12.memoire Tahiry Topo 2014 2016

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REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA

Fitiavana-Tanindrazana- Fandrosoana

ENAM
Ecole Nationale d’Administration de Madagascar

PROJET DE FIN D’ETUDES

POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME DE L’ECOLE NATIONALE


D’ADMINISTRATION DE MADAGASCAR
SECTION : Ingénieur des Services Topographiques

PROJET DE REGULATION DU SYSTEME


D’AMENAGEMENT ET SECURISATION FONCIERE A
GRANDE ECHELLE A MADAGASCAR : CAS DU
PROJET EXODE URBAIN DE L’ASSOCIATION HAFARI
MALAGASY

Présenté par
MANAMBISOA TAHIRIMAMPIONONA Baholy Larisse
Promotion ILAINA : 2014-2016

PRESIDENT DU JURY : Monsieur RAOELISON Harilanto


Enseignant permanent à l’ENAM

EXAMINATEUR: Monsieur RAZAFINDRAKOTOHARY Tiana Richard


Ingénieur Géomètre Topographe, Géomètre Expert

RAPPORTEUR: Monsieur RANDRIAMAMPANDRY Cyrille


Ingénieur Géomètre Topographe et Géomètre Expert

Janvier 2016

And Androhibe Ecole Nationale d’Administration de Madagascar Site web : www.enam.mg


Antananarivo 101 Etablissement Public à caractère Administratif e-mail : sfi@enam.mg
BP 1163 Placé sous tutelle du Ministère de la Fonction Publique, sfi_enam@yahoo.fr
020 24 553 79 du Travail et des Lois Sociales et du Ministère des Finances et du Budget tél: 020 24 553 86
iii

REMERCIEMENTS

Malgré les efforts, les dévouements et les recherches qu’on a pu entreprendre, cet ouvrage
n’a pu être réalisé sans le concours de nombreuses personnes envers lesquelles nous
sommes toujours redevables. Nous voudrions, donc, témoigner notre gratitude la plus
profonde et adresser par la suite nos vifs et sincères remerciements envers :

 Monsieur IBE Hanitrarivo Julino, Directeur General de l’Ecole National


d’Administration de Madagascar (ENAM) ;
 Monsieur RASOLOMAMPIONONA Hasimpirenena, Directeur Général des Services
Fonciers auprès du Ministère d’Etat en charge des Projets présidentiels, de
l’Aménagement du Territoire et de l’Equipement.
 Monsieur JEAN Antonin, Directeur des Services Topographiques
 Monsieur RANDRIAMAMPANDRY Cyrille, Chef de Service Régional
Topographique Analamanga, mon encadreur professionnel
 Tous les membres du jury qui ont bien voulu accepter de juger ce mémoire.

Je suis également reconnaissante à :

 Tous les personnels de la Direction Générale du Service Foncier (DGSF), Direction


General de l’Aménagement du Territoire et de l’Equipement (DGATE) , Direction des
Services Topographiques (DST), , Direction des Villes, de l’Habitat et de la
Planification Territoriale (DVHPT), Direction de l’Equipement et du Logement,
Service Régional Topographique (SRT), Service Intervention et Méthodes (SIM) ,
Service Régional de l’Aménagement du Territoire Analamanga (SRAT Analamanga),
l’Observatoire de l’Aménagement du Territoire, Circonscription topographique
Ambohidratrimo-Ankazobe.
 Monsieur Jean Nirina RAFANOMEZANTSOA, président fondateur de l’association
Hafari Malagasy et titulaire du projet « Exode urbain »
 Tous les enseignants et les responsables de l’ENAM, à l’issue de l’année d’étude à
l’ENAM
 Mes parents, ma famille, et tous les membres de la promotion I.L.A.I.N.A., qui m’ont
beaucoup supporté durant mes études…

Je tiens à remercier tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail.
iv

SOMMAIRE

PARTIE I : ANALYSE DE SITUATION DE LA VILLE D’ANTANANARIVO

CHAPITRE I : AQUIS HISTORIQUE

CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

CHAPITRE III : CADRAGE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

PARTIE II : ANALYSE DIAGNOSTIQUE DU SYSTEME URBAIN DE LA CAPITALE

CHAPITRE I : DIAGNOSTIC INTERNE

CHAPITRE II : DIAGNOSTIC EXTERNE

CHAPITRE III : SYNTHESE DES ANALYSES

PARTIE III : PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS

CHAPITRE I : LES PERSPECTIVES

CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS
v

LISTE DES TABLEAUX

Tableau N°01 : Superficie de chaque district dans la Région Analamanga ………………….11


Tableau N°02 : Répartition par District de la population de la Région Analamanga ………..12
Tableau N°03 : Répartition de la population d’Antananarivo par arrondissement…………...12
Tableau N°04 : Répartition par milieux de résidence de la population………………………13
Tableau N°05 : Evolution démographique de la population Malagasy de l’année 1993 en
2010…………………………………………………………………………………………...13
Tableau N°06 : Etat des habitats à Antananarivo ville selon leur type …………………...16
Tableau N°07 : Impacts négatifs probables sur l’environnement…………………………...106
Tableau N°08 : Liste indicative des mesures d’atténuation des impacts négatifs du projet...110
Tableau N°09 : Matrice de cadre logique…………………………………………………...118
Tableau N°10 : Devis estimatif du cout de la sécurisation foncière pour un lot de 300m²…157
Tableau N°11 : Devis estimatif du cout de la sécurisation foncière pour 500 lots de 300m².157
Tableau N°12 : Devis estimatif du projet……………………………………………………157

LISTE DES CARTES

Carte N°01 : Carte administrative de la région Analamanga…………………………………10

LISTE DES FIGURES

Figure N°01 : Répartition des migrants par Faritany de Destination…………………………14


Figure N°02 : Relation causes à effets ……...………………………………………………..47
Figure N°03 : Relation Moyens fins………………………………………………………….49
Figure N°04 : Le principe établi par le promoteur pour une étude d’impact………………...62
Figure N°05 : Evolution et aménagement du projet « Exode urbain » ……………………..103
Figure N°06 : Procédure pour un lotissement à usage habitation.……...……………... …..105
Figure N°07 : Procédure pour l’obtention d’un permis de construire…………………..…...105
vi

LISTE DES ABREVIATIONS

AFD : Agence Française de Développement

Ar : Ariary

BNGRC : Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes

CREAM : Centre de Recherches, d’Etudes et d’Appui à l’analyse économique à Madagascar

CTD : Collectivités Territoriales Décentralisées

CUA : Commune Urbaine d’Antananarivo

DGSF : Direction Générale des Services Fonciers

DSM: Diagnostic and Statistical Manual

ENAM: Ecole Nationale d’Administration de Madagascar

ENDA : Employment Non-Discrimination Act

EPA : Etablissement Public Administratif

EPIC : Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial

EPM : Enquête Périodique auprès des Ménages

FDL: Fonds de Développement Local

Fft : Forfaitaire

FTM: Foibe Tao-tsarin-tanin’i Madagasikara

HAFARI: Hery sy Andry Fiarovana

HT: Hors Taxe

IDH : Indice de Développement Humain

IFT : Impôts Fonciers sur le Terrain

IFPB : Impôt Foncier sur les Propriétés Bâties

INSTAT : Institut National de la Statistique


vii

JICA: Japanese International Cooperation Agency

JIRAMA: Jiro sy Rano Malagasy

km2: Kilomètre carré

MCA: Millenium Challenge Account

MECIE : Mise En Compatibilité des Investissements avec l’Environnement

ODD : Objectifs de Développement Durable

ODOC : Opération Domaniale Concertée

OIM : Organisation Internationale de la Migration,

ONE : Office National pour l’Environnement

ONG : Organisation Non-Gouvernementale

ONU HABITAT : Organisation des nations unis Habitat

ONU : Organisations des Nations Unies

PGDI : Projet de Gouvernance et de Développement Institutionnel

PK : Point Kilométrique

PLOF : Plan Local d’Occupation Foncière

PND : Plan national de développement

PIB : Produit Intérieur Brut

PN2D : Politique Nationale de Décentralisation Déconcentration

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PRD : Plan Régional de Développement

PUDE : Plan d’Urbanisme Détaillé

PUDI : Plan d’Urbanisme Directeur

SEIMAD : Société d’équipement immobilier de Madagascar


viii

SNAT : Schéma National d’Aménagement du Territoire

SRAT : Schéma Régional de l’Aménagement du territoire

TPI : Tribunal de Première Instance

TTC : Toutes Taxes Comprises

U: Unité

UNICEF: United Nations Children’s Fund

UPDR: Urban Planning and Design Research

USAID: United States Agency for International Development

ZIA : Zone d’Investissement Agricole


ix

GLOSSAIRE

Certificat foncier : acte administratif attestant de l’existence de droit d’occupation,


d’utilisation, de mise en valeur, personnels et exclusifs, portant sur une parcelle de terre,
établi par suite d’une procédure spécifique légalement définie. Le certificat reconnaît un droit
de propriété opposable aux tiers jusqu’à preuve du contraire.

Domaine privé immobilier : ensemble des biens fonciers de l’Etat, d’une collectivité
décentralisée ou de toute autre personne morale de droit public, susceptible de disposer d’un
patrimoine. Les biens du domaine privé sont soumis aux règles du droit commun relatives aux
biens, sous réserves des règles spécifiques légalement fixées dérogeant à ce droit commun.

Emprise : désigne un espace de terrain au regard du régime juridique qui lui est applicable.
La consistance de l’emprise est définie par la loi, par un acte administratif spécifique ou par
un contrat.

Foncier : le terme « Foncier » peut être interprété comme substantif, auquel cas il recouvre
l’ensemble des relations entre l’Homme et la terre, ou comme qualificatif, auquel cas il
renvoie à l’ensemble des règles qui sont relatives à l’appropriation privative des terres.

Immatriculation : régime juridique applicable à la propriété foncière garantissant à celle-ci


un caractère définitif et inattaquable. Plus précisément, l’immatriculation est la phase qui
permet d’identification du terrain par le bornage de celui-ci et l’attribution d’un numéro
chronologique ou livre foncier.

Livre foncier : registre sur lequel sont inscrits, par ordre chronologique, les immeubles, au
fur et à mesure de leur immatriculation. A chaque immeuble correspond un compte, dit titre
foncier, sur lequel sont enregistrés, de manière chronologique, tous les actes juridiques réels
relatifs à la parcelle de terrain immatriculée.

Présomption : conséquence validée légalement d’un fait ou d’un acte dont la seule existence
dispense le bénéficiaire de la présomption d’apporter une preuve d’un autre fait ou acte dont
l’existence est vraisemblable au regard du premier.

Propriété ( droit de) : c’est le droit réel qui permet à son détenteur d’user, de jouir et de
disposer de son bien de la manière la plus absolue, sous réserve des limites qui pourraient être
fixées par les dispositions légales en vigueur.
x

Réserve foncière : espace érigée par arrêté du Ministre chargé des Domaines en zone à statut
spécifique dont la destination est de promouvoir une activité économique telle que le
tourisme, l’agriculture, l’industrie.

Titre foncier : de manière générale, copie authentique de la page du livre foncier relative à
l’immeuble immatriculé, attestant de la propriété au profit du détenteur du titre. A
Madagascar le titre foncier est le nom donné au compte spécifique de chaque immeuble dans
le livre foncier. Le propriétaire de l’immeuble reçoit un duplicata authentique dudit titre.
`1

INTRODUCTION

Quel que soit le développement économique choisi par un pays, l’urbanisation en est
un résultat inéluctable. L’urbanisation est la concentration progressive de la population
dans les agglomérations comprenant des terrains, des infrastructures, des services, des
emplois et des logements. Comme partout dans le monde, l’image affectée à la ville attire à
travers la particularité ou la modernisation de ces infrastructures qui y sont placées. L’Etat
à tendance a placé la majorité des activités industrielles et tertiaires du pays concentrées
dans sa capitale telle est le cas d’Antananarivo Ville. Ainsi vue de loin, la capitale est un
secteur où les milieux ruraux peuvent s’offrir suffisamment d’opportunités et fuir aux
problèmes fréquents de son milieu d’origine sans se soucier des ressources que la ville peut
leur procurer notamment en matière d’emploi, d’habitation, foncier et sécurité de base .
Quand bien même, les historiques et contextes actuels de la ville ont montrés des lacunes
au niveau de la planification de l’aménagement du territoire basé par la sécurisation
foncière. En général, il est conçu afin d’avoir une planification pertinente et empirique.
Pourtant cette dernière n’a pas eu une conception à long terme de ce mouvement
migratoire vers la ville. De ce fait, la reconstitution et la restructuration de la ville sont
indispensables afin de gagner une planification et urbanisation contrôlée et effective dans
le temps. Des nouveaux concepts et visions sont à entretenir pour sortir la grande ville
d’Antananarivo de cette impasse dont le projet « Exode urbain » de l’association Hafari
Malagasy en est un. Cependant des recadrages en vue d’un accompagnement et de
réajustement du concept sont nécessaires pour la réussite du projet. Tel est l’intérêt de ce
dudit projet de mémoire s’intitulant « Projet de régulations du système d’aménagement et
sécurisation foncière à grande échelle à Madagascar : cas du projet Exode urbain de
l’association Hafari Malagasy».
L’objectif est de rendre effectif l’exode urbain de la ville d’Antananarivo en cadrant
la création d’une nouvelle ville, la sécurisation foncière et de la pérennisation socio-
économiques. Notre projet vise à régulariser tous ces divers objectifs en tenant compte des
cadres administratifs, législatifs et institutionnels existants à Madagascar.
Cependant la ville est classée par les chercheurs en urbanisme comme étant une ville
asphyxiée. En effet, l’accroissement démographique démesuré avec une situation
financière de la population très précaire nous a incité à prendre une vue particulière à son
contexte. Notamment, dans son quotidien, la ville subit le phénomène de vulnérabilité sur
`2

la majorité de la population, aussi on remarque la bidonvilisation, l’augmentation du


secteur informel et la prolifération de l’insécurité subsistant dans la capitale. Les causes en
sont nombreuses, mais du point de vue administratif, la planification, la structuration et la
politique de gouvernance en sont la source. En conséquence, le développement
économique local et humain de la population en est hypothéqué. Sans ignorer la valeur du
foncier devenu rare dans la ville, ce qui favorise l’insécurité foncière et la prolifération des
constructions illicites. En évidence, ces concepts deviennent des problématiques
nécessitant les plus hautes importantes réflexions. Ainsi, en guise de recommandation, le
projet de création d’une nouvelle ville et de sécurisation foncière sera d’une vitale utilité
pour remédier à ces problématiques sachant que la volonté politique de l’Etat et la volonté
des citoyens restent les hypothèses optimales à remettre en cause.
Après analyse des divers problèmes socio-économiques, les problèmes fonciers et
aménagement du territoire, ce projet a été conçu afin de sortir la ville d’Antananarivo de
ces obstacles. En effet, on prévoit une meilleure condition de vie de la population
émigrante, une meilleure situation économique du reste de la population vivante dans la
ville et plus particulièrement un développement rural contribuant au développement de
Madagascar.
Comme méthodologie de travail, nous avons commencé par la recherche des
documents nécessaires pour enrichir notre connaissance en la matière. Ensuite, nous avons
procédé aux enquêtes auprès des personnels des services fonciers, de l’aménagement du
territoire et de la commune urbaine d’Antananarivo et des citoyens afin d’étudier
scrupuleusement le système existant. Enfin, nous ajoutons à ces divers éléments les
méthodes d’approche de nos connaissances théoriques acquises pendant nos années de
formation à l’ENAM.
Pour mieux cadrer le sujet, ce présent mémoire comporte trois grandes parties dont la
première porte sur l’analyse de la situation de la ville d’Antananarivo. La deuxième partie
présente l’analyse diagnostique du système urbain de la capitale et la troisième partie
montre les perspectives et recommandations.
`3

PARTIE I : ANALYSE DE SITUATION DE LA VILLE D’ANTANANARIVO

Avant d’entamer une analyse diagnostique du contexte actuel à Antananarivo, il


convient tout d’abord de faire une vision globale en vue d’une description de la situation. Il
s’agit en premier lieu de retracer l’historique concernant la vie socio-économique de la ville
d’Antananarivo, du secteur aménagement du territoire et urbanisme de la ville d’Antananarivo
et le secteur foncier. En second lieu, on va entamer une étude socio-économique. Et enfin, on
va procéder au cadrage juridique et institutionnel existants à Madagascar de notre étude.
`4

CHAPITRE I : AQUIS HISTORIQUE

L’histoire nous permet de mieux comprendre le présent. C’est ce concept qui nous a
poussés d’entamer dans ce présent chapitre l’histoire de la vie socio-économique de la ville
d’Antananarivo, de l’Aménagement du territoire et du secteur foncier qui ne peuvent être
indépendants.

Section 1 : Historique de la vie socio-économique de la ville d’Antananarivo

En 2005, la population d’Antananarivo avait atteint le million, avec une densité


moyenne de 12 000 habitants au kilomètre carré, à comparer avec une densité rurale de 30
personnes au kilomètre carré1. Selon les statistiques en 2005 de la Banque Mondiale, 68,7%
de la population vivent dans la pauvreté2. Le taux de pauvreté urbaine était de 52% contre
77% pour la population rurale3mais ces chiffres, naturellement, ne révélaient pas le fossé
encore plus large entre les riches et les pauvres qui étaient évident à Antananarivo et ce
phénomène a connu une augmentation entre 2010 et 2012. La cause était la crise politique de
2009 qui a engendré une désorganisation économique et sociale. Suite à cette crise, la
population a fait face à plusieurs défis faute de la fermeture de certaines entreprises franches,
du manque de subvention de l’Etat pour l’éducation, de la diminution des touristes, etc. On
assistait à une perte d’emploi, une diminution de revenus des populations, une baisse du
pouvoir d’achat, ceux qui ne seront pas sans conséquence sur la situation socio-économique et
les comportements des ménages. Les habitants de la ville d’Antananarivo n’étaient pas
épargnés d’une telle situation. Du coté activité économique, on remarquait depuis cette
période un retrait des hommes âgés de 15 à 64 ans dont 27% ont un statut de chef de ménage,
du marché du travail, qui s’est traduit par une baisse de la proportion des actifs occupés. Avec
un faible revenu mensuel, les ménages de la commune urbaine d’Antananarivo vivaient dans
une précarité persistante mais dont l’intensité semble avoir reculé. Près d’un tiers des
ménages, soit 37,3% gagnaient un revenu mensuel de moins de 100.000 Ariary en mai 2010.
Ces phénomènes ont abouti à l’aggravation du phénomène de pauvreté et de vulnérabilité
dans la ville suscitant ainsi l’inégalité entre la population.

1
Waltisperger 2005 p:44
2
Banque Mondiale, Evers 2006
3
USAID/Evers 2002
`5

Section 2 : Historique de l’aménagement du territoire et d’urbanisme de la ville


d’Antananarivo
Avant 1971, l’Aménagement du Territoire était limité à la gestion des villes au
moyen de plans d’urbanisme et de la réalisation de quelques projets de développement
d’aménagement régional à vocation essentiellement agricole. Il s’agit d’opérations de mise en
valeur à travers l’exploitation des grands périmètres et des grands aménagements agricoles,
ayant principalement pour objectifs la sécurité alimentaire, l’exportation et la fourniture
d’intrants aux industries naissantes. Les années successives ont permis à l’aménagement de
territoire de se tourner vers d’autre vision en utilisant les divers outils de planification dont le
SNAT ou Schéma National d’Aménagement du Territoire qui constitue un cadre de référence
définissant la problématique et les grands axes de développement spatial du pays à long
terme. Le processus de l’élaboration du SNAT a été lancé en 2008 et ne s’est pas encore
achevé jusqu’à présent. Concernant le SRAT ou Schéma Régional de l’Aménagement du
territoire, parmi les 22 régions, seul 08 régions en possèdent en 2013 dont Analamanga fait
partie. Ces outils de la planification ont souvent été développés de manière ponctuelle à
l’occasion de projets bénéficiant de l’appui des partenaires extérieurs. Le caractère
opérationnel limité de ces outils limite leur portée et leur contribution à la mise en œuvre
d’une politique publique volontariste y compris dans le domaine rural qui a toujours
bénéficié de la priorité de l’Etat.

Le règlement sur le plan d’urbanisme a été instauré depuis 1963. La traduction de


cette réglementation s’est faite par le code d’urbanisme et de l’habitat selon le décret n° 63 -
192 du 27 mars 1963. En 2004, on a lancé le projet de PUDI. Cet outil de planification
urbaine s’applique principalement auprès de communes ayant plus de 10 000 habitants et
ayant des caractères spécifiques. Dans son ensemble, 14 PUDI sont finalisés.

Concernant l’urbanisation de la ville d’Antananarivo, elle s’est initiée au temps


des royautés. Au XVIIème siècle, le Roi Andrianjaka choisit de s’établir à Analamanga et
c’est ainsi que s’est formé le village d’Antananarivo. Cette période a été marquée par
l’implantation en hauteur par le royaume merina qui a été motivée par la double protection
naturelle offerte par le site : la protection contre les invasions ennemies et contre les crues
périodiques des cours d’eau environnants. Le Rova est le principal siège de l’autorité et du
pouvoir royal ainsi la cité est structurée autour du palais. Le principe était basé sur
l’urbanisme collinaire qui consiste à implanter les constructions le long des courbes de
niveaux de la colline. C’est durant l’époque de Radama premier (1810-1828) que commença
`6

la véritable extension d’Antananarivo et même James Cameron en 1836 prévoit déjà une
occupation de la plaine dans le plan d’Antananarivo qu’il a établi.

La période coloniale a été marquée par sa mission de mise en valeur économique et la


mission civilisatrice introduisant de nouveaux concepts, de nouveaux repères paysagers et de
nouvelles règles. L’urbanisme est devenu un nouveau défi politique. C’est dans cette époque
que se concrétisait en 1917 la naissance du premier plan d’urbanisme de la ville
d’Antananarivo établi par l’architecte CASSAIGNE (Plan Géo CASSAIGNE). C’est ainsi
qu’avec les années, on remarque la première initiative d’étendre la ville dans les zones basses
au pied des collines de la vieille ville de sorte que la capitale est composée d’une haute ville et
d’une basse ville. Ainsi, l’on note la création et l’apparition des quartiers populaires :
quartiers de l’ouest à Isotry, Andohatapenaka, Manarintsoa, Antohomadinika. Cette
distinction correspondrait plus tard à des différences de catégorie sociale, d’infrastructures et
d’influence politique. La haute ville est considérée comme le domaine des familles de la
classe supérieures dont le prix de la terre et du logement était élevé et c’est dans la basse ville
que la majorité des migrants qui viennent à Antananarivo se sont établies.

La jeune République a hérité des séquelles de l’inondation de 1959 qui engendra de


nombreux sans abri et ainsi la prolifération des habitats spontanés dans la plaine. La cite des
67 ha a était conçu pour loger les sinistrés de cette grande inondation. Les projets de
constructions de logements sociaux se sont développés durant cette période. Entre 1960 et
1975, ces projets fournissaient seulement 4857 logements or que les besoins étaient
surestimés. Le développement de la construction à Antananarivo dans les années 60 et 70 a
ainsi pris deux formes celle des logements autorisés et des logements non autorisés. Une étude
sur base d’enquête menée en 1963 par M.HANICOTTE 4 à Antananarivo a permis la collecte
sur une période de cinq ans, entre 1963 et 1967, de donnes statistiques sur les constructions
autorisés et non autorisés. On a ainsi pu observer 1689 habitations construites autorisées
contre 597 non autorisées représentant 26,1 . La cause de ce phénomène est d’ordre
politique car après l’indépendance, âge d’or du libéralisme économique, les nouveaux tentants
du pouvoir ont pour obligation de ne pas décevoir les attentes du peuple. Ainsi on a favorisé
la politique du « laisser faire » dont l’auto construction précaire dans des zones ouvertes. Le
but est la recherche de la paix sociale et de calmer la classe moyenne en leur offrant la
possibilité de faire de l’auto construction des logements précaires sur des terrains publics.

4
M.HANICOTTE, Etude des constructions privées à Tananarive, enquêtes préliminaires, Antananarivo, Ministère
de l’Equipement et de la communication, 1968.
`7

Cette option accentue les mauvaises conditions de logement des couches populaires des
grandes villes et les bidonvilles se développent sans aucune préoccupation des problèmes de
voiries. Les années 80 sont caractérisées par la baisse de l’épargne intérieure du pays
aboutissant au manque d’investissement dans le logement et le logement précaire reflète
l’appauvrissement général de la population. Dans les années 90, l’Etat décide de mettre en
vente une partie de ces cités pour financer les fameux 35 000 logements sociaux /an. Mais le
projet n’a pas abouti jusqu’à la fin. Quand bien même, cette période a était marquée par
l’initiative Partenariat Public Privé comme le financement du PNUD pour la révision du Plan
d’Urbanisme Directeur d’Antananarivo.

Section 3 : Historique du foncier

Durant les règnes d’Andrianampoinimerina, le régime foncier était basé sur le


principe du domaine du souverain. Toutes les terres appartenaient au souverain et les sujets
n’en avaient que la jouissance. Pendant la période coloniale, le régime foncier malagasy
devait se soumettre à celui imposé par la métropole. Des textes régissant la propriété foncière
avaient donc été adoptés de manière à protéger non seulement l’intérêt des autochtones, mais
aussi des français se résumant et les malgaches n’étaient que simples usufruitiers des Terres.
Le 04 Février 1911, un décret réorganisant le régime de la propriété foncière à Madagascar a
été adopté et a inséré de l’Acte Torrens en instituant les titres de propriétés enregistrés dans
les livres fonciers. De 1929 à 1960, beaucoup de surfaces sont cadastrées par les cadastres
indigènes tel est le cas pour Antananarivo - Ville dont 6.872ha.5

Depuis l’Indépendance jusqu’en 2005, des innovations importantes sont apportés.


L’accessibilité en matière foncière basait sur le droit coutumier et favorisant ainsi les petits
papiers réalisés à l’amiable avec aucun acte légal. Quand bien même, la lenteur dans le
traitement des dossiers persista et les coûts sont prohibitifs. La communication entre les
services fonciers et les usagers était problématique en raison où les services sont éloignés et
les usagers semblent ignorer la loi. Seuls les riches peuvent se préoccuper les terrains et la
plupart auront la tentation d’accaparer les terrains des vulnérables. D’ailleurs, les éventuels
litiges sont réglés à l’amiable au niveau des communautés concernées. Pour améliorer la
sécurisation et la gestion foncière à Madagascar, la nouvelle Réforme Foncière a été lancée en
2005.

5
Service Topographique, Division du Cadastre, 2009
`8

L’année 2005 a été marquée par l’existence de la lettre de politique foncière qui est
une étape de la réforme foncière. En effet, les quatre axes stratégiques dont la restructuration,
modernisation et informatisation des conservations foncières et topographique, l’amélioration
et la Décentralisation de la gestion foncière, la rénovation de la réglementation foncière et
domaniale et un programme national de formation aux métiers du foncier, mentionnés dans
cette dernière nous a permis de mieux cadrer la question foncière à Madagascar. L’objectif
était de «répondre à la demande massive en sécurisation foncière, dans de brefs délais et à
des coûts ajustés au contexte économique, par la formalisation des droits fonciers non écrits et
par la sauvegarde et la régularisation des droits fonciers écrits ».

Après 10 ans de mise en œuvre de la politique foncière en 2005, elle a néanmoins


permis de véritables innovations dans le domaine foncier à Madagascar. Cependant afin
d’apporter d’autres visions dans ce secteur pour avoir des résultats efficaces, l’administration
foncière a sorti une lettre de politique foncière acte2 validée le 05 août 2015 dernier.
L‘objectif est de « faire du foncier un levier de développement grâce à la sécurisation de la
diversité des droits, à une gestion foncière concertée et à la conciliation des besoins actuels et
futurs en terre ». Elle est axée sur cinq orientations à savoir sécuriser les droits dans leur
diversité, gérer et planifier de façon concertée les usages du foncier, faciliter l’accès et la
valorisation du foncier urbain et rural, améliorer et mettre en synergie la décentralisation et la
déconcentration de la gestion foncière et enfin s’engager sur la transparence et la redevabilité.
`9

CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

Ce présent chapitre nous donne une vision sur les monographies des sites sur
lesquelles est portée notre étude, un regard sur les contextes fonciers et la planification de
l’aménagement du territoire et de l’urbanisme. Ces concepts nous permettront de comprendre
les réalités et les difficultés existant dans ces divers secteurs.

Section 1 : Etats des lieux

Paragraphe 1 : Monographie

La Région Analamanga, située au centre de Madagascar, s’étend sur une superficie de


17.448 km² et fait partie des Hautes Terres Centrales du pays. Elle est entourée par 5
régions : Betsiboka au Nord, Itasy et Bongolava à l’Ouest, Alaotra Mangoro à l’Est et
Vakinankaratra au Sud.

Le Relief 6de la région se distingue par trois ensembles dont les hauts plateaux, situés au
nord et à l’ouest, séparés par des vastes vallées et drainées par deux fleuves Betsiboka et
Ikopa, le centre caractérisé par ses collines escarpées et sa plaine inondable et le sud et l’Est
marqués par une baisse d’altitude et des reliefs plus accidentés.

Concernant la pédologie7, la grande partie du territoire régional est couverte par des sols
ferralitiques bruns jaunes développés sur les surfaces d’aplanissement, ou bruns rouges
formés à partir des glacis. On les remarque particulièrement dans le district d’Ankazobe. Ces
sols sont relativement fertiles.

La région jouit d’un climat tropical, caractérisé par l’alternance d’une saison pluvieuse et
chaude (novembre à avril), avec une saison fraîche et relativement sèche (mai – octobre).
Cette diversité climatique de la région permet de développer une grande variante de
spéculations agricoles. La température moyenne est de 19°C. La moyenne des précipitations
annuelles est de 1 100 mm environ et l’intensité de la pluie pendant la saison humide favorise
les inondations dans les parties basses traversées par le fleuve d’Ikopa. On constate que le
changement climatique de la région est très affecté par le phénomène de déforestation, les
feux de brousses, la dégradation de la biodiversité et de l’environnement.

6
UPDR, Monographie de la région d’Antananarivo, 2003 ; PRD, Région Analamanga, 2007
7
PRD, Région Analamanga 2007
`10

La région Analamanga est subdivisée en cent trente-quatre (134) communes8 regroupées dans
treize districts (13) à savoir les 6 districts d’Antananarivo Renivohitra, Antananarivo
Atsimondrano, Antananarivo Avaradrano, Manjakandriana, Ambohidratrimo, Andramasina,
Anjozorobe, Ankazobe et 1689 Fokontany.

Carte N°01 : Carte administrative de la région Analamanga

8
PRD, Région Analamanga, 2007
`11

Tableau N°01 : Superficie de chaque district dans la Région Analamanga


District Superficie (km2) Part dans la région
Analamanga
Ambohidratrimo 1 418 8,14%
Andramasina 1 416 8,13%
Anjozorobe 4 292 24,61%
Ankazobe 7 593 43,52%
Antananarivo Atsimondrano 379 2,18%
Antananarivo Avaradrano 545 3,12%
6 districts d’Antananarivo Renivohitra 87 0,5%
Manjakandriana 1 718 9,85%
Ensemble de la région 17 448 100%
Source : Tableau de Bord Environnemental régional Analamanga 2012
Antananarivo Renivohitra est la Capitale de Madagascar, chef-lieu de la région
Analamanga et une commune urbaine qui connaît un statut spécial. Elle est située dans les
hautes terres centrales de Madagascar. Elle est une ville tropicale d’altitude caractérisée par
une topographie mouvementée, de nombreux vallonnements, un climat tempéré par sa
situation en hauteur avec une altitude moyenne 1350 m, des sommets élevés à l’Est (1450-1
550 m) et une vaste plaine (plaine de Betsimitatatra ) entre 1 200 - 1 250 m à l’Ouest, une
hydrographie dense telle que les rivières Mamba et ses affluents au Nord, l’Ikopa et la
Sisaony au Sud et drainent les vallées de l’Est et la plaine occidentale et des sols plus ou
moins médiocres. La ville est divisée en 6 arrondissements à savoir le premier arrondissement
délimité par Antohomadinika, Ambatovinaky, Ampandrana et Andohatapenaka, le deuxième
délimité par Ampasanimalo, Androndrakely, Ambolokandrina et Manjakamiadana, le
troisième délimité par Ankatso, Andravoahangy, Antanimena et Ankorondrano, le quatrième
délimité par Tsimialonjafy Mahamasina, Anosimahavelona, Ankaditoho, et Anosipatrana, le
cinquième délimité par Analamahitsy, Ambodivona,Mahazo et Soavimasoandro et le sixième
délimité par Andraharo, Ankasina , Avaratanana et Ambatolampy. Elle héberge les dispositifs
centraux de l’administration étatique du pays, les représentants diplomatiques étrangers, ainsi
que les sièges de la plupart des organismes d’appui et bailleurs de fonds.
`12

Paragraphe 2 : La démographie
L’état de la population de Madagascar est marqué par une forte concentration dans la
Ville d’Antananarivo. En effet, on dénote un certain déséquilibre dans la répartition de cette
dernière qu’entre faritany qu’entre district dans la région Analamanga.

Tableau N°02 : Répartition par District de la population de la Région Analamanga


District Part dans la Population de la Part dans la population totale
Région Analamanga (%) de Madagascar (%)
Ambohidratrimo 11,3 1,4
Andramasina 6,2 0,8
Anjozorobe 6,0 0,8
Ankazobe 4,9 0,6
Antananarivo Atsimondrano 16,8 2,1
Antananarivo Avaradrano 10,6 1,3
Antananarivo Renivohitra 37,7 4,8
Manjakandriana 6,5 0,8
Total 100 12,7
Source : CREAM/Monographie 2009
Au niveau de la commune urbaine d’Antananarivo, on remarque une forte
concentration de la population dans les arrondissements comportant les quartiers classés basse
ville tel que le premier arrondissement et le troisième arrondissement.
Tableau N°03 : Répartition de la population d’Antananarivo par arrondissement
Arrondissement I II III IV V VI
Superficie (km²) 8,9146 23,05 6,829 12,95 23.05 16,77
Nombre de population 236 521 163 423 135 416 212 411 303 437 117 690
Densité de la 26 545 7 098 19 829 16 403 13 000 7 017
population (/km²)
Source : Commune Urbaine d’Antananarivo 2014
L’accroissement démographique est caractérisé par une population jeune. Selon la
délimitation territoriale, on remarque que l’effectif de la population est plus important en
milieu rural qu’en milieu urbain. En effet dans la structure nationale, 4 individus sur 5
habitent le milieu rural.
`13

Tableau N°04 : Répartition par milieux de résidence de la population

urbain (%) rural (%) Total (%)


Analamanga 41,2 58,8 100,0
Madagascar 20,3 79,7 100,0
Source : INSTAT/DSM/EPM2010
Tableau N°05 : Evolution démographique de la population Malagasy de l’année 1993 en 2010

Année Population Taille des Age moyenne (ans)


Nombre total Milieu Milieu ménages
(habitants) urbain (%) rural (%) moyenne
(personnes)
1993 12.317.000 22 78 4,9 22
1999 14.600.000 23.2 77.8 5.1 22
2001 15.600.000 16,9 78,1 5,1 22
2002 16.200.000 23.7 77,3 5.1 20
2004 18.000.000 23.8 77.2 4.9 20
2010 20 200 000 20,3 79,7 4,8 20
Source : INSTAT, EPM 1993, 1999, 2001, 2002,2004 et 2010

Concernant la répartition socio-économique des Fokontany, on peut la dessiner en


trois niveaux9 : les Fokontany résidentiels caractérisés par leur faible densité de population
qui varie de 3000 à 4000 habitants/km 2 qui sont des ménages aisés et l’embellissement du
quartier est constitué par des rues bitumées et des nombreuses villas. Le second type de
Fokontany est le Fokontany intermédiaire avec une population de 10000 à 25000
habitants/km2 et habité par toutes les catégories des ménages. Ils vivent souvent dans des
appartements ou dans une seule pièce et les ruelles relient les quartiers les uns aux autres.
Enfin, les Fokontany populaires, ont une densité allant de 30 000 à 75 000 habitants/km2, cela
est remarquable par l’exiguïté du milieu de vie. Souvent une maison abrite deux à quatre
ménages dont la taille dépasse 05 personnes.

9
Madagascar-Revue de Géographie, volume 47 Décembre 2010_Juin 2011
`14

Section 2 : Problématiques

Paragraphe 1 : Problèmes socio-économiques de la Ville d’Antananarivo

Concernant le domaine social, il est marqué par une forte pression démographique. En
effet la ville souffre d’une surpopulation exorbitante vue la situation démographique exposée
dans la section précédente. La cause de ce phénomène est une migration non-contrôlée
marquée par un exode rural élevé et un exode urbain faible. Les raisons qui poussent ces
individus à exécuter un exode rural vers Antananarivo ville sont nombreux à savoir les
causes naturelles telles que les facteurs climatiques affectant surtout les zones côtières et le
Sud , la stérilité du sol dans la campagne, l’insuffisance de terre cultivable, l’insécurité, le
mépris du travail de la terre ; les causes économiques dont la recherche d’emploi, le
commerce, le chômage , la recherche de revenu et enfin d’ordre socioculturelles telle que la
pauvreté, la croissance démographique , le problème de santé , le mariage, la beauté de la
ville, les études et les loisirs. A Madagascar, 8.5% de la population totale ont effectué une
activité migratoire dans leur vie antérieure mais Antananarivo est le faritany d’accueil le plus
fréquent.

Figure N°01 : Répartition des migrants par Faritany de Destination

Antsiranana
Toliara
6% Antananarivo
12%
33%
Mahajanga
11%

Fianarantsoa
Toamasina
22%
16%

Source : INSTAT/DSM/EPM2001

Du point de vue économique, à l’instar de la situation de la pauvreté au niveau national,


un peu plus de la moitié de la population d’Analamanga, soit 54,5 %, sont classées comme
pauvres en 2010. Il s’agit de ceux qui ont un niveau de consommation agrégée (alimentaires
et non alimentaires) inférieur au seuil national de pauvreté de 468 800 Ar/personne/an10.
L’Inégalité de richesse entre les milieux urbains et les milieux ruraux n’est pas ressentie et

10
INSTAT/Rapports principaux des EPM 2005 et 2010
`15

vue la répartition de la population selon le milieu et le ratio de pauvreté du nombre de 44.2%


en milieu urbain à Analamanga contre 61.7%11 en milieu rural. Dans le secteur commerce, on
remarque la prolifération du secteur informel dont plus de 93 %12 des ménages sont concernés
à ce jour. En effet, ce phénomène est dû à l’expansion du taux de chômage à 7,6 % de la
population active de la ville et le sous-emploi généralisé à 25%13 de la population active. Les
revenus mensuels de la population ne comblent pas ses dépenses dont le plus important le
loyer car on a constaté en 2010 que le statut de locataire en milieu urbain est de 20,9% contre
3,3% en milieu rural. Sans ignorer que le milieu urbain est marqué par la dominance
importante de la population féminine. Elle atteint plus de 53.4% 14 de la population mais la
présence féminine à des postes de décision demeure faible. L’accès à la terre, l’accès au
crédit, l’accès à l’éducation, la violence conjugale restent des problèmes majeurs que
rencontrent les femmes vivant dans les milieux urbains pour cause financière, sociale et
culturelle.

Du point de vue environnemental, on remarque dans la ville d’Antananarivo une


quasi-absence d’espaces verts, des insuffisances dans la collecte des déchets solides
(ménagers et industriels), du déversement non contrôlé des eaux usées en pleine nature, de la
prolifération des embouteillages et de la pollution atmosphérique. Selon le PUDI de 2004,
Antananarivo aurait besoin de 72 ha d’espaces verts en 2015. Cependant, les espaces verts,
aménagés en 2011, ne couvrent que 12,5 ha. Concernant la pollution atmosphérique,
Antananarivo est l’une des villes les plus polluées du monde. En effet, les particules
contenues dans l’air, dépassent 0,50 µg/m3 pour le plomb et 0,07 mg/m 315 pour les autres
matières en suspension tels les gaz d’échappement des voitures et les poussières. Les
inondations sont souvent liées aux problèmes d’évacuation des eaux pluviales.

Paragraphe 2: Constats sur la planification de l’aménagement du territoire et


l’urbanisme dans la ville d’Antananarivo

L’urbanisation se définit comme étant un processus de concentration d’une population


dans un espace urbain qui est généralement une ville dite région urbaine. Elle peut être
anarchique et donner lieu à des bidonvilles périphériques, dans les pays qui connaissent des

11
Monographie Région Analamanga, CREAM, février 2013
12
ONU Habitat, Madagascar : Profil urbain d’Antananarivo
13
Monographie Région Analamanga, CREAM, février 2013
14
Monographie Région Analamanga, CREAM, février 2013
15
Selon l’Institut national des sciences et techniques nucléaires
`16

pénuries et une faiblesse de revenus, ou contrôlée et programmée.16 Vue dans la section


précédente17 , la ville d’Antananarivo est surpeuplée. C’est l’élément démographique qui
conditionne le rythme de l’urbanisation, donc influe tous les demandes massives en
infrastructures locales. Afin de mesurer la concentration urbaine à Antananarivo, on va
prendre le taux d’urbanisation 18comme référence, qui représente 10,7% en 201419 et le Plan
d’Urbanisme Directeur a prévu une population de 1 600 000 en 2011 pour la commune
Urbaine d’Antananarivo (CUA) sur une superficie de 87Km2 avec une densité moyenne de 34
000habitants/km2. En effet, d’après l’ONU Habitat, on remarque 140 000 nouveaux venus par
an20 dans la capitale. A ce rythme, l’accès à la terre, le problème de logement et à la sécurité
foncière sont de plus en plus difficile. Pour cette raison, les zones non constructibles sont
occupées de façon spontanée et anarchique générant des constructions illicites. Malgré les
actions entreprises par l’État, un type d’habitat non planifié et très souvent précaire prolifère
dans les zones informelles. Elles sont marquées par un non-respect des normes fixant les
constructions des bâtiments, occupation des domaines publics et la négligence de l’obtention
des permis de construire or, jusqu’à ce jour, l’unique moyen dont dispose la commune en
matière de contrôle et de gestion de l’aménagement urbain reste la délivrance de permis de
construire. Selon le Bureau de Développement d’Antananarivo en 2005, l’habitat à
Antananarivo est classé comme suit : les lotissements qui forment les zones d’habitat et de
constructions structurées dont les immeubles, les cités, l’habitat résidentiel qui regroupe les
constructions individuelles , l’habitat traditionnel qui comprend les maisons adjacentes et
anciennes , l’habitat précaire constitue de constructions sommaires et bidonvilles et l’habitat
diffus formé de logements ruraux avec mixité agricole.

Tableau N°06 : Etat des habitats à Antananarivo ville selon leur type

Type de logement Les L’habitat L’habitat L’habitat L’habitat


lotissements résidentiel traditionnel précaire diffus
Proportion dans la 5 30 25 25 15
ville d’Antananarivo
Source : Bureau de Développement d’Antananarivo, Janvier 2005

16
Lexique économique, éditions Dalloz, 5e édition, 1995
17
Section 1 : Etats des lieux
18
Le taux d’urbanisation se calcule comme suit : (population urbaine/population totale) * 100
19
INSTAT, 2014
20
ONU Habitat, Forum National Urbain IIe édition 2015
`17

Cette situation résulte de la conjugaison de plusieurs facteurs tels que la précarité


financière des populations, l’ignorance ou la négligence des textes en vigueur, l’insuffisance
de l’offre de logements et l’inadéquation des cadres politiques et juridiques qui entrave la
maîtrise de l’urbanisation à Antananarivo. Le phénomène de bidonvilisation, qui est de 72%21
touche tous les arrondissements et tous les quartiers de la Commune urbaine d’Antananarivo.
L’ ONU Habitat a défini les bidonvilles comme des groupes de personnes vivant sous le
même toit dans une zone et ne respectant pas les règlements tel que le logement durable,
l’espace de vie suffisant pour un nombre d’homme supérieur à trois, un accès à l’eau potable,
un accès aux équipements pour un assainissement amélioré et une sécurité d’occupation. En
2010, les constructions illicites22 représentaient 70 % des habitats réalisés23 faute de moyens
financiers à investir dans le logement accentué par le prix exorbitant de terrain, la lourdeur de
la règlementation foncière et du permis de construire. Concernant ce dernier, ce phénomène
est dû au fait que les demandeurs de permis de construire ont des difficultés à acquitter les
frais et droits divers pour l’obtention de l’autorisation or la demande en logement est très
élevée dont 130 000 nouveaux logements par an24 Quand bien même il n’est pas non plus
vérifié que ces derniers renoncent pour autant à leur projet de construction malgré l’absence
de cette autorisation. D’ailleurs selon une étude du programme des Nations Unies pour le
développement en 2010, « Antananarivo, capitale de Madagascar, risque de devenir le plus
grand bidonville de l’Afrique dans 10 ans si les constructions illicites de logements s’y
poursuivent ». En conséquence de cette construction non normalisée, après le passage du
cyclone Chedza dans la capitale, environ 640 cases d’habitation sont détruites et 500 cases
d’habitation sont inondées selon les données des bngrc25.

Concernant l’accès aux services urbains de base demeure un problème tant pour la
population urbaine que pour les autorités de la ville. En premier lieu, on remarque le faible
niveau d’instruction de la population. Ensuite, concernant la distribution spatiale en eau, elle
reste inégale entre les arrondissements et ne tient pas suffisamment en compte les densités de
population. De même, la production et la distribution de l’électricité nécessitent des efforts,
non seulement pour développer le secteur industriel, mais aussi pour répondre aux besoins des

21
ONU Habitat, Forum National Urbain IIe édition 2015
22
Selon la CUA, une construction est illicite dans la mesure où il a été construit sans autorisation ou non
conforme aux réglementations en vigueur (CUA, Chef de service Développement Urbain, Aout 2011)
23
ONU-HABITAT, Profil urbain d’Antananarivo, 2012
24
ONU Habitat, Forum National Urbain IIe édition 2015
25
Evaluation des catastrophes BNGRC 2015
`18

populations défavorisées. Les secteurs tels que la gestion des déchets, l’assainissement et les
transports urbains sont assurés de façon plus ou moins efficace par la municipalité, en
partenariat avec d’autres institutions. Depuis 1995, selon le PUDI, le réseau collectif
d’assainissement et le système de ramassage des déchets solides ne couvrent que 1/5 du
territoire de la ville. Quant à l’insécurité en milieu urbain, en dépit des efforts entrepris par
l’Etat via le ministère de la Sécurité intérieure, le taux de présence policière dans certaines
zones est négligeable. Entre 1994 et 1998, il y avait entre 8 à 12 policiers pour 10 000
habitants, la moyenne devant se situer autour de 15 policiers pour 10 000 habitants 26. Enfin,
le problème de circulation urbaine et infrastructures routières persiste. La congestion des rues
est fréquente aux heures de pointe. L’étroitesse des rues, le non-respect des réglementations et
l’occupation des voies par les commerçants sont les principales causes des problèmes de
circulation.

Quant aux outils de planification territoriale, ils sont rares. En effet, comme vues
précédemment dans l’historique, seuls 08 régions sur 22 possèdent de SRAT en 2013.
Actuellement, surtout dans la ville d’Antananarivo où ce document est accessible, le niveau
de diffusion et de banalisation des informations concernant leur cadre réglementaire demeure
très bas. En effet, ils sont méconnus du grand public. Sans omettre que la planification ne tient
pas compte de la croissance démographique. Les PUDI et PUDE sont vétustés et ne reflètent
pas la réalité. Notamment le PUDI d’Antananarivo ville date de 2004. L’inexistence des
documents de références en termes de planification rendent la sécurisation foncière difficile.
En effet, avant l’attribution d’un domaine privé de l’Etat, on devra en avance retracer le
terrain du demandeur dans un schéma régional de l’Aménagement du territoire ou d’un
schéma d’aménagement communal ou autre.

Ces problématiques affectent le domaine foncier pour son adhésion à des meilleurs
résultats.

Paragraphe 3 : Problèmes du secteur foncier à Antananarivo Ville

D’après l’historique lié aux fonciers vus précédemment, des acquis ont été constatés
durant ces dernières années. Pourtant différentes situations problématiques perdurent.
Premièrement concernant la méconnaissance ou négligence des droits, textes législatifs
et procédures fonciers par les usagers. En effet du fait de la coexistence des deux systèmes

26
ONU-HABITAT, Profil urbain d’Antananarivo, 2012
`19

juridiques, coutumier et moderne, une faible proportion des détenteurs de droits ont formalisé
leurs droits de propriétés auprès des services fonciers et des guichets fonciers. Dans
l’agglomération d’Antananarivo 50% des ménages affirment être propriétaires de leur
logement mais seulement 32% de ces ménages détiennent effectivement un titre foncier 27.Il
n’est pas étonnant alors que les conflits fonciers ébranlent la cohésion sociale de telle sorte
que des dizaines de ménages d’un Fokontany qui ont occupé un terrain depuis des années se
voient expulsés car le propriétaire récupère le terrain. La population urbaine n’est pas à l’abri
de la sécurisation foncière. Plusieurs usagers confondent la valeur juridique du titre foncier
qui est « définitifs et inattaquables » avec le Certificat Foncier qui n’en possède pas.
Pourtant, la détention du titre foncier ou d’un certificat joue un rôle majeur dans l’intégration
des ménages au processus de développement économique dans la mesure où les ménages
pourraient obtenir des crédits auprès des institutions bancaires grâce à la garantie que leur
procurait la propriété foncière. Aussi dans le cas d’une expropriation pour cause d’utilité
public comme le cas des créations des nouvelles aires protégés. Les biens acquis à ce titre
requièrent le paiement d’une indemnité juste et équitable. Les détenteurs des parcelles
illégaux n’obtiennent aucune redevance. Sans ignorer l’existence des occupations illicites
notamment des individus qui servent depuis des années les terrains possédant une
immatriculation individuelle directe comme affectés aux services publics et ceux attribués en
dotation aux collectivités publiques, des terrains acquis par l’Etat à titre gratuit ou à titre
onéreux et les terrains ayant des titres fonciers ou cadastres. De plus, les terrains titrés non
mise en valeur après 20ans par leur propriétaire sont victimes de prescription acquisitive.
Ainsi, les connaisseurs des législations peuvent profiter de la situation pour accaparer le
terrain. Ensuite l’attribution des terrains à grande échelle qui nécessitent le plus souvent
d’expropriation aux occupants illégaux comme le cas de la population d’Ankadimbahoaka. Ils
ignorent les procédures établis par l’acquéreur qui possèdent en avance des business plan et
des cahiers de charges dont la compétence d’approbation de l’acquisition relève du chef de
région si le terrain est inférieur à 1000m² en milieu urbain et 50ha en milieu rural et du
ministère en charge des domaines si le terrain est supérieur à 1000m² en milieu urbain et 50ha
en milieu rural. Il ne faut pas omettre non plus la prolifération des escroqueries lors d’une
vente d’un terrain. Les personnes acheteur n’arrivent pas à déterminer si celui qui est vendeur
est le propriétaire ayants-droits ou s’il a le droit de faire une vente entrainant ainsi des litiges
fonciers. Enfin les métayages et fermages résultent d’un manque de protection du propriétaire

2727
INSTAT, Madagascar Enquête démographique et de Santee 2008-2009
`20

d’être évincé par un locataire qui se ferait reconnaître, à sa place, des droits sur le sol. Et
formellement, les deux systèmes sont interdits par l’Ordonnance 73 – 073 portantes
orientations sur le développement rural. En outre, l’insécurité sociale et l’insécurité des
investisseurs résultent de cette insécurité foncière. En effet, les sentiments d’appartenance et
d’assurance incitent les investisseurs à produire plus sur son terrain.ils évitent ainsi les divers
litiges fonciers affectant la paix sociale.

Quant aux problèmes liés à l’administration foncière, on évoque en premier lieu


l’insatisfaction des demandes massives de la sécurisation foncière, faute d’insuffisance des
ressources matérielles, financières et humaines au niveau des services fonciers et guichets
fonciers. De même l’état des archives n’est pas satisfaisant. Elles sont détériorées ou
manquantes entrainant ainsi la lenteur au niveau de la procédure d’immatriculation foncière.
Cependant la gestion informatique des bases de données foncières a été conçue pour faciliter
la gestion des procédures et l’archivage. Mais dans la pratique, cette gestion informatique
connait plusieurs difficultés : l’acquisition et l’actualisation des compétences, le financement
de l’entretien et de la maintenance du matériel, le changement des pratiques, la volonté de la
transparence. Ensuite les informations foncières ne sont pas mise à jour dans les documents
fonciers. Ce phénomène conduit à l’existence d’un même titre à deux détenteurs différents.
De plus, les communications notamment les échanges des données entre les Services Fonciers
et les Guichets Fonciers ne sont pas effectifs faute de volonté des parties concernées. Ce
manque d’échange d’information favorise les risques de superposition entre titre foncier et
certificat foncier, empêche la mise à jour des PLOF et entrave la sécurisation. Sans ignorer
qu’on remarque souvent un décalage entre les informations foncières et les réalités de terrain.
Le problème de rattachement est la source de ce fait. Aussi on aperçoit une incompétence des
agents des guichets fonciers et l’insuffisance de formation dans les nouvelles technologies
procurées aux agents des services fonciers stimulant ainsi la paralysie de l’administration
foncière et l’opacité des procédures et la persistance de la corruption. Enfin l’absence
d’éléments de politique pour la gestion foncière en milieu urbain reste une problématique. Les
actions conduites dans le cadre de la réforme ont majoritairement porté sur le monde rural. Or,
le milieu urbain connait de nombreuses problématiques foncières qui doivent être traitées de
façon appropriée, pour répondre aux spécificités des modes d’occupation et de jouissance des
droits fonciers urbains, et de façon urgente, pour accompagner la croissance urbaine, pour
limiter la dégradation de la structure des villes et mettre en œuvre une stratégie de gestion et
de valorisation des terres urbaines.
`21

CHAPITRE III : CADRAGE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

La mission de l’Administration publique est de satisfaire aux besoins des usagers en


primant l’intérêt général. Les procédures et les institutions existants sont mises en place afin
de parvenir à ces objectifs. Ainsi la connaissance de ces derniers est primordiale pour mieux
cadrer notre étude.

Section 1 : Les différents textes régissant la gouvernance foncière, l’aménagement du


territoire et l’urbanisme à Madagascar

Les différents textes régissant la gouvernance foncière, de l’aménagement du territoire et


urbanisme à Madagascar marquent les procédures à suivre pour les différents objets. Même
en étant des secteurs dépendants, chaque secteur (foncier et aménagement du territoire) a ses
propres textes législatives leur afférent.

Les textes règlementaires :

 Décret n° 63 -192 du 27 mars 1963 régissant le code d’urbanisme et de l’habitat à


Madagascar
Les activités portant objet de construction tel que les bâtiments ou de lotissements doivent
être prescrites dans ce dudit code. Il comporte les procédures à entreprendre pour l’obtention
des permis et des dossiers utiles.

 Loi n°2005-019 du 17 Octobre 2005 fixant les principes régissant les statuts des
terres
D’après cette loi, les terres situées sur le territoire de la république de Madagascar, se
divisent en terrains dépendant des Domaines de l’Etat, des collectivités décentralisées et des
autres personnes morales de droit public se subdivisant en deux catégories dont le domaine
public et le Domaine privé de l’Etat, terrains des personnes privées dont les terrains objet d’un
droit de propriété reconnu par un titre foncier et Propriété Privé Non Titré et les terrains
constitutifs des aires soumises à un régime juridique de protection spécifique.
`22

 Loi n° 2006-031 du 24 novembre 2006 fixant le régime juridique de la propriété


foncière privée non titrée

Le régime juridique de la propriété foncière privée non titrée est celui qui s’applique
aux terrains qui ne sont ni immatriculés, ni cadastrés, et dont l’occupation est constatée par
une procédure définie par la présente loi. Le régime juridique de la propriété foncière privée
non titrée est applicable à l’ensemble des terrains, urbains comme ruraux faisant l’objet d’une
occupation mais qui ne sont pas encore immatriculés au registre foncier, ne faisant partie ni
du domaine public ni du domaine privé de l’Etat ou d’une Collectivité Décentralisée, non
situés sur une zone soumise à un statut particulier, appropriés selon les coutumes et les
usages du moment et du lieu. Il relève de la compétence de collectivités territoriales
décentralisées. Cette Loi s’applique ainsi à toutes les terres occupées de façons traditionnelle,
qui ne font pas encore l’objet d’un régime juridique légalement établit, que ces terres
constituent un patrimoine familiale transmis de génération en génération, ou qu’elles soient
des pâturages traditionnelles d’une famille à l’exception des pâturages très étendues qui feront
l’objet d’une Loi spécifique.

 Loi n° 2008-013 du 23 Juillet 2008 sur le domaine public

Le domaine public, comprend l’ensemble des biens immeubles qui, soit par leur
nature, soit par suite de la destination qu’ils ont reçue de l’autorité, servent à l’usage, à la
jouissance ou à la protection de tous et qui ne peuvent devenir, en demeurant ce qu’ils sont,
propriété privée. Les biens du domaine public sont inaliénables, insaisissables et
imprescriptibles. Le domaine public se subdivise en trois fractions principales, caractérisées
par l’origine des biens qui les composent à savoir le domaine public naturel essentiellement
immobilier, dont l’assiette et la destination sont l’œuvre de la nature, le domaine public
artificiel, tantôt immobilier, tantôt mobilier, dont l’établissement est le fait du travail et de la
volonté de l’homme et le domaine public réglementaire résultant d’une procédure spécifique
de classement. Le Décret n°2008-1141 du 01 Décembre 2008 portant application de la loi
n°2008-013 du 23 juillet 2008 sur le Domaine public est associé à cette loi

 Loi n°2008-014 du 23 Juillet 2008 sur le Domaine privé de l’Etat, des Collectivités
Décentralisées et des personnes morales de Droit Public

Le domaine privé immobilier et mobilier de l’Etat , des collectivités décentralisées et


des personnes morales de droit public s’entend de tous les biens et droits immobiliers et
`23

mobiliers qui sont susceptibles de propriété privée en raison de leur nature ou de la destination
qui leur est donnée. Le domaine privé immobilier est acquis soit en vertu du droit de
souveraineté, en vertu de transmissions à titre gratuit, ou à titre onéreux ou par suite de
changement de statuts des dépendances du domaine public. Le domaine privé immobilier se
divise en deux fractions suivant le mode d’utilisation des biens qui en dépendent tel que le
domaine privé affecté comprenant les biens immobiliers mis à la disposition des divers
services publics pour l’accomplissement de leur mission et le domaine privé non affecté
comprenant tous les autres biens immobiliers. Le Décret n°2010-233 fixant les modalités
d’application de la loi n°2008-014 du 23 juillet 2008 sur le Domaine privé de l’Etat, des
Collectivités Décentralisées et des personnes morales de Droit public est associé à cette loi

Les documents cadres :


 La Constitution Malagasy du 11 Décembre 2010
Elle met en évidence l’engagement de l’Etat dans la réforme juridique et institutionnelle du
foncier : « l’Etat assure la facilité d’accès à la propriété foncière à travers des
dispositifs juridiques et institutionnels appropriés et d’une gestion transparente des
informations foncières … » et dans la facilite de l’accès au logement dans son article 35 :
« Article 35.- L’Etat facilite l’accès au logement à travers des mécanismes de financement
appropriés. »
 Le Plan National de Développement (PND)
Il fixe la Vision Nationale « Madagascar, une nation moderne et prospère ». La mise en
œuvre de ce plan inclus la maîtrise du foncier, du développement urbain et de l’économie
informelle en tant que leviers de développement, le maillage d’infrastructures économiques
selon une logique d’espaces moteurs et de relais, et enfin l’identification d’espaces de
solidarité centrés sur le développement local. Ses axes stratégiques, mettent l’accent sur « les
conditions d’exploitation optimale des ressources naturelles ainsi que des atouts physiques
des territoires et de leurs contraintes en particulier le foncier, … »
 Les Objectifs de Développement Durable (ODD)
Les alignements aux ODD nous amènent principalement à l’ODD3 qui est d’assurer une
vie saine et promouvoir le bien être pour tous à tous les âges et l’ODD 11 qui est de rendre les
villes et les établissements humains inclusifs, surs, résilients et durables. Ainsi il est de la plus
haute importance d’axer nos activités sur ces deux objectifs.
`24

 La lettre de politique foncière acte II


Cette politique a comme vision « Une gestion foncière concertée et transparente, une
planification inclusive de l’usage des espaces, et un accès sécurisé à la terre pour tous,
hommes et femmes, permettent un développement socio-économique durable porté par la
population, ouvert aux investissements, et ancrés dans les dynamiques locales». L’objectif
étant de « Faire du foncier un levier de développement grâce à la sécurisation de la diversité
des droits, à une gestion foncière concertée et à la conciliation des besoins actuels et futurs en
terre ». La politique foncière s’inscrit en accord avec les principes : de dignité humaine, de
non-discrimination, d’équité et justice, d’égalité des sexes, de consultation et participation, de
redevabilité, d’Etat de droit, de décentralisation et déconcentration effectives et de caractère
éminemment public de la sécurisation foncière.
 La Politique Nationale de l’Aménagement du territoire
La politique nationale de l’aménagement du territoire concourt à la mise en œuvre de la
vision d’un développement équilibré du territoire à travers : l’amélioration de la qualité des
paysages des villes et des villages ; la protection et la valorisation de l’environnement et
l’amélioration des conditions de vie de la population et son accès à des conditions humaines
décentes.
 La politique Nationale du logement
Cette politique est axée vers trois orientations dont l’orientation 1 qui est la structuration
de la politique pour une gouvernance durable et partagée du secteur logement, l’orientation 2
indiquant que le logement est une affaire de tous et l’orientation 3 mentionnant la promotion
d’un logement décent adapte à la réalité, aux perspectives et aux moyens.

Section 2 : Les différents acteurs principaux du système Migration et urbanisme à


Madagascar

En étant la capitale de Madagascar, le problème d’Antananarivo est d’ordre national. Il


fixe surtout le secteur urbanisme et sociale qui englobe plusieurs acteurs nationaux et
internationaux.
`25

Paragraphe 1 : les institutions publiques

 La direction de l’aménagement du territoire


La mission qui est dévolue à ce département, est de mettre en place les conditions
nécessaires au développement territorial par des mesures relatives à l’amélioration de la
gestion du territoire tant national, que régional et local, accompagnées par des actions
d’équipements dans les villes. Dans le cadre de mise en œuvre des outils de planification
territoriale et l’exécution des actions du Ministère de l’Aménagement, des services régionaux
de l’Aménagement du Territoire (SRAT) ont été mise en place. Il est appelé à appliquer et
exécuter les politiques et orientations du ministère de tutelle ainsi que la politique nationale de
l’aménagement du territoire , à appuyer les CTD dans les actions de l’aménagement du
territoire, à instruire des dossiers concernant l’urbanisme et les constructions et à établir et
encadrer des dossiers pour les équipements ou immeubles publics dans les localités
d’intervention (contrôle et surveillance), etc.
 L’administration foncière

La Direction Générale des Services Fonciers (DGSF) constitue la principale institution


concernée par la gestion foncière à Madagascar. Elle est en charge de la conception de la
politique foncière et de sa mise en œuvre, à travers les services tels que les services des
domaines en charge de la conservation foncière des propriétés privées titrées ou cadastrées et
de la gestion du patrimoine domanial de l’Etat et les services topographiques en charge de la
conservation des plans topographiques et des activités de bornage.

 Le ministère de la Justice

A travers les tribunaux de Première Instance (TPI), la cour d’appel et la cour de cassation,
le ministère est en charge de la résolution judiciaire des litiges fonciers à nature pénale ou
civile.

 Le ministère de la population

Le ministère estime qu’il est de la plus haute importance d’axer les regards sur les
problématiques migratoires qui touche et intéresse tout particulièrement la Grande île.
Déterminée à prendre des mesures drastiques en vue de la protection de ses ressortissants, le
ministère a eu l’opportunité de s’informer des solutions et meilleures pratiques ayant fait leur
preuve en la matière. En effet, il ne s’agit pas nécessairement de freiner la mobilité des
`26

personnes qui est le corollaire de la mondialisation, mais de réguler au mieux le processus


pour protéger les populations migrantes. Le ministère est actuellement en phase d’élaboration
d’une politique stratégique des migrations et l’intégration de la migration dans le Plan
national de développement (PND) de Madagascar.

 Les autres ministères transversaux

D’autres ministères peuvent aussi être concernés tel que : la décentralisation, la direction
générale des impôts, le ministère de l’intérieur.

 Les Collectivités Territoriales Décentralisées :

La commune Urbaine d’Antananarivo contribue à l’aménagement territorial lorsqu’elle


dispose d’un schéma d’aménagement approprié. Sans ignorer qu’elle est le pilote de tout
projet de développement urbaine. De plus, dans les périphéries d’Antananarivo Ville, la
commune gère les propriétés privées non titrées sous l’existence des guichets fonciers au sein
de son organisation.

Paragraphe 2 : les institutions parapubliques et les organisations de la société civile

Ce sont les institutions d’appui, généralement à statut EPIC, EPA ou des projets/
programmes fonctionnant sur du financement international. On peut en citer l’Office National
pour l’Environnement (ONE), l’UNICEF (…), l’organisation Internationale de la Migration
(OIM), l’Organisation des nations unis Habitat (ONU HABITAT), l’observatoire du foncier
et le FTM.

L’association HAFARI Malagasy ou Hery sy Andry Fiarovana, ONG fédérative dont


la vocation est d’agir concrètement pour le respect de tous les droits énoncées dans la
déclaration universelle des droits de l’homme s’est distingué ces derniers temps à travers son
projet de société «Exode urbain». C’est une nouvelle forme de lutte contre la pauvreté.

Pour Madagascar dont le milieu rural est le plus dominant, le foncier et l’aménagement
sont porteurs d’enjeux sociaux, culturels et surtout économiques. Les organisations et
associations paysannes appuyés par des ONG œuvrent dans le développement économique
local et humain de ces milieux ruraux.
`27

Section 3 : Les différents procédures à suivre pour la création d’une nouvelle ville

 Connaissance du statut du terrain : Propriété privée de l’Etat, Propriété Privée non


titrée, propriété individuelle définit selon la loi n°2005-019 du 17 Octobre 2005 fixant
les principes régissant les statuts des terres
 Exécution d’un diagnostic territorial : perception des états des lieux du territoire,
savoir les enjeux et problématiques, les forces, les faiblesses, les opportunités et les
menaces.
 Exécution d’un prospectif territorial : Prévision de l’avenir, rédaction de la projection
démographique, les actions à mener et les visions pour un développement durable.
 Autorisation donnée par l’Etat avec une existence d’un protocole d’accord avec le
promoteur ou l’initiateur du projet. L’Etat peut évoquer des cahiers de charges pour
l’utilisation du terrain
 Délimitation du terrain
 Définition du cahier de charge du promoteur
 Projet de lotissement
 Exécution des plans avec Ratio normal
 Sécurisation foncière

Conclusion partielle

Les différentes crises politiques qui ont succédé à Madagascar ont doté une situation
de pauvreté exorbitant pour la ville d’Antananarivo créant ainsi des inégalités entre l’urbain et
le rural. Les différents secteurs administratifs en souffrent de même. Notamment le domaine
de l’aménagement du territoire n’a pas pu réaliser à termes ses diverses planifications
territoriales en vue d’un développement d’une localisation donnée. Depuis des siècles, le
secteur foncier a tenu une grande place importante dans la gouvernance de Madagascar.
L’histoire retrace les différentes vocations associées à ce dernier durant les années
successives. De même, l’aménagement de la ville actuel est lié à ces décisions politiques et
sociales évoqués dans l’histoire. Ainsi il est de la plus haute d’importance d’établir des
analyses diagnostiques à tous ces faits et contextes vues précédemment.
La situation physique d’Analamanga et le profil urbain d’Antananarivo nous ont
renseignés sur la saturation de la ville d’Antananarivo et de l’accessibilité des districts
périphériques. Les nombreux problèmes liés au surpeuplement de la ville conduisent à des
`28

forts obstacles que rencontrent continuellement le secteur foncier et l’aménagement du


territoire. En conséquence les divers procédures ne sont pas suivis dans les normes et règle de
l’art.
Les textes règlementaires existants sont promus afin d’apporter d’éclaircissement sur
les procédures à admettre dans les matières foncières et aménagement du territoire. Le non-
respect de ces différents cadres a abouti à la condamnation de la ville d’Antananarivo. Quand
bien même les divers acteurs publics, parapubliques et société civile apportent leur
contribution à la résolution de ces problèmes liés à Antananarivo Ville. Pourtant il ne faut pas
omettre qu’il faut retracer les causes et l’évolution de ces situations actuels dans l’histoire. La
partie suivante va traiter l’analyse diagnostic de ces contextes évoqués précédemment.
`29

PARTIE II : ANALYSE DIAGNOSTIQUE DU SYSTEME URBAIN DE LA


CAPITALE

Dans les pays en voie de développement comme Madagascar dont la déconcentration


et la décentralisation ne sont pas effectives, les villes souffrent de surpeuplement alors que les
infrastructures mises en place ne peuvent pas accueillir convenablement ces excès. Les
conséquences sont nombreuses et affecte directement la vie quotidienne de la population et de
l’économie qu’il soit microéconomique ou macroéconomique. Ainsi, le présent document
abordera dans la présente partie, les diagnostics internes dans le premier chapitre mentionnant
les forces et les faiblesses, dans le second chapitre les diagnostics externes évoquant les
opportunités et menaces et enfin dans le troisième chapitre la récapitulation des analyses
citant la relation causes à effet et la relation moyens fins.
`30

CHAPITRE I : DIAGNOSTIC INTERNE

Le diagnostic interne figure les impacts de la situation actuelle à l’intérieur de


l’organisme lui afférent. En effet ce chapitre nous démontre les forces et les faiblesses
apportées par les divers contextes cités dans la partie précédente.

Section 1 : Analyse des forces

Paragraphe 1: Force sur le plan économique

La ville d’Antananarivo, en étant la capitale de Madagascar a constamment évoqué sa


particularité face à diverses communes existantes dans le pays. Dans le secteur économique,
elle a toujours cultivé le lien entre institution étatique et la commune à travers les aides
budgétaires alloués par le gouvernement central à la commune. Afin d’améliorer les
infrastructures de la ville, l’Etat octroie des subventions alloués aux investissements de cette
dernière. Tel est le cas actuellement du budget de la rénovation des ruelles et chaussées en
villes assuré par le gouvernement central. Ce procédé est inclus dans le programme
d’amélioration de la mobilité urbaine et infrastructures routières mise en œuvre au sein de la
CUA. Aussi le partenariat public privé occupe un taux considérable dans l’activité
économique de la commune. En effet, les recettes fiscales allouées par ces entreprises
permettent de combler le budget de la commune et en étant la première ville industrielle de
Madagascar, elle récolte plus que les autres communes dans les périphéries. C’est ainsi qu’on
aperçoit de plus en plus de transparence pour la gestion de la ville car l’état du budget
communal nécessite une publication et diffusion. C’est la raison de l’existence d’un contrôle
financier interne au sein de l’organisation de la commune. Enfin concernant les ressources
humaines, l’abondance de mains d’œuvre avec petits prix dans la ville incite les promoteurs et
les grands investisseurs à créer de nouvelles activités à entreprendre et à s’implanter. Par
conséquent les trois secteurs d’activités économiques sont présents à Antananarivo et apporte
leur contribution dans la création de valeur ajoutée pour la ville. Ainsi ces secteurs peuvent
développer leur production favorisant les produits finis dominants sur le marché.

Paragraphe 2: Force sur le plan sociopolitique

La force sociopolitique de la Ville d’ Antananarivo se réfère dans beaucoup de domaines.


Premièrement dans la gestion des risques et catastrophes ,il faut donner une importance
`31

capitale dans la présence des divers cadres institutionnels tels que le BNGRC, les sapeurs-
pompiers, services ambulanciers, les entités œuvrant dans la sécurité de base de la ville
comme la JIRAMA qui garantit l’approvisionnement en eau et électricité et la sécurité
urbaine assurée par les forces armés dans chaque secteur qui essai de rationaliser et répartir
des forces, selon les groupes d’intervention en insérant un comité de vigilance dans les
enceintes de chaque Fokontany. Ensuite dans le secteur de l’éducation, les politiques
éducatives s’adressent à des populations très diverses. Apporter à tous une éducation, en
particulier aux filles, aux handicapés, aux migrants, aux pauvres et aux marginalisés, est une
tâche complexe exigeant des services publics efficaces et la collaboration de nombreux
partenaires. L’école est un vecteur potentiel de changement et peut faciliter l’acquisition des
connaissances et compétences nécessaires pour devenir un citoyen actif et responsable. Les
jeunes en milieu urbain sont favorisés par rapport à la périphérie grâce à l’existence des
établissements d’enseignement de hautes qualités et plus longue envergure. Il ne faut pas
omettre que la ville d’Antananarivo favorise ses partenariats avec les organismes
internationales. En fait, les réseaux de partenariats sont denses avec les divers ONG tels que
l’ENDA Océan Indien, la région Île-de-France, etc. Ils sont présents pour offrir leur
contribution à sortir Antananarivo de ses nombreuses impasses. Enfin l’existence de la lettre
de politique de décentralisation et de déconcentration donnant des réelles compétences
attribuées aux CTD contribue au moyen de développement de ces derniers. En effet, cette
politique cadre les activités effectuées par ces CTD.

Paragraphe 3: Force sur le plan foncier, aménagement du territoire et urbanisme

Antananarivo Ville est la première image de Madagascar. Ainsi dans les réalisations
des divers projets, elle a toujours été considérée comme une ville pilote. Dans le cadre de la
mise en œuvre de la Politique Nationale sur le Foncier, la dématérialisation et
l’informatisation des données foncières sont d’ultimes prioritaires. Notamment, la
circonscription topographique de Tana ville a été une pilote dans le lancement de
l’informatisation de donnée financée par le PGDI et le MCA. Les activités inscrites dans la
réforme foncière ont servis à satisfaire les besoins de la population en matière de sécurisation
foncière et ont apaisé les litiges fonciers observés dans les tribunaux et les réalités sociaux.

Les villes qui ont bénéficiées d’aménagement urbain et de services urbains de base
portent actuellement leurs efforts sur la réhabilitation, la restructuration, la création de
nouveaux équipements et infrastructures et le renforcement de capacité. Ces activités ont été
`32

appuyées par un certain nombre de projet qui leur ont permis, malgré la dégradation du
patrimoine, de continuer à fonctionner.

Ensuite du point de vue de la planification, on constate la présence de la Direction des


espaces verts, environnement et agriculture urbaine et la création d’un service de proximité
assurant une gestion par concession dans la structure de la municipalité. Elle est un avantage
pour la gestion des déchets assurant l’environnement. Aussi en étant le centre administratif et
industriel de la ville d’Antananarivo, elle prospère un caractère singulier. Premièrement, elle
jouit des outils et matériels nécessaires pour l’atteinte des résultats voulus. Tel est le cas pour
la dotation d’outil et de services de planifications le PUDI de 2004 dont la CUA est la
première bénéficiaire. L’existence de cette dernière a encouragé les responsables étatiques à
veiller sur l’urbanisation de la ville d’Antananarivo. Le processus de division en divers
zonage a sollicité l’assistance technique et appui financier de la part de l’Institut du métier de
la ville qui s’avère une prérogative pour la mise en place des espaces verts. Sans ignorer
qu’actuellement, la direction du logement et de l’habitat au sein du ministère d’Etat chargé
des Projets présidentiels, de l’Aménagement du territoire et de l’Equipement d’Etat est en
train d’établir la politique nationale concernant l’habitat. L’existence de cette direction au
sein du Ministère traduit une réelle volonté des autorités gouvernementales de faire des
problèmes du logement des priorités nationales tel que les activités à admettre pour remédier à
la bidonvilisation extrême de la capitale. Dernièrement, le ministère a élaboré un forum
national urbain 2e Edition qui a eu pour thème : « Pour des villes Malagasy, modernes,
prospères et durables ». Ce forum qui a réuni les acteurs déconcentrés et décentralisés à
l’instar d’une même vision « Madagascar, une nation moderne et prospère ». Ce forum a
porté une sensibilisation à chaque acteur pour les aspects des villes de demain. Ce dernier se
rapportait aussi sur la validation publiquement et officiellement de la Politique Nationale de
développement urbain. Cette politique comprend les orientations nécessaires pour organiser
les villes et leur croissance de manière à garantir leur efficacité économique afin de soutenir
le développement national, régional et local, leur équité pour que chaque citoyen puisse y
trouver les moyens de sa promotion sociale et accéder aux opportunités économiques, leur
compatibilité avec la préservation de l’environnement et d’une bonne qualité de vie pour les
générations futures et leur sécurité , tant en matière de résilience aux catastrophe naturelles
que de protection des biens et des personnes. Enfin, elle possède les ressources humaines
conformes. Notamment les services fonciers centraux se localisent dans l’enceinte
d’Antananarivo ville. Ainsi les usagers peuvent profiter de cette présence de tous ces
`33

dispositifs institutionnels et des divers acteurs du fonciers afin d’accéder plus facilement et
rapidement à la sécurisation foncière.

Section 2 : Analyse des faiblesses

Paragraphe 1: Faiblesse sur le plan économique

Quant au développement économique local, on constate l’inexistence d’une politique


municipale et de cadre règlementaire claire et adéquat. La commune urbaine d’Antananarivo
, en tant que structure décentralisée, a le devoir de concevoir, de gérer et de promouvoir des
politiques de développement de la ville et le secteur urbanisme , logement, foncier et
aménagement du territoire en fait partie. Elle a entre autre le devoir de faire appliquer les
règlementations en vigueur en matière de planification de la ville notamment par l’octroi de
permis de construire. Quand bien même, l’application des législations existantes au niveau de
la commune reste en difficulté. Ce défaut atteint la fiscalité communale qui est en mauvaise
performance car il ne permet plus d’assurer les financements des projets d’investissement de
la municipalité. Par conséquent, les financements spécifiques pour les logements sociaux sont
rares, les moyens pour l’exécution d’une statistique et mise à jour des données, pour faire
face aux catastrophes, pour renouveler et changer les infrastructures vétustes sont insuffisants.

De même, le développement du secteur informel au niveau de la ville contribue à la


baisse du budget de la municipalité. Le déclin économique et dégradation des conditions de
vie ont amplifié ce secteur. Cependant cette contrainte influe l’inaptitude des opérateurs
œuvrant dans ce secteur à établir des crédits au niveau des institutions bancaires et stagnent la
situation économique et financière de la ville d’Antananarivo.

Sans omettre que l’invalidité de la commune à mieux contrôler, à mieux gérer le


secteur économique faute de manque de ressources financières a donné lieu à un laisser –aller
généralisé. On remarque aussi la faiblesse de l’investissement consacré au logement et aux
outils de planification. Ainsi ce secteur est marginalisé par les constructions illicites et les
bidonvilles condamnant la ville. De plus on constate l’absence de partage clair de
responsabilités entre l’Administration centrale et les CTD en matière de programmation et de
mise en œuvre des investissements. Cependant la capacité de répartition des ressources
financières est d’une ultime importance dans le développement d’une ville.
`34

Paragraphe 2: Faiblesses sur le plan sociopolitique

En étant la capitale de Madagascar, Antananarivo bénéficie de plusieurs projets de


développement et d’embellissement de la ville. Quand bien même, la planification
opérationnelle ajoutée à la planification stratégique est souvent mise à l’écart. On remarque
surtout une défaillance en matière de suivi et contrôle. Premièrement on note des problèmes
dans la continuité et la rupture dans les actions dus aux changements fréquents de dirigeants
et des crises successives entrainant un contraste des efforts déjà engagés.

Sur le plan humain, le phénomène de surpeuplement dans la ville est l’ultime


problématique. En fait, les flux de populations vers la ville ne sont pas maitrisés. L’Etat se
trouve dans l’incapacité d’évaluer les besoins de la population telle que les besoins en
logement. Cette distorsion au niveau de la mise à jour de la statistique empêche les différents
organes étatiques d’avoir des visions claires sur la gestion urbaine. En conséquence, la
capacité à faire appliquer les règlementations concernant les constructions illicites et les
secteurs informels n’est pas évidente et favorise l’omniprésence de sinistrés chroniques.
Cette pluralité des ressources humaines ont conduit la ville à une insuffisance du volume
budgétaire pour sa gestion et une défaillance des dispositifs de surveillance augmentant ainsi
la vulnérabilité accentuée de la population et la dégradation de l’environnement. La ville est
un important consommateur d’espace. Elle évacue des flux continus de déchets solides et
liquides qui polluent et monopolisent l’espace. Ainsi la croissance urbaine pose de nombreux
problèmes écologiques. Le contexte de pollution automobile, de bulle de chaleur et de
pollution lumineuse qui sont des facteurs de stress pour la faune et flore. Sans ignorer que les
sols y sont fortement imperméabilisés par l’asphalte et le béton ce qui perturbe la pénétration
des eaux de pluie dans les sols, et contribue aux îlots de chaleur urbains. Les ruissellements
engendrés en aval érodent les sols alentours et augmentent les risques d’inondation. Tous ces
phénomènes ont des impacts importants sur la santé. Enfin on évoquera les problèmes
d’inégalité sociale. Les ségrégations constatées sont d’abord géographiques telles que certains
lieux sont plus propices à l’habitation. De ce fait, les villes deviennent de plus en plus divisées
entre quartiers sous-équipés et quartiers résidentiels. Ainsi les fractures sociales et spatiales se
renforcent mutuellement.
`35

Paragraphe 3: Faiblesses sur le plan foncier, aménagement du territoire et urbanisme

Premièrement l’organisation et la structure au niveau de la municipalité manque de


stratégie et d’ordre opérationnel. Tout d’abord concernant le foncier, même si l’Etat lui-même
est le responsable de la mise en œuvre de la politique définie par le gouvernement en matière
de gestion domaniale et cadastrale : administration et mise à disposition du domaine prive de
l’Etat , conservation foncière , évaluation de la valeur locative des propriétés , contrôle des
contributions foncières et taxes assimilées, contrôle des opérations topographiques se
rattachant à la gestion foncière et gestion du patrimoine immobilier de l’Etat, la carence
d’une politique et stratégie de réflexion ou d’action dans le domaine du foncier urbain est un
principal vice. Le besoin foncier pour l’habitat et les divers équipements publics restent une
très grande problématique dans la ville d’Antananarivo. En effet, la majorité des parcelles
occupées dans le milieu urbain sont de petites tailles et ne peuvent être étendues. La limite de
compétence en matière d’attribution et de gestion foncière venant des acteurs du foncier est la
principale cause entrainant ainsi la délivrance de permis de construire non conforme à la règle
d’urbanisme, les constructions illicites, la spéculation et la production informelle. Sans
omettre non plus que l’Etat se trouve dans l’incapacité à prévoir dans quel lieu exactement les
ménages peuvent ils et veulent ils construire leur immeuble. Cet obstacle provient de la
difficulté des autorités domaniales, topographiques et communales à sécuriser foncièrement
des parcelles, à mettre à jour les documents fonciers et à réaliser le Plan Local d’Occupation
foncière. Sans information mise à jour, cette méconnaissance du potentiel foncier disponible
aux projets de logements de chaque ménage conduit à la méconnaissance des occupations
illégales mais légitimées de terrains.

Ensuite dans le domaine de l’aménagement du territoire, la ville est saturée et les


occupations anarchiques dans les zones non constructibles prolifèrent. Ce concept est dû à un
échec de la politique étatique. En fait, l’inexistence d’une réelle stratégie et d’une politique de
logement au sein de la municipalité a contribué à la non-maîtrise des remblaiements des zones
inondables et aux difficultés pour la municipalité à faire appliquer les techniques et financiers
des réglementations dans la capitale. Pour la gestion des risques et catastrophes auxquels la
capitale est souvent exposée, on remarque une absence d’actions concrètes relatives dans les
documents de planification. Notamment, les quartiers non structurés sont oubliés dans la
planification à tel point que les réseaux de canalisation sont situés au niveau d’altitude plus
élevé par rapport aux zones basses. Deuxièmement en matière foncière, l’inventaire reste
`36

aléatoire. On constate que plus de 70 % des titres ne sont pas mise à jour par leurs occupants
actuels. Par conséquent, les informations foncières ne sont pas fiables et même inexistantes.
Ce phénomène résulte en effet du manquement de matériel adéquat dont les équipements mis
en place ne résolvent pas le problème quotidien de la ville.

L’Administration en charge de l’Aménagement du territoire est le responsable de la


mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’urbanisme et d’aménagement
donc de la politique en matière de logement, de la réglementation et contrôle de l’utilisation
du sol. Il se situe donc en amont du processus de production de logement mais également
toutes les phases de gestion technique de l’espace urbain. Quand bien même l’outil
opérationnel censé planifier l’urbanisme qu’est le plan directeur d’urbanisme existe mais il est
jugé inadapté face aux réalités vécues par la population. Les infrastructures mise en place au
niveau de la ville sont vétustés. On cite l’insuffisance des routes, les bouches d’incendies
vétustes, l’insuffisance des décharges pour l’ensemble de l’agglomération et la rareté des
infrastructures utilisé par les sapeurs-pompiers en cas d’incendie ou d’éboulement de terre ne
permet pas de rendre efficace la gestion urbaine dans la ville.

Concernant les problèmes du transport urbain, ce phénomène est aussi ancien que la
ville. Aussi, ce n'est donc pas étonnant que l’urbanisme en ait fait un objet central de
préoccupation dès sa naissance, au milieu du XIXe siècle. Une urbanisation rapide des villes a
en effet accélérée la congestion urbaine, qui est devenu le problème majeur de ces dernières.
En effet, dans les pays sous-développés, on constate une pluralité des transports en communs
urbains, pourtant les infrastructures routières sont insuffisantes et dégradées. Par conséquent
le problème de circulation s’intensifie.

Aussi le déficit en ressources humaines et financières est plus important au niveau du


Département en charge de ces secteurs par rapport à ses ambitions. Ce qui les handicape
sérieusement dans son processus de déconcentration. Plusieurs projets sont en cours de
réalisation, mais pourtant l’absence de matériel à utiliser et les moyens financiers restent
l’élément d’échec de ces projets. On peut en citer la réalisation des PLOF pour toutes les
communes de Madagascar dans laquelle la direction topographique est la première
responsable et compétente. Notamment ce projet n’est pas réalisable dans une période à court
terme même si le besoin en PLOF de chaque commune est ultime faute de moyens. Ainsi sans
avoir une partenaire Technique et Financier, les communes ne peuvent bénéficier de ce PLOF.
Quand bien même il ne faut pas oublier que le PLOF est la fondation de tous outils de
`37

planification utilisée par les planificateurs dans la direction de l’Aménagement du territoire.


Donc si le PLOF ne peut être mise en place, aucune planification territoriale n’est commise.

En outre, l’absence de synergie dans les actions entre le secteur foncier, la gestion
urbaine et la planification territoriale fragilise les efforts et limite la portée des interventions.
La considération des rôles de chacun est primordiale : le foncier en tant que base est un
élément physique, économique et législatif ; la planification territoriale interdépendante avec
le foncier trouve l’équilibre territorial et économique via ses outils de planification territoriale
et la gestion urbaine œuvrant dans les villes a un caractère multidimensionnel tel que le social,
la politique, etc. Cet Absence d’interrelation entre ces trois éléments est due au manque de
politique, de cadre juridique, de cadre institutionnelle, d’organisation et moyen. Or l’objectif
est une meilleure cohérence entre ces éléments afin de détecter les actions prioritaires à
réaliser et fournir des éléments pour la consolidation de la réforme foncière et la politique et
stratégie nationale de développement urbain.

On remarque aussi que les outils existants ne sont que rarement accompagnés de
stratégie de communication et d’imprégnation en amont et en aval. En fait, la sensibilisation
et la vulgarisation des informations restent une défaillance au niveau de la déconcentration et
de la décentralisation. Ils ne sont pas appropriés par les utilisateurs (Communes, autres
acteurs). Sans mesure d’accompagnement qui est la formation des acteurs, les côtés
techniques des outils procurent une certaine difficulté aux acteurs dans son utilisation. Sans
ignorer que les responsables locaux méconnaissent les procédures d’instruction et d’analyse
des dossiers.
`38

CHAPITRE II : DIAGNOSTIC EXTERNE

L’interdépendance de chaque entité publique accorde une meilleure coordination dans


la mise en œuvre de la politique générale de l’Etat. Ainsi pour donner une meilleure vision au
présent état de la ville d’Antananarivo, il faut voir les impacts des acteurs externes à son sujet.
Ces impacts peuvent être positifs ou négatifs. Cependant, les analyses apportées dans ce dudit
chapitre vont nous renseigner sur les opportunités et le menaces acquis dans ce conjoncture.

Section 1 : Analyse des Opportunités

Paragraphe 01: Opportunités sur le plan économique et financière

En étant la capitale de Madagascar et la première ville industrielle du pays,


Antananarivo est le lieu d’échanges des produits qui circulent sur le marché national. En effet
la ville à travers ces divers opérateurs économiques ravitaille les autres régions, elle est le
fournisseur des biens et services de ces dernières.

L’Existence de nombreux projets de développement (ECOTANANA, Programme


d’amélioration de la mobilité urbaine, etc.) favorise la création d’emploi dans la ville. Ces
diverses sociétés civiles ou ONG qui pilotent ces projets ont l’utilité de compétences et de
main-d’œuvre pour un meilleur résultat du projet.

Il est constaté actuellement un développement de plus en plus croissant du système


microcrédit qui peut intervenir en faveur des groupes aux revenus non-salariaux. Ainsi il faut
en profiter pour sensibiliser les opérateurs dans le secteur informel à entrer dans le formel et
aussi aider les habitants dans les constructions illicites et bidonvilles à s’investir dans
l’immobilier respectant les règles de l’art.

Les catastrophes naturels que la ville a subi dernièrement ont permis aux organismes
non gouvernemental, aux organismes internationaux d’apporter leur attention et leur
contribution plus particulière à l’embellissement et à la planification effective de la ville.
Ainsi plusieurs activités seront financées par ces divers organismes.
`39

Paragraphe 02: Opportunités sur le plan sociopolitique

Pour les Malagasy, la terre a une valeur sentimentale et culturelle. Ils attribuent à cette
dernière une importance capitale que dans son aménagement ou de son acquisition. Vu
qu’Antananarivo ville ne dispose plus aucun domaine privé de l’Etat, chaque citoyen va
accéder à la demande de sécurisation foncière de leur propriété. Elle contribue à
l’épanouissement de l’intéressé à vivre dans une société sereine. En effet en absence de crise
ou de litige, la paix sociale règne.
Vue le contexte de la ville d’Antananarivo en matière de surpeuplement et de
bidonvilisation, les communes périphériques sont prêtes à accueillir des projets sociaux pour
remédier à ces problèmes. Heureusement la discrimination ethnique n’est pas dominant à
Madagascar.
Sans omettre l’énoncé du préambule de la constitution de la quatrième de Madagascar
affirmant que la société Malagasy basant sur le « Fanahy maha-olona » cultive le Fihavanana
ou l’amitié. Cette culture est très perçue dans l’entraide que partagent les divers individus,
Fokontany, districts et régions de Madagascar. Tel est le cas dans l’existence des catastrophes
naturelles.

Madagascar en tant que Pays sous développé devrait orienter ses diverses politiques
vers le développement. Vue la vulnérabilité de la population, les projets ministériels vont être
axés sur ce développement tant économique, rural ou local. Sans ignorer que la
sensibilisation des secteurs privés pour œuvrer et s’investir dans ces activités est primordiale
pour le gouvernement. Les requêtes des citoyens vis-à-vis du gouvernement sont basées
actuellement sur l’amélioration de sa vie quotidienne. En effet, les citoyens ont tendance à
chercher que le gouvernement mise en place satisfait en premier ordre leurs besoins
physiologiques et leurs besoins en appartenances (habitation, terrain). Ainsi la politique
générale de l’Etat et la politique nationale de développement en cours seront basés sur ces
diverses réclamations. Cependant, le développement local sera primé dans ces divers
politiques mais ne pourrait être effective sans une politique nationale de l’aménagement du
territoire.

Afin d’avoir une vision à long terme pour améliorer la situation économique de
chaque tananariviens et les ruraux, l’Etat doit intervenir comme étant un Etat facilitateur dans
des projets proactifs et anticipe déjà la perspective de la ville d’ici cinq ans ou plus.
`40

Aussi la participation et l’accueil du XVIème Sommet de la francophonie par


Madagascar s’avère être bénéfique pour la ville d’Antananarivo. Afin de recevoir ce sommet,
des projets d’embellissement de la ville envers ces infrastructures seront mis en place. Aussi
cet évènement contribuera à l’augmentation des recettes des divers promoteurs dans la ville et
de la commune.

Sans ignorer que l’Etat a démontré sa volonté à mettre en œuvre des projets pour
l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD). Dans son objectif 11 rendre les
villes et les établissements humains inclusifs, sûrs, résilients et durables, on peut espérer une
gestion urbaine efficace au niveau de la ville d’Antananarivo. En plus le concept d’Etat de
droit et la bonne gouvernance basée sur trois axes dont l’Intégrité, l’Efficacité et la
Participation citoyenne rimé par la nouvelle politique de l’Etat va apporter des reformes au
niveau de la gestion publique.

Enfin l’existence d’un nouveau maire élu serait bénéfique pour la ville
d’Antananarivo. Afin d’assurer sa redevabilité envers les citoyens de la ville, les
investissements dans les infrastructures et la promotion de condition de vie de la population
serait un de ses objectifs. Aussi la mise en œuvre des stratégies au sein de la CUA pourra
bénéficier de possibilités de concrétisation de la lettre de la Politique Nationale de
Décentralisation Déconcentration (PN2D) et le Fond de Développement Local (FDL) à
travers le partenariat entre l’Etat et les CTD.

Paragraphe 03: Opportunités sur le plan foncier, aménagement du territoire et


urbanisme

Dernièrement les partenaires techniques et financiers seront disponibles à s’investir


dans la stratégie de planification territoriale et foncière à Madagascar. Notamment en matière
foncière, le MCA et l’AFD sont disponibles à relancer le financement. En conséquence,
l’Etat va mettre à disposition des fonds alloués pour la réalisation des infrastructures,
équipements et formation de tous les acteurs fonciers et le redéploiement du fonctionnement
de la décentralisation et de la déconcentration des services fonciers. Concernant le secteur de
la planification territoriale, plusieurs partenaires sont touchés par le développement du
secteur. Citons premièrement l’Agence Française de Développement ou AFD qui met en
œuvre la politique définie par le gouvernement français, agit pour combattre la pauvreté et
favoriser le développement durable. Plus largement, les financements de l’AFD ont pour
objectifs l’amélioration des conditions de vie et de la productivité urbaine autour des quatre
`41

fonctions essentielles de la ville dont promouvoir des conditions décentes de logement ;


fournir un accès généralisé aux services essentiels tels que l’eau, l’assainissement, l’éclairage
ou la gestion des déchets ; favoriser la mobilité urbaine et soutenir les activités économiques
et l’emploi local. Deuxièmement l’ONU Habitat qui est charge par l’assemblée des Nations
Unies pour promouvoir des villes socialement et écologiquement durables dans le but de
fournir un logement convenable pour tous. L’objectif durable et à long terme de cet organisme
est l’urbanisation durable créé par les villes et les régions qui fournissent aux citoyens des
opportunités et des services adéquats, la sécurité et l’emploi tout en limitant leur empreinte
écologique. La région Analamanga a été choisie par cet organisme comme zone
d’intervention. Et finalement la JICA ou Agence Japonaise de Coopération Internationale qui
aide les pays en développement. Selon sa vision d’un « développement inclusif et
dynamique », la JICA contribue à résoudre les problèmes des pays en développement en
utilisant les outils les plus appropries de diverses méthodes d’aide. Elle veut aider les villes
dans son développement social et économique.

Vu que presque toutes les parcelles sont enregistrées et sécurisées à un titre foncier à
Antananarivo, le taux de recouvrement par l’exploitation du potentiel fiscal au niveau des
ressources foncières sera amélioré. Ces « plus-values foncières » seront utilisées afin de
renforcer les ressources financières propres de la commune.

L’aménagement du territoire et la planification urbaine sont dévolus au Ministère


d’Etat en charge des Projets présidentiels, de l’Aménagement du territoire et de l’équipement.
Cette dénomination ministérielle a un impact sur le développement du secteur aménagement
du territoire. Les décisions gouvernementales prises dernièrement 28 ont placé la direction
générale des services fonciers avec la direction de l’aménagement du territoire dans ce même
ministère. Ainsi la communication entre les deux entités va permettre d’avoir des visions
communes de la situation actuelle de la planification de la ville et de son développement.

Section 2 : Analyse des Menaces

Paragraphe 01: Menaces Sur le plan économique et financière

D’une part concernant les aides budgétaires et les financements attribués à la


commune urbaine d’Antananarivo, elle dépend souvent du contexte politique. En effet, les

28
Selon le Décret n°2015-084 fixant les attributions du Ministre d’Etat chargé des Projets présidentiels, de l’Aménagement
du territoire et de l’Equipement ainsi que l’Organisation générale de son Ministère
`42

bailleurs de fond cherchent des sécurisations de leur investissement. Les successions des
coups d’Etat tous inities dans la capitale et entrainant les diverses crises ont causé les pertes
de confiance des investisseurs. La réticence des bailleurs de fond est la plus à craindre. Le
risque du non réussite du projet est basé principalement à la rupture des financements.

D’autre part il n’est pas à omettre que les aides accordées par les organismes non
gouvernementales, les organismes internationales et les Partenaires techniques et financiers
n’ont pas d’impact direct sur l’amélioration de la condition de vie des vulnérables faute de
gestion inefficace ou la non identification du besoin réel de ces derniers. En effet,
l’inadaptation du système de promotion publique à toutes les catégories des demandeurs
restent une impasse compte tenu des couts élevés de production et des modalités des
financements. Par exemple les logements sociaux « Trano Mora » lancés par l’Etat pendant la
période de Transition n’est profitable que pour les ménages des classes moyennes car ils
n’étaient pas gratuits, ainsi les vulnérables n’ont pas accès.

Sans omettre l’insuffisance en nombre des investisseurs privés sur la planification de


la ville ou les offres en matière de logement. Les faits montrent que les offres ne sont pas
accessibles pour la masse de la population. En effet, ils sont nombreux à admettre qu’ils sont
dans l’incapacité de produire des infrastructures règlementaires telles que les logements
décents à toutes les couches sociales compte tenu de la rentabilité des investissements.
Concernant les institutions financières, le taux d’intérêt mis sur le marché est trop élevé pour
une population vulnérable et la durée de remboursement est trop courte pour une population
active dans le secteur informel.

Il ne faut pas ignorer non plus que l’incapacité des collectivités territoriales
décentralisés voisinant Antananarivo ville à disposer de ressources propres rendent les
Communes incapables de supporter les charges récurrentes des rares infrastructures et
équipements réalisés. La production de service et infrastructures urbaines n’arrive pas à
satisfaire les besoins de la croissance urbaine et du logement. Le coût d’entretien de
l’urbanisation devient hors de portée. Par conséquent l’exode rural prend une place importante
et la destination favorite des immigres restent Antananarivo Ville.

Aussi les diverses crises politiques qui ont touché le pays ont premièrement affecté
l’économie de la capitale. Aussi pour les subventions octroyées à cette dernière par le
gouvernement central, elles sont fréquemment accompagnées de conditions politiques.
`43

Pourtant ces subventions opérées à partir du budget national constituent l’essentiel des
ressources (en moyenne 75% des recettes). La majeure partie du budget est absorbée par les
dépenses de fonctionnement.

Enfin, la fluctuation du prix du carburant a un effet grave sur la situation économique


de la population urbaine. En effet quand le prix du carburant s’accroit, les prix des produits
sur le marché haussent. Ainsi dans le secteur du logement, la prolifération des tacherons
relevant du secteur informel conduits les constructeurs à des produits de logement hors
norme. Aussi les prix des matériaux locaux sont concurrencés par ceux des produits venant de
l’extérieur menant à l’instabilité du cout de construction entrainant ainsi la favorisation des
bidonvilles.

Paragraphe 02: Menaces sur le plan sociopolitique

Premièrement, l’inégalité sociale est la plus à craindre. Durant ces dernières années, la
société Malagasy était divisée en deux classes sociales : les riches et les pauvres. Ce clivage
était devenu des représentations citadines telles la haute ville et les bas quartiers. Les
contextes historiques et l’état des conditions des vies dans ces divers milieux sont les
principales causes. Cette inégalité peut entrainer des conflits sociaux.

Ensuite le phénomène de bidonville prolifère dans la capitale compte tenu des


concepts sociaux. En effet, les futures générations ou les descendants qui fondent leur propre
famille suivent les exemples laissés par leur parent. Ils trouvent des intérêts dans les
conditions de vie offert par la bidonvilisation et veulent y rester. Il est difficile pour ces
derniers de renoncer à ces épanouissements et les liens sociaux qu’ils avaient acquis dans ces
milieux.

De plus, la mentalité et la culture de la population jouent un grand rôle dans la maitrise


de la gestion urbaine. D’abord compte tenu de l’exode rural exorbitant, les familles qui ont
immigrés ont tendance à s’abriter au niveau de ses familles vivant déjà dans la ville sans tenir
compte du surpeuplement du logement. Ce phénomène reste une culture instruite par les
Malagasy dans le terme « Fihavanana ». Le niveau de confort est ainsi très modeste qui vont
amener à d’autres conséquences sanitaires graves. Ensuite, les familles la population
tananarivienne manque de civisme. En fait, les phénomènes d’illégalité et de corruption
cultivés durant des années dans le pays, incitent la population à ne plus respecter les normes
en vigueur imposées par l’Administration. Tel est le cas dans l’obtention des permis de
`44

construire. Certaines catégories de la population ont des maladresses dans la constitution de


paperasse administrative. Ceci est dû de la lourdeur des procédures administratives pour
l’octroi des documents de permis de construire.

Sans omettre non plus le changement climatique qui augmente en fréquence les aléas
météorologiques. Notamment on note le nombre de sinistrés, le nombre de mort, les
allocations budgétaires attribuées aux aides aux victimes, etc.

Aussi la volonté politique de l’Etat prime dans l’élaboration d’un projet touchant
l’intérêt général. Pourtant dans un pays touché fréquemment par des crises politiques, la
volonté politique tend surtout vers une satisfaction de besoin individuel ou des parties
politiques. La politique de l’Etat ne tient pas souvent compte de la réalité de la population.
Par exemple La politique nationale de logement doit mentionner des normes à appliquer aux
constructions en égard aux conditions réelles de vie de la majorité de la population.

Enfin la pression politique est aussi une vraie menace à considérer vue que certaines
postes de décision à Madagascar sont devenues des postes politiques. Ainsi les techniciens
ayant les compétences requises pour la résolution d’une diverse problématique tiennent
toujours compte de l’opinion politique de ces entités.

Paragraphe 03: Menaces sur le plan foncier, aménagement du territoire et urbanisme

A cause de la rareté des terrains urbains et de la complexité des procédures


d’acquisition des terrains, ils sont devenus des produits de luxe avec des prix exorbitants.
Ainsi plusieurs citadins ne peuvent y accéder et se procurer. Ainsi faute de manque
d’infrastructures et d’énergies renouvelables, la dépense débouchée par la ville reste abusive.
Notamment l’absence de terrains disponibles pour les déchets urbains augmente les crédits
alloués par la commune en matière de gestion de ces derniers. Sans ignorer que vue la
complexité et les couts élevés des procédures dans le domaine foncier, peu de la population
vulnérable accède à la sécurisation foncière et la reconnaissance de leur droit. Pourtant, vu le
nombre exorbitant de ces derniers, l’effectivité de la sécurisation foncière est un enjeu.

Concernant la mise en œuvre de la lettre de politique foncier acte II, de la politique


nationale de développement urbain et de la politique nationale de l’aménagement du territoire,
elle dépend de la volonté des autorités dans les milieux déconcentrés et décentralisés. En
effet, sans la motivation et formation nécessaire, il est difficile pour ces derniers de s’adapter
`45

aux divers changements imposés par ses diverses politiques. Aussi l’obtention des ressources
matérielles et financières pour la réalisation des PLOF, de l’informatisation des données
foncières et la modernisation des services fonciers a engendré des dépendances via les
partenaires techniques et financiers faute de la faiblesse des ressources propres internes des
services fonciers et guichets fonciers et le manque de financement venant de l’Etat central.

Dans le département de d’Aménagement du territoire et de l’urbanisme, l’existence


des outils de planification dans les divers niveaux territoriales dépend surtout de l’existence
des partenaires techniques et financiers et de la volonté. En effet, l’élaboration de ces outils
nécessite des ressources financières très importantes dont les collectivités territoriales
décentralisées ne peuvent se procurer vue la faiblesse de son budget d’investissement. De
même, l’application de ces outils reste obsolète. En fait, sans formation et sensibilisation
concernant l’utilisation de ces outils de planification, les autorités compétentes au niveau des
collectivités n’ont pas les capacités suffisantes pour l’utilisation de ces derniers.
`46

CHAPITRE III: SYNTHESE DES ANALYSES


La création d’une nouvelle ville projetée dans la dernière partie de cet ouvrage résulte
des analyses effectuées précédemment. Les sections suivantes récapitulent les relations causes
à effets évoquant le fond des problèmes et qui seront traduit en relations moyens-fins
déterminant les solutions convenables.

Section 1 : Relation causes à effets


La relation causes à effets est représentée dans la figure suivante. En effet, elle résume
les faits négatifs constatés dans les analyses diagnostiques permettant d’identifier les
problèmes à résoudre pour rendre effectif le projet.
`47

Figure N°02 : Relation causes à effets

Incohérence d’ordre de priorité Squattérisassions des


entre Foncier, Aménagement du domaines publics et
territoire et gestion urbaine réserves foncières

Prolifération de la Augmentation des litiges


Bidonvilisation études fonciers au sein du tribunal
constructions illicites

Inégalité sociale
Recette municipal en
baisse

Pauvreté Corruption

EFFETS

PROBLEME CENTRAL Ville d’Antananarivo asphyxiée

CAUSES

Manque d’interrelation entre


Application des outils de
le foncier, l’Aménagement
planifications territoriales
du territoire et la gestion
non-effective (enjeux
urbaine
politiques dominant)

Absence de base de
Gestion des domaines données foncière
publics et réserves complète pour
foncières obsolètes Antananarivo Ville

Sécurisation foncière
Outils de planification non non-absolue
mise à jour

Migration non-maitrisée Favorisation du secteur


(Exode rural) informel

Source : Initiative de l’auteur


`48

Section 2 : Relation Moyens fins


La relation Moyens fins est représentée dans la figure suivante. En effet, elle est le
résultat de la relation cause à effet dite précédemment. Elle propose une solution afin de
résoudre le problème évoqué.
`49

Figure N°03 : Relation Moyens fins


Restructuration de la ville Mise à jour des Base de
d’Antananarivo données foncières à
Antananarivo Ville

Une ville pilote, moderne, Diminution du taux de


prospère et durable bidonville et les occupations
illicites

Développement local Collaboration entre


Aménagement du
territoire et foncier

Paix social, litiges fonciers


diminues
Consideration des outils de
planification
FINS

SOLUTION Exode urbain effectif


PROPOSEE

MOYENS

Partenariat Public Privé Mise en œuvre des Objectifs


Population de Développement durable
(ODD)

Lettre de politique Pluralité des Partenaires


foncière Acte II techniques et financiers

Politique Nationale de
l’Aménagement du Politique National de
territoire développement urbain

Programme destine à la Inventaire des données


résilience de la Ville foncières
d’Antananarivo

Source : Initiative de l’auteur


`50

Conclusion partielle

La facilitation de la satisfaction des usagers englobe les forces constatées dans la situation
actuelle d’Antananarivo Ville. En effet, avec une bonne structure mise en place et une forte
collaboration entre public-privé, l’organisation présente au sein de la commune rend efficace
le service rendu à la population. De même, en étant une ville ayant le privilège de
concentration et de centralisation de l’Administration de Madagascar, la ville tire des
avantages dans cette urbanisation extrême. Quand bien même, les effets néfastes ne sont pas à
ignorer tel la conséquence du manque de stratégie et d’ordre opérationnel pour rendre
meilleure les actions de la municipalité, la mise à l’écart du contrôle et suivi, la manque de
ressources et surtout les effets néfastes de l’urbanisation. Cependant, il est de la plus haute
importance d’apercevoir les facteurs externes à la situation de la Ville.

La conjoncture actuelle de la ville d’Antananarivo affecte de nombreuses institutions


que ce soit publiques ou privées. Ces dernières peuvent susciter des impacts positifs et aussi
négatifs. Concernant les opportunités apportées, on mentionne les intérêts de la centralisation
de la ville employée comme la favorisation des flux économiques entrainant la création
d’emploi et l’attirance des investisseurs. De même sur le plan social, les us et coutumes de la
population à affecter une complicité entre communes et régions. Aussi les orientations
politiques se tournant vers le développement sont des occasions à ne pas omettre. Pourtant, il
ne faut pas ignorer la présence des menaces. La volonté politique de l’Etat, l’inégalité sociale
persistante, la mauvaise gouvernance des deniers publics sont les principaux alertes subissent
par la Ville. Ainsi des recommandations et les perspectives d’avenir sont à discerner pour
améliorer l’état actuel de la Ville. Telles sont les objets de la partie suivante.
`51

PARTIE III : PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS

Madagascar fait face à une misère grandissante dans un contexte de crise économique
et politique chronique. Des problèmes d’hygiène, de santé, de prévention sociale et de sécurité
publique se posent dans les villes mais surtout ils sont exorbitants dans la ville
d’Antananarivo en raison de la fluctuation de l’exode rural entrainant la surpopulation.
Pourtant les conjonctures actuelles de la ville vont s’aggraver de plus en plus si aucune
mesure d’atténuation ne sera prise. La présente partie nous apporte ces différentes
perspectives d’avenir mais aussi nous insinue les recommandations à mettre en œuvre pour
éradiquer à ces diverses problématiques.
`52

CHAPITRE I : LES PERSPECTIVES

L’Etat dans la conjoncture actuelle du pays doit prendre son rôle d’Etat facilitateur. La
persistance des problèmes vécus par la population de jours en jours marquent le non
effectivité de la prise de responsabilité de l’Etat et de sa faiblesse. Pourtant, il ne faut pas
omettre que les situations vont s’aggraver si aucune décision n’est prise et si aucune action
pour remédier à ces derniers n’est entreprise. Ce sont ces perspectives que nous allons voir
dans ce dudit chapitre.

Section 1 : Sur le plan économique et financière

Madagascar est actuellement classée parmi les pays les plus pauvres du monde vu
qu’elle est classée en 2011 au rang de 151ème sur 179 pays29 en termes de classification du
pays dans l’Indice de Développement Humain (IDH). Face à ces multiples problématiques
que le pays supporte de jour en jour, il faut des stratégies pertinentes pour exclure la
pauvreté. Au manquement de ces dernières, le pays aura des difficultés à adopter une relance
économique.
La détérioration des balances commerciales sur le marché local affecte l’économie du
pays surtout celle de la capitale. En effet la surpopulation extrême constatée sur le lieu suscite
une hausse de la demande par rapport aux offres. Pourtant les produits locaux mis sur le
marché n’arrivent pas à combler ces demandes aboutissant à la prolifération de l’importation.
Ainsi pour avoir cette balance commerciale, il faut améliorer les produits locaux du pays. En
outre, il faut faciliter l’accès au crédit des promoteurs que ce soient dans le secteur tertiaire,
secondaire et plus nécessairement dans le secteur primaire. Il faut encourager les jeunes à
avoir un esprit d’entreprenariat et de leadership afin d’apporter des valeurs ajoutées au pays et
d’améliorer le budget des collectivités territoriales décentralisées.
Concernant l’exode rural, le but n’est pas d’empêcher les ruraux à migrer vers
Antananarivo mais d’améliorer leur condition de vie et leur environnement d’origine en
appliquant la politique de développement rural. Il faut sensibiliser et aider le secteur primaire
à produire plus pour augmenter ses revenues. Aussi les infrastructures mise en place au niveau
des mondes ruraux doivent répondre aux besoins de la population rurale.

29
Programme des Nations Unies pour le Développement 2012
`53

L’abondance de main d’œuvre à Antananarivo ville en liaison avec la prolifération de


l’exode rural réduira la capacité à acquérir des emplois pour les jeunes si bien que le taux
d’une diminution de cet exode rural par le système de développement rural, le chômage dans
la capitale va être réduit et ainsi le PIB par habitant de la ville va augmenter.

Section 2 : Sur le plan sociopolitique

Sur le plan politique, on constate une incohérence entre le programme de


développement mis en place par l’Etat et les vrais besoins de la population. L’Administration
étatique a tendance à manquer à sa mission de satisfaire aux besoins des citoyens. Quand bien
même, en raison de l’accroissement de la pauvreté de la population, il est à craindre que la
ville d’Antananarivo subira de l’explosion sociale. L’Etat va avoir une difficulté à gérer les
requêtes du peuple et de plus dans les temps à venir, on craint une aggravation du non
crédibilité de l’État. En fait en vue de cette faiblesse, les gouvernées n’auront plus confiance
aux gouvernants. Ainsi, le phénomène de laisser faire va dominer. Pourtant les conséquences
de ces actes vont se retourner vers l’Etat tel que la mise en place des systèmes de résiliences
compte tenu du passage de diverse catastrophe naturelle. Aussi les programmes à mettre en
œuvre doivent avoir un caractère sélectif en suivant l’ordre de priorité. Tel est le cas dans
cette situation où vue l’existence des nombreux sous-emplois, du secteur informel et du
chômage dans la capitale, le taux de pauvreté de la population va s’accroitre. En fait ceci va
emmener à une augmentation des individus victimes de la bidonvilisation. Pourtant plusieurs
de ces ménages vont donner priorité à l’alimentation quotidienne par rapport à l’habitation
alors que les diverses politiques mises en place vont chercher à lutter contre le phénomène de
bidonvilisation.

Section 3 : Sur le plan foncier, aménagement du territoire et urbanisme

Premièrement l’application de la loi est indispensable pour améliorer la gestion foncière. En


effet, les diverses législations mise en place visent toutes à une sécurisation foncière effective.
Quand bien même, ce dispositif légal n’offre à l’heure actuelle aucune solution réaliste de
reconnaissance de droits aux individus et collectifs occupant les terrains régis par des textes
obsolètes (opérations cadastrales inachevées, …), les terrains titrés abandonnés par leurs
propriétaires et les espaces à gestion communautaire et les terrains relevant d’un statut
`54

spécifique (espaces forestiers, zones d’investissements, réserves foncières…). Aussi plusieurs


usagers ignorent l’existence de ces dispositifs légaux se basant sur la reconnaissance sociale
et à l’utilisation de « petits papiers » comme actes de transfert de droits ou preuve de
propriété, et nombreux sont ceux qui doivent répondre à d’autres priorités que
l’enregistrement légal. Quand bien même les propriétaires souhaitent formaliser leur droits,
les délais et coûts d’instruction ont tendance à augmenter pour obtenir un certificat foncier et
demeurent élevé pour obtenir un titre. Ainsi la sensibilisation des usagers est d’ultime
importance.

Ensuite la hausse du prix du terrain dans la capitale à cause de la rareté des terrains et
de la propagation de la spéculation foncière, le concept foncier deviendra des biens
marchands rares et luxueux dans lesquels peu d’individu pourra y accéder. Ainsi il faut
faciliter l’accès au terrain hors de la capitale.

Sans ignorer qu’il faut cultiver la synergie entre le secteur Aménagement du territoire
et le secteur foncier. En effet, les aménagements fonciers mis en place devront tenir compte
des projections dans l’avenir. Ils planifient et coordonnent la vocation des terrains. Ainsi la
sécurisation foncière va suivre ces aménagements proprement dits. Cette planification en
avance anticipera le non recours aux expropriations nécessitant d’indemnisé les parties
concernées.

Il ne faut pas omettre non plus que le non-respect des plans d’urbanisme et des
schémas d’aménagement du territoire impliqueront des fortes expropriations dans ces
domaines publics occupés. Quand bien même ces occupants ignorent la loi existante et au
moment de l’expropriation, ils créent des tensions qui nuisent à la paix sociale. Ainsi des
mesures d’accompagnement seront à envisager pour remédier à ces problèmes.
`55

CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS

Face aux divers problèmes aléatoires de la ville d’Antananarivo, il est primordial d’apporter
des actions pérennes et effectives pour leur résolution. En effet, la pro-activité est nécessaire
pour anticiper les situations à venir.

Section 1 : Justification du projet

Paragraphe 01: Présentation sommaire du projet

Le projet s’intitule « Projet de régulations du système d’aménagement et de sécurisation


foncière à grande échelle à Madagascar : cas du projet exode urbain de l’association Hafari
Malagasy ». Le projet « Exode urbain » est initié par l’association Hafari Malagasy mais
auquel la participation est ultime pour l’Etat à travers le ministère d’Etat en charge des projets
présidentiels, de l’Aménagement du Territoire et de l’Equipement et le ministère de la
Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la Femme. Notre contribution se
porte sur le réajustement des procédures à suivre pour l’élaboration d’un tel projet dans le
cadre administratif, législatif et institutionnel.

Le projet se situe plus précisément dans la Commune de Soaniadanana District


d’Ankazobe Région Analamanga au parcours de la Route nationale numéro 04. Il est composé
par deux sortes de terrains : le terrain d’implantation de la ville sis à 67 Km de la ville
d’Antananarivo et le terrain à vocation agricole sis à 62 Km de la ville d’Antananarivo. Le
terrain d’implantation de la ville s’étale à une superficie de 30ha.

La ville à créer est composée de plusieurs zonages tels que les zones d’habitation, les
zones culturels, les zones industriels et les zones sociaux. La définition de ces zonages suit les
diverses prescriptions d’urbanisme et délivrés par le Service Régional d’Aménagement du
Territoire (S.R.A.T.). Les zones d’habitation sont formées par les divers logements, les zones
culturelles composées par les édifices religieuses et culturelles, les zones industrielles munies
par des locaux d’entreprises et industriels et les zones sociaux constituées par les marchés, les
hôpitaux, les sources d’équipement sanitaire de base, etc.

Les groupes cibles dans le projet sont tous les habitants d’Antananarivo Ville mais plus
particulièrement les plus vulnérables tels les habitants des bidonvilles, les habitants des parties
`56

basses d’Antananarivo (les sinistrés du cyclone Chedza,…) et les habitants victimes


d’expropriation, etc.

Le projet exode urbain est un projet visant à atténuer ces divers problèmes de la capitale.
Le concept tient compte de l’importance accordée aux loisirs de plein air, de l’équilibre entre
l’emploi et la population, la volonté de ne pas concevoir une ville totalement coupée de la
région urbaine, la recherche de la continuité avec le reste de l’agglomération et un souci de
maitriser le temps. En effet les caractéristiques de la nouvelle ville sont liées au contexte, au
site et aux contraintes locales. Ces diverses caractéristiques sont mise en œuvre dans les plans
d’urbanisme à admettre.

Paragraphe 02: Justification du projet

o Justification sur le plan socio-économique

Le projet est implanté dans le district d’Ankazobe, le plus grand des districts qui
constituent la région Analamanga avec 7.593 km 2 de superficie. Il est le district le moins
30
peuplé de la région avec sa population qui engendre que 4.9% de la population de la région
Analamanga. Le district est un des périphéries d’Antananarivo ville dans lequel les atouts
qu’il possède n’est pas exploité dont l’agriculture or que son relief présente un paysage varié,
des formations diverses sur le sous-sol, plusieurs microclimats, des sols à vocation agricole
variée et d’un réseau hydrographique relativement dense. Ces potentialités physiques sont
favorables à la possibilité de diversification des spéculations agricoles relatives à l’agriculture
et l’élevage. En effet, le secteur productif principal est l’agriculture. L’activité agricole est
dominée par les cultures vivrières. Le district a un fort potentiel agricole mesuré par une
surface cultivable de 283.368ha qui représente 61.9% de la surface cultivable de la région
Analamanga31. Il bénéficie d’une part par la qualité du sol et le caractère de son relief qui est
surtout formé par des vastes plains. En effet, le secteur agricole occupe la majorité de la
population du district. Il est caractérisé par la prépondérance de la riziculture, principale
activité de la quasi-totalité des ménages. Quand bien même plusieurs proportions de terrain ne
sont pas exploitées par ces habitants. En effet, la surface cultivée n’occupe que 28.070HA soit
9.9% par rapport à la surface cultivable32. Les techniques agricoles utilisées par les
agriculteurs sont fondées par les méthodes traditionnelles et semi-mécanisée. Concernant

30
Monographie d’Analamanga 2009.
31
Monographie Région Analamanga, CREAM, Février 2013
32
Monographie Région Analamanga, CREAM, Février 2013
`57

l’élevage, la disponibilité des grandes surfaces cultivables servent de zones de pâturage pour
les animaux.

Pourtant la présence du secteur secondaire et tertiaire dans le district est très faible. En
effet les activités de transformation sont minime aussi que les créations d’entreprises. Ce
secteur nécessite une vision particulière dans le district car dans toute la région, Ankazobe
possède le moindre nombre d’établissement créé en 2008 à 201133. En termes de produits
minier, le district d’Ankazobe regorgerait de métaux précieux comme le granite et les
migmatites de Tampoketsa.34 Ces ressources ne sont pas encore suffisamment valorisées donc
sont à exploités.

Toutes ces potentialités qu’offre le site du projet évoquent la justification du choix de la


localisation du projet. A travers le projet, chaque émigrant va améliorer sa condition de vie et
sa situation économique en participant dans l’activité agricole spécialisé et normalisé sur le
site. Les enfants vont bénéficier d’une scolarisation et les adultes des revenus qui leur
permettront de succomber en leur besoins quotidiennes. Le taux de chômage est nul dans la
ville de Soaniadanana et tous les individus contribueront au développement économique,
social et culturel. Sans ignorer les activités sociales qui seront primés dans le projet afin de
créer des ambiances dans la vie des citadins. Ce concept est mise en place pour éviter que les
populations émigrants reviennent à Antananarivo.

Ce projet participe à la diminution des migrations alternatives et facilite les problèmes de


circulation et de transport dans l’agglomération d’Antananarivo. En fait la présence des
opérateurs œuvrant dans le secteur informel dans chaque ruelle de la ville entraine les
problèmes de circulation. Cependant ces derniers font partie des acteurs cibles de ce projet.

o Justification sur le plan foncier

Dans le cadre de la politique générale de l’Etat qui valorise les projets sociaux assurant le
bien être de la population. Dans ce projet, l’Etat intervient dans le rôle de facilitateur. Il est
facilitateur dans le cout et la durée d’exécution des procédures en matière foncière et
aménagement du territoire. La procédure à admettre pour l’acquisition des terrains est la
procédure ODOC ou Opération Domaniale Concertée.

33
Monographie Région Analamanga, CREAM, Février 2013
34
Monographie Région Analamanga, CREAM, Février 2013
`58

La sécurisation foncière est assurée pour tous les émigrants et chaque émigrant
possèderont des terres auxquelles ils ont entières droit après obtention du titre foncier. Les
travaux sont garantis par le service régional de la topographie et du service des domaines.

Le terrain d’implantation du projet est un domaine privé de l’Etat et des propriétés privés
non titré dont le terrain a été occupé antérieurement par des divers individus aux environs.
Ainsi il est indispensable d’octroyer à ces personnes des droits de mise en valeur de 200Ar le
mètre carré.

Ce projet est un moyen facilitant l’inventaire des domaines publics et les terrains à statut
particuliers dont les réserves foncières dans la capitale. En outre, le but du projet est d’offrir à
ces squatteurs des endroits où vivre après leur expulsion de leur lieu d’origine. Ainsi une fois
libre, les domaines publics et les réserves foncières peuvent être occupées par l’Etat.

o Justification sur le plan aménagement du territoire

D’après les états des lieux vus dans la première partie de ce travail, on peut constater que
le District d’Ankazobe est encore très vaste et apte à accueillir une grande planification
territoriale. Cet espace étendu va permettre en termes d’aménagement du territoire de faciliter
les études et de créer une ville visionnaire suivant les différents normes techniques et règles
d’urbanismes.

Les zonages mis en place seront étudiés aux préalables et validés par le Service Régional
de l’Aménagement du Territoire. En effet, on octroie à chaque ménage émigrants des lots de
terrain de 300 m ².

Pour aider les populations démunies à accéder à un logement décent, on entreprend des
actions diverses allant de la réinsertion de ces populations en zone rurale. D’autres activités
ont pour objectifs d’améliorer l’habitat et l’environnement proche du logement :
aménagement d’équipements de proximité et sanitaires, mise en place d’un système de
collecte des déchets, etc. Ce mode de production étant essentiellement de l’auto construction.
Ce sont les familles eux-mêmes qui construisent leur propre maison.

Afin de restructurer la ville d’Antananarivo dans l’objectif d’avoir une ville moderne,
prospère et durable, l’objet d’un exode urbain est de la plus haute importance. En effet, avec
cette méthode, les ménages squattant les bidonvilles et les domaines non constructibles dont
`59

les domaines publics qui tôt ou tard devront quitter leur logement actuel, pourront trouver un
endroit sain et favorable pour son épanouissement.

Notre projet est un projet qui vise à encadrer le projet « Exode urbain » en termes
d’aménagement du territoire. Le concept consiste à revoir l’Etat initial de la zone sur lequel a
été envisager à implanter le projet et à observer l’état actuel du projet (Voir annexe 06) et de
donner des appréciations techniques et administratives en matière d’urbanisme,
d’aménagement du territoire et foncière.

L’aménagement établi afin que le permis d’aménager et de construire soit délivré doit
suivre les diverses procédures administratives (Voir annexe 07) et les prescriptions techniques
évoqués dans le code d’urbanisme.

 Projection démographique de la ville d’Antananarivo

En prenant l’hypothèse de croissance naturelle annuelle de la population de 4 ,6% l’an


selon l’INSTAT en 2014, de 2 405 679 Habitants en 2014, la population d’Antananarivo sera
de 4 618 904 habitants en 2024, soit pratiquement un doublement en 20 ans.

 Projection démographique de la ville de Soaniadanana

En matière d’aménagement, les équipements doivent occupés la moitié de la superficie


du terrain d’implantation. Notre terrain d’implantation a une superficie de 30 ha, donc les 14
ha seront destinés aux équipements et les 16 ha aux logements. On a considéré à l’avance que
chaque ménage disposera de 300 m2 par lots. Ainsi la ville de Soaniadanana a une capacité
d’accueillir 534 ménages de la ville d’Antananarivo soit en moyenne 2670 habitants.

 Règlements d’urbanisme à respecter


 Zonage à déterminer : Zone d’habitation dont pour être constructible, une parcelle de
terrain doit avoir une surface minimale de 80 m 2 et aucune de ses dimensions
inférieures à 6 m, cultuelle, industrielle, économique, touristique et les divers
équipements
 Les infrastructures
 Concernant les routes , il y a 3 sortes de voie dont la voie primaire comprenant
2 voies, Stationnement et Parking, larges trottoirs ; la voie secondaire comprenant 1 voie,
desserte des zones de services et d’équipements, avec stationnement, parking et trottoirs et la
voie tertiaire comprenant 1 voie à sens unique, accès aux îlots d’habitation, avec
`60

stationnement, parking et trottoir . L’alignement autour des canaux de drainage, les


constructions devront respecter un recul de un mètre cinquante (1.50 m) de chaque côté des
bords du canal et autour des voies primaires, l’alignement des constructions à partir de l’axe
des voies est fixé à 15 mètres dans les zones d’habitation et 9 mètres dans les zones urbaines
et industrielles. L’espace délaissé par le recul des constructions devra être fortement boisé
et/ou traité en jardin. Autour des voies secondaires, l’alignement est fixé à 5 mètres à partir de
l’axe des voies pour les constructions. La largeur minimale des voies d'accès ne doit pas
descendre au- dessous de 3, 50 mètres de largeur en sens unique, pour le passage de véhicules
de sécurité (ambulance, pompiers) ou d'hygiène publique (collecte des déchets, vidange des
fosses d'aisance...)
 Pour l’adduction d’eau et assainissement, chaque parcelle doit pouvoir accéder
à un réseau de distribution d’eau potable, d’une part et d’autre part, les rejets des eaux de
pluie et des eaux usées/vannes de chaque parcelle, doivent pouvoir être recueillis par un
réseau d’égout.
 Electrification selon la demande de chaque ménage
 Les équipements : EPP, CEG, LYCEE, CSB II, Bloc sanitaire, Lavoir, Stade,
Complexe sportif ; Jardin public, Marché de quartier, Poste Police, Poste
Gendarmerie, Maison de la Culture, Centre d'animation culturelle, Bibliothèque,
Cimetière

Section 2 : Etude d’Impact Environnemental


Dans le cadre de l’atteinte des objectifs du développement durable qui fixent à
maintenir l'intégrité écologique, à améliorer l'efficacité économique et l'équité sociale, la
réalisation d’un projet par un promoteur devra faire l’objet d’une étude d’impact
environnemental selon l’article 10 de la loi N°90-033 du 21 décembre 1990 portant Charte de
l’Environnement Malagasy, la loi n° 97-012 du 06 juin 1997 modifiant et complétant
certaines de ses dispositions, et le décret N° 99 954 du 15 décembre 1999, portant refonte du
décret N° 95-377 du 23 mai 1995 relatif à la Mise En Compatibilité des Investissements avec
l’Environnement (MECIE), fixe les règles et les procédures à suivre pour la mise en œuvre de
cette étude. L’objectif de l’étude en tant qu’instrument de planification, est d’équilibrer les
trois objectifs sus mentionnés afin de favoriser le bien être de la population actuelle et celui
des générations futures.
`61

Paragraphe 01:Mise en contexte


 Présentation de l’objectif du projet
Ce projet a comme objectif principal de rendre effectif l’exode urbain de la ville
d’Antananarivo. En effet, la création d’une nouvelle ville, moderne, prospère et durable est
donc de la première nécessite. Sans ignorer la sécurisation foncière des terrains existant dans
la zone qui s’avère être le moteur de tout développement au sein de ce projet. Enfin le concept
du projet tient compte d’une vision économique proactive en incluant à la ville sa propre
spécificité à travers la pérennisation socio-économique.

 Description du projet
Tel est l’objectif du projet mentionné précédemment, le projet consiste à établir un exode
urbain dans un processus de création d’une nouvelle ville, d’une sécurisation foncière de la
zone et de la spécificité de la ville. Dans ce cadre, l’aménagement du site, la construction des
nouvelles infrastructures, la migration des populations cibles et l’agriculture sont les
principales activités à réaliser.
L’évaluation environnementale ici présente désigne l’ensemble de la démarche destinée à
ts sur l’environnement d’un projet d'aménagement de mesurer leur
acceptabilité environnementale et d’ Elle vise à
décision par une prise en compte explicite et sélective des considérations environnementales,
une base solide pour la gestion des conséquences sur l’environnement des actions
d’aménagement, prévisibles de
leur cadre de vie et de favoriser l’intégration des objectifs fondamentaux que sont la
protection de l’environnement et le développement durable. La conception d'un projet
nécessite une réflexion approfondie sur ses différentes fonctions, sur l'organisation de l'espace
qui en découle, sur sa cohérence avec une stratégie de développement économique et sur la
maîtrise de ses conséquences sur l'environnement.
L’étude d’impact établi par le promoteur doit suivre le principe dicté ci-dessous.
`62

Figure N°04 : Le principe établi par le promoteur pour une étude d’impact

Source : « Etude d’impact environnemental », Patrick Michel. BCEOM


Concernant la participation du public aux décisions d’aménagement, il faut :
 Prendre en compte la demande sociale : le dialogue avec l’ensemble des acteurs
concernés par son projet pour le leur présenter, leur en expliquer la pertinence et
prendre en compte leurs propositions
 Le débat amont : l'enquête publique survient tardivement dans le processus
d’élaboration d’un projet. Aussi l'opinion la perçoit elle davantage comme une
modalité d'accompagnement et d'exécution du projet que comme une opportunité
d’interrogation sur sa finalité, ses enjeux, ses conséquences sur l'environnement ou les
choix alternatifs possibles.
 La concertation : elle est la politique de consultation des intéressés avant toute
décision, définition qui renvoie à celle de la consultation « action de prendre avis ».
C’est un simple recueil d'avis.
`63

La réalisation du cadrage préalable pour l’identification des enjeux environnementaux


consiste à identifier, parmi le vaste champ des problèmes environnementaux potentiels, un
nombre restreint d'enjeux qui devront être traités de manière approfondie dans l'étude
d'impact.
La définition des partis d’aménagement et variante permet d’établir l'évaluation
environnementale qui consiste à apprécier les effets sur l'environnement de chaque parti puis
de chaque variante et à les comparer lui apporte autant d'occasions de se référer aux
paramètres d'environnement pour faire évoluer son projet vers la solution qu’il décide de
retenir.
L’analyse de l’état initial du site et de son environnement a pour objectif de confirmer et
affiner le champ d’investigation identifié dans la phase de cadrage préalable (aires d’étude et
thèmes de l’environnement à étudier), réunir, pour chaque thème environnemental, les
données nécessaires et suffisantes à l'évaluation environnementale du projet et de caractériser
l’état de chaque thème environnemental.

Paragraphe 02:L’analyse et l’évaluation des impacts


Cette analyse tient compte des effets directs du projet sur une composante du milieu
et des effets indirects qui découlent de la modification d’une autre composante de
l’environnement . Cette analyse se veut aussi quantitative que possible et considère la
nature et l’intensité de l’intervention de même que sa durée et son étendue spatiale.
Dans certains cas, des outils spéciaux ont été utilisés pour mieux évaluer l’ampleur de
l’impact. D’autre part, les critères de qualité reconnus pour certaines composantes de
l’environnement (ex. qualité de l’air et de l’eau) sont pris en compte afin d’évaluer l’impact
du projet sur ces composantes : l’écart observé entre la situation ou les concentrations
prévues et les critères de qualité reconnus servent alors de références pour juger de l’intensité
de l’impact.
Le promoteur identifie les impacts de la variante ou des variantes sélectionnées,
pendant les différentes phases du projet et évalue l’importance de ces impacts en utilisant une
méthodologie et des critères appropriés. Les impacts positifs et négatifs, directs et indirects
sur l’environnement et aussi, les impacts cumulatifs, synergiques et/ou irréversibles liés à la
réalisation du projet doivent être considérés.
L’étude définit clairement les critères et les termes utilisés pour identifier ou/et
déterminer les impacts anticipés et pour les classifier selon divers niveaux d’importance.
`64

Si l’analyse des impacts porte sur plus d’une variante, cette section comporte aussi
une comparaison des variantes sélectionnées en vue du choix de celle préférable. Elle aboutit
à la synthèse du projet.
 Les impacts positifs
 Les problèmes sociaux relatifs au logement diminuent ;
 Les logements à construire suivent les normes en vigueurs, leurs durabilités en
plusieurs années sont assurés ;
 Le quartier suit une urbanisation réelle par rapport à l’aménagement des
différents bâtiments ;
 Différents catégories de personnes peuvent vivre en harmonie dans un même
quartier ;
 Le quartier constitue un tout dans tous les cas ;
 L’économie au niveau du quartier va contribuer à la croissance économique de
la commune ;
 L’augmentation des recettes fiscales par rapport aux logements aux marchés
pour la commune ;
 La diminution du chômage au niveau du quartier ;
 L’Opportunité pour les agriculteurs de pouvoir vendre leurs produits dans les
marchés nationaux et internationaux ;
 Les promoteurs immobiliers qui vont construire les infrastructures vont
contribuer aux impôts locaux ;
 Le recrutement des techniciens, ouvriers et manœuvre par les promoteurs ;
 Augmentation des recettes fiscales pour la commune sur les matériaux de
construction ;
 Les impacts négatifs
Les impacts négatifs probables sur l’environnement sont mis en évidence dans le
tableau N°07 se trouvant en annexe 08. Les principales composantes du milieu indispensables
sont les milieux physiques, biologiques et humains intéressés par le projet.

 Les mesures d’atténuation et compensations


Les mesures d’atténuation se définissent comme l’ensemble des moyens envisagés
pour éviter, réduire les impacts négatifs sur l’environnement. L’étude doit fournir la liste des
actions, ouvrages, dispositifs, correctifs ou modes de gestion alternatifs qui seront appliqués
`65

pour atténuer ou éliminer les impacts négatifs du projet. Les mesures destinées à maximiser
les retombées positives pourront aussi être mises en évidence.
Les mesures peuvent être générales ou spécifiques. Les mesures générales seront
destinées à atténuer les effets négatifs d’un projet pris dans son ensemble. Les mesures
spécifiques viseront l’atténuation des impacts sur une composante de l’environnement en
particulier.
 Mesures générales

 Respecter un périmètre de protection autour des zones sensibles suivantes et éviter tout
déboisement ou élimination du couvert végétal: rives des plans d’eau, habitats
faunistiques reconnus, bassins d’alimentation en eaux
 Etablir un climat de concertation et de dialogue permanents avec la communauté locale
dès la phase préparatoire
 Réduire les pentes raides et sensibles à l’érosion
 Réduire au minimum la durée des travaux dans les zones sensibles
 Utiliser une signalisation routière adéquate
 Etablir des procédures adéquates de formation du personnel en matière de protection de
l’environnement
 Favoriser la réutilisation des matériaux et des équipements démantelés
 Limiter l’expropriation des emprises et favoriser le partage des utilisations lorsque
applicable
 Coordonner les travaux avec les autres utilisateurs du territoire
 Encourager l’emploi de la main d’œuvre locale
 A la fin des travaux, nettoyer et remettre dans leur état initial les composantes du milieu
touchées.
 Mesures spécifiques

La liste indicative des mesures d’atténuation des impacts négatifs du projet est mentionnée
dans l’annexe 09.
`66

Section 3 : Matrice de cadre Logique et planification des activités

Paragraphe 01: Matrice de cadre logique

La matrice de cadre logique permet de présenter de façon synthétique la logique


d’intervention du projet et la façon dont seront mesurés les résultats. Elle résume les éléments
clés tels que la logique d’intervention ou la hiérarchie des objectifs du projet, les indicateurs
vérifiables et sources de vérification incluant la méthode de suivi et d’évaluation du projet et
les hypothèses figurant les facteurs clés externes influençant la réussite du projet.

L’objectif global, les objectifs spécifiques, activités et résultats sont mentionnés dans
l’annexe 10.

Paragraphe 02: Planification des activités

La planification des activités permet d’organiser, de planifier et de suivre la mise en


œuvre d’un projet. Il permet d’ordonner les activités à entreprendre avec un délai précis.

Dans ce présent projet, on a utilisé le planning GANTT pour la planification des


activités. C’est un outil utilise en ordonnancement et en gestion de projet et permettant de
visualiser dans le temps les diverses taches composant du projet. Il s’agit d’une représentation
d’un graphe évalué et orienté, qui permet de représenter graphiquement l’avancement du
projet.

Le planning des activités se localise dans l’Annexe 11

Section 4 : Coût et durée estimatifs du projet

Paragraphe 01: Le coût estimatif du projet

Le coût estimatif du projet est obtenu en utilisant les prix unitaires de chaque consommation
en fournitures et matériaux, matériels et personnels employés qui réalisent chaque phase du
projet. L’estimation du coût fait partie du cadre du Bordereau au Détail Estimatif, dont la
récapitulation est mentionnée en Annexe 12

Le devis estimatif du projet est arrêté à la somme globale de SIX CENT QUINZE
MILLION NEUF CENT MILLE DEUX CENT QUARANTE ARIARY
`67

(615.900.240Ar), y compris la taxe sur la valeur ajoutée au taux de 20% pour un montant de
cent deux million six cent cinquante mille zéro quarante Ariary (102.650.040Ar).

Paragraphe 02: La durée estimative du projet


Le projet est constitué par trois phases différentes telles que la phase de conception, la
phase de réalisation et la phase d’exploitation. Concernant la durée estimative de chaque
phase, on prévoit que la phase de conception dure 02 ans et 73 jours, la phase de réalisation
04ans et la phase d’exploitation dépend de la volonté des acteurs concernés ou les émigrants.

Conclusion partielle

Les problématiques persistantes dans la Ville d’ Antananarivo requièrent des visions


particulières. Il faut remettre en cause qu’au manquement de diverse solutions et décisions
apportées pour résoudre ces derniers, la situation sera alarmante. On évoque ainsi
l’inachèvement de la relance économique du pays entrainant une inflation exorbitante, une
augmentation des vulnérables et une dégradation des infrastructures. Aussi une explosion
sociale sera à envisager vue la prolifération de la corruption et l’accroissement de la pauvreté.
Sans ignorer la perte de crédibilité de l’Etat envers ces citoyens. Ainsi il est de la plus haute
importance de voir les recommandations afin d’apporter une issue pour la Ville
d’Antananarivo. Afin d’apporter notre contribution à la résolution des problèmes rencontrés
par la Ville d’Antananarivo, nous proposons d’encadrer le projet « Exode urbain » de
l’association Hafari Malagasy dans notre projet s’intitulant « Projet de Régulations du
système d’Aménagement et sécurisation foncière à grande échelle à Madagascar. Cas du
projet Exode urbain de l’association Hafari Malagasy ». C’est un projet visionnaire à long
terme qui bénéficiera l’Etat, les collectivités territoriales décentralisés et les citoyens de la
ville d’Antananarivo.
`68

CONCLUSION

La situation physique d’Analamanga et le profil urbain d’Antananarivo nous renseigne sur


la saturation de la ville et de l’accessibilité des districts périphériques. Les nombreux
problèmes liés au surpeuplement dans cette dernière conduisent à des forts obstacles que
rencontrent continuellement le secteur foncier et l’aménagement du territoire. En conséquence
les divers procédures ne sont pas suivis dans les normes et règle de l’art même si les textes
règlementaires existants sont promus afin d’apporter d’éclaircissement sur les procédures à
mettre en œuvre. Pourtant le non-respect de ces différents cadres a abouti à la condamnation
de la ville d’Antananarivo. Quand bien même les divers acteurs publics, parapubliques et
société civile apportent leur contribution à la résolution de ces difficultés. Aussi l’histoire
nous retrace les causes et l’évolution de ces situations actuelles. En effet, depuis des siècles, le
secteur foncier a tenu une grande place importante dans la gouvernance de Madagascar. En lui
affectant les différentes vocations et l’aménagement de la ville à intérêt politique.

La facilitation de la satisfaction des usagers englobent les forces constatées dans la


situation actuelle d’Antananarivo Ville. En fait, avec une bonne structure mise en place et une
forte collaboration entre public-privé, l’organisation présente au sein de la commune rend
efficace le service rendu à la population. De même, en étant une ville ayant le privilège de
concentration et de centralisation de l’Administration de Madagascar, la ville tire des
avantages dans cette urbanisation extrême. Quand bien même, les effets néfastes ne sont pas à
ignorer tel la conséquence du manque de stratégie et d’ordre opérationnel pour rendre
meilleure les actions de la municipalité, la mise à l’écart du contrôle et suivi, la manque de
ressources et surtout les effets néfastes de l’urbanisation. Cependant, il est de la plus haute
importance d’apercevoir que la conjoncture actuelle de la ville affecte de nombreuses
institutions qu’elles soient publiques ou privées. Concernant les opportunités apportées, on
mentionne les intérêts de la centralisation de la ville employée comme la favorisation des flux
économiques entraine la création d’emploi et l’attirance des investisseurs. De même sur le
plan social, les us et coutumes de la population à affecter une complicité entre communes et
régions. Aussi les orientations politiques se tournant vers le développement sont des occasions
à ne pas omettre. Pourtant, il ne faut pas ignorer la présence des menaces. La volonté politique
de l’Etat, l’inégalité sociale persistante, la mauvaise gouvernance des deniers publics sont les
principaux alertes subissent par la Ville. Ainsi des recommandations et les perspectives
d’avenir sont à discerner pour améliorer l’état actuel de la Ville.
`69

Les problématiques persistantes dans la Ville d’ Antananarivo requièrent des visions


particulières. Il faut remettre en cause qu’au manquement de diverse solutions et décisions
apportées pour résoudre ces derniers, la situation sera alarmante. On évoque ainsi
l’inachèvement de la relance économique du pays entrainant une inflation exorbitante, une
augmentation des vulnérables et une dégradation des infrastructures. Aussi une explosion
sociale sera à envisager vue la prolifération de la corruption et l’accroissement de la pauvreté.
Sans ignorer la perte de crédibilité de l’Etat envers ces citoyens. Afin d’apporter notre
contribution à la résolution des problèmes rencontrés par la Ville d’Antananarivo,
l’association Hafari Malagasy a initié un projet s’intitulant « Exode urbain ». La réussite de ce
projet demeure incertaine même si de plus en plus de ménage s’y intéressent. Ainsi pour
optimiser la réussite de ce projet, nous proposons le projet « Projet de régulations du système
d’aménagement et de sécurisation foncière à grande échelle à Madagascar : cas du projet
Exode urbain de l’association Hafari Malagasy ». C’est un projet visionnaire à long terme qui
bénéficiera l’Etat, les collectivités territoriales décentralisés et les citoyens de la ville
d’Antananarivo. L’objectif global dudit projet est l’effectivité de l’exode urbain. Ainsi les
divers objectifs spécifiques et activités à entreprendre seront axés sur des résultats pertinents
et efficaces. Le cout estimatif du projet sera en fonction de ressources matérielles, financières
et humains mais aussi des durées d’exécutions de ce dernier.

L’existence des projets à long termes à vocation de développement ici présent est
l’occasion pour les gouvernants de donner une vision proactive pour l’avenir du pays.
L’exode urbain participe entièrement à ce concept dans la mesure où il entre dans le
développement rural. Quand bien même il faut remettre en cause la volonté politique de
l’Etat, la volonté de chaque citoyen à contribuer pour ce développement du pays.
`70

ANNEXES
`71

Annexe 01 : Extrait Loi n°2005-019 du 17 Octobre 2005 fixant les principes régissant les
statuts des terres

LOI N° 2005 - O19 DU 17 OCTOBRE 2005

fixant les principes régissant les statuts des terres

L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté en leur séance respective en date du 27 juillet
2005,

Le Président de la République,

Vu la constitution,

Vu la décision n° 14 – HCC/D3 du 7 octobre 2005 de la Haute Cour Constitutionnelle,

Promulgue la loi dont la teneur suit :

SECTION 1

Généralités

Article 1. – Objet de la loi : La présente loi fixe les principes généraux régissant les différents
statuts juridiques de l’ensemble des terres qui composent la République de Madagascar. Les
terrains constitutifs des domaines public et privé de l’Etat et des collectivités décentralisées
sont soumis aux règles de la gestion domaniale.

Les terrains constitutifs du patrimoine des personnes privées, physiques ou morales, sont
soumis aux règles de la gestion foncière.

Article 2. – Les statuts des terres : Les terres situées sur le territoire de la République de
Madagascar, se répartissent, dans les conditions fixées par la présente loi, en :

terrains dépendant des Domaines de l’Etat, des collectivités décentralisées et des autres
personnes morales de droit public ;

terrains des personnes privées ;

terrains constitutifs des aires soumises à un régime juridique de protection spécifique.

SECTION 2
`72

Domaine de l’Etat, des collectivités décentralisées et autres personnes morales de droit public

Article 4. – Les terrains appartenant ou détenus par l’Etat, les collectivités décentralisées et
autres personnes morales de droit public, sont soumis, selon leur nature, aux règles
applicables soit au domaine public, soit au domaine privé.

Paragraphe 1

Du domaine public de l’Etat et des collectivités décentralisées

Définition du domaine public

Article 5. – Le domaine public immobilier, de l’Etat et des collectivités décentralisées,


comprend l’ensemble des biens immeubles qui, soit par leur nature, soit par suite de la
destination qu’ils ont reçue de l’autorité, servent à l’usage, à la jouissance ou à la protection
de tous et qui ne peuvent devenir, en demeurant ce qu’ils sont, propriété privée.

Consistance du domaine public

Article 6. – Le domaine public se subdivise en trois fractions principales, caractérisées par


l’origine des biens qui le composent :

1) Le domaine public naturel essentiellement immobilier, dont l’assiette et la destination


sont l’œuvre de la nature ;
2) Le domaine public artificiel dont l’établissement est le fait du travail et de la volonté
de l’Homme ;
3) Le domaine public légal, c’est-à-dire, celui qui, par sa nature et sa destination, serait
susceptible d’appropriation privée, mais que la loi a expressément classé dans le
domaine public.
SECTION 3

Des terrains des personnes privées

Article 21. – Les terrains des personnes privées se répartissent en :

- terrains objet d’un droit de propriété reconnu par un titre foncier ;


- terrains détenus en vertu d’un droit de propriété non titré qui peut être établi/reconnu par
une procédure appropriée.
Paragraphe 1
`73

Des terrains objet d’un droit de propriété reconnu par un titre foncier

Champ d’application du régime de la propriété foncière titrée

Article 22. – Sont soumis au régime de la propriété foncière titrée :

- les terrains qui ont fait l’objet d’une procédure d’immatriculation individuelle ;
- les terrains qui ont fait l’objet d’une procédure immatriculation collective.
Régime juridique de la propriété foncière titrée

Article 23. – Le service de la Conservation foncière est chargé d’assurer aux titulaires la
garantie des droits réels qu’ils possèdent sur les immeubles soumis au régime de
l’immatriculation, dans les conditions prévues par les textes y afférents.

La garantie des droits réels est obtenue au moyen de la publication (l’inscription) sur
des livres fonciers, à un compte particulier dénommé titre foncier, ouvert pour chaque
immeuble, de tous les droits réels qui s’y rapportent, ainsi que des modifications de ces
mêmes droits, ladite publication étant précédée de la vérification des justifications produites et
faisant foi à l’égard des tiers, dans la limite et conformément aux dispositions légales en
vigueur.

Pour permettre cette publication, les immeubles doivent être préalablement


immatriculés sur les livres fonciers. L’immatriculation a lieu à l’issue d’une procédure fixée
par la loi relative à la Propriété foncière immatriculée et ses textes d’application.
`74

Annexe 02 : Extrait Loi n° 2008-013 du 23 Juillet 2008 sur le domaine public

LOI N° 2008-013 du 23 Juillet 2008

Sur le domaine public

L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté en leur séance respective en date du ……… et
du ………..

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

Vu la Constitution,

Vu la décision n° HCC/D du …………….,

Promulgue la loi dont la teneur suit :

TITRE I

DEFINITION, CONSISTANCE ET CONDITION JURIDIQUE

DU DOMAINE PUBLIC

CHAPITRE 1

DEFINITION

Article premier - Le domaine public immobilier de l’Etat et des collectivités


décentralisées, comprend l’ensemble des biens immeubles qui, soit par leur nature, soit par
suite de la destination qu’ils ont reçue de l’autorité, servent à l’usage, à la jouissance ou à la
protection de tous et qui ne peuvent devenir, en demeurant ce qu’ils sont, propriété privée.

CHAPITRE 2

CONSISTANCE ET REGIME JURIDIQUE

Section 1

Consistance du domaine public

Art. 2 - Le domaine public se subdivise en trois fractions principales, caractérisées par


l’origine des biens qui les composent :
`75

1- le domaine public naturel essentiellement immobilier, dont l’assiette et la destination


sont l’œuvre de la nature ;
2- le domaine public artificiel, tantôt immobilier, tantôt mobilier, dont l’établissement est
le fait du travail et de la volonté de l’homme ;
3- le domaine public réglementaire résultant d’une procédure spécifique de classement.
`76

Annexe 03 : Extrait Loi n°2008-014 du 23 Juillet 2008 sur le Domaine privé de l’Etat,
des Collectivités Décentralisées et des personnes morales de Droit Public

LOI N°2008-014 du 23 Juillet 2008

Sur le Domaine privé de l’Etat, des Collectivités Décentralisées

Et des personnes morales de Droit Public

L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté en leur séance respective en date du 03


juillet 2008.

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

Vu la Constitution,

Vu la décision n° 15 HCC/D3 du 22 juillet 2008

Promulgue la loi dont la teneur suit :

TITRE PRELIMINAIRE

DEFINITION

Article premier : Le domaine privé immobilier et mobilier de l’Etat , des collectivités


décentralisées et des personnes morales de droit public s’entend de tous les biens et droits
immobiliers et mobiliers qui sont susceptibles de propriété privée en raison de leur nature ou
de la destination qui leur est donnée.

TITRE PREMIER

LE DOMAINE PRIVE IMMOBILIER

Chapitre premier

LE DOMAINE PRIVE IMMOBILIER DE L’ETAT

Section 1

Consistance et constitution
`77

Article 2 - Le domaine privé immobilier se divise en deux fractions suivant le mode


d’utilisation des biens qui en dépendent :

a. le domaine privé affecté comprenant les biens immobiliers mis à la disposition des
divers services publics pour l’accomplissement de leur mission ;
b. le domaine privé non affecté comprenant tous les autres biens immobiliers.
Article 3- Le domaine privé immobilier est acquis :

1- en vertu du droit de souveraineté ;

2- en vertu de transmissions à titre gratuit, ou à titre onéreux ;

3- par suite de changement de statuts des dépendances du domaine public.

Article 4 - Les biens de la première catégorie prévus à l’article 3 point 1 acquis au domaine
sont :

a) les terrains non mis en valeur dans les conditions définies par l’article 33 de la loi n°
2005- 019 du 17 octobre 2005 fixant les statuts des terres à Madagascar ;
b) les terres vacantes et sans maître telles que définies par l’article 3 de la loi ci-dessus ;
c) tous les biens en déshérence, appréhendés et gérés conformément aux règles en
vigueur, trente ans après l’ouverture des successions.

Article 26 - Tous les actes relatifs à la cession ou à la location des biens du domaine privé
immobilier de l’État sont approuvés et signés, dans les conditions ci-dessous :

1) dans les communes rurales, la compétence relève du représentant de l’État au niveau


de la Région pour les terrains ruraux dont la superficie est inférieure ou égale à 50
hectares et du Ministre chargé des Domaines pour les terrains ruraux supérieurs à 50
hectares ;
2) dans les communes urbaines la compétence relève du représentant de l’Etat au niveau
de la Région pour les terrains urbains dont la superficie est inférieure ou égale à 1000
mètres carrés et du Ministre chargé des Domaines pour les terrains urbains supérieurs
à 1000 mètres carrés ;
3) des terrains domaniaux peuvent être mis gratuitement à la disposition de sociétés ou de
particuliers ou de tous organismes publics ou privés, pour l’installation d’œuvre
d’intérêt social, culturel, scientifique ou cultuelle, par arrêté du Ministre chargé du
`78

service des Domaines. Ces terrains restent la propriété de l’Etat, le bénéficiaire de


l’arrêté devenant simplement superficialité dans les conditions définies par la loi sur la
propriété foncière titrée.
L’Etat peut reprendre la pleine propriété de l’immeuble s’il entend poursuivre à son
compte l’œuvre installée ;

4) l’autorité compétente pour l’attribution des terrains l’est également pour prononcer le
rejet des demandes.
Article 27 - L’Etat peut, dans la mesure des terrains disponibles et jusqu’à concurrence de dix
hectares, faire bénéficier de cession gratuite de terrains ruraux à usage agricole aux catégories
de personnes ci-après non encore propriétaires de terrains agricoles:

1- Les paysans agriculteurs et/ou éleveurs;


2- Les fonctionnaires militaires ou civils ayant accompli 20 ans de service effectif ;
3- Les anciens élèves des établissements et de centre de formation en agriculture.
Ces cessions gratuites ne sont pas cumulables pour les différentes catégories.

Les actes de cession comportent une clause résolutoire de mise en valeur dont les modalités
d’application de cette clause sont déterminées par décret.
`79

Annexe 04 : Extrait Loi n° 2006-031 du 24 novembre 2006 fixant le régime juridique de


la propriété foncière privée non titrée

REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA

Tanindrazana –Fahafahana- Fandrosoana

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PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

LOI N° 2006-031 DU 24 NOVEMBRE 2006

fixant le régime juridique de la propriété foncière privée non titrée

L’assemblée nationale et le Sénat ont adopté en leur séance plénière respective en date du 11
octobre 2006 et du 18 octobre 2006,

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

Vu la constitution ;

Vu la décision n° 24-HCC/D3 du 22 novembre 2006 de la Haute Cour Constitutionnel

Promulgue la loi dont la teneur suit :

CHAPITRE I

DISPOSITIONS GENERALES

Section 1

Définition

Article premier : Le régime juridique de la propriété foncière privée non titrée est celui qui
s’applique aux terrains qui ne sont ni immatriculés, ni cadastrés, et dont l’occupation est
constatée par une procédure définie par la présente loi.

Section 2

Champ d’application
`80

Art. 2. – Le régime juridique de la propriété foncière privée non titrée est applicable à
l’ensemble des terrains, urbains comme ruraux :

- faisant l’objet d’une occupation mais qui ne sont pas encore immatriculés au
registre foncier ;
- ne faisant partie ni du domaine public ni du domaine privé de l’Etat ou d’une
Collectivité Décentralisée ;
- non situés sur une zone soumise à un statut particulier ;
- appropriés selon les coutumes et les usages du moment et du lieu.

Le régime juridique de la propriété foncière privée non titrée ne s’applique pas aux
terrains qui n’ont jamais fait l’objet ni d’une première occupation ni d’une première
appropriation lesquels demeurent rattachés au Domaine privé de l’Etat.

En aucun cas, une Collectivité Décentralisée ne peut faire valoir une quelconque
présomption de domanialité sur la propriété foncière privée non titrée.

Section 2

Gestion administrative de la propriété foncière privée non titrée

Art. 3. - La gestion de la propriété foncière privée non titrée est de la compétence de la


Collectivité Décentralisée de base.

A cet effet, celle-ci met en place un service administratif spécifique dont la création et
les modalités de fonctionnement seront déterminées par décret.

A cette fin, la Collectivité Décentralisée adopte les éléments budgétaires, en recettes et


en dépenses, permettant de financer le fonctionnement dudit Service.

A peine de nullité, aucune procédure de reconnaissance de droits d’occupation ne peut


être engagée par la Collectivité Décentralisée avant la mise en place du service, en exécution
d’un budget délibéré et validé a priori par l’autorité compétente, et la mise en place d’un Plan
Local d’Occupation Foncier.

Du plan local d’occupation foncière (PLOF)

Art. 4. - Le plan local d’occupation foncière est un outil d’information cartographique de


base :

- délimitant chaque statut de terres avec un identifiant spécifique,


`81

- précisant les parcelles susceptibles de relever de la compétence du service


administratif de la Collectivité Décentralisée de base,

- permettant de suivre l’évolution des situations domaniales et foncières des


parcelles situées sur le territoire de la Collectivité Décentralisée de base.

La collectivité décentralisée de base, en collaboration avec les Services domaniaux et


topographiques déconcentrés territorialement compétents, met en place selon ses moyens, à
l’échelle de son territoire, le plan local d’occupation foncière. Sont notamment reportés sur le
Plan Local d’Occupation Foncière les parcelles objet d’un droit de propriété foncière titrée,
ou relevant du domaine public.

Le Service foncier de la Collectivité Décentralisée tient également un fichier


d’information concernant les terrains non titrés conformément aux mentions sus précisées.

Les droits portant sur les parcelles prises en considération dans le Plan Local
d’Occupation Foncière, sont ceux qui sont établis selon la législation spécifique propre à
chaque catégorie de terrains.

Toutes les opérations ainsi que les mises à jour obligatoires des informations
effectuées sur le PLOF sont communiquées réciproquement entre le Service décentralisé de
la Collectivité et le Service déconcentré territorialement compétent.

Les informations contenues dans les Plans Locaux d’Occupation Foncière détenus
par le Service décentralisé de la Collectivité et le Service déconcentré territorialement
compétent doivent être conformes.

Section 4

Valeur juridique du certificat foncier

Art. 14. - Les droits de propriété reconnus par le certificat sont opposables aux tiers jusqu’à
preuve contraire.

Les litiges et contestation relatifs à ces droits de propriété seront réglés selon les
dispositions du chapitre 5 de la présente loi.

Art. 15. - En cas de non concordance entre les mentions portées au certificat foncier et celles
des documents du Service Administratif compétent de la Collectivité Décentralisée de base,
ces dernières font foi.
`82

Annexe 05 : Extrait du Décret n° 63 -192 du 27 mars 1963 régissant le code d’urbanisme


et de l’habitat à Madagascar

DECRET N° 63 -192 DU 27 MARS 1963 FIXANT LE CODE DE L’URBANISME ET DE


L’HABITAT (J.O. n° 291 du 31.05.63, p. 1265), modifié par décret n° 69-335 du 29 juillet
1969 (J.O. n° 658 du 09.08.69, p. 1744)

TITRE PREMIER De l’urbanisme et de l’habitat

CHAPITRE PREMIER Rôle du Ministère des travaux publics en matière d’urbanisme et


d’habitat

TITRE II De l’urbanisme

CHAPITRE PREMIER Les plans d’urbanisme

SECTION UNIQUE Règles générales

Art. 10 - Le plan d’urbanisme directeur trace le cadre général de l’aménagement et en fixe les
éléments essentiels. IL peut être complété au fur et à mesure des besoins par des plans
d’urbanisme de détail portant sur certains secteurs ou quartiers. Les plans sommaires
d’urbanisme comportent la répartition du sol en zones suivant le mode d’utilisation. Les plans
d’urbanisme directeurs ou de détail s’appliquent soit à des communes, soit à des parties de
communes, soit à des ensembles de communes, ou des parties de communes que réunissent
des intérêts communs. Lorsqu’ils s’appliquent à des ensembles de commune ou de parties de
commune, ces ensembles sont constitués en groupements d’urbanisme dans les conditions
fixées à l’article 11 ci-après.

Art. 11 - Conformément à l’article 2 de l’Ordonnance 60.167 du 3 octobre 1960, le plan


d’urbanisme directeur comporte : d’une part, - la répartition du sol en zones suivant leur
affectation ; - le tracé des principales voies de grande circulation à conserver, à modifier ou à
créer avec leur largeur et leurs caractéristiques ; - les emplacements réservés aux principales
installations d’intérêt général et aux espaces libres ; - l’indication des espaces à maintenir ou à
créer ; - les avant-projets directeurs d’alimentation en eau et d’assainissement d’autre part, -
un règlement qui fixe les règles et servitudes relatives à l’utilisation du sol justifiées par le
caractère de la région ou de l’agglomération ou les nécessités générales ou locales, ainsi que
par les nécessités de la protection civile ou du fonctionnement des services publics. Ces
`83

servitudes peuvent ; le cas échéant, comporter l’interdiction de construire. Le règlement peut,


dans certaines zones, interdire ou réglementer l’installation ou l’exploitation de nouveaux
établissements industriels et l’extension des établissements existants. Il contient l’indication
de celles de ses dispositions auxquelles il peut être dérogé par le Ministre des travaux publics
après avis de la commission préfectorale de l’urbanisme. Le plan d’urbanisme directeur peut
contenir l’indication des parties du territoire dans lesquelles seront établis des plans
d’urbanisme de détail.

Art. 12 - Le plan d’urbanisme de détail détermine, en fonction des nécessités propres aux
secteurs ou quartiers intéressés : - les modes particuliers d’utilisation du sol ; - le tracé des
voies principales ou secondaires à l’exclusion des voies ne devant servir qu’à la desserte des
immeubles ; - les emplacements réservés aux secteurs publics, aux installations d’intérêt
général aux espaces libres et aux espaces verts ; - les règles et servitudes de constructions
justifiées par le caractère des lieux ou les nécessités du fonctionnement des services publics. Il
comprend : - un avant projet d’alimentation en eau potable et d’assainissement du quartier et
du secteur intéressé ; - s’il y a lieu d’ordre d’urgence des opérations prévues audit plan. Il
peut, le cas échéant, comporter les dispositions qui modifient celles du plan d’urbanisme
directeur lorsque ces dispositions n’affectent que les secteurs ou quartiers considérés. Le plan
de détail peut déterminer les conditions d’occupation du sol de façon aussi précise, que cela
est nécessaire, en particulier pour les quartiers à rénover.

Art. 13 - Les plans d’urbanisme directeurs ou de détail peuvent contenir l’indication : - des
périmètres à l’intérieur desquels les nécessités de l’urbanisation ou la rénovation exigent que
l’implantation et le volume des constructions soient fixés sur la base d’un plan déterminé; -
des périmètres à l’intérieur desquels un remembrement obligatoire peut être prescrit ; - des
périmètres à l’intérieur desquels une association syndicale des propriétaires établira,
préalablement à tous travaux, le plan masse qui devra être agréé par l’administration ; - des
secteurs dans lesquels les collectivités publiques et établissements publics, seront autorisés à
acquérir et à défaut d’accord amiable, à exproprier des immeubles en vue ; 1° de la
construction d’ensembles immobiliers, à usage d’habitation avec leurs prolongements ou de la
création de lotissements destinés à l’habitation ou à l’industrie ; 2° de l’aménagement
progressif suivant des plans d’ensemble des zones affectées à l’habitation ou à l’industrie.

CHAPITRE II Instructions des plans d’urbanisme

SECTION PREMIERE I Généralités


`84

Art. 19 - Le Ministre des travaux publics décide l’établissement ou la révision des plans
d’urbanisme par arrêté. Il en prononce dans les mêmes conditions la prise en considération
après avis des conseils municipaux ou communaux intéressés. Par délégation du Ministre des
travaux publics, les préfets peuvent prononcer la prise en considération des plans sommaires
d’urbanisme après avis de la commission préfectorale d’urbanisme.

Art. 20 - Conformément à l’article 3 de l’Ordonnance 60.167, l’élaboration ou la révision


d’un plan d’urbanisme est précédée d’une enquête monographique ouverte par arrêté du
Ministre des travaux publics et portée à la connaissance du public par affichage dans les
agglomérations considérées et insertion au journal officiel. Cette enquête est effectuée par le
service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat ou par l’homme de l’art désigné dans
l’arrêté. Les services publics, les représentants des collectivités publiques ou rurales sont
tenus de mettre à la disposition de l’enquêteur tous les documents et renseignements
nécessaires à l’élaboration du rapport d’enquête.

Art. 21 - L’enquête établit un inventaire précis de l’état actuel du territoire à aménager.

Art. 22 - Les plans d’urbanisme seront mis en élaboration immédiatement après établissement
du rapport d’enquête soit par le service compétent, soit par les hommes de l’art désignés à cet
effet. Ils sont élaborés en liaison avec les maires et les services publics intéressés; ceux-ci
expriment leurs programmes et leurs besoins ainsi que les dispositions techniques qu’ils
proposent d’inscrire dans les plans.

SECTION II Plans d’urbanisme directeur et le détail

Art. 23 - Après élaboration, le plan d’urbanisme directeur ou de détail est présenté par le
service responsable aux conseils municipaux ou communaux intéressés. Une délibération est
prise à l’issue de cette présentation par les collectivités intéressées. Si la délibération n’est
prise dans un délai de un mois à compter de la présentation du plan elle est sensé être
favorable.

Art. 24 - Au vu de la délibération des collectivités intéressées, le Ministre des travaux publics


prend un arrêté de prise en considération et de mise en enquête de commodo et incommodo
du plan d’urbanisme. Cette enquête est faite suivant les textes réglementaires en vigueur. En
application de l’Ordonnance 60.167 du 3 octobre 1960 sa durée peut en cas d’urgence être
ramenée à quinze jours.
`85

Art. 25 - Le plan d’urbanisme directeur ou de détail est approuvé par décret pris en conseil
des Ministres après avis de la commission préfectorale d’urbanisme qui aura pris
connaissance des procès-verbaux de l’enquête de commodo et incommodo. Les plans
d’urbanisme directeurs des collectivités ou ensemble de collectivités de plus de 50.000
habitants, sont soumis, préalablement à leur approbation, pour avis au comité national
d’urbanisme et d’habitat. Conformément à l’article 8 de l’Ordonnance 60.167 du 3 octobre
1960 le décret d’approbation vaut déclaration d’utilité publique avec toutes les conséquences
de droit pour toutes les opérations prévues au projet y compris les annexés d’alimentation en
eau potable et d’assainissement. En cas d’urgence le plan d’urbanisme directeur peut être
approuvé par parties. Dans le même cas, le plan d’urbanisme de détail peut être approuvé quel
que soit le stade de la procédure d’installation du plan d’urbanisme directeur qu’il complète.

SECTION II Mesures d’exécution des plans d’urbanisme

Art. 37 - Aucun travail public ou privé à entreprendre dans le périmètre auquel s’applique le
plan d’urbanisme ne peut être réalisé, que s’il est compatible avec ce plan. En cas de difficulté
sur la porte exacte des dispositions contenues dans le plan d’urbanisme, le représentant local
habilité du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat informe le service
compétent du Ministère des travaux publics et l’appelle à émettre un avis.

Art. 38 - Dans le cas où une construction doit être édifiée sur une parcelle comprise dans les
alignements d’une voie ou d’une place existante modifiée en application du plan d’urbanisme,
le permis de construire est délivré conformément aux nouveaux alignements de cette voie ou
de cette place. Dans le cas où une construction doit être édifiée sur un emplacement réservé,
par un plan d’urbanisme approuvé, pour une voie ; un espace libre ou un service public, le
permis de construire est refusé. Les dispositions de l’alinéa qui précède sont applicables
lorsque la parcelle considérée n’est que partiellement atteinte et que la partie restante est
impropre à recevoir une construction conforme aux prescriptions résultant des lois et
règlements en vigueur.

Art. 39 - En application de l’article 9 de l’ordonnance n° 60-167 du 3 octobre 1960 le


propriétaire du terrain réservé défini à l’article ci-dessus pour demander à la collectivité ou à
l’établissement public au profit duquel ce terrain a été réservé de procéder à l’acquisition
dudit terrain avant l’expiration d’un délai de dix ans à dater de la décision du refus du permis
de construire. Ce refus étant supposé notifié dans les délais réglementaires requis. A défaut
d’accord amiable sur la vente, le terrain devra être exproprié dans les mêmes délais. S’il n’a
`86

pas été procédé à l’achat ou à l’expropriation dans ledit délai, le propriétaire peut mettre
l’administration ou la collectivité locale qui bénéficiera de la réserve, en demeure d’y
procéder dans un délai de trois mois, faute de quoi, il reprend la libre disposition de son
terrain.

Art. 40 - Si une construction à usage d’habitation doit être édifiée sur une parcelle que
l’exécution du plan d’urbanisme rendrait riveraine d’une voie ou place à créer, le permis de
construire ne peut être accordé que lorsque cette voie ou cette place a été aménagée
conformément au projet de la collectivité intéressée au moins pour le tronçon compris entre la
construction à édifier et une des voies publiques avoisinantes de manière que soit ménagé un
accès à la construction. En cas d’inaction de la collectivité publique, les propriétaires
intéressés peuvent exécuter à leurs frais les travaux d’aménagement de la voie.

Art. 41 - Aucune dérogation aux coefficients d’utilisation de sol fixés en application fixés en
application des articles 16 et 36 ne pourra être accordée en dehors du cas prévu à l’article 42
ci-dessous, s’il n’est institué en contrepartie une servitude imposant une densité moindre sur
un autre fonds, dans le même secteur. Le demandeur doit préalablement obtenir à l’amiable
l’accord du propriétaire d’un terrain bâti ou non bâti sur l’institution par l’administration
d’une servitude non aedificandi ou non altiustellendi sur ledit terrain, ainsi que l’agrément du
représentant local habilité du service de ‘l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat. Cet
agrément ne peut être accordé que si les terrains entre lesquels se réalise la compensation
prévue à l’alinéa précédent répondent à des conditions fixées par arrêté du Ministre des
travaux publics. L’acte authentique ou l’acte sous seing privé dûment légalisé et enregistré
constatant l’accord des parties est passé sous la condition suspensive de l’octroi de la
dérogation. L’arrêté instituant la servitude sur le fonds grevé et l’arrêté de dérogation sont
pris, simultanément par le Ministre des travaux publics par arrêtés séparés. L’arrêté instituant
la servitude est publié au bureau de la conservation de la propriété foncière par les soins du
Ministre des travaux publics.

Art. 42 - Lorsque le dépassement est nécessaire pour satisfaire soit à des prescriptions
d’urbanisme, soit à un impératif d’ordre architectural, et à défaut d’accords prévus à l’article
précédent, le propriétaire pourra être autorisé à dépasser le coefficient d’utilisation, s’il
accepte de participer à un fonds de concours qui devra être ouvert par une collectivité
publique pour la réalisation d’espaces libres ou plantés sur le territoire de la même commune
`87

et dont le montant et les modalités seront déterminés par arrêté conjoint du Ministre des
finances et du Ministre des travaux publics.

Art. 43 - Dans les secteurs pour lesquels il aura été constaté par arrêté du Ministre des travaux
publics publié au Journal officiel, que la surface de plancher comptée hors œuvre, déjà
construite, excède la capacité maximum de construction résultant du coefficient d’utilisation
fixé en application des articles 16 ou 36 ci-dessus la délivrance du permis de construire est
subordonnée à la démolition, dans le même secteur, d’une surface de plancher comptée hors
œuvre au moins égale à celle dont la reconstruction est projetée. A la demande du permis de
construire doit être joint un plan d’ensemble, comportant l’indication des démolitions
projetées. La décision est prise par le préfet sur avis conforme du représentant local du service
de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat. Le permis de construire est accordé sous
réserve de l’exécution des démolitions prévues au plan. Un arrêté du Ministre des travaux
publics précisera la composition du dossier demandé. En cas de dérogation, seules les
dispositions de l’article 41 ci-dessus sont applicables.

Art. 44 - Aucune exploitation de carrière, aucun affouillement ni exhaussement du sol, de


nature à modifier sensiblement l’état des lieux, ne peuvent être entrepris sans un visa du
représentant local du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat.

Art. 45 - Les autorisations de lotissements ne peuvent être accordées que si ces lotissements
sont conformes au plan d’urbanisme.

Art. 46 - L’autorisation prévue par les prescriptions concernant les établissements dangereux,
insalubres et incommodes, pour l’ouverture des établissements classés ne peut être accordée
que si les installations sont conformes au plan d’urbanisme.

Art. 47.- Les travaux neufs à exécuter par ou pour les services publics et les concessionnaires
de services publics, et pour lequel il n’est pas exigé le permis de construire ne peuvent être
entrepris que si les projets d’exécution de ces travaux sont revêtus d’un visa du représentant
local habilité du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat constatant leur
comptabilité avec le plan d’urbanisme. La conception, le mode de financement et de gestion
de gares routières et de marchés gares relèvent uniquement de la compétence du Ministre des
travaux publics. Il pourra éventuellement demander le concours des collectivités et des
sociétés d’Etat ou de tout autre organisme qu’il jugera utile.
`88

Art. 48 - Lorsque, pour les besoins du trafic aérien, l’autorité compétente décide l’extension
ou la création d’aérodromes ou d’installations destinées à assurer la sécurité de la navigation
aérienne, les terrains nécessaires s’ils n’ont pas été réservés à cette destination par le plan
d’urbanisme peuvent être déclarés réservés par décret en conseil des Ministres, après enquête
publique et dans les formes fixées par la procédure d’expropriation. Les dispositions des
articles 38 et 39 sont dans ce cas applicables.

Art. 49 - En vertu de l’article 31 de l’ordonnance n° 60.099 réglementant le domaine public,


sont interdits aux propriétés riveraines des voies spécialisées non ouvertes à la circulation
générale et appartenant au domaine public : 1° l’accès direct sur les autoroutes ; 2° l’accès par
circulation automobile sur les pistes pour cyclistes et sentiers touristiques.

TITRE III Du lotissement

Art. 73 - Constituent un lotissement au sens du présent décret, l’opération et le résultat de


l’opération ayant pour objet ou ayant eu pour effet la division volontaire en lots d’une ou
plusieurs propriétés foncières par ventes ou locations simultanées ou successives en vue de la
création d’habitations, de jardins ou d’établissements industriels ou commerciaux. Les ventes,
donations de partis indivises, partages et généralement tous actes civils ou judiciaires ayant
pour résultat le morcellement d’une propriété immatriculée ou d’une parcelle cadastrée bâtie
ou non bâtie, sise dans un périmètre d’agglomération d’une commune de plus de 2.000
habitants doivent être autorisées par le service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat.
Ne sont pas soumis à cette autorisation les contrats partant exclusivement mutation ou
création de droits et parts indivises. Le conservateur de la propriété foncière refuse
l’inscription sur les titres fonciers de tous actes énumérés, au paragraphe 2 du présent article
dans lequel ne sont pas mentionnés la date et le numéro de l’autorisation accordée.

SECTION PREMIERE Lotissements à usage d’habitation

Art. 75 - La création ou le développement de lotissements en vue de la construction


d’immeubles destinés à l’habitation ou au commerce ainsi qu’à leurs annexes est
subordonnée à une autorisation délivrée par le Ministre des travaux publics.

Art. 76 - Le Ministre des travaux publics se prononce par arrêté motivé après avis du maire et
du représentant local habilité du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat.
`89

Art. 77 - L’arrêté d’autorisation énonce les prescriptions auxquelles le lotisseur doit se


conformer et fixe les règles et servitudes d’intérêt général instituées dans le lotissement. Un
exemplaire de l’arrêté d’autorisation et du projet autorisé est déposé et mis à la disposition du
public à la mairie de la commune où se trouve la partie principale du lotissement.

Art. 78 - L’autorisation est refusée si le terrain est impropre à l’habitation ou si le lotissement


n’est pas conforme aux dispositions du plan d’urbanisme approuvé de la commune. Elle peut
être refusée, ou n’être accordée que sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales si
le lotissement est de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique ou s’il
implique la réalisation par la commune, d’équipements nouveaux non prévus. Elle peut
également, après avis de la commission préfectorale d’urbanisme, être refusée ou n’être
accordée que sous réserve de l’observation, des prescriptions spéciales, si, par la situation, la
forme ou la dimension des lots ou si par l’implantation, le volume ou l’aspect des
constructions projetées, l’opération est de nature à porter atteinte au caractère ou à l’intérêt
des lieux avoisinants, aux sites ou aux paysages naturels ou urbains.

Art.79 - L’autorisation est refusée si le terrain est impropre à l’habitation ou si le lotissement


n’est pas conforme aux dispositions du plan d’urbanisme approuvé de la commune. Elle peut
être refusée ou n’être accordée que sans réserve de l’observation de prescriptions spéciales si
le lotissement est de nature à porter atteinte à la salubrité publique ou s’il implique la
réalisation, par la commune, d’équipements nouveaux non prévus. Elle peut également, après
avis de la commission préfectorale d’urbanisme, être refusée ou n’être accordée que sans
réserve de l’observation des prescriptions spéciales si, par la situation la ferme ou la
dimension des lots ou si par l’implantation, le volume ou l’aspect des constructions projetés,
l’opération est de nature à porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux
sites ou aux paysages naturels ou urbains.

Art. 80 - L’arrêté d’autorisation impose s’il y a lieu : - l’exécution par le lotisseur de tous
travaux nécessaires à la viabilité du lotissement en ce qui concerne notamment la voirie ; la
distribution d’eau ; l’évacuation des eaux usées ; l’éclairage ; la réalisation d’aires de
stationnement, d’espaces libres ou de plantations. L’exécution des travaux par tranches peut
être autorisée ;

- une participation du lotisseur aux dépens d’exécution des équipements publics


correspondant aux besoins de lotissements et rendus nécessaires par sa création. L’Etat peut
exiger que cette participation soit réalisée, en tout ou partie, sous forme de cession gratuite
`90

aux collectivités publiques de terrains qu’il désigne. L’affectation de certains emplacements ;


suivant un plan d’ensemble à la construction de bâtiments destinés à la mise en place
d’équipement, ainsi qu’à l’installation de locaux professionnels compatibles avec l’habitation.
La constitution d’une association syndicale chargée de la gestion et de l’entretien des
ouvrages et aménagements d’intérêt collectif. La suppression ou la modification des clauses
du règlement prévu à l’article 94 ci-dessous fixant les règles et servitudes d’intérêt général
imposées dans le lotissement qui seraient contraires à son caractère.

Art. 81 - L’arrêté d’autorisation du lotissement devient caduc si les travaux d’aménagement


ne sont pas commencés et poursuivis dans un délai que fixe ledit arrêté, et qui ne peut être
supérieur à deux ans.

SECTION II Lotissement à usage autre que l’habitation

A. Lotissements jardins

Art. 86 - Conformément à l’article 16 de l’ordonnance n° 62.115 du 1er octobre 1962 est


subordonnée à la délivrance d’une autorisation suivant les règles fixées aux articles 77 et 78
ci-dessus, la création ou le développement de lotissements jardins dans lesquels sont interdites
toutes constructions à usage d’habitation, d’industrie, de commerce ou d’artisanat. Les articles
79 à 85 sont applicables à ces lotissements.

Art. 87 - L’interdiction d’édifier les constructions visées à l’article 86 ci-dessus doit être
rappelée de façon claire et en caractère apparent dans les affiches, tracts, annonces et tous
moyens de publicité, ainsi que dans les actes de vente ou de location. De plus, cette
interdiction doit faire l’objet d’une mention spéciale inscrite au bas des actes de vente ou de
location signée par le ou les acquéreurs ou locataires successifs. Cette mention doit également
figurer de façon apparente sur chaque reçu de versement et en général sur tout acte souscrit
par des bénéficiaires d’une promesse de vente ou de location.

Art. 88 - Dans le cas où un plan d’urbanisme approuvé transforme en lotissement à usage


d’habitation un lotissement jardin, les dispositions des articles 79 à 85 sont applicables.

B. Lotissements à usage industriel

Art. 89 - Est subordonnée à la délivrance d’une autorisation suivant les règles fixées aux
articles 77 et 78 ci- dessus, la création ou le développement de lotissements en vue de
l’installation d’établissements industriels. Les lotissements à usage industriel ne peuvent être
`91

autorisés que s’ils sont conformes aux dispositions des plans d’urbanisme approuvés ou, à
défaut de tels plans, s’ils font l’objet d’un avis favorable de la commission préfectorale
d’urbanisme. Les articles 79 à 85 ci-dessus sont applicables à ces lotissements.

CHAPITRE II Instructions des demandes de lotissement

Art. 90.- La demande d’autorisation de lotissement est adressée au maire de la localité dans
lequel est situé le terrain à bâtir. Elle est signée par le propriétaire dudit terrain ou par son
mandataire. Elle comporte un dossier, en 4 exemplaires, comprenant les documents indiqués à
l’article 94 ou 95 ci-après, et éventuellement le cahier des charges prévu pour les ventes ou
locations. La demande d’autorisation est, soit adressée au maire par lettre recommandée avec
demande d’avis de réception, soit déposée directement à la mairie, auquel cas le maire doit en
délivrer immédiatement récépissé. Un des quatre exemplaires peut être adressé directement
par le pétitionnaire, qui en avise le maire, au représentant local l’habilité du service de
l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat.

Art. 91 - Le maire examine notamment les conséquences qui peuvent résulter de la réalisation
de lotissement en ce qui concerne l’hygiène, la salubrité, le caractère ou l’intérêt des lieux
avoisinants, la protection des sites ou paysages naturels ou urbains ainsi qu’en ce qui concerne
la circulation, les équipements publics, les services publics, et les finances communales. Dans
un délai de un mois à dater de sa réception, le maire transmet la demande avec son avis
motivé, au représentant local habilité du service de l’architecture, de l’urbanisme et de
l’habitat.

Art. 92 - Le représentant local du service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat


procède à l’instruction technique du projet en liaison avec les services intéressés. Il recueille
les avis et accords nécessités éventuellement par l’application des dispositions législatives et
réglementaires. Il transmet ensuite au Ministre des travaux publics ses propositions. Il propose
éventuellement de faire application des dispositions de l’article 79 ci-dessus. Dans le cas où il
estime que le lotissement serait de nature à compromettre ou à rendre plus onéreuse
l’exécution d’un plan d’urbanisme en cours d’établissement, il propose de surseoir à statuer.

Art. 93 - Le Ministre fait procéder à l’instruction administrative et financière du projet de


lotissement. Il fixe la participation aux dépenses d’exécution les équipements publics à
demander au lotisseur. Le Ministre consulte, s’il y a lieu la soumission préfectorale
d’urbanisme. Il peut faire procéder s’il estime utile, à une enquête publique comme en matière
`92

d’expropriation. La décision motivée du Ministre doit être notifiée au lotisseur dans un délai
de quatre mois à dater du dépôt de la demande ou, dans le cas où des pièces ou
renseignements complémentaires ont été demandés au lotisseur, à dater du jour de leur
réception constaté par un récépissé ou par un avis de réception postal.

Art. 94 - Le dossier de lotissement approuvé comporte :

1° Un plan de situation, ce plan est obligatoirement le plan d’immatriculation ou le plan


cadastral si le terrain est immatriculé ou cadastré ;

2° Un certificat de situation juridique pour chacun des immeubles, délivré par le service des
domaines;

3° Des plans faisant apparaître :

- les lots prévus ;

- les espaces libres, les espaces verts et les aires de stationnement ;

- la voirie, l’alimentation en eau et électricité, l’évacuation des eaux et matières usées,


l’éclairage et tous ouvrages d’intérêt collectif avec leurs raccordements aux réseaux existants
ou à créer ;

4° Un programme de travaux indiquant les caractéristiques des divers ouvrages à réaliser et


les conditions de leur réalisation ;

5° Un règlement fixant les règles et servitudes d’intérêt général imposées dans le lotissement
et concernant notamment les caractères et la nature des constructions, à édifier, la tenue des
propriétés, les plantations et les clôtures ;

6° Les statuts de l’association syndicale constitués entre les acquéreurs de lots en vue de la
gestion et l’entretien des voies, les espaces libres et ouvrages d’intérêt collectif qui ne seraient
pas classés dans le domaine communal;

7° Les conditions dans lesquelles le lotissement pourra être réalisé par tranches.

L’arrêté autorisant le lotissement fixe, en outre, toutes autres obligations mises à la charge du
lotisseur, notamment en ce qui concerne sa participation aux dépenses d’exécution des
équipements publics correspondants aux besoins du lotissement et rendus nécessaires par sa
création.
`93

Art. 95 - Par dérogation aux dispositions de l’article 94 ci-dessus délégation de signature de


l’arrêté d’autorisation de lotissement pourra être donnée aux préfets dans le cas où l’exécution
des travaux ne nécessitent pas d’équipements collectifs ou l’institution de servitude d’intérêt
général. Dans ce cas, le dossier pourra comporter seulement :

- un plan de situation de terrain à lotir qui doit être obligatoirement le plan d’immatriculation
ou le plan cadastral si le terrain est immatriculé ou cadastré ;

- un certificat de situation juridique pour chacun des immeubles, délivré par le service des
domaines ;

- un plan des lots prévus.

Art. 96 - Un exemplaire du dossier de lotissement approuvé est adressé au lotisseur.

- un exemplaire est déposé à la mairie de la commune où se trouve la partie principale du


lotissement pour rester à la disposition du public ;

- un exemplaire est déposé au service des ponts et chaussées ;

- un exemplaire est conservé au ministère des travaux publics ;

- une ampliation de l’arrêté autorisant le lotissement et un exemplaire du cahier des charges,


s’il en existe un, sont joints à chacun de ces quatre exemplaires.

L’arrêté d’autorisation et le plan de situation sont publiés au bureau de la conservation


foncière à la diligence du préfet aux frais du demandeur.

Art. 97 - Le permis de construire ne peut être accordé que pour des constructions conformes
aux prescriptions de l’arrêté d’autorisation et aux dispositions inscrites aux dossiers du
lotissement approuvé.

CHAPITRE III Sanctions, divers

Art. 98 - Conformément à l’article 17 de l’ordonnance n° 62-115 du 1er octobre 1962 en cas


d’inobservation des dispositions du présent titre et des textes pris en son application, la nullité
des actes de vente ou de location concernant les terrains ou les constructions compris dans un
lotissement peut être prononcée à la requête de l’acquéreur ou du locataire et ce, sans
préjudice des réparations civiles s’il y a lieu.
`94

Art. 99 - Les infractions à la réglementation relative aux constructions effectuées sur les
lotissements sont constatées et poursuivies conformément aux dispositions de l’article 9 de
l’ordonnance n° 62-115 du 1er octobre 1962.

Art. 100 - Les propriétaires riverains de voies d’un lotissement dont le terrain n’est pas
compris dans le périmètre du lotissement qui, à quelque date que ce soit, avant ou après le
classement des voies dans le domaine public, veulent utiliser en totalité ou en partie les
travaux d’aménagement effectués, supportent les mêmes charges que les membres de
l’association syndicale. Si ces propriétaires désirent lotir leur terrain, à quelque date que ce
soit avant ou après le classement des voies dans le domaine public, et que le plan de leur futur
lotissement comprenne une ou plusieurs voies aménagées en application du présent titre, ils
doivent rembourser aux collectivités les dépenses afférentes à leur terrain. Le projet de
lotissement ne peut être approuvé qu’après remboursement de ces dépenses.

TITRE IV Du permis de conduire

CHAPITRE PREMIER Champ d’application, instruction et délivrance du permis

SECTION PREMIERE Règles générales

A. Alignement

Art. 101 - Tout propriétaire qui se propose d’édifier une construction ou une clôture le long de
la voie publique est tenu de demander l’alignement et le nivellement de la voie publique au
droit de sa propriété.

Art. 102 - La demande d’alignement est adressée au maire de la commune intéressée. S’il
s’agit d’une construction à implanter dans le périmètre l’agglomération à l’exception de celles
à implanter sur les routes nationales et provinciales, le maire détermine sur le terrain dans un
délai de vingt jours, à compter de la date de remise de la demande, la limite de la voie
publique. Un procès-verbal de l’opération comportant un extrait du plan d’alignement est
dressé en deux exemplaires dont un reste entre les mains de l’intéressé. Le maire transmet la
demande dans un délai de cinq jours : 1° Au service des ponts et chaussées s’il s’agit d’une
construction à implanter en bordure d’une route nationale même si elle est prévue en rase
campagne ; 2° A la préfecture s’il s’agit d’une construction à implanter en bordure d’une
route provinciale ou locale même si elle est prévue en rase campagne. Le service compétent
désigné ci-dessus détermine sur le terrain dans un délai de trente jours la limite de la voie
`95

publique. Un procès-verbal de l’opération comportant un extrait du plan d’alignement est


dressé en deux exemplaires dont un reste entre les mains de l’intéressé.

Art. 103 - Si dans le délai d’un an, le propriétaire n’a pas usé de l’alignement qui lui a été
donné, il sera dressé un procès-verbal de non utilisation et le propriétaire ne pourra construire,
dès lors qu’en faisant une nouvelle demande d’alignement.

B. Autorisation de construire

Art. 104 - Conformément à l’article 2 de l’ordonnance n° 62.115 du 1er octobre 1962


quiconque désire entreprendre une construction dans une agglomération de plus de 2.000
habitants ou désignée par décret, doit, au préalable, obtenir un permis de construire. Cette
obligation s’impose aux services publics et concessionnaires de services publics, comme aux
personnes privées. Le même permis est exigé pour les clôtures, les modifications extérieures,
apportés aux constructions existantes, les reprises et réparations des gros œuvres, les
surélévations, ainsi que pour les travaux entraînant modification de la distribution intérieure
des bâtiments et des sanitaires.

Art. 105 - Des arrêtés conjoints du Ministre des travaux publics, et les Ministres intéressés
déterminent la liste des constructions et des travaux qui, en raison de leur nature ou de leur
faible importance, pourront être exemptés du permis de construire, à condition qu’ils ne soient
pas soumis par ailleurs, à des dispositions législatives ou réglementaires spéciales. Cette
exemption pourra, notamment, s’appliquer aux travaux entrepris par les services publics ou
les concessionnaires de services publics. Elle pourra également s’appliquer aux constructions
provisoires et aux travaux urgents, de caractère strictement conservatoire définis par lesdits
arrêtés.

Art. 106 - Le permis de construire est délivré, au nom de l’Etat par le maire, après avis
conforme du représentant du service de l’architecture de l’urbanisme et de l’habitat habilité à
cet effet dans les formes, conditions et délais déterminés aux sections II et III ci-dessous.

SECTION II Formes, conditions et délais de l’instruction des demandes

A. Délivrance de permis de construire

Art. 107 - L’instruction du permis de construire porte sur : 1° La localisation, la nature,


l’importance, le volume, l’implantation, l’aspect général des constructions projetées et leur
harmonie avec les lieux environnants, compte tenu des prescriptions d’urbanisme et des
`96

servitudes administratives de tous ordres, applicables, à l’emplacement considéré ainsi que


des équipements publics et privés existants ou prévus ; 2° Le respect des dispositions
législatives et réglementaires en vigueur en matière de sécurité, d’hygiène, de construction et
d’esthétique.

Art. 108 - Le permis de construire fait l’objet d’une décision unique lorsqu’il concerne un ou
deux bâtiments à usage principal d’habitation comportant au maximum deux logements.

Art. 109 - Dans le cas où le demandeur sollicite le permis de construire pour un ou plusieurs
bâtiments soit à usage principal l’habitation et emportant trois à deux cents logements, soit à
un usage autre que l’habitation, il peut demander que l’administration se prononce d’accord
sur les seuls points visés au 1° de l’article 107 ci- dessus. Si la décision qui intervient est
favorable, elle constitue un accord préalable ; le dossier est ensuite complété par le demandeur
qui produit à cet effet les pièces nécessaires pour l’examen des points mentionnés au 2° de
l’article 107 ci-dessus. Si la production des pièces complémentaires intervient dans le délai de
six mois à compter de délivrance de l’accord préalable définitif qui sera donné ne pourra
remettre en cause ledit accord préalable. L’administration saisie d’une demande d’accord
préalable concernant un terrain déterminé peut rejeter non recevable une autre demande sur le
même terrain tant qu’elle n’a pas statué. Il en est de même pendant les six mois prévus à
l’alinéa 3 ci-dessus.

Art. 110 - Dans le cas où le demandeur sollicite le permis de construire soit pour un ou
plusieurs bâtiments à usage principal d’habitation comportant au total plus de deux cents
logements, soit par un ou plusieurs bâtiments à un usage autre que l’habitation, dont la
réalisation doit s’accompagner d’un échelonnement des travaux, il doit obligatoirement
détenir l’accord préalable. La décision d’accord préalable fixe dans ce cas le délai avant
l’expiration duquel l’accord définitif doit avoir été sollicité le cas échéant, par tranches de
travaux, sur production, des plans d’exécution devant permettre l’examen des points prévus
au 2° de l’article 107 ci-dessus. Les dispositions du quatrième alinéa de l’article 109 ci-dessus
sont applicables.

CHAPITRE II Prescriptions techniques

SECTION PREMIERE Localisation et desserte des constructions


`97

Art. 133 - Le permis de construire doit être refusé : - si les constructions, par leur situation ou
leurs dimensions sont de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique ; - si le
constructeur ne peut justifier de son droit de propriété ou d’une autorisation du propriétaire.

Art. 134 - La construction sur des terrains exposés à un risque naturel tel que : inondation,
croisons, affaissement, éboulement, peut, si elle est autorisée, être subordonnée à des
conditions spéciales dégageant la responsabilité de la puissance publique.

Art. 135 - Le permis de construire peut être refusé sur des terrains qui ne seraient pas
desservis par des voies publiques ou privées dans les conditions répondant à l’importance et à
la destination de l’immeuble ou de l’ensemble d’immeubles qui y sont établies, notamment en
ce qui concerne la commodité de la circulation et des accès et des moyens d’approche
permettant une lutte efficace contre l’incendie. Il peut être subordonné : 1° A la réalisation
d’installations propres à assurer le stationnement hors des voies publiques, des véhicules
correspondant aux besoins de l’immeuble à construire ; 2° A la réalisation d’aménagements
particuliers concernant les accès et tenant compte de l’intensité de la circulation.

Art. 136 - A- Sous réserve de ce qui est prévu à l’alinéa C ci-après le permis de construire ne
peut être accordé pour une construction à usage d’habitation commerciale, industrielle,
agricole, si elle doit être édifiée à moins de : - 50 mètres de part et d’autre de l’acte des
autoroutes,

- 25 mètres de part et d’autre de l’axe des routes nationales, ainsi que de l’axe des routes
assimilées ou des voies inscrites sur une liste publiée par décret à l’initiative du Ministre des
travaux publics, - 15 mètres de part et d’autre de l’axe des routes provinciales ainsi que de
l’axe de routes assimilées ou des voies inscrites sur une liste publiée par arrêté préfectoral. B -
Ces dispositions cessent de s’appliquer à l’intérieur des parties, agglomérées des villes et
bourses. Sera retenue comme limite des parties agglomérées la limite de l’agglomération telle
qu’elle est déterminée et matérialiste en application du code de la route. C - Des dérogations
aux règles de recel définies ci-dessus peuvent être autorisées, en raison notamment d’une
topographie particulière par le préfet, sur proposition conjointe du représentant local du
service de l’architecture, de l’urbanisme et de l’habitat et de l’ingénieur chef d’arrondissement
des ponts et chaussées.

Art. 137 - Le permis de construire peut être subordonné au maintien ou à la création d’espaces
verts correspondant à l’importance de l’immeuble à construire.
`98

Art. 138 - L’alimentation en eau potable et l’assainissement de toute construction à usage


d’habitation et de tout local pouvant servir de jour ou de nuit de travail, au repos ou à
l’agrément, ainsi que l’évacuation, l’épuration et le rejet des eaux résiduaires industrielles,
doivent être assurés dans des conditions conformes aux règlements en vigueur, aux prévisions
des projets d’alimentation en eau potable et d’assainissement et aux prescriptions particulières
prévues aux articles 133 à 142 ci-après.

Art. 139 - Les lotissements et les ensembles d’habitations doivent être desservis par un réseau
de distribution d’eau potable sous pression et par un réseau d’égouts évacuant directement et
sans aucune stagnation les eaux de toute nature. Ces réseaux sont raccordés aux réseaux
publics du quartier où est établi le lotissement ou l’ensemble d’habitations.

Art. 140 - En l’absence de réseaux publics et sous réserve de l’hygiène générale et la


protection sanitaire soient assurée, le réseau de distribution d’eau potable, est alimenté par un
seul point d’eau ou, en cas d’impossibilité, par le plus petit nombre possible le point d’eau, le
réseau d’égouts aboutit à un seul dispositif d’épuration et de rejet en milieu naturel, ou, en cas
d’impossibilité, au plus petit nombre possible de ces dispositifs. En outre, ces installations
collectives sont établies de manière à pouvoir se raccorder ultérieurement aux réseaux publics
prévus dans les projets d’alimentation en eau et d’assainissement.

Art. 141 - Des dérogations à l’obligation de réaliser des installations collectives de


distribution d’eau potable peuvent être accordées, à titre exceptionnel, lorsque la grande
superficie des parcelles ou la faible densité de construction, ainsi que la facilité d’alimentation
individuelle, font apparaître celle-ci comme nettement plus économique, mais à la condition
que la potabilité de l’eau et sa protection contre tout risque de pollution puissent être
considérées comme assurées. Des dérogations à l’obligation de réaliser des installations
collectives peuvent être accordées pour l’assainissement lorsque, en raison de la grande
superficie des parcelles ou de la faible densité de construction ainsi que de la nature
géologique du sol et du régime hydraulique des eaux superficielles et souterraines,
l’assainissement individuel ne peut présenter aucun inconvénient d’ordre hygiénique.

SECTION II Implantations et volume des constructions

Art. 146 - Les bâtiments situés sur un terrain appartenant au même propriétaire doivent être
implantés de telle manière que les baies éclairant les pièces d’habitation ne soient masquées
par aucune partie d’immeuble qui, à l’appui de ces baies, serait vue sous un angle de plus de
`99

45° au-dessus du plan horizontal. (R = 6) Toutefois, pour la façade la moins ensoleillée, cet
angle peut être porté à 60°, à condition que la moitié au plus des pièces habitables prennent
jour sur cette façade. En cas de véranda couverte, l’appui des baies considéré serait celui de la
main courante du garde-corps (même fictif) de ladite véranda. De plus, un espace d’au moins
quatre mètres de largeur sera imposé entre deux bâtiments non contigus si les baies éclairant
les pièces d’habitation y prennent le jour. Cette distance pourra être ramenée à deux mètres si
aucune ouverture de pièces d’habitations n’y prend le jour.

Art. 147 - Lorsque le bâtiment est édifié en bordure d’une voie ou d’un chemin public, la
distance comptée horizontalement de tout point de l’immeuble au point le plus proche de
l’alignement opposé doit être au moins égale à la différence d’altitude entre ces deux points.
Lorsqu’il existe une obligation de construire au retrait de l’alignement, la limite de ce retrait
se substitue à l’alignement. Il en sera de même pour les constructions élevées en bordure des
voies privées, la largeur effective de la voie privée étant assimilée à la largeur réglementaire
des voies publiques. Aucun bâtiment ne pourra être érigé à moins de 2 mètres de la ligne
médiane de chemins piétonniers qu’ils soient privés ou publics et ayant moins de 4 mètres de
largeur.

Art. 148 - A moins que le bâtiment à construire ne jouxte la limite parcellaire, la distance
comptée horizontalement de tout point de ce bâtiment au point de la limite parcellaire qui en
est le plus rapproché doit être au moins égale à la moitié de la différence d’altitude entre ces
deux points, sans pouvoir être inférieure à 4 mètres si des baies ou vérandas ouvrant sur cet
espace donnent le jour sur des pièces d’habitation. Sa distance sera réduite au tiers de la
différence d’altitude entre ces deux points sans pouvoir être inférieure à 2 mètres. S’il n’y a
pas de baies donnant le jour sur des pièces d’habitation.

Art. 149 - Les règles édictées par les plans d’urbanisme approuvés peuvent déroger à celles
édictées dans la présente section. Des décrets fixant les conditions d’implantation et le volume
des constructions pourront compléter le programme d’aménagement des plans d’urbanisme
déjà approuvés.

SECTION III Aspect des constructions

Art. 150 - Le permis de construire peut être refusé si les constructions, par leur situation, leurs
dimensions ou l’aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier ou à modifier sont de
nature à porter atteinte au caractère
`100

ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu’à la
conservation des perspectives monumentales.

Art. 151 - Dans les secteurs déjà bâtis, même partiellement, présentant une unité d’aspect et
non compris dans les programmes de rénovation, l’autorisation de construire à une hauteur
supérieure à la hauteur moyenne des constructions avoisinantes peut être refusée ou
subordonnée à des conditions particulières.

Art. 152 - Les murs séparatifs et les murs aveugles apparents d’un bâtiment doivent, lorsqu’ils
ne sont pas construits avec les mêmes matériaux que les murs de façades principales, avoir un
aspect qui s’harmonise avec celui des façades.

Art. 153 - La nature, la hauteur et l’aspect des clôtures pour la construction desquelles le
permis de construire est exigé peuvent être soumis à des règles qui sont fixées, pour une ou
plusieurs communes, par arrêté du Ministère des travaux publics. Art. 154.- La création ou
l’extension d’installation ou de bâtiment à caractère industriel ainsi que de constructions
légères ou provisoires, peut être subordonnée à des conditions spéciales, notamment à
l’aménagement d’écrans de verdure ou à l’observation d’une marge de reculement.

SECTION IV Règles sanitaires et de sécurité

Art. 155 - La présente section est applicable : 1° Aux constructions neuves destinées à
l’habitation et à leurs annexes ; 2° Aux autres constructions neuves dans la mesure où les
règlements particuliers les concernant ne seraient pas contradictoires ; 3° A la transformation
de bâtiments, existants, lorsque la transformation affecte le gros œuvre ou l’économie
générale des bâtiments et intéresse des parties susceptibles d’être aménagées conformément à
ces dispositions.

Art. 156 - Les constructions doivent être conçues et réalisées pour une période d’au moins
trente ans dans des conditions normales d’entretien. Les structures retenues et des matériaux
utilisés doivent résister avec une marge de sécurité convenable aux efforts et attaques qu’ils
peuvent normalement subir et présenter un degré suffisant de résistance au feu. La délivrance
de certificat de conformité sera subordonnée à la présentation d’une police d’assurance
couvrant les responsabilités décennales des constructeurs de tous les corps d’état pour les
constructions : 1° D’habitations de plus de trois niveaux où dont la valeur tous corps d’état
dépasse 30 millions par bloc ; 2° Scolaires de plus de deux niveaux ou plus de huit classes ; 3°
Hospitalières de plus de deux niveaux ou comportant plus de 100 lits ; 4° Industrielles de plus
`101

de deux niveaux ou abritant plus de 100 personnes ; 5° Commerciales ou contenant des


locaux destinés à recevoir du public dont la valeur tous corps d’état dépasse 20 millions. La
construction doit pouvoir permettre aux occupants en cas d’incendie, soit de quitter
l’immeuble sans secours de l’extérieur, soit de recevoir, le cas échéant, un tel secours. Les
pièces d’habitation doivent être isolées des locaux qui par leur nature en leur destination sont
une source de danger, d’incendie, d’asphyxie ou d’insalubrité, pour les occupants. Les
constructions doivent être protégées de l’humidité ainsi que des effets des variations de
température et des conditions atmosphériques. Compte tenu de leur destination, une isolation
phonique suffisante doit être assurée aux pièces de l’habitation.

Art. 157 - Les parois et les actes des pièces principales, des pièces de service et des
dégagements doivent pouvoir être facilement entretenus.

Art. 158 - La surface minimale des salles à manger, salles de séjour est de 12 mètres carrés.
Pour les appartements de deux pièces principales, la surface municipale de la 2ème pièce est
de 9 mètres carrés habitables. Lorsque le logement comporte au moins de 3 pièces principales
une réduction de ces pièces à 7 mètres carrés, à partir de la 2ème chambre est autorisée. La
profondeur des pièces ne peut excéder deux fois et demie la distance entre le plancher et la
sous-face du linteau de la baie établie en façade, étant entendu qu’une profondeur
supplémentaire peut être ajoutée lorsqu’elle sert de dégagement.

Chaque fois que les parois d’une pièce ne sont pas verticales : la surface prise en compte est
égale à la moyenne des surfaces mesurées à 1,30 mètre et à 2,20 mètres au-dessus du sol fini
du plancher.
`102

Annexe 06 : Evolution et aménagement du projet « Exode urbain »


`103

Figure N°05 : Evolution et aménagement du projet « Exode urbain »

Etat initial de la commune de Soaniadanana Aménagement fait par l’Association Hafari Malagasy à
Soaniadanana en 2015
Source : Service Intervention et Méthodes (Direction des Services Topographiques)
`104

Aménagement fait par l’Association Hafari Malagasy à Partage effectué par l’Association Hafari
Soaniadanana en 2015 Malagasy dont un lot a une surface de 300m2 et les
ruelles ont une largeur de 2m50
Source : Service Intervention et Méthodes (Direction des Services Topographiques)
`105

Annexe 07 : Les procédures à suivre pour un lotissement à usage d’habitation et pour


l’obtention d’un permis de construire

Figure N°06 : Procédure pour un lotissement à usage habitation

LOTISSEUR MAIRIE AUTOR SRAT AUTOR Arrêté


ITE • Avis ITE permis
• Dépôt COMPE COMPE
motivé de lotir
TENTE TENTE •Délivrance
• Trans • Avis
missio confor
n mé
Source : DVHPT et initiative de l’auteur

Figure N°07 : Procédure pour l’obtention d’un permis de construire

Demande de Deposition
pièces à fournir

Maire Avis

21 j

Service Regional de l'Amenagement Prescription


du Territoire
urbanisme

15 j
Commune ou autres services ministeriels
concernés Avis

Autorité compétente :
Maire : Surface plancher ‹ 500m2
Chef de region : 500m2 ‹ surface plancher ‹ 1000m2 Decision
9j ministere chqrgee de l`Amenagement du teritoire : Arrêté
surface plancher › 1000m2

45j PERMIS DE CONSTRUIRE

Source : DVHPT et initiative de l’auteur


`106

Annexe 08 : Les impacts négatifs probables sur l’environnement

Tableau N°07 : Impacts négatifs probables sur l’environnement

MILIEU PHYSIQUE
 Affouillement de la base de l’ouvrage et des berges
 Modification des caractéristiques et la disponibilité des eaux de surface et
souterraines
 Contamination de la nappe phréatique et des eaux de surface
Eau  Modification de l’écoulement et du drainage des eaux de surface et
souterraines
 Saturation de la nappe du bas-fond
 Rabattement de la nappe
S  Erosion et déstabilisation du sol (Erosion régressive et éboulement des
talus)
 Amorçage d’érosion
 Modification de la nature du sol ou des sédiments
Sol  Modification du profil pédologique
 Ravinement et instabilité des talus
 Accélération du ruissellement,
 Compactage des sols au niveau des déviations
 Pollution du sol due aux éclats et débris rocheux
 Modification de la topographie et destruction de l’esthétique du paysage,
 Assèchement des zones humides
 Altération de la qualité de l’air par la poussière et les émissions des gaz
AirAir nocifs
 Pollution due à l’émanation de poussières
Paysage
MILIEU BIOLOGIQUE
D  Destruction ou modification de la couverture végétale
 Augmentation des pressions sur les ressources environnantes
 Fragilisation par morcellement de la couverture végétale
végétation le  Disparition des espèces végétales rares, menacées ou en voie d’extinction
`107

 Diminution de la productivité des écosystèmes terrestres et aquatiques


 Réduction du nombre d’espèces (de la biodiversité)
B  Destruction ou modification d’habitat faunistique
 Perturbation d’habitats des zones de reproduction en milieu aquatique
 Perturbation des mouvements migratoires ou des déplacements de la faune
 Disparition ou diminution des espèces faunistique
Faune  Augmentation du taux de mortalité d’espèces animales menacées, rares, et
en voie de d’extinction
 Migration forcée à la suite de la perturbation de l’habitat.
MILIEU HUMAIN
- Afflux des populations aux alentours
- Insécurité
- Atteinte à la santé des travailleurs et des populations avoisinantes due à
l’émission de gaz nocif provenant des produits noirs (bitumes pour les
constructions de routes)
- Augmentation des risques de transmission de maladies d’une communauté
à l’autre à cause de l’augmentation des échanges
- Augmentation du risque d’accidents routiers associés à l’augmentation du
Social trafic et des véhicules: transport des matériaux et des personnes
- Climat d’inquiétude des populations environnantes
- Dommages causés aux routes du réseau menant au site de construction
- Encombrement des voies publiques
- Gêne à la circulation des véhicules
- Maladies pulmonaires irréversibles dues aux poussières de carrière
- Nuisances causées par les travaux de préparation, de construction,
d’exploitation et d’entretien (augmentation du bruit et de la poussière aux
abords des lieux de construction et de l’infrastructure)
- Nuisances sonores dues au passage fréquent de camions
- Plus-value foncière et risque de recrudescence de litiges fonciers affectant
notamment les propriétés traditionnelles non enregistrées
- Prolifération des anophèles dans les eaux stagnantes des zones laissées en
l’état (gîtes larvaires pour les anophèles facteurs de paludisme
- Risque de perturbation passagère des activités habituelles (déviation
`108

provisoire de la route)
- Pression accrue sur l’exploitation de certaines ressources naturelles
- Apparition d’activités non agricoles (hôtellerie, maintenance de véhicules,
commerce et service)
- Développement du secteur informel
- Effet sur le développement local (emploi, constructions connexes,
nouvelles entreprises, installations des nouveaux projets, etc.)
- Emploi et achat des biens et des services lors de la construction, de
l’exploitation et de l’entretien des tronçons routiers
- Economie et - Entrave à la production
système de - Fluctuation des taxes et des impôts
production - Interruption de service public lors de la construction
- Variation du coût et de la qualité des services
- Perte d’activités et de revenu
- Reconversion d’activité
- Risque d’enfouissement de plantations
- Risque de perturbation ou disparition des sites historiques, sacrés, culturels
- Impacts visuels aux sites et monuments historiques reconnus
Culturels - Risque de perturbation des activités culturelles et aux us et coutumes
locales ou régionales
- Risque de destruction de tombeaux et d’habitations due à l’abattage à
l’explosif (dynamitage)
Source : Initiative de l’auteur
`109

Annexe 09 : Liste indicative des mesures d’atténuation des impacts négatifs du projet
`110

Tableau N°08 : Liste indicative des mesures d’atténuation des impacts négatifs du projet
Milieu récepteur Impact MESURES D’ATTENUATION
MILIEU PHYSIQUE
Eviter la réalisation de travaux bruyants en dehors des heures normales de travail à
proximité des zones habitées
Maintenir les véhicules de transport et la machinerie en bon état de fonctionnement afin de
Air Altération de la qualité de l’air minimiser les émissions gazeuses et le bruit
et de l’ambiance sonore Utiliser des abat-poussières et des unités de récupération de poussières
Mettre en place des murs antibruit, lorsque requis
Protection de la qualité des eaux de surface
Contrôler la circulation pour éviter les fuites et les déversements de matières dangereuses
(produits chimiques, hydrocarbure, ..)
Eviter de circuler avec de la machinerie à proximité des prises d’eau potable.
Eau Modification de la qualité des Planifier les périodes d’intervention dans les zones sujettes aux inondations ou présentant
eaux de surface (contamination un fort ruissellement en dehors des saisons de crues ou de fortes pluies;
et pollution) Orienter les eaux de ruissellement et de drainage de façon à ce qu’elles contournent le site
des travaux et les diriger vers les zones de végétation qui permettraient une bonne
infiltration sans risque de prolifération d’érosion ou de creux.

MILIEU PHYSIQUE
`111

Milieu récepteur Impact MESURES D’ATTENUATION


Stabiliser le sol mécaniquement pour réduire le potentiel d’érosion;
Construire des remblais dont la masse est adaptée à la capacité portante des sols;
Obtenir les autorisations nécessaires pour les travaux en zone humide;
Prévoir le réaménagement du site après les travaux;
Limiter les interventions sur les sols érodables. Choisir des véhicules adaptés à la nature du
sol
Sol Prévoir des aménagements pour la circulation des véhicules chaque fois qu’il y a risque de
Erosion et dégradation du sol compactage ou d’altération de la surface;
Réglementer de façon stricte la circulation de machinerie lourde. Restreindre le nombre de
voies de circulation et limiter le déplacement de la machinerie aux aires de travail et
aux accès balisés;
Curer systématiquement les buses et dalots ;
Protéger les ouvrages de franchissement et les berges contre l’affouillement
Restaurer les sites d’intervention en rétablissant le profil original de la topographie et des
sols;

MILIEU BIOLOGIQUE
Eviter le déboisement et la destruction de la végétation riveraine;
Eloigner les équipements de la végétation;
Protéger les arbres de la machinerie
`112

Milieu récepteur Impact MESURES D’ATTENUATION


Flore Destruction ou modification de Ne jamais creuser de tranchée à moins d’un mètre d’un arbre;
la végétation Prévoir des aménagements pour protéger les racines des arbres;
Restaurer la végétation après la fin des travaux;
Lors des travaux de coupe, aménager les aires d’empilement pour le bois à l’extérieur des
zones humides.
Obtenir les autorisations spéciales pour effectuer des travaux dans les réserves fauniques et
écologiques;
Faune Destruction ou modification des Protéger les habitats productifs, les zones humides et les zones frayères reconnues;
habitats de la faune Eviter les zones sensibles

MILIEU HUMAIN
Perturbation des sites culturels Prévoir des installations s’harmonisant au patrimoine architectural;
Socioculturel et archéologiques reconnus ou Optimiser la localisation et l’architecture des équipements de manière à les intégrer au
potentiels paysage.
Perturbation des coutumes et Pour protéger les intérêts des populations traditionnels et s’assurer leur dignité, leur droit et
traditions respecter leur particularisme, prévoir les procédures de consultation et de participation
Prévoir des mesures adéquates (horaire e travail, informer la population des travaux en
cours) pour réduire les nuisances causées par les travaux
`113

Milieu récepteur Impact MESURES D’ATTENUATION

Vie communautaire et activités


économiques

Interruption des services lors Avertir les instances concernées et prendre les mesures appropriées pour réduire les
des travaux interruptions au minimum pour les résidents du secteur touché.
Effet de coupure des voies Limiter dès le stade de la conception du projet les mouvements locaux
traditionnelles de déplacement Améliorer le franchissement et/ou créer des routes d’accès de substitution grâce aux
et de communication recours aux feux de signalisation carrefours, tunnels pour piétons.
Vie communautaire et activités Perturbation des activités Vérifier avec les agriculteurs l’utilisation prévue de leurs terroirs avant les travaux;
économiques économiques Effectuer les travaux de façon à nuire le moins possible aux cultures et aux pratiques
culturales existantes (durée, période étendue);
Installer les équipements autant que possible sur les limites des lots ou des espaces cultivés,
ou les répartir de façon à occuper le moins d’espaces cultivés possibles
Favoriser la création d’emploi et la reconversion d’activités ;
Travailler en dehors des heures de repos ;
Risque d’entrave à la circulation Ajuster l’horaire des travaux afin de ne pas perturber la circulation. Définir une
routière, aux activités de la signalisation et un réseau de contournement adéquat.
population Avertir la population de la tenue des travaux : envergure, durée, emplacement
Nettoyer les rues empruntées par les véhicules de transport ou la machinerie
`114

Milieu récepteur Impact MESURES D’ATTENUATION


Nuisances causées par la En milieu urbain, rechercher un site ayant des caractéristiques compatibles avec les
présence d’équipement équipements à installer;
Favoriser l’emploi d’équipement à superficie réduite afin de minimiser la perte d’espace;
Privilégier les endroits où les équipements seront le moins en évidence;
Choisir les emplacements situés près d’une limite de propriété ou à l’extrémité d’un îlot
bâti.
Eviter l’accumulation de tout type de déchets hors et sur les sites des travaux, les évacuer
vers les milieux d’élimination prévus à cet effet;
Vie communautaire et activités S’assurer d’une gestion adéquate des produits chimiques (manipulation, entreposage,
économiques élimination, etc.…);
Dommages causés aux routes, Eviter d’obstruer les accès publics;
risques d’accidents et trafic lié Respecter la capacité portante des routes et réparer les dégâts causés aux routes à la fin des
aux travaux de construction travaux;
Contourner les lieux de rassemblement.
Insécurité des travailleurs et Prévoir des aires d’entreposage de produits contaminants et les équiper avec des dispositifs
gestion des matières permettant d’assurer une protection contre tout déversement accidentel.
dangereuses Renforcer la sécurité des travailleurs par l’établissement d’un plan d’intervention
d’urgence;
S’assurer de l’adhésion de tout le personnel au plan de sécurité;
Prévoir l’instauration d’un plan d’urgence pour le cas d’un déversement accidentel de
`115

Milieu récepteur Impact MESURES D’ATTENUATION


contaminants. Placer à la vue des travailleurs une affiche indiquant les noms et les
numéros de téléphone des responsables et décrivant la structure d’alerte ;
Garder sur place une provision de matières absorbantes ainsi que des récipients bien
identifiés, destinés à recevoir des résidus pétroliers et les déchets en cas de
Vie communautaire et activités déversement;
économiques Insécurité des travailleurs et Informer les conducteurs et les opérateurs de machines des normes de sécurité à respecter
gestion des matières en tout temps;
dangereuses Lorsqu’une intervention nécessite le retrait ou la récupération de polluants ou de substances
contaminées, solides ou liquides, le choix du site et la méthode de disposition devront
respecter les normes en vigueur;
Octroyer l’équipement et matériels adéquats pour le personnel ;
Installer des panneaux d’interdiction d’accès et clôture signalant l’excavation
Eviter les endroits surplombant les zones habitées ;
Installer et orienter les équipements d’émission des poussières et bruits en fonction de la
direction du vent dominant ;
Fixer les périodes de certains travaux dangereux (abattage à l’explosif…) en dehors des
Vie communautaire et activités Nuisances, risques d’accidents heures d’affluence et arrêter le transport aux heures d’entrée et de sortie des écoles ;
économiques et de maladie, pollution et Exiger le port d’équipement adéquat pour le personnel ;
dégâts matériaux dues aux Installer un poste dispensaire d’urgence ;
travaux de carrière et Indemniser les dégâts causés aux cultures, maisons ;
`116

Milieu récepteur Impact MESURES D’ATTENUATION


d’emprunts  Construire des bassins de décantation ;
Informer et sensibiliser les populations locales et les avertir avant les tirs à l’explosif ;
Remettre en état les lieux après travaux (terrassement, engazonnement) ;
Construire des infrastructures (canaux, etc.) de manière à ne pas détériorer les champs et
habitations situés dans les bas-fonds,
Aménager les dépôts pour déchets loin des lieux fréquentés, des zones sensibles et des
zones d’activités agricoles avec l’agrément de la mission de contrôle
Source : Initiative de l’auteur
`117

Annexe 10 : La matrice de cadre logique


`118

Tableau N°09 : Matrice de cadre logique

Indicateurs
Logique d’intervention Source de Vérification Hypothèses
Vérifiables
Surpeuplement
Volonté des individus
Objectif Effectivité de l’exode urbain dans la Vulnérabilité de la
ciblés
global ville d’Antananarivo population
Volonté politique de l’Etat

Pas de défaillance des


travaux
Continuité de la
sensibilisation auprès de la
Le nombre de population
population de la ville
Objectif Soaniadanana : une nouvelle dans la ville
Création d’une nouvelle ville d’Antananarivo
spécifique1 ville en expansion d’Antananarivo a diminué
Budget des émigrants
de 3% en 2016
disponible
Terrain disponible
Motivation de tous les
acteurs
Résultats Une nouvelle stratégie de création de Les procédures pour entamer Politique de création de Inscription du concept
`119

ville nouvelle menée un projet de création d’une nouvelle ville publiée sur dans la politique générale
nouvelle ville sont claires les affichages des de l’Etat
ministères concernés
La loi sur les grands principes Cadrage juridique des
d’aménagement et les critères de principes d’aménagement et Publication de la loi dans
Volonté politique de l’Etat
localisation des villes nouvelles les critères de localisation des le journal officiel
adoptée villes nouvelles
Plan d’aménagement créé et zonage Contenance inclus dans
Surface de chaque zonage
identifié et placé chaque titre des parcelles
Terrain identifié Soaniadanana Parcours sur terrain
En 2018, PIB par habitant
Augmentation du PIB par de Soaniadanana s’accroit
Pauvreté diminuée Volonté des divers acteurs
habitant de 3% chaque année de 5% par rapport à celui
de 2015
Forte demande de la En 2016, la population
Economie de marché dans le district La communication
population dans les produits peut consommer de 250Kg
ouvert et développé adéquate
de première nécessité de Riz par jour
Construction de 05 bornes
Mise en place des
fontaines, mise en place
Développement rural effective infrastructures de sécurité de Volonté des divers acteurs
d’une poste avancée de
base
gendarmerie dans la ville
`120

Les groupes ethniques de Emigration de plusieurs


Coutume et us Malagasy à
Projet de société mise en place Madagascar sont présents ménages de même famille
respecter
dans la population émigrante dans la ville
Les peuples ont des
Les besoins physiologiques
Peuple épanouit habitations saines et Volonté des divers acteurs
du peuple sont satisfaits
propres
En 2018, 90 % des
émigrants qui sont inscrits
Système de suivi-évaluation mise en Les émigrants siège en
sur la liste restent et ne Volonté des divers acteurs
place permanence dans la ville
veulent pas partir dans la
ville se Soaniadanana
HAFARI Malagasy :
Système de sécurisation humaine et
HAFARI Malagasy Organisation luttant pour Volonté des divers acteurs
protection sociale développé
le droit de l’homme
Procédure ODOC à
Partenariat public privé population HAFARI Malagasy et Etat entreprendre pour la
Volonté des divers acteurs
renforcé Malagasy sécurisation foncière de la
ville
98% des logements
Effets néfastes des aléas climatiques Les habitations sont munies
construits sont munis des Volonté des divers acteurs
maitrisés des toitures anticycloniques
toitures anticycloniques
`121

Hafari Malagasy et les


responsables étatiques sont
Communication dans la La communication
Marketing territorial promus invités par les diverses
diverse chaine de télévision adéquate
émissions de la chaine de
télévision Malagasy
Existence des espaces
Condition et cadre de vie des Les zonages mise en place
verts à l’intermédiaire des Volonté des divers acteurs
résidents améliorés suivent les normes adéquates
différents zonages
L’Etude d’Impact Existence des atténuations
Environnement préservé Environnemental accordé et des impacts négatifs du Volonté des divers acteurs
visé par l’ONE projet
Facilitation de résolution de Existence d’une
Résistance aux changements Augmentation des effectifs
problèmes liés aux résistances commission liée a la
identifiée d’acteurs convaincus
aux changements communication
Cadre de vie attractif et sécurisé créé Existence des zones sociales Zones dédiés aux activités La communication
en milieu rural dans le plan d’aménagement Eco touristiques adéquate
Efficience territoriale aboutit (zonage Existence de gisements de
Identification des Pluralité de ressources
selon les ressources existantes dans granite dans le district
potentialités de la ville existantes
chaque territoire) d’Ankazobe
Exécution d’un forum national pour Recrutement des Agents
Activités
la création de la politique de création spécialisés
`122

de nouvelle ville assisté par tous les


divers acteurs.
Création d’un comité ad ’hoc pour
l’élaboration de la politique de Recrutement des Agents
création de ville nouvelle menée spécialisés

Création d’un comité ad ‘hoc pour


l’élaboration de la loi sur les grands
Recrutement des Agents
principes d’aménagement et les
spécialisés
critères de localisation des villes
nouvelles adoptée
Création d’un organisme public à but
non lucratif pour la planification
stratégique du projet
Localisation du site
La commune possède des
Délimitation géographique
inventaires et données
Identification des atouts du lieu et du La commune possède des
terrain d’implantation inventaires et données
Connaissance des statuts des terres Les services fonciers
formant la zone possèdent des inventaires
`123

et données
La commune possède des
Identification de ses particularités
inventaires et données
La commune possède des
Documentation et visite de lieux
inventaires et données
Analyse en fonction des besoins des
acteurs
Analyse selon les règles d’urbanisme
Analyse de la part de l’autorité
Volonté des divers acteurs
publique
tenant compte de la
Elaboration du plan d’aménagement synthèse de diverses
analyses
Identification des parties prenantes

Enquêtes auprès des parties


Volonté des divers acteurs
prenantes
Sensibilisation des individus ciblés
Volonté des divers acteurs
au terrain d’origine
Sensibilisation des individus au
Volonté des divers acteurs
terrain de destination
`124

Accord auprès des occupants et du


terrain établi
Sensibilisation de diverse parties
étatiques, organismes internationales Volonté des divers acteurs
et secteur privé
Existence de budget alloué
Renforcement de la communication aux services de
communications
Approbation des divers membres
Communication adéquate
étatiques
Recrutement des agents
Création d’un comité de suivi- spécialistes dans le
évaluation du projet domaine de suivi-
Evaluation
Fragilité du budget
Infrastructures mise en place tiennent
d’investissement lié aux
compte des hypothèses climatiques
projets
Retirement des bailleurs de
Construction des logements sociaux
fonds
Retirement des bailleurs de
Etude de Faisabilité du projet
fonds
`125

Existences des données


physiques des éléments à
Etude d’Impact environnemental
rendre compte dans
l’Etude
Objectif Toutes les parcelles sont Litiges fonciers constatés Volontés de tous les
Sécurisation foncière
Spécifique 2 titrées à son propriétaire sur le terrain : 0% acteurs concernés
productivité agricole élevée
Bornage de tous les
Principe ODOC accompli
lotissements
Us et coutumes de la
Paix social promue Litige foncier réduit
population
Sécurité alimentaire de la
Qualité de vie de la population
population pendant toute Volonté des divers acteurs
améliorée
Résultats l’année
Accès au crédit à travers les Ignorance de la procédure
L’accès au financement amplifie
banques d’immatriculation
Existence d’une zone Insuffisance des moyens
Ressources naturelles protégé spécialisée en écotourisme matériels, financiers et
dans la ville humains
Impôts Foncier sur le Terrain Les IFT et IFPB
Fiscalité locale majoré Volonté des divers acteurs
(IFT) et Impôt Foncier sur les représentent les 30% de la
`126

Propriétés Bâties (IFPB) recette annuelle de la


commune
Zone d’Investissement Agricole ou
Terrain situé au PK62
ZIA mise en place
La population de la ville
acquière le sentiment 500 Titres fonciers
Epanouissement de la population
d’appartenance par rapport à distribués
ces terres
Manque de données
Identification du terrain
foncières
Connaissance des statuts des terres Us et coutumes de la
formant la zone population locale
Acquisition du Certificat de situation
Délais de la procédure aux
juridique des parcelles formant la
niveaux des services
Activités zone et enquêtes auprès des
fonciers
voisinages
Sensibilisation des individus à la Us et coutumes de la
reconnaissance des droits population locale
Exécution de la procédure de Pluralité de ressources
l’immatriculation de l’ensemble du humaines et matérielles
terrain au nom de l’Etat Malagasy utilisés
`127

Pluralité de ressources
Accomplissement du lotissement humaines et matérielles
utilisés
Réalisation du plan d’aménagement
Exécution en simultanée du Bornage
de la parcelle mère et des parcelles
loties
Constatation d’Etat des lieux
Délivrance des titres fonciers aux
usagers
Mise à jour des cartes de repérage,
du PLOF au sein de la
circonscription topographique
Objectif Terrain au PK62 : terrain à Culture de Poivre rouge et
Spécialisation de la ville
spécifique 3 vocation agricole divers cultures vivrières
En 2018, exportation de
Production de poivre rouge
Production augmentée 3tonnes de poivre rouge
3tonnes par saisons
par saison
Résultats
25 sacs de Riz par
Insécurité alimentaire éradiquée Production de riz et de paddy ménages en deux saisons
de l’année
`128

Exportation à
Vente des poivres rouges
Revenus des individus augmentés l’international des poivres
bénéfiques
rouges
20% de la culture sont des
Culture vivrière relancée Culture de divers légumes
légumes
Mise en valeur des terrains Exécution des labours des
Environnement préservée
cultivés terrains cultivés
Existence du micro finances
MICROCRED, OTIV,
Accès au capital facilité pour le financement des
CECAM,…
zones rurales
Transformation des poivres Mise en emballages des
Transformation agricole promue
rouges en produits finis produits
Terrain de type
Ressource naturel valorisée Terrain lucratif
pédologique ferralitique
Tous les habitants de la
Facteurs de production naturelle Ressources humaines
ville sont tous des
préservée importantes
agriculteurs
Forte demande de la En 2016, la population
Marchés développés population dans les produits peut consommer de 250Kg
de première nécessité de Riz par jour
Croissance économique à base Ressources humaines Tous les habitants de la
`129

sociale élargie importantes ville sont tous des


agriculteurs
Inscription de la zone dans le
Zones Eco touristiques créées
plan d’Aménagement
Identification de la qualité de tous les Enquêtes auprès des
individus ménages émigrants
Recherche de terrain vaste pour Volonté des acteurs
l’exécution des activités concernés
Sensibilisation des individus à Volonté des acteurs
travailler la terre concernés
Sensibilisation des individus à Volonté des acteurs
Activités
utiliser des techniques modernes concernés
Appel d’offre pour un marché de
Compétence du personnel
prestation intellectuelle
Rédaction des termes de l’avis
Compétence du personnel
d’appel d’offre
Engagement des spécialistes en Volonté des acteurs
développement rural concernés
Volonté des acteurs
Recrutement de personnel
concernés
Reconnaissance de la qualité du sol Existence des ingénieurs
`130

en agriculture et
agroalimentaire
Existence des ingénieurs
Consécration de Surface de terrain à
en agriculture et
l’agriculture
agroalimentaire
Création d’un modèle de Existence des experts en
développement durable développement ruraux
Exécution du Plan d’aménagement Volonté des acteurs
de la ville concernés
Volonté des acteurs
Recherche de partenariats extérieurs
concernés
Volonté des acteurs
Mobilisation des équipes
concernés
Formation dédiées aux équipes en
thème des techniques nécessaires Volonté des acteurs
pour l’amélioration de leur concernés
production
Aménagement de la zone Eco Existence des espèces
touristique spécifiques dans la zone

Source : Initiative de l’auteur


`131

Annexe 11 : Le planning des activités


`132
`133
`134
`135
`136
`137
`138
`139
`140
`141
`142
`143
`144
`145
`146
`147
`148
`149
`150
`151
`152
`153
`154
`155
`156
`157

Annexe 12: Devis estimatif


Tableau N°10 : Devis estimatif du cout de la sécurisation foncière pour un lot de
300m²
Prix unitaire Prix total
Numéro Désignation Unité Quantité (Ar) (Ar)
1 Travaux topographiques
101 Droit Fft 1 45000 45000
102 Plan régulier Fft 1 50000 50000
103 Bornage Fft 1 30000 30000

2 Travaux domaniaux
201 Inscription Fft 1 5000 5000
202 Cautionnement U 1 5000 5000
203 Fraction de redevance m² 300 100 30000
204 Frais d'enregistrement U 0.06 1800
Frais constitution du
205 dossier U 0.05 1500
206 Frais conservation U 0.02 600
Total 168900

Source : Initiative de l’auteur

Tableau N°11 : Devis estimatif du cout de la sécurisation foncière pour 500 lots de
300m²
Total 84450000
Source : Initiative de l’auteur

Tableau N°12 : Devis estimatif du projet

Prix unitaire Prix total


Numéro Désignation Unité Quantité (Ar) (Ar)
1 Phase de conception du projet
101 Fournitures et matériaux utilisés Fft 1 5000000 5000000
102 Matériels utilisés Fft 1 10000000 10000000
`158

103 Personnels employés Fft 1 6000000 6000000


Total Phase de conception du projet 21000000
2 Phase de réalisation du projet
201 Terrain m² 250000 200 50000000
202 Dispensaire U 1 30000000 30000000
203 Bacs à ordure U 7 3000000 21000000
204 lavoir public U 2 8000000 16000000
205 WC public U 3 8000000 24000000
206 Bibliothèque U 1 17000000 17000000
207 Poste de police U 1 15000000 15000000
208 Marché du quartier U 1 24000000 24000000
209 Ecoles U 3 20000000 60000000
210 Bornes fontaines U 25 1400000 35000000
211 Espaces verts m² 3500 20000 70000000
212 Bureaux Fokontany U 1 15000000 15000000
213 Terrain de sport U 7 400000 2800000
214 Sécurisation Foncière U 1 84450000 84450000
Total Phase de réalisation du projet 464250000
3 Phase d'exploitation du projet
Fournitures et matériaux utilisés
301 (terrain) m² 1 200 200
302 Matériels utilisés Fft 1 8000000 8000000
303 Personnels employés Fft 1 20000000 20000000
Total Phase d'exploitation du projet 28000200
TOTAL HT 513250200
TVA 20% 102650040
TOTAL TTC 615900240
Source : Initiative de l’auteur

Arrêté le présent devis à la somme globale de SIX CENT QUINZE MILLION


NEUF CENT MILLE DEUX CENT QUARANTE ARIARY (615.900.240Ar), y compris
la taxe sur la valeur ajoutée au taux de 20% pour un montant de cent deux million six cent
cinquante mille zéro quarante Ariary (102.650.040Ar).
`159

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrage généraux :
 Lexique économique, éditions Dalloz, 5e édition, 1995
Ouvrage spécifique
 Philippe Château Reymond : Dictionnaire de l’urbanisme
 Etude d’impact environnemental, Patrick Michel. BCEOM
Documents officiels
 PUDI d’Antananarivo, Divers organismes et l’Etat malagasy
 Rapport Enquête périodique au sein des Ménages EPM 1993
 Rapport Enquête périodique au sein des Ménages EPM 1999
 Rapport Enquête périodique au sein des Ménages EPM 2001
 Rapport Enquête périodique au sein des Ménages EPM 2002
 Rapport Enquête périodique au sein des Ménages EPM 2004
 Rapport Enquête périodique au sein des Ménages EPM 2010
 Monographie Analamanga 2009
 UPDR, Monographie de la région d’Antananarivo, 2003 ;
 PRD, Région Analamanga, 2007
 Plan-cadre des Nation Unies pour l’aide au développement 2015-2019
 ONU Habitat, Madagascar : Profil urbain d’Antananarivo
 Evaluation des catastrophes BNGRC 2015
 PNAT : Politique Nationale d’Aménagement du territoire
 code de l’urbanisme et de l’habitat (Décret n° 63-192 du 27Mars 1963.)
 Lettre de politique Foncière Acte I et II
 Constitution de la République de Madagascar
Site web
 http://www.toupie.org/Bibliographie/tri_bibliographie.php?mot=urbanisme&m
atch=5 consulté le 07 février 2015
 http://www.population.gov.mg/?p=4806 consulté le 07 février 2015
 http://www.mid.gov.mg/?st_mid=site_mid_actus_19consulté le 07 février
2015
 http://www.matin.mg/?p=3827consulté le 07 février 2015
 http://www.instat.mg/ consulté le 07 Février 2015
160

RESUME

Antananarivo Ville la capitale de Madagascar a été toujours privilégiée au niveau des


ressources matérielles, financières et humaines par rapport aux différentes villes depuis des
décennies. La centralisation de ces moyens a engendré une forte pression d’ordre social,
économique et psychologique s’exerçant sur les habitants et les rendent ainsi vulnérables.
Ainsi au cours du temps, le problème de la population est devenu des problèmes des services
fonciers et de l’aménagement du territoire. A priori le problème de surpopulation dans la ville
est d’autant plus grand vu l’incompatibilité des infrastructures mises en place pour gérer cette
situation. Or l’absence de ces infrastructures est due à une mauvaise planification de la ville
depuis des années. Ainsi apparaît le vrai problème du secteur foncier qui est basé sur une
vision du loin et de la constatation du présent. Quand bien même, les procédures et cadres
juridiques existent dans tous ces domaines mais la négligence ou l’ignorance de la part des
usagers restent un obstacle pour le développement des secteurs. Pour y remédier, les services
fonciers ont exécutés des réformes différentes durant les années qui ont succédés tandis que
les services d’aménagement du territoire essayent de sortir des plans d’aménagement suivant
les réalités et visant l’avenir.

Face à ces divers constats, il est de la plus haute importance de faire des analyses
diagnostiques. Ces dernières couvrent les diagnostics internes et externes à la situation de la
Ville d’Antananarivo. Ces diagnostics se focalisent surtout dans le domaine économique,
sociopolitique, aménagement du territoire et foncier. Pour les diagnostics internes, on parle
surtout des forces et des faiblesses liées au sujet et concernant les diagnostics externes, on
parle des opportunités et menaces.

Les analyses faites précédemment nous a permis de faire une perspective de la


conséquence des problématiques existantes si aucune mesure va être prise par les autorités
compétentes et les citoyens. La saturation de la ville d’Antananarivo va engendrer des effets
néfastes sur la situation socio-économique de la population, le secteur foncier et aménagement
du territoire. Ainsi pour renverser ces problèmes, l’association Hafari Malagasy a initié un
projet s’intitulant « Exode urbain » en ayant comme objectif réduire la surpopulation urbaine
et le taux de pauvreté. Quand bien même, la réussite de ces projets demeure encore incertaine
même si de plus en plus de ménage s’y intéressent. Ainsi dans cet ouvrage nous apporterons
les cadrages nécessaires pour régulariser ces aménagements fonciers à grande échelle de telle
sorte que cet exode urbain soit effectif avec une sécurisation foncière fiable.
161

Table des matières


INTRODUCTION.................................................................................................................................. 1
PARTIE I : ANALYSE DE SITUATION DE LA VILLE D’ANTANANARIVO ................................ 3
CHAPITRE I : AQUIS HISTORIQUE .............................................................................................. 4
Section 1 : Historique de la vie socio-économique de la ville d’Antananarivo ............................... 4
Section 2 : Historique de l’aménagement du territoire et d’urbanisme de la ville d’Antananarivo . 5
Section 3 : Historique du foncier .................................................................................................... 7
CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE ............................................................................ 9
Section 1 : Etats des lieux ............................................................................................................... 9
Section 2 : Problématiques ........................................................................................................... 14
CHAPITRE III : CADRAGE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL ............................................... 21
Section 1 : Les différents textes régissant la gouvernance foncière, l’aménagement du territoire et
l’urbanisme à Madagascar ........................................................................................................... 21
Section 2 : Les différents acteurs principaux du système Migration et urbanisme à Madagascar . 24
Section 3 : Les différents procédures à suivre pour la création d’une nouvelle ville .................... 27
PARTIE II : ANALYSE DIAGNOSTIQUE DU SYSTEME URBAIN DE LA CAPITALE .............. 29
CHAPITRE I : DIAGNOSTIC INTERNE ....................................................................................... 30
Section 1 : Analyse des forces ...................................................................................................... 30
Section 2 : Analyse des faiblesses ................................................................................................ 33
CHAPITRE II : DIAGNOSTIC EXTERNE..................................................................................... 38
Section 1 : Analyse des Opportunités ........................................................................................... 38
Section 2 : Analyse des Menaces.................................................................................................. 41
CHAPITRE III: SYNTHESE DES ANALYSES ............................................................................. 46
Section 1 : Relation causes à effets ............................................................................................... 46
Section 2 : Relation Moyens fins .................................................................................................. 48
PARTIE III : PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS ............................................................. 51
CHAPITRE I : LES PERSPECTIVES ............................................................................................. 52
Section 1 : Sur le plan économique et financière .......................................................................... 52
Section 2 : Sur le plan sociopolitique ........................................................................................... 53
Section 3 : Sur le plan foncier, aménagement du territoire et urbanisme ...................................... 53
CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS ....................................................................................... 55
Section 1 : Justification du projet ................................................................................................. 55
Section 2 : Etude d’Impact Environnemental ............................................................................... 60
Section 3 : Matrice de cadre Logique et planification des activités ............................................. 66
162

Section 4 : Coût et durée estimatifs du projet ............................................................................... 66


CONCLUSION .................................................................................................................................... 68

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