de refuge doit être d’au moins deux
34
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
1,25 m
R
appel - Les dimensions « enveloppe » d’une
> 12 m
0,75 m
≥ 2,500 tion des handicapés ».
0,50
≥ 2,000
0,40
Stationnement
Les places de stationnement sont généralement disposées
en bataille ➀, en créneau ➁ ou en épi ➂.
1 3
Sens de circulation
35
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
Dispositifs de séparation de voie reuses et de canaliser les véhicules en intégrant des dispo-
La séparation de voies de circulation automobile ou la maté- sitifs chasse-roues.
rialisation de pistes cyclables en bord de voie peuvent être
réalisées par l’emploi de produits préfabriqués en béton.
Coussins ralentisseurs
Afin de limiter la vitesse des véhicules des coussins ralen-
tisseurs préfabriqués en béton peuvent être utilisés.
36
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
3.1.4 Drainage des eaux de ruissellement pluviométriques, les décisions d’aménagement urbain et les
contraintes d’acheminement et de rejet des eaux au milieu
La conception du drainage des eaux de ruissellement se naturel. Pour chaque étape il est possible d’énoncer les
base sur les paramètres topographiques, les données règles suivantes :
Fondation
Dispositifs de collecte superficielle des eaux de
ruissellement
Les eaux de ruissellement peuvent être collectées par l’em- Caniveaux à fentes
ploi de caniveaux préfabriqués en béton, de caniveaux à
fente, de caniveaux à grilles ou par l’emploi de pavés.
Lit de pose
Caniveaux préfabriqués en béton
Sous-couche
Fondation
Lit de pose
Sous-couche
Fondation
Caniveaux en pavés
Sous-couche
37
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
Dimensionnement du système d’évacuation Remarque – Une des méthodes permettant d’approcher le débit
de pointe est la méthode rationnelle :
En l’absence de données spécifiques au projet, les recom-
mandations de la norme EN 752 « Réseaux d’évacuation et C.i.A
d’assainissement à l’extérieur des bâtiments » peuvent être Q=
360
utilisées pour prévenir les mises en charge des réseaux :
Q : Débit de pointe (m3/s)
Lieux d’installation Fréquence de calcul des orages C : Coefficient de ruissellement (généralement compris entre 0,7
et 0,9 pour les pavages)
Probabilité de i : Intensité de la pluie (mm/h) pendant la durée du temps de
Période de retour
Type de zone dépassement pour concentration*
1 en « n » années A : Surface de collecte (ha).
1 année quelconque
* Temps du plus long parcours d’une goutte de l’aire de collecte pour
Rurale Annuel (1 / an) 100 %
arriver à l’exutoire choisi.
Résidentielle Biennal (1 / 2 ans) 50 %
Centre ville / Zones
Quinquennal
Industrielles / 20 %
(1 / 5 ans) Drainage des eaux dans la structure
Commerciales
Le drainage de la structure de voirie est indispensable pour
Métro, passages Décennal
10 % prévenir tout risque de décompaction entraînant une perte
souterrains (1 / 10 ans)
de portance de l’assise ou du lit de pose.
38
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
Le principe pour une transition entre revêtement bitumineux Exemple de calage de rives par longrines
et revêtement modulaire (pavés) est le suivant :
Blocage de rives
Pavés
Longrine
en
25
béton
Zone de transition
2à3m
8
La norme NF P
98-335 précise une section supérieure Bordure
3
ou égale à 350 cm² pour remplir la fonction d’élément de
35
14
caniveaux qui répondent à cette exigence, Modèles A1, T3,
T4, I2, I4, CS3, CS4, CC1, CC2 (NF P 98-340/CN) sont :
10
Le blocage de rives au moyen de bordures (le plus souvent
associées à des caniveaux), doit respecter les règles mini-
males suivantes :
- dimensions minimales de la fondation ;
- calage des bordures.
Blocage de rives transversal des ralentisseurs
L’emprise doit tenir compte de la section de la bordure mais
Le blocage de rives des ralentisseurs est indispensable pour
également de celle de la fondation et de l’espace nécessaire
prévenir toute dégradation due aux sollicitations importantes
au calage.
générées par l’impact et le ralentissement des véhicules.
Si le calage est réalisé à l’aide d’une longrine en béton coulé
Il s’effectue au moyen de longrines ou bordures encastrées
Blocage de rives dans un enrobage en béton.
Pavés
Exemple de blocage de rives d’un ralentisseur
h
≥ h/2
Joint souple
≥ 10 cm
Remarque - Le calage de rives peut se traduire par le remplacement des bordures en place pour pouvoir obtenir la section minimum.
39
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
Pavés rectangulaires
40
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
A1 A2
20
r3
r3 r3
Bordures pour parcs de stationnement,
Type P P2
28
P3
8 6 6
25
20
T1 T2
12 15
Bordures de trottoirs plus spécialement
Type T
destinées aux voiries urbaines
28
30
T3 T4
17 20
18
I1 I2
Bordures d’îlots directionnels
11
13
11
6
30 30
13,5
CS1 CS2
12
11
10
CS4
14
CS3
25 30
CC2
12
12
CC1
Type CC Caniveaux double pente
40 50
41
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
Plus la circulation est importante, plus il est important de Les lignes de joints discontinues suivant les deux
prévenir les déplacements des pavés par leur appareillage axes
pour prévenir les lignes de joints continues. Par un appa-
reillage approprié, on prévient le déplacement par lignes Ces appareillages (pose en épi, chevron…) minimisent les
ou colonnes de pavés ou dalles (voir schéma ci-dessous) longueurs de joints (la longueur du joint est égale à la lar-
engendré par la continuité des joints. La discontinuité geur additionnée à la longueur de l’élément posé). Ils sont
permet à l’élément sollicité de se mettre en butée sur adaptés aux zones de circulation multidirectionnelle.
plusieurs éléments disposés en quinconce. Remarque - Il est possible pour un trafic plus important de poser
cet appareillage en diagonale par rapport au sens de circulation.
42
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
Blocage de rives
La découpe de pavés étant pratiquement inévitable, sauf cas
très simples. La partie du pavé découpé que l’on pose doit
représenter plus de la moitié d’un pavé complet. De plus, les
angles aigus engendrés par la découpe ne doivent pas être
trop prononcés. Il est aussi possible d’utiliser des éléments
particuliers (par exemple des boutisses). Il faudra prévoir
un supplément de pavés pour pouvoir répondre aux rempla-
cements ultérieurs ainsi que pour absorber les pertes
Longueur équivalente : 8 pavés et demi
qu’induira la découpe.
Bordure de trottoir
Chaussée
La pose en chevron peut donner lieu à plusieurs configu-
rations des zones de rives. Deux exemples sont présentés
ci-après. Chaussée
Bordure de trottoir
43
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
Façades
A B
Bordure de trottoir
A B
C D
Trottoir
Exemples de surfaces pavées
C D
Chaussée
Tampon Tampon
Regard ou boîte d’inspection
1)
e trafic à prendre en compte est fonction de la largeur de la chaussée, si L ≤ 5 m 100 % du trafic des deux sens (MJA : moyenne journalière annuelle), si 5 < L < 6 m 75 % et
L
si L ≥ 6 m 50 %.
2)
L’appareillage retenu devra lutter efficacement contre les efforts de trafic (joints rompus, arceaux, chevrons, emplois d’éléments autobloquants, etc.).
3)
Ou sable stabilisé en cas de forte pente ou de techniques de nettoyage agressives, ou gravillons pour des revêtements en pavés drainants.
4)
Une étude de conception particulière doit justifier le choix des produits modulaires. Elle précise notamment les appareillages, les blocages de rive et les blocages longitudi-
naux, la vérification de dimensionnement des produits, les conditions de drainage, les conditions d’exploitation, etc. Elle atteste de la cohérence et la qualité du système global
(assises, lit de pose, revêtements, conditions d’exécution) et définit le processus qualité de la mise en œuvre.
5)
Charge de rupture caractéristique minimale : 25 kN (classe U25 pour les dalles en béton).
45
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
3.4 POSE
Les prescriptions détaillées concernant la pose des produits Les hypothèses de dimensionnement sont les suivantes :
modulaires préfabriqués en béton sont présentées dans les - L a charge appliquée est égale à 65 kN (surface d’applica-
carnets de chantier édités par le Cerib (téléchargement sur tion : 25 cm × 25 cm) majorée d’un coefficient dynamique
le site du Cerib, www.cerib.com). routier valant 1,3 ;
- L a diffusion des contraintes dans les matériaux est bitrian-
Les éléments complémentaires qui suivent sont à prendre gulaire (angle de 45° dans la bordure et de 33° dans le
en compte dans la conception des ouvrages. béton de fondation). La charge est appliquée sur une des
extrémités de la bordure en considérant le joint contigu
vide.
0,4
0,35
3.4.3 Fondation des bordures 0,3
0,25
Les dimensions et caractéristiques des fondations présen-
0,2
tées au Chapitre 2 « Conception générale » sont générale-
0,15
ment applicables aux ouvrages.
0,1
Dans certains cas spécifiques, lorsque les bordures sont
0,05
posées sur des sols de faibles portances et soumises à des
0
circulations lourdes, il peut être nécessaire de vérifier le 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4 0,45 0,5
dimensionnement de la fondation (le béton étant de classe
minimale C16/20). Contrainte appliquée sur le sol (MPa)
46
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
0,05
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6
H ≥H
2
■ Étape 3 :
La largeur de la fondation est déterminée sur la base de
son épaisseur pour permettre la diffusion des charges. Épaulement au niveau des joints
0.45
Solin continu
Epaisseur de la fondation (m)
0.4
0.35
0.3
0.25
0.2
0.15
0.1
0.05
0
0.4 0.45 0.5 0.55 0.6 0.65 0.7 0.75 0.8 0.85
Largeur de la fondation (m)
0,5
0,45
Epaisseur de la fondation (m)
0,4
0,35
0,3
0,25
0,2
0,15
0,1
0,35 0,4 0,45 0,5 0,55 0,6 0,65 0,7 0,75 0,8 0,85
Largeur de la fondation (m)
47
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
Le CCTP (Cahier des Clauses Techniques Particulières) préci- Pour les produits ne disposant pas de la marque ,
sera s’il impose ou non la fourniture d’un PAQ. Pour les petits l’acceptation des produits repose sur l’acceptation par le
chantiers (inférieurs à 15 jours par exemple), le PAQ peut être maître d’ouvrage devant se baser sur une réception par
constitué par des extraits du Manuel Qualité de l’entrepre- lots consistant à vérifier par des essais les spécifications
neur. Le Manuel Qualité de l’entrepreneur peut avoir été établi des normes (tolérances dimensionnelles, résistance mé-
dans le cadre d’une démarche de certification de son Système canique, résistance à l’abrasion, résistance au gel-dégel…).
de Management de la Qualité selon la norme NF EN ISO 9001. L’ensemble des contrôles devant être réalisés est définis par
Le contrôle extérieur est réalisé par le maître d’œuvre, indé- les annexes A (pavés), B (dalles) et C (bordures) de la norme
pendamment de l’entrepreneur. NF P98-335 (voir Annexe 1 du présent document). Il est à noter
que la réception des produits ne disposant pas de la marque
peut être longue (supérieure à 28 jours).
48
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
NF P 98-335 pour la mise en œuvre des produits modulaires de sa surface, de ses conditions d’exploitation (trafic routier
et repris dans les carnets de chantier édités par le Cerib (voir ou piéton, marché hebdomadaire, artères principales, axes
Paragraphe 3.4 du présent document). Ils portent sur : secondaires…) et dans une moindre mesure de sa position
- l e nivellement des ouvrages ; géographique (bord de mer, montagne…). Les conditions mé-
- l a planimétrie des ouvrages ; téorologiques ainsi que les contraintes saisonnières (évacua-
- l a propreté du revêtement ; tion des feuilles mortes, de la neige) sont aussi à prendre en
- l’intégrité des produits ; compte.
- l e respect des textures et des teintes prescrites ;
Les principales techniques employées sont le nettoyage par
- l e respect du calepinage et de l’appareillage ;
balayeuse (avec aspiration ou non) et le nettoyage par eau
- l a qualité du remplissage des joints ;
sous pression.
- l a régularité, la largeur et le désaxement des joints ;
- l’écoulement correct des eaux de ruissellement. Afin de limiter le dégarnissage des joints en sable, le net-
toyage des zones pavées ne doit être réalisé initialement que
Ces contrôles doivent être complétés par les opérations de par brossage manuel. Les balayeuses mécaniques ne doivent
réception des assises. être employées que lorsque les joints se sont stabilisés, sur-
tout si celles-ci sont équipées d’un système d’aspiration. Une
stabilisation chimique (par liant polyuréthanne par exemple)
permet l’emploi plus rapide de ce type de matériel d’usage
3.5.4 Mise en service courant.
La mise en service des ouvrages nécessite que ceux-ci per- Lorsqu’un lavage à l’eau sous pression est pratiqué, la pres-
mettent leur utilisation sans dommage notamment par une sion doit être au plus de 4 à 5 MPa et l’angle d’attaque doit être
mise en circulation prématurée. inférieur à 30 degrés par rapport à la surface afin de limiter le
plus possible le dégarnissage des joints en sable.
Les délais suivants sont à prendre en compte pour les pavés
et les dalles : L’utilisation de jets d’eau ou de jets de vapeur sous haute
- pose sur lit de sable et joints en sable (ou sable stabilisé pression (supérieure à 10 MPa) sur des revêtements à joints
ou gravier) : la mise en service peut être immédiate ; une sensibles (sable, sable stabilisé, joints mortier fissurés) doit
opération de regarnissage des joints dans un délai d’un mois être limitée sous peine de les détériorer rapidement.
après la mise en service doit être exécutée par l’entreprise ;
- pose sur mortier ou béton et joints mortier : la mise en cir- A titre préventif et après un nettoyage soigneux de l’ensemble
culation doit intervenir après un délai de dix jours à une tem- d’une surface pavée ou dallée, il peut être opportun de procé-
pérature ambiante supérieure à 10 °C pour les mortiers et der à son imperméabilisation au moyen de produits spéciaux.
bétons traditionnels. Ces produits d’étanchéité sont en général utilisés pour des
raisons esthétiques et fonctionnelles. Ils améliorent en effet
Pour les bordures et les caniveaux, la mise en circulation doit l’esthétique du revêtement en intensifiant sa couleur et même
intervenir après un délai de sept jours à une température am- en lui donnant un aspect brillant.
biante supérieure à 10 °C.
D’un point de vue fonctionnel, ils contribuent à empêcher la
pénétration des taches, à stabiliser le sable de jointoiement
entre les pavés ou dalles soumis à des techniques de net-
toyage agressives, à maintenir le sable dans les joints sou-
3.5.5 Entretien mis à d’importants flux d’eau et à empêcher la croissance des
Les pavés et les dalles en béton présentent de très bonnes mauvaises herbes dans les joints.
caractéristiques de résistance mécanique, de résistance aux
agressions climatiques (gel-dégel) et à l’abrasion. Ces carac- Ces produits spéciaux, généralement à base de silane, de si-
téristiques font l’objet d’un contrôle régulier dans le cadre de loxane, de résine acrylique ou d’uréthane, sont appliqués se-
la certification , garantissant l’aptitude à l’emploi des pro- lon les instructions du fournisseur en respectant les règles
duits certifiés et permettant ainsi un entretien réduit. minimales suivantes :
- attendre un minimum de deux mois et de préférence lais-
Les principales taches d’entretien peuvent se répartir dans ser passer un hiver avant d’imperméabiliser une sur-
les trois catégories suivantes : face afin de permettre aux éventuelles efflorescences
- nettoyage de la surface pavée ou dallée ; de remonter à la surface (une application trop hâtive
- regarnissage des joints ; comporte en effet le risque de voir ces efflorescences
apparaître sous la surface du produit) ;
- démontage et remplacement des pavés et dalles en béton.
- s’assurer que la surface est parfaitement nettoyée ;
- la dure de vie de ces produits est souvent limitée, s’assurer
que la couche précédente soit complètement usée avant de
répéter le traitement.
3.5.6 N
ettoyage de la surface pavée ou
dallée Le logiciel VoirIB répertorie les différents modes de traite-
ments des salissures les plus fréquentes.
La fréquence et la méthode de nettoyage (manuelle ou mé-
canisée) de l’ouvrage pavé ou dallé dépend de l’importance
49
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
3.5.7 Regarnissage des joints Afin de réaliser ces interventions, il pourra être utile de pré-
voir un pourcentage de pavés supplémentaires pour tenir
Les joints contenant du sable doivent être vérifiés régulière- compte des remplacements ponctuels d’éléments ou de dé-
ment et regarnis le cas échéant pour qu’ils continuent à assu- sordres exceptionnels.
rer le contact entre les produits.
Il peut être nécessaire de casser les premiers pavés, notam-
Un regarnissage périodique des joints peut être à prévoir en ment lors d’une pose en chevrons ou pour des autobloquants.
fonction des conditions d’utilisation et d’entretien du revête- Il y a lieu de retirer les pavés dans l’ordre présenté ci-après :
ment. Il se pratique de la même façon que lors de la pose
initiale. Pavés pouvant nécessiter d’être cassés pour les pro-
duits autobloquants ou la pose en chevrons.
La granulométrie du sable de joint doit être inférieure à celle
du lit de : généralement 0/2 ou 0/4.
3.5.8 D
émontage et remplacement des
pavés et dalles en béton
Étape 1 Étape 2
Lors d’une intervention de voirie (pose ou réparation d’un ré-
seau ou d’une canalisation par exemple) il peut être néces-
saire de déposer le revêtement de la chaussée ou du trottoir
16
pour accéder à la zone d’intervention. 15
2
14 17
3
13
4 18
12 15
19
5
11 20
6 8 21
Ouverture de la tranchée 10
5
59
22
23
24
Réseau à réparer
Étape 3 Étape 4
1 - Outils adéquats 2 - Faire levier du côté droit 3 - Faire levier du côté gauche
50
Chapitre 3 - CONCEPTION DÉTAILLÉE
Acquisition des matières Émissions dans l'air
Matières
premières
premières
Émissions dans l'eau
Fabrication
Déchets
Énergie Transport et distribution
Mise en œuvre Produits utilisables
Eau, etc.
Fin de vie Autres émissions
dans l'environnement
Phases
Désignation
Mise en Vie en Fin
Production Transport
œuvre œuvre de vie
Dioxyde de
88 12
carbone
Oxyde
60 25,5 8 0,5 6
d’azote
Oxyde de
93 6 1
soufre
52
ANNEXE
Le détail des modes opératoires et des exigences est mentionné dans les normes de produits :
- NF EN 1338 : Pavés en béton - Prescriptions et méthodes d’essai, AFNOR, février 2004.
- NF EN 1339 : Dalles en béton - Prescriptions et méthodes d’essai, AFNOR, février 2004.
- NF EN 1340 : Éléments pour bordures de trottoir en béton - Prescriptions et méthodes d’essai, AFNOR, février 2004.
- NF P 98-340 CN : Éléments pour bordures de trottoir en béton - Prescriptions et méthodes d’essai - Complément national à
la NF EN 1340 : produits industriels en béton - Bordures et caniveaux - Profils, AFNOR, mars 2004.
53
ANNEXE
Pavés en béton
Épaisseur nominale
Classe d’appellation Pose
(mm)
SPÉCIFICATIONS GÉNÉRALES
Annexe J
Caractéristiques visuelles Aspect, texture et couleur § 5.4 de NF EN 1338
de NF EN 1338
Épaisseur de la couche
≥ 4 mm
de parement
- pour les pavés d’épaisseur < 100 mm : ± 2 mm
Longueur et largeur
- pour les pavés d’épaisseur ≥ 100 mm : ± 3 mm
- pour les pavés d’épaisseur < 100 mm : ± 3 mm
DE PLUS :
aucun résultat < 57 mm pour les pavés
Épaisseur de classe d’appellation T5
aucun résultat < 77 mm pour les pavés
Caractéristiques Annexe C
de classe d’appellation T3-4
géométriques de NF EN 1338
- pour les pavés d’épaisseur ≥ 100 mm : ± 4 mm
Différence entre 2 mesu-
rages de l’épaisseur sur ≤ 3 mm
un même pavé
Planéité et courbure si
longueur et/ou largeur Tableau 3 de NF EN 1338
> 300 mm
Pour les diagonales
Différence entre 2 diagonales ≤ 3 mm (classe K de NF EN 1338)
> 300 mm
Résistance à la rupture
Valeur caractéristique : 3,6
en traction par fendage Annexe F
Résistance mécanique Borne : 2,9
(MPa) de NF EN 1338
Charge de rupture Aucun résultat < 250 N/mm
Résistance aux agressions Annexe E
Absorption d’eau ≤ 6 % en masse (classe B de NF EN 1338)
climatiques de NF EN 1338
Annexe G
Résistance à l’abrasion Essai au disque large ≤ 23 mm (classe H de NF EN 1338)
de NF EN 1338
Résistance à la glissance Uniquement pour les Annexe I
Déclaration de la valeur obtenue par l’essai
et au dérapage produits polis ou meulés de NF EN 1338
PERFORMANCE OPTIONNELLE
Résistance renforcée au gel/dégel avec sels Perte de masse gel/dégel + sel ≤ 1,0 kg/m2 en moyenne Annexe D
de déverglaçage avec aucun résultat individuel > 1,5 kg/m2 de NF EN 1338
54
ANNEXE
Dalles en béton
Classe de résistance S4 T7 T11 U14 U25 U30
Résistance
T0,95 3,5 4,0 4,0 5,0 5,0 5,0
à la flexion (MPa)
Charge
de rupture P0,95 4,5 7,0 11,0 14,0 25,0 30,0
(kN)
SPÉCIFICATIONS GÉNÉRALES
Caractéristiques Spécifications Modalités d’essai
Caractéristiques Annexe J
Aspect, texture et couleur § 5.4 de NF EN 1339
visuelles de NF EN 1339
Épaisseur de la couche
≥ 4 mm
de parement
- pour les dalles d’épaisseur ≤ 600 mm : ± 2 mm
Longueur et largeur
- pour les dalles d’épaisseur > 600 mm : ± 3 mm
Épaisseur ± 3 mm
Différence entre 2 mesu-
Caractéristiques rages de la longueur, de la Annexe C
géométriques ≤ 3 mm de NF EN 1339
largeur et de l’épaisseur
d’une même dalle
Planéité et courbure si
longueur et/ou largeur Tableau 3 de NF EN 1339
> 300 mm
Pour les diagonales Différence entre 2 diagonales ≤ 3 mm
> 300 mm (classe K de NF EN 1339)
Résistance à la flexion
Résistance (MPa) 6 classes telles que définies au tableau 3 Annexe F
mécanique* du présent document de NF EN 1339
Charge de rupture (kN)
Résistance aux agressions Annexe E
Absorption d’eau ≤ 6 % en masse (classe B de NF EN 1339)
climatiques de NF EN 1339
Annexe G
Résistance à l’abrasion Essai au disque large ≤ 23 mm (classe H de NF EN 1339)
de NF EN 1339
55
ANNEXE
Bordures en béton
SPÉCIFICATIONS GÉNÉRALES
Caractéristiques Spécifications Modalités d’essai
Caractéristiques Annexe J
Aspect, texture et couleur § 5.4 de NF EN 1340
visuelles de NF EN 1340
Définition des profils § 4 et Annexe A de NF P 98-340/CN /
+ 1 % avec : ± 4 mm pour L < 0,4 m
Longueur
et ± 10 mm pour L > 1 m
± 3 % avec : ± 3 mm pour dimensions < 100 mm
Faces vues
et ± 5 mm pour dimensions > 170 mm Annexe C
de NF EN 1340
± 5 % avec : ± 3 mm pour dimensions < 60 mm
Faces cachées
et ± 10 mm pour dimensions > 200 mm
+
Différence entre
Caractéristiques 2 mesurages d’une même Annexe B
géométriques ≤ 5 mm
dimension de NF P 98-340/CN
sur 1 produit
Possibilité
Emboîtement chanfrein -
Valeurs à déclarer et tolérancer par le fabricant de vérification
dépouille
des dimensions
Épaisseur de la couche transversales
≥ 4 mm à l’aide de gabarits
de parement
Planéité et rectitude
(faces vues planes Tableau 1 de NF EN 1340
et bords rectilignes)
56
ANNEXE
Tolérance dimensionnelle
L’essai consiste à mesurer au millimètre près les dimensions
caractéristiques de l’élément (longueur, largeur, épaisseur,
diagonales, chanfreins), au dixième de millimètre près les
planéités et courbures. Pour les éléments ayant un parement
il faudra mesurer ce dernier.
10 mm
10 mm
57
ANNEXE
Les différences maximales admissibles entre la mesure Tolérances dimensionnelles pour les bordures et
de deux diagonales d’une dalle rectangulaire lorsque ces les caniveaux
dernières excèdent 300 mm sont :
Les tolérances sur les sections transversales des profils
Classe
Marquage selon Diagonale Différence maximale sont données dans l’annexe A du complément national
NF EN 1339 (mm) (mm) NF P 98-340/CN.
≤ 850 5 Faces vues :
± 3 % au millimètre près avec au moins
1 J
> 850 8 3 mm sans dépasser 5 mm.
≤ 850 3 Faces cachées :
± 5 % au millimètre près avec au moins
2 K
> 850 6 3 mm sans dépasser 10 mm.
≤ 850 2
3 L
> 850 4 Différence entre deux mesurages d’une même dimension
sur un seul élément : ≤ 5 mm.
1
1 2 3
3
4
2
Remarque - Les échantillons ne doivent pas être en contact pendant les phases d’immersion et de séchage.
58
ANNEXE
+ 20 °C
4
5 Matière écaillée
28 cycles
- 16 °C
A.1.5 R
ÉSISTANCE AU FENDAGE (pavés)
L’essai consiste à placer un pavé, préalablement immergé Les deux appuis se rapprochant l’un de l’autre font travailler
environ 24 h, en tenaille entre deux appuis alignés vertica- l’échantillon en compression jusqu’à la rupture.
lement (un au dessus et un en dessous). Les appuis seront
placés parallèlement à la plus grande longueur afin d’obtenir
la section de rupture la plus grande.
Petite section
de rupture
Appuis
Grande
section
de rupture
59
ANNEXE
A.1.6 R
ÉSISTANCE À LA FLEXION (dalles, bordures)
A.1.6.1 Dalles Il y a trois cas de figures :
- si L ≥ 4H + 200 mm alors D = 100 mm ;
La résistance d’une dalle se mesure à l’aide d’un essai de - si 4H + 200 mm > L ≥ 5H alors D = H/2 ;
flexion en 3 points (2 points d’appui, 1 point de chargement) - si L < 5H alors l’essai est irréalisable.
sur l’échantillon. L’échantillon est une dalle ou un morceau
de dalle scié pour obtenir deux bords rectilignes parallèles. L’élément est immergé au moins 24 h dans l’eau. Il est sorti
Le chargement augmente de façon régulière jusqu’à la et essuyé juste avant l’essai. On applique la charge sur la
rupture. plus grande longueur de la section. Nous augmentons la
contrainte de façon régulière jusqu’à rupture de l’élément.
Une formule nous donne alors la résistance de l’élément
testé :
Portée (mm)
Charge de Distance entre le centre
rupture (N) de gravité et la fibre
de traction extrême
P×L×y
T=
4×l
Résistance Moment d'inertie de la
(MPa) surface de rupture
A.1.6.2 Bordures
Hauteur (H)
60
ANNEXE
Emplacement
Disque en acier (Ø 200 mm) Abrasif des mesures A
Coupe AA
Échantillon
(100 x 70 mm)
l
l
Système 1 cm 1 cm
de mise en contact
A
Emplacement
des mesures
A.1.8 R
ÉSISTANCE À LA GLISSANCE
L’essai décrit dans l’annexe I de la NF EN 1338 et NF EN 1339 La mesure est simple : le balancier est placé à l’horizontal
fait appel à un pendule de frottement qui permet de mesurer au niveau de la partie droite du pendule (Phase 1). Il est
la résistance à la glissance. Il se base sur l’atténuation du ensuite lâché (Phase 2). Le mouvement généré le fait entrer
mouvement pendulaire, généré lors de l’essai, qui sera fonc- en contact avec l’échantillon puis remonter dans la partie
tion du frottement entre le patin en caoutchouc et l’échan- gauche du pendule entrainant avec lui l’aiguille qui était posi-
tillon. L’échantillon doit être immergé au moins 30 minutes tionnée à la verticale de l’échantillon. Le balancier redes-
dans l’eau juste avant l’essai. L’essai se fait cinq fois et le cend après avoir positionné l’aiguille au point maximum de
résultat est une moyenne des trois dernières mesures. sa remontée (Phase 3).
L’échantillon et le patin sont humidifiés entre chaque
mesure. La valeur USRV est la moyenne pendulaire de cinq
essais (25 mesures). Déroulement d’une mesure
Pendule de frottement
Aiguille Balancier
Patin
Cadran gradué
Caoutchouc Phase 1
Zone de contact
Patin / échantillon
Échantillon
Remarque – Il faut l’attraper lorsqu’il redescend pour éviter tout contact superflu avec l’échantillon.
61
ANNEXE
Guides
- NF EN 1338 : Pavés en béton - Prescriptions et méthodes
- « Recommandations concernant les surfaces tactiles au
d’essai, AFNOR, février 2004.
sol pour personnes aveugles ou malvoyantes », CERTU,
- NF EN 1339 : Dalles en béton - Prescriptions et méthodes février 2003.
d’essai, AFNOR, février 2004.
- NF EN 1340 : Éléments pour bordures de trottoir en béton -
Prescriptions et méthodes d’essai, AFNOR, février 2004.
-N
F P 98-340 CN : Éléments pour bordures de trottoir en
béton - Prescriptions et méthodes d’essai - Complément
national à la NF EN 1340 : produits industriels en béton -
Bordures et caniveaux - Profils, AFNOR, mars 2004.
-N
F P 98-335 : Chaussées urbaines - Mise en œuvre des
pavés et dalles en béton, des pavés en terre cuite et des
pavés et dalles en pierre naturelle, AFNOR, mai 2007.
-N
F P 98-351 : Cheminements - Insertion des handi-
capés - Éveil de vigilance - Caractéristiques, essais et
règles d’implantation des dispositifs podo-tactiles au sol
d’éveil de vigilance à l’usage des personnes aveugles ou
malvoyantes, AFNOR, août 2010.
-N
F P 98-352 : Cheminements - Bande de guidage tactile au
sol, à l’usage des personnes aveugles et malvoyantes ou
des personnes ayant des difficultés d’orientation, AFNOR,
novembre 2015.
-R
éférentiel de certification pour la marque pavés de
voirie en béton (NF 072).
-R
éférentiel de certification pour la marque dalles de
voirie et toiture en béton (NF 187).
- Référentiel de certification pour la marque bordures
et caniveaux en béton (NF 043).
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