Cours de Macroéconomie Licence (S3-L2)
Cours de Macroéconomie Licence (S3-L2)
Cours de Macroéconomie Licence (S3-L2)
Licence (S3-L2)
I. INTRODUCTION GÉNÉRALE
II. LE CIRCUIT ÉCONOMIQUE
III. LES CONCEPTS DE LA MACRO-ÉCONOMIE
IV. LES PRINCIPAUX COURANTS DE PENSÉE EN
MACRO-ÉCONOMIE
PLAN DU COURS
MODULE 2 :
ANALYSE DES APPROCHES CLASSIQUES ET KEYNÉSIENNES DE
LA MACRO-ÉCONOMIE : LES INSTRUMENTS D’ANALYSE
I. LA FONCTION DE CONSOMMATION
II. LA FONCTION D’INVESTISSEMENT
III. DÉTERMINATION DU PRODUIT AGRÉGÉ : LA FONCTION DE
PRODUCTION, INTRODUCTION DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE
AGRÉGÉE (APPROCHE CLASSIQUE ET KEYNÉSIENNE)
IV. L’OFFRE ET LA DEMANDE DE MONNAIE
PLAN DU COURS
MODULE 3
L’ÉQUILIBRE MACRO-ÉCONOMIQUE : LE MODÈLE IS-LM
EN ÉCONOMIE FERMÉE
I. L’ÉQUILIBRE SUR LE MARCHÉ DES BIENS ET
SERVICES
II. L’ÉQUILIBRE SUR LE MARCHÉ DE LA MONNAIE ET
CONSTRUCTION DE LA COURBE LM
III. EQUILIBRE RÉEL ET ÉQUILIBRE MONÉTAIRE
SIMULTANÉS (IS-LM)
BIBLIOGRAPHIE
LA NOTION DE LA
MACROECONOMIE
I. Introduction Générale
Déficit public
Impôt Etat
Investissement
Dépenses publiques
Marché des
Consommation biens et Revenu des entreprises
services
II. Le circuit économique
2. Le niveau de revenu dans un modèle à 3 pôles:
*Le circuit économique simplifié avec introduction des
fuites et des injections:
Les ménages perçoivent la totalité des revenus et les utilisent pour
payer des impôts à l’état, pour consommer des biens et services et
pour épargner via les marchés financiers. Les entreprises
perçoivent des recettes issues de la vente de biens et services et
les utilisent pour payer les facteurs de production (les entreprises
versent l’intégralité des revenus aux facteurs de productions).
Tant les ménages que les entreprises empruntent sur le marché
financier pour acheter des biens d’investissement tels que les
logements, usines et équipements. L’Etat perçoit les recettes
fiscales et les utilisent à son tour pour payer les dépenses
publiques, et, s’il dépense plus qu’il ne gagne, il emprunte lui aussi
sur le marché financier pour combler son déficit.
II. Le circuit économique :
3. Le niveau de revenu en économie ouverte:
2. Le déflateur du PIB :
2. Le déflateur du PIB :
Exemple d’application
Année 1 : P1 = 1F et Q1 = 1000, le PIB nominal = 1F x1000 = 1000 F
Année 2 : P1 = 2F et Q1 = 1000, le PIB nominal = 2F x1000 = 2000 F
Les prix ont doublé alors que la quantité n’a pas varié.
En supposant maintenant que la production en année 2 est égale 2000,
alors le PIB courant(de l’année 2) = 2Fx 2000 = 4000 F et le PIB en
francs constants (de l’année 1) pour l’année 2 est de :
1Fx 2000 = 2000 F. Cela reflète le doublement de la richesse réelle.
III LES CONCEPTS DE LA MACRO-ECONOMIE
• Le courant keynésien
- Pour l’école keynésienne, livrée à elle-même l’économie
serait rarement en équilibre de plein emploi ;
- Les anticipations (les agents économiques peuvent se
tromper) sont le principal facteur qui influe sur la
demande agrégée ;
- Il faut soutenir activement l’économie par des politiques
monétaires et budgétaires ;
- Le système économique est caractérisé par la rigidité des
prix et des salaires et d’une capacité illimitée de
production
MODULE II :
ANALYSE DES APPROCHES
CLASSIQUES ET KEYNESIENNES
DE LA MACROECONOMIE :
LES INSTRUMENTS D’ANALYSE
I. LA FONCTION DE CONSOMMATION
∆C
En effet, c = Pmc = est égale au coefficient directeur de la droite (dérivée de la
∆Y
fonction de consommation ) et donc constante.
Par ailleurs, C /Y = PMC = c + ( Co/Y) est décroissante avec Y et supérieure à c pour toute
valeur de Y
Quant à Co, elle représente la « consommation incompressible »
I. LA FONCTION DE CONSOMMATION
1. LA FONCTION DE CONSOMMATION KEYNESIENNE (suite):
Ainsi, la fonction de consommation correspondant à la fonction affine peut être représentée
graphiquement comme suit :
C C = cY + Co
Co
Y
La fonction de consommation peut être transposée pour obtenir la fonction d’épargne
Le revenu ayant deux emplois possibles, la consommation et l’épargne, alors on pourrait écrire :
Y = C + S d’où S = Y – C ,
alors S = Y – c Y – Co , d’où ou avec s=1-c
S= (1-c)Y-Co S=sY-Co
I. LA FONCTION DE CONSOMMATION
1. LA FONCTION DE CONSOMMATION KEYNESIENNE (suite):
Elle peut être représentée ainsi :
C, S
S= (1-c)Y-Co
Seuil d’épargne
P’ Y
-Co désépargne
I. LA FONCTION DE CONSOMMATION
(1+ r)Y1+Y2 B
C2* E
Y2 A
épargne
C
C1 * Y1 Y1+Y2 C1
1+ r
I. LA FONCTION DE CONSOMMATION
2. LE REJET DE LA FONCTION DE CONSOMMATION:
a) Le choix inter temporel du consommateur (suite):
Au point A, il n’y a pas de transfert de ressource, (C1=Y1 et
C2=Y2).Pour tous les points situés entre A et B, il consomme moins
que son revenu. A l’équilibre, il y a égalisation du taux marginal
pour le présent r(1+ r) est le taux marginal de substitution en E) et
du taux d’intérêt(situation d’épargne :cas du graphique).Pour tous
les points situés entre A et C, il emprunte.
Nous allons étudier le modèle de Fisher pour étudier l’impact du
taux d’intérêt réel sur le choix du consommateur. Deux cas peuvent
être examinés :celui d’une épargne initiale et celui d’un emprunt
initial, nous allons étudier le 1er cas. Les économistes distinguent
deux éléments au sein de l’impact d’ une hausse du taux d’intérêt
réel sur le consommateur : l’effet de revenu et l’effet de
substitution.
I. LA FONCTION DE CONSOMMATION
2. LE REJET DE LA FONCTION DE CONSOMMATION:
a) Le choix inter temporel du consommateur.
I = v(1-λ)Yt – (1-λ)Kt-1
1 Fcfa au temps t0
(1 + i )Fcfa au temps t1
(1 + i) 2Fcfa au temps t2
(1 + i) n F CFA au temps tn
Sn = So(1+ i)n
Soit en généralisant Formule des intérêts composés.
Application : La valeur capitalisée d’une somme So = 5000 Fcfa placée pendant
3 ans au taux d’intérêt annuel i = 10% sera :
S3 = 5000 F cfa (1+ 0,1)3 = 5000 (1, 331)= 6655 F cfa
II LA FONCTION D’INVESTISSEMENT
2. Investissement et rentabilité : Le rôle du taux
d’intérêt
a. Le principe de l’actualisation:
a2. L’actualisation:
Avec R₁/(1+i)¹ + R₂/(1+i)²+… …+R₃/ (1+i)³ est la sommes des recettes nettes
actualisée
Le bénéfice net actualise est égal à la différence entre la somme des recettes nettes
futures actualisée et la dépense d’investissement. La décision d’investir sera justifiée
dès lors que le bénéfice actualise sera positif ; s’il est négatif, l’investissement ne doit
pas être décidé.
II LA FONCTION D’INVESTISSEMENT
2. Investissement et rentabilité : Le rôle du taux d’intérêt
b. Evaluation de la rentabilité des investissements:
b2. Le taux de rendement interne(TRI) ou efficacité
marginal du capital(EMC):
On parle de taux de rendement interne car c’est celui que retirerait d’un
investissement dans sa propre entreprise, un entrepreneur, par opposition
aux taux externe qui correspond à ce qu’il obtiendrait s’il plaçait ses fonds à
l’extérieur.
𝑛 𝑡
TRI = 𝑡=1 𝑅𝑡/ 1+𝑖 −𝐼
Le TRI est le taux qui égalise la somme des recettes nettes futures actualisées
et la dépense initiale d’investissement.
- si r>i B> 0, l’investissement est rentable
- si r<i B< 0, l’investissement t n’ est pas rentable
II LA FONCTION D’INVESTISSEMENT
2. Investissement et rentabilité : Le rôle du taux d’intérêt
b. Evaluation de la rentabilité des investissements:
b2. Le taux de rendement interne(TRI) ou efficacité
marginal du capital(EMC): suite
Exercice d’application:
Soit 100000Fcfa la dépense d’investissement dans un équipement dont la
durée de vie est de 3ans.L’utilisation de cet équipement permettra
d’obtenir les recettes nettes futures suivantes :
- 50000F pendant la 1ere année
- 40000F pendant la 2e année
- 35000F pendant la 3e année
1) Calculer le bénéfice net actualisé pour un taux de rendement de 10%
2) Calculer approximativement (à l’aide d’un graphique) le TRI du projet
d’investissement. Si le taux d’intérêt est de 11%, le projet est-il
rentable ?
II LA FONCTION D’INVESTISSEMENT
2. Investissement et rentabilité : Le rôle du taux d’intérêt
b. Evaluation de la rentabilité des investissements:
b2. Le taux de rendement interne(TRI) ou efficacité marginal du
capital(EMC): suite
Exercice d’application: Solution
1) B = R1/(1+i) + ……+R3/(1+i)3 = 50000/1,1 + 40000/(1,1)2 + 35000/(1,1)3
– 10000= +4808,41. Puisque B est positif, l’investissement est rentable et
peut être entrepris.
2) Calculons le bénéfice pour différents taux d’actualisation, par exemple
12% et 14%
- Pour 12%
B = 50000/1,12 + 40000/(1,12)2 + 35000/(1,12)3 – 100000 = +1442,92Fcfa
- Pour 14%
B = 50000/1,14 + 40000/(1,14)2 + 35000/(1,14)3 – 100000 = -1737,65Fcfa
II LA FONCTION D’INVESTISSEMENT
2. Investissement et rentabilité : Le rôle du taux d’intérêt
b. Evaluation de la rentabilité des investissements:
b2. Le taux de rendement interne(TRI) ou efficacité marginal du capital(EMC):
Exercice d’application (suite)
B
4808,41
1442, 92 r=13%
10 12 13 14 i%
-1737,67
Si le taux en vigueur est égal à 11%, le projet d’investissement est rentable, car le TRI est égal à 13% et il est
supérieur au taux d’intérêt.
II LA FONCTION D’INVESTISSEMENT
3. La fonction d’investissement:
On a vu précédemment que l’investissement devrait être décidé si r>i. Il
convient maintenant d’étendre l’analyse au plan macro-économique, c’est
à dire que toute augmentation du taux d’intérêt provoquera, toutes choses
égales par ailleurs, la non réalisation de projets d’investissement ; toute
diminution de son niveau entraînera, en revanche, la mise en œuvre de
projets additionnels. i
i1
io
I’
I1 I2 I
II LA FONCTION D’INVESTISSEMENT
3. La fonction d’investissement(suite):
Y = F(L)
L
III Détermination du produit agrégé :
La fonction de production, introduction de l’offre et de
la demande agrégée (approche classique et
keynésienne)
2. L’offre agrégée:
a. L’offre de biens et services : la demande de travail
Pour produire, la rationalité des producteurs de biens et
services (maximisation du profit) et l’hypothèse de
concurrence parfaite conduisent les entreprises à produire
jusqu’à ce que la productivité marginale (en volume du
travail) soit égal au salaire réel (wp) soit : f’L = wp
La demande de travail Ld des entreprises (offre d’emploi) est
une fonction décroissante du salaire réel w/p
Ld = L(w/p) = f ‘L est décroissante, où Ld = demande de travail
III Détermination du produit agrégé :
La fonction de production, introduction de l’offre
et de la demande agrégée (approche classique et
2. L’offre agrégée:
keynésienne)
a. L’offre de biens et services : la demande de travail
W/p
Ld
Quantité de travail L
En remplaçant dans la fonction de production L par Ld, on aura la fonction d’offre de
biens et services par les entreprises.
Y = F(K, Ld ) Y = F(K, L(w/p))
III Détermination du produit agrégé :
La fonction de production, introduction de l’offre et de
la demande agrégée (approche classique et
keynésienne)
b. L’offre de travail par les ménages:
L’offre de travail des ménages est une fonction croissante, car plus le
salaire réel (w/p) est élevé, plus l’individu est incité à travailler, car le
travail est plus attractif. Il y a là un effet de substitution entre travail et
loisir (effet substitution, effet revenu) W/p
Lo
w/p Lo
(w/p)*
Ld
L* Ld
III Détermination du produit agrégé :
La fonction de production, introduction de l’offre et de la
demande agrégée (approche classique et keynésienne)
3.1 L’Offre agrégée (approche classique):
Dans le long terme, le niveau de la production est déterminé par les
quantités disponibles de capital et de travail et par la technologie
disponible. L’insensibilité de la production au niveau des prix nous donne
la représentation de l’offre agrégée par une droite verticale.
III Détermination du produit agrégé :
La fonction de production, introduction de l’offre et de la demande agrégée
(approche classique et keynésienne)
Y
III Détermination du produit agrégé :
La fonction de production, introduction de l’offre et de la demande
agrégée (approche classique et keynésienne)
Ys
A
III Détermination du produit agrégé :
La fonction de production, introduction de l’offre et de la
demande agrégée (approche classique et keynésienne)
Yd = C + I + G
DA
Y
III Détermination du produit agrégé :
La fonction de production, introduction de l’offre et de la
demande agrégée (approche classique et keynésienne)
Y
L’équilibre macro économique le
modèle IS-LM en économie fermée
2. L’équilibre sur le marché de la monnaie et
construction de la courbe LM:
Il s’agit de dégager une équation d’équilibre sur le marché de la monnaie
afin de déterminer la quantité de monnaie disponible dans l’économie
en fonction des valeurs de Y et de i. Cette équation doit en effet traduire
la relation quantitative qui s’établit entre Y et i, lorsque la demande de
monnaie ,L, est égale à l’offre de monnaie, M.
MD = Mo, soit :αY + Lo –β i = Mo et nous pouvons écrire LM par :
• LM : Y = (Mo – Lo + β i)/ α
L’équilibre macro économique le modèle IS-
LM en économie fermée
2. L’équilibre sur le marché de la monnaie et
construction de la courbe LM (suite):
i LM
IM
Im
Y
L’équilibre macro économique le modèle IS-
LM en économie fermée
3. L’ équilibre réel et équilibre monétaire simultanés
(IS-LM):
Lorsque l’on associe les deux marchés dans une
représentation unique, on peut observer que l’équilibre
simultané est réalisé pour un couple unique (Y, i)
correspondant à l’équilibre général de l’économie qui est
caractérisé par l’égalité : IS = LM.
IS : Y = (-cTo + Co + Io + Go)/[(1-c)+ct] - gi/[(1-c)+ct]
LM : Y = (Mo – Lo + β i)/ α
Donc à l’équilibre:
[(-cTo + Co + Io + Go) – gi /[(1-c)+ct] = (Mo – Lo + β i)/ α
L’équilibre macro économique le modèle IS-LM
en économie fermée
3. L’ équilibre réel et équilibre monétaire
simultanés (IS-LM): suite