Lab1 Macro2

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ECO9011 – MACROECONOMIE AVANCEE II

Automne 2016

Laboratoire #1

Modèle de Solow & Optimisation dynamique (horizon fini)

Préambule
• Site du cours: http://www.moodle.uqam.ca

• Horaire:
– Cours: Mardi 13h30 - 17h00; par Pierre-Yves Yanni (yanni.pierre-yves@uqam.ca)
– Laboratoire: Lundi 09h30 - 12h30; par Jean-Paul K. Tsasa (tsasa.jean-paul@courrier.
uqam.ca; Salle R-4690)

• Heures de consultation: Sur RDV. Bureau DS-5820, ESG (CIRPEE)

Matériels du Laboratoire #1
Cours : Yanni (2016, Thèmes 1; 2 )
Principaux documents consultés :
Acemoglu (2009, pp. 26-71 ); Dixit (1990, pp. 1-144 ); Krusell (2014, chap. 3 )

1 Modèle de Solow : Rappel, exercices et intuitions


1.1 Bref rappel
• Modèle de Solow: base de nombreux modèles macro modernes (Solow, 1956; Swan, 1956)
• Économie fermée; un seul bien final
• Temps discret1 : t = 0, 1, 2, ...
1
Il est également possible de considérer une période de temps continue.

1
• Ménage représentatif (pas de fonction d’utilité, pas d’optimisation!)
• Faction d’épargne constante et exogène: 0 < s < 1
• Firme représentative
• Fonction de production néoclassique2 : Yt = F (Kt , Lt ; A)

1.2 Exercices (modèle de Solow)


Considérons un modèle d’équilibre général dynamique caractérisant une économie autarcique, avec un
seul bien final agrégé Y produit à l’aide de deux facteurs de production, le capital K et le travail N . Ce
bien peut être consommé la même période, t, ou investi comme capital à la prochaine période, t+1. Pour
fixer les idées, assumons que tous les ménages sont identiques et que l’économie admet l’existence d’un
ménage représentatif. Les ménages sont supposés épargner une fraction constante exogène s ∈ (0, 1)
de leur revenu disponible, indépendamment de ce qui se passe dans le reste de l’économie. Par ailleurs,
toutes les firmes sont supposées utiliser une même technologie de production. Ainsi, comme pour les
ménages, l’économie admet également l’existence d’une firme représentative. La fonction de production
agrégée est de type néoclassique tel que:

Yt = F (Kt , Lt ; A) , (1)

où A est un paramètre d’échelle.


Pour la suite, nous supposons la spécification suivante pour la fonction de production:

F (Kt , Lt ; A) = AKtα L1−α


t , 0 < α < 1. (2)

La principale institution dans notre modèle est le marché (marchés du travail, du capital, et des biens).
Nous supposons que les marchés sont concurrentiels, i.e. chaque agent est preneur de prix (price-taker)
et poursuit “égoı̈stement” son objectif. De plus, les prix équilibrent les marchés (market clear).
Dans notre économie, les facteurs de production, à noter le travail et le capital (Lt , Kt ), sont détenus
par les ménages. Les ménages offrent tout le travail disponible aux firmes sur le marché du travail et
louent le stock de capital sur le marché du capital. L’offre de travail est supposée inélastique et le stock
initial du capital est donné et est tel que K0 ≥ 0.
Le capital se déprécie au taux δ, δ ∈ (0, 1). Le prix de location du capital est Rt . Le prix de l’output
est Pt . Il est normalisé à l’unité. Puisque, dans cet exemple, le modèle suppose que la fraction du
revenu épargnée est fixe et exogène, les décisions d’optimisation des ménages (préférences et contrainte
budgétaire) ne seront pas explicitement modélisées. De plus, le modèle suppose qu’à chaque instant
t du temps, l’épargne est égale à l’investissement. L’investissement n’est pas irréversible. Il n’y aura
donc pas des coûts d’ajustements. De ce fait, le problème de maximisation de la firme représentative
(maximisation du profit) peut s’écrire de façon statique.
La dynamique du capital est gouvernée par l’équation suivante:

Kt+1 = It + (1 − δ)Kt , (3)

où It est l’investissement au temps t.


2
(i) F : R3+ → R+ est quasi-concave sur R3+ ; (ii) deux fois continûment dérivable en K et en N , avec
FK > 0, FL > 0; FKK < 0, FN N < 0 (Rendements factoriels décroissants); (iii) F (0, Lt ; A) = 0 (Rendements
d’échelle constants); (iv) limK→0 FK (K, N ; A) = ∞, limK→∞ FK (K, N ; A) = 0, limN →0 FL (K, N ; A) = ∞,
limN →∞ FL (K, N ; A) = 0; (v) pour tout λ, m ∈ R+ , F (λKt , λLt ; A) = λm F (Kt , Lt ; A) (Conditions aux
bornes: conditions d’Inada).

2
Questions
1. Ecrire le problème de la firme représentative.
2. Résoudre le problème de la firme représentative.
3. Dériver la contrainte budgétaire du ménage représentatif.
4. Dériver la contrainte des ressources en variables per capita (Hint: appliquer le théorème d’Euler).
5. Exprimer k ∗ , y ∗ et c∗ comme une fonction des paramètres du modèle s, δ, α et A; où x est la
notation intensive de X, i.e. x = X/L.
6. Considérer l’argument s, maximiser la consommation par tête d’état régulier (c∗ ).
7. Dériver la règle d’or du capital.
8. Discuter de la possibilité d’inefficience dynamique lorsque le taux d’épargne de l’économie diffère
du taux d’épargne optimal. Hint: Cf. Acemoglu (2009, pp. 42-43 ).

2 Optimisation dynamique (horizon fini)


Considérons le même modèle que précédemment, mais où les décisions d’épargner n’est plus exogène,
mais maintenant endogène (Ramsey, 1928; Cass, 1965; Koopmans, 1965). La question directe à traiter
est dès lors: combien de son revenu un ménage représentatif doit épargner ? Cf. Ramsey (1928, p. 543).
Autrement, que doit-être le niveau optimal de la consommation ?
Le critère retenu pour répondre à cette question est la maximisation de la valeur actualisée de l’utilité
que la séquence de consommation procure au ménage durant toute sa vie. Sans perte de généralité,
nous supposons pour le moment que le ménage vit dans un monde sans incertitude. Le ménage offre le
travail et loue le capital. Il reçoit en retour une rémunération de wt à titre de revenu et un paiement
Rt à titre d’intérêt sur le capital. Le revenu perçu peut ainsi être consommé (Ct ) ou investi (It ).
Ainsi, la contrainte budgétaire du ménage s’écrit :

Ct + It ≤ wt Lt + Rt Kt . (4)

où pour tout t = 0, 1, ..., T : Ct ≥ 0; Kt+1 ≥ 0; It est défini par l’équation (3), et K0 > 0 donné.
Le ménage maximise une fonction d’utilité telle que :

 T
 X
T T
U {Ct }0 , {Lt }0 = β t u(Ct , Lt )
t=0
(5)
= u(C0 , L0 ) + βu(C1 , L1 ) + · · · + β u(CT , LT ),
T

sous contrainte des ressources disponibles, où u : R2+ → R et T < ∞. Dans l’équation (5), U (·)
est la fonction d’utilité inter-temporelle, u(·) la fonction d’utilité instantanée et 0 < β < 1 le fac-
teur d’escompte. Pour les questions suivantes, considérons que la fonction d’utilité qui caractérise les
préférences du ménage représentatif est donnée par:

L1−η −1
u(Ct , Lt ) = log (Ct ) − z t
, (6)
1−η

où η dénote l’élasticité Frisch et z un paramètre d’échelle, {η; A} ∈ (0, ∞).

3
Questions
1. Dériver la contrainte des ressources.
2. Ecrire le problème d’optimisation correspondant à ce problème (hint: problème du planificateur).
3. Appliquer le théorème de Kuhn-Tucker. Pour cette question, considérer η = 1.
4. Interpréter le multiplicateur de Lagrange. Hint: Cf. Dixit (1990, pp. 40-54 ).
5. Dériver les équations d’Euler correspondantes. Interpréter.
6. Les conditions de Kuhn-Tucker, en conjonction avec la quasi-concavité de la fonction d’utilité et
la convexité de l’ensemble des contraintes fonctionnelles, sont suffisantes pour la maximisation;
cf. Dixit (1990, p. 86 ). Qu’adviendrait ce résultat lorsque la fonction f (kt ) n’est pas concave
(Hint: point de départ + Question 2) ?

References
Daron Acemoglu. Introduction to Modern Economic Growth. Princeton University Press, January 2009.
ISBN 978-0691132921. URL http://press.princeton.edu/titles/8764.html.

David Cass. Optimum growth in an aggregative model of capital accumulation. The Review of Economic
Studies, 32(3):233–240, July 1965. URL http://www.jstor.org/stable/2295827.

Avinash K. Dixit. Optimization in Economic Theory. The Oxford University Press,


September 1990. ISBN 978-0198772101. URL https://global.oup.com/academic/product/
optimization-in-economic-theory-9780198772101?cc=ca&lang=en&.

Tjalling C. Koopmans. On the concept of optimal economic growth. In The Econometric Approach
to Development Planning, volume 28 of Reissued North-Holland Publ. (1966), pages 225–287. Pon-
tificiae Academiae Scientiarum scripta varia, 1965. URL http://down.cenet.org.cn/upfile/34/
2005121223431152.pdf.

Per Krusell. Real Macroeconomic Theory, 2014. URL https://www.sas.upenn.edu/˜vr0j/702-16/


newmanu.pdf.

Frank P. Ramsey. A mathematical theory of savin. Economic Journal, 38(152):543–559, March 1928.
URL http://www.jstor.org/stable/2224098.

Robert M. Solow. A contribution to the theory of economic growth. Quarterly Journal of Economics,
70(1):65–94, February 1956. doi: dx.doi.org/10.2307/1884513. URL http://qje.oxfordjournals.
org/content/70/1/65.abstract.

Trevor W. Swan. Economic growth and capital accumulation. Economic Record, 32(2):334–361,
November 1956. doi: dx.doi.org/10.1111/j.1475-4932.1956.tb00434.x. URL http://onlinelibrary.
wiley.com/doi/10.1111/j.1475-4932.1956.tb00434.x/abstract.

Pierre-Yves Yanni. Macroéconométrie avancée II. ESG-UQAM, Ph.D Economique, Automne 2016.
URL http://www.etudier.uqam.ca/cours?sigle=ECO9011.

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