Observer Interaction Lumiere Matiere
Observer Interaction Lumiere Matiere
Observer Interaction Lumiere Matiere
La suite (parties 1.2 et 2.) peut être traitée comme des exercices illustrant la quantification de
l’énergie à faire en classe (1h) ou à faire faire à la maison (0h30 de correction en classe).
Pré- requis :
Champ électrostatique (première S)
Modèle corpusculaire de la lumière : le photon (première S)
Quantification des niveaux d’énergie de la matière (première S)
Couleur des objets (première S)
Synthèse additive (première S)
Mots clés de recherche : quantification des niveaux d’énergie, photon, effet photoélectrique,
lampe à décharge de sodium, fluorescence
De façon générale, les atomes ont tendance à s’associer pour former des molécules stables par
mise en commun d’électrons.
Lorsque la lumière arrive sur la matière, ces atomes et molécules peuvent réagir de diverses
manières : absorption, fluorescence, transmission, réfraction, réflexion, diffusion.
Nous allons nous intéresser à deux de ces phénomènes : tout d’abord l’absorption par la
matière de photons et d’électrons et ensuite la fluorescence.
1. L’absorption de la lumière
1.1. L’effet photoélectrique
En 1839, une expérience d’Antoine Becquerel et son fils Alexandre Edmond Becquerel,
présentée à l’Académie des Sciences, permet d'observer pour la première fois que si on
illumine une électrode d’un dispositif composé de deux électrodes identiques plongées dans
un électrolyte , il peut apparaître une différence de potentiel (ou tension électrique) entre ces
deux électrodes d’environ 10-4 V.
2ème étape : La plaque de zinc est rechargée négativement et une plaque de verre est interposée
entre la lampe et le zinc.
Que peut-on observer lorsque la lampe est allumée ?
Que peut-on observer lorsqu’ensuite la plaque de verre est retirée ?
3ème étape : La plaque de zinc est chargée positivement, puis éclairée : que peut-on observer ?
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1.1.2. Interprétation de l’expérience de Hertz
La lumière, éclairant la plaque de zinc, permet d'extraire des
électrons du métal : c'est l'effet photoélectrique.
1ère étape : les électrons, une fois extraits de la lame, sont repoussés par la lame qui se charge
positivement. Les charges négatives de l’électroscope viennent neutraliser les charges
positives de la lame : la décharge s'effectue.
3ème étape : la plaque de zinc, chargée positivement, attire les électrons émis : la décharge
n'est pas observée.
2ème étape : la lumière ayant traversé le verre n'avait plus l'énergie nécessaire (le rayonnement
ultraviolet a été absorbé par le verre) pour extraire des électrons du zinc.
Ce sont les deux observations de H. Hertz qui contrastent avec la théorie de la lumière
généralement admise à l’époque : la lumière est une onde (c’est la théorie qui permet
d’expliquer une grande partie des phénomènes dans lesquels la lumière intervient comme la
diffraction, les interférences …).
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1.1.5. Interprétation de l'effet photoélectrique à l'aide du modèle corpusculaire
Comment un électron peut-il acquérir de l’énergie pour devenir libre ?
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1.2. Lampe à décharge de sodium
Ces types de lampe produisent de la lumière grâce à une décharge
électrique dans un gaz, ici de la vapeur de sodium.
E1 E1 E1
E0 E0 E0
2. La fluorescence
2.1. Cas général
Lorsque de la lumière incidente d’énergie Einc arrive sur une matière fluorescente, une partie
de cette énergie est gardée par la matière. Le reste, Eem , est réémis sous forme d’un
rayonnement, le tout dans un bref intervalle de temps.
Laquelle de ces deux énergies (Einc ou Eem) est la plus grande ?
Comparer les longueurs d’onde des radiations absorbées λinc et émises λem.
Quelle est alors la particularité de la fluorescence ?
2.2. Cas d’un agent azurant
Un agent azurant est une molécule qui absorbe les rayonnements électromagnétiques
ultraviolets entre 300 et 400 nm de longueur d'onde et réémet ensuite cette énergie par
fluorescence dans le visible entre 400 et 500 nm.
Le premier agent azurant à être utilisé industriellement a été le méthylumbelliferone.
Lorsque l’on éclaire le méthylumbelliferone avec une radiation ultraviolette à λinc = 340 nm.
La molécule garde une énergie de 0,764 eV puis réémet une radiation de longueur d’onde λem.
Déterminer λem. A quel type de rayonnement correspond cette longueur d’onde ?
Certaines fibres naturelles telles la cellulose ont tendance à absorber dans le bleu et ont par
conséquent un aspect jaunâtre.
Pourquoi l’utilisation d’un agent azurant comme le méthylumbelliferone dans une
lessive permet-elle de donner au linge un « éclat de blancheur ».
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2.3. Applications
poudres fluorescentes utilisées dans les tubes fluorescents pour donner le fond continu
au spectre de raies ;
jouets pour enfants ;
aiguilles de montre.
Données :
· Constante de Planck : h 6,626 1034 J s ;
· 1,0 eV 1,602 1019 J .
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Interaction Lumière Matière : émission, absorption
Document professeur
De façon générale, les atomes ont tendance à s’associer pour former des molécules stables par
mise en commun d’électrons.
Lorsque la lumière arrive sur la matière, ces atomes et molécules peuvent réagir de diverses
manières : absorption, fluorescence, transmission, réfraction, réflexion, diffusion.
Nous allons nous intéresser à deux de ces phénomènes : tout d’abord l’absorption par la
matière de photons et d’électrons et ensuite la fluorescence.
1. L’absorption de la lumière
1.1. L’effet photoélectrique
En 1839, une expérience d’Antoine Becquerel et son fils, présentée à l’Académie des
Sciences, permet d'observer pour la première fois que le comportement électrique d'électrodes
de platine et de cuivre immergées dans une solution électrolytique acide est modifié par un
éclairage.
2ème étape : La plaque de zinc est rechargée négativement et une plaque de verre est interposée
entre la lampe et le zinc.
Que peut-on observer lorsque la lampe est allumée ? Pas de décharge de l’électroscope.
Que peut-on observer lorsqu’ensuite la plaque de verre est retirée ? Décharge de
l’électroscope.
3ème étape : La plaque de zinc est chargée positivement, puis éclairée : que peut-on observer ?
Pas de décharge de l’électroscope.
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1.1.2. Interprétation de l’expérience de Hertz
La lumière, éclairant la plaque de zinc, permet d'extraire des
électrons du métal : c'est l'effet photoélectrique.
1ère étape : les électrons, une fois extraits de la lame, sont repoussés par la lame qui se charge
positivement. Les charges négatives de l’électroscope viennent neutraliser les charges
positives de la lame : la décharge s'effectue.
3ème étape : la plaque de zinc, chargée positivement, attire les électrons émis : la décharge
n'est pas observée.
2ème étape : la lumière ayant traversé le verre n'avait plus l'énergie nécessaire (le rayonnement
ultraviolet a été absorbé par le verre) pour extraire des électrons du zinc.
Ws
Pour extraire un électron, il faut lui fournir une énergie Ws, appelée travail de sortie ou
travail d'extraction (Ws représente l'énergie de liaison de l'électron au réseau métallique).
Schéma complété lors de la mise en commun.
Le diagramme énergétique illustre que :
c'est à l’intérieur du métal que l’électron a le moins d'énergie, car il est lié au réseau ;
lorsque l’électron a capté l’énergie E = Ws, il est sorti du métal, mais il est au repos
(Ec = 0) ;
lorsque l'électron a capté une énergie E > Ws, il est sorti du métal et a une énergie
cinétique Ec = E − Ws.
Quelle énergie minimale doit recevoir un électron pour être libéré ?
On pourrait s'attendre à ce qu'un faisceau de forte puissance apporte l'énergie suffisante pour
extraire des électrons. Mais l’expérience monte qu’il existe une valeur minimale d’énergie
caractéristique de la surface métallique, en dessous de laquelle aucun électron n’est éjecté,
quelle que soit l’intensité de la radiation.
L’énergie cinétique de l’électron libéré dépend-elle de l’intensité de la lumière ?
L’énergie cinétique des électrons éjectés ne dépend pas de l’intensité de la lumière
uniquement de l’énergie captée.
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Ce sont les deux observations de H. Hertz qui contrastent avec la théorie de la lumière
généralement admise à l’époque : la lumière est une onde (c’est la théorie qui permet
d’expliquer une grande partie des phénomènes dans lesquels la lumière intervient comme la
diffraction, les interférences …).
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A quel type de rayonnement cette fréquence correspond-elle ?
2,271·1015 Hz est la fréquence seuil, minimale : il faut donc éclairer la plaque de zinc avec un
rayonnement U.V. pour extraire des électrons.
Est-ce en accord avec l’expérience de Hertz ? Oui.
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1.2. Lampe à décharge de sodium
Ces types de lampe produisent de la lumière grâce à une décharge
électrique dans un gaz, ici de la vapeur de sodium.
E1 E1 E1
E0 E0 E0
Avant absorption, les électrons du sodium sont dans leur état fondamental, stable E0.
Après un choc avec un électron émis par une cathode à l’extrémité du tube, les électrons des
atomes de sodium absorbent de l’énergie et se retrouvent dans un niveau d’excitation peu
stable E1.
C’est en retombant dans un état plus stable que de l’énergie est émise sous forme de
rayonnement lumineux dont la longueur d’onde dépend de la variation d’énergie.
Sachant que l’énergie de l’état fondamental est E1 5,14 eV et que l’énergie du
premier état excité est E2 3,03 eV , calculer la longueur d’onde de la radiation émise.
hc hc 6, 626 1034 3, 00 108
E1 E0 589 nm .
E1 E0 3, 03 5,14 1, 602 1019
2. La fluorescence
2.1. Cas général
Lorsque de la lumière incidente d’énergie Einc arrive sur une matière fluorescente, une partie
de cette énergie est gardée par la matière. Le reste, Eem , est réémis sous forme d’un
rayonnement, le tout dans un bref intervalle de temps.
Laquelle de ces deux énergies (Einc ou Eem) est la plus grande ?
Une partie de l'énergie est gardée par la molécule, donc Eem Einc .
Comparer les longueurs d’onde des radiations absorbées λinc et émises λem.
hc hc hc hc 1 1
On a Eem et Einc . Or Eem Einc , donc em inc .
em inc em inc em inc
Quelle est alors la particularité de la fluorescence ?
Une absorption dans une couleur pourra conduire à l’émission d’une autre couleur de
longueur d’onde plus grande.
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2.2. Cas d’un agent azurant
Un agent azurant est une molécule qui absorbe les rayonnements électromagnétiques
ultraviolets entre 300 et 400 nm de longueur d'onde et réémet ensuite cette énergie par
fluorescence dans le visible entre 400 et 500 nm.
Le premier agent azurant à être utilisé industriellement a été le méthylumbelliferone.
Lorsque l’on éclaire le méthylumbelliferone avec une radiation ultraviolette à λinc = 340 nm.
La molécule garde une énergie de 0,764 eV puis réémet une radiation de longueur d’onde λem.
Déterminer λem. A quel type de rayonnement correspond cette longueur d’onde ?
h c 6, 626 1034 3, 00 108
On a Einc 5,85 1019 J 3, 65 eV .
inc 340 109
hc hc
Or, Eem Einc 0,764 3,65 0,764 2,89 eV , ainsi comme Eem et em , on
em Eem
6, 626 1034 3, 00 108
obtient em 429 nm .
2,89 1, 602 1019
Cette longueur d’onde correspond à une radiation visible de couleur bleue.
Certaines fibres naturelles telles la cellulose ont tendance à absorber dans le bleu et ont par
conséquent un aspect jaunâtre.
Pourquoi l’utilisation d’un agent azurant comme le méthylumbelliferone dans une
lessive permet-elle de donner au linge un « éclat de blancheur ».
Un agent azurant peut être ajouté à une lessive afin de compléter la gamme de lumière visible.
En effet, la couleur blanche vue par l'œil humain est une combinaison de toutes les longueurs
d'onde du visible.
2.3. Applications
poudres fluorescentes utilisées dans les tubes fluorescents pour donner le fond continu
au spectre de raies ;
jouets pour enfants ;
aiguilles de montre.
Données :
· Constante de Planck : h 6,626 1034 J s ;
· 1,0 eV 1,602 1019 J .
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