Cadre Theorique de L
Cadre Theorique de L
Cadre Theorique de L
1.1.1 Définitions
Notre attention sera juste portée sur les définitions qu'ont apportées les
praticiens sur cette notion ensuite nous présenterons ses notions voisines.
Plusieurs définitions ont été proposées pour cerner au mieux une aussi
vague notion. Nous allons nous contenter dans le cadre de notre travail de
citer un ensemble de définitions les plus manifestes présentées par des
praticiens en la matière.
Selon SILLERO A. (2003), l'audit, que l'on peut définir comme étant une
démarche d'analyse et de contrôle, est désormais étendu à de nouveaux
domaines au-delà du monde des affaires et s'applique à l'ensemble des
fonctions de l'entreprise8(*).
De son coté, RAVALEC J.P. (1986) expose la définition suivante : « il met
en évidence et mesure les principaux problèmes de l'entreprise ou de
l'organisation à évaluer, il en évalue l'importance sous forme de coûts
financiers ou d'écarts par rapport à des normes, en apprécie les risques qui
en découlent, diagnostique les causes, exprime des recommandations
acceptables en termes de coûts et de faisabilité pour améliorer le
fonctionnement ».
* 5 BERTIN E. (2007), « Audit interne », EYROLLES Editions d'organisation, p.18.
* 6 L'ATH est une association regroupant divers cabinets d'audit, conseil et expertise comptable.
A. Audit et Contrôle
B. Audit et Conseil
La distinction entre audit et conseil ne peut s'opérer que par une analyse
préalable de la mission qui est dévolue à l'auditeur, et du lien entre auditeur
et audité ; si la mission est d'origine légale, telle que celle du commissaire
aux comptes (CAC), l'audit ne peut pas en principe déboucher sur le
conseil.
C. Audit et Révision
Le droit fiscal est une contrainte pour l'entreprise, qui lui impose le respect
de dispositions importantes en nombre, complexes et évoluant rapidement
dans le temps.
EGRET (1979) soulignait dans son étude pour les entreprises imposées
selon le régime réel que la fiscalité est une « préoccupation quotidienne,
majeure et souvent irritante »11(*)qu'il serait rationnel de maîtriser.
L'intérêt d'un contrôle des questions d'ordre fiscal est clair. Il doit permettre
en premier lieu de recueillir des informations sur la nature et l'étendue du
risque fiscal encouru par l'entreprise, mais aussi sur l'aptitude de celle ci à
utiliser la fiscalité aux mieux de ses intérêts.
Cet examen lève donc le voile sur les incertitudes, les interrogations
fiscales de l'entreprise et facilite dans une certaine mesure la prise de
décision.
1.2.2.1 Définitions
Malgré que la notion d'audit fiscal n'acquiert pas encore l'unanimité pour
une telle variété d'audit, plusieurs définitions ont tenté de l'expliciter dont
voici quelques unes :
Bien que ces travaux de contrôle annuel des comptes soient des travaux de
nature essentiellement comptable, l'impôt n'étant qu'un élément de la
détermination du résultat comptable de l'exercice ou encore un passif dont
le montant doit être validé, la complexité des règles fiscales conduit dans la
plupart des cas les commissaires aux comptes à faire appel à un praticien
de la fiscalité (conseil fiscal) dans le cadre d'une mission spécifique d'audit
fiscal diligentée en vue de réaliser un état des lieux des pratiques fiscales
de l'entité et d'établir un diagnostic des risques fiscaux éventuellement
encourus par cette dernière.
* 13 BOUGON P. (1986), « Audit et Gestion Fiscale Tome I », Edition CLET, p17.
* 14 MASTOURI M. (1992), « Audit interne et contrôle », Revue d'Entreprise N°2 Nov. /Déc. 1992, p15.
* 15 MSEDDI C. (1994), « Audit et révision fiscale », Revue d'Entreprise N°10 Mars/Avril 1994, p25
A. Audit interne
B. Audit externe
ü rédiger pour le compte de leurs clients, tous actes sous seing privé se
rapportant directement ou indirectement au domaine fiscal ;
En effet, la situation fiscale d'une entreprise est influencée par deux types
de décisions. Tout d'abord, et c'est certainement l'aspect le plus répandu, la
situation fiscale de l'entreprise est influencée par des décisions dont
l'initiative échappe à celle-ci, ces décisions ne sont en réalité que la
résultante d'obligations légales, obligations auxquelles l'entreprise doit se
conformer sous peine de s'exposer à des sanctions. A l'opposé, la situation
fiscale de l'entreprise peut être influencée par des décisions dont l'initiative
lui appartient ; dans le cadre de ce type de décisions, l'entreprise peut
influer sur sa propre situation fiscale. Elle peut, dans une certaine limite, et
avec plus ou moins de succès, moduler l'importance de sa dette fiscale ;
cela est essentiellement fonction de l'utilisation qu'elle fait des choix fiscaux
et des options fiscales dont elle dispose.
Toutefois, il faut préciser que le droit fiscal ne doit pas être assimilé et limité
à la seule notion de risque. En effet la législation fiscale comporte de
nombreuses possibilités de choix, de nombreuses options qui permettent à
l'entreprise, si elle a une bonne maîtrise et une parfaite connaissance des
règles fiscales, de moduler l'importance de sa dette fiscale. Elle peut ainsi
être plus ou moins efficace dans ses décisions fiscales. C'est pourquoi le
contrôle de l'efficacité constitue le deuxième objectif assigné à l'audit fiscal.
Une bonne gestion du paramètre fiscal et des opportunités qu'il offre est
susceptible de fournir à l'entreprise qui s'y livre un avantage concurrentiel
indéniable, source de valeur ajoutée.
Cette conception de l'impôt qui tend à se répandre, sans pour autant être
encore systématique résulte de la prise de conscience du caractère
optionnel du droit fiscal camerounais et surtout de la possibilité, voir même
de la nécessité d'exploiter la marge de manoeuvre offerte par la législation.
Cette marge de manoeuvre recouvre en pratique deux réalités :
Pour ne donner que l'exemple des dirigeants d'entreprises, on peut dire que
le dirigeant d'une entreprise dont les opérations dépassent les frontières
nationales n'aura pas les mêmes attentes en matière d'audit fiscal que celui
d'une entreprise qui n'effectue que des opérations sur le territoire national.
Il est à souligner que les deux critères précédents (contrôle d'une entreprise
ou d'un groupe, des opérations nationales ou internationales) peuvent
aisément être combinés.
Dans le même sens, il faut préciser que la périodicité des missions d'audit
peut aisément favoriser un travail qui consiste à contrôler successivement
des familles d'opérations. Une première mission peut être consacrée, par
exemple, au contrôle de la régularité fiscale des opérations portant sur les
immobilisations, une deuxième mission peut porter sur les stocks et ainsi
de suite.
La nature des missions d'audit fiscal peut donc varier selon l'importance de
l'information soumise au contrôle, elle peut aussi dépendre de la variété
des impôts sur lesquelles portes la mission.
2.1.4 Impôts soumis au contrôle de régularité
L'entreprise quelle que soit sa taille, quelque soit son secteur d'activité est
soumise à plusieurs impôts et taxes (impôt sur les sociétés, TVA, Patente,
IRPP sur salaires ...). Une mission d'audit fiscal peut porter sur l'ensemble
des impôts et taxes auxquels l'entreprise est soumise comme elle peut
porter sur un impôt bien déterminé.
- Ensuite, l'entreprise peut elle même avoir des soupçons sur ses propres
faiblesses sur le plan fiscal et souhaiter bénéficier d'un contrôle approfondi
sur un impôt donné pour confirmer ou infirmer ces soupçons et étendre, le
cas échéant, la mission aux autres impôts.
Toute mission d'audit, quelle qu'en soit la nature, suppose une démarche
permettant d'attendre son objectif avec le maximum de sécurité et en
utilisant les moyens nécessaires de façon optimale.
- Phase préliminaire ;
- Rapport.
Selon la norme ISA 315 : « l'auditeur doit avoir une connaissance suffisante
des activités de l'entité afin d'identifier et de comprendre les événements,
opérations et pratiques de l'entité qui, d'après son jugement, peuvent avoir
une incidence significative sur les états financiers, sur son examen ou sur
le rapport d'audit ».
Cette étape est d'autant plus importante quand il s'agit d'une première
intervention. Elle permet à l'auditeur d'assimiler le contexte externe de
l'entreprise : contexte juridique, environnement économique, environnement
social entre autres. Et interne : l'activité et l'organisation générale de
l'entreprise.
La synthèse de ces premiers travaux conduit à établir une liste des risques
potentiels les plus importants et, en corollaire, à cibler les travaux de
contrôle nécessaires à effectuer sur la comptabilité, le suivi des obligations
légales et la détermination du résultat fiscal pour évaluer concrètement les
risques.
Elle met en relief les spécificités de l'entité ainsi que les éventuels
problèmes, risques ou failles pour orienter ses investigations et recueillir
par la suite des éléments de compréhension pour formuler son opinion qui
devrait être basée sur les éléments probants.
- Les informations sur les avantages fiscaux : elles portent sur des
dispositions spécifiques à quelques entreprises faisant l'objet d'une
incitation de la part de l'Etat comme par exemple le régime suspensif en
matière de TVA ;
Sur le plan fiscal, il s'agit d'une évaluation du contrôle interne qui permet
d'assurer la sincérité, la fiabilité des informations enregistrées et la qualité
de la comptabilité. L'auditeur fiscal va opérer la même démarche d'un
auditeur comptable, mais ses travaux seront axés sur le traitement des
opérations fiscales uniquement.
L'auditeur fiscal, est donc amené à centrer ses contrôles sur la fonction
fiscale au sein de l'entreprise et étudier en particulier le mode de traitement
réservé aux problèmes fiscaux au sein de l'entreprise auditée.
Les recherches de l'auditeur peuvent ainsi porter sur les moyens, les
méthodes et les conditions suivantes :
* 22 PIGE B. (2003), « Audit et contrôle interne 2ème édition », édition Ems MANAGEMENT & SOCIETE, p. 146.
Ainsi, l'auditeur doit se fonder sur les différents travaux réalisés lors du
contrôle de la régularité pour analyser les moyens mis en place au sein de
l'entreprise pour capter l'information fiscale, puis inspecter le mode de
traitement de cette information.
Cependant, l'auditeur devra aussi se pencher sur les risques liés aux
opérations comptables du moment tel que le non-respect des règles
comptables dans le fond et la forme, peut être sanctionné par
l'administration fiscale en cas de contrôle. Le diagnostic du système de
contrôle interne fiscal peut suivre les étapes suivantes :
- Les déclarations fiscales d'impôt sur les sociétés, de la TVA, de l'impôt sur
les revenus salariaux et des retenues à la source pour les exercices non
prescrits ;
- Les observations.
- Sur l'évaluation des choix fiscaux opérés par l'entreprise dans le cadre de
l'audit de l'efficacité de la gestion fiscale.
Le contrôle de la régularité fiscale peut se faire à l'aide des techniques
suivantes :
Lorsque la mission d'audit fiscal est menée dans une société auditée qui
suscite des risques liés aux transactions élevés, il importe que dans la lettre
de mission, le problème de la contrainte du temps soit clairement évoqué.
La mission d'audit fiscal ne peut être considérée comme une garantie et, en
cas de vérification fiscale ultérieure, à se reposer sur les conclusions de
l'audit fiscal en mettant en cause la responsabilité systématique de
l'auditeur fiscal s'il apparaît un décalage entre les irrégularités découvertes
par le contrôleur fiscal et celles relevées préalablement dans le cadre d'un
audit fiscal.
Lorsque les règles sont précises, qu'elles portent sur des obligations de
forme ou même de délai, leur contrôle ne soulève aucune difficulté.
L'auditeur fiscal n'a pas de pouvoir pour sonder la conscience, ou parier sur
la psychologie d'un vérificateur fiscal.
La notion de risque fiscal, la règle fiscale et l'audit fiscal sont des notions
étroitement liées, d'où la nécessité pour l'auditeur de les maitriser afin de
mener au mieux sa diligence.
DEUXIEME PARTIE :
Nous avons fait une analyse critique du procédé d'audit fiscal utilisé par le
cabinet FISCALIA afin de mettre en place une démarche méthodique
recommandée par les documents théoriques en la matière. Par la suite,
nous essayerons d'adapter ses outils de collecter de données à ceux
préconisés par les normes d'audit.
1.1.1.1 Historique
Grâce à l'agrément de conseil fiscal agréé CEMAC obtenu en 2007 par son
promoteur, FISCALIA a compétence pour effectuer les différentes missions
réservées aux conseils fiscaux au Cameroun à l'instar de l'audit fiscal.
1.1.1.2 Situation géographique
1.1.2 Activités
- Etablir la DSF ;
- Etablir des rapports de commissariat aux comptes ainsi que des procès
d'assemblée générale.
D. Audit Fiscal
Le cabinet FISCALIA apporte ses conseils aux entreprises désireuses avoir une forme
juridique qui correspond le mieux à ses activités.
Le cabinet FISCALIA aide les entreprises à déclarer leur TVA. Il possède des méthodes
appropriées pour récupérer les crédits de TVA. Ces méthodes sont les suivantes :
Le cabinet FISCALIA apporte sa contribution dans la gestion des entreprises en leur offrant
des conseils pratiques favorables à leur bonne marche.
A travers ses multiples conseils, le cabinet FISCALIA permet aux entreprises a mieux
s'organiser afin d'assurer une meilleur évolution.
Pour mieux cerner l'organisation structurelle du cabinet FISCALIA, nous allons d'abord
présenter son organigramme pour montrer les relations hiérarchiques et fonctionnelles qui s'y
dégagent et nous présenterons succinctement les organes de gestion de celle-ci.
1.1.3.1 Organigramme
Secrétariat
Département comptable
Assistance juridique
Assistance fiscale
DG
Direction générale
précédent sommaire suivant
. La direction générale
B. Le département comptable
1.1.4.1 Etat
Abstraction faite des cabinets internationaux (big four) qui disposent d'une
certaine notoriété sur le plan international et des moyens déployés
conséquents, le cabinet FISCALIA a pour concurrents les divers cabinets
qui effectuent leurs prestations tant dans le domaine comptable que fiscal.
1.1.4.4 La clientèle
Le client est la personne clé dans une entreprise prestataire de service, car
à qui offrirons-nous nos services si ce n'est à ce dernier ? Le cabinet
FISCALIA a d'ailleurs plusieurs catégories de clients. Notamment les clients
permanents pour lesquels il se charge de tenir la comptabilité, offre son
assistance fiscale mais aussi de nombreuses PME aux activités variées,
ainsi que d'autres entreprises prestataires de services.
1.1.4.6 Fournisseurs
Il s'agit de ceux chez qui le cabinet FISCALIA s'approvisionne. Ce sont en
général des entreprises qui commercialisent des fournitures de bureau.
1.2.3 Activités
Pour atteindre ses objectifs, cette société s'est fixée les missions
suivantes :
- Desservir tous les clients même ceux qui sont les plus éloignés de ses
points ventes ;
1.2.5.1 Organigramme
Directeur Général
Secrétariat
Service Comptabilité
Service Commercial
Service Information
Service Fiscalité
Direction Générale
Ici, nous allons mettre l'accent sur la présentation unique trois (03) services
appartenant au département administratif et financier compte tenu de leur
proximité des informations requises pour notre diligence d'audit fiscal.
A. Le service comptabilité
B. Le service fiscalité
La mission peut se faire soit chez le client soit au sein cabinet. Pour notre
cas la mission à été faite à la direction générale de la CAN sis à Bonaberi-
Bojongo ;
Une fois sur les lieux, après un entretien avec le responsable du service
fiscal qui est leur principal interlocuteur, les auditeurs établissent la liste des
documents qu'ils exploiteront sur place et répartissent le travail pour une
évolution plus rapide des travaux : C'est le début de la collecte des
données.
Apres avoir monté l'état de synthèse, l'auditeur fiscal fait ressortir dans un
tableau la comparaison entre les impôts à déclarer, les impôts déclarés, les
impôts réellement réglés ou payés et les impôts comptabilisés. Il analyse
les écarts qui ressortent du tableau de comparaison, ressort le risque fiscal
et propose des recommandations.
L'auditeur contrôle les factures d'achat dont le montant TTC est supérieur
ou égal à 119 250 (Cent dix neuf mille deux cent cinquante) Francs CFA et
qui ont été réglées en espèces ceci en application de l'article 143 (1.d) du
CGI. Il relève la valeur de ces factures, présente le risque et fait des
recommandations à l'entreprise.
précédent sommaire suivant
Sachant que lors des contrôles sur pièces, l'administration fiscale évalue le
C.A. réalisé par l'entreprise à partir des opérations créditrice du relevé
bancaire, l'auditeur procède de la même façon. A l'aide des relevés
bancaires, l'auditeur totalise l'ensemble des opérations bancaires
créditrices et représentant soient des règlements effectués par des clients
soient des approvisionnements par la caisse. Ainsi le C.A. déclaré par
l'entreprise se doit d'être soit égal soit supérieur à reconstitution faite à
partir des relevés bancaires. Lorsque le C.A. déclaré est inférieur à
l'estimation qui a été faite par l'auditeur, ce derniers relève la différence et
détermine les impôts à payer qui y sont attachés à savoir l'acompte IS et la
TVA. Il présente les risques liés à la non déclaration de ce C.A. et fait des
recommandations à l'entreprise.
- Que les déclarations souscrites sont cohérentes entre elles et qu'il n'existe
pas de contradictions flagrantes entre ces déclarations ;
Voici relevé l'ensemble des éléments ayant fait l'objet d'un contrôle
minutieux par nous, auditeurs de FISCALIA à la CAN. C'est essentiellement
sur ces éléments que s'appesantit l'audit fiscal au Cabinet FISCALIA.
L'auditeur présente les faits tels qu'il les a relevés lors de la collecte des
données. Suite à la mission d'audit fiscal effectuée à la CAN, il ressort les
faits suivants :
A. Reconstitution du C.A.
B. TVA
C. Retenues à la source
- Précompte sur ventes : Le précompte sur ventes n'a pas été effectué sur
la totalité du chiffre d'affaires réalisé par la CAN or l'essentiel de ce chiffre
d'affaires est réalisé avec des grossistes. Il ressort un écart de 6 976 538
FCFA entre le précompte qui aurait dû être déclaré et celui qui a été
déclaré ;
A. Reconstitution du C.A.
B. TVA
- TVA récupérable : selon l'article 143 alinéa 2 du CGI, le droit à
déduction est exercé jusqu'à la fin du deuxième exercice fiscal qui suit celui
au cours duquel la TVA est devenue exigible ;
C. Retenues à la source
L'auditeur relève les risques liés au non respect des ces règles, risques
contenus dans le CGI. L'auditeur énonce juste l'article du CGI sans
toutefois chiffrer le risque fiscal. Suite à la mission d'audit fiscal effectuée à
la CAN, il ressort les risques fiscaux suivants :
A. Reconstitution du C.A.
- Acomptes IS : La dissimulation du chiffre d'affaires affecte la base
d'imposition ce qui entraine systématiquement le réajustement du résultat
imposable et son assujettissement à l'IS au taux de 33% et à l'IRCM au
taux de 16,5%, sans préjudice des pénalités et intérêts de retard de 1,5%
par mois plafonné à 50%76(*). Toutefois, il peut être appliquée une
majoration de droits de 30% en cas de bonne foi du contribuable, 100% en
cas de mauvaise foi et 150% en cas de dissimulations frauduleuses77(*) ;
B. Retenues à la source
A. Reconstitution du C.A.
- Acomptes IS : il serait judicieux pour la CAN de régulariser cet écart sur
les prochaines déclarations ou procéder à une régularisation dans la DSF
de l'exercice en cours ;
B. TVA
C. Retenues à la source
- Précompte sur ventes : la CAN devrait le plus tôt possible faire une
déclaration rectificative du précompte sur ventes qu'elle a omis de prélever
avant un contrôle éventuel de l'Administration Fiscale ;
Après avoir rédigé chacun sa partie, les auditeurs mettent en commun leur
travail et ensemble et procèdent à la relecture. Une fois le projet du rapport
d'audit imprimé, il est transmis au DG pour consultation. Une séance de
travail est alors organisée entre le DG et les auditeurs afin que ceux-ci
justifient les éléments contenus dans le projet de rapport. Par la suite il
apporte les modifications qu'il estime nécessaire.
L'objectif recherché par toute entreprise qui fait appel à un auditeur fiscal
externe, c'est la mise à jour des risques qui pourraient peser sur l'entreprise
lors d'un éventuel contrôle de l'administration fiscale. Contrôle qui pourrait
causer des décaissements de fonds relatifs aux impôts non pris en compte
dans le budget de trésorerie d'une part et d'autre part des amendes et
pénalités fiscales non déductibles du résultat fiscal.
Aucune lettre de mission n'est établie par les clients. Et bien même, si cette
dernière existe, elle est établie d'accord commun entre le DG du cabinet et
celui de l'entreprise qui sollicite la mission d'audit fiscal. De ce fait, les
informations portées à la connaissance de l'auditeur sont le délai
d'exécution de la mission, l'étendue des travaux à réaliser, les impôts et
taxes concernés et l'objectif de la mission.
Elle est faite par chaque auditeur et n'est contenue dans aucun document
ou dossier et par conséquent, si l'on change d'auditeur, le prochain se
trouvera dans l'obligation de reprendre cette étape pour avoir sa propre
connaissance de l'entité. Donc les informations collectées dépendent du
jugement de chaque auditeur car il n'existe pas un guide d'audit qui
recense les informations qui doivent être collectées par l'auditeur.
* 78 Le guide d'audit décrit la méthode et les techniques d'audit adoptées par un cabinet. Ce guide n'est pas un
manuel théorique à vocation générale. Il s'agit uniquement d'un outil de travail s'adressant aux associés et
collaborateurs du cabinet.
2.2.2.1 Questionnaire
CHAPITRE 4 :
Préparation
PHASES
-Compréhension de l'entreprise ;
-Entretien ;
-Narration ;
-Collecte de documents.
ETAPES
OUTILS
Réalisation
-Entretien ;
-Test de conformité ;
-Analyse documentaire ;
-TFfA
Rapport
Recommandation
FAR
1.2.1 Le questionnaire
Ces contrôles ont pour objectif de déceler des erreurs ou irrégularités qui
ne peuvent être appréhendées à l'occasion du contrôle par questionnaire.
Il s'agit de contrôles axés essentiellement sur la vérification des obligations
de forme imposées dans le cadre de notre système fiscal qui est marqué
par la prédominance du mode déclaratif.
- S'assurer que les déclarations ont été déposées dans les délais prescrits.
Les différents contrôles qui peuvent être utilisés pour vérifier l'exhaustivité
des déclarations sont les suivants :
Le non-respect des délais peut coûter cher à l'entreprise. C'est pour cette
raison là que l'auditeur est amené à examiner l'agenda fiscal de l'entreprise
en vérifiant si les déclarations ont été déposées dans les délais et dans le
cas contraire apprécier l'incidence fiscale de ces infractions en terme
d'amendes, pénalités et majorations de retard ou encore en terme de
privation de certains avantages dont l'octroi est conditionné par le dépôt de
déclarations ou demandes dans les délais.
- Que les déclarations souscrites sont cohérentes entre elles et qu'il n'existe
pas de contradictions flagrantes entre ces déclarations ;
Ils visent à s'assurer que les opérations sont bien traitées dans la réalité
conformément à ce qui a été décrit lors des entretiens. Lorsque ces tests
sont réalisés de manière systématique sur l'ensemble d'une période et/ou
pour toutes les classes d'acteurs concernés dans l'objectif de s'assurer par
sondage que toutes les opérations ont été effectivement traitées comme
décrit, on parle alors de tests de permanence.
On utilise ces tests dans un second temps, une fois les risques principaux
ciblés et les réponses appropriées identifiées pour gérer l'exposition à ces
risques. Les tests se font à l'aide de sondages qui permettent d'obtenir
facilement des informations sur une population importante par l'observation
d'une partie de celle-ci, ce qui est très utile quand une population ne peut
pas être observée dans sa globalité à l'aide d'un outil informatique.
Ils visent à s'assurer que les procédures jugées fiables et correctes sont
effectivement appliquées. Ils confirment ou infirment l'évaluation
préliminaire du contrôle interne.
- Les risques ;
Par la suite, nous avons établi les forces et faiblesses apparentes liées à la
gestion fiscale au sein de la CAN.
Le calcul des salaires ainsi que toutes les retenues fiscales et sociales est
effectué par le service comptabilité sous la supervision du chef comptable.
Il est fait sur fichier Excel. Ensuite, le service comptabilité transmet un état
récapitulatif ainsi que l'ordre de virement au service fiscalité pour
vérification.
-Pertes d'éléments
C. TVA
D. Acomptes IS
A. Forces apparentes
B. Faiblesses apparentes
L'accent ne sera pas mis sur le contrôle des opérations fiscales relatives à
la régularité fiscale car c'est l'objectif principal de la mission d'audit réalisée
par le cabinet FISCALIA.
2.2 Recommandations
Afin d'avoir une collecte optimale de données lors des missions d'audit
fiscal, le cabinet FISCALIA doit adopter des outils de collecte prévus par les
normes d'audit ou améliorer les outils de collecte qu'il utilise. En plus des
outils de collecte de données qu'il dispose, ces outils lui sont conseillés :
Les entreprises ayant recours de plus en plus à l'audit afin d'avoir une
opinion sur leur gestion par une personne extérieure, le cabinet FISCALIA
doit promouvoir cette activité et créer un département chargé uniquement
de l'audit.
Compte tenu des irrégularités relevées, nous estimons que la définition des
procédures efficaces de saisie et d'imputation, d'analyse et de justifications
comptables et de rapprochements comptabilité-fiscalité s'avère nécessaire
du fait que lesdites procédures permettent de réduire les risques fiscaux
d'origine comptable.
- Avoir une idée sur les impôts et taxes qui ont été déclarés par la société,
leur importance et leur évolution dans le temps ;
- Prévoir et planifier les impôts et taxes que la société doit supporter dans
les années à venir ;
L'audit fiscal effectué par le cabinet FISCALIA au sein de la CAN met plus
un accent sur le contrôle de la régularité fiscale. Toutefois, il faut noter que
le contrôle de la régularité emprunte dans sa démarche les outils
traditionnels de l'audit et laisse entrevoir des synergies potentielles avec
l'audit financier. Par ailleurs, le contrôle de l'efficacité fiscale semble
indiquer en revanche que le contrôle de certains types de choix, et en
particulier les choix stratégiques, commande de privilégier une approche au
cas par cas aux dépens de la démarche traditionnelle préconisée par les
normes d'audit.
CONCLUSION GENERALE
Au bout de notre travail, il importe de faire la revue des grandes lignes qui
le composent et de présenter brièvement les résultats qui en ressortent.
- N'utilisait pas les outils de collecte de données tels que préconisés par les
normes d'audit.
Pour mieux répondre aux questions soulevées par cette étude, nous avons
utilisé le modèle d'analyse propre à l'audit et une méthodologie mixte qui se
veut à la fois quantitative en ce sens qu'elle nous a permis de collecter les
données chiffrées et qualitative qui vient compléter les informations
recueillies par la méthodologie quantitative. Le développement des
concepts théoriques d'audit nous a servi de base pour améliorer la
démarche d'audit fiscal utilisé par le cabinet FISCALIA. L'implémentation de
l'amélioration de cette démarche passe par :
Certes l'audit fiscal n'étant pas un bouclier infaillible contre l'irrégularité car
il n'est pas synonyme de purification, mais nous espérons croire que la
quintessence de ce travail contribuera à convaincre le cabinet FISCALIA
d'améliorer sa démarche d'audit fiscal. L'amélioration de cette démarche
aura pour conséquence l'amélioration de la gestion fiscale de ses
entreprises clientes et par là même l'accroissement de la crédibilité que lui
porte celles-ci.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
BEN ADJ SAAD M. « L'audit fiscal dans les PME : proposition d'une
démarche pour l'expert-comptable », Mémoire pour l'obtention du diplôme
d'expert-comptable, Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de
SFAX, 2008-2009.
RAVALEC J.P. (1986), « L'audit social et juridique, vol XIII », Editions guide
Montchrestien.
SCHICK P. VERA J. & BOURROUILH-PAREGE O. (2010), « Audit interne
et référentiel de risques », Editions DUNOD.
YAICH R. (2007), « L'impôt sur les Sociétés 2007: Maîtrise des risques
fiscaux », Les Editions Raouf YAICH, SFAX.
ANNEXES
BP 712 Douala
Assemblée des associés -Un associé gérant
- FIRST CONSEIL
par l'entreprise ?
ü Existe-t-il au sein de la société des procédures écrites
permettant de s'assurer que les obligations comptables
édictées par l'administration fiscale sont respectées ?
ü Les comptes impôts et taxes sont-ils régulièrement ü Malgré le
analysés et rapprochés avec les déclarations fiscales ? rapprochement il
subsiste des écarts.
L'entreprise a-t-elle payé au cours de l'exercice des ü Pour non paiement et
amendes, pénalités et majorations de retard ? retard de paiement.
Existe-t-il des contrôles permettant de s'assurer que les
pièces justificatives appuyant les écritures comptables
respectent les conditions de forme prescrites par les lois
fiscales ?
ü Existe-t-il des faits susceptibles d'activer un contrôle
fiscal (fusion, apport partiel d'actif, cessation partielle de
certaines activités etc.).
ü Existe-t-il un service d'audit interne au sein de
l'entreprise ?
ü Existe-t-il des conventions fiscales signées
l'entreprise ?
DEDICACE ii
REMERCIEMENTS iii
RESUME vi
ABSTRACT vii
INTRODUCTION GENERALE 1
1.1.1 Définitions 8
A. Audit et Contrôle 9
B. Audit et Conseil 3
C. Audit et Révision 10
1.2.2.1 Définitions 14
A. Audit
interne.............................................................................................15
B. Audit externe 3
1.2.2.2 Exonérations 47
1.4.2 Tarifs 50
1.5.3 Exonérations 52
1.5.4 Territorialité 52
1.5.6 Taux 52
1.5.7 Déductions 53
1.6.1 Généralités 54
B. Taux intermédiaire 55
C. Taux moyen 55
D. Taux réduit 56
1.7.5 L'IRCM 57
1.1.1.1 Historique 71
1.1.2 Activités 72
D. Audit Fiscal 73
1.1.3.1 Organigramme 75
A. La direction générale 75
B. Le Département comptable 76
1.1.4.1 Etat 76
1.1.4.4 La clientèle 77
1.1.4.6 Fournisseurs 77
1.2 Présentation générale de la Compagnie Africaine de Négoce (CAN) 77
1.2.3 Activités 78
1.2.5.1 Organigramme 79
A. Le service comptabilité 3
B. Le service fiscalité 80
A. Reconstitution du C.A. 86
B. TVA 87
C. Retenues à la source 87
A. Reconstitution du C.A. 88
B. TVA 88
C. Retenues à la source 88
A. Reconstitution du C.A. 89
B. Retenues à la source 90
A. Reconstitution du C.A. 90
B. TVA 90
C. Retenues à la source 91
2.2.2.1 Questionnaire 94
1.2.1 Le questionnaire 98
B. Immobilisations et amortissements 104
C. TVA 105
D. Acomptes IS 106
A. Forces apparentes 107
B. Faiblesses apparentes 107
2.2 Recommandations 108
2.2.1.1 Utilisation des outils de collecte de données tels que préconisés par
les normes d'audit 109
...115
CONCLUSION GENERALE 113
...117
BIBLIOGRAPHIE 113
...119
ANNEXES 113