Raffinage Des Huiles Ou Traitement de Finition
Raffinage Des Huiles Ou Traitement de Finition
Raffinage Des Huiles Ou Traitement de Finition
:
1-Généralités :
Les huiles ayant subi les opérations précédentes n’ont pas en général, toutes les
caractéristiques convenables pour les divers emplois. Elles possèdent encore des substances
jugées indésirables. Il s’agit d’hydrocarbures insaturés (dioléfines), non hydrocarbures
(composés azotés, oxygénés sulfurés) ou composés instables qu’elles peuvent contenir. Pour
cela, il est nécessaire de les faire subir une opération appelée raffinage des huiles ou
traitement de finition.
Le but de cette opération consiste à clarifier et à stabiliser ces huiles en éliminant les
composés indésirables cités ci-dessus en vu d’obtenir des produits répondant aux exigences
commerciales du marché par les caractéristiques imposées (spécifications).
Ce traitement peut être réalisé par des terres activées appelées terres décolorantes de
type silicate d’alumine ou catalytiquement en présence d’hydrogène sur catalyseur.
L’Halloysite a un pouvoir décolorant naturel après séchage. Par contre les argiles type
montmorillonite (bentonites) n’ont aucun pouvoir décolorant naturel, mais par activation à
l’acide H2SO4 ou l’acide HCl à chaud (90°C), elles peuvent acquérir un grand pouvoir solvant.
2-2-Raffinage aux adsorbants par la méthode de filtration ou par percolation
La filtration ou percolation est l’un des premiers procédés par adsorption utilisés lors de la
production des huiles et des paraffines. La méthode consiste à faire passer le mélange
d’huile sur un lit fixe d’adsorbant à l’état de granules dans un ou plusieurs grands filtres
cylindriques. L’huile passe lentement à travers la terre à une température aussi basse que le
permet la viscosité. Lorsque le mélange est liquide comme dans le cas actuel, l’opération
prend le nom de percolation.
L’adsorbant granulé utilisé dans le traitement par percolation est la terre décolorante
naturelle ou la bauxite calcinée ou le gel de silice.
L’huile se clarifie et les portions de celle-ci sortant du filtre sont décolorées, les portions
suivantes sont de plus en plus colorées par les corps résineux suite à l’épuisement des
propriétés décolorantes de la terre. Selon la viscosité du produit à filtrer à laquelle est liée la
capacité de diffusion des molécules d’huile, dans les pores de l’adsorbant et, par conséquent
l’efficacité de l’opération, la filtration s’effectue avec des températures de 20 jusqu’à 100°C.
Lorsque la filtration est effectuée aux températures élevées, les filtres sont dotés de
serpentins à vapeur. L’augmentation de la température améliore les propriétés adsorbantes
de la terre et comme la viscosité de l’huile est alors réduite, celle-ci pénètre plus aisément
dans les pores de l’adsorbant.
Les produits à haute viscosité sont, avant de les faire passer à la filtration doivent être
dissout dans la solution de l’essence ou de ligroïne. Aussi en relation avec la viscosité du
produit à épurer, l’adsorbant est choisi avec des granules dont les diamètres sont
respectivement (0,5 – 2 mm pour les huiles visqueuses) et (0,3 – 0,5) pour les huiles peu
visqueuses.
La régénération de la terre épuisée, celle-ci doit être lavée à l’essence ou la plupart des
corps sont éliminés de la terre, puis on évapore l’essence qui reste dans la terre après
égouttage. Ensuite la terre est transférée dans un four rotatif où elle est calcinée à une
température variable supérieure à 600°C et suivant sa nature.
Si le procédé par percolation est économique du point de vu utilisation de la terre, il a un
certain nombre d’inconvénients : la nécessité des installations très volumineuses ce qui
entraîne des frais d’investissements considérables, les opérations de chargement,
d’évacuation et de régénération des adsorbants exigeant beaucoup de main d’œuvre.
Toutefois, les conditions de température modérées du procédé et l’absence de
décomposition des hydrocarbures de l’huile constituent les principaux avantages du
procédé.
Chaque cycle de filtration comprend les opérations suivantes :
Remplissage de l’adsorbant
Remplissage de l’huile
Filtration
Lavage à la ligroïne
Évacuation de l’adsorbant
Régénération de l’adsorbant
3-HYDRORAFFINAGE OU TRAITEMENT CATALYTIQUE A L’HYDROGENE « ferrofining » :
Le raffinage par hydrogénation ou hydroraffinage est appliqué généralement pour tous les
produits clairs issus de la distillation directe, les produits provenant des procédés de
craquage catalytique, de cokéfaction ainsi que les huiles préalablement traitées aux solvants
sélectifs.
C’est le processus le plus rentable et le plus efficace d’élimination du soufre, de l’azote et
de l’oxygène, par rapport aux traitements à l’acide sulfurique et à la terre décolorante qui a-
t-on remarqué laissant des sous-produits encombrant et difficiles à faire disparaître, en
particulier les goudrons acides (acide tar)
Vu ces grands avantages, l’hydroraffinage substitue de plus en plus le raffinage final à la
terre décolorante, et les traitements à l’acide sulfurique qu’on applique encore aux distillats
déparaffinés pour en faire des huiles industrielles. En fin il faut noter que ce procédé est
utilisé également aux huiles non traitées par solvant.
Ce procédé appelé «ferrofining » met en œuvre un catalyseur d’hydrogénation dans lequel
le fer est associé comme promoteur au mélange catalyseur classique Co-Mo
Le ferrofining consiste à faire ruisseler l’huile lubrifiante dans une atmosphère d’hydrogène
à travers un lit fixe de catalyseur ternaire (composé de 3 éléments) dans des conditions
modérées, de pression et de température.
La pression nécessaire est inférieure à celle des gaz hydrogénés sortant du reforming
catalytique. Il consomme très peu d’hydrogène 7 m3 par tonne d ‘huile lubrifiante, et par
conséquent, il n’est pas nécessaire d’envisager le recyclage des gaz hydrogénés.
3-1-PRINCIPAUX PARAMÈTRES DU PROCÉDÉ :
-Température :
A la température inférieure à 340°C, la désulfuration en phase vapeur se déroule faiblement.
On utilise généralement 400°C, plus de cette température le catalyseur se cokéfie, c’est à dire
il se produit l’hydrocraquage et la condensation des structures.
-Pression :
Le degré de désulfuration augmente avec l’augmentation de la pression ou précisément la
pression partielle de l’hydrogène. L’augmentation de la pression partielle de l’hydrogène des
hydrocarbures naphténiques, diminue la formation du coke du catalyseur, donc accroît la
durée de vie du catalyseur, enfin augmente la saturation des oléfines et l’hydrogénation des
aromatiques laquelle provoque une consommation élevée de l’hydrogène.
On utilise une pression de 20 à 70 atmosphères.
-Vitesse spatiale :
La diminution de la durée de contact conduit à la diminution du degré de désulfuration,
donc de la diminution de la consommation de l’hydrogène et la cokéfaction du catalyseur. V =
1 à 10 h-1 .
Pureté du gaz : on emploie souvent l’hydrogène provenant du réforming catalytique qui
contient 65 à 85 %.