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Société pour l’Expansion du Génie Agricole International

PROJET : AGRO – INDUSTRIEL DE TRAITEMENT DES


CABOSSES DE CACAO ET COMMERCIALISATION DES FEVES
ET SOUS PRODUITS DERIVES DU CACAO

SEGA INTERNATIONAL
08 BP 48 ABIDJAN 08
CEL : (+225)07.89.69.56/07.07.42.30 /08.97.92.85 / 22 42 34 16

1
mars 2006

SOMMAIRE

I - INTRODUCTION

II – IDENTIFICATION DU PROJET

III – PROFIL DU PROJET

IV – ATOUTS DU PROJET

V – LES RISQUES DU PROJET

VI - ETUDE ECONOMIQUE ET FINANCIERE

VII - PLAN MARKETING

VIII- CONCLUSION

2
I - INTRODUCTION

La Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial de cacao


avec plus de 1.2 million tonnes de fèves marchandes par
an, participe à plus de 43% du commerce international de
ce produit.

Toutefois, cette position privilégiée ne lui permet pas de


bénéficier des meilleures conditions de commercialisation
de ce produit déterminant pour son développement
économique.

En effet, quand le cacao du Ghana obtient des primes de


qualité, sur le marché international, celui de la Côte
d’Ivoire est décoté à cause de sa qualité moyenne. Les
moins-values enregistrées dépassent annuellement 114
milliards de F.CFA.

De surcroît, depuis quelques années, un mouvement


d’opinion internationale, orchestré par des ONG, accuse le
cacao Ivoirien d’être produit par des enfants esclaves,
soumis aux pires formes
d’exploitation dans les plantations.

L’impact de cette campagne est très négatif puisque les


chocolatiers voient leurs produits boycottés dans les
supers marchés Américains, au motif que le cacao est
d’origine Côte d’Ivoire. La menace est grande car la Côte
d’Ivoire perd ses positions sur le marché des Etats-Unis,
son premier client.

La date butoir du 1er juillet 2005 fixée au terme du


protocole Harkin-Engel, pour la certification du cacao de
Côte d’Ivoire, comme exempte du travail abusif des
enfants, est repoussée exceptionnellement à la date du 1er
juillet 2008. Il va donc falloir prouver que les exigences
de ce protocole sont respectées sur 50% au moins des zones
de production du cacao en Côte d’Ivoire.

Prenant en compte ces constats, des cadres ivoiriens


hautement expérimentés aux compétences complémentaires,

3
ont décidé de créer leur entreprise dont l’atout majeur
est l’industrialisation du traitement des cabosses de
cacao.
A terme, cette stratégie devra conduire à une meilleure
maîtrise de la filière du cacao.

La réalisation de ce projet s’inscrit dans un


environnement particulier, caractérisé :

• Au plan de la production, par des exploitations


familiales enclavées avec de faibles superficies (3 à 5
hectares). Les travaux sont exclusivement manuels avec des
outils aratoires, exécutés par de la main-d’œuvre peu
formée à la cacaoculture. Le travail est peu soigné, les
exploitations sont itinérantes et laissent de nombreuses
jachères. Le rendement est très faible (0,3 à 0,5 tonne
par hectare par an) à cause de l’insuffisance de
traitement phytosanitaire d’où la qualité du produit
marchand très moyenne.

• Au plan politique, par la crise socio-politique qui


ébranle la Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002 et
dont la sortie tarde à se dessiner malgré les nombreux
accords obtenus de la communauté internationale et
approuvés par les principaux acteurs politiques ivoiriens.

• Au plan économique, par une récession sans précédent,


avec fermetures d’entreprises et délocalisations,
désinvestissements, fraude transfrontalière, etc.

• Au plan financier, par le repli de tous les bailleurs


de fonds multilatéraux, le blocage de tous les
décaissements de prêts, l’assèchement des circuits
financiers intérieurs, la fermeture de nombreuses agences
des banques locales. Le manque de garantie réelle de la
plupart des planteurs et de leurs coopératives, ne leur
favorise pas l’accès au crédit pour financer leurs
investissements.

• Au plan social, par un déplacement massif de


populations, un chômage généralisé, la désintégration de
la plupart des structures sanitaires, l’accroissement de
la pauvreté et de la misère.

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II– IDENTIFICATION DE LA SOCIETE

II – 1 DENOMINATION

L’entreprise de traitement industriel des cabosses de


cacao a pour raison sociale :
SEGA INTERNATIONAL SA (Société pour l’Expansion du Génie
Agricole)
L’adresse postale est : 08 BP 48 Abidjan 08
Tél : 07 89 69 56/08 68 31 74/07 07 42 30/05 95 04 22

II – 2 FORME JURIDIQUE

SEGA International est constituée sous forme d’une société


anonyme avec conseil d’administration au capital initial
de 21.000.000 de F.CFA (Vingt et un millions de F.CFA). En
phase de construction de l’usine il sera porté à
3.021.000.000 de F.CFA (trois milliards vingt et un
millions de F.CFA), puis à 4.000.000.000 de F.CFA (quatre
milliards de F.CFA) dès le début de l’exploitation de
l’usine.

II – 3 NOMBRE DE PERSONNES CONCERNEES PAR LE PROJET

Le nombre d’actionnaires ou fondateurs de la société est


de 15 (quinze) qui se repartissent le capital action en
nature et en espèces.

II – 4 ORGANISATION ET STRUCTURATION

Pour son fonctionnement, la société SEGA International


dispose des organes suivants :

- l’Assemblée Générale (AG),


- le Conseil d’Administration (CA),
- la Direction Générale (DG).

5
L’Assemblée Générale est l’organe suprême de la société.
Elle se réunit une fois par an en session ordinaire sur
convocation du président du Conseil d’Administration et en
session extraordinaire chaque fois que le besoin se fait
sentir. Elle regroupe tous les actionnaires inscrits au
registre de la société à la date de convocation. C’est
l’Assemblée Générale qui décide des grandes orientations
de la société. Ses décisions sont souveraines et se
prennent à la majorité des actionnaires présents ou
représentés.

Le Conseil d’Administration dirige la société selon les


orientations définies par l’Assemblée Générale. Il prend
les décisions liées à la gestion courante de la société et
tient des réunions chaque fois que le besoin se fait
sentir sur convocation du Président.

Le Directeur Général s’occupe de la gestion courante de la


société.

II – 5 PERSONNEL ET QUALIFICATION DE LA STRUCTURE

La structure est dirigée par un Directeur Générale qui a


sous ses ordres en phase initiale d’étude et de mise en
ouvre du projet :

- un responsable financier et administratif,


- un responsable d’approvisionnement,
- un responsable commercial,
- un responsable technique,
- un responsable des sous produits.

Le responsable administratif et financier s’occupe de la


gestion financière, de la comptabilité, des ressources
humaines et de l’administration.

Le responsable de l’approvisionnement s’occupe de l’achat


et de la collecte des cabosses de cacao bord champ et sur
les lieux de regroupement.

Le responsable commercial s’occupe de la promotion, de


l’étude du marché de la commercialisation et du transit.

6
Le responsable technique s’occupe de la transformation des
cabosses de cacao, de l’usinage, de l’ensachage et de la
gestion du matériel.
Le responsable des sous produits quant à lui se charge de
la transformation de tous les sous produits issus du cacao
(boissons alcoolisées, boissons hygiéniques, les aliments
de bétail les produits de beauté, et la potasse provenant
du cortex et du placenta).

II – 7 STRUCTURES D’ASSISTANCE ET DE CONSEIL

Le partenaire financier de SEGA International, la firme


Universal BMAH qui représente un pool de 16 banques
Américaine assurera l’assistance du projet au niveau de la
recherche du financement, du recrutement et de la
formation du personnel cadre.

Le Groupement d’Experts Comptables Associés (GECA)


assumera le conseil comptable et juridique.

Pour ce qui concerne la partie technique, l’assistance


sera faite sur le site par des techniciens spécialisés de
la filière cacao.

Le projet est initié par la société SEGA International


avec la collaboration scientifique et technologique des
structures telles que :

- Le laboratoire de l’UFR de Biotechnologie de


l’Université de Cocody pour la mise au point de la
stabilisation du jus de cacao,
- L’Institut de recherche en énergie nouvelle de
l’Université d’Abobo Adjamé,
- L’ANADER  pour l’encadrement des producteurs,
- Le CNRA pour la mise au point des sous produits.
- La Société Ivoirienne de Technologie Tropical (I2T)
pour la fabrication de l’attiéké.

En outre, la société SEGA International travaillera avec


les structures de la filière comme le FDPCC, la BCC, le
FGCC, le FRCC-ARC, et les coopératives de base pour la
fourniture des cabosses de cacao.

7
II – 8 DOMICILIATION BANCAIRE

La société SEGA International dispose d’un compte bancaire


domicilié à la BHCI sous le numéro
105 117 0000 5

II – 9 PRESENTATION DES PROMOTEURS

Les promoteurs du projet sont des cadres ivoiriens de haut


niveau du secteur privé et du secteur parapublic qui ont
décidé d’utiliser leurs compétences en synergie. Ils sont
de formation universitaire ou de l’enseignement supérieur,
et occupent ou ont occupé des postes de responsabilité
dans les entreprises qui les emploient ou qui les ont
employés. Certains d’entre eux sont, par ailleurs, les
principaux animateurs d’associations de leur localité ou
encore des leaders incontestés d’opinion.

Les principaux promoteurs sont :

Monsieur Amani Yao, ex Directeur Général de MOTORAGRI et


ex cadre de l’AVB,

Monsieur Kassi Boua Marcel, ex cadre dirigeant de GESTOCI


et ex Directeur des Usines du groupe SIFCA,

Madame Kouassi Monique, cadre financier dans un organisme


international, et fondatrice des établissements Kyria,

Monsieur Zingoua-Kouadio Kouassi Frank ex DGA de SONAFI et


PROCACI.

III - PROFIL DU PROJET

III – 1 NATURE ET DESCRIPTION DU PROJET

Il s’agit de la réalisation d’une unité de traitement


industriel des cabosses de cacao qui sera construite selon
le brevet d’innovation mis au point par les promoteurs et
la transformation des sous produits du cacao par des
procédés en cours d’étude.

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Les cabosses sont réceptionnées dans des chariots de
stockage et acheminées à travers des couloirs
d’approvisionnement vers l’aire d’écabossage.

Les cabosses sont transportées par des convoyeurs


alimentant des chaînes d’ouvriers écabosseurs. Les fèves
fraîches extraites sont acheminées par des convoyeurs vers
des caissons de fermentation.
A l’issue du délai de fermentation, les fèves séjournent
dans le séchoir à claies étagées sous serre où le cacao
est séché par l’ensoleillement naturel, complété le cas
échéant par un système de chauffage complémentaire.

Après 7 jours de séchage, le cacao exempt de tous défauts


et obtenu à 8% d’humidité est convoyé à l’usine de
conditionnement pour l’ensachage et l’entreposage.

Ce cacao sera vendu à l’exportation ou envoyé dans les


usines de transformation primaire pour l’obtention de
beurre, masse et tourteaux.

Les sous-produits sont également valorisés : le jus de


cacao, extrait de la fermentation, servira à fabriquer des
boissons non alcoolisées ou des alcools. Le placenta et le
cortex serviront à fabriquer des aliments de bétail en
association avec d’autres produits ou utilisés en
combustible le cas échéant ci-joint en annexe 7 le
synoptique du traitement industriel des cabosses de cacao.

Cette unité comportera des usines de traitements, des


entrepôts de stockage, des bureaux, des habitations, des
cantines et des buvettes avec les commodités d’une ville
naissante.

Pour la mise en œuvre et la réalisation de ce projet, les


promoteurs se sont attachés les services d’architectes
qui élaborent les plans des usines, des bureaux et des
habitations.

III – 2 LOCALISATION DU PROJET

Le projet est situé au PK 103 Autoroute du Nord sur un


site de 150 hectares dans le département de Tiassalé.

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III – 3 PRESENTATION DE LA REGION DOMINEE PAR LE PROJET

Installée dans le département de Tiassalé, le projet


dominera en terme de zone d’approvisionnement en cabosses
de cacao les départements de Tiassalé, de Sikensi,
d’Agboville et de Divo. La production annuelle en fèves de
cacao marchande de ces quatre départements est d’environ
120.000T/an. Les besoins du projet se situent à un maximum
de 50.000 tonnes par an.

La part des ruraux dans la population de ces départements


est de 80% Principalement agricole. Les départements de
Tiassalé, Sikensi, Agboville et Divo sont dominés d’une
part par les cultures de rente que sont le café, le cacao,
les produits d’exportation tels que l’ananas et d’autre
part les cultures vivrières et légumières dont les plus
grandes parties sont destinées à l’autoconsommation.

Le climat

La région du projet s’inscrit dans la zone climatique


Attiéen à pluviométrie de type bimodal avec quatre saisons
hautement différenciées par ses précipitations : deux
saison sèches (une grande et une petite) et deux saisons
pluvieuses (une grande et une petite). Deux types de vent
y soufflent : la mousson qui est un vent frais, annonce
les saisons pluvieuses et l’harmattan, un vent sec qui
précède la saison sèche.

Ce climat ne constitue guère un handicap pour la culture


du cacao.

Le relief et l’hydrographie

Cette région est caractérisée par la présence de plaine et


plateaux. Au plan de l’hydrographie, disons que la zone
compte tenu de son climat pluvieux est bien arrosée

Sols et végétations

La région concernée présente des sols ferralitiques sous


pluviométrie atténuée. Son sol à structure rocailleuse
avec des affleurements de concrétions latéritiques
présente des terres fertiles. En ce qui concerne la

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végétation, elle est constituée de forêt dense et
secondaire qui s’alternent.

Les structures socio-économiques

Les départements de Tiassalé, de Sikensi, d’Agboville et

de Divo sont dotés d’infrastructures socio-économiques


modernes dont :
- des centres de santé,
- des centres socio-éducatifs,
- des institutions mutuelles d’épargne de crédit,
- un réseau routier praticable en toute saison avec de
nombreuses routes bitumées, en particulier l’autoroute
du nord.

III – 4 JUSTIFICATION DU PROJET

L’économie de la Côte d’Ivoire est basée sur l’agriculture


et principalement sur les Cultures de rentes telles que le
café, le cacao, le coton, le palmier à huile etc., Les
cours des matières premières sont en baisse constante sur
les marchés mondiaux ce qui entraîne une dégradation
considérable des revenus des producteurs et une
paupérisation de plus en plus accrue de la population.

La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de


cacao et participe à plus de 43% à l’exportation.
Cependant, la qualité de son produit qui subit des décotes
sur le marché international reste une préoccupation
majeure.

De plus, les sous produits de cacao jusqu’à présent ne


sont pas valorisés par manque de structures adéquates. Ce
qui constitue un manque à gagner important.

La non maîtrise du circuit de commercialisation du cacao


par les producteurs reste encore un souci.
En effet, la prolifération des traitants et autres
acteurs pèse négativement sur les prix d’achat bord
champ ; ceux-ci étant plus préoccupés par la quantité que
la qualité du produit qu’ils achètent.

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Pour pallier à ces difficultés, la société SEGA
International a décidé de libérer les paysans de toutes
les opérations d’écabossage, de fermentation et de séchage
essentielles à la bonne qualité du produit commercial.
Cette qualité malheureusement est décriée aujourd’hui à
cause de sa mise en œuvre artisanale et peu soignéé.

III – 5 OBJECTIFS DU PROJET

L’objectif principal de ce projet est la production de


fèves de cacao destinées à l’exportation estampillée du
label « Excellente qualité » et répondant aux normes
édictées par le protocole Harkin-Engel, de certification
relatif à l’élimination progressive des pires formes du
travail des enfants dans la cacaoculture.

Au plan de la production

Le projet sera développé dans les zones économiques


couvrant plusieurs départements de production du cacao et
comprenant quatre volets essentiels :

• Le volet relatif au renforcement des capacités de


structures de productions.

Il s’agira de promouvoir dans les départements, les sous-


préfectures, les groupements de villages ou les villages :

- la création de coopératives dont l’activité s’étendra


de la création des exploitations à la
commercialisation. Les coopératives prendront en
compte l’ensemble des spéculations. Elles seront
dotées de matériel d’équipements et de moyen de
gestion modernes,
- la création de petites unités de travaux et de
prestations de service animées par les jeunes au
profit des coopératives et des producteurs (travaux
d’entretien des plantations, l’épandage d’engrais, les
récoltes, les transports etc,…),
- la création de centres de formation professionnelle et
de spécialisation des jeunes aux métiers ruraux.

• Le volet aménagement agricole

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Il permettra de :

- libérer le producteur des contraintes de main-d’œuvre


pour l’écabossage, la fermentation et le séchage,
- moderniser son exploitation par la diversification des
spéculations, et la mécanisation des travaux,
- constituer une zone économique d’approvisionnement
autour de l’usine liée à celle-ci par un contrat
programme de développement régional de la
cacaoculture,
- Créer et entretenir des pistes rurales et agricoles
afin de réduire les distances des villages entre eux,
d’accéder facilement aux plantations et d’y circuler
avec du matériel roulant,
- Restructurer les plantations en terme de remembrement,
de régénération des plants, et de mécanisation des
travaux d’exploitation (entretien, épandage d’engrais,
cueillette et transport des cabosses de cacao),
- Diversifier les cultures et développer l’élevage,
- mettre fin au contentieux sur l’accusation d’emploi
des enfants esclaves dans les plantations de Côte
d’Ivoire.

• Le volet industriel

Ce volet concerne la construction de l’usine de traitement


industriel des cabosses de cacao achetées bord champ. Les
cabosses de cacao triées et pesées sont conditionnées dans
des hottes spéciales et acheminées à l’usine par des
camions munis de bras articulés. L’usine comprend une aire
de réception et de stockage, une aire d’écabossage, une
aire de fermentation, un séchoir et une unité de
conditionnement et d’entreposage. Le cacao y entre donc en
cabosses et sort en fèves marchandes exempts de tous
défauts.

Le volet industriel prend en compte la valorisation des


sous produits du cacao (le jus, le placenta et le cortex).

• Le volet social

Il concerne la sauvegarde de l’intégrité physique et


morale des enfants de la zone du projet. Le volet
aménagement agricole et industriel prévoit la non
utilisation des enfants dans le processus de production du
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cacao jusqu’à la fève. Le volet social quant à lui,
prévoit leur occupation, encadrement et prise en charge.

En effet, des ONG spécialisées seront sollicitées pour


renforcer la capacité d’accueil des écoles primaires de la
zone, créer des centres de formation aux métiers ruraux et
fournir toutes les prestations d’assistance et d’éducation
de ces enfants
Au plan de la commercialisation

- le ramassage bord champ jusqu’aux centres de collecte


des cabosses sera confié aux coopératives sur
convention directe avec l’usine qui assurera le
financement, ceci pour mettre fin aux différentes
manipulations des pisteurs et des traitants ainsi
qu’aux fraudes transfrontalières ;
- le cacao marchand ne sera plus un produit tout venant
de qualité douteuse, mais un produit industriel
estampillé du label de l’usine de fabrication
« excellente qualité » ;
- le prix de vente export sera négocié sur la base de la
qualité du produit afin de maximiser la valeur
ajoutée ;
- la valorisation des sous-produits (le jus, le placenta
et le cortex) permettra de mieux rentabiliser le
projet ;
- la garantie aux producteurs, des prix homologués
pendant toute la durée de la campagne.

Au plan de l’économie générale

- création d’un complexe agro-industriel dans chaque


région de production de cacao, pour constituer un pôle
régional de développement économique ;
- création de bassins d’emplois, soit plus de 4000
emplois directs dont, 400 permanents et 3600
saisonniers par usine de traitement industriel du
cacao. Il va sans dire que de tels pôles de
développement susciteront le développement d’un grand
nombre d’activités induites et participeront à la
création de véritables villes nouvelles,
- développement d’un élevage intensif à partir de la
production des aliments de bétail à base des sous-
produits du cacao et d’autres spéculations ;

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- une plus grande maîtrise de la filière du cacao, avec
la participation des producteurs au capital social des
sociétés qui se créeront pour exploiter les complexes
agro-industriels, ce qui diversifiera et accroîtra
leurs revenus annuels.

Au plan politique

- la création des complexes agro-industriels dans les


régions de production du cacao renforcera la politique
de décentralisation, qui s’appuiera également sur le
développement de l’activité économique,
- le projet permettra à la Côte d’Ivoire, premier
producteur mondial de cacao, d’avoir le meilleur label
de cacao au monde par la qualité exceptionnelle de son
produit,
- la Côte d’Ivoire rayonnera par le transfert de son
savoir-faire technologique dans d’autres pays
producteurs de cacao,
- la réduction de l’exode rural et le chômage des bras
valides dans les zones économiques du projet,
- le développement des zones d’approvisionnement par la
création et l’entretien de pistes villageoises,
- la contribution à la lutte contre la pauvreté en zones
rurales à travers la garantie de revenus.

III – 6 DUREE

La durée de ce projet est liée à la durée de l’existence


de la société SEGA International, 99 ans.

III – 7 COÛT DU PROJET

Le cacao marchand produit sera d’excellente qualité et


« exempt des pires formes du travail de enfants » dans sa
production.

La capacité des unités de production variera de 20.000


tonnes à 50.000 tonnes de fèves marchandes par an. Ces
unités couvriront un ou plusieurs départements des zones
de production de cacao.

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L’unité pilote sera à cheval entre les départements de
Tiassalé, Sikensi, Agboville et Divo. Sa capacité nominale
de 50.000 tonnes sera repartie comme suite :

Tiassalé 15.000 tonnes


Sikensi 14.000 tonnes
Agboville 6.000 tonnes
Divo 15.000 tonnes

La production se fera dans les plantations existantes dès


le départ, mais compte tenu des faibles rendements actuels
(0,3 à 0,5 tonnes par hectare par an) et de la nécessité
de mécaniser la production pour réduire les besoins en
main-d’œuvre et plus particulièrement celle des enfants,
un investissement important sera engagé pour créer des
nouvelles plantations avec des plants à haut rendement mis
au point par le CNRA à Divo.

Le rendement moyen en plantation de vulgarisation peut


atteindre 2 tonnes par hectare par an. Ce projet
consistera donc à remplacer les anciens vergers de
cacaoyers là ou cela est possible, ou à créer de nouvelles
plantations dans les jachères et les îlots de forêts
disponibles.

Pour produire les 50.000 tonnes de fèves marchandes par


an, il faudra créer 30.000 hectares de plantation avec les
nouveaux plants.

Les coûts des différents volets sont les suivants :

Volet I - Renforcement de la capacité des structures de


production.

La coopérative de production départementale sera organisée


sous forme de sections dans les villages et sera
responsable de la création des plantations, de leur
exploitation et de la commercialisation de tous les
produits agricoles dans les départements.

Elle sera propriétaire du matériel, des équipements, et


des outillages de travaux, et s’organisera pour utiliser
les moyens modernes de gestion.

• Les unités d’intervention.

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Ce sont des structures formelles ou informelles créées par
des jeunes pour sous-traiter les travaux auprès des
coopératives et des producteurs. Elles peuvent disposer de
matériel, d’équipement et d’outillage divers.

Le matériel requis pour créer et exploiter les 30.000


hectares de plantations de cacaoyers produisant 50.000
tonnes de fèves se compose de :
- tracteurs de travaux et de servitudes 5 pour 1000
hectares soit, 5 X 30 = 150 tracteurs à 15 millions
l’unité = 2,25 milliards de F.CFA (puissance de 80
chevaux fiscaux),
- tracteurs de transport de cabosses depuis bord champ
jusqu’au centres de collectes 2 pour 1000 hectares
soit, 2 X 30 = 60 unités à 25 millions = 1,5 milliards
de F.CFA,
- outils d’attelage des tracteurs.
. Remorques de 25T = 60 X 5.000.000 = 300.000.000
. Remorques de 10T = 150 x 2.000.000 = 300.000.000
. Roto broyeurs = 75 X 5.000.000 = 375.000.000
. Gyro broyeurs = 75 X 5.000.000 = 375.000.000
. Citernes et mécanisme
épandage d’engrais = 75 X 2.000.000 = 150.000.000
coût total équipement et outillage = 1.500.000.000

Le volet I nécessite donc un investissement de


2.250.000.000 + 1.500.000.000 + 1.500.000.000 soit
5.250.000.000 (CINQ MILLIARDS DEUX CENT CINQUANTE MILLIONS
DE F.CFA).

Volet II – création des plantations, fourniture des plants


et aménagements des pistes d’accès aux plantations.

. Pistes d’exploitation dans les plantations ; 2,5 km/ha à


raison de 30.000F/km soit 30.000 X 2,5km/ha X 30.000ha =
2.250.000.000 F.CFA.

. Création des plantations (défrichement et planting)


100.000F/ha soit 100.000F/ha X 30.000 = 3.000.000.0000
F.CFA.

. Fourniture des plants de cacaoyers à haut rendement


25.000F/ha soit 25.000F/ha X 30.000ha = 750.000.000
F.CFA.

17
. Préparation des aires de stockage des cabosses
500.000F/100ha soit 500.000F X 30.000ha/100ha =
150.000.000 F.CFA

. Pistes d’accès aux plantations à raison de 4 km pour


100 Hectares Soit, 3.000.000F X 30.000/100ha/km =
3.000.000F/KM X 4KM = 3.600.000.000F.CFA
Le total du volet II est de 2.250.000.000 + 3.000.000.000
+ 750.000.000 + 150.000.000 + 3.600.000.000 soit
9.750.000.000 F.CFA (NEUF MILLIARDS SEPT CENT CINQUANTE
MILLIONS DE F.CFA).

Volet III – traitement industriel des cabosses de cacao et


valorisation des sous-produits du cacao.

L’implantation initiale nécessitera les investissements


décrits ci-après :

Immobilisations
NATURE DES IMMOBILISATIONS MONTANT

CHARGES IMMOBILISEES 134.000.000


IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 1.085.000.000
IMMOBILISATIONS CORPORELLES 26.034.750.000
IMMOBILISATIONS FINANCIERES 12.195.000

TOTAL 27.265.945.000

Le coût des investissements à réaliser comprend : les


charges immobilisées (frais de constitution de la société,
frais de publicité et de lancement, frais de formation du
personnel, etc.), les immobilisations incorporelles
(acquisition de brevets, de logiciels, etc.), les
immobilisations corporelles (construction de l’usine et
des bâtiments annexes sur le site ainsi que les frais
d’installation, d’agencement et d’équipement de l’usine,
et de l’installation d’un bureau secondaire à Abidjan)
enfin les immobilisations financières (dépôts et
cautionnements, etc.)

Il ressort ainsi que le coût des investissements


concernant le traitement des cabosses de cacao et

l’évaluation des sous produits du cacao s’élève à

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27 265 945 000 FCFA.

Charges de fonctionnement du traitement du cacao et


valorisation des sous produits.
Les charges de fonctionnement sont estimées à un montant
mensuel de
- 2.907.609.700 FCFA soit 34.891.317.000 F.CFA pour la
première année dans le cas d’un emprunt au taux de
remboursement de 7% sur 25 ans
- 2.974.628.000 F.CFA soit 39.448.518.000 pour la
première année dans le cas d’un emprunt au taux de
remboursement de 9% sur 15 ans,
- 3.091.910.000 F.CFA soit 37.102.922F.CFA pour la
première année dans le cas d’un emprunt au taux de
remboursement de 12,5% sur 12 ans.

Ces charges sont essentiellement constituées par les


achats de matières premières, les consommations d’eau et
d’électricité, les emballages, les frais de transport,
les charges de personnel, les loyers, les frais de
communication, les impôts sur les salaires, les
cotisations sociales CNPS, etc.

Besoins en fonds de roulement pour le volet III


BESOINS EN FONDS DE ROULEMENT MONTANT

Trésorerie disponible pour 12.211.000.000


le financement de la campagne cacao
Charges de fonctionnement pour 3.755.055.000
1 mois d'activité
TOTAL 15.966.055.000

Coût global du projet concernant le traitement du cacao et


la valorisation des sous produits.

Le coût global du projet s’établit alors à un montant de :

- Investissements 27.265.945.000 FCFA


- Besoins en fonds de roulement 15.966.055.000 FCFA

TOTAL COUT DU PROJET = 43.232.000.000 F.CFA

Montage financier

19
La réalisation du projet concernant le volet III pourrait
s’effectuer de la façon suivante :

- Capital social 3.021.000.000 FCFA


- Emprunt 40.211.000.000 FCFA
-------------------
TOTAL 43.232.000.000 FCFA
Le capital social sera libéré pour partie en nature (le
terrain), pour partie en industrie (le brevet
d’innovation) et le reste en numéraire.

L’appui d’un partenaire financier est recherché pour


financer le montant de l’emprunt sollicité (40 211 000 000
F.CFA)

En ce qui concerne le remboursement de l’emprunt, trois


hypothèses sont à envisager.

Hypothèse 1

Montant emprunt = 40.211.000.000


Taux d’intérêt = 7%
Durée = 25
(montant en milliers de F.CFA)
ANNEE CAPITAL INTERETS AMORTISSEMENT ANNUITE
1 40 211 000 2 814 770 1 608 440 4 423 210
2 38 602 560 2 702 179 1 608 440 4 310 619
3 36 994 120 2 589 588 1 608 440 4 198 028
4 35 385 680 2 476 998 1 608 440 4 085 438
5 33 777 240 2 364 407 1 608 440 3 972 847
6 32 168 800 2 251 816 1 608 440 3 860 256
7 30 560 360 2 139 225 1 608 440 3 747 665
8 28 951 920 2 026 634 1 608 440 3 635 074
9 27 343 480 1 914 044 1 608 440 3 522 484
10 25 735 040 1 801 453 1 608 440 3 409 893
11 24 126 600 1 688 862 1 608 440 3 297 302
12 22 518 160 1 576 271 1 608 440 3 184 711
13 20 909 720 1 463 680 1 608 440 3 072 120
14 19 301 280 1 351 090 1 608 440 2 959 530
15 17 692 840 1 238 499 1 608 440 2 846 939
16 16 084 400 1 125 908 1 608 440 2 734 348
17 14 475 960 1 013 317 1 608 440 2 621 757
18 12 867 520 900 726 1 608 440 2 509 166
19 11 259 080 788 136 1 608 440 2 396 576
20 9 650 640 675 545 1 608 440 2 283 985
20
21 8 042 200 562 954 1 608 440 2 171 394
22 6 433 760 450 363 1 608 440 2 058 803
23 4 825 320 337 772 1 608 440 1 946 212
24 3 216 880 225 182 1 608 440 1 833 622
25 1 608 440 112 591 1 608 440 1 721 031
TOTAL 36 592 010 40 211 000 76 803 010
Hypothèse 2

Montant emprunt = 40.211.000.000


Taux d’intérêt = 9%
Durée = 15
(montant en milliers de F.CFA)
ANNEE CAPITAL INTERETS AMORTISSEMENT ANNUITE
1 40 211 000 3 618 990 2.680.733 6 299 723
2 37 530 267 3 377 724 2.680.733 6 058 457
3 34 849 533 3 136 458 2.680.733 5 817 191
4 32 168 800 2 895 192 2.680.733 5 575 925
5 29 488 067 2 653 926 2.680.733 5 334 659
6 26 807 333 2 412 660 2.680.733 5 093 393
7 24 126 600 2 171 394 2.680.733 4 852 127
8 21 445 867 1 930 128 2.680.733 4 610 861
9 18 765 133 1 688 862 2.680.733 4 369 595
10 16 084 400 1 447 596 2.680.733 4 128 329
11 13 403 667 1 206 330 2.680.733 3 887 063
12 10 722 933 965 064 2.680.733 3 645 797
13 8 042 200 723 798 2.680.733 3 404 531
14 5 361 467 482 532 2.680.733 3 163 265
15 2 680 733 241 266 2.680.733 2 921 999
TOTAL 28 951 920 40 211 000 69 162 920

Hypothèse 3

Montant emprunt = 40.211.000.000


Taux d’intérêt = 12,5%
Durée = 12 ans
(montant en milliers de F.CFA)
ANNEES CAPITAL INTERETS AMORTISSEMENT ANNUITE
1 40.211.000 5.026.375 3.350.917 8.377.292
2 36.860.083 4.607.510 3.350.917 7.958.427
3 33.509.166 4.188.646 3.350.917 7.539.563
4 30.158.249 3.769.781 3.350.917 7.120.698
5 26.807.332 3.350.916 3.350.917 6.701.833
6 23.456.415 2.932.052 3.350.917 6.282.969

21
7 20.105.498 2.513.187 3.350.917 5.864.104
8 16.754.581 2.094.323 3.350.917 5.445.240
9 13.403.664 1.675.458 3.350.916 5.026.374
10 10.052.748 1.256.593 3.350.916 4.607.509
11 6.701.832 837.729 3.350.916 4.188.645
12 3.350.916 418.864 3.350.916 3.769.780
TOTAL 32.671.434 40.211.000 72.882.434

Volet IV – mesures sociales, relatives à la sauvegarde de


l’intégrité physique et moral des enfants de la zone du
projet

Ce volet est à envisager en association avec les ONG


spécialisées pour :

- le renforcement des capacités d’accueil des écoles


primaires de la zone du projet en concurrence de
500.000.000 F.CFA
- la création de centres de formation professionnelle
aux métiers ruraux évalués à 549.000.000 F.CFA
- les divers programmes d’assistance à environ
100.000.000 F.CFA

Total des besoins en financement du projet

Volet I = 5.250.000.000 F.CFA


Volet II = 9.750.000.000 F.CFA
Volet III = 40.211.000.000 F.CFA
Volet IV = 1.149.000.000 F.CFA

56.360.000.000 F.CFA

Le besoin en financement de l’agriculture (volet I et


volet II) s’élève à 15.000.000.000 de F.CFA. A ce
montant il faudra ajouter 5% pour tenir compte des
études, des travaux topographiques et de l’assistance
technique soit un total de (15.000.000.000 +
(15.000.000.000 X 0,05)) = 15.750.000.000 de F.CFA.

Le coût global du projet s’élève donc à 57.110.000.000


F.CFA (CINQUANTE SEPT MILLIARDS CENT DIX MILLIONS DE
FRANCS CFA)

Les volets I et II sont des volets de financements


agricoles qui seront faits au profit des coopératives de
22
production agricole et le volet IV pourra être conçu sous
forme de financement aux structures d’encadrement et de
prise en charge des enfants en investissement.

III – 8 DATE DE LANCEMENT SOUHAITE

Le projet démarrera dès la mise en place du financement


prévu au plus tard à la fin du premier semestre 2006.

III – 09 MOYENS HUMAINS

La société SEGA International embauchera près de 4000


personnes sur le site dont 400 titulaires en phase
opérationnelle.

IV - ATOUTS DU PROJET

Plusieurs éléments militent en faveur de la mise en place


d’un tel projet.
Parmi ceux-ci, nous pouvons citer :

- l’existence d’un patrimoine foncier susceptible


d’accueillir le projet
- la densité des voies de communication et leur
praticabilité dans les départements de Tiassalé,
d’Agboville, de Divo et de Sikensi en toute
saison
- la proximité de la ville d’Abidjan (1heure de
Route),
- la position de carrefour du site du projet,
- l’existence des bureaux siège à Cocody deux
Plateaux,
- la disponibilité de main d’œuvre qualifiée,
- l’obtention du brevet d’innovation sur le
traitement des cabosses de cacao et la
valorisation des sous produits,
- l’existence d’un marché porteur pour l’écoulement
du Produit en raison de son excellente qualité,
- l’installation du matériel de très bonne qualité
dès le départ avec le suivi des techniciens
23
spécialisés sur place pour la maintenance,
- la formation spécifique en leadership rural
prévue pour les membres dirigeants (catalyseurs)
des coopératives
- la formation aux techniques modernes de
production et l’utilisation des produits
phytosanitaires.

La Société SEGA International est continuellement à


l’affût des informations sur l’évolution du secteur
cacao. Elle entretient des relations constantes avec
l’ensemble des structures privées et publiques
intervenant dans l’environnement de la filière cacao

V – LES RISQUES DU PROJET


Le projet concerne le cacao qui est une culture de rente
saisonnière. La campagne principale débute en octobre et
se termine en janvier/février. Les usines destinées au
traitement de cacao s’arrêteront fin juin pour entretien
après la campagne intermédiaire.
Cependant, les activités liées aux sous produits
couvriront toute l’année.

Le risque majeur de ce projet est la variation erratique


du prix du cacao sur le marché mondial.

Il faut aussi noter les risques liés aux aléas du climat


pour les cultures sèches.

VI – ETUDE ECONOMIQUE ET FINANCIERE

VI – 1 Etude économique

Pour la mise en forme d’un projet, toute immobilisation


concourant à sa réalisation doit être évaluée afin de
mieux apprécier sa rentabilité financière. Il en est de
même pour toutes les activités à mener.

Ici, l’évaluation des immobilisations concernera


essentiellement le volet de traitement industriel des
cabosses de cacao et se fera sous deux angles ;
24
l’inventaire des immobilisations d’une part et le calcul
des amortissements d’autre part. Ci–joint en annexe 1, le
tableau des immobilisations.

VI – 2 Etude financière

Compte tenu de l’environnement économique de façon


générale, du caractère agro-industriel
du projet et de l’état d’esprit coopératif des promoteurs,
l’analyse financière se fera sur deux volets.

Etude de rentabilité volets I et II (volets agricoles)

Recettes annuelles par hectare à raison de 2T/ha de fèves


marchandes

Prix de vente = 500F/kg bord champ


Fèves marchandes = 2T/ha soit 2000kg/ha
Prix de vente par hectare = 2000kg x 500 = 1.000.000 de
F.CFA

Calcul du coût de revient pour un hectare de cacaoyer


aménagé

Le volet agricole comprend :


- renforcement des capacités des structures de
production, 5,250 milliards F.CFA,
- travaux d’aménagement agricole, 9,750 milliards F.CFA
- frais d’étude de travaux topographiques et
d’assistance technique, 5% de (5,250 + 9,750) soit
0,750 milliards F.CFA.

Coût total du volet agricole = 5,250 milliards + 9,750 +


0,750 = 15,750 milliards de F.CFA.

Coût du volet agricole par hectare aménagé = 15.750


milliards/30.000ha = 525.000 F.CFA/ha.

Montant des charges financières pour un crédit de


15.750.000.000 remboursable sur 12 ans avec un taux
d’intérêt de 12,5% par an, annuités constantes =
15.750.000 X 0,125 x (1,125) exposant 12/ ((1,125)
25
exposant 12) – 1 = 2.512.059.000 l’annuité pour un
hectare =» 2.512.059.000/30.000 = 83.735 F.CFA/ha

Coût des travaux de traitement industriel des cabosses par


SEGA INTERNATIONAL (35% des recettes) soit 1.000.000 x
0,35 = 350.000 F.CFA
Frais d’entretien et d’épandage d’engrais, de ramassage et
transport des cabosses jusqu’à bord champ (30% des
recettes) soit 1.000.000 x 0,30 = 300.000 F.CFA

Amortissement technique des aménagements et du matériel


d’exploitation sur 10 ans = 525.000/10 = 52.500 F.CFA
Le coût de revient par an pour un hectare de production de
fèves de cacao s’élève à : 83.735 + 350.000 + 300.000 +
52.500 soit 786.235 F.CFA

Rendement financier pour le producteur

LIBELLE MONTANT
Recettes (+) 1.000.000
Coût des travaux de traitement des 350.000
cabosses (-)
Frais divers de production (-) 300.000
Marge brut 350.000
Amortissement (-) 52.500
Résultat d’exploitation 297.500
Charges financières (-) 83.735
BENEFICE BRUT PAR HECTARE PAR AN POUR
LE PRODUCTEUR 213.765

Analyse financière volet III (traitement industriel des


cabosses de cacao et valorisation des sous produits)

L’étude financière du volet concernant le traitement


industriel des cabosses du cacao et la valorisation des
sous produits, se fera sur les trois (3) premières années
de fonctionnement. Les délais de remboursement du prêt
se feront sur :

- 25 ans au taux d’intérêt de 7% avec deux ans de


différé pour la première hypothèse,

26
- 15 ans au taux d’intérêt de 9% avec deux ans de
différé pour la deuxième hypothèse,

- 12 ans au taux d’intérêt de 12,5% avec deux ans de


différé.

Les dividendes seront payés aux actionnaires à partir de


la première année.

Un cabinet comptable apportera son conseil dans la


gestion financière de la société.

Le bilan d’ouverture

Comme tous les documents comptables, le bilan est créé au


terme de chaque exercice. Ces données sont le reflet des
éléments patrimoniaux survenus depuis la mise en œuvre du
projet. Ici le bilan d’ouverture permet de visualiser
l’ossature initiale du projet et faire une comparaison
dès l’année N+1

ACTIF MONTANT PASSIF MONTANT

CHARGES IMMO. 134.000.000 CAPITAL 3.031.000.000


IMMO.INCORPORELLES 1.085.000.000 EMPRUNT 40.211.000.000
IMMO.CORPORELLES 26.034.750.000
IMMO.FINANCIERES 12.195.000
BANQUE 15.966.055.000

TOTAL ACTIF 43.232.000.000 TOTAL 43.232.000.000


PASSIF

LES COMPTES DE RESULTATS PREVISIONNELS

L’étude des comptes de résultats prévisionnels porte sur 3


ans.

- Evaluation du chiffre d’affaires

Les ventes de fèves de cacao se feront progressivement en


fonction de la campagne cacaoyère sur quatre mois. La

27
société rentabilisera ensuite les sous produits durant
sept mois.

Les ventes de cacao et des sous produits augmentent de 10%


la deuxième année et se stabilise la troisième année avec
une croissance de 2%.

TABLEAU DES VENTES DE CACAO MARCHAND ET DES SOUS PRODUITS DU CACAO

(Montants en milliers de f)
PERIODE A N N E E S
DE VENTE
ANNEE N (2007) ANNEE N + 1 (2008) ANNEE N + 2(2009)

QTE MONTANT QTE MONTANT QTE MONTANT


DEC. 12000T 9 600 000 13200T 10 560 000 13464T 10 771 200
JAN. 12000T 9 600 000 13200T 10 560 000 13464T 10 771 200
FEV. 12000T 9 600 000 13200T 10 560 000 13464T 10 771 200
MARS 7000T 6 656 858 7700T 7 322 542 7854T 7 468 992
AVRIL 1 056 857 1 162 543 1 185 794
MAI 1 056 857 1 162 543 1 185 794
JUIN 1 056 857 1 162 543 1 185 794
JUIL. 1 056 857 1 162 543 1 185 794
AOUT 1 056 857 1 162 543 1 185 794
Sept. 1 056 857 1 162 533 1 185 794

43 000T 41 798 000 47 300T 45 877 800 48 246T 46 897 356

Ci-joint en annexe 2, le tableau du détail du chiffre


d’affaires avec les pourcentages.

Evaluation des charges d’exploitations

1) Achats des matières premières de la campagne


principale

La campagne cacaoyère se fera sur quatre mois, octobre,


novembre, décembre et janvier. Elle se déroulera de la
manière suivante :

Première année de campagne (année 2007)

(coût d’achat en milliers de F.CFA)


MOIS FEVES CABOSSES PRIX COUT D’ACHAT
MARCHANDES D’ACHAT

OCT.2007 12 000T 81 633T 36 2 938 776


NOV.2007 12 000T 81 633T 36 2 938 776
28
DEC.2007 12 000T 81 633T 36 2 938 776
JAN.2007 7 000T 47 619T 36 1 714 286
TOTAL EN
TONNE 43 000T 292 517T 36 10 530 612

Deuxième année de campagne (année 2008)


(coût d’achat en milliers de F.CFA)
MOIS FEVES CABOSSES PRIX COUT D’ACHAT
MARCHANDES D’ACHAT

OCT.2008 13 200T 89 796T 40 3 591 840


NOV.2008 13 200T 89 796T 40 3 591 840
DEC.2008 13 200T 89 796T 40 3 591 840
JAN.2008 7 700T 52 381T 40 2 095 240
TOTAL EN
TONNE 47 300T 321 769T 40 12 870 760

Troisième année de campagne (année 2009)


(coût d’achat en milliers de F.CFA)
MOIS FEVES CABOSSES PRIX COUT D’ACHAT
MARCHANDES D’ACHAT

OCT.2009 13 464T 91 592T 40 3 663 680


NOV.2009 13 464T 91 592T 40 3 663 680
DEC.2009 13 464T 91 592T 40 3 663 680
JAN.2007 7 854T 53 428T 40 2 137 120
TOTAL EN
TONNE 48 246T 328 204T 40 13 128 160

2) Les autres charges d’exploitation

Ces charges comprennent les autres achats tels que les


fournitures de bureau, les outils, le petit matériel, les
produits pétroliers, les achats d’emballages, le
transport, les services extérieurs, les charges
financières et les impôts et taxes.
Ci-joint, en annexe 3, les différents tableaux du détail
des charges selon les hypothèses de remboursement de
l’emprunt.

29
Le compte d’exploitation prévisionnel pour ce projet
dégage un résultat positif hors BIC de plus de :

. Hypothèse 1 (taux de remboursement emprunt 7%)

Sept milliards pour la première et la deuxième année et


plus de cinq milliards pour la troisième année.

. Hypothèse 2 (taux de remboursement emprunt 9%)

Six milliards pour la première et la deuxième année et


plus de trois milliards pour la troisième année.

. Hypothèse 3 (taux de remboursement emprunt 12,5%)

quatre milliards pour la première année, plus de cinq


milliards pour la deuxième année et plus de deux
milliards pour la troisième année.

Dans toutes les trois hypothèses, le résultat de la


troisième année est en baisse compte tenu du
remboursement de l’emprunt.

Ci-joint en annexe 4, les trois tableaux du compte de


résultats prévisionnels sur 3 ans, en annexe 5 le budget
de trésorerie en phase d’exploitation et en annexe 6 le
plan de décaissement des investissements.

Ratios financiers

En mettant en valeur les forces et les faiblesses de ce


volet du projet, les ratios constituent ici un outil
d’analyse précieux qui permettra aux gestionnaires de
vérifier la rentabilité du projet par rapport aux
différentes rubriques du compte de résultat.

Nous allons nous intéressés ici aux ratios de


rentabilité, d’endettement et de marge

Hypothèse 1

Ratios de rentabilité

. Bénéfice par action

30
Capital social = 3.021.000.000
Montant d’une action = 10.000 F.CFA soit nombre d’action
= 3.021.000.000/10.000 = 302.100 actions

.Bénéfice par action = résultat net/total actions =

7.136.684.000/302.100 = 23.623 F.CFA

. Ratio de rentabilité économique


Résultat net /Chiffre d’affaires = 7.136.684.000/
41.798.000.000 = 17,07%
Résultat d’exploitation/chiffre d’affaires =
10.453.624.000/41.798.000.000 = 25,%
Excédent brut d’exploitation /Chiffre d’affaires =
12.998.304.000/41.798.000.000 = 31,1%

. Ratios d’endettement

Ratio de dette sur fonds total = dette à long


terme/capitaux = 40.211.000.000 /43.232.000.000 = 93,01%

. Ratios de marge

Marge sur prix d’achat des matières premières/prix d’achat


des matières premières = 31.267.388.000/10.530.612.000 =
296,9%

Hypothèse 2

Bénéfice par action = résultat net/total actions =


6.332.464.000/302.100 = 20.961 F.CFA/action

. Ratio de rentabilité économique

Résultat net /Chiffre d’affaires = 6.332.464.000/


41.798.000.000 = 15,15%
Résultat d’exploitation/chiffre d’affaires =
10.453.624.000/41.798.000.000 = 25,%
Excédent brut d’exploitation /Chiffre d’affaires =
12.998.304.000/41.798.000.000 = 31,1
.Bénéfice par action = résultat net/total actions =

. Ratios d’endettement

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Ratio de dette sur fonds total = dette à long
terme/capitaux = 40.211.000.000 /43.232.000.000 = 93,01%

. Ratios de marge

Marge sur prix d’achat des matières premières/prix d’achat


des matières premières = 31.267.388.000/10.530.612.000 =
296,9%
Hypothèse 3

Bénéfice par action = résultat net/total actions =


4.985.079.000/302.100 = 16.501 F.CFA/action

. Ratio de rentabilité économique

Résultat net /Chiffre d’affaires = 4.985.079.000/


41.798.000.000 = 11,9%
Résultat d’exploitation/chiffre d’affaires =
10.453.624.000/41.798.000.000 = 25,%
Excédent brut d’exploitation /Chiffre d’affaires =
12.998.304.000/41.798.000.000 = 31,1%

. Ratios d’endettement

Ratio de dette sur fonds total = dette à long


terme/capitaux = 40.211.000.000 /43.232.000.000 = 93,01%

. Ratios de marge

Marge sur prix d’achat des matières premières/prix d’achat


des matières premières = 31.267.388.000/10.530.612.000 =
296,9%

Ces différents ratios montrent que le projet est rentable.


Cependant, nous constatons ici que le ratio d’endettement
est plus de 90%. Cela est dû au fait que pour un
projet de cette envergure, les investissements sont
financièrement très lourds, d’où le besoin pour les
promoteurs de recourir à un emprunt élevé pour couvrir
les charges d’investissement.

VII – PLAN MARKETING

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Le service commercial SEGA s’occupera du marketing. Ce
service fera la promotion du cacao Ivoirien à l’extérieur
de la Côte
d’Ivoire(Europe, Afrique, Etats-Unis). Pendant la mise en
œuvre de la société, le service procédera à des publicités
annonçant l’installation d’une telle unité agro-
industrielle et les mérites de cette société. Il devra
prendre contact avec les grands chocolatiers du monde qui
pourront être intéressés par les fèves de cacao. Il devra
organiser des séminaires d’information et de
sensibilisation des opérateurs de la filière.

VIII – CONCLUSION
Ce projet qui met en œuvre les procédés de production et
de traitement industriel des cabosses pour le cacao
marchand sans défaut, transformera l’économie de ce
produit phare en Côte d’Ivoire.

En effet, les facteurs bloquants de son expansion que sont


la qualité très moyenne du produit et les suspicions sur
l’emploi des enfants dans la filière de production seront
supprimés par :

- le renforcement des capacités des structures de


production,
- la restructuration des exploitations agricoles,
- l’industrialisation des opérations de traitement des
cabosses de cacao,
- les mesures de sauvegarde de l’intégrité physique et
morale des enfants de la zone du projet.

Dès lors, le cacao ivoirien sera débarrassé de toutes ses


pesanteurs pour s’imposer en quantité et en qualité sur le
marché international au bénéfice de tous les acteurs de la
filière et de l’économie toute entière.

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