DossierTD CroissanceEco2023 24
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Croissance économique
Dossier de Travaux Dirigés
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Exercice 1 : PIB par tête et IDH
Pour la France, la Chine et l’Afrique du sud, à partir des données du tableau suivant et du
document 2 :
1. Calculez l’indice d’espérance de vie
2. Calculez l’indice du niveau d’éducation
3. Calculez l’indice de PIB réel corrigé
4. Retrouvez la valeur de l’indicateur de développement humain
5. A l’aide de quelques recherches personnelles, expliquez la nouvelle formule de calcul de
l’IDH depuis 2011.
6. Calculez pour ces 3 mêmes pays l’IDH nouvelle formule (en modifiant la manière de
calculer la moyenne uniquement). Comparez.
3
Exercice 2 : La sensibilité des écarts de revenu aux différences de taux de croissance
Soit le tableau suivant, issu de la base de données de A. Maddison, portant sur les niveaux de
PIB par habitant dans différentes régions du monde entre 1500 et 2000. Tous les calculs
devront être détaillés.
1. Calculez les taux de croissance annuels moyens pour chacune des périodes considérées
(1500 à 1820, 1820 à 1870 et 1870 à 2000).
2. Sur la base des taux de croissance annuels moyens observés entre 1870 et 2000, combien
de temps faut-il à chacun des pays considérés pour doubler leur production par tête ?
3. Le continent africain aurait-il un niveau de vie comparable en 2000 à celui des autres pays
si son taux de croissance annuel moyen avait été supérieur de un point par rapport à celui
observé sur la période 1870 à 2000 ?
4. Même question pour un taux supérieur de 2 points.
5. Partant du niveau de PIB/habitant atteint en 1870, quel taux de croissance annuel moyen
aurait permis à l’Afrique d’avoir le même niveau de vie que les USA en 2000 ?
6. En supposant que dans le futur le continent africain connaisse le même taux de croissance
annuel moyen que celui observé aux USA sur la période 1870-2000, et qu’inversement les
USA connaissent le même taux de croissance annuel moyen que celui de l’Afrique sur
cette même période, combien de temps faudra-t-il à l’Afrique pour rattraper le niveau de
vie des USA ?
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TEXTE 1 : extrait de « Voies de la recherche macroéconomique »
de Edmond Malinvaud, Editions Odile Jacob, 1991.
Faits stylisés
La pratique se répand aussi de parler en macroéconomie de "faits stylisés" pour désigner une
sélection de traits que l’on retient de la réalité observée. Afin de présenter le motif d’une telle
sélection et comment elle est conçue, une traduction du texte de N. Kaldor qui introduisit le
terme convient parfaitement 1 .
" ... Le théoricien, en choisissant une approche particulière, devrait commencer
par un résumé des faits qu’il considère comme pertinents pour son problème. Puisque
les faits, tels qu’ils sont enregistrés par les statisticiens sont toujours sujets à de
nombreuses réserves et qualifications, le théoricien devrait à mon avis, se sentir libre
de commencer par une vision "stylisée" des faits - c’est à dire se concentrer sur
les grandes tendances, ignorant les détails individuels, et continuer avec la méthode
"comme si", donc construire une hypothèse qui puisse rendre compte de ces faits
"stylisés", sans qu’il se compromette nécessairement quant à l’exactitude historique...
des faits et tendances ainsi résumés."
Ainsi les faits stylisés sont un résumé des parties de la réalité observée qui paraissent per-
tinentes dans l’étude théorique d’une certaine question. Le concept a été introduit par Kaldor
écrivant sur la théorie de la croissance et retenant que la productivité du travail y augmentait à
un rythme constant, que le taux de profit était lui aussi constant, etc. Aujourd’hui on parle beau-
coup de faits stylisés dans la théorie des fluctuations conjoncturelles pour désigner par exemple
les variabilités comparées de la production, de l’emploi et des salaires réels, ou les ordres de
grandeur des autocorrélations de ces variables.
Sélectionner ainsi, dans la réalité observée, ce qui paraît pertinent pour une théorie se justifie
bien, puisque toute théorie s’attache à certains phénomènes et en néglige d’autres. On ne peut
pas critiquer une théorie parce qu’elle n’explique pas des faits relevant de phénomènes qu’elle
a délibérément et explicitement laissés de côté. En revanche, on peut juger de la valeur d’une
théorie en étudiant jusqu’à quel point elle rend compte des faits pertinents pour elle. Les faits
stylisés se prêtent ainsi à une comparaison des mérites respectifs de deux théories différentes
ayant le même objet.
De même est-il sain de commencer par le repérage de ces faits stylisés. C’est une bien meilleure
pratique que celle consistant à n’opérer a priori aucune sélection des faits, mais à trouver après
coup des arguments pour prétendre que telles caractéristiques observées sortent du champ de la
théorie. On comprend que cette pratique alternative puisse pousser les chercheurs à se satisfaire
de "stratagèmes", selon l’expression de K. Popper.
Toutefois, la reconnaissance des faits stylisés pose question. Il est toujours quelque peu artifi-
ciel d’isoler une partie de la réalité observée. A fortiori si la sélection est laissée au libre jugement
d’un théoricien, le risque existe qu’il retienne ce qui va bien cadrer avec sa théorie et qu’il né-
glige tout le reste, y compris ce qui serait pertinent pour cette théorie. Ainsi voit-on l’avantage
qu’aurait une détermination économétrique des faits stylisés.
Effectivement la recherche théorique moderne sur les fluctuations cycliques fait appel à une
telle détermination. Elle porte l’attention sur les caractéristiques statistiques des séries tempo-
1. N. Kaldor, "Capital accumulation and economic growth", p178, in F.A. Lutz and D.C. Hague, The Theory
of Capital, Macmillan, London, 1961.
5
5
relles constituées par les composantes cycliques des évolutions des grandeurs macroéconomiques
principales dans un pays, ou mieux dans un ensemble de pays...
L’intervention de l’économètre n’élimine pas toute difficulté. Ainsi que nous l’avons vu dans
la section relative aux séries temporelles, les formules de décomposition des séries peuvent va-
rier à l’infini. Pour l’estimation des termes d’une même formule, on a le choix entre diverses
méthodes. Une fois les composantes cycliques déterminées, on peut insister sur telles caractéris-
tiques statistiques de leurs évolutions simultanées ou sur telles autres. cependant, l’arbitraire a
une moindre place qu’autrement. Les choix faits apparaissent plus clairement. Ils deviennent plus
conventionnels que subjectifs. Dans ce domaine comme dans les autres, l’économètre contribue
à rendre la recherche plus rigoureuse.
UNIVERSITE DE LILLE
Questions :
Année universitaire 2019-2020
Exercice 3 : Gapminder
EXERCICE 1 : GAPMINDER
Visitez le site Gapminder.org. Créez les graphiques suivants :
6
6
TD 2 : Fonction de production et progrès technique
(d) Y = aK + bL
On suppose que la production agrégée d’une économie peut être décrite par la fonction de
production : Yt = At F(K t , Lt )
F une fonction Cobb-Douglas à rendements d’échelle constants. Par ailleurs, on suppose (i)
que tous les marchés de l’économie sont en situation de concurrence pure et parfaite et (ii)
que la part en valeur de la rémunération du travail dans le revenu national est égale à 0.7.
1. Déterminez alors, en justifiant chacune de vos réponses, les valeurs manquantes dans le
tableau suivant
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dans votre réponse, c’est la rigueur et les commentaires de la méthode que vous
employez et non le calcul en tant que tel).
2. 2.Commentez
Commentez les
les chi
chiffres du tableau
res du tableau en
eninsistant
insistantsursur
ce ce
quiqui
caractérise les trois
caractérise périodes
les trois périodes
distinguées.
distinguées.
1. Pourquoi est-il intéressant de distinguer les services du capital du stock de capital, et les
services du travail du nombre d’heures travaillées ? Comment les services du travail sont-ils
estimés ? Commentez le graphique 4 et le tableau 5.
2. Expliquez les trois concepts de PGF introduits dans ce texte et leurs intérêts respectifs.
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TD2 : fonctions de production, décomposition de la croissance
Y(t) = A(t)K(t)aL(t)(1-a)
Le progrès technique est exogène et la concurrence est parfaite sur les marchés des biens et
des facteurs de production. Gx est le taux de croissance de la variable x, x pouvant être A, K or
L.
1- qK est la part des revenus du capital dans la valeur ajoutée, qL la part des revenus du
travail dans la valeur ajoutée. Montrez qu’en concurrence parfaite, a = qK and (1- a) =
qL
2- En déduire la relation suivante:
GY = GA + qKGK + qLGL
Parmi les termes de cette équation, quels sont ceux qu’on peut mesurer empiriquement?
3- On appelle résidu de Solow la partie de la croissance qui n’est pas expliquée par
l’accumulation des facteurs (capital et travail). Ce résidu constitue la contrepartie
empirique de GA dans l’équation précédente. A l’aide des taux de croissance suivants
pour l’économie américaine sur la période 1950-2000, déterminez la part du résidu de
Solow dans la croissance de l’économie. Dans quelle mesure ce résidu conduit-il à sous-
estimer la part du progrès technique dans la croissance ?
- Croissance économique : 3,5%
- Croissance du facteur travail: 1,5%
- Croissance du stock de capital : 3%
- Part du capital dans le revenu total : 1/3
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4
10
TD 3 : Le modèle de Solow
1. En expliquant vos calculs, complétez le tableau suivant, où k désigne le stock de capital par tête, y la
production par tête, c la consommation par tête, i l’investissement par tête et 𝑘̇ la variation du stock de
capital par tête.
k y c i 𝛿𝑘 𝑘̇
0
4
12
16
20
36
4. Supposons maintenant que le nombre de travailleurs croît au taux n = 0.02. Si K reste constant, quel
sera le taux de croissance de k ?
k y i (𝛿 + 𝑛)𝑘 𝑘̇
0
4
8
16
36
6. Un objectif de politique économique peut être de choisir le stock de capital à l’état stationnaire qui
∗
conduit au plus haut niveau de consommation par travailleur. On appellera 𝑘$% le stock de capital par
travailleur correspondant à cet objectif. Le gouvernement peut influencer le taux d’épargne s pour
modifier le stock de capital à l’état stationnaire k*. Compléter le tableau suivant.
k* y* 𝛿𝑘 ∗ c*
0
4
16
36
64
100
121
144
∗ ∗ ∗ ∗
7. Que valent 𝑐$% , 𝑘$% , 𝛿𝑘$% et 𝑦$% ? Expliquez.
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8. Que vaut le taux d’épargne à l’état stationnaire de la règle d’or ? Quelle est la condition qui
caractérise la règle d’or ?
α 1−α
Considérons la fonction de production suivante : Yt = K t Lt où K t désigne le stock de capital
disponible en t et Lt la quantité de travail. Les hypothèses du modèle sont identiques à celles posées
en cours dans le cadre du modèle de Solow sans progrès technique.
Nous supposons maintenant que le temps s’écoule de manière discrète : t = 0,1, 2,...
La dynamique d’évolution du stock de capital est maintenant donnée par l’équation suivante :
K t+1 = I t + (1− δ )K t
périodes Kt Lt kt = K t / Lt gK gk
t t
0
1
2
…
10
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Exercice 3 : le modèle de Solow avec population endogène
Soit une économie sans progrès technique dans laquelle le taux de croissance démographique est
donné par :
L!t µ
= n+
Lt kt
où Lt représente la taille de la population, kt = K t / Lt est le capital par tête, et n et µ sont des
paramètres positifs. Le taux d’épargne de l’économie, s > 0 , est exogène et constant. Il n’y a pas de
dépréciation du capital. La fonction de production est Yt = F ( K t , Lt ) où F est une fonction à
rendements d’échelle constants possédant les propriétés néoclassiques habituelles.
1. Représenter graphiquement le taux de croissance démographique ( L!t / Lt ) en fonction du capital
par tête ( kt ) et commenter la spécification adoptée.
2. Quel phénomène démographique cherche-t-on ici à reproduire ?
3. Ecrire l’équation d’accumulation du capital par tête ( k!t ).
4. Effectuer la représentation graphique de cette équation en adaptant la représentation habituelle du
modèle de Solow.
5. Etudier graphiquement la stabilité du ou des états stationnaires.
6. Que se passe-t-il si n = 0 .
n
7. On considère maintenant le cas d’une fonction de production de type Yt = AK t avec A > . Ecrire
s
l’équation d’accumulation du capital par tête. Proposez une représentation graphique et commenter la
stabilité de l’état stationnaire.
Après avoir défini l’hypothèse de convergence, commentez les deux graphiques suivants, qui mettent
en relation pour différents pays ou groupes de pays le PIB par habitant en 1955 et le taux de croissance
du PIB par habitant pendant la période 1955-2008.
Exercice 3
1- Calculez la productivité totale des facteurs (A) en 2000 dans chaque pays, en utilisant
la fonction de production : Y = AK1/3L2/3
2- Calculez en 2020 la productivité totale des facteurs et la population dans chaque
pays.
3- Indiquez comment on calcule Kt+1 en fonction de Kt avec les paramètres et fonctions
du modèle de Solow. Déduisez-en le stock de capital en Chine et aux USA en 2001.
4- Calculez le PIB en Chine et aux USA en 2001.
5- Expliquez comment, à l’aide d’un tableur (Excel ou autre) vous calculeriez le PIB de
chaque pays en 2020. Vous pouvez présenter un tableau mais aucun calcul n’est
demandé.
6- Quelles sont les limites du raisonnement adopté dans cet exercice ?
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TD TD4
4 : La croissance
: la croissance endogène
endogène
Exercice 1
il y a m firmes identiques dans l’économie. Les Ki et Li représentent les quantités de capital et de travail utilisés
par l’entreprise i. L et K sont les quantités de travail globales dans l’économie. Le taux de croissance de la
population est nul. Le rapport Ki/Li est le même dans chaque entreprise. On pose k = K/L
Exercice 2
On considère une économie dans laquelle les travailleurs peuvent produire des biens ou des idées.
Avec L nombre total de travailleurs dans cette économie, dont un pourcentage (1-R) produit des biens, le reste
R recherche de nouvelles idées.
1- Expliquez l’arbitrage entre production de biens et d’idées. Si tout le monde produit des idées (R=1) le
pays sera-t-il prospère?
2- Si dans cette société la population est patiente, prête à attendre longtemps pour avoir un revenu plus
élevé, est-il préférable de choisir un R faible ou élevé ?
3- Complétez le tableau suivant pour R = 10% et R = 20%. On considère que A = 100 et L = 100 pendant
l’année 1. Commentez le résultat.
Année A Y Y/L
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Exercice 3
On considère une économie dans laquelle le stock de capital K t et le stock de connaissances technologiques
At évoluent de la manière suivante :
K!t = Y t − C t
A!t = mY t
La fonction de production est Y t = bK tα ( At L )1−α avec b > 0 et 0 < α < 1 . Le nombre de travailleurs L et
le taux d’épargne s sont constants.
2. En justifiant votre réponse, indiquez s’il s’agit d’un modèle à la Solow ou d’un modèle de croissance
endogène.
3. Après avoir défini la variable z t = K t At , montrez que le taux de croissance du stock de capital, g K , et le
taux de croissance du stock de connaissance, g A , s’expriment de la manière suivante :
g K = sbL1−α z tα −1
g A = mbL1−α z tα
4. Représentez sur un même schéma les taux de croissance g K et g A en fonction de z t . Pour ce faire, étudiez
si chacune de ces deux fonctions est croissante ou décroissante, puis convexe ou concave en fonction de zt .
5. En effectuant une décomposition comptable de la croissance, montrez que l’économie admet un sentier de
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