12.memoire Tahiry Topo 2014 2016
12.memoire Tahiry Topo 2014 2016
12.memoire Tahiry Topo 2014 2016
Fitiavana-Tanindrazana- Fandrosoana
ENAM
Ecole Nationale d’Administration de Madagascar
Présenté par
MANAMBISOA TAHIRIMAMPIONONA Baholy Larisse
Promotion ILAINA : 2014-2016
Janvier 2016
REMERCIEMENTS
Malgré les efforts, les dévouements et les recherches qu’on a pu entreprendre, cet ouvrage
n’a pu être réalisé sans le concours de nombreuses personnes envers lesquelles nous
sommes toujours redevables. Nous voudrions, donc, témoigner notre gratitude la plus
profonde et adresser par la suite nos vifs et sincères remerciements envers :
Je tiens à remercier tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail.
iv
SOMMAIRE
CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS
v
Ar : Ariary
Fft : Forfaitaire
PK : Point Kilométrique
U: Unité
GLOSSAIRE
Domaine privé immobilier : ensemble des biens fonciers de l’Etat, d’une collectivité
décentralisée ou de toute autre personne morale de droit public, susceptible de disposer d’un
patrimoine. Les biens du domaine privé sont soumis aux règles du droit commun relatives aux
biens, sous réserves des règles spécifiques légalement fixées dérogeant à ce droit commun.
Emprise : désigne un espace de terrain au regard du régime juridique qui lui est applicable.
La consistance de l’emprise est définie par la loi, par un acte administratif spécifique ou par
un contrat.
Foncier : le terme « Foncier » peut être interprété comme substantif, auquel cas il recouvre
l’ensemble des relations entre l’Homme et la terre, ou comme qualificatif, auquel cas il
renvoie à l’ensemble des règles qui sont relatives à l’appropriation privative des terres.
Livre foncier : registre sur lequel sont inscrits, par ordre chronologique, les immeubles, au
fur et à mesure de leur immatriculation. A chaque immeuble correspond un compte, dit titre
foncier, sur lequel sont enregistrés, de manière chronologique, tous les actes juridiques réels
relatifs à la parcelle de terrain immatriculée.
Présomption : conséquence validée légalement d’un fait ou d’un acte dont la seule existence
dispense le bénéficiaire de la présomption d’apporter une preuve d’un autre fait ou acte dont
l’existence est vraisemblable au regard du premier.
Propriété ( droit de) : c’est le droit réel qui permet à son détenteur d’user, de jouir et de
disposer de son bien de la manière la plus absolue, sous réserve des limites qui pourraient être
fixées par les dispositions légales en vigueur.
x
Réserve foncière : espace érigée par arrêté du Ministre chargé des Domaines en zone à statut
spécifique dont la destination est de promouvoir une activité économique telle que le
tourisme, l’agriculture, l’industrie.
Titre foncier : de manière générale, copie authentique de la page du livre foncier relative à
l’immeuble immatriculé, attestant de la propriété au profit du détenteur du titre. A
Madagascar le titre foncier est le nom donné au compte spécifique de chaque immeuble dans
le livre foncier. Le propriétaire de l’immeuble reçoit un duplicata authentique dudit titre.
`1
INTRODUCTION
Quel que soit le développement économique choisi par un pays, l’urbanisation en est
un résultat inéluctable. L’urbanisation est la concentration progressive de la population
dans les agglomérations comprenant des terrains, des infrastructures, des services, des
emplois et des logements. Comme partout dans le monde, l’image affectée à la ville attire à
travers la particularité ou la modernisation de ces infrastructures qui y sont placées. L’Etat
à tendance a placé la majorité des activités industrielles et tertiaires du pays concentrées
dans sa capitale telle est le cas d’Antananarivo Ville. Ainsi vue de loin, la capitale est un
secteur où les milieux ruraux peuvent s’offrir suffisamment d’opportunités et fuir aux
problèmes fréquents de son milieu d’origine sans se soucier des ressources que la ville peut
leur procurer notamment en matière d’emploi, d’habitation, foncier et sécurité de base .
Quand bien même, les historiques et contextes actuels de la ville ont montrés des lacunes
au niveau de la planification de l’aménagement du territoire basé par la sécurisation
foncière. En général, il est conçu afin d’avoir une planification pertinente et empirique.
Pourtant cette dernière n’a pas eu une conception à long terme de ce mouvement
migratoire vers la ville. De ce fait, la reconstitution et la restructuration de la ville sont
indispensables afin de gagner une planification et urbanisation contrôlée et effective dans
le temps. Des nouveaux concepts et visions sont à entretenir pour sortir la grande ville
d’Antananarivo de cette impasse dont le projet « Exode urbain » de l’association Hafari
Malagasy en est un. Cependant des recadrages en vue d’un accompagnement et de
réajustement du concept sont nécessaires pour la réussite du projet. Tel est l’intérêt de ce
dudit projet de mémoire s’intitulant « Projet de régulations du système d’aménagement et
sécurisation foncière à grande échelle à Madagascar : cas du projet Exode urbain de
l’association Hafari Malagasy».
L’objectif est de rendre effectif l’exode urbain de la ville d’Antananarivo en cadrant
la création d’une nouvelle ville, la sécurisation foncière et de la pérennisation socio-
économiques. Notre projet vise à régulariser tous ces divers objectifs en tenant compte des
cadres administratifs, législatifs et institutionnels existants à Madagascar.
Cependant la ville est classée par les chercheurs en urbanisme comme étant une ville
asphyxiée. En effet, l’accroissement démographique démesuré avec une situation
financière de la population très précaire nous a incité à prendre une vue particulière à son
contexte. Notamment, dans son quotidien, la ville subit le phénomène de vulnérabilité sur
`2
L’histoire nous permet de mieux comprendre le présent. C’est ce concept qui nous a
poussés d’entamer dans ce présent chapitre l’histoire de la vie socio-économique de la ville
d’Antananarivo, de l’Aménagement du territoire et du secteur foncier qui ne peuvent être
indépendants.
1
Waltisperger 2005 p:44
2
Banque Mondiale, Evers 2006
3
USAID/Evers 2002
`5
la véritable extension d’Antananarivo et même James Cameron en 1836 prévoit déjà une
occupation de la plaine dans le plan d’Antananarivo qu’il a établi.
4
M.HANICOTTE, Etude des constructions privées à Tananarive, enquêtes préliminaires, Antananarivo, Ministère
de l’Equipement et de la communication, 1968.
`7
Cette option accentue les mauvaises conditions de logement des couches populaires des
grandes villes et les bidonvilles se développent sans aucune préoccupation des problèmes de
voiries. Les années 80 sont caractérisées par la baisse de l’épargne intérieure du pays
aboutissant au manque d’investissement dans le logement et le logement précaire reflète
l’appauvrissement général de la population. Dans les années 90, l’Etat décide de mettre en
vente une partie de ces cités pour financer les fameux 35 000 logements sociaux /an. Mais le
projet n’a pas abouti jusqu’à la fin. Quand bien même, cette période a était marquée par
l’initiative Partenariat Public Privé comme le financement du PNUD pour la révision du Plan
d’Urbanisme Directeur d’Antananarivo.
5
Service Topographique, Division du Cadastre, 2009
`8
L’année 2005 a été marquée par l’existence de la lettre de politique foncière qui est
une étape de la réforme foncière. En effet, les quatre axes stratégiques dont la restructuration,
modernisation et informatisation des conservations foncières et topographique, l’amélioration
et la Décentralisation de la gestion foncière, la rénovation de la réglementation foncière et
domaniale et un programme national de formation aux métiers du foncier, mentionnés dans
cette dernière nous a permis de mieux cadrer la question foncière à Madagascar. L’objectif
était de «répondre à la demande massive en sécurisation foncière, dans de brefs délais et à
des coûts ajustés au contexte économique, par la formalisation des droits fonciers non écrits et
par la sauvegarde et la régularisation des droits fonciers écrits ».
Ce présent chapitre nous donne une vision sur les monographies des sites sur
lesquelles est portée notre étude, un regard sur les contextes fonciers et la planification de
l’aménagement du territoire et de l’urbanisme. Ces concepts nous permettront de comprendre
les réalités et les difficultés existant dans ces divers secteurs.
Paragraphe 1 : Monographie
Le Relief 6de la région se distingue par trois ensembles dont les hauts plateaux, situés au
nord et à l’ouest, séparés par des vastes vallées et drainées par deux fleuves Betsiboka et
Ikopa, le centre caractérisé par ses collines escarpées et sa plaine inondable et le sud et l’Est
marqués par une baisse d’altitude et des reliefs plus accidentés.
Concernant la pédologie7, la grande partie du territoire régional est couverte par des sols
ferralitiques bruns jaunes développés sur les surfaces d’aplanissement, ou bruns rouges
formés à partir des glacis. On les remarque particulièrement dans le district d’Ankazobe. Ces
sols sont relativement fertiles.
La région jouit d’un climat tropical, caractérisé par l’alternance d’une saison pluvieuse et
chaude (novembre à avril), avec une saison fraîche et relativement sèche (mai – octobre).
Cette diversité climatique de la région permet de développer une grande variante de
spéculations agricoles. La température moyenne est de 19°C. La moyenne des précipitations
annuelles est de 1 100 mm environ et l’intensité de la pluie pendant la saison humide favorise
les inondations dans les parties basses traversées par le fleuve d’Ikopa. On constate que le
changement climatique de la région est très affecté par le phénomène de déforestation, les
feux de brousses, la dégradation de la biodiversité et de l’environnement.
6
UPDR, Monographie de la région d’Antananarivo, 2003 ; PRD, Région Analamanga, 2007
7
PRD, Région Analamanga 2007
`10
La région Analamanga est subdivisée en cent trente-quatre (134) communes8 regroupées dans
treize districts (13) à savoir les 6 districts d’Antananarivo Renivohitra, Antananarivo
Atsimondrano, Antananarivo Avaradrano, Manjakandriana, Ambohidratrimo, Andramasina,
Anjozorobe, Ankazobe et 1689 Fokontany.
8
PRD, Région Analamanga, 2007
`11
Paragraphe 2 : La démographie
L’état de la population de Madagascar est marqué par une forte concentration dans la
Ville d’Antananarivo. En effet, on dénote un certain déséquilibre dans la répartition de cette
dernière qu’entre faritany qu’entre district dans la région Analamanga.
9
Madagascar-Revue de Géographie, volume 47 Décembre 2010_Juin 2011
`14
Section 2 : Problématiques
Concernant le domaine social, il est marqué par une forte pression démographique. En
effet la ville souffre d’une surpopulation exorbitante vue la situation démographique exposée
dans la section précédente. La cause de ce phénomène est une migration non-contrôlée
marquée par un exode rural élevé et un exode urbain faible. Les raisons qui poussent ces
individus à exécuter un exode rural vers Antananarivo ville sont nombreux à savoir les
causes naturelles telles que les facteurs climatiques affectant surtout les zones côtières et le
Sud , la stérilité du sol dans la campagne, l’insuffisance de terre cultivable, l’insécurité, le
mépris du travail de la terre ; les causes économiques dont la recherche d’emploi, le
commerce, le chômage , la recherche de revenu et enfin d’ordre socioculturelles telle que la
pauvreté, la croissance démographique , le problème de santé , le mariage, la beauté de la
ville, les études et les loisirs. A Madagascar, 8.5% de la population totale ont effectué une
activité migratoire dans leur vie antérieure mais Antananarivo est le faritany d’accueil le plus
fréquent.
Antsiranana
Toliara
6% Antananarivo
12%
33%
Mahajanga
11%
Fianarantsoa
Toamasina
22%
16%
Source : INSTAT/DSM/EPM2001
10
INSTAT/Rapports principaux des EPM 2005 et 2010
`15
11
Monographie Région Analamanga, CREAM, février 2013
12
ONU Habitat, Madagascar : Profil urbain d’Antananarivo
13
Monographie Région Analamanga, CREAM, février 2013
14
Monographie Région Analamanga, CREAM, février 2013
15
Selon l’Institut national des sciences et techniques nucléaires
`16
Tableau N°06 : Etat des habitats à Antananarivo ville selon leur type
16
Lexique économique, éditions Dalloz, 5e édition, 1995
17
Section 1 : Etats des lieux
18
Le taux d’urbanisation se calcule comme suit : (population urbaine/population totale) * 100
19
INSTAT, 2014
20
ONU Habitat, Forum National Urbain IIe édition 2015
`17
Concernant l’accès aux services urbains de base demeure un problème tant pour la
population urbaine que pour les autorités de la ville. En premier lieu, on remarque le faible
niveau d’instruction de la population. Ensuite, concernant la distribution spatiale en eau, elle
reste inégale entre les arrondissements et ne tient pas suffisamment en compte les densités de
population. De même, la production et la distribution de l’électricité nécessitent des efforts,
non seulement pour développer le secteur industriel, mais aussi pour répondre aux besoins des
21
ONU Habitat, Forum National Urbain IIe édition 2015
22
Selon la CUA, une construction est illicite dans la mesure où il a été construit sans autorisation ou non
conforme aux réglementations en vigueur (CUA, Chef de service Développement Urbain, Aout 2011)
23
ONU-HABITAT, Profil urbain d’Antananarivo, 2012
24
ONU Habitat, Forum National Urbain IIe édition 2015
25
Evaluation des catastrophes BNGRC 2015
`18
populations défavorisées. Les secteurs tels que la gestion des déchets, l’assainissement et les
transports urbains sont assurés de façon plus ou moins efficace par la municipalité, en
partenariat avec d’autres institutions. Depuis 1995, selon le PUDI, le réseau collectif
d’assainissement et le système de ramassage des déchets solides ne couvrent que 1/5 du
territoire de la ville. Quant à l’insécurité en milieu urbain, en dépit des efforts entrepris par
l’Etat via le ministère de la Sécurité intérieure, le taux de présence policière dans certaines
zones est négligeable. Entre 1994 et 1998, il y avait entre 8 à 12 policiers pour 10 000
habitants, la moyenne devant se situer autour de 15 policiers pour 10 000 habitants 26. Enfin,
le problème de circulation urbaine et infrastructures routières persiste. La congestion des rues
est fréquente aux heures de pointe. L’étroitesse des rues, le non-respect des réglementations et
l’occupation des voies par les commerçants sont les principales causes des problèmes de
circulation.
Quant aux outils de planification territoriale, ils sont rares. En effet, comme vues
précédemment dans l’historique, seuls 08 régions sur 22 possèdent de SRAT en 2013.
Actuellement, surtout dans la ville d’Antananarivo où ce document est accessible, le niveau
de diffusion et de banalisation des informations concernant leur cadre réglementaire demeure
très bas. En effet, ils sont méconnus du grand public. Sans omettre que la planification ne tient
pas compte de la croissance démographique. Les PUDI et PUDE sont vétustés et ne reflètent
pas la réalité. Notamment le PUDI d’Antananarivo ville date de 2004. L’inexistence des
documents de références en termes de planification rendent la sécurisation foncière difficile.
En effet, avant l’attribution d’un domaine privé de l’Etat, on devra en avance retracer le
terrain du demandeur dans un schéma régional de l’Aménagement du territoire ou d’un
schéma d’aménagement communal ou autre.
Ces problématiques affectent le domaine foncier pour son adhésion à des meilleurs
résultats.
D’après l’historique lié aux fonciers vus précédemment, des acquis ont été constatés
durant ces dernières années. Pourtant différentes situations problématiques perdurent.
Premièrement concernant la méconnaissance ou négligence des droits, textes législatifs
et procédures fonciers par les usagers. En effet du fait de la coexistence des deux systèmes
26
ONU-HABITAT, Profil urbain d’Antananarivo, 2012
`19
juridiques, coutumier et moderne, une faible proportion des détenteurs de droits ont formalisé
leurs droits de propriétés auprès des services fonciers et des guichets fonciers. Dans
l’agglomération d’Antananarivo 50% des ménages affirment être propriétaires de leur
logement mais seulement 32% de ces ménages détiennent effectivement un titre foncier 27.Il
n’est pas étonnant alors que les conflits fonciers ébranlent la cohésion sociale de telle sorte
que des dizaines de ménages d’un Fokontany qui ont occupé un terrain depuis des années se
voient expulsés car le propriétaire récupère le terrain. La population urbaine n’est pas à l’abri
de la sécurisation foncière. Plusieurs usagers confondent la valeur juridique du titre foncier
qui est « définitifs et inattaquables » avec le Certificat Foncier qui n’en possède pas.
Pourtant, la détention du titre foncier ou d’un certificat joue un rôle majeur dans l’intégration
des ménages au processus de développement économique dans la mesure où les ménages
pourraient obtenir des crédits auprès des institutions bancaires grâce à la garantie que leur
procurait la propriété foncière. Aussi dans le cas d’une expropriation pour cause d’utilité
public comme le cas des créations des nouvelles aires protégés. Les biens acquis à ce titre
requièrent le paiement d’une indemnité juste et équitable. Les détenteurs des parcelles
illégaux n’obtiennent aucune redevance. Sans ignorer l’existence des occupations illicites
notamment des individus qui servent depuis des années les terrains possédant une
immatriculation individuelle directe comme affectés aux services publics et ceux attribués en
dotation aux collectivités publiques, des terrains acquis par l’Etat à titre gratuit ou à titre
onéreux et les terrains ayant des titres fonciers ou cadastres. De plus, les terrains titrés non
mise en valeur après 20ans par leur propriétaire sont victimes de prescription acquisitive.
Ainsi, les connaisseurs des législations peuvent profiter de la situation pour accaparer le
terrain. Ensuite l’attribution des terrains à grande échelle qui nécessitent le plus souvent
d’expropriation aux occupants illégaux comme le cas de la population d’Ankadimbahoaka. Ils
ignorent les procédures établis par l’acquéreur qui possèdent en avance des business plan et
des cahiers de charges dont la compétence d’approbation de l’acquisition relève du chef de
région si le terrain est inférieur à 1000m² en milieu urbain et 50ha en milieu rural et du
ministère en charge des domaines si le terrain est supérieur à 1000m² en milieu urbain et 50ha
en milieu rural. Il ne faut pas omettre non plus la prolifération des escroqueries lors d’une
vente d’un terrain. Les personnes acheteur n’arrivent pas à déterminer si celui qui est vendeur
est le propriétaire ayants-droits ou s’il a le droit de faire une vente entrainant ainsi des litiges
fonciers. Enfin les métayages et fermages résultent d’un manque de protection du propriétaire
2727
INSTAT, Madagascar Enquête démographique et de Santee 2008-2009
`20
d’être évincé par un locataire qui se ferait reconnaître, à sa place, des droits sur le sol. Et
formellement, les deux systèmes sont interdits par l’Ordonnance 73 – 073 portantes
orientations sur le développement rural. En outre, l’insécurité sociale et l’insécurité des
investisseurs résultent de cette insécurité foncière. En effet, les sentiments d’appartenance et
d’assurance incitent les investisseurs à produire plus sur son terrain.ils évitent ainsi les divers
litiges fonciers affectant la paix sociale.
Loi n°2005-019 du 17 Octobre 2005 fixant les principes régissant les statuts des
terres
D’après cette loi, les terres situées sur le territoire de la république de Madagascar, se
divisent en terrains dépendant des Domaines de l’Etat, des collectivités décentralisées et des
autres personnes morales de droit public se subdivisant en deux catégories dont le domaine
public et le Domaine privé de l’Etat, terrains des personnes privées dont les terrains objet d’un
droit de propriété reconnu par un titre foncier et Propriété Privé Non Titré et les terrains
constitutifs des aires soumises à un régime juridique de protection spécifique.
`22
Le régime juridique de la propriété foncière privée non titrée est celui qui s’applique
aux terrains qui ne sont ni immatriculés, ni cadastrés, et dont l’occupation est constatée par
une procédure définie par la présente loi. Le régime juridique de la propriété foncière privée
non titrée est applicable à l’ensemble des terrains, urbains comme ruraux faisant l’objet d’une
occupation mais qui ne sont pas encore immatriculés au registre foncier, ne faisant partie ni
du domaine public ni du domaine privé de l’Etat ou d’une Collectivité Décentralisée, non
situés sur une zone soumise à un statut particulier, appropriés selon les coutumes et les
usages du moment et du lieu. Il relève de la compétence de collectivités territoriales
décentralisées. Cette Loi s’applique ainsi à toutes les terres occupées de façons traditionnelle,
qui ne font pas encore l’objet d’un régime juridique légalement établit, que ces terres
constituent un patrimoine familiale transmis de génération en génération, ou qu’elles soient
des pâturages traditionnelles d’une famille à l’exception des pâturages très étendues qui feront
l’objet d’une Loi spécifique.
Le domaine public, comprend l’ensemble des biens immeubles qui, soit par leur
nature, soit par suite de la destination qu’ils ont reçue de l’autorité, servent à l’usage, à la
jouissance ou à la protection de tous et qui ne peuvent devenir, en demeurant ce qu’ils sont,
propriété privée. Les biens du domaine public sont inaliénables, insaisissables et
imprescriptibles. Le domaine public se subdivise en trois fractions principales, caractérisées
par l’origine des biens qui les composent à savoir le domaine public naturel essentiellement
immobilier, dont l’assiette et la destination sont l’œuvre de la nature, le domaine public
artificiel, tantôt immobilier, tantôt mobilier, dont l’établissement est le fait du travail et de la
volonté de l’homme et le domaine public réglementaire résultant d’une procédure spécifique
de classement. Le Décret n°2008-1141 du 01 Décembre 2008 portant application de la loi
n°2008-013 du 23 juillet 2008 sur le Domaine public est associé à cette loi
Loi n°2008-014 du 23 Juillet 2008 sur le Domaine privé de l’Etat, des Collectivités
Décentralisées et des personnes morales de Droit Public
mobiliers qui sont susceptibles de propriété privée en raison de leur nature ou de la destination
qui leur est donnée. Le domaine privé immobilier est acquis soit en vertu du droit de
souveraineté, en vertu de transmissions à titre gratuit, ou à titre onéreux ou par suite de
changement de statuts des dépendances du domaine public. Le domaine privé immobilier se
divise en deux fractions suivant le mode d’utilisation des biens qui en dépendent tel que le
domaine privé affecté comprenant les biens immobiliers mis à la disposition des divers
services publics pour l’accomplissement de leur mission et le domaine privé non affecté
comprenant tous les autres biens immobiliers. Le Décret n°2010-233 fixant les modalités
d’application de la loi n°2008-014 du 23 juillet 2008 sur le Domaine privé de l’Etat, des
Collectivités Décentralisées et des personnes morales de Droit public est associé à cette loi
Le ministère de la Justice
A travers les tribunaux de Première Instance (TPI), la cour d’appel et la cour de cassation,
le ministère est en charge de la résolution judiciaire des litiges fonciers à nature pénale ou
civile.
Le ministère de la population
Le ministère estime qu’il est de la plus haute importance d’axer les regards sur les
problématiques migratoires qui touche et intéresse tout particulièrement la Grande île.
Déterminée à prendre des mesures drastiques en vue de la protection de ses ressortissants, le
ministère a eu l’opportunité de s’informer des solutions et meilleures pratiques ayant fait leur
preuve en la matière. En effet, il ne s’agit pas nécessairement de freiner la mobilité des
`26
D’autres ministères peuvent aussi être concernés tel que : la décentralisation, la direction
générale des impôts, le ministère de l’intérieur.
Ce sont les institutions d’appui, généralement à statut EPIC, EPA ou des projets/
programmes fonctionnant sur du financement international. On peut en citer l’Office National
pour l’Environnement (ONE), l’UNICEF (…), l’organisation Internationale de la Migration
(OIM), l’Organisation des nations unis Habitat (ONU HABITAT), l’observatoire du foncier
et le FTM.
Pour Madagascar dont le milieu rural est le plus dominant, le foncier et l’aménagement
sont porteurs d’enjeux sociaux, culturels et surtout économiques. Les organisations et
associations paysannes appuyés par des ONG œuvrent dans le développement économique
local et humain de ces milieux ruraux.
`27
Section 3 : Les différents procédures à suivre pour la création d’une nouvelle ville
Conclusion partielle
Les différentes crises politiques qui ont succédé à Madagascar ont doté une situation
de pauvreté exorbitant pour la ville d’Antananarivo créant ainsi des inégalités entre l’urbain et
le rural. Les différents secteurs administratifs en souffrent de même. Notamment le domaine
de l’aménagement du territoire n’a pas pu réaliser à termes ses diverses planifications
territoriales en vue d’un développement d’une localisation donnée. Depuis des siècles, le
secteur foncier a tenu une grande place importante dans la gouvernance de Madagascar.
L’histoire retrace les différentes vocations associées à ce dernier durant les années
successives. De même, l’aménagement de la ville actuel est lié à ces décisions politiques et
sociales évoqués dans l’histoire. Ainsi il est de la plus haute d’importance d’établir des
analyses diagnostiques à tous ces faits et contextes vues précédemment.
La situation physique d’Analamanga et le profil urbain d’Antananarivo nous ont
renseignés sur la saturation de la ville d’Antananarivo et de l’accessibilité des districts
périphériques. Les nombreux problèmes liés au surpeuplement de la ville conduisent à des
`28
capitale dans la présence des divers cadres institutionnels tels que le BNGRC, les sapeurs-
pompiers, services ambulanciers, les entités œuvrant dans la sécurité de base de la ville
comme la JIRAMA qui garantit l’approvisionnement en eau et électricité et la sécurité
urbaine assurée par les forces armés dans chaque secteur qui essai de rationaliser et répartir
des forces, selon les groupes d’intervention en insérant un comité de vigilance dans les
enceintes de chaque Fokontany. Ensuite dans le secteur de l’éducation, les politiques
éducatives s’adressent à des populations très diverses. Apporter à tous une éducation, en
particulier aux filles, aux handicapés, aux migrants, aux pauvres et aux marginalisés, est une
tâche complexe exigeant des services publics efficaces et la collaboration de nombreux
partenaires. L’école est un vecteur potentiel de changement et peut faciliter l’acquisition des
connaissances et compétences nécessaires pour devenir un citoyen actif et responsable. Les
jeunes en milieu urbain sont favorisés par rapport à la périphérie grâce à l’existence des
établissements d’enseignement de hautes qualités et plus longue envergure. Il ne faut pas
omettre que la ville d’Antananarivo favorise ses partenariats avec les organismes
internationales. En fait, les réseaux de partenariats sont denses avec les divers ONG tels que
l’ENDA Océan Indien, la région Île-de-France, etc. Ils sont présents pour offrir leur
contribution à sortir Antananarivo de ses nombreuses impasses. Enfin l’existence de la lettre
de politique de décentralisation et de déconcentration donnant des réelles compétences
attribuées aux CTD contribue au moyen de développement de ces derniers. En effet, cette
politique cadre les activités effectuées par ces CTD.
Antananarivo Ville est la première image de Madagascar. Ainsi dans les réalisations
des divers projets, elle a toujours été considérée comme une ville pilote. Dans le cadre de la
mise en œuvre de la Politique Nationale sur le Foncier, la dématérialisation et
l’informatisation des données foncières sont d’ultimes prioritaires. Notamment, la
circonscription topographique de Tana ville a été une pilote dans le lancement de
l’informatisation de donnée financée par le PGDI et le MCA. Les activités inscrites dans la
réforme foncière ont servis à satisfaire les besoins de la population en matière de sécurisation
foncière et ont apaisé les litiges fonciers observés dans les tribunaux et les réalités sociaux.
Les villes qui ont bénéficiées d’aménagement urbain et de services urbains de base
portent actuellement leurs efforts sur la réhabilitation, la restructuration, la création de
nouveaux équipements et infrastructures et le renforcement de capacité. Ces activités ont été
`32
appuyées par un certain nombre de projet qui leur ont permis, malgré la dégradation du
patrimoine, de continuer à fonctionner.
dispositifs institutionnels et des divers acteurs du fonciers afin d’accéder plus facilement et
rapidement à la sécurisation foncière.
aléatoire. On constate que plus de 70 % des titres ne sont pas mise à jour par leurs occupants
actuels. Par conséquent, les informations foncières ne sont pas fiables et même inexistantes.
Ce phénomène résulte en effet du manquement de matériel adéquat dont les équipements mis
en place ne résolvent pas le problème quotidien de la ville.
Concernant les problèmes du transport urbain, ce phénomène est aussi ancien que la
ville. Aussi, ce n'est donc pas étonnant que l’urbanisme en ait fait un objet central de
préoccupation dès sa naissance, au milieu du XIXe siècle. Une urbanisation rapide des villes a
en effet accélérée la congestion urbaine, qui est devenu le problème majeur de ces dernières.
En effet, dans les pays sous-développés, on constate une pluralité des transports en communs
urbains, pourtant les infrastructures routières sont insuffisantes et dégradées. Par conséquent
le problème de circulation s’intensifie.
En outre, l’absence de synergie dans les actions entre le secteur foncier, la gestion
urbaine et la planification territoriale fragilise les efforts et limite la portée des interventions.
La considération des rôles de chacun est primordiale : le foncier en tant que base est un
élément physique, économique et législatif ; la planification territoriale interdépendante avec
le foncier trouve l’équilibre territorial et économique via ses outils de planification territoriale
et la gestion urbaine œuvrant dans les villes a un caractère multidimensionnel tel que le social,
la politique, etc. Cet Absence d’interrelation entre ces trois éléments est due au manque de
politique, de cadre juridique, de cadre institutionnelle, d’organisation et moyen. Or l’objectif
est une meilleure cohérence entre ces éléments afin de détecter les actions prioritaires à
réaliser et fournir des éléments pour la consolidation de la réforme foncière et la politique et
stratégie nationale de développement urbain.
On remarque aussi que les outils existants ne sont que rarement accompagnés de
stratégie de communication et d’imprégnation en amont et en aval. En fait, la sensibilisation
et la vulgarisation des informations restent une défaillance au niveau de la déconcentration et
de la décentralisation. Ils ne sont pas appropriés par les utilisateurs (Communes, autres
acteurs). Sans mesure d’accompagnement qui est la formation des acteurs, les côtés
techniques des outils procurent une certaine difficulté aux acteurs dans son utilisation. Sans
ignorer que les responsables locaux méconnaissent les procédures d’instruction et d’analyse
des dossiers.
`38
Les catastrophes naturels que la ville a subi dernièrement ont permis aux organismes
non gouvernemental, aux organismes internationaux d’apporter leur attention et leur
contribution plus particulière à l’embellissement et à la planification effective de la ville.
Ainsi plusieurs activités seront financées par ces divers organismes.
`39
Pour les Malagasy, la terre a une valeur sentimentale et culturelle. Ils attribuent à cette
dernière une importance capitale que dans son aménagement ou de son acquisition. Vu
qu’Antananarivo ville ne dispose plus aucun domaine privé de l’Etat, chaque citoyen va
accéder à la demande de sécurisation foncière de leur propriété. Elle contribue à
l’épanouissement de l’intéressé à vivre dans une société sereine. En effet en absence de crise
ou de litige, la paix sociale règne.
Vue le contexte de la ville d’Antananarivo en matière de surpeuplement et de
bidonvilisation, les communes périphériques sont prêtes à accueillir des projets sociaux pour
remédier à ces problèmes. Heureusement la discrimination ethnique n’est pas dominant à
Madagascar.
Sans omettre l’énoncé du préambule de la constitution de la quatrième de Madagascar
affirmant que la société Malagasy basant sur le « Fanahy maha-olona » cultive le Fihavanana
ou l’amitié. Cette culture est très perçue dans l’entraide que partagent les divers individus,
Fokontany, districts et régions de Madagascar. Tel est le cas dans l’existence des catastrophes
naturelles.
Madagascar en tant que Pays sous développé devrait orienter ses diverses politiques
vers le développement. Vue la vulnérabilité de la population, les projets ministériels vont être
axés sur ce développement tant économique, rural ou local. Sans ignorer que la
sensibilisation des secteurs privés pour œuvrer et s’investir dans ces activités est primordiale
pour le gouvernement. Les requêtes des citoyens vis-à-vis du gouvernement sont basées
actuellement sur l’amélioration de sa vie quotidienne. En effet, les citoyens ont tendance à
chercher que le gouvernement mise en place satisfait en premier ordre leurs besoins
physiologiques et leurs besoins en appartenances (habitation, terrain). Ainsi la politique
générale de l’Etat et la politique nationale de développement en cours seront basés sur ces
diverses réclamations. Cependant, le développement local sera primé dans ces divers
politiques mais ne pourrait être effective sans une politique nationale de l’aménagement du
territoire.
Afin d’avoir une vision à long terme pour améliorer la situation économique de
chaque tananariviens et les ruraux, l’Etat doit intervenir comme étant un Etat facilitateur dans
des projets proactifs et anticipe déjà la perspective de la ville d’ici cinq ans ou plus.
`40
Sans ignorer que l’Etat a démontré sa volonté à mettre en œuvre des projets pour
l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD). Dans son objectif 11 rendre les
villes et les établissements humains inclusifs, sûrs, résilients et durables, on peut espérer une
gestion urbaine efficace au niveau de la ville d’Antananarivo. En plus le concept d’Etat de
droit et la bonne gouvernance basée sur trois axes dont l’Intégrité, l’Efficacité et la
Participation citoyenne rimé par la nouvelle politique de l’Etat va apporter des reformes au
niveau de la gestion publique.
Enfin l’existence d’un nouveau maire élu serait bénéfique pour la ville
d’Antananarivo. Afin d’assurer sa redevabilité envers les citoyens de la ville, les
investissements dans les infrastructures et la promotion de condition de vie de la population
serait un de ses objectifs. Aussi la mise en œuvre des stratégies au sein de la CUA pourra
bénéficier de possibilités de concrétisation de la lettre de la Politique Nationale de
Décentralisation Déconcentration (PN2D) et le Fond de Développement Local (FDL) à
travers le partenariat entre l’Etat et les CTD.
Vu que presque toutes les parcelles sont enregistrées et sécurisées à un titre foncier à
Antananarivo, le taux de recouvrement par l’exploitation du potentiel fiscal au niveau des
ressources foncières sera amélioré. Ces « plus-values foncières » seront utilisées afin de
renforcer les ressources financières propres de la commune.
28
Selon le Décret n°2015-084 fixant les attributions du Ministre d’Etat chargé des Projets présidentiels, de l’Aménagement
du territoire et de l’Equipement ainsi que l’Organisation générale de son Ministère
`42
bailleurs de fond cherchent des sécurisations de leur investissement. Les successions des
coups d’Etat tous inities dans la capitale et entrainant les diverses crises ont causé les pertes
de confiance des investisseurs. La réticence des bailleurs de fond est la plus à craindre. Le
risque du non réussite du projet est basé principalement à la rupture des financements.
D’autre part il n’est pas à omettre que les aides accordées par les organismes non
gouvernementales, les organismes internationales et les Partenaires techniques et financiers
n’ont pas d’impact direct sur l’amélioration de la condition de vie des vulnérables faute de
gestion inefficace ou la non identification du besoin réel de ces derniers. En effet,
l’inadaptation du système de promotion publique à toutes les catégories des demandeurs
restent une impasse compte tenu des couts élevés de production et des modalités des
financements. Par exemple les logements sociaux « Trano Mora » lancés par l’Etat pendant la
période de Transition n’est profitable que pour les ménages des classes moyennes car ils
n’étaient pas gratuits, ainsi les vulnérables n’ont pas accès.
Il ne faut pas ignorer non plus que l’incapacité des collectivités territoriales
décentralisés voisinant Antananarivo ville à disposer de ressources propres rendent les
Communes incapables de supporter les charges récurrentes des rares infrastructures et
équipements réalisés. La production de service et infrastructures urbaines n’arrive pas à
satisfaire les besoins de la croissance urbaine et du logement. Le coût d’entretien de
l’urbanisation devient hors de portée. Par conséquent l’exode rural prend une place importante
et la destination favorite des immigres restent Antananarivo Ville.
Aussi les diverses crises politiques qui ont touché le pays ont premièrement affecté
l’économie de la capitale. Aussi pour les subventions octroyées à cette dernière par le
gouvernement central, elles sont fréquemment accompagnées de conditions politiques.
`43
Pourtant ces subventions opérées à partir du budget national constituent l’essentiel des
ressources (en moyenne 75% des recettes). La majeure partie du budget est absorbée par les
dépenses de fonctionnement.
Premièrement, l’inégalité sociale est la plus à craindre. Durant ces dernières années, la
société Malagasy était divisée en deux classes sociales : les riches et les pauvres. Ce clivage
était devenu des représentations citadines telles la haute ville et les bas quartiers. Les
contextes historiques et l’état des conditions des vies dans ces divers milieux sont les
principales causes. Cette inégalité peut entrainer des conflits sociaux.
Sans omettre non plus le changement climatique qui augmente en fréquence les aléas
météorologiques. Notamment on note le nombre de sinistrés, le nombre de mort, les
allocations budgétaires attribuées aux aides aux victimes, etc.
Aussi la volonté politique de l’Etat prime dans l’élaboration d’un projet touchant
l’intérêt général. Pourtant dans un pays touché fréquemment par des crises politiques, la
volonté politique tend surtout vers une satisfaction de besoin individuel ou des parties
politiques. La politique de l’Etat ne tient pas souvent compte de la réalité de la population.
Par exemple La politique nationale de logement doit mentionner des normes à appliquer aux
constructions en égard aux conditions réelles de vie de la majorité de la population.
Enfin la pression politique est aussi une vraie menace à considérer vue que certaines
postes de décision à Madagascar sont devenues des postes politiques. Ainsi les techniciens
ayant les compétences requises pour la résolution d’une diverse problématique tiennent
toujours compte de l’opinion politique de ces entités.
aux divers changements imposés par ses diverses politiques. Aussi l’obtention des ressources
matérielles et financières pour la réalisation des PLOF, de l’informatisation des données
foncières et la modernisation des services fonciers a engendré des dépendances via les
partenaires techniques et financiers faute de la faiblesse des ressources propres internes des
services fonciers et guichets fonciers et le manque de financement venant de l’Etat central.
Inégalité sociale
Recette municipal en
baisse
Pauvreté Corruption
EFFETS
CAUSES
Absence de base de
Gestion des domaines données foncière
publics et réserves complète pour
foncières obsolètes Antananarivo Ville
Sécurisation foncière
Outils de planification non non-absolue
mise à jour
MOYENS
Politique Nationale de
l’Aménagement du Politique National de
territoire développement urbain
Conclusion partielle
La facilitation de la satisfaction des usagers englobe les forces constatées dans la situation
actuelle d’Antananarivo Ville. En effet, avec une bonne structure mise en place et une forte
collaboration entre public-privé, l’organisation présente au sein de la commune rend efficace
le service rendu à la population. De même, en étant une ville ayant le privilège de
concentration et de centralisation de l’Administration de Madagascar, la ville tire des
avantages dans cette urbanisation extrême. Quand bien même, les effets néfastes ne sont pas à
ignorer tel la conséquence du manque de stratégie et d’ordre opérationnel pour rendre
meilleure les actions de la municipalité, la mise à l’écart du contrôle et suivi, la manque de
ressources et surtout les effets néfastes de l’urbanisation. Cependant, il est de la plus haute
importance d’apercevoir les facteurs externes à la situation de la Ville.
Madagascar fait face à une misère grandissante dans un contexte de crise économique
et politique chronique. Des problèmes d’hygiène, de santé, de prévention sociale et de sécurité
publique se posent dans les villes mais surtout ils sont exorbitants dans la ville
d’Antananarivo en raison de la fluctuation de l’exode rural entrainant la surpopulation.
Pourtant les conjonctures actuelles de la ville vont s’aggraver de plus en plus si aucune
mesure d’atténuation ne sera prise. La présente partie nous apporte ces différentes
perspectives d’avenir mais aussi nous insinue les recommandations à mettre en œuvre pour
éradiquer à ces diverses problématiques.
`52
L’Etat dans la conjoncture actuelle du pays doit prendre son rôle d’Etat facilitateur. La
persistance des problèmes vécus par la population de jours en jours marquent le non
effectivité de la prise de responsabilité de l’Etat et de sa faiblesse. Pourtant, il ne faut pas
omettre que les situations vont s’aggraver si aucune décision n’est prise et si aucune action
pour remédier à ces derniers n’est entreprise. Ce sont ces perspectives que nous allons voir
dans ce dudit chapitre.
Madagascar est actuellement classée parmi les pays les plus pauvres du monde vu
qu’elle est classée en 2011 au rang de 151ème sur 179 pays29 en termes de classification du
pays dans l’Indice de Développement Humain (IDH). Face à ces multiples problématiques
que le pays supporte de jour en jour, il faut des stratégies pertinentes pour exclure la
pauvreté. Au manquement de ces dernières, le pays aura des difficultés à adopter une relance
économique.
La détérioration des balances commerciales sur le marché local affecte l’économie du
pays surtout celle de la capitale. En effet la surpopulation extrême constatée sur le lieu suscite
une hausse de la demande par rapport aux offres. Pourtant les produits locaux mis sur le
marché n’arrivent pas à combler ces demandes aboutissant à la prolifération de l’importation.
Ainsi pour avoir cette balance commerciale, il faut améliorer les produits locaux du pays. En
outre, il faut faciliter l’accès au crédit des promoteurs que ce soient dans le secteur tertiaire,
secondaire et plus nécessairement dans le secteur primaire. Il faut encourager les jeunes à
avoir un esprit d’entreprenariat et de leadership afin d’apporter des valeurs ajoutées au pays et
d’améliorer le budget des collectivités territoriales décentralisées.
Concernant l’exode rural, le but n’est pas d’empêcher les ruraux à migrer vers
Antananarivo mais d’améliorer leur condition de vie et leur environnement d’origine en
appliquant la politique de développement rural. Il faut sensibiliser et aider le secteur primaire
à produire plus pour augmenter ses revenues. Aussi les infrastructures mise en place au niveau
des mondes ruraux doivent répondre aux besoins de la population rurale.
29
Programme des Nations Unies pour le Développement 2012
`53
Ensuite la hausse du prix du terrain dans la capitale à cause de la rareté des terrains et
de la propagation de la spéculation foncière, le concept foncier deviendra des biens
marchands rares et luxueux dans lesquels peu d’individu pourra y accéder. Ainsi il faut
faciliter l’accès au terrain hors de la capitale.
Sans ignorer qu’il faut cultiver la synergie entre le secteur Aménagement du territoire
et le secteur foncier. En effet, les aménagements fonciers mis en place devront tenir compte
des projections dans l’avenir. Ils planifient et coordonnent la vocation des terrains. Ainsi la
sécurisation foncière va suivre ces aménagements proprement dits. Cette planification en
avance anticipera le non recours aux expropriations nécessitant d’indemnisé les parties
concernées.
Il ne faut pas omettre non plus que le non-respect des plans d’urbanisme et des
schémas d’aménagement du territoire impliqueront des fortes expropriations dans ces
domaines publics occupés. Quand bien même ces occupants ignorent la loi existante et au
moment de l’expropriation, ils créent des tensions qui nuisent à la paix sociale. Ainsi des
mesures d’accompagnement seront à envisager pour remédier à ces problèmes.
`55
CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS
Face aux divers problèmes aléatoires de la ville d’Antananarivo, il est primordial d’apporter
des actions pérennes et effectives pour leur résolution. En effet, la pro-activité est nécessaire
pour anticiper les situations à venir.
La ville à créer est composée de plusieurs zonages tels que les zones d’habitation, les
zones culturels, les zones industriels et les zones sociaux. La définition de ces zonages suit les
diverses prescriptions d’urbanisme et délivrés par le Service Régional d’Aménagement du
Territoire (S.R.A.T.). Les zones d’habitation sont formées par les divers logements, les zones
culturelles composées par les édifices religieuses et culturelles, les zones industrielles munies
par des locaux d’entreprises et industriels et les zones sociaux constituées par les marchés, les
hôpitaux, les sources d’équipement sanitaire de base, etc.
Les groupes cibles dans le projet sont tous les habitants d’Antananarivo Ville mais plus
particulièrement les plus vulnérables tels les habitants des bidonvilles, les habitants des parties
`56
Le projet exode urbain est un projet visant à atténuer ces divers problèmes de la capitale.
Le concept tient compte de l’importance accordée aux loisirs de plein air, de l’équilibre entre
l’emploi et la population, la volonté de ne pas concevoir une ville totalement coupée de la
région urbaine, la recherche de la continuité avec le reste de l’agglomération et un souci de
maitriser le temps. En effet les caractéristiques de la nouvelle ville sont liées au contexte, au
site et aux contraintes locales. Ces diverses caractéristiques sont mise en œuvre dans les plans
d’urbanisme à admettre.
Le projet est implanté dans le district d’Ankazobe, le plus grand des districts qui
constituent la région Analamanga avec 7.593 km 2 de superficie. Il est le district le moins
30
peuplé de la région avec sa population qui engendre que 4.9% de la population de la région
Analamanga. Le district est un des périphéries d’Antananarivo ville dans lequel les atouts
qu’il possède n’est pas exploité dont l’agriculture or que son relief présente un paysage varié,
des formations diverses sur le sous-sol, plusieurs microclimats, des sols à vocation agricole
variée et d’un réseau hydrographique relativement dense. Ces potentialités physiques sont
favorables à la possibilité de diversification des spéculations agricoles relatives à l’agriculture
et l’élevage. En effet, le secteur productif principal est l’agriculture. L’activité agricole est
dominée par les cultures vivrières. Le district a un fort potentiel agricole mesuré par une
surface cultivable de 283.368ha qui représente 61.9% de la surface cultivable de la région
Analamanga31. Il bénéficie d’une part par la qualité du sol et le caractère de son relief qui est
surtout formé par des vastes plains. En effet, le secteur agricole occupe la majorité de la
population du district. Il est caractérisé par la prépondérance de la riziculture, principale
activité de la quasi-totalité des ménages. Quand bien même plusieurs proportions de terrain ne
sont pas exploitées par ces habitants. En effet, la surface cultivée n’occupe que 28.070HA soit
9.9% par rapport à la surface cultivable32. Les techniques agricoles utilisées par les
agriculteurs sont fondées par les méthodes traditionnelles et semi-mécanisée. Concernant
30
Monographie d’Analamanga 2009.
31
Monographie Région Analamanga, CREAM, Février 2013
32
Monographie Région Analamanga, CREAM, Février 2013
`57
l’élevage, la disponibilité des grandes surfaces cultivables servent de zones de pâturage pour
les animaux.
Pourtant la présence du secteur secondaire et tertiaire dans le district est très faible. En
effet les activités de transformation sont minime aussi que les créations d’entreprises. Ce
secteur nécessite une vision particulière dans le district car dans toute la région, Ankazobe
possède le moindre nombre d’établissement créé en 2008 à 201133. En termes de produits
minier, le district d’Ankazobe regorgerait de métaux précieux comme le granite et les
migmatites de Tampoketsa.34 Ces ressources ne sont pas encore suffisamment valorisées donc
sont à exploités.
Dans le cadre de la politique générale de l’Etat qui valorise les projets sociaux assurant le
bien être de la population. Dans ce projet, l’Etat intervient dans le rôle de facilitateur. Il est
facilitateur dans le cout et la durée d’exécution des procédures en matière foncière et
aménagement du territoire. La procédure à admettre pour l’acquisition des terrains est la
procédure ODOC ou Opération Domaniale Concertée.
33
Monographie Région Analamanga, CREAM, Février 2013
34
Monographie Région Analamanga, CREAM, Février 2013
`58
La sécurisation foncière est assurée pour tous les émigrants et chaque émigrant
possèderont des terres auxquelles ils ont entières droit après obtention du titre foncier. Les
travaux sont garantis par le service régional de la topographie et du service des domaines.
Le terrain d’implantation du projet est un domaine privé de l’Etat et des propriétés privés
non titré dont le terrain a été occupé antérieurement par des divers individus aux environs.
Ainsi il est indispensable d’octroyer à ces personnes des droits de mise en valeur de 200Ar le
mètre carré.
Ce projet est un moyen facilitant l’inventaire des domaines publics et les terrains à statut
particuliers dont les réserves foncières dans la capitale. En outre, le but du projet est d’offrir à
ces squatteurs des endroits où vivre après leur expulsion de leur lieu d’origine. Ainsi une fois
libre, les domaines publics et les réserves foncières peuvent être occupées par l’Etat.
D’après les états des lieux vus dans la première partie de ce travail, on peut constater que
le District d’Ankazobe est encore très vaste et apte à accueillir une grande planification
territoriale. Cet espace étendu va permettre en termes d’aménagement du territoire de faciliter
les études et de créer une ville visionnaire suivant les différents normes techniques et règles
d’urbanismes.
Les zonages mis en place seront étudiés aux préalables et validés par le Service Régional
de l’Aménagement du Territoire. En effet, on octroie à chaque ménage émigrants des lots de
terrain de 300 m ².
Pour aider les populations démunies à accéder à un logement décent, on entreprend des
actions diverses allant de la réinsertion de ces populations en zone rurale. D’autres activités
ont pour objectifs d’améliorer l’habitat et l’environnement proche du logement :
aménagement d’équipements de proximité et sanitaires, mise en place d’un système de
collecte des déchets, etc. Ce mode de production étant essentiellement de l’auto construction.
Ce sont les familles eux-mêmes qui construisent leur propre maison.
Afin de restructurer la ville d’Antananarivo dans l’objectif d’avoir une ville moderne,
prospère et durable, l’objet d’un exode urbain est de la plus haute importance. En effet, avec
cette méthode, les ménages squattant les bidonvilles et les domaines non constructibles dont
`59
les domaines publics qui tôt ou tard devront quitter leur logement actuel, pourront trouver un
endroit sain et favorable pour son épanouissement.
Notre projet est un projet qui vise à encadrer le projet « Exode urbain » en termes
d’aménagement du territoire. Le concept consiste à revoir l’Etat initial de la zone sur lequel a
été envisager à implanter le projet et à observer l’état actuel du projet (Voir annexe 06) et de
donner des appréciations techniques et administratives en matière d’urbanisme,
d’aménagement du territoire et foncière.
L’aménagement établi afin que le permis d’aménager et de construire soit délivré doit
suivre les diverses procédures administratives (Voir annexe 07) et les prescriptions techniques
évoqués dans le code d’urbanisme.
Description du projet
Tel est l’objectif du projet mentionné précédemment, le projet consiste à établir un exode
urbain dans un processus de création d’une nouvelle ville, d’une sécurisation foncière de la
zone et de la spécificité de la ville. Dans ce cadre, l’aménagement du site, la construction des
nouvelles infrastructures, la migration des populations cibles et l’agriculture sont les
principales activités à réaliser.
L’évaluation environnementale ici présente désigne l’ensemble de la démarche destinée à
ts sur l’environnement d’un projet d'aménagement de mesurer leur
acceptabilité environnementale et d’ Elle vise à
décision par une prise en compte explicite et sélective des considérations environnementales,
une base solide pour la gestion des conséquences sur l’environnement des actions
d’aménagement, prévisibles de
leur cadre de vie et de favoriser l’intégration des objectifs fondamentaux que sont la
protection de l’environnement et le développement durable. La conception d'un projet
nécessite une réflexion approfondie sur ses différentes fonctions, sur l'organisation de l'espace
qui en découle, sur sa cohérence avec une stratégie de développement économique et sur la
maîtrise de ses conséquences sur l'environnement.
L’étude d’impact établi par le promoteur doit suivre le principe dicté ci-dessous.
`62
Figure N°04 : Le principe établi par le promoteur pour une étude d’impact
Si l’analyse des impacts porte sur plus d’une variante, cette section comporte aussi
une comparaison des variantes sélectionnées en vue du choix de celle préférable. Elle aboutit
à la synthèse du projet.
Les impacts positifs
Les problèmes sociaux relatifs au logement diminuent ;
Les logements à construire suivent les normes en vigueurs, leurs durabilités en
plusieurs années sont assurés ;
Le quartier suit une urbanisation réelle par rapport à l’aménagement des
différents bâtiments ;
Différents catégories de personnes peuvent vivre en harmonie dans un même
quartier ;
Le quartier constitue un tout dans tous les cas ;
L’économie au niveau du quartier va contribuer à la croissance économique de
la commune ;
L’augmentation des recettes fiscales par rapport aux logements aux marchés
pour la commune ;
La diminution du chômage au niveau du quartier ;
L’Opportunité pour les agriculteurs de pouvoir vendre leurs produits dans les
marchés nationaux et internationaux ;
Les promoteurs immobiliers qui vont construire les infrastructures vont
contribuer aux impôts locaux ;
Le recrutement des techniciens, ouvriers et manœuvre par les promoteurs ;
Augmentation des recettes fiscales pour la commune sur les matériaux de
construction ;
Les impacts négatifs
Les impacts négatifs probables sur l’environnement sont mis en évidence dans le
tableau N°07 se trouvant en annexe 08. Les principales composantes du milieu indispensables
sont les milieux physiques, biologiques et humains intéressés par le projet.
pour atténuer ou éliminer les impacts négatifs du projet. Les mesures destinées à maximiser
les retombées positives pourront aussi être mises en évidence.
Les mesures peuvent être générales ou spécifiques. Les mesures générales seront
destinées à atténuer les effets négatifs d’un projet pris dans son ensemble. Les mesures
spécifiques viseront l’atténuation des impacts sur une composante de l’environnement en
particulier.
Mesures générales
Respecter un périmètre de protection autour des zones sensibles suivantes et éviter tout
déboisement ou élimination du couvert végétal: rives des plans d’eau, habitats
faunistiques reconnus, bassins d’alimentation en eaux
Etablir un climat de concertation et de dialogue permanents avec la communauté locale
dès la phase préparatoire
Réduire les pentes raides et sensibles à l’érosion
Réduire au minimum la durée des travaux dans les zones sensibles
Utiliser une signalisation routière adéquate
Etablir des procédures adéquates de formation du personnel en matière de protection de
l’environnement
Favoriser la réutilisation des matériaux et des équipements démantelés
Limiter l’expropriation des emprises et favoriser le partage des utilisations lorsque
applicable
Coordonner les travaux avec les autres utilisateurs du territoire
Encourager l’emploi de la main d’œuvre locale
A la fin des travaux, nettoyer et remettre dans leur état initial les composantes du milieu
touchées.
Mesures spécifiques
La liste indicative des mesures d’atténuation des impacts négatifs du projet est mentionnée
dans l’annexe 09.
`66
L’objectif global, les objectifs spécifiques, activités et résultats sont mentionnés dans
l’annexe 10.
Le coût estimatif du projet est obtenu en utilisant les prix unitaires de chaque consommation
en fournitures et matériaux, matériels et personnels employés qui réalisent chaque phase du
projet. L’estimation du coût fait partie du cadre du Bordereau au Détail Estimatif, dont la
récapitulation est mentionnée en Annexe 12
Le devis estimatif du projet est arrêté à la somme globale de SIX CENT QUINZE
MILLION NEUF CENT MILLE DEUX CENT QUARANTE ARIARY
`67
(615.900.240Ar), y compris la taxe sur la valeur ajoutée au taux de 20% pour un montant de
cent deux million six cent cinquante mille zéro quarante Ariary (102.650.040Ar).
Conclusion partielle
CONCLUSION
L’existence des projets à long termes à vocation de développement ici présent est
l’occasion pour les gouvernants de donner une vision proactive pour l’avenir du pays.
L’exode urbain participe entièrement à ce concept dans la mesure où il entre dans le
développement rural. Quand bien même il faut remettre en cause la volonté politique de
l’Etat, la volonté de chaque citoyen à contribuer pour ce développement du pays.
`70
ANNEXES
`71
Annexe 01 : Extrait Loi n°2005-019 du 17 Octobre 2005 fixant les principes régissant les
statuts des terres
L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté en leur séance respective en date du 27 juillet
2005,
Le Président de la République,
Vu la constitution,
SECTION 1
Généralités
Article 1. – Objet de la loi : La présente loi fixe les principes généraux régissant les différents
statuts juridiques de l’ensemble des terres qui composent la République de Madagascar. Les
terrains constitutifs des domaines public et privé de l’Etat et des collectivités décentralisées
sont soumis aux règles de la gestion domaniale.
Les terrains constitutifs du patrimoine des personnes privées, physiques ou morales, sont
soumis aux règles de la gestion foncière.
Article 2. – Les statuts des terres : Les terres situées sur le territoire de la République de
Madagascar, se répartissent, dans les conditions fixées par la présente loi, en :
terrains dépendant des Domaines de l’Etat, des collectivités décentralisées et des autres
personnes morales de droit public ;
SECTION 2
`72
Domaine de l’Etat, des collectivités décentralisées et autres personnes morales de droit public
Article 4. – Les terrains appartenant ou détenus par l’Etat, les collectivités décentralisées et
autres personnes morales de droit public, sont soumis, selon leur nature, aux règles
applicables soit au domaine public, soit au domaine privé.
Paragraphe 1
Des terrains objet d’un droit de propriété reconnu par un titre foncier
- les terrains qui ont fait l’objet d’une procédure d’immatriculation individuelle ;
- les terrains qui ont fait l’objet d’une procédure immatriculation collective.
Régime juridique de la propriété foncière titrée
Article 23. – Le service de la Conservation foncière est chargé d’assurer aux titulaires la
garantie des droits réels qu’ils possèdent sur les immeubles soumis au régime de
l’immatriculation, dans les conditions prévues par les textes y afférents.
La garantie des droits réels est obtenue au moyen de la publication (l’inscription) sur
des livres fonciers, à un compte particulier dénommé titre foncier, ouvert pour chaque
immeuble, de tous les droits réels qui s’y rapportent, ainsi que des modifications de ces
mêmes droits, ladite publication étant précédée de la vérification des justifications produites et
faisant foi à l’égard des tiers, dans la limite et conformément aux dispositions légales en
vigueur.
L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté en leur séance respective en date du ……… et
du ………..
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
Vu la Constitution,
TITRE I
DU DOMAINE PUBLIC
CHAPITRE 1
DEFINITION
CHAPITRE 2
Section 1
Annexe 03 : Extrait Loi n°2008-014 du 23 Juillet 2008 sur le Domaine privé de l’Etat,
des Collectivités Décentralisées et des personnes morales de Droit Public
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
Vu la Constitution,
TITRE PRELIMINAIRE
DEFINITION
TITRE PREMIER
Chapitre premier
Section 1
Consistance et constitution
`77
a. le domaine privé affecté comprenant les biens immobiliers mis à la disposition des
divers services publics pour l’accomplissement de leur mission ;
b. le domaine privé non affecté comprenant tous les autres biens immobiliers.
Article 3- Le domaine privé immobilier est acquis :
Article 4 - Les biens de la première catégorie prévus à l’article 3 point 1 acquis au domaine
sont :
a) les terrains non mis en valeur dans les conditions définies par l’article 33 de la loi n°
2005- 019 du 17 octobre 2005 fixant les statuts des terres à Madagascar ;
b) les terres vacantes et sans maître telles que définies par l’article 3 de la loi ci-dessus ;
c) tous les biens en déshérence, appréhendés et gérés conformément aux règles en
vigueur, trente ans après l’ouverture des successions.
Article 26 - Tous les actes relatifs à la cession ou à la location des biens du domaine privé
immobilier de l’État sont approuvés et signés, dans les conditions ci-dessous :
4) l’autorité compétente pour l’attribution des terrains l’est également pour prononcer le
rejet des demandes.
Article 27 - L’Etat peut, dans la mesure des terrains disponibles et jusqu’à concurrence de dix
hectares, faire bénéficier de cession gratuite de terrains ruraux à usage agricole aux catégories
de personnes ci-après non encore propriétaires de terrains agricoles:
Les actes de cession comportent une clause résolutoire de mise en valeur dont les modalités
d’application de cette clause sont déterminées par décret.
`79
REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
---------------
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
L’assemblée nationale et le Sénat ont adopté en leur séance plénière respective en date du 11
octobre 2006 et du 18 octobre 2006,
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
Vu la constitution ;
CHAPITRE I
DISPOSITIONS GENERALES
Section 1
Définition
Article premier : Le régime juridique de la propriété foncière privée non titrée est celui qui
s’applique aux terrains qui ne sont ni immatriculés, ni cadastrés, et dont l’occupation est
constatée par une procédure définie par la présente loi.
Section 2
Champ d’application
`80
Art. 2. – Le régime juridique de la propriété foncière privée non titrée est applicable à
l’ensemble des terrains, urbains comme ruraux :
- faisant l’objet d’une occupation mais qui ne sont pas encore immatriculés au
registre foncier ;
- ne faisant partie ni du domaine public ni du domaine privé de l’Etat ou d’une
Collectivité Décentralisée ;
- non situés sur une zone soumise à un statut particulier ;
- appropriés selon les coutumes et les usages du moment et du lieu.
Le régime juridique de la propriété foncière privée non titrée ne s’applique pas aux
terrains qui n’ont jamais fait l’objet ni d’une première occupation ni d’une première
appropriation lesquels demeurent rattachés au Domaine privé de l’Etat.
En aucun cas, une Collectivité Décentralisée ne peut faire valoir une quelconque
présomption de domanialité sur la propriété foncière privée non titrée.
Section 2
A cet effet, celle-ci met en place un service administratif spécifique dont la création et
les modalités de fonctionnement seront déterminées par décret.
Les droits portant sur les parcelles prises en considération dans le Plan Local
d’Occupation Foncière, sont ceux qui sont établis selon la législation spécifique propre à
chaque catégorie de terrains.
Toutes les opérations ainsi que les mises à jour obligatoires des informations
effectuées sur le PLOF sont communiquées réciproquement entre le Service décentralisé de
la Collectivité et le Service déconcentré territorialement compétent.
Les informations contenues dans les Plans Locaux d’Occupation Foncière détenus
par le Service décentralisé de la Collectivité et le Service déconcentré territorialement
compétent doivent être conformes.
Section 4
Art. 14. - Les droits de propriété reconnus par le certificat sont opposables aux tiers jusqu’à
preuve contraire.
Les litiges et contestation relatifs à ces droits de propriété seront réglés selon les
dispositions du chapitre 5 de la présente loi.
Art. 15. - En cas de non concordance entre les mentions portées au certificat foncier et celles
des documents du Service Administratif compétent de la Collectivité Décentralisée de base,
ces dernières font foi.
`82
TITRE II De l’urbanisme
Art. 10 - Le plan d’urbanisme directeur trace le cadre général de l’aménagement et en fixe les
éléments essentiels. IL peut être complété au fur et à mesure des besoins par des plans
d’urbanisme de détail portant sur certains secteurs ou quartiers. Les plans sommaires
d’urbanisme comportent la répartition du sol en zones suivant le mode d’utilisation. Les plans
d’urbanisme directeurs ou de détail s’appliquent soit à des communes, soit à des parties de
communes, soit à des ensembles de communes, ou des parties de communes que réunissent
des intérêts communs. Lorsqu’ils s’appliquent à des ensembles de commune ou de parties de
commune, ces ensembles sont constitués en groupements d’urbanisme dans les conditions
fixées à l’article 11 ci-après.
Art. 12 - Le plan d’urbanisme de détail détermine, en fonction des nécessités propres aux
secteurs ou quartiers intéressés : - les modes particuliers d’utilisation du sol ; - le tracé des
voies principales ou secondaires à l’exclusion des voies ne devant servir qu’à la desserte des
immeubles ; - les emplacements réservés aux secteurs publics, aux installations d’intérêt
général aux espaces libres et aux espaces verts ; - les règles et servitudes de constructions
justifiées par le caractère des lieux ou les nécessités du fonctionnement des services publics. Il
comprend : - un avant projet d’alimentation en eau potable et d’assainissement du quartier et
du secteur intéressé ; - s’il y a lieu d’ordre d’urgence des opérations prévues audit plan. Il
peut, le cas échéant, comporter les dispositions qui modifient celles du plan d’urbanisme
directeur lorsque ces dispositions n’affectent que les secteurs ou quartiers considérés. Le plan
de détail peut déterminer les conditions d’occupation du sol de façon aussi précise, que cela
est nécessaire, en particulier pour les quartiers à rénover.
Art. 13 - Les plans d’urbanisme directeurs ou de détail peuvent contenir l’indication : - des
périmètres à l’intérieur desquels les nécessités de l’urbanisation ou la rénovation exigent que
l’implantation et le volume des constructions soient fixés sur la base d’un plan déterminé; -
des périmètres à l’intérieur desquels un remembrement obligatoire peut être prescrit ; - des
périmètres à l’intérieur desquels une association syndicale des propriétaires établira,
préalablement à tous travaux, le plan masse qui devra être agréé par l’administration ; - des
secteurs dans lesquels les collectivités publiques et établissements publics, seront autorisés à
acquérir et à défaut d’accord amiable, à exproprier des immeubles en vue ; 1° de la
construction d’ensembles immobiliers, à usage d’habitation avec leurs prolongements ou de la
création de lotissements destinés à l’habitation ou à l’industrie ; 2° de l’aménagement
progressif suivant des plans d’ensemble des zones affectées à l’habitation ou à l’industrie.
Art. 19 - Le Ministre des travaux publics décide l’établissement ou la révision des plans
d’urbanisme par arrêté. Il en prononce dans les mêmes conditions la prise en considération
après avis des conseils municipaux ou communaux intéressés. Par délégation du Ministre des
travaux publics, les préfets peuvent prononcer la prise en considération des plans sommaires
d’urbanisme après avis de la commission préfectorale d’urbanisme.
Art. 22 - Les plans d’urbanisme seront mis en élaboration immédiatement après établissement
du rapport d’enquête soit par le service compétent, soit par les hommes de l’art désignés à cet
effet. Ils sont élaborés en liaison avec les maires et les services publics intéressés; ceux-ci
expriment leurs programmes et leurs besoins ainsi que les dispositions techniques qu’ils
proposent d’inscrire dans les plans.
Art. 23 - Après élaboration, le plan d’urbanisme directeur ou de détail est présenté par le
service responsable aux conseils municipaux ou communaux intéressés. Une délibération est
prise à l’issue de cette présentation par les collectivités intéressées. Si la délibération n’est
prise dans un délai de un mois à compter de la présentation du plan elle est sensé être
favorable.
Art. 25 - Le plan d’urbanisme directeur ou de détail est approuvé par décret pris en conseil
des Ministres après avis de la commission préfectorale d’urbanisme qui aura pris
connaissance des procès-verbaux de l’enquête de commodo et incommodo. Les plans
d’urbanisme directeurs des collectivités ou ensemble de collectivités de plus de 50.000
habitants, sont soumis, préalablement à leur approbation, pour avis au comité national
d’urbanisme et d’habitat. Conformément à l’article 8 de l’Ordonnance 60.167 du 3 octobre
1960 le décret d’approbation vaut déclaration d’utilité publique avec toutes les conséquences
de droit pour toutes les opérations prévues au projet y compris les annexés d’alimentation en
eau potable et d’assainissement. En cas d’urgence le plan d’urbanisme directeur peut être
approuvé par parties. Dans le même cas, le plan d’urbanisme de détail peut être approuvé quel
que soit le stade de la procédure d’installation du plan d’urbanisme directeur qu’il complète.
Art. 37 - Aucun travail public ou privé à entreprendre dans le périmètre auquel s’applique le
plan d’urbanisme ne peut être réalisé, que s’il est compatible avec ce plan. En cas de difficulté
sur la porte exacte des dispositions contenues dans le plan d’urbanisme, le représentant local
habilité du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat informe le service
compétent du Ministère des travaux publics et l’appelle à émettre un avis.
Art. 38 - Dans le cas où une construction doit être édifiée sur une parcelle comprise dans les
alignements d’une voie ou d’une place existante modifiée en application du plan d’urbanisme,
le permis de construire est délivré conformément aux nouveaux alignements de cette voie ou
de cette place. Dans le cas où une construction doit être édifiée sur un emplacement réservé,
par un plan d’urbanisme approuvé, pour une voie ; un espace libre ou un service public, le
permis de construire est refusé. Les dispositions de l’alinéa qui précède sont applicables
lorsque la parcelle considérée n’est que partiellement atteinte et que la partie restante est
impropre à recevoir une construction conforme aux prescriptions résultant des lois et
règlements en vigueur.
pas été procédé à l’achat ou à l’expropriation dans ledit délai, le propriétaire peut mettre
l’administration ou la collectivité locale qui bénéficiera de la réserve, en demeure d’y
procéder dans un délai de trois mois, faute de quoi, il reprend la libre disposition de son
terrain.
Art. 40 - Si une construction à usage d’habitation doit être édifiée sur une parcelle que
l’exécution du plan d’urbanisme rendrait riveraine d’une voie ou place à créer, le permis de
construire ne peut être accordé que lorsque cette voie ou cette place a été aménagée
conformément au projet de la collectivité intéressée au moins pour le tronçon compris entre la
construction à édifier et une des voies publiques avoisinantes de manière que soit ménagé un
accès à la construction. En cas d’inaction de la collectivité publique, les propriétaires
intéressés peuvent exécuter à leurs frais les travaux d’aménagement de la voie.
Art. 41 - Aucune dérogation aux coefficients d’utilisation de sol fixés en application fixés en
application des articles 16 et 36 ne pourra être accordée en dehors du cas prévu à l’article 42
ci-dessous, s’il n’est institué en contrepartie une servitude imposant une densité moindre sur
un autre fonds, dans le même secteur. Le demandeur doit préalablement obtenir à l’amiable
l’accord du propriétaire d’un terrain bâti ou non bâti sur l’institution par l’administration
d’une servitude non aedificandi ou non altiustellendi sur ledit terrain, ainsi que l’agrément du
représentant local habilité du service de ‘l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat. Cet
agrément ne peut être accordé que si les terrains entre lesquels se réalise la compensation
prévue à l’alinéa précédent répondent à des conditions fixées par arrêté du Ministre des
travaux publics. L’acte authentique ou l’acte sous seing privé dûment légalisé et enregistré
constatant l’accord des parties est passé sous la condition suspensive de l’octroi de la
dérogation. L’arrêté instituant la servitude sur le fonds grevé et l’arrêté de dérogation sont
pris, simultanément par le Ministre des travaux publics par arrêtés séparés. L’arrêté instituant
la servitude est publié au bureau de la conservation de la propriété foncière par les soins du
Ministre des travaux publics.
Art. 42 - Lorsque le dépassement est nécessaire pour satisfaire soit à des prescriptions
d’urbanisme, soit à un impératif d’ordre architectural, et à défaut d’accords prévus à l’article
précédent, le propriétaire pourra être autorisé à dépasser le coefficient d’utilisation, s’il
accepte de participer à un fonds de concours qui devra être ouvert par une collectivité
publique pour la réalisation d’espaces libres ou plantés sur le territoire de la même commune
`87
et dont le montant et les modalités seront déterminés par arrêté conjoint du Ministre des
finances et du Ministre des travaux publics.
Art. 43 - Dans les secteurs pour lesquels il aura été constaté par arrêté du Ministre des travaux
publics publié au Journal officiel, que la surface de plancher comptée hors œuvre, déjà
construite, excède la capacité maximum de construction résultant du coefficient d’utilisation
fixé en application des articles 16 ou 36 ci-dessus la délivrance du permis de construire est
subordonnée à la démolition, dans le même secteur, d’une surface de plancher comptée hors
œuvre au moins égale à celle dont la reconstruction est projetée. A la demande du permis de
construire doit être joint un plan d’ensemble, comportant l’indication des démolitions
projetées. La décision est prise par le préfet sur avis conforme du représentant local du service
de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat. Le permis de construire est accordé sous
réserve de l’exécution des démolitions prévues au plan. Un arrêté du Ministre des travaux
publics précisera la composition du dossier demandé. En cas de dérogation, seules les
dispositions de l’article 41 ci-dessus sont applicables.
Art. 45 - Les autorisations de lotissements ne peuvent être accordées que si ces lotissements
sont conformes au plan d’urbanisme.
Art. 46 - L’autorisation prévue par les prescriptions concernant les établissements dangereux,
insalubres et incommodes, pour l’ouverture des établissements classés ne peut être accordée
que si les installations sont conformes au plan d’urbanisme.
Art. 47.- Les travaux neufs à exécuter par ou pour les services publics et les concessionnaires
de services publics, et pour lequel il n’est pas exigé le permis de construire ne peuvent être
entrepris que si les projets d’exécution de ces travaux sont revêtus d’un visa du représentant
local habilité du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat constatant leur
comptabilité avec le plan d’urbanisme. La conception, le mode de financement et de gestion
de gares routières et de marchés gares relèvent uniquement de la compétence du Ministre des
travaux publics. Il pourra éventuellement demander le concours des collectivités et des
sociétés d’Etat ou de tout autre organisme qu’il jugera utile.
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Art. 48 - Lorsque, pour les besoins du trafic aérien, l’autorité compétente décide l’extension
ou la création d’aérodromes ou d’installations destinées à assurer la sécurité de la navigation
aérienne, les terrains nécessaires s’ils n’ont pas été réservés à cette destination par le plan
d’urbanisme peuvent être déclarés réservés par décret en conseil des Ministres, après enquête
publique et dans les formes fixées par la procédure d’expropriation. Les dispositions des
articles 38 et 39 sont dans ce cas applicables.
Art. 76 - Le Ministre des travaux publics se prononce par arrêté motivé après avis du maire et
du représentant local habilité du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat.
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Art. 80 - L’arrêté d’autorisation impose s’il y a lieu : - l’exécution par le lotisseur de tous
travaux nécessaires à la viabilité du lotissement en ce qui concerne notamment la voirie ; la
distribution d’eau ; l’évacuation des eaux usées ; l’éclairage ; la réalisation d’aires de
stationnement, d’espaces libres ou de plantations. L’exécution des travaux par tranches peut
être autorisée ;
A. Lotissements jardins
Art. 87 - L’interdiction d’édifier les constructions visées à l’article 86 ci-dessus doit être
rappelée de façon claire et en caractère apparent dans les affiches, tracts, annonces et tous
moyens de publicité, ainsi que dans les actes de vente ou de location. De plus, cette
interdiction doit faire l’objet d’une mention spéciale inscrite au bas des actes de vente ou de
location signée par le ou les acquéreurs ou locataires successifs. Cette mention doit également
figurer de façon apparente sur chaque reçu de versement et en général sur tout acte souscrit
par des bénéficiaires d’une promesse de vente ou de location.
Art. 89 - Est subordonnée à la délivrance d’une autorisation suivant les règles fixées aux
articles 77 et 78 ci- dessus, la création ou le développement de lotissements en vue de
l’installation d’établissements industriels. Les lotissements à usage industriel ne peuvent être
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autorisés que s’ils sont conformes aux dispositions des plans d’urbanisme approuvés ou, à
défaut de tels plans, s’ils font l’objet d’un avis favorable de la commission préfectorale
d’urbanisme. Les articles 79 à 85 ci-dessus sont applicables à ces lotissements.
Art. 90.- La demande d’autorisation de lotissement est adressée au maire de la localité dans
lequel est situé le terrain à bâtir. Elle est signée par le propriétaire dudit terrain ou par son
mandataire. Elle comporte un dossier, en 4 exemplaires, comprenant les documents indiqués à
l’article 94 ou 95 ci-après, et éventuellement le cahier des charges prévu pour les ventes ou
locations. La demande d’autorisation est, soit adressée au maire par lettre recommandée avec
demande d’avis de réception, soit déposée directement à la mairie, auquel cas le maire doit en
délivrer immédiatement récépissé. Un des quatre exemplaires peut être adressé directement
par le pétitionnaire, qui en avise le maire, au représentant local l’habilité du service de
l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat.
Art. 91 - Le maire examine notamment les conséquences qui peuvent résulter de la réalisation
de lotissement en ce qui concerne l’hygiène, la salubrité, le caractère ou l’intérêt des lieux
avoisinants, la protection des sites ou paysages naturels ou urbains ainsi qu’en ce qui concerne
la circulation, les équipements publics, les services publics, et les finances communales. Dans
un délai de un mois à dater de sa réception, le maire transmet la demande avec son avis
motivé, au représentant local habilité du service de l’architecture, de l’urbanisme et de
l’habitat.
d’expropriation. La décision motivée du Ministre doit être notifiée au lotisseur dans un délai
de quatre mois à dater du dépôt de la demande ou, dans le cas où des pièces ou
renseignements complémentaires ont été demandés au lotisseur, à dater du jour de leur
réception constaté par un récépissé ou par un avis de réception postal.
2° Un certificat de situation juridique pour chacun des immeubles, délivré par le service des
domaines;
5° Un règlement fixant les règles et servitudes d’intérêt général imposées dans le lotissement
et concernant notamment les caractères et la nature des constructions, à édifier, la tenue des
propriétés, les plantations et les clôtures ;
6° Les statuts de l’association syndicale constitués entre les acquéreurs de lots en vue de la
gestion et l’entretien des voies, les espaces libres et ouvrages d’intérêt collectif qui ne seraient
pas classés dans le domaine communal;
7° Les conditions dans lesquelles le lotissement pourra être réalisé par tranches.
L’arrêté autorisant le lotissement fixe, en outre, toutes autres obligations mises à la charge du
lotisseur, notamment en ce qui concerne sa participation aux dépenses d’exécution des
équipements publics correspondants aux besoins du lotissement et rendus nécessaires par sa
création.
`93
- un plan de situation de terrain à lotir qui doit être obligatoirement le plan d’immatriculation
ou le plan cadastral si le terrain est immatriculé ou cadastré ;
- un certificat de situation juridique pour chacun des immeubles, délivré par le service des
domaines ;
Art. 97 - Le permis de construire ne peut être accordé que pour des constructions conformes
aux prescriptions de l’arrêté d’autorisation et aux dispositions inscrites aux dossiers du
lotissement approuvé.
Art. 99 - Les infractions à la réglementation relative aux constructions effectuées sur les
lotissements sont constatées et poursuivies conformément aux dispositions de l’article 9 de
l’ordonnance n° 62-115 du 1er octobre 1962.
Art. 100 - Les propriétaires riverains de voies d’un lotissement dont le terrain n’est pas
compris dans le périmètre du lotissement qui, à quelque date que ce soit, avant ou après le
classement des voies dans le domaine public, veulent utiliser en totalité ou en partie les
travaux d’aménagement effectués, supportent les mêmes charges que les membres de
l’association syndicale. Si ces propriétaires désirent lotir leur terrain, à quelque date que ce
soit avant ou après le classement des voies dans le domaine public, et que le plan de leur futur
lotissement comprenne une ou plusieurs voies aménagées en application du présent titre, ils
doivent rembourser aux collectivités les dépenses afférentes à leur terrain. Le projet de
lotissement ne peut être approuvé qu’après remboursement de ces dépenses.
A. Alignement
Art. 101 - Tout propriétaire qui se propose d’édifier une construction ou une clôture le long de
la voie publique est tenu de demander l’alignement et le nivellement de la voie publique au
droit de sa propriété.
Art. 102 - La demande d’alignement est adressée au maire de la commune intéressée. S’il
s’agit d’une construction à implanter dans le périmètre l’agglomération à l’exception de celles
à implanter sur les routes nationales et provinciales, le maire détermine sur le terrain dans un
délai de vingt jours, à compter de la date de remise de la demande, la limite de la voie
publique. Un procès-verbal de l’opération comportant un extrait du plan d’alignement est
dressé en deux exemplaires dont un reste entre les mains de l’intéressé. Le maire transmet la
demande dans un délai de cinq jours : 1° Au service des ponts et chaussées s’il s’agit d’une
construction à implanter en bordure d’une route nationale même si elle est prévue en rase
campagne ; 2° A la préfecture s’il s’agit d’une construction à implanter en bordure d’une
route provinciale ou locale même si elle est prévue en rase campagne. Le service compétent
désigné ci-dessus détermine sur le terrain dans un délai de trente jours la limite de la voie
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Art. 103 - Si dans le délai d’un an, le propriétaire n’a pas usé de l’alignement qui lui a été
donné, il sera dressé un procès-verbal de non utilisation et le propriétaire ne pourra construire,
dès lors qu’en faisant une nouvelle demande d’alignement.
B. Autorisation de construire
Art. 105 - Des arrêtés conjoints du Ministre des travaux publics, et les Ministres intéressés
déterminent la liste des constructions et des travaux qui, en raison de leur nature ou de leur
faible importance, pourront être exemptés du permis de construire, à condition qu’ils ne soient
pas soumis par ailleurs, à des dispositions législatives ou réglementaires spéciales. Cette
exemption pourra, notamment, s’appliquer aux travaux entrepris par les services publics ou
les concessionnaires de services publics. Elle pourra également s’appliquer aux constructions
provisoires et aux travaux urgents, de caractère strictement conservatoire définis par lesdits
arrêtés.
Art. 106 - Le permis de construire est délivré, au nom de l’Etat par le maire, après avis
conforme du représentant du service de l’architecture de l’urbanisme et de l’habitat habilité à
cet effet dans les formes, conditions et délais déterminés aux sections II et III ci-dessous.
Art. 108 - Le permis de construire fait l’objet d’une décision unique lorsqu’il concerne un ou
deux bâtiments à usage principal d’habitation comportant au maximum deux logements.
Art. 109 - Dans le cas où le demandeur sollicite le permis de construire pour un ou plusieurs
bâtiments soit à usage principal l’habitation et emportant trois à deux cents logements, soit à
un usage autre que l’habitation, il peut demander que l’administration se prononce d’accord
sur les seuls points visés au 1° de l’article 107 ci- dessus. Si la décision qui intervient est
favorable, elle constitue un accord préalable ; le dossier est ensuite complété par le demandeur
qui produit à cet effet les pièces nécessaires pour l’examen des points mentionnés au 2° de
l’article 107 ci-dessus. Si la production des pièces complémentaires intervient dans le délai de
six mois à compter de délivrance de l’accord préalable définitif qui sera donné ne pourra
remettre en cause ledit accord préalable. L’administration saisie d’une demande d’accord
préalable concernant un terrain déterminé peut rejeter non recevable une autre demande sur le
même terrain tant qu’elle n’a pas statué. Il en est de même pendant les six mois prévus à
l’alinéa 3 ci-dessus.
Art. 110 - Dans le cas où le demandeur sollicite le permis de construire soit pour un ou
plusieurs bâtiments à usage principal d’habitation comportant au total plus de deux cents
logements, soit par un ou plusieurs bâtiments à un usage autre que l’habitation, dont la
réalisation doit s’accompagner d’un échelonnement des travaux, il doit obligatoirement
détenir l’accord préalable. La décision d’accord préalable fixe dans ce cas le délai avant
l’expiration duquel l’accord définitif doit avoir été sollicité le cas échéant, par tranches de
travaux, sur production, des plans d’exécution devant permettre l’examen des points prévus
au 2° de l’article 107 ci-dessus. Les dispositions du quatrième alinéa de l’article 109 ci-dessus
sont applicables.
Art. 133 - Le permis de construire doit être refusé : - si les constructions, par leur situation ou
leurs dimensions sont de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique ; - si le
constructeur ne peut justifier de son droit de propriété ou d’une autorisation du propriétaire.
Art. 134 - La construction sur des terrains exposés à un risque naturel tel que : inondation,
croisons, affaissement, éboulement, peut, si elle est autorisée, être subordonnée à des
conditions spéciales dégageant la responsabilité de la puissance publique.
Art. 135 - Le permis de construire peut être refusé sur des terrains qui ne seraient pas
desservis par des voies publiques ou privées dans les conditions répondant à l’importance et à
la destination de l’immeuble ou de l’ensemble d’immeubles qui y sont établies, notamment en
ce qui concerne la commodité de la circulation et des accès et des moyens d’approche
permettant une lutte efficace contre l’incendie. Il peut être subordonné : 1° A la réalisation
d’installations propres à assurer le stationnement hors des voies publiques, des véhicules
correspondant aux besoins de l’immeuble à construire ; 2° A la réalisation d’aménagements
particuliers concernant les accès et tenant compte de l’intensité de la circulation.
Art. 136 - A- Sous réserve de ce qui est prévu à l’alinéa C ci-après le permis de construire ne
peut être accordé pour une construction à usage d’habitation commerciale, industrielle,
agricole, si elle doit être édifiée à moins de : - 50 mètres de part et d’autre de l’acte des
autoroutes,
- 25 mètres de part et d’autre de l’axe des routes nationales, ainsi que de l’axe des routes
assimilées ou des voies inscrites sur une liste publiée par décret à l’initiative du Ministre des
travaux publics, - 15 mètres de part et d’autre de l’axe des routes provinciales ainsi que de
l’axe de routes assimilées ou des voies inscrites sur une liste publiée par arrêté préfectoral. B -
Ces dispositions cessent de s’appliquer à l’intérieur des parties, agglomérées des villes et
bourses. Sera retenue comme limite des parties agglomérées la limite de l’agglomération telle
qu’elle est déterminée et matérialiste en application du code de la route. C - Des dérogations
aux règles de recel définies ci-dessus peuvent être autorisées, en raison notamment d’une
topographie particulière par le préfet, sur proposition conjointe du représentant local du
service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat et de l’ingénieur chef d’arrondissement
des ponts et chaussées.
Art. 137 - Le permis de construire peut être subordonné au maintien ou à la création d’espaces
verts correspondant à l’importance de l’immeuble à construire.
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Art. 139 - Les lotissements et les ensembles d’habitations doivent être desservis par un réseau
de distribution d’eau potable sous pression et par un réseau d’égouts évacuant directement et
sans aucune stagnation les eaux de toute nature. Ces réseaux sont raccordés aux réseaux
publics du quartier où est établi le lotissement ou l’ensemble d’habitations.
Art. 146 - Les bâtiments situés sur un terrain appartenant au même propriétaire doivent être
implantés de telle manière que les baies éclairant les pièces d’habitation ne soient masquées
par aucune partie d’immeuble qui, à l’appui de ces baies, serait vue sous un angle de plus de
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45° au-dessus du plan horizontal. (R = 6) Toutefois, pour la façade la moins ensoleillée, cet
angle peut être porté à 60°, à condition que la moitié au plus des pièces habitables prennent
jour sur cette façade. En cas de véranda couverte, l’appui des baies considéré serait celui de la
main courante du garde-corps (même fictif) de ladite véranda. De plus, un espace d’au moins
quatre mètres de largeur sera imposé entre deux bâtiments non contigus si les baies éclairant
les pièces d’habitation y prennent le jour. Cette distance pourra être ramenée à deux mètres si
aucune ouverture de pièces d’habitations n’y prend le jour.
Art. 147 - Lorsque le bâtiment est édifié en bordure d’une voie ou d’un chemin public, la
distance comptée horizontalement de tout point de l’immeuble au point le plus proche de
l’alignement opposé doit être au moins égale à la différence d’altitude entre ces deux points.
Lorsqu’il existe une obligation de construire au retrait de l’alignement, la limite de ce retrait
se substitue à l’alignement. Il en sera de même pour les constructions élevées en bordure des
voies privées, la largeur effective de la voie privée étant assimilée à la largeur réglementaire
des voies publiques. Aucun bâtiment ne pourra être érigé à moins de 2 mètres de la ligne
médiane de chemins piétonniers qu’ils soient privés ou publics et ayant moins de 4 mètres de
largeur.
Art. 148 - A moins que le bâtiment à construire ne jouxte la limite parcellaire, la distance
comptée horizontalement de tout point de ce bâtiment au point de la limite parcellaire qui en
est le plus rapproché doit être au moins égale à la moitié de la différence d’altitude entre ces
deux points, sans pouvoir être inférieure à 4 mètres si des baies ou vérandas ouvrant sur cet
espace donnent le jour sur des pièces d’habitation. Sa distance sera réduite au tiers de la
différence d’altitude entre ces deux points sans pouvoir être inférieure à 2 mètres. S’il n’y a
pas de baies donnant le jour sur des pièces d’habitation.
Art. 149 - Les règles édictées par les plans d’urbanisme approuvés peuvent déroger à celles
édictées dans la présente section. Des décrets fixant les conditions d’implantation et le volume
des constructions pourront compléter le programme d’aménagement des plans d’urbanisme
déjà approuvés.
Art. 150 - Le permis de construire peut être refusé si les constructions, par leur situation, leurs
dimensions ou l’aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier ou à modifier sont de
nature à porter atteinte au caractère
`100
ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu’à la
conservation des perspectives monumentales.
Art. 151 - Dans les secteurs déjà bâtis, même partiellement, présentant une unité d’aspect et
non compris dans les programmes de rénovation, l’autorisation de construire à une hauteur
supérieure à la hauteur moyenne des constructions avoisinantes peut être refusée ou
subordonnée à des conditions particulières.
Art. 152 - Les murs séparatifs et les murs aveugles apparents d’un bâtiment doivent, lorsqu’ils
ne sont pas construits avec les mêmes matériaux que les murs de façades principales, avoir un
aspect qui s’harmonise avec celui des façades.
Art. 153 - La nature, la hauteur et l’aspect des clôtures pour la construction desquelles le
permis de construire est exigé peuvent être soumis à des règles qui sont fixées, pour une ou
plusieurs communes, par arrêté du Ministère des travaux publics. Art. 154.- La création ou
l’extension d’installation ou de bâtiment à caractère industriel ainsi que de constructions
légères ou provisoires, peut être subordonnée à des conditions spéciales, notamment à
l’aménagement d’écrans de verdure ou à l’observation d’une marge de reculement.
Art. 155 - La présente section est applicable : 1° Aux constructions neuves destinées à
l’habitation et à leurs annexes ; 2° Aux autres constructions neuves dans la mesure où les
règlements particuliers les concernant ne seraient pas contradictoires ; 3° A la transformation
de bâtiments, existants, lorsque la transformation affecte le gros œuvre ou l’économie
générale des bâtiments et intéresse des parties susceptibles d’être aménagées conformément à
ces dispositions.
Art. 156 - Les constructions doivent être conçues et réalisées pour une période d’au moins
trente ans dans des conditions normales d’entretien. Les structures retenues et des matériaux
utilisés doivent résister avec une marge de sécurité convenable aux efforts et attaques qu’ils
peuvent normalement subir et présenter un degré suffisant de résistance au feu. La délivrance
de certificat de conformité sera subordonnée à la présentation d’une police d’assurance
couvrant les responsabilités décennales des constructeurs de tous les corps d’état pour les
constructions : 1° D’habitations de plus de trois niveaux où dont la valeur tous corps d’état
dépasse 30 millions par bloc ; 2° Scolaires de plus de deux niveaux ou plus de huit classes ; 3°
Hospitalières de plus de deux niveaux ou comportant plus de 100 lits ; 4° Industrielles de plus
`101
Art. 157 - Les parois et les actes des pièces principales, des pièces de service et des
dégagements doivent pouvoir être facilement entretenus.
Art. 158 - La surface minimale des salles à manger, salles de séjour est de 12 mètres carrés.
Pour les appartements de deux pièces principales, la surface municipale de la 2ème pièce est
de 9 mètres carrés habitables. Lorsque le logement comporte au moins de 3 pièces principales
une réduction de ces pièces à 7 mètres carrés, à partir de la 2ème chambre est autorisée. La
profondeur des pièces ne peut excéder deux fois et demie la distance entre le plancher et la
sous-face du linteau de la baie établie en façade, étant entendu qu’une profondeur
supplémentaire peut être ajoutée lorsqu’elle sert de dégagement.
Chaque fois que les parois d’une pièce ne sont pas verticales : la surface prise en compte est
égale à la moyenne des surfaces mesurées à 1,30 mètre et à 2,20 mètres au-dessus du sol fini
du plancher.
`102
Etat initial de la commune de Soaniadanana Aménagement fait par l’Association Hafari Malagasy à
Soaniadanana en 2015
Source : Service Intervention et Méthodes (Direction des Services Topographiques)
`104
Aménagement fait par l’Association Hafari Malagasy à Partage effectué par l’Association Hafari
Soaniadanana en 2015 Malagasy dont un lot a une surface de 300m2 et les
ruelles ont une largeur de 2m50
Source : Service Intervention et Méthodes (Direction des Services Topographiques)
`105
Demande de Deposition
pièces à fournir
Maire Avis
21 j
15 j
Commune ou autres services ministeriels
concernés Avis
Autorité compétente :
Maire : Surface plancher ‹ 500m2
Chef de region : 500m2 ‹ surface plancher ‹ 1000m2 Decision
9j ministere chqrgee de l`Amenagement du teritoire : Arrêté
surface plancher › 1000m2
MILIEU PHYSIQUE
Affouillement de la base de l’ouvrage et des berges
Modification des caractéristiques et la disponibilité des eaux de surface et
souterraines
Contamination de la nappe phréatique et des eaux de surface
Eau Modification de l’écoulement et du drainage des eaux de surface et
souterraines
Saturation de la nappe du bas-fond
Rabattement de la nappe
S Erosion et déstabilisation du sol (Erosion régressive et éboulement des
talus)
Amorçage d’érosion
Modification de la nature du sol ou des sédiments
Sol Modification du profil pédologique
Ravinement et instabilité des talus
Accélération du ruissellement,
Compactage des sols au niveau des déviations
Pollution du sol due aux éclats et débris rocheux
Modification de la topographie et destruction de l’esthétique du paysage,
Assèchement des zones humides
Altération de la qualité de l’air par la poussière et les émissions des gaz
AirAir nocifs
Pollution due à l’émanation de poussières
Paysage
MILIEU BIOLOGIQUE
D Destruction ou modification de la couverture végétale
Augmentation des pressions sur les ressources environnantes
Fragilisation par morcellement de la couverture végétale
végétation le Disparition des espèces végétales rares, menacées ou en voie d’extinction
`107
provisoire de la route)
- Pression accrue sur l’exploitation de certaines ressources naturelles
- Apparition d’activités non agricoles (hôtellerie, maintenance de véhicules,
commerce et service)
- Développement du secteur informel
- Effet sur le développement local (emploi, constructions connexes,
nouvelles entreprises, installations des nouveaux projets, etc.)
- Emploi et achat des biens et des services lors de la construction, de
l’exploitation et de l’entretien des tronçons routiers
- Economie et - Entrave à la production
système de - Fluctuation des taxes et des impôts
production - Interruption de service public lors de la construction
- Variation du coût et de la qualité des services
- Perte d’activités et de revenu
- Reconversion d’activité
- Risque d’enfouissement de plantations
- Risque de perturbation ou disparition des sites historiques, sacrés, culturels
- Impacts visuels aux sites et monuments historiques reconnus
Culturels - Risque de perturbation des activités culturelles et aux us et coutumes
locales ou régionales
- Risque de destruction de tombeaux et d’habitations due à l’abattage à
l’explosif (dynamitage)
Source : Initiative de l’auteur
`109
Annexe 09 : Liste indicative des mesures d’atténuation des impacts négatifs du projet
`110
Tableau N°08 : Liste indicative des mesures d’atténuation des impacts négatifs du projet
Milieu récepteur Impact MESURES D’ATTENUATION
MILIEU PHYSIQUE
Eviter la réalisation de travaux bruyants en dehors des heures normales de travail à
proximité des zones habitées
Maintenir les véhicules de transport et la machinerie en bon état de fonctionnement afin de
Air Altération de la qualité de l’air minimiser les émissions gazeuses et le bruit
et de l’ambiance sonore Utiliser des abat-poussières et des unités de récupération de poussières
Mettre en place des murs antibruit, lorsque requis
Protection de la qualité des eaux de surface
Contrôler la circulation pour éviter les fuites et les déversements de matières dangereuses
(produits chimiques, hydrocarbure, ..)
Eviter de circuler avec de la machinerie à proximité des prises d’eau potable.
Eau Modification de la qualité des Planifier les périodes d’intervention dans les zones sujettes aux inondations ou présentant
eaux de surface (contamination un fort ruissellement en dehors des saisons de crues ou de fortes pluies;
et pollution) Orienter les eaux de ruissellement et de drainage de façon à ce qu’elles contournent le site
des travaux et les diriger vers les zones de végétation qui permettraient une bonne
infiltration sans risque de prolifération d’érosion ou de creux.
MILIEU PHYSIQUE
`111
MILIEU BIOLOGIQUE
Eviter le déboisement et la destruction de la végétation riveraine;
Eloigner les équipements de la végétation;
Protéger les arbres de la machinerie
`112
MILIEU HUMAIN
Perturbation des sites culturels Prévoir des installations s’harmonisant au patrimoine architectural;
Socioculturel et archéologiques reconnus ou Optimiser la localisation et l’architecture des équipements de manière à les intégrer au
potentiels paysage.
Perturbation des coutumes et Pour protéger les intérêts des populations traditionnels et s’assurer leur dignité, leur droit et
traditions respecter leur particularisme, prévoir les procédures de consultation et de participation
Prévoir des mesures adéquates (horaire e travail, informer la population des travaux en
cours) pour réduire les nuisances causées par les travaux
`113
Interruption des services lors Avertir les instances concernées et prendre les mesures appropriées pour réduire les
des travaux interruptions au minimum pour les résidents du secteur touché.
Effet de coupure des voies Limiter dès le stade de la conception du projet les mouvements locaux
traditionnelles de déplacement Améliorer le franchissement et/ou créer des routes d’accès de substitution grâce aux
et de communication recours aux feux de signalisation carrefours, tunnels pour piétons.
Vie communautaire et activités Perturbation des activités Vérifier avec les agriculteurs l’utilisation prévue de leurs terroirs avant les travaux;
économiques économiques Effectuer les travaux de façon à nuire le moins possible aux cultures et aux pratiques
culturales existantes (durée, période étendue);
Installer les équipements autant que possible sur les limites des lots ou des espaces cultivés,
ou les répartir de façon à occuper le moins d’espaces cultivés possibles
Favoriser la création d’emploi et la reconversion d’activités ;
Travailler en dehors des heures de repos ;
Risque d’entrave à la circulation Ajuster l’horaire des travaux afin de ne pas perturber la circulation. Définir une
routière, aux activités de la signalisation et un réseau de contournement adéquat.
population Avertir la population de la tenue des travaux : envergure, durée, emplacement
Nettoyer les rues empruntées par les véhicules de transport ou la machinerie
`114
Indicateurs
Logique d’intervention Source de Vérification Hypothèses
Vérifiables
Surpeuplement
Volonté des individus
Objectif Effectivité de l’exode urbain dans la Vulnérabilité de la
ciblés
global ville d’Antananarivo population
Volonté politique de l’Etat
ville nouvelle menée un projet de création d’une nouvelle ville publiée sur dans la politique générale
nouvelle ville sont claires les affichages des de l’Etat
ministères concernés
La loi sur les grands principes Cadrage juridique des
d’aménagement et les critères de principes d’aménagement et Publication de la loi dans
Volonté politique de l’Etat
localisation des villes nouvelles les critères de localisation des le journal officiel
adoptée villes nouvelles
Plan d’aménagement créé et zonage Contenance inclus dans
Surface de chaque zonage
identifié et placé chaque titre des parcelles
Terrain identifié Soaniadanana Parcours sur terrain
En 2018, PIB par habitant
Augmentation du PIB par de Soaniadanana s’accroit
Pauvreté diminuée Volonté des divers acteurs
habitant de 3% chaque année de 5% par rapport à celui
de 2015
Forte demande de la En 2016, la population
Economie de marché dans le district La communication
population dans les produits peut consommer de 250Kg
ouvert et développé adéquate
de première nécessité de Riz par jour
Construction de 05 bornes
Mise en place des
fontaines, mise en place
Développement rural effective infrastructures de sécurité de Volonté des divers acteurs
d’une poste avancée de
base
gendarmerie dans la ville
`120
et données
La commune possède des
Identification de ses particularités
inventaires et données
La commune possède des
Documentation et visite de lieux
inventaires et données
Analyse en fonction des besoins des
acteurs
Analyse selon les règles d’urbanisme
Analyse de la part de l’autorité
Volonté des divers acteurs
publique
tenant compte de la
Elaboration du plan d’aménagement synthèse de diverses
analyses
Identification des parties prenantes
Pluralité de ressources
Accomplissement du lotissement humaines et matérielles
utilisés
Réalisation du plan d’aménagement
Exécution en simultanée du Bornage
de la parcelle mère et des parcelles
loties
Constatation d’Etat des lieux
Délivrance des titres fonciers aux
usagers
Mise à jour des cartes de repérage,
du PLOF au sein de la
circonscription topographique
Objectif Terrain au PK62 : terrain à Culture de Poivre rouge et
Spécialisation de la ville
spécifique 3 vocation agricole divers cultures vivrières
En 2018, exportation de
Production de poivre rouge
Production augmentée 3tonnes de poivre rouge
3tonnes par saisons
par saison
Résultats
25 sacs de Riz par
Insécurité alimentaire éradiquée Production de riz et de paddy ménages en deux saisons
de l’année
`128
Exportation à
Vente des poivres rouges
Revenus des individus augmentés l’international des poivres
bénéfiques
rouges
20% de la culture sont des
Culture vivrière relancée Culture de divers légumes
légumes
Mise en valeur des terrains Exécution des labours des
Environnement préservée
cultivés terrains cultivés
Existence du micro finances
MICROCRED, OTIV,
Accès au capital facilité pour le financement des
CECAM,…
zones rurales
Transformation des poivres Mise en emballages des
Transformation agricole promue
rouges en produits finis produits
Terrain de type
Ressource naturel valorisée Terrain lucratif
pédologique ferralitique
Tous les habitants de la
Facteurs de production naturelle Ressources humaines
ville sont tous des
préservée importantes
agriculteurs
Forte demande de la En 2016, la population
Marchés développés population dans les produits peut consommer de 250Kg
de première nécessité de Riz par jour
Croissance économique à base Ressources humaines Tous les habitants de la
`129
en agriculture et
agroalimentaire
Existence des ingénieurs
Consécration de Surface de terrain à
en agriculture et
l’agriculture
agroalimentaire
Création d’un modèle de Existence des experts en
développement durable développement ruraux
Exécution du Plan d’aménagement Volonté des acteurs
de la ville concernés
Volonté des acteurs
Recherche de partenariats extérieurs
concernés
Volonté des acteurs
Mobilisation des équipes
concernés
Formation dédiées aux équipes en
thème des techniques nécessaires Volonté des acteurs
pour l’amélioration de leur concernés
production
Aménagement de la zone Eco Existence des espèces
touristique spécifiques dans la zone
2 Travaux domaniaux
201 Inscription Fft 1 5000 5000
202 Cautionnement U 1 5000 5000
203 Fraction de redevance m² 300 100 30000
204 Frais d'enregistrement U 0.06 1800
Frais constitution du
205 dossier U 0.05 1500
206 Frais conservation U 0.02 600
Total 168900
Tableau N°11 : Devis estimatif du cout de la sécurisation foncière pour 500 lots de
300m²
Total 84450000
Source : Initiative de l’auteur
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrage généraux :
Lexique économique, éditions Dalloz, 5e édition, 1995
Ouvrage spécifique
Philippe Château Reymond : Dictionnaire de l’urbanisme
Etude d’impact environnemental, Patrick Michel. BCEOM
Documents officiels
PUDI d’Antananarivo, Divers organismes et l’Etat malagasy
Rapport Enquête périodique au sein des Ménages EPM 1993
Rapport Enquête périodique au sein des Ménages EPM 1999
Rapport Enquête périodique au sein des Ménages EPM 2001
Rapport Enquête périodique au sein des Ménages EPM 2002
Rapport Enquête périodique au sein des Ménages EPM 2004
Rapport Enquête périodique au sein des Ménages EPM 2010
Monographie Analamanga 2009
UPDR, Monographie de la région d’Antananarivo, 2003 ;
PRD, Région Analamanga, 2007
Plan-cadre des Nation Unies pour l’aide au développement 2015-2019
ONU Habitat, Madagascar : Profil urbain d’Antananarivo
Evaluation des catastrophes BNGRC 2015
PNAT : Politique Nationale d’Aménagement du territoire
code de l’urbanisme et de l’habitat (Décret n° 63-192 du 27Mars 1963.)
Lettre de politique Foncière Acte I et II
Constitution de la République de Madagascar
Site web
http://www.toupie.org/Bibliographie/tri_bibliographie.php?mot=urbanisme&m
atch=5 consulté le 07 février 2015
http://www.population.gov.mg/?p=4806 consulté le 07 février 2015
http://www.mid.gov.mg/?st_mid=site_mid_actus_19consulté le 07 février
2015
http://www.matin.mg/?p=3827consulté le 07 février 2015
http://www.instat.mg/ consulté le 07 Février 2015
160
RESUME
Face à ces divers constats, il est de la plus haute importance de faire des analyses
diagnostiques. Ces dernières couvrent les diagnostics internes et externes à la situation de la
Ville d’Antananarivo. Ces diagnostics se focalisent surtout dans le domaine économique,
sociopolitique, aménagement du territoire et foncier. Pour les diagnostics internes, on parle
surtout des forces et des faiblesses liées au sujet et concernant les diagnostics externes, on
parle des opportunités et menaces.