CHP IV Régulateur PID Analogique
CHP IV Régulateur PID Analogique
CHP IV Régulateur PID Analogique
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Le régulateur a pour charge de maintenir le signal d'erreur aussi proche de
zéro que possible; dans ce but, il fournit au système à régler la
corresponde à la consigne .
Cette commande est en général d'un faible niveau de puissance, raison pour
laquelle un amplificateur de puissance est normalement intercalé entre le régulateur
et le système à régler à proprement parler.
si
si
ou beaucoup plus compliquée (régulateurs flous, réseaux de neurones).
Régulateurs non-linéaires
Si l'on imagine vouloir régler la température d'une salle et la maintenir aux environs
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la température ambiante est plus petite ou plus grande que la température souhaitée
(figure 4.8).
Pour éviter cela, on lui préfère un autre régulateur à deux niveaux avec hystérèse
(figure 4.9).
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Figure: Régulateur à action à deux position avec hytérèse.
Figure: Allure de la grandeur réglée (température mesurée) lors d'un asservissement par
régulateur à action à deux position avec hytérèse.
Il faut cependant noter que la non-linéarité de ces régulateurs simples rend difficile
leur synthèse sur la base d'un cahier des charges fixant les performances du système
asservi. Malgré cela, ils sont fréquemment utilisés pour des applications dont
l'actionneur supporte une forte sollicitation et pour lesquelles une oscillation
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constante de la grandeur réglée autour de la consigne est admissible. Un
exemple d'application est le réglage de courant fournit par une alimentation à
découpage.
Figure 4.11:
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qu'aucun système physique ne peut réagir statiquement, i.e. sans retard. Dans le cas
d'une réalisation électronique (à amplificateurs opérationnels par exemple) du
régulateur P, il est clair que le temps de montée esquissé est négligeable par rapport
aux constantes de temps du système à régler.
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Figure 4.14:
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Figure: Réponse indicielle en boucle fermée avec asservissement par régulateur P: une erreur
régler doit être dans ce cas non-nul pour que atteigne un niveau différent de
zéro.
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Figure: Asservissement de vitesse d'un moteur DC. La tension aux bornes de l'induit
doit être non-nulle si la vitesse est différente de zéro, ne serait-ce que pour équilibrer
Il faut donc que le système présente une erreur pour qu'une tension
couple résistant agissant sur son arbre, le moteur doit fournir du couple
pour les compenser afin de se maintenir en état d'équilibre. Ce couple (moteur) ne
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peut alors être fourni que si la tension aux bornes de l'induit est supérieure à
la tension induite :
Celle-ci étant positive différente de zéro puisque le moteur tourne, doit donc
être positive différente de zéro. Avec un régulateur de type P, l'erreur ne peut donc
qu'être différente de zéro et le système asservi présente donc ce qu'on appelle
du statisme.
ajustable ;
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augmenter ou diminuer progressivement jusqu'à ce que soit
nulle;
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On voit qu'il s'agit de trouver un élément, complétant l'action P, qui accumule le
signal d'entrée et se maintient à son dernier niveau lorsque l'erreur est nulle: la
solution consiste à intégrer l'erreur. La loi de commande est donc:
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Figure: Schéma fonctionnel du régulateur PI.
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Réalisation électronique de principe:
Régulateur I pur
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Le régulateur PI est le régulateur le plus utilisé en pratique où ses contributions à
la précision mais aussi à la robustesse du système asservi sont particulièrement
appréciées.
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On dit que le régulateur à action intégrale améliore la robustesse du système,
rendant en particulier ses performances de précision peu dépendantes des variations
l'erreur est de même signe et l'entraîne d'autant plus violemment que le gain sur
cette action est élevé. Si, au moment où l'erreur s'annule pour la première fois,
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pour maintenir le système à son nouvel état d'équilibre déterminé par la
consigne.
régulateur P de gain ;
avec et .
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On observe qu'en , pour , l'erreur s'annule mais les commandes sont
respectivement nulle et maximale pour les régulateurs P et I. De plus, lorsque le
gain sur l'action intégrale est trop élevé, un comportement oscillatoire mal amorti
est observable. Enfin, il vaut la peine de remarquer qu'avec le régulateur P, une
erreur statique subsiste alors qu'en revanche, le système est beaucoup plus rapide.
Intuitivement, on conçoit qu'il serait illogique d'appliquer dans ces deux situations
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Pour ce faire, la dérivée par rapport au temps du signal d'erreur est
calculée au moyen d'un bloc fonctionnel. Multipliée par un gain ajustable , cette
contribution est ensuite ajoutée à celle de l'action P. La loi de commande du
régulateur PD obtenu est alors:
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Réponse harmonique du régulateur PD:
Système à régler:
Régulateur P:
Régulateur PD:
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Figure: Réponses indicielles en boucle fermée, pour un même système système asservi par un
régulateur P puis un régulateur PD. Ce dernier offre, avec la même action proportionnelle (
dans les 2 cas) un comportement mieux amorti et tout à la fois plus dynamique.
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Figure: Réponse indicielle en boucle fermée avec régulateur PD. La décomposition de la
dans une situation ou les d'avance que subit un signal haute fréquence sont
en partie ou totalement compensés par les retards propres au système à régler (par
exemple dans le cas d'un système possédant un retard pur) alors que le gain reste à
une valeur élevée. Les méthodes d'analyse harmonique étudiées ultérieurement
(chap.6) permettront de quantifier précisément ce problème.
Une conséquence directe de l'effet d'anticipation de l'action D est qu'il est a priori
plus facile de limiter les dépassements de la réponse indicielle avec un régulateur
PD qu'avec un régulateur P ou PI: l'action D apporte une contribution allant
diminuant dès le moment où l'erreur décroît, introduisant ainsi un effet de freinage
lors de l'approche de la consigne. Dans ce sens, l'action D est une commande
particulièrement ``intelligente''.
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Inconvénients: sensibilité aux bruits et précision statique
ou encore
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artificiellement à des fins de protection de l'actionneur.
En conséquence, il est très vraisemblable qu'à la suite d'une variation trop rapide de
la consigne, une saturation de la commande u(t) intervienne, faisant ainsi travailler
le système en régime non-linéaire. Outre le fait qu'une telle situation est anormale
et ne devrait pas se prolonger, cela signifie que le modèle du système à régler ne
correspond plus à celui adopté. L'analyse et la prédiction de comportement, si elle
reste possible, devient néanmoins plus difficile. En pratique, on évite donc d'exciter
un système asservi avec des signaux à flancs abrupts comme le saut unité en est un
exemple. Ce dernier est et reste donc plutôt un signal d'analyse réservé à
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erreur de vitesse constante ne générerait aucune tension aux bornes de
l'induit: !
Toutefois, par le fait que l'action D est plutôt stabilisante, le gain de l'action P peut
parfois être ajusté à une valeur plus élevée en minimisant le risque d'instabilité: la
précision en régime permanent peut être ainsi améliorée indirectement par l'action
dérivée.
Régulateur PD réalisable
physiquement; en effet, l'examen de son lieu de Bode montre que son gain
tend vers l'infini en même temps que la fréquence du signal. La puissance de celui-
ci est alors, dans le cas d'un signal sinusoïdal d'amplitude unitaire:
Cette puissance tend vers l'infini lorsque en fait autant, ce qui rend caduque la
réalisation d'un dérivateur pur. Il faut donc s'attendre à ce qu'à partir d'une certaine
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l'action D par un filtrage passe-bas de pulsation caractéristique nettement plus
basse. La raison à cela est d'ordre essentiellement pratique: on souhaite par ce biais
atténuer l'effet des bruits. Aussi le régulateur PD réalisé a-t-il souvent pour fonction
de transfert:
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Figure: Réponse harmonique d'un régulateur PD réalisable.
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Fonction de transfert du régulateur PID:
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Figure: Réponse harmonique du régulateur PID.
Pour établir les fonctions de transfert des régulateurs PD et PID, on a supposé que
le dérivateur pur était réalisable. Ceci explique pourquoi les expressions
de obtenues
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de travail du régulateur, ce qui est en principe le cas. On peut donc souvent les
prendre telles quelles pour les tracés de réponses indicielles ou harmoniques.
En réalité, tout système physiquement réalisable possède plus de pôles que de zéros
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"Hit parade" des régulateurs classiques
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