Hydrochlorination Catalysée Du Naphtalène: Master Academique
Hydrochlorination Catalysée Du Naphtalène: Master Academique
Hydrochlorination Catalysée Du Naphtalène: Master Academique
MASTER ACADEMIQUE
Domaine : Sciences & Technologies
Présenté par:
Sofiane Beddiaf
Abderrahmane Mahmoudi
Mondher Bouragaa
Thème :
Soutenu le : 28/05/2017
Devant le jury composé de :
2016/2017
DEDICACES
Je dédie ce travail à :
BEDDIAF SOUFIANE
Je dédie ce modeste travail à toute personne qui occupe une place
dans mon cœur et particulièrement :
BOUROGA MONDHIR
Nous tenons à présenter nos remerciements à notre promoteur,
monsieur
BEN MYA OMAR qui nous avons suivi et dirigé tout au long de la
réalisation de ce travail, et qui a été d’une aide très précieuse sur le plan
scientifique et moral.
Nous tenons à remercier également, les membres du jury pour
l’honneur qu’ils nos faisons en acceptant de juger et d’évaluer notre
travail.
Nous remercions aussi, tous les gens du laboratoire VTRS et labo
02 de la faculté qui nous ont aidée, ainsi pour les efforts qu’ils ont
fournis pour finaliser cette étude.
Nous tenons aussi à présenter nos remerciements à nos parents, pour
leurs aides et les efforts qu’ils ont fourni tout au long de nos cursus
d’études.
Sommaire
Liste des Tableaux ....................................................................................................... 10
1. Le pétrole ............................................................................................................ 3
8. Alkylation ........................................................................................................... 9
9. Isomérisation ..................................................................................................... 10
1. INTRODUCTION ............................................................................................ 25
4.1. Formation................................................................................................... 30
6. Risques .............................................................................................................. 33
1. Introduction ....................................................................................................... 48
2. Aspect thermodynamique ................................................................................. 48
3. Catalyseurs ........................................................................................................ 48
5. Charge ............................................................................................................... 50
1. Introduction ....................................................................................................... 65
2. Méthodologie .................................................................................................... 66
Conclusion ............................................................................................................ 76
Références .................................................................................................................... 78
RESUME .............................................................................................................. 26
Liste des Tableaux
Tableau 1:Caractéristiques des bases essences ............................................................ 11
Tableau 5:Spécifications des essences sans plomb sur le marché intérieur ................. 20
Tableau 10: Les conditions opératoires gérant les catalyseurs du 3ème et 4ème
génération ..................................................................................................................... 49
1
propres répondant aux exigences et de valoriser les résidus afin de ne pas les jeter
dans le plein air.
Le premier chapitre est consacré à la description dupétrole brut, Le
raffinage de pétrole, et les différentes coupes et produits
Dans le deuxième chapitre nous adressons au naphtalène , la réaction d'isomérisation,
la réaction d'hydro-halogénation des hydrocarbures (mécanismes et exemples), La
spectroscopie infra-rouge.
Dans le troisième chapitre on vas faire la description des expériences
(Produits et matériel utilisés, Le protocole expérimentale de synthèse de
molybdène/aluminate, Le protocole expérimentale des réactions catalysées, les
observations sur le démarche des réactions) qui sont réalisé au niveau de laboratoire
de la faculté
Et le 4ème chapitre aborde les résultats obtenus à partir le 3ème chapitre (
les spectres IR des catalyseurs, les spectres des produits des réactions) ,analyse et
discussions en fin on conclure cette travail avec une conclusion générale .
Dans ce contexte, en considérant les contraintes environnementales et les
exigences du marché international, l’objectif de notre travail est la mise en application
du procédé d’isomérisation au niveau du laboratoire.
2
CHAPITRE I:
GENERALITES
I. CHAPITRE I : GENERALITES
1. Le pétrole
Le pétrole est un liquide plus ou moins visqueux d’origine naturelle,
mélange complexe d’hydrocarbures, principalement utilisé comme source d’énergie.
Il contient des hydrocarbures saturés, à chaînes linéaires, ramifiés ou cycliques, ainsi
que des traces de soufre, d’azote, d’oxygène, d’eau salée et de métaux (Fer,Nickel).
On le trouve en grandes quantités dans des gisement enfouis sous la surface des
continents ou au fond des mers.
Le pétrole brut est connu depuis la plus haute antiquité. Employé autrefois
comme mortier, comme agent d’étanchéité ou encore pour ses propriétés lubrifiantes
ou médicinales, le pétrole n’est devenu un grand produit industriel seulement qu’au
milieu du XIXe siècle. Il est en effet d’usage courant aujourd’hui de faire remonter les
origines de l’industrie du pétrole à l’année 1859.
3
2. ORIGINE DU PETROLE
L'explication de l'origine du pétrole par l'évolution géologique de la
matière organique a été formulée dès le XIXe siècle ; mais elle était alors fortement
concurrencée par des théories impliquant des mécanismes inorganiques, par exemple
l'action de l'eau sur des carbures métalliques. Quelques chercheurs en ex-U.R.S.S.
font appel soit à des théories cosmiques dans lesquelles les hydrocarbures sont les
restes d'une atmosphère primitive de la Terre, soit à des synthèses de type minéral,
comme dans le procédé Fischer Tropsch, qui seraient réalisées à grande profondeur
dans le sous-sol. En fait, l'hypothèse cosmique n'est guère soutenable, car il s'agit
d'une étape cosmologique transitoire dont on n'est pas certain et qui est en tout cas
ancienne ; d'autre part, quel que soit le mécanisme chimique envisagé dans le sous-
sol, la quasi-totalité du carbone de l'écorce terrestre est représentée par la matière
organique contenue dans les roches sédimentaires.
De plus, des traces de l'origine organique des pétroles bruts peuvent être
décelées ; en premier lieu, on y trouve des corps optiquement actifs, qui ne peuvent
pratiquement être synthétisés que par les êtres vivants ; on y trouve également : des
porphyrines, dont la structure dérive directement de celle de la chlorophylle des
plantes ou de l'hémine ; des isoprénoïdes, hydrocarbures issus de la chaîne phytol de
la chlorophylle ; des stéroïdes et triterpénoïdes, composés caractéristiques de la
matière vivante. Il semble donc que l'essentiel des gisements de pétrole dérive,
directement ou non, de la substance des êtres vivants incorporée dans les sédiments
lors de leur dépôt.[2]
4
On a pu constater la présence dans les cendres du pétrole de Cl, P, Si, As
et les métaux K, Na, Fe, Ni et enfin presque tous les éléments du tableau périodique
de MENDELIEVE.
Des gaz : (C1 à C4) : Qui peuvent être utilisés comme combustibles ménagers et
industriels ou comme matière première pour la pétrochimie (pour l’obtention des
alcools gras, noir de carbone …etc.).
Des liquides (C5 à C16) : Dans les conditions normales de pression et de
température) : ils font partie intégrante de l’essence, kérosène et de gasoil, mais ils
peuvent être utilisés comme matière première pour la pétrochimie pour l’obtention
des alcools gras et des acides gras et des détergents.
Des solides : (C17 et plus ; dans la température ambiante) : Ils font partie intégrante
des paraffines et des cérésines.
b) Hydrocarbures naphténiques :
Les propriétés des hydrocarbures naphténiques elles se trouvent comprises entre celles
des paraffiniques et celles des aromatiques.
c) Hydrocarbures aromatiques :
Le benzène est désiré dans les essences car il améliore son indice d’octane.
5
Plus de ces trois principaux groupements il existe dans le pétrole :
Ils diminuent l’indice d’octane des essences et ils forment des gommes dans les
essences, on les divise généralement en trois parties :
* Les composés sulfurés à base d’acide (H2S : acide sulfurés, RSH mercaptans), ils
peuvent se dissoudre dans l’eau et donner l’acide sulfurique H2SO4 (corrosif).
4. Leraffinage du pétrole
Le raffinagedu pétrole est une industrie lourde qui transforme un mélange
d’hydrocarbures, appelé pétrole brut, en produits énergétiques, tels que carburants et
combustibles, et en produits non énergétiques, tels que matières premières
6
pétrochimiques, lubrifiants, paraffines et bitumes. Les produits sont ensuite acheminés
vers le consommateur final, soit directement, soit à travers un réseau de distribution
comprenant notamment des dépôts et des stations-service. La transformation des
pétroles bruts s’effectue dans les raffineries, usines à feux continus et très automatisés,
qui sont plus ou moins complexes selon la gamme des produits fabriqués et selon la
qualité des pétroles bruts comparée aux exigences du marché.
La complexité d’une raffinerie se traduit par le nombre d’unités de
fabrication. Ces unités utilisent des procédés physiques ou chimiques que l’on peut
classer en trois catégories : les procédés de séparation, les procédés de conversion et
les procédés d’épuration.
Ainsi, le processus continu d’une raffinerie simple comporte d’abord une
épuration du pétrole brut, puis une séparation par distillation en produits blancs
(distillats légers et moyens) et en produits noirs (résidus lourds). Les produits légers
sont convertis en essences pour l’automobile. Une épuration finale est pratiquée sur
les produits blancs.
Le degré de raffinage que devra subir un pétrole brut pour répondre aux
caractéristiques du marché ne peut se définir par son aspect, son odeur, sa fluidité et
sa densité, qui sont cependant des indications précieuses. Il est nécessaire d’effectuer
au laboratoire une analyse des fractions obtenues, à la manière des alchimistes
d’autrefois qui chauffaient l’huile de roche dans un alambic pour en vaporiser
progressivement les parties légères. Les vapeurs étaient condensées au fur et à mesure
en passant dans un serpentin refroidi par une circulation d’eau, et du liquide n'était
recueilli goutte à goutte.
Notons que les alchimistes ont donné aux produits de cette opération des
noms qui subsistent encore, bien que le processus industriel soit maintenant continu.
Le liquide provenant des gouttes recueillies a été appelé distillat, et l’opération une
distillation. Ce qui restait dans l’alambic quand on arrêtait l’opération, a été désigné
du nom de résidu.
La partie la plus volatile était considérée comme la plus pure, ce qui lui a
valu l’appellation d’essence, d’esprit (d’où le nom de « Whitespirite »).
La chimie des dérivés du pétrole, dont le nom est aujourd’hui abrégé,
improprement sans doute, en «Pétrochimie », a connu un développement
spectaculaire dès lors qu’il a été possible de puiser dans les immenses réserves
d’hydrocarbures liquides ou gazeux que recèle le sous-sol et dont la découverte a été
7
accélérée par l’accroissement des besoins énergétiques du monde. En effet, dès la
mise en valeur des premiers gisements pétrolifères, les chimistes ont rapidement
reconnu qu’il y avait là une source nouvelle de matière hydrocarbonée appelée à
remplacer progressivement les matériaux d’origine naturelle. Dès 1892, Mendeleïev,
visitant les champs pétrolifères de Pennsylvanie, écrivait : «Ce matériel est trop
précieux pour être brûlé ; quand nous brûlons du pétrole, nous brûlons de l’argent ; il
faut l’utiliser comme matière première de la synthèse chimique»
Il a fallu, cependant, attendre de nombreuses années pour que le pétrole
représente une fraction significative de l’approvisionnement en substance carbonée de
l’industrie chimique. C’est, en effet, d’abord aux dérivés de la houille que l’on
s’adressa pour y trouver des matériaux de base, sous-produits de la fabrication du
coke dont l’industrie métallurgique, alors en plein essor, devenait grande
consommatrice.
Pendant cette même période, le pétrole constituait progressivement une
source d’énergie de plus en plus importante dont on adaptait les techniques pour faire
face à de nouveaux marchés (éclairage, chauffe, traction).[4]
5. Distillation du pétrole
Ce procédé est effectué après dégazage et le dessalage qui ont lieu sur les sites
d’extraction.
8
6. Reformage catalytique
Le reformage catalytique constitue le trait dominant du développement de
l’industrie du raffinage. Il sert à produire des bases pour carburant à haut indice
d’octane ; cette amélioration de l’indice d’octane résulte essentiellement d’une forte
augmentation de la teneur en aromatique. En plus du réformât, il fournit un sous-
produit important l’hydrogène.
La charge principale du reformage catalytique est l’essence lourde (80 – 180°C)
de la distillation primaire, il traite également, si nécessaire, les essences issues des
procédés de viscoréduction, de cokéfaction, d’hydroconversion.
Le procédé de reformage est hautement endothermique et les réactions
chimiques qui interviennent sont déshydrocyclisation et la déshydrogénation.
Les catalyseurs utilisés sont généralement composés d’alumine chlorée
imprégnée de platine. Dans les technologies récentes ce procédé opère en régénération
continue des catalyseurs, à basse pression (2 à 5bar) et à haute température (510 –
530°C).
7. Craquage catalytique
Le procédé de craquage catalytique est un élément clé du raffinage dans la
chaîne de production des essences. Il est effectué à une température de 440°C et sous
une pression légèrement supérieure à la pression atmosphérique, ou bien sous l’action
combinée de température élevée et d’un catalyseur.
Les réactions impliquées dans le craquage sont très complexes, de longues
molécules se décomposent en fragments, qui peuvent subir spontanément une
modification ou se combiner avec d’autres fragments.
Dans les conditions normales, les principaux produits du craquage des huiles
pétrolières sont des hydrocarbures de faible masse moléculaire dont la plus grande
partie est constituée par une coupe essence allant de C5+ présentant un indice d’octane
élevé, principalement les composés insaturés.
Le craquage a acquis une grande importance dans l’industrie du raffinage du
pétrole, c’est un moyen d’augmenter la production d’essence auprès des produits plus
lourds et de moindre valeur tels que le kérosène et le fioul.
8. Alkylation
L’alkylation est un procédé qui permet de produire, à partir d’oléfines légères
(C3, C4, C5) par addition d’iso paraffines (essentiellement l’isobutane) des paraffines
9
ramifiées qui sont d’excellents composants des carburants de fait de leurs indices
d’octane élevé. La réaction la plus typique est l’addition de l’isobutanes sur les
butènes pour l’obtention de l’isooctane.
L’alkylation utilise comme charges les paraffines possédant un carbone tertiaire
dont la plus utilisée industriellement est l’isobutane issu généralement des coupes C4
de distillation directe du pétrole brut et de reformage catalytique et des oléfines qui
proviennent le plus souvent du craquage catalytique.
L’alkylation est une réaction exothermique, elle se déroule en phase liquide, à
basse température et à haute pression en présence des catalyseurs acides forts.
Industriellement les catalyseurs utilisés sont l’acide sulfurique (H2SO4) et l’acide
fluorhydrique (HF) selon un mécanisme cationique.
9. Isomérisation
L’isomérisation des alcanes connaît un nouvel intérêt, depuis que la législation a
prévu, par souci de protection de l’environnement, la surpression des alkyles de
plomb dans les essences à depuis 2005. Cette réaction catalytique permet, en partant
de n-paraffines de faible indice d’octane, issues du reformage catalytique ou de la
distillation directe du pétrole brut, d’obtenir des isoparaffines présentant un indice
d’octane beaucoup plus élevé. Elle est thermodynamiquement favorisée à basse
température et nécessite par conséquent l’utilisation des catalyseurs développant une
acidité importante. Deux types de catalyseurs sont actuellement utilisés
industriellement : les catalyseurs à base de platine sur alumine chlorée et les
catalyseurs zéolitiques à base de platine sur mordénite.
10.Oligomérisation
La réaction d’oligomérisation a un certain intérêt en raffinage dans deux
directions principales :
La valorisation des coupes C2 et C3 de craquage catalytique dans
lesquelles l’éthylène et le propylène sont transformés en essence
oléfinique.
La production de distillat moyen de haute qualité à partir d’oléfines
légères.
La dimérisation du propène en isohéxène se déroule à une température
d’environ 50°Cet à basse pression en utilisant des catalyseurs complexes dont
10
l’effluent constitue une base intéressante pour la fabrication des essences (RON
proche de 100).
11.Les essences
Une essence est un produit pétrolier constitué par un mélange en proportions
judicieuses de différentes bases de la distillation atmosphérique du pétrole brut et des
procédés chimiques et par l’incorporation d’additifs pour ajuster ses caractéristiques
selon les normes. La composition d’une essence dépend généralement des raffineries
et change d’un pays à l’autre.
En effet les bases utilisées constituant le pool d’essences, peuvent être issues de
diverses opérations unitaires. Ces bases ou ces coupes incluent généralement des
mélanges de butane, de naphta, de l’isomérât, de réformât, de l’alkylât ainsi que des
composés oxygénés dont les principales caractéristiques sont reportés dans le tableau
suivant [5] :
11
12. Indice de mélange
Dans un système constitué de deux bases A et B. L’indice de mélange MA du
constituant A se calcule par la relation suivante :
t 15 k (t 15)
12
13.2. La densité
D’un produit représente le rapport de la masse d’un certain volume
d’échantillon à une température donnée et de la masse du même volume d’un corps
deréférence (généralement l’eau) à une température standard (4°C). La densité est
donc unnombre dimensionnel, elle est identique à la masse volumique à15 °C.
13.3. La gravité spécifique (Sp.Gr60/60 °F)
est une densité avec la même températurepour le produit et le corps de référence
(eau). Cette température est de60°Fsoit 15°C.
Un autre concept est utilisé pour mesurer la densité des fractions pétroliers : le degré
APIdéfini par l’Américan Petroleum Institute comme étant une
fonctionhyperbolique de laspécific gravity :
13.4. Volatilité
La volatilité des essences doit être soigneusement contrôlée afin d’obtenir à la
fois un fonctionnement satisfaisant du moteur et une réduction d’émission
d’hydrocarbures par évaporation. Elle est définie par la pression de vapeur, la courbe
de distillation ainsi que par le rapport V/L.
13
Point final (PF) : température pour laquelle on recueille la dernière
goutte de distillat.
Avec:
14
PVR : pression de vapeur Reid [bar].
13.8. Indice d’octane
L’indice d’octane est une mesure de la capacité d’une essence à résister au
cognement lorsqu’elle brûle.
Le processus normal de combustion dans un moteur à allumage commandé
consiste en une combustion rapide mais progressive du mélange air-carburant, grâce à
la propagation d’un front de flamme issu de l’étincelle jaillissante entre les électrodes
de la bougie d’allumage.
Le phénomène parasite est le cliquetis, il s’agit d’une auto-inflammation
instantanée et en masse d’une partie de la charge non encore brûlée et portée à
température et pression élevées par le mouvement du piston et par dégagement
d’énergie du à la propagation du front de flamme. Il en résulte une augmentation
locale de la pression suivie de vibrations de la masse gazeuse qui s’atténuent
progressivement jusqu’à égalisation de la pression en tout point de la chambre de
combustion et qui créent un bruit caractéristique évoquant un tintement métallique,
d’où l’origine du terme cliquetis.
Pour caractériser, le comportement des carburants ou de leurs constituants vis-à-
vis de la résistance au cliquetis, la méthode traditionnelle et universelle employée
depuis les années 1920 consiste à introduire la notion classique d’indice d’octane.Le
comportement de l’essence est comparé à celui de deux hydrocarbures purs choisis
comme référence. Il s’agit respectivement du 2,2,4-triméthyl pentane ou isooctane
très résistant à l’auto-inflammation auquel on attribue arbitrairement l’indice 100 et
du n-heptane peu résistant, qui reçoit l’indice 0.
Un carburant présente un indice d’octane x s’il se comporte, dans des conditions
expérimentales bien définies comme un mélange de x % en volume d’isooctane et de
(100-x) % de n-heptane.
La mesure des indices d’octane s’effectue au moyen d’un moteur de référence
appelé CFR (Coopérative Fuel Research). Celui-ci présente une structure très robuste
afin de résister sans incident à un cliquetis prolongé. Le principe de la méthode
consiste à augmenter progressivement le taux de compression du moteur CFR jusqu’à
l’obtention d’une intensité «Standard » de cliquetis repérée par un détecteur de
pression implanté dans la chambre de combustion. Le taux de compression critique
15
ainsi enregistré est comparé à deux valeurs relevées avec deux mélanges binaire
heptane-isooctane de compositions voisines.
Il existe deux procédures normalisées de détermination des indices d’octane : la
méthode « Recherche » et la méthode « Moteur ». Les indices correspondants
désignés par les symboles RON (Research Octane Number) et MON (Motor Octane
Number).
Les distinctions entre les deux procédures portent essentiellement sur le régime
de fonctionnement du moteur CFR. Ainsi, lors de la détermination du RON, le moteur
tourne à 600 tr/min et sans réchauffage du mélange carburé, le MON, quant à lui, à un
régime de rotation de 900 tr/min et une température de mélange carburé de 149 °C.
Le MON des essences est toujours plus faible que le RON, la différence est
appelée sensibilité, elle constitue en effet une indication de la « Sensibilité » du
carburant à une modification des conditions expérimentales et plus particulièrement à
un accroissement de température tel qu’il est réalisé dans la procédure MON.
La plupart des essences et supercarburants classiques se rangent dans un
domaine de RON compris entre 90 et 100, tandis que MON se situe entre 80 et 90.
Le plus souvent, on accorde une attention toute particulière au cliquetis à haut
régime (au-delà de 400 tr/min) dont les conséquences sur le plan mécanique sont
redoutables, c’est le MON qui reflète le mieux la tendance au cliquetis à haute régime
inversement le RONest un meilleur indicateur du risque de cliquetis à bas régime (de
1500 à 2500 tr/min).
Les deux indices présentent chacun une utilité, ce qui explique qu’ils soient,
l’un ou l’autre, pris en compte dans l’élaboration des spécifications des essences.
14.Additifs pour essences
Pour adopter les essences aux nouvelles spécifications, on a fait appel à une
nouvelle classe de procédé conduisant à la production des additifs à partir des oléfines
et des alcools.
14.1. alkyles de plomb
Le plomb tétra éthyle (PTE) [Pb (C2H5)4] est utilisé comme additif dans les
essences depuis les années 1920 pour deux raisons, il assure une meilleure
lubrification à température élevée et surtout a un rôle d’antidétonant, évitant que le
mélange air- essence n’explose trop tôt.
16
Quelques années plus tard, apparaît le tétra méthyle de plomb [PTM][Pb
(CH3)4] mais ce produit était plus coûteux et à peine plus efficace que le PTE.
La demande en indice d’octane ayant augmenté, et l’additif de plomb était devenu de
plus en plus nécessaire, cependant il présente l’inconvénient d’être un poison pour les
pots catalytiques d’échappement utilisés pour réduire les émissions de polluants
gazeux.
La toxicité des alkyles de plomb constitue un argument majeur pour réduire, ou
supprimer leur adjonction dans les essences.
14.2. Les composes oxygénés
Parmi ces composés oxygénés utilisés dans la formulation des carburants, les
éthers apparaissent actuellement comme étant les composés privilégiés permettant de
répondre aux besoins croissants induits par la politique de suppression du plomb dans
les carburants ainsi que par l’évolution de leur qualité (haut indice d’octane).
14.3. Ethers
Les éthers (tertioalkyls éthers) sont principalement obtenus par réaction d’une iso-
oléfine tertiaire sur un monoalcool aliphatique.
17
Ces dernières années, et suite à des pollutions de nappes phréatiques (le MTBE bien
que peu volatil se biodégrade assez lentement dans la nature) son utilisation a été
fortement attaquée par les écologistes.
14.3Alcools
L'éthanol a indice d'octane élevé, il est utilisé comme additif à l'essence. Il est
mélangé à l'essence conventionnelle à titre de substitut renouvelable à d'autres
produits chimiques nocifs qui augmentent l'indice d'octane. L'éthanol introduisant de
l'oxygène directement dans l'essence, il en résulte une combustion plus complète et
une réduction d'émissions au tuyau d'échappement.
18
Réduction de la TVR.
La réglementation environnementale a exigé des spécifications sur la qualité des
carburants très strictes et obligatoires à partir de l’an 2000 et l’an 2005
successivement (Tableau 3).
19
15.1. Spécifications des essences pour le marché intérieur
La configuration du parc automobile algérien a conduit à la mise à la disposition du
marché de trois types d’essences, deux grades d’essences avec plomb (normale et
super) et un grade d’essence sans plomb.
Distillation (°C)
10 (% vol) - 47
50 (% vol) - 70
95 (% vol) - -
PF (°C) - 215
20
Résidu - 2
01/11 au 31/03 - 80
01/04 au 30/10 - 65
RON 95 -
MON 85 -
Distillation (°C)
10-47 (% vol) 70
90 (% vol) 210
PF (°C) 215
Résidu 2
21
En récapitulant, on constate que les spécifications des essences en Algérie n’ont pas
beaucoup évolués si ce n’est pas la tendance à la diminution de la teneur en plomb (à
0.4 g/l puis à 0.15). Elles ne sont pas conformes aux spécifications internationales et
notamment en ce qui concerne le respect des teneurs en plomb, aromatiques,
benzène,…
Les différents types d’essences présents sur le marché européen sont :
L’essence ordinaire : dont le RON ne dépasse pas 93-94, ne se vend
pratiquement qu’en Allemagne et dans les pays sous-développés, son est en
nette décroissance.
Le supercarburant classique : caractérisé par des valeurs minimales de
RON et de MON, respectivement, de 97 et 86. Il contient de faibles quantités
d’alkyles de plomb (0.15 g/l), ce qui permet d’atteindre commodément et au
coût les valeurs requises d’indices d’octane.
Le sans plomb : apparu en 1985 en Europe, le sans plomb est depuis
l’essence de référence. Il est obligatoire pour les véhicules essence équipés
d’un pot catalytique. A l’inverse, il n’est pas nécessaire d’avoir un véhicule
catalysé pour utiliser une essence sans plomb. Désormais, l’addition de plomb
dans les essences est interdite en vue de réduire la pollution et pour permettre
un fonctionnement satisfaisant des pots catalytiques.
Le super 98 : (SP 98 pour sans plomb), parfois appelé « super plus »,
présente des RON et MON supérieurs ou égaux, respectivement, à 98 et 88.
Ces deux valeurs ne correspondent pas à des spécifications officielles, mais à
des objectifs de qualité que se fixent les raffineurs en accord avec les
constructeurs automobiles. Le SP 98 n’est aujourd’hui largement diffusé que
dans quelques pays d’Europe comme la France, l’Allemagne et les Pays-Bas.
L’Eurosuper :est conforme à la norme en 228 (comité européen de
normalisation) ; il doit présenter un RON minimal de 95 et un MON minimal
de 85. Ce sera, dans les prochaines années, le type d’essence le plus répandu
en Europe.
22
16.Spécifications environnementales
Dans la perspective de protéger l’environnement sous tous ses aspects, l’élimination
du plomb dans l’essence est le point de départ viable techniquement et
économiquement.
Pour cela plusieurs voies ont été prises, l’intégration de nouveaux additifs et de
nouvelles spécifications est une stratégie appliquée par les différents pays développés
pour avoir des essences reformulées à moindre incidence sur la santé et
l’environnement.
Le programme Auto-Oil de la commission des communautés européennes (CCE) a
pour but l’introduction des carburants dans une nouvelle gamme de spécifications
plus sévères et obligatoires (Tableau - 07 -).
Distillation (% vol)
à 100 °C 46-65
à 150 °C 75 min
à 180 °C 85 min
Résidu 2 max
Benzène 1 max
23
(**) : Pour les états membres connaissant des conditions climatiques polaire, laTVR
ne dépasse pas 70 K Pa au cours de la période estivale.
(***) : L’essence ordinaire sans plomb peut être commercialisée avec une teneur en
oléfine maximale de 21.
24
CHAPITRE II : LES HYDROCARBURES
AROMATIQUES POLYCYCLIQUES
CHAPITRE II : LES HYDROCARBURES AROMATIQUES
POLYCYCLIQUES
1. INTRODUCTION
Les hydrocarbures sont des composés organiques à base de carbone et
d’hydrogène provenant de la distillation du pétrole. Ils peuvent être linéaires
(paraffines), ramifiés (iso-paraffines), cycliques (naphtènes), aromatiques ou
oléfiniques (contenant un ou plusieurs liens doubles). Les produits pétroliers sont des
mélanges complexes qui peuvent contenir des centaines d’hydrocarbures différents,
tous, dans des concentrations variables et dont plusieurs sont non identifiés. Par
exemple, la composition de l’essence fraîche varie selon l’origine du pétrole brut de
départ, le procédé de fabrication ou le grade et peut contenir plusieurs centaines de
produits différents allant du propane aux composés aromatiques ayant dix carbones de
même que certains additifs.
Bien que les produits pétroliers contiennent des traces de composés polaires tels
les mercaptans, les alcools, les phénols, les indoles, les pyrroles, etc., les produits
pétroliers sont constitués majoritairement d’hydrocarbures non polaires. Les produits
pétroliers sont utilisés généralement comme carburant, lubrifiant ou diluent [6,7]. Les
hydrocarbures comme de certains éléments traces minéraux : s’ils ont au départ une
origine naturelle, leur présence dans l’environnement peut être un indicateur d’une
pollution anthropique.
25
d'hydrocarbures naturels est constituée par des ressources fossiles telles que le pétrole
et le gaz naturel. Ils proviennent de la décomposition d'une grande quantité de matière
organique coincée entre deux couches sédimentaires. Cette décomposition n’a pu se
faire que dans des contextes géologiques passés très spécifiques, ce qui explique la
faible quantité de ressources disponibles.
Les hydrocarbures peuvent être présents dans le milieu naturel: dans les sols,
dans les eaux, dans des boues ou les sédiments. Ils proviennent généralement de
pollutions pétrolières (production, raffinage, transport, stockage et utilisation de
produits pétroliers), générées par des accidents (cuves percées, accidents poids
lourds), ou bien par des fuites (stations services, entrepôts, …). Ils peuvent également
être issus de la pétrochimie, d’usines à gaz, de l’industrie chimique de base, de la
fabrication du caoutchouc ou des industries mécaniques. Dans l’eau, ils ne sont pas ou
peu solubles. Ils peuvent être à l’état de surnageant (pour les moins denses), à l'état
d’émulsion ou bien de dépôt de fond (pour les plus denses).
26
Plus, un hydrocarbure présente un nombre d’atomes de carbone élevé, plus il est
qualifié de « lourd ».
D’autres types de cycles, par exemple des cycles à cinq atomes de carbone ou
des cycles contenant d’autres atomes (oxygène, azote ou soufre) que le carbone,
peuvent être accolés aux cycles aromatiques. Ces derniers composés sont appelés
27
composés hétéroaromatiques ou hétérocycliques et ne seront pas traités dans cette
partie.
28
qui est saturé en position 2, ce qui est noté par la lettre H, appelée «hydrogène
indiqué».
29
couche de gel de silice, où de nombreux HAP subissent une photo-oxydation
rapide sous l’effet du rayonnement ultraviolet. Dans l’environnement
professionnel, les réactions de photo-oxydation n’ont aucune incidence sur
l’élimination des HAP.
Les HAP réagissent rapidement avec les oxydes d’azote ou l’acide nitrique
(HNO3). L’anthracène peut, par exemple, être oxydé en anthraquinone par le
HNO3, ou en présence de NO2, un dérivé nitré par substitution de l’hydrogène.
Les HAP peuvent réagir avec SO2, SO3 et H2SO4 pour former des acides
sulfiniques ou sulfoniques. Le fait que les HAP cancérogènes réagissent avec
d’autres substances ne signifie pas nécessairement qu’il en résulte une
inactivation de leur cancérogénicité; au contraire, de nombreux HAP
substitués sont de plus puissants cancérogènes que les composés
correspondants dont ils sont issus. Quelques HAP importants sont traités ici
séparément.
4.1. Formation
30
propagent ainsi dans l’atmosphère et peuvent être transportés sur de grandes
distances.
5. Présence et applications
La plus importante source de HAP dans l’air des lieux de travail est le goudron
de houille. Il se forme par pyrolyse de la houille dans les usines à gaz et les cokeries
qui émettent des vapeurs issues du goudron chauffé. Les travailleurs se trouvant à
proximité des fours sont fortement exposés à ces HAP. La plupart des études
concernant ces composés ont été réalisées dans le milieu de travail d’usines à gaz et
de cokeries.
Le plus souvent, l’analyse n’a porté que sur le benzo(a)pyrène, mais il existe
également quelques études relatives à un certain nombre d’autres HAP.
Généralement, c’est au-dessus des fours que la teneur de l’air en benzo(a)pyrène est la
plus élevée. L’air qui se trouve au-dessus des carneaux et du ballon séparateur de
goudron est extrêmement riche en benzo(a)pyrène, la teneur pouvant atteindre
500 mg/m3. Un échantillonnage individuel de l’air a montré que les travailleurs les
plus exposés étaient les camionneurs, les dockers, les ramoneurs et les personnes
employées à l’épandage d’enrobés bitumeux. Le naphtalène, le phénanthrène, le
fluoranthène, le pyrène et l’anthracène sont les principaux HAP isolés des
31
échantillons d’air prélevés au-dessus des batteries. Il est clair que certains des
travailleurs employés dans les industries du gaz et du coke sont exposés à de fortes
concentrations de HAP, même dans les installations modernes.
Dans ces industries, il n’est pas rare que nombre de travailleurs exposés le
soient pendant de longues années. Des études épidémiologiques ont montré que ces
travailleurs étaient particulièrement exposés au risque de cancer du poumon. Le
goudron de houille est utilisé dans d’autres procédés industriels comportant un
chauffage, d’où libération de HAP dans l’air ambiant.
32
de pâte d’anode, etc.), l’exposition peut être considérable. Il y a également risque
d’exposition aux HAP dans la mesure où l’on utilise du brai pour le brasquage des
cuves et lors du scellement des cathodes.
Des électrodes de graphite sont employées non seulement dans les usines de
production d’aluminium par réduction électrolytique, mais encore dans les fours
électriques pour la fabrication de l’acier ou d’autres produits sidérurgiques. Le
matériau de base de ces électrodes est généralement du coke de pétrole additionné de
goudron ou de brai servant de liants. La cuisson des anodes crues consiste à chauffer
ce mélange dans un four, à une température supérieure à 1 000 ºC. La graphitisation a
lieu dans une seconde étape de chauffage où la température peut atteindre 2 700 ºC.
Pendant la cuisson, l’électrode libère de grandes quantités de HAP. Au cours de la
seconde étape, l’exposition aux HAP est plutôt faible, étant donné que les composants
volatils sont déjà dégagés lors de la première étape de cuisson.
Dans les fonderies et les aciéries, l’exposition aux HAP a pour origine les
produits à base de goudron de houille qui sont en contact avec le métal fondu. Ces
préparations sont utilisées dans les fours, les canaux de coulée et les lingotières.
6. Risques
33
cent trente, celui du poumon chez des travailleurs des aciéries et des cokeries. C’est
vers la fin des années mille neuf cent dix que le cancer expérimental de la peau a été
observé chez des animaux de laboratoire après applications répétées de goudron de
houille. En 1933, on a mis en évidence la cancérogénicité d’un hydrocarbure
polycyclique aromatique isolé du goudron de houille. Il s’agissait du benzo(a)pyrène.
Depuis lors, des centaines de HAP se sont révélés cancérogènes. Des études
épidémiologiques ont montré que le cancer du poumon avait une fréquence élevée
chez les travailleurs employés dans les cokeries, les industries de l’aluminium et de
l’acier. Depuis lors, l’utilisation d’un certain nombre de HAP est réglementée en tant
que cancérogènes professionnels.
34
En milieu professionnel, les sources de HAP autres que le goudron de houille et
le brai sont le noir de carbone, la créosote, les huiles minérales, la fumée et la suie
issus de divers types de combustion, ainsi que les gaz d’échappement des véhicules.
Les huiles minérales contiennent peu de HAP mais, selon le mode d’utilisation, il y a
fréquemment une augmentation considérable de la teneur en HAP. C’est le cas, par
exemple, des huiles pour moteurs, des huiles de coupe et des huiles utilisées dans
l’usinage par étincelage. Toutefois, puisque les HAP restent confinés à l’huile, il n’y a
pratiquement pas de risque d’exposition en dehors d’un contact avec la peau.
Comparés aux vapeurs dégagées par le goudron de houille et le brai, les gaz
d’échappement des véhicules ne contiennent que de faibles proportions de HAP. La
liste ci-après donne un classement des lieux de travail en fonction du degré
d’exposition établi sur la base de dosages du benzo(a)- pyrène:
35
Les symptômes aigus disparaissent quelques jours après cessation du contact.
Une exposition prolongée provoque une pigmentation des territoires cutanés exposés,
une kératinisation de la couche superficielle de l’épiderme ainsi que des
télangiectasies. L’effet photo dynamique de l’anthracène industriel est plus prononcé
que celui de l’anthracène pur, ce phénomène étant manifestement dû aux adjonctions
d’acridine, de carbazole, de phénanthrène et d’autres hydrocarbures lourds. Les effets
généraux prennent la forme de céphalées, de nausées, d’inappétence, d’un
ralentissement des réactions et d’adynamie. Les effets prolongés peuvent conduire à
une inflammation des voies digestives.
36
benzo(a)- anthracène produit le cholanthrène (benz(j)acéanthrylène), lequel, de
même que son dérivé 3-méthylé, est un cancérogène extrêmement puissant.
Le dibenzo(a,h)anthracène a été le premier HAP pur dont l’activité cancérogène
ait été mise en évidence.
37
des yeux et des voies respiratoires, ainsi que des nausées. De graves lésions
hépatiques et rénales ont été observées à la suite de l’ingestion accidentelle de
ce composé.
Le fluoranthène est présent dans le goudron de houille, la fumée de tabac et les
HAP en suspension dans l’air. Il n’est pas cancérogène, mais ses isomères benzo(b),
benzo(j) et benzo(k) le sont.
Le pyrène est présent dans le goudron de houille, la fumée de tabac et les HAP
en suspension dans l’air. Il est également présent à raison de 0,1 à 12 mg/ml dans les
produits pétroliers. Le pyrène est dépourvu d’activité cancérogène; néanmoins, ses
dérivés benzo(a) et dibenzo sont des cancérogènes très puissants. On a mesuré dans
l’air extérieur des concentrations de benzo(a)pyrène (BaP) allant de 0,1 ng/m3 ou
moins dans les zones non polluées jusqu’à des valeurs plusieurs milliers de fois
supérieures dans les atmosphères urbaines polluées. Le BaP est présent dans le brai, le
goudron de houille, le goudron de bois, les gaz d’échappement d’automobiles, la
fumée de tabac, l’huile minérale, l’huile de vidange des moteurs et l’huile usée
provenant de l’usinage par étincelage. Le BaP et nombre de ses dérivés alkylés sont
de très puissants cancérogènes.
38
mitochondries (organites cellulaires responsables de la fonction respiratoire et
d’autres fonctions enzymatiques essentielles pour la synthèse biologique) ont été
observées chez des rats exposés à 50 mg/m3. Des fluides caloporteurs constitués de
terphényles hydrogénés, de mélanges de terphényles et d’isopropyl-méta-terphényle
ont provoqué des altérations fonctionnelles du système nerveux, des reins et du sang
chez des animaux de laboratoire, accompagnées de quelques lésions organiques.
L’exposition de souris à un frigorigène irradié composé de terphényles a révélé un
risque cancérogène, tandis que le mélange non irradié s’est montré inoffensif.
Dans certains cas, un système d’évacuation des vapeurs et des fumées est
nécessaire. L’utilisation d’électrodes ayant subi une cuisson préalable élimine les
émissions de HAP. Dans les fonderies et les aciéries, on peut réduire les émissions de
HAP en évitant les préparations contenant du goudron de houille. Dans les garages,
mines et autres où il y a émission de gaz d’échappement de moteurs à explosion, il
n’est pas nécessaire de prévoir des dispositifs spéciaux pour éliminer les HAP; la
ventilation destinée à éliminer d’autres substances plus toxiques diminue également le
risque d’exposition aux HAP. Le port de gants et le remplacement des vêtements
contaminés permettent d’éviter l’exposition de la peau à des huiles usées contenant
des HAP.
39
cette famille qui sont probablement ou notoirement cancérogènes, il faut veiller tout
particulièrement à ce que les précautions nécessaires pour manipuler en toute sécurité
des produits cancérogènes soient effectivement prises.
40
sur les végétaux, accumulation dans les espèces animales (viandes, poissons), ou lors
de la préparation des aliments au charbon de bois. Les HAP présents dans l’eau de
boisson représenteraient 1% de l’apport alimentaire total en HAP. La deuxième voie
d’exposition de l’homme aux HAP est l’inhalation dans l’air ambiant(intérieur ou
extérieur).
8. Produits contenant des HAP
On trouve beaucoup de HAP dans les goudrons issus de la houille et les produits
qu’ils traitent (asphalte, plaques bitumées, colorants organiques…). Les HAP
d’origine fossile rentrent également dans la composition des huiles de dilution, qui
sont mélangées aux caoutchoucs utilisés dans la fabrication des pneus, par exemple.
Ci-dessous sont présentées les concentrations en benzo[a]pyrène par exemple de
divers produits, en milligramme par kilogramme (mg/kg) (ordre de grandeur)
(Ouvrage collectif INRS, 2009) :
Brai de houille : 10 000 mg/kg
Goudron de houille : 7 500 mg/kg
Huille de houille : 300 mg/kg
Créosote : 100 mg/kg
Huile de vidange usée : 5 mg/kg
Goudron de bois : 4 mg/kg
Bitume de pétrole : 1 mg/kg
Fuel domestique : 0,5 mg/kg
Graisse : 0,5 mg/kg
La peau peut absorber des HAP lorsqu’elle se trouve en contact direct avec des
produits contenant des poussières de HAP, ou au contact de matériaux en contenant
tels que le bois crésoté, des chaussures en caoutchouc ou des outils ayant un manche
gainé [4,5]
Anthracène Benzo(a)anthracène
41
Benzo(b)fluoranthène Benzo(g,h,i)fluoranthène
Benzo(k)fluoranthène Benzo(g,h,i)pérylène
Benzo(a)pyrène Chrysène
Dibenzo(a,h)acridine Dibenzo(a,j)acridine
Dibenzo(a,h)anthracène Dibenzofurane
Dibenzo(a,e)pyrène Dibenzo(a,h)pyrène
Dibenzo(a,i)pyrène 1,2-Dihydro-acénaphtylène
42
Fluoranthène Pérylène
Phénanthrène Pyrène
10.Principes de production
Le naphtalène peut être produit à partir de goudron de houille ou de pétrole. La
distillation du goudron est le moyen de production le plus répandu. La fraction la plus
43
riche en naphtalène est refroidie et le naphtalène cristallisé recueilli est raffiné par
distillation, lavage ou sublimation.
Depuis 1960, la production à partir du pétrole par désalkylation des
méthylnaphtalènes en présence d'hydrogène à haute température et pression s'est
également développée.
11.Utilisation
Le naphtalène est principalement utilisé comme intermédiaire dans la
fabrication d'anhydride phtalique (plus de 60 % de la production) servant à produire
des phthalates, plastifiants, résines, teintures, répulsifs pour insectes etc.… Il est
également utilisé dans la fabrication de produits destinés au tannage du cuir et entre
dans la composition d'agents tensio-actifs (sulfonates de naphtalène et dérivés utilisés
comme dispersants ou agents mouillants en peinture, teinture et formulation de papier
d'emballage). Le naphtalène est également utilisé comme répulsif pour les mites.
12.Persistance
Degradation abiotique
Il n’existe pas de données expérimentales sur l’hydrolyse du naphtalène.
Cependant, l’hydrolyse du naphtalène est probablement négligeable compte tenu de sa
structure chimique.
Biodegradation
Les résultats du seul essai standardisé pour déterminer la biodégradabilité
inhérente ont montré que le naphtalène est faiblement biodégradable (2 % de
dégradation après 28 j). Cependant, de nombreux essais non normalisés suggèrent que
la substance est rapidement dégradée dans des conditions aérobies et dé nitrifiantes,
en particulier lorsque des micro-organismes adaptés sont utilisés.
Dans ce cas, les concentrations de naphtalène deviennent inférieure au seuil de
mesure après 8 à 12 jours dans certains essais. Dans l’eau de surface une demi-vie
de150 jours est proposée par la Commission Européenne (CE, 1996).Il n’existe pas de
résultat d’essai normalisé de biodégradation en anaérobie. Cependant, certains essais
non normalisés suggèrent que la substance est peu biodégradable en anaérobie.
13.Données toxicologiques
Toxicocinétique
Chez l’homme, l’absorption du naphtalène est peu documentée. Le naphtalène
se distribue dans les tissus graisseux et passe dans le lait maternel. La métabolisation
44
hépatique par les cytochromesP450 induit des métabolites le 1-naphtol, le 2-naphtol,
les 1,2- ou 1,4-naphtoquinones après formation d’époxydes intermédiaires réactifs. La
majorité du naphtalène absorbé semble être éliminée sous forme de divers métabolites
dans les urines. Les individus déficients en glucose-6-phosphate déshydrogénase
(G6PD) constituent une population sensible tout comme les enfants.
45
Toxicité aiguë
Chez l’homme, le naphtalène induit des anémies hémolytiques, peut affecter le
foie et un cas de cataracte bilatérale est également rapporté. Les populations
déficientes en G6PD sont particulièrement concernées, notamment les jeunes enfants.
Le naphtalène peut induire des irritations cutanées et oculaires.
Chez les rongeurs, les DL50 par voie orale sont comprises entre 533 et 2 400
mg.kg-1, les souris étantplus sensibles que les rats. Les chiens sont une espèce sensible
pour la survenue de l’anémiehémolytique. Le naphtalène induit des effets irritants
locaux pulmonaires et oculaires.
Toxicité chronique
Effets systémiques
Chez l’homme, dans les rares cas décrits d’exposition au naphtalène, les effets
observés sont desanémies hémolytiques et des cataractes.
Chez l’animal, les effets observés sont: anémie hémolytique et cataracte. Pour des
expositions parinhalation, le naphtalène induit des lésions pulmonaires de type
inflammation chronique.
Effets cancérigènes
La seule étude disponible chez l’homme ne permet aucune conclusion. Chez
l’animal, desexpositions par inhalation au naphtalène induisent le développement
d’hémangiosarcomes,d’adénomes de l'épithélium respiratoire nasal et de
neuroblastomes de l'épithélium olfactif. On nepeut exclure les effets cancérigènes
soient secondaires à un mécanisme d’inflammation chroniqueen lien avec un stress
oxydatif. Sur la base des effets chez l’animal, le naphtalène est classé encatégorie 2 de
l’UE, groupe 2B de l’IARC et classe C de l’US EPA [6].
46
CHAPITRE III :
Tableau 10: Les conditions opératoires gérant les catalyseurs du 3ème et 4ème génération
Pt sur alumine chlorée Pt sur zéolithe
Pression (bar) 20 - 30 15 – 30
49
5. Charge
Le procédé d’isomérisation est relativement flexible vis-à-vis des charges utilisées. Les
charges C5 / C6 utilisées sont issues soit de la distillation directe du pétrole brut, soit du
reformage catalytique.
Dans le cas général , le point de coupe de distillation de la charge est maintenu autour
de 70 – 80°C pour éviter la présence de quantité importante de benzène , de cyclohexane et
d’hydrocarbures comprenant plus de 7 atomes de carbone .
En effet la présence de composés dans la charge de l’unité d’isomérisation entraînent des
pertes en rendement ou en octane de l’isomérat, c’est pourquoi les teneurs généralement
admises dans les charges d’isomérisation sont :
2% pour le benzène, de 1 à 2% pour le cyclohexane et inférieure à 2% pour les
hydrocarbures en C7+.
6. Mécanisme d’isomérisation
L’isomérisation des paraffines peut s’effectuer par voie monofonctionnelle métallique,
monofonctionnelle acide ou bifonctionnelle.
6.1. Transformation monofonctionnelle acide
En présence de catalyseurs très acides, la réaction d’isomérisation s’effectue à travers la
formation d’intermédiaires ions carbénium selon :
a. Initiation :
b. Propagation :
c. Rupture :
50
Les réarrangements de squelette que peut subir l’ion carbenium ont été classés en deux
catégories qu’ils entraînent ou pas un changement de la longueur de la chaîne hydrocarbonée.
L’isomérisation avec ramification s’effectue à travers la
formationd’intermédiaire cyclopropane protoné très instable :
Outre l’isomérisation, les carbocations formés sur site acide peuvent se craquer par β-scission
produisant ainsi des fragments oléfiniques et des carbocations de plus faible poids
moléculaire.
51
L’ion carbenium ainsi généré va subir soit des réarrangements de squelette, soit une
coupure par β-scission, selon la force du site acide mis en jeu.
a. Initiation :
b. Propagation :
b. Rupture :
Les actions des sites acides et métalliques sont parfaitement distinctes, l’hydrogénation /
déshydrogénation s’effectuent sur les sites métalliques et les réarrangements de squelette
carboné sur les sites acides.
iP: n-paraffine; nO: n-oléfine; iO: isooléfine; iP: isoparaffine ; nC et iC: ion carbenium.
52
Les sélectivités et les vitesses des réactions élémentaires dépendent des caractéristiques
des sites acides et hydro / déshydrogénants, et de la diffusion des molécules entre les
différents sites.
Une étude sur le n-héptane sur un catalyseur zéolithique bifonctionnel faite par Gianetto
et Guisnet a montrée que l’activité, la sélectivité et la stabilité de ces catalyseurs sont
gouvernées par le rapport fonction hydrogénante notée (nPt) sur fonction acide notée (nA)
etqui consiste a varier la teneur en Pt de 0.1 à 1.5% poids sur zéolithe, et le rapport atomique
Si/Al de 3.9 à 35.les résultats obtenus (tableau- 3 -) s’expliquent comme suit :
1-Lorsque le rapport nPt/nA est élevé, le catalyseur est considéré comme un catalyseur
idéal (nPt/nA> 0.15).La probabilité de rencontre des oléfines avec les sites acides entre deux
sites métalliques est faible et par conséquent, les réactions secondaires sont défavorisées.
Tous les sites acides sont alimentés en intermédiaires oléfiniques, ce qui se traduit par une
activité maximale en isomérisation par site acide.
2-Lorsque le nombre de sites acides forts est supérieur à celui nécessaire à la
transformation des oléfines (nPt/nA< 0.03), ces dernières peuvent subir une ou plusieurs
transformations successives avant d’arriver à un site métallique. L’activité catalytique en
isomérisation et / ou en craquage par site acide n’est pas maximale. Certains sites acides
peuvent favoriser la formation du coke.
3-Pour les valeurs nPt/nA intermédiaires, le nombre de sites acides actifs entre deux
sites hydrogénant est trop petit pour permettre la formation de produits de craquage. Tous les
sites acides sont actifs et l’activité en isomérisation par site acide est maximale.
-
M : isomères monobranchés ; B : isomères multibranchés ; C : produits de craquage
8. Aspect cinétique
Le mécanisme monofonctionnel acide se caractérise par des valeurs d’énergie
d’activation les plus faibles (40 à 50 kj/mol), par un ordre apparent en hydrocarbure positif
égal à 1 et un ordre apparent en hydrogène nul.
Le mécanisme monofonctionnel métallique se distingue par des valeurs d’énergie
d’activation très élevées (230 à 295 kj/mol) et un ordre apparent en hydrogène négatif élevé
(-2 à -4).
53
Le mécanisme bifonctionnel se distingue par des valeurs d’énergie d’activation
intermédiaires (105 à 135 kj/mol), un ordre apparent en hydrocarbure positif égal à 1 et un
ordre en hydrogène négatif compris entre 0 et (-1).
Monofonctionnel acide 40 - 50 1 0
9. Caractéristiques de l’isomérat
L’isomérât est une essence qui a un nombre d’octane recherche RON relativement
amélioré entre 81 et 88 avec le catalyseur Pt/alumine chlorée à partir d’une charge ayant un
indice d’octane d’environ 70. Les caractéristiques physico chimiques principales de l’isomérât
sont :
10.Schémas du procédé
A chaque type de catalyseurs correspond un schéma de procédé :
Avec les catalyseurs Pt sur alumine chlorée le procédé doit notamment comporter des
sécheurs sur la charge et sur l’hydrogène et une injection de chlore en continue pour
maintenir la teneur en chlore du catalyseur. les composés chlorés les plus couramment
utilisés sont le tétrachlorure de carbone (CCl4) ou le pérchloréthyène (C2Cl4), moins
toxique. Un ballon laveur est également nécessaire pour éliminer l’acide chlorhydrique
présent dans les gaz.
54
Dans le cas des catalyseurs Zéolithiques, le procédé doit comporter un compresseur
permettant de recycler l’hydrogène.
Si ce procédé donne des performances plus faibles que le procédé mettant en œuvre
les catalyseurs Pt sur alumine chlorée, il est possible pour obtenir le maximum
d'octane de recycler les n-paraffines non converties, voire même les isomères
monobranchés de faible indice d'octane.
Le rayonnement infrarouge
Le rayonnement infrarouge (IR) fut découvert en 1800 par Frédéric Wilhelm Herschel.
Ces radiations localisées au-delà des longueurs d’onde dans le rouge, sont situées entre la
région du spectre visible et des ondes hertziennes. Le domaine infrarouge s’étend de 0,8 µm à
1000 µm. Il est arbitrairement divisé en 3 catégories, le proche infrarouge (0,8 à 2,5 µm soit
12500-4000 cm-1), le moyen infrarouge (2,5 à 25 µm soit4000-400 cm-1 et le lointain
infrarouge (25 à 1000 µm soit 400-10 cm-1)
55
Figure 4:Domaines de l'IR dans le spectre électromagnétique
56
Figure 5: Schéma d’un spectromètre dispersif
57
Pyroélectrique (générant un courant proportionnel au différentiel de
température entre les 2 faces du détecteur) comme les détecteurs DTGS(Deuterated
Tri-glycine Sulfate),
Photoélectrique (générant une différence de potentiel par l’absorption de
photons) comme les détecteurs MCT (Mercure Cadmium Tellure) qui sont constitués
d’un monocristal en alliage de mercure-cadmium-tellure déposé sur
un support inerte.
• Enfin, le convertisseur analogique numérique qui interroge le détecteur à des
intervalles réguliers et transforme le signal analogique en un signal numérique
manipulable par le système informatique.
58
Figure 7:Principe de la transmission
59
Réflexion spéculaire
L’accessoire de réflexion spéculaire permet la mesure de la lumière réfléchie dans
une direction d’observation symétrique à celle d’incidence (Figure 4).
Figure 9:(a) Signal brut de réflexion spéculaire. (b) Application du calcul de Kramers-
Kronig. (c) Spectre de tramsmission conventionnel
60
La technique de réflexion spéculaire est utilisée uniquement pour les échantillons
transparents et réfléchissants à leur surface (vernis, films de polymères…).
Réflexion totale atténuée (ATR)
La réflexion totale atténuée est communément appelée ATR (Attenuated Total
Réflexion). Le principe de l’ATR est détaillé sur la Figure 10.
Figure 6 :10:
Figure Schémadedelalaréflexion
Principe réflexiontotale
totale atténuée
atténuée (ATR)
(ATR)
Le principe des dispositifs ATR est de faire subir au faisceau optique plusieurs
réflexions à l’interface entre l’échantillon et un cristal parallélépipédique (25x10x2mm),
transparent en IR mais d’indice de réfraction n2 élevé (ZnSe, AgCl, diamant…) et dans la
plupart des cas, supérieur à celui de l’échantillon (n1). En première approximation, d’après la
loi de Descartes, le faisceau IR initial d’intensité I(source) traverse le cristal et subit une
réflexion totale à l’interface cristal-échantillon puis est dirigé vers le détecteur. En réalité, le
phénomène est perturbé par l’existence d’une onde progressive appelée évanescente. Celle-ci
pénètre de quelques micromètres dans l’échantillon se trouvant en contact direct avec le
cristal et peut être absorbée : une partie de l’énergie est retenue et la réflexion totale est
atténuée. L’intensité de la lumière réfléchie IR est mesurée par un détecteur de réflexion.
On appelle I0 l’intensité réfléchie par un matériau non absorbant pris comme référence.
La réflectance R est R=IR/I0. % R : Pourcentage de réflexion. En pratique, de multiples
réflexions internes sont utilisées pour amplifier l’intensité d’absorption (Figure 11).
61
Figure 11: Cristal multi- réflexions
La technique ATR est idéale pour les échantillons épais ou très absorbants (liquidescontenant
de l’eau par exemple) et pour les films minces pour les études de surface(profondeur de
pénétration est de l’ordre de 1 à 2 µm). Les solides analysés par cettetechnique doivent être
plats ou flexibles afin d’épouser au mieux la forme du cristal.
Réflexion diffuse (DR)
Lorsqu’un faisceau infrarouge est focalisé sur un matériau constitué de finesparticules,
la radiation incidente peut pénétrer dans une ou plusieurs particules. Il enrésulte une diffusion
de la lumière. C’est la réflexion diffuse (Figure 12). Elle peutêtre considérée comme la
résultante de multiples réflexions, réfractions et diffractionssur des particules orientées de
façon aléatoire.
En réflexion diffuse, le faisceau infrarouge est dirigé vers une coupelle contenant
lemélange échantillon-matrice transparente à l’infrarouge (KBr par exemple). Laradiation
infrarouge interagit avec les particules entraînant un phénomène dediffusion au cours du trajet
du faisceau à travers l’échantillon. Un miroir collectealors cette énergie diffusée vers le
détecteur du spectromètre (Figure 13).
62
Figure 13: Principe de réflexion diffuse
63
Chapitre IV :
65
Dans ce qui suit on s’intéresse par la réalisation de la réaction ci-dessous, tout en
changeant à chaque fois le catalyseur :
2. Méthodologie
2.1. Produits et matériel utilisé
Les produits utilisés pendant ce travail sont :
Réactifs :
Le naphtalène (BioChem)
L’acide hydrochlorique très concentré (11.53M)
Catalyseurs
Montage à reflux
Four
Etuve
66
Spectrophotomètre FT-IR
2.2. Préparation des Mo/Al2O3
On a préparé Mo/Al2O3 au niveau de laboratoire de la faculté[11] .
Matériel
Four ; Etuve ; Bécher ; Spatule ; Pompe de vapeur ; Papier filtre
Etape1
1- Une quantité de 50 g d'Al2O3est calcinée dans le fourà 550 ºC pendant 8H.
2- 1g d'acide oxalique est dissous dans 80 ml d'eau.
3- On ajoute à la solution 22 g d'Al2O3 (déjà préparer en étape 1 ).
4- On laisse le mélange pendant 24H à la température ambiante.
5- Filtrer et laver plusieurs fois.
6- Laisser sécher à 80 ºC dans l'étuve.
67
5- Laisser sécher à 80 ºC dans l'étuve.
2.3. Caractérisation spectroscopique du catalyseur Mo/Al2O3
A fin d’étudier la qualité du catalyseur synthétisé, on a effectué une spectroscopie infra
-rouge et la comparer avec des travaux antérieurs.
80
70
2357.68
60
50
3454.96
40 580.12
T
30
20
10
445.66 636.94
0
500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
-1
nombre d'onde (cm )
68
B
80
70
2357.68
Transmittance 60
50
3454.96
40
30
20
636.94
10
445.66
0
580.12
4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500
-1
nombre d'onde (cm )
69
Figure 18: Montage à reflux
3.1. Echantillon témoin
TF-IR du naphtalène pur est présentée ci-dessous :
B
90
80
70
60
Transmittance %
50
-1
1203cm
40
30
20 -1
3054cm
10
-1
781cm
0
4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500
-1
nombre d'onde cm
70
Le tableau 13 résume les piques caractéristiques du naphtalène et ses correspondances [12]
71
400
180min
150min
300
Transmittance %
120min
200
90min
100
60min
Nphta.
0
4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500
-1
Nombre d'onde cm
On peut observer l’apparition d’une nouvelle bande dans presque 2300 cm-1 correspond
probablement du produit α chloro- naphtalène [12] à partir d’une heure de réaction enprésence
d’acide phosphorique comme catalyseur.
Et comme déjà mentionné dans le tableau précédent :
Une augmentation d’intensité de la bande située à 3054 cm-1 .
Une augmentation d’intensité de la bande située à 1203cm-1.
Cela prouve qu’il y a une activité au niveau de la molécule.
72
3.3. Réaction en présence du catalyseur AlCl3
De la même manière on suit l’évolution du spectre en fonction du temps, il s’agit d’une
catalyse hétérogène.
73
400
180min
300
150min
120min
200
T%
90min
100
60min
Napht.
0
4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500
-1
NO cm
180min
400
150min
T%
120min
200
90min
60min
Napht.
0
4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500
-1
NO cm
74
Une disparition remarquable de quelques bandes caractéristique aux vibrations des
liaisons -CH- et -CH accompagnée par une apparition des autres que signifie qu’il y a
une certaine stabilité dans la molécules peut être due à la création d’une nouvelle
molécule par ouverture de cycle à partir de 120min.
Lorsque nous avons imprégné le molybdène dans l’aluminate une amélioration
remarquée dans l’activité catalytique d’aluminate
Mo/Al2O3>H3PO4>AlCl3>Al2O3
75
Conclusion
Quelques catalyseurs tel que Mo/Al2O3 et H3PO4 besoin de plus de 150min de réaction pour
donner des résultats en termes d’attaque de la liaison double dans le naphtalène ceci est du à
l’encombrement stérique dans les deux structures, donc on peut conclure la grande stabilité de
ces deux catalyseurs surtout dans les phase transitoires ou intermédiaire.
76
Conclusion générale
Pour avoir une bonne résultat de cette réaction à une temperature environ 90°C, il faut un
temps plus que 150 min.
Par conséquent, les expériences ont montré que cette fraction de composition
fortement aromatique peut être transformée en isomérât, ce qui contribuera à la réduction de
la pollution atmosphérique, donc l’introduction de l’isomérât permet de satisfaire les
exigences internationales et environnementales.
Les résultats ainsi obtenus nous encouragent, dans un proche avenir à réaliser une unité pilote
avant de les extrapoler à l’échelle industrielle.
77
Références
[1]«La découverte du pétrole(1859),» 29 12 2009. [En ligne]. Available:
http://www.histoire-pour-tous.fr/inventions/703-la-decouverte-du-petrole-1859.html.
[2] A. L. O. PONCE, «OMC et GOUVERNANCE,» Université Lyon 3, Lyon, 2009.
[3] Chambre syndicale de la recherche et de la production du pétrole et du gaz naturel.
Sous-Commission Production, Production et traitements des pétroles bruts salés, Paris:
Editions Technip, 1976.
[4] Sonatrach, Fiches informatives.
[5] G. Rousselot, Le Pétrole, Le cavalier Bleu, p. 135.
[6] CENTRE D’EXPERTISE EN ANALYSE ENVIRONNEMENTALE DU
QUÉBEC, Dosage des hydrocarbures pétroliers (C10 à C50) dans les sols. MA. 410 –
Hyd. 1.0, Ministère de l’Environnement du Québec, 2001, 13 p.
[7] Wikiaurea, les hydrocarbures, date de creation: 20/08/2014, date d’accés:
28/04/2017.https://wiki.aurea.eu/index.php?title=Les_hydrocarbures&action=info
[8] Bureau International du Travail, Encyclopédie de sécurité et de santé au travail, 3è
Ed. Française, PROPRIÉTÉS DES HYDROCARBURES AROMATIQUES
POLYCYCLIQUES, date d’accés: 28/04/2017
http://www.ilocis.org/fr/documents/ilo104_28.htm
[9] Centre Léon Bérard de lutte contre le cancer, Cancer & Environnement,
Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), 30/06/2015 date d’accés:
28/04/2017
http://www.cancer-environnement.fr/235-Hydrocarbures-aromatiques-polycycliques-
HAP.ce.aspx
[10] M. Bisson, A. James, C. Hulot, N. Marescaux, M. Marlière, Fiche de données tox
icologiques et environnementales des substances chimiques (Naphtalène), I N E R I S,
DRC-10-109974-00932B, Version N°4.1 -janvier 2016
[11] Huijie Lu, Qianqian Li, Guijin Su, Minghui Zheng, Yuyang Zhao, Xue Miao,
Yalu
Liu, Xinchen Huang and Yanhui Zhao;Synthesis of three crystalline forms of the
Al2O3 featuring rod-like fibers and their effect to gas degradation of 1-
chloronaphthalene; Environmental Science: Nano.; RSC; 2017
[12] F. MAUGE et J. C. LAVALLEY, FT-IR Study of CO Adsorption on Sulfided
Mo/AI203 Unpromoted or Promoted by Metal Carbonyls: Titration of Sites,
JOURNAL OF CATALYSIS 137, 69--76 (1992)
78
[13] Tong M, Chen H, Yang Z, Wen R, The effect of Zn-Al-hydrotalcites composited
with calcium stearate and β-diketone on the thermal stability of PVC, Int J Mol Sci
(2011).
[14] Alka Srivastiva et V. B. Singh, Theorical and experimental studies of vibrational
spectra of naphthalene and its cations, Indian Journal of Pure & applied Physics, 45 pp
714-720(2015)
[15] NIST, 1-chloronaphtalène, 2016, Date d’accés: 17/05/2017.
79
RESUME
Dans ce travail un suivi spectroscopique et cinétique d’isomérisation
par addition de HCl au naphtalène de structure plus stable et régide.
La réaction a été réalisée à une temperature fixe environ de 90°C tout
en changeant le catalyseur et le domaine du temps qui se varie entre
une heure et 3 heures. Les résultats montrent que les catalyseurs sont
divisés en 2 domaines du pouvoiret une étude avec une gamme plus
large du temps et temperature plus élevée sera necessaire.
ملخص
قمنا في هذا العمل بمتابعة طيفية حركية لتفاعل األزمرة بإضافة حمض الكلوريدريك إلى
درجة90 التفاعل تم إنجازه في درجة حرارة ثابتة حوالي.النفطالن ذو البنية الثابتة والصلبة
النتائج. بين ساعة وثالث ساعات، مئوية ونغير في كل مرة المحفز والمجال الزمني للتفاعل
تحتاج هذه. المحصل عليها أظهرت أن المحفزات يمكن تقسيم فعاليتها إلى صنفين زمنييين
.الدراسة إلى دراسة تكميلية بشروط مجال زمني أوسع وحرارة أعلى