Cours Malagasy
Cours Malagasy
Cours Malagasy
com
I N STI TU T D'ETH N O L O G I E
____ _ __ __ ___
Noël J. GUEUNIER
INITIATION AU MALGACHE
SO 20 EM 83
2011-12
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AVERTISSEMENT
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LESONA VOALOHANY
['lesuna vua'luhani]
Première leçon
NY FEO SY NY LITERA
[ni'feu sinili'tera]
Les sons et les lettres
Le malgache s'écrit en caractères latins, depuis la première moitié du XIX e siècle. Les
missionnaires protestants britanniques qui ont proposé cette écriture avaient analysé avec une
précision remarquable la structure phonologique de la langue : les lettres inutiles pour la
notation du malgache ont été abandonnées (ce sont les lettres c, q, u, w et x), et les autres ont
reçu une valeur et une seule, évitant ainsi les défauts des orthographes historiques de langues
comme le français et l'anglais dans lesquelles la même lettre représente souvent des phonèmes
différents, et le même phonème est représenté par des lettres différentes.
Cet alphabet est resté sans changement depuis cette époque, marquée en particulier par
la parution de la première traduction malgache de la Bible, achevée en 1835.
Première présentation des lettres
Le voici, tel qu'il est présenté dans un livre de classe dans lequel des générations de
Malgaches ont appris à lire.
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Voici maintenant, sur la page suivante du même abécédaire, une liste de mots usuels
choisis pour illustrer la prononciation de chaque lettre. Chaque mot commence par une des
lettres de l'alphabet.
Première remarque : l'auteur du manuel n'a proposé aucun mot commençant par la
lettre Y. Il en aurait été bien empêché, puisque Y n'est pas à proprement parler une lettre de
l'alphabet, mais seulement la forme que prend le I quand il est à la fin d'un mot. C'est la
principale exception au caractère phonologique de leur écriture que les créateurs de l'alphabet
ont tolérée, mais elle est peu gênante : quand le [i] est au début ou en cours de mot, il s'écrit i,
quand il est en fin de mot, il s'écrit y. Pour cette raison la lettre que nous appelons apprenons à
l'école à nommer en français “y grec” s'appelle à l'école malgache i farany (“i final”) ou bien
i faran-teny (“i fin de mot”).
Nous remarquons en effet que plusieurs mots de la liste se terminent par la lettre y.
Il y a une deuxième exception au caractère phonologique de l'écriture, beaucoup plus
sérieuse pour les étrangers qui apprennent la langue. C'est le fait que la place de l'accent
d'intensité n'est pas indiquée.
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Le Fosa.
Source : H. Le Chartier et G. Pellerin, Madagascar depuis sa
découverte jusqu'à nos jours. Paris, 1888, p. 341.
1 L'exemple typique est la distinction en anglais entre le nom ['inkri ːs] “augmentation, surcroît” et le verbe
[in'kriːs] “augmenter, grandir, s'agrandir”. On remarque que l'orthographe de l'anglais ne permet pas de
distinguer ces deux mots, puisqu'ils s'écrivent tous les deux increase.
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On remarque que dans cette liste de mots courants, presque tous ont l'accent sur
l'avant-dernière syllabe. C'est en effet le schéma d'accentuation le plus courant. Seuls trois
dans la liste ont l'accent sur l'avant-avant-dernière syllabe : ce sont les mots penina “plume”,
ririnina “hiver”, et tanana “main, bras”. Quelques mots, beaucoup plus rares, ont l'accent sur
On se souviendra que, dans l'orthographe, la voyelle [i] est représentée à la fois par la
lettre i (au début et dans le corps des mots), et par la lettre y (à la fin des mots).
La voyelle [u] est représentée par la lettre o.
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Le [o], comme dans les mots français sot, chaud, peau, etc., n'est pas à proprement
parler un phonème de la langue, mais on peut l'entendre dans quelques mots empruntés à des
langues étrangères, ou comme exclamation servant à interpeller. Dans ces cas, on l'écrit à
l'aide de la lettre ô, par exemple dans :
Noro ô ! “eh Noro !” prononcé ['nuru 'o]
ou dans pôlisy
: “policier”, prononcé [po'lisi].
Consonnes
L'inventaire des consonnes est tel que certaines consonnes sont représentées dans
l'orthographe par des groupes de deux lettres (digraphes) ou de trois lettres (trigraphes).
On insistera particulièrement sur les quelques consonnes qui peuvent poser problème à
l'apprenant francophone.
A côté des occlusives sourdes p, t, k et sonores b, d, g, on note l'existence de
consonnes affriquées1. Il y a une affriquée sifflante sourde ͜[ ts] qui est écrite à l'aide du
digraphe ts ; mais l'affriquée sifflante sonore correspondante ͜[ dz] est écrite avec une seule
lettre j, ce qui est une des rares irrégularités du système graphique du malgache.
Il y a aussi des affriquées rétroflexes (c'est-à-dire produites avec un mouvement
spécial de la langue dont l'extrémité se retrousse en venant toucher l'arrière des dents, v. la
définition dans notre cours d'ethnolinguistique ; on dit aussi cacuminales). Ces affriquées
rétroflexes sont écrites dans l'orthographe avec des digraphes tr pour la sourde que le
phonéticien note ͜[ tʂ], et dr pour la sonore [͜dʐ ] ; on prendra bien garde qu'il ne s'agit pas du
tout de launique.
consonne succession d'un [t] et d'un [r], ou d'un [d] et d'un [r], mais chaque fois d'une
On verra plus loin que le choix d'utiliser des digraphes avec la lettre r pour représenter
ces articulations, répond à des correspondances grammaticales précises.
Parmi les consonnes continues, il est intéressant de remarquer que s et z peuvent être
réalisées soit sifflantes [s], [z], soit chuintantes [ ʃ ], [ʒ]. Il n'y aura jamais de différence de
sens, siny “cruche” pouvant être prononcé aussi bien ['sini] que [' ʃ ini], ces prononciations
étant soit des variantes locales (variation dialectale), soit des variantes personnelles (variation
idiolectale).
1
On se souvient que les affriquées sont des sons dont l'articulation commence comme une occlusive et se
termine comme une fricative, comme en anglais le [͜t ʃ ] de chip [͜t ʃɪp] et le [͜dʒ] de gin [͜dʒɪn].
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vélaires
labiales dentales sifflantes cacuminales
(ou rétroflexes) (et plus en arrière)
nasales
m [m] n [n]
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Lectures (1878)
(Mot à mot : “Lectures de mots” ; v. dans le Vocabulaire sous les
radicaux Vaky et Teny.)
Texte 1. Ny Elatra
« Les Ailes »
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Texte 2. Ny Gidro
« Le Lémur »
Voankazo no fihinany.
Ils mangent des fruits.
Note de grammaire.
En malgache ni les noms, ni les articles, ni les verbes, ni les adjectifs ne marquent l'opposition
singulier/pluriel. (On verra pourtant que cette opposition existe dans la langue, mais pour
d'autres classes de mots.)
Il n'y a donc aucune différence entre “le lémurien” et “les lémuriens”.
C'est volontairement que je traduis ny gidro tantôt par l'un tantôt par l'autre.
On remarque d'ailleurs qu'en français il n'y a aucune différence de sens dans ce contexte entre
les énoncés “le lémur est un animal magnifique” [le lémur = collectif, représentant tous les
individus de l'espèce lémur ] et “les lémurs sont des animaux magnifiques”.
Pourtant, la structure du français oblige à choisir entre singulier et pluriel, même si cela
n'apporte rien au sens. Dans ce cas, l'opposition singulier/pluriel est en français une catégorie
dont l'expression est obligatoire. (V. dans notre cours d'Ethnolinguistique, chap. 3.)
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Texte 3. Ny Hala
« L'Araignée »
Trano signifie “maison”, mais s'applique aussi à une “pièce” dans une maison, et aux habitats
de différents animaux, comme ici ce que le français appelle la “toile” de l'araignée.
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Texte 4.Ikoto
« Koto »
Note de phonétique.
On remarquera que le locuteur produit très nettement l'articulation palatalisée : il dit bien
[i'kjutu] et non [i'kutu], comme expliqué plus haut. C'est la présence du i- précédant le k qui
entraîne cette réalisation. Avec l'article respectueux Ra-, le nom sera prononcé [ra'kutu].
Note de lexique.
Zazalahy “garçon” est un nom composé de zaza “enfant” + lahy “homme, mâle”.
On dit de même zazavavy “fille”, de zaza “enfant” + vavy “femme, femelle”.
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Texte 5. Ny Jako
« Le Singe »
Note
Il n'y de lexicographie
a pas de singes àetMadagascar.
d'ethno-science.
Mais il y a de nombreuses espèces de lémuriens, qui sont
un autre sous-ordre des primates. Il y a un vocabulaire détaillé pour désigner les différentes
espèces de lémuriens ; en revanche, le mot jako est un terme général qui s'applique à tous les
singes.
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Texte 6. Ny Kankafotra
« Le Coucou »
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Texte 7. Ny Liona
« Le Lion »
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Texte 8. Ny Mamba
« Le Crocodile »
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Texte 9. Ny Omby
« La Vache »
indrindra fa ny rononon'omby.
surtout à cause du lait de vache.
Note de grammaire.
Le malgache ne classe pas les noms par genres ayant une relation avec le sexe des êtres animés,
comme le faisait le latin (qui opposait masculin/fémnin/neutre) ou le français (qui a gardé une
opposition
la masculin/féminin).
phrase mibarareoka sy mimàRien
izy. n'indique donc grammaticalement
C'est le contexte seul (ces animauxle ont
sexedes
despetits)
animaux dans
qui nous
oblige à traduire ici par “elles bêlent et meuglent” et non par “ils bêlent et meuglent”.
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LESONA FAHAROA
Deuxième leçon
Types d'énoncés ; temps ; interrogation et négation
Rappel : nous ne donnons plus de transcriptions phonétiques. Mais les
syllabes accentuées, normalement non indiquées dans l'orthographe usuelle,
sont marquées systématiquement (caractères soulignés).
Types d'énoncés.
Enoncés adjectivaux.
Nous commençons avec des phrases simples dont le prédicat est un adjectif :
Masiaka ny liona.
/Le
féroce
lion/ est
le / lion / (D'après texte 7.)
féroce.
Dans cet énoncé, il n'y a rien qui corrspond à la copule est qui, en français, est nécessaire pour
obtenir l'énoncé que la grammaire française appelle attributif. Le nom liona “lion” est
directement sujet de masiaka “méchant, féroce”.
Enoncés verbaux.
Des phrases dont le prédicat est un verbe ont aussi la même structure :
Matory ny zazalahy. Le garçon dort.
Manidina ny vorona. L'oiseau vole. (Ou : Les oiseaux volent.)
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Note de lexique.
Maneno signifie “produire un son, un bruit, un cri”, comme dans maneno ny lakolosy “la cloche
sonne”, maneno ny akoho “le coq chante”. Un mot tout différent s'applique au chant des
humains : mihira.
Nous remarquons que dans toutes ces phrases, le sujet doit être introduit par l'article
ny. En malgache le nom qui occupe la fonction de sujet est toujours défini. Un nom propre est
défini par l'article particulier I- ou Ra-
Mianatra Ikoto. Koto étudie. (Ou : Koto va à l'école.)
Masiaka Rapaoly. Rapaoly (Paul) est méchant.
On met aussi l'article i- devant les noms de parenté :
Masiaka i dada. Papa est sévère.
Tonga i neny. Maman est arrivée.
Compléments d'objet.
Nous pouvons introduire maintenant des phrases avec compléments d'objet. Le
complément
l'énoncé : d'objet prend place entre le prédicat (ici, le verbe) et le sujet, qui reste à la fin de
Manana elatra ny vorona. Les oiseaux ont des ailes. (D'après texte 1.)
Mihinana voankazo ny gidro. Les lémurs mangent des fruits. (D'après texte 2.)
Maka akoho kely ny papango. Le milan prend des petits poulets. (D'après texte 10.)
Mamangy havana ny akanga. La pintade visite des parents, ou : rend visite à la famille.
(D'après texte 11.)
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Enoncés nominaux.
Le prédicat peut être représenté aussi par un nom. Comme dans le cas de l'énoncé avec
un adjectif prédicat, le malgache n'a pas besoin d'une copule (“être”). Nous disons :
Biby lehibe ny mamba.
/ animal / grand / le / crocodile /
Compléments de nom.
Il existe un élément -n' qui permet d'introduire un complément de nom. Comparer :
Tsara ny ronono. Le lait est bon.
et :
Tsara ny rononon'omby.
/ bon / le / lait + de / vache /
L'expression du temps.
Nous remarquons que beaucoup des adjectifs et des verbes que nous avons appris
commencent par m-.
Ce m- est une marque du présent, qui alterne avec n- marque du passé, et h- marque du futur :
Mafana ny kafe. Le café est chaud
/ Nafana ny kafe. Le café était chaud.
/ Hafana ny kafe. Le café sera chaud.
Madio ny trano. La maison est propre.
/ Nadio ny trano. La maison était propre.
/ Hadio ny trano. La maison sera propre.
Dans les phrases verbales, on trouve la même alternance pour exprimer le temps :
Manidina ny vorona. Les oiseaux volent.
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Nousles
temps, dans retenons
mêmes donc qu'enque
conditions malgache,
le verbe.l'adjectif est apte à supporter l'expression du
La structure est ainsi bien différente de celle du français, où l'expression du temps est propre
aux formes verbales. Dans les phrases où le prédicat est un adjectif, le français recourt à la
copule est / était / sera…, qui a la forme d'un verbe, et qui peut ainsi supporter l'expression du
temps.
Toutes ces formes qui permettent une opposition entre trois temps (présent / passé /
futur) supposent que les éléments qui sont ainsi marqués commencent par des préfixes. En
effet, nous verrons que
- des adjectifs comme mafana “chaud”, masiaka “méchant, féroce” sont constitués d'un
préfixe ma- (na- / ha-) et des radicaux fana, siaka ;
- un adjectif
radical comme
hatsiaka ; mangatsiaka “froid” est constitué d'un préfixe man- (nan- / han-) et du
et de même
- un verbe comme matory “dormir” est constitué d'un préfixe ma- (na- / ha-) et du radical
tory ;
- un verbe comme manidina “voler” man- (nan- / han-) et du radical sidina ;
- un verbe comme mianatra “apprendre, étudier, aller à l'école” mi- (ni- / hi-) et du radical
anatra.
Pour les changements phonétiques entraînés par la présence des suffixes de la forme man- (nan-
/ han-), v. leçon suivante.
Mais tous les adjectifs et tous les verbes ne relèvent pas de ce modèle. Nos exemples
comportaient des adjectifs et des verbes dans lequels on ne remarque pas de préfixe
commençant par m-. C'étaient les adjectifs comme : fetsy “rusé”, fanina “qui a le vertige,
étourdi”, tsara “bon”, ratsy “mauvais”, et les verbes tonga “arriver, être arrivé”, avy “venir”.
Cette sorte de mots est apte aussi à l'expression du temps, mais avec une distinction à
deux formes seulement. A la phrase :
Tsara ny andro. Il fait beau, le temps est beau.
ne s'oppose aucune forme de passé, mais seulement une forme de futur :
Ho tsara ny andro. Il fera beau, le temps va être beau.
De même, à la phrase :
Tonga ny olona. Les gens sont arrivés.
s'oppose seulement :
Ho tonga ny olona. Les gens vont arriver.
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On lit quelquefois dans les manuels que les mots de cette série ont seulement un présent et un
futur, et pas de passé. Cette formulation est inexacte. Il faut dire plutôt que la forme marquée
ho tsara est bien un futur, mais que la forme non marquée tsara n'est pas un présent, mais un
non-futur, qui peut recevoir le sens du présent ou du passé, selon le contexte. Ainsi on dit
(avec les mots izao “maintenant” / omaly “hier” / rahampitso “demain”) :
Tsara ny andro
Tsara ny izao. Il fait
andro omaly. beaubeau
Il a fait maintenant.
hier.
Ho tsara ny andro rahampitso. Il fera beau demain.
A comparer avec :
Mafana ny andro izao. Il fait chaud maintenant.
Nafana ny andro omaly. Il a fait chaud hier.
Hafana ny andro rahampitso. Il fera chaud maintenant.
On a donc bien deux types d'opposition (ou : paradigmes) de temps différents :
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La semaine
Ny herinandro
lundi alatsinainy
mardi talata
mercredi alarobia
jeudi alakamisy
vendredi zoma
samedi sabotsy
dimanche alahady
Interrogation et négation
Un outil (une particule) pour rendre un énoncé interrogatif :
Madio ve ny trano ?
Est-ce que la maison est propre ?
Notez que le français a plusieurs possibilités de rendre cet énoncé ; nous pouvons dire aussi :
La maison est propre ? [= interrogation marquée par l'intonation seule]
Ou encore : La maison est-elle propre ? [= interrogation marquée par l'inversion de l'ordre des
constituants, structure archaïque, pratiquement disparue de la langue parlée]
Nafana ve ny andro ?
Est-ce qu'il a fait beau ?
Nianatra ve Ikoto ?
Est-ce que Koto est allé à l'école ?
On peut répondre :
- Eny, nafana ny andro.
- Oui, il a fait beau.
- Eny, nianatra Ikoto.
- Oui, Koto est allé à l'école.
ou :
- Tsia, tsy nafana ny andro.
- Non, il n'a pas fait beau.
- Tsia, tsy nianatra Ikoto.
- Non, Koto n'est pas allé à l'école.
Mais ces réponses avec eny et tsia traduisant “oui” et “non” sont très formelles, trop
formelles pour des phrases de la vie quotidienne ; elles correspondent plutôt à des tournures
françaises comme “certes oui”, “certes non” 1. La manière usuelle de répondre n'est pas avec
un mot “oui” et un mot “non”, mais avec une particule expressive surtout par son intonation :
1
Eny et Tsia servent pour les “Oui” et “Non” aux référendums.
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Noter que dans ce cas les modes d'expression du français et du malgache sont tous deux
logiques, mais envisagent la situation de manière différente : le français semble s'intéresser à
la réalité du fait mentionné (le garçon est-il, ou n'est-il pas allé à l'école ?) ; au contraire le
malgache s'intéresse à la relation avec l'interlocuteur : quand on demande “Le garçon n'est pas
allé à l'école”, le malgache répond : “oui, c'est comme vous le dites, le garçon n'est pas allé à
l'école” ou bien : “non, ce n'est pas comme vous le dites, le garçon est allé à l'école”.
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ala ; ary nony tonga tao am-povoan'ny ala, hono, izy dia fanina ka nianjera,
ka tapaka ny elany. Dia nitomany izy ka nanao hoe :
“Handroso, handroso aho, tsy afaka ; hiverina, manin-kavana !”
Dia izany, hono, no nanaovan'ny olona tonon-kira mandrakariva hoe :
Akanga niditry ny ala :
handroso tsy afaka ;
hiverina, tapak'elatra ;
hijanona, manin-kavana.
Texte recueilli et transcrit au milieu du XIX e siècle, publié dans un recueil à l'usage des
missionnaires, L. Dahle, Specimens of Malagasy Folk-Lore. Antananarivo, 1877, p. 298.
ala ; ary nony tonga tao am-povoan'ny ala, hono, izy dia fanina ka nianjera,
ka tapaka ny elany. Dia nitomany izy ka nanao hoe :
“Handroso, handroso aho, tsy afaka ; hiverina, manin-kavana !”
Dia izany, hono, no nanaovan'ny olona tonon-kira mandrakariva hoe :
Akanga niditry ny ala :
handroso tsy afaka ;
hiverina, tapak'elatra ;
hijanona, manin-kavana.
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ala ; ary nony tonga tao am-povoan'ny ala, hono, izy dia fanina ka nianjera,
/ forêt / et / quand / arrivée / là-bas / au-milieu-de-la / forêt / dit-on / elle / alors / étourdie / et-alors/ est-tombée/
Traduction suivie :
La Une
Pintade
pintade est partie, dit-on, pour visiter sa parenté de l'autre côté de la forêt. Quand elle est arrivée au
milieu de la forêt, dit-on, elle a eu un étourdissement, et elle est tomba et s'est cassé une aile. Alors elle a pleuré
en disant :
“Avancerai-je, avancerai-je ? je ne peux pas ; m'en retournerai-je ? j'ai la nostalgie de ma parenté !”
Et c'est, dit-on, de là que vient cette chanson de toujours :
“Pintade entrée dans la forêt :
Avancer, je ne peux pas ;
M'en retourner, j'ai l'aile cassée !
Rester, j'ai la nostalgie de ma parenté.”
Une autre traduction, établie sur un texte un peu différent, se trouve dans : L. Dahle, J. Sims,
Contes des Aïeux malgaches.Trad. D. Dorian et L. Molet. Paris : Institut National des Langues
et Civilisations Orientales, 1992, pp. 310-311.
Notes littéraires et ethnologiques :
La pintade akanga représente souvent la maîtresse, la concubine. Le chant exprime le regret
d'être partie de chez les siens, les membres de sa parenté havana.
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LESONA FAHATELO
Troisième leçon
Les pronoms personnels
Cette structure est loin d'être universelle, et de fait cette présentation, acceptable pour le
français, ne peut pas convenir pour le malgache.
Nous avons bien l'équivalent d'une première personne du singulier et d'une deuxième
personne du singulier, fonctionnant comme en français.
Mpampianatra aho.
/ professeur / je /
Je suis professeur.
Mpampianatra ve ianao ?
/ professeur / est-ce-que / tu /
Est-ce que tu es professeur ?
- Ããã , tsy mpampianatra aho.
/ non / ne pas / professeur / je /
Non, je ne suis pas professeur.
Mpianatra aho.
/ étudiant / je /
Je suis étudiant.
Noter ici que les mots qui traduisent “professeur” et “étudiant” sont des formes grammaticales
dérivées du même radical. (On les trouvera en effet au Vocabulaire sous Anatra.)
Des distinctions qui en français sont de l'ordre du lexique (= des “mots” différents, qui se
trouveront à des places différentes dans le dictionnaire) peuvent être en malgache des
distinctions morphologiques (= des “formes grammaticales” différentes).
Quand ilsuivant
dans l'échange vient en
: tête de l'énoncé, aho “je” est remplacé par la variante izaho, comme
Mpampianatra ve ianao ?
Est-ce que tu es professeur ?
/ professeur / est-ce-que / tu /
- Izaho ve ?
/ je / est-ce-que /
- Moi ? [= c'est à moi que tu parles ?]
Tsy mpampianatra aho fa mpianatra.
/ ne-pas / professeur / je / mais / étudiant /
Je ne suis pas professeur, mais étudiant.
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m'adresse”. Exemples
Mpampianatra : ?
ve ianareo
/ professeur(s) / est-ce-que / vous /
Est-ce que vous êtes professeurs ?
- Ããã , tsy mpampianatra izahay.
/ non / ne pas / professeur(s) / EXCLUSIF /
ce qui se traduit en français courant par :
Non, nous ne sommes pas professeurs.
Mpianatra izahay.
/ étudiant(s) / EXCLUSIF /
traduit en français courant par :
Nous sommes étudiants.
Mais la traduction courante par le “nous” du français est rendue nécessaire ici
seulement par l'imprécision du français, comme cela apparaît si on considère un autre
contexte :
Mpampianatra aho. Mpianatra ianareo. Mamaky boky malagasy isika.
/ professeur / je / / étudiant(s) / vous / / lire / livre / malgache / INCLUSIF /
Je suis professeur. Vous êtes étudiants. Nous lisons un livre malgache.
Dans cette dernière phrase, le pronom malgache isika est traduit aussi en français par
“nous”, mais il renvoie à un sens tout différent, qui est celui de l'inclusif : “ moi + vous”. En
effet, on suppose que les étudiants (auxquels le professeur s'adresse) et le professeur (qui leur
parle) lisent ensemble le livre. C'est donc bien un inclusif.
L'exemple suivant montrera la différence de sens avec l'exclusif :
Mitsara fanadinana ianareo mpampianatra.
/ corriger / examen(s) / vous / professeur(s) /
Vous les professeurs vous corrigez les examens.
Masiaka ve ianareo raha mitsara fanadinana ?
/ méchant(s) / est-ce-que / vous / quand / corriger / examen(s) /
Est-ce que vous êtes sévères quand vous corrigez les examens ?
- Ee , mety masiaka izahay.
/ oui / pouvoir / méchant(s) / EXCLUSIF /
Oui, nous pouvons être sévères.
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Le “nous” du français dans ce cas correspond bien à l'exclusif (moi + eux, les autres
professeurs, sans vous les étudiants).
La distinction entre inclusif et exclusif existe dans un grand nombre de langues. C'est le cas en
particulier en pidgin mélanésien, langue dont l'essentiel du lexique est emprunté à l'anglais.
Dans cette langue, la formation des pronoms correspondant au malgache isika et izahay est
transparente : l'inclusif se dit yumi (litt. “vous [et] moi”) et l'exclusif mifela (litt. “moi [et]
compagnon”).
On trouvera dans le petit livre de C. Hagège, La Structure des langues. Paris : PUF, 1982, des
données statistiques sur la manière dont les langues du monde se répartissent pour ce qui est de
divers critères grammaticaux. Ainsi on apprend, pp. 110-112, que 64 % des langues du monde
ont un nous, comme le français et l'anglais, tandis que 36 % opposent un inclusif et un exclusif
comme le malgache et le pidgin mélanésien.
J'avais traduit par : “Les coucous connaissent le changement des saisons”, mais la
traduction au singulier (au sens général) est tout aussi bonne : “Le coucou connaît le
changement des saisons”. Et la phrase suivante :
Maneno
/ chanter / il izy
~ils raha
/ quandvao
/ dès miantomboka ny/ tête-année
que / commencer / le lohataona./
peut donc être traduite indifféremment par :
Ils chantent dès que le printemps commence,
ou par :
Il chante dès que le printemps commence.
Toutefois, quand le contexte exige une précision, le malgache peut ajouter au pronom
izy un démonstratif ireo “ceux-ci, celles-ci” ; en effet, si le nombre n'est marqué ni dans les
formes des noms, ni dans celles des articles, pas plus que dans celles des verbes, ni des
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adjectifs, en revanche les démonstratifs ont une marque de nombre qui a la forme d'un infixe
-re-.1 On peut donc avoir l'énoncé :
Tsy nianatra izy ireo.
/ ne-pas / étudier / eux ~elles / ceux-là ~celles-là /
Ils (ou elles) ne sont pas allés(es) à l'école.
1
On appelle infixe un élément morpholgique qui vient s'insérer à l'interieur du radical, et non au début comme
dans le cas du préfixe, ou à la fin comme dans le cas du suffixe.
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Il (ou elle) nous enseigne. (= Il, ou elle, nous enseigne à nous tous, y compris vous à qui je
parle.)
Ces formes sont très importantes, parce que la langue malgache emploie très souvent
le passif, dans des contextes où en français on s'exprimerait certainement à l'actif. (V. leçon
suivante.) Ainsi on dira facilement :
Tiako ianao
/ aimé(e)-par-moi / tu / c'est-à-dire : Je t'aime. (Texte 12, orthographe modifiée.)
C'est même en malgache la seule manière normale de le dire. La forme active serait très
étrange dans une phrase de ce genre.
On remarque que ces pronoms ne sont pas indépendants, comme les formes
précédentes, mais toujours suffixés au terme qu'ils complètent.
Les possessifs ne sont pas des formes différentes, mais bien les mêmes formes (on dit
donc en malgache “aimé de moi” = “j'aime” de la même manière qu'on dit “maison de moi” =
“ma maison).
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L'ensemble des faits concernant les pronoms personnels peut être résumé dans le
tableau suivant :
Des accidents phonétiques affectent la jonction entre les pronoms suffixes et certains
radicaux, qui sont ceux portant l'accent sur l'avant-avant-dernière syllabe. Nous avons vu
(leçon 1) qu'il s'agit de radicaux qui se terminent nécessairement par les syllabes -ka, -tra, ou -
na.
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TIAKO HIANAO…
Je t'aime…
(C'est à nouveau un Hain-teny, comme celui de la Pintade, donné plus haut, leçon 2.)
Texte 12.
Quelques notes phonétiques et orthographiques.
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Fa raha noana hianao atakalonao hanina Si vous avez faim, vous m'échangerez pour ce qui se mange.
Fa efa maty vao mihaona Nous ne nous rencontrerons que morts.
Izany aho vao tianao tokoa. — C'est maintenant que vous m'aimez tout à fait.
Texte et traduction publiés par Jean Paulhan, Les Hain-teny mérinas. Poésies populaires malgaches
recueillies et traduites par Jean Paulhan. Paris : Paul Geuthner, 1913, 461 p.
(Réédition : Hain-teny merina. Antananarivo : Foi et Justice, 1991, 239 p.)
Jean Paulhan donne les notes suivantes :
Les vers 1, 3, 6, 9, 12, 13, 14, 15, 16 sont dits par un homme. Les vers 2, 4, 5, 7, 8, 10, 11 par une femme.
Vers 9. Le lambamena est le manteau de soie rouge qui enveloppe les morts.
V. 12. La voatavo est une petite citrouille.
V.
des15. La valiha
chevalets, est les
forme un instrument
cordes que de
l'onmusique fait jouer,
pince, pour d'une comme
tige de bambou
celles de:lal'écorce,
guitare.soulevée
et fixée sur
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LESONA FAHAEFATRA
Quatrième leçon
Les passifs
Certains verbes passifs sont des radicaux. Ce sont souvent des verbes très usuels. Nous
avons déjà rencontré hita “être vu”, et dans le texte précédent tia “être aimé”. On peut citer
encore re “être entendu, ou senti”, qui s'applique aux sons comme aux odeurs.
Construction des verbes passifs à suffixe et à préfixe
D'autres passifs sont construits à l'aide d'affixes :
- les suffixes -ina, -ana, qui entraînent le déplacement de l'accent d'une syllabe vers la fin du
mot (sauf quand l'accent est déjà sur la dernière syllabe) ; la présence de ce suffixe entraîne
souvent des; accidents phonétiques affectant le radical ; ces changements ne sont pas toujours
prévisibles
- le préfixe a-, qui n'entraîne aucun changement phonétique du radical.
On ne peut pas deviner quels sont les radicaux qui forment des verbes passifs d'une
manière ou de l'autre. Quelques radicaux peuvent former les uns et les autres, souvent avec
des nuances de sens, qu'on doit apprendre dans chaque cas.
Quelques exemples :
Du radical on forme le passif : comme dans :
ray raisina “être saisi” Raisiko ny bokiko
“mon
c.-à-d.livre est prismon
“je prends par moi”,
livre” (texte 14)
velatra velarina “être étalé” Velariko ny bokiko “mon livre est étalé par moi”,
c.-à-d. “j'ouvre mon livre” (texte 14)
tendry tendrena “être touché” Hotendreko ny valiha “la cithare sera touchée par
moi”, c.-à-d. “je jouerai de la cithare” (texte 12)
antso antsoina“être appelé” Nantsoinareo ve ny dokotera ? litt. “a été appelé / par
vous / est-ce que / le médecin ?”, c.-à-d. “avez-vous
appelé le médecin”
ome omena “être donné” Nomena fanafody ny marary “le malade a été donné
un médicament”, c.-à-d. “on a a donné un médicament
au malade”.
fa fa fafana “être balayé, être Nofafako ny trano “la maison a été balayée par moi”,
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Pour cette distinction, comparer avec ce qui a été dit plus haut (Leçon II) sur les temps
des adjectifs.
Impératifs passifs
Les verbes passifs ont des impératifs, qui sont formés à l'aide d'un suffixe -o.
Dans le cas des passifs formés avec les suffixes -ina, -ana, le suffixe -o vient se
substituer au suffixe.
On dit ainsi :
raiso ! “soit saisi, puisse être saisi !”
velaro ! “soit étalé, puisse être étalé !”,
sasao ! “soit lavé, puisse être lavé !”,
omeo ! “soit donné, puisse être donné !”,
etc.
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Dans le cas des verbes passifs à préfixe -a, le suffixe vient s'ajouter à la forme ;
l'accent se déplace s'une voyelle vers la fin du mot ; il se produit souvent des accidents
phonétiques (consonnes ajoutées ou transformées) :
atoseho ! “soit poussé, puisse être poussé !”,
Ces formes - dont les équivalents sont difficiles à employer en français - sont très
usuelles, et elles sont même beaucoup plus employées que les impératifs actifs, qui paraissent
souvent brutaux et malpolis. Ainsi, on dira en malgache :
Raiso ny bokinao ! litt. “Soit pris ton livre, puisse ton livre être pris !”
ce qui ne signifie pas autre chose que ce que le français exprime par : “Prends ton
livre !”.
Lorsque le radical comporte une voyelle o, le suffixe de l'impératif passif est remplacé
1
par -y. On dit ainsi :
ataovy ! “soit fait, puisse être fait !”
antsoy ! “soit appelé !”
atakalozy ! “soit échangé, puisse être échangé !”
soraty ! “soit écrit, puisse être écrit !” (dans ce cas on entend aussi : sorato !).
43 telo
e fatra 13
14 telo ambin'ny
efatra folo
ambin'ny folo
5 dimy 15 dimy ambin'ny folo
6 enina 16 enina ambin'ny folo
7 fito 17 fito ambin'ny folo
8 valo 18 valo ambin'ny folo
9 sivy 19 sivy ambin'ny folo
10 folo
1 Pour désigner ce genre de changement les linguistes parlent de dissimilation : tout se passe comme si la langue
voulait éviter que plusieurs voyelles o se rapprochent.
*
Quand on compte en énumérant les nombres, 1 se dit isa. On dit ainsi : isa, roa, telo ! “un, deux, trois !”
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Texte 13.
Fianarana voalohany
/ étude / première /
Raisiko ny bokiko.
/ est-saisi+par-moi / le / livre+de-moi / traduction suivie :
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Texte 14.
Fianarana faharoa
/ étude / deuxième /
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Texte 15.
Fianarana fahadimy
/ étude / cinquième /
Firy ny tongony ?
/ combien / le(s) / pied(s)+de-elle /
Efatra ny tongony.
/ quatre / le(s) / pied(s)+de-elle /
traduction suivie :
ème
LEÇON
V table.
La
Regarde cette table : . combien a-t-elle de
pieds ?
Un, deux, trois, quatre : elle a quatre pieds.
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LESONA FAHADIMY
Cinquième leçon
Les actifs
Comme pour les verbes passifs, il y a des formes de verbes radicaux qui donnent un
sens actif. Nous avons rencontré tonga “arriver”.
Mais la plupart des verbes actifs sont formés à l'aide de préfixes, qui ont en commun le
fait de commencer par un m-, dont nous avons vu qu'il marque le présent, et qu'il alterne avec
une marque de passé n- et une marque de futur h-.
Nous avons déjà rencontré les préfixes de verbes actifs m-, mi-, mian-, et man- ou
mam-.
Avec le préfixe matory
m- nous connaissons
“dormir” : tory),
(radical
manana “avoir, posséder” (radical anana).
Avec le préfixe mi- nous connaissons :
mianatra “apprendre, étudier, aller à l'école” (radical anatra),
mitsara “juger, corriger” (radical tsara),
mitoetra “demeurer” (radical toetra).
Nous pouvons ajouter :
miantso “appeler” (radical antso).
Ces verbes sont souvent intransitifs (incapable de recevoir un complément d'objet), comme
dans :
Mitoetra any anaty rano ny mamba
Les crocodiles demeurent dans l'eau.
Mais ils fournissent aussi des verbes transitifs, comme dans :
Mianatra teny malagasy isika
Nous (inclusif = vous et moi) étudions la langue malgache.
ou :
MitsaraLes
fanadinana nycorrigent
professeurs mpampianatra
les examens.
Hiantso dokotera izahay.
Nous allons appeler un médecin.
Avec le préfixe mian- nous connaissons :
miantomboka “commencer” (radical tomboka)
que nous avons rencontré dans :
Miantomboka ny lohataona.
Le printemps commence.
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1
Ces formes n'épuisent pas toutes les possibilités, loin de là. Nous avons en particulier déjà rencontré la
formation de verbes factitifs, c'est-à-dire qui donnent le sens de “faire faire”, comme :
à partir de manao “faire”, mampanao “faire faire”,
à partir de manoratra “écrire”, mampanoratra “faire écrire”,
à partir de mianatra “étudier”, mampianatra “faire étudier, c.-à-d. “enseigner”.
Aux verbes correspondent aussi des formations nominales, en particulier des noms d'agent, comme :
à partir de manoratra “écrire”, mpanoratra “scribe, écrivain”,
à partir de mianatra “étudier”, mpianatra “élève, étudiant”,
à partir de mampianatra “enseigner”, mpampianatra “professeur, instituteur”, etc.
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Cependant, la série des nasales pures ne comportant que deux phonèmes, m (qui est
labial), et n (qui est dental), les correspondances avec toutes les consonnes doivent choisir
entre ces deux articultions. Ainsi n est bien phonétiquement dental, mais il assume les
correspondances de tous les autres points d'articulation situés plus en arrière.
On peut
simplement donccomme
définie dire quenon
dulabiale
point de vue phonologique
(puisqu'elle s'oppose ladans
nasale
les /n/ du malgache
relations est
de sandhi
seulement à la labiale /m/).
Le tableau suivant récapitule les règles de sandhi observées dans la formation de ces
verbes.
p t ts tr k
j dr g
b d
f s h
v l z r
m n
nts ntr
mp nt nk
mb nd nj ntr ng
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C'est le cas illustré dans notre texte 12 par les noms composés :
tohana “support” + valiha “cithare sur bambou”
> toham-baliha “chevalet de cithare” (qui supporte les corde de cet
instrument)
et : amorona “au bord” + lalana “chemin”
> amoron-dalana “au bord du chemin”.
C'est aussi le cas d'expressions où on a un verbe se terminant par -na suivi d'un nom
complément d'objet, comme les nombreux exemples qu'on trouve dans notre texte 16, avec le
verbe manana “avoir, posséder” :
manana “avoir” + fiara “voiture” > manam-piara “avoir une voiture”
manana “avoir” + basy “fusil” > manam-basy “avoir un fusil”
manana “avoir” + vola “argent” > manam-bola “avoir de l'argent”
manana “avoir” + taratasy “papier” > manan-taratasy “avoir du papier”
manana “avoir” + havana “parent(s)” > manan-kavana “avoir des parents”
manana “avoir” + hena “viande” > manan-kena “avoir de la viande”
On ne se laisera pas impressionner par le fait que l'orthogaphe du malgache sépare par
un trait d'union les éléments lexicaux de manam-piara, manam-basy, etc. Du point de vue
phonologiques mp et mb constituent bien des phonèmes uniques.
Le tableau suivant récapitule les règles qui apparaissent dans ce second type de sandhi.
On voit que comme dans le premier cas, les correspondances se font toujours à l'intérieur des
colonnes représentant les points d'articulation. Mais il n'y a plus de différence de traitement
entre les consonnes sourdes et les consonnes sonores. Les unes comme les autres sont
ramenées dans le sandhi à des prénasalisées.
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p t ts tr k
dr
b d j g
f s h
v l z r
m n
nts ntr
nt nk
mp
mb nd nj ntr ng
Règles de sandhi à la jonction de deux mots dont le premier se termine par une nasale.
Les correspondances concernant les consonnes sourdes ont été figurées par des flèches noires.
Celles qui concernent les consonnes sonores ont été figurées par des flèches bleues.
Dans les deux cas, le sandhi abouti à des prénasalisées.
Impératifs actifs
Les formes d'actif sont aussi capables de former des impératifs, bien que, comme nous
l'avons dit, ces impératifs soient dans la langue moins fréquemment employés que les
impératifs passifs.
La formation de l'impératif actif comporte un suffixe -a, et le déplacement de l'accent
d'une syllabe vers la fin du mot. Nous avons donc :
matory “dormir” matoria ! “dors !”
manjono “pêcher à la ligne” manjonoa ! “pêche à la ligne !”
mandidy “trancher” mandidia ! “tranche !”
Des accidents phonétiques se produisent à la fin du radical, dans des conditions
similaires à ce que nous avons vu pour les impératifs passifs :
mamelatra “étaler” mamelara ! “étale”
manoratra “écrire” manorata ! “écris !”
Quand la voyelles finale est un -a, le suffixe se confond avec cette voyelles finale, et la
seule marque visible de l'impératif pourra être le déplacement de l'accent :
mitsangana “se lever” mitsangàna ! “lève-toi”
mama fa “balayer” mamafà ! “balaye !”
[Dans ces cas, l'orthographe officielle marque la place de l'accent, pour éviter la confusion à
la lecture.]
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Manan-tanimbary manam-pitafiana
Tsa forme dialectale (bestileo) pour tsy, négation.
Tsa misy tahaka ny manan-kavana e !
Refrain. Milefa “s'enfuir” ; le duplicatif donne ici l'idée
Ary nilefalefa de “s'enfuir de tous côtés”.
Rafokonolona forme opersonnifiée, avec l'article
Nilefalefa Rafokonolona respectueux Ra-, du nom fokonolona “communauté
villageoise”.
Fa tonga ny Vazaha sy Sonegaly. Les Sonegaly sont les Sénégalais, militaires
africains de l'armée coloniale, souvent employés pour
Ary metimety réprimer les révoltes, et très redoutés.
Nilefalefa Rafokonolona
Fa tonga ny Vazaha sy Sonegaly.
Ary metimety
Ary metimety ro manam-basy
Ary metimety ro manam-basy
Manam-basy manan-kery
Manan-kery manan-tany
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Ary manan'omby ary manan-kena Et avoir des bœufs c'est avoir de la viande
Tsa misy tahaka ny manan-kavana e ! Oh ! Rien n'est comme d'avoir des parents !
Ary manam-piara tsa mba mety tara Et celui qui a une voiture n'est jamais en retard
Ary manam-piara mahita vady Et celui qui a une voiture il trouve une femme
Ary manam-bady matory tsara Et celui qui a une femme il dort bien
Tsa misy tahaka ny manam-piara ! Oh ! Rien n'est comme d'avoir une voiture !
Fa tonga ny Vazaha sy Sonegaly. Quand les Blancs et les Sénégalais sont arrivés.
Fa manan-tsoa ro manan-kavana e ! Mais oh ! c'est avoir le meilleur que d'avoir des parents !
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LESONA FAHAENINA
Sixième leçon
Les circonstanciels
Alors qu'en français, l'énoncé d'un verbe ne peut être orienté que selon deux voix, la
voix active ( je lave le linge) ou la voix passive (le linge est lavé par moi), la langue malgache
offre aussi la possibilité de donner comme sujet grammatical à la phrase la circonstance de
temps (litt. quelque chose comme : hier est-circonstance-d'être-lavé du linge par moi ) ou de
moyen (litt. quelque chose comme : le savon est-circonstance-d'être-lavé du linge par moi), la
forme est-circonstance-d'être-lavé , en un seul mot, étant une forme verbale ordinaire.
Considérons ces phrases en malgache : avec la forme passive, dont nous avons vu
qu'elle est la manière souvent la plus idiomatique de présenter les choses, nous partons de
sasana “être lavé”, avec complément d'agent -ko “par moi” :
Sasako ny lamba
Le linge est lavé par moi
A l'actif, c'est la personne qui lave qui devient sujet grammatical du verbe, tandis que
le linge devient complément d'objet ; la forme du verbe est ici un dérivé à préfixe man- :
Manasa lamba aho
Je lave le linge
Le malgache a la possibilité d'orienter l'énconcé en lui donnant comme sujet, par
exemple, le savon :
/Savony manitra
savon / parfumé no anasako
/ c'est-que lamba d'être lavé+par moi / linge /
/ être-circonst.
C'est avec du savon parfumé que je lave le linge.
Ou :
Je me sers de savon parfumé pour laver le linge.
Nous pouvons aussi prendre comme sujet grammatical la circonstance de temps :
Omaly no nanasako lamba
/ hier / c'est-que / être-circonst. d'être lavé+ passé + par moi / linge /
C'est hier que j'ai lavé le linge.
Ou simplement :
Hier, j'ai lavé le linge.
nasale sandhi)
même du premier segment
que le préfixedu circumfixe
man- entraînaitentraînant les mêmes accidents
dans la construction de la formephonétiques
active. (ou le
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Avec un radical fournissant une forme active en mi-, comme le verbe mitsara “juger,
corriger”, la formation du circonstanciel met en jeu un circumfixe i-…-ana, par exemple dans
une phrase comme :
Rahampitso no hitsarana ny fanadinana
/ demain / c'est-que / être-circonst. d'être corrigé(s) + futur / le ~les / examen(s) /
C'est demain On
quenote
seront
que corrigés les examens,
dans ces phrases ou : quelasera
au circonstanciel, corrigé usuelle
construction l'examen.
suppose que le sujet soit
inversé par rapport à sa place habituelle dans la phrase.
Cette inversion du sujet se fait à l'aide de la particule no “c'est que”, que nous avons déjà
rencontrée plusieurs fois.
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Ny
/ la / homamanta
vrille / c'est-queno andoahana ny /hazo.
/ circons.d'être-troué le / bois /
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La gravure qui montre les outils du menuisier a été coloriée par l'élève à qui appartenait le
manuel.
Nous lisons simplement les noms des outils.
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Fianarana fahafolo
/ étude / dixième /
Mifa fa tabilao noara Rabe Tabilao noara est la transposition exacte du terme
/ effacer / tableau / noir / Rabe / français ; l'expression n'est pas vraiment usuelle.
hoy ny mpampianatra.
/ dit / le / professeur /
Mitsangana aho
/ se-dresse / je /
traduction suivie :
Miala
/ quitte /amin'ny fitoerako /aho.
à-le / lieu-d'être-assis je / Xème LEÇON
Rabe efface le tableau noir.
Mandeha manatona ny tabilao aho. - Lève-toi Rabe, et va au tableau,
/ aller / approcher / le / tableau / je / dit l'instituteur.
Dis tout ce que tu fais.
Tonga eto anoloan'ny tabilao aho. Je me lève.
/ arrive / ici / devant+le / tableau / je / Je quitte ma place.
Je vais rejoindre le tableau.
Fafao ny tabilao , hoy indray ny mpampianatra. J'arrive devant le tableau.
/ soit-effacé / le / tableau / dit-il / encore / le / professeur / - Efface le tableau, dit encore l'instituteur.
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BOKY NAMPIASAINA
Bibliographie
(Mot à mot : “Livres employés” ; nampiasaina
comporte les marques du passé n-, du factitif ampi-, et
du passif -ina ; v. dans le Vocabulaire sous le radical
Asa.)
Manuels scolaires
Lesona famakian-teny [« Leçons de lecture »]. Antananarivo : Ny Friends'Foreign Mission
Association, s.d. [1878], 16 p., gravures.
RAJAOBELINA, Prosper, Lala sy Noro. [« Lala et Noro »]. Antananarivo, 1966. 54 p., dessins.
RAZAFINDRAMANTA, Boky Famakian-teny Malagasy. [« Livre de lecture malgache »] Nataon-
dRazafindramanta [« fait par Razafindramanta »], Inspecteur indigène des Ecoles
officielles. Madagascar. Ouvrage faisant suite au Syllabaire français-malgache par P.
Deschamps, Ancien Chef du Service de l'Enseignement à Madagascar . Paris : Armand
Colin, 1905, 76Onp.,note
gravures.
combien est fausse l'idée toute faite selon laquelle la colonisation a imposé
immédiatement à Madagascar la transposition mécanique des programmes et des manuels
scolaires de la métropole (= la légende de “nos ancêtres les Gaulois”…)
Dictionnaires
ABINAL, Antoine, MALZAC, Victorin, Dictionnaire malgache-français. Antananarivo : Impr.
de la Mission Catholique, 1888. Constamment réimprimé. Edition courante :
Fianarantsoa : Ambozontany, 1993, XV-876 p.
M ALZAC , Victorin, Dictionnaire français-malgache. Tananarive : Imprimerie de la Mission
Catholique, 1893. Constamment réimprimé. Edition courante : Fianarantsoa :
Ambozontany,Les
1995,
deux 860 p. sont connus des malgachisants comme “le Malzac”.
volumes
e
Ils reprennent l'acquis
des travaux des missionnaires, protestants et catholiques, du XIX siècle, et sont devenus les
instruments de travail classiques. C'est souvent encore dans “le Malzac” que les intellectuels
malgaches vont chercher les termes susceptibles d'être repris pour former des néologismes.
RAJAONARIMANANA, Narivelo, Dictionnaire du malgache contemporain. Paris : Karthala,
1995, 416 p.
Par l'actuel professeur de malgache à l'Institut National des Langues et Civilisatiosn Orientales
(Paris). Il contient beaucoup moins de mots et d'exemples que “le Malzac”, mais - comme
l'indique son titre - il recense beaucoup de mots nouveaux apparus depuis le XIX e siècle.
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(La Cette
république française
allégorie couvre
figurait sur lade sa protection
couverture maternelle
de toute la sérieles
desenfants
manuelsindigènes
officielsqui s'instruisent
édités à son école.
pour la colonie.)
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VOAMBOLANA MALAGASY-FRANTSAY
VOCABULAIRE MALGACHE-FRANÇAIS
Ce vocabulaire contient (sauf oubli) tous les mots utilisés dans le cours.
Ils sont classés comme ils le seraient dans un dictionnaire malgache usuel, c'est-à-dire selon l'ordre
alphabétique des racines, ou radicaux (ny fototeny, les “souches [de] mots”). On ne trouve donc pas
forcément un mot en le cherchant à sa première lettre : très souvent un mot débute par un préfixe qui
viennent se placer avant la racine.
Dans les dictionnaires ordinaires, la plupart des préfixes, suffixes, etc., ne figurent pas. Leur
connaissance relève de la grammaire (morphologie) et non du vocabulaire (lexique). Mais ici, pour
faciliter la recherche du débutant, tous les préfixes utilisés dans le cours ont été indiqués. Toujours
pour faciliter la recherche, quelques mots difficiles ont aussi été placés à leur ordre alphabétique, mais
avec un renvoi à l'endroit où on les trouve à leur place normale, sous leur racine.
Cependant, quelques locutions trop difficiles à analyser pour le niveau de notre cours ont été
simplement placées à leur ordre alphabétique sans être expliquées.
Les syllabes qui portent l'accent ont été soulignées.
A
A- préfixe. Forme des verbes passifs.
Ããã interj. (intonation descendante) Non. (Familier ; généralement on ne l'écrit pas ; cf. Tsia.)
Adina
Manadina v. trans. Examiner.
Anadinana circonstanciel. Où, quand, comment, etc., on examine.
Fanadinana n.. Examen.
Ainga
Miainga v. intr. Partir.
Afaka adj. Détaché, délivré, libre ; capable.
Aho
Aka pronom pers. Je (sujet).
Maka v. trans. Prendre.
Akoho n. Poule, coq, poulet.
Akoholahy n. Coq.
Akohovavy n. Poule.
Ala1 n. Forêt, buissons.
Ala2
Miala v. intr. Quitter, partir.
Alahady n. Dimanche.
Etym. ar. al-aḥad.
Alakamisy n. Jeudi.
Etym. ar. al-kamîs.
Alarobia n. Mercredi.
Etym. ar. al-arbi‘â’.
Alatsinainy n. Lundi.
Etym. ar. al-itnain.
Alina1 n. Nuit.
Alina2 n. Iray alina dix mille.
Am-… -ana circonfixe. Forme des circonstanciels.
Ambolo
Manambolo v. trans. Flairer.
Anamboloana circonstanciel. Où, quand, comment, etc., on flaire.
Amin', Amin- conj. À, avec, dans, etc.
Amorona n., conj. Au bord de.
Am-povoany conj. Au milieu de.
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B
Babo n. Mamabo,
Prisonniermambabo
de guerre. v. trans. Faire prsionnier.
Barareoka
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D
Dada n. Papa.
Dia 1° conj. Et puis. 2° particule. C'est. 3° forme des superlatifs par réduplication, masiaka dia
masiaka très méchant, très cruel. [Souvent prononcé de.]
Didy n. “Action de trancher, ordre”.
Mandidy v. trans. Trancher, ordonner.
Mandidia impératif. Tranche, ordonne.
Dimy
Dio num. Cinq. Fahadimy Cinquième. Dimampolo cinquante. ilmanjato cinq cents.
Madio adj. Propre.
Diso adj. Qui se trompe, qui est en tort.
Dite n. Thé, infusion de plantes locales, petit déjeuner.
Dokotera n. Médecin.
Etym. fr. docteur.
E
Ee interj. (intonation montante) Oui. (Familier ; généralement on ne l'écrit pas cf. Eny.)
Efatra num. Quatre. Fahaefatra Quatrième. Efapolo quarante. Efajato quatre cents.
Ela adv. Longtemps.
Elatra n. Aile.
Eny interj. Oui, certes oui. Cf. Ee.
Enina num. Six. Fahaenina Sixième. Enimpolo soixante. Eninjato six cents.
Eno
Maneno v. trans. Chanter [en parlant des oiseaux].
Entana n. Objets, bagages, marchandises.
Erỳ adv. Très, extrêmement.
Ety
Mety v. intr. Etre possible, pouvoir.
Metimety v. intr. Etre plus ou moins possible, être assez bien.
F
Fafa
Fafana v. p. Etre balayé (maison), être effacé (tableau).
Fafao impératif p. Balaye, efface.
Mama fa v. trans. Balayer.
Mamafà impératif. Balaye.
Mifafa v. trans. Effacer.
Faingana adv. Vite.
Fana
Mafana adj. Chaud.
Fanafody n. Médicament, remède.
Fandraka n. Ciseau à bois.
Amandrahana v.circonstanciel.
Mamandraka trans. EntaillerOù,
au quand,
ciseau àcomment,
bois. etc., on entaille au ciseau à bois.
Fanina adj. Qui a le vertige, qui a un étourdissement.
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Fandrika n. Piège.
Mamandrika v. trans. Piéger, prendre au piège.
Amandrihana circonstanciel. Où, quand, comment, etc., on prend au piège.
Fasana n. Tombeau.
Fatratra adj. Fort, habile.
Felana
Felatanana n. Paume de la main.
Feo n. Voix, son.
Fetsy adj. Rusé, intelligent.
Hafetsy n. Ruse, intelligence. [Mot relevé dans un texte du livre de lecture de 1878, v. ci-
dessus p. 14. Un locuteur natif me fait remarquer que ce mot n'est plus guère usuel ;
aujourd'hui on emploierait plutôt un autre dérivé, hafetsena.]
Hafetsena n. Ruse, intelligence.
Fi-… -ana préfixe. Forme des noms.
Fiara n. Voiture.
Finaritra
Mahafinaritra v. causatif. Causer le plaisir, être magnifique.
Fito num. Sept.
Fokonolona Fahafito septième.
n. Communauté Fitopolo
villageoise, soxainte-dix
l'ensemble . Fitonjato( foko
des habitants Sept “groupe”
cents. + olona “hommes,
gens”.
Folo num. Dix. Fahafolo dixième.
Fosa n. Genette, une espèce de carnassier, Cryproprocta ferox. V. illustration, p. 4.
Fotoana n. Temps, rendez-vous.
Fototra n. Souche, base.
Fototeny n. Racine, radical [d'un mot] ( fototra “souche” + teny “mot”).
Frantsay n., adj. Français.
G
Gazety n. Journal.
Ge ja n. Action de serrer.
Mange ja, manage ja v. trans. Serrer.
Gidro n. Une espèce de lémurien.
Gisa n. Oie.
Etym. angl. geese.
H
H- préfixe. Marque le futur (dans les verbes actifs transitifs et intransitifs et les adjectifs qui ont au
présent un préfixe commençant par m-).
Ha- préfixe. Forme des noms.
Hay v. passif. Etre su.
Hain-teny n. Poésie traditionnelle, litt. : savoir des mots. [un genre littéraire oral ancien].
Mahay v. trans. Savoir.
Haino
Mihaino v. trans. Entendre.
Ihainoana circonstanciel. Où, quand, comment, etc., on entend.
Ha ja n. Honneur.
Manaja v. trans. Honorer.
Hala n. Araignée.
Tranon-kala n. 1° Toile d'araignée, litt. “maison d'araignée”. 2° néol. Réseau [internet].
Hanina1 n. Nourriture.
Hanina2 v. passif. Etre mangé. Ny hanina izay hanintsika la nourriture que nous mangeons (nous tous,
y compris vous qui m'écoutez).
3
Hanina Manina
n. Regret, nostalgie,
v. trans. sentiment
Regretter, avoirdelal'amour nostalgique.
nostalgie, ressentir un amour nostalgique.
Hanitra n. Bonne odeur.
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Manitra adj. Parfumé.
Haona
Mihaona v. intr. Se rencontrer.
Mandra-pihaona locution Au revoir (litt. “jusqu'à la rencontre”).
Hariva n. Soir.
Mandrakariva adv. Toujours (litt. mandraka “jusqu'à” + hariva “soir”).
Hatona
Manatona v. trans. S'approcher de.
Hatsiaka n. Froid, froidure.
Mangatsiaka adj. Froid.
Havia n., adj. Gauche.
Havana n. Parent (membre de la parenté).
Havanana n., adj. Droite.
Hazo n. 1° Arbre. 2° Bois.
Hazona
Mihazona v. trans. Tenir.
Fihazona n. Manière de tenir.
Hena n. Force.
Hery n. Viande.
Mahery adj. Fort, puissant.
Hetsy num. Iray hetsy cent mille.
Hinana
Mihinana v. trans. Manger.
Fihinana n. Ce qui se mange, ce qui est mangé.
Ihinanana circonstanciel. Où, quand, comment, etc., on mange.
Fihinanana n. Ce qui sert à manger, endroit où on mange.
Hira n. Chant, chanson, cantique.
Mihira v. intr. et trans. Chanter.
Tonon-kira n. Chant, poème.
Hita v. passif. Etre vu ; être trouvé.
Mahita v. trans. Voir ; trouver.
Ho préfixe. Marque le futur, le but (sauf dans les verbes et adjectifs qui ont au présent un préfixe
commençant par m-).
Hoe v. Disant.
Atao hoe Qu'on dit, qu'on appelle.
Manao hoe Dire, appeler.
Homamanta n. Vrille, percette. (Litt. homana “qui mange” + manta “cru”.)
Homana v. trans. Manger.
Hono v. Dit-on, à ce qu'on dit.
I
I- article. Se place devant les noms propres, et devant les noms de parenté comme dada papa, neny
maman. Pour les noms de personne il est familier. Cf. Ra-.
Ianao pronom pers. Toi (sujet).
Ianareo pronom pers. Vous (sujet).
Idina
Manidina v. trans. Voler [en parlant de l'oiseau, de l'avion].
Anidinana circonstanciel. Où, quand, comment, etc., on vole [en parlant de l'oiseau, de
l'avion].
Io dém. Io… io Celui-ci.
Indray adv. Encore une fois.
Indrindra adv. Surtout, tout à fait.
Inona
Intsonyinterr.
adv. Quoi ?
Tsy… intsony négation. Ne… plus.
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J
Jako n. Singe.
Janona
Mijanona v. intr. S'arrêter.
Jery
Mijery v. trans. Regarder.
Ijerena circonstanciel. Où, quand, comment, etc., on regarde.
Jono n. Action de pêcher à la ligne
Manjono v. trans. Pêcher à la ligne.
Manjonoa impératif. Pêche.
Jorery n. Cigale.
K
Ka conj. Et alors, ainsi.
Kafe n. Café (la plante, la boisson).
Kaikitra n. Morsure.
Manaikitra v. trans. Mordre.
Kankafotra n. Coucou [espèce d'oiseau].
Kely n. Petit.
Zazakely n. Petit enfant, bébé.
Kisoa n. Cochon, verrat, truie, porcelet.
Etym. franç. cochon.
-ko pron. pers. De moi, par moi.
L
Lahy n., adj. Mâle.
Akoholahy n. Coq.
Lehilahy n. Homme.
Ombilahy, ombalahy n. Taureau.
Zazalahy n. Garçon, petit garçon.
Lala 1
Mahalala v. trans. Savoir.
Lala 2 n. propre de personne.
Malala adj. Chéri.
Lalana n. Chemin, route.
Lalàna n. Loi.
Lamba porte).
n. 1° Grande toge(qu'on
3° Linge qui était le vêtement traditionnel. 2° Tissu, vêtement (qu'on coud, qu'on
lave).
Lamban-databatra n. Nappe. (Litt. lamba “tissu” + latabatra “table”).
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M
M- 1 préfixe. Forme des verbes actifs transitifs, comme manana “avoir”, du radical Anana. Marque le
présent, v. h- et n-.
M- 2 préfixe. Forme des adjectifs, comme mafana “chaud”, du radical Fana. Marque le présent, v. h-
et n-.
Ma
Mimà v. intr. Meugler.
Ma- préfixe. Forme des verbes actifs transitifs et intransitifs, des adjectifs.
Maha- préfixe. Forme des verbes causatifs et potentiels.
Maina adj. Sec.
Malagasy n., adj. Malgache.
Gasy n., adj., forme tronquée du même mot. Malgache (appliqué aux personnes, familier),
local, du pays, indigène (appliqué aux choses).
Mamba n. Crocodile de la grosse espèce. Cf. voay.
Mama n. Maman. Syn. Neny.
Mamy Siramamy
adj. Doux, sucré;
n. Sucre (litt. sira “sel” + mamy “doux”).
Mamp- préfixe. Forme des verbes actifs factitifs, comme mampiasa, du radical Asa.
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Man- préfixe. Forme des verbes actifs transitifs, comme manao, du radical Tao.
Mandraka conj. Jusqu'à.
Mandrakariva adv. Toujours (litt. mandraka “jusqu'à” + hariva “soir”).
Mandra-pihaona locution Au revoir (litt. “jusqu'à la rencontre”).
Manga1 n. Mangue, manguier.
Manga2 adj. Bleu.
Mangatsiaka V. Hatsiaka.
Mankany, Mankanesa V. Any.
Manta adj. 1° Cru, non cuit (en parlant de nourriture). 2° Vert, non mûr (en parlant de fruits). Cf.
Masaka.
Marito n. Marteau.
Etym. franç. marteau.
Maro adj. Nombreux.
Masaka adj. 1° Cuit (en parlant de nourriture). 2° Mûr (en parlant de fruits). Cf. Manta.
Maso n. Œil, yeux.
Maty adj. Mort.
Mba adv. Du tout.
Mbany conj.Encore.
Mbola adv. Ainsi que.
Tsy mbola négation. Ne pas encore.
Tsy… intsony négation. Ne… plus.
Mena adj. Rouge.
Lambamena n. Linceul des mots. (Litt. lamba “tissu” + mena “rouge”).
Mi- préfixe. Forme des verbes actifs intransitifs, comme mitoetra “demeurer”, du radical Toetra, et
aussi des verbes actifs transitifs, comme miantso “appeler”, du radical Antso.
Mian- préfixe. Forme des verbes actifs intransitifs, comme miantomboka “commencer”, du radical
Tomboka.
N
N- préfixe. Marque le passé (dans les verbes actifs transitifs et intransitifs et les adjectifs qui ont au
présent un préfixe commençant par m-).
-nay pronom pers. De nous, par nous (exclusif = moi et autrui, mais pas toi).
-nao pronom pers. De toi, par toi.
-nareo pronom pers. De vous, par vous.
Neny n. Maman. Syn. Mama.
Neno
Maneno v. trans. Produire un son, un bruit, un cri, chanter [en parlant des oiseaux].
Ny art. Le, la, les.
-ny pron. pers. De lui, par lui, d'elle, par elle, d'eux, par eux.
-ntsika pron. pers. De nous, par nous. [inclusif = moi et vous]
No particule. C'est… que.
Noana adj. Qui a faim.
Noara adj. Tabilao noara, v. sous Tabilao.
Nony conj. Quand.
Nono n. Sein, mamelle.
Ronono n. Lait (litt. ro “jus” + nono “sein, mamelle”).
Noro n. propre de personne.
O
Olona n. Homme, être humain, personne.
Olombelona n. Etre humain ( olona “personne” + velona “vivant”).
Omaly adv. Hier.
Omby n.Ombilahy,
Vache, taureau, bœuf,
ombalahy n. veau.
Taureau.
Ombivavy n. Vache.
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Ome
Omena v. p. Etre donné.
Omeo impératif p. Donne.
Manome v. trans. Donner.
Ondry n. Brebis, bélier, mouton, agneau.
Orana n. Pluie.
Oroka
Manoroka v. trans. 1° Renifler. 2° Donner des baisers, embrasser.
Anorohana circonstanciel. Où, quand, comment, etc., on renifle, on donne des baisers, on
embrasse.
Orona n. Nez.
Osy n. Chèvre, bouc, chevreau.
Ova
Miova v. trans. Changer.
Iovana circonstanciel. Où, quand, comment, etc., on change.
Fiovana n. Changement.
R
Ra- article. Se place devant les noms propres de personnes. Exprime le respect.
Rafitra n. Assemblage.
Mandrafitra v. trans. Assembler (des pièces de bois) ; faire le travail de menuisier, de
charpentier.
Mpandrafitra n. Menuisier, charpentier.
Raha conj. Quand, si.
Rahampitso adv. Demain.
Ray1 n. Père.
Ray2
Raisina v. p. Etre saisi, être pris.
Raiso impératif p. Saisis, prends.
Mandray v. Saisir, prendre.
Andraisana circonstanciel. Où, quand, comment, etc., on saisit, on prend.
Rano n. Eau.
Rary
Marary adj., n. Malade.
Ratsy adj. Mauvais, laid, mal.
Razana n. Ancêtre.
Tanindrazana n. Patrie (tany “terre” + razana “ancêtre(s)”).
Re v. p. Mandre
Etre entendu, êtreEntendre,
v. trans. senti (se dit des sons et des odeurs).
sentir.
Andrenesana circonstanciel. Où, quand, comment, etc., on entend, on sent.
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Fandrenesana n. Manière d'entendre, de sentir ; les sens, les organes des sens.
Rehetra adj. Tout.
Resy adj. Vaincu.
Mandresy v. trans. Vaincre.
Ririnina n. Hiver [la saison froide et sèche, environ de juin à septembre].
Ro n. Jus, bouillon.
Ronono n. Lait (litt. ro “jus” + nono “sein, mamelle”).
Roa numéral. Deux. Faharoa deuxième. Roapolo vingt. Roanjato deux cents.
Ronono n. Lait (ro “jus” + nono “mamelle”).
Roso
Mandroso v. intr. Avancer.
S
Sabotsy n. Samedi.
Etym. ar. al-sabt.
Sady… no conj. En même temps… et.
Sahala adj. Semblable.
Saiky
Salamaauxil. Presque.
1° adj. En bonne santé. 2° interj. Salut, bonjour, ça va. Salama tompoko bonjour Monsieur
(ou : Madame, Mademoiselle, Messieurs, Mesdames, etc.).
Salamà impératif Sois (soyez) en bonne santé, qu'il (ils, elle, elles) soit (soient) en bonne
santé.
Sasa
Sasana v. p. Etre lavé.
Sasao impératif p. Lave.
Manasa v. trans. Laver.
Sasany n., adj. Certains, quelques-uns.
Savony n. Savon.
Etym. franç. savon.
Sy conj. Et.
Siaka
Masiaka adj. Méchant, féroce, sévère.
Sidina
Manidina v. trans. Voler [comme l'oiseau].
Siny n. Cruche, arrosoir, récipient qui sert à aller puiser l'eau.
Sira n. Sel.
Siramamy n. Sucre (litt. sira “sel” + mamy “doux”).
Sitrana adj. Guéri.
Sitràna impératif Sois (soyez) guéri(e), qu'il (ils, elle, elles) soit (soient) guéri(es).
Sivy num. Neuf. Fahasivy neuvième. Sivifolo Quatre-vingt-dix. Sivanjato neuf cents.
Soa adj. et n. Bien.
Mahasoa v. trans. Faire bien, rendre bien, être utile à.
Sofina n. Oreille.
Sonegaly n. Sénégalais.
Soratra n. Ecrit, écriture.
Soratana v. p. Etre écrit.
Soraty impératif p. Ecris.
Manoratra v. trans. Ecrire.
Manorata impératif. Ecris.
Anoratana circonstanciel. Où, quand, comment, etc., on écrit.
Fanoratana n. Ce qui sert à écrire, manière d'écrire, écriture.
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Tady
Mitady v. trans. Chercher.
Tafy
Mitafy v. trans. Se draper dans un vêtement, s'habiller.
Itafiana circonstanciel. Où, quand, comment, etc., on se drape.
Fitafiana n. Manière de se draper ; vêtements en général.
Tahaka conj. Comme.
Takalo n. Echange.
Atakalo v. passif. Qu'on échange.
Atakalozy impératif passif. Echange.
Manakalo v. trans. Echanger.
Talata n. Mardi.
Etym. ar. al-talâta.
Tanana n. Main, bras [le membre supérieur de l'épaule aux doigts ; aussi les pattes de devant des
animaux].
Felatanana n. Paume de la main.
Tanàna n. Ville, village.
Tany n.Tanimbary
Terre, pays. n. Rizière (tany “terre” + vary “riz”).
Tanindrazana n. Patrie (tany “terre” + razana “ancêtre(s)”).
Tanjaka
Matanjaka adj. Fort, vigoureux.
Tao
Atao v. passif. Etre fait.
Ataovy impératif passif. Fais.
Manao v. trans. Faire.
Anaovana circonctanciel. Où, quand, comment, etc. on fait.
Taona n. Année, saison.
Tapaka adj. Coupé, cassé.
Tapahina p. Etre coupé.
Mana paka v. v. trans. Couper.
Tapitra adj. Terminé, fini jusqu'au bout.
Tapitrisa num. Million.
Tara adj. En retard.
Etym. franç. tard.
Taratasy n. 1° Papier. 2° Lettre (qu'on écrit). 3° Connaissances scolaires, instruction scolaire.
Etym. ar. qar ṭ as.
Telo num. Trois. Fahatelo trosième. Telopolo trente. Telonjato trois cents.
Tendry
Mitendry v. trans. Toucher, jouer (d'un instrument de musique).
Teny n. 1° Mot, parole. 2° Langue [qu'on parle].
Famakian-teny lecture.
Fototeny n. Racine, radical [d'un mot] ( fototra “souche” + teny “mot”).
Tia v. passif. Etre aimé.
Tiana v. passif. Etre aimé.
Toetra n. Position, situation, apparence.
Mitoetra v. intr. Habiter.
Itoerana circonstanciel. Où, quand, comment, etc., on habite.
Fitoerana n. Endroit où on est installé, place.
Tohana n. Support. Toham-baliha chevalet de cithare.
Tokoa adv. Vraiment.
Tomany
Mitomany v. intr. Pleurer.
Tomboka
Miantomboka v. intr. Commencer.
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Vorona n. Oiseau.
Z
Zaitra n. Couture.
Manjaitra v. trans. Coudre.
Zaka
Manjaka v. intr. Régner, être roi.
Mpanjaka n. Roi, reine.
Anjakana circonstanciel. Où, quand, comment, etc., on règne.
Fanjakana n. L'Etat, le gouvernement, l'administration.
Zanaka n. Enfant [au sens de : fils ou fille, descendant de ses parents] ; petits des animaux.
Distinguer de : zaza.
Zato num. Cent.
Zavatra n. Chose.
Zaza n. Enfant [au sens de : être humain encore petit, pas adulte]. Distinguer de : zanaka, et aussi de :
ankizy.
Zazakely n. Petit enfant, bébé.
Zazalahy
Zazavavy n.
n. Garçon, petitfille.
Fille, petite garçon.
Zera
Mianjera v. intr. Tomber.
Zinga n. Gobelet, petit récipient pour les liquides.
Zoma n. Vendredi.
Etym. ar. jum‘a.
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Construction
Pages des circonstanciels
d'un livre de lecture ancien. à circumfixe ......................................................... 53
Razafindramanta, Boky Famakian-teny malagasy (1905) Livre de lecture
malgache (1905) ....................................................................................................... 55
BOKY NAMPIASAINA. Bibliographie ........................................................................... 59
VOAMBOLANA MALAGASY-FRANTSAY. Vocabulaire malgache-français .......... 61
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