DCL FLE 0117 18 Situation Et Documents Ecrits
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Situation
et
Documents écrits
La situation Page 3
La situation
Vous êtes Kim Buron, Commandant de marine en second sur le bâtiment D’Entrecasteaux. Votre
navire est actuellement déployé en Polynésie française.
Votre Commandant, Dominique Dubois, vous demande de préparer la prochaine mission à bord du
navire : une journée de rencontre entre les jeunes Français et les militaires. Vous devez présenter aux
jeunes une de vos opérations passées. Voici le mail que vous avez reçu du Commandant Dubois :
Commandant en second Buron,
Nous allons participer aux Journées de Défense et Citoyenneté
(JDC). Les JDC permettent d’informer les
jeunes Français sur les opérations militaires et de donner
envie à certains d’entre eux de s’engager dans
l’armée.
Je vous charge de choisir l’opération qui rendra l’équipage du D’Entrecasteaux fier de participer à cette
journée. Vous devez choisir entre ces deux opérations :
- une opération de déminage et de nettoyage de déchets ;
- une opération de police contre la pêche illégale.
Pour vous aider à faire votre choix, vous trouverez différents documents en pièces jointes.
Vous téléphonerez à Camille Marchand, Commandant à la retraite qui était en charge de l’organisation
de ces journées depuis 1997, pour lui présenter votre choix. Le Commandant Marchand pourra vous
conseiller et répondre à vos questions.
Ensuite, vous m’écrirez un mail pour me rendre compte de vos conclusions.
Cordialement,
Commandant Dubois
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La Polynésie française
Carte d'identité
- Capitale : Papeete
- Monnaie : Le franc pacifique
- Langue officielle : Le français
- Villes principales : Avatoru, Mataura, Papeete, Rikitea,
Taiohae,…
- Géographie : 118 îles composent la Polynésie française
L’île de Clipperton se situe dans l’Océan Pacifique, en Polynésie Française. Elle a une superficie de 6 km² dont
seulement 1.7 km² sont hors de l’eau. C’est une île française qui n’a aucun habitant. Elle est importante pour la
France car elle présente une très grande biodiversité.
Malheureusement, Clipperton - l’île de la Passion - est très polluée, de très nombreux déchets comme le plastique
se multiplient sur l’île.
Autre facteur de pollution, des munitions laissées par les Américains sont restées sur l‘île depuis 1945, à la fin de
la seconde guerre mondiale (bombes et explosifs dangereux).
Le B2M D’Entrecasteaux, bâtiment de la marine nationale, part régulièrement en opération de déminage et de
nettoyage sur l’île. En juin 2016, pendant trois jours, les militaires ont déminé les bombes pour qu’elles
n’explosent pas et ne représentent plus aucun danger.
Le D’Entrecasteaux est revenu sur l’île en décembre 2016, de nouveau pendant trois jours, pour nettoyer l’île de
tous ses déchets. Cette opération a été une très grande réussite.
Photos de l’opération
militaire de
déminage de munitions
et de nettoyage des
déchets.
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(Source : http://www.handicap-international.fr/ )
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L’objectif est de lutter contre les activités de pêche illégale qui portent atteinte aux richesses de la
mer essentielles à la survie de la population. En effet, les Polynésiens sont culturellement et
historiquement liés à la mer. Pour leur survie, ils dépendent de la pêche car le poisson et les
produits de la mer constituent une source importante d’aliments nutritifs et de protéines
animales. De plus, la pêche joue un rôle économique essentiel et la pêche illégale tue le commerce
des pêcheurs.
L’Océan Pacifique Sud est très important pour la France, qui a la possibilité d’exploiter cette riche
zone de pêche. Enfin, patrouiller, se montrer dans la zone Pacifique Sud est un moyen de rappeler
la souveraineté de la France sur ce territoire.
Voici un exemple d’opération de police des pêches. (extrait adapté d’un article du site :
www.defense.gouv.fr )
La pêche non répertoriée et non réglementée est un problème qui ne préoccupait pas les
gouvernements tant que le poisson abondait.
Aujourd'hui, des quotas de pêche ont été instaurés pour renouveler les stocks de poisson, sans
imaginer que cela encouragerait les navires à pratiquer de plus en plus la pêche illicite. La
plupart des poissons pêchés illégalement viennent des eaux de pays en voie de développement
trop pauvres pour disposer de moyens de contrôle efficaces de leurs zones et de leurs navires,
d'où un problème économique et d'accès à la nourriture des populations côtières.
De plus, les bateaux pratiquant la pêche illicite ne se conforment pas aux quotas de pêches
prévus pour les différentes espèces qui vivent dans leurs zones de pêche. Il y a donc un risque
important de disparition de certains stocks à très court terme. La perte est estimée à 2,4
milliards d'euros, à laquelle s'ajoutent les conséquences écologiques irréversibles.
Bilan et perspectives
L’homme utilise la mer pour se nourrir, pour communiquer et plus récemment, pour y déverser
ses déchets. Il est indéniable qu’à l’heure actuelle, les océans sont en danger. Il est donc
urgent de trouver des alternatives qui mettront tout le monde d’accord. L’objectif pourrait être
de freiner la surexploitation et de gérer les ressources durablement pour que les pêcheries
deviennent plus productives.
De toute évidence, la surexploitation des ressources de la mer comporte des coûts tant pour
l'économie que pour l'environnement.
D'un autre côté, il est important de réfléchir aux alternatives et mesures compensatoires en
considérant toutes les composantes (environnementale, socio-économique, politique,
culturelle...) afin de trouver « la » solution durable et efficace.
Source : https://www.notre-planete.info/environnement/eau/ressources-marines.php
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« LE PACIFIQUE EST
STRATEGIQUE ! »
Depuis août 2014, le contre-amiral Bernard-Antoine Morio de l’Isle est à la fois commandant des zones
maritimes de Polynésie française et de l’océan Pacifique et commandant supérieur des Forces armées en
Polynésie française. L’amiral commandant la zone Pacifique (ALPACI) nous parle de sa zone de
responsabilités et d’influence qui représente 62 % de la ZEE (Zone Economique Exclusive) française.
COLS BLEUS : Amiral, en quoi la région Asie-Pacifique est-elle aujourd’hui devenue stratégique ?
ALPACI : Au cœur d’enjeux internationaux extrêmement sensibles, cette région représente d’abord une part
importante de la croissance économique mondiale. À ce titre, elle est naturellement traversée par des flux
d’échanges essentiels à nos économies. La liberté des voies d’approvisionnement y est primordiale. Les enjeux
sont également géopolitiques avec des ressources océaniques incommensurables, des menaces qui prolifèrent
et des frictions régionales exacerbées par une montée des nationalismes. Ces enjeux sont aussi
environnementaux, car la géographie locale démultiplie la gravité des phénomènes naturels déjà dévastateurs.
Zone de tensions, zone de transits et zone de ressources, la région Pacifique est donc stratégique.
COLS BLEUS : Pourquoi la France est-elle la seule nation européenne à y maintenir des forces militaires
permanentes ?
ALPACI : La France est une puissance du Pacifique grâce à la Nouvelle-Calédonie, à Wallis et Futuna, à la
Polynésie française et à Clipperton. La protection de nos territoires et de nos concitoyens constitue naturellement
notre première obligation. Il faut être capable d’exprimer la souveraineté nationale par une présence militaire
permanente jusqu’aux confins de nos atolls les plus isolés, de contrôler efficacement nos ZEE et de protéger des
sites qui restent sensibles comme ceux du Centre d’expérimentation du Pacifique, maintenant démantelé.
Membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et de la Commission d’armistice militaire du
commandement des Nations-Unies en Corée, la France entend également contribuer – à la mesure de ses
moyens – à la sécurité régionale dans toutes ses dimensions. Les moyens militaires français déployés en
permanence dans le Pacifique, renforcés ponctuellement par des moyens métropolitains, permettent aussi bien
d’apporter un soutien à nos voisins les plus fragiles, comme ce fut le cas cette année au Vanuatu après le
passage du cyclone Pam, que de manifester l’attachement de la France au respect des règles internationales en
patrouillant régulièrement en mer de Chine.
Les coopérations militaires ont été élargies avec des volets lutte antiterroriste et catastrophes naturelles. Nous
sommes également présents dans toutes les enceintes de dialogue stratégiques d’Asie. Les chiffres sont
parlants : 50 escales de bâtiments français et 250 militaires engagés dans des manœuvres multinationales
l’année dernière. L’engagement de la France pour la sécurité de l’Asie-Pacifique est donc bien concret et
crédible.
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