FISCALITE
FISCALITE
FISCALITE
L’ESSENTIEL
DE LA
FISCALITÉ
D’ENTREPRISE
LES ESSENTIELS DE LA FINANCE
Sommaire
Introduction 9
1. Les sources du droit fiscal applicables à l’entreprise 9
2. Le rescrit fiscal : un outil aujourd’hui incontournable
pour le chef d’entreprise 12
PREMIÈRE PARTIE
L’imposition des bénéfices de l’entreprise 17
Chapitre 1 Le champ d’application des bénéfices industriels
et commerciaux 19
1. La définition fiscale des bénéfices industriels et commerciaux 20
2. La définition fiscale des bénéfices non commerciaux 22
3. La définition fiscale des bénéfices agricoles 23
Chapitre 2 La détermination du résultat fiscal en matière de BIC 25
1. La période d’imposition 25
2. Le bénéfice imposable 26
3. Le principe de rattachement des créances et des dettes 28
4. Détermination du résultat fiscal 31
Chapitre 3 La détermination du résultat fiscal en matière de BNC 33
1. Recettes encaissées 33
2. Dépenses payées 34
Chapitre 4 Le régime fiscal des sociétés de personnes 35
1. Le champ d’application de la transparence des SDP 36
2. La détermination du résultat de la SDP 37
3. L’imposition du résultat fiscal de la SDP entre les mains
des associés 38
4. Les règles applicables en cas de cession des droits sociaux 41
Chapitre 5 Le champ d’application de l’impôt sur les sociétés 43
1. Les sociétés et collectivités imposables 43
2. La territorialité de l’impôt
sur les sociétés 47
© Groupe Eyrolles
DEUXIÈME PARTIE
L’assiette de l’impôt sur les bénéfices 67
Chapitre 8 L’évaluation des stocks et analyse
de certains produits 69
1. L’évaluation des stocks et productions en cours 69
2. L’imposition spécifique de certains revenus 72
Chapitre 9 Les frais généraux : les principes généraux
de déduction 75
1. La charge doit se rattacher à la gestion normale de l’entreprise 76
2. La charge doit se traduire par une diminution de l’actif net 77
3. La charge doit être effective et appuyée
de justifications suffisantes 79
4. La charge ne doit pas être exclue par une disposition
particulière 80
➜ Étude de cas 1 – Société Ker Noël 82
Chapitre 10 Les frais généraux : analyse de certaines charges 83
1. Les frais de personnel 83
2. Les dépenses de recherche 85
Chapitre 11 Les frais généraux : les aides interentreprises 89
1. Le caractère normal des aides entre entreprises 89
2. Le régime fiscal des abandons de créances 91
➜ Étude de cas 2 – Sociétés Ker Noël / Le Floch 95
Chapitre 12 Les règles de déduction des charges financières 97
1. La déduction des intérêts des sommes dues à des tiers 98
2. La déduction des intérêts dus aux associés
et à des entreprises liées 100
➜ Étude de cas 3 – Société Ker Noël 103
Chapitre 13 Le contrôle des opérations des groupes
internationaux 105
1. La présomption de fictivité des rémunérations versées
dans des paradis fiscaux 106
2. L’imposition des sociétés ou établissements exploités
dans les paradis fiscaux 107
3. Le contrôle des prix de transfert pratiqués
entre sociétés liées 109
© Groupe Eyrolles
TROISIÈME PARTIE
L’imposition du capital de l’entreprise 143
Chapitre 17 L’entreprise et l’impôt de solidarité
sur la fortune 145
1. L’activité est exercée à titre individuel 145
2. L’activité est exercée dans le cadre d’une société 147
3. Les participations dans les sociétés holdings 150
4. Les exonérations partielles de titres 152
Chapitre 18 Les impôts directs locaux 155
1. La cotisation foncière des entreprises 156
2. La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) 159
3. Les mesures générales de plafonnement 162
QUATRIÈME PARTIE
Les restructurations de l’entreprise 165
Chapitre 19 La fiscalité des restructurations des entreprises :
droits d’enregistrement 167
1. Les droits dus lors de la constitution de la société
et lors des augmentations de capital 168
2. Les droits dus lors de la fusion de la société
et lors de sa dissolution 171
➜ Étude de cas 7 – SARL Goulven 173
© Groupe Eyrolles
CINQUIÈME PARTIE
L’imposition du chiffre d’affaires de l’entreprise 195
Chapitre 21 Le calcul de la TVA exigible 197
1. Des opérations accomplies à titre onéreux 197
2. Les opérations réalisées par un assujetti 199
3. Les opérations imposables par détermination de la loi 201
4. Les opérations exonérées 202
5. Les opérations imposables sur option 202
➜ Étude de cas 9 – Vente des coffrets cadeaux 205
Chapitre 22 Le calcul de la TVA exigible :
fait générateur et exigibilité 209
1. La définition du fait générateur et de l’exigibilité 209
2. Le traitement des opérations 210
➜ Étude de cas 10 – Quelques difficultés pratiques 212
Chapitre 23 La base d’imposition à la TVA et les taux de TVA 215
1. La notion de base imposable 215
2. Les taux de TVA 218
Chapitre 24 Le calcul de la TVA déductible 223
1. Le principe général de déduction 223
2. La régularisation des déductions 226
3. Les conditions de forme 229
4. Les conditions de délai 230
➜ Étude de cas 11 – M. Le Mesnel 233
Chapitre 25 Les règles de territorialité de la TVA 237
1. Le régime applicable aux livraisons de biens 238
2. Le régime applicable aux prestations de services 242
➜ Étude de cas 12 – La territorialité des prestations de service 251
Chapitre 26 Les régimes d’imposition du résultat
et en matière de TVA 255
1. Le régime des « microentreprises » et de la franchise en TVA 256
2. Les régimes réels d’imposition 258
Index 261
© Groupe Eyrolles
Chapitre 1
Le champ
d’application
des bénéfices
industriels
et commerciaux
l’ ESSENTIEL
Les bénéfices industriels et commerciaux (en abrégé : BIC) constituent l’une
des catégories de revenus passibles de l’impôt sur le revenu. Cette catégo-
rie dépasse la définition proposée par le Code de commerce. En effet, le
législateur a toujours cherché à en donner une définition élargie par rapport
à d’autres catégories de revenu.
Nous nous attacherons tout d’abord à étudier la notion de bénéfices indus-
triels et commerciaux avant d’examiner des notions souvent proches comme
les bénéfices non commerciaux et les bénéfices agricoles.
© Groupe Eyrolles
20 L’imposition des bénéfices d’entreprise
1. La définition fiscale
des bénéfices industriels
et commerciaux
Les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) sont définis par trois articles
fondamentaux du Code général des impôts (CGI) :
■ l’article 34, qui traite des activités commerciales par nature ;
Par EXEMPLE
Un contribuable possédait un négoce de volailles ainsi qu’une exploitation agricole
composée, entre autres éléments, d’un élevage avicole. Pour préparer, vendre et
expédier les volailles qu’il élevait, le contribuable utilisait partiellement les moyens
en matériel et en personnel de son négoce où les produits de collecte étaient large-
ment prépondérants par rapport à ceux qui provenaient de son élevage. L’élevage
avicole a été, en conséquence, regardé comme une extension de l’activité commer-
ciale alors même que les facturations étaient distinctes et que les produits étaient
différemment marqués (CE, arrêt du 19 décembre 1975, req. n° 88119, 7°, 8° et
9° s.-s. réunies).
© Groupe Eyrolles
2. La définition fiscale
des bénéfices
non commerciaux
Cette notion est définie par l’article 92 du Code général des impôts : les
bénéfices non commerciaux (BNC) peuvent être rangés en trois groupes :
■ les bénéfices des professions libérales proprement dites ;
utilisés et des capitaux investis est telle que l’activité procède plus d’une
spéculation sur ces différents éléments que de l’exercice d’un art ou d’une
science.
3. La définition fiscale
© Groupe Eyrolles
les revenus que l’exploitation des biens ruraux procure soit aux fermiers,
métayers, soit aux propriétaires exploitant eux-mêmes (faire-valoir direct).
Les bénéfices de l’exploitation agricole comprennent les profits résultant
pour l’exploitant de la vente (ou de la consommation) des produits de tous
terrains propres à la culture et des produits de l’élevage. C’est ainsi que toute
personne qui obtient des produits au cours ou à la fin d’un cycle de produc-
tion végétal ou animal exerce en principe une activité de nature agricole.
〉 Quand le producteur vend sa propre production, il est agriculteur. S’il vend
des produits qui ne sont pas tirés de son exploitation, il est commerçant.
Le recours à certains procédés commerciaux ne suffit pas à entraîner la taxa-
tion au titre des bénéfices industriels et commerciaux. La seule circonstance
que l’exploitant dispose d’une installation commerciale permanente pour la
vente au détail de ses produits ne fait pas obstacle à l’imposition dans la
catégorie des bénéfices agricoles (stand dans un marché).
Il est à noter qu’un dispositif spécifique de rattachement à la catégorie
des bénéfices agricoles des revenus commerciaux accessoires a été mis en
place. Les recettes commerciales sont rattachées au résultat agricole dès
lors qu’elles n’excèdent pas 50 000 € et 30 % des recettes agricoles (calcu-
lées sur la base d’une moyenne).
Les revenus tirés des activités de production d’électricité photovoltaïque
ou éolienne rattachés au bénéfice agricole obéissent à un traitement parti-
culier. Ils ne doivent dépasser ni 100 000 € ni 50 % des recettes agricoles.
À la lumière de toutes ces notions, il est important avant de déployer toute
activité d’en mesurer toutes les conséquences fiscales eu égard à sa qua-
lification. Les règles de détermination du résultat étant propres à chaque
type de revenu, l’impact fiscal peut être important. Pour des raisons de
présentation du bilan, il est peut-être plus intéressant de choisir une comp-
tabilité d’engagement (BIC) faisant apparaître des créances client qu’une
comptabilité de caisse.
Pour une même activité, la question portant sur la nature des investisse-
ments, la participation directe ou non de l’entrepreneur, le recours impor-
tant aux salariés devra être examinée pour faire en sorte que le revenu soit
imposé dans une catégorie adaptée. Les règles de détermination du résultat
étant propres à chaque type de revenu, l’impact fiscal n’est pas neutre.