caractéristiqueBV
caractéristiqueBV
caractéristiqueBV
P.DUBREUIL*
Cette note s'inscrit dans le cadre d'une étude générale de l'influence des caractères physiques
et morphologiques des bassins versants sur l'écoulement (nature, forme, importance) à l'issue
de ces bassins.
Bien que l'étude de l'écoulement se limite aux surfaces versantes inférieures à quelques
centaines de km 2 , les conclusions de la note ont une portée générale.
On rappelle d'abord brièvement les définitions des principaux caractères physiques de bassin
qu'il est nécessaire et vraisemblablement suffisant de connaître.
On s'attache ensuite à examiner les méthodes de détermination de ces caractères et à mettre
en évidence les erreurs de mesures probables.
Une erreur maximale étant choisie, on peut alors donner les règles pratiques de calcul de
ces caractères.
Un travail analogue est ébauché pour quelques facteurs morphologiques sélectionnés dont
l'emploi est susceptible de faciliter la synthèse régionale de l'étude d'écoulement mentionnée.
13
1. - CARACTÈRES PHYSIQUES ET
MORPHOLOGIQUES DES BASSINS
li s'agit de manière restrictive des seuls caractères préhensibles à l'examen de la carte alti·
métrique du bassin (photos aérienneB ou carte planimétrique suffisent pour certains) à l'exclusion
donc des caractères du 801 et du sous-lIol qui feront l'objet d'une note ultérieure.
dans laquelle: ai représente la fraction en % de la surface A comprise entre les courbes de niveau
voisines Ci et Ci-l j
di = Ci - Ci-l dénivelée entre les 2 courbes de niveau voisines cotées Ci et Ci-l'
Nous avons déjà défini l'indice de pente global I G (2). Rappelons qu'il ne s'agit pas d'un
indice de pente précis (c'est I p ) mais d'un indice simple que l'on calcule à l'estime rapidement
au vu de la carte altimétrique sans tracer la courbe hypsométrique (dont I p est la formulation
algébrique) et qui est destiné à permettre rapidement:
a) de situer un bassin donné dans une échelle de pente,
b) de comparer entre eux plusieurs bassins,
opérations utiles au stade de l'implantatiou ou de la présyuthèse, ou eucore de l'extension ana·
logue des résultats à d'autres bassins.
1)
Le calcul de I G est simple : IG
I:'
La dénivelée D est prise égale à celle qui sépare les altitudes ayant approximativement 5 %
de la surface du bassin au-dessus et au-dessous d'elles; H 5 et H 95 se déterminent à l'estime visuelle:
D = H5 - H95 .
L'unité de base du calcul de tous ces caractères esL le kilomètre; P, L, l, dt s'expriment en
kilomètres, A en km 2 , C et Ip sont des nombres sans dimension.
Seul I G fait exception; pour être plus parlant cet indice s'exprime en m/km ou en %0 unité
usuelle des mesures de pente; pour cela, D est pris cu m et L en km.
La classification des thalwegs est assez délicate. Nous adopterons le schéma de HORTON,
selon lequel un thalweg élémentaire sans affiuent est d'ordre 1; tout cours d'eau ayant au moins
un affiuent d'ordre 1 est d'ordre 2, un affiuent d'ordre x est d'ordre x +1, etc. (exemple du
graphique 1). Un thalweg garde son ordre depuis sa source; à un confluent, on lève l'indécision
en donnant l'ordre supérieur au plus long des 2 affiuents formateurs. n y a là une imprécision
qui a été tournée par SCHUlIlM dont la classification donne l'ordre x à un tronçon de rivière formé
de 2 affiuents (x - 1). Les « lois» de HORTO~ ne se vérifiant que d'après sa classification, nous
adopterons celle-ci pour le moment.
Les formules des rapports sont simples :
et R, =_l~.
lX-l
15
CLASSI FICATION DE HORTON
/
1\ 2
2
1 / 4
1\ 1 1 2
1 \ 1
\,
1 /
-'
3
CLASSIFICATION DE SCHUMM
1 Ordre des tronçons de 1
thaLwegs
\
( 1 /
\
\1 ,.,. ..... f
\ /
\\ 1 ( 1 1
1
1 1
" 2 • 1 ./
1
---
2 1
-~
2
\
\\ 1
,
-- 1, /'
3
2
_.-'
,.. J
2
--1 --
\
GUAI'HlQt;E 1
La densité de drainage Dà s'exprime comme étant le rapport de la longueur totale des thal-
wegs d'un bassin à sa surface:
~~ -
~ avec par conséquent Lx = N x . lx.
Les rapports Re et RI expriment simplement que le nombre des cours d'eau de chaque ordre
forme, dans un bassin, une série géométrique inverse, et que les longueurs moyennes s'ordonnent
selon une série géométrique directe. Ces « lois ) de HORTON ne sont que des ajustements à des
résultats observés sur échantillons et constituent donc simplement une tendance moyenne qui,
pour un bassin donné, peut admettre une certaine dispersion. Le contrôle de cette dispersion
et de la justesse de l'ajustement pour les cours d'eau intertropicaux est l'un des objectifs que nous
visons en décidant la mesure systématique des caractères morphologiques choisis.
17
4
II. - MÉTHODES DE MESURE
DES CARACTÈRES PHYSIQUES ET MORPHOLOGIQUES
Nous allons ici passer en revue les moyens matériels dont on dispose pour mesurer ces carac-
tères (photographies aériennes et cartes) ainsi que les appareils et procédés employés à cet effet.
Les notions d'échelle du document et de fidélité de l'échelle sur les reproductions de ce docu-
ment, sont donc très importantes. Le contrôle de cette fidélité doit être fait à chaque fois que
l'on emploie une nouvelle reproduction de carte ou de plan. Ainsi s'élimine l'erreur sur la grandeur
de référence, comme s'élimine l'erreur d'étalonnage en contrôlant avant usage planimètre el
curvimètre sur des bases connues.
La mesurc des caractères morphologiques n'offre pas de dilticulté si elle s'eHectue sur
photographies aériennes. Mais sur carte, il y a deux risques inhérents à la fidélité de transcription
du cartographe et à l'échelle de la carte:
a) Certains cours d'eau d'ordres inférieurs (1, 2...) peuvent être omis dans le report d'autant
plus que l'échelle est petite.
18
TABLEAU 1
100000 20 40 ))
250000 20 40 80 ))
80000 10 1
20 40 Projection Bonnenoire.
200000 20 40 Dérivée du 80000.
1
1
50000 1
20 sporadique.
AFRIQUE 100000 20 sporadique. 1
DE L'OUEST 1
200000 20 ou 25
1
50
1
50000 20 sporadique.
1
1
1
AFRIQUE 100000 1
20 sporadique.
CENTRALE 200000 1
40
1
RÉUNION
NOUVELLE- 50000 20
CALÉDONIE 1
POLYNÉSIE 1
50000 20 sporadique.
GUYANE 100000 25 ou 50
200000
---1 50
1
GUADELOUPE 20000 i 5 ou 10 1
1
50000 20 1
MARTINIQUE 20000 10
50000 20 1
1 1 1
Selon F. HIRSCH (4) la fidélité de transcription sur les cartes de France donne la correspon-
dance moyenne suivante entre l'ordre vu sur la carte et l'ordre réel, que révèle la photographie
aérienne.
Ordre lu sur la carte Carte Ordre réel 1
1 20000 2
1 50000 3
1 100000 4 1
1 200000 5
, 1
19
TRACË DU PERIMËTRE D'UN BASSIN
V B. V. DU MAKËLËKt.Lt.
( Répu bl ique du GONGO)
---~
Contour rél'l
~ ........ ""
"..- '" V
./
'V /
1
1
,1
'ïJ"'---
( V
'V
~
1-r--~-lr-----~~;:-----+-12"N
."~
1
-,
\
1
1 ~
1 '" l
le /
1\ /
l',
1 \
1
1
1
l ,
1,
Porno 0,J ....
,
i
'
GUAPIlIQUE 2.
2"E
_ _ _i..=.-_
11 est dans nos objectifs de vérifier cette correspondance pour les cartes des pays d'Outre-Mer.
b) Les sinuosités des thalwegs sont d'autant plus atténuées que l'échelle diminue.
Ces deux risques d'erreurs accroissent la dispersion naturelle des relations de HORTON. La
densité de drainage ne peut être calculée directement car ~Lz est sous-estimée par la carte.
p =
Re et l' on 0 b tIent
Ri .
l8 1 - p8
Da =1\'1- p
Malgré tout, deux imprécisions subsistent : d'une part sur la vraie valeur de s connue à 1
ordre près environ, d'autre part sur la véracité de p déduit de moyennes pondérées.
L'emploi de la carte est donc un pis-aller puisqu'il introduit une erreur expérimentale sup-
plémentaire difficile à évaluer en comparaison des photographies aériennes qui restent le support
vivement conseillé pour les mesures des caractères morphologiques, tout au moins lorsque la
surface du bassin ne dépasse pas quelques centaines de km z•
21
m. - CONDITIONS D'OBTENTION
D'UNE PRÉCISION ACCEPTABLE
Les erreurs susceptibles d'affecter la mesure des caractères physiques et morphologiques sont
le fait soit du document-support, soit de l'appareil de mesure, soit enfin de l'application d'une formule.
Les caractères qui nécessitent toutes ces opérations et qui se déduisent des valeurs d'autres
caractères sont a priori ceux sur lesquels l'erreur sera la plus grande. Il en est ainsi de l'indice
de pente et de la densité de drainage. Le choix d'une précision acceptable, donc d'une erreur
maximale probable, sur la mesure de ces deux caractères entraîne automatiquement des règles
strictes d'obtention des autres caractères.
Après quelques essais, on a convenu de tolérer une erreur maximale probable * de 25 % sur
l'indice de pente et sur la densité de drainage (40 % pour l'indice global de pente). On en a déduit
les conditions de mesure des autres caractères qui sont présentées dans l'ordre normal d'obtention.
• Cette notion est équivalente à celle que recouvre la considération du double de l'erreur-type qui définit un intervalle à l'intérieur
duquel on a 95 % de chance de trouver la valeur vraie du caractère mesuré.
•• Ces trois sources étant indépendantes, c'est ln somme de leurs carrés qui est égale au carré de l'erreur totale 2 ou 5 %, et chacune
d'elle vaut :
2 5
- ou - pour eeDt
VS yS
22
L'erreur sur la distance est négligeable tant qu'elle est inférieure au 1/5 de l'erreur admise,
soit ici à 1 %'
La correction de distance doit donc être envisagée quand cos Œ < 0,99 avec Œ angle de pente,
Dr distance réelle et Dm distance mesurée puisque Dm = Dr. COS Œ. Cette limite correspond il :
Œ > go et tg Œ > 0,15
Des pentes supérieures à 15 % sont rares. On a seulement eu jusqu'ici deux cas, parmi les petits
bassins étudiés à l'O. R. S. T. O. M. présentant une pente moyenne qui dépassait 15 %: la Tchamba
en Nouvelle-Calédonie (18,5 %) et la rivière du Plessis (19 %) en Guadeloupe.
Conclusion : il faut corriger les distances mesurées si la pente dépasse 15 % (indice global
de pente JG > 150 m/km).
TABLEAU 2
,
Échelle
,1 Limite inférieure
1
Équidistance des 1 Limites inférieures de dénivelée D (m)
de de surface admiRsible courbes de niveau recommandée pour le calcul de I p et de
carte 1 en km 2 1 ,1 (m) 10 : D = 3 d
1
20 60
1
250000 40 40 120
1
80 240
1 1 1
200 000
i 25 1
20 60
1
1
1
25 75 1
1
40 120
100 000 1
7 50 150 1
'1
1
10 30
80000 4 20 60
1
1 1
1
1
1
1
40 120
1
1 1
1
1
5 1
15
1
1
10 1
30
50000 1,fi 20 60
25 75
1
1 1 1
1
1
25000 0,40 5 1 15
20000 0,25 10 1
30 1
1 1 1
10 000 0,07 1
5 1
15 1
Il
1
1
1
,
1
N. B. Les échelles et équidistances en gras correspondent aux cartes des pays d'Outre-Mer. 1
III Il
23
Relation entre la longueur du rectangle équivalent L
et l'Indice de compacité K dun bassIn
(A:s urfoce en k ml)
3,0 4-------.---------r-------~----~~
2,5 +-------+--------t------r---+----------t
2,0 +-------+------F-----t------t---------t
1,5+----+--+-------+-------+-------1
GRAPHIQUE 3.
24
Pour une valeur donnée de C, on détermine celle de L.A-112 et les erreurs maximales
telles quoe:
L.A-1/2 ±~ (L.A-1 12) corresponde à C ± 6 %'
L'erreur relative sur L est donc de la forme:
~L ~(L.A-112) 0
soit -C ~ L . A 112 + 1 Yo
car l'erreur de lecture du graphique est négligeable devant l'erreur provoquée par l'imprécision
~C sur la connaissance de C.
~L~est uniquement fonction de C. Le graphique nO 4 en donne une représentation. Cette
erreur est de l'ordre de 8 % pour C > 1,35 (environ 20 % des valeurs de C calculées sur les petits
bassins représentatifs de l'O. R. S. T. O. M.) et croît ensuite sensiblement linéairement pour
atteindre 23 % pour C = 1,12. Cette variation est due à la diminution de sensibilité de la trans-
formation f (C) pour les faibles valeurs de C.
L'erreur relative maximale probable sur L est inférieure à 23 %, quel que soit C, et inférieure
à une limite s'abaissant jusqu'à 8 % quand C atteint 1,35.
3.1.4. - Indice de pente Ip •
Expression mathématique de la courbe hypsométrique, l'indice Ip voit sa précision entachée
des erreurs dues aux causes suivantes :
- tracé de la courbe hypsométrique ou découpage en fractions d'aire du bassin d'altitudes
variables:
mesure des fractions d'aire,
appréciation des altitudes,
calcul après prise en compte de la longueur du rectangle équivalent.
L'erreur expérimentale sur le tracé de la courbe hypsométrique est négligeable devant les
autres erreurs si l'on possède pour un bassin donné un minimum de 4 courbes de niveau. Cette
condition initiale est transcrite en termes de dénivelée pour les diverses cartes I. G. N. sur le
t~bleau nO. ?,
puisqu'elle correspond à un minimum de 3 fois l'équidistance d entre courbes de
niveau VOISInes.
Cette condition remplie, l'erreur sur la mesure de Ip est calculable. Sachant qu'il yan courbes
de niveau traversant un bassin (n ~ 4), on y compte (n-l) intervalles centraux (~3) à équidis-
tance constante d pour une carte donnée et 2 intervalles extrêmes à dénivelées variables dl et
dn+1 ~ d. La formule de calcul de Ip peut s'écrire:
- I:~-I Vat d représente les intervalles centraux où la dénivelée d est supposée connue
avec une erreur négligeable devant celle qui est due à la mesure des aires. Pour chaque intervalle,
l'erreur est inférieure à { ~AA donc à 1 %. Le nombre d'intervalles est inférieur à 6 dans tous
les bassins à pente moyenne ou faible et inférieur à 10 pour ceux dotés de fortes pentes. L'erreur
sur la somme est donc inférieure à 6 et 10 % selon l'importance du relief.
- Val a;
et \' an+l d n +l représentent les intervalles extrêmes. L'erreur sur la mesure des
aires y est négligeable devant celle de l'appréciation de la dénivelée qui dépend des altitudes
maximale et minimale généralement inconnues. Dans les cas les plus difficiles, l'erreur sur dl
ou dn +l n'excède pas 25 %' L'erreur maximale sllr chaque terme vaut donc au plus 12,5 %.
25
." ...".:"
Erreurs r
fonction d!LattV.' Irn
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L
~o~ 1
.
"""o""-.__ ;~!~
'-----+----=1:=====
i
ç
'
l ='
o
o
~t -__1__ --- e
100
j 200
1
300
=~
i
400
J 500 en m D 600
.
j
DIV. 261 182
Pour calculer l'erreur sur F (a,dt) l'expression entre crochets, 011 doit passer par les carrés
des erreurs absolues des 2 termes composants. On a vérifié sur une centaine d'exemples que
l ,erreur re latlve
' 'F ~ F,etaIt
' peu varIa
. ble et touJours
. .ln f'erieure,
. mals. d e peu, à.9 0//0'
~ IG d ~L
L ,erreur relatIve
'
4 est
•
In
f .
érieure à 2 D +L '
Le graphique nO 4 donne dans sa partie gauche une représentation du premier terme « erreur
relative sur la dénivelée)) pour les valeurs de d dans les cartes I. G. N. : 5, 10,20,25,40,50 et 80 m.
Par mesure de simplicité, on peut choisir comme pour le calcul de I p une condition minimale
de liaison entre d et D, à savoir D ? 3d (tableau 2). On constate alors que '2~ dans l'hypothèse
limite de l'égalité est constant et égal à if'
soit 16,7 %'
L'erreur relatil'e sur I G est dans ce cas uniquement fonction de l'erreur sur L donc de la forme
du bassin. Égale au plus à 40 % pour toute valeur de C, elle diminue régulièrement jusqu'à 25 %
pour C = 1,35 et reste ensuite constante quand C croît (graphique 4, partie droite).
Cette position maximale de ~I:G diminue d'autant plus que la dénivelée croît et s'éloigne
de 3d. On voit donc que l'appréciation à l'estime de l'indice de pente global n'est pas trop
imprécise.
Étant donné l'influence de la compacité (8 à 23 % d'erreur due à L), on peut, dans certains
cas, ne pas dépasser le seuil critique ici admis égal à 40 % avec une dénivelée un peu inférieure à
~IG
3d. C'est pourquoi le graphique 4 fournit un abaque de calcul de I pour des valeurs quel-
conques de D et C, d étant donnée par la carte utilisée. G
27
relative sera ici aussi au plus égale à 5 %, compte tenu des sinuosités des thalwegs, si l'on opère
sur photographies aériennes j sur cartes, un accroissement de l'erreur est à craindre.
L'erreur sur le rapport de longueur est égale au double de celle sur l; puisque R, = l;.
lX-1
soit 10 % sur photographies aériennes. n n'est pas impossible que la dispersion sur l'hypothèse
de HORTON augmente un peu l'erreur.
3.2.3. - Densité de drainage Da.
Dans le cas d'un calcul direct, c'est-à-dire en possession des photographies aériennes, l'erreur
sur Da est de la forme :
~Lx
Comme Lx = Nx.lx , on admet que --r; = l~lx 0
; = 5 Yo.
L'erreur sur L Lx est inférieure à la somme des erreurs sur Lx, les diverses valeurs de Lx
n'étant pas totalement indépendantes.
On peut donc conclure :
La précision a priori de 25 % est assurée de toutes façons si l'on possède les photographies
aériennes.
Si l'on ne possède pas les photographies, l'emploi des cartes rend nécessaire l'usage de la
formule :
Dans ce cas, l'erreur relative sur la densité est inférieure à la somme des erreurs relatives
sur les termes du produit du 2e membre, et l'on a :
28
Conclusion
La détermination des caractères physiques des bassins doit se faire en respectant les consignes
d'emploi des documents cartographiques inscrites sur le tableau nO 2.
La détermination des caractères morphologiques doit se faire sur les photographies aériennes.
Dans tous les cas, le contrôle précis de l'échelle des photographies aériennes est nécessaire
avant tout travail.
Si, pour un bassin donné, les documents cartographiques disponibles ne permettent pas
d'obéir aux consignes du tableau nO 2, il faut:
- soit procéder à un lever topographique détaillé à l'échelle adéquate si l'obstacle est relatif
à la consigne de surface minimale,
- soit procéder à l'établissement d'une carte altimétrique plus détaillée (équidistance d
des courbes à tracer telle que d < ~) par photogrammétrie et nivellement barométrique
d'appoint, si l'obstacle est relatif à la condition de dénivelée minimale, qui parait être beaucoup
plus fréquente que la précédente.
BIBLIOGRAPHIE
(1) M. ROCHE. - (( Hydrologie de surface » O.R.S.T.O.M. et Gauthier-Villars Ed. Paris 1963
(Cf. chap. III : Le complexe physique du bassin versant).
(4) - HIRSCH F. - l( Analyse morphométrique des réseaux fluviatiles - Application à la prévision des
débits des cours d'eau» Rev. Géom. Dyn. 3, p. 97-106, 1962.
29