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Constantine 1
Thème :
Les machines à courant alternatif sont les machines employées le plus fréquemment
dans l'industrie. Elles possèdent en effet plusieurs avantages par rapport aux machines à
courant continu : simplicité, robustesse, prix peu élevé et entretien facile. Les forces
d'attraction ou de répulsion au sein des machines électriques sont dues à l'interaction de deux
champs magnétiques, l'un créé par l’enroulement du stator et l'autre par l’enroulement du
rotor. La différence entre les types des machines venant de la façon dont sont créés ces
champs magnétiques et de la manière dont on les fait agir l'un sur l'autre. Pour les machines
synchrones et asynchrones, il est créé un champ magnétique, tournant dans l'espace du stator.
Dans le présent chapitre, nous étudierons les principes fondamentaux de ces deux types de
machines à courant alternatif triphasés lorsqu'ils fonctionnent à fréquence fixe
La première idée qui vient pour créer un champ tournant dans l'air est de prendre un
aimant en fer à cheval et de l'entraîner en rotation autour de son axe vertical (figure I.1). Entre
les pôles nord et sud de cet aimant nous observons que le champ magnétique est lui-même
entraîné en rotation.
Figure I.1. Exemple d’un champ tournant dans l'air
Soit une aiguille aimantée (pouvant tournée autour d’un pivot) est soumise au champ
magnétique de l’aimant en fer à cheval comme il est montré par la figure I.2. En faisant
tourner l’aimant avec un dispositif d’entraînement, l’aiguille tournera elle aussi à la même
vitesse que l’aimant. Chaque pôle de l’aiguille suit le pôle inverse de l’aimant (Il y a attraction
mutuelle des pôles de noms contraires: développement d’un couple moteur). Si l’aiguille est
soumise à un couple résistant, elle continuera à tourner à la même vitesse que l’aimant mais
avec un retard. Ainsi, un champ tournant peut entraîner à la même vitesse que lui (vitesse dite
de synchronisme) une aiguille aimantée, un aimant permanant ou un électro-aimant. Ceci est
le principe de la machine synchrone.
Figure I.2. Action d’un champ tournant sur une aiguille aimantée
Dans ce cas, nous remplaçons l’aiguille aimantée par un disque métallique en cuivre
ou en aluminium (pouvant tourner aussi autour d’un pivot) comme il est montré par la figure
I.3. Supposant que le disque est fixe. La variation du champ de l’aimant produit dans la masse
pleine du disque des courants dits de Foucault d’après Lenz doivent s’opposer à la cause qui
leur a donné naissance. Cette cause est le déplacement relatif de l’aimant par rapport au
disque.
Ces courants induits ne peuvent empêcher la rotation réelle de l’aimant. Ils entraînent
le disque dans un mouvement permettant de diminuer le déplacement relatif du champ, soit
une rotation. Un couple moteur est donc créé entre les pôles de l’aimant et les pôles créés par
les courants induits. Si le disque est soumis à un couple résistant, il continuera à tourner dans
le même sens mais à une vitesse plus réduite par rapport au cas sans couple résistant. Le
disque ne peut jamais tourner à la même vitesse de l’aimant (vitesse de synchronisme). Car
dans ce cas, le disque est relativement immobile par rapport à l’aimant. Donc, il n’y aura plus
des courants dits de Foucault l’origine du mouvement du disque. Ainsi, un champ tournant
peut entraîner un disque métallique à une vitesse différente à celle de l’aimant en fer à cheval.
Ceci est le principe de la machine asynchrone.
Figure I.3. Action d’un champ tournant sur un disque métallique
Remarque :
Remarque : Les machines industrielle sont conçues afin que leurs f.é.m. soit
sensiblement sinusoïdale. Nous supposerons donc par la suite que la répartition du flux est
sinusoïdale et sa pulsation ω est constante comme suit : 𝜙 = 𝜙𝑚𝑎𝑥 cos 𝜔𝑡
1. Cas du monophasé
Nous exposons une aiguille aimantée en regard d’une bobine à noyau de fer alimenté par une
source de tension alternative u(t)de fréquence fixe f
En présence du courant alternatif, l’aiguille vibre mais ne tourne pas d’elle-même. Si nous
lançons l’aiguille aimantée dans un sens, elle continue à tourner dans ce sens à une vitesse
égale la fréquence f de la source de tension. Dans le cas d’un disque métallique au lieu d’une
aiguille aimantée. Il reste également au repos. Lancé dans un sens, il continu à tourner dans ce
sens à une vitesse inférieure à la fréquence f
2. Cas du triphasé
Alimentons par une source de tension triphasée (u1, u2, u3) équilibrée de fréquence fixe f,
trois bobines identiques dont les axes sont à 120° l’un de l’autre
L’aiguille aimantée se met à tourner spontanément et atteint une fréquence de rotation égale à
la fréquence d’alimentation f (n=f). De même que pour le cas d’un disque métallique au lieu
de l’aiguille aimantée, le disque se met à tourner à une fréquence de rotation inférieure à la
fréquence d’alimentation f
3. Théorème de LEBLANC
Un champ magnétique produisant une induction sinusoïdale de direction fixe (𝑡) = 𝐵𝑚𝑎𝑥 𝑐𝑜𝑠
𝜔𝑡 est équivalent à deux champs tournants en sens inverse l’un par rapport à l’autre à la
vitesse angulaire 𝜔 et d’induction qui a pour valeur 𝐵𝑚𝑎𝑥 2 . Nous pouvons vérifier ce
théorème par projection sur les axes vertical et horizontal de l'équation vectorielle suivante :
(𝑡) = 𝑏 1 + 𝑏 2
4. Application du Théorème de LEBLANC dans le cas du triphasé
Soit un système triphasé de trois bobines identiques décalées l’une de l’autre d’un angle 120°
et alimenté par un système de tension triphasé équilibré directe. Les inductions produites par
chaque bobine sont alignées sur leurs axes et de valeurs instantanées respectivement
Les deux bobines des deux phases sont décalées géométriquement de 90° l’une de l’autre,
alors que leurs champs sont en quadrature comme suit :
électrique). Chaque phase couvre ′2𝑚′ pas dentaires pour chaque double distance
polaire. Les bobines des trois phases sont identiques mais décalées l’une par rapport
à l’autre d’un angle de 120° électrique (donc d’une distance de ′2𝑚′ pas dentaires).
L’ouverture d’une bobine (la distance entre les faisceaux de l'allée et les faisceaux
Ceci est réalisé pour une paire de pôle. Il faut répéter ceux-ci ′𝑝 − 1′ fois.
1. 1. Enroulement Concentrique
L’enroulement est dit concentrique lorsqu’on relit les sections d’une bobine de telle
sorte qu’ils auront le même axe mais de sections différentes (figure I.16.a).
1. 2. Enroulement enchevêtré
L’enroulement est dit enchevêtré lorsqu’on relit les sections d’une bobine de telle
Soit un enroulement d’une machine triphasée dont les bobines sont parcourues par
sont sinusoïdaux.
La première phase est parcourue par le courant 𝑖1 = 𝐼𝑚 𝑐(𝜔𝑡). Alors que la f.m.m
"𝐾" dépend du nombre de spires et du nombre d’encoches par pôle et par phase.
La f.m.m crée par ce courant à une distance angulaire ′𝜃′ de l’axe de la première
La f.m.m résultante crée par les trois phases en un point "𝑀" de l’entrefer situé à une
𝜀 =32
, la f.m.m
montre que la f.m.m crée par un enroulement triphasé alimenté par un courant
Remarque :
Un enroulement polyphasé (q phases) d’une machine de constitution symétrique
𝜀 =𝑞2
Nous allons utiliser ′𝑝𝜃′ dans ce cas car les grandeurs magnétiques (flux, induction
et f.m.m) se reproduisent chaque double distance polaire. L’angle ′𝜃′ est l’angle
Dans un système multipolaire, les f.m.m des trois phases créent en un point M de
sont :
𝜀1 = 𝐾𝑖1
𝑐(𝑝𝜃), 𝜀2 = 𝐾𝑖2
𝑐𝑜𝑠 𝑝𝜃 − 4𝜋/3 .
𝜀 =32
constante. Ceci montre que la f.m.m crée par un enroulement triphasé multipolaire
Conclusion
Les moteurs rotatifs produisent une énergie correspondant au produit d'un couple par
un déplacement angulaire (rotation) tandis que les moteurs linéaires produisent une énergie
correspondant au produit d'une force par un déplacement linéaire.
Les transformateurs sont aussi classifiés comme des machines électriques4,5. Ils
permettent de modifier les valeurs de tension et d'intensité du courant délivrées par une source
d'énergie électrique alternative, en un système de tension et de courant de valeurs différentes,
mais de même fréquence et de même forme.