GAUSS
GAUSS
GAUSS
Jean CEA
Johann Carl Friedrich Gauss
• Johann Carl Friedrich Gauss, né le 30 avril
1777 à Brunswick et mort le 23 février
1855 à Göttingen, est un mathématicien,
astronome et physicien allemand. Il a
apporté de très importantes contributions
à ces trois domaines. (Wikipédia)
• Famille assez pauvre, mère illettrée. Travail
acharné de son grand-père et de son père.
En effet, pour être citoyen de Brunswick et
bénéficier de certains avantages, il fallait
être propriétaire d’un appartement.
(image sur Wikimedia)
Théorèmes de Gauss
• Théorème des nombres triangulaires de Gauss, ou « théorème eurêka » ;
• Théorème de Gauss sur la fonction digamma ;
• Theorema egregium de Gauss sur la courbure des surfaces ;
• Théorème de d'Alembert-Gauss, affirmant que les nombres complexes forment un
corps algébriquement clos ;
• Théorème de Gauss-Wantzel, établissant la condition nécessaire et suffisante pour
qu'un polygone régulier soit constructible à la règle et au compas ;
• Théorème de Gauss-Lucas, qui énonce que les racines du polynôme dérivé sont situées
dans l'enveloppe convexe de l'ensemble des racines du polynôme d'origine ;
• Théorème de Gauss-Bonnet, liant des caractéristiques géométriques et topologiques
d'une surface ;
• Théorème de Gauss-Markov en statistiques ;
• En électromagnétisme, un théorème de Gauss reliant le flux d'un champ électrique à
travers une surface et la répartition des charges électriques ;
• En mécanique, l'analogue gravitationnel du théorème de Gauss en électromagnétisme.
Lemmes de Gauss
• Lemme de Gauss en arithmétique élémentaire, généralisant le
lemme d'Euclide sur la divisibilité ;
• Lemme de Gauss concernant l'arithmétique des polynômes ;
• Lemme de Gauss en théorie des nombres, utilisé dans certaines
preuves de la loi de réciprocité quadratique ;
• Lemme de Gauss en géométrie riemannienne qui étend la
propriété d'isométrie locale à celle d'isométrie radiale de
l'application exponentielle.
Dès 1856, le roi de Hanovre fit graver des pièces commémoratives avec l'image de Gauss et l'inscription
Mathematicorum Principi (« au prince des mathématiciens » en latin).
Gauss n'ayant publié qu'une partie de ses découvertes, la postérité découvrit surtout l'étendue de ses
travaux lors de la publication de ses Œuvres, de son journal et d'une partie de ses archives, à la fin du
xixème siècle.
http://topodominique.over-blog.com/pages/Carl_Friedrich_Gauss-824904.html
Un livre intéressant parce qu’il met en scène Gauss dans son époque, à Brunswick et à Göttingen, avec ses deux épouses successives, ses
six enfants, ses amis et sa passion pour les mathématiques. Naturellement, il est aussi question de sa créativité exceptionnelle.
• Premier « Miracle ».
• Son père faisait ses comptes à haute voix. A la fin, quand il annonça
le total, le petit Gauss corrigea le résultat !
• Stupéfaction du père, il recompte et trouve que son fils a raison.
• Incrédulité du père : qui a lui appris à compter ? Personne ! Le
mystère n’a jamais été éclairci.
• Mais, Gauss s’en souviendra pendant toute sa vie, il en parlera à
plusieurs reprises.
La somme des 100 premiers nombres entiers : 9 ans
• Deuxième « miracle », il allait à l’école communale près de chez lui.
Le maître qui avait plusieurs niveaux dans sa classe voulait disposer
d’un peu de temps pour gérer quelques problèmes administratifs. Il
pensait occuper les « petits » avec le problème suivant, facile à
énoncer : quelle est la somme des 100 premiers nombres entiers ?
(1 + 2 + 3 … + 98 + 99 + 100).
• Pour le jeune Gauss, problème posé, problème résolu : il écrivit
quelque chose sur son ardoise et la posa sur la table du maître en
disant « La voici ». Le maître ouvrit des yeux ronds et regarda le
résultat avec stupéfaction : 5050.
• C’était bien la somme des 100 premiers nombres entiers !
Le calcul de la somme des 100
premiers nombres entiers (I)
➢ On ne connait pas avec certitude la technique employée par Gauss. Il est
possible que ce soit celle des nombres triangulaires : 1, 3, 6, 10, 15, 21, 28, 36,
45, 55… (autrement dit la suite des sommes Sn = 1+ 2+ 3 + .. + n).
Dessin avec n = 4
2.Sn = n.(n+1)
Sn = n.(n+1)/2
• Heureuse initiative, car le père Gauss voulait, lui, que Johann Carl Friedrich
arrête ses études et travaille afin d’améliorer les finances de la famille
(contrairement à l’avis de la mère).
Théorème des nombres premiers : 15 ans
• Le nombre π(x) de nombres premiers inférieurs ou égaux à x est équivalent,
lorsque le réel x tend vers +∞, au quotient de x par son logarithme népérien :
soit
π(x) x/ln(x)
c'est-à-dire, que le rapport de ces 2 expressions a pour limite 1 lorsque x tend
vers l’infini. Il y a donc un nombre infini de nombres premiers.
• Le théorème des nombres premiers a été conjecturé dans la marge d'une
table de logarithmes par Gauss en 1792 ou 1793 alors qu'il avait seulement
15 ou 16 ans (selon ses propres affirmations ultérieures) et par Adrien-Marie
Legendre (ébauche en 1797-1798, conjecture précise en 1808).
• Le Russe Pafnouti Tchebychev a établi en 1852 que si x est assez grand, π(x)
est compris entre 0,921x/ln(x) et 1,106x/ln(x).
• Le théorème a finalement été démontré indépendamment
par Hadamard et La Vallée Poussin en 1896 à l'aide de méthodes d'analyse
complexe.
• https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9or%C3%A8me_des_nombres_premiers
Le cheminement de GAUSS à 15 ans
• Il était au Collegium Carolinum et avait fréquenté assidument la bibliothèque.
• Il disposait déjà de listes plusieurs milliers de nombres premiers (crible
d’Ératosthène ?) et des tables de logarithmes !
• Notation : π(n) = nombre de nombres premiers <= n.
• Il fit des comptes : π(10) = 4 π(100) = 25 π(1000) = 168 et ainsi de suite
jusqu’à π(10 000 000) = 664.579. Ensuite, il calcula la distance moyenne entre
les nombres premiers de chaque groupe et surtout son augmentation. Les
dernières augmentations des distances moyennes semblaient converger vers
2,31. Lien entre multiplication par 10 et augmentation de 2,31 : les
logarithmes , plus particulièrement le logarithme népérien ln(10) = 2,303
• La formule suivante : π(x) x/ln(x) ne sera pas publiée mais annotée sur la
table de logarithmes car Gauss n’avait pas une démonstration, c’était une
conjecture seulement ! Il n’aimait pas ça !
• Ce prince, ce gamin n’avait que 15 ans ! En classe de troisième ?
Gauss et les congruences
• La congruence sur les entiers est une relation pouvant unir deux entiers. Elle
fut pour la première fois étudiée en tant que structure par le mathématicien
allemand Carl Friedrich Gauss à la fin du xviiie siècle et présentée au public
dans ses Disquisitiones arithmeticae en 1801. Elle est aujourd'hui
couramment utilisée en théorie des nombres, en algèbre générale et en
cryptographie. Elle représente le fondement d'une branche mathématique
appelée arithmétique modulaire.
• C'est une arithmétique où l'on ne raisonne pas directement sur les nombres
mais sur leurs restes respectifs par la division euclidienne par un certain
entier : le module qui sera noté n. On parle alors de congruence.
• Deux entiers relatifs a et b sont dits congrus modulo n si leur différence
est divisible par n, c'est-à-dire si a est de la forme b + kn avec k entier.
• Par exemple : 26 ≡ 12 (7) car 26 – 12 = 14, multiple de 7 (définition ci-
dessus). On a aussi, 26 ≡ 19 ≡ 12 ≡ 5 (7)
• https://fr.wikipedia.org/wiki/Congruence_sur_les_entiers
La preuve par neuf
• En arithmétique, la preuve par neuf est une technique permettant de
vérifier un calcul mental ou effectué « à la main ». Malgré son nom, cette
technique n'est pas une preuve mathématique, car elle peut montrer
seulement qu'un résultat est erroné. Si la technique ne trouve pas d'erreur,
elle ne permet pas de conclure que le résultat est correct.
• Le principe général est de refaire le calcul beaucoup plus simplement, en
remplaçant chaque nombre supérieur ou égal à 10 par la somme de ses
chiffres, de façon répétée.
• Cette technique est en fait une application des propriétés de l'arithmétique
modulaire puisqu’elle revient à calculer modulo 9.
• Exemple :
• 253 =2.100+5.10+3.1 = 2.(99+1)+5.(9+1)+3.1 ≡ 2+5+3 = 10 ≡ 1 (9)
La preuve par neuf : un exemple
• Pour la multiplication : supposons que nous ayons calculé 17 X 34 = 578. On a
: 17 ≡ 8, 34 ≡ 7, 578 ≡ 2 (9). On place 17, 8, 34, 7, 578, 2 dans la croix de la
preuve par 9. Maintenant, on un nombre congruent à 8 X 7 = 56 ≡ 11 ≡ 2 (9).
C’est encourageant !
• Dans cet exemple, nous avons trouvé les nombres 2 congru à 578 et 2 congru
à 56, le résultat de la multiplication est correct au niveau des nombres
congrus ; il peut être juste au niveau des nombres.
• Si on avait trouvé 588, ce nombre aurait conduit à 5+8+8 = 21 = 3 (modulo 9).
On aurait détecté une erreur !
Pour les mathématiciens grecs, l'arithmétique fut l'étude des entiers et des
rationnels (fractions) en rapport avec la géométrie... Depuis plus de 400 ans, les
nombres premiers sont des stars incontestés et on est loin d'avoir percé tous les
secrets de leur beauté. Outre l'aspect purement mathématique, avec la volonté de
résoudre des problèmes anciens non résolus (conjecture de Goldbach, 1742 : Tout
nombre entier pair supérieur à 3 peut s’écrire comme la somme de deux nombres
premiers), ils ont trouvé un nouveau champ d'application dans la cryptographie … et
dans les problèmes de confidentialité liés aux télécommunications et à l'Internet.
Nos compliments et nos remerciements à Serge MEHL
http://serge.mehl.free.fr/anx/arith_gauss.html Le site contient énormément d’informations, de très nombreux exemples.
Une trouvaille qui va orienter la recherche de Gauss
vers les mathématiques : 19 ans
En vacances à Göttingen, Gauss s’intéresse à l’équation x17 – 1 = 0. Il ne
connaissait pas le futur théorème de Gauss qui dira que cette équation a 17
racines ou solutions, encore moins que ces racines complexes sont
uniformément réparties sur le cercle.
Il débouche sur le polygone régulier à 17 côtés. Il arrive à le construire à la
« manière grecque », avec la règle et le compas. C’était le 29 mars 1796.
• A 24 ans, il établira le lien entre les polygones réguliers et les nombres de
Fermat : un nombre de Fermat est un nombre qui peut s'écrire sous la forme
((2)2)n + 1, avec n entier naturel. Notation : Fn = ((2)2)n + 1 (voir Wikipedia).
• Ces nombres doivent leur nom à Pierre de Fermat, qui émit la conjecture que
tous ces nombres étaient premiers. Cette conjecture se révéla fausse, F5
étant composé, de même que tous les suivants jusqu'à F32. On ne sait pas si
les nombres à partir de F33 sont premiers ou composés. Les seuls nombres de
Fermat premiers connus sont donc F0, F1, F2, F3 et F4, disons 3, 5, 17, 257,
65537
Une trouvaille qui va orienter la recherche de Gauss
vers les mathématiques : 19 ans
• Le théorème de Gauss-Wantzel établit un lien entre ces nombres et la
construction à la règle et au compas des polygones réguliers. Un polygone à n
côtés est constructible si et seulement si n est :
- soit une puissance positive de 2,
- soit le produit d’une puissance de 2 (éventuellement 20 = 1) par un
nombre fini (positif) de nombres de Fermat premiers tous différents.
• [Polygones constructibles : n = 3, 4, 5, 6, 8, 10, 12, 15, 16, 17, 20, 24, ...]
• [Polygones non constructibles : n = 7, 9, 11, 13, 14, 18, 19, 21, 22, 23, 25,...]
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Heptadecagone.jpg
Gauss demanda qu’un heptadécagone régulier soit gravé sur son tombeau. Ce que le ferronnier ne saura pas faire.
La construction de l’heptadécagone est détaillée la site de Thérèse Eveilleau (magnifique site de vulgarisation
mathématique, à visiter et revisiter !) :
http://therese.eveilleau.pagesperso-orange.fr/pages/truc_mat/textes/polygones_5_15_17.htm
Et le zéro arriva !
• Au début, l’homme a disposé des seuls nombres « naturels » : les entiers 1, 2, 3…
Puis Bramagupta et quelques autres indiens inventèrent le zéro (628 après JC).
• Les musulmans arrivés au bord de l’Indus (et à Gibraltar) en 711 vont envahir l’Inde
et s’emparer du livre de Bramagupta. Cet ouvrage ira à la Maison de la Sagesse de
Bagdad (bayt al-hikma) où il sera traduit en arabe.
• Problème : un homme a deux ans de moins que sa femme, qui est trois fois plus âgée que
leur fils. Celui-ci a deux ans de plus que sa sœur. À eux tous, ils ont 100 ans.
• Âges des membres de la famille ? x = âge du fils: (x) + (3x) + (3x-2) + (x-2) = 100 → x = âge
du fils = 13
• On peut essayer de résoudre ce problème avec x ou sans x ! (Singapour ?)
• Hervé Lehning https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/mathematiques-mathematiques-vient-x-8139/
Quand les équations ont besoin de nombres très divers
• X + 2 = 0 avec les entiers naturels, cette équation n’a aucune solution. Il faut
introduire des nombres entiers négatifs comme -2
• 3.X = 4 avec les nombres entiers positifs ou négatifs, cette équation n’a pas de
solution. Il faut introduire les nombres rationnels comme 4/3 autrement dit
p/q, p et q entiers, q différent de 0.
• X2 = 2 avec les nombres rationnels, cette équation n’a pas de solution, il faut
introduire les nombres irrationnels comme √2.
• X2 = -1 avec les nombres irrationnels, cette équation n’a pas de solution, il faut
introduire les nombres imaginaires comme i : i2 = -1
• A chaque ensemble, on a ajouté d’autres nombres pour que des équations
nouvelles aient des solutions :
N : entiers naturels, Z : entiers positifs ou négatifs avec 0, Q : nombres
rationnels, R : nombres réels, C : nombres imaginaires.
Équations et solutions
• Une équation (x-2)(x2 - 9) = 0
Si on développe les opérations qui figurent dans l’équation et on est conduit à :
x3 - 2.x2 - 9.x + 18 = 0
L’exposant le plus élevé est dit le degré de l’équation, ici degré 3. On sait que
x2 – 9 = (x-3).(x+3), donc l’équation s’écrit : (x-2).(x+3).(x-3) = 0
Ses solutions ou racines (les nombres x qui…) sont x = 2, x = - 3 et x = + 3.
(Situation : un produit de facteurs est nul. Raisonnement)
• On est tenté de dire : toute équation de degré 3 a 3 racines ou solutions, puis dire la
même chose avec un entier positif n au lieu de 3.
• Que penser de l’équation : (x-5).((x-2)2 + 9) = 0. On cherche les racines de (x-5) = 0 et
((x-2)2 + 9) = 0? Cette dernière s’écrit : (x-2)2 = - 9. Elle n’a pas de solutions dans les
nombres réels (un carré est positif ou nul). Par contre x = 5 est toujours une racine.
Donc, il y a une racine ou trois ? Que disaient les mathématiciens qui ne connaissaient
pas les nombres imaginaires ? Solutions de (x-2)2 + 9 = 0 x = 2 + 3.i x = 2 - 3.i
Théorème fondamental de l'algèbre : 22 ans
Il s’agit de la thèse de Gauss, il n’a que 22 ans. Il ne soutiendra pas la thèse, étant trop
occupé par ailleurs. C’est sa première démonstration. Il en fournira d’autres : 4.
Ce théorème est dit Théorème de d'Alembert-Gauss. Il concerne les racines complexes des équations
polynomiales à coefficients complexes. Quitte à diviser tous les coefficients de l’équation par celui du terme
de degré le plus élevé xn, on peut supposer que le coefficient de xn est 1. En gros, le théorème dit ceci : tout
polynôme de degré n (n >= 1) à coefficients complexes peut s’écrire sous la forme :
(x-xn).(x-xn-1).(x-xn-2) … (x-x2).(x-x1) = 0 les xi sont les racines (complexes), plusieurs de ces racines
peuvent être égales. Au total il y en a n (en comptant les multiplicités), comme le degré du polynôme.
• Avec Carl Friedrich Gauss les nombres complexes gagnent leurs lettres de noblesse. Gauss est l'auteur de
la première démonstration rigoureuse du théorème fondamental de l'algèbre.
• Dès 1797, il associe au point de coordonnées (a, b) le complexe a + ib. C'est également lui qui popularise la
notation d'Euler de i pour −1, symbole qu'il utilise dès 1801 dans ses Disquisitiones arithmeticae, et qu'il
nomme « unité imaginaire ».
• C'est dans son ouvrage de 1831, Theoria residuorum biquadraticorum, qu'il présente son plan complexe qui
est un plan formé de points. C'est aussi dans cet ouvrage qu'il rebaptise les nombres imaginaires en
nombres complexes, qualificatif qui est encore en vigueur actuellement.
• On lui doit en outre la notion de norme et la dénomination de complexe conjugué.
L’astéroïde Cérès
Au début de l’an 1801, l’astronome italien Giuseppe Piazzi balayait le ciel depuis
son observatoire en Sicile. Il pensait trouver un nouvel astre, une comète entre
Mars et Jupiter. Il découvrit le premier astéroïde, à qui il donna le nom de
« Cérès Ferdinandéa » en l’honneur de la déesse protectrice de la Sicile et du
roi qui l’avait accueilli en Sicile. Plus tard, pour la communauté astronomique,
seul le nom « Cérès » sera retenu.
On découvrira par la suite des centaines de milliers d’astéroïdes dans une
ceinture entre Mars et Jupiter. Il s’agit de résidus qui ne se sont pas agglutinés
pour former des nouvelles planètes.
Cérès est le plus grand astéroïde, c’est une « planète naine ».
Révolution autour du soleil : 1 680 jours = 4,6 années terrestres.
Diamètre : 974 km
Gravité : 0,27 m/s² à comparer à 9,81 m/s² pour la terre.
Gauss retrouve l’astéroïde Cérès : 24 ans
L’astronome Piazzi suivit avec passion l’astéroïde pendant une quarantaine de jours. Il
nota avec rigueur les diverses positions de ce corps céleste. Ensuite la trajectoire de
l’astre, orientée vers le soleil, l’empêcha de faire de nouvelles mesures.
Giuseppe Piazzi mit ses données à la disposition de tous les astronomes. Le problème
qui se posait alors était de savoir quel type de trajectoire suivait l’astéroïde :
l’hypothèse de l’ellipse était la plus intéressante.
Le problème consistait à trouver la trajectoire à partir des relevés de Piazzi. Et puis,
cela va de soi, quand et où Cérès serait observable de nouveau ?
Astronomes et mathématiciens s’attelèrent à la tâche, mais ce fut un échec.
L’astronome allemand nommé von Zach pensa alors au jeune prodige de Göttingen
(qui avait 24 ans) : il lui transmit les mesures de Piazzi. En 3 mois le problème sera
résolu. Et, suivant les directives de Gauss, von Zach retrouvera l’astéroïde à la fin de
l’année 1801. Les astronome ne cherchaient pas l’astéroïde à la bonne place.
Excentricité de la trajectoire plus grande que prévue !
La méthode utilisée deviendra célèbre.
La méthode des moindres carrés (I)
Le problème : à partir d’un nuage de points, reconstruire une trajectoire. Ou
encore, on donne n points, on cherche une courbe (une surface) qui passe au
plus près de ces points. Pour simplifier, nous allons nous limiter à un nuage de
n points situés dans le plan : les points Pi de coordonnées xi , zi pour i variant
de 1 à n.
➢ Nous cherchons une droite D d’équation
y = a.x + b qui passe au plus près de ces points.
On pourrait poser J(a,b) = σ𝒏𝟏 (zi − a.xi – b) et chercher à minimiser J(a,b). Ce choix est
mauvais, car les écarts peuvent être très grands et s’équilibrer algébriquement.
La méthode des moindres carrés (ll)
➢ Gauss a fait le choix suivant : J(a,b) = σ𝒏𝟏 (zi − a.xi – b)2
Avec l’élévation au carré, si J(a,b) <= e alors tous les écarts (au carré) sont
inférieurs à e puisque nous avons à faire à des nombres positifs.
Gauss s’est ramené à un problème d’optimisation :
➢ Trouver a,b tels que J(a,b) <= J(c,d) pour tous c,d
Les mathématiciens ont plusieurs méthodes pour résoudre ces problèmes.
Il s’agit souvent de méthodes itératives, en voici une qui porte le nom de
Gauss (et de Seidel). Nous sommes à l’étape n, nous avons calculé an et bn.
Nous allons calculer a(n+1) puis b(n+1) il s’agira de problèmes à une variable.
Calcul de a(n+1) : J(a(n+1), bn) <= J(c, bn) pour tout c
Calcul de b(n+1) : J(a(n+1), b(n+1) ) <= J(a(n+1), d) pour tout d
JC, thèse, contraintes
La méthode des moindres carrés (lll)
Gauss a fait le choix suivant : J(a,b) = σ𝒏𝟏 zi – a.xi – b 2
Ce cas particulier justifie le titre (moindres carrés) et est facile à
résoudre : on écrit que les 2 dérivées
J’a(a,b) et J’b (a, b) sont nulles au minimum J(a,b).
• https://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Friedrich_Gauss
Le cerveau d’un génie
• http://users.skynet.be/radoux/textes/gauss.pdf
Sophie Germain (1776-1831)
• Elle se prend de passion pour les mathématiques à l’âge de treize ans, après avoir lu dans
la bibliothèque familiale un chapitre sur la vie d’Archimède (selon Wikipedia).
• Son père est contre, c’est un métier d’homme ! Il lui confisque les chandelles pour
l’empêcher de travailler la nuit.
• Elle prend un nom d’emprunt pour obtenir des documents et communiquer avec des
mathématiciens : Antoine Auguste Le Blanc.
• Elle établit la preuve de la conjecture de Fermat pour certains nombres premiers : p
premier tel que 2p+1 soit aussi premier. (Ex: 3, 5, 11…). Les nombres de Sophie Germain !
• Elle épate Lagrange par ses écrits : convoquée, elle doit se démasquer !
• En 1804, elle entre en contact épistolier avec Gauss. Deux ans plus tard, Napoléon qui a
envahi la Prusse se rapproche de la ville natale de Gauss (Brunswick). Sophie Germain
demande au général de l’Empire Pernetty, un ami de la famille, de protéger Gauss. Ce sera
fait ! Il lui écrit une lettre émouvante.
• Elle est obligée de se démasquer une seconde fois : la mathématicienne sera finalement
acceptée dans ce milieu d’hommes.
Lettre de Gauss à Sophie Germain 30 ans
Merci beaucoup